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Troisième Chapitre
MESURES ANGULAIRES.
3.1 Introduction
La mesure angulaire est une opération de très grande importance en topographie.
En effet le principe même des systèmes de projections conformes est de conserver les angles.
Cette propriété nous permet de représenter fidèlement les figures géométriques réelles (sur
terrain) en figures semblables. On peut alors commencer ce chapitre par les définitions d’un
Angle.
β
α
Remarque : En se référant à la définition d’un angle sus citée on peut voir sur la figure (3.1)
que les deux demi droites [OA) et [OB) délimitent ainsi deux ( 02 ) angles notés α et β
Un angle peut être mesuré généralement sous trois différentes unités à savoir :
On peut définir alors la relation qui lie les trois mesures d’un angle en donnant la mesure
d’un angle plat sous les trois unités :
Un angle plat mesure : 180°
Un angle plat mesure : πRd
Un angle plat mesure : 200Rd
Telles que : 180° πRd 200Rd
Polycopié de Topographie 1, Elaboré par l’enseignant : TAB Bounoua ( LFGM à UTMBECHAR) 39
Chapitre 3 Mesures Angulaires.
Remarque :
En topographie l’unité adoptée est le grade comme il a été signalé en chapitre 2. La
raison de ce choix d’unité est argumenté par l’offre que donnent le grade en ses sous
multiples ( Gr = 10 Dgr =100 Cgr = 1000 mgr).
On représentera l’équivalence des unités donnée précédemment par la mesure d’un
angle droit (1D). Avec 1D=90° ou π/2 rd ou 100 gr.
Sur la figure (3.1), on a signalé la formation de deux angles chaque fois que deux demi
droites se rencontrent en un point sommet des deux angles ainsi formés. Suivant leurs
formations ces deux angles sont nommés :
Angle saillant,
Comme il est marqué sur la figure (3.2) un angle saillant est un angle dont le sommet
fait une saillie vers l’extérieur de l’angle.
Angle rentrant
Alors que sur la même figure (3.2) on peut remarquer l’angle rentrant qui semble
rentrer à l’intérieur.
La relation qui lie un angle rentrant et un angle saillant de même sommet est :
On définit deux angles complémentaires comme étant deux angles dont la somme de
leurs mesures est égale à la mesure d’un angle droit c'est-à-dire :
On définit deux angles supplémentaires comme étant deux angles dont la somme de
leurs mesures est égale à la mesure d’un angle plat c'est-à-dire :
L’intersection de deux droites en un point appelé sommet construit ainsi quatre angles qui
sont opposés deux à deux par le sommet. Sur la figure (3.3) on peut distinguer les angles
(â1, â3) et (â2, â4) qui sont opposés par le sommet. Il est connu que deux angles opposés
par le sommet sont « égaux » c’est ils ont la même mesure. Il est évident par construction
aussi que les angles (â1, â2) et (â3, â4) sont supplémentaires deux à deux c'est-à-dire :
3.3.1 Angles formés par une droite sécante à deux droites parallèles
Dans le cas où nous avons deux droites parallèles et une troisième sécante aux deux
premières comme on peut le voir sur la figure (3.44) alors huit (08) angles sont ainsi formés
si on les numérote de 1 à 8 on obtient l’égalité entre les angles suivants :
Les angles (1,3) ; (2,4) ; (5,7) et (6,8) des angles opposés par le sommet.
2 1
3 4
6 5
7 8
Figure (3.4) : Angles formés par une droite sécante à deux parallèles
On utilise dans une opération de mesure d’angle déjà réalisé un outil appelé Sauterelle.
Elle est formée de deux branches articulées en bois ou en métal. Cet instrument est utilisé par
un bon nombre de corps de métiers pour relever ou vérifier des angles de valeurs
quelconque. S’il est en bois sa branche mobile est équipée dans la zone d’axe de rotation par
une graduation en degrés alors que sa branche « joint » est marquée par un trait qui nous
permet la lecture d’angles. Par contre la figure (3.5) montre une sauterelle en métal léger
mais à lecture électronique qui est affichée sur l’écran de coté visible à l’opérateur.
Un niveau automatique (figure (3.6)) équipé de cercle gradué en et d’un fil à plomb
pour le centrage de l’appareil peut être utilisé mais seulement dans le cas d’une opération
grossière car l’erreur de lecture est de l’ordre de ± 0,5 grade. A cette erreur vient s’ajouter le
centrage grossier par le fil à plomb :
Marque mobile avec l’appareil
Cercle fixe (1gr/graduation)
Remarque :
Il est nettement remarquable que dans la photo de gauche de la figure (3.12) on peut lire
facilement l’angle qui est affiché sur l’écran et bénéficier ainsi de la précision optimale de
l’appareil alors que sur la photo de droite de la même figure on peut constater que
l’appréciation de l’opérateur et à deux chiffre après la virgule.
Remarque :
L’utilisation d’un jalon, en bois (figure (3.14) ou en métal démontable décrit dans le
chapitre 2, permet de faciliter l’ajustement de fils vertical sur le jalon et en cas d’absence
d’obstacle on peut viser directement le pied pointu afin d’éviter l’erreur due à la non
verticalité du jalon.
Remarque :
Cette notion de sens direct et indirecte, représentée sur la figure (3.15) peut être assimilée
en pratique par l’écartement des deux mains tendues.
Si la main gauche s’éloigne et la droite reste à sa place c’est le sens direct.
Si la main droite s’éloigne et la gauche reste à sa place c’est le sens indirect.
Comme pour le cas de mesure sur le papier si le zéro du rapporteur correspond au coté
de départ alors la valeur de l’angle c’est la lecture finale sinon c’est la différence de lecture
comme c’st illustré sur la figure (3.16) suivante :
B
Origine de la
2ème Mesure A
Origine de la
1ère Mesure=zéro
2ème Mesure 3ème Mesure
Origine de la
3ème Mesure
Réitérer, veut dire recommencer. En effet, ce procedé consiste à mesurer plusieurs fois
l’angle concerné en changeant chaque fois l’origine de lecture par le système de blocage du
disque de graduation de l’appareil. Chaque réitération nécessite deux lectures. Par
l’algorithme suivant on va une fois encore donner la pratique de mesure par réitération :
En cas où l’imperfection vient de l’appareil alors elle peut se présenter sous deux
formes soit une erreur:
Systématique connue et doit être corrigée dans le résultat de mesurages.
Accidentelle qui doit être gérée par les lois statistiques et corrigée à son tour.
Correction : L’erreur systématique doit être soustraite ( si elle est positive) ou ajoutée
( si elle est négative) à chaque valeur d’angle de Résultat de Mesurage.
Le calcul des angles par les différences de lectures donne les résultats de mesurages
corrigés des erreurs systématiques sui sont portés sur le tableau (3.2) suivant :
L’erreur individuelle sera alors ajoutée en valeur absolue à la mesure individuelle de chaque
angle c'est-à-dire :
αi = Résultat de Mesurage (Tableau (3.2)) + [ei en valeur absolue]
3.7.2.4 Cas d’angles d’un polygone.
Les mesures consécutives des angles d’un polygone quelconque est particulièrement
difficile et comporte un risque d’erreur assez important notamment au mouvement des
différentes mises en station. Toute fois il est toujours possible de déterminer la valeur de
comparaison qu’on peut calculer suivant l’expression :
∑αiThéorique = 2D*(N-2) i=1,2,.N(Nombre d’angles du Polygone)
D’après la figure (3.19) on applique la première expression pour avoir une valeur vraie
En effet le partage du polygone de la figure (3.19) nous donne 4 triangles et la valeur vrai
calculée par la deuxième expression confirme la première valeur.
La différence de lecture doit être prise en valeur absolue alors l’angle sera égal à :
α=-( Lfinale - Linitiale )= -(100-91,79)= 8,21 Gr
Dans la figure (3.21) suivante on peut résumer l’opération de mesure dans le cas d’angle
vertical. Si l’angle à mesurer n’est pas considéré par rapport à l’horizontale alors sa mesure
se fait par la différence des deux lectures effectuées (Initiale et Finale).
Remarque :
***Généralement les angles verticaux servent plus en Altimétrie qu’en
planimétrie.
***La mise à zéro n’est pas possible car elle correspond à la position où
l’objectif de la lunette est dirigée vers le bas nous avons