Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
# ! n m = 1 si n = m &(
Il est simplement défini par $ ' * !n m = !m n
% =0 si n " m )(
où n et m sont souvent des indices entiers, par exemple, n, m = 0, 1, 2, 3, 4......
En fait, !n m peut être représenté par la matrice unité (en fait l'élément n, m, de cette matrice).
Il s'agit de fait, d'une matrice puisqu'on peut utiliser le 1er indice comme indice de ligne et le
second comme indice de colonne. Ainsi (si n et m vont de 1 jusqu'à 5)
" 1 0 0 0 0 %
$ '
$ 0 1 0 0 0 '
[! ] = $ 0 0 1 0 0 '
$ 0 0 0 1 0 '
$ '
# 0 0 0 0 1 &
Notons quelques propriétés, qui sont surtout centrées sur le fait qu'un delta à l'intérieur d'une
somme va tuer la somme, au sens où il ne restera qu'un seul terme, celui satisfaisant la
contrainte imposée par le delta
D
i) !C " n nm = Cm à condition que la valeur m (préfixée) tombe à l'intérieur du domaine
n
des valeurs de n, appelé D, sinon le résultat est zéro. Le delta a tué la somme
tous
ii) "!
n
!
mn n k = !m k
Le deuxième de ces résultat est équivalent à dire que la matrice unité fois (produit matriciel)
la matrice unité donne la matrice unité ! C'est évident.
iii) Une expression comme Ci! ij n’a pas vraiment de sens. Elle prend vraiment tout son sens
lorsqu’on somme sur les valeurs de i, dans
N
! Ci" ij = C j
i =1
a
h
x
x0
# x1
(1) on tue l'intégrale
= 0 si x0 %[ x1 , x2 ]
Nous avons tué l'intégrale qui se réduit à la valeur de l'intégrant évalué au seul point permis
par le delta. Contrairement à la somme, l'intégrale contient une mesure dx qui porte les
mêmes dimensions que la variable x. C'est un élément important et pour rester cohérent, la
fonction delta sera définie de façon à ce que
# ! ( x " x )dx = 1 si x0 $[ x1 , x2 ]
x2
0
x1
(2)
= 0 si x0 %[ x1 , x2 ]
On note, dans cette dernière équation, que 1 n'a pas de dimension mais que dx a les
dimensions de x. Il faut donc que ! ( x " x0 ) ait les dimensions inverses de celles de son
argument, donc
3
dim (! ( x )) = dim x ( ) = ( dim ( x ))
"1 "1
.
Il n'est pas déraisonnable d'imaginer alors une "fonction" ∆ de la façon qui apparaît sur la
figure ci-dessus
# f (x) ! (x " x ) dx $
0
D
$ f (x 0 )# ! ( x " x0 ) dx
D
$ f (x 0 )• 1 $ f (x0 )
où l'intégrale # !( x " x 0 ) dx = la surface intérieure = 1 par construction.
D
! ( x " xn )
ii) ! ( f ( x )) = #
n f ' ( x n)
où les xn sont les zéros de la fonction, i.e. f ( x n ) = 0, mais f ' ( xn ) ! 0
! ( x)
Par exemple ! (a x ) = .
a
iii) x ! (x ) = 0 , un résultat assez évident, même si, strictement, il ne se manifestera que lors de
l'intégration. On se permet ici d’écrire x ! (x ) = 0 parce qu'intégrer cette quantité donnera
nécessairement zéro.
vi) On peut aussi visualiser la fonction delta comme la dérivée de la fonction échelon de
Heaviside
d
! ( x " x0 ) = H (x " x 0 ) ,
dx
où H( x ! x0 ) est la fonction échelon de Heaviside (voir figure ci-dessous)
4
H( x ! x0 ) = 1 si x > x0
= 0 si x < x0
x
x0
c) Changement de coordonnées
Imaginons un changement de coordonnées. Nous utiliserons un exemple très simple. Soit
x = a u ! dx = adu parce que a est ici une constante. Clairement
! ( x " x 0 ) dx = a #u ! ( au " au0 ) du = 1
x2 u2
# x1 1
comme on le sait. Il est clair qu'il faut que
1
! (au " au0 ) du = ! (u " u0 )du = 1 . La seule solution
u2 u2
# u1 a
mais nous savons que # u1
! (u " u ) = ! (u " u )
2 1 2
La solution est simple, 0 0 ce qui donne
2u
! (u " u0 )
! ( x " x 0 ) dx = # ! (u2 " u02 )2udu = #
x2 u2 u2
# x1 u1 u1 2u
2udu
= # ! (u " u0 ) du $ 1
u2
u1
La façon générale de noter ces résultats (sans le démontrer ici) est d'écrire que lors d'une
! ( u " u0 )
transformation de coordonnées, ! ( x " x0 ) # où J est le Jacobien de la
J
5
transformation de coordonnées. Puisque sous cette transformation, la mesure d’intégration
se transforme comme dx ! J du , on aura alors
! ( u " u0 )
#D ! ( x " x0 )dx = #D J J du $ #D ! (u " u0 ) du = 1 si x0 (u0 ) !D
Ceux qui sont intéressés pourront vérifier que ce résultat est cohérent avec la propriété
numéro ii) ci-dessus.
! !
3. Delta de Dirac en 3-D : ! 3 (r " r0 )
! ! ! ! ! !
# ! (r " r ) f (r ) d r = f ( r0 ) si r0 ! D .
3 3
Essentiellement par définition, nous avons 0
D
!
En système cartésien, on a simplement d r = dxdydz et 3
! !
! 3 (r " r0 ) = ! ( x " x 0 ) ! ( y " y0 )! ( z " z0 ) . On vérifie dans ce cas que
3 ! ! 3!
#D ! (r " r0 ) d r = D# ! ( x " x 0 ) dx D# ! ( y " y0 ) dy D# ! ( z " z0 ) dz
"x
$#$% " y
$#$% " z
$#$%
=1 si x0 $Dx =1 si y0 $Dy =1si z 0 $Dz
Par exemple, dans le cas cylindrique où nous avons J = ! , nous devrons écrire
! ! ! ( # " #0 )! ($ " $ 0 )! ( z " z0 )
! 3 ( r " r0 ) = .
#
Nous aurons alors, en effet,
! ! ! ! ($ " $ 0 )! (% " % 0 )! ( z " z 0 )
#D ! 3(r " r0 ) d3r = ###
D
$
$ d $ d% d z
= 1 • 1 • 1 =1
Cette façon de faire est très systématique, mais demande un peu d'attention. Prenons les
coordonnées sphériques par exemple. L'élément de volume y est donné par
! 6
d r = r 2 sin ! dr d! d" = r2 dr d cos! d "
3
= 1 • 1 • 1 =1
+1
= # ! (r " r0 ) dr • #"1 ! ( cos$ " cos$ 0 ) d cos$ • #0 ! (% " % 0 ) d %
2&
Dr
= 1 • 1 • 1 =1
Dans un cas comme dans l'autre, la présence du Jacobien permet de tout réduire à des produits
de la forme ( )
$ ! " # " 0 d " % 1 si ! 0 " D , sinon =0.
D
4. Exemples d'utilisation.
Nous serons particulièrement intéressés par les fonction de Dirac dans le cadre de l'utilisation
d'ensembles complets de fonctions orthogonales.
a. Polynômes de Legendre
On sait, par exemple que les polynômes de Legendre, Pl ( x ), l = 0,1,2,3.... forment un
ensemble complet sur le domaine x = [!1, +1]. Ensemble complet signifie que toute fonction
raisonnablement continue, f (x) , limitée à ce domaine D défini par x = [!1, +1] , peut s'écrire
comme une combinaison linéaire de polynômes de Legendre
!
f (x) = " cl Pl ( x ) .
l =0
Tout se passe comme si f (x) était un vecteur, les Pl ( x ), l = 0,1,2,3.... des vecteurs de base et
les cl les composantes du vecteur f (x) dans cette base. C'est RÉELLEMENT le cas et on
parle d'espace linéaires, qu'ils soient vectoriels au sens habituel ou fonctionnels. Dans ce
dernier cas, la dimension de cet espace fonctionnel/vectoriel est infini, mais ce n'est pas là un
problème conceptuel, rien ne limitant en principe la dimension d'un espace. Cela peut
occasionner des problèmes pratiques, mais nous nous y attaquerons en temps et lieu. Il y a un
problème très mineur avec la définition traditionnelle des polynômes de Legendre : ils ne sont
pas normalisés, alors que nous sommes habitués à des vecteurs de base normalisés, comme en
fait foi le produit scalaire habituel entre vecteurs (géométriques)
7
( )
iˆ, iˆ = iˆ • iˆ = 1 .
Dans un espace fonctionnel réel, le produit scalaire sera (toujours) défini par une intégrale sur
le domaine D, qui est ici x ! ["1, + 1] . Donc
+1
( Pl , Pk ) = "!1 Pl ( x ) Pk ( x ) dx = # l k 2 . Le facteur !l k indique l'orthogonalité de ces
2l + 1
fonctions de base (les polynômes de Legendre) mais le facteur numérique est différent de un,
2
il est égal à , ce qui nous dit que ces fonctions ne sont pas normalisées (à un). Il est
2l + 1
trivial d'y remédier, si on veut, en définissant une base constituée des fonctions
2l + 1
!l ( x ) = P ( x ) . Elles seront orthogonales ET normalisées (on dit orthonormales) et on
2 l
pourra écrire
!
f (x) = " Cl #l ( x ) .
l =0
Mais...historiquement on les utilise généralement sous leur forme initiale, contrairement à ce
que nous faisons ci-dessous
! N
De la même façon que dans A = ! Ai eˆi , où les composantes sont données par un produit
! i =1 !
( )
scalaire (vectoriel) Ai = eˆi , A = eˆi • A , nous calculerons ici les composantes de f (x) par le
produit scalaire fonctionnel
+1
Ck = (!k , f ) = #"1!k (y) f (y) dy .
Remplaçant dans l'expression pour f (x) donne, interchangeant somme et intégrale
$ +1 +1 $
f (x) = % #"1 !l (y) f (y) dy !l ( x ) = #"1 dy f (y)%!l (y) !l ( x ) .
l =0 l= 0
Si l'ensemble des fonctions de base est complet, alors le résultat du calcul à droite doit donner
f (x) identiquement. Examinant le côté droit, il devient clair que cela revient à exiger que
"
#! (y) ! ( x ) = $ ( x % y )
l=0
l l
+1
En effet, remplaçant, l'expression à droite devient " dy f (y) # ( x ! y) $ f (x) , comme il se
!1
doit. Nous avons donc un critère pour déterminer si un ensemble de fonctions,
disons {! n ( z )} , constitue un ensemble complet de fonctions sur un domaine D. Elles doivent
pour ce faire, satisfaire
tous
" ! (y ) !
n
n n ( z) = # ( y $ z) , pour y et z dans D.
Cette démonstration n'est pas triviale et les physiciens ont tendance à en laisser la
démonstration aux mathématiciens (chacun son métier!).
Remarque additionnelle
Nous n'avons parlé ci-dessus que d'espaces réels, impliquant des fonctions réelles. En
mécanique quantique par exemple, il n'est pas possible d'échapper aux fonctions complexes.
Dans le cas où les fonctions sont complexes, le produit scalaire prend la forme plus générale
( ! ( r! ), " ( r! )) = $ !# ( r! ) " ( r! ) d 3r,! où !# ( r! ) = complexe conjugué de ! ( r! ) .
D
Clairement cette définition recouvre celle que nous avons utilisée pour les fonctions réelles.
La surface d'une sphère est un espace à deux dimensions qui peut être couvert par les
coordonnées ! et " du système de coord. sphériques. En fait cette surface correspond à
prendre r = constante dans le système de coordonnées sphériques (r, ! , " ) . Sur cet espace, les
harmoniques sphériques, définis par
2l + 1 ( l $ m )!
Yl m (! , " ) = Pl m ( cos! ) ei m " ,
4# ( l + m )!
forment un ensemble complet orthonormal. Ainsi
& +l
% % Y (" ',# ') Y (" ,# ) = ' (# $ # ') ' ( cos" $ cos" ')
!
lm lm : ensemble complet.
l = 0 m = $l
On note ici que les variables naturelles des harmoniques sphériques sont cos ! et " . On
vérifie d’ailleurs que la mesure d’intégration de volume s’écrit
3r
d r = r drd! = r drsin" d"d# $ r drd cos"d#
2 2 2
et il n’y a donc aucun problème nouveau ici, simplement une façon différente d’écrire la
même chose. On vérifie d’ailleurs l'orthonormalité en calculant
2& +1
% d! %$1 d cos" Yl #' m ' (" , ! ) Yl m (" ,! ) = ' l l '' m m' : orthonormal.
0
On note l'orthogonalité sur les deux indices
Toute fonction "raisonnable" de ! et " peut alors s'écrire
# +l
f (! , " ) = $ $C lm lmY (! ," ) ,
l=0 m = %l
qui représente le vecteur f sur la base des vecteurs unitaires de base, les Ylm , avec les
composantes Clm définies par le produit scalaire comme il se doit
( ) % %
2& +1
Cl m = Yl m , f = d! dcos" Yl#m (" , ! ) f (" , ! ) .
0 $1
c. Autres utilisation
La fonction delta ne sert pas que pour décrire les relations formelles d'orthogonalité
dans les espaces linéaires. Même si elle n'est strictement définie qu'à l'intérieur d'une
9
intégrale, on l'utilise parfois à l'extérieur, sachant que toute quantité d'intérêt physique
devra impliquer une intégrale qui emportera le ! . On table parfois sur le fait que ! (w ) a les
! !
dimensions de w-1. Par exemple, on sait que ! 3 ( r " r0 ) a les dimensions de (volume)-1. On
peut utiliser ce fait pour décrire une charge électrique ponctuelle, q, se trouvant à une position
! ! ! !
r0 , sous la forme d'une densité volumique de charge : ! ( r ) = q " 3 ( r # r0 ) .
Cette expression a les bonnes dimensions pour une densité (charge/volume). Il est également
évident que l'intégrale de cette densité sur un domaine! d'espace donnera la charge dans ce
domaine, soit q si le domaine contient le point r0 et zéro s'il ne le contient pas.
Cette densité de charge sera! utilisée pour calculer des quantités ! comme le potentiel
électrostatique en un point r ' dû à une charge q située en r0
! ! !
! 1 # (r ) 3 ! q & (r $ r0 ) 3 !
V( r' ) = % r! $ !r' d r = 4!" 0 espace
4!" 0 espace % !r $ r!' d r
q 1
= ! !
4!" 0 r ' $ r0
qui est évidemment la bonne expression pour ce potentiel. On voit que l'utilisation de la
fonction de Dirac nous a permis de traiter dans un contexte continu (intégrale) le cas d'une
charge ponctuelle, donc discrète, située en un point.
d. Quelques précautions
En Physique, on est souvent assez libéral dans les manipulations de la fonction delta.
La plupart du temps, ça ne pose pas de problème, mais parfois elle se venge. Par exemple,
occasionnellement, on se retrouve avec une fonction delta au carré. Ça n'existe pas. Il faut
alors reculer d'un pas pour corriger le tir en faisant plus attention et en tenant compte qu'il ne
s'agit pas d'une fonction, mais bien d'une distribution. On doit également faire attention en
intégrant par parties lorsque l'intégrale contient une fonction ! . On a utilisé cette technique
(intégration par parties) pour démontrer que
# ! ' ( x " x ) f ( x ) dx = " f ' ( x )
D
0 0
mais cette même technique se plante royalement si on l'utilise pour tenter de démontrer que
! ( x ) = + ! (" x )
puisqu'ici l'intégration par parties nous donnerait ! (" x ) = "! ( x ) , un résultat qui est FAUX.
En fait, il faut utiliser la propriété ii) ici. Ce sont ces petites différences qui font que la
fonction delta n'est pas une fonction, mais une distribution.
5.Représentations du delta
En page 2, nous avons donné une représentation du delta de Dirac sous la forme de la
limite d'un rectangle dont la largeur tend vers zéro et la hauteur vers l'infini, tout en gardant
égal à un le produit de ces deux quantités. Ce n'est pas la seule représentation possible du
delta de Dirac. Nous en présentons ici quelques unes sans démonstration (voir Messiah par
exemple)
1 L( x " x 0 )
! ( x " x0 ) = lim sin
# L $% ( x " x0 )
10
1 +$ ik ( x " x 0 )
! ( x " x0 ) =
2# %"$
e dk particulièrement utile
i +% ik ( x # x0 )
" ! ( x # x0 ) =
2$ &#%
e k dk
1 1 "( x 2 / $ )
! ( x " x0 ) = lim e
# $ %& $
1 d2
! ( x) = x
2 dx 2
Notons que la deuxième représentation nous donne une façon de sortir de l’impasse lorsque
des manipulations intempestives nous ont amenés à un delta au carré, comme
1 +$ ik ( x " x0 )
! 2 ( x " x0 ) = ! ( x " x0 ) i
2# %"$
e dk