Présenté par:
BENAZIZ Anass
Date de soutenance:
19/07/2016
Membres de jury:
Nom et prénom Etablissement Qualité
Faculté des Sciences et
Pr. AALITI Abdellatif Président (encadrant)
Techniques de Tanger
Faculté des Sciences et
Pr. CHABBI Mohamed Examinateur
Techniques de Tanger
Faculté des Sciences et
Pr. KHADDOR Mohamed Examinateur
Techniques de Tanger
Travail réalisé :
Ainsi je remercie bien toutes les personnes qui ont participé soit
de près ou de loin pour la réalisation de ce modeste travail.
Tables des matières
Introduction générale 1
Conclusion 63
Références bibliographiques 64
Listes des figures
[1]
Mémoire de PFE Master MMA
Etude bibliographique
Chapitre I. Généralités sur l’entreprise d’accueil
I.1 Groupe Italcementi
Italcementi Group est l’un des premiers acteurs mondiaux dans les matériaux de
construction, ce groupe est né du rapprochement de deux sociétés dont l'expérience
cimenterie remonte à plus d'un siècle: Italcementi, fondée en 1864 et Ciments Français en
1881.
Italcementi Group est aujourd'hui présent dans 21 pays (figure1), emploie environ 17 500
personnes et exerce ses activités dans quatre métiers de proximité: Le dispositif du groupe
compte 53 cimenteries, 10 centres de broyage, 449 centrales à béton et près de 115 carrières.
[3]
Mémoire de PFE Master MMA
Lasfar), 4 carrières de granulats et de 24 Centrales à béton implantées à travers les principales
villes du pays (figure2). 911 salariés travaillent dans le groupe, répartis entre les activités
ciment et matériaux.
Ciments du Maroc exerce son activité dans le domaine des matériaux de construction à travers
les sociétés suivantes : Ciments du Maroc, BETOMAR, granulats et bétons prêts à l’emploi
(B.P.E).
Ciments du Maroc produit et commercialise actuellement au Maroc environ 2.500.000 tonne
de ciment par ces usines et centres de broyage.
Elle exporte environ 300.000 tonnes de clinker et 60.000 tonnes de ciment. La capacité de
production des usines est de 3.000.000 tonnes par an.
Ciment du Maroc fait appel au Centre Technique Groupe (C.T.G) d’Italcementi situé à
Guerville (France) et à bergame (Italie) en ce qui concerne :
L’assistance technique
Les contrôles et essais
La recherche et développement
La documentation
La formation et le perfectionnement
Le siège de ciment du Maroc est situé à Casablanca, Il regroupe les directions suivantes :
La présidence direction générale
La direction générale
La direction commerciale
La direction administrative et financière
La direction du plan et contrôle
La direction des ressources humaines
[5]
Mémoire de PFE Master MMA
I.4 Historique du groupe au Maroc
[6]
Mémoire de PFE Master MMA
2010 : Mise en service de la cimenterie d’Aït Baha, d’une capacité de production de
2,2 millions de tonnes et doublement de la capacité du centre de broyage
d’INDUSAHA à Laâyoune, en la portant à 0,5 million de tonnes.
2011 : Mise en service du premier parc éolien à Laâyoune, pour alimenter en énergie
le centre de broyage de Laâyoune, composé de 6 turbines de 850 kw chacune et d’une
première turbine de test de 150 kw installée en 2003. Cession de la totalité des actions
d’Axim Maroc, filiale contrôlée par Ciments du Maroc, opérant dans la branche agents
de mouture pour ciments et adjuvants pour béton.
2013 : Lancement de la nouvelle stratégie de marque i.nova d'Italcementi Group.
2014 : Fusion-absorption de Bétomar par Ciments du Maroc. Certification du Système
de Management Energétique ISO 50001 v2011 de l'usine d'Aït Baha. Mise en service
du centre de broyage de Jorf Lasfar. Inauguration du parc thermo-solaire CSP à Aït
Baha. Trophée "Lalla Hasnaa Littoral durable" (Fondation Mohammed VI pour la
protection de l'environnement).
[7]
Mémoire de PFE Master MMA
I.5.1 Fiche technique de l’entreprise INDUSAHA
I.5.2.a Production :
Réception et stockage des matières premières (Clinker, Calcaire, Gypse), sacs d’emballage,
boulets, adjuvants etc. …
Dosage, broyage des différents constituants des ciments.
Stockage des ciments.
Conditionnement et livraison des ciments.
Suivi, sur SAP, des activités production.
I.5.2.b Maintenance :
C’est le département vital de l’usine, il s’occupe des travaux de maintenance et de la
préparation des travaux d’intervention ainsi que leur réalisation à travers 3 services :
[8]
Mémoire de PFE Master MMA
Service Méthode et ordonnancement des travaux de maintenance. : élaboration et
planification des travaux d’entretien à court, moyen et long terme.
Service réalisation électrique, automatismes et instrumentation: réalisation des travaux
d’entretien électriques planifiés par le service méthode.
Service réalisation mécanique : réalisation des travaux d’entretien mécanique planifiés
par le service méthode.
Le département maintenance métrise l’informatique industrielle, assure la gestion des pièces
de rechange et tenue de fichiers historiques des équipements et le suivi sur SAP des activités
de maintenance.
I.5.2.c Commercial :
L’activité commerciale est gérée par la Direction Commerciale du siège. Un chef des ventes
sur site opère les ventes courantes et assure le suivi des contrats clients.
I.5.2.d Comptabilité et contrôle de gestion :
Le contrôle de gestion et le suivi budgétaire sont assurés au niveau site supervisé par la
direction industrielle et technique à Casablanca. Les procédures internes de gestion sont
identiques à celles du ciment du Maroc. La comptabilité, les clients et les fournisseurs sont
suivis et contrôlés à l’usine à l’aide du progiciel SAP. La consolidation de la comptabilité
générale se fait au niveau de siège à Casablanca.
I.5.2.e Sécurité :
L’amélioration des résultats dans le domaine de la sécurité demeure un objectif permanent
pour Italcementi Group Durant les presque dix années du programme «Zéro Accident »
démarré en 2000, le taux de fréquence des accidents a fortement diminué (environ 80%).
Le Groupe n’en relâche pas pour autant son engagement en faveur de l’amélioration des
conductions de sécurité, qu’il s’agisse de celle des employés ou des sous-traitants, afin de
prévenir les accidents mortels et diffuser la culture de la sécurité.
A cet effet, Italcementi Group a décidé en 2011 de passer d’un projet à une approche
renouvelée destinée à promouvoir la sécurité en tant que façon de vive, solidement ancrée
dans nos activités quotidiennes.
Un nombre croissant de normes sécurité d’application obligatoire est mise en place dans
l’ensemble des filiales dans le cadre de la nouvelle politique de Sécurité et grâce à
l’utilisation généralisée du Guide de Management de la sécurité.
La santé de des employés et du personnel des entreprises extérieures constitue un des piliers
de la responsabilité d’Italcementi Group en matière sociale. La norme Groupe qui définit les
exigences fondamentales en termes de contrôle et d’exposition maximale aux étés effectués
dans de nombreux pays, dont le Maroc.
Des actions importantes ont été réalisées en 2011, notamment : poursuite de la mise en place
des standards de port d’équipements de protection individuels (EPI), travaux en hauteur :
Réalisation de plusieurs formations en sécurité.
Mise en place d’un système de sensibilisation et évaluation continue des sous-traitants.
[9]
Mémoire de PFE Master MMA
Application stricte de la limitation du change autorisé, aussi bien pour les clients et les
fournisseurs que pour le transport en propre.
Réalisation d’un audit hygiène et santé en milieu du travail, ayant concerné
l’ensemble de nos sites et tous les postes de travail. Cet audit a été suivi d’un plan
d’action.
[10]
Mémoire de PFE Master MMA
Ces trois qualités présentent un début de prise à 20°C qui ne se manifeste qu’après 1h30, des
expansions à chaud inférieures à 10 mm, et une teneur en SO3 inférieure à 4%, et celle en Cl
inférieure à 0,1%.
L’alimentation du broyeur est assurée par les doseurs de clinker, gypse et calcaire. Le
séparateur reçoit la matière qui sort du broyeur et la subdivise en deux qualités suivant la
finesse fins et gruaux, les fins transportés par la ventilation du séparateur vers le filtre à
manche et évacués vers les silos de stockage. Le ventilateur assure la ventilation du tube
[11]
Mémoire de PFE Master MMA
broyeur et du séparateur une partie de l’air est épurée puis rejeter à l’atmosphère, l’autre
partie et renvoyée vers le séparateur. Le pilotage des deux circuits se fait à distance à partir
de la salle de contrôle par un opérateur, le contrôle de la qualité lors de la fabrication se fait
par des prélèvements à chaque deux heure et il s’intéresse à la détermination de la finesse, la
perte au feu (PAF) et le taux de SO3 dans le produit fabriqué.
I.5.4.b Expédition des ciments :
L’atelier d’expédition du ciment (figure 5) est composé principalement de :
Six silos de stockage pour les qualités CPJ35, CPJ45 et CPJ45 PM.
Deux machines ensacheuses rotatives à 8 becs.
Deux chargeuses de ciment en vrac.
Deux en camionneuses télescopiques pour le chargement des sacs de ciment dans les
camions.
Deux ponts bascules pour le pesage.
[12]
Mémoire de PFE Master MMA
La satisfaction des clients.
La conformité de son système qualité aux circulaires du ministère du commerce et de
l'industrie relatives à la certification des ciments et à la norme.
La conformité des produits aux normes marocaines.
I.6.2 La politique environnementale
Convaincu que la dimension environnementale est un enjeu de société majeur et un
facteur de compétitivité et donc une composante à part entière du management de l'entreprise,
la politique du Groupe est résolument orientée vers la préservation de l'environnement et des
ressources naturelles. Pour cela, Ciments du Maroc s'engage à :
[13]
Mémoire de PFE Master MMA
Chapitre II. Généralités sur le ciment
II.1 Introduction
Une roche naturelle présente à Portland en Angleterre a attirée l’attention des
chercheurs depuis longtemps et se sont intéressés par la composition de cette roche, dont les
remarquables propriétés hydrauliques (faculté de durcir en présence d’eau) laissaient
entrevoir, si sa production pouvait être maîtrisée, des développements considérables pour les
bâtisseurs. C’est au milieu du 19ème siècle que la structure du ciment moderne fut vraiment
découverte par le français Louis Vicat. Le ciment est produit en portant à une température de
1450 °C un mélange de calcaire et d’argile. On obtient alors des nodules durs appelés clinker.
Le clinker additionné de gypse est broyé très finement pour obtenir le ciment "Portland".
L’ajout au clinker, lors de son broyage, d’autres éléments minéraux (laitiers de hauts
fourneaux, cendres de centrales thermiques, fillers calcaires, pouzzolanes naturelles ou
artificielles) permet l’obtention des différentes catégories de ciments "à ajouts". Mélangé à
des granulats, du sable, des adjuvants et de l’eau, le ciment est l’élément de base
indispensable pour la fabrication du béton, dont il est le composant actif. C’est pourquoi il est
aujourd’hui l’élément essentiel et incontournable du secteur de la construction contemporaine
et donc du monde moderne. Les ciments sont classés en plusieurs catégories, les plus connues
sont : le ciment portland pur CPA composé de clinker à 95 ou 100%. Et le ciment portland
composé CPJ ayant une teneur variable de 65 à 94% de clinker et des différents ajouts.
Dans le langage courant, le terme de ciment peut être source de confusion lorsqu’il est
utilisé pour désigner à la fois [1] :
La poudre de ciment (par exemple telle qu’elle est commercialisée en sac).
La pâte de ciment au moment de son gâchage à l’eau.
Le produit obtenu après durcissement.
[15]
Mémoire de PFE Master MMA
II.3.1 Roches extraites des carrières
II.3.1.a Calcaire :
C’est une roche sédimentaire abondante, facilement soluble dans l’eau, composée
majoritairement de carbonate de calcium CaCO₃ mais aussi de carbonate de magnésium
MgCO₃.
Les calcaires peuvent être de pureté et de dureté variable, ils proviennent du dépôt de
CaCO₃ contenu dans les eaux de mer ou des lacs, dépôts provoqués par précipitation chimique
ou réalisé par l’intermédiaire d’organisme vivant (mollusques, algues).
Certains de ces dépôts soumis à une pression et à une température suffisante, ont donné
des calcaires cristallins [4].
Les principales impuretés rencontrées dans les calcaires sont :
la silice : Elle se présente sous plusieurs formes :
- Libre : elle ne peut se combiner et doit être éliminée si elle apparaît en nodules de silex ou
de quartz, il peut en être autrement si elle se trouve finement divisée à l’état naturel et répartie
dans la masse de calcaire.
- Combinée : divers éléments tel que le fer, la magnésie, l’alumine, la silice et l’alumine déjà
combinée sous forme d’argile réagissent bien avec la chaux.
la magnésie : c’est un élément dangereux du fait de son expansion ultérieure possible
au sein du ciment hydraté. Les calcaires ne doivent pas contenir plus de 5% de
magnésie.
le fer : Le fer rencontre le plus souvent sous forme d’oxyde Fe₂O₃ ou de pyrite Fe₂S
(le maximum permis est de 2% dans ce dernier cas). Le fer joue un rôle utile de
fondant.
les alcalis : Tels que soude et potasse sont volatilisés au moment de la clinkérisation et
se retrouvent surtout dans les poussières du four, lesquelles sont actuellement souvent
recyclées. Les alcalis peuvent provoquer certaines difficultés au cours de la fabrication
du ciment (formation d’anneaux dans le four, modification de certaines
caractéristiques physique du ciment). Les calcaires dits « purs » contiennent au moins
95% de CaCO₃ et les impuretés mentionnées ci-dessus jouent alors un rôle mineur.
II.3.1.b Argile :
C’est une roche sédimentaire, composée pour une large part de minéraux spécifiques,
silicates en général d’aluminium plus ou moins hydratés, qui présentent une structure
feuilletée qui explique leur plasticité, ou bien une structure fibreuse qui explique leur qualités
d’absorption [4]. On distingue :
- les argiles résiduelles provenant de la décomposition sur place de roches existantes, du
fait d’agents physico-chimiques.
- les argiles transportées et déposées sous l’effet des mers, des cours d’eau, des glaciers,
du vent.
[16]
Mémoire de PFE Master MMA
Du point de vue physico-chimique on peut classer les argiles en différents groupes :
- groupe kaolin : formule générale : Al₂O₃2SiO₂2H₂O.
- groupe halloysite : formule générale : Al₂O₃2SiO₂4H₂O.
- groupe montmorillonite : formule générale: Al₂O₃4SiO₂ nH₂O.
- groupe des minéraux argileux micacés : (ex : séricite).
- groupe des minéraux argileux magnésiens : (ex : sépiolite).
Les argiles utilisées en cimenterie sont des argiles communes qui peuvent être
constituées par des mélanges des groupes énumérés. De plus les argiles résiduelles
contiennent souvent des fragments des roches qui leur ont donné naissance et qui risquent de
les rendre impropres à la fabrication du ciment (silex, quartz, sous forme de nodules, de
sable,….etc.)[4].
Là encore les impuretés telles que magnésie, soufre, soude, potasse, doivent être en quantité
très limitée.
Les principaux ajouts qui entrent dans la correction de la matière première sont :
i. Gypse :
Le gypse est une espèce minérale composée de sulfate dihydraté de calcium de formule
CaSO₄.2H₂O. Le mot gypse désigne ainsi à la fois une espèce chimique et une roche. De
couleur blanche le gypse est utilisé en cimenterie comme retardateur de prise du ciment [5].
ii. Pouzzolane :
La pouzzolane est une roche naturelle constituée par des scories (projections)
volcaniques basaltiques ou de composition proche. Elle est généralement rouge ou noire, avec
toutes les teintes intermédiaires, exceptionnellement grise. La pouzzolane est constituée
principalement de la silice, de l’alumine et d’oxyde de fer.
Le terme « pouzzolane » vient du latin «pelvis puteolana», désignant les sables de Pouzzoles
ancienne Dikearchie (Cité de la Justice), port italien riche en sable volcanique, situé au pied
du Vésuve au nord du golfe de Naples. Cette roche locale était déjà remarquée par Vitruve
pour son intérêt dans la fabrication du béton romain résistant à l'eau. La pouzzolane est à la
base de la fabrication de certains ciments [5].
La pouzzolane est de deux types [6] :
Pouzzolane naturelle : Roche d’origine volcanique essentiellement composée de
silices, d’alumine et d’oxyde de fer et ayant naturellement des propriétés
pouzzolaniques : En présence d’eau et d’hydroxyde de calcium dissous (Ca(OH)₂), les
[17]
Mémoire de PFE Master MMA
pouzzolanes forment des silicates et des aluminates de calcium qui permettent le
développement de résistances mécaniques.
Pouzzolane artificielle : Les pouzzolanes artificielles (sédimentaires) peuvent être
obtenues à partir des argiles ayant subit un traitement thermique approprié, pour lui
assurer les propriétés pouzzolaniques comme le cas de la pouzzolane de la région
d’Essmara (sud Marocain), qui sera l’objet de l’étude réalisée au sein d’INDUSAHA
(figure 6).
iv. Laitier :
Les laitiers des hauts fourneaux sont des sous-produits formés lors de l’élaboration de la
fonte à partir de minerai de fer. Le laitier se compose principalement de silice (SiO₂), chaux
(CaO), alumine (Al₂O₃) et d’oxyde de magnésium (MgO) [5].
Le cru à partir duquel est fabriqué le ciment est constitué par un mélange de matières
premières naturelles de composition chimique adéquate. Celle-ci doit demeurer aussi
[18]
Mémoire de PFE Master MMA
constante que possible malgré la relative variabilité de la composition des matériaux de la
carrière. Il est constitué d’oxydes principaux : CaO, SiO2, Al2O3 et Fe2O3 qui représente 95%
des constituants, et d’oxydes secondaires tels que MgO, TiO2, SO3, K2O, Na2O.
Les oxydes de calcium et de magnésium se trouvent presque toujours sous forme de
carbonates CaCO3 et MgCO3. Ces composants se trouvent dans les gisements en proportions
variables, pour avoir la composition chimique voulue, il est très généralement nécessaire
d’ajouter d’autres produits de carrière ou autre produits industriels.
Les notations chimiques cimentières communément utilisées dans la chimie du ciment sont
regroupées dans le tableau suivant:
La fabrication du ciment est pilotée par des formules chimiques (modules) ajustant la
proportion des quatre oxydes principaux, il s’agit des 3 coefficients suivants:
Coefficient de saturation en chaux ou coefficient de KÜHL
CaO
=
2,8 SiO₂ + 1,1 Al₂O₃ + 0,7 Fe₂O₃
[19]
Mémoire de PFE Master MMA
provoque un accroissement de la consommation spécifique de la chaleur nécessaire à la
cuisson.
Module silicique (MS)
Pour faciliter les réactions, une phase liquide doit exister pendant la clinkérisation. Cela
conduit à respecter une relation entre les proportions de SiO₂, Al2O3 et Fe2O3. Le module
silicique MS définit cette relation :
SiO₂
=
Al₂O₃ + Fe₂O₃
Ce module doit être maintenu constant pour obtenir un produit régulier. Sa valeur est
comprise entre 2.0 et 3.0 pour fabriquer un ciment Portland, elle varie de 4.0 et 7.0 dans le cas
de ciments blancs.
Le module alumino-Ferrique
Al₂O₃
=
Fe₂O₃
[20]
Mémoire de PFE Master MMA
La résistance du ciment augmente en cas d’augmentation du pourcentage de CaO lié,
cependant, la stabilité chimique diminue en milieu agressif. La teneur de CaO est de 63% à
67% dans le clinker.
- SiO2 : Il réagit avec CaO en donnant les silicates de calcium, un pourcentage élevé donne
beaucoup de C2S parce qu’il réagit avec tout le CaO, dans ce cas le ciment durcie lentement,
sa résistance augmente à long terme.
L’augmentation de C2S donne une grande durabilité au ciment et surtout au milieu agressif, sa
teneur est de 21% à 24%.
- Al2O3 : Il contribue à la prise et au durcissement rapide du ciment, cependant, une haute
teneur en Al2O3 donne un ciment très sensible à la corrosion sulfatée, sa teneur est de 4 à 7%.
- Fe2O3 : Il joue le rôle de fondant, il diminue considérablement la température de cuisson du
clinker, il contribue à l’augmentation de la stabilité chimique dans les eaux sulfatées, sa
teneur est de 2,5% à 4%.
- MgO : Une quantité élevée en MgO à l’état libre se trouve sous forme de périclase,
provoque l’augmentation de volume lors de l’hydratation, sa teneur est inférieure à 5%.
- TiO2 : Sa teneur est inférieure à 0,5%, il provient des argiles.
- MnO2: Il fait partie du clinker au cas où le laitier de haut fourneau est utilisé comme
matières premières, sa teneur est 1,5%.
- P2O5 : Se trouve sous forme d’impureté dans la composition du clinker, à une teneur de 1 à
2%, il ralentit le processus de durcissement du ciment, sa teneur est de 0,2 à 0,3%.
- Na2O et K2O: Une partie des alcalis se volatilise lors de la cuisson, sa composition est de
0,5 à 1%. Les alcalis provoquent la diminution de la résistance du ciment, parce qu’ils
ralentissent l’hydratation des principaux minéraux.
La silice, l’alumine et le fer donnent à la cuisson un caractère acide, contrairement à la chaux
qui est plutôt basique. Ces proportions permettent de prévoir les qualités ultérieures du
ciment.
Les oxydes dans le clinker doivent être liés en composés définis appelés Minéraux.
[21]
Mémoire de PFE Master MMA
- Silicate bicalcique : Bélite « C2S » (2CaO, SiO₂): 8 à 35%.
Il confère au ciment des résistances moins élevées que le « C3S » mais développe les
résistances à long terme. Son aptitude au broyage est moins bonne que celle de « C3S », car sa
dureté est plus grande. Au microscope, il apparaît sous forme de grains arrondis [8].
- Aluminate tricalcique : Célite : « C3A » (3CaO, Al₂O₃): 1 à 13%.
Il confère au ciment une très bonne résistance initiale à 1 ou 2 jours de durcissement. Mais par
la suite, il influe très peu sur cette dernière.
Il est sensible aux eaux de mer à cause des sulfates qu’il contient. Il forme avec les sulfo-
aluminates de chaux, les sels de Candlot, souvent très expansifs. La réaction d’hydratation est
fortement exothermique [7].
- Ferro-aluminates tétra-calcique : Félite, C4AF (4CaOAl₂O₃, Fe₂O₃): 3 à 14%.
Il est appelé aussi la félite, il confère au ciment des résistances faibles et peu précises. On peut
dire qu’il est inactif sur le plan hydraulique, et il constitue un fondant pendant la cuisson avec
« C3A » [7].
Le clinker contient encore en faibles quantités, sous forme de solution solide ou pris dans des
combinaisons complexes, des alcalis (Na2O, K2O), diverses traces de métaux [6].
La teneur en alcalis et magnésie doit rester faible, car ces matières peuvent influencer
défavorablement la stabilité du ciment durci.
Le clinker comporte également :
- La chaux libre qui provient de la décarbonatation du calcaire. Elle ne doit pas se trouver à
plus de 3 % dans le clinker afin d’éviter son expansion en présence d’eau [7].
Le clinker est fabriqué selon un processus réactionnel mettant en jeu une série de
réactions chimiques qui n’ont lieu qu’à haute température, et au cours des quelles la chaux
libérée par la décarbonatation du carbonate de calcium, se combine à la silice, à l’alumine et à
la ferrite pour former le clinker suivant cet enchainement :
Étape 1: Décarbonatation
Le calcaire (CaCO₃) est décomposé en oxyde de calcium (CaO) + gaz carbonique (CO₂).
Ce dernier est évacué par la cheminée.
CaCO3 → CaO + CO₂
C’est une réaction fortement endothermique, à température environ 900 à 1000 °C.
Pour 1 tonne de CaCO₃, on évacue par la cheminée 440 kg de CO₂.
[22]
Mémoire de PFE Master MMA
Étape 2 : Phase de transition
-Le silicium (Si) pour former du C₂S (silicate bi calcique), cette réaction est légèrement
exothermique.
CaO + SiO₂ → CaSiO₃
CaSiO₃ + CaO → Ca₂SiO₄ (C₂S)
-L’alumium (Al) pour former une solution solide d’aluminates de calcium.
CaO + Al₂O₃ → CaAl₂O₄
CaAl₂O₄ + 2CaO → Ca₃Al₂O₆ (C₃A)
[23]
Mémoire de PFE Master MMA
Chapitre III. Procédés de fabrication de ciment
La fabrication du ciment est un procédé complexe qui exige un savoir-faire, une
maîtrise des outils et des techniques de production, des contrôles rigoureux et continus de la
qualité ainsi, un matériel performant.
La figure 7 résume le procédé de fabrication du ciment qui se distingue en quatre étapes
majeures :
Préparation des matières premières
Homogénéisation et cuisson
Production du clinker
Production du ciment et expéditions
L'extraction consiste à extraire les matières premières vierges comme le calcaire (75 à
80%) et l'argile (20 à 25%) à partir de carrières naturelles à ciel ouvert. Ces matières
premières sont extraites des parois rocheuses par abattage à l'explosif ou à la pelle mécanique.
[24]
Mémoire de PFE Master MMA
La roche est acheminée par des tombereaux (dumpers) ou des bandes transporteuses vers un
atelier de concassage. Les matières premières doivent être échantillonnées, dosées et
mélangées de façon à obtenir une composition régulière dans le temps. La prise d'échantillons
en continu permet de déterminer la quantité des différents ajouts nécessaires (oxyde de fer,
alumine et silice) [2,3].
III.1.2 Concassage
Les pierres arrivent généralement à l’usine en gros blocs et avec leur humidité de
carrière, et il faut d’abord les concasser pour atteindre des dimensions plus petites que
possibles (~ 5 - 10 cm), puis les sécher, ou au contraire les délayer, avant de les passer au
broyeur.
Pour choisir le type et les dimensions des machines, on tiendra compte de la nature et de la
grosseur de la pierre, du degré de finesse désiré, et du rendement escompté. Généralement le
concassage est utilisé pour concasser les roches du calcaire qui ont une dureté importante par
rapport à la roche d’argile [2].
Pour se faire, l’usine de Marrakech principal fournisseur de Clinker pour INDUSAHA,
dispose de trois types de concasseur : le concasseur à mâchoires, concasseur giratoire (figure
8) et le concasseur dragon.
La matière passe par un concasseur principal B entraîné par un moteur électrique d’une
puissance de 250KW et muni d’une trémie de réception de capacité 113 m3 puis elle passe
par un crible, pour être ensuite acheminée directement vers la pré-homogénéisation, le refus
(les granules >50mm) va repasser par deux concasseurs secondaires L et M qui ont le même
rôle que le principal, en vue d’un concassage [10].
Un premier contrôle se fait au laboratoire de contrôle après concassage pour assurer la
composition correcte des quatre constituants de base de la matière crue (chaux, silice, alumine
et fer).
[25]
Mémoire de PFE Master MMA
III.1.3 Pré-homogénéisation
Les matières premières pré-homogénéisées doivent être finement broyées pour être
chimiquement plus réactives au cours de leur cuisson dans le four. Les réactions chimiques et
les échanges thermiques sont en effet d’autant plus intenses que les surfaces offertes par les
particules de matière sont plus grandes. Une matière finement divisée offre une plus grande
surface spécifique et présente donc une plus grande réactivité et les meilleurs clinkers sont
obtenus à partir de la mouture plus fine.
Les broyeurs à cru assurent le broyage jusqu’à l’obtention d’une farine ayant une
finesse refusée au-delà de 160 µm. Pour des particules dont la taille est supérieure à cette
valeur, un système de récupération de matières assure un nouveau passage dans le broyeur.
[26]
Mémoire de PFE Master MMA
Dans les installations récentes, on sèche le cru presque uniquement dans le groupe broyeur, en
même temps que s’effectue le broyage. Ces installations fonctionnent avec séparateurs à air et
broyeurs – sécheurs [11].
Le broyage - séchage est très avantageux au point de vue calorifique, car les gaz chauds
enveloppent complètement les particules fines, et leur transmettent rapidement leur chaleur.
Le degré d’humidité de la matière et la température du gaz, déterminent la quantité de gaz
chaud qu’il faut apporter à l’installation pour éliminer l’eau du cru.
La vapeur d’eau produite est évacuée du groupe – broyeur par élimination d’une quantité
voulue du mélange air- vapeur d’eau produit. Cette quantité doit être suffisamment abondante
pour éviter toute condensation.
L’usine de Marrakech possède deux types de broyeurs à crus :
III.2.1 Broyeur à boulets (cru 1) :
Il est constitué par un cylindre métallique à axe horizontal de 4m diamètre et 15m de
long. Il est blindé intérieurement par des plaques en acier à haute résistance, est rempli en
partie de boulets en acier. Il comporte des fonds plats ou coniques d’entrée et de sortie de la
matière. Le broyeur est entrainé en rotation par un moteur [7].
Au cours de la rotation du cylindre les boulets s’élèvent jusqu’à une certaine hauteur au-delà
de laquelle ils tombent sur la matière qui circule dans le tube. La fragmentation résulte de
l’impact des boulets sur les grains de matière.
Le diamètre des boulets est variable entre 100 et 40mm et le taux de remplissage du broyeur
est de 30%. Il est divisé en deux compartiments distincts par des cloisons à lumières équipées
de releveurs qui permettent le transfert du matériau d’un compartiment à l’autre. Ces
compartiments sont partiellement remplis de boulets adaptés à la finesse croissante du produit
(figure 10).
[27]
Mémoire de PFE Master MMA
III.2.2 Le broyeur à galets :
Cette machine est à axe vertical. Elle fait 10m de haut et 5m de diamètre. Les 4 galets
reposent sur une couche de matière déposée sur une piste autour de l’axe vertical (figure 11).
Les galets sont entrainés en rotation par le plateau de broyage sur lequel la matière à broyer
est déversée. La pression des galets, obtenue par vérins hydrauliques est réglable, ce qui
permet d’optimiser le broyage. Un flux de gaz chauds provenant d’une gaine de soufflage
assure le séchage et le transport des matières broyées. La matière réduite est extraite du
broyeur par le flux gazeux. Un séparateur intégré en tête de machine permet de régler la
finesse du produit final. Les grosses particules sont renvoyées dans le broyeur tandis que les
plus fines sont récupérées dans des filtres [7,11].
III.3 Séchage
Finalement, Le séchage qui met en jeu un phénomène de transfert de chaleur entre une
source chaude et la matière humide. L’eau présente se transforme en vapeur qui est évacuée
par entrainement gazeux. Ce sont les gaz chauds provenant du four et du refroidisseur qui
assurent l’apport calorique nécessaire au séchage. Ces fumées sortent aux alentours de 400°C
du four et sont récupérées pour le séchage [11].
III.3.1 Ventilation
L’air qui sort du broyeur contient entre 50 à 500g /m³ de fines particules de matière, ce
sont les poussières. Celles-ci ne sont entrainées que si la vitesse du flux d’air est suffisamment
élevée, en pratique, le débit d’air nécessaire est de l’ordre de 700 à 1500 m³/h par tonne de
produit. De puissant appareilles de ventilation doivent donc être prévus [11].
III.3.2 Séparation
Les séparateurs utilisés dans les circuits des broyeurs à cru sont de deux types :
[28]
Mémoire de PFE Master MMA
Les séparateurs matière-matière : leur rôle proprement dit consiste à trier les particules
suffisamment broyées de celles qui ne le sont encore, ces dernières doivent retourner
au broyeur pour être affinées.
Les séparateurs gaz-matière : ils sont destinés à récupérer le maximum de matières
contenues dans les gaz, avant de traiter ces derniers par le filtre et les rejeter ensuite
dans l’atmosphère.
[29]
Mémoire de PFE Master MMA
III.4.2.a Préchauffage
L’échangeur préchauffeur (ou bien Tour échangeur) est une installation incontournable
dans les installations de cuisson modernes, se compose d’une série de cyclones, disposés
verticalement sur quatre étages ; huit cyclones, quatre par colonne ces cyclones sont reliés
entre eux par des gaines de matière et des gaines de gaz.
La matière s’introduit dans la partie supérieure avec une température de 50 à 100°C, mise en
suspension dans les gaz chauds, arrivant du four. Elle gravite d’étage en étage, et arrive
partiellement décarbonatée au dernier étage sous une température d’environ 800°C en moins
d'une minute.
Le préchauffage permet essentiellement de préparer la farine du point de vue chimique et
thermique. Cette préparation consiste à sécher, déshydrater et décarbonater partiellement la
matière crue en réutilisant une partie de l’énergie calorifique évacuée par les gaz d’exhaure du
four. Les préchauffeurs améliorent donc le rendement thermique global de l’installation de
cuisson.
III.4.2.b Cuisson
A la sortie du préchauffeur la farine arrive dans le four rotatif (figure 12) où s’effectue
l’étape la plus importante de sa transformation. Les dimensions du four :
64m de longueur.
Un diamètre de 4,4m.
Une inclinaison de 4°.
[30]
Mémoire de PFE Master MMA
Entre la zone de clinkérisation et la sortie du four, le clinker subit un pré-refroidissement qui
permet de baisser sa température de 1132 à 100°C. C’est la zone de trempe.
III.4.2.c Refroidissement
C’est une étape très importante dans la fabrication du ciment, dès que le clinker sort du
four à une température de 1450°C, il subit un refroidissement en traversant des refroidisseurs.
Les refroidisseurs à grilles consistent à garantir la trempe du clinker pour avoir une structure
minéralogique et des dimensions de cristaux favorables. Les refroidisseurs permettent aussi de
baisser la température du clinker pour faciliter la manutention et le stockage.
Au-dessous des grilles se trouvent des ventilateurs qui soufflent de l’air frais pour baisser la
température jusqu’à 100°C.
L’opération de refroidissement engendre un gain de nature économique qui consiste à
récupérer la chaleur après refroidissement par soufflage d’air et la renvoyer à la tour
échangeur.
Le clinker se présente sous forme de nodules gris foncées (figure 13) après son
refroidissement puis stocké sous un hall couvert (figure 14) [12].
[31]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 14. Hall de stockage de clinker.
[32]
Mémoire de PFE Master MMA
sacs sont placés par des ouvriers. Il existe trois machines ensacheuses avec six becs
d’alimentation commandant deux lignes de livraison en sac et une quatrième à douze becs
d’alimentation.
Livraison en vrac :
Les véhicules à citerne sont placés sous une tête de chargement télescopique qui est adaptée à
l’ouverture de la citerne et un système de commande contrôle le chargement. Il existe deux
poste de livraison en vrac chez INDUSAHA.
[33]
Mémoire de PFE Master MMA
Partie Expérimentale
Chapitre IV. Matériels et méthodes d’analyses
IV.1 Préparation des différents échantillons de ciment
IV.1.1 Introduction
L’objectif à réaliser dans ce stage est d’étudier l’effet de la pouzzolane issue de la
région d’Essmara, sur la résistance à la compression du ciment CPJ 45, et aussi l’influence
suite à cette introduction sur la qualité chimique du ciment. Cette étude sera faite, on faisant
varier la quantité de la pouzzolane au détriment du calcaire. Les proportions de la pouzzolane
dans les échantillons qu’on va préparer seront de 5%, 10%, 15% et 20%.
La composition du ciment CPJ 45 fabriqué à INDUSAHA est :
70% Clinker 25% Calcaire 5% gypse
La composition des échantillons d’essais et les appellations qu’on les a attribué sont
mentionné ci-dessous:
Référence % Clinker % Calcaire % Pouzzolane % gypse
A01 70 20 5 5
A02 70 15 10 5
A03 70 10 15 5
A04 70 5 20 5
Tableau 3. Composition des échantillons à préparer pour l’étude
Une étude préliminaire à montrer que la réalisation des analyses chimiques et les essais
physiques suivant les exigences de la norme NM 10.0.004 demandent au moins une quantité
de 3 kg de ciment pour chaque échantillon, ce qui nécessite une préparation d’une quantité
suffisante des constituants (matières premières MP).
IV.1.2 Broyages des matières premières
Le broyage des matières premières constitue l’étape clé pour réussir cette étude, pour
avoir des résultats souhaitables répandant aux exigences de qualité, faut que la farine à
préparer à l’échelle de laboratoire soit de bonne finesse. La finesse est un paramètre important
dans la détermination de la résistance à la compression des mortiers, un ciment de grande
finesse conduit à des mortiers de grande résistance. Pour s’assurer que la finesse des
échantillons est bonne, le broyage des MP a duré un mois et 10 jours, suivant ce
protocole (figure 16) [14]:
Séchage de la matière première pendant 2 heures (1).
Concassage de la MP dans le concasseur (2).
Broyage en petites quantités de la MP concassée dans le broyeur vertical du
laboratoire (3).
[35]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 16. Les étapes de broyage des MP
[36]
Mémoire de PFE Master MMA
IV.2 Les analyses chimiques
Pour effectuer les analyses chimiques des ciments préparés, on prélève une quantité de
150g de chaque échantillon, et on les mit dans l’étuve pendant 2 heures sous température de
105°C.
IV.2.1 Perte au feu :
La perte au feu (PAF) est la perte de masse qui résulte de l'échauffement d'un matériau.
La calcination est une technique de préparation d'échantillon utilisée en chimie analytique qui
permet de prendre en compte ce phénomène. Elle consiste à chauffer l'échantillon à haute
température sous air ou sous atmosphère neutre pour provoquer des réactions physiques et
chimiques et mettre ainsi l'échantillon dans un état de référence [14].
On détermine la perte au feu par calcination de l’échantillon d’un ciment à une
température d’environ 950 ± 25°C. A l’issu de cet essai :
L’eau et CO2 se disparaissent de l’échantillon.
Oxydation partielle des éléments qu’y présentent.
Mode opératoire :
Prendre 2g de matière à refus presque nul au tamis de maille 80µm, les mettre dans un
creuset en platine.
Peser le creuset avec son contenu soit m₀ la masse globale.
Porter le creuset avec son contenu dans un four à moufle (figure 18) à 975°C +/-25.
Après 30 min, sortir le creuset et le mettre dans un dessiccateur pour le refroidir.
Peser le creuset avec son contenu, soit m₁ sa nouvelle masse.
m₀ − m₁" ∗ 100
PAF en % =
2
[37]
Mémoire de PFE Master MMA
IV.2.2 Détermination du refus
Le calcul de refus (R) est un paramètre essentiel pour la détermination de la finesse du
ciment, elle s’effectue par tamisage, qui se fait à l’aide des tamis (généralement des tamis de
80 µm et 40 µm), et un appareil appelé tamiseur Alpine (figure 19) [14].
[38]
Mémoire de PFE Master MMA
Réactifs :
Ethylène glycol
Acide chlorhydrique titré 0.1 N
Vert de bromocrésol : Solution à 1% dans l’alcool absolu pour analyse.
Mode opératoire (figure 20):
Le clinker ou le ciment est séché à l’étuve à 102°C.
Peser 1g (ou 0.5g si la teneur en chaux libre est supérieur à 3%).
Disposer cette masse dans une fiole conique de 150 cc propre et sèche (1).
Ajouter 50 cc d’éthylène glycol et chauffer pendant 30 mn à 70°C+/- 5°C tout en
agitant (2).
Filtrer à l’aide d’un buncher et recueillir le filtrat dans une fiole conique de 250 cc (3).
Rincer la fiole d’attaque avec trois fois 15 cc d’éthylène glycol.
Ajouter trois goutes de vert de bromocrésol (4) et titrer aussitôt par l’acide
chlorhydrique 0.1 N jusqu’au virage vert émeraude (5).
Le bromocrésol est bleu en solution basique et vire au jaune en solution acide (6) en passant
par le vert.
Si l’appréciation parait difficile, préparer une solution tampon de pH=4.5 réaliser une teinte
de comparaison.
Calculs:
Soit p la prise d’essai en mg et n : le nombre de cc de HCL 0.1N utilisée.
Le pourcentage du CaO libre dans le produit est calculé à l’aide de cette relation :
,. . ∗ / ∗ 011
$%& '()*+ % =
2
IV.2.4 Titrage du chlorure à indication potentiométrique
Mode opératoire (figure 21):
Peser 2.5g du ciment, mettez-le dans une bécher, puis ajouté 20ml d’acide nitrique
HNO₃ (1+1) toute en agitant le mélange, ensuite on ajoute 80ml d’eau distillé. La solution est
chauffée et agitée jusqu'à la disparition des grains de ciment (1), puis filtrée à l’aide d’un
entonnoir couvert par un papier filtre. Le filtrat obtenu est mis dans l’appareil de titrage
« Metrohm 808 Titrando » (2) -titrage par le nitrate d’argent- qui affiche après quelques
secondes le résultat sur l’écran (3) [14].
[41]
Mémoire de PFE Master MMA
Principe de l’essai :
Cet essai consiste à trouver la quantité d’eau qui doit être mélangé toujours, suivant le
même processus, avec une masse de liant, dans laquelle la sonde de l’appareil de Vicat (figure
23) ne s’enfonce que de (6 ±1) mm du fond du moule.
[42]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 24. Le malaxeur
Ne jamais faire deux essais de consistance sur la pâte contenue dans un même moule.
• Si d = 6 mm ± 1 mm, l’essai est concluant, la consistance est normale.
• Si d ≤ 5 mm, la pâte est trop mouillée, il faut recommencer l’essai avec moins d’eau.
• Si d ≥ 7 mm, la pâte est trop ferme, il faut recommencer l’essai avec plus d’eau.
Répéter l’essai avec des teneurs en eau différentes jusqu’à trouver une donnant une distance
de 6 mm ± 1 mm. Enregistrer cette teneur en eau de cette pâte.
[43]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 25. Détermination de la consistance en eau
[45]
Mémoire de PFE Master MMA
Ces éléments indésirables peuvent conduire à de graves menaces pour la pérennité des
constructions car elle peut provoquer l’éclatement du béton.
Principe de l’essai :
Ces essais sont réalisés sur des éprouvettes cylindriques de 30mm de hauteur et de
30mm de diamètre contenus dans des moules déformables. Sur la périphérie du moule sont
soudées deux aiguilles de 15 cm de longueur qui amplifient la déformation.
La mesure de l’écartement des deux aiguilles se fait au début et à la fin de l’expérience. Pour
accélérer la réaction d’hydratation, on précède avec un traitement thermique dans une
bouilloire Le Chatelier [14].
Conduite de l’essai (figure 26):
Le mortier normal ou la pâte normale sont préparés comme les essais précédant.
Vérifier avant l’essai que les moules (1) sont libres dans le sens de l’expansion,
propres et les aiguilles droites et indépendantes.
Placer les moules sur des plaques de verre, les remplir de pâte normale ou de mortier
normal, et les recouvrir chacun d’une autre plaque de verre légèrement lestée (2).
Immerger aussitôt les moules dans le bain provisoire à 20°C ± 1°C et mesurer
l’écartement initiale des aiguilles ″A″.
Après 24 heures du temps de moulage, enlever les plaques de verre avec précaution et porter
les moules dans leurs bains. Les moules sont immergées dans le bain thermostatique (3) dont
on porte l’eau à l’ébullition pendant 3 heures.
[48]
Mémoire de PFE Master MMA
Mode opératoire :
L’eau est introduite en premier dans la cuve du malaxeur, le ciment est versé par la
suite et le malaxeur est mis en marche à vitesse lente.
Après 30 s de malaxage, le sable est introduit de façon régulière pendant 30 s.
Le malaxage se poursuit à la vitesse rapide pendant 30s supplémentaires.
Le malaxeur est arrêté pendant 1 min 30s. Pendant les 15 premières secondes le
mortier adhérant aux parois et au fond du récipient est enlevé au moyen d’une raclette
en caoutchouc, en le repoussant vers le milieu de celui-ci.
Le malaxage est repris de nouveau à grande vitesse pendant 60 s.
La durée des diverses périodes de malaxage doit être observée à +1 s près.
Préparation des éprouvettes (figure 28) :
La préparation des éprouvettes doit suivre le mode opératoire suivant [14]:
Le moule et sa hausse fermement fixés à la table de choc.
Remplir avec précaution à l'aide d'une cuillère convenable, le moule à moitié et dans
chaque compartiment de celui-ci.
Etaler la couche uniformément en utilisant une spatule adéquate, la tenir verticalement
et avec des mouvements de vas et viens.
Démarrer ensuite l'appareil de choc pour 60 coups.
Introduire la seconde couche, niveler avec la spatule et démarrer l'appareil pour 60
autres coups (1).
Retirer avec précaution le moule de la table, puis enlever immédiatement l'excès de
mortier avec une règle métallique plate.
Lisser la surface des éprouvettes en tenant la règle presque à plat.
Etiqueter les moules pour identification.
Placer sans tarder, les moules dans une armoire humide, pendant 24 h.
Après 24 heures de cure, faire sortir les moules et procéder au démoulage des
éprouvettes (2).
Immerger sans tarder, les éprouvettes dans un bain d'eau de température 20 ±1°C.
Au jour prévu, les 3 éprouvettes sont rompues en compression (3 et 4). Les normes
définissent les classes de résistance des ciments d’après leur résistance à 2 jours, 7
jours et 28 jours. Ces âges sont donc impératifs pour vérifier la conformité d’un
ciment.
[49]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 28. Préparation des éprouvettes pour l’essai de résistance à la compression
[50]
Mémoire de PFE Master MMA
IV.3.4 Mesure de la masse volumique absolue
Matériel à utiliser :
Densimètre Le Chatelier.
Liquide inerte : Cyclohexane ou Benzène.
Mode opératoire (figure 29):
La détermination de la masse volumique absolue est réalisée à partir de deux mesures [14]:
Remplir le voluménométre avec le liquide inerte jusqu’à ce que le niveau du liquide
parvienne entre les graduations 0 et 1 (1).
Immerger le voluménométre bouché dans le récipient contenant de l’eau à 20°C (+/-
1°C) jusqu’à environ 2 cm sous la partie évasée.
Attendre la stabilisation du niveau du liquide inerte, noter alors le niveau initial N₀.
Introduire à l’aide de la spatule 64g de ciment pesés à 0,01 g prés, en évitant de laisser
le ciment se déposer sur les parois.
Une fois la totalité du ciment est introduite, replacer le voluménomètre dans l’eau à
20°C
Attendre la stabilisation du niveau du liquide inerte, noter alors N₁ (2).
[51]
Mémoire de PFE Master MMA
Calcul des résultats :
La masse volumique absolue en (g/cm³) est donnée par le rapport :
4%55+ 67 8(9+:; +: <
3=
=>'79+ %)5>'7+ 67 8(9+:; +: 89³
@A
3= ₁
B − B₀
[52]
Mémoire de PFE Master MMA
Figure 30. Perméabilimètre de Blaine
Méthode à suivre :
La détermination de la surface spécifique s’obtient soit par la méthode à porosité
constante, soit par la méthode à masse constante. La méthode à porosité constante est la
méthode normale, d’emploi général.
Toutefois, pour certaines natures de ciments il est plus rapide d’opérer à masse constante.
Lorsque la détermination est faite par la deuxième méthode (masse constante) et dans ce cas
seulement, il est en fait mention dans le procès-verbal par l’indication de la masse employée.
Le liant hydraulique dont on désire mesurer la surface spécifique doit être homogène et à la
température de la salle (20°C (+- 2°C)) [14].
Méthode à porosité constante :
Peser à 0.01 g près, une masse m de liant telle que, compte tenu de son volume V après
tassement dans la cellule, sa porosité e soit égale à 0,500 :
m=C C V (1-e)
C : est la masse volumique des grains du liant considéré.
[53]
Mémoire de PFE Master MMA
Méthode à masse constante :
Peser à 0.01 g près, une masse déterminée de liant m, indépendante du liant hydraulique
examiné. Après tassement dans la cellule au volume V, la porosité a pour valeur :
9
e= 1-
D E
Mode opératoire:
Placer la grille au fond de la cellule, appliquer sur cette grille, au moyen d’une tige à
face inférieure plane et d’équerre, un disque neuf de papier filtre.
Verser le liant dans la cellule en utilisant un entonnoir.
Donner quelques légères secousses à la cellule pour niveler la couche supérieure du
liant, puis placer sur celle-ci un autre disque neuf de papier filtre.
Tasser avec précaution au moyen du piston en évitant la remonté de la poudre au-
dessus du papier filtre jusqu’à ce que le collier vienne buter contre le haut de la
cellule.
Retirer le piston lentement.
Vérifier le niveau du liquide du manomètre qui doit affleurer au trait inférieur.
Enduire de vaseline la partie rodée de la cellule et placer sur ajustage en lui imprimant
in léger mouvement de rotation pour repartir la vaseline, veiller au cours de cette
opération à ne pas altérer le tassement de la couche.
Aspirer lentement au moyen de la poire, l’air du tube jusqu’à ce que le niveau du
liquide atteigne le trait supérieur.
Fermer le robinet.
Mettre en marche un chronomètre sensible au cinquième de seconde quand le niveau
du liquide atteint le deuxième trait, l’arrêter quand le niveau atteint le troisième trait.
Noter le temps écoulé ainsi que la température de la pièce.
Faire 3 mesures et prendre la moyenne arithmétique des trois temps.
Calcul des résultats :
La surface spécifique est calculée par la formule :
F √+ √;
S= =K’. √;
3 0H+" √:
S : surface spécifique (cm2/g).
K : constante de l’appareil.
e : porosité de la couche tassée (si e=0,500 la valeur de √I est 0,354)
t : temps mesuré en secondes.
C: masse volumique des grains (g/cm2).
n : Viscosité de l’air à la température d’essai (en poises).
[54]
Mémoire de PFE Master MMA
Chapitre V. Résultats et discussion
V.1 Introduction
Cette partie présente les résultats obtenus à partir des analyses chimiques et les essais
physiques effectués sur les échantillons préparés dans le laboratoire, à fin de juger leur qualité
et aussi l’effet de l’introduction de la pouzzolane de la région d’Essmara dans le ciment,
comme étant un ajout au détriment du calcaire qui est utilisé actuellement par la société.
[55]
Mémoire de PFE Master MMA
Pour le Clinker :
Paramétre Résultat (%)
Insolubles 0
PAF 0,46
SiO₂ 20,68
Al₂O₃ 5,11
Fe₂O₃ 3,41
CaO 65,67
MgO 1,45
SO₃ 1,37
K₂O 1,52
CaO libre 2,07
C4AF 10,37
C3A 7,76
C2S 12,14
C3S 62,54
Kuhl 99,66
C2S + C3S 74,69
CaO/SiO₂ 3,18
Humidité 0,04
Tableau 5. Analyse chimique du clinker
Les résultats de l’analyse chimique du clinker utilisé pour l’élaboration des échantillons
d’essais affirment sa conformité : CaO libre et MgO sont respectivement inférieurs à 3% et
5%, coefficient de Kuhl proche de 1 (la résistance du mortier sera maximale) [13].
Pour le calcaire :
Paramètre Résultat (%)
PAF 33,80
SiO₂ 16,61
Al₂O₃ 1,33
Fe₂O₃ 1,09
CaO 42,47
MgO 1,26
K₂O 0,39
CaCO₃ 76,03
Humidité 1,35
Tableau 6. Analyse chimique du calcaire
D’après les valeurs de tolérance, le calcaire utilisé est conforme : CaCO₃ > 70%, et l’humidité
est inférieure à 6% [13].
Pour le gypse :
Paramètre Résultat (%)
SO₃ 38,08
Pureté 81,87
Humidité 2,38
Tableau 7. Analyse chimique du gypse
Le gypse de Safi est conforme à la norme : SO₃>30%, et l’humidité est inférieure à 3% [13].
[56]
Mémoire de PFE Master MMA
Pour la pouzzolane de la région d’Essmara :
Paramètre Résultat (%)
PAF 19,50
SiO₂ 59,86
Al₂O₃ 3,28
Fe₂O₃ 1,29
CaO 9,70
MgO 4,12
SO₃ 0,01
K₂O 0,95
Na₂O 0,95
P₂O₅ 0,48
Chlorure 0,02
Tableau 8. Analyse chimique de la Pouzzolane de la région d’Essmara
D’après les consignes indiquées dans la norme concernant la teneur des éléments chimiques
dans la pouzzolane, l’analyse chimique de la Pouzzolane de la région d’Essmara à montrer
qu’elle est conforme: SiO₂>25%, Al₂O₃ : de 1à 8%, Fe₂O₃ : de 0 à 6%, CaO : de 4 à 20%,
MgO<8%, PAF : de 4 à 30% [13].
Le tableau suivant regroupe les résultats des analyses chimiques des quatre échantillons
d’essai, effectuées par XRF à l’aide de l’appareil LABX 3500:
Echantillon CaO Fe₂O₃ SiO₂ Al₂O₃ MgO SO₃ K₂O
CPJ 45 Témoin 61,01 2,18 19,00 3,99 3,16 3,11 0,85
A01 61,75 3,12 19,46 4,56 3,01 2,99 0,68
A02 61,28 3,24 19,50 4,56 3,02 3,05 0,73
A03 60,31 2,83 20,17 4,79 2,99 3,30 0,64
A04 60,67 2,87 19,89 4,73 2,94 3,25 0,67
Tableau 9. L’analyse chimique des échantillons d’essai
D’après ces teneurs, on remarque qu’il y a une variation légère des pourcentages des
éléments pour chaque échantillon préparé. Cela laisse penser que les éléments ont été
influencés par la substitution du calcaire par les proportions de la pouzzolane introduite.
[58]
Mémoire de PFE Master MMA
V.3.2 Temps de prise
Les résultats des essais de prise de la pate normale sont regroupés dans le tableau suivant :
Echantillon Début de prise (min) Fin de prise (min)
A01 95 120
A02 105 145
A03 121 191
A04 130 205
Tableau 14. Temps de début et fin de prise des échantillons
Les temps de prise obtenus sont conformes à la norme qui consiste à ce que le temps de début
de prise soit supérieur à 90 min [13].
V.3.3 L’expansion à chaud
Le tableau suivant regroupe les résultats concernant l’expansion à chaud des quatre
échantillons :
Echantillons Expansion (mm)
A01 1,75
A02 2,00
A03 1,00
A04 1,00
Tableau 15. Les expansions à chaud des échantillons
Les expansions à chaud obtenues des quatre échantillons sont tous conformes à la norme,
elles doivent être inférieures à 10 mm, ces résultats sont prévisibles puisque les teneurs en
MgO responsable du gonflement lors de l’hydratation, dans les ciments préparés, sont
inférieures à 5%.
V.3.4 La masse volumique absolue
Les masses volumiques absolues des ciments préparés, obtenus à l’aide du densimètre de
LeChatelier sont mentionnées dans le tableau suivant :
Masse volumique absolue
Echantillons
(g/cm³)
A01 2,98
A02 2,98
A03 2,97
A04 2,96
Tableau 16. Les masses volumiques absolues des échantillons
On remarque d’après ces résultats que l’addition de la pouzzolane au détriment du calcaire
diminue légèrement la masse volumique du ciment, cela peut être attribué à la forme des
grains de calcaire qui sont plus volumineux que ceux de la pouzzolane.
[59]
Mémoire de PFE Master MMA
V.3.5 Surface spécifique de Blaine (SSB)
Le tableau ci-dessous présente les résultats de la SSB des échantillons préparés :
Echantillons SSB (cm²/g)
A01 3711,9
A02 3893,1
A03 4164,0
A04 4380,5
Tableau 17. SSB des échantillons
D’après ces résultats, on remarque que la finesse de Blaine s’accroit avec l’augmentation de
la teneur de la pouzzolane dans le ciment, ce qui donne une surface de contact plus grande
entre les grains de ciment et l’eau lors du gâchage de la pate mortier.
[60]
Mémoire de PFE Master MMA
l'évolution de la résistance à la compression des mortiers en fonction de la
quantité de la pouzzolane ajoutée
50
45
résistance à la compression (MPa)
40
35
30
25 à 2 jours
20 à 7 jours
15 à 28 jours
10
0
0 5 10 15 20
% de la pouzzolane ajouté
45
résistance à la compression (MPa)
40
35
30
CPJ 45
25 A01
20 A02
15 A03
A04
10
0
2 7 28
Âge (jour)
[61]
Mémoire de PFE Master MMA
D’après le tableau 18 et les figures 31 et 32, les résistances à la compression des mortiers sont
conformes, et largement supérieures au seuil minimal adopté par la norme, de même ces
résistances sont supérieures à celles de l’échantillon CPJ 45 témoin.
Concernant l’évolution des résistances à la compression des mortiers préparés, on remarque
que ces résistances augmentent avec l’addition de la pouzzolane, jusqu’à une valeur maximal
à 28 jours de 46,1 MPa, de l’échantillon A02 contenant 10% de la pouzzolane. L’ajout d’une
quantité supérieure à 10% de la pouzzolane entraine une diminution progressive des
résistances, mais qui restent très satisfaisantes puisque la valeur minimale donnée par A04
(38,7 MPa à 28 jours), est presque semblable à celle donnée par l’échantillon témoin CPJ 45
(39,5 MPa à 28 jours).
V.4 Discussion
Les résultats des analyses chimiques des ciments préparés, et les essais physiques
appliqués sur les mortiers correspondants, nous montrent que l’addition de la pouzzolane de la
région d’Essmara dans le ciment, entraine une augmentation remarquable des résistances à la
compression, ces dernières obtenues aux différents âges : 2 jours, 7 jours et 28 jours, sont
conformes, puisqu’elles sont toutes situées dans la fourchette de tolérance (à 2 jours : 15-30
MPa, à 7 jours : 28-48 MPa et à 28 jours : 32-54 MPa) [13].
Les échantillons A01 et A02 présentent les résistances les plus élevées, en comparaison avec
celles du CPJ 45 (résistances à 28 jours 44,3-46,1 > 39,5 MPa).
Cette amélioration de résistance importée par l’introduction de la pouzzolane de la région
d’Essmara dans la composition du ciment CPJ 45 dédié aux gros œuvres et la construction par
béton armé, nous permet d’être confiant de la validité de cette variété de pouzzolane et de
l’efficacité de l’introduire au procédé industriel.
Les résistances à la compression élevées données par les échantillons de 5 % et 10 % de la
pouzzolane de la région d’Essmara, nous permettent aussi de penser à élargir la gamme de
substitution, pour diminuer cette fois la quantité du clinker qui constitue l’élément
prédominant dans la fabrication industrielle de ciment.
[62]
Mémoire de PFE Master MMA
Conclusion
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Mémoire de PFE Master MMA
Références bibliographiques
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Edition; Casteilla éd.; ISBN 19952713514711.
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à-vis de milieux basiques NaOH et NHସOH », Diplôme d’ingénieur d’état en chimie
industrielle, Génie des procédés, Université Abou-Bakr Belkaïd, 2011/2012, P.2-13.
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clinker », Génie de procédés, Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne,
Université Jean Monnet de Saint-Etienne. N°d’ordre : 396GP, France, 20janvier 2006, P.3-8.
[8] Cyril Guérandel « Étude de la qualité du piégeage des matières organiques par la matrice
cimentaire vis-à-vis de la lixiviation », Chimie analytique : Université Paul Verlaine –METZ,
23 novembre 2009.
[9] Abdelkader Ameur « Influence de l’ajout pouzzolane sur la résistance du ciment de la
cimenterie de Saïda », Diplôme d’ingénieur d’état en chimie et génie des procédés,
Département de chimie, Université Abou-Bakr Belkaïd, 13/11/2006, P.13.
[10] Rapport annuelles Ciments du Maroc.
[11] B. Bounabe Ayache; Automatisation du stackeur et le moteur four; Rapport de stage à
ERCE et SCHB; Université de Paul Cézanne Aix Marseille 3
[12] Yousef Slimani « La durabilité d’un mortier a base de ciment de Béni-Saf en solutions
basiques, acide et neutre », Diplôme d’ingénieur d’état en chimie et génie des procédés,
Département de chimie, Université Abou-Bakr Belkaïd, 13/04/2010, P.29- 31-40.
[13] Manuel «spécifications produits», laboratoire d’INDUSAHA.
[14] Manuel «recueil des méthodes d’analyse», laboratoire d’INDUSAHA
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Mémoire de PFE Master MMA