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MINISTERE DE L’Enseignement
- préscolaire élémentaire - moyen -secondaire
OFFICE DU BAC
UCAD DAKAR
Inspection académique de DAKAR
LYCEE DE MBAO
TERMINALE S1
Groupe 5
DOSSIER DE
PHILOSOPHIE
Encadreur :
MR TALIBOUYA MBAYE PROFESSEUR
DE PILOSOPHIE AU LYCEE DE MBAO
COORDONNATEUR :
DEBUT DU TRAVAIL :
Vendredi 23octobre 09 14H53min
Fin du travail :
A présenter le :
NOTE ET APPRECIATIONS DU
CORRECTEUR :
PRESENTATIONS DU
TRAVAIL
La réflexion
Le travail est une chose très difficile. Réfléchir en philosophie peut
paraître très ambiguë surtout sur une chose qui s’avère être déjà
discuter auparavant par des savants bien plus expérimentés. Donc il ne
serait pas surprenant que notre travail comme tout ce d’humains
présente certaines erreurs ou d’omissions. Nous nous en excusions et
vous prions de bien vouloir nous en faire part afin que nous les
rectifiions ; car l’erreur est humaine mais seulement persévérer dans
celle-ci après correction est diabolique.
Sachez aussi que le travail se fera suivant une organisation la plus
parfaite que possible.
Le sujet
Le sujet soumis à notre réflexion est très important. En effet discuter
de L’individu et de sa société ne s’avère pas si facile qu’on le pense.
Car elle requiert d’abord la connaissance des termes essentielles qui
composent notre sujet : « individu » et « société ».il faudrait aussi
discuter des types de personnes, de le comportement individuel aussi
bien qu’a l’égard de la société qu’a son propre statut. Nous ne
pourrions aussi nous empêcher de retracer l’histoire en d’autres termes
les origines de la société, ses loi et ses règlements même s’ils sont
parfois bafoues par des immoraux. Force et de reconnaître que parler
de la société sans parler des problèmes qui entravent sont
fonctionnement serait une erreur psychologique monumentale. Donc
nous essaierons aussi de parler des déperditions des valeurs, les
déviances sociales, bref des maux dont souffre notre société pour
ensuite essayer de les solutionner. Ce sujet est évidemment très vaste, il
correspond à l’objet de l’ensemble de la sociologie. La première tâche, et la première
difficulté, est donc de le circonscrire. Pour cela, on peut mettre en oeuvre deux
principes méthodologiques applicables à pratiquement tous les sujets de
dissertation :
- Tout d’abord il faut s’interroger sur ce que dit la littérature sociologique sur le
sujet. Il faut notamment se préoccuper des publications récentes qui peuvent ouvrir
de nouvelles perspectives sur un thème ancien. Par exemple, pour ce sujet, les
travaux de F. Dubet, de F. de Singly, de B. Lahire, de Ph. Corcuff etc. sont l’occasion
de prolonger les réflexions fondamentales de Marx, Durkheim, Simmel et Weber.
- Ensuite, quels sont les exemples empiriques (résultant d’enquêtes
sociologiques) que l’on peut mobiliser pour traiter le sujet. Le risque serait grand en
effet de s’en tenir à des considérations « théoriques » générales. Il faut au contraire
montrer en quoi les concepts et les théories sont des instruments qui permettent de
rendre compte du réel (en même temps qu’ils le construisent comme objet
scientifique).
Le sujet doit être envisagé dans deux dimensions essentielles :
- d’une part, du point de vue historique, anthropologique et sociologique, il
faut se demander en quoi la société a produit l’individu. Cela renvoie à un débat
fondateur de la sociologie et d’abord à la distinction de F. Tönnies entre
« communauté » et « société ». Cette réflexion est prolongée par une étude sur la
modernité et le processus d’individualisation.
- d’autre part, d’un point de vue épistémologique et méthodologique, il
convient de s’interroger sur le débat holisme méthodologique/individualisme
méthodologique. Pour comprendre les sociétés faut-il partir de la totalité ou des
actions individuelles ? On montrera alors que la sociologie contemporaine est très
largement marquée par une volonté de dépassement de ce débat.
Remarque importante : Sur un tel sujet, il est évidemment impossible
d’être exhaustif. D’autres auteurs ou d’autres ouvrages pouvaient être mobilisés. Les
exemples cités sont souvent présentés de façon allusive. Les utilisateurs de ce corrigé
sont donc invités à repérer dans le texte les auteurs, les concepts, les ouvrages qu’ils
connaissent peu ou mal et à préciser leurs connaissances en utilisant les ouvrages
originaux, des dictionnaires de sociologie et/ou des manuels.
Plan
INTRODUCTION
I-L’INDIVIDU
1-definition
2-l’individu comme produit de la société
3- Principe d’individualisation
4-aprroche ontologique et épistémologique
Indépendance détermination sociale et individualité
II- LA SOCIETE
1-une tentative de définition
2-l’homme un animal politique
3-etat de nature et contrat social
4-la société disposition naturelle ou contrainte
5-societe et échange
6-societe et communauté
7-societe ouverte société close
8-ce qu’il faut retenir
III-INDIVIDU ET SOCIETE
1-la modernité en péril ?individualisme et crise du lien social
2-individualisme
3-partir de l’individu ou de la société
CONCLUSION
LEXIQUE
FAQ
BIBLIOGRAPHIE
Traitement du sujet
INTRODUCTION
La question des rapports entre individu et société fait souvent l’objet de commentaires
médiatiques. On attribue à la montée de l’individualisme des phénomènes aussi divers que la
crise de la famille, la délinquance juvénile, la montée de l’abstention etc. A l’inverse on
s’inquiète d’une société de plus en plus technique, rationnelle, bureaucratique qui prive
l’individu de son autonomie et le manipule à son insu. Entre nostalgiques de la tradition et
pessimistes de la modernité ou de la post-modernité, les commentaires vont bon train et ne
sont pas toujours un modèle de rigueur dans l’argumentation. Mais cette question des rapports
entre individu et société peut et doit être traitée sérieusement, elle est de fait la question
fondatrice de la sociologie : comment la société est-elle possible ? Comment « tiennent » les
sociétés alors que les individus sont de moins en moins contraints, que la liberté et les droits
individuels sont les valeurs centrales ? L’individu, en effet, c’est étymologiquement ce qui ne
peut pas être divisé, c’est l’unité élémentaire d’un ensemble. On peut parler d’un individu
dans un troupeau de bétail voire dans un ensemble d’objets (une collection par exemple), mais
le terme est le plus souvent utilisé aujourd’hui à propos de l’individu humain. L’idée
d’individu est alors liée à celle de « sujet » ou de « personne », elle renvoie à la capacité de
faire des choix, de mener une réflexion autonome. Au sens le plus général, la « société » est
un ensemble d’individus. Là encore, le terme n’est pas réservé à l’espèce humaine puisqu’on
parle de sociétés animales. Pour les sociologues, l’existence d’une société est liée aux
interactions entre les individus qui la composent et aux institutions qui l’organisent. Il faut
garder à l’esprit que le terme « société » désigne un type-idéal, en réalité, il n’existe que DES
sociétés qui ont chacune leurs spécificités. Le terme « société » est très polysémique : on parle
de « société commerciale », de « société française », de « société démocratique », de « société
secrète » etc Dans chacune de ces expressions le mot « société » a un sens différent.
La tentation est grande d’opposer l’individu (la partie) à la société (le tout). Pourtant, comme
nous le verrons, d’un point de vue historique, l’individu est un produit de la société et ce
dernier terme renvoie à une étape particulière de l’histoire de l’Humanité. La société, pas plus
que l’individu, ne sont des réalités éternelles et immuables. Mais les rapports entre
« individu » et « société » doivent être aussi envisagés d’un point de vue méthodologique.
Dans le cadre de leurs recherches, les sociologues doivent-ils partir de l’individu (de l’acteur
social) ou de la société (de la structure, du système) ? Ce débat est constitutif de la sociologie
et il conserve une grande importance même s’il est souvent présenté de façon trop convenue.
Cependant, la sociologie contemporaine s’efforce de dépasser cette opposition entre individu
et société.
Bien évidemment, les deux débats sont liés : la montée de l’individu comme réalité sociale,
l’affaiblissement des contraintes et des traditions, oblige à modifier le « regard sociologique ».
Pour autant, doit-on considérer que l’individu contemporain est « sans appartenance », qu’il
peut être pensé indépendamment de toute contrainte sociale ? Assistons-nous vraiment,
comme le pensent certains sociologues, à la fin de l’idée de société ?
I- L’individu
1-DEFINITION
Du latin individuum, « ce qui est indivisible »1, le mot individu désigne aujourd'hui, selon le
dictionnaire de l'Académie française, « une unité organisée ».
On trouve aussi comme définition de l'individualité « un être qui a une existence distincte de
celle des autres êtres ».
Le principe d'individu
En métaphysique il désigne l'être, et le terme est alors une notion associée à des
questionnements dans des disciplines philosophique, comme l'ontologie.
L'individu statistique
L'individu biologique
Dans le règne du vivant c'est la plus petite unité (appartenant a une espèce, un genre,
une variété, etc ).
Dans le cycle de reproduction c'est un spécimen vivant (ou ayant vécu) issu d'une
seule cellule.
En génétique, c'est une unité d'information génétique.
L'individu en psychologie
Des nuances sont apportées par la psychanalyse qui distingue la partie que l'individu perçoit
de lui-même, le moi, de l'individu complet, le soi.
L'individu en sociologie
L'individu s'emploie en sociologie à la fois dans le sens commun d'humain et en tant qu'objet
d'analyse sociologique. Il fait référence au processus d'individualisation. En analyse des
réseaux sociaux, l'individu désigne une entité sociale spatio-temporellement situable: un
acteur social typique des sociétés individualistes. Se considérer comme étant un « individu »
n'est pas une réalité qui s'est retrouvée à chaque époque ni dans chaque culture. L'idée d'être
un individu inclut une vision de l'humain comme étant autonome et indépendant. Dans
certaines cultures les gens se considèrent au contraire comme étant interdépendants et liés les
uns aux autres. Par exemple, durant l'époque féodale en Europe, les gens se considéraient
comme étant des « sujets » et non comme étant des individus. Aussi, ils s'exprimaient
davantage à la première personne du pluriel (« nous ») qu'à la première personne de singulier
(« je »).
L'individu en droit
L'individu est aussi une notion centrale en matière de droit puisque le droit est relatif à celui-
ci. L'individu social (dans un sens commun) peut alors être une personne morale, qui n'est pas
représentative d'une personne physique. Mais la définition stricte du mot (et sont applicabilité
aux personnes morales) dépend des lois de chaque nations.
En droit international, le terme d'individu doit être exclusivement réservé aux personnes
physiques selon l'ONU.
3-PRINCIPE D’INDIVIDUATION
L’individu est pensé à la fois par rapport à lui-même — en tant qu’indivisible — et à un
tout dont il est une partie. L’individualité, ce qui distingue un être de tous les autres, est
définie par le principe d’individuation, à savoir par la disposition de la matière dans le temps
et dans l’espace, selon Thomas d’Aquin, ou par l’unité de la matière et de la forme, selon
saint Augustin. La distinction individu-tout conduit à l’opposition singulier-universel.
Guillaume d’Occam développa sa théorie nominaliste à partir de la singularité absolue de
l’individu.
Toutefois, la notion d’individu se rapporte plus précisément à l’être humain, dans sa dimension psychologique et
sociale, c’est-à-dire en tant qu’il se distingue des autres hommes et en tant qu’il ne se réduit pas à la société, ni
au groupe dans lequel il est placé ; au contraire, l’individu peut s’opposer aux autres individus et à la société.
L’individu humain a donc une dimension et une valeur non seulement ontologiques, mais
aussi existentielles, comme chez Kierkegaard, et morales, comme chez Kant : il est un
existant unique, bénéficiant d’une liberté qui l’individualise et dont il est moralement
responsable. Ainsi, il possède et incarne une individualité qui le fait apparaître comme
différent et partiellement indépendant des autres. Cette individualité, qui caractérise la
personnalité de l’Homme, se manifeste d’autant plus fortement que le sujet s’oppose aux
autres et à la société. Il y a donc un conflit entre l’individu considéré comme une personne
morale et l’individu envisagé comme un être individualiste
II- La société
La société (du latin socius : compagnon, associé) est l'« ensemble des modèles d'organisation et
d'interrelation, des individus et des groupes, des associations, des organisations et des institutions qui
concourent à la satisfaction concertée des besoins de la collectivité.»
Il existe des sociétés animales dont l'étude est effectuée par l'éthologie sociale ou la
sociobiologie, comme les sociétés de fourmis ou de celles de primates.
« C’est pourquoi toute cité est un fait de nature, s’il est vrai que
les premières communautés le sont elles-mêmes. Car la cité est la fin
de celles-ci, et la nature d’une chose est sa fin, puisque ce qu’est
chaque chose une fois qu’elle a atteint son complet développement,
nous disons que c’est là la nature de la chose, aussi bien pour un
homme, un cheval, ou une famille. En outre, la cause finale, la fin
d’une chose, est son bien le meilleur, et la pleine suffisance est à la
fois une fin et une excellent. Ces considérations montrent donc que la
cité est au nombre des réalités qui existent naturellement et que
l’homme est par nature un animal politique » Aristote, La politique.
Débutons avec Aristote dont on peut affirmer qu’il est le premier théoricien du
fait politique, fait qu’il décrit sans ignorer la contingence qui l’affecte (à la différence de
Platon qui s’était avant tout consacré dans La République à prescrire une forme idéale de cité,
gouvernée par les philosophes, et réglée sur la science du Bien). Pour Aristote, les hommes se
regroupent tout d’abord en famille ou foyer (lieu des relations homme/femme, maître/esclave,
père/enfant) puis en village et enfin en cité, celle-ci n’étant rien d’autre que la communauté
politique. Si l’analyse aristotélicienne part des constituants ultimes de la cité, de sa matière, à
savoir des hommes en tant qu’individus, cela ne signifie en aucun cas que ceux-ci puisse être
définis adéquatement si on les considère à l’état isolé, en tant qu’être solitaire. Que la cité ne
soit pas originelle (au sens où elle présuppose des formes antécédentes de réunion des
hommes) n’implique pas qu’elle ne soit pas naturelle. En effet, pour Aristote, ce qui définit la
nature d’un être, ce n’est pas ce qui se dévoile originellement en lui. La nature d’un être est
constituée de puissances ou de possibilités qui attendent leur réalisation. (par exemple, le
langage appartient à la nature de l’homme et pourtant l’homme ne parle pas à sa naissance).
La nature d’un être, c’est ce à quoi il tend. Or les formes inachevées de la réunion des
hommes (foyers, villages) montrent déjà cette tendance de l’homme à la vie dans la cité.
L’homme « solitaire » est incapable de pourvoir à lui seul à certains de ses besoins : pour se
reproduire, l’homme doit se lier à une femme ; pour exécuter les tâches qu’il conçoit, le
maître doit se lier à un esclave. Ainsi, l’homme couvre ses besoins vitaux… mais
exclusivement ceux-ci. Il existe d’autres besoins qui ne peuvent être comblés que par la
réunion des foyers dans des villages. Mais le village à son tour appelle son dépassement dans
la cité. Seule cette dernière est en mesure d’être autarcique, c’est-à-dire de subvenir à tous ses
besoins. Elle est ainsi à elle-même sa propre fin (au sens à la fois d’achèvement et de finalité).
On comprend donc que, pour Aristote, ce n’est pas par contrainte que les hommes s’associent
mais par nature. L’homme est un animal politique, c’est-à-dire que tant qu’il ne vit pas dans
la communauté politique, c’est un être inachevé. On est très loin de Protagoras pour qui
l’homme ne vivait en société que pour son intérêt particulier. Bien au-delà de celui-ci, ce que
permet la cité aristotélicienne (et qu’elle est la seule à permettre), c’est la réalisation du
bonheur.
On trouve également chez les stoïciens une conception selon laquelle la société
est un fait naturel. Selon eux, nous participons à deux républiques : la première regroupe
l’ensemble des hommes et des dieux (c’est le monde) ; la seconde, ne regroupe qu’un nombre
déterminé d’hommes attachés à elle par le hasard de la naissance. Pour les stoïciens, l’homme
doit vivre en conformité avec la nature et cela signifie participer pleinement au gouvernement
de la cité du monde. Certes, on a là une identification de la nature et de la cité, mais cette
dernière ne semble n’avoir aucune signification politique et être tout à fait étrangère à la
« petite cité » dans laquelle nous vivons concrètement. Cependant, cela ne remet aucunement
en cause le caractère naturel de l’association des hommes. Vivre conformément à la nature,
c’est tout d’abord vivre conformément à sa propre nature. Or, il y a en tout être un instinct
d’appropriation qui le pousse à suivre sa nature, à choisir ce qui lui est approprié. Le corps et
ce qui permet sa conservation forment le premier cercle dans lequel est inscrit l’individu.
Mais ce dernier est également inscrit dans un second cercle (plus éloigné du centre) qui
enveloppent les parents, frères, femmes et enfants. Il y a ainsi une série de cercles : celui des
concitoyens, celui des habitants des villes, celui des membres du même peuple, celui du genre
humain tout entier. Certes la distance qui sépare l’individu de la circonférence des derniers
cercles fait qu’il ignore le plus souvent ce qui le lie à tout ce qu’embrassent ces cercles. Mais
vivre en conformité avec la nature, ce sera justement reconnaître cette communauté naturelle.
Rousseau conçoit quant à lui l’état de nature comme une condition primitive de
l’homme, dans laquelle il ne connaît aucune forme de vie en commun. Ce sont certains
évènements fortuits, telles les catastrophes naturelles, qui conduisent à la formation des
premières sociétés, à l’intérieur desquelles se développent le langage, les techniques, le
travail, et les passions. C’est indissociablement la naissance d’une inégalité fondée non en
nature mais sur des actes d’appropriation (usurpation) des biens par certains individus. La
formation de l’État s’enracine dans cette inégalité ; l’État naît lorsque l’individu renonce à sa
liberté sans limites et ce afin que tous les autres en fassent de même. Les volontés
individuelles cèdent la place à la volonté générale.
5-SOCIETE ET ECHANGE
La société peut également être définie non plus d’un point de vue exclusivement
politique mais économique, depuis l’axe des échanges. L’objet n’est plus alors l’État mais la
société civile. Certes, pour Aristote, le domaine de l’économie ne pouvait en aucun cas
prétendre à former un corps social. On sait que le mot « économie » vient du grec « oikos »
qui signifie famille ou foyer. Cette communauté domestique relève de ce qu’on appellerait
aujourd’hui la sphère du privé. Il en va tout autrement depuis quelques siècles ; l’économie a
une fonction politique éminente et l’expression d’économie politique en est un indice.
Pour Smith, ce qui est le propre d’une société humaine, c’est l’échange des biens
tandis que l’animal ne connaît que la force et la plainte. L’homme ne peut que produire et
échanger des biens dans la mesure où, à la différence de l’animal, il ne saurait assurer seul la
conservation de sa vie. Mais dans une telle société des échanges, chacun ne vise que son
utilité propre, son intérêt égoïste ; il ne recherche qu’un profit dont il pourra jouir seul. Tous
les sentiments altruistes sont bannis ou plutôt ils sont inutiles, ils ne définissent en rien le
mode de fonctionnement de cette société. Mais comment alors peut-on continuer à parler de
« société » ? Pourquoi ne s’effondre-t-elle pas étant donné qu’elle est fondée sur des actes
égoïstes ? La réponse de Smith est décisive : la société des échanges assure mieux l’intérêt
collectif qu’une société fondée sur l’altruisme. Elle fait donc beaucoup plus que présenter les
réquisits minimaux d’une société ; elle en est la forme optimale. C’est ici qu’intervient la
main invisible qui fait que la somme des intérêts particuliers se transforme en intérêt général.
La concurrence assure l’association.
Cette conception libérale, Marx entreprend d’en saper les fondements. Il est illusoire
de penser que la société forme un tout indifférencié. Au contraire, elle est divisée en classes
sociales dont les intérêts sont opposés. La société est conflictuelle (cela est manifeste dans la
société capitaliste dans laquelle s’opposent les propriétaires des moyens de production et les
travailleurs). C’est ce que Hegel disait déjà de la « société civile » : la somme des égoïsmes ne
peut donner lieu à l’unité (il voyait alors dans l’État une unité supérieure dépassant les
confrontations individuelles). Terminons ici en soulignant que Marx n’a cessé d’affirmer la
nature sociale de l’homme. Celui-ci ne peut être défini en dehors de son rapport aux autres, de
son travail, etc. « l’essence humaine n’est pas une abstraction inhérente à l’individu singulier.
Dans sa réalité effective, elle est l’ensemble des rapports sociaux. »
6-SOCIETE ET COMMUNAUTE
Comte, que l’on peut considérer comme le fondateur de la sociologie, pense que
la société forme une totalité organique dont on ne saurait rendre compte à partir de ces
éléments, les individus. Plus encore, l’individu est inséparable de cette totalité qui le précède,
le dépasse, lui fournit ses conditions d’existence, de telle manière qu’en dehors d’elle il n’est
qu’une abstraction. Le fait social est irréductible ; la sociologie devra être une discipline qui
classe et explique le fonctionnement des différents types de société.
Il est impossible ici de donner un aperçu adéquat sur la pensée sociologique.
Contentons-nous de relever une distinction qui a joué un rôle important dans le
développement des sciences sociales. Pour Tönnies, les groupes sociaux se différencient
selon la volonté qui ordonnent les rapports entre leurs membres. Lorsque la volonté naturelle
est première, lorsque prédominent les liens familiaux, amicaux, ou de voisinage, on est alors
présence de la Gemeinschaft, de la communauté. Lorsqu’au contraire c’est la volonté
rationnelle qui est première, lorsque le lien social repose sur le calcul permettant d’adapter
des moyens à des fins, on est en présence de la Gesellschaft, de la société (de marché).
Tönnies fournit ainsi une forme scientifique à des idées ou intuitions qui parcouraient la
pensée allemande depuis le romantisme qui opposait aux intérêts individuels régissant la
société, l’unité sociale de la communauté. La société est un groupe d’individus qui ne
partagent pas d’objectifs communs mais trouvent dans leur association les moyens de
poursuivre des objectifs individuels tandis que la communauté unifie le rapport au monde
qu’entretiennent ses membres, leur confère une vision commune.
Durkheim fonde une typologie des sociétés qui sans recouper celle de Tönnies
ne lui est néanmoins pas tout à fait étrangère. Il s’agit pour lui de relever les différents types
de solidarité qui gouvernent les sociétés. Il faut opposer dit-il la solidarité mécanique à la
solidarité organique. La solidarité mécanique est à l’œuvre lorsque les règles, les valeurs et
les activités sont les mêmes pour tous les individus, à quelques exceptions près. Le lien social
y est alors très fort et la considération de l’individu quasi inexistante. La solidarité organique
est à l’œuvre dans les sociétés qui connaissent une forte division du travail, sociétés dans
lesquelles les activités des individus sont diverses et complémentaires. Le lien social réside
alors dans cette nécessité qu’a chacun du travail de l’autre pour exécuter le sien propre. Pour
Durkheim, l’évolution des sociétés consiste dans un passage progressif de la solidarité
mécanique à la solidarité organique.
La distinction entre société close et société ouverte fut d’une certaine manière un
« lieu commun » de la pensée du 20ème siècle. Plutôt que de tenter d’exposer le noyau commun
aux différentes formulations de cette distinction, il sera plus utile de présenter la pensée de
deux philosophes, Bergson et Popper. Pour Bergson, la société close est la société qui
développe les dispositions naturelles de l’homme ; les individus y participent comme les
cellules participent à un organisme. Une telle société a des règles intangibles, des traditions
inaliénables qui interdisent toute nouveauté. Son principe d’organisation est hiérarchique, il
repose sur des rapports de commandement et d’obéissance. La société close vise avant tout à
sa propre conservation et celle-ci suppose la défense à l’égard de l’extérieur, la guerre contre
les voisins, etc. Le tableau dressé par Bergson est « pessimiste » et il l’est d’autant plus que la
société close est naturelle et qu’on voit mal comment pourrait s’y substituer un autre type de
société. Cependant, Bergson constate qu’il existe des sociétés qui peu à peu substituent à la
clôture l’ouverture, au caractère statique un caractère dynamique. Un tel mouvement est selon
lui initié par l’action de grands hommes qui arrachent leur congénère à leur immobilisme.
L’action est bien le moteur de la société ouverte dans la mesure où elle est refus du pur calcul
visant la conservation (une répétition du même) et création d’une situation nouvelle. Elle
ouvre la possibilité d’une morale ouverte qui exige un effort, une mobilité pour résister aux
instincts qui ne peuvent cesser de tendre à un retour à la société close.
Popper va lui aussi se livrer à une défense de la société ouverte. Il s’appuie pour
cela sur son travail épistémologique et notamment sur la thèse selon laquelle une théorie
scientifique est une théorie qui accepte de se soumettre à des tests de falsification ou
réfutation par l’expérience (à la différence du marxisme et de la psychanalyse qui se refusent
à tout contrôle par l’expérience). La connaissance scientifique est ainsi un symbole de la
société ouverte et de ses valeurs en ce sens qu’elle est « ouverte » au débat et à la discussion
et ne craint pas d’être modifié, amélioré, etc. Défendant une position libérale, Popper
s’oppose au marxisme, dans la mesure où celui-ci, affirmant l’unicité et l’absoluité d’un
certain savoir, ne peut que favoriser une société close, et même totalitaire. D’une manière
similaire, le philosophe-roi de la République de Platon, homme possédant l’unique savoir
véritable (et immuable) et gouvernant en ne suivant que celui-ci, interdit irrémédiablement le
jeu (discussion, débat, etc.) nécessaire à toute société ouverte.
Si l’idée d’un individu comme produit de la société est largement admise, de nombreuses
controverses se sont déroulées quant au jugement que l’on pouvait porter sur cette
transformation sociale et sur le devenir de cette dynamique. Il y eu d’abord les penseurs
conservateurs critiquant la Révolution Française, l’Eglise catholique condamnant le
« modernisme » et la séparation de l’Eglise et de l’Etat. En pleine Affaire Dreyfus, alors que
certains attribuent à la montée de l’individualisme la responsabilité d’une affaire dans laquelle
ils voient d’abord la remise en cause de l’autorité de l’Etat, Durkheim répond à ces critiques
en montrant qu’il y a deux individualismes : un individualisme égoïste et utilitariste qui risque
certes de saper les fondements du lien social, mais aussi un individualisme reposant sur la
solidarité et la coopération qui est, pour Durkheim, le seul fondement possible de la cohésion
sociale dans les sociétés modernes. A l’inverse, certains sociologues ont vu dans le déclin de
la tradition et des communautés la cause de l’émergence d’un individu désocialisé, victime
potentielle de toutes les manipulations. A la suite de Gustave Le Bon, les théoriciens des
foules ou des phénomènes de masse, considèrent que la modernité, au lieu d’accoucher d’une
société d’individus libres et autonomes, de citoyens délibérant des affaires publiques et
cherchant le bien commun a, au contraire, débouché sur l’emportement des foules, le
totalitarisme, la « loi d’airain de l’oligarchie », le pouvoir plus ou mains camouflé des élites
etc. Si le XXe siècle est indiscutablement celui des totalitarismes, on a aussi assisté à la
victoire des démocraties, au renforcement de l’Etat-providence, à la diffusion des savoirs, a
une plus grande informalité de la vie sociale, au respect croissant du pluralisme des valeurs, à
la reconnaissance de droits nouveaux (droits des femmes, des homosexuels etc.). Les régimes
totalitaires de l’Europe de l’Est se sont effondrés, l’apartheid a disparu en Afrique du sud etc.
Une autre critique de l’individualisme inspirée, à la fois de Marx et de Weber et représentée
par l’Ecole de Francfort, met l’accent sur le fait que cette montée des droits et des libertés
individuelles est dans une large mesure une illusion puisque l’emprise de la société sur
l’individu ne cesse de se renforcer à travers la rationalité instrumentale qui s’exprime aussi
bien par les logiques marchandes et capitalistes que par les logiques étatiques et
bureaucratiques. Dans cette perspective, la Raison aurait servi à justifier les pires dictatures et
le développement scientifique produirait des effets pervers tant sur la nature que sur le
fonctionnement de la société (développement d’une technocratie qui monopolise le pouvoir).
Le projet émancipateur de la modernité serait épuisé, l’idée d’une harmonie possible entre
individus libres et coopération sociale aurait fait long feu dans sa version libérale comme dans
sa version socialiste. Cette perspective pessimiste, dont s’est éloigné un auteur comme Jurgen
Habermas, n’est guère corroborée par les travaux sociologiques. On constate en effet que la
démocratie n’a pas épuisé ses vertus subversives et que les mouvements sociaux en
revendiquent l’approfondissement à travers le concept de démocratie participative ou
délibérative. Les enquêtes (celle de Anne Muxel en France par exemple) montrent qu’il n’y a
pas un refus de la politique et de l’engagement, mais la recherche d’un autre rapport au
politique. De même, la sociologie des religions montre que l’on assiste à une individualisation
ou à une « privatisation du religieux » : on parle de « religion à la carte » ou de « bricolage
religieux ». La plupart des travaux sociologiques infirment aussi l’idée d’une crise de la
famille ou d’une anomie familiale. Certes, là encore, l’individu (enfant, conjoint etc.) voit ses
droits et ses libertés se renforcer et, dans une certaine mesure on assiste à un phénomène de
désinstitutionalisation de la famille. Mais d’un autre côté, l’importance sociale des relations
de parenté reste grande, les solidarités familiales se renforcent et on assiste à des formes de ré-
institutionnalisation de la famille (création du PACS en France, reconnaissance des droits des
enfants naturels et adultérins etc.). On ne peut pas non plus conclure à un déclin de l’action
collective, comme le montre la persistance des mouvements sociaux, ni à une massification
culturelle (mais au contraire à une diversification des pratiques culturelles et à des formes
diverses d’appropriation individuelle de la culture de masse). Loin de voir le projet de la
modernité remis en cause, nous sommes plutôt entrés (selon Anthony Giddens) dans une
seconde modernité ou une « modernité réflexive ». S’il est vrai que l’individualisation fait
surgir un certain nombre de problèmes (par exemple en matière de rapport à l’autorité), il
s’agit moins de renoncer au projet de la modernité que de l’approfondir. Certains spécialistes
(comme Olivier Roy par exemple) font observer que les fondamentalistes religieux, bien
qu’ils se réclament de la tradition, jouent en fait un rôle modernisateur puisqu’ils mettent en
avant leurs choix individuels pour le radicalisme religieux contre les autorités constituées des
diverses religions. Nous sommes indiscutablement entrés, selon la formule de Norbert Elias
dans « la société des individus ». Assistons-nous pour autant, comme le soutiennent François
Dubet et Danilo Martuccelli, au « déclin de l’idée de société ». Pour ces auteurs, l’idée de
société est au cœur de la sociologie classique. Dans cette perspective l’idée de société a quatre
dimensions principales : la société est moderne (c'est-à-dire qu’elle est liée à un récit de la
modernité), la société est un système (c’est-à-dire une totalité organisée qui ne repose pas sur
un fondement méta-social), la société est travail (c’est-à-dire que l’idée de société est
fortement liée à l’industrialisation et à la place du travail dans l’intégration sociale), la société
est l’Etat-nation (c’est-à-dire que ce dernier est le lieu où s’organise la vie collective). Pour la
sociologie classique, les individus sont donc intégrés par les normes et les valeurs, par les
contraintes sociales, par les institutions. Or, pour Dubet et Martuccelli on assiste à
l’épuisement des récits de la modernité, à une remise en cause de l’idée de système (avec la
montée en puissance de l’individualisme méthodologique), à l’entrée dans une société post-
industrielle où la place du travail est relativisée, à une mutation de l’Etat-nation pris en
tenaille entre décentralisation et particularismes locaux d’une part, et mondialisation d’autre
part. S’ils remettent en cause l’idée de société au sens de la sociologie classique, les auteurs
cités ne renoncent pas pour autant à toute idée de société, ils proposent de conserver cette idée
de totalité sociale tout en mettant d’avantage l’accent sur les théories de l’action sociale, sur
l’expérience des acteurs sociaux (plutôt que sur les rôles sociaux sur lesquels insistaient les
sociologies fonctionnalistes et culturalistes).
Ainsi, quelle que soit la perspective retenue, la sociologie contemporaine place au coeur de sa
réflexion le processus d’individualisation et les rapports entre individu et société, au prix,
éventuellement, d’évolution conceptuelle dans la définition de ces deux termes. La
convergence des analyses sociologique quant à la place croissante de l’individu dans la vie
sociale pose inévitablement la question de la connaissance sociologique et des méthodes
mises en œuvre pour construire cette connaissance.
2-l’individualisme
Selon qu’elles accordent la priorité à la société ou à l’individu, deux tendances distinctes se développèrent dans
les domaines de la philosophie et de la politique : d’un côté surgit une tentative de maîtrise de la société, de
l’État et du pouvoir, représentée par le communisme, de Platon à Marx, ainsi que par le socialisme, le
républicanisme, le personnalisme communautaire d’Emmanuel Mounier et l’étatisme de Hobbes ; de l’autre
apparut une critique de l’État et de l’influence trop forte de la société, et non seulement de la société totalitaire ;
critique qui déboucha sur l’individualisme.
L’individualisme revêtit trois formes radicalement différentes les unes des autres, leur point commun étant la
mise en avant de l’individu contre le groupe. L’anarchisme représente la forme politique de l’individualisme :
l’individu, comme le proclamaient Mikhaïl Bakounine et Max Stirner, doit être totalement indépendant à l’égard
de toute autorité, en particulier de l’État et de l’autorité religieuse ; l’une de ses devises célèbres, formulée par
l’anarchiste Jean Grave (1854-1939), est « Ni Dieu, ni maître, chacun n’obéit qu’à sa propre volonté ».
La troisième forme de l’individualisme, qui se distingue par son caractère amoral, est l’égoïsme : l’individu qui
s’en inspire se considère lui-même comme la valeur suprême en se montrant indifférent à l’égard de tous ceux
qui n’ont pas d’intérêt pour lui (Gilles Lipovetsky, Essais sur l’individualime contemporain, 1983).
Les sciences humaines, en particulier la théorie de la connaissance, l’éthique et la pensée politique, en cherchant
à cerner l’existence unique de chaque homme, contribuent à établir l’harmonie entre l’individu et la société.
CONCLUSION
Alors que le sens commun tend à opposer « individu » et « société » parfois pour exalter la
liberté individuelle, parfois pour déplorer l’affaiblissement des normes et des valeurs, parfois
pour s’inquiéter de la massification d’individus sans appartenance, la sociologie nous invite à
une approche plus nuancée de ce débat fondamental.
Tout d’abord la sociologie historique nous a appris (notamment avec Elias) que l’individu est
un produit de la société. C’est dans le cadre d’une dynamique globale qui a conduit à
l’affaiblissement de la tradition et à l’essor de la modernité que la « question individualiste »
s’est posée avec de plus en plus de force. Cette transformation, qui s’est déroulée sur une très
longue durée et qui a affecté tous les domaines de la vie sociale (famille, religion, politique,
culture etc.), confronte les sociologues à un défi. Dans les communautés (les indiens
Nambikwara étudiés par Claude Levi-Strauss par exemple) ou lorsque la vie sociale était
fortement dominée par une logique de communalisation (l’Eglise catholique sous l’Ancien
régime par exemple) il était relativement aisé de rendre compte des comportements
individuels par les contraintes sociales. Le processus d’individualisation a fait émerger deux
problèmes : d’une part la réalité sociale est de plus en plus le résultat de l’action d’individus
auxquels les normes sociales enjoignent d’être libres, autonomes etc ; d’autre part les
comportements des individus sont de moins en moins le produit mécanique des contraintes
sociales et on observe, au sein d’un même groupe social, d’importantes différenciation des
comportements. Ces transformations conduisent le sociologue à prendre au sérieux la montée
de l’individualisme, l’importance du « soi réflexif », la dimension subjective de la vie sociale.
Pour autant, l’individu moderne n’est pas un individu sans appartenance. Les régularités que
l’on continue à observer (en matière de vote, de pratiques culturelles, de choix du conjoint,
d’espérance de vie etc.) ne peuvent s’expliquer que par l’existence d’un déterminisme social.
Mais ce déterminisme est médiatisé par le vécu individuel, par l’expérience singulière de
chaque acteur. L’intégration sociale, la socialisation constituent toujours des éléments
essentiels de la vie sociale. Michael Walzer insiste sur le fait que la liberté de l’individu
moderne doit être articulée avec l’existence de « contraintes involontaires » qui s’imposent
aux individus. Il en distingue quatre : les contraintes d’ordre socio familial (rôle de
l’éducation parentale et des institutions auxquelles on est rattaché du fait de son appartenance
familiale) ; les contraintes liées à la culture (c’est-à-dire aux normes et aux valeurs qui servent
de cadre à nos comportements) ; les contraintes de nature politique (par exemple nous
appartenons à une nation déterminée) ; les contraintes de nature morale (par exemple les
individus s’efforcent d’agir conformément à une certaine éthique). On peut considérer que ces
contraintes ont leur source dans la société et que ce sont elles qui ont fait l’objet de l’essentiel
des études de la sociologie classique. Aujourd’hui, les travaux sociologiques s’efforcent, par
des voies diverses, de mieux articuler la prise en compte des contraintes sociales et de la
subjectivité des acteurs. Il s’agit là indiscutablement d’un signe du progrès du savoir
sociologique.
LEXIQUE
Faq
ALAIN (Emile Auguste Chartier, dit)
| Bio express : Philosophe et essayiste français (1868-1951)
<< Les nations étant inévitablement plus bêtes que les individus, toute pensée a le devoir de se sentir en
révolte. >>
| Source : Correspondance avec Romain Rolland
| Mot(s)-clé(s) : Individu - Nation - Pensée - Révolte
ARISTOTE
| Bio express : Philosophe grec (-384/-322)
<< Le bien certes est désirable quand il intéresse un individu pris à part ; mais son caractère est plus beau et
plus divin, quand il s’applique à un peuple et à des États entiers. >>
| Source : Éthique à Nicomaque
| Mot(s)-clé(s) : Bien - Dieu - Etat - Individu - Peuple
CARREL (Alexis)
| Bio express : Chirurgien et physiologiste français (1873-1944)
<< Certes, les êtres humains sont égaux. Mais les individus ne le sont pas. L’égalité de leurs droits est une
illusion. Le faible d’esprit et l’homme de génie ne doivent pas être égaux devant la loi. >>
| Source : L’Homme, cet inconnu
| Mot(s)-clé(s) : Droit - Egalité - Faible - Homme de génie - Humain - Individu
LE BON (Gustave)
| Bio express : Médecin et sociologue français (1841-1931)
<< Pour l’individu en foule, la notion d’impossibilité disparaît. >>
| Source : Psychologie des foules
| Mot(s)-clé(s) : Foule - Impossible - Individu
LE BON (Gustave)
| Bio express : Médecin et sociologue français (1841-1931)
<< Les progrès d’un peuple ne sont déterminés ni par les gouvernements ni par les révolutions, mais par la
somme des efforts des individus qui le composent. >>
| Source : Psychologie des foules
| Mot(s)-clé(s) : Effort - Gouvernement - Individu - Progrès - Révolution
ROUSSEAU (Jean-Jacques)
| Bio express : Écrivain et philosophe genevois de langue française (1712-1778)
<< Il faut distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile qui
est limitée par la volonté générale, et la possession qui n’est que l’effet de la force ou le droit du premier
occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif. >>
| Source : Du contrat social
| Mot(s)-clé(s) : Force - Individu - Liberté - Naturel - Propriété - Volonté générale
SPINOZA (Baruch)
| Bio express : Philosophe hollandais (1632-1677)
<< Si deux individus s’unissent ensemble et associent leurs forces, ils augmentent ainsi leur puissance et par
conséquent leur droit ; et plus il y aura d’individus ayant ainsi formé alliance, plus tous ensemble auront de
droit. >>
| Source : Traité politique
ALAIN (Émile-Auguste Chartier, dit)
| Bio express : Philosophe et essayiste français (1868-1951)
<< La société est une merveilleuse machine qui permet aux bonnes gens d’être cruelles sans le savoir. >>
| Source : Propos
| Mot(s)-clé(s) : Cruauté - Société
ALTHUSSER (Louis)
| Bio express : Philosophe français (1918-1990)
<< L’idéologie fait organiquement partie, comme telle, de toute totalité sociale. Tout se passe comme si les
sociétés humaines ne pouvaient subsister sans ces formations spécifiques, ces systèmes de représentation (de
niveaux divers) que sont les idéologies. Les sociétés humaines sécrètent l’idéologie comme l’élément et
l’atmosphère même indispensables à leur respiration, à leur vie historique. Seule une conception idéologique du
monde a pu imaginer des sociétés sans idéologies, et admettre l’idée utopique d’un monde où l’idéologie (et
non telle de ses formes historiques) disparaîtrait sans laisser de trace, pour être remplacée par la science...
L’idéologie n’est donc pas une aberration ou une excroissance contingente de l’Histoire : elle est une structure
essentielle à la vie historique des sociétés. >>
| Source : Pour Marx
| Mot(s)-clé(s) : Histoire - Idéologie - Science - Société
ARON (Raymond)
| Bio express : Philosophe et sociologue français (1905-1983)
<< Entre la formule de la démocratie ou de la société sans classes et la réalité de la lutte pour le pouvoir et de
stratification, l’intervalle demeure toujours assez large pour que l’analyse de ce que chaque société se dissimule
à elle-même enseigne l’irrespect plutôt que l’obéissance. >>
| Source : De la condition historique du sociologue
| Mot(s)-clé(s) : Classe - Démocratie - Irrespect - Lutte pour le pouvoir - Obéissance - Société
BAINVILLE (Jacques)
| Bio express : Historien français (1879-1936)
<< Le pouvoir d’oublier, très fort chez les individus, l’est encore plus dans les sociétés humaines. >>
| Source : Lectures
| Mot(s)-clé(s) : Oubli - Société
BERGSON (Henri)
| Bio express : Philosophe français (1859-1941)
<< La cohésion sociale est due en grande partie à la nécessité pour une société de se défendre contre d’autres.
C’est d’abord contre tous les autres hommes qu’on aime les hommes avec lesquels on vit. >>
| Source : Les Deux Sources de la morale et de la religion
| Mot(s)-clé(s) : Cohésion sociale - Homme - Société
BERNANOS (Georges)
| Bio express : Écrivain français (1888-1948)
<< Les vrais ennemis de la société ne sont pas ceux qu’elle exploite ou tyrannise, ce sont ceux qu’elle
humilie. >>
| Source : Nous autres Français
| Mot(s)-clé(s) : Ennemi - Exploiter - Humilier - Société - Tyrannie
BLUM (Léon)
| Bio express : Écrivain et homme politique français (1872-1950)
<< Toute société qui prétend assurer aux hommes la liberté doit commencer par leur garantir l’existence. >>
| Source : Nouvelles conversations de Goethe avec Eckermann
| Mot(s)-clé(s) : Existence - Liberté - Société
BONAPARTE (Napoléon)
| Bio express : Premier consul à vie puis empereur des Français (1769-1821)
<< Nulle société ne peut exister sans morale. Il n’y a pas de bonne morale sans religion. Il n’y a donc que la
religion qui donne à l’État un appui ferme et durable. >>
| Source : Maximes et Pensées
| Mot(s)-clé(s) : Etat - Morale - Religion - Société
BOURGEOIS (Léon)
| Bio express : Homme politique français (1851-1925)
<< Trois faits essentiels nous apparaissent tout d’abord : 1) L’homme vit dans un état de solidarité naturelle et
nécessaire avec tous les hommes. C’est la condition de la vie ; 2) La société humaine ne se développe que par
la liberté de l’individu. C’est la condition du progrès ; 3) L’homme conçoit et veut la justice. C’est la condition
de l’ordre. >>
| Source : Solidarité
| Mot(s)-clé(s) : Homme - Justice - Liberté - Ordre - Progrès - Société - Solidarité
BURDEAU (Georges)
| Bio express : Écrivain français (1905-1988)
<< Pas de société sans règles, pas de règles sans pouvoir. >>
| Source : Traité de science politique
| Mot(s)-clé(s) : Pouvoir - Règle - Société
CAMUS (Albert)
| Bio express : Écrivain français (1913-1960)
<< La société politique contemporaine : une machine à désespérer les hommes. >>
| Source : Actuelles
| Mot(s)-clé(s) : Désespoir - Société
CHURCHILL (Winston)
| Bio express : Homme politique britannique (1874-1965)
<< La dictature dévotion fétiche pour un homme est une chose éphémère. Un état de société où l’on ne peut
exprimer ses pensées, où des enfants dénoncent leurs parents à la police, un tel état de société ne peut pas
durer longtemps. >>
| Source : Sang, Sueur et Larmes
| Mot(s)-clé(s) : Dictature - Durer - Exprimer - Pensée - Société
CLAUDEL (Paul)
| Bio express : Poète et auteur dramatique français (1868-1955)
<< Il n’y a de société vivante que celle qui est arrivée par l’inégalité et l’injustice. >>
| Source : Conversations dans le Loir-et-Cher
| Mot(s)-clé(s) : Inégalité - Injustice - Société
DIDEROT (Denis)
| Bio express : Écrivain et philosophe français (1713-1784)
<< La puissance qui vient du consentement des peuples suppose nécessairement des conditions qui en rendent
l’usage légitime, utile à la société, avantageux à la République, et qui la fixent et la restreignent entre des
limites. >>
| Source : Encyclopédie
| Mot(s)-clé(s) : Consentement - Légitimité - Limitation de pouvoir - Puissance - République - Société
DIDEROT (Denis)
| Bio express : Écrivain et philosophe français (1713-1784)
<< Le consentement des hommes réunis en société est le fondement du pouvoir. Celui qui ne s’est établi que
par la force ne peut subsister que par la force. >>
| Source : Encyclopédie
| Mot(s)-clé(s) : Consentement - Force - Pouvoir - Société
DIDEROT (Denis)
| Bio express : Écrivain et philosophe français (1713-1784)
<< Entendez-vous qu’il faut se soumettre aux lois de la société dont on est membre ? Il n’y a pas de difficulté à
cela ; prétendez-vous que si ces lois sont mauvaises, il faut garder le silence ? Ce sera peut-être votre avis,
mais comment le législateur reconnaîtra-t-il le vice de son administration, le défaut de ses lois, si personne
n’ose élever la voix ? Et si par hasard une des détestables lois de cette société décernait la peine de mort
contre celui qui osera attaquer les lois, faudrait-il se courber sous le joug de cette loi ? >>
| Source : Pages contre un tyran
| Mot(s)-clé(s) : Administration - Désobéissance - Législateur - Loi - Participer - Peine de mort - Se soumettre -
Société
DURKHEIM (Émile)
| Bio express : Sociologue français (1858-1917)
<< Le devoir de l’homme d’État n’est plus de pousser violemment les sociétés vers un idéal qui lui paraît
séduisant, mais son rôle est celui du médecin ; il prévient l’éclosion des maladies par une bonne hygiène et,
quand elles sont déclarées, il cherche à les guérir. >>
| Source : Les Règles de la méthode sociologique
| Mot(s)-clé(s) : Devoir - Homme d’Etat - Idéal - Rôle - Société - Violence
GUIZOT (François)
| Bio express : Homme politique et historien français (1787-1874)
<< Le mépris du travail, l’orgueil de l’oisiveté sont des signes certains, ou que la société est sous l’emprise de
la force brutale, ou qu’elle marche à la décadence. >>
| Source : De la démocratie en France
| Mot(s)-clé(s) : Décadence - Force - Mépris - Orgueil - Société - Travail
HUME (David)
| Bio express : Philosophe britannique (1711-1776)
<< La nécessité de la justice pour le maintien de la société est l’unique fondement de cette vertu. >>
| Source : Enquête sur les principes de la morale
| Mot(s)-clé(s) : Justice - Société - Vertu
IBSEN (Henrik)
| Bio express : Poète et auteur dramatique norvégien (1828-1906)
<< La société est comme un navire ; tout le monde doit contribuer à la direction du gouvernail. >>
| Source : Un ennemi du peuple
| Mot(s)-clé(s) : Participer - Société
KOESTLER (Arthur)
| Bio express : Écrivain britannique d’origine hongroise (1905-1983)
<< La maturité des masses consiste en leur capacité de reconnaître leurs propres intérêts. Mais cela
présuppose une certaine compréhension du processus de production et de distribution des biens. La capacité
d’un peuple de se gouverner démocratiquement est donc proportionnelle à son degré de compréhension de la
structure et du fonctionnement de l’ensemble du corps social. >>
| Source : Le Zéro et l’Infini
| Mot(s)-clé(s) : Bien - Démocratie - Intérêt - Masse - Peuple - Social - Société
LÉVI-STRAUSS (Claude)
| Bio express : Anthropologue français (1908-)
<< Aucune société n’est parfaite. Toutes comportent par nature une impureté incompatible avec les normes
qu’elles proclament, et qui se traduit concrètement par une certaine dose d’injustice, d’insensibilité, de
cruauté. >>
| Source : Tristes Tropiques
| Mot(s)-clé(s) : Cruauté - Injustice - Insensibilité - Perfection - Société
MARX (Karl)
| Bio express : Philosophe, économiste et homme politique allemand (1818-1883)
<< L’histoire de toute société se résume dans le développement des antagonismes de classes, antagonismes
qui ont revêtu des formes différentes à de différentes époques. >>
| Source : Manifeste du parti communiste
| Mot(s)-clé(s) : Classe - Histoire - Société
MAURRAS (Charles)
| Bio express : Écrivain et homme politique français (1868-1952)
<< L’État, quel qu’il soit, est le fonctionnaire de la société. >>
| Source : La Démocratie religieuse
| Mot(s)-clé(s) : Etat - Fonctionnaire - Société
MAUSS (Marcel)
| Bio express : Sociologue et ethnologue français (1873-1950)
<< Nous entendons par nation une société matériellement et moralement intégrée, à pouvoir central stable,
permanent, à frontières déterminées, à relative unité morale, mentale et culturelle des habitants qui adhèrent
consciemment à l’État et à ses lois. >>
| Source : La Nation
| Mot(s)-clé(s) : Etat - Loi - Morale - Nation - Société - Unité
MAUSS (Marcel)
| Bio express : Sociologue et ethnologue français (1873-1950)
<< Une nation complète est une société intégrée suffisamment, à pouvoir central démocratique à quelque
degré, ayant en tous cas la notion de souveraineté nationale et dont, en général, les frontières sont celles d’une
race, d’une civilisation, d’une langue, d’une morale, en un mot d’un caractère national. >>
| Source : La Nation
| Mot(s)-clé(s) : Caractère - Civilisation - Démocratie - Langue - Morale - Nation - Pouvoir - Race - Société -
Souveraineté nationale
MITTERRAND (François)
| Bio express : Homme d’État français (1916-1996)
<< Si la jeunesse n’a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. >>
| Source : Discours, entretiens et autres sources
| Mot(s)-clé(s) : Avoir raison - Avoir tort - Jeunesse - Société
PLATON
| Bio express : Philosophe grec (-428/-348)
<< Ce qui donne naissance à la société, c’est l’impuissance où chaque homme se trouve de se suffire à lui-
même, et le besoin qu’il éprouve de beaucoup de choses. La multiplicité de ses besoins a réuni dans une même
habitation plusieurs hommes en vue de s’entraider : et nous avons donné à cette société le nom d’État. >>
| Source : La République
| Mot(s)-clé(s) : Besoin - Etat - Société
RENARD (Jules)
| Bio express : Écrivain français (1864-1910)
<< Ne comptez pas trop sur la société pour faire des réformes : réformez-vous vous-mêmes. >>
| Source : Journal
| Mot(s)-clé(s) : Réforme - Société
ROUSSEAU (Jean-Jacques)
| Bio express : Écrivain et philosophe genevois de langue française (1712-1778)
<< La famille est donc si l’on veut le premier modèle des sociétés politiques ; le chef est l’image du père, le
peuple est l’image des enfants, et tous étant nés égaux et libres n’aliènent leur liberté que pour leur utilité.
Toute la différence est que dans la famille l’amour du père pour ses enfants le paye des soins qu’il leur rend, et
que dans l’État le plaisir de commander supplée à cet amour que le chef n’a pas pour ses peuples. >>
| Source : Du contrat social
| Mot(s)-clé(s) : Chef - Commander - Egalité - Etat - Famille - Liberté - Libre - Peuple - Politique - Société -
Utile
ROYAL (Ségolène)
| Bio express : Femme politique française (1953-)
<< Quand le lien social se délite, c’est la Nation qui se fragilise. >>
| Source : Discours, entretiens et autres sources
| Mot(s)-clé(s) : Communauté - Nation - Social - Société
SIMENON (Georges)
| Bio express : Écrivain belge d’expression française (1903-1989)
<< Il faut croire que l’homme a voulu vivre en société puisque la société existe, mais aussi, depuis qu’elle
existe, l’homme emploie une bonne part de son énergie et de son astuce à lutter contre elle. >>
| Source : Le Grand Bob
| Mot(s)-clé(s) : Homme - Société - Vivre ensemble
SOLON
| Bio express : Législateur et poète athénien (-640/-558)
<< La société est bien gouvernée quand les citoyens obéissent aux magistrats et les magistrats aux lois. >>
| Source : Fragments
| Mot(s)-clé(s) : Citoyen - Gouverner - Loi - Magistrat - Obéir - Société
SPINOZA (Baruch)
| Bio express : Philosophe hollandais (1632-1677)
<< Comme les hommes, barbares ou civilisés, s’unissent partout entre eux et forment une certaine société
civile, il s’ensuit que ce n’est point aux maximes de la raison qu’il faut demander les principes et les
fondements naturels de l’État, mais qu’il faut les déduire de la nature et de la condition commune de
l’humanité. >>
| Source : Traité politique
| Mot(s)-clé(s) : Barbarie - Civilisation - Etat - Homme - Humanité - Nature - Principe - Raison - Société
TOURAINE (Alain)
| Bio express : Sociologue français (1925-)
<< Ce qui permit indirectement la formation de l’État dans le monde moderne, c’est l’apparition de la catégorie
du social. La société n’est plus un ordre, une hiérarchie, un organisme ; elle est faite de rapports sociaux,
d’acteurs définis à la fois par leurs orientations culturelles, leurs valeurs, et par leurs relations de conflit, de
coopération ou de compromis avec d’autres acteurs sociaux. >>
| Source : Qu’est-ce que la démocratie ?
| Mot(s)-clé(s) : Compromis - Conflit - Etat - Hiérarchie - Ordre - Social - Société - Valeur
VICO (Giambattista)
| Bio express : Historien, juriste et philosophe italien (1668-1744)
<< La législation considère l’homme tel qu’il est, pour en tirer bon parti dans la société humaine ; de la
férocité, de l’avarice, de l’ambition, les trois vices qui portent au mal le genre humain tout entier, elle fait
l’armée, le commerce, la cour, et par conséquent la force, la richesse, la sagesse des États ; sur ces trois vices,
propres à détruire l’espèce humaine sur la terre, elle constitue la félicité publique. >>
| Source : La Science nouvelle
| Mot(s)-clé(s) : Ambition - Armée - Commerce - Etat - Force - Homme –
Législation - Richesse - Sagesse - Société - Vice
ZOLA (Émile)
| Bio express : Écrivain français (1840-1902)
<< Le travail écrasant qui rapproche l’homme de la brute, le salaire insuffisant qui décourage et fait chercher
l’oubli, achève d’emplir les cabarets et les maisons de tolérance. Oui, le peuple est ainsi, mais parce que la
société le veut bien. >>
| Source : L’Assommoir
| Mot(s)-clé(s) : Homme - Peuple - Société - Travail
2 Concept philosophique
Le mot « individu » (du latin individuum, traduction du mot grec atomon) désigne, dans Timée de Platon, une
chose indivisible matériellement : on peut certes matériellement découper un corps, mais on n’a plus affaire à
un individu, seulement à des morceaux de corps. L’indivisibilité à laquelle renvoie le terme est donc
essentiellement conceptuelle, et dans une moindre mesure matérielle.
BIBLIOGRAPHIE
Indications bibliographiques