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Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DE LA STATISTIQUE


ET D’ECONOMIE APPLIQUEE

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L’OBTENTION DU DIPLOME


D’INGENIEUR D’ETAT EN STATISTIQUE ET ECONOMIE APPLIQUEE

OPTIONS :

FINANCE ET ACTUARIAT / STATISTIQUE APPLIQUEE

Thème :

L’hybridation des centrales diesel en


photovoltaïque
(EtudE de faisabilité)
Centrale aFra

Présenté Par : Encadré par :

Mr FERHAT Fodil Dr REZAZI Omar

Mr HOCINE Houssem eddine Mr GUENNICHE Hamza

PROMOTION : 2011 / 2012


Dédicaces
Je dédie ce modeste travail

A
Ma défunte chère grand-mère (que dieu ait son âme),
qui depuis mon enfance n’a cessé de me
soutenir en m’inculquant les valeurs de la vie et en
répétant en kabyle :
« Tu dois étudier pour devenir un jour ingénieur »
Aujourd’hui, grâce à dieu, j’ai pu exaucer son vœu.

A
Celui qui m’a indiqué la bonne voie en me rappelant
que la volonté fait toujours les grands hommes :
mon père.

A
Ma source de joie et de bonheur, celle qui a attendu
avec patience les fruits de son éducation : ma mère.

Ce sont Les deux bougies qui ont éclairé ma voix vers le


succès et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui
que Dieu les gardes.

A
Mon petit frère Sid Ahmed et mes tantes qui ont été
comme des mères pour moi.

A
Mes très chères Abderraouf, Nazil et Zakia qui m’ont
tendu la main dans la douleur, m’ont soutenu quand
j’en avais besoin et m’ont offerts une oreille qui écoute
aussi bien la peine et la joie.

Enfin, mes dédicaces sont destinées à tous ceux et celles


qui j’aime et qui m’ont soutenu durant mes études.

F. Fodil
Dédicaces
Je dédie ce mémoire de fin de cycle

A
Mon très cher père et ma très chère mère

En témoignage de ma reconnaissance envers le


soutien, les sacrifies et tous les efforts qu’ils ont fait
pour mon éducation ainsi que ma formation qui ont
fait de moi ce que je suis aujourd’hui que
Allah les garde

A
Mes frères Zakaria, Souheib, Anes et Malek

Que Allah les guide vers le bon chemin

A
Ma sœur Leila et son époux Lotfi

et leurs enfants Rahma, Akram et le petit Yacer

A
Toute la famille HOCINE et SFAIHI sans oublier mes
cousins à l’étranger

A
Tous mes amis surtout Ahmed, Adel, Sami, Lyes, Ali,
Chihab, Yacine, Lamine et Hamza

Avec qui j’ai partagé des beaux moments

A
Tous ceux qui ont une relation de proche ou de loin
avec la réalisation du présent rapport.

Et enfin à

Tous ceux que j’aime

H. Houssem Eddine
RemeRciements
C’est avec un grand plaisir que nous réservons ces lignes en signe de
gratitude et de reconnaissance à ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l’élaboration de ce travail.

Nous tenons tout d’abord et surtout à remercier Allah le tout puissant et


miséricordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce Modeste
travail.

En second lieu, nous tenons à remercier notre encadreur Dr REZAZI, de


l’Ecole Nationale Supérieur de Statistique et de l’Economie Appliquée (Ex
INPS), appréciant ses précieux conseils et son aide durant toute la période du
travail.

A Mr. GUENNICHE Hamza ingénieur en recherche opérationnelle


- Direction Stratégie et Système - au sein de « SPE-SONELGAZ» pour son
encadrement technique. On pense aussi en particulier à Mr FERHAT Mohamed
« Cadre supérieur à SONELGAZ » qui nous a fourni de précieuses données pour
élaborer ce travail en soutenant le suivi de nos missions. Nous tenons à
mentionner le plaisir qu’on a eu à travailler avec lui.

Nous tenons aussi à exprimer nos sincères remerciements à tous les


professeurs qui nous ont enseigné et qui par leurs compétences nous ont soutenu
dans la poursuite de nos études en particulier Mr SAAOUDI Mohamed et le
défunt Mr Ben- Amara Samir qui étaient des bon exemples pour nous.

Nous remercions tous ceux qui nous ont aidé et soutenu de près ou de loin.
Glossaire

Glossaire

AC : Courant alternatif.

AH : Ampère heure.

AGM : Absorptive Glass Mat (Absorption Glass Mat).

ASDER : Association Savoyarde de Développement des Energies Renouvelables.

ASPO: Association for the Study of Peak Oil and Gas.

BFR: Besoin en Fonds de Roulement.

CREDEG : Centre de Recherche et de Développement de l’Electricités et du Gaz.

DC : Courant continu.

DR : date de récupération.

EDC : Etat De Charge.

EGA : Electricité et gaz d’Algérie.

ETTERKIB : Société de montage industrielle.

F.N.T : Flux Net de Trésorerie.

FNTA : Flux Net de Trésorerie Actualisé.

FOB : Free On Board.

GES : Gaz à effet de serre.

GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat.

GRTE : Gestionnaire Réseau Transport Electricité.


Glossaire

GRTG : Gestionnaire Réseau Transport Gaz.

GWh : Giga watt heure.

GWEC : Global Wind Energy Council.

INERGA : Entreprise de Réalisation d’Infrastructures Energétiques.

IR : Indice de Rentabilité.

ITER: International Thermonuclear Experimental Reactor.

ISO: International Organization for Standardization.

IPP : Independent power producers.

KAHRAKIB : La société de Travaux et Montage Electriques.

KANAGHAZ : Entreprise Nationale de Réalisation de Canalisations.

KAHRIF : Société de travaux d’électricité.

KW : Kilo watt.

KWC : Kilowatt-Crête.

KWh : Kilowatt-heure.

KVa : Kilo volt ampere.

MPP : Maximum Power Point (le point de puissance maximale).

MPPT : Maximum Power Point Tracker.

MW : Mega watt.

NPC : Net present cost (VAN).

ONU : L'Organisation des Nations unies.


Glossaire

OPEP : L'Organisation des pays exportateurs de pétrole.

PME : Petites et moyennes entreprises.

PV : Photovoltaïque.

SAE : Société Algérienne d’Electricité et du gaz.

SONELGAZ : Société Nationale de l'Electricité et du Gaz.

STC : Standard Test Conditions (les conditions de test standards).

SPE: Société de Production de l’électricité.

Th/kWh: Thermique par kilowatt-heure.

TIR : Taux Interne de Rentabilité.

V : Volte.

VAN : Valeur Actuelle Nette.

VRLA : Valve Regulated Lead Acid (valve au plomb acide réglementée).

WC : Watt crête.
Sommaire

Introduction générale……………………...……………………………………….…… 1
GWGHHAPITE

Chapitre I : Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque


Introduction ……………………………………….……………………………………….... .5

I.1 Présentation de la SONELGAZ …………….....…………………………………....... 5

I.1.1 Historique et organisation de l’entreprise………………………………….....5


I.I.2 Missions de SONELGAZ et de ses filiales….................................................... 8
I.1.3 Paramètres du groupe………………………………………………...……....10
I.1.4 Présentation de la Société de Production d’Electricité (SPE)………………....11
I.1.5 Présentation du Pôle Production diesel…………………….………………… .14

I.2 Le photovoltaïque…………………………………………………………………….. 16

I.2.1 L’énergie solaire…………………………………………...……………........ 17


I.2.2 La contribution du solaire dans le monde d’énergie…………………….......... .18
D
Conclusion……………………………………………………………………………………23

Chapitre II : La fourniture d’énergie dans les régions isolées


Introduction……………………….…………………………………………………………. 24

II.1 Analyse comparative des différentes options pour la fourniture d’électricité dans
les régions isolées………………………………..……………………...……………24

II.2 Centrales diesel de SONELGAZ……………………………..……………...….….34

Conclusion………………………………………………………………………………….. 38

Chapitre III : Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »


Introduction ....……………..………………………………………….................................. 39

III.1 Configuration des systèmes hybride PV-Diesel .................................................39


III.2 Composants des systèmes hybrides PV-Diesel……………………………….....45
III.3 Modélisation de charge..........................................................................................58
III.4 Gestion et contrôle de l’installation hybride………………………………...........60
Sommaire

Conclusion ……………...…….………………………………………………..................... 62

Chapitre IV : Evaluation technico-économique du système PV-DIESEL


Introduction ....……………..………………………………………….................................. 63

IV.1 Dimensionnement du système de production d’électricité.................................. 64

IV.1.1 Présentation de HOMER………………………………………………64


IV.1.2 Application sur le logiciel HOMER...………………………………......65
IV.1.3 Installation optimale de la centrale « AFRA »……………….……..........69

IV.2 Analyse des émissions de gaz à effet de serre ( GES)…………………………...70

IV.2.1 Présentation de RETScreen ( NASA )…………………..…..…………71


IV.2.2 Application sur le logiciel de prévisibilité RETScreen ( NASA ).….......71

IV.3 Analyse financière……………………………………………………………….73

IV.3.1 Notion et taux d’actualisation (TRMA)………………………………..74


IV.3.2 La valeur actuelle nette (VAN)………………………………………....78
IV.3.3 Le temps de récupération ……………………………………………… 87
IV.3.4 Le taux interne de rentabilité (TIR) ………………………………........ 89
IV.3.5 L’indice de rentabilité (IR) ………………………………………….........92

Conclusion…………………………………………………………………………………....93

Conclusion générale……………………………………………………………………. 94

Bibliographie

Annexes
Liste des tableaux

Liste des tableaux

N° du N° de
Titre du tableau
tableau page

Parc de production des réseaux isolés 15


I.1

Comparaison entre les différentes options utilisées

II.1 pour la fourniture 33


d’énergie dans les régions isolées

Les puissances installées au niveau des centrales


II.2 35
hybrides

III.1 Avantages et inconvénients des batteries étanches 53


comparativement aux batteries ouvertes

IV.1 Données introduites sur HOMER 65

Caractéristique du model photovoltaïque algérien


IV.2 69
choisi

IV.3 Données introduites sur le Logiciel RETScreen 71


Liste des tableaux

IV.4 Calcul de la VAN selon le type d’investissement 79

Données introduites sur logiciel « FR Evaluation» pour


IV.5 84
l’analyse Financière

IV.6 Evaluation économique « DZD » 86

IV.7 Année de récupération 88

IV.8 Output du logiciel « FR Evaluation » 91


Liste des figures

Liste des figures

CHAPITRE I :

Fig. I.1 : Organigramme du groupe Sonelgaz


Fig. I.2 : Filiales de Sonelgaz
Fig. I.3 : Organigramme SPE
Fig. I.4 : Diagramme des puissances installées du Parc national
Fig. I.5 : Les constitutions d’une centrale photovoltaïque
Fig. I.6 : Le schéma de fonctionnement d’une cellule solaire photovoltaïque

CHAPITRE II :

Fig.II.1 : Système à deux groupes de puissances différentes

Fig.II.2 : Courbe de charge de la micro centrale d’AFRA wilaya d’Illizi

Fig.II.3 : Configuration d’un système diesel – batterie

Fig.II.4 : Système photovoltaïque de puissance 6 kW installé au village isolés


Terhenanet wilaya de Tamanrasset

Fig.II.5 : Solar Home System (SHS) de puissance 300 kW installé à Moujbar


wilaya de Djelfa

Fig.II.6 : Système hybride photovoltaïque – diesel

Fig.II.7 : Différentes options de fourniture d’énergie pour les régions isolées

Fig.II.8 : Les différentes applications en fonction de l’énergie consommée

Fig.II.9 : Le parc diesel de SONELGAZ

Fig.II.10 : Comparaison entre les puissances installées et les puissances max


appelées (kW)
Liste des figures

Fig.II.11 : Comparaison entre la consommation spécifique des micros centrales


et la consommation spécifique moyenne du parc diesel

CHAPITRE IIi :
Fig.III.1 : Système hybride PV-Diesel de type Série

Fig.III.2 : Système hybride PV-Diesel de type Commuté

Fig.III.3 : Système hybride PV-Diesel de type Parallèle


Fig.III.4 : Générateur PV installé au village isolé de Tahifet wilaya
de Tamanrasset

Fig. III. 5 : Générateurs diesel

Fig.III.6 : Trois générateurs diesel de puissance 330 KW installés dans la


microcentrale de Bnoud wilaya d’El bayadh

Fig.III.7 : Rendement énergétique et coût du fuel pour un générateur diesel de


80 kW installé à AFRA wilaya d’Illizi

Fig.III.8 : Batteries stationnaires au plomb acide utilisées dans un système PV


au village de Tahifet wilaya de Tamanrasset

Fig.III.9 : Nombre de cycles en fonction de la profondeur de décharge

Fig.III.10 : Régulateur solaire

Fig.III.11 : Onduleur

Fig.II.12 : Courbes de rendement d’un onduleur ordinaire et d’un onduleur


presque idéal

Fig.II.13 : Redresseur chargeur de batteries

Fig.III.14 : Profil de charge journalier typique de la micro centrale d’Afra


Liste des figures

Fig.III.15 : Variable de sortie et paramètres du modèle de profil de charge

CHAPITRE IV :
Fig. IV.1 Introduction du type de l’installation

Fig. IV.2 Introduction de la puissance du générateur Diesel

Fig. IV.3 Introduction de la puissance du générateur PV

Fig. IV.4 Introduction des données d’ensoleillement

Fig. IV.5 Résultats du dimensionnement de l’hybridation de la centrale AFRA

Fig. IV.6 le schéma de l’installation optimale pour la centrale AFRA

Fig. IV.7 Résultats de réductions d’émission de GES

Fig. IV.8 Schéma de l’actualisation et de la capitalisation

Fig. IV.9 Modes de détermination du taux

Fig.IV.10 Structure de coût relative à l’investissement

Fig.IV.11Structure de coût relative au fuel

Fig. IV.12 Paramètres utilisés pour l’évaluation économique

Fig.IV.13 Evaluation économique du projet à la première année

Fig.IV.14 Réglé de décision


INTRODUCTION
générale
Introduction générale

Introduction générale :

De récentes estimations ont montré qu’actuellement près de 2.2 milliards d’individus


1
ne sont toujours pas raccordé aux grands réseaux d’électricité [ce qui représente environ

44% de la population mondiale], pour la plus part située dans les pays du tiers monde dont
l’Algérie, ou plus de 50% vivent encore sans électricité, 95% d’entre eux vivent dans la partie
sud algérienne du fait des plus faibles revenus, de la présence des régions rudes et d’une faible
densité de population .

En Algérie, la production de l’énergie électrique, à charge de la SONELGAZ, est


assurée par les moyens traditionnels basés sur la combustion des ressources fossiles. Cette
production est distribuée à travers le territoire national par le biais du réseau interconnecté qui
alimente les régions du Nord et les centrales Diesel non interconnectées desservant les régions
du Sud. Longtemps, L’électricité rurale dans ces régions a reposé techniquement sur la seule
utilisation de groupes électrogènes. Cependant, cette dernière décennie a connu une autre
source d’énergie avérée intéressante qui estl’énergie solaire.

Les systèmes d’électrification qui reposent uniquement sur l’utilisation d’un groupe
électrogène sont peu complexes. De plus, un groupe électrogène est très fiable s’il est
maintenu régulièrement. Les coûts d’investissement sont modérés et il s’agit d’une solution
économique si le combustible est disponible à bas ou moyen prix. En revanche, l’intérêt
économique d’un tel système dépend fortement du prix du combustible et cela peut constituer
un inconvénient majeur. Il est inhérent au système que le groupe électrogène soit utilisé à
charge réduite pendant les phases de basse consommation. En conséquence, le rendement du
groupe peut être considérablement réduit durant ces phases. Ceci, peut conduire à des coûts
d’entretien et de maintenance et à des coûts de fuel très élevés.

_______________________________

1
Gilles Notton et Marc Muselli. Utilisation rationnelle de l’énergie et énergies renouvelables, des

allies incontestables: application à une production décentralisée d’électricité photovoltaïque.


Université de Corse - Centre de Recherches "Energie et Systèmes ‘’.U.R.A. CNRS 2053, Route des
Sanguinaires, F-20000 AJACCIO, France,2006.

1
Introduction générale

Les systèmes d’électrification qui reposent uniquement sur l’utilisation de panneaux


photovoltaïques associés à un parc de batteries sont tout à fait appropriés aux besoins
énergiques de petits ensembles autonomes. Ils fonctionnent silencieusement, leur durée de vie
est très élevée et leur besoin en entretien est très faible. Cependant, pour fournir l’énergie avec
fiabilité il est souvent nécessaire de choisir un générateur photovoltaïque et un parc de batterie
largement dimensionnés.

Cela est dû au décalage dans le temps entre l’apport solaire et la demande énergétique de la
charge et au caractère aléatoire de ces variables. En conséquence, les coûts d’investissement
deviennent très élevés et l’utilisation de tels systèmes n’est plus économique.

Les systèmes photovoltaïques hybrides peuvent constituer une excellente alternative


aux systèmes qui viennent d’être décrits. Ils consistent en la combinaison de panneaux
photovoltaïques, de groupes électrogènes et de batteries de stockage. Grâce à la
complémentarité des deux sources d’un système hybride, il est possible de profiter des
avantages et de minimiser les inconvénients de chacune des deux sources. L’adjonction d’un
générateur photovoltaïque et d’un parc de batterie au groupe électrogène permet de réduire la
durée de fonctionnement du groupe et de diminuer ainsi la consommation de fuel. Il est donc
possible de prolonger la durée de vie du groupe électrogène et de minimiser les coûts de fuel
et les coûts d’entretien. L’adjonction d’un groupe électrogène au générateur photovoltaïque
associé à un parc de batterie permet de réduire les dimensions du générateur photovoltaïque et
du parc de batterie tout en satisfaisant aux exigences de la charge avec une bonne fiabilité.
Ceci permet de réduire les coûts d’investissement du système. Grâce à ces avantages, les
systèmes photovoltaïques hybrides sont utilisés de plus en plus pour l’électrification rurale
notamment là où le coût de transport du carburant est souvent prohibitif.

On utilise le photovoltaïque le plus souvent pour :

• L’électrification rurale : alimentation des habitations, des centres de santé, des besoins
agricoles, pompage…

• Les habitations isolées, les refuges, les habitations sur îlots.

Pour l’électrification des régions isolées, l’énergie solaire est la plus compétitive. Tel
que nous l’avons indiqué, les frais de raccordement au réseau sont énormes, et peuvent être
supérieurs aux frais d’installation du système photovoltaïque donc la SONELGAZ a montré, à
travers ses études respectives relatives à l’électrification de ces villages isolés, que

2
Introduction générale

l’expérience nationale en matière d’énergies renouvelables est considérée comme acquise et


2
que les populations adhèrent facilement à ce type de projet. Mais la problématique qui se

pose est la suivante :

« Est ce qu’il est bénéfique pour SONELGAZ de réaliser le projet d’hybridation par le
photovoltaïque ? », en d’autre terme :

- Quelle est la rentabilité de ce projet ?

- Quels sont les avantages apportés par ce nouveau système ?

Dans le cadre de ce projet, nous avons développés un outil d’aide à la décision qui
permet de déterminer l’opportunité d’hybrider une centrale diesel existante à l’énergie
photovoltaïque.

Pour comprendre l'organisation et le fonctionnement de cet outil, il est indispensable de


connaître les caractéristiques, les exigences et les limites de fonctionnement des différents
composants du système et de comprendre les interdépendances entre les différents paramètres.

Le premier chapitre de ce mémoire est consacré à la présentation de la structure


d’accueil (sonelgaz, spe, pole diesel) chargée, entre autre, de la gestion du parc de production
d’électricité et de l’élaboration des stratégies et doctrines dans les domaines d’exploitation.
Ainsi, que L’activité de production par le photovoltaïque et sa contribution dans le monde de
l’énergie.

Le deuxième chapitre de ce document traite les différentes options de fourniture


d’électricité dans les régions isolées, leurs avantages et leurs inconvénients. A partir de là, un
cas bien précis, qui est les micros centrales diesel de SONELGAZ, sera exposé. En effet,
celles-ci se caractérisent par leur éloignement, leurs faibles rendements de fonctionnement et
par conséquent leurs consommations élevées en fuel. Ces contraintes nous poussent vers la
recherche d’une solution afin d’optimiser techniquement et économiquement le
fonctionnement de l’installation.

______________________________

2
Application de l’Energie Solaire dans les ouvrages de réseau transport gaz. Septembre 1992.

3
Introduction générale

L'outil d'aide à la décision est basé sur la gestion du fonctionnement du système et de


ses composants. À partir de ces modèles nous pouvons effectuer une simulation, en fonction
du temps, du fonctionnement du système dans des conditions données sur une durée d’une
année. L'objectif est double : d'une part, nous devons vérifier si les contraintes de
fonctionnement sont respectées et les exigences de l’utilisateurs sont satisfaites ; d'autre part
nous avons besoin d'informations détaillées sur le fonctionnement du système dans les
conditions données pour en déduire les coûts de fonctionnement. Ainsi, le troisième chapitre
et le quatrième chapitre de ce projet sont consacrés à la modélisation détaillée du
fonctionnement du système photovoltaïque hybride et à sa rentabilité.

Il est indispensable de prendre en compte l'ensemble des coûts qui sont associés au
système photovoltaïque hybride et à son fonctionnement, y compris les coûts de
fonctionnement de l’installation. Souvent, les coûts d'investissement ne représentent qu'une
part minoritaire de tous les coûts qui sont associés au système pendant toute la phase de son
utilisation. De plus, les deux sources présentes dans un système hybride, le générateur
photovoltaïque et le groupe électrogène, sont complètement différentes quant à la composition
de leurs coûts. Le générateur photovoltaïque est relativement coûteux à l'achat mais ne
provoque que des coûts minimes de fonctionnement alors que le groupe électrogène est
relativement bon marché à l'achat mais il est à l'origine de coûts de fonctionnement
considérables. La modélisation de l'ensemble des coûts qui sont liés aux composants du
système et à son fonctionnement, le calcul du coût annuel total du projet d’hybridation qui est
le principal critère de décision et les résultats que nous avons obtenus à l’aide du modèle
technico-économique font l'objet du quatrième chapitre.

4
Chapitre i

PRESENTATION DE la sonelgaz
Et du
Photovoltaïque
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Introduction :

La politique énergétique algérienne préconise l’accroissement de la contribution des


énergies renouvelables dans le bilan énergétique national ainsi que l’encouragement des
systèmes énergétiques à haut rendement. Le scénario proposé est fondé sur une montée
progressive de ces énergies dans le bilan énergétique national avec comme cible l’atteinte
d’une contribution de l’ordre de 5% en 2017 avec 700 MW et à 30% d’ici 2050 dont la
finalité est d’améliorer l’efficacité énergétique dans le pays. Ce programme qui s’intègre dans
le programme indicatif des moyens de production, est révisable tous les deux ans.

I.1 Présentation de la SONELGAZ

Cette partie présente la société dans laquelle s’est déroulé notre stage pratique, son
historique, son organigramme, ses missions et les filiales qui la constituent.

I.1.1 Historique et organisation de l’entreprise :

Ce qui suit retrace les grandes étapes qui ont marqué l'histoire et l'organisation de
1
l’entreprise :

I.1.1.1 Historique de l’entreprise :

L’entreprise publique « électricité et gaz d’Algérie » par abréviation EGA a été créée
en 1947 dont le monopole est la production, le transport et la distribution de l’électricité et du
gaz. EGA regroupe les anciennes entreprises de production et de distribution de statut privé
notamment Lebon, Cie et SAE (Société Algérienne de l’électricité et du gaz).

En 1969, EGA devient Sonelgaz (Société Nationale de l’Electricité et du Gaz), à ce


moment c’était déjà une entreprise de taille importante dont le personnel est de quelque 6000
agents et desservait déjà 700 000 clients. Dès sa mise en place l’entreprise a effectué outre la
vente d’énergie, l’installation et l’entretien d’appareils domestiques fonctionnant à
l’électricité ou au gaz. Elle s’est attachée à promouvoir l’utilisation du gaz naturel et de
l’électricité dans le secteur industriel, artisanal et domestique.

_______________________
1
SONELGAZ/Direction Générale /Société de Production de l’Electricité /Direction Stratégies et
Systèmes.

5
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

A partir de 1978, son action s’est concentrée sur le programme d’électrification totale du
pays. Ainsi, Sonelgaz a largement contribué à la modernisation de l’économie et des
conditions de vie en Algérie.

En 1983 Première restructuration : naissance des filiales travaux, la Sonelgaz s’est


1
restructurée et a donné naissance à six entreprises autonomes :

 KAHRIF pour l’électrification.


 KAHRAKIB pour l’infrastructure et l’installation électrique.
 KANAGHAZ pour la réalisation des réseaux gaz.
 INERGA pour le Génie Civil.
 ETTERKIB pour le montage industriel et AMC pour la fabrication des compteurs et
appareils de mesure et de contrôle.

C’est grâce à ses infrastructures électriques et gazières qu’elle a pu répondre aux besoins du
développement économique et social du pays.

En 1991 Sonelgaz devient Etablissement publique à caractère industriel et commercial


(Epic) placé sous tutelle, chargée de l’énergie et de la personnalité morale tout en jouissant de
l’autonomie financière ; la reprise du statut, tout en confirmant la mission de service publique
pose la nécessité de la gestion économique et de la prise en compte de la commercialisation.

En 2002, l’établissement devient une société par action (Spa) cette promotion donne à
Sonelgaz la possibilité d’élargir ses activités à d’autres domaines relevant du secteur de
l’énergie et d’intervenir hors des frontières de l’Algérie. En tant que Société par actions, elle
doit détenir un porte feuille d’actions et autres valeurs mobilières et la possibilité de prendre
des participations dans d’autres sociétés. Cela annonce l’évolution de 2004 où Sonelgaz
devient un groupe industriel.

En 2004, Sonelgaz devient un holding de sociétés, les entités en charge de ces métiers
1
sont érigées en filiales assurant ses activités de base :

 Sonelgaz Production Electricité (SPE. Spa)


 Gestionnaire Réseau Transport Electricité (GRTE. Spa)
 Gestionnaire Réseau Transport Gaz (GRTG. Spa)

6
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

En 2006, la fonction distribution est structurée en quatre filiales opérantes dans les
régions d’Alger, Centre, Est, Ouest.

A la même période, les entreprises ’’travaux’’ (KAHRIF, KANAGAZ, INERGA,


ETTERKIB, KAHRAKIB) ont été rattachées de nouveau au groupe Sonelgaz.

Création en 2009 des sociétés d’engineering, des systèmes d’information et de la


gestion immobilière marquent le parachèvement de la transformation de Sonelgaz en un
holding de sociétés.

Le groupe compte aujourd’hui outre la maison mère, 32 sociétés filiales et 6 sociétés


en participation directe.

Au-delà de cette évolution, assurer le service public est la mission essentielle de


Sonelgaz et constitue le fondement de sa culture d’entreprise.

I.1.1.2 Organisation de l’entreprise

Les structures composant le schéma d’organisation et les filiales de la SONELGAZ


sont données par les figures suivantes :

Fig. I.1 : Organigramme du groupe Sonelgaz

Source : SONELGAZ/DG/SPE /DSS

7
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

La sonalgaz est partagée en quatre filiales principales qui sont illustrés dans la figure
suivante :

Fig. I.2 : Filiales de Sonelgaz

Source : SONELGAZ/DG/SPE /DSS

I.1.2 Missions de SONELGAZ et de ses filiales

La SONELGAZ est chargée d’assurer la production, le transport et la distribution de


l’énergie électrique et du GAZ. Pour réaliser cet objectif, sa constituante se présente ci-
après :

8
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

I.1.2.1 Maison mère

Afin de mettre en conformité avec les dispositions de la loi de Février 2002, la


Sonelgaz s’est dotée de nouveaux statuts de sociétés opérationnelles et d’une société mère.

1
Les missions principales de cette dernière sont orientées essentiellement vers :

 l’élaboration de la stratégie de pilotage du groupe.


 l’exercice du contrôle des filiales.
 L’élaboration et la mise en œuvre de la politique financière.
 La définition de la politique de rémunération et de développement des Ressources
humaines du groupe.

I.1.2.2 Filiales métiers

Sonelgaz a commencé à se reconstituer à partir de la fin des années 90, elle est
aujourd’hui organisée en Groupe industriel, constitué d’une société mère exerçant une
mission de pilotage et de sociétés opérationnelles spécialisées par métiers, dont les filiales
« métiers de base ».

1
Elles sont au nombre de huit, ces dernières activent dans les domaines suivants :

 La production de l’électricité.
 La gestion du réseau de transport de l’électricité.
 La gestion du système de production/transport de l’électricité.
 La gestion du transport du gaz.
 La distribution de l’électricité et du gaz.

I.1.2.3 Filiales travaux

Pour mettre en œuvre la politique énergétique du pays, Sonelgaz a pu développer dans


les années 70, des moyens de réalisation en adéquation avec les objectifs de développement
des infrastructures et des réseaux visés. Aussi elle s’est dotée de structures de réalisations
appropriées. Celles-ci se sont rapidement développées pour devenir des entités de travaux très
importantes. Elles ont fini par la transformation en entreprises autonomes à la faveur de la
restructuration de Sonelgaz en 1984.

9
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Les sociétés de travaux ont été largement mises à contribution par Sonelgaz dans le
cadre de projets majeurs et de programmes de développement du secteur, elles ont à leur actif
une large contribution aux travaux d’Engineering de montage, de montage industriel et
d’étude de réalisation des réseaux de l’ électricité et du gaz, dans le sillage de consolidation
de l’organisation de SONELGAZ en groupe industriel.

I.1.2.4 Filiales périphériques

A fin d’avoir une meilleure maîtrise de ses métiers de base, Sonelgaz a externalisé ses
activités périphériques et les a confiées à des filiales dont elle détient la totalité du capital. Au
Nombre de quatorze (14) elles activent notamment dans la maintenance d’équipements
énergétiques, le transport et la manutention exceptionnelle, la distribution de matériels
électriques, la recherche et développement (R&D), la formation ainsi que la réalisation de
tous travaux liés à l’édition, la présentation et la maintenance véhicules.

I.1.2.5 Sociétés en participation

La participation de Sonelgaz dans diverses sociétés mixtes constitue un élément


majeur dans sa stratégie de diversification et de partenariat. Ainsi elle s’est investie dans des
domaines clés à haute valeur technologique tels que les télécommunications ou la
1
Maintenance de turbines à gaz. Le but recherché est :

 D’intégrer la technologie et le savoir faire.


 D’introduire l’expertise managériale dans les domaines de la gestion.
 Réaliser ses investissements grâce à l’apport des capitaux.
 Acquérir de nouveaux marchés nationaux voir régionaux.

1
I.1.3 Paramètres du groupe

 Chiffre d’affaire : 126 milliards de dinars


 Investissements : 140 milliards DA
 Capacité installée : 6800 MW
 Ressource humaine : 56 510 agents
 Production d’électricité :
- Sonelgaz : 27 883.2 millions de kWh

10
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

- Tiers (IPP) : 9 189 millions


 Longueur du réseau :
- Electricité : 255 286 km
- Gaz : 45 333 km
 Nombre de clients :
- Electricité : 6 041 309 clients ;
- Gaz : 2 415 639 clients.
Grâce à des efforts considérables, Sonelgaz assure à ce jour :

 le confort de l’électricité à 95% des algériens ;


 un taux de pénétration du gaz naturel de 40%.

2
I.1.4 Présentation de la Société de Production d’Electricité (SPE)

Nous avons effectué notre stage au siège de la Société Algérienne de Production de


l’électricité par abréviation (SPE. Spa), et pris en charge par la Direction « stratégies et
systèmes ».
La société algérienne de production de l’électricité (SPE) a pour mission la production
d’électricité à partir de sources thermiques et hydrauliques répondant aux exigences de
disponibilité, fiabilité, sécurité et protection de l’environnement. Elle est également chargée
de commercialiser l’électricité produite.
Créée en janvier 2004, elle dispose d’un parc de production d’une capacité qui totalise
une puissance installée de 8000 MW, composé de quatre filières, de types et de puissances
différentes (3 Pôles TV/TG et 1 Pôle DIESEL)
SPE, met en œuvre un vaste programme de réhabilitation et de renouvellement de son parc
pour conserver le niveau actuel de capacité de production.
Elle ambitionne de demeurer l’opérateur dominant en matière de fourniture de l’énergie
électrique, son programme de développement est orienté vers l’augmentation de la
disponibilité et la fiabilité des groupes de production.

_______________________
2
Rapport de gestion du groupe SPE SONELGAZ.

11
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

SPE est organisée selon la figure I.3 suivante :

Fig. I.3 : Organigramme SPE

DIRECTION GENERALE
SPE

SECRETARIAT DE DIRECTION
COMITES DE DIRECTION

ASSISTANT PROJET
DIRECTION GENERALE O &M ET SERVICES EXTERIEURS

ASSISTANT AUDIT DIRECTION


APPUI ET RETOUR D’EXPERIENCES
ASSISTANT COMMUNICATION
DIRECTION
ASSISTANT JURIDIQUE OPTIMISATION ET VALORISATION DE LA
PRODUCTION
ASSISTANT HSE DIRECTION FINANCES COMPTABILITE
ET CONTROLE DE GESTION

COORDINATEUR SIE
DIRECTION
RESSOURCES HUMAINES
CHARGES DE MISSION
DIRECTION
STRATEGIES ET SYSTEMES

POLE TV-TG 1

POLE TV-TG 2

POLE TV-TG 3

POLE DIESEL

SERVICE AFFAIRES GENERALES

Source : Rapport de gestion du groupe SPE SONELGAZ

Les trois Pôles TV/TG sont prévus pour le réseau interconnecté, Le Pôle Production
Diesel est un pôle de production d’électricité pour les réseaux isolés du sud.
Effectif : l’effectif total de SPE s’élève à 4 043 agents, dont 1 215 cadres, 2 336 maîtrises
et 492 agents d’exécution représentant un taux respectif de 30,05%, 57,78% et 12,17%.

12
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Consistance du parc de production : la puissance installée du parc s’élève à plus de 8000MW


répartie comme suit :
 Réseau interconnecté nord national 7884 MW.
 Réseaux isolés : 407 MW.

3
Fig. I.4 : Diagramme des puissances installées du Parc national

Source : Plan d’action SPE 2009-2019

Répartition par filiales de production : le parc de production national est constitué de


Centrales de turbines à vapeurs, turbines à gaz, turbines hydrauliques et groupes diesel, leurs
productions respectives en 2011 sont comme suit:
 Turbines vapeurs : 2487 MW.
 Turbines gaz : 5486 MW.
 Turbines hydrauliques : 228 MW.
 Turbines diesel : 245 MW.

______________________
3
Plan d’action SPE 2009-2019

13
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Nous pouvons observer sur le diagramme ci-dessus l’insertion des turbines à gaz dans
les années 70 ce qui a contribué à doubler voir tripler la production nationale, passant de 626
MW en 1969 à 1 828MW en 1979 représentant une évolution de 292%. Le Diesel quant à lui,
a été introduit dans les années 80, cependant sa part de production reste moindre comparée
aux autres types de centrales que l’on retrouve dans le réseau interconnecté du nord. Il est
aussi à noter l’introduction d’une nouvelle technologie jumelant les turbines Gaz et Vapeur
Offrant un rang supérieur de puissance avec un meilleur rendement appelé cycle combiné.
Les centrales électriques sont installées à travers le territoire national et alimentent aussi bien
le réseau interconnecté nord que les réseaux Isolés du grand sud.

Projets en cours de réalisation: De nouvelles réalisations de centrales électriques totalisant


ne puissance de 8 000 MW (2009- 2015) sont actuellement en cours de réalisation, parmi ces
centrales celle de relizane, et de Ain djasser

4
I.1.5 Présentation du Pôle Production diesel

Le sud algérien représente avec ses 2 Millions de km² plus de 2/3 du territoire algérien.
Le Pôle Production Diesel crée en fin 2006 gère actuellement 24 centrales (sans In Salah,
Illizi et Adrar), réparties équitablement entre les deux unités de production Sud-est et sud-
ouest et Totalisant une puissance installée d’environs 222,47 MW, dont 245,73MW en
groupes diesel, et 54 MW en turbines à gaz fonctionnant au fuel (Chiffre de l’exercice 2011)

Le nombre total de groupes en exploitation est de 146, comportant 06 turbines


fonctionnant au fuel et 140 groupes diesel repartis en paliers de puissance différentes
comportant les 80 kW, 400 kW, 1 600 kW, 2 000 kW et 8 000 kW. L’unité de production
Sud-ouest «Bechar» englobe les centrales de Bechar, Ain Belbel,B.B.Mokhtar, Béni Abbes,
Bnoud, Oum Lassel, Site1, Site 2, Site 3, Tabelbala, TalmineetTindouf dont la centrale de
Bechar est interconnectée au réseau national.

L’unité de production Sud Est ’’Touggourt’’ : elle englobe les centrales de Afra, Bordj
ElHaoues, Bordj Omar Driss, Deb Deb, Djanet, El Golea, Ideles, In Guezzam,
M’guiden,Tamanrasset, Tinalkoum et Tizaountine.

_______________________
4
Sonelgaz ,Direction de l’optimisation et valorisation de la production, Division relation client et
contrôle de gestion.

14
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

L’éloignement des centrales de production de l’énergie électrique des centres de


Maintenance et d’approvisionnement en combustibles et lubrifiants est l’une des spécificités
du sud, il constitue une contrainte entravant le fonctionnement des centrales de Production, il
en est de même des difficultés d’accès (vents de sable, crues de Oued…etc.) qui bloquent
l’acheminement des groupes.

La puissance totale nominale installée ISO est de 245,75 MW soit environ 200 MW de
puissance développable dans les conditions de grande chaleur (période estivale), pour une
production d’énergie d’environ 340 GWh réalisée en 2011.

Le parc de production consomme 1043Mth et donc une consommation spécifique


d’environ 3th/kWh réalisé en 2011.

Le parc de production des réseaux isolés du sud en exploitation en 2011 était composé
de 202 groupes dont 189 en diesel et 13 groupes TG.

Le tableau suivant résume quelques informations concernant le pôle production diesel :

TAB.I.1 : parc de production des réseaux isolés

Puissance totale Puissance totale


Nombre de groupes
installée (MW) développable (MW)

Groupe diesel 189 191,73 155

TG 13 54 45

Total 202 245,73 200


Source : Plan d’action SPE 2009-2019

Où la puissance développable est la puissance réelle que peut produire un groupe


installé dans les conditions de grande chaleur (période estivale).

15
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

5
I.2 le photovoltaïque :
Le terme photovoltaïque peut désigner soit le phénomène physique - l'effet
photovoltaïque - ou la technologie associée. L’effet photovoltaïque a été découvert par
Alexandre Edmond Becquerel en 1839. L’effet photovoltaïque est obtenu par absorption des
photons dans un matériau semi-conducteur qui génère alors une tension électrique.
L'énergie solaire photovoltaïque est une forme d'énergie renouvelable permettant de
produire de l'électricité par transformation d'une partie du rayonnement solaire grâce à une
cellule photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre-elles sur un module solaire
photovoltaïque. Plusieurs modules sont regroupés pour former une installation solaire chez un
particulier ou dans une centrale solaire photovoltaïque, qui alimente un réseau de distribution
électrique.

Fig. I.5 : Les constitutions d’une centrale photovoltaïque

Source : http://www.econologie.com, Consulter le 05 janvier 2012.


_____________________________
5
ANNE(Labouret) et VILLOZ (Michel), Énergie solaire photovoltaïque, Dunod. France, 2009.

16
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

6
I.2.1 L’énergie solaire

La protection de l’environnement est devenue une préoccupation majeure. De


nombreuses voies de recherches se sont donc, orientées vers l’utilisation des énergies
renouvelables, dont l’énergie solaire.

En une semaine, la planète reçoit sous forme de rayonnement solaire l’équivalent de


ses réserves d’énergie fossiles. Une couverture de 0,1% de la surface du globe par des
captures au rendement de 10% suffirait à satisfaire la consommation en énergie de l’humanité.

L’énergie solaire photovoltaïque est une énergie renouvelable car elle utilise une
source d’énergie d’origine naturelle qui est le soleil.

Elle constitue donc une alternative aux énergies fossiles à plusieurs titres :

 Elle est inépuisable,


 Elle peut être produite localement et selon les besoins locaux
 Elle préserve l’environnement, car elle n’émet pas de gaz à effet de
serre, ne produit pas de déchets et n’entraîne aucun risque majeur ni
aucune naissance significative.

Cette énergie est produite par un dispositif « cellule photovoltaïque ou photopile » qui
transforme l’énergie lumineuse en courant électrique par le principe qu’un semi-conducteur
exposé à la lumière et frappé par un photon d'énergie suffisante arrache un électron, créant au
passage un « trou ». Normalement, l'électron trouve rapidement un trou pour se replacer, et
l'énergie apportée par le photon est ainsi dissipée. Le principe d'une cellule photovoltaïque est
de forcer les électrons et les trous à se diriger chacun vers une face opposée du matériau au
lieu de se recombiner simplement en son sein : ainsi, il apparaîtra une différence de potentiel
et donc une tension entre les deux faces, comme dans une pile et on le schématise comme
suit :

_______________________
6
http://www.econologie.com, Consulter le 10 Janvier 2012

17
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Fig. I.6 : Le schéma de fonctionnement d’une cellule solaire photovoltaïque

Source :http://www.tpepanneauxsolaires.fr

7
I.2.2 La contribution du solaire dans le monde d’énergie
D’après les experts des scénarios énergétiques, En 2050, 70 % de l’électricité produite
dans le monde proviendra de sources d’énergie renouvelables. Les “nouvelles” technologies
renouvelables (principalement l’éolien et le solaire thermique et photovoltaïque)
représenteront 42 % de la production électrique.

Les cellules photovoltaïques produisent du courant continu à partir du rayonnement


solaire, qui peut être utilisé pour alimenter un appareil ou recharger une batterie. De
nombreuses calculatrices de poche utilisent l'énergie photovoltaïque.

______________________
7
J.L. BOBIN – E. HUFFER – H. NIFENECKER, L'énergie de demain, techniques – environnement-
économie, EDP Sciences, France, 2005.

18
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

I.2.2.1 Technologie
L’énergie nécessaire dépasse la quantité fournie par une seule cellule, les cellules sont
regroupées pour former un module photovoltaïque, parfois désigné de manière ambiguë sous
le terme de panneau solaire. De tels modules ont été dans un premier temps utilisés pour
alimenter des satellites en orbite, puis des équipements électriques dans des sites isolés, enfin,
la baisse des coûts de production élargit le champ d'application de l'énergie photovoltaïque à
la production d'électricité sur les réseaux électriques.

I.2.2.2 Marché mondial

Depuis plusieurs années, les installations de panneaux photovoltaïques sont accélérées


par des programmes nationaux offrant des incitations financières telles que des tarifs de
rachats bonifiés de l'électricité produite pour le réseau public, notamment en Allemagne,
Japon, Espagne, les États-Unis, Australie et dans d'autres pays.

En 2006, les nouvelles installations solaires photovoltaïques ont représenté, dans le


monde, une puissance de 1500 MW, portant la totalité des installations mondiales à 6700
MW. Le Japon (1750 MW), l'Allemagne (3063 MW) et les États-Unis (610 MW) représentent
ensemble 81 % du marché mondial. Les installations connectées aux réseaux (sans stockage
de l'électricité) représentent la majorité des nouvelles installations.

I.2.2.3 Les producteurs solaires photovoltaïques

Les panneaux solaires sont installés par des particuliers souvent en toiture ou au sol.
Mais la tendance s'oriente également vers des centrales solaires collectives. C'est ainsi que la
France a mis en service en juillet 2005 une installation publique de 100 kW à Chambéry
(Centrale des Monts - source ASDER). A la Réunion en décembre 2006, une installation
collective de 1 MW a été inaugurée. En septembre 2007, 2 600 m2 de panneaux solaires ont
été installés sur la toiture du Stade Geoffroy-Guichard à Saint-Étienne pour une production
annuelle de 207 MWh. Cette installation constituera dès lors la plus importante de France
Métropolitaine. La plus grande centrale solaire photovoltaïque du monde est actuellement
située en Allemagne à Fribourg (Solarpark) et fait 12 MW.

19
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Mais elle ne le restera pas puisque de nombreux projets sont à l'étude ou en cours de
7
réalisation :

 Brandis, Allemagne : 40 MW ; prévue en service en 2009


 Las Végas, Etats Unis : 18 MW;
 Moura, Portugal : 62 MW;
 Dunhuang, Chine : 100 MW;
 Mildura (Canberra), Australie : 154 MW.

I.2.2.4 Recherche

La recherche est très active dans le domaine du solaire photovoltaïque. Les prix
diminuent constamment et les rendements progressent.

En 20 ans, les rendements sont passés de 15 % à 40,7 % dans les laboratoires. Ce dernier
chiffre est celui obtenu par la société Spectrolab, filiale de Boeing qui travaille dans le
domaine spatial. Les rendements des systèmes disponibles commercialement sont quant à eux
passés de 5 % à 22 %.

La technologie basée sur le silicium a un développement comparable à celui de


l'informatique. De nombreuses sociétés actives dans ce domaine, comme Sharp, sont aussi
actives dans l'électronique. Outre l'amélioration constante des produits à base de silicium, on
7
peut citer quatre technologies innovantes et sans doute promises à un bon avenir :

- les cellules photovoltaïques en plastique ;


- les cellules de Graetzel ;
- les concentrateurs photovoltaïques ;
- les couches minces métalliques (CIS) n'utilisant pas de silicium.

Récemment, deux chercheurs japonais de l'université Toin de Yokohama –TsutomuMiyasaka


et TakurouMurakami - ont conçu un capteur révolutionnaire capable de stocker l'énergie
solaire sans batterie.

Ce dispositif nommé photo-condensateur promet une nette simplification des


installations photovoltaïques. Selon ses concepteurs, ce capteur serait deux fois plus
performant que les capteurs classiques à base de silicium et pourrait donc fonctionner avec
une lumière de faible intensité, comme à l'intérieur d'un bâtiment ou par temps voilé.

20
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Un autre domaine de recherche est celui de l'intégration des composants


photovoltaïques dans les éléments de construction, ce qui diminue fortement le coût global
(tuiles, panneaux de toiture, vitrages, façades,…etc.) et améliore l'architecture du bâtiment.

I.2.2.5 Avantages et limites de l’énergie solaire


Les panneaux solaires peuvent être très avantageux dans certains cas, mais comme
toute chose, ils possèdent leurs limites :

I.2.2.5.1 Les avantages


Les panneaux solaires présentent de nombreux avantages, la médiatisation de ce sujet
8
en témoigne :

 D'un point de vue écologique, l’énergie solaire photovoltaïque est une


énergie propre non polluante pour l'environnement. Aucun gaz à effet
de serre n'est rejeté et il n'y a aucun déchet radioactif produit (en
France, 85.7% de l'énergie provient du nucléaire).
 L'énergie solaire est inépuisable, contrairement aux énergies fossiles
comme le charbon ou le pétrole qui sont pourtant encore plus utilisés
que le solaire.
 Pour les endroits isolés ou les petites installations, rien de tel que les
panneaux solaires pour les rendre autonomes.
 Les panneaux solaires, une fois installés, demandent très peu
d’entretien.
 L'énergie solaire est subventionnée par l'Etat. Dans le cas d'une
installation domestique, jusqu'à 60% du coût de l'installation peut être
remboursé.
 De plus, les panneaux solaires ne sont encore que peu utilisés et ont
une forte marge d'évolution et un avenir prometteur.
 Les panneaux solaires peuvent représenter un très bon investissement
pour des particuliers.

___________________
8http://www.tpepanneauxsolaires.fr

21
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

 Les panneaux solaires restent silencieux et non dérangeants pour les


riverains voisins, ce qui n'est pas le cas de toutes les sources d'énergie.

I.2.2.5.2 Les limites

8
Les panneaux solaires possèdent également des limites telles que :

 L'énergie solaire n'est pas compétitive lorsqu'il s'agit de production


importante d'énergie. En effet, certaines énergies comme le nucléaire
sont beaucoup plus rentables financièrement. Tous les besoins
énergétiques mondiaux ne peuvent donc pas être fournis par l'énergie
solaire.
 Un panneau solaire a une durée de vie de 25 ans environ, au-delà, les
rendements diminuent rapidement. De plus, il faut 3 ans au panneau
pour produire l'énergie qui a été utilisée pour sa construction.
 Une production d'énergie irrégulière, à cause du temps. Les panneaux
produisent davantage en été mais les besoins sont faibles. Au contraire,
la production d'énergie en hiver est plus faible alors que les besoins
sont élevés.
 L'énergie solaire ne produit qu'en journée et en fonction de la météo, et
non en fonction des besoins énergétiques. Il faut donc investir dans des
moyens de stockage de l'énergie qui coûtent très cher.
 Le coût élevé à la fois des panneaux solaires mais également des
installations nécessaires comme les moyens de stockage de l'énergie.
 La taille des installations : Il faut en effet de grandes superficies de
panneaux solaires pour produire de l'énergie.

22
Chapitre I Présentation de la SONELGAZ et du photovoltaïque

Conclusion

Le photovoltaïque ne peut plus être considéré comme un simple outil superflu. En


effet, cette technologie est un réel gain de bénéfices aussi écologiques qu’économiques.

Si le développement de cette énergie alternative devient une urgence, dans ce contexte


de crise financière internationale qui compromet grandement les cours du pétrole, et donc la
rente pétrolière, les pouvoirs publics se doivent de mettre en place des mesures initiatives
pour les producteurs, mobiliser les financements nécessaires au développement de la filière,
fixer des objectifs à atteindre, lancer des formations adéquates et gérer une activité
scientifique et économique à même de se placer dans la logique de transition énergétique.

23
Chapitre II

La fourniture d’énergie
dans les régions isolées
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Introduction

La fourniture d’énergie pour les régions isolées a été depuis longtemps un problème épineux
pour les compagnies d’électricité, pour les collectivités locales et pour les institutions publiques
responsables de la gestion et du développement de ces communautés. L’éloignement de ces
centres de vie et leur nombre de foyers réduit rendent l’opération d’électrification très complexe.

Dans ce chapitre nous exposerons en détail les différentes options pour la fourniture
d’électricité dans les régions isolées, leurs avantages et leurs inconvénients, aussi nous décrirons
l’étendue d’application pour chaque option. Après que nous ayons mis en exergue ces différentes
alternatives, nous présenterons un cas bien précis à savoir, les centrales diesel de SONELGAZ,
nous poserons notre étude ensuite à la centrale d’AFRA.

II.1 Analyse comparative des différentes options pour la fourniture


1
d’électricité dans les régions isolées

Aujourd’hui à travers le monde, la fourniture d’électricité pour la plus grande partie des
sites isolés se fait par le biais de groupes électrogènes. En effet, en plus de leur disponibilité sur le
marché et de leur fiabilité, les usagers se familiarisent rapidement avec ces moyens de production.
Cependant, l’exploitation de ces groupes électrogènes à faible puissance (au dessous de 40 à
50% de leur puissance nominale) s’avère généralement peu rentable. Ce fonctionnement
augmente d’une part la consommation spécifique et les coûts de maintenance et réduit d’autre part
la durée de vie des groupes électrogènes.
L’utilisation de ces groupes dans des sites isolés caractérisés par une faible demande en
puissance reste la principale motivation pour la conception et le développement de systèmes de
production combinant les sources renouvelables aux sources conventionnelles.
Toutefois, la fourniture d’énergie par intermittence en faisant fonctionner les groupes
électrogènes que lorsque la demande dépasse un certain seuil est une option très fréquente pour
les systèmes conventionnels (groupes électrogènes seuls).

_______________________
1
SONELGAZ, CREAD, Rapport final, N° 01, Développement d’un modèle de calcul technico –

économique pour l’hybridation par le photovoltaïque des centrales diesel du sud, septembre 2011.

24
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

En effet, de nombreux villages en Algérie et dans plusieurs pays à travers le monde sont
alimentés en électricité que quelques heures durant la nuit ou lorsque la demande s’avère
importante (fêtes, cérémonies, etc.).

Cependant, quand il est nécessaire de faire fonctionner un groupe électrogène pour des
considérations sociologiques tout en ayant la charge à un faible niveau, il est toujours possible de
rajouter des charges supplémentaires (Dump loads) pour dissiper délibérément le surplus
d’énergie et faire fonctionner le groupe électrogène à une puissance optimale.

Pour les systèmes conventionnels multi groupes (figure II.1) utilisés pour l’électrification
des régions isolées, il est nécessaire de prévoir une puissance de réserve qui permet de faire face à
une augmentation brusque de la charge. Malheureusement, cette puissance de réserve accroît
naturellement la consommation spécifique de l’installation.

Fig.II.1. Système à deux groupes de puissances différentes

Groupe électrogène A
Charge AC
1

Commutateur
Groupe électrogène B 2

Source : http://www.hmf.enseeiht.fr , Consulter le 16 avril 2012

Le profil de charge journalier pour un système de fourniture d’énergie dans une région
isolée se caractérise généralement par une demande électrique moyenne à faible en base avec
quelques périodes de forte demande (figure II.2), le pic de puissance apparaît souvent durant la
nuit pour quelques heures. Le rapport entre la puissance pic et la puissance de base, la distribution
journalière de la charge ainsi que la durée de variation des puissances sont des critères très
importants pour la conception et l’exploitation des systèmes de fourniture d’énergie pour les
régions isolées.

25
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

2
Fig.II.2. Courbe de charge de la micro centrale d’AFRA wilaya d’Illizi

35

30
Puissance (kW)

25

20

15

10

0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
t (heures)

Source : Base de données de la NASA, RETScreen.

Afin d’éviter le fonctionnement du groupe électrogène quand la demande électrique est très
faible, il faut prévoir des batteries de stockage pour le système conventionnel de fourniture
d’énergie. Cette option permet de faire fonctionner le groupe électrogène à son rendement
maximal en alimentant les foyers en électricité et en chargeant le parc de batteries à la fois. Le
surplus d’énergie stocké sous forme électrochimique est utilisé soit pour prendre en charge la
demande en base quand la puissance appelée est faible ou bien pour secourir le groupe diesel lors
d’une forte demande (fonctionnement en parallèle). Aussi, les fluctuations brusques de la charge
seront absorbées par le parc de batteries au lieu de prévoir une puissance de réserve, ce qui
permettra de dimensionner le groupe électrogène à sa juste valeur.

Les coûts supplémentaires induits par l’adjonction du parc de batteries et des équipements
de conditionnement de puissance dans des installations de faible ou de moyenne puissance sont
justifiés par l’économie de fuel réalisée, notamment dans les endroits isolés où le coût du transport
de fuel est nettement supérieur au coût intrinsèque du fuel. Pour des installations plus grandes, de
l’ordre de 50 kW, l’utilisation de plusieurs groupes diesel est souvent la solution la plus rentable à
moins que le coût du fuel est excessivement cher ou bien que sa livraison ne peut être assurée
d’une façon continue, dans ce cas, l’utilisation des sources renouvelables est une alternative à
examiner.

26
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Nous représentons sur la figure II.3 un système de fourniture d’énergie pour une région
isolée avec une batterie de stockage. Ce type d’installation peut être doté d’un commutateur pour
la distribution directe de l’énergie alternative sans transiter par les équipements de
conditionnement de puissance et ce, pour minimiser les pertes d’énergie dans le système. Afin
d’optimiser le rendement de l’installation, l’alimentation de la charge par le groupe diesel est
prévue lorsque l’appel en puissance dépasse un seuil prédéfini.

Fig.II.3 : Configuration d’un système diesel - batterie

Groupe diesel
Optionnel

Commutateur

Chargeur de batterie Onduleur Charge AC

Banc de batteries
Source : http://www.hmf.enseeiht.fr , Consulter le 18 avril 2012

Par ailleurs, la tendance vers la baisse, ces deux dernières décennies, des coûts relatifs aux
sources renouvelables, consolidée par l’évolution technologique qu’a connu le domaine de
l’électronique de puissance ont permis l’émergence des sources d’énergies renouvelables dans les
applications de production d’électricité dans les régions isolées.

Dans la majorité des cas, les générateurs photovoltaïques ou bien les aérogénérateurs de
faible ou de moyenne puissance sont les sources les plus utilisées dans les systèmes de production.

Toutefois, pour des régions caractérisées par des potentiels éolien et solaire de courtes
durées de disponibilité, la combinaison des deux sources permet de générer de l’électricité avec
une meilleure fiabilité.

Pour les installations photovoltaïques autonomes (sans groupes électrogènes d’appoint)


utilisées pour la fourniture d’électricité dans les régions isolées, la notion de fiabilité est
étroitement liée à l’autonomie du système. Ces installations doivent être munies de batteries de

27
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

stockage de grandes capacités afin d’assurer une autonomie suffisante. Actuellement, l’utilisation
de ces systèmes se limite à des puissances de l’ordre de 10 kWc.

Dans le cadre du programme d’électrification à l’énergie photovoltaïque des 18 villages du


sud, plus d’une centaine d’installations semi collectives ont été réalisées par SONELGAZ (figure
II.4). Ces installations dont la puissance varie entre 1,5 et 6 kWc sont utilisées pour l’éclairage,
pour l’alimentation de téléviseurs, de postes radio, de ventilateurs et de réfrigérateurs, en courant
alternatif 230 V.

Fig.II.4. Système photovoltaïque de puissance 6 kWc installé au village isolé de


Terhenanet wilaya de Tamanrasset

Une autre application très répandue des installations photovoltaïques autonomes, c’est les
systèmes solaires pour maisons individuelles "Solar Home System" (figure II.5). Ces systèmes
sont généralement utilisés pour l’alimentation en courant continu de quelques points lumineux,
d’un poste radio et éventuellement d’un téléviseur.

28
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Fig.II.5. Solar Home System (SHS) de puissance 300 Wc installé à Moujbara


wilaya de Djelfa

Il existe d’autres applications pour les systèmes photovoltaïques autonomes, telles que les
installations de télécommunication et les protections cathodiques. La grande fiabilité recherchée
pour ces types d’applications nécessite un surdimensionnement du générateur photovoltaïque et
du parc de batterie, ce qui entraîne un coût du kWh élevé.

Quand l’énergie journalière consommée dépasse une dizaine de kWh, les systèmes
photovoltaïques autonomes deviennent non rentables à moins que la perte de charge soit
acceptable durant les périodes à faible irradiation solaire. Pour maintenir un niveau élevé de
fiabilité, l’adjonction d’un groupe électrogène au système autonome permet de réduire la taille du
générateur photovoltaïque et la capacité de la batterie de stockage, cela résulte en une baisse
significative du coût d’installation. De ce fait, la combinaison d’un système conventionnelle avec
des systèmes d’énergies renouvelables est une solution techniquement fiable, qui peut être
financièrement rentable.

L’objectif de notre travail est d’étudier l’opportunité d’hybrider des systèmes


conventionnels de production par des générateurs photovoltaïques avec batteries de stockage. La
figure II.6 est une représentation simplifiée d’un système hybride photovoltaïque diesel.

29
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Fig.II.6. Système hybride photovoltaïque - diesel

Générateur Photovoltaïque

Générateur diesel Charge AC

Contrôle et
Conditionnement
de puissance

Banc de batteries

Source : http://www.hmf.enseeiht.fr , Consulter le 18 avril 2012

Nous résumons sur la figure II.7 les différentes options de production d’électricité dans les
régions isolées en utilisant un générateur photovoltaïque, un parc de batterie et un groupe
électrogène.

Fig.II.7. Différentes options de fourniture d’énergie pour les régions isolées

Système de fourniture d’énergie pour région


isolée

Système photovoltaïque Système diesel


autonome

Photovoltaïque seul Photovoltaïque - Diesel - batterie Diesel seul


batterie

Système hybride photovoltaïque - diesel

Même source (page 24)

30
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Nous distinguons deux types de système hybride :

a- Systèmes basés essentiellement sur des sources conventionnelles


L’énergie renouvelable est utilisée pour fournir de l’électricité juste durant les périodes à
faible demande ou bien pour recharger la batterie lorsqu’un excès d’énergie se présente.
Dans ce type de système la batterie est quotidiennement rechargée afin d’optimiser le
fonctionnement du groupe électrogène. L’énergie fournie par la source renouvelable est
considérablement faible par rapport à l’énergie moyenne requise quotidiennement. Aussi
dans ce cas, la batterie est dimensionnée pour un fonctionnement cyclique (opération
charge-décharge quotidienne).

b- Systèmes basés essentiellement sur des sources d’énergies renouvelables

Le groupe électrogène, utilisé comme source d’appoint, est mis en marche lorsque le
potentiel renouvelable s’avère insuffisant ou lorsqu’une forte demande se présente. Dans
ce cas de fonctionnement, la batterie est régulièrement chargée à un niveau élevé. Pour
plus de contribution dans le bilan énergétique, les tailles du générateur photovoltaïque et
de la batterie sont plus larges que celles du type (a).

La plus grande partie des systèmes hybrides en fonctionnement est dimensionnée pour une
contribution des sources renouvelables allant de 30 à 70%. Toutefois, la configuration optimale
d’une installation hybride dépend du lieu d’utilisation, du profil de charge et de la situation
financière du projet. La tendance à la baisse des coûts relatifs aux sources renouvelables permet
de réduire la quotte part des sources conventionnelles dans un système hybride. La figure II.8
représente les différentes applications relatives à la fourniture d’énergie dans les régions isolées
en fonction de la consommation journalière.

Les systèmes de production d’énergie à base de groupes électrogènes seuls sont peu
flexibles et ne s’adaptent pas aux variations de la charge dans le temps. En effet, il est très difficile
de trouver un compromis entre la fiabilité de l’installation et l’optimisation de son rendement, une
installation surdimensionnée pour répondre à tout besoin éventuel présente généralement un
rendement très faible.

31
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Fig.II.8. Les différentes applications en fonction de l’énergie consommée

Contribution du photovoltaïque
EPV / Etotal (%)

Système autonome
SHS PV - Batterie 100 %

Type (b)

Système Hybride
PV - Diesel

Type (a)

Système Système
0% Diesel - Batterie Multi Groupes

Consommation
0.1 kWh 1 kWh 10 kWh 100 kWh 1 MWh journalière

Source : Etude, hybridation de la centrale d’AFRA , CREDEG, 2011

Toutefois, il est important de signaler que les variations de la charge sont dues à :
 Accroissement de la population.
 le changement de comportement des consommateurs (augmentation du nombre d’appareils
électroménagers, augmentation du temps d’utilisation)
 un événement spécial.
 le changement saisonnier des conditions climatiques.

Au contraire, les systèmes photovoltaïques avec batteries et les systèmes hybrides sont tout à
fait modulaires et extensibles en cas d’augmentation de la charge à long terme, sans avoir à
modifier la configuration des installations.

La conception modulaire et flexible pour un système de fourniture d’énergie est un facteur


prépondérant dans la réduction des coûts.

Pour conclure cette analyse nous donnons un tableau comparatif (tableau I.1) des différentes
options utilisées pour la fourniture d’énergie dans les régions isolées.

32
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Tableau II.1. Comparaison entre les différentes options utilisées pour la


fourniture d’énergie dans les régions isolées

Options Avantages Inconvénients


 Longue durée de vie avec coût d’exploitation  Investissement initial très lourd.
relativement faible.  Délocalisation de l’installation quasi impossible.
Extension  Apte à supporter l’augmentation de la charge sans  Qualité de tension en bout de ligne médiocre
du étendre l’installation. pour une ligne très longue.
Réseau  Pratique familière et technologie mûre.  Coût de maintenance élevé.
 Opération silencieuse, pas d’émission de gaz  Impact environnemental (réquisition des terres
localement. pour passage de lignes).
 Conception et exploitation peu complexe.  Coût du kWh fortement lié au coût du fuel.
 Option familière et technologie mûre.  Coût de maintenance des groupes diesel élevé.
 Système très économique quand le fuel est  Faible rendement et usure prématurée à charge
Diesel disponible à bas prix. partielle.
seul  Fiable si l’entretien est assuré par des techniciens  Système non flexible face à une variation de la
bien formés. charge.
 Emission de gaz, de fumée et de bruit.
 L’amélioration du rendement du groupe diesel a  Système plus complexe.
pour objectif la réduction de la consommation.  Investissement supplémentaire dû au coût de la
 La diminution du nombre d’heures de batterie et du conditionnement de puissance.
Diesel - fonctionnement du groupe diesel permet de  Coût de maintenance des groupes diesel élevé.
Batterie restreindre l’utilisation nocturne.  Les batteries ouvertes au plomb acide
 Possibilité de fonctionnement parallèle du groupe nécessitent une maintenance régulière.
diesel avec l’onduleur.  Système non flexible face à une variation de la
charge.
 Emission de gaz, de fumée et de bruit.

Photovol  Pas de consommation de fuel.  Investissement initial très lourd.


taïque -  Fiable si l’entretien est régulier.  Non rentable pour des grandes consommations
Batterie  Opération silencieuse, pas d’émission de gaz.  Les batteries ouvertes au plomb acide
 Technologie mûre. nécessitent une maintenance régulière.
 Système flexible face à une variation de la charge.  Solution peu familière.
 Réduction de la consommation en fuel par  Investissement plus élevé dû aux surcoûts
l’utilisation de sources d’énergies renouvelables. induits par les systèmes renouvelables, le
 Réduction sur la maintenance des groupes diesel. stockage et le conditionnement de puissance.
 La modularité des sources d’énergies renouvelables  Système plus complexe.
Système permet l’extension de l’installation en cas de  Installation peu familière.
hybride besoin.  Pour un fonctionnement efficace, un système de
 Rentable quand le coût du fuel est élevé et le gestion automatique de l’énergie est nécessaire.
potentiel énergies renouvelables disponible.  Les batteries ouvertes au plomb acide
 Réduction de l’impact sur l’environnement. nécessitent une maintenance régulière.
 Solution plus fiable que l’extension du réseau si
elle est bien conçue et bien entretenue.

Même source (page 24)

33
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

2
II.2 Centrales diesel de SONELGAZ

Ces centrales qui ne sont pas raccordées au réseau national de transport, alimentent
actuellement des micros réseaux isolés en énergie électrique. Les zones géographiques couvertes
par ces centrales concernent le sud de l’Algérie (figure II.9).

Fig.II.9. Le parc diesel de SONELGAZ

Bnoud DI
(0,46MW) alimenté
par Béchar

El Goléa DI
DebDeb DI
(38,79MW )
(2,55MW )
Béni Abbès DI Alimenté par le
(22,05MW) Talmine DI
(8,74W ) M’Guiden DI Bordj Omar réseau libyen
Sud Ouest2 DI
(0,80W ) Driss DI
(2,79MW) Oum Lassel DI
(1,92MW) (2,55MW )
Tabelbala DI Illizi
(3,05MW) (3x3MW TG)
Sud Ouest1 DI
Adrar TG (8,8MW DI)
(2,04MW) Sud Ouest3 DI (4x25+15MW) In Salah
(1,66MW) Bordj El Houes DI
TG(2x3,5+4x23MW) (3,57MW)
DI (1,6MW)

Tindouf DI
(55,99MW) Ain Belbel DI
(0,40MW) Afra DI
(0,32MW) Djanet DI
(12MW)
Idless DI Tinalkoum DI
(2,03MW ) (0,32MW)
Tamanrasset
(30MW TG)
Tinzaouatine DI
(55MW DI)
(1,99MW )

B.B.Mokhtar DI
(4,61MW )

In Guezzam DI
(3,59MW )

Source : SONELGAZ / CREDEG,2012

L’extension du réseau électrique sur de longues distances pour l’alimentation de ces régions,
caractérisées par une faible densité de population, est une opération non viable économiquement.

_______________________
2
Etude “hybridation de la centrale de BNOUD”, CREDEG,2012.

34
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Par ailleurs, l’éloignement de ces centrales des points d’approvisionnement en fuel (Arzew
et Hassi Messaoud) constitue un problème majeur pour l’opération d’exploitation. Le risque de
fermeture des routes à cause des intempéries peut affecter la sécurité d’approvisionnement.

D’autre part, les milliers de rotations annuelles de camions utilisés pour le transport du
carburant ont un impact direct sur la dégradation de l’état des routes et sur la sécurité du trafic
routier.

Au prix actuel du pétrole, qui dépasse aujourd’hui la barre des 100 dollars (chiffre pour
l’année 2011), la recherche d’une solution alternative permettant de faire des économies sur la
consommation d’énergie fossile devient plus qu’une nécessité. En effet, les quantités économisées
peuvent être exportées au prix du marché international.

Nous rappelons juste que le coût actuel du carburant sur le territoire national est d’une part,
soutenu par l’état et d’autre part livré à un prix fixe dans le cadre de la péréquation (le litre de fuel
est livré à In Guezzam au même prix qu’au nord) ce qui risque de compromettre les évaluations
économiques. Pour être plus objectif, nous tiendrons compte lors de l’étude économique, qui sera
exposée au chapitre IV, du coût réel à la livraison (prix sur le marché international + coût réel du
transport).

Actuellement, ces centrales fonctionnent à base de groupes diesel seuls, nous ne disposons
pas de centrale avec batteries ou de centrale hybride.

Tableau I.2 : Puissances installées au niveau des centrales diesel de SONELGAZ

Centrale Puissance installée Puissance installée


Centrale
(kW) (kW)
Oum Lassel 1 920 Afra 320
Ain Bel Bel 400 Bordj El houas 2 070
Bordj B.Mokhtar 4608 Bordj O. Driss 2 552
Béni Abbes 17 046 Deb Deb 2 552
B’noud 460 Djanet 12 000
M’guiden 800 El-Goléa 34 092
Site 1 2 040 Idless 2 032
Site 2 2 560 In Guezzam 3 592
Site 3 1 660 Tamanrasset 45 000
Tabelbala 3 048 Tin alkoum 320
Talmine 8 280 Tinzaouatine 1 996
Tindouf 45 922
Source : SPE / Pôle Production Diesel année 2011
35
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Une comparaison entre les niveaux de puissance fait ressortir deux catégories de centrales :
1. Les grandes centrales de puissance supérieure à 1 MW, appelées communément par le
terme centrales diesel.
2. Les petites centrales dont la puissance est inférieure à 1 MW et que nous dénommons
micros centrales.

En se référant à la figure I.8 et à ce qui a été décrit au paragraphe I.2, l’opération


d’hybridation des centrales diesel (puissance supérieure à 1 MW) devient non rentable
financièrement. En effet, cette opération nécessite l’installation de parcs batteries d’immenses
capacités ce qui va accroître considérablement le coût du kWh produit, en plus ces centrales sont
du type multi groupes, le problème d’adaptation de la puissance installée à la puissance appelée

n’est pas posé, la puissance de sortie bornes usine sera réglée en fonction de la demande (en
mettant en marche ou bien en arrêtant des groupes selon le besoin). Toutefois, la solution optimale
pour cette catégorie est l’installation de systèmes photovoltaïques interconnectés au réseau. Ces
systèmes, sans stockage, qui fonctionnent en parallèle avec les groupes électrogènes permettent
de renforcer le réseau quand l’ensoleillement est disponible. Une étude technico-économique
réalisée pour le cas de la centrale de Tindouf démontre la rentabilité de ces systèmes.

Pour les micros centrales (puissance inférieure à 1 MW), l’opération d’hybridation par le
photovoltaïque, des groupes électrogènes existants, peut être considérée comme une solution pour
les différents problèmes d’exploitation.

Une comparaison entre les puissances installées et les puissances maximales appelées,
durant l’année 2009, pour le cas des micros centrales (figure II.10) montre que les puissances
installées dépassent largement les puissances maximales appelées.

Fig.II.10. Comparaison entre les puissances installées et les


puissances max appelées (kW)
3000
2552
2500

1996
2000

1475 P uis s anc e ins tallée (K W )


1500
P uis s anc e m ax appelée (K W )

1000 800

400 415
500 285 320 320
170 105
50
0
A in B el B el M guiden A fra D eb D eb Tinalk oum Tinz aouatine

Source : U.Parinyacupt, ″ Performance évaluation of Gaidouromandra minigrid″, thèse de magister,


pétrochimie, Université de Tennessee, 2009.
36
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

En effet, les micros centrales sont constituées, selon le cas, par trois ou quatre groupes
électrogènes dont la puissance unitaire de chaque groupe doit être supérieure à la puissance
maximale appelée, plus explicitement un seul groupe est suffisant pour assurer la fourniture en
énergie. L’objectif de ce surdimensionnement est de mettre en place un système de production
fiable pouvant assurer la continuité de service dans les cas les plus extrêmes. La réparation d’une
panne qui surgit sur un des groupes et qui nécessite son transfert sur la plate forme de
maintenance située à la wilaya de MSILA, à près de 2000 km pour certaines micros centrales,
peut durer plusieurs mois en comptabilisant les délais de transfert, de maintenance et de
rapatriement. Durant ces mois, une panne sur un second groupe reste toujours probable, pour cela
et afin d’avoir un maximum de fiabilité, il est nécessaire de prévoir un troisième, voir un
quatrième groupe.

L’opération d’hybridation d’une micro centrale par le photovoltaïque permet d’utiliser les
groupes électrogènes qu’en appoint. De ce fait, le maintient de trois ou de quatre groupes sur site

n’est plus nécessaire, les groupes ne sont sollicités que durant quelques heures pendant l’année,
cette situation nous permet de récupérer un ou deux groupes au niveau de ces micros centrales, ce
qui se traduit par un gain sur le plan financier.

D’un autre côté, nous pouvons constater que la consommation spécifique des micros
centrales est très élevée par rapport à la consommation spécifique moyenne du parc diesel
(figure II.11). En effet, l’utilisation des groupes électrogènes en deçà de leur régime de
fonctionnement nominal entraîne un accroissement considérable de leur consommation. Cet
aspect sera examiné plus en détail au niveau des chapitres suivants.

En hybridant une microcentrale diesel par le photovoltaïque, le groupe électrogène ne sera


fonctionnel que durant quelques heures et à une puissance avoisinant la puissance nominale. Ce
fonctionnement permet alors de réduire considérablement la consommation en fuel, d’autant plus
que le transport de carburant pour ces micros centrales est une opération très onéreuse.

37
Chapitre II La fourniture d’énergie dans les régions isolées

Fig.II.11. Comparaison entre la consommation spécifique des micros centrales


6
et la consommation spécifique moyenne du parc diesel

Consommation spécifique (Th/Kwh)

6
4,98
5
3,8 3,6
4 3,4 3,49
2,9
th/kwh

0
Ain Bel Bel Bordj El Mguiden Afra Tinalkoum Moyenne parc
Haoues Diesel

Source : Conception et Réalisation d’un Système Hybride Photovoltaïque Diesel, CREDEG, 2012

Conclusion

Dans ce chapitre nous avons examiné les différentes options de fourniture


d’énergie dans les sites isolés, tout en présentant les avantages et les inconvénients
de chaque option. Nous retenons que le choix de la solution dépend des
considérations techniques et économiques liées à l’application.

Le recours aux micros centrales diesel s’avère non rentable lorsque la


puissance installée dépasse largement la puissance appelée. Un tel fonctionnement
induit une hausse considérable de la consommation spécifique et par conséquent un
coût du kWh élevé.

Toutefois, l’opération d’hybridation des micros centrales par l’énergie


photovoltaïque peut être considérée comme une solution aux problèmes
d’exploitation. En effet, elle permet d’améliorer le rendement des groupes
électrogènes et de réduire leur durée de fonctionnement.

38
Chapitre III

Modélisation et Gestion du
système hybride
« PV-diesel »
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Introduction
La gestion et la modélisation des composants de l’installation hybride sont des étapes
fondamentales dans le développement de l’outil d’aide à la décision. Dans ce chapitre nous
examinerons, pour chaque composant, les modèles les plus couramment utilisés et choisirons
le modèle qui s’adapte au mieux à notre application. La finalité est de déterminer la
consommation annuelle en fuel du groupe électrogène à partir des données d’entrée à savoir,
la charge et les conditions climatiques du site d’utilisation. En effet, l’économie réalisée sur la
consommation en fuel est un facteur prépondérant dans le bilan financier et par conséquent
dans la prise de décision.

Cependant, le fonctionnement des différents composants n’est pas fortuit, le démarrage


et l’arrêt du groupe électrogène obéissent à certaines règles bien définies. Pour cela, nous
étudierons les principes de gestion et de contrôle de l’installation photovoltaïque hybride,
nous modéliserons les flux de puissance qui rentre en jeu dans ce processus et enfin nous
examinerons les contraintes auxquelles sont soumis les différents composants de l’installation.

1
III.1 Configuration des systèmes hybrides PV-Diesel

Un système hybride PV-Diesel génère du courant alternatif par l'association d'un


onduleur à un champ photovoltaïque. Cet onduleur peut fonctionner séparément ou bien en
parallèle avec un générateur diesel ordinaire. Les systèmes hybrides peuvent être classés selon
les configurations suivantes :
1. Systèmes hybrides séries,
2. Systèmes hybrides commutés,
3. Systèmes hybrides parallèles.
Cependant, un nouveau concept a été proposé ces dernières années, celui-ci décrit le
système hybride comme étant une structure modulaire, où tous les composants (champ PV,
batteries, générateur diesel, charge) sont reliés à un jeu de barres alternatif. Cette topologie est
bien adaptée pour les grandes installations du fait qu'elle facilite les futures extensions. Ne
disposant pas de retour d'expérience (études et exploitation) dans ce domaine, nous nous
limiterons dans ce qui suit, uniquement à la description des systèmes types :
____________________
1
A. Labouret, P. Cumunel, J. Braun, B. Faraggi, Les bases de l’énergie photovoltaïque,
Dunod, France, 2001, page (15 et 16).

39
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

III.1.1. Système type Série

Pour les systèmes séries (figure III.1) la tension alternative en sortie du générateur
diesel est redressée en tension continue puis injectée sur un jeu de barres continu commun au
champ PV et aux batteries. L'énergie disponible dans ce jeu de barres sous forme de courant
continu est ensuite convertie à travers un onduleur pour être distribuée vers les centres de
consommation. Cette configuration entraîne des pertes de conversion conséquentes. Pendant
les périodes de faibles demandes (creux de la courbe de charge électrique journalière), le
générateur diesel est mis à l'arrêt et la charge peut être supportée par le générateur
photovoltaïque associé au système de stockage d'énergie. Il faut noter que pour la majorité des
systèmes séries une grande partie de l'énergie générée transite par la batterie, cette
configuration se traduit par une baisse du rendement global de l'installation, une augmentation
du nombre de cycles du banc de batteries et une réduction, par voie de conséquence, de leur
durée de vie.

Fig.III.1. Système hybride PV-Diesel de type Série

Modules PV Jeu de barre continu


Générateur diesel

Régulateur solaire
Redresseur/Chargeur de batterie

Onduleur Charge AC
Banc de batteries

Source : http://www.hmf.enseeiht.fr , Consulter le 16 avril 2012

La puissance appelée par les usagers et l’EDC (Etat De Charge) de la batterie


déterminent l’état du générateur diesel (marche ou arrêt). L’état du générateur et son régime

40
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

sont en fonction de la puissance développée par le générateur photovoltaïque, de la puissance


appelée par la charge et aussi de l’état des batteries chargées ou déchargées.

Le régulateur de charge empêche la surcharge des batteries par le générateur


photovoltaïque (PV) quand la puissance PV dépasse la puissance appelée et les batteries se
trouvent à leur pleine charge. Le régulateur peut intégrer un dispositif de suivi du point de
puissance maximale MPPT (Maximum Power Point Tracking), pour optimiser l’utilisation de
l’énergie photovoltaïque disponible. Généralement, le gain en énergie, qui résulte de
l’utilisation du MPPT, est faible pour une installation bien dimensionnée. En effet, une
installation bien dimensionnée est conçue pour un fonctionnement naturel autour de son point
de puissance maximale. L’installation peut fonctionner soit manuellement, soit en mode
automatique par le rajout d’un capteur de tension batterie et d’un contrôleur Arrêt/Marche
pour le générateur diesel.

2
III.1.1.1 Avantages :

 Le générateur diesel est généralement dimensionné pour répondre à la demande et


charger entre temps les batteries jusqu’à ce que l’EDC atteint 80 à 90%, Cette
configuration assure un fonctionnement optimal du générateur diesel,
 La puissance développée pour faire face à la demande, n’est pas interrompue au
moment du démarrage du générateur diesel,
 Cette configuration ne nécessite pas de commutation entre les différentes sources
d’énergie au niveau de la partie alternative, ceci permet de simplifier l’interface
électrique de sortie,
 En fonction du type d’application, l’onduleur peut générer une tension sinusoïdale ou
carrée. Toutefois, il y a lieu de signaler que pendant ces dernières années une tendance
claire est affichée quant à l’utilisation des onduleurs à sortie sinusoïdale et ce malgré
leur surcoût par rapport aux onduleurs à sortie carrée. Le premier onduleur permet de
fournir une puissance de qualité supérieure comparativement au second qui n’est pas
recommandés pour certaines applications ménagères.
____________________
2
SONELGAZ, CREAD, Rapport final, N° 01, Développement d’un modèle de calcul
technico – économique pour l’hybridation par le photovoltaïque des centrales diesel du sud,
septembre 2011.

41
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

2
III.1.1.2 Inconvénients :
 Cette configuration ne permet pas à l’onduleur de fonctionner en parallèle avec le
générateur diesel. L’onduleur doit, par conséquent, être dimensionné pour supporter la
charge maximale,
 Le banc de batteries sera utilisé en fonctionnement cyclique, ce qui réduit sa duré de
vie,
 Le profil de fonctionnement cyclique nécessite une batterie de grande capacité afin de
limiter la profondeur de décharge,
 Le générateur diesel ne peut fournir de l’énergie directement à la charge, ce qui réduit
le rendement global de l’installation,
 Une défaillance au niveau de l’onduleur entraînera une coupure d’énergie au niveau
des usagers, à moins que l’installation soit équipée d’un système permettant
d’alimenter, en cas d’urgence, les usagers directement à partir du générateur diesel.

III.1.2. Système type Commuté

Malgré leurs limites d’exploitation, les systèmes hybrides commutés (figure III.2)
restent les plus utilisés de nos jours. Ils permettent au générateur diesel ou à l’onduleur de
fonctionner en tant que source de courant alternatif pour alimenter les usagers mais pas encore
en parallèle. Les deux sources peuvent être utilisées pour charger le banc de batterie.

Fig.III.2. Système hybride PV-Diesel de type Commuté

Modules PV Jeu de barre continu Générateur diesel

Régulateur solaire Redresseur/Chargeur


de batterie Commutateur

Charge AC

Onduleur
Banc de batteries
Même source (page 40)

42
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Le principal avantage par rapport à la configuration série est que la charge peut être
directement alimentée à partir du générateur diesel. Ceci améliore le rendement global de
l’installation.

La puissance du générateur diesel devra dépasser la puissance appelée. Cet excès


d’énergie sera utilisé pour charger le banc de batteries. De même que les systèmes hybrides
série, le générateur diesel peut être mis à l’arrêt pendant les creux de la courbe de charge
électrique journalière.

Les systèmes hybrides commutés peuvent fonctionner en mode manuel, quoique


l’adjonction d’un détecteur de niveau de tension de batteries approprié et d’un contrôleur
Arrêt/Marche pour le générateur diesel facilite leur mode de fonctionnement en automatique.

Par ailleurs, ce type de système présente les inconvénients suivants :

 Une coupure d’énergie est observée au niveau de la charge lorsque la source


d’alimentation est basculée sur le groupe diesel et vice versa,

 Le groupe diesel et le générateur photovoltaïque sont conçus pour supporter chacun


seul les pics de charge, cette configuration réduit donc leurs rendements face à des
charges partielles,

 Il n’y a pas de possibilité pour alimenter la charge avec les deux sources combinées
(groupe diesel en parallèle avec le générateur photovoltaïque).

III.1.3. Système type Parallèle

Cette configuration (figure III.3) s’appuie sur les performances de l’onduleur à fonction
bidirectionnelle. La charge est alimentée par le diesel seul ou bien par le générateur
photovoltaïque couplé à la batterie de stockage. Cependant, les pics de charge sont couverts
aisément grâce à la spécificité de l’onduleur bidirectionnel qui permet de mettre en parallèle
le groupe diesel avec le générateur photovoltaïque par la synchronisation de son propre signal
(onde de sortie de l’onduleur) à la forme d’onde alternative du groupe diesel. En plus de son
rôle d’onduleur, cet équipement bidirectionnel permet de charger le banc de batteries
(fonctionnement en redresseur chargeur) à partir du diesel quand l’énergie de celui-ci est en
excès.

43
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Fig.III.3. Système hybride PV-Diesel de type Parallèle

Jeu de barre Jeu de barre


Modules PV continu alternatif Générateur diesel

Régulateur solaire

Onduleur
bidirectionnel

Charge AC
Banc de batteries

Même source (page 40)

Le système hybride parallèle se distingue des systèmes série et commutés


essentiellement par:
a. Le fonctionnement en parallèle, de l’onduleur et du groupe diesel, qui permet de
couvrir aisément la charge appelée. Il est clair que les deux équipements associés
peuvent répondre à une puissance supérieure à celle supportée par un des
équipements. Cette configuration permet lors du dimensionnement de l’installation de
réduire les puissances du diesel et de l’onduleur et par conséquent permet d’optimiser

le fonctionnement de l’installation en maximisant le rapport P .


Pnom
Où P et Pnom sont respectivement la puissance appelée et la puissance nominale du
générateur diesel.

b. Le regroupement des fonctions onduleur et chargeur dans un même équipement ce qui


permet d’une part, de diminuer le nombre et le coût des composants à utiliser et
d’autre part de réduire les frais d’installation (montage et câblage).
Cependant, les points faibles de cette configuration se résument comme suit :
 Un système de commande automatique est nécessaire pour un fonctionnement fiable
de l’installation,
 La complexité du système de commande peut réduire la fiabilité de l’installation,

44
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

 Le fonctionnement de l’installation est moins transparent pour un utilisateur non


expérimenté,
 La tension de sortie de l’onduleur devra être sinusoïdale pour pouvoir la synchroniser
avec la sortie du groupe diesel

c. L’intégration du système de gestion de l’installation sur le même microcontrôleur


utilisé pour la synchronisation et la commande de l’onduleur bidirectionnel permet de
réduire le coût d’investissement, toutefois, cette option a une incidence directe sur la
modularité du système. D’autre part, la séparation de ces deux fonctions fait ressortir
le problème de standardisation des interfaces de communication lorsque les
fournisseurs d’équipements sont différents

III.2. Composants des systèmes hybrides PV-Diesel

Les systèmes hybrides PV-Diesel se composent de :


2
III.2.1. Générateur photovoltaïque
Les modules photovoltaïques transforment directement la lumière du soleil en électricité
par effet photovoltaïque. En fonction de la technologie utilisée, le rendement de conversion
est de l’ordre de 5 à 10% pour les modules à base de couches minces et de 10 à 18% pour les
modules à base de silicium cristallin. Actuellement, la part du marché relative aux modules
utilisés dans les régions isolées est répartie entre les modules monocristallins et les modules
polycristallins. Les modules photovoltaïques monocristallins atteignent un rendement de
conversion élevé, situé aux alentours de 13 à 14% sous les conditions standards de tests, alors
que les modules polycristallins sont fabriqués à partir de silicium moins pur, ce qui permet
d’avoir un coût du Watt crête légèrement plus faible mais avec un rendement inférieur.

Le coût actuel des modules photovoltaïques cristallins avoisine les 3 à 4 € par Watt
crête. Ce prix peut varier significativement en fonction de plusieurs facteurs économiques,
tels que l’offre et la demande sur le marché, les taxes d’importation et le nombre de modules à
acquérir. Malgré leurs bas prix, les modules photovoltaïques à couches minces, tels que les
modules à silicium amorphe, sont jusqu’à présent rarement utilisés dans les installations de
puissance, cela est dû à la dégradation, avec le temps, de leur puissance de sortie et aussi à
leur faible rendement. Il en résulte alors des coûts élevés de la charpente support modules et
du montage système. Des travaux de recherche récents ont montré que le rendement des

45
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

modules à silicium amorphe dépend de la charge à alimenter, ce qui complique davantage


l’évaluation de leurs performances.

Fig.III.4. Générateur PV installé au village isolé de Tahifet wilaya de


Tamanrasset

Source : SONELGAZ, SPE, DSS, 2012

Seuls quelques systèmes installés dans des régions isolés et utilisant des modules à
base de silicium amorphe ont été réalisés. Cette situation pourra changer dans un futur proche,
si le progrès rapide qui a été atteint ces dernières années dans la technologie du
photovoltaïque à couches minces sera maintenu. Des recherches récentes ont montré que le
rendement de conversion des modules à base de silicium amorphe diminue peu avec
l’augmentation de la température de fonctionnement de la cellule, ce qui favorise leur
utilisation dans les climats chauds.

Un des principaux avantages des modules photovoltaïques est l’absence de partie


mobile, ce qui leur octroi une durée de vie très élevée, actuellement la majorité des fabricants
de modules donnent une garantie de 25 ans. Ceci explique pourquoi quand il s’agit d’équiper
les régions isolées soit en PV soit par une autre source d’énergie, les études technico-
économiques doivent tenir compte des coûts engendrés durant toute la durée de vie de
l’installation.

46
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Une des barrières non technique qui freine l’utilisation de la technologie photovoltaïque
dans les régions isolées est que, les institutions financières à travers le monde offrent
généralement des prêts très intéressants à court terme, ce qui est en faveur des sources
conventionnelles, lesquelles présentent un coût d’investissement faible. Cet avantage pratiqué
de fait au détriment du photovoltaïque caractérisé par son coût d’investissement élevé.

2
III.2.2 Générateur diesel

Les générateurs diesel (figure III.5) utilisés dans les systèmes hybrides sont en général à
alternateur synchrone directement couplé à un moteur diesel. Le réglage du débit de fuel en
direction du moteur permet de contrôler sa vitesse de fonctionnement, ce qui détermine la
fréquence de sortie alternative. Le coût d’exploitation d’un générateur diesel dépend de sa
consommation en fuel, tandis que le coût de maintenance est fortement lié au nombre
d’heures d’utilisation et au régime de fonctionnement. Il faut noter que les démarrages
fréquents du groupe diesel accélèrent l’usure du moteur et par conséquent réduisent sa durée
de vie.

Fig. III.5. Générateurs diesel (Centrale Djanet)

Source : SONELGAZ, SPE, DSS, 2012

47
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Fig.III.6. Trois générateurs diesel de puissance 330 KW installés dans la


micro centrale de Bnoud wilaya d’El bayadh

Source : SONELGAZ, SPE, DSS, 2012

Pour minimiser les coûts d’exploitation et de maintenance, le système de commande du


groupe diesel devra agir en respectant les prescriptions suivantes :
 Une fois le moteur en marche, celui-ci devra fonctionner pendant une période de
temps minimale. Cette période ne peut être inférieure à 15 minutes de marche. Cette
condition a été introduite dans l’objectif de réduire l’usure du moteur et de minimiser
l’intervention pour maintenance.
 Le générateur diesel ne doit pas fonctionner à faible régime durant une période
prolongée. La charge minimale (minimum technique) admise est de l’ordre de 40% de
sa puissance nominale, cela empêchera les opérations incomplètes de combustion et le
dépôt de carbone sur les parois de la culasse d’une part et permettra d’éviter le
fonctionnement à faible rendement énergétique d’autre part.

Un générateur diesel de taille moyenne se caractérise par un rendement énergétique de


l’ordre de 3,5 kWh/litre quand le moteur tourne au-dessus de 80% de sa capacité nominale. Le
fonctionnement du moteur diesel à faible puissance de sortie réduit son rendement

48
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

énergétique. Cette spécificité (figure III.7) montre un accroissement brusque du coût du fuel
lorsque la charge du générateur diesel tombe en dessous de 40% de la puissance nominale.

Fig.III.7. Rendement énergétique et coût du fuel pour un générateur diesel


de 80 kW installé à AFRA wilaya d’Illizi

Source : SONELGAZ, CREDEG, 2012


*
Pour un coût de fuel de 12,75 DA le litre et un taux de change de 1€ = 100 DA

Dans la plupart des cas, les générateurs diesel utilisés pour desservir les régions isolées
en électricité fonctionnent d’une façon inefficace, cela est dû à leur faible régime de
fonctionnement (charge de base très petite par rapport à la puissance installée). En plus de
leur faible rendement énergétique quand ils fonctionnent à faible régime, le phénomène
d’usure et les exigences de maintenance augmentent.

3
III.2.3. Banc de batteries
Le stockage d’énergie à un coût compétitif reste le plus grand défit pour le
développement des systèmes hybrides performants. En général, ce sont des batteries au
plomb acide (figure III.8) qui sont utilisées pour garantir plusieurs heures de stockage
d’énergie. Leur coût raisonnable et leur disponibilité les ont rendues très sollicitées pour la
fourniture d’électricité dans les régions isolées malgré leur durée de vie très limitée par
rapport à d’autres types de batteries.
__________________________
3
A. Labouret, P. Cumunel, J. Braun, B. Faraggi, Les bases de l’énergie photovoltaïque,
Dunod, France, 2001, page 49.

49
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Fig.III.8. Batteries stationnaires au plomb acide utilisés dans un système


PV au village de Tahifet wilaya de Tamanrasset

Source : SONELGAZ, SPE, DSS, 2012.

Les fabricants de batteries spécifient le nombre de cycles de charge et de décharge


d’une batterie en fonction de sa profondeur de décharge tel que représenté sur la figure II.8. Si
l’utilisation de cette caractéristique permet de prédire avec fiabilité la durée de vie d’une
batterie au plomb acide dans des applications conventionnelles, comme les systèmes de
secours ou les véhicules électriques, il en est pas de même pour les systèmes photovoltaïques
dont le fonctionnement se caractérise par une profondeur de décharge variable. La charge
incomplète et le fonctionnement prolongé à faible état de charge sont les deux principaux
facteurs qui influent sur le fonctionnement cyclique d’une batterie utilisée dans une
installation hybride. Une stratégie optimale de gestion a pour objectif de maximiser le nombre
de cycles de fonctionnement d’une batterie pour lui permettre d’atteindre le nombre de cycles
spécifiés par le fabricant.

Notons que l’augmentation de la capacité de stockage entraîne une réduction de la


profondeur de décharge et par conséquent prolonge la durée de vie de la batterie. Ainsi,
l’utilisation d’une batterie à grande capacité qui permet d’assurer une durée de vie plus longue
peut être plus rentable que le remplacement fréquent de batteries à faible capacité et qui
procurent des courtes durées de vie, même si l’investissement initial dans le premier cas reste
plus lourd.

50
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Fig.III.9. Nombre de cycles en fonction de la profondeur de décharge

Profondeur de décharge (%)


90
Batterie de traction
80 Batterie automobile

70
60
50
40
30
20

10
0

0 1000 200 300 400 500


0 Nombre de cycles
0 0 0

Source : SONELGAZ, CREDEG, 2012.

D’autant plus que dans certaines régions isolées les coûts engendrés par l’opération de
remplacement de la batterie s’avèrent plus élevés que le coût intrinsèque de la batterie.

La conception d’un système hybride rentable pour une utilisation dans un site isolé
nécessite la connaissance parfaite du processus de dégradation de l’état de la batterie et
l’influence du système de gestion sur ce processus. Pour faire, nous examinerons dans la
partie suivante la technologie des batteries au plomb acide et les principales causes de
dégradation.

En général, les batteries utilisées dans les systèmes hybrides PV-Diesel ont une durée de
vie allant de 4 à 8 ans, cela dépend du type de batterie utilisée, de la configuration de
l’installation, des conditions de fonctionnement externes et de la stratégie de gestion utilisée.

Le régime de fonctionnement d’une batterie dans une application photovoltaïque, que ce


soit en charge ou en décharge, ne peut être maîtrisé avec exactitude. En effet, l’énergie
fournie par la source renouvelable et la puissance appelée par la charge sont souvent variables
au cours de la journée et d’une saison à une autre, ce qui entraîne la batterie à fonctionner

51
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

dans des conditions difficiles. En plus, l’utilisation des batteries dans les régions isolées qui se
caractérisent généralement par leur température élevée, ne fait qu’accélérer le processus de
vieillissement et par conséquent le remplacement anticipé des batteries.

L’utilisation croissante des batteries au plomb acide à régulation par soupape VRLA
(Valve Regulated Lead Acid) dans les applications photovoltaïques en sites isolés est due aux
multiples avantages que présente ce type de batteries par rapport aux batteries ouvertes au
plomb acide. Les batteries étanches VRLA se distinguent des batteries ouvertes par les points
suivants :

 L’utilisation d’électrolyte de type immobilisé (type gel) ou de type absorbé AGM


(Absorbtive Glass Mat) à la place d’électrolyte liquide ;
 Le remplacement des bouchons d’évacuation de gaz par des bouchons d’évacuation de
pression.

Actuellement, deux technologies existent pour les batteries VRLA :

 Les batteries à électrolyte gélifiée : pour créer un mélange gélifié il sera rajouté de la
silice à l’électrolyte ;
 Les batteries AGM : dans ce type de batteries l’électrolyte imprègne des sortes de
buvards qui compriment les plaques.

Le rajout d’eau distillée pour les batteries étanches au plomb acide durant leur
fonctionnement n’est pas nécessaire, ce qui les rend parfaitement adaptées pour être utilisées
sans surveillance dans des régions isolées. Ces batteries sont du type recombinant, c'est-à-
dire que les molécules d’oxygène et les molécules d’hydrogène s’associent et se dissocient à
l’intérieur de la batterie sans dégagement gazeux vers l’extérieur. Elles disposent par ailleurs
d’une valve de sécurité pour le dégagement de pression qui sert, en cas de surcharge extrême,
à équilibrer la pression intérieure avec la pression extérieure par la libération d’une partie des
gaz renfermés. A l’inverse des batteries ouvertes, les gaz produits durant une faible surcharge
(Vélément  2.35 à 2.45V) sont retenus pour être réutilisés par la suite.

Les batteries étanches présentent des avantages par rapport aux batteries ouvertes mais
elles présentent également des inconvénients (tableau III.1).

52
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Tableau III.1. Avantages et inconvénients des batteries étanches


comparativement aux batteries ouvertes

 En fonctionnement normal le rajout d’eau distillée n’est pas nécessaire


Avantages  L’écoulement de l’électrolyte est quasi impossible
 L’émission d’hydrogène est négligeable
 La stratification est négligeable pour les batteries à électrolyte gélifié
 Quand la tension de charge dépasse 2.45 V par élément, ce type de batteries est
moins robuste comparativement avec les batteries ouvertes
 Il est impossible de leur rajouter de l’eau distillée en cas où elles sèchent à
cause de surcharges excessives
Inconvénients  La densité de l’électrolyte ne peut être mesurée directement
 Pour des capacités équivalentes, les batteries étanches sont généralement plus
chères que les batteries ouvertes
 Durant l’opération de charge l’écart de tension entre éléments est plus important
que dans le cas des batteries ouvertes

III.2.4. Equipements de conditionnement de puissance

Pour le contrôle et le conditionnement du flux de puissance dans une installation


hybride PV-Diesel trois types d’équipements seront utilisés : le régulateur solaire, l’onduleur
et le redresseur chargeur.

III.2.4.1. Régulateur solaire


Le rôle du régulateur solaire est d’éviter les surcharges de batterie quand la puissance
produite par le générateur photovoltaïque dépasse la puissance appelée et la batterie se trouve
à sa pleine charge. Il existe plusieurs types de régulateurs de charge, leur principe est fondé
soit sur la dissipation de l’excès d’énergie, ou bien sur le déplacement du point de
fonctionnement du générateur photovoltaïque le plus loin possible du point de puissance
maximale MPP (Maximum Power Point).

Fig.III.10. Régulateur solaire

Source : http://eco-project.webnode.fr, Consulter le 21 mars 2012

53
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Le régulateur solaire empêche la batterie de se décharger via le générateur


photovoltaïque, qui constitue un chemin pour le flux inverse de puissance, durant la nuit.
Quelques régulateurs solaires intègrent un dispositif de suivi du point de puissance maximale
MPPT (Maximum Power Point Tracking) pour extraire le maximum de puissance à partir des
modules photovoltaïques dans les conditions réelles de fonctionnement. Toutefois, une
connexion directe entre le générateur photovoltaïque et la batterie, pour un système bien
dimensionné, oblige les modules à fonctionner à proximité de leur point de puissance
maximale. L’introduction du MPPT présente alors l’avantage de maximiser la puissance
disponible tout en ayant comme inconvénient d’accroître les pertes globales du système dues
au conditionnement de puissance.

III.2.4.2. Onduleur
L’onduleur transforme la tension continue en provenance du générateur photovoltaïque
en tension alternative régulée qui sera utilisée pour alimenter les usagers. Les lampes à
incandescence et les appareils électriques qui ne nécessitent pas une tension sinusoïdale de
haute qualité pour un fonctionnement fiable peuvent être alimentés par un onduleur à tension
de sortie carrée ou carrée modifiée. Cependant, une bonne partie des applications ménagères
nécessite une tension sinusoïdale à faible taux de distorsion, ce qui rend l’utilisation des
onduleurs à sortie sinusoïdale très répandue pour la majorité des systèmes.

Le dimensionnement de l’onduleur dépend de la configuration du système. En effet, la


puissance nominale d’un onduleur utilisé dans une installation hybride de type série devra être
supérieure à la puissance maximale appelée. En contrepartie, les installations hybrides de
types commuté ou parallèle peuvent être conçues de sorte que les pics de puissance soient pris
en charge par le générateur diesel. Par conséquent, il serait possible d’utiliser des onduleurs
de puissances nominales inférieures aux pics de puissances appelées.

Le rendement de conversion de l’onduleur est une caractéristique prépondérante dans le


fonctionnement du système hybride complet. Nous donnons une comparaison entre le
rendement d’un onduleur utilisé dans une installation hybride typique et le rendement
souhaitable pour un onduleur presque idéal (Figure III.12). Nous pouvons constater que
l’onduleur classique présente de bonnes performances au voisinage de sa puissance maximale,
par contre son rendement devient médiocre quand la puissance appelée est inférieure à 15%

54
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

de la puissance nominale. Si on veut réduire les pertes de conversion de manière significative


il faudrait améliorer les performances de l’onduleur au niveau de la zone hachurée.

Fig.III.10. Onduleur

Même source (page 53)

Fig.II.12. Courbes de rendement d’un onduleur ordinaire et d’un onduleur


presque idéal
Rendement (%)

10
900
80
Onduleur ordinaire
70
Onduleur presque idéal
60
50
40
30
20
10
0

0 10 20 40 50 60 70 80 100
30 Psortie (% de Pnominale) 90

Source : SONELGAZ, CREDEG, 2012

La méthode de dimensionnement de l’onduleur pour une installation hybride diffère de


celle utilisée pour un système interconnecté au réseau. En effet, pour une installation isolée du

55
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

réseau la puissance nominale de l’onduleur sera déterminée en fonction de la puissance


appelée. Par contre, pour une installation interconnectée au réseau la puissance nominale de
l’onduleur sera fonction de la puissance photovoltaïque installée du fait que toute la puissance
produite sera injectée au réseau, ce qui n’est pas le cas pour une installation isolée qui dispose
d’un système de stockage d’énergie au niveau de la partie continue et qui permet de recevoir
l’excès de production par rapport à la consommation.

4
III.2.4.3. Redresseur chargeur de batteries
Le redresseur chargeur de batterie transforme la tension alternative générée par le
groupe diesel en une tension continue qui sera utilisée pour charger le banc de batteries.

La tension alternative mise à disposition des usagers à partir du groupe diesel dans le
cas de systèmes hybrides de type série passe par deux processus de conversion, une première
étape AC/DC (courant alternatif / courant continu) via le redresseur et ensuite une seconde
étape DC/AC (courant continu / courant alternatif) à travers l’onduleur. A titre d’exemple, si
nous considérons que le redresseur et l’onduleur présentent tous les deux un rendement élevé
de conversion de l’ordre de 90%, cela engendre une perte de 19% au niveau du processus de
conversion global, ce qui présente un avantage des systèmes hybrides parallèles et des
systèmes commutés par rapport aux systèmes séries.
Fig.II.13 Redresseur chargeur de batteries

Source : http://www.webmarchand.com, consulter le 18.mars 2012.

____________________________
4
http://eco-project.webnode.fr, Consulter le 21 mars 2012.

56
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Pour optimiser la consommation en fuel d’un générateur diesel, un fonctionnement au


alentour de 80% de sa puissance nominale est recommandé. Dans le cas des systèmes
hybrides parallèles et des systèmes commutés les usagers sont alimentés directement par le
générateur diesel, sans passer par la double transformation AC/DC et DC/AC, cela permettra
de disposer de plus de puissance pour recharger la batterie. Le flux d’énergie est géré selon
une stratégie prédéfinie pour permettre au banc de batteries d’atteindre un état de charge élevé
avant que le générateur diesel se mette à l’arrêt et que le mode autonome de l’installation
reprenne.

Dans la majorité des systèmes hybrides, les pertes de conversion au niveau du


redresseur chargeur sont minimes comparativement avec les pertes onduleurs. En effet, le
redresseur chargeur fonctionne généralement à une puissance élevée (profil de charge
prédéfini) qui est proche de la puissance nominale ce qui lui octroie un rendement élevé,
contrairement à l’onduleur dont le rendement dépend de la puissance appelée. Le rendement
du redresseur chargeur, qui est de l’ordre de 90%, est déjà élevé, cette valeur réduit la
possibilité d’améliorer le rendement global de l’installation hybride en agissant sur les
performances du redresseur chargeur tel qu’il est le cas pour l’onduleur.

Les nouveaux équipements de conversion utilisés actuellement dans les installations


hybrides parallèles permettent d’intégrer dans un même boîtier bidirectionnel le régulateur
solaire, l’onduleur, le redresseur chargeur et le système de gestion automatique de
l’installation.

L’unité de contrôle du système hybride parallèle permet de gérer les tâches suivantes :

 Contrôle automatique arrêt/marche du générateur diesel ;


 Contrôle permanent du flux de puissance ;
 Polarisation du générateur diesel aux alentours de son point de fonctionnement
optimal ;
 Répartition des pics de puissance appelée entre l’onduleur et le générateur diesel
quand ces pics dépassent la puissance nominale de l’onduleur ou bien la puissance
nominale du générateur diesel ;

57
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

 Limitation du courant généré par le photovoltaïque quand la batterie est à sa pleine


charge et la puissance PV dépasse la puissance appelée ;
 Compensation de la température durant l’opération de charge ;
 Contrôle de la charge forcée effectuée régulièrement pour les batteries ouvertes
(toutes les 4 à 8 semaines) afin de réduire l’effet nuisible de la stratification de
l’électrolyte.

Les équipements de conditionnement de puissance dédiés pour des applications dans


des régions isolées doivent se caractériser par leur fiabilité, leur robustesse et leur longue
durée de vie afin d’amortir l’investissement initial et réduire les coûts inhérents à la
maintenance.

5
III.3. Modélisation de la charge

La connaissance de la courbe de charge journalière est nécessaire pour un


dimensionnement exact des installations hybrides. En effet, la puissance produite par le
générateur photovoltaïque et la puissance appelée par la charge varient au court de la
journée, d’un jour à un autre (le profil de charge peut différer durant les week-ends par
rapport aux jours de la semaine) et selon les saisons. Ces variations de production et de
consommation compliquent davantage la conception de l’installation hybride qui doit être
dimensionnée pour répondre aux besoins en électricité dans les cas les plus défavorables.

A la différence des systèmes isolés du réseau sans alimentation de secours, les


systèmes hybrides sont équipés de générateurs diesel qui peuvent être utilisés pour
répondre à l’accroissement de la demande ou pendant les périodes à faible ensoleillement.

Pour des installations hybrides alimentant plusieurs usagers, des variations


fréquentes au niveau du régime de consommation à long terme sont observées, cela est dû
à la migration de la population du ou vers ces sites isolés. Le véritable challenge des
concepteurs d’installations hybrides est de prévoir l’évolution future (en augmentation ou
en diminution) des besoins en énergie. Selon l’expérience que nous avons acquise, dans le
cadre du projet d’électrification sur la centrale d’AFRA,

____________________________
5
D. Saheb-Kossa et M. Belhamel , Hybridation de la centrale de AFRA, .Centre de
développement des énergies renouvelables ,Algérie, 2012.

58
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

Nous avons constaté que le profil de charge est un paramètre important pour le
dimensionnement d'un système photovoltaïque hybride. Cependant, les données intégrales
concernant la charge, obtenues par mesure, pour une année ou plus, sont rarement
disponibles. Pour cela, nous utiliserons les profils de charge typiques relatifs à ces micros
centrales pour synthétiser le profil de charge annuel.

Dans le cas de Afra nous disposons du profil de charge journalier typique constitué de
24 points  i représentant le ratio entre la puissance horaire Pi et la puissance maximale de la

journée Pmax (figure III.14).

Fig.III.14. profil de charge journalier typique de la micro centrale d’Afra

La charge MAX a été réalisé en date du 05.07.2011 à 14h00 (50 kw)

Source : SONELGAZ, CREDEG ,2012

Le modèle de profil de charge synthétise des données horaires de puissance de charge à


partir d’un profil journalier typique. La figure III.18 représente la variable de sortie et les
paramètres du modèle de profil de charge.

2
Fig.III.15. Variable de sortie et paramètres du modèle de profil de charge

Paramètres
spécifiques
à la charge

Charge
Sortie
59
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

III.4 Gestion et contrôle de l’installation hybride

Une bonne gestion du système hybride doit assurer en même temps la sûreté, la qualité
et un bon rendement du fonctionnement de l’installation. Pour cela, les contraintes liées aux
différents composants du système doivent être prises en compte dans la stratégie de la gestion
du système.

Un contrôle optimal devrait donc assurer le fonctionnement du générateur


photovoltaïque à son point de puissance maximale et minimiser l’énergie solaire inutilisée. La
batterie devrait fonctionner sous des conditions de fonctionnement qui permettent de
maximiser son rendement et de minimiser son autodécharge. Pour augmenter la durée de vie
de la batterie, il faut éviter des tensions trop élevées en charge, des tensions trop basses en
décharge, un fonctionnement prolongé à un état de charge très bas et un fonctionnement
prolongé sans pleine charge. En outre, une surcharge contrôlée devrait être effectuée
périodiquement. Le groupe électrogène, le régulateur solaire et le chargeur batterie doivent
fonctionner à un point de fonctionnement qui permet un bon rendement énergétique. Les
démarrages trop fréquents du groupe électrogènes sont à éviter.

Le dimensionnement optimal et la gestion optimale du système photovoltaïque hybride


sont interdépendants. Il est aisé de comprendre que le dimensionnement des différents
composants influe sur le fonctionnement du système et ainsi sur les décisions de gestion à
prendre. Dans le sens inverse, les décisions de gestion déterminent le fonctionnement du
système et influent ainsi sur le vieillissement des équipements, sur les coûts de remplacement,
sur les coûts d’entretien et de maintenance et sur les coûts énergétiques.

Quand on considère le système hybride dans son ensemble, le seul composant auquel on
peut fixer librement l’heure et le niveau de puissance de son fonctionnement est le groupe
électrogène, nous disons que c’est le seul composant qui peut être géré activement. La
puissance du générateur photovoltaïque est déterminée par l’ensoleillement qui est une
variable aléatoire. L’objectif est d’utiliser la totalité de l’énergie disponible au niveau du
générateur photovoltaïque. Le cas d’un excès de l’énergie solaire n’est qu’un résultat d’une
mauvaise gestion du groupe électrogène (par exemple le parc de batteries a été rechargé le
matin et ne peut pas accepter l’énergie solaire disponible pendant la journée) ou d’un mauvais
dimensionnement (par exemple le parc de batteries est trop petit). La courbe de charge est

60
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

également une variable aléatoire et la puissance aux bornes de la batterie est déterminée par
ces puissances aléatoires et par la puissance du groupe électrogène.

Le contrôle de ce processus doit donc répondre à deux questions principales :

 Quand faut-il faire fonctionner le groupe électrogène ?

 A quel niveau de puissance faut-il faire fonctionner le groupe électrogène ?

La plupart des stratégies répondent à la première question en se basant sur des lois
prédéfinies. Les critères de décision sont souvent un ou plusieurs des critères suivants :

Le démarrage du groupe électrogène a lieu quand :

 le générateur photovoltaïque et la batterie seule ne peuvent pas satisfaire la demande


de la charge ou

 la puissance de la charge a dépassé un certain seuil ou

 l’état de charge de la batterie est descendu au-dessous d’un certain seuil ou

 la puissance que doit fournir la batterie a dépassé un certain seuil.

Le groupe électrogène est éteint quand :

 la puissance du générateur photovoltaïque et de la batterie est suffisante pour satisfaire


la demande de la charge et

 la puissance de la charge est descendue au-dessous d’un certain seuil et


 l’état de charge de la batterie a dépassé un certain seuil et
 la puissance de la charge moins la puissance du générateur photovoltaïque est tombée
au-dessous d’un certain seuil.

La tension aux bornes de la batterie est souvent utilisée comme indicateur de son état de
charge. Dans ce cas, des seuils de tension sont définis pour le démarrage et l’arrêt du groupe
électrogène. Pour éviter une gazéification trop prononcée en recharge, le seuil de tension
d’arrêt du groupe électrogène peut être adapté en fonction de la température. Le seuil de
tension de démarrage du groupe électrogène peut être adapté en fonction du courant pour tenir

61
Chapitre III Modélisation et Gestion du système hybride « PV- Diesel »

compte de la chute de tension à la résistance interne de la batterie. Ainsi, un démarrage


prématuré à cause d’un fort courant instantané à un état de charge moyen peut être évité.

Quelques auteurs proposent l’état de santé ou le SOH (State Of Health) de la batterie


comme critère supplémentaire de contrôle. L’état de santé représente l’état actuel de la
batterie par rapport à son vieillissement progressif en fonction des conditions de
fonctionnement auxquelles la batterie est soumise. L’approche tente donc d’intégrer le
vieillissement de la batterie dans la stratégie de gestion.

Quant au niveau de puissance auquel le groupe électrogène devrait fonctionner, les deux
stratégies suivantes sont les plus souvent utilisées :
 La première stratégie, appelée stratégie de suivi de la charge, consiste à faire
fonctionner le groupe électrogène prioritairement à une puissance équivalente à la
demande de la charge. La recharge de la batterie est effectuée par le générateur
photovoltaïque. Cette stratégie a tendance à être optimale pour des systèmes avec un
grand générateur photovoltaïque.
 La deuxième stratégie, appelée recharge en cycle, consiste à faire fonctionner le
groupe électrogène prioritairement à sa pleine capacité mais néanmoins dans les
limites imposées par le système. La puissance qui dépasse la demande de la charge est
utilisée pour recharger la batterie. Cette stratégie a tendance à être optimale pour des
systèmes avec un petit générateur photovoltaïque.

Finalement, le contrôle optimal ne dépend pas que du dimensionnement du système


mais aussi de son architecture. Les flux de puissance et les pertes qui y sont inhérentes font
qu’un contrôle peut être optimal pour une architecture de système mais inadapté pour une
autre.

Conclusion

L’objectif de ce travail est d’estimer le gain qui peut être réalisé sur la consommation en
fuel, en simulant le fonctionnement du système hybride photovoltaïque diesel. La première
étape, sans nul doute, est la modélisation de tous les équipements constituant ce système.
Nous nous sommes aperçues que le fonctionnement de l’installation dépend non seulement
des variables d’entrée et de sortie qui sont l’ensoleillement, la température et la charge à
alimenter, mais aussi de l’interdépendance entre les différents équipements, un composant
mal dimensionné peut contraindre alors, le bon fonctionnement de toute l’installation.

62
Chapitre IV

Evaluation
technico-économique du
système PV-Diesel
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Introduction

Le présent chapitre traitera de la problématique des coûts qui sont associés au système
photovoltaïque hybride. Il s’agit d’une part des coûts d’investissement pour l’achat des
différents composants, du transport, de l’installation et de la mise en service. D’autre part, il
s’agit des coûts de fonctionnement dus à l’usure de ces composants et à leur remplacement, à
la maintenance et à l’entretien du système et aux coûts énergétiques. Les coûts
d’investissement ne représentent alors qu’une fraction des coûts associés au système pendant
toute la période d’utilisation.

Cependant, les coûts de fonctionnement n’interviennent pas au début de la période


d’utilisation mais de façon irrégulière pendant toute cette période. Pour traiter cette
problématique, nous faisons appel à des méthodes mathématiques financières. Il s’agit, plus
précisément, des méthodes dynamiques de calcul d’investissement, qui nous permettent de
considérer la période complète d’utilisation.

La modélisation technico-économique du système photovoltaïque hybride résulte donc


de la jonction de la modélisation des coûts à la modélisation du fonctionnement technique du
système. De cette façon le modèle technico-économique nous permet d’effectuer une
simulation du fonctionnement technique du système et d’estimer tous les coûts qui y sont liés
durant toute la phase d’utilisation. Les résultats d’une telle simulation peuvent être réduits à la
valeur d’un seul nombre qui nous permet de nous prononcer sur la rentabilité du projet. Nous
avons choisi la différence entre le montant total des économies annuelles réalisées et le
montant total des dépenses annuelles engendrées. Ceci, afin d’évaluer notre projet et sa
rentabilité à long terme.

Pour cela, notre étude sera traitée en trois phases :

 Proposer un dimensionnement du système de production de l’électricité.


 Analyser les émissions de gaz à effet de serre.
 Faire une analyse financière.

63
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.1 Dimensionnement du système de production d’électricité :

Pour pouvoir évaluer un projet d’hybridation, on doit d’abord déterminer la taille du


générateur photovoltaïque à installer, pour cela nous utiliserons un logiciel de
dimensionnement tel que HOMER, qui nous permet de mesurer la capacité du générateur
photovoltaïque optimale pour hybrider une centrale de production d’électricité.

1
IV.1.1 Présentation de HOMER :

Logiciel conçu par la NASA, qui permet aux utilisateurs de choisir la combinaison la
moins coûteuse de sources d'énergie renouvelables et conventionnelles pour les petites
échelles ou hors systèmes réseau. La simulation détaillée d'Homère est essentielle pour
optimiser la combinaison des technologies renouvelables et conventionnelles, Répondant à la
croissance phénoménale des énergies renouvelables au cours des dix dernières années,
HOMER compare plusieurs options de conception pour prédire la performance et les coûts de
cycle de vie des différentes configurations de système. HOMER en quelques secondes, établi
une analyse de sensibilité, compare plusieurs optimisations et simule des centaines de
systèmes d'énergie hybride, pour chaque heure de l'année.

La conception des systèmes de petits hybrides peut être complexe et difficile en raison
du grand nombre d'incertitudes et de la variabilité des sources d'énergie renouvelables.
HOMER permet de réduire ces défis en permettant aux concepteurs système de comparer des
configurations multiples sur la vie du système, et les modèles imprévisibles Avec divers
paramètres tels que le prix du carburant ou les changements dans la charge. Avec son moteur
de calcul puissant, HOMER peut simuler des milliers de systèmes de configurations en un
instant et d'optimiser les coûts du cycle de vie. Avec sa logique et son intuitive interface,
HOMER est un logiciel facile pour les professionnels comme pour le débutant.

_______________________
1
http://www.homerenergy.com, Consulter le 17 mai 2012.

64
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.1.2 Application sur le logiciel HOMER :

1
Nous avons introduit les données suivantes sur le logiciel HOMER :

 La courbe de charge d’une journée typique de la microcentrale de AFRA


( Fig III.14) .
 Le rayonnement solaire, la température de l’air, vitesse du vent, de la région
AFRA.
 Le prix d’achat du fuel en dollars.
 Une batterie de type Hoppecke 24 OPzS 3000 d’une capacité nominale de
3000AH .
 Un générateur TRECO modèle (7497) de puissance nominale de 80 KW.

Le tableau suivant résume les données utilisées :

TAB.IV.1 : Données introduites sur HOMER

Générateur Diesel TRECO modèle (7497)

Batterie Hoppecke 24 OPzS / Capacité : 3000 AH


Température moyenne du sol 30,72 °C
Vitesse moyenne du vent 3 m/s

Source : SONELGAZ, SPE ,2012

 Le dimensionnement du générateur photovoltaïque s’effectue de la manière suivante :

 Etape 1 : Introduire les composants nécessaires pour le fonctionnement de


l’installation hybride, à savoir le champ PV, l’onduleur, le générateur Diesel et les batteries
utilisés (voir figure IV.1) :

____________________________

1
D. Saheb-Kossa et M. Belhamel , Hybridation de la centrale de AFRA, .Centre de développement des
énergies renouvelables ,Algérie, 2012.

65
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Fig. IV.1 Introduction du type de l’installation

 Etape 2 : Spécifier la puissance nominale de chaque composant. Pour


notre exemple on prend les données de la centrale d’Afra (voir figures IV.2 et IV.3)

Fig. IV.2 Introduction de la puissance du générateur Diesel

66
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Fig. IV.3 Introduction de la puissance du générateur PV

 Etape 3 : Nous avons ensuite introduit les données d’ensoleillement (voir


figure IV.4).

Fig. IV.4 Introduction des données d’ensoleillement

67
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

 Etape finale : La simulation débute avec un clic sur le bouton

« Calculate » et nous obtenons le résultat optimal pour le système dans la fenêtre


« Simulation Results ». (Voir figure IV.5).

Fig. IV.5 Résultats du dimensionnement de l’hybridation de la centrale AFRA

IV.1.2.1 Interprétation des résultas:


Selon les résultats obtenus (Figure IV.5), l’installation d’un générateur photovoltaïque
de 50 KW, générateur DIESEL de 320 KW et d’une batterie de 500 Ah qui engendrent un
ratio de 72% de la consommation produite par le générateur solaire et 28% par le pôle diesel,
constitue la solution optimale pour l’hybridation de la micro centrale de AFRA.

68
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.1.3 Installation optimale de la centrale « AFRA » :


Afin de calculer l’espace physique requis pour l’installation du générateur
photovoltaïque, on doit choisir un type précis des panneaux solaire. Tandis que le rendement
du panneau est le point le plus important, nous avons opté pour le model résumé dans le
tableau suivant :

Tab. IV.2 Caractéristique du model photovoltaïque algérien choisi

Fabricant Module PV ROUIBA ECLAIRAGE

Modèle Mono-si-CPS125M24
Capacité par module 278 watts
Surface du module 2 m2
Source : .SONELGAZ, ROUIBA ECLAIRAGE , 2012.

 Pour une installation de 50 KW, nous avons besoin de 180 modules de 278 watts.

 180 modules de 2 m2, nous donne un générateur d’une taille de : 360 m2.

 Il est très important de connaitre la taille du générateur photovoltaïque, car la

centrale doit disposer d’un espace physique réservé pour son emplacement.

Nous présentons ci-après, pour cette configuration, la structure qui schématise

l’installation la plus rentable de la centrale AFRA (Figure IV.6) :

69
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Fig. IV.6 le schéma de l’installation optimale pour la centrale AFRA

IV.2 Analyse des émissions de gaz à effet de serre (GES) :


Pour réaliser une étude complète et concrète, l’analyse des émissions de gaz à effet de
serre doit faire partie de notre évaluation économique, car la réduction de ces gaz représente
un gain financé versé par l’état et par d’autres organismes, pour l’encouragement des projets
des énergies propres. Ainsi, ces gains seront pris en compte dans l’analyse financière. Pour ce
faire, on utilisera le logiciel de prévisibilité « RETscreen », pour l’analyse écologique ainsi
que pour l’analyse financière .

70
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

2
IV.2.1 Présentation de RETScreen( NASA) :
Le Logiciel d'analyse de projets d'énergies propres RETScreen est un outil unique
d'aide à la décision développé par la NASA en collaboration avec de nombreux experts de
l'industrie, du gouvernement et du milieu académique. Il peut être utilisé partout à travers le
monde pour évaluer la production et les économies d'énergies, le coût, les réductions des
émissions, la viabilité financière et le risque de différentes technologies d'énergies
renouvelables et d'efficacité énergétique. Le logiciel inclut des bases de données de produits,
de projets, hydrologiques et climatiques, un manuel de l'utilisateur, ainsi que des études de
cas, incluant un e-Manuel d'ingénierie.

IV.2.2 Application sur le logiciel de prévisibilité RETScreen(NASA) :


Nous avons introduit les données suivantes sur le logiciel RETScreen :
 Selon la base des données de RETScreen le facteur d’émission du gaz à effet de serre
en Algérie est de 0,706 pour tout type de combustible .
 Crédit pour réduction de GES est de 6 $/t CO2 ;
 Le taux d’indexation du crédit pour réduction de GES est de 5% .
 Durée du crédit pour réduction GES est de 25ans.

Le tableau suivant résume les données introduites sur RETScreen :

TAB. IV.3 Données introduites sur le Logiciel RETScreen

Facteur d’émission de GES 0,706 tCO2/MWh


*
Crédit pour réduction GES 6 $/tCO2

Durée du crédit pour réduction GES 25 ans


Taux d’indexation du crédit pour 5%
réduction GES
Source : SONELGAZ ,CREDEG

____________________________

2
http://www.Retscreen.net
*
Sur la base d’un taux de change de 1 $ = 75 DZD.

71
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Résultats obtenus :

FIG. IV.7 Résultats de réductions d’émission de GES

IV.2.3 Interprétation des résultats:

RETScreen montre les résultats suivants concernant l’analyse des émissions GES :

 Grâce à ces Températures du sole et en analysant son comportement sur les


différentes saisons, nous sommes arrivé à une production respective de
1100 MWh, nous avons à titre de référence le cas des émissions de GES qui est de
757.1 tCO2 par an.
 Cette réduction nous octroie un revenu pour réduction de GES de 450 DZD /tCO2,
ceci entre dans le cadre de MDP que notre pays a ratifié.
 Outre que ces résultats qui seront inclus dans l’analyse financière, nous avons
réalisé un gain écologique équivalent à 139 Automobiles et camions légers non
utilisés par an.

72
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.3 Analyse financière :

Pour qu’un projet soit retenu, il faut non seulement qu’il permette de rembourser le
capital, mais également qu’il assure une certaine rémunération de ce capital. Nous
procéderons par analyser la rentabilité et la fiabilité de notre projet en soutenant d’un
programme développé conçu par nous-même appelé « FR Evaluation » fondé sur les lois
fondamentales de l’analyse financière.

 Nous utiliserons notre logiciel de prévisibilité « FR Evaluation » pour la


réalisation d’une étude financière et pour avoir la décision finale de faisabilité. Le but premier
de l'application est d'aider les investisseurs dans leurs choix de projet en utilisant les données
propres à chacun d'entre eux et qui sont : le montant de l'investissement initial, les coûts et les
gains susceptibles d'être générés par ce dernier jusqu'à sa clôture.

Cette application repose sur des indicateurs financiers permettant l'évaluation des
projets et aidant dans le choix entre plusieurs placements d'investissement. Leur
implémentation s'est faite grâce au langage C# pour la partie fonctionnelle (calcule des
paramètre et gestion des évènements), le langage XAML pour la partie visuelle de
l'application (l'interface graphique) et la bibliothèque WPF pour la gestion des contrôles
(boutons, champs numériques, fenêtres, etc…).

 Mais quels sont les avantages de l’utilisation d’un logiciel de


prévisibilité tel que HOMER, REETScreen ou FR Evaluation ?

Nous avons fait appel à ces logiciels pour les raisons suivantes :
1- Automatisation des taches et réduction du temps de l’étude.

2- Exactitude des calcules et exécution en temps réel.

3- Facilité de la récolte des données, (tel que l’ensoleillement, qui est calculé par
satellite et fourni juste en se connectant à internet). Alors que sans logiciel, on
aurait été obligé de se déplacer sur place [Illizi] et de le calculer par le sol avec
plusieurs appareils et pendant différentes périodes.

4- Fournir des données qui ne peuvent pas être calculées manuellement.

5- Inclure des facteurs spécifiques à la prévisibilité des énergies propres qui sont
rarement pris en compte lors d’une étude classique (tel que l’influence de la
température ou du vent sur le rendement des panneaux photovoltaïques).

73
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

3
IV.3.1 Notion et taux d’actualisation :
L’origine de l’actualisation est le désir de comparer une somme d’argent disponible à
des dates différentes, on leur attribuant une valeur subjective prenant en compte la différence
pour le présent, en effet, tout agent économique préfère pour une somme d’argent donné, une
disponibilité futur, il est donc intéressant de connaître la valeur actuelle d’un bien donné que
l’on ne pense acquérir que dans le futur.

L’actualisation permet de comparer des recettes et des dépenses échelonnées sur une
longue période de temps, on pourra, grâce à elle, définir un ordre de préférence entre plusieurs
échéanciers, on retenant selon le cas, celui qui a la valeur actuelle la plus élevé.

Soit S le montant d’une somme détenue à la data 0 et placée au taux d’intérêts i. dans
ces conditions, la valeur du capital dans une période d’une année par exemple sera égale à :
S1 = S0 (1 + i)
Pour n année on a:

t
Sn = S0 (1 + i)

Cette équation permet également de connaître la valeur actuelle S0 d’une somme St


actualisé au taux ( i) , qui sera reçu dans (t )périodes :

St
S0 = ____________

t
(1+i)

La capitalisation est le contraire de l’actualisation, cette opération consiste à calculer


combien une somme d’argent placée et rémunérée à un taux i donnera dans plusieurs années :

_____________________
3
F-X.Simon et M.Trabelsi , Préparer et défendre un projet d’investissement , DUNOD, France, 2005.

74
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

FIG IV.8 Schéma de l’actualisation et de la capitalisation

Même Source (page 74)

Le principe de l’actualisation est celui de la préférence temporelle, c’est à dire qu’une


somme d’argent immédiatement disponible est préférable à cette même somme disponible
dans le futur.
L’analyse d’un projet d’investissement revient à comparer des flux positifs (avantages
du projet) et des flux négatifs (coûts des projets) intervenaient à des périodes différentes.
Le but de l’actualisation est de rendre possible cette comparaison en pondérant la valeur des
flux en fonction de l’année ou ils apparaissent, et ensuite d’apprécier leur valeur actuelle sur
une longue période.
La comparaison des flux se produisant immédiatement avec ceux qui ne se
manifesteront que plus tard nécessite donc l’utilisation d’un taux correcteur qui a pour but de
ramener des flux futur à leur valeur présente.

IV.3.1.1 Le taux d’actualisation :

Le taux d’actualisation représente le taux de renoncement à la liquidité immédiate, en


contre Partie d’une espérance future susceptible d’engendrer des revenus nettement supérieurs
à la mise de fond initiale.
« Le choix d’un taux d’actualisation reflète l’importance que l’on attache à l’avenir.
Dire que le taux d’actualisation est d’A% revient à dire qu’il y a équivalence pour n’importe
4
quelle personne d’avoir 1cette année ou d’avoir (1+A) l’année prochaine. »

75
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

En effet, un taux élevé tend à pénaliser les projets dont les avantages surviennent a des
périodes lointaines et à favoriser les projets à rentabilités immédiates ; tandis qu’un taux
faible a des effets contraires.

« Retenir un taux d’actualisation élevé revient a déprécier fortement l’avenir alors


qu’un taux faible revient a lui attribuer une grande valeur, ex : 1unite monétaire dans 10ans ne
représente 0.463unite monétaire d’aujourd’hui si le taux d’actualisation est de 8% alors
qu’elle en représente 0.675 si ce taux est de 4% ».

Le problème du choix de la mesure du taux d’actualisation est encore très débattu,


et fait l’objet de nombreuses controverses au niveau théorique. Sur le plan pratique, les avis
sont partagés aussi si l’on se base sur les résultats d’une étude statistique réalisée en France,
3
quant au mode de détermination du taux d’actualisation par les entreprises .

FIG IV.9 Modes de détermination du taux


d’actualisation

Même source ( page 74)

_____________________
4
Houdayer Robert, Évaluation financière des projets, 3e édition, Économica, France .2008.

76
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

En comparant les trois premiers modes de calcul les plus utilisés, on peut dresser les
critiques suivantes à l’ encontre de chacun :

 La détermination du taux d’actualisation sur la base du taux d’intérêt pratique


sur le marché de l’emprunt ne peut être valable que si l’entreprise finance ses
investissements intégralement par des emprunts ce qui est rarement le cas.

Par ailleurs, considérer exclusivement le taux d’intérêt comme un taux de


rentabilité minimum revient à surestimer la valeur actuelle nette des investissements.

 Sa détermination par le biais du taux de rentabilité moyen de l’entreprise


risque, si ce taux est élevé, de freiner la réalisation de la plupart des investissements
de l’entreprise. On pourrait alors s’interroger sur l’emploi alternatif des sommes
disponibles qui devraient être places a un taux supérieur au taux de rentabilité de
l’entreprise.

 Enfin sa détermination travers les coûts du capital (fonds propres et emprunts)


part du principe théorique que ce coût est égal au taux interne de rentabilité de
l’entreprise qui maintiendrait inchangé le cours de ses actions.

Tout ceci nous montre combien le choix du taux d’actualisation est difficile,
néanmoins, nous tenterons de faire une synthèse des points de vue de la majorité des experts,
comportant des indications pratiques sur les modalités de calcul du coût du capital considère
comme taux de rentabilité minimum exige d’un investissement, et donc comme élément
fondamental de détermination du taux d’actualisation.

Dans le cas d’une entreprise publique, le choix d’un taux d’actualisation doit être fait
en accord avec le gouvernement. Dans le cas d’une entreprise privée, ce choix dépend de la
politique général de financement et d’investissement de la firme.

Pour notre étude de cas, et après recherche et discussion avec les responsables de
SONELGAZ et DSS, on a opté pour un taux de 6 % en se basant sur le taux d’intérêt à
long terme des obligations d’état (risque quasi-nul), qui est une bonne approximation du taux
d’actualisation.

77
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

5
IV.3.2 La valeur actuelle nette (VAN) :

La méthode de la valeur actuelle nette fait partie des méthodes dynamiques du calcul
d’investissement. Elle nous permet de considérer la période complète d’utilisation du système.
Tous les coûts intervenant durant la période d’utilisation sont ramenés à une seule date de
référence. Dans le cas général, cette date de référence peut être n’importe quelle date. Il est
usuel de choisir une date au début ou à la fin de la période d’utilisation. Elle est fondée sur
quelques méthodes basiques des mathématiques financières qui sont exposées dans ce qui suit
dans la mesure où elles nous sont utiles pour notre application.

Chaque investissement est caractérisé par le montant et par l’étalement dans le temps
d’une ou de plusieurs dépenses et d’une ou de plusieurs recettes quasi-continues.

Cette méthode d’évaluation de la rentabilité consiste à comparer la dépense initiale


et les couts dépensés notées ( I ) à la valeur actuelle des revenus attendus ( R1 à RN )
pendant la durée de vie de l’investissement ( notée N ).

N –t
 Van = Σ R t (1 + i)
t =1
- I0

 i = Taux d’actualisation représente le taux de renoncement à la


liquidité immédiate (taux de rendement minimum acceptable).

Si :

* VAN > 0 : veut dire que le projet a générée un surplus de trésorerie donc il est rentable, et
l'on pourra commencer à parler de rentabilité sa rentabilité.

* VAN < 0 : il n'y a pas eu d'excédent dans l'exploitation du projet, on dira alors que le projet
n'est pas rentable.

* VAN = 0 : signifie que l’investissement permettrait de récupérer la somme des dépenses


initiales engagées mais ne permet pas un enrichissement de la trésorerie : on dit
qu'il s'agit d’une opération blanche .

_____________________
5
A. BOUGHABA, Cours d’Analyse et d’Evaluation de Projets, Edition Berti, Alger ,2005, p 29.

78
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

On peut dire aussi que la V.A.N est le surplus monétaire dégagé par le projet après
avoir :
- Remboursé le capital investi sur la durée de vie du projet.
- Rémunéré le solde de trésorerie encore investi au début de chaque période à un taux
égal à celui du taux d’actualisation (ou du coût des capitaux).

La VAN d’un projet se calcule comme suit :

5
TAB IV.4 Calcul de la VAN selon le type d’investissement

Où :
R : revenu attendu .
i: taux d’actualisation (taux de rendement minimum acceptable) .
I : investissement initial .
t : durée de vie du projet.

Une valeur actuelle nette positive V.A.N > 0, signifie que le projet est rentable car :
- Les capitaux investis ont été totalement récupérés ;
- Ces capitaux ont été rémunérés au taux pendant la durée de vie du projet ;
- Le projet dégage un surplus de liquidité (valeur crée) mesuré par la VAN.

Critère de rejet : tout projet, considéré isolément, dont la V.A.N est nulle ou négative,
est rejeté.

79
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Critère de sélection : entre plusieurs projets concurrents d’un même montant


d’investissement, on retient celui dont la valeur actuelle nette est supérieure.

La valeur actuelle nette est un critère d’éligibilité, elle indique si un projet


d’investissement dégage plus de ressources qu’il n’en consomme. Ce n’est pas un critère de
classement, ce n’est que par abus d’utilisation que l’on se sert de la VAN pour comparer des
projets.

5
IV.3.2.1 Avantages de la VAN :
La VAN est considéré comme étant le critère de choix des investissements le plus
complet dans la mesure où :

 On raisonne à partir de flux actualisés (donc prise en compte du coût des flux
et du temps) ;
 Un critère permettant de rejeter tout projet ayant une VAN négative ;
 Tous les flux sont pris en compte sur la durée totale de l'investissement.

5
IV.3.2.2 Inconvénients de la VAN :
La VAN présente quelques inconvénients parmi lesquels nous pouvons citer :

 L'impossibilité de comparer des VAN de projets dont les niveaux d'investissement


sont différents et les durées de vie sont inégales ;
 Un même taux d'actualisation utilisé durant plusieurs années pour actualiser les
différents flux reste une hypothèse simplifiée mais qui n'est certainement pas très
réaliste dans l'évaluation de l'investissement ;
 Le choix du taux d'actualisation pour tester l'investissement est une démarche assez
pénible caractérisée par quelques subjectivités, cette situation fait que la VAN, très
sensible au taux d'actualisation, risque de changer fortement si le taux
d'actualisation choisi manque de rigueur.

80
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.3.2.3 Application :

Pour la production d´électricité d’origine Hybride PV-Diesel l´analyse tiendrait compte des
éléments suivants:

IV.3.2.3.1 Investissement :

 Coûts d’investissement dans un projet d’hybridation ;


 Coûts de fonctionnement dans un projet d'hybridation .

Fig.IV.10 Structure de coût relative à l’investissement

Source : SONELGAZ.CREDEG , septembre 2011.

* Le prix des modules photovoltaïques, qui constituent plus de la moitié de cet


investissement, est appelé à baisser dans les prochaines années ce qui favorisera encore plus
les projets d’hybridation.

81
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.3.2.3.1.1 Dépense :

 Coûts d’exploitation, d'entretien et de maintenance ;


 Coût en combustible ( Fig IV.11 ) ;
 Paiement de la dette.

Fig.IV.11 Structure de coût relative au fuel

Coût total :

68.4 DZD / Litre

Source : SONELGAZ.CREDEG , septembre 2011.

Nous constatons aussi (figure IV.11) que le coût du fuel pratiqué par NAFTAL
qui est de 0,1275 €/litre* :

- ne couvre pas les frais réels du transport (0,144 €/litre) ;


- est cinq fois plus bas que le coût réel du fuel rendu sur site (0.684 €/litre).

L’utilisation du coût de NAFTAL dans les études comparatives peut disqualifier le


photovoltaïque en absence de système de compensation équitable.

__________________
*
A partir du prix de baril = 100 $ ; sur la base de 12,75 DZD /litre et un taux de change de 1€ = 100 DZD.

82
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Par ailleurs, les paramètres, les couts et les dépenses d’exploitations utilisés lors de
6
l’évaluation économique sont représentés par (Fig. IV.7) :

Fig. IV.12 Paramètres utilisés pour l’évaluation économique

IV.3.2.3.1.2 Revenu :
 Le revenu généré par la production produite par la centrale hybride PV-Diesel
 Le revenu généré par la vente des échanges de droits d´émission de CO2 dans le cadre
du protocole de Kyoto (Crédits Emissions Réductions GES).

La rentabilité de l’investissement pour le projet d’hybridation dépend donc de deux


variables principales à savoir le prix de revient et le prix de vente du kWh. Pour notre projet le
tarif proposé de kWh c’est celui qui est fixé par SONELGAZ à 3.15 DZD / KWh.

__________________
6
SONELGAZ, CREAD, Rapport final, N° 01, Développement d’un modèle de calcul technico –
économique pour l’hybridation par le photovoltaïque des centrales diesel du sud, septembre 2011.

83
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

IV.3.2.3.2 Données utilisées:

 La durée de vie du projet est de vingt-cinq (25) ans ;


 Taux d’actualisation est de 6 % :
 Coût du fuel est de 68.4 DZD par litre.
 le prix de vente de l'électricité est de 3150 DZD / MWh pour une demande de 110.75
MWh / AN.
 La disponibilité des Photovoltaïque est évaluée à 80 % au fin 2012. Cette valeur doit
être confirmée par le fabriquant national « ROUIBA Eclairage ». Nous considérons
que les frais de réparation et de maintenance, et en particulier les pièces de rechange,
font parties du contrat d'ingénierie, approvisionnement et construction et les frais sont
de 555525 DZD /AN ;
 Coût d’investissement initial est de 38686000 DZD.
 Dépenses d’exploitation est de 3629153 DZD/AN.
 Recettes d’exploitation est de 6576035 DZD/AN.

Le tableau suivant résume les données introduites sur notre propre logiciel
« FR_Evaluation » conçu pour n’importe quelle évaluation de projet à long terme:

TAB IV.5 Données introduites sur logiciel « FR Evaluation» pour l’analyse Financière

Durée de vie du projet 25 ANS


Taux actualisation 6%
Coût d’investissement initial 38686000 DZD
Dépenses d’exploitation 3629153 DZD/AN
Recettes d’exploitation 6576035 DZD/AN

Source : SONELGAZ / SPE / DSS.2012.

Les données d’investissement concernant notre projet sont regroupées dans la


(Fig. IV.8), tous ensembles avec les potentielles détaillés des gains et dépenses annuel
d’exploitation ainsi que sa rentabilité pour une année durant.

84
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Fig.IV.13 Evaluation économique du projet à la première année

Résultats du projet « Gains - Dépenses » : 50021,75 > 0 (€ / an)

* Pour un taux de change de 1€ = 100 DZD.

IV.3.2.3.3 Résultats et interprétation :


En actualisant les flux nets de trésorerie au taux de 6 % et sur une durée de 25 ans, en
commençant de l’année 2013 et on obtient une valeur actuelle nette (VAN) positive de

l’ordre de 28547886.41 DZD qui plaide pour l’acceptation du projet (TAB IV.6).

85
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel
TAB IV.6 Evaluation économique (DZD)

86
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

7
IV.3.3 Le temps de récupération :

Le temps de récupération est le délai nécessaire pour que les revenus d’un projet aient
permis de rembourser la mise initiale. Ce délai est en général mesuré à partir du début de
l’exploitation.

La durée de récupération est égale au rapport du montant d’investissement initial aux revenus
annuels successifs.

Dépense initial (investissement)


Période de récupération = ________________________________
Revenus annuels successifs

L’investissement le plus avantageux est celui dont la période de remboursement est la


plus courte, néanmoins, les fondements de la méthode sont basés sur l’appréciation du risque
couru. Plus la période de récupération est longue, moins grand est le risque.

IV.3.3.1 Avantages :

 Facile à comprendre et a appliquer, éléments important parfois pour les dirigeants de


la société
 Offre une manière simple d’évaluer le risque d’un projet par le temps
d’immobilisation des ressources financière qu’il entraîne. (Plus un projet est liquide
moins il est risqué).

IV.3.3.2 Inconvénients :

 Le délai de récupération ignore la chronologie des flux de trésorerie.


 Le DR ne considère plus les flux de trésorerie une fois que la mise de fonds a été
récupère.

_____________________
7
A. BOUGHABA, Cours d’Analyse et d’Evaluation de Projets, Edition Berti, Alger ,2005, p 26.

87
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

TAB.IV.7 Année de récupération

Décaissement Encaissement Investissement


Anées Cashflows Act. FNTA Act. Cumul
Act. Act. Act.
1 39 919 955,66 8 142 762,26 36 496 226,42 4 719 033,02 -31 777 193,40 -31 777 193,40
2 3 229 933,25 7 681 851,19 0 000,00 4 451 917,94 4 451 917,94 -27 325 275,45
3 3 047 106,84 7 247 029,43 0 000,00 4 199 922,59 4 199 922,59 -23 125 352,87
4 2 874 629,09 6 836 820,21 0 000,00 3 962 191,12 3 962 191,12 -19 163 161,75
5 2 711 914,24 6 449 830,39 0 000,00 3 737 916,15 3 737 916,15 -15 425 245,60
6 2 558 409,66 6 084 745,65 0 000,00 3 526 335,99 3 526 335,99 -11 898 909,60
7 2 413 594,02 5 740 326,09 0 000,00 3 326 732,07 3 326 732,07 -8 572 177,54
8 2 276 975,49 5 415 401,97 0 000,00 3 138 426,48 3 138 426,48 -5 433 751,06
9 2 148 090,08 5 108 869,78 0 000,00 2 960 779,70 2 960 3779,70 -2 472 971, 6
10 2 026 500,08 4 819 688,47 0 000,00 2 793 188,39 2 793 188,39 320 217,03
11 1 911 792,53 4 546 875,92 0 000,00 2 635 083,39 2 635 083,39 2 955 300,42
12 1 803 577,86 4 289 505,58 0 000,00 2 485 927,73 2 485 927,73 5 441 228,15
13 1 701 488,54 4 046 703,38 0 000,00 2 345 214,84 2 345 214,84 7 786 442,98
14 1 605 177,87 3 817 644,70 0 000,00 2 212 466,83 2 212 466,83 9 998 909,81
15 1 514 318,75 3 601 551,60 0 000,00 2 087 232,86 2 087 232,86 12 086 142,67
16 1 428 602,59 3 397 690,19 0 000,00 1 969 087,60 1 969 087,60 14 055 230,26
17 1 347 738,29 3 205 368,10 0 000,00 1 857 629,81 1 857 629,81 15 912 860,07
28 1 271 451,22 3 023 932,17 0 000,00 1 752 480,95 1 752 480,95 17 665 341,03
19 1 199 482,28 2 852 766,20 0 000,00 1 653 283,92 1 653 283,92 19 318 624,95
20 1 131 587,06 2 691 288,87 0 000,00 1 559 701,81 1 559 701,81 20 878 326,76
21 1 067 534,96 2 538 951,76 0 000,00 1 471 416,80 1 471 416,80 22 349 743,56
22 1 007 108,45 2 395 237,51 0 000,00 1 388 129,06 1 388 129,06 23 737 872,62
23 950 102,32 2 259 658,03 0 000,00 1 309 555,72 1 309 555,72 25 047 428,33
24 896 322,94 2 131 752,86 0 000,00 1 235 429,92 1 235 429,92 26 282 858,25
25 845 587,68 2 011 087,60 0 000,00 1 165 499,92 1 165 499,92 27 448 358,18
26 797 724,23 1 897 252,46 0 000,00 1 099 528,23 1 099 528,23 28 547 886,41

*Unité : DZD
IV.3.3.3 Résultats et interprétation
Le délai de récupération du capital investi se trouve entre la 9 Emme et la 10 Emme
année, en plus de ceci, les risques normaux de l’investissement (perte de liquidité et de
flexibilité) sont considérablement réduits à cet instant.

88
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

8
IV.3.4 Le taux interne de rentabilité (TIR) :

Cette méthode a les mêmes fondements que celle de la valeur actuelle nette. Elle
consiste à rechercher pour quel taux d’actualisation on obtient l’égalité entre l’investissement
noté Io et la valeur actuelle des revenus nets attendus. Elle s’exprime par la relation suivante :

Dans laquelle i est l’inconnue.

A ce taux i ou TIR, la valeur actuelle nette du projet est nulle. Il ne laisse aucun
excédent disponible.

Cette méthode est séduisante, car elle permet facilement de comparer plusieurs projets grâce à
la confrontation directe de leur taux de rentabilité.

Elle évite le choix d’un taux d’actualisation, mais cet avantage n’est qu’apparent puisque pour
juger de la rentabilité du projet, on est obligé de choisir un taux de référence dit taux
d’acceptation ou de rejet.

Fig.IV.14 Réglé de décision

_____________________
8
A. BOUGHABA, Cours d’Analyse et d’Evaluation de Projets, Edition Berti, Alger ,2005, p 35.

89
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Le TIR représente le taux maximum auquel on peut rémunérer les capitaux ayant
servis au financement du projet sans que l’opération devient déficitaire.

Si le taux d’actualisation est inférieur aux TIR, le projet est rentable si non, on ne se
permet pas de le réaliser car les revenus sont engendrés par l’investissement, étant
indépendant d’une définition préalable d’un taux d’actualisation, il constitue une donne
parfaitement intrinsèque au projet.

IV.3.4.1 Les avantages du TIR :


 Il permet de sélectionner entre plusieurs projets concurrents, on retiendra celui
qui a le TIR le plus élevé.
 Il permet de rajouter tout projet ayant le TIR supérieur au coût des ressources
Escomptées.

IV.3.4.2 Les inconvénients du TIR :

 Le TIR ne peut être un critère de sélection que si les projets à comparer ont des
coûts d’investissements égaux et des durées de vie égales.

IV.3.4.3 Calcule du T.I.R :

Avant l’apparition des logiciels et des calculettes financières et des tableurs micro
informatiques (Excel), cette méthode nécessitait des calculs plus longs que ceux de la Valeur
Actuelle Nette, puisqu’il fallait rechercher le T.R.I par ajustement successif (méthode
d’interpolation).

Désormais, le logiciel « FR Evaluation » contient une fonction T.I.R qui calcule celui-ci
automatiquement selon les données entrées.

Il conviendrait pour la Société de choisir un taux de référence dit taux d’acceptation ou


taux de rejet du projet, (Taux d’actualisation= 6 %).

Critère de rejet : tout projet dont le TIR est inférieur à la valeur fixée par la société
comme taux de rejet est éliminé. Le taux de rentabilité interne représente théoriquement le
taux d’intérêt maximum auquel on pourrait accepter d’emprunter pour financer
l’investissement prévu.

90
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Critère de sélection :
 Entre plusieurs projets concurrents, on retient celui dont le TIR est le plus
élevé.
 Si la décision à prendre est de réaliser ou non le projet considéré, le projet est
réalisable si le TIR est supérieur au taux d’actualisation.

IV.3.4.4 La différence entre la VAN et le TIR :

Il est essentiel de souligner la différence fondamentale entre la méthode de la Valeur


Actuelle Nette et celle du Taux de Rentabilité Interne. Car ils peuvent s’opposer et notamment
au niveau des réinvestissements des flux :

 Le calcul de la VAN suppose que les flux de trésorerie générés par le projet sont
réinvestis dans l’entreprise au taux d’actualisation.

 Le calcule du TIR suppose que les flux soient réinvestis aux TIR lui-même.

(Le réinvestissement au taux que suggère la VAN c'est-à-dire le taux d’actualisation est
plus réaliste, car ce taux s’appuie sur le coût moyen des capitaux de l’entreprise).

La combinaison d’un critère de rentabilité avec un critère de liquidé est le meilleur moyen
d’éclairer la prise de décision, ce qui explique pourquoi la VAN est appréciée car elle permet
de calculer le délai de récupération, et permet par ce fait d’avoir une vision tant sur la
rentabilité que sur la liquidité.

IV.3.4.5 Résultats et interprétation :


Sous « FR Evaluation » le taux interne de rentabilité (TIR) calculé est égal à 14.33 %,
cela veut dire qu’à ce taux le projet ne dégage ni des gains ni des pertes (VAN=0).

Sachant que le projet d’hybridation par le photovoltaïque subit un taux de rendement


minimum acceptable de 6 %, donc le projet peut être entrepris même confirme qu’il est
rentable.
TAB.IV.8 Output du logiciel « FR Evaluation »
Durée du projet (Années) 25
Taux d'actualisation (TRMA) 6,00%
Année (Début du projet) 2013
VAN 28 547 886,41
TIR 14,33%

91
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

9
IV.3.5 L’indice de rentabilité (IR) :
L’indice de rentabilité est le rapport entre la somme des flux de trésoreries actualisés
et le montant de l’investissement actualisé aussi.

 pour des projets indépendants, on retient les projets dont l’IR est supérieur à 1,
car cela indique que les flux positifs sont plus importants que les flux négatifs.

 pour des projets mutuellement exclusifs, on choisira le projet ayant l’indice de


rentabilité le plus élever, pour autant qu’il soit supérieur à 1.

IV.3.5.1 Avantage du critère :


L’indice de rentabilité constitue une mesure relative de la rentabilité d’un projet,
élément utile notamment en situation de rationnement du capital. Le IR est utilisé dans le
cadre où l’entreprise à des ressources limitées et qu’elle ne peut recourir à des ressources
externes.

IV.3.5.2 Inconvénients du critère :


Ils sont étroitement lies à ceux de la VAN, dont nous avons parlé précédemment.
Comme la VAN l’IR ne tient pas compte de la taille du projet ; et deux projets de même IR
peuvent être issues de différents cash-flows.

IV.3.5.3 Résultats et interprétation :

28547886.41
_______________
IR = = 78.22 % = 1.7822 > 1
16018340.48

L’indice de rentabilité est égale à 1.7822 et supérieur à 1 donc le projet peut être
accepté. Il dégage un indice de rentabilité très appréciable.

92
Chapitre IV Evaluation technico-économique du système PV-Diesel

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de modéliser les différents coûts intervenant dans l’opération
d’hybridation. Nous avons constaté que la rentabilité du projet peut être évaluée par un seul
critère qui est le coût annuel total du projet, en actualisant ce mentant sur la durée de projet
qu’a été 25 ans pour notre cas et on obtient la solution optimale qui dépend de plusieurs
critères de décision.

La structure des coûts d’investissement montre que la baisse des prix des modules
photovoltaïques dans le futur favorisera l’émergence de cette application.

Les résultats issus de l’étude de rentabilité financière constituent les hypothèses


suivantes:

 En actualisant les flux nets de trésorerie au taux de 6%, on obtient une valeur actuelle
nette (VAN) positive de l’ordre de 28 547 886.41 DZD qui plaide pour l’acceptation
du projet ;
 Le délai de récupération se trouve entre la 9 Emme et la 10 Emme année. Nous
remarquons ici que le DR est inférieur à la moitié de la durée de vie du projet ; ce qui
prédit une facilité au retour a la liquidité ;
 Le taux interne de rentabilité (TIR) calculé est égale à 14.33 %, cela veut dire qu’a ce
taux le projet ne dégage ni des gains ni des pertes et par conséquences ce projet peut
supporter un coût de financement inférieur ou égal à 0.1433, sachant que le projet
d’hybridation subit un taux de rendement minimum acceptable de 6%;
 L’indice de rentabilité égale à 1.7822 et supérieur à 1 donc il dégage un indice de
rentabilité favorable.

Le projet d’hybridation par le photovoltaïque présente une rentabilité


satisfaisante et un bénéfice raisonnable donc notre décision se formule à
l’acceptation de ce projet.

93
CONCLUSION
générale
Conclusion générale

Conclusion générale :

Les travaux présentés dans cette étude concernent l’hybridation à l’énergie


photovoltaïque des systèmes de production d’électricité décentralisés, de tels projets semblent
amenés à connaître un sort important lié essentiellement à la volonté, de plus en plus affichée,
des pouvoirs publics.

Actuellement, la plupart des centrales diesel en fonctionnement sont exploitées dans des
conditions très difficiles. Leurs groupes électrogènes fonctionnent en deçà de leur régime
nominal ce qui entraîne des consommations élevées de combustible et des frais de
maintenance exorbitants. Aussi, les coûts de transport du fuel sur de longues distances ne font
qu’alourdir la facture que doit supporter l’état. Dans l’objectif de mettre entre les mains des
décideurs un instrument qui leur permet de se prononcer sur la pertinence de l’hybridation
d’une centrale donnée que ces travaux s’inscrivent. Nous avons donc conçu cet outil d’aide à
la décision en se basant sur :

o l’établissement des modèles énergétiques et économiques des différents


composants de l’installation ;
o la mise en place d’un système de pilotage approprié permettant de gérer
efficacement les divers éléments qui rentrent en jeu ;
o l’analyse technico-économique du projet.

Tout le long de ces travaux, deux critères ont guidé notre démarche :

o utiliser des modèles, à la fois simples et précis ;

o décliner les résultats de l’étude technico-économique sur un paramètre


unique permettant de faciliter la prise de décision.

Durant la phase conception, nous avons tâché de développer un outil universel qui ne se
limite pas aux centrales du sud, l’utilisateur a le libre accès de rajouter des bases de données
météorologiques, de choisir les caractéristiques des équipements qui lui paraissent les mieux
adaptées et de modéliser la charge de manière à ce qu’elle soit la plus proche de la réalité.

94
Conclusion générale

Comme application, nous avons opté pour la centrales diesel du sud « AFRA ». Les
résultats de l’étude ont montré qu’en tenant compte du coût réel du fuel, l’hybridation de
centrales est rentable et faisable indépendamment de la configuration utilisée.

Devant une panoplie de solutions il nous a été nécessaire d’aller vers la recherche
d’une configuration qui répond au mieux à nos exigences. Cette solution optimale est
étroitement liée aux critères que nous avons choisis.

95
BIBLIOGRAPHIE
Bibliographie

Bibliographie

Les ouvrages :
 Gilles Notton et Marc Muselli. Utilisation rationnelle de l’énergie et
énergies renouvelables, des allies incontestables: application à une
production décentralisée d’électricité photovoltaïque. Université de Corse
- Centre de Recherches "Energie et Systèmes ‘’.U.R.A. CNRS 2053,
Route des Sanguinaires, F-20000 AJACCIO, France, 2006.
.
 .ANNE(Labouret) et VILLOZ (Michel), Énergie solaire
photovoltaïque, DUNOD. France, 2009.

 J.L. BOBIN – E. HUFFER – H. NIFENECKER, L'énergie de demain,


techniques – environnement- économie, EDP Sciences, France, 2005.

 . W.HANKACHE, Gestion Optimisée de l'Energie Electrique, Thèse


doctorat de l’université de Toulouse, France.2008.

 U.Parinyacupt, ″ Performance évaluation of Gaidouromandra minigrid″,


thèse de magister, pétrochimie, Université de Tennessee, 2009.

 A. Labouret, P. Cumunel, J. Braun, B. Faraggi, Les bases de l’énergie


photovoltaïque, DUNOD, France, 2001.

 D. Saheb-Kossa et M. Belhamel , Hybridation de la centrale de AFRA,


.Centre de développement des énergies renouvelables ,Algérie, 2012

 F-X.Simon et M.Trabelsi , Préparer et défendre un projet


d’investissement , DUNOD, France, 2005.

94
Bibliographie

 R. Houdayer, Évaluation financière des projets, 3e édition, Économica,


France .2008.

 A. BOUGHABA, Cours d’Analyse et d’Evaluation de Projets, Edition


Berti, Alger ,2010

Webographie :

 Site énergétique :http://www.econologie.com

 TPE institue : http://www.tpepanneauxsolaires.fr

 Sites des énergies renouvelables : http://www.hmf.enseeiht.fr

http://eco-project.webnode.fr

http://www.webmarchand.com

Documents internes :
 SONELGAZ, CREAD, Rapport final, N° 01, Développement d’un modèle
de calcul technico – économique pour l’hybridation par le
photovoltaïque des centrales diesel du sud, septembre 2011.

 Rapport de gestion du groupe SPE SONELGAZ, 2011.

 Plan d’action SPE 2009-2019

 Etude “hybridation de la centrale de BNOUD”, CREDEG,2012

 Conception et Réalisation d’un Système Hybride Photovoltaïque Diesel,


CREDEG, 2012

95
Bibliographie

 Application de l’Energie Solaire dans les ouvrages de réseau transport


gaz. Septembre 1992.

 Les cahiers de l’énergie Edition 21 l’énergie photovoltaïque. CREAD.

 CREDEG : Centre de Recherche Et de Développement de l’Electricité et


du Gaz.

 SONELGAZ, ROUIBA ECLAIRAGE , 2012.

 SONELGAZ ,Direction de l’optimisation et valorisation de la production,


Division relation client et contrôle de gestion.

 SONELGAZ/ Direction Générale /Société de Production de


l’Electricité /Direction des Stratégies et Systèmes.

Logiciels :
 Homer : www.homerenergy.com
 RETScreen : www.retscreen.net
 FR Evaluation .

96
Annexes
HOMER :

Output sur HOMER


Courbe de charge de AFRA
Onduleur/Redresseur
Batterie
REETScreen “NASA” :

Information sur le projet


Données climatiques

Etude de projet
FR Evaluation:

Input données financières « DZD »

Résultats de l’évaluation économique

Durée du projet (Années) 25

Taux d'actualisation (TRMA) 6,00%

Année (Début du projet) 2013

VAN 28 547 886,41

TIR 14,33%

Indice de rentabilité 178,22%

Délai de récupération (Années) 9,03

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