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TERMINOLOGIE ROUTIÈRE

1. Classification des routes en Tunisie

2. Les différentes parties de la route

3. Structure de la route

4. Structure des chaussées

5. Les sols routiers

6. Matériaux constitutifs des chaussées

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7. Traitement des chaussées

8. Procédés et techniques d'exécution

9. Défauts de la chaussée

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Définition de la route :
 Voie de communication importante (p. oppos. à chemin) qui
permet la circulation de véhicules entre deux points
géographiques donnés, généralement deux agglomérations (p.
oppos. à rue). 

1. Classification des routes en Tunisie


 Les routes nationales (RN) dites routes de « grand parcours »
(GP) dans l'ancienne nomenclature remplacée en 2000, couvrent
de longs axes traversant en général
plusieurs gouvernorats tunisiens et connaissent un trafic important
et historiquement anciennes.

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 Les routes secondaires, couvrant des axes régionaux avec un
trafic moins important, sont appelées « routes régionales » (RR)
ou routes de moyenne communication (MC) suivant l'ancienne
nomenclature.
 Les routes locales (RL) forment le réseau routier local de chaque
gouvernorat.

2. LES DIFFERENTES PARTIES DE LA ROUTE

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2.1. La route est placée sur le terrain qui est naturel avant tous
travaux, ou préparé après exécution des terrassements.

2.2. L'emprise de la route est la surface du terrain appartenant à la


collectivité et affectée à la route, ainsi qu'à ses dépendances.
L'emprise coïncide généralement avec le domaine public.

2.3. L'assiette de la route est la surface du terrain réellement


occupée par la route.

2.4. La plate-forme est la surface de la route qui comprend la ou


les chaussées, les accotements et éventuellement les terre-pleins.

2.5.La chaussée, au sens géométrique du mot, est la surface


aménagée de la route, sur laquelle circulent normalement les
véhicules.

. Une chaussée est dite à n voies lorsqu'elle est aménagée pour


permettre le passage simultané de n véhicules dans un même
profil en travers.

2.6. Les accotements sont les zones latérales de la plate-forme qui


bordent extérieurement la chaussée. Ils peuvent être dérasés ou
surélevés.

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2.7.Les fossés sont creusés dans le terrain pour l'écoulement des eaux

2.8.Une saignée est une petite tranchée creusée dans les accotements
surélevés pour conduire l'eau de ruissellement de la chaussée au fossé.

1. STRUCTURE DE LA ROUTE

2.1. La chaussée, au sens structural, est l'ensemble des couches de


matériaux disposées pour supporter la circulation des véhicules
sur le terrain préparé. La chaussée est dite rigide si elle comporte
une dalle en béton de ciment ; elle est dite souple dans le cas
contraire.

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2.2. La forme est la surface du terrain préparé sur laquelle est
édifiée la chaussée et parfois les accotements quand ils sont
rapportés.
Elle peut être encaissée ou dérasée.

2.3. Dans certains cas (par exemple remblais en sol gonflant ou


déblais en sol de faible portance), on peut avoir intérêt à
remplacer sur une certaine épaisseur le sol naturel ou le sol
rapporté par un meilleur sol sélectionné à cet effet, soit choisi
parmi les sols rencontrés dans les terrassements, soit même
prélevé dans des emprunts situés à faible distance du chantier. On
constitue ainsi une couche de forme qui ne fait pas partie de la
chaussée. La chaussée est alors édifiée sur la couche de forme.

3. STRUCTURE DES CHAUSSEES

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3.1. Les différentes couches d'une chaussée sont, en partant du
haut :

 la couche de surface
 la couche de base
 la couche de fondation
 la sous-couche

Ces différentes couches peuvent ne pas exister simultanément


dans une chaussée. S'il y a toujours une couche de base, il n'y a
pas toujours de couche de surface ou de couche de fondation.

3.2. La couche de surface a pour objet essentiel de permettre


l'absorption des efforts de cisaillement importants provoqués par
la circulation dans la partie haute de la chaussée.
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La couche de surface peut être simple ou multiple ; dans ce
dernier cas, on appelle "couche de roulement" celle qui est en
contact direct avec les roues l'autre ou les autres sont appelées
"couches de liaison".

3.3. La couche de base et, si elle existe, la couche de fondation


ont pour objet essentiel de résister aux charges verticales et de
répartir convenablement sur le terrain les pressions qui en
résultent ; l'ensemble de ces couches constitue le corps de
chaussée.

3.4. Lorsque le corps de chaussée doit être préservé contre certains


effets, on interpose entre celui-ci et le terrain une couche
supplémentaire appelée sous-couche. Le rôle de celle-ci peut
être :

 soit d'empêcher les remontées d'argile dans la chaussée


(sous-couche anti-contaminante),
 soit d'assurer le drainage de la fondation (sous-couche
drainantes),
 soit de couper les remontées capillaires (sous-couche anti-
capillaire),
 soit de lutter contre le gel (sous-couche anti-gel).

Une même sous-couche peut avoir des rôles multiples.

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4. LES SOLS ROUTIERS

4.1. Définition :
Un sol est un matériau constitué essentiellement de grains solides
distincts et pouvant contenir, en outre, de 1 'eau et de 1'air.

4.2. classification des sols :

Un premier critère de classification des sols réside dans la grosseur


de leurs grains solides.
On distingue les classes granulométriques suivantes :

 les cailloux, supérieurs à 20 mm,


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 les graviers, compris entre 2 et 20 mm,
 les sables, compris entre 20 microns et 2 mm (sables fins de
20 microns à 0,2 mm et gros sables de 0,2 à 2 mm),
 les silts ou limons, compris entre 2 et 20 microns,
 les argiles, inférieures à 2 microns.

On appelle parfois galets les éléments supérieurs à 200 mm.


Alors que les graviers et les cailloux sont des classes granulométriques, les
gravillons et les pierres cassées, ou simplement pierres, sont des produits
commerciaux livrés par les carrières et les ballastières. Ils sont désignés
d'une façon générale sous le terme de granulat.

Les fines d'un sol sont ses éléments passant au tamis de 80 microns.

Une "grave" est un mélange naturel ou non de cailloux, de graviers ou de


sable, avec parfois addition de particules plus fines.

La gélivité d'un sol est la propriété que possèdent certains sols d'absorber
une quantité considérable d'eau, au moment du gel, et de se transformer en
bouillie, par suite de cet excès d'eau au dégel.

On appelle portance du sol son aptitude à supporter les charges des roues
des véhicules.

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4. MATERIAUX CONSTITUTIFS DES CHAUSSEES

5.1. Hérisson : type de couche de fondation comportant de grosses


pierres soigneusement disposées à la main sur la forme, placées
de champ et calées entre elles par des éclats de pierre.

5.2. Blocage : type de couche de fondation, constitué à l'aide de


grosses pierres disposées mécaniquement et fortement
comprimées.

5.3. Macadam : type de couche de base de faible épaisseur


constitué de pierres cassées, de granulométrie très serrée et
fortement cylindrée.

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5.4. Assises : type de couches de fondation ou de base constituées
soit à l'aide d'un sol sélectionné, amélioré ou traité, soit à l'aide
d'un tout-venant de concassage.
Les matériaux doivent être formés d'éléments assez petits pour
permettre une mise en œuvre aisée à la machine (répandage
mécanique et fort compactage).

Les assises peuvent être en matériaux naturels, concassés ou


semi-concassés. On dit qu'une grave est semi-concassée lorsque
l'on fait passer au concasseur tous ses éléments supérieurs à un
certain diamètre, le tout étant ensuite remélangé.

5.6. Enduits : obtenus par répandage d'une certaine quantité de liant


hydrocarboné qui ne pénètre que très peu, et que l'on recouvre ou
non de gravillon ou de sable.

5.7. Tapis : couche de roulement ou de surface réalisée à l'aide de


matériaux enrobés.
On distingue les tapis en fonction :

 de leur procédé de fabrication : enrobés à chaud ou à froid,


 de leur texture après mise en place : enrobés ouverts ou
enrobés denses.

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Enrobés à chaud : ce sont ceux qui nécessitent avant enrobage le
passage des matériaux dans un sécheur. Sinon ces produits sont
appelés enrobés à froid.
Les enrobés denses se distinguent des enrobés ouverts par leur
compacité plus grande.

5.8. Le tarmacadam est un produit obtenu en enrobant un laitier


concassé avec du goudron.

5.9. L'asphalte est une roche calcaire naturellement imprégnée de


bitume.

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6. TRAITEMENT DES CHAUSSEES

6.1. Compacter un sol, c'est réduire son volume apparent, c'est-à-


dire améliorer l'arrangement relatif des grains par des moyens
mécaniques appropriés.

6.2. Stabilisation : rendre un sol apte de façon durable à des usages


routiers. On distingue :

 mécanique : criblage, concassage, mélange avec un sol


d'apport, malaxage et surtout compactage,
 chimique : addition d'un produit tel que les ciments laitiers,
bitumes, goudrons.

6.3. Imprégnation : traitement consistant à répandre un liant


hydrocarboné sur une couche de chaussée à pores fins, le liant
étant choisi de telle façon qu'il pénètre par capillarité dans les
pores de la chaussée.

6.4. Pénétration : traitement consistant à répandre un liant


hydrocarboné sur une couche de chaussée à pores relativement
gros, le liant pénétrant dans ses pores par gravité.

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7. PROCEDES ET TECHNIQUES D'EXECUTION

7.1. Cylindrage : utilisation d'un cylindre lisse sur une couche de


chaussée. Ce terme est aussi employé pour désigner l'utilisation
du rouleau à pneus sur une couche gravillonnée.

7.2. Régalage : opération consistant à répartir aussi régulièrement


que possible sur toute la surface de la chaussée, les matériaux
destinés à la confection d'une couche de chaussée.

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7.3. Profilage : opération consistant à régler au mieux la surface
d'une couche d'exécution.

7.4. Scarification : destruction de la cohésion et de la compacité


d'un sol ou d'une couche de chaussée en la labourant avec un
engin approprié. Le défonçage est une scarification profonde.

7.5. Enrobage : opération consistant à envelopper des pierres, des


gravillons ou les grains d'un sol d'une mince pellicule de liant
hydrocarboné.

7.6. Pré enrobage : opération consistant à envelopper un granulat


d'une première pellicule d'un produit destiné à améliorer
l'adhésivité d'une couche ultérieure de liant.

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8. DEFAUTS DE LA CHAUSSEE

8.1. Nids de poule : cavités de forme arrondie à bords francs


provoquées par l'arrachement des matériaux sous l'action de la
circulation.

8.2. Flaches : dépressions localisées de la surface de la chaussée


généralement sans arrachement de matériaux.

8.3. Frayées : déformation permanente longitudinale qui se crée


sous l'action du passage des roues. Les frayées profondes sont les
ornières.

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