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FRE272 NOTES

LE LANGAGE
➢ Linguistique: l'étude scientifique du langage humain
o Il peut changer
➢ Il y a les langues qui sont seulement orales, mais ils sont aussi
➢ Comment est-ce que les enfants apprennent à parler?
➢ On n’apprend pas seulement par imitation mais par autres façons
➢ Les langues changent sous l'influence d'autres langues
o Évolution vs replacement

DOMAINES DE LA LINGUISTIQUE

➢ Phonétique : les sons


➢ Phonologie : l’organisation des sons
➢ Morphologie : l’organisation des mots
➢ Syntaxe : l’organisation des phrases
➢ Sémantique : la construction du sens
➢ Pragmatique : l’organisation du discours

FONCTIONS DU LANGAGE

➢ Fonction sociale : communication


o Permet le renforcement du lien à l’intérieur des groupes humains
o La complexité des relations sociales est un résultat de la communication
o Langage n’est pas nécessaire pour être un chasseur effectif (ex. les loups)
➢ Fonction cognitive
o Représenter et stocker des informations
o Participe de manière au développement cognitif de l’espèce humaine
o Théorie de l’esprit : la capacite des êtres humains qui leur permet d’attribuer aux autres des états
mentaux (des croyances, des intentions, des désirs)
o Langage permet la pensée et l’accès à une forme élaborée de communication (verbale)

LANGUE VS LANGAGE

➢ Langage fait désigne une faculté mentale qui permet à chaque être humain d’acquérir de façon « naturelle » un
système de communication qu’on appelle la langue
➢ Langue est un outil, mais le langage est une capacité
o Un instrument de communication (parmi d’autres, ex. gestes), d’habitude vocal (mais aussi langues
signées) de nature arbitraire)
➢ La linguistique est l’étude scientifique du langage comme faculté humaine (langage = communication)
➢ Les sons utilisent pour exprimer un concept n’ont aucun lien réel avec le concept

LA LANGUE : DÉFINITION LARGE VS DÉFINITION ÉTROITE

➢ Large : langue désigné un type particulier de code communicatif permettant de relier une suite d’unités sonores,
visuels, ou gestuels à un concept
➢ Étroite : la langue désigne les langues spécifiques
➢ Une langue est donc un système de signes généralement arbitraires qui représentent la réalité
➢ Le signe a deux composants :
o Le signifie = le concept/représentation mentale (image d’un pip)
o Le signifiant = l’image/son/représentation arbitraire (/yn pip/)
LANGUE VS PAROLE

➢ Distinction de Ferdinand de Saussure


➢ Parole = l’exploitation de la langue (acte individuel)
➢ Langue = un système qui consiste un produit social qui représente la société

DESCRIPTION VS PRESCRIPTION

➢ La grammaire prescriptive (normative) est concernée par les règles citées dans les œuvres de grammaire
➢ La grammaire descriptive cherche à caractériser ce qu’un locuteur natif peut dire et à l’opposer à ce qu’il ne
peut pas dire
o Une faute est souvent incompréhensible pour un locuteur natif
o Grammatical vs agrammatical
➢ Langue a sujet nul : vous pouvez enlever le sujet
➢ Langue SVO : sujet verbe (objet)
➢ Quelques langues n’ont pas un genre

QUELQUES FAITS QUI CARACTÉRISE LE LANGAGE :

➢ Tous les êtres humains parlent au moins une langue


o De nombreux éléments indiquent que l’espèce humaine a une prédisposition particulière pour le
langage. On parle de la faculté de langage (Noam Chomsky) ou de l’instinct du langage (Steven Pinker).
➢ Jeunes enfants apprennent naturellement une langue
o Deux modèles de l’acquisition du langage :
▪ Le modèle social : apprentissage par imitation (compétence acquise)
▪ Le modèle cognitif : apprentissage du fait d’une prédisposition (une compétence innée)
• L’argument principal qui corrobore le modèle inné est la pauvreté du stimulus.
➢ Les langues évoluent avec le temps
o Ex. Latin → parler roman → français
➢ Les langues sont des systèmes complexes
o Les seuls systèmes de communication qui possèdent une double articulation. Toutes langues comportent
des unités significatives et des unités distinctives
o Les unités de première articulation (unités significatives) se combinent pour former du sens. On les
appelle les morphèmes. (E.g. bain-bouche [mouthwash])
o Les morphèmes ont une forme et un sens. Leur forme s’articule en unités plus petites, les unités de
deuxième articulation (unités distinctives), les phonèmes.
o Les langues naturelles sont des systèmes qui articulent :
▪ Une phonologie : un système de sons
▪ Une sémantique : un système qui relie les mots à leur signification
▪ Une syntaxe : un système qui permet de grouper les mots pour former des groupes (syntagmes)
ou des phrases
➢ Leur niveau de complexité est sans commune mesure avec d’autres systèmes de communication animale
o Plupart, la communication animale parle plus de l’alimentation, la protection, ou la reproduction
➢ Le langage est spécifique à l’espèce humaine
o On ne peut pas communiquer avec les singes.

GRAND LIGNES DE L’ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ L’ENFANT

➢ 12 mois : babil
➢ ~1 an : mots isoles
➢ 18 mois : phrases de deux mots
➢ 3 ans : explosion grammaticale
➢ ~4 ans : compétence comparable à celle de l’adulte
UN ORGAN DU LANGAGE

➢ Sur le plan physiologique, certaines aires du cerveau humain, appelées aires de Broca (communication) et de
Wernicke (compréhension), sont dévolues au langage
➢ Des chirurgiens ont découvert le lien entre ces aires et le langage au 19e siècle, lorsqu’ils on observe que ces
aires étaient systématiquement lésées chez des patients qui avaient souffert de troubles importants du langage

➢ Il existe les « traits de langage » : les traits présents dans toutes les langues mais rarement dans autre méthodes
de communication

COMMUNICATION ANIMAL E

➢ Les moyens de communication animale est très limité et primitive


o Exemple : les singes qui ont des différents cris pour les différents prédateurs. Les jeunes apprennent les
règles vitement : alors, il suggeste que les cris sont instinctifs
➢ Marc Hauser distingue trois modalités de communication animale :
o Les indices (couleurs du papillon)
o Signaux (cris des singes)
o Signes (traces de griffes)
➢ Des trois modalités, les signaux est la modalité plus proche a la communication humaine. 2 différences majeures:
o Les signaux alerte sont innés
o Les signaux n’ont pas de signification en dehors de la situation où ils sont produits.
▪ E.g. On peut parler de la neige pendant l’été, mais les singes ne crient pas quand il n’y en a pas
de prédateurs (sauf s’ils faites une faute)
➢ Les singes peuvent apprendre le langage de signes limitées.
LE LANGAGE ET LES LANGUES

L’ORIGINE DU LANGAGE ET L’ÉVOLUTION

➢ La question de l’origine du langage trouve quelques réponses dans les domaines de paléontologie, l’éthologie,
la primatologie, et les neurosciences.
➢ Le développement du langage est une phénome récent – il y en ait seulement 200 000 années depuis le début du
langage avec les homos sapiens.
➢ La transition entre la communication animale et la communication humaine se trouve avec le groupe homo
erectus, qui a parlé avec une forme de proto-langage – une forme de langue qui se distingue par le langage
moderne par l’absence de syntaxe (Derek Bickerton, 1990)
o L’épreuve pour cette hypothèse de trouve avec quelques groupes qui sont plus « primitive » :
▪ Les enfants sauvages
▪ Les singes entrainés à parler
▪ Les enfants de moins de deux ans
▪ Les locuteurs de pidgin
➢ L’évolution du langage est aussi liée au placement du larynx dans la gorge. Avec les singes, le larynx est situé
plus haut : par conséquence, ils ne peuvent pas produire les sons qui sont nécessaires pour parler. Au contraire,
avec les humaines, le larynx est situé au bas du gorge. Ainsi, nous pouvons produire les sons que les singes ne
peuvent pas. Cependant, il y en a un désavantage : les humaines ont un risque plus élevé à s’étouffer quand nous
mangeons. Puisque notre larynx est situé au bas du gorge, l’ouverture de notre œsophage est croisée avec la
voie des poumons.
o On peut conclure que l’avantage de la communication facilité par le langage emporte sur le désavantage
de s’étouffer.
➢ On en revient à la cognition :
o Les personnes sourdes-muettes disposent du langage, réalisé sous la forme des langues signées
o Quelques animaux peuvent reproduire la parole (e.g. perroquets)
➢ La faculté de parler ne dépend pas seulement sur cette évolution physiologique

PIDGINS ET CRÉOLES

➢ Pidgin : système de communication développé par une mélange de différentes langues. Il se développent parmi
les gens qui n’ont pas une langue commune mais ont besoin de trouver une façon de communiquer ensemble.
o Pas une langue maternelle
o Vocabulaire, syntaxe, et grammaire limitée.
o Appelé une langue auxiliaire/véhiculaire : il permet aux gens de différents communautés pour
communiquer.
o Ils ne durent pas plus qu’un siècle.
o Plusieurs étaient formées entre ~1500 et 1850.
o Contexte de la genèse des pidgins :
▪ Colonisation
▪ Économies de plantation
▪ Commerce
▪ Communication avec les touristes
➢ Créole : Pidgin qui devient une langue maternelle (Ce processus peut aussi être appelé le créolisation).
o Une langue vernaculaire : propres à une communauté.
o Ils se caractérisent par un vocabulaire plus grand, une syntaxe plus complète. Ce sont des langues aussi
complètes que n’importe quelle autre langue naturelle.
o Souvent, ils ont des bases européennes, du fait de la colonisation
➢ Les pidgins et croles sont caractérisés par des relations asymétriques entre des groupes ethnolinguistiques
o Le groupe dominant est appelé la langue-base
o Le groupe dominé est appelé les langues substratiques
DISTRIBUTION DU CRÉOLES FRANCAISE
➢ La zone américano – caraïbe (e.g. le louisianais, l’haïtien, Petites Antilles, le guyanais)
➢ La zone de l’Océan Indien

CARACTERISTIQUES DU CRÉOLES A BASE FRANCAIS E


➢ Une préférence pour les structures syllabiques à CV ou CVC (consonne, voyelle, consonne)
o V (peu représentés : les épenthèses sont fréquentes à l’initiale : zanfan, lanvi, naryen, luil...)
o CV (majoritaire) : kò, ké, man, zo
o CVC : bèl, bèt, fiy, kazuCCV(C) : krik krak, plis, gran
➢ Multifonctionnalité
o « Mangé » est verbe dans le contexte « I ka manjé » (= il est en train de manger)
o Il est nom dans « manjé-la-sabon » (= le repas est bon).
➢ Une morphologie flexionnelle réduite
o tab-la, liv-la
➢ Le pluriel est marqué par une particule antéposée ou postposée selon les créoles
o sé- dans les Petites Antilles
o -yo en Haïti;
o bann- dans l’Océan Indien
▪ ex. : pour dire « les enfants », on dira « séich-la » en Martinique, « pitit-la-yo » en Haïti,
«bannzanfan» à Maurice
➢ Nature agglutinante
o (Guadaloupe)
▪ zozyo-la = l’oiseau
▪ zozyo-la-sa= cet oiseau
▪ sézozyo-la-sa= ces oiseaux

L’IMPORTANCE D’ÉTUDIER LES PIDGINS ET CRÉOLES


➢ On peut voir l’information importantes sur les exigences minimales de la communication humaine
➢ Ils montrent un exemple de comment les facteurs sociaux peuvent affecter la structure de la langue
➢ Certaines chercheures croient que les créoles fournissent de l’information sue l’origine des langages

DIVERSITÉ ET SIMILIT UDES ENTRES DIFFÉRENTS LANGAGES

➢ ~7000 langues sont parlées au monde


➢ Le français, l’espagnol, l’italien, et les autres langues romanes s’ont évolues du latin
➢ La géographie est partiellement responsable pour le développement de langages différent. Même le français du
Québec, quand comparé avec le français de la France, a les différences.
➢ Toutes les langues naturelles ont en commun qu’elles sont le produit de l’évolution et elles partagent un
ensemble de traits caractéristiques
➢ Toutes les combinaisons de mots possibles ne forment pas des langues naturelles
➢ Les langues ne varient pas selon des principes aléatoires, mais suivent des contraintes universelles
➢ Les universaux sont formulés comme étant :
o Absolus : Dans toutes les langues du monde, il existe des verbes
o Implicationnels : si une langue contient des voyelles nasales (on, ain, an, un), elle aura aussi des
voyelles orales

LE GROUPEMENT DES LANGUES EN FAMILLES


➢ Certaines langues sont plus proches de l’autres. On peut les classifier dans les familles de langues.
➢ Le nombre de locuteurs n’est pas vraiment lié au numéro de langues dans une région.

CLASSIFICATION DES LANGUES


➢ Classement aréal (regroupement géographique)
➢ Classement génétique (familles de langues apparentées, qui descendent d’une langue présumée commune (e.g.
protolangue)
➢ Classement typologique (fonction de caractéristiques communes de leur structure)

TYPOLOGIE SYNTAXIQUE
➢ L’expression du pronom sujet est obligatoire pour quelques langues, mais pour autres (langues à sujet nul) ils
permettent l’omission de ce pronom
➢ Les langues diffèrent selon la rigidité de l’ordre des éléments de la phrase
o Langues SVO ou SOV (85% des langues) sont commun. Moins commun sont les langues VSO ou VOS

DISPARITION DE LANGUES

➢ A la fin du siècle, entre 70% et 90% des langues parlées aujourd’hui vont disparaitre.
➢ On considère qu’une langue qui a moins de 100 000 locuteurs est une langue en danger. Raisons pour
disparation :
o Enfants ne l’apprends pas
o L’assimilation
o Le génocide
L’HISTOIRE DU LANGUE FRANÇAIS

LE FRANÇAIS ET LES L ANGUES ROMAN

Noter que le français souvent se penche vers le genre masculin


Bien diffusées (le français et l’espagnol font partie des 6 langues officielles des Nations unies)
Parmi les 10 langues les plus parlées au monde (français, espagnol et portugais)
o 20% des locuteurs de langues indo-européennes sont des locuteurs de langues romanes
o 8% des locuteurs de la planète parlent des langues romanes.
Langues romanes de l’est : le roumain et l’italien
Langues romanes de l’ouest : le français, l’espagnol, le portugais
On se distingue de ces deux classes de quelques caractéristiques
o Formation du pluriel : en français, ont ajoute une s, mais pour les langues de l’ouest, ont ajoute -i pour
masculin et -e pour féminin
o 2e p du singulier
o Les consonnes intervocaliques: A l’est (p,t,k) et à l’ouest b ou v, v, d, rien, g ou rien.
▪ Lepore (Latin), Lièvre (Fr.), Lebre (Por.), Liebre (Esp.), Lepre (It.), iepure (rou.)
La situation culturelle, sociale, et politique entraîne des modifications des structures phonétiques, grammaticales,
et/ou lexicales d’une langue.
Le français présente uniquement :
o Système de voyelles plus riche (pleut, lecture)
o Réduction des mots (augustum → aout)
o Des différences sur le plan syntaxique (pas une langue a sujet nulle)

L’HISTOIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE

On a très peu de traces des langues parlées sur le territoire correspondant actuellement à la France
Avant le latin, ~600 BCE, les colonies grecques sont arrivées sure la cote Méditerranéen
o ~250 BCE, les Celtes ont envahi le Gault. Ils parlaient le gaulois.
o ~50 BCE, les Romains ont conquis la Gaule. Latin est devenu la langue officielle, mais le gaulois demeure
la langue maternelle.
En 476 CE, les tribus ont envahi la France
o Les Francs au nord, les Burgondes au centre-est et les Visigoths au sud – les peuples Germaniques
o Alors, ont peuvent trouver que la France est la langue le plus germanique
o Les Huns (peuple asiatique) ont aussi envahi au centre-est
Grace au christianisme, le latin reste malgré toute la langue principale de la Gaule
La langue était renforcée avec la conversion du roi
LES CHANGEMENTS DU L ANGAGE
Chute des voyelles finales
Maintien des voyelles initiales et accentuées, les autres syllabes ont tendance à tomber
Nasalisation des voyelles suivies d’une consonne nasale (latin /an/, mais français /a/)
La disparation de la déclinaison a deux cas
Création des articles définis et indéfinis
Nouvelles formes verbales (future en -rai et le conditionnel a -rais)

Charlemagne a voulu relatiniser le français


o Concile de tours 813
Première documents e roman
o Gloses de Reichenau (8e siècle)
o Serments de Strasbourg (842)
o Cantilène de saint Eulalie (880/881)
~10 siècle, les dialectes romans se divisaient end deux grands catégories
e

o D’oc (sud)
o D’oïl (nord)
D’Ile-de-France était une petite place ou le français a commencé (un lieu de prestige)
François 1er (1515-1547)
o Grand ami des arts
o Modernisé la France
o Fondé le Collège Royale (1530)
o L’Ordonnance Villers-Cotterêts – tout les textes administratifs devraient être traduit en français
o Création de L’imprimerie Royale (1545)

LA PURISME
1586: Apparition du terme « puriste »
1625: le purisme devient associé à la correction linguistique
François Malherbe (1555-1628): premier promoteur du purisme
La culture des remarqueurs ou commentateurs
1635 : Richelieu fonde l’Académie Française.
o « La principale fonction de l’académie sera de travailler, avec tout soin et toute la diligence possible, à
donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et
les sciences »

STANDADIRSATION DE LA LANGUE

« Entre 1500 et 1800, la définition du « bon français » est passée par toute une série de subtiles transformations :
d'abord considéré comme la langue des gens « du meilleur monde », le « bon français » s'est ensuite vu présenté
comme la langue de la raison et de la clarté, puis, avec la Révolution, puisque cette variété de français était la
langue de la raison, quiconque voulait être considéré à la fois comme raisonnable et (bon) Français se devait de
la parler. »
o Première phase (1500-1660) : le « bon français » est celui qui est parlé par les gens du « meilleur monde »
o Seconde phase (1660-1789) : « Le "bon français" est la langue de la raison et de la clarté »

LA REVOLUTION FRANCAISE
Établissement d’une langue commune
La langue des institutions, des assemblées
Diffusion vers les populations rurales
Inséparable de la culture et de la nation françaises
On associe langue et nation et on considère que parler la même langue est un facteur d’égalité.
On crée des Écoles normales pour former des enseignants qui vont ensuite diffuser le français partout en France.
Le français du XVIIIe siècle est déjà proche du français parlé aujourd’hui. Au XIXe siècle, on parle le français à
l’école, qui a été rendue obligatoire dès 6 ans par Jules Ferry (1881; 1882)
o Disparition progressive des “patois”.

En dehors de Paris, on continue à parler le “patois” :


o Au Sud > une forme d’occitan
o Au Nord > le wallon et le picard
o A l’Est > le francique et l’alsacien
o A l’Ouest > le breton
Notez : le français acadien est venu du sud-ouest de la France
o Le français laurentien a plusieurs origines
Caractéristiques du français laurentien
o L’assibilation
o Une richesse de voyelles (e.g. mettre ~ maitre, patte ~ pâte)
o Archaïsmes lexicaux
o Innovations (e.g. épicerie vs dépanneur)
Caractéristiques du français acadien
o “h” aspiré
o Nasalisation
o L’assibilation
o Niveau grammatical
▪ -ont (3e pp)
• « Par icitte, i’ contont ben des histoires. »
• « Par ici, ils content bien des histoires. »
• « Les femmes faisions toujours la cuisine pis le ménage. »
• « Les femmes faisaient toujours la cuisine et le ménage. »

FERDINAND DE SAUSSUR E

La linguistique moderne remonte aux travaux de Ferdinand de Saussure (1857-1913), un Suisse, et à son Cours de
linguistique générale donné à l’Université de Genève (1906-1911)
o Il n’a jamais écrit ses pensées : ce sont ses étudiants qui ont écrit ce qu’ils ont appris.

STRUCTURALISME
Avant le structuralisme, la linguistique se limitait à quelques domaines :
o La rhétorique étudiait les figures de style, de discours et de pensée.
o La philologie s’intéressait aux textes anciens (notamment grecs, latins et médiévaux)
o La linguistique historique, qui s’est développée au XIXe siècle sous l’influence germanique, s’intéressait
à la grammaire comparée des langues indo-européennes et aux règles régissant les changements de
sons
Saussure est le père du Structuralisme.
Le structuralisme est un mouvement de pensée qui s’attache à étudier des phénomènes du point de vue d’un
système plutôt que des éléments qui le composent.
Cette approche introduit la notion de cohérence au sein de la langue. Il ne s’agit pas d’une simple nomenclature,
d’une liste d’éléments qui renvoyant à des objets du monde.
o Les éléments sont liés entre eux, dépendent les uns des autres.
Saussure opère par distinctions ou dichotomies.
Il s’agit d’une méthode réductionniste :
o Il oppose deux concepts et élimine celui qui selon lui n’est pas central.
DISTINCTIONS FONDAMENTALES
1. Séparer l’objet de la linguistique et sa matière.
a. Toute forme de production langagière peut constituer un objet d’étude pour le linguiste.
b. La matière de la linguistique est constituée par l’ensemble des manifestations du langage (elle est
hétérogène, diverse, multiforme).
c. D’après Saussure, le linguiste doit faire un choix raisonné et se concentrer sur une sous-partie structurée
de l’immense quantité de matière qui pourrait être étudiée. Il doit construire un objet qui lui permet de
s’intéresser à un aspect particulier de la matière.
2. Séparer les notions de linguistique interne et linguistique externe.
a. La linguistique externe met en rapport la langue avec des faits qui lui sont extérieurs (rapport
langue/politique, langue/société, langue/culture).
b. Saussure, novateur pour son époque, propose de se concentrer sur la linguistique interne, qui traite des
phénomènes inhérents au système linguistique (phonologie, syntaxe, etc.)
3. Séparer les notions de langue et parole.
a. La parole correspond à l’action individuelle d’un locuteur qui utilise le langage pour parler ou rédiger un
texte, à une réalisation concrète du langage. Il est variable et imprévisible. S’il y a les changements au
langage, il s’apparait premièrement au parole.
i. La production concrète du langage. Donc, il est variable.
b. D’après Saussure, la langue prime sur la parole. Le linguiste se concentre sur la langue, qui est envisagée
comme un ensemble de conventions partagées par l’ensemble des membres de la communauté
linguistique (mais n’appartenant dans sa totalité à aucun d’entre-eux).
4. Séparer linguistique synchronique et diachronique.
a. La linguistique synchronique décrit un état de la langue à un moment donné (simultanéité).
b. La linguistique diachronique s’intéresse au passage d’un état de langue à un autre.

LA LANGUE ENVASIGEE COMME UNE SYSTEME


L’unité de base de la langue est le signe. Le signe linguistique est une entité à deux faces : un signifiant (image
acoustique) et un signifié (ce que vous imaginez quand on parle d’un concept).
D’après Saussure les rapports entre les signes se déploient selon deux axes distincts :
o Les rapports syntagmatiques
o Les rapports paradigmatiques
Les rapports syntagmatiques unissent les éléments qui se suivent temporellement le long de la chaîne de la
parole. Ce sont les rapports de successivité et de contiguïté.
o (1) [plã] – le son [ã] entretient un rapport syntagmatique avec les sons [p] et [l], qui est différent dans le
mot [lãp], par exemple.
o Le même type de rapport s’observe en syntaxe :
▪ La maîtresse aime les élèves.
▪ Les élèves aiment la maîtresse.
Les rapports paradigmatiques sont issus des rapports d’association entre les signes (au niveau : signifiant &
signifié, signifié, formation du mot, ou uniquement signifiant, par exemple).
o E.g. enseignement peut dire…
▪ Enseigner, apprentissage, changement, clément

EN RESUME….
Ferdinand de Saussure et son approche structuraliste ont révolutionné l’étude du langage.
La suite de ce cours s’inscrit dans cette approche en ce que nous considérons la langue comme un système et
nous nous concentrons principalement sur la linguistique interne, synchronique et nous examinerons la langue
dans ses rapports syntagmatiques et paradigmatiques.
Une partie du cours s’inscrira également dans l’approche suivante, la grammaire générative, qui prend en partie
sa suite.
NOAM CHOMSKY

Dans les années 50, un jeune linguiste, Noam Chomsky révolutionne le champ en proposant un nouveau
programme de recherche.
Chomsky oppose un modèle rationaliste : la grammaire générative.
o Langue interne
o Grammaire universelle
L’approche proposée par Chomsky est une approche rationaliste qu’on appelle la grammaire générative. Il est
base sure les jugements introspectifs.
o Selon Chomsky, les jugements introspectifs reflètent la compétence des locuteurs et sont donc plus
fiables pour décrire leur langue interne, la façon dont la langue est représentée dans le cerveau.
Toutes ces notions sont liées à la distinction faite par Chomsky :
o La compétence
▪ Le langage
▪ Ce qui est inné
▪ Ce qu’on sait implicitement de notre grammaire
o La performance
▪ La parole
▪ Les productions linguistiques spontanées
▪ Ce qu’un linguiste peut observer
▪ Il n’est pas toujours fiable.
La langue interne est le savoir intuitif que les locuteurs natifs adultes ont de leur langue et qui leur permet
d’assigner un statut à des phrases qu’ils n’ont jamais entendues auparavant.
Une des idées principales de la grammaire générative est que toutes les langues partagent certains principes de
grammaire.
o Il s’agit de principes innés qui reflètent la faculté de langage propre aux êtres humains.
Les propriétés spécifiques de chaque langue doivent cependant être apprises : tous les bébés ont une
prédisposition à acquérir le langage, mais pas de prédisposition pour apprendre une langue particulière. Ils
doivent y être exposés.
Chomsky divise les propriétés des langues selon deux catégories :
o Les principes : l’ensemble des universaux du langage, qui dépendent de la grammaire universelle.
o Les paramètres : l’ensemble des propriétés qui déterminent la variation possible entre les langues.

EN RESUME…
Chomsky défend une approche théorique de la grammaire. L’objectif de la grammaire générative est de :
o Décrire les faits connus
o Expliquer ces faits connus
o Prédire de nouveaux faits.
PHONÉTIQUE ET PHONOLOGIE
Phonétique : L’étude des sons d’une langue.
o Un son est une entité concrète : on peut le produire, l’entendre, l’observer (faire des mesures etc).
o On notera les sons [ ].
Phonologie : L’étude des phonèmes d’une langue.
o Un phonème est une entité abstraite. C’est la plus petite unité discrète qui permette d’isoler des éléments
de la chaîne parlée.
o Seuls les sons qui permettent de produire des différences de signification sont considérés comme des
phonèmes.
Prenons la paire minimale suivante : terre [tɛʁ] vs. verre [vɛʁ]
o La commutation des sons [t] et [v] nous permet d’établir que les deux sons sont des phonèmes du français
(qu’on notera /t/ et /v/) car si on change de son, on change de mot.
Prenons la paire minimale suivante : Verre prononcé [vɛʁ] vs. [vɛʀ]
o Elle nous permet d’établir que les sons [ʁ] et [ʀ] ne sont pas deux phonèmes distincts du français, car si
on change de son, on ne change pas de mot. Ces deux sons sont en français des allophones (deux
variantes possibles d’un même phonème).

GRAPHIE VS. PHONETIQUE EN FRANCAIS


A l’écrit, le français compte :
o 6 graphèmes vocaliques (“voyelles”)
o 20 graphèmes consonantiques (“consonnes”)
A l’oral, le français compte :
o 15 sons vocaliques (“voyelles”)
o 19 sons consonantiques (“consonnes”)
o 3 semi-voyelles
On utilisera l’Alphabet Phonétique International pour représenter les sons.

LES CONSONNES

Une consonne est un son caractérisé par la présence d’un obstacle partiel ou total au passage de l’air.
On distinguera les consonnes selon :
o Leur mode d’articulation : la manière dont l’air est retenu.
o Leur lieu d’articulation : l’endroit de la bouche où se fait l’obstruction de l’air.
o La vibration des cordes vocales : si la consonne fait intervenir la vibration des cordes vocales (voisement)

LE MODE D’ARTICULATION
Occlusives : obstruction totale de l’air lors de l’articulation
o /tdpbkg/
Spirantes/fricatives : obstruction partielle de l’air lors de l’articulation
o /fvszʃʒʁ/
Sonantes (nasales et liquides): qui fait intervenir la langue, la luette ou la cavité nasale
o /mnlrʀ/

LE LIEU D’ARTICULATI ON
Labiodentales- articulées avec les lèvres et les
Bilabiales – articulées avec les lèvres
o /pbm/ dents
o /vf/
Dentales – articulées avec les dents Palatales – articulées avec le palais
o /tdsznlr/ o /ʒʃɲ/
Vélaires – articulées avec le voile du palais (velum) Uvulaires – articulées avec la luette
o /kgŋ/ o / ʁʀ/
LE VOISEMENT
Sonores (voisées) Sourdes (non-voisées)

LES VOYELLES

Les voyelles sont des sons caractérisés par la vibration des cordes vocales (elles sont donc sonores par
définition) et par l’absence d’obstruction de l’air.
On distingue généralement les voyelles selon quatre critères :
o Le degré d’ouverture de la bouche
o La position de langue u la position des lèvres
o Le lieu de passage de l’air

DEGRÉ D’OUVERTURE
Fermées Semi-fermées
o /iyu/ o /eøo/
Semi-ouvertes Ouvertes
o /ɛœɔəœ̃ ɛɔ̃ / o /aɑɑ̃ /
Prononcez : nid, nez, naît, natte

LA POSITION DE LA LA NGUE
Antérieures/palatales Postérieures/vélaires
o /iyeøɛœaœ̃ ɛ̃ / o /uoɔɔ̃ ɑɑ̃ /
Prononcez : mur, mou

LA POSITION DES LÈVRES


Arrondies Non-arrondies
o /yøœ ̃ œuoɔɔ ̃ / o /i e ɛ a/
Prononcez : noeud, nez

LE LIEU DE PASSAGE D E L’AIR


Orales Nasales
o /iɛeyuaɑoɔœøə/ o /ɑ ̃ œ ̃ ɛ ̃ ɔ ̃ /

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