I-Introduction :
Le bilan énergétique est une compatibilité entre entrée et sortie d’énergie du bâtiment pendant
une période de temps donnée. Ce bilan doit être équilibré par conservation de l’énergie.
Les sommes des gains et des pertes étant égales si la période de consommation est
suffisamment longue (une année ou un mois, s’il n’’existe pas de capacité de stockage
particulièrement grande)
Un calcul rigoureux d’un bilan thermique permet de connaitre la quantité d’énergie
nécessaire pour chauffer ou refroidir un local afin de :
Satisfaire les exigences du confort de l’ocupant
Satisfaire les exigences d’un procédé de fabrication d’un produit dans le local ou
dans un laboratoire
Economiser de l’énergie
Choisir la paroi adéquate ( constitution, couleur, fenetres etc)
Pour attendre cet objectif, l’installation doit avoir une puissance suffisante qui est
déterminée à partir des gains et des déperditions maximales réelles. Pour réaliser l’estimation
des gains ou des déperditions avec une précision, il est indispensable de savoir tous les
éléments qui sont en relation avec le bilan thermique.
Dans ce chapitre nous focaliserons sur la méthode de calcul du bilan thermique d’un local.
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III- Délimitation du système
III-1 Délimitation spatiale
Elle consiste à définir les frontières du système à travers lesquelles traversent les flux (les
puissances thermiques) :
L’enveloppe
les compteurs d’entrée des sources d’énergie de réseau
Les entrées du combustible
Les surfaces de captage de l’énergie solaire
Les différents raccordements, eau, égouts, etc
III-2 Délimitation temporelle
Définir la période sur laquelle on veut connaitre le bilan, pour cela, on peut faire le bilan pour
chaque mois puis faire la somme sur l’année
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température et de l’humidité de l’air à l’intérieur du local résultent des échanges de flux de
chaleurs internes et externes au bâtiment. Lorsque qu’un local perd de la chaleur vers
l’extérieur ces flux sont des déperditions. Au contraire les gains de chaleurs par l’intérieur et
par l’extérieur sont des apports. Il existe deux types d’apports :
Les charges externes :
Ce sont les apports de chaleur sensible reçus par l’air intérieur dus à l’ensoleillement et à
la conduction à travers les parois extérieures, intérieures, opaques et/ou vitrées.
La quantité de chaleur qui traverse les murs, les planchers et les plafonds sont dues à la
différence de températures entre le milieu intérieur et le milieu extérieur, elle est donnée par :
φ s=KS ( T i −T e )
(1.1)
Avec :
K= 1/R (1.2)
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n
1 1 e
R= + + ∑ j
hi he j=1 λ j (1.3)
n
e
∑ λj
Avec : j=1 j : Sommes des résistances surfaciques des différentes couches de la paroi
1
Rsi =
hi : Résistance thermique d’échange superficiel intérieur en [m². °C/W]
1
Rse =
he :Résistance thermique d’échange superficiel extérieur en [m². °C/W]
Fig. 19 : transmission de chaleur à travers d’une paroi formée d’une seule couche
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Le calcul de ces charges s’exprime par la relation suivante :
φ p =K l×L ( T i−T e )
(1.4)
Avec :
φp :charge par ponts thermiques en [W/m]
K l :coefficient de déperdition linéique en [W/m°C]
L :périmètre de la paroi en [m]
Ti :température intérieure en [°C]
Te :température extérieure en [°C]
Généralement, les déperditions dues aux ponts thermiques peuvent ne pas dépasser les
5%, nous les avons négligées dans ce travail.
φb =φs +φ p (1.5)
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1.3.1Apports de chaleur par transmission surfacique des parois :
La quantité de chaleur transmise à travers les parois extérieures peut être calculée par la
relation suivante :
Avec :
α: Coefficient d’absorption de la paroi recevant le rayonnement
F: Facteur de rayonnement solaire
S: Surface des parois en [m²]
Rm: densité du flux solaire reçu sur la surface du mur en [W/ m²], elle dépend
essentiellement de :
De l’orientation du mur,
l’angle horaire
De la clarté du ciel
Etc.
I.3.2 Apport de chaleur par rayonnement solaire à travers les surfaces vitrées :
Avec :
α: Coefficient d’absorption du vitrage recevant le rayonnement
g : Facteur de réduction, fonction du mode de protection de la fenêtre contre le
rayonnement solaire
S: Surface vitrée en [m²]
Rv: densité du flux solaire reçu par la surface de la vitre en [W/ m²] elle est définie de la
même manière que Rm, elle dépend essentiellement de :
De l’orientation du mur,
De la hauteur du soleil qui elle dépend de la latitude, de la déclinaison solaire, de l’angle
horaire
De la clarté du ciel
Etc
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1-4Apports de chaleur par renouvellement d’air :
Le renouvellement d’air dans un local climatisé est nécessaire pour des problèmes
hygiéniques, il varie principalement avec :
- le nombre d’occupants,
-la hauteur sous plafond,
-le nombre des fumeurs.
Il constitue une source d’apport de chaleur sensible et latente dans le local à conditionner.
i. Chaleur sensible :
L’air neuf introduit dans le local va subir une transformation, elle est due soit au
chauffage (augmentation de la température) soit au refroidissement (diminution de la
température).
Avec :
Pendant l’été l’introduction de l’air neuf augmente l’humidité du local d’où l’énergie de
déshumidification nécessaire est donnée par la relation suivante :
φrl =ρD r ×L v ΔX [ w ] (1.9)
Avec :
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ρ: Masse volumique de l’air exprime en Kg/m3
φr = φr +φ rs
l [W] (1.10)
L’air s’infiltre dans le local par l’intermédiaire des ouvertures (portes, fenêtres) ou par
défauts d’étanchéités. La charge thermique par infiltration d’air est donnée par les relations
suivantes :
i. Chaleur sensible :
Avec:
ρ :masse volumique de l’air exprimé en Kg/m3
Avec :
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Lv : Chaleur latente de vaporisation de l’eau exprimée en [J/Kg]
La charge totale par infiltration d’air est la somme de la charge sensible et latente :
2. Charges internes
On désigne par charges internes, les quantité de chaleur dégagées sous forme latente ou
sensible,à l’interieur des locaux à conditionner, par les occupants, l’éclairage, les appareils
divers, moteur, tuyauteries chauds, etc….
s=Np.Ms (1.14)
l=Np.Ml (1.15)
occ= Qs+Ql (1.16)
Avec:
s: Gain de puissance par chleur sensible en [W],
l :Gain de puissance par chaleur latente en [W],
Np : Nombre des occupants,
Ms : Gain par chaleur sensible en [W] par personne,
Ml : Gain par chaleur latente en [W] par personne .
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2.2Apports dus à l’éclairage :
Les apports dus à l’éclairage se font par convection et rayonnement. Suivant le type
d’éclairage l’un ou l’autre des modes de transfert de chaleur est prépondérant. On a par
conséquent :
Avec :
Pec : densité de flux énergétique (lumineuse) recue [W/ m²]
S : La surface du local en [m²]
V-Bilan thermique :
Le calcul des bilans thermique s’effectue pièce par pièce, puisque chaque pièce sera
alimentée par un circuit de chauffage et/ou de climatisation indépendante, puis on fait la
somme pour déterminer le bilan total. o
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1. Bilan thermique d’hiver :
En hiver, les apports internes comme la quantité de chaleur dégagée par les appareils
électrique, l’éclairage, les occupants, et les apports solaire sont supposés des sources de
chaleur. Alors pour bien dimensionner les équipements de chauffage, le bilan thermique d’un
local en hiver sera déterminé comme suite :
Remarque :
Dans la pratique, et pour le cas de chauffage on ne tient pas compte des apports solaires
et internes puisque on considère toujours le cas le plus défavorable.
B=
φb + φrs + φis (1.20)
Conclusion :
Le chapitre suivant traitera le bilan thermique du système du présent projet à l’aide d’un
logiciel que l’on décriera en détail que ce soient la saisi des données ou l’exploitation des
résultats fournis.
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