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dans la Fonction
publique : entre
possibilité et réalité
WEB-CONFÉRENCE
• Le mot de l'éditeur p. 3
• Édito p. 4
• Si la mobilité inter fonctions publiques commençait par une formation commune ? p. 5
WEB-CONFÉRENCE
• Entretien avec Jérôme GOEMINNE, Directeur général GHT Cœur Grand Est,
Président du Syndicat des Managers publics de Santé p. 23
INTERVIEW
Depuis 40 ans, WEKA accompagne le secteur public et ses agents. Comme témoin
tout d’abord, avec la volonté d’être au plus près du terrain pour informer et partager les
expériences. Mais aussi en tant que partenaire, en fournissant aux acteurs publics
le savoir-faire et les outils destinés à faciliter l’exercice de leurs fonctions et de
participer ainsi, à notre façon, à l’amélioration continue du service rendu aux
usagers, spécialement dans les périodes incertaines que nous connaissons.
S’engager dans une démarche de mobilité est tout sauf anodin, car changer de
poste est souvent source de profonds bouleversements. Parce que la vocation de
la CASDEN Banque populaire est d’accompagner les agents au plus près, tout au
long de leur parcours, tant dans leur vie professionnelle que leur vie personnelle, elle
est un de nos partenaires naturels sur le thème de la mobilité et ses problématiques.
Et c’est avec le sentiment de partager de manière privilégiée nos engagements au
service des transformations en cours dans le secteur public que nous comptons sur
le soutien de la CASDEN Banque Populaire dans la construction de nos outils destinés
à l’ensemble des agents composant les dénommées « Ressources Humaines ».
Julien Prévotaux
Responsable éditorial Publishing & Media
des Éditions WEKA
Sylvie Garcelon,
Directrice Générale de la CASDEN Banque Populaire
métiers pour
les conditions favorables à son l’égide des préfets d’une présentation concrète de
développement, mais cela reste nos métiers dans les collèges et les lycées. Pour les
essayer par essence une démarche indivi-
duelle. Une approche commune,
métiers de l’administration et de la gestion admi-
nistrative nous avons besoin d’être beaucoup plus
d’avancer ou a minima partagée, de la for- présents notamment auprès des jeunes pour les
mation serait bénéfique pour pro- intéresser à venir travailler avec nous.
mouvoir cette mobilité inter fonctions publiques.
D’autant plus que l’ensemble des compétences ■ HUGUES PERINEL : Cela existe de manière
que nous possédons est transposable et que nous embryonnaire, l’ensemble des collectivités, l’IRA
aurions tout à gagner à nous réunir entre déten- et l’ANFH du Nord Pas de Calais se sont réunis,
teurs de mêmes compétences, de mêmes métiers sous l’égide de la préfecture pour présenter les
pour essayer d’avancer à ce niveau-là. métiers et monter des formations communes.
Théoriquement, tout est bon pour le faire alors Mais il faudrait peut-être que cela soit pris en
qu’est-ce-qui bloque ? Il faudrait avoir un réfé- main par les territoires eux-mêmes.
Référence Internet
Mobilité des agents 8791
FICHE M
Analyse
C Congé de mobilité
Bénéficiaires du congé
Le congé dit de mobilité permet aux agents en CDI d’être recrutés par une autre personne
morale de droit public qui ne peut le recruter initialement que pour une durée déterminée.
Le congé de mobilité permet l’ouverture, pour un agent contractuel, à l’un des emplois
de direction de l’État aux personnes n’ayant pas la qualité de fonctionnaire. Les emplois
de direction concernés par ce congé sont indiqués dans le décret n° 2019-1594 du 31
décembre 2019.
Remarque
Remarque
Il a été introduit dans la fonction publique en 2007 pour les fonctions publiques d’État et territoriale
(D. n° 2007-338, 12 mars 2007 ; D. n° 2007-1829, 24 déc. 2007) et en 2010 pour la fonction
publique hospitalière (D. n° 2010-19, 6 janv. 2010).
Conditions d’octroi
Droit commun – Cela concerne les agents contractuels employés pour une durée indé-
terminée. Il est accordé sous réserve des nécessités de service.
Accès aux emplois de direction de l’État – Pour pouvoir être nommés sur des emplois
de direction, les agents précédemment contractuels de droit public bénéficient de plein
droit d’un congé de mobilité d’une durée identique à celle prévue pour cette nomination
(D. n° 2019-1594, 31 déc. 2019, art. 11).
© Éditions WEKA 1
Remarque
Remarque
Lorsque l’agent a déjà bénéficié d’un congé dit de mobilité, un congé de même nature ne peut être
accordé que si l’intéressé a repris ses fonctions pendant trois ans au moins.
Attention
Attention
L’agent est présumé renoncer à son emploi s’il garde le silence. En conséquence, il ne pourra
percevoir aucune indemnité.
2 © Éditions WEKA
agents recrutés par contrat à durée déterminée, ce réemploi s’applique pour la durée de
l’engagement restant à courir (D. n° 2019-1594, 31 déc. 2019, art. 79).
Règles propres à la fonction publique hospitalière – La réforme de 2015 a précisé le
sort du contrat d’origine. Lorsqu’au cours ou au terme de la période maximale de six ans
il est proposé à l’agent, qui l’accepte, un contrat à durée indéterminée par son adminis-
tration d’accueil, celui-ci doit démissionner de son établissement d’origine (D. n° 91-155,
6 févr. 1991, art. 31-2).
Remarque
Remarque
L’exigence de continuité d’emploi a été supprimée dans les différentes fonctions publiques (FPE :
D. n° 2014-364, 21 mars 2014, art. 15 ; FPT : D. n° 2015-1912, 29 déc. 2015, art. 20 ; FPH :
D. n° 2015-1434, 5 nov. 2015, art. 22).
Procédure
FPE – Ce congé est accordé dans un délai maximal de deux mois à compter de la
réception de la demande de l’agent (D. n° 86-83, 17 janv. 1986, art. 20).
FPT – Aucune disposition ne précise la procédure à suivre.
FPH – La demande d’octroi ou de renouvellement du congé doit être présentée un mois
à l’avance (D. n° 91-155, 6 févr. 1991, art. 19).
Durée
La durée du congé qui était d’un an renouvelable dans la limite de cinq ans a été modifiée
en 2014 (FPE) et 2015 (FPT et FPH) : le texte prévoit qu’il est accordé pour une durée
maximale de trois ans. Il peut être renouvelé si les conditions requises pour l’obtenir sont
réunies (FPE : D. n° 86-83, 17 janv. 1986, art. 20 ; FPT : D. n° 88-145, 15 févr. 1988, art.
15 ; FPH : D. n° 91-155, 6 févr. 1991, art. 19).
Réemploi
Renouvellement ou réemploi – L’agent doit solliciter, au moins trois mois avant le
terme du congé, le renouvellement de son congé ou sa demande de réemploi par lettre
recommandée avec accusé de réception. Les conditions de réemploi sont celles de droit
commun (cf. Réemploi des agents contractuels à l’issue d’un congé [Réf. Internet : 8800]).
Il faut que l’agent soit physiquement apte et remplisse toujours les conditions requises.
L’agent est réemployé sur son emploi ou occupation précédente dans la mesure permise
© Éditions WEKA 3
par le service. Dans le cas contraire, il dispose d’une priorité pour être réemployé sur un
emploi ou occupation similaire assorti d’une rémunération équivalente.
Silence de l’agent – Si l’agent n’a pas fait connaître sa décision dans le délai de trois
mois, il est présumé renoncer à son emploi. L’administration informe sans délai par écrit
l’agent des conséquences de son silence. En l’absence de réponse de l’agent dans un
délai de quinze jours à compter de la réception de ce courrier, il est mis fin, de plein
droit et sans indemnité, au terme du congé, au contrat de l’agent (FPE : D. n° 86-83, 17
janv. 1986, art. 24 ; FPT : D. n° 88-145, 15 févr. 1988, art. 18-1 ; FPH : D. n° 91-155, 6
févr. 1991, art. 23).
Congé écourté – L’agent peut demander qu’il soit mis fin au congé avant le terme initia-
lement fixé. Cette demande est adressée à l’administration en respectant un préavis de
trois mois au terme duquel l’agent est réemployé dans les conditions de droit commun.
Toutefois, en cas de motif grave, notamment en cas de diminution des revenus du
ménage, les conditions de réemploi s’appliquent dès réception par l’administration de
la demande de réemploi de l’agent.
C Maintien du CDI
Évolution du dispositif
Afin de faciliter la « portabilité » du contrat, des dispositions ont été introduites en 2012
dans les fonctions publiques d’État (L. n° 84-16, 11 janv. 1984, art. 6 ter) et territoriale
(L. n° 84-53, 26 janv. 1984, art. 3-5) par la loi n° 2012-347 du 12 mars 2012. Elles ont
été étendues à la fonction publique hospitalière en 2019 (L. n° 2019-828, 6 août 2019).
La réforme de 2019 a aussi élargi le champ de la portabilité aux trois versants de la
fonction publique. Ainsi, les agents d’une fonction publique donnée peuvent demander
à bénéficier de ce dispositif dans les autres fonctions publiques, ce qui n’était pas le cas
précédemment, où la portabilité se faisait dans le même versant de fonction publique.
En conséquence, les dispositions législatives ont été modifiées.
Bénéficiaires
Seuls les agents en CDI peuvent demander le bénéfice de ce dispositif qui constitue une
possibilité et non une obligation.
Conditions tenant aux fonctions envisagées
Type de recrutement – Les textes renvoient à certaines hypothèses de recrutement.
Dans la fonction publique d’État, le contrat proposé doit être fait au titre des articles 4
(absence de corps ; pour les emplois lorsque la nature des fonctions ou les besoins des
services le justifient, en l’absence de formation statutaire ouvrant droit à titularisation)
ou 6 (fonctions correspondant à un besoin permanent et impliquant un service à temps
incomplet d’une durée n’excédant pas 70 % d’un service à temps complet) de la loi
n° 84-16 du 11 janvier 1984.
Dans la fonction publique territoriale, le contrat proposé doit relever d’une des hypo-
thèses prévues à l’article 3-3 de la loi du 26 janvier 1984 (absence de cadre d’emplois de
fonctionnaires ; lorsque les besoins des services ou la nature des fonctions le justifient ;
emplois à temps incomplet).
Dans la fonction publique hospitalière, le contrat proposé doit relever d’une des hypo-
thèses prévues à l’article 9 de la loi du 9 janvier 1986 (lorsque la nature des fonctions ou
les besoins du service le justifient, notamment lorsqu’il n’existe pas de corps de fonction-
naires hospitaliers susceptibles d’assurer ces fonctions ou lorsqu’il s’agit de fonctions
nouvellement prises en charge par l’administration ou nécessitant des connaissances
4 © Éditions WEKA
techniques hautement spécialisées ; pour des emplois à temps non complet d’une durée
inférieure au mi-temps et correspondant à un besoin permanent).
Fonctions d’accueil – Les fonctions exercées doivent relever de la même catégorie
hiérarchique.
Remarque
Remarque
Les services accomplis au sein du département ministériel ou de l’autorité publique d’origine sont
assimilés à des services accomplis auprès du département ministériel ou de l’autorité publique
d’accueil.
Références juridiques
Fonction publique d’État
• Loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique de l’État (titre II du statut général des fonctionnaires), articles 6 septies (trans-
fert d’autorité ou de compétences) et 6 ter (portabilité du contrat)
• Décret n° 2019-1594 du 31 décembre 2019 relatif aux emplois de direction de l’État
• Décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux
agents contractuels de l’État pris pour l’application de l’article 7 de la loi n° 84-16 du
11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’État,
articles 20 (congé pour suivre son conjoint) et 33-2 (congé de mobilité)
Fonction publique territoriale
• Loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction
publique territoriale (titre III du statut général des fonctionnaires), article 3-5 (portabilité
du contrat)
• Décret n° 88-145 du 15 février 1988 pris pour l’application de l’article 136 de la loi du
26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique
territoriale et relatif aux agents contractuels de la fonction publique territoriale, articles
15 (congé pour suivre son conjoint) et 35-2 (congé de mobilité)
• Circulaire du ministère de l’Intérieur du 16 avril 2007 relative à la loi n° 2007-209 du
19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale
© Éditions WEKA 5
E Fiche associée
• 8800 – Réemploi des agents contractuels à l’issue d’un congé
6 © Éditions WEKA
Référence Internet
professionnelle 9764
FICHE M
En pratique
C Étape 1
Mettre en place un contexte favorable aux mobilités
Pour faire de la mobilité une composante du projet de ressources humaines, vous devez
diffuser une culture de la mobilité chez les agents. Trop souvent, ces derniers envi-
sagent la mobilité avec inquiétude, car ils ne comprennent pas les opportunités profes-
sionnelles qu’elle offre. Il convient donc de mettre en place un plan de communication
sur la mobilité au sein de la collectivité ou de l’établissement public de coopération
intercommunale (EPCI).
Afin d’accompagner ce changement de culture, il convient de sensibiliser les encadrants
et les agents. Une charte de la mobilité peut être élaborée, à l’instar de celle qui a été
mise en place dans la fonction publique d’État par la Direction générale de l’administra-
tion et de la fonction publique (DGAFP). Sont notamment abordés dans ce document :
• la valorisation des parcours professionnels par la mise en place de passerelles métiers ;
la valorisation des périodes de mobilité dans la carrière ; la traçabilité des parcours
grâce à l’entretien professionnel, l’entretien et le bilan de carrière ;
• l’agent en tant qu’acteur de sa mobilité en lui donnant accès aux publicités d’emploi,
en lui fournissant une information sur les métiers et les compétences nécessaires, en
organisant un suivi individualisé de ses projets professionnels, notamment en lien avec
le conseiller en évolution professionnelle ;
• l’adéquation entre le profil du candidat et le poste.
La charte doit ainsi définir les règles que la collectivité ou l’établissement souhaite mettre
en pratique pour favoriser la mobilité :
• information du personnel sur les vacances de postes dans les fiches de paie ou sur
l’intranet ;
© Éditions WEKA 1
Attention
Attention
Il est conseillé d’élaborer cette charte en associant les partenaires sociaux et de la présenter au
comité technique, puis au comité social territorial (CST) compétent, car conformément à l’article 33
de la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984, les dossiers qui portent sur les grandes orientations relatives à
l’organisation, au fonctionnement des services et aux évolutions des administrations ainsi que sur les
orientations stratégiques relatives aux politiques de ressources humaines et les lignes directrices de
gestion en matière de promotion et valorisation des parcours professionnels doivent faire l’objet d’une
consultation de ces instances.
C Étape 2
Élaborer un processus d’accompagnement à la mobilité
Ce processus comporte six phases.
Phase 1 : l’accueil
Les premières informations relatives au processus d’accompagnement sont données.
L’offre globale des postes est explicitée. Il convient de cadrer la démarche et le profil
de l’agent.
Phase 2 : l’entretien de premier contact
Pendant ce deuxième entretien, il s’agit :
• d’identifier le profil et les compétences de l’agent ;
• de définir un projet individuel de carrière ;
• de déterminer les besoins en accompagnement (assistance personnalisée à la
recherche de poste, aide à la rédaction du CV et lettre de motivation, par exemple).
Phase 3 : l’entretien d’approfondissement ou de réorientation professionnelle
Le projet professionnel est approfondi grâce à des outils de type bilan de compétences,
préparation aux concours, validation des acquis de l’expérience (VAE)…
La recherche d’adéquation entre le poste et la personne est mise en œuvre. La mise en
place d’un plan d’actions est décidée si nécessaire.
L’article 1er de l’ordonnance n° 2017-53 du 19 janvier 2017 portant diverses dispositions
relatives au compte personnel d’activité reconnaît le droit à la formation tout au long de
la vie des fonctionnaires. Ce droit permet de favoriser le développement professionnel
2 © Éditions WEKA
et personnel des agents. Il s’agit également d’un outil de mobilité et d’adaptation aux
évolutions des métiers. Outre la possibilité de bénéficier de périodes de profession-
nalisation, tout fonctionnaire peut bénéficier, à sa demande, d’un accompagnement
personnalisé, notamment dans le cadre du conseil en évolution professionnelle. Cet
accompagnement personnalisé est destiné à aider l’agent à élaborer et mettre en œuvre
son projet professionnel.
Ce conseil est assuré par un conseiller formé à cet effet au sein de son administration,
de sa collectivité ou de son établissement, ou au sein des centres de gestion de la
fonction publique territoriale (D. n° 2017-928, 6 mai 2017 relatif à la mise en œuvre du
compte personnel d’activité dans la fonction publique et à la formation professionnelle
tout au long de la vie, art. 6).
Phase 4 : appui au recrutement, au développement des compétences, à la
recherche d’emploi
Les entretiens d’embauche sont préparés, accompagnés de mises en situation profes-
sionnelle (dans le cadre d’une réorientation, par exemple, stage de découverte du métier
au sein d’autres services, voire d’autres collectivités dans le cadre des mutualisations).
L’agent doit être également conseillé concernant le développement de compétences
nécessaires à la mise en œuvre du parcours professionnel. Une sensibilisation sur la
mise en œuvre du compte personnel de formation doit être proposée.
Une présentation des sites proposant les offres d’emploi permettra à l’agent de circons-
crire son projet en le confrontant aux besoins de recrutement des collectivités et des
établissements de son bassin d’emploi de prédilection.
Phases 5 et 6 : affectation et suivi post-affectation
L’agent est accompagné dans sa prise de poste, et suivi pendant deux ou trois mois
suite à son affectation.
Important
Important
Le dialogue social doit être placé au cœur de ce dispositif d’accompagnement individualisé et il doit
faire l’objet d’une présentation au comité technique compétent, puis au CST.
C Étape 3
Mettre en place en interne la ressource nécessaire pour favoriser la
mobilité
Pour concrétiser cet accompagnement, il convient de mettre en place la ressource en
interne qui accompagnera ce processus en :
• rédigeant les fiches de poste ;
• constituant des viviers de compétences ;
• analysant les candidatures et les compétences des agents ;
• valorisant les postes auprès des candidats ;
• conseillant les candidats en matière de stratégie de carrière ou de recrutement par
rapport au poste en interne, mais également au développement de son parcours pro-
fessionnel en externe ;
• aidant au recrutement (tri de CV, participation aux jurys) ;
• proposant un suivi post-prise de poste.
© Éditions WEKA 3
C Étape 4
Communiquer sur le processus d’accompagnement des mobilités
La communication peut se mettre en place :
• via les outils de communication interne de la collectivité (intranet ou journal interne) ;
• en venant à la rencontre des agents au travers d’ateliers de rédaction de CV et lettre
de motivation au sein de la collectivité.
Notre conseil
Veillez à lever les freins à la mobilité en évitant toute forme de discrimination
• Rédigez les offres d’emploi de manière à ne pas faire référence à un genre en particulier.
• Mettez en place des fiches d’évaluation individuelle de chaque candidat lors des
entretiens de recrutement complétées par un compte rendu afin d’objectiver les motifs
du recrutement.
• Communiquez de manière large au sein de la collectivité sur le processus de soutien
des démarches de mobilité.
• Sensibilisez la personne ressource en charge du suivi des parcours professionnels
aux situations d’illettrisme et aux situations de handicap afin d’améliorer le suivi et la
qualité de l’accueil.
• Diffusez les bonnes pratiques (mettez en place un guide pour mener les entretiens).
Organisez un rendez-vous directement avec le référent ressources humaines ou
le conseiller en évolution professionnelle lorsqu’un agent écrit pour solliciter une
demande de mobilité ou l’évoque auprès de son supérieur hiérarchique lors de
son entretien annuel
Lors de ce rendez-vous, vous pourrez :
• enregistrer la demande de l’agent ; une fiche de renseignements permettra de garder
une trace de l’entretien que le responsable ressources humaines aura eu avec l’agent ;
• l’interroger sur sa motivation (changement de poste ? de métier ? insatisfaction sur le
poste actuel ? pour quelles raisons ?) ;
• l’interroger sur son parcours antérieur, sur son choix de mobilité (interne, externe), sur
ses besoins en formation ;
• lui indiquer quelles sont les possibilités en interne et la marche à suivre (surveiller les
offres, postuler aux postes ouverts en interne).
Ce rendez-vous vous permettra de tenir un fichier qu’il faudra actualiser au fur et à
mesure des demandes, départs ou nominations.
Lors d’une vacance d’emploi, vous pourrez ainsi vérifier que des compétences peuvent
être mobilisées pour pouvoir ce poste par un candidat à la mobilité interne.
4 © Éditions WEKA
aux lettres de demandes de mobilité qui sont adressées à l’employeur par les agents
demandeurs.
• Ne négligez pas les réticences de l’encadrement à accepter la mobilité des colla-
borateurs face aux contraintes opérationnelles.
E Fiches associées
• 9651 – Développer un vivier de candidatures
• 9703 – Élaborer les fiches de poste
• 9721 – Organiser la réaffectation des agents
• 9761 – Mettre en valeur les compétences
© Éditions WEKA 5
Référence Internet
2
FICHE M
En pratique
C Étape 1
Maîtriser les étapes liées à une mobilité externe
La mobilité externe d’un agent public local est possible :
• au sein de la fonction publique territoriale : il s’agira alors d’une mutation externe vers
une autre collectivité territoriale ou un établissement public local ;
• vers une autre fonction publique : il s’agira dans ce cas d’un détachement ou d’une in-
tégration directe ; la carrière du fonctionnaire territorial n’est pas stoppée pour autant ;
• vers le secteur privé, les entreprises, les associations, les organisations internatio-
nales… Dans ce dernier cas, le mécanisme généralement utilité concerne la disponi-
bilité, l’agent mettant sa carrière publique entre parenthèses pour occuper son nouvel
emploi.
La mobilité peut concerner les fonctionnaires et les agents contractuels. Notez que
seuls les fonctionnaires titulaires peuvent bénéficier d’une mobilité ; les fonctionnaires
stagiaires doivent en principe réaliser leur stage sur le même emploi.
Depuis la loi n° 2009-972 du 3 août 2009 relative à la mobilité des fonctionnaires,
les agents publics titulaires ont une plus grande liberté du choix des modalités et du
calendrier de leur mobilité externe. Par ailleurs, une ordonnance n° 2017-543 du 13 avril
2017 vient encore faciliter la mobilité entre les 3 versants de la fonction publique. Enfin,
la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique améliore
encore les conditions et modalités de la mobilité des agents publics.
Si avant la loi n° 2009-972 du 3 août 2009 l’employeur public pouvait opposer un refus
à une demande de détachement ou de disponibilité, ou imposer une date de départ
autre que celle initialement souhaitée par l’agent ou sa collectivité d’accueil, le fonction-
naire peut à présent librement opter pour une mutation, un détachement ou une dispo-
nibilité, à la seule condition de respecter un délai de prévenance de 3 mois maximum.
L’employeur d’origine ne peut opposer son refus ; il a seulement la possibilité d’exiger
le respect d’un délai de préavis de 3 mois.
© Éditions WEKA 1
A noter
A noter
Il existe des situations dans lesquelles la liberté de choix du fonctionnaire est contrainte par des
décisions prises par sa collectivité d’origine. Il en va ainsi par exemple en cas de transfert de
compétences ou de services, ou encore de mutualisation de services (cf. notamment l’article L. 5211-
4-1 du Code général des collectivités territoriales lors des transferts de services d’une commune à
une intercommunalité). C’est également le cas lorsque la collectivité décide de confier la gestion d’un
service à une entité économique autonome. Dans ce dernier cas, les agents peuvent se voir imposer
un détachement d’office auprès de cette entité (cf. Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, art. 15 dans sa
rédaction issue de la loi n° 2019-828 du 6 août 2019, art. 76).
À l’aide du schéma ci-après, vous pourrez acter chacune des étapes intervenant dans la
procédure de mutation externe. Le processus est schématiquement le même lorsque le
mouvement de l’agent se fait via détachement ou disponibilité, même si les fondements
juridiques et les actes à prendre peuvent varier.
2 © Éditions WEKA
Décision
A/R agent +
non de
transmission
remplacer ?
au manager
Même
non profil ?
Accord
oui date non
départ ?
Réflexion Transmission accord
nouveau profil oui date à agent
(DRH + manager) + futur employeur
Déclaration
vacance Calcul frais
de poste de mutation
Publication Radiation
de l’annonce des effectifs
Transmission
du dossier
individuel
© Éditions WEKA 3
Calcul de l’indemnité
Pour le calcul de l’indemnité, se reporter à l’Étape 2, « Mutation ».
Radiation des effectifs
C’est le fait, pour une collectivité, de prendre acte du recrutement par une autre col-
lectivité, par voie de mutation, d’un fonctionnaire. Cette notion est à différencier de la
radiation des cadres qui est la cessation définitive d’activité dans l’administration.
Transmission du dossier individuel
La transmission du dossier individuel est l’obligation pour l’employeur cédant de trans-
mettre à l’employeur accueillant tous documents et informations nécessaires à la gestion
de la carrière de l’agent en mobilité.
Déclaration de vacance de poste
Obligation est faite à toute collectivité d’indiquer au centre de gestion dont elle relève
toute vacance de poste, afin d’en assurer la publicité et de permettre la candidature de
tout fonctionnaire titulaire qui le souhaiterait.
Cette obligation est à différencier de la publication de l’annonce qui est facultative et n’a
pour finalité que de permettre une diffusion la plus large possible de l’annonce en vue
de trouver le meilleur candidat.
C Étape 2
Connaître les spécificités des différentes mobilités externes
Mutation
Le fait pour un fonctionnaire de bénéficier d’une mutation dans un délai de 3 ans suivant
sa titularisation donne droit au versement, par sa collectivité d’accueil, d’une indemnité
à sa collectivité d’origine, au titre de la rémunération perçue par l’agent pendant le
temps de formation obligatoire d’une part, et du coût de toute formation complémentaire
suivie par l’agent durant ces 3 années, d’autre part.
@ Procédure de mutation dans les trois ans suivant la titularisation [Réf. Internet :
dtou2251] à consulter sur votre fiche en ligne.
A savoir
A savoir
Détachement
Une mobilité externe exercée par voie de détachement contraint l’administration d’ori-
gine à continuer de gérer la carrière de l’agent.
En cas de retour de l’agent après sa période de détachement, le classement se fait
selon la situation qui lui est la plus favorable, ce qui signifie que s’il a bénéficié d’un
avancement d’échelon ou de grade dans son administration d’accueil, vous devrez en
tenir compte.
4 © Éditions WEKA
A noter
A noter
Disponibilité
La mobilité par voie de disponibilité « fige » la carrière du fonctionnaire, qui ne bénéficie
plus des droits à avancement, sauf cas particulier. Le classement à son retour se fera
donc au niveau qu’il avait atteint à la date de son départ.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de
choisir son avenir professionnel, les fonctionnaires qui exercent une activité profession-
nelle au cours de leur disponibilité peuvent conserver leurs droits à l’avancement dans
la limite d’une durée maximale de 5 ans.
Remarque
Remarque
C Étape 3
Connaître les particularités de la mobilité externe applicable aux
agents contractuels
Un agent contractuel qui souhaite une mobilité externe devra démissionner de son
administration s’il est en CDD afin d’être recruté par une autre. S’il est en CDI, il pourra
bénéficier d’un congé de mobilité ou d’une mise à disposition.
La démission des agents en contrat à durée déterminée
Pour les agents en CDD, la mobilité nécessite que l’agent démissionne de son emploi
d’origine afin qu’il soit recruté par son nouvel employeur. La rupture conventionnelle est
également envisageable sous réserve de l’accord express des 2 parties, celle-ci donnant
lieu à une indemnisation.
Tout départ par démission devra cependant respecter un préavis, qui est fonction de
la durée de services accomplis par l’agent depuis la date de son premier engagement.
Ce délai est ainsi de :
• 8 jours au moins si l’agent a accompli moins de 6 mois de services ;
• 1 mois au moins pour des services de 6 mois ou plus mais inférieurs à 2 ans ;
• 2 mois au moins pour des services de 2 ans ou plus.
Le délai de préavis auquel sera soumis l’agent se calcule par référence à la date pré-
vue de démission et non par référence à la durée de l’engagement – qui peut être plus
longue.
© Éditions WEKA 5
01/10/12
@ Congé de mobilité des agents contractuels [Réf. Internet : dtou2252] à consulter sur
votre fiche en ligne.
Notre conseil
Anticipez les départs de vos agents
Pour ce faire, il est indispensable de créer un climat de confiance au sein de la collectivité
afin que chaque agent puisse informer son manager de ses projets de mobilité. Ainsi
informée, la collectivité peut anticiper les recrutements, notamment sur les postes néces-
sitant des profils spécifiques ou pour les métiers en « tension » sur le marché de l’emploi.
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E Outils téléchargeables
• dtou2251 – Procédure de mutation dans les trois ans suivant la titularisation
• dtou2252 – Congé de mobilité des agents contractuels
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Référence Internet
La mobilité pour les agents (généralités) 13589
FICHE M
Repères
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Important
Important
Attention
Attention
En cas de détachement de plus de 6 mois, l’agent qui souhaite réintégrer son administration d’origine
n'est pas réintégré de droit sur son ancien poste.
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Important
Important
La fonction publique est un marché du travail complexe et trouver une offre d’emploi est souvent
difficile. Il est important de consulter régulièrement les sites de référence dédiés au secteur public.
Il ne faut pas non plus omettre de consulter LinkedIn, plateforme sur laquelle les employeurs
développent de plus en plus une stratégie de communication des offres.
Enfin, il ne faut pas oublier de consulter les sites des centres de gestion et les offres internes à votre
collectivité.
Attention
Attention
Chaque collectivité dispose de sa propre politique de ressources humaines et les écarts en matière de
rémunération peuvent être importants. Renseignez-vous sur le régime indemnitaire et les différentes
primes et avantages sociaux.
Notre conseil
• Faites le tour de l’ensemble des questions avec le recruteur. Aucune question n’est à
bannir. Essayez de vous faire l’idée la plus précise possible de l’administration et de
votre cadre de travail.
• Validez en amont les questions de rémunération, notamment sur le régime indemnitaire,
les primes annuelles et les avantages sociaux.
• Préparez bien votre CV ainsi que votre lettre de motivation qui doit être adaptée à
l’offre de l’administration ou de la collectivité qui recrute.
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Bibliographie
Vocation Service public, Compétences et mobilité ? service public. Le guide 2019 de la
mobilité des agents publics, décembre 2018
Sites Internet
• www.place-emploi-public.gouv.fr : pour consulter les offres d’emploi de la Place de
l’emploi public
• www.fonction-publique.gouv.fr/score : pour tout savoir sur les recrutements de la
fonction publique
E Fiches associées
• 2319 – Gérer le départ d’un agent dans le cadre d’une mobilité externe
• 8791 – Mobilité des agents
• 9764 – Soutenir les démarches de mobilité professionnelle
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