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Département de géologie

Filière sciences de la terre et de l’univers (STU).

Projet de fin d’études.

Par :
Abdellah
Abdellah

Encadré par :
Mr MOUSSA MASROUR.
Année universitaire : 2010-2011
Les techniques de Année universitaire :
moulage 2010/2011
RESUME.

Le moulage est une technique très importante dans l’activité humaine. En effet il
est utilisé dans l’ameublement, la fonderie, l’habillement, la médecine… etc.
Il se manifeste en paléontologie par exemple comme outil de reproduction et de
conservation de spécimens rares, tout en utilisant des procédés variés suivant la configuration
du modèle à mouler. Nous relevant parmi ces derniers :
- Fonte à cire perdue, ou moulage de précision qui consiste à reproduire
fidèlement les modèles à mouler en cire en utilisant l’élastomère silicones.
- Sable ou coquille, en utilisant les moules non permanents
- A la gélatine, qui permet une simplification notable dans la conception des
moules, ainsi que l’obtention des formes complexes.
- Au plâtre (moule rigide), comporte un nombre suffisant de pièces démontables
qui vont faciliter la libération du modèle sans se briser.
Avec l’apparition de nouveaux matériaux (silicone RTV-2) et l’évolution des
techniques le moulage a connu une prolifération. Actuellement parmi les techniques les plus
utilisées nous citons :
- « En bateau », destiné à la fabrication des moules souples par simple coulée
du silicone sur le modèle initial.
- Sous chape, destiné aux modèles plus ou moins grands complètement structurés
et à fortes contre dépouilles et plus économique.
- Estampage, convient à la prise d’empreinte de modèles inclinés, verticaux ou en
surplomb, en général de grandes dimensions ou lorsqu’il est impossible de déplacer le
modèle.

Mots clés :

Moulage, Modèle, Empreinte, Moule, Silicone.

-1-
EMERCIEMENTS.

Ce travail n’aurai pas du se réaliser sans l’apport aussi matériel


que moral de plusieurs intervenants que je tiens à remercier
aimablement.
Particulièrement mes remerciements sont adressés à mon
encadrant et enseignent Mr Massrour Moussa pour avoir accepté
d’encadrer et de suivre de prés toutes les étapes de la réalisation de
ce projet, ainsi que pour sa disponibilité et ses précieux conseils.
N’oubliant pas aussi de le remercier encore pour l’autonomie qui
m’a accordé au cours de ce travail.
Entre autres mes remerciements sont destinés :

Au club des jeunes géologues de la faculté des sciences Agadir


pour m’avoir invité à animer l’atelier du moulage, ce qui m’a
permis d’enrichir mon expérience en la matière.

Le département de la géologie qui a mis a ma disposition le matériel


et le laboratoire pour le coté pratique du projet.

Tous mes amis étudiants du parcours GBS.

Je souhaite exprimer enfin ma gratitude et mes vifs remerciements


à ma famille pour leur soutien durant toute ma vie.

TABLE DES MATIERES.

Liste des figures...................................................................................................4


Introduction générale..........................................................................................5
Chapitre I Les différents procédés de moulage.................................................6
Historique.............................................................................................................6
Les procédées de moulage..................................................................................7
Fonte à cire perdue ou moulage de précision...................................................7
Moulage sable ou coquille.................................................................................8
A la gélatine.........................................................................................................8
Procédé de moulage au plâtre.........................................................................11
Chapitre II Les Rhodorsils RTV-2 et le moulage.............................................14
Les silicones.......................................................................................................14
Définition............................................................................................................14
Historique...........................................................................................................14
Fabrication.........................................................................................................14
Caoutchoucs silicones RTV-2...........................................................................15
Préparation du modèle......................................................................................15
La mise en place du modèle..............................................................................19
Les techniques de moulage...............................................................................20
La reproduction.................................................................................................30
Les patines..........................................................................................................31
Conclusion..........................................................................................................32
Lexique...............................................................................................................33
Bibliographie.....................................................................................................34

Table des illustrations.


Chapitre I : Les différents procédés de moulage.
Figures :
Figure 1 : Etape de fabrication du moule en plâtre..............................................................................................7
Figure 2 : Fixation de divers moulages en cire sur une tige................................................................................8
Figure 3 : Le modèle est enrobé dans une couche d’argile ou de pâte à modeler............................................10
Figure 4 : Réalisation du positif en plâtre...........................................................................................................10
Figure 5 : Dispositif de la prise de l’empreinte...................................................................................................11
Figure 6 : Réalisation de la première partie du moule.......................................................................................12
Figure 7 : Réalisation de la deuxième partie du moule.......................................................................................12
Figure 8 : Etape finale de la préparation du moule............................................................................................13
Images :
Image 1 : quelques objets issus de moulage dans des époques très anciennes..................................................6
Image 2 la manière de placer les modèle au sein de la gélatine......................................................................9
Image 3 : le démoulage d’un oursin de la gélatine............................................................................................9
Chapitre II : les Rhodorsil RTV et le moulage.
Figures :
Figure 1 : Moulage « en bateau » à 2 poches, glissement vers le haut du coffrage
puis coulée de RTV-2..................................................................................................................................24
Figure 2 : étape de la reproduction en coulée............................................................................................................24
Figure 3 : Moulage sous chape à une poche réalisation de la chape (contre moule) en plâtre.........25
Figure 4 : Moulage sous chape à une poche, réalisation de la membrane..........................................................26
Figure 5 : Moulage sous chape à une partie, étape de la reproduction..............................................................26
Figure 6 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation de la première demi chape..........................................27
Figure 7 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation de la deuxième demi chape..........................................27
Figure 8 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation la première membrane..................................................28
F igure 9 : Moulage sous chape à 2 poches, ré al is at i on de l a deux i ème membrane ......28
Figure 10 : moulage sous chape à 2 poches, étape de la reproduction................................................................28
Figure 11 : Modèle à mouler par estampage........................................................................................................29
Figure 12 : Moulage par estampage ; tous les étapes de la réalisation de ce genre de moulage.........................29
Tableaux :
Tableau 1 : Comparaison des deux failles des Rhodorsil RTV -2......................................................................16
Tableau 2 : Moulages de matériaux dans des moules en Rhodorsil RTV-2........................................................17
Tableau 3 : traitements préconisés selon la nature des modèles..........................................................................18
Tableau 4 : comparaison de déffirentes techniques de moulage..........................................................................20
Images :
Image 1 : la mise en place d’un trilobite –modèle à mouler- (moulage bateau à une partie)..............................19
Image 2 : Trilobite avec une face arrière plane.(modèle)...................................................................................21
Image 3 : le positionnement du modèle...............................................................................................................21
Image 4 : le cadre en plastique entourant le modèle............................................................................................21
Image 5 : l’agent de démoulage étalé sur la surface............................................................................................22
Image 6 : les étapes de préparation du mélange de silicone et de catalyseur.....................................................22
Image 7 : la manière par laquelle on verse le mélange.......................................................................................22
Image 8 : Ammonite (modèle) entièrement structurée (deux faces a et b)..........................................................23
Image 9 ; les étapes de la réalisation de la première partie de moulage en « bateau » à 2 poches......................23
Image 10 : la position du modèle, coffrage et clés de positionnement dans la première partie de moulage « en
bateau » à 2 par.........................................................................................................................................23

INTRODUCTION GENERALE

Le moulage est parmi les activités les plus anciennes qui occupent une place très
importante dans la vie de l’être humain. Puis il s’est développé avec la découverte de
nouveaux matériaux et de nouvelles méthodes. Actuellement le moulage est partout et la
majorité des objets qui nous entourent sont issues de moules ; aussi dans les métiers de
bâtiment , de l’ameublement , de la décoration ,que dans les disciplines sportives et artistiques
( théâtre , cinéma , musique ,…etc.) et dans les industries des jouets , de l’automobile de la
navigation ainsi que dans le domaine médical par la fabrication des prothèses internes
( hanches ; rachis ; dentaire ; genoux ; …etc.) et des prothèses externes.
Le moulage c’est l’action de prendre une empreinte qui servira ensuite de moule
dans lequel sera placé un matériau de reproduction (liquide, pâte, poudre, feuille, plaque,
préforme, plâtre, pastille, etc.) et qui permettra le tirage ou la reproduction d’un modèle en un
grand nombre selon les besoins. Celui-ci peut être un fossile ; un bijou ; une œuvre d’art ; une
pièce détachée d’automobile ; …etc.
En paléontologie, le domaine qui nous intéresse, le moulage servira par exemple à
la diffusion d’un spécimen, rare surtout, pour des universités ou des musées. Il permettra de
conserver la copie d’un modèle qu’il faut détruire pour l’étude ou bien encore qui pourra être
utilisé pour des expositions auprès du public sans risque pour l’original.
Ce document vise un objectif essentiellement pratique puisque le moulage est un art
à apprendre pratiquement pour atteindre les autres objectifs qui sont : la conservation et la
reproduction d’un modèle. Nous prendrons alors connaissance des différentes techniques et
procédures de moulages, des différents matériaux et des produits utilisés dans cette discipline.
Pour cela nous avons subdivisé ce projet en deux grands chapitres.
Dans le premier chapitre nous avons abordé les différents procédés de moulage en
commençant par un bref historique, puis nous avons détaillé les plus connus (à cire perdue,
sable ou coquille, à la gélatine et au plâtre) en utilisant des schémas à l’appui. En ce qui
concerne le deuxième chapitre nous l’avons consacré au coté pratique dans lequel nous avons
manipulé et expliqué par commentaires et images quelques techniques de moulage « en
bateau » sous l’encadrement de Mr MASROUR Moussa.

Chapitre I : Les différents procédés de moulage.

1. Historique :
La technique de moulage est très ancienne ; elle remonte à la préhistoire, alors que le
chasseur se déplaçait, il emportait avec lui un moule en prière ou en métal pour refondre des
pointes des flèches ou des autres outils ; c’est la plus ancienne trace de moule connue à ce
jour. Puis nous retrouvons du temps des pharaons en Egypte des traces de moulage pratiqué
sur les morts pour prendre les empreintes du visage , mais aussi des reproductions ou tirages
des pièces dédiées au culte.
Vers 324 avant Jésus Christ l’empire grec également laisse des arguments de
l’utilisation de moulage dans ces modes de reproduction, avec tirage en bronze, plâtre…etc.
De sa part l’empire romain pratique le moulage d’après sculpture, souvent il s’agit
de la reproduction des bustes mais aussi de scènes ou encore de créations dédiées aux
divinités, il s’agit dans la plupart des cas, des pièces tirées en bronze.
La période médiévale n’est pas la plus riche en reproduction en bronze, il existe tout
de même un marché à cette époque pour de riches seigneurs qui se font reproduire en
sculpture et font exécuter une épreuve en bronze, ou encore quelques objets sculptés à
vocation utilitaire.

Image 1 : quelques objets issus de moulage dans des époques très anciennes.

Puis vers 1100 de notre ère apparaît le premier ouvrage, véritable traité des arts : la
« schedula diversarum artium » écrit par Théophyle PRESBYTER ou’ il décrit un procédé
très évolué pour couler les cloches de bronze. Plus tard la parution du « Trattati sopra
l’oreficaria e la scultura » qui signifie l’essai sur l’orfèvrerie, la sculpture et le moulage de
Benvenuto CELLINI (1500-1571) qui va révolutionner les techniques artistiques et
particulièrement celles du moulage par la mise au point de moules en plusieurs parties.
Malgré tout, la perfection technique se révèlera avec les bronziers français du XVIIIe
siècles, vers 1840 apparaît la technique ou la cire est remplacée par la gélatine les moulages
sont alors très beaux et représentent un fidélité de reproduction remarquable.
En fin arrive le XXe siècle avec sa multiplicité de styles et d’auteurs, mais aussi
l’apparition de produits nouveaux qui vont progressivement quitter le moulage en plâtre ou en
bronze vers d’autres matières telles que résines en tous genres, silicones, et d’autres produits
synthétiques divers qui servent aussi bien en matériaux de modelage qu’en matériaux de
tirage, l’utilisation de ces produits nouveaux offre un gain de temps considérable en même
temps qu’en souplesse remarquable d’utilisation , et une fidélité extraordinaire.

2. Les procédés de moulage.

Lorsqu’on s’apprête à mouler, c’est que l’on se trouve devant une forme que l’on veut
reproduire ou préserver de l’érosion du temps. Pour cela on l’imprime dans un moule pour
retenir l’image appelée « le négatif ». Selon la qualité des matériaux pour faire l’empreinte la
fidélité de l’image imprimée est plus ou moins bonne.
Le moule permet de reproduire l’image positive du modèle en un ou plusieurs
exemplaires, l’opération peut être effectuée de plusieurs manières selon les propriétés du
modèle : sa forme, son relief et selon les matériaux qui le constituent et bien aussi de la nature
du matériau de reproduction utilisé et de nombre de tirage.
En suite, on va découvrir qu’il existe plusieurs procédés de moulage dans lesquels le
moule peut être permanent ou non permanent (destructible).

2.1. Fonte à cire perdue ou moulage de précision.

La première étape à faire c’est de reproduire fédilement le modèle en cire au moyen


d’un moule en élastomère que nous entamerons plutard dans le deuxième chapitre. Ce moule
est constitué en recouvrant d’abord la sculpture d’une membrane d’environ 2 cm (par exemple
la terre glaise), puis on construit une chape de plâtre qui devra être démontable en plusieurs
parties (moule à pièces) voir figure (1).
Le plâtre est alors ouvert pour retirer la membrane (la terre glaise) ensuite on le
referme sur le modèle et dans le vide (2 cm) laissé par la membrane, on coule une matière
liquide qui devient caoutchouteuse en durcissant, c’est l’élastomère.

Figure 1 : Etape de fabrication du moule en plâtre.

Il est à noter que l’élastomère présente une caractéristique très importante, il s’agit de
sa capacité élastique, qui permet à ce matériau de se démoulé en s’étirant et de reprendre la
forme initiale en évitant les problèmes de la dépouille. Ce moule élastomère qui constitue
l’empreinte du modèle est donc le négatif. Il est en fin ouvert pour retirer le modèle, puis
refermé parfaitement.
Ce creux est rempli par de la cire chaude fondue, cette dernière devenue froide durcit
et donne la forme exacte du modèle. Ce moulage en cire est ensuite fixé à une tige ou bien à
un axe central qui se construit lui-même en cire où sont fixées d’autres reproductions, voir
figure (2) ci -dessous.
Figure 2 : Fixation de divers moulages en cire sur une tige.

Et enfin on va construire ce qu’on appel un arbre qui va être submergé par le plâtre ,
sauf l’extrémité de la tige , qui après séchage au four, la cire s’écoulera complètement du bloc
de plâtre , elle sera remplacé par un métal fondu . Le résultat final après avoir casser ce bloc
donnera un arbre en métal avec les reproductions qui vont subir des travaux d’ébarbage et de
finition.

2.2. Le moulage sable ou coquille.

Après la réalisation d’une empreinte en creux en deux parties de la pièce à obtenir,


on verse le métal porté à l’état liquide par simple gravité. Après solidification de l’alliage la
pièce est extraite du moule puis débarrassée des appendices (évents) nécessaire à la coulée.
L’empreinte ou moule peut être constituée :

- d’un matériau réfractaire, le plus souvent en sable. En fonction du type de


liants utilisés (à froid ou thermodurcissants) et des moyens de production, on peut couler des
pièces de toutes quantités pouvant aller jusqu’à plus de 100 tonnes.
- d’un moule métallique qui est utilisé pour des fabrications d’au moins 5
milles avec des masses allant de quelques grammes à 300 kg.

2.3. A la gélatine.

La gélatine est une substance solide translucide, transparente ou légèrement jaune,


presque sans goût et sans odeur, obtenu par l’ébullition de la peau animale et des tissus
conjonctifs. Elle possède de nombreuses applications dans le domaine de moulage, culinaire,
de médecine et en industrie.
L’apparition des moules souples (primitivement en gélatine, caoutchouc, latex, et
aujourd’hui en silicone) permet une simplification notable dans la conception des moules,
ainsi que l’obtention des formes complexes.

2.3.1. La technique de moulage.


La gélatine est un produit de moulage rapide et simple et ne demande qu’un petit
équipement et un matériel peu cher. Il est possible de faire des moulages d’une ou deux
pièces.
Une fois la gélatine prise le moule reste souple, ce qui facilite le démoulage et
peut supporter des préparations tièdes allant jusqu’à 30°C mais il ne passe pas au four, la
gélatine est réutilisable plusieurs fois, donc économique.
Pour des petits moulages en bas-relief, on peut regrouper plusieurs modèles pour
réaliser un moule multiple .pour les moulages en ronde-bosse nécessitant un moule à plusieurs
pièces on moulera chaque modèle séparément.

2.3.2. Moule à une pièce (bas-relief) :


Adapté aux modèles sans trop de contre dépouilles, ce moule permettra d’obtenir
des réalisations à font plat. Suivant la taille des moules individuels ou multiples.

a- La première étape :
On met les feuilles de gélatine dans un récipient qui contient de l’eau froide,
pour les hydrater, pendant ce temps, porter à ébullition 375g d’eau dans une casserole. Ôter de
feu et placer un bol dans l’eau bouillante pour constituer un bain-marie. Egoutter les feuilles
de gélatine et les placer dans le bol pour les faire fondre.
Conseil : ne pas faire fondre la gélatine directement dans la casserole, elle perdrait
tout son pouvoir gélifiant.

b- La deuxième étape :
Elle consiste à verser la gélatine dans des récipients en plastique, passer une
couche de vernis alimentaire sur les modèles avant de les enfoncer dans la gélatine (face à
mouler au fond voir les images 2 ci-dessous), laisser suffisamment d’espace autour pour que
les moules soient plus solides, laisser prendre 10 min environ.

Image 2 la manière de placer les modèle au sein de la gélatine.

c- La troisième étape :
Cette étape consiste à dégager doucement les modèles, il peut être utile de
trembler la gélatine pour faciliter le démoulage. Voir image ci-dessous.

Image 3 : le démoulage d’un oursin de la gélatine.


2.3.3. Moulage en trois dimensions (ronde-bosse) :
Pour la réalisation du moule on doit suivre les étapes suivantes :
a- La première étape consacrée pour nettoyer le modèle et on l’enduit d’une
très fine pellicule de gomme-laque s’il est poreux.
b- Dans la deuxième étape et après séchage on le couvre d’un séparateur (1/2
suif +1/2sain-doux mélangé ensemble et appliqués chauds ou ¼ acide stéarique et ¾
benzène).
c- Puis en troisième temps, on emballe le modèle dans une couche d’argile ou
de pâte à modeler, en prenant soin de fixer de petits cylindres (futurs évents) en pâte à
modeler ou argile pour les trous de coulées ultérieures (voir figure 3 ci-dessous)

Figure 3 : Le modèle est enrobé dans une couche d’argile ou de pâte à modeler.

d- En quatrième étape on coule le plâtre de Paris et on attend qu’il soit pris,


puis on enlève la couche d’argile et dans l’espace libre on injecte par les trous de coulées de la
gélatine dont la composition sera la suivante :
Gélatine 6 parts.
Savon 1 part.
Glycérine 1 part.
Cette gélatine ainsi préparée donne des moules souples et de reproductions fidèles.
On enduit la gélatine d’une couche d’huile très fine.
Et en fin on coule le plâtre dans chaque moitié. Quand la prise commence, on assemble les
deux parties en prenant soin de faire jouer l’une par rapport à l’autre afin d’évacuer le trop de
plâtre. Voir figure 4 ci-dessous.

Figure 4 : Réalisation du positif en plâtre.

- 10 -
2.4. Le procédé de moulage au plâtre :

Dans ce cas le moule est rigide, c’est pour cela il doit comporter un nombre suffisant
de pièces démontables qui vont faciliter la libération du modèle sans se briser, il existe
plusieurs étapes à exécuter avec perfectionnement pour arriver à un bon résultat.
Si on veux par exemple réaliser un moule pour un modèle de forme sphérique qui le
plus facile, on doit suivre les étapes suivantes :

2.4.1. La première étape (l’enterrage) :


Cette étape est consacrée à la stabilité du modèle et aussi à la recherche de la ligne de
dépouille, dans notre cas ici cette linge est plus facile à trouvé puisque la forme sphérique est
symétrique c’est-à-dire elle comporte deux moitiés identiques, on utilise un crayon pour
séparer ces deux parties c’est la ligne de dépouille, après on fixe cette sphère dans une pâte ou
dans une boule de terre de façon que le cercle (la ligne de dépouille) qu’on a tracé soit
horizontale voir figure 5 ci-dessous.

Figure 5 : Dispositif de la prise de l’empreinte.

Pour faciliter la séparation du modèle, on doit utiliser un agent de démoulage ici nous
emploierons une solution aqueuse de savon de Marseille ou de savon noir pour enduire les
surfaces, puisque le savon est gras donc il va empêcher l’adhérence du plâtre et neutralise
aussi la porosité des surfaces absorbantes.

NB : pour extraire le modèle après avoir ôter le coffrage, on utilise une racle pour
égaliser la surface de l’enterrage jusqu’à la trace de crayon, cette face doit être lisse et
horizontale.

2.4.2. La deuxième étape : première partie du moule :


Cette partie est consacrée à la réalisation de la première partie de moule (premier
demi-moule), et dans laquelle il faut nettoyer le modèle avec une éponge ; coller les deux
contre-clés ; et savonner le dispositif voir figure 6 ci-dessous.
En cas où il n’existe pas des conte-clés (tenons) en plastiques on peut creuser le plâtre
de l’enterrage pour y pratiquer de tenons en creux, qui se reproduirons en relief sur la
première partie de moule, les tenons ont un rôle d’assurer le bon positionnement respectifs
des deux parties du moule. Les tenons en plastiques améliorent ce rôle en permettant une
fermeture plus rigide ils sont rapidement mis en place et offre un gain de temps appréciable.
Figure 6 : Réalisation de la première partie du moule.

2.4.3. La troisième étape : deuxième partie du moule.


Après le démoulage de la première partie du moule, on dispose celle-ci au centre de
travail à la place de l’enterrage, puis on y place la sphère au dessus de laquelle on pratique un
méplat qui permet de recevoir le bouchon conique destiné à mouler l’empreinte de l’entennoir
de coulée (coulé avec une goutte de cyanolite). Le con devra avoir une hauteur d’au moins 45
mm et un diamètre coté sphère de 15 à 20 mm et le diamètre opposé allons de 30 à 40 mm.
voir figure 7 ci-dessous.
- on emboîte les deux contre-clés dans ceux déjà prisonniers dans la première partie
du moule.
- On savonne le dispositif.
- On nettoie les planchettes et les savonne et on refaire le coffrage.

Figure 7 : Réalisation de la deuxième partie du moule.

Le moule est terminé (voir figure 4 ci-dessous) pour pouvoir l’utiliser il faut le mettre
à sécher dans un endroit chaud et ventilé pendant quelques jours (dans une chaufferie par
exemple) en n’exposant pas le moule à plus de 70 °C ce qui détruirait le gypse du moule.
Figure 8 : Etape finale de la préparation du moule.

Avec le développement continue des matériaux et les techniques du moulage, les


procédées présidents peuvent êtres réalisées avec les autres matériaux comme par exemple :
latex ; le chlorure de polyvinyle ; l’agar-agar ; les résines polyuréthanes ; le papier mache ; les
résines époxy ou encore le silicone RTV …etc.
Les silicones RTV intéressent particulièrement les mouleurs pour sa facilité
d’emploi, son élasticité, et sa fidélité. Ces élastomères ont permis l’évolution des techniques
de moulage (exemple : moules chaussettes, très couples) et le moulage de résines de
reproductions très agressives (polyuréthannes, polyester, époxydes…).l’accès à des qualités
translucides et transparentes, ainsi qu’à des propriétés mécaniques adaptées a également
permis le développement du moulage prototype sous vide. Ce type d’application touche un
marché très large, allant du moulage décoratif au moulage industriel. C’est dans cet esprit que
les gammes Rhodorsil RTV ont été élaborées pour répondre à l’ensemble de ces besoins. Les
élastomères silicones Rhodorsil RTV ont des propriétés spécifiques qui traduisent pour
l’utilisateur par de nombreux avantages.

Dans le deuxième chapitre, on va consacrée notre étude sur les élastomères


silicones, en commençant par un peu d’historique, et un rappel sur ses propriétés chimiques et
après on va étudier la réalisation des moulages avec les silicones RTV qui sont maintenant
connus sous le nom de Rhodosil RTV ou encore RTV.
Chapitre II : les Rhodorsil RTV et le moulage.

1. Les silicones.

1.1. La définition.

Les silicones, ou polysiloxanes, sont des composés inorganiques formés d’une chaîne
silicium oxygène (…Si-O-Si-O-Si-O-…) sur laquelle des groupes se fixent sur les atomes de
silicium. Certains groupes organiques peuvent être utilisés pour relier entre elles plusieurs de
ces chaînes (...-Si-O-...). Le type le plus courant est le poly (diméthylsiloxane) linéaire ou
PDMS. Le second groupe en importance de matériaux en silicone est celui des résines de
silicone, formées par des oligosiloxanes ramifiés ou en forme de cage.

À noter que l’on dit :

 le silicone lorsque l'on parle du polymère comme expliqué ci-dessus ;


 et la silicone lorsque l'on se réfère aux composés de silicium de formule générale
R2SiO. Ces composés hypothétiques n'ont jamais été isolés.

1.2. Historique.

Les silicones découverts par Friedel, Crafts et Ladenburg, furent préparés à partir de
1904 par Frederic Stanley Kipping (1863-1949) Professeur à Nothingham (Angleterre) et
Walther Dilthey Professeur à Bonn (Allemagne) ; ils utilisèrent le procédé de Grignard.
L’importance des silicones fut reconnue aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale ;
James Franklin Hyde Ingénieur et Eugene George Rochow Professeur à Cambridge
(Massachusetts) mirent au point, la fabrication industrielle. Rochow trouva pratiquement en
même temps que Richard Müller Professeur à la faculté technique de Dresde un procédé de
synthèse des monomères conduisant aux silicones. La synthèse de Rochow et Müller est
toujours d’actualité.

Fabrication des silicones.

Les silicones sont des polymères (polysiloxanes) obtenus par déshydratations


intermoléculaires du diméthylsilanediol (ou dihydroxydiméthylsilane), cette molécule
dérivant elle-même du dichlorodiméthylsilane. Le schéma de synthèse des silicones peut se
résumer par la suite de réactions ci-dessous :

Si l’on veut isoler le diméthylsilanediol il faut opérer en milieu neutre et en forte dilution.
La dernière étape est une polymérisation par déshydratation en milieu acide ou
basique du diméthylsilanediol :
Ces synthèses ne sont pas aisées à mener et les rendements de la deuxième et de la
quatrième étape sont assez faibles. Les polymères ainsi obtenus sont dits linéaires.
Les polymères linéaires sont liquides et ont une viscosité qui dépend de la longueur des
chaînes. Ils restent fluides à basses températures et sont très stables à la chaleur.

- Si l’on chauffe ces polymères linéaires avec des peroxydes ils sont transformés en
polymères bidimensionnels (chaînes reliées par des ponts) grâce à des liaisons Si-C-C-SI
et Si-C-Si qui se forment entre les chaînes. On obtient alors des « caoutchoucs »
méthylsilicones qui sont plus stables thermiquement que les caoutchoucs et plus élastiques
à basse température.

- Si lors de l’hydrolyse du dichlorodiméthylsilane il y a aussi du trichlorométhylsilane, il se


forme aussi du trihydroxyméthylsilane qui est très instable et perd rapidement de l’eau.
Un polymère se forme avec des chaînes reliées entre elles par des ponts oxygène (voir ci-
dessous). On obtient des résines fragiles, cassantes.

1.4. Caoutchoucs silicones RTV 2.

Il existe deux grandes familles de silicones :


- Les mono composants : Ceux-ci sont très facile à mettre en oeuvre et sont
d'excellents produits de collage, d´étanchéité. Ils peuvent être utilisés jusqu´à 6 mm
d´épaisseur sauf pour les mono composants d´addition ou il n´y a pas de limite.

- Les bi composants : Ceux-ci nécessitent le mélange intime de deux composants et


permettent de travailler sur des épaisseurs très importantes.

1.4.1. Principales propriétés.

. Mise en oeuvre facile : -mélange de deux composantes fluides.

- matériaux utilisables en coulée.


- réticulation température ambiante ou peu élevée.
. Bon étalement, quelque soit l’espace de surface.
. Souplesse (maniabilité).
. Résistance au vieillissement : -thermique plage de 70° à 250°C.
-Atmosphère : UV, humidité, oxygénation.
. Pouvoir isolant électrique.
. Propriétés antiadhérentes.
. Innocuité physiologique (sécurité).
. Résistances aux chocs, le caoutchouc vulcanisé (traité par le soufre) ont une excellente
élasticité et absorber les vibrations et les chocs.
. Finesse de reproduction (la fidélité).
1.4.2. Mise en ouvre.
. Homogénéisation de la base et éventuellement de la partie B ou du catalyseur.
. Pesée de deux composantes.
. Déballage ou encore le dégazage.
. Application : soit en coulée, pulvérisation (projeter un liquide en fines gouttelettes) ou
bien à la brosse.

1.4.3. Les Rhodorsil RTV – 2


On distingue deux types :
A-les Rhodorsil RTV 2 de polycondensation qui se présentent sous la forme d’une base et
d’un catalyseur.
B- Les Rhodorsil RTV 2 de polyaddition qui se présentent sous la forme d’une partie A et
d’une partie B Chacun de ces types a des particularités qui le feront choisir en fonction de la
technique de moulage et des exigences de l’utilisateur

Polycondensation Polyaddition (PA)


(PC)
Ration de mélange. 100/2 à 100/10 100/10 à 100/100
Sécurité lors de mélange. Nécessaire (lunettes ; gants) Aucune.
Locale airé de préférence.
Temps de démoulage court Long (court à chaud)
Risque d’inhibition Non Oui
Réticulation T°C ambiante Oui Oui
Réticulation à chaud (150°C) Non Oui
Durée d’utilisation Courte Longue ( T°C ambiante)

Tableau 1 : Comparaison des deux failles des Rhodorsil RTV -2


1.4.4. Types d’application des RTV -2 :
Les applications des Rhodorsil RTV 2 en moulage sont innombrables, nous
n’en citerons que quelques-unes à titre indicatif, classées par types de matériaux (voir le
tableau ci-dessous).

Exemples d’application. Matériaux


- Ameublement.
- Bas relief.
- Paléontologie.
- Reproduction des objets anciens.
- Décoration diverse. Polyester.
- Cadres, miroirs et tableau d’art.
- Souvenirs
- Statuettes.
- chaussures.
- Prototypes.
- Équipement intérieur d’automobiles Polyuréthanne.
- Ameublement
- Etc.
- Confection d’outillage.
- Reproduction des statues. Epoxydes.
- Prototypes maîtres modèles.
- préfabrication.
- Décoration. Béton.

- Céramique.
- Statuettes. Plâtre.
- Porcelaine.
- Reproduction d’œuvre d’art.
- Décoration intérieure et extérieure Pierre reconstituée.

- Fonderie d’art (cire perdue).


- Bijouterie (cire perdue). Paraffine, cire.
- Bougies décoratives.
- Cadeaux.
- Objets décoratifs.
- Bijoux. Résines acryliques.
- Décoration en petite série.
- Prototypes. Alliages à bas point de fusion.
- Bijouterie fantaisie.

Tableau 2 : Moulages de matériaux dans des moules en Rhodorsil RTV-2


2. Moulage avec des silicones RTV 2 :

Malgré les propriétés antiadhérentes des silicones RTV-2 , il très important de bien
préparer le modèle à mouler , de le positionner, et de le mettre en place.

2.1. Préparation du modèle.


Les modèles sont constitués de matériaux très divers dont l'état de surface et la
porosité peuvent être influencés par le vieillissement.
Même si les Rhodorsil RTV-2 sont, par nature, antiadhérents par apport à la
plupart des matériaux, il est important de prendre certaines précautions avant de réaliser la
prise d’empreinte (réalisation du moule). Il est notamment conseillé de préparer le modèle
pour éviter tout accrochage du RTV et ne pas dégrader le modèle.
Le tableau ci-dessous montre les types des traitements selon les matériaux qui
constituent le modèle.

Nature de modèle Traitement


préconisé
Dépoussiérage et application d'un bouche pore parmi les moyens
suivants :
- alcool polyvinylique type 4/125 dilué.
Plâtre, pierre, béton, terre - savonnage : dissoudre 250 g de savon noir dans un litre d'eau.
cuite,…. bouillante ; utiliser après refroidissement.
- dépôt d'une cire ou d'une paraffine (diluée à 5 % dans le xylène)
- dépôt de graisse de vaseline.
- vernissage : gomme laque ou vernis cellulosique ou acrylique.
Dégraissage avec un solvant ou lessivage avec une solution aqueuse
Métal à 5 % de détergent liquide, puis séchage.
Cire
Verre, porcelaine, Application d'une très fine couche de graisse de vaseline.
céramique.
Cuir Application d'une très fine couche de graisse de vaseline.
Cire
Bois Application de cire ou de vaseline, d'un bouche pore cellulosique
ou d'un vernis cellulosique.
Matière plastique Dégraissage avec un solvant approprié à la nature de la matière
plastique.
RTV-2 Application d'une très fine couche de graisse de vaseline.
Cire
Résines. Application d'un alcool polyvinylique, puis d'une très fine couche
de graisse de vaseline.
Cire
Cire Traitement non requis

Tableau 3 : traitements préconisés selon la nature des modèles.


2.2. Mise en place du modèle.
Pour l’opération de moulage par coulée, le modèle est positionné dans un cadre
démontable, qui facilite la tache de démoulage.
L’image ci-dessous montre la mise en place d’un trilobite (modèle à mouler),
qu’on a fait (à l’aide de mon encadrant Mr MASROUR Moussa) en utilisant la pâte à modeler
comme un support rigide.

Image 1 : la mise en place d’un trilobite –modèle à mouler- (moulage bateau à une partie)

Les précautions suivantes sont à prendre pour avoir des bons résultats :
- les modèles doivent être bien tenu en place, dans notre cas ici (image ci-dessus) on a
utilisé la pâte à modeler.
- Il faut boucher les creux qu’on ne désire prendre l’empreinte.
- Avant la coulée de silicone il faut étaler toute la surface avec un agent de démoulage, dans
le cas ici on a utilisé la vaseline.
Pour le l’encadrement on utilise les matériaux suivantes : verre, bois, plastique
(c’est notre cas ici), terre, plastiline, carton…etc.

2.3. Les techniques de moulage :


Les Rhodorsil RTV-2 permettent de construire, à partir de quelques techniques de
base, des moules destinés aux usages les plus divers.
Malgré les nombreuses variantes possibles, on distingue trois types de techniques
de moulage. Le choix de la technique de moulage sera fait notamment compte tenu des
paramètres suivants :
- économie de temps.
- économie de matière.
- taille, forme et position du modèle (horizontal, vertical ou en surplomb).
Le tableau ci-dessous permet une rapide comparaison des différentes techniques de moulage.
Caractéristiques du Technique méthodes Avantages inconvénients
modèle utilisée
Face arrière plane Bateau 1 partie -Simplicité et rapidité -Limitation aux formes
Peu ou pas contre d'exécution relativement simples
dépouille Coulée. -Moules autoportants -Consommation
Entièrement structuré -Faible coût de Importante de la
Peu ou pas contre Bateau 2 réalisation. Matière.
dépouille parties
Face arrière plane Sous chape -Faible épaisseur de la
Fortes contre dépouille 1 partie. membrane
-Économie de matière
(RTV) Plus long à réaliser que
Entièrement structuré Sous chape -Grande souplesse le moule bateau.
Fortes contre dépouille 2 parties Coulée favorisant les moulages Coût de réalisation plus
difficiles (fortes contre important
dépouilles), moule
“chaussette”

Faible à forte contre


dépouilles
Modèle volumineux Estompage 1 -Possibilité de prise
sur face d'empreinte sur site
fond Pinceau, -Possibilité de prise Non interchangeabilité
Prise d’empreinte sur sit spatule, d'empreinte verticale de la membrane
Faible à forte contre pulvérisation ou en surplomb vis à vis du contre
dépouilles -Adaptation aux moule
Entièrement structuré Estompage 2 moulages de grandes Plus long à réaliser que
Modèle volumineux parties ou dimensions le moulage bateau
peu ou pas déplaçable. plus. -Économie de matière
(RTV)
-Moulage délicat

Tableau 4 : comparaison de déffirentes techniques de moulage.

2.3.1. Moulage bateau.


Ce procédé se caractérise par sa simplicité et sa rapidité d’exécution ; il est
déstiné à la fabrication des moules autoportants, en une ou plusieurs pièces, par simple coulée
du Rhodorsil RTV-2 à l’état liquide sur le modèle initial. En revanche, il entraîne une
consommation importante de silicone. Ce procédé est donc limité aux formes relativement
simples et sans contre dépouilles importantes.

a- le moulage à une poche (ou partie)


Le moulage à une poche est destiné à la reproduction des modèles qui ont une
face arrière plane. C’est le cas qu’on a fait au laboratoire dans la partie pratique (trilobite).
Voir image ci-dessous.

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Image 2 : Trilobite avec une face arrière plane.(modèle)

Voilà ici les étapes qu’il faut exécutées soigneusement dans ce genre de
moulage pour avoir des bons résultats :
- positionnement du modèle en le fixant sur la plaque de bois avec de la pâte à modeler.
(voir image ci-dessous).

Image 3 : le positionnement du modèle

- à l’aide d’une racle il faut boucher toute la bordure (joint) entre le modèle et le
support (la pâte à modeler).
- le placement d’un encadrement (coffrage), en plastique, en bois, ou en carton, à une
distance minimum de 2 à 3cm des bords du modèle (voir image ci-dessous).

Image 4 : le cadre en plastique entourant le modèle.

- Avec un pinceau on met un agent de démoulage sur toute la surface, pour éviter
toute accrochage avec RTV-2. Dans notre expérience on a utilisé la vaseline.
Image 5 : l’agent de démoulage étalé sur la surface.

- Préparation d’un volume convenable de Rhodorsil RTV-2 mélanger de catalyseur


(5 % du volume de RTV-2). Bien mélanger pour obtenir pour obtenir un mélange homogène
et éviter le bullage.

Image 6 : les étapes de préparation du mélange de silicone-catalyseur.

Les images ci-dessous représentent les étapes qu’on a suivi pour préparer le mélange
(Rhodorsil RTV-2 + Catalyseur), la première étape (a) est consacrée au pesage d’un quantité
convenable de Rhodorsil RTV-2 en utilisant un balance numérique, puis dans la deuxième
étape (b) on a prélevé un volume de catalyseur (SILASTIC 81-VF) qui représente 5% du
volume de Rhodorsil RTV -2. Et en fin on a tout mélangé lentement (-c-et-d-) pour obtenir un
mélange homogène.
- On verse le mélange lentement en un mince filet (voir image ci-dessous) dans le
coffrage jusqu’à obtenir une épaisseur qui double celle du modèle.

Image 7 : la manière par laquelle on verse le mélange.

- Avant le démoulage il faut attendre au moins 24 h dans les conditions normales.


- Pour ce qui concerne la reproduction il existe un très grand choix de matériaux de
reproduction. En générale on utilise le plâtre puisque il est moins cher par apport aux autres
matériaux.
b- le moulage à deux poches (ou à 2 parties) :
Cette technique est destinée pour les modèles simples dont on veut reproduire
les deux faces, donc qu’ils sont entièrement structurés. Exemple : Ammonite (voir image ci-
dessous).

Image 8 : Ammonite (modèle) entièrement structurée (deux faces a et b)

Comme il est indiqué dans le titre de cette partite, il nous faut deux temps ou bien
encore deux parties pour réaliser ce genre de moulage.
Premier partie :
Dans cette première partie nous avons suivi les étapes suivantes :

Image 9 ; les étapes de la réalisation de la première partie


de moulage en « bateau » à 2 poches.

- Le modèle est positionner dans la pâte à modeler jusqu’au plan de joint choisi étape (a).
- Les clés de positionnement sont disposées l’un des quatre types suivants étape (a) :
a- sillon en creux entourant le modèle.
b- Ou en relief fixé sur le plan de joint.
- Le positionnement de coffrage étape (b). Voir l’image 10 ci-dessous.

Image 10 : la position du modèle, coffrage et clés de positionnement dans la première partie


de moulage « en bateau » à 2 parties.
Après graissage de l’ensemble avec la vaseline étape (c) , Le RTV-2 est coulé en
mince filet de la même manière indiquée dans le moulage « en bateau » à une poche ; et
laissé à réticuler (24 h à 25 C°)

Deuxième partie
Après la vulcanisation ou bien encore la réticulation de la première partie, on opère un
retournement de l’ensemble et on exécutera les étapes suivantes :
- On enlève le support (plaque de bois) et la pâte à modeler, en prenant soin de bien
nettoyer le plan de joint en RTV pour ne pas laisser aucune trace de pâte à modeler.
- On déplace le coffrage vers le haut pour créer la place pour la deuxième poche.
- On dépose une fine couche de graisse de vaseline sur tout le coffrage, et surtout sur la
première partie du moule (plan de joint) pour éviter toute adhérence avec le RTV de la
seconde poche.
- On coule le RTV lentement en un mince filet.

Figure 1 : Moulage « en bateau » à 2 poches, glissement vers le haut du coffrage puis coulée
de RTV-2

- On démoule après une réticulation de 24 h pour retirer le modèle.


Pour la reproduction on coule le produit de tirage, qui est généralement le plâtre, dans
chaque partie. Quand la prise commence on assemble les deux moitiés.
NB : Pour éviter le problème issu de l’assemblement des deux parties, on peut utiliser
la technique ci-dessous. Cette dernière consiste à faire un trou de coulée et des évents soient
dans la première ou dans la deuxième partie selon la forme et la configuration du modèle.
Voir figure 2 ci-dessous.

Figure 2 : étape de la reproduction en coulée.


Applications :

On peut appliquer cette technique du moulage à toute forme simple exemple :


- Fossile invertébré.
- Pièces osseuses de vertébrés.
- Galets gravés.
- Médailles et monnaies.
- … etc.

2.3.2. Moulage sous chape.


Cette technique est destinée aux modèles plus ou moins grands qui sont
complètement structurés et à fortes contre dépouilles. Elle se caractérise aussi par une faible
épaisseur de la membrane c’est pour cela elle est plus économique par rapport à la première
technique « en bateau ».
a- le moulage à une poche.
Le modèle doit subir un traitement préparatoire de surface après son
positionnement sur le support au moyen de pâte à modeler. Puis on le recouvre de plastiline
en lui réservant une épaisseur à peu près constante sur toute la surface (1 à 2 cm). Prenant
soin de ne pas laisser de fortes contre dépouilles sur la face externe.
Après on met un cordon de positionnement en plastline tout autour du modèle
qui servira à maintenir la position de la future membrane. Ensuite on installe un cadre
démontable et on applique un agent de démoulage sur toute la surface (cadre et support) et
enfin on applique un colmatage avec un cordon de plastiline de l’angle externe compris entre
le coffrage et le support pour assurer l’étanchéité de l’ensemble et éviter ainsi les pertes de
produit au moment de la confection du contre moule.

Réalisation de la chape (contre moule) :


La chape peut être réalisée en plâtre (voir figure 3 ci-dessous) ou par stratification
polyester en mettant deux ou trois tubes sur la plastiline pour qu’ils servent d’évents et de trou
de coulée.
- Renfort de la chape par de mat de verre pour la chape en stratification polyester :
Déposer sur le gel coat encore poisseux des morceaux de mat de verre en
commençant par les quatre coins du moule. La mise en place se fait à l’aide d’un pinceau
imprégné de polyester. La première couche ainsi déposée est ensuite renforcée par de
nouvelles couches (jusqu’à trois) en insistant sur les angles, pour donner une bonne rigidité à
la chape

Figure 3 : Moulage sous chape à une poche réalisation de la chape (contre moule) en plâtre.
Réalisation de la membrane (poche souple) :
Pour cette étape on doit suivre les étapes suivantes :
- On démoule le coffrage pour retirer le modèle et le débarrasser de la plastiline que l’on
pèsera pour connaître la quantité de silicone RTV à coulée.
- On nettoie la chape et le modèle avec un solvant adapté puis no bouche les éventuelles
bulles.
- On graisse l’intérieur de la chape et le modèle.
- On replace la chape sur le modèle et par le trou de coulée (vertical de la partie la plus
basse du modèle) on introduire le RTV. Voir figure 4 ci-dessous.
NB : Il ne faut pas oublier de boucher les évents dés qu’ils seront pleins.

Figure 4 : Moulage sous chape à une poche, réalisation de la membrane.

La reproduction : (voir figure 5 ci-dessous.)

Figure 5 : Moulage sous chape à une partie, étape de la reproduction.

b- Le moulage à deux poches :


Dans cette technique les opérations seront deux fois celles du moulage en une partie
expliqué ci-dessus à condition de quelques précautions qui sont :
- choix d’un plan de joint dont la trace sera aussi peu visible que possible.
- la mise en place des repères de positionnement respectifs des deux membranes et des
deux 1/2 chapes.
La non adhérence des deux membranes entre elles. Schématiquement, il sera procédé de la
façon suivante :
Confection des chapes :
- Positionnement du modèle jusqu’au plan de joint choisi dans une semelle en plastiline.
- Application d’une feuille de plastiline calibrée sur la partie apparente du modèle.
- Mise en place du cordon de positionnement en plastiline.
- Disposition des clés de repérage des chapes.
- Réalisation de la première 1/2 chape A. (voir figure 6 ci-dessous).

Figure 6 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation de la première demi chape.

- Après durcissement de la première 1/2 chape, élimination de la plastiline constituant la


semelle et retournement de la première partie.
- Application d’une feuille de plastiline calibrée sur la deuxième partie apparente du
modèle.
- Mise en place du deuxième cordon de positionnement.
- Dépôt d’un agent de démoulage sur la face d’appui du matériau du conformateur.
- Fabrication de la deuxième 1/2 chape B. Voir figure 7 ci-dessous.

Figure 7 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation de la deuxième demi chape.

Confection de la membrane :

- Après durcissement de la deuxième 1/2 chape, élimination d’une des deux feuilles de
plastiline enrobant le modèle (de préférence celle qui a la plus grande surface).
- Perçage des orifices de coulée et des évents ; procéder comme pour le moulage en une
partie :
Traitement antiadhérent de la face interne de la 1/2 chape.
Coulée de la première membrane en RTV.
(voir figure 8 ci-dessous.)
Figure 8 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation la première membrane.

Élimination de la deuxième feuille de plastiline et préparation de la deuxième 1/2 chape.


Coulée de la deuxième 1/2 membrane (voir figure 9 ci-dessous).

Figure 9 : Moulage sous chape à 2 poches, réalisation de la deuxième membrane.

La reproduction. (voir figure 10 ci-dessous).

Figure 10 : moulage sous chape à 2 poches, étape de la reproduction.


2.3.3. Moulage par estampage.
Cette méthode convient à la prise d’empreinte de modèles inclinés, verticaux ou
en surplomb, en général de grandes dimensions ou lorsqu’il est impossible de déplacer le
modèle. (voir l’exemple ci-dessous en figure 11).

Figure 11 : Modèle à mouler par estampage.

Pour réaliser ce type de moulage il faut suivre les étapes ci-dessous :

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Etape 4 Etape 5 Etape6 Etape 7

Etape 8 Etape 9
Figure 12 : Moulage par estampage ; tous les étapes de la réalisation de ce genre de moulage.
Nous allons voir ci-dessous qu’est ce qu’on doit faire pour chaque étape.
- Etape 1 : On passe sur le modèle une couche fine de l’antiadhérent pour faciliter le
démoulage.

- Etape 2 : On applique à la brosse la première couche (couche d’impression) de RTV


devenant thixotrope puis 1 heure à 1h 30 min.

- Etape 3 : Sans attendre la (après 1 à 4 H suivant le catalyseur et la température de


mise en oeuvre) on applique le nombre de couches nécessaires à l’obtention
de l’épaisseur finale (habituellement 1 à 2 couches).

- Etape 4 : Les contres dépouilles importantes auront été garnies avec un RTV pâteux
avant de réaliser la coquille. Puis on laisse réticuler 16 à 24 H à température
ambiante.

- Etape 5 : On délimite la membrane à quelques centimètres du pourtour et on applique


un antiadhérent sur la face externe.

- Etape 6 : Confectionner la coquille de maintien en plâtre, en polyester ou en


époxyde/tissu de verre.

- Etape 7 : On démoule la coquille et la membrane.

- Etape 8 et 9 : On remet la membrane dans la coquille pour réaliser les reproductions.

2.4. La reproduction :

On peut l’appeler aussi le tirage ou encore le positif, il existe deux types de


reproduction selon le matériau du tirage qu’on va utiliser.

a- Reproduction en plâtre :
Dans ce cas on doit premièrement bien préparer le plâtre, et puisque son durcissement est
très rapide il faut le verser directement dans le moule.

- Moulage à une poche.


Le moule doit être posé sur un plan vibreur si possible, sinon on tapote celui-ci
manuellement sur le plan de travail pour éliminer les bulles qui pourraient se coller à la
surface de la poche. On peut commencer par badigeonner le plâtre à l’intérieur de la poche.
au cours de la prise, le plâtre devient chaud (exothermie) donc il faut attendre que la
température baisse et que le plâtre soit bien pris pour démouler.

- Moulage à deux poches :


Il faut d’abord que les deux poches soient posées l’un prés de l’autre pour les emboîtées
rapidement après la coulée de plâtre, quand celui-ci commence sa prise (mou) on profite de ce
court instant pour assembler les deux poches et on les fait jouer l’une par rapport à l’autre
pour évacuer le surplus de plâtre, après on pose sur cet ensemble une plaque de bois au
dessus de laquelle on pose aussi les objet lourds pour maintenir un assemblage parfait.
Le démoulage vient après séchage et en fin on ébarbe notre reproduction pour éliminer le
plan de joint.
NB : Les deux poches doivent déjà repérées avec les clés de positionnement.

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b- Reproduction en résine polyuréthane.
En cas d’un moule à deux poches, on rempli seulement une seule partie après on
assemble les deux suivant les clé de positionnement et on fait subir une rotation assez lente au
moulage afin de permettre à la résine de s’écouler lentement à la surface intérieure de la
poche et de prendre ainsi tout le relief. Puis on attend quelques minutes avant de démouler, le
positif obtenu est creux, enfin et sans attendre on ébarbe notre reproduction.

2.5. Les patines.

Pour les reproductions en palâtre nous avons suivi les étapes suivantes, dans l’atelier du
moulage dans le cadre des journées géologiques que le club des jeunes géologues a organisé
cette année :
- on mélange l’éthanol dilué avec les poudres (coloration naturelle) issues
de broyage de pierres, après on utilise un pinceau pour étaler toute la
surface du positif.
- On attend quelques minutes avant de saupoudrer le talc.

Pour les positifs en résines on applique une couche de peinture acrylique blanche sur le positif
qui servira de support à la platine.
CONCLUSION.

La réalisation des moules en silicone et des positifs dépendent d’un


certain nombre de critères tels la préparation de modèle, le choix de la
technique de moulage et de type de RTV.
Chaque étape qui conduit du modèle à la copie conforme est décisive
pour arriver à un excellent travail. Il faut exécuter chaque opération avec un
maximum de soin et de minutie et respecter les consignes de la sécurité liées à
l’utilisation de divers produits et surtout les toxiques.
C’est ce que nous avons essayé de voir dans ce projet en choisissant de
travailler sur ce sujet aussi bien au niveau de la recherche scientifique qu’au
niveau de la réalisation pratique de quelques techniques au laboratoire. Ce qui
nous a ainsi permis de voir de prés, de manipuler, mais aussi de soulever les
contraintes et difficultés qui entravent l’atteinte de certains objectifs visés.
En effet, le manque du matériel, de quelques produits nécessaires,…
LEXIQUE

Cadre :
Asemblage destiné à limiter les dimensions horizontales du moule. Synonymes :
encadrement ; entourage. Coffrage.

Chape :
Equivalent de contre moule, impliquant la notion d’élaboration peu poussée.

Clé de positionnement :
Dispositif destiné à n’autoriser que le remontage correct d’un emboîtement. Synonyme : clé
de repérage ; clé de centrage.

Contre Moule :
Sert à maintenir en place et en forme la membrane au cours du moulage sous chape. Certains
contre moules servent de moule pour fabriquer les membranes

Couche d’impression :
1ère couche de RTV fine au contact du modèle appliquée au pinceau. Permet d’éviter les
bulles au contact du modèle.

Empreinte :
C’est la saisie du relief.

Membrane :
Forme caoutchoutique, souple et mince, directement en contact avec le matériau utilisé pour
la reproduction ; c’est donc la membrane qui apporte le fini de la pièce reproduite. La
membrane a besoin d’un contre moule pour sa bonne tenue en forme.

Modèle :
Objet que l’on se propose de reproduire ou de dupliquer. Synonymes : l’original ; le modèle
original ; la pièce originale.

Moule :
Outil en une ou plusieurs pièces, qui permet la reproduction ; le moule est soit autoportant,
soit souple (membrane) avec un contre moule. Equivalents : empreinte ; moule reproducteur.

Vulcanisation :
Dans son acception originelle, la vulcanisation consistait à réunir entre elles les longues
molécules du caoutchouc naturel à l’aide de soufre et d’un apport de chaleur. Le concept a été
étendu à tous les élastomères, avec d’autres agents que le soufre, et une large plage de
températures. Pour le PVC, l’action de la chaleur conduit à la gélification, qui n’est en fait
qu’une fusion. Synonymes (dans cette notice) : réticulation : c’est la seule appellation correcte
au sens strict ; polymérisation
Bibliographie.
1) A. PRIEUR et al .Moulages (fascicule). FORMATION PERMANENTE, CNRS
FORMATION. PEPS Lyon -VILLEURBANNE.
2) http://www.fondeursdefrance.org/fiches/5Les_differents_procedes_de_fabrication.pdf
3) http://www.lafarge-france.fr/prestia/fonderie-prestia.pdf
4) http://www.fondeursdefrance.org/fiches/5Les_differents_procedes_de_fabrication.pdf
5) http://www.editions-eyrolles.com/Chapitres/9782212119206/Pages-66-
71_Delpech.pdf?xd=70d69b1262b8b908d465f934fbdf7820
6) http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9latine
7) http://smart2000.pagesperso-orange.fr/moule_platre.htm
8) http://webpeda.ac-montpellier.fr/spc/ABCDORGA/Famille/SILICONES.htm
9) http://fr.wikipedia.org/wiki/Silicone
10) http://www.silitech.ch/upload/complement_info_fournisseur_f/21.pdf
11) http://www.abchimie.com/products/silicones.php
12) http://www.arts-appliques.com/moulage-tirage-1.html

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