Chapitre 2 Présentation de Moto compresseur

2.2 Différents éléments d’un moto-compresseur

Un moto-compresseur comprend plusieurs éléments principaux :
 Moteur électrique
 Multiplicateur de vitesse
 Compresseur centrifuge
2.2.1 Le moteur électrique
Moteur électrique est un moteur asynchrone triphasé qui est employés le plus
fréquemment dans l’industrie. Il possède en effet plusieurs avantages : simplicité,
robustesse, prix peu élevé et entretien facile.

Figure 2.2
Moteur
Il comprend deux parties :
2.2.1.1 Stator
2.2.1.1.1 Carcasse
o En alliage d’aluminium (coulée de fonderie sous pression) pour petite puissance.
o En fonte (coulée fonderie) pour puissance moyenne.
o En tôles d’acier soudées (mécano-soudure) pour forte puissance.
2.2.1.1.2 Circuit magnétique
En tôles d’acier au silicium, munies d’encoches pour loger l’enroulement des
bobinages.

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2.2.1.1.3 Bobinages stator

Ils sont réalisés en fils ou barres de cuivre émaillés enrubannés de bandes mica
et/ou verre, logés dans les encoches du stator.
Une imprégnation globale sous vide et impression avec une résine synthétique,
puis cuisson dans une étude vont donner une compacité et une imperméabilité
parfaite du bobinage.
2.2.1.1.4 Boîte à bornes
Située au sommet du moteur ou sur le côté, orientable dans les quatre directions.
Pour les gros moteurs, la boîte est fixe. Les moteurs basses tension ont six bornes
de sortie (pour permettre un couplage en étoile ou en triangle), l’entrée dans la
boîte à bornes se fait en général par câble tripolaire à travers un presse-étoupe.
2.2.1.1.5 Paliers
 Paliers à roulement à billes, ou à rouleaux munis de graisseurs, ou lubrifiés à vie
pour les petits moteurs.
 Paliers à coussinets lisses avec graissage par bagues, ou sous pression (gros
moteurs).
2.2.1.1.6 Accessoires optionnel
 Sondes à résistance dans le stator pour mesure de la température des bobinages.
 Résistance de réchauffage à l’arrêt.
 Sondes de mesure de la température des paliers.
2.2.1.2 ROTOR
Constitué de tôles montées à chaud et clavetées sur l’arbre nervuré. Pour les moteurs à
cage d’écureuil, des barres en cuivre sont introduites dans des encoches, elles sont brasées aux
extrémités par des anneaux de court-circuit.
L’ensemble constitue ainsi une véritable cage d’écureuil. Un équilibrage dynamique
du rotor est toujours effectué.
Les moteurs à rotor bobiné sont différents des moteurs à cage par le rotor qui est
constitué d’un bobinage accessible de l’extérieur par l’intermédiaire de frotteurs (bagues).
On peut ainsi introduire dans le circuit rotorique du moteur des résistances (placées à
l’extérieur) qui permettront de modifier certaines caractéristiques électriques du moteur
(couple, …). Dans ce cas, un second câble électrique sort du moteur vers les résistances. Ce
câble n’est pas relié à une source de courant extérieure : il est parcouru par le courant
rotorique, un courant induit par le glissement.

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Figure 2.3 Le Rotor du Moteur électrique

2.2.1.3 Principe de fonctionnement d’un moteur électrique

Trois principes de base expliquent le fonctionnement du moteur asynchrone :
 Un bobinage triphasé au stator, alimenté par le réseau électrique triphasé, crée un
champ magnétique tournant autour du stator.
 Le rotor, à spires fermées, voyant tourner un champ magnétique, est parcouru par un
courant induit.
 Chaque spire du rotor, parcourue par un courant en interaction avec un champ
magnétique, subit une force (ici un couple) perpendiculaire au plan contenant le
courant et le champ magnétique, qui tend à faire tourner le rotor.
En résumé : Le champ magnétique tournant entraîne le rotor en rotation.

2.2.2 Le multiplicateur
Il est utilisé pour répondre au besoin de l’étude d’ingénierie du compresseur, qui
détermine la vitesse adéquate d’utilisation dans le procédé. Il multiplie la vitesse
transmise au compresseur par un facteur précis.

2.2.3 Le compresseur centrifuge

Le compresseur centrifuge est une machine dynamique à écoulement continu de fluide.
Des roues solidaires à l’arbre, fournissent de l’énergie à ce dernier. Une partie de cette
énergie est transformée en pression directement dans les roues, le reste dans le stator,
c.à.d. dans les diffuseurs.
Les compresseurs centrifuges Nuovo Pignone installés sur nos sites sont désignés par un
groupe de lettres majuscules et par un groupe de chiffres.

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Les lettres majuscules définissent les caractéristiques de la caisse ; les lettres BCL
désignent un compresseur avec caisse s’ouvrant verticalement (caisse en forme de
tonneau ‘’ barrel ’’ en anglais).
Les chiffres après les lettres définissent le diamètre nominal des roues et leur nombre.
La lettre (A, B, C, D, E) placée après les chiffres indique la pression de refoulement.
Le compresseur centrifuge se compose essentiellement d’un groupe statorique (caisse,
deux brides de tête, diaphragmes, éléments d’étanchéités et paliers) et un groupe tournant
(rotor comprenant : arbre, roues, et tambour d’équilibrage).
Le compresseur de type BCL est conçu expressément pour comprimer des gaz à haute
pression.

Figure 2.4 Compresseur centrifuge

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2.2.3.1 Diaphragme
L’ensemble des diaphragmes, monté autour de l’ensemble du rotor, constitue le
composant statorique des étages de compression.
Les enceintes de diffusion sont constituées par des passages annulaires à travers les
diaphragmes ; c’est là que l’énergie cinétique à la sortie des roues ou impulseurs est
convertie en pression.
Les passages annulaires forment également les canaux de retour qui acheminent
efficacement le gaz dans l’œil des roues ou impulseurs.
2.2.3.2 Arbre des roues (rotor)
Le rotor se compose d’un arbre sur lequel sont installés les roues et les bagues
d’écartement. Les écartements positionnent les roues en direction axiale et protègent
les sections de l’arbre, qui se trouvent entre les roues, du contact avec le gaz.
Pendant le fonctionnement du compresseur, le rotor est soumis à une poussée axiale
dirigée vers le côté aspiration, cette poussée est produite par la différence de pression
agissant sur le couvercle et sur le disque des impulseurs.

Figure 2.5 Rotor d’un compresseur centrifuge

2.2.3.3 Roue
La roue est la partie du compresseur centrifuge qui augmente la vitesse du gaz. Il est
de type fermé avec les aubages tournés vers l’arrière, montés à chaud et clavetés sur
l’arbre.
2.2.3.4 Tambour d’équilibrage
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Le rotor du compresseur centrifuge est soumis à une poussée axiale dirigée du côté de
l’aspiration, imputable aux différentes pressions agissant sur les surfaces externes du
couvercle et du moyeu de chaque roue.
La poussée est en grande partie équilibrée par le tambour d’équilibrage qui est un
disque gabarié monté sur l’extrémité de l’arbre adjacent à la roue du dernier étage.
Le tambour d’équilibrage et son étanchéité à labyrinthe forment, avec l’étanchéité à
labyrinthe en bout d’arbre, la chambre d’équilibrage.
Le tambour a été conçu de façon à réduire considérablement la poussée axiale sans
pour autant l’équilibrer entièrement. La poussée résiduelle est absorbée par le palier
de butée assurant ainsi l’immobilité du rotor en direction axiale.
2.2.3.5 Paliers porteurs
Les paliers porteurs sont du type à patin oscillants et à lubrification forcée.
L’huile sous pression arrive aux paliers radialement et passe à travers des orifices pour
lubrifier les patins et les taquets. Huile sort ensuite latéralement.
Les patins porteurs (A) sont réalisés en acier revêtu de métal blanc. Ils sont solidaires
des taquets en acier (B) et sont en place dans leur logement formé par le carter (C) et par deux
bagues d’étanchéité huile (F).
Les patins peuvent osciller dans le carter aussi bien dans le sens radial que dans le sens
axial afin d’atténuer aux maximum les vibrations radiales du rotor.
La rotation des patins dans le carter est bloquée par des goujons qui dépassent des vis
(D) fixées Le palier est axialement positionné sur la bride de tête, où sur le corps du
compresseur grâce à des vis.

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Figure 2.6 Palier Porteur

2.2.3.6 Palier de butée

Le palier de butée, monté sur l’une des extrémités du corps, est à double action. Il est
logé sur les deux côtés du collet de butée du rotor.
Il est conçu de façon à absorber la poussée agissant sur le rotor qui n’est pas
entièrement équilibrée par le tambour d’équilibrage.
Il est muni d’une bande élastique de raclage huile (oil control ring ou O.C.R.) afin de
minimiser toute perte de puissance due à la turbulence de l’huile dans la cavité du
palier à cause de la haute vitesse de fonctionnement. Dans d’autre cas un anneau porte
palier forme une chambre annulaire autour du collet ayant ainsi la fonction d’O.C.R.

Figure 2.7 Palier de Butée

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Chapitre 2 Présentation de Moto compresseur

2.2.3.7 Labyrinthes
Les labyrinthes servent à minimiser les fuites entre chaque étage, et aux
extrémités du compresseur, au niveau des paliers porteurs pour favoriser l’étanchéité
humide (huile) ou sec (azote).
2.2.3.8 Accouplement
L’accouplement à engrenage sert à accoupler le compresseur centrifuge et le moteur
via le multiplicateur. Il sert à transmettre la puissance de la machine motrice au compresseur.
Il peut être directe ou moyennant multiplicateur de vitesse, suivant le type d’entraînement
comme on verra ensuite.
 Fonctionnement du compresseur
L'unité de compression est pourvue avec une séquence automatique pour "MISE EN
MARCHE" et "ARRET".
La séquence indicative des opérations principales est la suivante :
 Préparation du système huile d’étanchéité et de graissage
 Mise en marche du système huile de graissage
 Mise en marche du système huile d'étanchéité
 Mise en marche du groupe
2.3 Système de Graissage et d’Étanchéités
2.3.1 Système de graissage
L'huile de graissage sert à créer la portance grâce à la formation d'un film d'huile entre
la surface de 1' arbre et du palier, et à refroidir le palier en question pour le maintenir à
température optimale pendant la marche, en effet, il y a dissipation de puissance dans le palier
et, donc, apparition de chaleur.
L'huile à envoyer dans le circuit de graissage et/ou d'étanchéité doit être refroidit de
façon à maintenir une bonne viscosité ; voilà pourquoi un système de refroidissement est
prévu.
La viscosité de l'huile est un paramètre très important qui, avec les caractéristiques
géométriques des supports, joue un rôle important sur le comportement dynamique de l'arbre
et donc sur les vibrations ; l'effet atténuateur du lubrifiant peut être suffisamment important
pour permettre le fonctionnement même à des vitesses proches des vitesses critiques.

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Chapitre 2 Présentation de Moto compresseur

 Instrumentation montée sur le circuit, de l'huile de graissage

L'instrumentation normalement prévue sur les circuits de graissage comprend les
instruments ci-après :
a. Interrupteur de niveau monté sur le réservoir d'huile.
b. Indicateur de niveau monté sur le réservoir d’huile.
c. Thermomètre.
d. Pressostat de démarrage
Figurede
2.8la Système
pompe deauxiliaire.
Graissage
e. Manomètre ou pressostat différentiel sur les filtres.
f. Thermostat pour haute température du collecteur des paliers.
g. Pressostats pour alarme et arrêt d'urgence pour basse pression d'huile aux paliers.

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2.3.2 Système d’étanchéité

2.3.2.1 Étanchéités à labyrinthe (internes)
Les étanchéités internes installées entre les ensembles statorique et rotorique du
compresseur et servant à réduire les pertes de gaz pouvant se produire entre des zones à
pressions différente, sont du type à labyrinthe.
Une étanchéité à labyrinthe se compose d’une bague dont la périphérie porte une série
de lames ayant un jeu réduit avec le rotor.
Les bagues sont en alliage léger résistant à la corrosion et de dureté inférieure à celle
du rotor afin d’éviter d’endommager le rotor en cas de contact accidentel.
2.3.2.2 Étanchéités à l’huile
Le circuit de l'huile d'étanchéité au gaz monté sur un compresseur peut être piqué au
collecteur d'huile de graissage ou bien peut être indépendant de celui-ci ; dans ce cas le circuit
est équipé de son propre réservoir d'huile qui peut avoir des caractéristiques différentes de
l'huile employée pour le graissage.
Pour faciliter la compréhension du circuit et des organes nécessaires à l'étanchéité,
voyons tout d'abord comment est obtenu le barrage au gaz aux extrémités de l'arbre du
compresseur.

a- Premier circuit b- Deuxième circuit

Figure 2.9 Étanchéités à l’huile

 Instrumentation sur le circuit d'huile d'étanchéité

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Le réservoir fonctionne toujours sous pression et son volume dépend du temps de

rétention que l'on veut avoir à l'arrêt du compresseur à cause d'un ΔP huile/gaz minimal.
Les instruments que l'on prévoit normalement pour la -sécurité et le bon fonctionnement
du barrage d'huile opposé au gaz dans les compresseurs sont :
a. Premier circuit
PSL : alarme pour basse pression à l'aspiration des pompes
PSH : alarme pour haut niveau d'huile dans le réservoir
LSL : alarme de bas niveau et démarrage de la pompe auxiliaire
LSLL : arrêt d'urgence pour niveau minimum
b. Deuxième circuit
PSL : alarme pour basse pression d'aspiration des pompes.
LSH : autorisation début séquence pressurisation.
PDSL : alarme bas ΔP huile/gaz et démarrage pompe auxiliaire.
LSLL : arrêt d'urgence pour niveau minimum.
L'instrumentation normalement prévue sur le circuit de vidange de l'huile est:
LG : regard sur les purgeurs.
LAL : alarme bas niveau.
LSH : alarme haut niveau.
TSLH : thermostat d'intervention/arrêt chaufferette dans le réservoir de dégazage

2.4 Conclusion
Dans ce chapitre on a présenté les éléments d’un moto-compresseur, les
composants et le rôle de chaque élément ainsi que la protection (système de graissage et
étanchéité).
Dans le chapitre suivant on va citer quelque instrument qui assure la protection de
moto-compresseur ainsi que les indicateurs de pression et de température.

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