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Mémoire de licence
THEME :
2
SOMMAIRE
Introduction générale……………………………………….………………..………...6
Introduction……………………………..……………………………………….... 8
2
1-3: les compétences organisationnelles……………………………………....14
2.2.1. Formation…………………………………………………………...…18
2.2.1.2Modèles de la formation…..
……………………………………………………....20
2.2.3.
L’apprentissage……………………………………………………………………
…….. 28
2.2.4. Travail en
groupes……………………………………………………………………... 29
2.2.5 La
mobilité……………………………………………………………….
………………… 31
2
1-Histoire de «AICHA»……………………………………………......... 34
3- Formation/Apprentissage ………………………………………….... 38
4- Participation/Délégation …………………………………….…….… 39
2
Conclusion générale :…………………………………………………………….…..51
ANNEXES :……………………………………………………………………….... 52
BIBLIOGRAPHIE :………………………………………………………….……....59
Introduction générale
La gestion des compétences est au coeur des Ressources Humaines depuis
quelques années déjà.
2
En effet, qui mieux que le personnel de l'entreprise au contact des clients et
des problèmes peuvent apporter la réactivité nécessaire pour répondre à l `évolution de
l'environnement et permettre ainsi aux entreprises de rester performantes ?
De leur côté, les actionnaires cherchent à évaluer les entreprises par des
moyens autres que par les résultats financiers : ils cherchent de plus en plus à évaluer
le capital immatériel- dont les compétences font partie.
Dans le deuxième chapitre, il s’agit d’une analyse des données extraites à partir
d’une enquête établie sur deux grands secteurs: industriel (AICHA) et financier
(BMCE).
2
Chapitre 1: approche conceptuel
Introduction
Compétence est un mot ancien qui signifie, dans son acception première,
attributions et pouvoirs qui sont officiellement reconnus à une autorité publique. Par
extension, la compétence est une connaissance approfondie, un savoir-faire reconnu
qui confère le droit de juger, d'intervenir dans tel ou tel domaine : le domaine de
compétences. On dit en langage commun que quelqu'un est compétent quand, sur le
2
plan professionnel, on peut lui faire confiance, que l'on peut se fier à son jugement, à
ses avis, qu'on peut le laisser agir. Avec d'autres mots, on dit à peu près la même chose
lorsque l'on déclare que quelqu'un connaît bien son métier, qu'il est un bon
professionnel.
La compétence est, depuis peu, une notion qui s'impose dans les discours
sociaux comme dans les discours savants sur la compétitivité des entreprises. Mais elle
est depuis longtemps une notion de langage commun, largement utilisable et utilisée.
Tout un chacun a usé mille fois de ce vocable pour se réjouir de la compétence de telle
personne ou pour déplorer le manque de compétence de tel autre. Il y a là un risque :
l'extension d'une notion est généralement inversement proportionnelle à la précision de
son contenu. L'accroissement de l'usage d'un terme a souvent pour effet de le rendre
polysémique, voire à éroder sa signification. Des spécialistes de gestion prévisionnelle
ont, depuis une quinzaine d’années, accrochées à la notion d'emploi, celle des
compétences. Des formateurs affirment conduire le développement des compétences.
Pour (Le Boterf, 1994) deux constats peuvent être tirés de la généalogie du
concept de compétence:
2
-Du point de vue des relations professionnelles, le concept de compétence n'a pas pris
de l'importance qu'à partir des années 1970. C'est à partir de cette époque qu'il a
commencé à se
-Du point de vue de son contenu, la notion de compétence a évolué. Il serait absurde
de penser que les entreprises ont attendu les années 1980 ou 1990 pour se préoccuper
des compétences de leurs employés. Depuis fort longtemps, des efforts considérables
ont été entrepris pour développer la compétence de leurs salaries:centres
d'apprentissage, formation continue, système dual, recyclage, formations
qualifiantes… Ce n'est pas d'aujourd'hui que les employeurs cherchent à recruter des
personnes compétentes. Ce qui est nouveau et donc ce qui explique en partie la
récente mise en avant de la notion de compétence et le débat auquel elle donne lieu.
2
Les compétences réelles sont des constructions singulières, spécifiques à chacun.
Face à un impératif professionnel (faire face à un événement, résoudre un problème,
réaliser une activité…), chaque agent mettra en œuvre sa propre «façon de s'y prendre»
Quelque soit la définition retenue et bien qu’il n’existe pas de consensus sur le
concept de compétence individuelle, généralement elle est assimilée à trois savoir.
Les attitudes nous semblent avoir été trop négligées dans la perspective basée sur
la ressource comme d’ailleurs dans la théorie encore émergente de la compétence. Il
nous semble possible d’entrevoir là l’influence quelque peu réductrice des
économistes. Pourtant, la question du comportement et plus encore de l’identité et de
la volonté constitue pour nous un aspect essentiel de la capacité d’un individu ou d’une
organisation à accomplir quoi que ce soit, en un mot de sa compétence. (Durand
thomas, 1996).
Ces trois dimensions vont constituer les trois axes génériques de notre référentiel
de la compétence illustré par la figure 1.
2
Trois dimensions de la compétence
Fi
gure 1
Connaissance(savoir)
Information Données
Techniques Motivation
Technoligies Identité
Source : Durand thomas 1996
On peut dire donc que cette approche en termes d'addition ne peut être
que très faiblement utile aux entreprises et ne peut permettre d'appréhender, de
comprendre ce qui se passe lorsqu'une personne construit des compétences. Pour
relever les enjeux économiques et sociaux importants de la gestion et du
développement des compétences, il est important selon Le Boterf que les entreprises et
les organisations se dotent d'une définition de la compétence qui soit rigoureuse et
adaptée au contexte actuel des situations de travail. Donc pas de définition pertinente,
la compétence évolue en fonction d'un curseur se déplaçant entre deux pôles (le Boterf,
2006) :
2
Lorsque le curseur de la compétence se trouve proche des situations à
prescription stricte, être compétent se limite à" savoir-faire", à savoir exécuter une
opération ou un ensemble d'opérations, à appliquer des instructions, à respecter
étroitement des consignes.
- d'intégrer dans la gestion des compétences individuelles, les facteurs invariant des
compétences ;
- de savoir que quelle que soit la méthodologie choisie pour la mise en place d'un
processus des compétences individuelles, il y a trois étapes : l'identification des
compétences, la mise en place d'outils de gestion et l'information du processus.
2
relations antérieures qui les lient, de leurs motivations, de leurs objectifs personnels et
d’autres facteurs conscients ou inconscients, il se créera des compétences collectives,
propres au groupe et à l’objectif qui lui est fixé. Ces compétences collectives, sont de
nature combinatoire.
(Le Boterf, 1994), définit la compétence collective par les composantes suivantes :
Il s’agit d’une équipe sachant se doter d’une représentation commune, d’un objectif à
atteindre. Les référentiels individuels se focalisent en un référentiel commun qui
résulte d’une élaboration commune et progressive.
Elaboré au sein du groupe à partir des expériences vécues en commun, ce code culturel
commun renforce l’appartenance au groupe puisqu’il est hermétique aux membres
extérieurs.
-Un savoir-coopérer :
2
collective reste difficilement mesurable et opératoire. Seul son caractère descriptif,
plutôt que « perspectif », lui donne une valeur ajoutée utilisable.
Elles sont des ressources particulières sur lesquelles, nous portons une attention
particulière, car il constitue une voie de recherche sur laquelle s’accumulent les
développements théoriques actuels.
2
Figure2 : Représentation de la compétence
organisationnelle
à partir de la métaphore de l’iceberg
CAPACITES
SAVOIRS
ATTITUDES
IMAGES DE MARQUES
CULTURE D’ENTREPRISE
ENGAGEMENT DE LADIRECTION
GENERALE
ROUTINES ORGANISATIONNELLES
ORIENTATIONS STRATEGIQUES
2
Section 2: Enjeux et pratiques de la gestion des compétences
La gestion des compétences, thème en développement depuis le début des
années quatre-vingt-dix a permis de repenser l'approche de Gestion des Ressources
Humaines dans de nombreuses entreprises. Les déterminants à la base du choix de la
mise en place de la gestion des compétences sont différents selon les entreprises:
répondre à une nouvelle logique de production, faire face à de nouvelles contraintes de
flexibilité, de réactivité, d'innovation, et toujours de productivité. Ces enjeux
déterminent la nature des pratiques de la gestion des compétences qui seront
développés.
Dans ce contexte, « les entreprises doivent faire confiance non seulement à des
procédures, mais également à des employés susceptibles de savoir agir avec pertinence
dans des situations complexes et souvent inédites » (G.Le boterf, 2002).
2
Ainsi, dans le domaine de la GRH, la gestion prévisionnelle des emplois, après
avoir suscité bien des engouements, montrés des limites. Ses changements
terminologiques témoignent, à eux seuls, de la nécessité ressentie d’adapter l’outil aux
mutations externes: gestion prévisionnelle de l’emploi (GPE), puis gestion
prévisionnelle et préventive de l’emploi (GPPE), enfin, gestion prévisionnelle et
préventive de l’emploi et des compétences (GPPEC). (Pemartin, 2005)
La compétence est devenue une référence managériale obligée aux yeux des
partenaires internes (salariés, représentants du personnel) et externes (clients,
actionnaires, et peut-être grand public).
La gestion des compétences n’est pas seulement pour l’entreprise elle est
aussi capitale pour l’employabilité.
En effet, face à des incertitudes fortes, il est prudent pour l’individu de se doter
de ressources multiples, utilisables dans l’avenir. En les accumulant, le salarié pourra
saisir demain des opportunités qu’il ne distingue pas clairement aujourd’hui.
« L’individu est donc contraint d’abandonner la conception statique classique (garder
son emploi) au profit d’une conception dynamique de soi […]. Plus l’emploi de vient
précaire, plus le salarié a besoin de gérer son patrimoine professionnel » (Boyer,
Equilbey, 2003).
2
2.2.1. Formation
D’après Thierry et Sauret (1993)1, l’utilisation de la notion de compétence
renvoie aux rôles respectifs joués par la formation professionnelle, la formation
continue et la formation par l’organisation du travail.
1
Thierry D., Sauret C. et Monod N. (1993.), op cit.
2
Meignant A. (1997), op cit.
3
Sonntag M. (1994), Développer et intégrer la formation en entreprise, Editions
Liaisons, Paris.
2
Tableau n°1 : Etapes d’élaboration d’un plan de formation
Etape 1 Clarification du projet de développement de l’entreprise.
Pour que la politique de formation soit réussie, elle doit être menée de façon
itérative et participative. En outre, la vérification de la réalité du besoin de formation
exige une pré-étude à l’aide d’une analyse systémique de la demande, qui débouche
sur la formulation d’un cahier des charges. Ce dernier est « un document contractuel
très utile pour la fixation des modalités de réalisation d’un dispositif de formation.
Donc suivant les résultats de cette analyse, elle faut soit faire une démarche
4
Sonntag M. (1994), loc cit.
2
d’ingénierie de formation, soit non le recours à la solution formation » Norme
AFNOR X 50-7565.
2
acquise et les activités assumées (Bernard, 1992)8. Ceci dit l’entreprise doit dorénavant
positionner la formation comme un investissement et non comme un coût.
8
Bernard A. (1992), Le développement des jeunes cadres, Ed Liaisons, Paris.
9
Barbier J.M, Berton F. et Boru J.J. (1996), Situation de travail et formation, coll.
Action & savoir, éd. L’Harmattan, Paris.
10
L’ingénierie de formation se définit comme « l’ensemble de démarches
méthodologiques articulées, qui s’appliquent à la conception de dispositifs de
formation qui comprend l’analyse de la demande, le diagnostic différentiel
(identification de ce qui relève ou non d’une solution formation), l’analyse des
emplois, la définition des objectifs de formation (contenus de savoirs) et des
objectifs pédagogiques ,et la conception du projet de formation ». Le Boterf G.
(2004), op cit. Voir aussi Guittet A. (1998), Développer les compétences par une
ingénierie de la formation, édition ESF éditeur, Paris.
11
Vincens J. (2001), « Expérience professionnelle et formation », in Les notes du
LIRHE, Note n° 347, Octobre, Url : www.univ-tlse 1.fr/LIRHE (consulté en Avril
2004)
2
l’acquisition de compétences professionnelles directement exploitables en situation
professionnelle. (Des savoir-faire directement applicables), pour les moyens mis en
œuvre: la première privilégie les cours en salle ou assimilés, la seconde met en œuvre
des parcours qualifiants, des formations-action, etc.
Contenu
du travail,
organisati Changeme
on et nt
conditions organisati
on
Emplois Acquisition
qualitatifs de
2 Compétenc
es
Source :
Thomas et al (1999)12
-Ancrer la formation sur les situations de travail à partir de l’analyse des évènements
(situations critiques, dysfonctionnements…). Globalement, il s’agit de mettre à plat
l’activité (savoir quoi) pour réfléchir sur ses contraintes et ses principes (savoir
pourquoi) ; ses procédures (savoir comment) et les personnes impliquées (savoir qui).
-Organiser les groupes à partir des collectifs de travail (par métier ou par secteur
d’activité…) sans préoccupation du niveau de qualification. L’encadrement n’est pas
intégré dans le collectif afin de ne pas gêner la liberté d’expression des salariés.
Cependant, il lui est demandé d’intervenir régulièrement à l’occasion des séances de
formation pour débattre des événements analysés et des propositions faites par les
groupes. L’objectif serait de rendre les savoirs acquis non plus des savoirs isolés mais
des apprentissages croisés.
-Réaliser des apprentissages non prédéfinis : les apports normatifs se font au fur et à
mesure que les évènements sont traités afin de rendre les apprentissages effectués
12
Thomas D et Bouclet M (1999), op cit.
13
Thomas D. et Bouclet M. (1999), op cit.
14
Thomas D et Bouclet M (1999), op cit.
2
directement opérationnels en produisant non pas des connaissances mais surtout des
compétences reliées aux situations de travail.
-Réinvestir ce qui a été appris dans le travail par un principe de rétroaction. Les
compétences réinvesties dans les actions concrètes, transforment progressivement
l’organisation de travail. Ce qui signifie que la formation est permise par le
changement et provoque ce dernier.
2.2.2. Recrutement
Le recrutement est le processus qui consiste a choisir entre divers candidats en
vue d’un poste de travail qu’on a jugé utile de créer, de maintenir ou de transformer.
C’est une opération stratégique dans la mesure ou elle permet à l’entreprise d’acquérir
et/ou de développer de nouvelles compétences organisationnelles. Cette activité
entraine l’établissement d’une procédure permettant a l’organisation de faire en sorte
(préparation, recherche, information) d’attirer un nombre suffisant de bonnes
candidatures possédant des qualifications et de la motivation face au poste offert.
2
Le recrutement est une opération coûteuse, dont les résultats sont entachés
d’incertitude, et qui a des conséquences sur le potentiel de compétence de l’entreprise
et sur son équilibre social.
Les honoraires du temps passé par la hiérarchie et les spécialistes des ressources
humaines a l’étude des lettres de candidature et des questionnaires, puis aux entretiens
et le cout lié à l’encadrement du recruté.
On veut que le recrutement comporte des enjeux importants. Ces enjeux sont
particulièrement marqués pour les cadres; à cause de l’importance particulière des
décisions qu’ils prennent; à cause du délai important nécessaire a leur intégration
complète a l’entreprise. Selon les spécialistes pour un cadre débutant, il faut de 5 à 7
ans pour réaliser son adaptation au monde de travail, pour apprendre a maîtriser
techniquement son métier et les premières fonction confiées.
A- définition de poste
15
Martory B, Crozet D, Gestion des ressources Humaines, Paris Fernand nathan, Coll.
1984. p: 37
2
Il s’agit de définir le besoin de l’entreprise, ses exigences quant au contenu de
l’emploi pour lequel elle recrute. Si une définition de poste existe déjà (emploi
classique dans l’entreprise, autre recrutement récemment mené pour le même
emploi…), il convient de vérifier si ladite définition est encor valable (problème de
vieillissement, d’évolution rapide des emplois) ou qu’elle s’applique bien au poste
pour lequel on recrute (situation classique d’un même intitulé d’emploi recouvrant des
réalités très disparates au sein d’une même entreprise). Souvent le besoin doit être
précis avec le demandeur qui est généralement le supérieur hiérarchique du futur
recruté. Mais faut-il que le poste soit ouvert (allocation budgétaire, aval de la
hiérarchie supérieur), et que la réalité du besoin ait été admise.
C-recherche de candidats
La recherche se fait sur le marché interne de l’entreprise est sur le marché
externe.
2
L’existence d’un système d’information sur les postes à promouvoir;
Il peut s’agir des postes du bas de l’échelle, de postes de débutant ou des postes
très particuliers, impliquant un cursus original.
2
- la sélection des candidats :
- la décision d’embauche :
- l’intégration du recruté :
2.2.3. L’apprentissage
Bruner et Lautrey (1983) ont démontré que le développement des structures
internes de la personne s’effectuait en interaction constante avec les structures externes
c'est-à-dire avec les caractéristiques de l’environnement.
2
delà ; ou contraire s’avérer bien en deçà de celles qui sont associées à un diplôme
obtenu a un autre moment dans la vie. Le développement de la formation en alternance
ainsi les compétences d’insertion avec des publics ont montré que les compétences
pouvaient se développer également au cours de l’activité professionnelle.
2
l’utilisation qui peut en être faite dans le travail, seules quelques-unes peuvent les
extérioriser.
2.2.5 La mobilité
La terminologie « gestion des compétences » pourrait aussi être utilisée mais
elle est associée plus ou moins spontanément à une dimension programmée, rigide à
l’idée de place dans un organigramme, donc de promotion restrictive du déroulement
de carrière aujourd’hui. La notion de mobilité des trajectoires professionnelles a un
caractère plus dynamique, et évoque d’avantage la transversalité. Cette mobilité des
parcours«établit une relation entre la dimension collective et la dimension individuelle
de la GRH».
Les aires de mobilité constitueront un outil qui peut être utilisée pour:
Les trois premiers enjeux renvoient à une utilisation défensive des aires de
mobilité; les deux derniers sont relatifs à une conception offensive puisque l’outil est
mise au service du salarié. La détermination et l’activation des aires de mobilité élargie
deviendront probablement une pratique majeure de la GRH dans la mesure où les
promotions tendent à devenir moins nombreuses, du fait du raccourcissement des
lignes hiérarchique.
La terminologie« filière métiers» qui est parfois utilisée ne nous semble pas la
plus pertinente: elle réduit d’emblée le périmètre de mobilité filière professionnelle
d’origine. Les aires de mobilités s’inscrivent dans une nouvelle représentation da la
carrière. Le point de départ de leur constitution est le repérage de l’ensemble des
emplois qui requièrent les mêmes compétences de bases, à des degrés différents, ou
qui à partir d’un même tronc commun demandent des compétences complémentaires,
plus ou moins nombreuse « les aires de mobilité mettent au jour de nouvelles parentés
pour des emplois types ne relevant ni de la même famille professionnelle, ni du même
2
structure d’activité et nécessitant pas en début de carrière le même fonction initiale»
(cahiers de l’observation des métiers 2001)
Les aires de mobilité représentent donc avant tous des espaces de négociation
entre l’entreprise et le salarié. En effet l’évolution de l’organisation de l’entreprise, de
ses processus de production de bien et de services, l’introduction de certains emplois:
certains se redéployeront dans les des directions nouvelles, d’autre seront recentrées
sur des activités moins nombreuses. De ce fait, des proximités entre emplois
deviendront moins évidentes, alors que des différences hier considérables pourront
s’atténuer.
Deux facteurs ont des influences sensibles au niveau du contenu des aires de
mobilité:
2
suite, d’utiliser un levier traditionnel et puissant du pilotage des carrières.les parcours
de mobilité ne font sens que de les entreprises dans les quelles un minimum de variété
existe au niveau des emplois. Dans le cas contraire, elle sont synonymes de
polyvalence (changement de poste), concept connoté négativement par le plus grand
nombre;
2
d’ensemble sur les potentialités et la place du secteur agro-alimentaire dans la région
Meknès-Tafilalet.
16
Ministère de l’industrie du commerce de mise a niveau de l’économie
2
L’analyse des grandeurs économiques de la wilaya du Meknès en 2000 montre
l’importance qu’occupe le secteur A.A dans le tissu industriel de cette ville.
Ceci étant, dans un ordre un contexte de, concurrence qui se profil au Maroc et le
développement, les innovations, les industriels vont devoir redoubler d’efforts et se
préparer à créer les conditions nécessaires pour amorcer les changements dans leurs propres
industries surtout en matière de qualité facteur clé de compétitivité des entreprises. Qu’en
est-il du cas des entreprises A.A de la ville Meknès.
Introduction:
2
Section I: Présentation de l’entreprise « AICHA »
L’entreprise « AICHA » est l’une des plus anciennes usines au Maroc à l’origine
confiturier. L’entreprise a introduit au Maroc, la culture de fraises. Au début des années 60,
une politique de diversification a été mise en place, et de nouvelles gammes de produits ont
été offertes, surtout à l’export.
Depuis sa création et au cours des années, l’entreprise était sculptée pour devenir
parmi les plus modernes au monde. Elle dispose, aujourd’hui, d’une unité de fabrication de
confiture parmi les plus modernes au monde, avec une capacité de production de 240
tonnes/jour en flux continu.
1-Histoire de «AICHA»
Les conserves de Meknès a su, d’emblée conquérir les enfants comme les
mamans, avec AICHA, emblème de la marque. Elle est devenue, au fur et à mesure des
années, grâce aux films publicitaires qu’elle réalise en dessins animés, partie intégrante de
l’univers familial marocain. L’entreprise à obtenu en 1994 le prix spécial du jury catégorie
produits alimentaires divers au premier festival du film publicitaire marocain.
2
activité secondaire. Ce qui lui a permis de trouver sa place sur le marché national et
international.
Les conserves de Meknès s’est donnée les moyens de la réussite par capitalisation
du savoir faire et expérience – une richesse cumulée dont bénéficient tous les produits qui
en portent le label ce qui permis à l’entreprise d’avoir une part importante du marché local
vue la qualité exceptionnelle de ses produits reconnue depuis long temps. Grâce à ces
hommes et ses équipements « AICHA » a pu trouver sa place dans l’économie nationale, et
ça se voit dans l’importance de son chiffre d’affaire (dont le 1/3 est destiné à l’export) et
vue aussi sa capacité de production qu’on va essayer de présenter au tableau suivant
(tableau 2):
2
Type de produit Capacité de production tonnes/jour
Confiture 120
Concentré de tomate 500
Huile d’olive 200
Olive 250
Cornichons 50
Source: notre enquête
On peut dire que l’entreprise « AICHA » au fur à mesure des années a pu trouver
sa place dans l’activité économique nationale et surtout dans le secteur agro-alimentaire et
en le comparant à d’autres entreprises du même secteur, on peut dire qu’elle est la plus
performante et essaye toujours à bien gérer ces ressources humaines pour avoir d’ouvre en
qualité suffisante. La section suivante va essayer de porter sur les différentes pratiques de
GRH de «AICHA».
L'entreprise « AICHA » est l’une des plus anciennes usines de secteur agro-
alimentaire au Maroc (depuis 1962). En la comparant à d’autres petites et moyennes
entreprises, on peut la qualifier comme une entreprise performante en matière de gestion
des compétences. Dans la présente section, on va traiter les différents pratiques de la gestion
des compétences à “AICHA”.
2
1- Données générales sur l’entreprise
Activité: agro-alimentaire;
Les personnels permanents : Ils ont au total 260 personnes travaillons dans
plusieurs services :
-Service administratif;
-Services de qualité;
-Service technique: celui qui intéresse et qui contient des cadres techniques
2
automatiques et des ouvriers qualifiés qui assurent l’entretien des machines
3. Formation/Apprentissage
En effet, des employés mieux formés rentabiliseront les équipements mis à leur
disposition.
De plus « AICHA » consacre 0,2% du chiffre d’affaire pour financer les dépenses
de la formation continue (programme de formation externe), 30 employés bénéficie
annuellement de cette formation.
4. Participation/Délégation
2
suffisante, ainsi qu'une main d'œuvre satisfaite. Pour réaliser ces objectifs l'entreprise
adopte trois stratégies: amélioration de la qualité, diversification des activités et satisfaire
l'augmentation d'une demande prévue.
Une haute planification avec horizon de 2 ans est mise en place pour bonne
gestion des ressources humaine. La direction des RH participe par plusieurs moyens à la
prise de décision dans le cadre de direction générale de l'entreprise.
Aux moyens traditionnels (le journal interne par exemple) sont venus s'ajouter
aux moyens modernes (télématique, audiovisuel…) qui ont permis non seulement aux
messages d'être mieux diffusés, mais encore de rendre la communication interne interactive:
le personnel de l'entreprise est ainsi devenu à la fois destinataire et émetteur des
information. «AICHA» s'intéresse à la communication soit entre la direction et le personnel
soit entre le personnel lui-même. Cette dernière est d'une nature ascendante. De plus la
direction de «AICHA» organise beaucoup de réunions en vue d'échanger les informations et
de résoudre des problèmes entre les différents services de l'entreprise.
2
D'après l'étude pratique menée, on peut dire que l'entreprise « AICHA » compte
de plus sur sa principale richesse: son personnel. Elle essaie à partir d'un système
d'évaluation des performances qui porte sur des compétences de productivité, flexibilité et
qualité à évaluer le travail de son personnel sur le quel on peut dire qu'il travaille d'une
façon satisfaite et qu'il possède la qualité de la conscience professionnelle. Et aussi, on peut
dire que les résultats de l'efficacité du travail sont conformes suffisamment aux objectifs
mais ces résultats ne sont pas réalisés au moindre coût.
Une décennie plus tard la situation du système financier a été marquée par une
forte instabilité: d’une part le secteur bancaire s’est caractérisé par une augmentation
significative des créances en souffrance, particulièrement au niveau des organismes
financiers spécialisés, et d’autre part la bourse des valeurs poursuivait une tendance
décroissante soutenue.
2
Avec l'avènement du protectorat français en 1912, des banques commerciales
européennes, des banques d'affaires et des groupes financiers étrangers se sont
installées au Maroc. De même, ont vu le jour des institutions financières marocaines
remplissant des fonctions spécifiques et intervenant dans des domaines particuliers.
L'exercice de l'activité bancaire, qui n'était régi par aucun texte particulier, a été
organisé pour la première fois en 1943.
2
Le taux de bancarisation ne concerne encore que le quart de la population totale,
mais la moitié de la population urbaine. Près du tiers du réseau bancaire est concentré sur
l’agglomération casablancaise.
Il faut noter que l’année 2003 à été marquée par la naissance d’un champion
national de la banque et de la finance :
Attijariwafa bank, une institution nouvelle qui puise ses racines dans deux grandes
banques marocaines de renoms ayant accompagnées le Maroc dans son développement
économique et social depuis plus d’un siècle. Elle est issue de la fusion de la Banque
Commerciale du Maroc et de Wafabank et a donné naissance à la première banque du Maroc.
le CIC, depuis juin 2004, avec 10% dans le capital de la Banque Marocaine du
Commerce Extérieur (BMCE),
Santusua Holding (Espagne) avec 14,48% du capital d’Attijariwafa Bank,
2
Le Crédit Agricole avec 1,44% du capital d’Attijariwafa Bank, mais présent à
hauteur de 34% dans les filiales stratégiques que sont Wafasalaf et
Wafagestion.18
Il faut se rappeler qu’au début des années 60, les informations sur les marchés
extérieurs n’étaient pas toujours disponibles et les moyens de financement appropriés des
exportateurs et importateurs limités à un moment ou les pouvoirs publics marquaient leur
volonté de diversifier le partenariat étranger.
Les banques commerciales en place dont le capital restait encore pour la plupart
entre les mains des maisons mères à l’étranger mettaient peu d’empressement à participer
activement à la mise en oeuvre de ces objectifs.
La BMCE fut donc créée par les pouvoirs publics le premier Septembre 1959, ses
statuts au-delà de l’activité bancaire traditionnelle qui constitue une part importante de
son action se sont fixés pour l’objectif de concourir au développement du commerce
extérieur du Maroc et de réaliser toutes opérations de banque à cet effet.
18
Source : Mission Economique française de Rabat et le (GPBM : Groupement Professionnel Des
Banques Marocaines), 2004
2
Cependant, on peut relever dès le départ la volonté de l’Etat à la fois autorité de
tutelle et actionnaire de doter cette institution de la plus large autonomie en matière de
gestion.
Une telle approche visionnaire pour l’époque n’est pas étrangère à l’adoption
d’une formule de contractualisation des droits et obligations de la BMCE vis à vis de
l’Etat (convention du 1er Septembre 1959).
Pour répondre à des objectifs, la banque s’est donnée les structures appropriées
qui lui permettent de remplir au mieux sa mission en s’insérant parfaitement dans la
stratégie de développement du pays. Aujourd’hui, la BMCE est plus que jamais
profondément engagée au service de l’économie marocaine pour la réalisation des
objectifs nationaux.
Capital : 15875199,00 DH ;
2
Par le développement commercial, le RCM vise l’augmentation des dépôts
globaux, des crédits et d’équiper la clientèle des cartes monétiques.
La mission de cette unité se traduit par la sensibilisation des agences du réseau sur
la commercialisation des produits d’investissement, le développement des relations avec
les institutions chargées de l’investissement et le suivi des grands projets. Pour cela
plusieurs actions de formation ont été menées surtout en matière du droit des sociétés et
relation banque-entreprise, négociation commerciale et technique de vente, présentation
des produits BMCE, bureautique et opérations du commerce extérieur.
- Engagement et risques
La mission tracée pour cette entité est de maîtriser le risque : automatisation des
taches de gestion et du suivi du rating clientèle et une autre pour centraliser les garanties
détenues par la banque.
- Pôle et support
- Contrôle général
2
Cette entité a pour fonction d’organiser des missions dans les agences, les services
et départements centraux ainsi que les filiales et le réseau extérieur. Ces missions peuvent
revêtir un caractère thématique d’audit informatique ou de passation en agence.
- Ressources humaines
- Etudes et documentation
L’année 2005 a vu se concrétiser des actions de fond engagées depuis près de deux
ans visant à doter la Direction des Ressources Humaines d’outils de gestion prévisionnels
efficaces.
En effet, l’année 2004 avait été marquée par une réflexion approfondie sur trois
thèmes majeurs : la mobilité fonctionnelle et géographique, la gestion individuelle des
carrières et la formation préalable à la prise de poste. Les préconisations ont été
entièrement réalisées et mises en place en 2005. Une note circulaire a formalisé les
conditions de mobilité, la gestion individuelle de carrière et la formation préalable à la
prise de poste. La création du nouveau centre de formation vient également renforcer ce
dispositif de développement des compétences des collaborateurs.
Grâce au plan de relève, qui a également été enrichi et qui devient un outil
incontournable de gestion de la mobilité, la Direction des Ressources Humaines
dispose d’une visibilité à moyen-terme sur l’évolution des besoins de la banque et peut
identifier et préparer les compétences adéquates.
2
Parallèlement, le système de gestion individuelle des carrières s’est vu dynamisé.
1.3.1-Formation / apprantissage
La politique de recrutement hautement sélective visant à attirer des profils
d’excellents niveaux, fiables et valables selon un processus rodé et maîtrisé, a été
poursuivie.
1.3.2-Participation/Délegation
Estime, participation au processus de prise de décision, promotion, prime et
avantages sociaux sont des critères utilisés pour la motivation du personnel de la BMCE.
1.3.3-La communication
La Direction des Systèmes de communication a mené un plan d’actions
ambitieux afin d’améliorer l’outil de travail et le service d’accueil en agence à travers
notamment le renouvellement du parc des stations de travail, la mise à niveau des
infrastructures télécom et l'introduction de nouvelles technologies d'information à savoir
la télématique et l'audiovisuel. Le renforcement de la sécurité informatique a également
été un chantier majeur.(Source : le personnel de banque et le rapport de la BMCE,2007)
2
L'objectif visé par la BMCE en matière de developpement des compétences c'est
d'avoir un personnel qualifié et en quantité suffisante, ainsi q'un personnel satisfait. Pour
réaliser ces objectifs, l'entreprise adopte ces trois stratégies :
*Gestion des Ressources Humaines, à travers une nouvelle classification des emplois ;
D'aprés l'étude pratique menée, on peut dire que la BMCE compte de plus sur sa
principale richesse: son personnel.
Elle essaie à travers la mise à jour du référentiel des emplois, d'optimiser la filière
de ressources humaines en vue de développer une politique de recrutement efficace,
mettre l’accent sur la formation comme action nécessaire à tout développement et
favoriser les affaires sociales au profit du personnel de la BMCE.
Ceci s’est concrétisé : au16 mars 2007, BMCE Bank a remporté le 1er prix
Ressources Humaines attribué par l'Association des Gestionnaires Et Formateurs des
ressources humaines (AGEF) au cours d'une cérémonie dans un grand palace de
Casablanca.
Conclusion générale
2
Toute au long de notre travail, la gestion des compétences nous a montré son
importance et son rôle dans une entreprise. Quelque soit les dirigeants de l’entreprise,
il est de leur devoir pour la vision stratégique de l'entreprise dans le court, moyen et
long terme de maîtriser la gestion des compétences en entreprise.
Alors, nous concluons par là en faisant appel à tous les dirigeants en particulier
les gestionnaires de ressources humaines que la gestion des compétences est un facteur
non négligeable voir même très important pour le développement de l'entreprise.
Mais comme on l'a dis qu'elle est un des facteurs important pour le
développement de l'entreprise. Il est du devoir du dirigeant de ne pas se focaliser
seulement sur la gestion des compétences au sein de l’entreprise, mais aussi de tenir
compte aux conditions permettant la motivation du personnel, comme la gestion des
salaires par exemple.
2
ANNEXES
2
2
C1- Dans votre entreprise la gestion des ressources humaines est-elle
assurée par :
Un cadre
Un service
Une direction
Oui Non
C3- Quels sont les supports de gestion des compétences utilisés dans votre
entreprise ?
(plusieurs choix sont possibles)
Bilan de compétences
Oui Non
Semestrielle
Annuelle
Pluriannuelle
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Gestion des compétences : Méthode et outil de gestion des ressources humaines
qui vise à optimiser la compétitivité d’une entreprise en recherchant la meilleure
adéquation possible entre les compétences nécessaires à l’entreprise et les
compétences ressources humaines disponibles.
2
Supérieur hiérarchique
Comité d’entretien
Promotion
C7- Dans votre entreprise, quelles sont les fonctions dont les
métiers subissent plus de transformation ? (plusieurs choix
sont possibles)
Fabrication
Commercialisation
Finance
Administration
C8- Pour les cinq années à venir, vos besoins en compétences sont ils
identifiés ?
Oui Non
Formation/ Apprentissage
Non scolarisé
Bac et plus
2
C10- Dispensez-vous de la formation continue à vos employés ?
Oui Non
Séminaires/conférences/forums
Langues
Informatique
Marketing
Communication
Gestion
Sécurité/environnement
Autofinancement
2
C14- Combien représentent les dépenses de formation par
………%
rapport au chiffre d’affaires ?
Mobilité/polyvalence
C15- Procédez-vous périodiquement au changement de postes de travail pour
vos salariés?
Oui Non
Oui Non
Oui Non
Participation/délégation
Stade initial
Pas du tout
Oui Non
2
Si oui, comment ces groupes sont-ils structurés ? (plusieurs choix
possibles)
Groupes de travail
Groupes de projets
Groupes qualité
Oui Non
Réunions d’information
Oui Non
Augmentation de la productivité
Encouragement de l’innovation
Qualification du personnel
2
Accroissement de la polyvalence
2
BIBLIOGRAPHIE
B. Martory et Crozet.D, 1984; “Gestion des ressources humaines, paris Fernand nathan”,
Coll. p: 37.
G.Le Boterf, 2006; “Construire les compétences individuelles et collectives”, Les editions
d’organisation.
G .Le Boterf, 2002 ; « Developper la compétence des professionnels » Organisation Editions, vie
professionnelle - Metiers.
G. Le Boterf, 1994; “De la compétence”. Les editions d'organisation.
2
J. Barbier M.Berton F. et Boru J.J. ,1996; “Situation de travail et formation”, coll.
Action & savoir, édition. L’Harmattan, Paris.
N.Mandon; 1990;"Analyse des emplois et gestion anticipée des compétences", CEREQ, Bref, n°57,
T.Durand, 1996; “Strategizing for Innovation: Competence Analysis in Assessing Strategic Change”,
in Competence-Based Strategic Management, edited by A. Heene & R. Sanchez, John Wiley &
Sons.