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Gestion et Restauration des Ecosystèmes (GEE2)

Devoir libre
2019/2020

Demandé par :
Monsieur DIMANE Fouad

Réalisé par :
LAKHAL Aymane
Question 1 :

Biocénose :

C’est l’ensemble des êtres vivants qui occupent un milieu donné (le biotope), en interaction les uns avec
les autres et avec ce milieu.

Un écosystème :

Un écosystème caractérise un milieu dans lequel les conditions physicochimiques sont relativement
homogènes et permettent le développement d'un ensemble d'organismes vivants. Dans un milieu, les
conditions climatiques comme la température, le rayonnement solaire, l'humidité, géologiques et
hydrologiques définissent un biotope, un lieu de vie qui permet le développement de certaines espèces
végétales, animales et fongiques

Une niche écologique :

C’est une place occupée par une espèce dans un écosystème. Le terme concerne aussi bien l'habitat de
cette espèce que le rôle qu'elle joue sur le plan trophique, sur le régime alimentaire. Par exemple, la
niche écologique des écureuils est celle des animaux qui vivent dans les arbres et mangent des noix.
La notion de résilience :

C’est la capacité d’un écosystème, d’un biotope ou d’un groupe d’individus (population, espèce) à se
rétablir après une perturbation extérieure (incendie, tempête, défrichement, etc.

Question 2 :

1) La gestion écosystémique est un processus de gestion visant l’utilisation durable des ressources
naturelles par le maintien de la productivité, la capacité d’adaptation et la capacité de
renouvellement des écosystèmes produisant les ressources utilisées. Elle nécessite des terres, de
l’eau et des ressources biologiques sont intégrés pour favoriser de manière équitable leur
conservation et leur utilisation durable, et organiser les fonctions et interactions fondamentaux
entre les organismes et leur environnement, en considérant les êtres humains avec leur diversité
culturelle comme une composante à part entière des écosystèmes
2)

Les principes d’une gestion écosystémique  :

Approche holistique de Utilisation durable des Participation de tous les milieux


l'utilisation des ressources ressources concernés

‐ Intégration des ‐ Approche écosystémique ‐ Approche interdisciplinaire


considérations écologiques, ‐ Objectifs multiples ‐ Existence d'un système de
économiques et sociales ‐ Réflexion au niveau du surveillance approprié
‐ Intégration des différentes paysage ‐ Gestion adaptative
échelles spatiales et ‐ Prise en compte du principe
temporelles de précaution

Parmi les défis d’une gestion écosystémique on note :

 Définition de la durabilité au niveau de l’espace géographique considéré : Quelles


valeurs doivent être durables ? à quelle échelle spatiale et temporelle ? Quels sont les
critères et indicateurs de durabilité à retenir ?

 Fixation d’objectifs multiples écosystémiques ; concernant aussi bien l’utilisation


durable des ressources que le maintien de l’intégrité des écosystèmes qui produisent
les ressources.

 Analyse et prises de décisions multicritères intégrant les considérations écologiques,


économiques, sociales et culturelles

 Réflexion globale au niveau du paysage : une réflexion au niveau du territoire compris


dans l’unité de gestion et au niveau du territoire entourant l’unité de gestion
 Identification et prise en compte des interactions entre les différents écosystèmes
compris dans le paysage

 Utilisation au niveau de l’unité de gestion des critères et des indicateurs de durabilité

 Intégration des différentes échelles spatiales (du site au territoire en passant par le
bassin versant) et temporelles (court, moyen et long terme)

 Prise en compte des risques et des incertitudes dans les décisions

 Mise en place d’un monitoring pertinent, scientifiquement fondé, économiquement


réaliste et techniquement faisable

 Adaptation de la gestion aux connaissances fournies par le monitoring

 Participation de tous les milieux concernés

 Estimation des coûts et financement de la gestion écosystémique.

3)

- Un critère est un aspect important par lequel on pourra juger un succès ou un échec, les
critères servent à définir les éléments essentiels ou l’ensemble des conditions ou les
processus par lesquels la durabilité d’un écosystème peut être jugée

- Un indicateur est une variable quantitative ou qualitative qui mesure ou décrit un aspect
du critère et qui, lorsqu’il est observé périodiquement, dénote une tendance.
4)

Au Maroc, on peut dire qu’un développement est durable lorsque l’empreinte et la bio
capacité (la capacité de la nature à produire des matières premières et à neutraliser les
polluants) d’une région concordent, cette région se trouvent en accord avec la capacité de
régénération de la nature.

5)

L’empreinte écologique est une méthode scientifique qui relève la nature et l’intensité de la
charge exercée par l’être humain sur l’environnement en des domaines définis. Cette méthode
convertit l’intensité des utilisations et des charges exercées sur la nature, telles que la culture
des champs, la consommation d’énergie et de bois, en équivalents de superficie qui seraient
nécessaire pour produire ces ressources par des moyens renouvelables.

Question 3 :

1)

Un écosystème, c’est comme un énorme filet où chaque maille est un élément différent qui
retient les autres en place. L’équilibre de chaque écosystème est maintenu par la présence de
chaque élément. Aussi ces éléments sont indispensables entre eux. Si un élément est affecté, il
peut occasionner des effets pouvant nuire à d’autres éléments selon une réaction en chaîne et
bouleverser l’écosystème.

Le cycle naturel de tous les écosystèmes de la planète est un cycle équilibré où les espèces
naissent à la même vitesse et dans les mêmes quantités que les espèces qui disparaissent.
Equilibré, ce cycle naturel est relativement stable avec peu de variations dans le temps : la
diversité des espèces, dans le cycle naturel, ne varie que peut

La biodiversité a connu ses premières variations sans l’Homme, provoquée par de nombreux
phénomènes naturels, comme la chute d’astéroïdes, la modification naturelle du climat et des
courants océaniques, des éruptions volcaniques massives… En six cent millions d’années, les
paysages de la planète ont bien changé, leurs habitants aussi.

Avant l’Homme, la diversité du vivant avait tendance à s’appauvrir : depuis l’Homme, on estime
que l’appauvrissement de la biodiversité a été précipité.

2)

Pour le fonctionnement des écosystèmes, la diversité spécifique joue un rôle Chaque espèce
peut être considérée comme jouant un rôle, et l'apparition ou la disparation de l'une d'entre
elles a un impact sur le système dans son ensemble.

3)

Concept de perturbation des écosystèmes

Dans un écosystème donné, une perturbation est le résultat d'une déviation imprédictible et de
courte durée d'un paramètre physicochimique, éventuellement biologique, d'une amplitude
telle qu'elle est supérieure à l'inertie d'une ou de plusieurs espèces-clé, ou d'une guilde, ou d'un
compartiment fonctionnel

Termes qui permettent de la définir :


Imprédictible :

Imprédictible par l'organisme, la population ou l'écosystème. Ils ne lisent pas les bulletins
météo et ne savent pas utiliser des modèles prédictifs

De courte durée : sinon, c'est un stress, une perturbation qui s'installe dans la durée

Espèce-clé : sinon, bien que cela puisse être une perturbation pour l'espèce concernée, ce n'est
pas une perturbation pour l'écosystème

Dans un écosystème donné : une perturbation ne peut pas être définie dans l'absolu

Exemples de perturbation :

D’abord ne perturbation peut être non liée, ou liée, à l'action de l'homme

• Non liée : tempête exceptionnelle, El Niño, crue d'un fleuve, maladie provoquant une épizootie, etc.

• Liée : pollution accidentelle.

La pollution peut être responsable d'effets toxiques aigus ou chroniques pour les écosystèmes :
Lorsque ola toxicité est introduite brutalement à une concentration élevée dans le milieu ; on observe
un déséquilibre brusque de l'écosystème, avec mortalité massive d'un grand nombre d'organismes
appartenant à des niveaux trophiques différents. Lors d’exposition à des concentrations faibles mais
prolongées, on observe alors une modification progressive de l’écosystème, qui pourra au final entraîner
des changements aussi graves qu’un accident aigu .

4)

La part de compétition dans un environnement diminue avec l'augmentation du stress et de la


perturbation. Une telle approche suggère que la compétition apparaisse comme une situation
par défaut, là où le stress et la perturbation sont abaissés. Cette interaction entre les individus
n'existerait cependant pas là où le stress ou la perturbation sont à leur maximum. Au même titre
qu'ils excluent la compétition, le stress et la perturbation s'excluent mutuellement.

Il est facilement concevable qu'une plante ne pourra être sélectionnée pour pousser dans un
milieu où stress et perturbation sont à leur maximum, puisque le stress la contraint à une
croissance lente et que la perturbation aboutit à sa destruction. Sa fitness sera donc
négligeable. C'est donc la proportion relative de ces composantes qui permet de caractériser
un habitat. Les espèces et les écosystèmes ont Co-évolué avec les perturbations naturelles et
pour la coévolution avec les perturbations d'origine humaine, elle est trop récente pour que, en
général, la coévolution soit perceptible

Question 4 :

1)

Les principaux objectifs d’une aire protégée marine sont :

– La conservation de la biodiversité marine, essentiellement à travers la protection des espèces


marines, à certaines étapes clés de leur cycle de vie, et la protection de certains habitats fixes,
comme les récifs, les mangroves, les fonds coralligènes etc.,

– La protection des pratiques traditionnelles d’exploitation durable des ressources marines,

– La protection des sites culturels et archéologiques,

– L’offre d’opportunités spatiales, pour le déplacement d’espèces en réponse à des


changements naturels ou climatiques, de refuge pour d’autres espèces, et pour la recherche
scientifique, l’éducation à l’environnement ou la récréation.

– L’offre d’opportunités économiques et sociales (revenus et emplois, création de bénéfices


alternatifs, gestion et solution de conflits entre de multiples usagers potentiels…)

Le Parc National d’Al-Hoceima, première Aire Spécialement Protégée d’Intérêt pour la


Méditerranée (ASPIM) est un exemple d’une AMP au Maroc
L’étude a permis d’apporter des éléments indéniables à la connaissance de la biodiversité
marine du Rif central. En témoigne le nombre conséquent du nombre d’espèces recensées dans
ce secteur de la Méditerranée marocaine.

Toutefois, il convient de noter que les résultats obtenus restent partiels et mériteraient d’être
complétés par des recherches spécialisées. En effet, les données obtenues proviennent de
prospections ponctuelles et ne concernent que les espèces aisément visibles. Aucun
prélèvement quantitatif n’a été réalisé (Bennes, dragues, raclage de la roche, etc.), notamment
pour la faune marine. De plus, une attention particulière a été dédiée lors des prospections
sous-marines aux espèces et habitats d’intérêt pour la conservation en Méditerranée ; l’objectif
étant d’identifier les zones naturelles sensibles dans la zone du PAC – Maroc en utilisant les
outils techniques élaborés dans le cadre du PAM. Les résultats obtenus révèlent que la partie
marine du Rif central héberge de nombreux habitats et espèces sensibles / vulnérables en
Méditerranée qui lui confèrent des potentialités remarquables en termes de protection et de la
conservation de la biodiversité marine en Méditerranée marocaine. D’autant plus que la partie
côtière et marine du Rif Central, relativement peu perturbées par rapport aux autres zones
côtières méditerranéennes du Maroc
2)

L’étude des conséquences écologiques des aires intégralement protégées révèle que
l’abondance et la taille des espèces exploitées sont généralement accrues et ce, même au-delà
des zones protégées dans certains cas, grâce à un effet de débordement.

Par ailleurs, ces aires intégralement protégées permettent le rétablissement des populations et
des communautés de poissons et d’autres taxons marins assurant ainsi la préservation de la
structure de l’habitat.
L’absence de données fiables concernant les déplacements des espèces hautement migratoires
rend difficile la détermination du rôle et des bénéfices des AMP sur la protection des espèces
extrêmement mobiles, dont certaines sont des prédateurs clés des océans. Bien que
l’inventaire complet des habitats de nombre de ces espèces soit encore à l’étude, les résultats
des recherches indiquent que leurs déplacements sont prévisibles. Par exemple, des études de
marquages réalisées sur la tortue luth, l’éléphant de mer du nord, le requinsaumon et le requin
blanc révèlent que ces espèces retournent régulièrement vers des zones spécifiques.

La protection des zones utilisées par ces animaux comme lieux de reproduction ou nurseries
pourrait se révéler extrêmement bénéfique. Les espèces sont parfois plus vulnérables
lorsqu’elles se regroupent pour se reproduire, se nourrir ou migrer. La protection de ces
habitats pour les poissons migrateurs, par le biais de la création d’AMP, permettrait de réduire
les menaces qui pèsent sur certaines zones, de la même façon que de petites zones protégées
permettent de préserver les principales aires d’alimentation des oiseaux migrateurs ou les
plages de ponte des tortues marines.

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