Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sols et Ouvrages
4ème année Génie Civil
1 HAMDI Hichem
Programme
Chapitre I : Généralités
2 HAMDI Hichem
Chap I
Généralités
I- Définition
1) Les ouvrages en terre : Ce sont les ouvrages issus des travaux de terrassement et
mouvement de terres. On distingue les digues, les lacs collinaires, les barrages, les
pistes….etc
2) Les barrages : un barrage est un ouvrage artificiel établi à travers du lit d’un cours d’eau,
permettant la rétention des eaux de pluies. Il doit être placé dans une cuvette
géologiquement étanche.
3) Les différents types de barrages en terre : on distingue 3 types de barrages selon les
matériaux qui les composent :
a. Barrages en terre homogène : composés d’un seul matériau assurant à la fois
la stabilité et l’étanchéité
Rip Rap
3 HAMDI Hichem
b. Barrages en terre hétérogènes : Souvent composés par un noyau assurant
l’étanchéité et deux parements composés par un matériau tout venant en amont
et en aval
Drain
Noyau argileux
Rip Rap
Masque amont en
béton ou en bitume
4 HAMDI Hichem
b. La reconnaissance géotechnique : Elle se fait par une série d’essais insitu et au
laboratoire dont les plus important sont :
- Essai oedométrique : détermination du tassement ∆H à court et à long terme, de la
contrainte effective du sol σ’c (pression de consolidation)et du coefficient de
compressibilité Cc.
- Essai pressiométrique : détermination du module pressiométrique du sol EM, du la
pression limite de rupture Pl, de la pression de fluage Pf.
- Essai de densité en place : γsol
- Essai granulométrique :
- Essai Lugeon : perméabilité
- Essai de cisaillement à la boite : Cohésion + angle de frottement
2) Les risques sismiques :
- les barrages les plus résistants aux sollicitations sismiques sont les barrages en terre à
noyau étanche grâce à leur capacité de supporter les grandes sollicitations.
- les barrages à masques amont sont fortement déconseillés dans les régions à haut risque
de sollicitations sismiques.
3) Les crues exceptionnelles et les données hydrologiques :
La capacité de la retenue normale du barrage est généralement dimensionnée par rapport
à l’apport moyen annuel des précipitations. L’ouvrage sera aussi protégé des crues
exceptionnelles. Les barrages et lac collinaires sont généralement dimensionnés pour les
crues vingtennales, alors que les grands barrages sont dimensionnés pour les cures
centennales.
III- Usage et objectifs de la construction des barrages
La construction des premiers barrages depuis l’antiquité a été pour la protection contre les
inondations et la rétention de l’eau pour l’irrigation et l’alimentation en eau potable.
De nos jours, les barrages ont d’autres objectifs :
- Alimentation de la nappe : cas du barrage Houareb en Tunisie
- Production de l’énergie hydroélectrique
- La navigation
- La pisciculture et la pêche
- le loisir et le tourisme
5 HAMDI Hichem
Chap II
Conception des barrages en terre
I- Dimensions du barrage
Le type du barrage en terre étant choisi selon les conditions locales du site et de l’importance de
l’ouvrage. L’étape suivante des études consiste à définir le profil général du barrage :
1) Hauteur du barrage
Les différents facteurs pouvant influencer le choix de la hauteur du barrage, mise à part les
critères d’optimisation économiques sont :
- l’importance de la sédimentation : détermination de la tranche morte
- l’importance de l’évaporation
- l’importance de l’infiltration
- le laminage des crues
L’étude de laminage des crue consiste à :
- Soit déterminer la cote maximale atteinte par le plan de d’eau pendant la crue, les
dimensions du déversoir des crues (la longueur déversant) étant fixée à priori
- Soit déterminer les dimensions de l’évacuateurs de crues, la hauteur maximale du plan d’eau
au dessus de l’évacuateur de crues étant fixé entre 0,6 et 1,5 m.
La hauteur du barrage sera égale à la hauteur de la retenue normale (RN) des eaux majorée
par la charge au dessus de l’évacuateur de crue (surélévation des crues et de la revanche).
Où :
A : apport solide spécifique moyen annuel [t/Km2/an]
S : superficie du bassin versant [Km²]
γS = 1,5 t/m3
6 HAMDI Hichem
𝑉 =𝑉 +𝑉 +𝑉 (4)
Va : volume des apports annuels moyens sur une période donnée
Vinf : volume correspondant à la tranche d’eau perdue par infiltration
Ve : volume correspondant à la tranche d’eau perdue par évaporation
les pertes par évaporation : peuvent être estimées sur la base des mesures
disponibles dans la station météorologique la plus proche ou dans la retenue
avoisinante. Un ordre de grandeur de l’évaporation est donné par les formules
de «Visentini » liées simplement à l’altitude et à la température de l’air :
Exemple :
- Altitude de 0 à 200 m He (mm)= 75×T (°C)
- Altitude de 200m à 500 m He (mm)= 90×T (°C)
- Altitude de > 500 m He (mm)= 90×T (°C) + 300
He : La hauteur moyenne évaporée annuelle exprimée en mm
T : La température moyenne annuelle de l’air exprimée en degré Celsius
𝑉 =𝐻 ×𝑆 (5)
S : surface de la retenue normale exprimé en m²
Ve : volume évaporé
les pertes par infiltration (à partir de la digue ou la cuvette): elles sont
difficilement mesurables. Elles peuvent être estimées à 10% de la capacité de la
cuvette, ou estimées à partir d’une série d’essais lugeon sur les différentes
couches géologiques qui affleurent au niveau de la retenue
b- Hauteur des plus hautes eaux exceptionnelles (PHEE)
On appelle niveau du PHEE le niveau de la retenue normale majoré par la charge d’eau
laminée sur déversoir, on prend en général cette charge de 0,6 à 1,5 m
c- Hauteur de la revanche
Elle doit être prévue au dessus du niveau des plus hautes eaux exceptionnelles. Afin que
les vagues qui pourraient se former ne submergent la digue. La hauteur de la revanche
consiste en plus une tranche de sécurité en cas de catastrophe. Cette tranche est faite
pour récompenser :
- la hauteur des vagues.
- le tassement du barrage
Formule de Stevenson :
𝐻 = 0,76 + 0,032 × √𝑉 × 𝐹 − 0,26 × √𝐹 (6)
Hv : Hauteur des vagues
V : Vitesse du vent [Km/h]
F : Longueur du Fetch : [Km]
7 HAMDI Hichem
Autres formules :
𝐻 = 1 + 0,3√𝐹 (8)
𝐻 = 1,2 √𝐹 (9)
𝐻 = 0,7 + 0,4√𝐹 (10)
Remarques : Il est prudent d’adopter comme valeur minimale de la revanche :
o 1,2 à 2 m pour les barrages de moins de 10 m de hauteur
o 1,5 à 2 m pour les barrages de 10 à 20 m de hauteur
o 2 à 3 pour les barrages de hauteur >20m
2) Largeur en crête :
La largeur en crête ne doit pas être inférieure à 3 m pour les barrages de hauteur
inférieure à 9m. En Italie par exemple on adopte une largeur Lc =1/3 de la hauteur
On peut calculer également Lc par les formules suivantes
Formule de Knappen : 𝐿 = 1,65√𝐻 (12)
Formule de prece : 𝐿 = 1 + 1,1√𝐻 (13)
8 HAMDI Hichem
4) Volume de la digue :
On peut estimer le volume de la digue à partir des courbes des profils en travers et des
surfaces élémentaires calculés pour chaque profil. Ces surfaces donneront des volumes
élémentaires entre deux profils successifs.
On peut aussi utiliser des moyens de calculs plus précis à l’aide des logiciels de
conception en génie civil tel que le Covadis
9 HAMDI Hichem
Chap III
Détermination de la ligne de saturation
I- Introduction
La ligne d’infiltration ou ligne de saturation est la ligne située dans le plan vertical coupant le
massif et au dessus de laquelle la pression hydrostatique est égale à la pression atmosphérique.
Elle appelée encore ligne phréatique. La ligne de saturation sépare dans le massif la zone sèche
(ou humide) de la zone saturée
Etudions le cas d’une digue homogène non drainée. La position de la ligne de saturation dépend
de la forme géométrique de la digue. Kozeney a montré que la ligne de saturation peut être
assimilée à une courbe parabolique. L’équation de la parabole est de la forme suivante :
(𝑥 + 𝑦 ) = 𝑥 + 𝑦
𝑥 + 2𝑥𝑦 𝑦 = 𝑥 + 𝑦
2𝑥𝑦 = 𝑦 − 𝑦
𝑦 −𝑦
𝑥=
2𝑦
Pour y=0𝑥= =𝑎 A0
𝑥 = 𝑑
On a A4 =
𝑦=ℎ
Casagrande a montré, en supposons que l’infiltration dans le corps du barrage se comporte comme
l’écoulement plan et permanant d’un fluide incompressible dans un milieu homogène obéissant à la loi de
Darcy, que le segment [A4B] et [A5A6] sont dans le rapport 3/10 avec [A5A6] est la projection P de la
partie mouillée du parement amont, et le point B étant l’intersection du parement amont avec le plan d’eau.
10 HAMDI Hichem
On déduit que d l’abscisse du point A4 est égale à l’empattement de la digue E diminuée de 0.7 P :
d = E – 0.7 P
0
Détermination des coordonnées de A1, : A1
𝑦
On a l’équation : (𝑥 + 𝑦 ) = 𝑥 + 𝑦
𝑑 + 𝑦 = √𝑑 + ℎ
𝑦 = √𝑑 + ℎ − 𝑑
La détermination de y0 permet alors de tracer point par point la parabole théorique et donc la partie
médiane de la ligne de saturation
Détermination de P :
ℎ ℎ
tan 𝛼 = ⇔ 𝑃 =
𝑃 tan 𝛼
Application :
𝑦
𝑎 =− = −0.54
2
11 HAMDI Hichem
𝑎 = −0.54 0
A0 ; A1
0 1.08
Détermination de A2 :
On a OA2 : 𝑦 = 𝑎𝑥 ⇔ 𝑦 = 0.5𝑥
Parabole d’équation : (𝑥 + 𝑦 ) = 𝑥 + 𝑦
𝑥 + 2𝑥𝑦 + 𝑦 = 𝑥 + 0.25𝑥
− 2𝑥𝑦 − 𝑦 = 0
−𝑏 + √∆ 2𝑦 + √5𝑦
𝑥 = = = 4𝑦 + 2√5𝑦
2𝑎 1
2×
4
𝑥 = 9.14
𝑦 = 0.5𝑥 = 4.57
9.14
A2
4.54
Détermination de A3 :
On a 𝑥 = 𝐸 − 𝑃 = 52.5 − 22.5 = 30
𝑦 = (𝑥 + 𝑦 ) − 𝑥 = 8.12 m
30
A3
8.12
𝑑
A4 A4 36.75
ℎ 9
12 HAMDI Hichem
𝑑 = 𝐸 − 0.7𝑃 − 𝑙 = 52.5 − 0.7 ∗ 22.5 − 20 = 16.75
𝑦
𝑎 =− = −1.13
2
𝑎 = −1.13 0 16.75
A0 ; A1 ; A4
0 2.26 9
𝑎 = −1.26 0 14.75
A0 ; A1 ; A4
0 2.52 9
Remarque : jusqu’à présent nous avons considéré que le remblai était homogène et isotrope. C'est-à-dire
partout dans le massif les perméabilités horizontales (Kh)et verticales (Kv)étaient égales. Ce qui
généralement n’est pas le cas.
Pour un massif anisotrope Kh ≠ Kv et pour la détermination de la ligne de saturation il faut opérer une
Pour le profil ainsi modifié tout revient à supposer que le massif transformé est isotrope et la méthode de
détermination de la ligne de saturation décrite ci-avant pourrait être appliquée.
13 HAMDI Hichem
III- Massif zoné reposant sur une assise imperméable
𝑑
A0 ; A1 ; A4
ℎ
𝑑 = 𝐸 − 0.7𝑃 ;
𝑦 = 𝑑 +ℎ −𝑑
Détermination de x2 et y2 :
OA2 : 𝑦 = 𝑎𝑥
Parabole de Kozeney : (𝑥 + 𝑦 ) = 𝑥 + 𝑦
Détermination de A3 :
𝑥 =𝐸−𝑃 ; 𝑦 = (𝑥 + 𝑦 ) − 𝑥
Dans le cas où l’assise est perméable et de perméabilité proche de celle du massif ou de sa partie
centrale, le tracé de la ligne de saturation se fera en considérant que le massif ou sa partie centrale
et l’assise perméable forment une partie homogène s’appuyant sur le substratum imperméable et
ayant une perméabilité équivalente à la plus forte des perméabilités.
14 HAMDI Hichem
𝑑
A0 ; A1 ; A4
ℎ
𝑑 = 𝐸 − 0.7𝑃 ;
𝑦 = 𝑑 +ℎ −𝑑
Détermination de x2 et y2 :
OA2 : 𝑦 = 𝑎𝑥
Parabole de Kozeney : (𝑥 + 𝑦 ) = 𝑥 + 𝑦
Détermination de A3 :
𝑥 =𝐸−𝑃 ; 𝑦 = (𝑥 + 𝑦 ) − 𝑥
Quand on dispose d’un réseau d’équipotentielle, il est facile d’en déduire la pression interstitielle
en tout point M0
15 HAMDI Hichem
A partir de M0 on trace à l’estime une courbe d’équipotentielle s’intégrant dans le réseau. Cette
courbe coupe la ligne phréatique en un point M1 de potentiel égale à la cote de ce point, soit Z1.
𝑍 +𝑃 =𝑍
Cette valeur donne une valeur de la pression interstitielle en excès ce qui va dans le sens de la
sécurité.
Pour la définition des caractéristiques granulométriques des couches filtrantes, plusieurs travaux
ont permit d’établir les règles générales à appliquer pour mener à bien toute étude des filtres :
Matériaux fin
Filtre
Sens de l’écoulement
L’épaisseur de chaque couche est au moins de 20 à 30 cm et dans le cas général ≥ 50 fois D15.
Pourcentage
des passants
15%
16 HAMDI Hichem
Remarque : Quand une couche filtrante sert de drain elle doit permettre l’évacuation d’un débit
double du débit à drainer.
𝑙 = à × 𝐸 soit 𝑙 = .
× 𝐸 ; avec 𝑙 ∶ longueur de drain
𝐻
𝑞 =𝐾×𝑆×𝑖 = 𝐾×𝑆×
𝐿
𝐿 = (𝑑 + 0.2𝑃) + ; 𝑆 = √ℎ + 𝑃
𝑒 = 2 𝑞′ × avec 𝑞 =2𝑞
17 HAMDI Hichem
circulation des eaux peut entrainer des particules fines. Pour maitriser ces phénomènes
on renforce le drain par un filtre.
Le filtre : il est destiné à retenir les particules fines entrainées par les courants d’eau. Il
est constitué de couches successives de matériaux perméables de granulométrie de plus
en plus étroite. Ainsi chaque couche doit jouer le rôle de filtre pour la couche précédente
dans le sens d’écoulement de l’eau.
Pour éviter le colmatage et la dégradation du filtre, il est conseillé d’utilisé des sables dont
le coefficient d’uniformité 𝐶 = < 2.
Avec
D60 : diamètre des grains de sable constituant 60% du passant,
D10 : diamètre des grains de sable constituant 10% du passant.
On désigne par le nom Renard, le cheminement que l’eau peut créer à travers des matériaux
déposés naturellement ou artificiellement lorsqu’il s’y infiltre sous une certaine pression. Ce
phénomène se produit dès que la pression du courant dépasse la pression critique donnée par la
relation :
𝑖 × 𝛾 = 𝛾 (𝑑)
i : gradient hydraulique
γw : poids spécifique de l’eau
γ’(d) : poids spécifique du matériau immergé
( )
Le gradient critique : 𝑖 =
( )
La vitesse critique VC : 𝑉 = ×𝐾
K : perméabilité
𝑉 =𝐾
18 HAMDI Hichem
Chap IV
Stabilité des pentes
I- Généralités
Fin de construction
Vidange rapide
Pour faciliter l’étude théorique des problèmes de stabilité des talus au glissement, on convient
depuis longtemps de substituer à la surface réelle de rupture une surface approchée grossièrement
équivalente ayant des caractéristiques géométriques simples. En raison de sa simplicité, la plupart
des auteurs ont adoptés une ligne circulaire.
Le principe fondamental des différentes méthodes de calcul de stabilité consiste à tracer des
cercles de ruptures arbitraires et à chercher celui qui est le plus défavorable du point de vue
sécurité. Ce cercle est appelé cercle critique. Il correspond à la valeur minimale du coefficient de
sécurité.
19 HAMDI Hichem
Les positions des cercles de glissement dépendent de des caractéristiques mécaniques du matériau
constituant le talus et de sa fondation.
On distingue généralement :
Les glissements des talus se produisent généralement dans les sols hétérogènes. La base du cercle
de glissement constitue une couche plus résistante.
De nombreuses méthodes de calcul de stabilité ont été proposées. Dans le cas présent on se
limitera à deux méthodes principales à savoir :
- La méthode de Fellenius
- La méthode de Bishop
O
B
d 2
R
c 3
4
5
.
A E 6
10 9 8 7 M
a b
20 HAMDI Hichem
Les forces agissantes sur cette tranche sont :
Son poids propre W (y compris les surcharges extérieures)
La Réaction Rn du milieu sous-jacent sur l’arc 𝑎𝑏.
Les réactions sur les verticales [ac] et [bd] que l’on peut décomposer en des réactions
horizontales Hn et Hn+1 et des réactions verticales Vn et Vn+1. Il s’agit des forces internes
au massif étudié
Nous définissons par rapport au centre O :
Le moment moteur comme celui des poids des terres et des surcharges tendant à
provoquer le glissement.
Le moment résistant comme ceux des réactions s’opposant globalement au glissement de
la tranche à savoir Rn, Hn , Hn+1 ,Vn et Vn+1.
Le coefficient de sécurité est définit comme le rapport suivant :
Fellenius a fait une hypothèse qui fait simplifier considérablement les calculs à savoir que la seule
force qui agit sur l’arc 𝑎𝑏 fig 2b) était le poids W à l’exception des forces internes.
Dans ce cas : W = - Rn
21 HAMDI Hichem
a- Détermination des Moments résistantes :
N1 N
T1
2 N3 Ni Ni+1
T2 Ti+1
T3 Ti
τ1
τ τ3 τi+1
N1 τi
Ni+1
Ni
Selon coulomb :
𝜏 = 𝐶 + 𝜎 tan 𝜑
𝜎= 𝑒𝑡 𝑆 = 𝑎𝑏 × 1 𝑁 = 𝜎 × 𝑎𝑏
(𝑅 ) = 𝜏 × 𝑎𝑏 = 𝐶 × 𝑎𝑏 + 𝜎 × 𝑎𝑏 × tan 𝜑
(𝑅 ) = 𝐶 × 𝑎𝑏 + 𝑁 × tan 𝜑
𝐶 × 𝑎𝑏 + 𝑁 × tan 𝜑 × 𝑅
( )
∑ × × ×
𝐹 = ∑ ×
Remarque :
22 HAMDI Hichem
× ∑ ×
𝐹 = ∑
U= γ×(ZN-ZM)
U= γ×ZW
ZN
ZM ZW
V= V1 + V2
W = W1 + W2
W= γh.V1+ γsat.V2
∑ 𝐶 × 𝑎𝑏 + (𝑁 − 𝑈 × 𝑎𝑏 ) tan 𝜑
𝐹 =
∑ 𝑇
23 HAMDI Hichem
𝑏 𝑏
∑ 𝐶 × cos 𝛼 + (𝑊 cos 𝛼 − 𝑈 × cos 𝛼 ) tan 𝜑
𝐹 =
∑ 𝑊 sin 𝛼
a- Méthode détaillée :
Les composantes Vn, Vn+1, Hn et Hn+1 des réactions sur les tranches verticales interviennent dans
les efforts appliqués sur l’arc 𝑎𝑏 donc influencent la réaction Rn
O
x
b
Vn
Hn Hn+1
Vn+1
l
a
b
Le coefficient Pde sécurité Fs s’exprime comme :
α
∑ [𝐶 × 𝑙 + (𝑃 − 𝑈𝑙) × tan 𝜑]
𝐹 =
∑ 𝑊 × sin 𝛼
D’autre part la résistance au cisaillement réellement mobilisée s’exprime sous la forme suivante :
𝐶 𝑙 (𝑃 − 𝑈𝑙) tan 𝜑
𝑆= +
𝐹 𝐹
Le polygone des forces doit être fermé puisque la tranche considérée est en équilibre :
On peut écrire : 𝑃 = 𝑈𝑙 + 𝑃
A 𝐶𝑙
F P tan 𝜑
𝐹
(𝑃 − 𝑈𝑙) tan 𝜑 𝐹
F α E
W 𝐹 La branche DEF
α
E P’
B peut se représenter α
Vn-Vn+1 α P 𝑈𝑙
D
Hn-Hn+1
C D
24 HAMDI Hichem
En projetant les forces sur la verticale et tenant compte de la figure du polynôme des forces :
1 [𝑊 + (𝑉 − 𝑉 ) − 𝑈𝑏] tan 𝜑 + 𝐶 𝑏
𝐹 = ×
∑ 𝑊 sin 𝛼 tan 𝜑
cos 𝛼 + sin 𝛼 × 𝐹
b- Méthode simplifiée :
1 (𝑊 − 𝑈𝑏) tan 𝜑 + 𝐶 𝑏
𝐹 = ×
∑ 𝑊 sin 𝛼 tan 𝜑
cos 𝛼 + sin 𝛼 × 𝐹
25 HAMDI Hichem
Chap V
26 HAMDI Hichem
- Phase de consultation restreinte des bureaux d’études tunisiens et des entreprises
tunisiennes.
- Appel d’offre : choix par ouvertures des offres techniques puis par ouverture des
offres financière. C’est la règle du moins disant qui sera prise en compte selon les
lois du marché public Tunisien.
o Cas où le financement est partiellement assuré par un bailleur de fond étranger :
On conserve les mêmes démarches avec l’acceptation des offres des bureaux
d’études étrangers à condition de faire un groupement avec un bureau d’étude
tunisien. Et ouverture du marché aux entreprises étrangères sans être obligés de faire
un groupement avec des entreprises tunisiennes. La monnaie de payement sera le
Dollar Américain.
L’entreprise lors de la présentation des offres techniques et du début des travaux, doit présenter
le matériel suivant :
a – Matériel de terrassement :
27 HAMDI Hichem
Pompes à béton : coulage du béton.
Grue télescopique : transport du matériel lourd vers les zones en hauteur.
Brouette, pelle, pioche, marteau, et autres outils de maçonnerie.
Matériaux de coffrage et d’échafaudage.
Matériaux de façonnage d’acier.
Autres engins de circulation.
Directeur de projet
Ingénieur béton
Ingénieur terrassement
Ingénieur ou technicien de laboratoire des essais de béton et des essais de sol.
Métreur
Topographe
Conducteur travaux / Chefs d’équipes
Conducteurs d’engins
Ouvriers qualifiés et non qualifiés.
Gardiens
28 HAMDI Hichem
solutions à apporter aux différents problèmes qui se présenteront seront discutées lors des
réunions de chantier. Ces réunions seront hebdomadaires et après visite complète du chantier. Un
procès verbal sera établi et signé par le maître de l’ouvrage et sera signé contradictoirement par
l’entreprise.
L’entreprise est responsable vis-à-vis des tiers de tous les dommages et dégradations qui auraient
lieu du fait des travaux sur chantier. Les assurances à mettre en compte sont :
L’entreprise est tenue de présenter un planning sommaire et un planning détaillé des travaux et à
le respecter pour ne pas dépasser les délais contractuels du marché.
La construction d’un barrage est généralement marquée par 2 phases essentielles : Avant et
Après dérivation provisoire
La phase avant dérivation provisoire est caractérisée par l’exécution des fouilles,
l’ouverture des emprises des ouvrages et des accès provisoires, l’exécution des déblais en
29 HAMDI Hichem
masse, la construction du batardeau et la construction de l’ouvrage de dérivation
provisoire.
La phase après dérivation provisoire est caractérisée par la continuation de la
construction du batardeau, la construction de la digue principale, la construction de
l’évacuateur de crues et la construction de la tour de prise.
Le batardeau servira à protéger l’ouvrage de la digue principale contre la crue du projet.
a- Digue principale : (voir figures 1 et 2 vue en plan, profil en travers type en annexe)
b- Ouvrage de dérivation provisoire et tour de prise (voir figures 3 et 4 en annexes)
c- Evacuateurs de crues (voir figure 5 en annexes)
L’entreprise se doit d’exécuter les travaux de protection à la sécurité des personnes, du matériel,
et des ouvrages tels que les purges, les murs de protection, boulonnage des rocher, étayage,
blindage, gunitage, béton projeté, limitation de la hauteur et de la pente des talus, risbermes
…etc.
30 HAMDI Hichem
10 m
10 m
Humidification bassin
Portion en attente
bassins
Portion en cours de malaxage malaxage par pelle
bassins
5m Matériaux malaxé
L’humidification se fait en mesurant la teneur en eau en place et en ajoutant la quantité d’eau qui
manque pour atteindre l’optimum Proctor.
1- Les remblais
a- Consistance des travaux :
- Remblais argileux : Noyau.
- Remblais matériaux tout venant : recharge amont et aval.
- Remblais d’enrochement ( Rip Rap) : couverture talus amont et aval + canal d’entré et
canal de sortie.
- Filtre (sable) et drain (gravier)
- Matériaux de transition
b- Essais de convenance et de control de compactage:
- Filtre, drain, enrochement, transition : granulométrie, Deval, Los Angeles.
- Argile, Tout venant : Granulométrie, teneur en eau, densité en place, limites d’Atterberg,
Proctor
c- Planches d’essais :
La planche d’essai est réalisée lors de la construction du batardeau afin de déterminer les
paramètres de compactages qui sont : l’épaisseur de la couche et le nombre de passe des
engins de compactage.
2m 2m 2m 2m
2- Exécution des ouvrages en béton armé
a- Consistance des travaux :
- Ouvrage de dérivation provisoire
- Evacuateur de crues
- Tour de prise + passerelle.
b- Essais de convenance et de contrôle :
- Granulométrie des agrégats + propreté du sable
- Los Angeles (pourcentage d’usure) des agrégats
Essais de Convenance
- Essais de rupture à la compression
- Essais du cône d’Abrams
- Température du béton Essais de Contrôle
- Essais de composition du béton
31 HAMDI Hichem
Chapitre VI
32 HAMDI Hichem
Le tassomètre l’inclinomètre
Relation Axe
rotule
- Les débits de fuites : dispositifs constitués par un seuil calibré sous forme de V
fixé à l’extrémité du drain. Le seuil calibré est régie par une loi (Z en fonction du
débit).
- Les charges hydrauliques : mesurées par des piézomètres. Le piézomètre à tube
ouvert est le système le plus simple. Il est implanté dans le corps du barrage,
dans la fondation, les rives et en aval. Il s’agit d’un forage de faible diamètre et
perforé. Les mesures sont effectuées grâce à une sonde qui donne un signal
lorsqu’elle touche le plan d’eau.
- Les pressions interstitielles : mesurées par une cellule de faible dimension appelée
cellule de pression interstitielle munie d’une corde vibrante donnant des lectures
grâce à un enregistreur électronique qui sera mis dans une chambre en aval du
barrage.
33 HAMDI Hichem