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Dédicaces

A ma très chère mère Henda


Quoi que je fasse ou que je dise je ne saurai point te remercier comme il se doit.
Tout ce que je peux t’offrir ne pourra exprimer l’amour et la reconnaissance que je
te porte.
En témoignage, je t’offre ce modeste travail pour te remercier pour tes sacrifices et
pour l’affection dont tu m’as toujours entourée. Merci infiniment.

A mon très cher père Khaled


L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la plus digne de mon
estime et de mon respect.
Aucune dédicace ne saurait exprimer mes sentiments, que Dieu te préserve et te
procure santé et longue vie.

Моей дорогой невесте Алтуше


За твоё доверие, за твоё понимание, за твоё терпение и твою нежность.
Ты всегда поддерживаешь меня , и ты остаёшься моим источником
смелости. Моих слов благодарности недостаточно чтобы поблагодарить
тебя за все что ты делаешь для меня

A ma chère sœur Eya


Aucune dédicace ne serait exprimée assez profondément ce que je ressens envers
toi. Je te souhaite tant de réussite dans ta vie.

A mes chers amis et tous ceux qui me sont chers


Je vous dédie ce travail en vous souhaitant un avenir radieux et plein de bonheur.
Merci pour vos encouragements.

Ma dernière pensée ira à mon ami et binôme Martial sans qui ce travail n’aurait
pas été réalisé.

Mehdi
Dédicaces

Tous d’abord je remercie le bon dieu qui m’a donné le courage et la volonté pour
arriver à ce stade de fin d’étude.

Mes très chers parents Mr NIMPA Pascal, Mme NGOUGNIE Delphine qui
ont consacré toute leur vie afin de me voir devenir ce que je suis et malgré les
différentes difficultés qu’ils endurent (maladie…).

A mes chères frères et sœurs : NGOUFFO NIMPA Germaine, NGAFFO NIMPA


Christiane, NTCHISSOUN NIMPA Céline, TCHOFFO NIMPA Fabrice TAKAM
DZE NIMPA Afrique Edmond, NGUEHO NIMPA Nathalie qui n’ont jamais cessé
de me soutenir moralement et m’ont toujours procuré la joie de vivre et de
continuer malgré les différentes difficultés rencontrées.

A la grande famille : DZE, TSEMZANG, DAGBA

A TRAORE Blanche qui a été toujours là depuis mon arrivée en Tunisie.

A Mon binôme MEDHI Larnaout et ses parents qui m’ont donné beaucoup de
soutien.

A tous mes amies et à toutes les personnes qui m’ont prodigué des encouragements
et se sont données la peine de me soutenir durant toute cette formation.

Fokou Nimpa Martial Raul


Remerciements

Au terme de ce travail, nous tenons tout d’abord à remercier Dieu le très haut, le
clément et le miséricordieux de nous avoir donné la santé et le courage de mener à
bien ce modeste travail.

Nous exprimons également nos remerciements envers toutes les personnes qui ont
contribué de près ou de loin au bon déroulement de ce projet de fin d’étude.

Nous tenons à remercier nos encadreurs Mme Sawssen El Euch et M. Bilel


Bouafia, pour leur conseil, leur soutiens et l’aide durant tout l’encadrement qu’ils
nous ont apporté durant toute la période de travaille.

A tous le personnel du bureau d’étude STUDI international, aux départements


« route » et « ouvrage d’art » (en particulier à M. Larbi Ben Slama) qui nous ont
permis d’atteindre nos objectifs.

A tous nos professeurs pour la qualité de leur enseignement durant notre cursus
universitaire.

.
Résumé

Ce présent projet porte sur une étude détaillée d’une route et d’un ouvrage
d’art situés dans la région du nord-ouest du Cameroun.
Il est composé de deux parties ; La première comprend 6 chapitres qui sont
dépendant les uns des autres, de l’étude géotechnique, hydrologique et hydraulique
passant par l’étude du trafic, dimensionnement de la chaussé en finissant par l’étude
géométrique.
Quant à la partie B « Etude de l’ouvrage d’art « OA1 », elle commence par le choix
de la variante et son prédimensionnement, puis sa conception et le calcul des
diffusions de charges, en passant par la modélisation et calcul des sollicitations sur le
tablier, pour enfin réaliser le ferraillage, l’étude des appareils d’appui et des
fondations profondes.
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

Table des matières


Introduction Générale ........................................................................................... 1

Chapitre 0 : Présentation du projet ......................................................................... 2


I. Présentation de STUDI ..................................................................................... 3
II. Présentation du contexte Camerounais ............................................................ 4
III. Présentation du cadre géographique : .............................................................. 5
IV. Présentation de la partie étudiée ...................................................................... 6
V. Conclusion ...................................................................................................... 8

PARTIE A : ETUDE ROUTIERE ........................................................................... 9

Chapitre 1: Etude Géotechnique ........................................................................... 10


I. Terminologie ................................................................................................... 11
II. Description géologique de la zone étudiée ..................................................... 11
III. Classe du sol .................................................................................................. 12
IV. Les gites d’emprunt ........................................................................................ 13
1. Classification SETRA : ................................................................................ 13
a. Principe de la classification ...................................................................... 13
b. Détermination de la classe du sol du projet .............................................. 14
2. Classification selon le Guide des pays tropicaux ......................................... 19
V. Le sol support ................................................................................................. 19
1. Classification LCPC ..................................................................................... 20
a. Principe de classification : ........................................................................ 20
b. Détermination de la classe du sol du projet .............................................. 21
2. Classification à partir du CBR pondéré........................................................ 23
a. Principe de classification .......................................................................... 23
b. Détermination de la classe du sol du projet.............................................. 23
VI. Conclusion .................................................................................................... 24

Chapitre 2 : Etude hydrologique ........................................................................... 25


I. Introduction ................................................................................................... 26
II. Délimitation des bassins versants ................................................................... 26
1. Généralité .................................................................................................... 26
2. Les étapes pour la délimitation sur Google Earth et Global Mapper........... 27
III. Les caractéristiques des bassins versants...................................................... 31
1. Caractéristiques géométriques des bassins versants .................................. 31
2. Caractéristiques physiques des bassins versants ....................................... 32
IV. Calcul des débits ............................................................................................ 35
1. La méthode rationnelle ................................................................................ 35
2. La méthode d’Auvray – Rodier .................................................................... 37
3. Méthode régionale de Puech – Chabbi – Gonni .......................................... 43
4. Les débits retenus : ..................................................................................... 45
V. Conclusion .................................................................................................... 46

Chapitre 3: Etude hydraulique .............................................................................. 48


Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
I. Introduction ................................................................................................... 49
II. Les critères généraux du choix ....................................................................... 49
III. Calcul des débits et dimensionnement des ouvrages hydrauliques ................ 49
1. Hypothèses de calcul : ................................................................................ 49
2. Principe de dimensionnement : ................................................................... 50
3. Vérification des conditions d’auto-curage : .................................................. 53
IV. Conclusion .................................................................................................... 54

Chapitre 4: Etude du trafic ..................................................................................... 55


I. Introduction :................................................................................................. 56
II. Les données nécessaires pour entamer une étude de trafic .......................... 56
1. Durée de vie : .............................................................................................. 56
2. Année de mise en service : ......................................................................... 56
3. Taux de croissance : ................................................................................... 56
III. Etude du trafic du projet .................................................................................. 56
1. Données de base : ...................................................................................... 56
2. Trafic équivalant détaillé de l’année de mise en service 2020 : ................... 57
3. Trafic cumulé total : ..................................................................................... 58
IV. Conclusion .................................................................................................... 59

Chapitre 5 : Dimensionnement de la chaussée ................................................... 60


I. Principe ........................................................................................................... 61
II. Définition des déformations admissibles ......................................................... 61
III. Calculs manuels des déformations admissibles : ........................................... 62
1. Les données nécessaires : .......................................................................... 62
2. Déformation relative admissible des matériaux granulaires « 𝒁, 𝒂𝒅𝒎 » :. 63
3. Déformations tangentielles admissibles pour les matériaux bitumineux
«𝒕, 𝒂𝒅𝒎 » .......................................................................................................... 64
IV. Calcul des déformations admissibles par Alizé : ............................................. 66
V. Vérification des déformations des différentes couches de la structure ........... 68
VI. Comparaison d’un point de vue pathologique : ............................................... 74
VII. Conclusion .................................................................................................... 75

Chapitre 6 : Etude Géométrique ............................................................................ 77


I. Introduction : ................................................................................................... 78
II. Les normes de conception selon l’ARP : ........................................................ 78
III. La conception géométrique :........................................................................... 79
1. Le tracé en plan : ......................................................................................... 79
a. Normes de conception pour le tracé en plan : .......................................... 80
b. Conception du tracé en plan sur Civil 3D : ............................................... 80
2. Le profil en long : ......................................................................................... 84
a. Normes de conception pour le profil en long : .......................................... 85
b. Détermination du débouché linéaire des ouvrages d’art .......................... 85
3. Calcul des plus hautes eaux (PHE) ............................................................. 86
IV. Détermination des tirants d’air ........................................................................ 89
a. Les cotes fils d’eau pour les ouvrages hydrauliques : .............................. 90
b. Le traçage de la ligne rouge : ................................................................... 91
4. Le profil en travers : ..................................................................................... 92
a. Le profil en travers type : .......................................................................... 92
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
b. Les profils en travers courants : ............................................................... 95
V. Conclusion : .................................................................................................. 96

PARTIE B : ETUDE DE L’OUVRAGE D’ART ‘OA1’ .......................................... 97

Chapitre 1 : Le choix de la variante et pré-dimensionnement du pont .............. 98


I. Introduction ................................................................................................... 99
II. Présentation et choix des différentes variantes .............................................. 99
1. Présentation des différentes variantes envisageables :............................... 99
2. Les avantages et les inconvénients des différentes variantes : ................. 100
3. Le choix de la variante :............................................................................. 101
III. Pré-dimensionnement du tablier ................................................................... 101
1. La longueur de calcul : .............................................................................. 102
a. La section des poutres : ......................................................................... 102
b. L’épaisseur de l’hourdis.......................................................................... 103
c. La section de l’entretoise........................................................................ 103
2. Calcul du moment quadratique .................................................................. 103
3. Calcul du rendement ................................................................................. 104
IV. Conclusion .................................................................................................. 104

Chapitre 2 : Les diffusions de charges ............................................................... 105


I. Introduction :............................................................................................... 106
II. La conception du pont : ................................................................................ 106
1. La conception longitudinale : ..................................................................... 106
2. Conception transversal : ............................................................................ 106
III. Calcul des sollicitations : ............................................................................... 107
1. Charges permanentes due aux équipements ............................................ 108
2. Surcharge d’exploitation ............................................................................ 110
a. Système de charge "A" : ........................................................................ 111
b. Surcharge « B » ..................................................................................... 112
c. Surcharges Militaires MC ....................................................................... 117
d. Surcharge de trottoirs ............................................................................. 118
𝐈𝐕. Conclusion : ................................................................................................ 119

Chapitre 3 : Modélisationet détermination des sollicitations du tablier .......... 120


I. Introduction ................................................................................................. 121
II. Modélisation de la structure .......................................................................... 121
1. Saisie de la géométrie du tablier ............................................................... 121
2. Maillage de la structure ............................................................................. 122
3. Emplacements des appuis ........................................................................ 122
III. Introduction des différents cas de chargement ............................................. 123
1. Les charges permanentes ......................................................................... 123
2. Les charges d’exploitations ....................................................................... 124
a. Système de charge Al ............................................................................ 124
b. Système de charge Bc, Bt ,Br et Mc120................................................. 124
IV. Calcul des moments et des efforts tranchants .............................................. 128
1. Ligne d’influence........................................................................................ 128
2. Introduction combinaison des charges ...................................................... 128
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
3. Les poutres ................................................................................................ 129
a. Moments fléchissant............................................................................... 129
b. Effort tranchant ....................................................................................... 130
4. Moment fléchissant et effort tranchant au niveau de l’hourdi ..................... 132
a. Moment fléchissant combinais a ELS selon l’axe (yy) ............................ 132
b. Moment fléchissant combinais a ELS selon l’axe (xx) ............................ 133
𝐕. Conclusion .................................................................................................. 134

Chapitre 4 : Ferraillage du tablier ........................................................................ 135


I. Introduction ................................................................................................. 136
II. Les hypothèses de calcul.............................................................................. 136
1. Le Béton : .................................................................................................. 136
2. L’Acier : ..................................................................................................... 136
III. Ferraillage de la poutre préfabriqué .............................................................. 137
1. Ferraillage longitudinal .............................................................................. 137
2. Ferraillage transversale ............................................................................. 140
a. Contrainte conventionnelle ..................................................................... 140
b. Contrainte tangentielle limite .................................................................. 140
c. Armature d’amé ...................................................................................... 140
d. Pourcentage minimale :.......................................................................... 140
3. Calcul d’armature ...................................................................................... 140
a. L’espacement des cours d’armatures d’âme : ........................................ 141
b. La section minimale d’armatures d’âme : ............................................... 141
c. Espacement minimal .............................................................................. 141
IV. Vérifications de plusieurs conditions ............................................................. 142
1. Jonction âme-hourdis ................................................................................ 142
2. Vérification des armatures d’about ............................................................ 142
3. Vérification des contraintes pendant la manutention ................................. 143
a. Moment de service réduit ....................................................................... 144
b. Moment de résistance réduit .................................................................. 144
c. Vérification à ELS ................................................................................... 144
V. Ferraillage hourdis ........................................................................................ 145
1. Ferraillage de la nappe inférieur ................................................................ 145
2. Ferraillage nappe supérieure ..................................................................... 146
VI. Ferraillage d’entretoise : ............................................................................... 147
1. Moment fléchissant.................................................................................... 147
a. Armatures longitudinales supérieur : ...................................................... 148
b. Armatures longitudinales inferieures ...................................................... 148
2. Effort tranchant .......................................................................................... 149
a. L’espacement des cours d’armatures d’âme : ........................................ 149
b. La section minimale d’armatures d’âme : ............................................... 149
c. Espacement minimal .............................................................................. 150
𝐕𝐈𝐈. Conclusion .................................................................................................. 150

Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui ........................................................... 151


I. Introduction ................................................................................................. 152
II. Pré-dimensionnement de l’appareil d’appui .................................................. 152
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
1. Hauteur de l’élastomère (T) et épaisseur des frettes ................................. 152
2. Dimensionnement en plan : ....................................................................... 153
III. Répartition des charges horizontales sur les appuis ..................................... 155
1. Souplesse des appareils d’appui : U1 : ..................................................... 155
2. La souplesse des appuis : U2 : ................................................................. 156
3. La souplesse des fondations : U3 :............................................................ 157
a. La souplesse totale (st) : ........................................................................ 157
IV. Les répartitions des efforts horizontaux ........................................................ 158
1. Les efforts dus aux effets thermiques et au retrait du béton : .................... 158
2. Les efforts de freinage (AL et BC) ............................................................. 159
a. Le chargement AL : ................................................................................ 159
b. Le chargement Bc : ................................................................................ 159
3. L’effet de freinage horizontal : ................................................................... 160
a. Les Charges AL: .................................................................................... 160
b. Les charges Bc : .................................................................................... 160
4. Les rotations (charge permanente, surcharge AL- BC- MC120) ............... 161
a. Rotation due aux charges permanentes :............................................... 161
b. Rotation due à la surcharge Al : ............................................................. 161
c. Rotation due a la surcharge Bc : ............................................................ 162
d. Rotation due à la surcharge Mc120 :...................................................... 162
V. Vérification de l’appareil d’appui vis-à-vis de plusieurs conditions ................ 163
1. Condition de non cisaillement : .................................................................. 163
a. Contrainte de cisaillement sous effort normal 𝛕𝐍: .................................. 163
b. Contrainte de distorsion 𝛕𝐇 ∶ (Conventionnel) ........................................ 164
c. Contrainte de cisaillement sous effet de la rotation 𝛕𝛂: .......................... 164
2. Condition de non soulèvement : ................................................................ 164
3. Condition de non glissement : ................................................................... 165
4. Vérification des frettes : ............................................................................. 165
5. Le bossage : .............................................................................................. 165
a. Vérification des contraintes localisées :.................................................. 166
b. Les frettes de surface : ........................................................................... 166
VI. Conclusion .................................................................................................. 167

Chapitre 6 : Etude des fondations profondes .................................................... 168


I. Introduction ................................................................................................. 169
II. Essais de pénétration dynamique ................................................................. 169
1. Présentation de l’essai : ............................................................................ 169
2. Interprétation des résultats des essais et choix de l’ouvrage à étudier :.... 170
III. Calcul des fondations profondes ................................................................... 171
1. Corrélation de Washkowski ....................................................................... 171
2. Détermination de la capacité portante du sol ............................................ 172
a. Charge limite de pointe Qp ..................................................................... 172
b. Charge limite de frottement .................................................................... 173
c. Charge limite du pieu et charge de fluage .............................................. 175
3. Application des combinaisons de charge .................................................. 175
4. Calcul du tassement .................................................................................. 176
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
IV. Conclusion .................................................................................................. 176
Conclusion générale ......................................................................................... 177
Bibliographie ........................................................................................ 178
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Liste des abréviations
ACAD :Autocad
ARP: Guide Aménagement des Routes Principales
BB :béton bitumineux
BV:bassins versants
CBR :California Bearing Ratio
ENR :Engineering News-Record
GNT:graves non traitées
LCPC: laboratoire centrals des ponts et chaussées
NASA: National Aeronautics and Space Administration
PHE: Plus Hautes Eaux
RTM :Shuttle Radar Topography Mission
SETRA: Service d'Études sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements
SNADDT : Schéma National d’Aménagement et de Développement Durable du
Territoire du Cameroun
BA : Béton Armé

UTM:Urchin Tracking Module


IP: L’indice de plasticité
WL: limites de plasticité d’Atterberg
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Liste des figures
Figure 1- Pays d’intervention de STUDI ..................................................................... 4
Figure 2- Classement de STUDI selon l’ENR ............................................................. 3
Figure 3- Revue des Etudes, Contrôle et Supervision du Pont Trans-Gambie ........... 4
Figure 4- Construction des Logements Sociaux Evolutifs sur le Site de Hodane ....... 4
Figure 5- Etude de Rétablissement de la Liaison Routière RR128 Reliant Ain Actor –
Korbous. ..................................................................................................................... 4
Figure 6- Etude de la Desserte Aérienne de la Région de Tunis et Transfert de
l’Aéroport International de Tunis-Carthage ................................................................. 4
Figure 7 - Carte géographique de la région du Nord-Ouest du Cameroun ................. 5
Figure 8- Les hauts plateaux Nord-Ouest ................................................................... 6
Figure 9- Le lac Oku (Lac de cratère) ........................................................................ 6
Figure 10- Répartition des pluies moyennes mensuelles (station Bamenda) ............. 6
Figure 11 - Carte géographique de la région du Nord-Ouest du Cameroun ............... 7
Figure 12- Début du projet - Carrefour Babungo ........................................................ 8
Figure 13- PK 1+200 –Courbe serrée avec réduction de la visibilité .......................... 8
Figure 14 - PK 3+100 – Courbe moyenne en relief vallonné ...................................... 8
Figure 15- PK1+700 Pont à poutre ............................................................................. 8
Figure 16- Carte géologique de l’emplacement la partie étudiée du projet ............... 11
Figure 17- Légende de la carte géologique .............................................................. 12
Figure 18- Puit manuel de plateforme ...................................................................... 13
Figure 19- Sondage en puit ...................................................................................... 13
Figure 20- Puit manuel d’emprunt ............................................................................ 13
Figure 21- Gite d’emprunt ......................................................................................... 13
Figure 22– Diagramme de classification française des sols de Dmax <50 mm ........ 15
Figure 23– Classification des sols fins ...................................................................... 20
Figure 24– Classification des sols grenus ................................................................ 21
Figure 25- Principe de circulation de l'eau ................................................................ 26
Figure 26- Trajet de la route Babungo -> Ngo-Ketunjia ............................................ 27
Figure 27 - Importation sur Global Mapper ............................................................... 28
Figure 28- Définition du système de coordonnées ................................................... 28
Figure 29- Superposition parfaite sur l’image Raster................................................ 28
Figure 30- Choix du modèle de terrain SRTM (NASA) ............................................. 29
Figure 31- Modèle généré avec constatation d’un terrain très accidenté ................. 29
Figure 32- Courbes de niveaux générés .................................................................. 29
Figure 33- Paramètres de génération des cours d’eau ............................................. 30
Figure 34- BVs et Affluents générés ......................................................................... 30
Figure 35- Délimitation des bassins versants ........................................................... 31
Figure 36- Caractéristiques physiques des BVs ....................................................... 31
Figure 37- Courbes IDF de la région Nkoundja (Bamenda)...................................... 34
Figure 38- Courbes IDF en heure réalisées avec Excel ........................................... 34
Figure 39- Coefficient de ruissellement décennal Kr100 pour la zone tropicale (Crues
et apports) ................................................................................................................ 40
Figure 40 - Temps de base pour la zone tropicale (Crues et apports) ...................... 41
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Figure 41- Coupe transversale d’un dalot ................................................................. 50
Figure 42- Image illustrant les routes concourantes RN11 en jaune et P24 en bleu 57
Figure 43- Coefficient d’agressivité moyen pour le Cameroun ................................. 58
Figure 44– Différents composants du corps de la chaussée .................................... 61
Figure 45– Schéma des déformations ...................................................................... 62
Figure 46 – Classe du trafic selon le Catalogue des structures 1998 ....................... 66
Figure 47– Valeurs du risque en fonction du trafic selon le Catalogue 1998 ............ 66
Figure 48– Calcul de Z, adm pour les matériaux granulaires ................................... 67
Figure 49 – Calcul de t, adm pour le BB .................................................................. 67
Figure 50– Structure 1 de départ .............................................................................. 68
Figure 51-Vérification des contraintes de la structure 1 ............................................ 68
Figure 52– La progression arithmétique de 1cm ...................................................... 69
Figure 53 – Variation des couches de fondation et de base de 15 à 25cm .............. 69
Figure 54– Vérification des contraintes de la structure 1.1 après variation .............. 69
Figure 55 – Structure 2 ............................................................................................. 70
Figure 56 – Vérification des contraintes de la structure 2 ......................................... 70
Figure 57– Vérification des contraintes de la structure 2.1 après variation de la
couche de base seulement ....................................................................................... 71
Figure 58– Vérification des contraintes de la structure 2.2 ....................................... 71
Figure 59– Structure 3 .............................................................................................. 72
Figure 60 – Vérification des contraintes de la structure 3 ......................................... 72
Figure 61– Vérification des contraintes de la structure 3.1 après variations ............. 72
Figure 62– Structure4 ............................................................................................... 72
Figure 63 – Vérification des contraintes de la structure 4 ......................................... 73
Figure 64– Vérification des contraintes de la structure 4.1 après variations ............. 73
Figure 65– Vérification des contraintes de la structure 4.3 ....................................... 73
Figure 66– Largeur des voies et des accotements selon l’ARP................................ 75
Figure 67 – Profil en travers type retenu pour la partie rurale (ACAD) ..................... 76
Figure 68– Profil en travers type retenu pour la partie urbaine (ACAD) ................... 76
Figure 69– Profil en travers type en zone de déblai important (STUDI) ................... 76
Figure 70- Les normes de conception selon l’ARP ................................................... 79
Figure 71 - Définition du système de coordonnées .................................................. 81
Figure 72-Définition du système de coordonnées .................................................... 81
Figure 73- Définition du système de coordonnées ................................................... 82
Figure 74- Emplacement des giratoires 1, 2 ............................................................. 83
Figure 75- Emplacement du giratoire 3 .................................................................... 83
Figure 76 - Décalage au niveau d’un OA .................................................................. 83
Figure 77- L’axe existant (Raster) ............................................................................ 83
Figure 78 - La tabulation ........................................................................................... 84
Figure 79- Profil d'une section d'un Oued. Notre profil ............................................. 86
Figure 80 - Courbe représentative du débit en fonction de la hauteur de l’eau ........ 87
Figure 81 - L’allure de l’écoulement sur Civil 3D ...................................................... 88
Figure 82 - Courbe représentative du débit en fonction de la hauteur de l’eau ........ 88
Figure 83 - L’allure de l’écoulement sur Civil 3D ...................................................... 89
Figure 84- Axe principal avec emplacement des ouvrages ...................................... 90
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Figure 85- Profil en long du terrain naturel correspondant........................................ 90
Figure 86 - Axes décalés en bleu ............................................................................. 90
Figure 87- Profils en long superposés ...................................................................... 90
Figure 88- (Phe+ Tirant d’air) + Cotes file d’eau fixés ............................................. 91
Figure 89 - Ligne du projet (Ligne rouge) ................................................................. 91
Figure 90 - Déblais et Remblais ............................................................................... 91
Figure 91 - Bandes de données ............................................................................... 91
Figure 92- Profil type en zone urbaine (Civil 3D) ...................................................... 92
Figure 93 - Profil type en zone rurale (Civil 3D) ........................................................ 93
Figure 94 - Les pentes de talus selon le guide des pays tropicaux .......................... 93
Figure 95 - Déblais et Remblais sur le tracé en plan ................................................ 94
Figure 96 - Volume des déblais et des remblais ....................................................... 94
Figure 97 - Volume des déblais et des remblais ....................................................... 94
Figure 98- Profil courant en zone rurale ................................................................... 95
Figure 99 - Profil courant en zone urbaine................................................................ 95
Figure 100- Visualisation du résultat suite à l’application des Profils Types ............. 95
Figure 101- La portée des différents types de ponts envisageables ........................ 99
Figure 102- Coupe transversale d’un pont à poutre en BA .................................... 101
Figure 103- Coupe longitudinale d’une poutre ........................................................ 102
Figure 104- Section de la poutre étudiée ................................................................ 102
Figure 105- Division de la section par rapport à la fibre supérieure........................ 103
Figure 106 - Coupe transversale de l'ouvrage ........................................................ 104
Figure 107 - Coupe longitudinale de l’ouvrage ....................................................... 106
Figure 108- Profil en travers type ........................................................................... 107
Figure 109- Coupe transversale de l'ouvrage ......................................................... 108
Figure 110 - Les types de barrières de sécurité selon SETRA ............................... 109
Figure 111- Dispositions des charges Bc ............................................................... 112
Figure 112- Roue avant (0.2 × 0.2) ........................................................................ 113
Figure 113- Roue arrière (0.25𝑋0.25) ..................................................................... 113
Figure 114- Cas de chevauchement selon l’axe y roue d’avant : (0.2 × 0.2) .......... 114
Figure 115- Cas chevauchement selon l’axe y des roues arrière (0.25 × 0.25)...... 114
Figure 116– Dispositions des charges Bt ............................................................... 116
Figure 117- Suivant axe x ....................................................................................... 116
Figure 118- Suivant axe y ....................................................................................... 116
Figure 119 - Cas des charge Bt est selon l’axe Y ................................................... 116
Figure 120- Disposition de Br ................................................................................ 117
Figure 121- Disposition de Mc120 .......................................................................... 118
Figure 122- tablier isostatique (perspective) ........................................................... 122
Figure 123- tablier isostatique (plan) ...................................................................... 122
Figure 124- maillage carré du tablier ...................................................................... 122
Figure 125- modélisation des appuis ...................................................................... 123
Figure 126- exemple de charge permanente sur le tablier ..................................... 123
Figure 127- Exemple de charge permanente sur le tablier ..................................... 124
Figure 128- Positions de Bc pour 1F2C .................................................................. 125
Figure 129- Positions de Bc pour 2F2C .................................................................. 125
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Figure 130- Positions de Bt pour 1F1T ................................................................... 125
Figure 131- Positions de Bt pour 1F1T ................................................................... 126
Figure 132- Positions de MC120 ............................................................................ 126
Figure 133- Création des charges roulantes Bc ..................................................... 127
Figure 134- application des charges roulantes sur notre tablier (2F2C, y=0) ......... 127
Figure 135- application de pas de la charge roulante sur notre tablier (2F2C, y=0) 127
Figure 136- Ligne d’influence du système Bc(1F2C ,y=1.75) ................................. 128
Figure 137- Moment fléchissant combinaison C1 :Al .............................................. 129
Figure 138-Moment fléchissant C2 :Bc ................................................................... 129
Figure 139-Moment fléchissant combinaison C3 :Bt .............................................. 129
Figure 140- Moment fléchissant combinaisonC4 : Br ............................................. 129
Figure 141- Moment fléchissant combinaison C5 : Mc120 ..................................... 130
Figure 142- Effort tranchant combinais C1 : AL ...................................................... 131
Figure 143- Effort tranchant combinais C2 : Bc ...................................................... 131
Figure 144- Effort tranchant combinais C3 : Bt ....................................................... 131
Figure 145- Effort tranchant combinais C4: Mc120 ................................................ 131
Figure 146- C1 – Al ................................................................................................ 132
Figure 147- C2– Bc ................................................................................................ 132
Figure 148- C3 - Bt ................................................................................................. 132
Figure 149- C4 - Br ................................................................................................. 132
Figure 150- C5 – Mc120 ......................................................................................... 133
Figure 151 C1 – Al .................................................................................................. 133
Figure 152 - C2– Bc ............................................................................................... 133
Figure 153- C3 - Bt ................................................................................................. 134
Figure 154-C5 – Mc 120 ......................................................................................... 134
Figure 155- description ferraillage poutre. .............................................................. 137
Figure 156- Ferraillage longitudinal ........................................................................ 139
Figure 157 - Ferraillage transversal ........................................................................ 139
Figure 158- Coupe transversale ............................................................................. 142
Figure 159- Type de sollicitations sur l’appareil d’appui ......................................... 142
Figure 160 - Positionnement des points de levage ................................................. 143
Figure 161- Sollicitations pendant la manutention .................................................. 143
Figure 162- Dimensions de l’hourdis ...................................................................... 145
Figure 163- Ferraillage de l’hourdis sur 1 ml (Réalisé avec Arche) ........................ 147
Figure 164- Les moments fléchissant calculés par Robot ...................................... 147
Figure 165- Les tranchants calculés par Robot ...................................................... 149
Figure 166- Ferraillage sur vérin ............................................................................. 150
Figure 167- Ferraillage entre appuis ....................................................................... 150
Figure 168- Présentation des composants d’un appareil d’appui ........................... 152
Figure 169– Bossage ............................................................................................. 165
Figure 170- Sondage réalisé sur OA1 .................................................................... 169
Figure 171- Sondage réalisé sur OA1 .................................................................... 169
Figure 172- Sondages réalisés sur OA1 ................................................................. 170
Figure 173- Sondage réalisé sur OA1 .................................................................... 171
Figure 174– qs en fonction de Pl* ........................................................................... 174
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Figure 175– qs en fonction de Pl* ........................................................................... 174
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Liste des tableaux
Tableau 1– Récapitulatif des résultats du rapport des matériaux de viabilité ........... 13
Tableau 2– Tableau récapitulatif des résultats suivant la classification SETRA ....... 18
Tableau 3 – Tableau des résultats selon le guide des pays tropicaux ...................... 19
Tableau 4 – Récapitulatif des résultats des rapports de plateforme ......................... 21
Tableau 5 – Résultats trouvés à partir de la classification LCPC ............................. 23
Tableau 6 –Les classes du sol d’après leur indice de portance pondéré ................. 23
Tableau 7 – Tableau récapitulatif de la classe des sols trouvées ............................. 24
Tableau 8– Classe de portance ................................................................................ 24
Tableau 9- Récapitulatif des caractéristiques géométriques des bassins versants. . 32
Tableau 10- Choix de la période de retour ............................................................... 33
Tableau 11- Récapitulatif des coefficients régionaux ............................................... 35
Tableau 12- Tableau récapitulatif des caractéristiques physiques des bassins
versants .................................................................................................................... 35
Tableau 13-Récapitulatif des coefficients d’abattement. .......................................... 36
Tableau 14- Coefficient de ruissellement (à partir du « hydraulique routière, BCEOM
1981 »). .................................................................................................................... 37
Tableau 15-Calcul des débits avec la méthode rationnelle ...................................... 37
Tableau 16- Valeurs du coefficient de pointe (k) ...................................................... 39
Tableau 17- Pluies journalières maximales annuelles par T (station Bamenda) ...... 39
Tableau 18- Choix de Kr ........................................................................................... 39
Tableau 19– Caractéristiques de Kr100 pour la zone tropicale en fonction de l'indice
de pente et de la classe d'infiltrabilité ....................................................................... 40
Tableau 20- Caractéristique statistiques des pluies annuelles (station Bamenda) ... 41
Tableau 21– Caractéristiques du temps de bases pour la zone tropicale en fonction
de Ig.......................................................................................................................... 41
Tableau 22 -Récapitulatif des débits avec la méthode d’Auvray-Rodier ................... 43
Tableau 23- Coefficients de la formule CIEH pour le Cameroun .............................. 44
Tableau 24-Récapitulatif des débits (m3/s) avec la méthode Puech – Chabbi –
Gonni, ....................................................................................................................... 44
Tableau 25 -Les débits décennaux retenus .............................................................. 45
Tableau 26 -Récapitulatif des coefficients de passage ............................................. 46
Tableau 27– Les débits calculées pour T20, T50 et T100 ........................................ 46
Tableau 28- Récapitulatif des différentes méthodes de calcul des débits ................ 47
Tableau 29 – Coefficient de rugosité ........................................................................ 50
Tableau 30– Débit passant par différents types de dalot coulés sur place en m 3/s .. 51
Tableau 31– Les ouvrages existants sur le tronçon étudié ....................................... 52
Tableau 32– Actions sur les ouvrages existants sur le tronçon étudié ..................... 52
Tableau 33– Choix du nombre et du type des dalots pour chaque BV ..................... 53
Tableau 34– Récapitulatif des conditions d’auto-curage .......................................... 54
Tableau 35– Récapitulatif des ouvrages retenus ...................................................... 54
Tableau 36– Nombres de véhicules par 2 sens........................................................ 57
Tableau 37– Taux de croissance .............................................................................. 57
Tableau 38– Trafic entre 2020 et 2035 par sens ...................................................... 59
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Tableau 39– Classe du trafic suivant le trafic cumulé ............................................... 59
Tableau 40– Tableau récapitulatif des modules et coefficients de poisson .............. 63
Tableau 41– ε6 en fonction des matériaux ............................................................... 64
Tableau 42– Valeur de coefficient de calage « Kc »................................................. 64
Tableau 43– Valeurs de u associées au risque r ...................................................... 65
Tableau 44– Valeurs de Ks selon le type de plateforme .......................................... 65
Tableau 45– Tableau récapitulatif des paramètres limites ........................................ 68
Tableau 46– Structure 1 de départ ........................................................................... 68
Tableau 47– La structure 2.2 .................................................................................... 74
Tableau 48– La structure 4 .3 ................................................................................... 74
Tableau 49– La structure retenue ............................................................................. 75
Tableau 50- Les normes selon l’ARP ....................................................................... 80
Nous avons ensuite tracé l’axe avec les rayons qui suivent : Tableau 51 - Rayons
................................................................................................................................. 82
Tableau 52- Les normes selon l’ARP ....................................................................... 85
Tableau 53- Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1 ... 86
Tableau 54- Valeurs du coefficient de Strickler en fonction de la nature du lit.......... 86
Tableau 55- Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1 ... 87
Tableau 56- Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1 ... 88
Tableau 57– Valeur du tirant d’air selon la végétation .............................................. 89
Tableau 58– Valeurs et orientation des rayons ........................................................ 92
Tableau 59– Avantages et inconvénients des variantes envisageables ................. 100
Tableau 60– Calcul de IΔ ........................................................................................ 104
Tableau 61- Récapitulatif des caractéristiques de notre ouvrage ........................... 108
Tableau 62– Les variations possibles des charges ................................................ 110
Tableau 63– Poids propre total ............................................................................... 110
Tableau 64Classe du pont ...................................................................................... 110
Tableau 65– Les charges d’exploitation à tenir en compte pour le calcul ............... 111
Tableau 66 – Calcul de Al....................................................................................... 111
Tableau 67– Calcul de A ........................................................................................ 112
Tableau 68 – Cas étudiés pour le calcul de diffusion de charge ............................. 113
Tableau 69 – Calcul des diffusions du cas BC 1F2C .............................................. 114
Tableau 70Calcul des diffusions du cas BC 2F2C .................................................. 114
Tableau 71 – Coefficient bc selon la classe du pont ............................................... 115
Tableau 72 – Récapitulatif des diffusions des cas de charges Bc .......................... 115
Tableau 73 – Cas étudiés pour le calcul des diffusions de charges ....................... 116
Tableau 74 – Calcul des diffusions pour 1F1T et 2F1T .......................................... 117
Tableau 75– Récapitulatif des diffusions des cas de charges Bt ............................ 117
Tableau 76– Calcul de la diffusion de la charge Br ................................................ 117
Tableau 77– Calcul des diffusions de la charge Mc120 ......................................... 118
Tableau 78 – Calcul des surcharges sur le trottoir ................................................. 118
Tableau 79– Récapitulatif des diffusions de charge ............................................... 119
Tableau 80 – Charges permanentes introduites Robot .......................................... 123
Tableau 81– Charges d’exploitation introduites Robot ........................................... 124
Tableau 82– Charges permanentes introduites Robot ........................................... 126
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Tableau 83- Récapitulatif des moments fléchissant au niveau des poutres ........... 130
Tableau 84- Récapitulatif des efforts tranchants au niveau des poutres ................ 131
Tableau 85- Récapitulatif des moments suivant (yy) à l’ELS .................................. 133
Tableau 86- Récapitulatif des moments suivant (xx) à l’ELS .................................. 134
Tableau 87– Rappel du pré-dimensionnement du tablier ....................................... 137
Tableau 88- Rappel des sollicitations retenues ...................................................... 138
Tableau 89– Le ferraillage retenu pour les différentes sections de poutre ............. 139
Tableau 90- Rappel des sollicitations retenues ...................................................... 141
Tableau 91– Tableau récapitulatif du calcul des aciers transversaux ..................... 141
Tableau 92– Rappel des sollicitations retenus pour l’hourdis ................................. 145
Tableau 93– Aciers retenues pour l’hourdis ........................................................... 146
Tableau 94– Sollicitations retenus pour l’entretoise ............................................... 147
Tableau 95– Rappel de sollicitations retenues pour l’hourdis ................................. 149
Tableau 96– Armatures retenues pour l’hourdis ..................................................... 150
Tableau 97– ts en fonction de t .............................................................................. 153
Tableau 98– U1i et U1v (pile et culée) ................................................................... 156
Tableau 99 – U2i et U2v (pile) ................................................................................ 157
Tableau 100– St (souplesse totale) ........................................................................ 157
Tableau 101– Rt (Rigidité totale) ............................................................................ 158
Tableau 102– Déplacements dus aux retraits et aux dilatations thermiques .......... 158
Tableau 103– Les efforts dus aux retraits et aux dilatations thermiques ................ 159
Tableau 104– Force de freinage due à AL ............................................................. 159
Tableau 105- 𝐇𝐀𝐋. 𝐢 et 𝐇𝐀𝐋. 𝐯 de la culée ............................................................. 160
Tableau 106 - 𝐇𝐀𝐋. 𝐢 et 𝐇𝐀𝐋. 𝐯 de la pile ............................................................... 160
Tableau 107- 𝐇𝐁𝐜. 𝐢 et 𝐇𝐁𝐜. 𝐯 de la culée/pile ....................................................... 161
Tableau 108 - Les rotations pour les différentes charges ....................................... 163
Tableau 109 – Condition de non glissement........................................................... 165
Tableau 110 – Corrélation de Washkowski ............................................................ 171
Tableau 111– Portance du pieu.............................................................................. 175
Etude d’une route et d’un pont à poutre à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun
Introduction générale
Dans le cadre de la cinquième année en Génie Civil, nous avons réalisé un
stage professionnel de cinq mois et demi (Du 7 janvier au 17 juin) au sein du bureau
d’étude STUDI. Notre choix s’est porté sur STUDI car nous souhaitions effectuer un
stage correspondant à nos aspirations professionnels.

L’intérêt pour nous de l’effectuer dans une entreprise telle que STUDI, était
l’opportunité d’avoir des projets à caractère international comme sujet de fin d’études
et ce fut le cas puisque nous avons obtenu un projet de route au Cameroun intitulé
Babungo-Oku-Nkor (Noni).

En effet plusieurs pays d’Afrique dont le Cameroun, ont mis sur pieds des stratégies
de développement et de modernisation de leurs infrastructures dans le but de porter
en hausse leur économies. C’est dans ce cadre que STUDI a décroché le marché.

Nous avons donc été amené, suite aux instructions donnés par le bureau d’études à
travailler sur les premiers huit kilomètres du projet.

Ainsi notre rapport s’échelonnera sur deux parties principales précédées par une
présentation de l’entreprise et du projet. Les deux parties étant, une étude routière ;
et une étude d’un ouvrage d’art enjambant la rivière qui se trouve au PK 1+400.

Pour ce faire, nous avons décidé d’utiliser tous les outils logiciels et matériels mis à
notre disposition ainsi que l’aide et l’assistance gracieuses des ingénieurs et des
experts de STUDI et celles de nos encadrants et enseignants d’ESPRIT. C’est ainsi
que nous avons réalisés plusieurs chapitres en mettant en œuvre des outils
informatiques diverss et variés tels que Google Earth Pro, Global Mapper, ALIZE, Civil
3D pour la partie route ; Robot Structural Analysis, Graitec Arche, AutoCad pour la
partie ouvrage d’art ; et QGIS et Infraworks 360 pour la modélisation 3D (Poster et
présentation).

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Etude d’une route et d’un pont à poutre à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

Chapitre 0 :
Présentation du projet

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Chapitre 0 : Présentation du projet

I. Présentation de STUDI

STUDI International est un groupe d’ingénierie crée à Tunis en 1970. Il est


caractérisé par sa diversité et sa multidisciplinarité. Infrastructures de transport, eau,
énergie, pétrole, gaz, télécommunications, agriculture, aménagement du territoire,
environnement, architecture, urbanisme et économie (études institutionnelles,
stratégiques et sectorielles) ; font partie de son domaine d’intervention.

Grace à son travail de qualité, STUDI est devenu une des firmes les plus importantes
d’Afrique, en témoigne le renouvellement de la certification QSE en Septembre 2016.

Figure 1 - Pays d’intervention de STUDI


En effet, d’après l’ENR (Engineering News-Record) qui classe les bureaux d’études
dans un TOP 225 suivant les chiffres d’affaire et les marchés décrochés ; STUDI a
été classé 123ème mondiale en 2016, 118ème en 2017 et 110ème en 2018.

Figure 2 - Classement de STUDI selon l’ENR

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Chapitre 0 : Présentation du projet

Ci-dessous quelques travaux réalisés par STUDI en Tunisie et à l’international :


• Exemples de projets internationaux :

Fig 3 - Revue des Etudes, Contrôle Fig 4- Construction de 1000 Logements

et Supervision du Pont Trans-Gambie Sociaux Evolutifs sur le Site de Hodane

• Exemple de projets en Tunisie :

Fig 5 - Etude de Rétablissement de la Fig 6 - Etude de la Desserte Aérienne

Liaison Routière RR128 Reliant Ain de la Région de Tunis et Transfert de

Actor – Korbous l’Aéroport International de Tunis-

Carthage

II. Présentation du contexte Camerounais

Au mois de Novembre 2016, s’est tenu à Yaoundé l’atelier de restitution et de


validation de la phase diagnostic du SNADDT (Schéma National d’Aménagement et
de Développement Durable du Territoire du Cameroun) dont le but est la structuration
du territoire Camerounais et l’atteinte des objectifs de développement. Cet évènement

Page | 4
Chapitre 0 : Présentation du projet

important a mobilisé l’attention des institutions concernées mais également celle d’un
public bien plus large tant le fait fut relayé par les médias locaux. Ceci en raison des
enjeux et des attentes que suscite cette étude stratégique auprès des Camerounais.

C’est dans ce cadre, que le gouvernement camerounais a engagé STUDI pour


l’étude de la route Babungo-Oku-NKOR (NONI) longue d’environ 70 km située dans la
région du Nord-Ouest-Cameroun traversant les départements de Ngo-Ketunjia et de
Bui.

III. Présentation du cadre géographique :

La Région du Nord-Ouest qui constitue une partie de l’ancien Cameroun Occidental


est l'une des dix régions du Cameroun et l'une des deux régions anglophones du pays.

Son chef-lieu est Bamenda. D’une superficie totale de 17 300 km2, la Région du Nord-
ouest est limitée au Nord par la République Fédérale du Nigeria, à l’Ouest par la
Région du Sud-ouest, à l’Est par la Région de l’Adamaoua, et enfin au Sud par la
Région de l’Ouest.

Figure 7 - Carte géographique de la région du Nord-Ouest du Cameroun

Le relief, couvert d’une végétation herbeuse, offre un spectacle captivant


caractérisé par le contraste panoramique qu’offrent les plaines entourées de massifs
montagneux, les vallées profondes qui parfois abritent des cours d’eau coupés de
chutes et de nombreux lacs de cratères.

Page | 5
Chapitre 0 : Présentation du projet

Figure 8 - Les hauts plateaux Nord-Ouest Figure 9- Le lac Oku (Lac de cratère)

La zone intertropicale est caractérisée par une pluviométrie importante. En effet, la


région du Nord-Ouest du Cameroun est soumise à des températures élevées et des
pluies tout au long de l’année surtout en période d’été comme le montre l’histogramme
ci-dessous.

Figure 10 - Répartition des pluies moyennes mensuelles (station Bamenda)

IV. Présentation de la partie étudiée

Le projet de route soumis à notre étude se fera dans une zone de collines et de
montagnes culminant à plus 1500m d’altitude dans la région du Nord-Ouest Cameroun
dont la nomination sera la composition des noms de villes et de villages : « Babungo-
Oku-Nkor(Noni) ». Elle traversera sur une longueur d’environ 70 km dans les
départements de Ngo-Ketunjia et de Bui , le centre urbain de la ville de Bamenda via

Page | 6
Chapitre 0 : Présentation du projet

la localité de Ndop chef-lieu du département de Ngo-Ketunjia.


La zone de projet sera repartie ainsi :

• Du carrefour Babungo au carrefour Tolon sur environ 23 km la route est


gravillonnée ;
• Du carrefour Tolon à la localité de Noni en passant par Nkor sur environ 47
km la route est en terre. Notre tâche se limitera aux premiers 8 km (en noir
sur la figure 11)

Figure 11 - Carte géographique de la région du Nord-Ouest du Cameroun

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Chapitre 0 : Présentation du projet

Les photos qui suivent montre l’état de la zone concernée :

Figure 12 - Début du projet - Carrefour Figure 13 - PK 1+200 –Courbe serrée à


Babungo visibilité réduite

Figure 14 - PK 3+100 – Courbe moyenne en Figure 15 - PK1+700 Pont à poutre


relief vallonné

V. Conclusion

Les contraintes environnementales prises en considération, nous entamons l’étude


géotechnique et hydrologiques en vue du dimensionnement et la conception de la
route et ses ouvrages d’art.

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Etude d’une route et d’un pont à poutre à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

Partie A :
Etude routière

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Partie A : Etude routière

Chapitre 1:
Etude géotechnique

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

I. Terminologie

La géotechnique est l’ensemble des activités liées aux applications de la


mécanique des sols, de la mécanique des roches et de la géologie de l’ingénieur. La
mécanique des sols étudie plus particulièrement le comportement des sols sous leurs
aspects de résistance et de déformabilité.

A partir des essais de laboratoires et in situ de plus en plus perfectionnés, la


mécanique des sols fournit aux constructeurs les données nécessaires pour étudier
les ouvrages de génie civil et de bâtiment et assurer leur stabilité en fonction des sols
sur lesquels, ils doivent être fondés, ou avec lesquels ils seront construits (Exemple :
barrages en remblais).

II. Description géologique de la zone étudiée

Située à une altitude moyenne de 1 550 m au-dessus de la mer, le Nord-Ouest est


une région de hauts plateaux dominés par une chaîne de montagnes qui culminent
avec les monts Oku, à plus de 3000 m d’altitude.

Figure 16 - Carte géologique de l’emplacement la partie étudiée du projet

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Figure 17 - Légende de la carte géologique

D’après la légende, notre projet traverse les couches de roches volcaniques :


• M : Gneiss migmatique et anatexite indifférenciés : c’est roche une
métamorphique.
• β :Basalte indifférencié : c’est une roche issue d'un magma refroidi
rapidement .
• ζ : Trachy-Rhyolite : c’est l'équivalent volcanique du granite.

III. Classe du sol

La détermination de la classe du sol est basée sur les résultats des essais
granulométriques, limites d’Atterberg et Proctor Modifié. Ils sont réalisés sur des
sondages fouilles en puits. Les calculs ci-après sont répartis en deux volets. Le
premier concerne les gites d’emprunt et le deuxième concerne le sol support.

Nous utiliserons « le rapport de viabilité des matériaux » pour la classification


SETRA et la classification selon le « Guide de dimensionnement des pays tropicaux » ;
et « le rapport de plateforme » pour les autres méthodes. (Voir annexe Partie A pour
consulter les résultats).

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Figure 18 - Puit manuel de plateforme Figure 19 - Sondage en puit

Figure 20 - Puit manuel d’emprunt Figure 21 - Gite d’emprunt

IV. Les gites d’emprunt

Le but de ce volet est de connaitre si les gites d’emprunt avoisinant le projet sont
réutilisables ou traitables en remblai ou pas. En vue de les répertorier, nous utiliserons
la classification SETRA et la classification selon « Le guide de dimensionnement des
chaussés pour les pays tropicaux ».

1. Classification SETRA

a. Principe de la classification

La réalisation des remblais et des couches de forme nécessite d’étudier, pour des
raisons économiques, la possibilité de réutiliser les matériaux de déblais extraits du
sol. La classification SETRA permet de déterminer les caractéristiques de matériaux
et de définir leurs conditions de mise en œuvre. Nous utiliserons les résultats des
emprunts dans « le rapport des matériaux de viabilité » fourni pour STUDI.

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Tableau 1– Récapitulatif des résultats du rapport des matériaux de viabilité

Essai d’indentification Essais mécanique Essais de propreté


Emprunt Analyse granulométrique Proctor Limites d’Atterberg
CBR
%<2mm %<80μm ωn ωopt Wl Ip

E1 18.27 10.89 20.65 14.03 45.83 63 28.16

E2 40.81 24.63 27.37 22.57 37.53 62.88 15.08

E3 66.67 49.72 13.47 22.85 49.4 17.13


19.67

E4 42.34 33.97 20.52 24.7 24.93 70.10 28.07

E5 61 37.67 16.67 14.93 16.95 64.23 31.6

E6 52.74 40.74 15.66 20.43 33.35 58.75 19.96

E7 36.08 27.54 12.99 14.2 31.86 50.58 15.5

b. Détermination de la classe du sol du projet

Pour déterminer les classes de sol à partir la méthode SETRA, il nous faut :
• Dmax : diamètre maximal des granulats
• Tamisât à 0,08mm
• Indice de plasticité Ip
• Teneur en eau naturel ωn
• Teneur en eau Optimal Proctor modifié ωOPt
• Tous les échantillons des gites d’emprunt ont diamètre de granulat égal à 5mm
< 50 mm donc La classification sera établie à partir du diagramme ci-après:

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Figure 22 – Diagramme de classification française des sols de Dmax <50 mm

Emprunt 1 (PK0+000) :

Ip= 28.16% ;

Passant à 80 μm = 10.89% ;

B4 : Graves argileuses (peu argileuses).

ωn = 20.65%

ωopt = 14.03%

ωn = 1.47 ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un B4th

Emprunt 2 (PK13+260) :

Ip = 15.08%

Passant à 80 μm = 24.63%

B6 : Sables et graves, argileux à très argileux.

ωn =.27.37%

ωopt = 22.57%

ωn = 1.22 ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un B6h

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Emprunt 3 (PK43+250) :

Ip = 17.13%

Passant à 80 μm = 49.72%

A2 : Sable fins argileux, limons, argiles et marnes peu plastique, arènes.

ωn = 13.47%

ωopt = 19.69%

ωn = 0.68 ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un A2ts

Emprunt 4 (PK44+500) :

Ip= 28.07%

Passant à 80 μm = 33.97%

B6 : Sables et graves, argileux à très argileux.

ωn = 20.52%

ωopt = 24.7%

ωn = 0.83 ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un B6s

Emprunt 5 (PK48+260):

Ip= 31.6%

Passant à 80 μm = 37,67%

A3 : Argiles et argiles marneuses, limons très plastiques …

ωn = 16.67%

ωopt = 14,93%

ωn = 1.12 ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un A3m

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Emprunt 6 (PK5+000) :

Ip = 19.96%

Passant à 80 μm = 40.74%

A2 : Sable fins argileux, limons, argiles et marnes peu plastique, arènes.

ωn = 15.66%

ωopt = 20.43%

ωn = 0,76ωopt ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,


il s’agit d’un A2s

Emprunt 7 (PK53+000):

Ip = 15.5%

Passant à 80 μm = 27.54%

B6 : Sables et graves, argileux à très argileux.

ωn=12.99%

ωopn=31.86%

ωn=0,41 ωopn ; D’après le tableau de la classification des sols fins fournis en annexe,
il s’agit d’un B6ts

Important :

Les emprunts tout au long du projet ne sont pas de bonne qualité d’après la
classification SETRA.

Cette classification, bien qu’internationale, ne correspond pas forcement à la zone


étudiée, nous décidons par conséquent, de classifier les gites d’emprunt par rapport
au « Guide de dimensionnement de chaussée des pays tropicaux ». Ci-après le
tableau récapitulatif des résultats de la dernière classification confirmant ceci.

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Tableau 2– Tableau récapitulatif des résultats suivant la classification SETRA

Classe Condition d'utilisation en remblai dans


Condition
Emprunt de sol des conditions météorologiques
métrologique
obtenue normales
-Ces sols ont une très mauvaise portance.
Une mise en dépôt provisoire, ou un drainage
Quel que soit préalable pendant une période suffisante
Emp 1 B4th
les conditions (Plusieurs semaines) peuvent permettre de
les reclasser en B4h
-Situation ne permettant pas la mise en
Pluie faible + remblai, avec des garanties de qualité
suffisantes
Emp 2 B6h Solution 1 : -Traitement à la chaux
Ni pluie ni
-Compactage moyen
évaporation Solution 2 : -Compactage faible
importante -Remblai hauteur faible <5m
Quel que soit
Emp 3 A2ts Sols normalement inutilisables en l'état
les conditions
-Situation ne permettant pas la mise en
Pluie forte ++ remblai avec des garanties de qualité
suffisantes
-Extraction en couches minces
Emp 4 B6s Pluie faible + -Compactage intense
-Remblai de hauteur moyenne < 10 m
Solution 1 : -Humidification
Ni pluie ni
-Compactage moyen
évaporation Solution 2 : -Compactage intense
importante = -Remblai hauteur moyenne<10m
-Situation ne permettant pas la mise en
Pluie forte ++ remblai avec des garanties de qualité
suffisantes
-Compactage moyen
Emp 5 A3m Pluie faible +
-Remblai de hauteur moyenne < 10m
Ni pluie ni -Compactage moyen
évaporation -Remblai de hauteur moyenne < 10m
importante =
-Situation ne permettant pas la mise en
Pluie forte ++ remblai avec des garanties de qualité
suffisantes
-Extraction en couches minces
Emp 6 A2s Pluie faible + -Compactage intense
-Remblai de hauteur moyenne < 10 m
Ni pluie ni Solution 1 : -Humidification
-Compactage moyen
évaporation Solution 2 : -Compactage intense
importante = -Remblai hauteur moyenne<10m
Quel que soit
Emp 7 B6ts Sols normalement inutilisables en l'état
les condition

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

2. Classification selon le Guide des pays tropicaux

D’après cette méthode, les sols à éliminer ou à traiter ont, outre un CBR très faible,
les caractéristiques géotechniques suivantes :

• IP > 40%
• WL > 70%
• Gonflement dans le moule CBR > 2%
• Teneur en matière organique > 3% (N’ayant pas d’informations concernant ce
point donc nous utiliserons les autres conditions pour répertorier nos gites)

Tableau 3 – Tableau des résultats selon le guide des pays tropicaux

Emprunt IP (%) WL(%) Gonflement(%) Utilisation


E1 28.16 < 40 63 < 70 0.54 < 2 Utilisable en remblai
E2 15.08 < 40 62.88 < 70 0.89 < 2 Utilisable en remblai
E3 17.13 < 40 49.4 < 70 0.78 < 2 Utilisable en remblai
E4 28.07 < 40 70.10 > 70 0.78 < 2 A éliminer ou à traiter
E5 31.6 < 40 64.23 < 70 0.79 < 2 Utilisable en remblai
E6 19.96 < 40 58.75 < 70 0.85 < 2 Utilisable en remblai
E7 15.5 < 40 50.58 < 70 0.76 < 2 Utilisable en remblai

Nous avons remarqué que la classification selon « le guide de dimensionnement


des chaussées pour les pays tropicaux » offre une certaine flexibilité par rapport à celle
de la SETRA. Nous avons donc retenu donc les résultats de celle-ci étant plus
appropriés à la région.

= > Sachant que les emprunts E1 (PK0+000) et E2 (PK13+260) sont les plus proches
et sont également utilisables en remblai donc nous n’avons pas de réelles contraintes
au niveau des matériaux à proximité du tronçon de 8 km de PK0 à PK 8.

V. Le sol support

Le but de ce volet est de classer le sol support de la partie étudiée de PK0 à PK8
et de connaitre le type et le module de Young de la plateforme. Pour ce, nous
utiliserons la classification LCPC et la classification à partir du CBR pondéré selon « Le
guide de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ».

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

1. Classification LCPC

a. Principe de classification

La classification des sols selon la méthode LCPC est basée principalement sur
le bilan des résultats des essais granulométriques, leurs courbes, et des limites
d’Atterberg.

Pour classer un sol inconnu il faut déterminer le refus à 0,08mm, et on a ainsi deux
cas :

• 1ér cas : Si le refus à 0,08 mm est inférieur à 50%, il s’agit d’un Sol Fin

On considère alors la limite de liquidité W L et l’indice de plasticité IP.

• 2éme cas : Si le refus à 0,08 mm est supérieur à 50%, il s’agit d’un Sol Grenu.
On considère alors :

- Le refus à 2 mm à comparer avec 50% des éléments supérieures à 0,08 mm


pour déterminer la nature du sol.
- Après on procède à la lecture des courbes granulométriques de chaque
échantillon pour déterminer les quantités en pourcentages des éléments
existants.

o Pour les échantillons du sol support qui ont un tamisât à 0,08mm > 50%, le sol
est fin. La classification sera établie à partir du diagramme de plasticité ci-après.

Figure 23 – Classification des sols fins

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

o Pour les échantillons du sol support qui ont un tamisât à 0,08mm < 50%, le sol est
grenu. La classification sera établie à partir du tableau ci-dessous.

Figure 24 – Classification des sols grenus

b. Détermination de la classe du sol du projet

Pour déterminer la classe à partir de la méthode LCPC, nous utiliserons les résultats
des « rapports de plateforme » fourni par STUDI.

Tableau 4 – Récapitulatif des résultats des rapports de plateforme

Essai d’indentification Essais mécaniques Essais de propreté


Sondage Analyse granulométrique Proctor Limites d’Atterberg
CBR
%<2mm %<80μm ωn ωopt Wl Ip
Puit 3 98 94 35.6 26 16 57.7 15.94
Puit 4 81 58 22.51 16.1 15 64 22.6
Puit 5 62 53 26.5 26.8 14.5 61.2 20.6
Puit 7 98 95 20.3 17 15 66.1 13.35
Puit 8 88 68 7.3 12 19 32.4 12.9
Puit 9 99 93 38.8 17.7 17 73.3 21.9
Puit 12 92 59 18.3 16.7 16 41.8 15.7

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Pour le sondage P3 (PK1) :

Le refus à 0.08 mm : 100-94 = 6% <50% donc c'est un sol fin

Ip = 15.94 % et W L=57.7 %

donc c’est un limon très plastique

Pour le sondage P4 (PK1+500) :

Le refus à 0.08 mm : 100- 58 =42% <50% donc c'est un sol fin

Ip = 22.6 % et W L =64 %

donc c’est un limon très plastique

Pour le sondage P5 (PK2) :

Le refus à 0.08 mm : 100- 53 = 47 < 50% donc c'est un sol fin

Ip = 20.6 % et W L =61.2%

donc c’est un limon très plastique

Pour le sondage P7 (PK3) :


Le refus à 0.08 mm : 100 – 95 = 5% < 50% donc c'est un sol fin

Ip = 13.35 % et W L =61.1 %

donc c’est un limon très plastique

Pour le sondage P8 (PK3+500) :

Le refus à 0.08 mm : 100- 68 = 32% < 50% donc c’est un sol fin

Ip= 12.9% et W L=32.4%

Donc c’est une argile peu plastique

Pour le sondage P9 (PK4):

Le refus à 0.08 mm : 100- 93 = 7% < 50% donc c’est un sol fin

Ip= 21.9% et W L=73.1%

Donc c’est un limon très plastique

Pour le sondage P12 (PK5+500):

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

Le refus à 0.08 mm : 100- 59 = 41% < 50% donc c’est un sol fin

Ip= 15.7% et W L=41.8%

Donc c’est une argile peu plastique

Tableau 5– Résultats trouvés à partir de la classification LCPC

Sondages Classe de sol obtenue


P3 Limon très plastique Lt
P4 Limon très plastique Lt
P5 Limon très plastique Lt
P7 Limon très plastique Lt
P8 Argile peu plastique Ap
P9 Limon très plastique Lt
P12 Argile peu plastique Ap

2. Classification à partir du CBR pondéré

a. Principe de classification

Cette classification présente un réel intérêt et est utilisée pour le


dimensionnement de la structure de la chaussée. Son utilisation est détaillée dans le
guide pratique de dimensionnement des chaussées des pays tropicaux. Cinq classes
de sols ont ainsi été retenues. Elles correspondent à une répartition assez constante
des divers types de sols rencontrés aux pays tropicaux d’Afrique. Elles sont
répertoriées comme suit :
Tableau 6– Les classes du sol d’après leur indice de portance pondéré

Classe du sol CBR


S1 <5
S2 5-10
S3 10-15
S4 15-30
S5 >30

b. Détermination de la classe du sol du projet

Dans les pays tropicaux et du Cameroun plus particulièrement, où les conditions


climatiques sont majoritairement humides, saturant les sols la plupart du temps

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Partie A – Chapitre 1 : Etude Géotechnique

saturés ; les résultats des CBR saturés pour la détermination de la classe du sol sont
directement utilisés.
Pour cette méthode, nous utilisons les rapports de plateforme fournis par le bureau
d’études :
Tableau 7 – Tableau récapitulatif de la classe des sols trouvées

Sondage PK CBR Classe


Puit 3 PK1 16 S4
Puit 4 PK1+500 15 S3
Puit 5 PK2 14.5 S3
Puit 7 PK3 15 S3
Puit 8 PK3+500 19 S4
Puit 9 PK4 17 S4
Puit 12 PK5+500 16 S4

Nous avons trouvé la classe S4 pour les échantillons P3, P8, P9 et P12 et la classe
S3 pour P4, P5 et P7 et puisque la majorité des valeurs sont supérieures ou proche
de 15,
 Nous retenons la classe S4 (15+) pour tout le projet
D’où (d’après une norme américaine utilisée en Europe et en Afrique) :
50 Mpa < Esol = K*15 =5*15 = 75 Mpa < 120 Mpa

Tableau 8– Classe de portance

Classe de portance PF1 PF2 PF3 PF4


Module (Mpa) >20 >50 >120 >200

= > Donc la plateforme est de type PF2


VI. Conclusion

Le premier volet de cette étude concernant les gites d’emprunt a montré que nous
pouvons utiliser des matériaux présents à proximité du tronçon objet de l’étude à savoir
E1(PK0+000) et E2(PK13+260). Quant au deuxième volet, il nous a permis de savoir que
notre sol est majoritairement constitué de limons et d’argile, et que la plateforme est de type
PF2 de classe S4. Les résultats de l’étude géotechnique serviront au dimensionnement de
la structure routière.

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Partie A : Etude routière

Chapitre 2 :
Etude hydrologique

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

I. Introduction

Une étude hydrologique est indispensable pour le dimensionnement des ouvrages


hydrauliques, tel que dalots, buses, fossés, qui assureront le drainage des eaux de
ruissellement.
Vu que l'eau est considérée comme étant le premier ennemi de la chaussée causant des
dégradations nocives et des détériorations considérables, cette étude est indispensable.
Cette étude hydrologique consiste à déterminer les débits maximums provenant à partir des
bassins versants.

Figure 25 - Principe de circulation de l'eau

L’étude de drainage est une étude capitale pour certifier la sécurité des réseaux
routiers et prévoir les flux des eaux de ruissellement. Ces dispositifs de drainage auront lieu
d’une telle sorte que notre route pourra être fonctionnelle lors d’une pluie.
Après avoir estimé les débits des bassins versants, nous serons capable, dans ce projet,
de dimensionner des ouvrages hydrauliques. Ces derniers sont des dalots sous chaussée
de section carrée ou rectangulaire.

II. Délimitation des bassins versants

1. Généralité
Un bassin versant est une aire délimitée par des lignes de partage des eaux. Il
fonctionne comme collecteur chargé de recueillir les précipitations et de les
transformer en écoulement à l'exutoire. Il est caractérisé généralement par :
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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

• La morphologie : la forme géologique du terrain et les pentes des reliefs.


• La nature des terrains : la nappe d'eau et la couverture végétale.
• Le climat de la région : l'humidité, la température, l'intensité des précipitations,
leur durée et leur période de retour.

La délimitation des bassins versants est faite suivant les lignes de crêtes ; en les
joignant et en respectant les lignes de Talweg, qui sont les lignes d’écoulement des
eaux des bassins et ainsi la surface drainée par l’écoulement principal de longueur {L}.

Dans le présent projet, nous avons pu faire la délimitation des bassins versants sur
Global Mapper.

2. Les étapes à suivre pour la délimitation sur Google Earth et Global


Mapper
• Situer notre route sur Google Earth.

Figure 26 - Trajet de la route Babungo -> Ngo-Ketunjia

• Tracer le trajet de la route et le sauvegarder sous format .kmz


• Importer le fichier sur Global Mapper

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Figure 27 - Importation sur Global Mapper


• Définir le système de coordonnées ; Pour le Cameroun on peut choisir UTM
WGS84 N32

Figure 28 - Définition du système de coordonnées

Figure 29 - Superposition parfaite sur l’image Raster

• Importer les données du terrain naturel, on a utilisé le modèle SRTM créé par la
NASA

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Figure 30 - Choix du modèle de terrain SRTM (NASA)

Figure 31 - Modèle généré avec constatation d’un terrain très accidenté

• Générer les courbes de niveaux tous les 50m de hauteur vu l’état fortement
accidenté du terrain.

Figure 32 - Courbes de niveaux générés

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

• Générer les bassins versants et les écoulements d’eau tout en négligeant les cours
d’eau inférieur à 1m de longueur, en négligeant les bassins de superficie inférieur
à 10 hectares et en négligeant les remontés de pente de 15m

Figure 33 - Paramètres de génération des cours d’eau

Figure 34 - BVs et Affluents générés

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

• Dessiner les bassins des cours d’eau qui coupent la route

Figure 35 - Délimitation des bassins versants

• Calculer les caractéristiques physiques de chaque bassin. (Superficie, périmètre,


Longueur de l’écoulement, pente, etc.…)

Figure 36 - Caractéristiques physiques des BVs

III. Les caractéristiques des bassins versants

1. Caractéristiques géométriques des bassins versants


Chaque bassin versant se caractérise par différents paramètres géométriques
(surface, périmètre et longueur d’écoulement).
• Surface :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

L’aire est la portion du plan délimitée par la ligne de crête, ou contour du bassin.
Sa mesure est faite sur Global Mapper.
• Périmètre :
Le périmètre est la longueur, de la ligne de contour du bassin ; sa mesure est
faite à l'aide de Global Mapper.
• Longueur d’écoulement :
La longueur d’écoulement ou bien de talweg est la distance depuis l’exutoire
jusqu’à la ligne de partage des eaux

• Pente moyenne :
La pente moyenne est une caractéristique importante qui nous renseigne sur la
topographie du bassin. Dans notre cas, le logiciel la calcule par la formule de la
2
∑ Lj
pente pondérée qui est : Imoyenne pondérée = [ Lj ]
( )
√pi

Expression dans laquelle Lj est un tronçon de la longueur globale, et de pente p j

=> La délimitation des bassins versants du tronçon étudié a montré 6 bassins versants
principaux marqués par des écoulements importants. Leurs caractéristiques sont
présentées dans le tableau ci-après :
Tableau 9- Récapitulatif des caractéristiques géométriques des bassins versants.

BV S (km²) P(km) Hmin (m) Hmax (m) δH(m) I (%) Ltalweg(m)


Bv1 0,2853 2,777 1185 1223 38 0,0498 132,67
BV2 56,863 58,969 1175 2238 1063 0,1805 19061
BV3 0,2458 2,459 1177 1219 42 0,0439 327,87
BV4 2,992 11,716 1179 1705 526 0,2177 3656
BV5 0,808 4,903 1182 1517 335 0,1698 1178
BV6 35,525 41,723 1194 2862 1668 0,2567 11770

2. Caractéristiques physiques des bassins versants


• Période de retour :

La période de retour est un caractère très important dans l’étude hydrauliques pour
que les ouvrages ne submerger lors de la saison des pluies. Généralement :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Tableau 10 - Choix de la période de retour

Désignation Fréquence

Drainage longitudinal 10 ans

Ouvrages de type buse et dalot 20 à 50 ans

Ouvrage d’art 100 ans

• Temps de Concentration :
C’est le temps mis par la goutte d’eau la plus éloignée pour arriver à l’exutoire. Il existe
plusieurs formules pour le calcul de tc ; dans notre calcul, on va utiliser la formule de VENTURA
pour les bassins versants de surface ≤ 25 km² et PASSINI pour ceux >25km²
0,1272√A
• Formule de VENTURA : tc = en h
√I
Avec A : superficie en𝑘𝑚2 .
I: pente de talweg principale

o Exemple de Calcul de temps de concentration:

BV1 superficie < 25km2 nous utilisons la formule de VENTURA

0,1272√0.2853
tc = ( ) = 0.304 h
√0.0498

3
√A∗L
• Formule de PASSINI : tc = 0.108 ∗ en h
√I

Avec A : superficie du bassin en𝑘𝑚2 .


L : longueur du Talweg principal en Km
I: pente m/m

o Exemple de Calcul de temps de concentration :

BV6 superficie > 25𝑘𝑚2 on utilise la formule de PASSINI


3
√35.525∗11770
tc = 0.108 ∗ = 12,7 h
√0.2567

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

• Intensité de pluie :
L'intensité de pluie est l’intensité moyenne enregistrée sur une durée égale au
temps de concentration « Tc » des bassins versants, d’où on a :
i(t)=a tc b (mm/h) (Montana)

a et b sont des coefficients régionaux déterminés à partir des courbes IDF de la région.

Figure 37 - Courbes IDF de la région Nkoundja (Bamenda)


Pour faciliter le travail, nous avons convertis la courbe IDF si dessus en Heure car
c’est à partir de 60 min qu’elles prennent l’allure de droites.

100,0 Courbes IDF de la station de Nkoundja (Bamenda)


i (mm/h)

y = 73,4x-0,988
y = 69,239x-0,998
y = 52,203x-0,914
y = 45,296x-0,897
y = 42,941x-0,96
10,0 y = 37,85x-0,979

T =2 ans T = 5 ans
T = 10 ans T = 20 ans
T30 T = 50 ans
Puissance (T =2 ans) Puissance (T = 5 ans)
Puissance (T = 10 ans) Puissance (T = 20 ans)
1,0
1 10
t (heure)

Figure 38 - Courbes IDF en heure réalisées avec Excel

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Les valeurs de « a » et de « b » sont tirées des fonctions « puissance » engendrées


par Excel :

Tableau 11 - Récapitulatif des coefficients régionaux

a b
T10 45,3 -0,897
T20 52,2 -0,914
T30 67,81 -0.998
T50 73,4 -0,988

Exemple de calcul de l'intensité de pluie de bassin versant BV1 pour T20 :

BV1 i = 52.2 * 0.303−0,914 = 155,1 mm/h

Finalement, nous avons présenté les différents résultats trouvés dans le tableau
récapitulatif ci-dessous :

Tableau 12- Tableau récapitulatif des caractéristiques physiques des bassins versants

BV S (km²) Tc(mm/h) Méth.utilisée T i(mm/h)


BV1 0,2853 0,30 Ventura (h) T20 155.1
BV2 56,863 19,63 Passini (h) T50 3.875
BV3 0,2458 0,30 Ventura (h) T20 156.641
BV4 2,992 0,47 Ventura (h) T20 103.916
BV5 0,808 0,27 Ventura (h) T20 168.728
BV6 35,525 12,70 Passini (h) T50 5.955

IV. Calcul des débits

Le débit de crue est calculé par des différentes méthodes ; on va utiliser dans notre
travaille les méthodes suivantes :

o Méthode rationnelle
o Méthode d’Auvray – Rodier (ex Ostrom)
o Méthode régionale de Puech – Chabbi – Gonni

1. La méthode rationnelle
• Conditions d’utilisation :
La méthode rationnelle ne doit s’utiliser que lorsque :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

- Les surfaces sont inférieures ou égales à 4Km2


- Le coefficient de ruissellement Kr est supposé invariable d’une averse à
l’autre.
- Le temps de concentration est peu élevé.
- La pente est faible.
• Formulation :
La méthode rationnelle permet de déterminer à l’aide d’une formulation simple les
débits de pointe à l’exutoire d’un bassin versant, basés sur l’utilisation du temps de
concentration tc.
L’expression de la formule rationnelle est la suivante :
𝐊𝐫 ∗ 𝐊𝐚 ∗ 𝐒∗𝐢
𝐐= en ( m3/s)
𝟑,𝟔
Q : Débit en 𝑚3 /s
S : superficie du bassin versant en Km²
i : intensité de pluie
Kr : coefficient de ruissellement
Ka : coefficient d’abattement de la pluie présenté dans le tableau ci-dessous :
Tableau 13-Récapitulatif des coefficients d’abattement.
2 < 25 25 à 50 50 à 100 100 à 150 150 à 200
S(Km. )
Ka 1 0,95 0,90 0,85 0,80

=> Dans notre cas on prendra Ka comme suit :


Tableau 14 - Récapitulatif du coefficient Ka pour les différents bassins versants.

BV Ka
BV1 1
BV2 0,9
BV3 1
BV4 1
BV5 1
BV6 0,95

• Coefficient de ruissellement :
Le coefficient de ruissellement exprime le rapport de volume ruisselé sur un
bassin au cours d’une averse au volume précipité. Il dépend de la pente de bassin et
de la nature du terrain en rencontre (couverture végétale, surface cultivée ou non…)
et de la période de retour choisie.
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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Le tableau ci-dessous récapitule les valeurs de coefficient de ruissellement en fonction


de la pente et de l’indice de végétation :
Tableau 15- Coefficient de ruissellement (à partir du « hydraulique routière, BCEOM 1981 »).

0,1 km² <= S < 4 km²


Couverture végétale
i < 5% 5% < i <10% 10%< i <30% i> 30%
-Plateforme routière 0,95 0,95 0,95 0,95
-Terrain dénudé
-Terrain attaqué par 0,70 0,75 0,80 0,85
l’érosion
-Petite brousse clairsemée 0,50 0,60 0,70 0,80
-Prairie
0,30 0,35 0,40 0,50
-Savane
-Foret en futaie
0,18 0,20 0,25 0,30
-Sous-bois dense
-Forêt dense primaire 0,15 0,18 0,20 0,25

Nous sommes dans zone montagneuse qui présente une couverture végétale
importante mais qui se rapproche plus de la prairie que de la forêt donc nous avons
adopté des coefficients de ruissèlement entre 0,30 ; 0,35 ; 0,4 ; 0,5 dépendant de la
pente du bassin.

Exemple de calcul de débit pour BV1 :

i = 4,98% < 5% => Kr= 0,3

0,3∗ 1∗ 0,2853∗ 155,1


Q= = 3,7 m3 /s
3,6

Finalement, les résultats de calcul de débit pour les bassins versants étudiés se
représentent dans le tableau ci-dessous :
Tableau 16-Calcul des débits avec la méthode rationnelle

BV S (km²) i (%) T Kr Ka Q rationnel (m3/s)


BV1 0,2853 4,98 T20 0,3 1 3 ,7
BV2 56,863 18,05 - - 0,9 Méthode inutilisable S>4km²
BV3 0,2458 4,39 T20 0,3 1 3,3
BV4 2,992 21,77 T20 0,4 1 34,6
BV5 0,808 16,98 T20 0,4 1 15,2
BV6 35,525 25,67 - - 0,95 Méthode inutilisable S>4km²

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

1. La méthode d’Auvray – Rodier


• Conditions d’utilisation :
La méthode de d’Auvray & Rodier est utilisée pour les bassins forestiers en
Afrique tropicale dont la superficie est généralement inférieure ou égale 200 km².
• Classification selon Rodier et Auvray :
La classification qualitative adoptée par Rodier comprend six classes :
o TI : bassin rigoureusement imperméable, sans irrégularités, n'existant pas à l'état naturel
(aire en béton non fissuré);
o Un bassin naturel particulièrement imperméable PI, qui se situe à la frontière des classes 1 et
TI (voir ci-après);
o I : bassin imperméable. Pas moins de 85 à 90 % de la surface sont constitués par des sols
imperméables : roche très saine et sans trop de rugosité, regs (plaines d'argiles et de cailloux
très vite saturées), glacis (surfaces planes à faible pente aux sols les plus divers, mais à forte
propension à engendrer des formations pelliculaires), colluvions argileuses, argiles pouvant
parfois présenter des fentes de retrait telles que celles rencontrées fréquemment dans les
bas-fonds (vertisols par exemple). Les sols argilo sableux, sablo-argileux, voire sableux
peuvent également être classés dans cette catégorie, s'ils sont recouverts d'une pellicule
superficielle imperméable stable ;
o RI : bassin relativement imperméable. Mélange en proportions à peu près égales de sols
imperméables (1) et de sols perméables (P, voir ci-après). Si au contraire, le bassin est
relativement homogène, il peut être constitué de sols imperméables avec une couverture
végétale non négligeable qui gêne la formation de pellicules imperméables, de sols à
recouvrement gravillonnaire continu d'épaisseur notable, de certaines arènes granitiques et,
enfin, de sols avec des formations pelliculaires fragiles ;
o P : bassin perméable, constitué d'éboulis rocheux avec produits de décomposition assez
perméables, de cuirasses ferrugineuses très disloquées, d'affleurements rocheux tectonisés
et diaclasés avec des pentes non négligeables, de sols sableux sans pellicule imperméable ou
avec un couvert végétal significatif et de sables grossiers ;
o TP : bassin très perméable, formé d'affleurements rocheux très diaclasés et disloqués avec
de faibles pentes, de dunes et d'arènes épaisses, et de carapaces latéritiques excessivement
fissurées.
= > D’après le chapitre « Etude géotechnique », nous avons pu constater que le sol est fin
donc imperméable et puisqu’il est présente une couverture végétale non négligeable donc
nous sommes bien dans la catégorie RI

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Nous devons, également, définir notre zone selon la pluviométrie annuelle de la


région :
Pan < 750mm => Zone Sahélienne
Pan > 750 mm => Zone Tropicale

• Formulation :
La formule d’AUVRAY – RODIER est la suivante :

𝐂.𝐏𝟏𝟎 .𝐒
𝐐𝐦𝐚𝐱(𝟏𝟎) = 𝐤. 𝐊𝐫 ⌊ ⌋ En (m3/s)
𝟑,𝟔.𝐓𝐛𝟏𝟎

Avec :
k : Coefficient de pointe, correspondant à la crue décennale,
Tableau 17- Valeurs du coefficient de pointe (k)

Superficie en km²
Relief du bassin
Inférieur à 5 De 5 à 10 Supérieur à 10
Plaine 1,9 2,2 2,3
Montagne 2,0 2,3 2,5
P10 : Pluie journalière décennale en (mm),
Tableau 18- Pluies journalières maximales annuelles par T (station Bamenda)

T (ans) 2 5 10 20 50 100
P(mm) 79,6 93.5 102.7 111.5 123.0 131.5

Kr : Coefficient de ruissellement (1/100),


Tableau 19- Choix de Kr

Kr (décennale)
P10 < 70 mm 70mm < P10< 100mm P10 > 100mm
Kr70 Kr interpolation Kr100
Avec :

𝐚
𝐊𝐫𝟕𝟎 𝐨𝐮 𝐊𝐫𝟏𝟎𝟎 = +𝐜
𝐒+𝐛
Important :

Ces formules (de Kr) ne s'appliquent toutefois qu'à des bassins dont la superficie
est supérieure à 10 km². Pour des bassins de superficie inférieure à cette valeur, la
détermination de Kr70 et Kr100 ne peut être que graphique.

Pour la détermination des paramètres a, b, et c ; il faudra tout d’abord calculer Ig.

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

𝐇𝐦𝐚𝐱−𝐇𝐦𝐢𝐧 𝐊𝐜∗√𝐒 𝟏,𝟏𝟐 𝟐


• 𝐈𝐠 = Avec : 𝐋 = [𝟏 + √𝟏 − ( 𝐊𝐜 ) ]
𝐋 𝟏,𝟏𝟐

• 𝐊𝐜 = 𝟎, 𝟐𝟖𝟐 ∗ 𝐏 ∗ 𝐒 −𝟎,𝟓

Tableau 20– Caractéristiques de Kr100 pour la zone tropicale en fonction de l'indice de


pente et de la classe d'infiltrabilité
Caractéristiques
a b c
Infiltrabilité Pente

15 2400 100 32
I 7 1940 100 30
3 1440 100 28
15 325 30 26
RI 7 240 30 22
3 200 30 17
P 7 55 17 9,5

Figure 39 - Coefficient de ruissellement décennal Kr100 pour la zone tropicale


(Crues et apports)

S : Surface du bassin en km²,

C : Coefficient d'abattement de la pluie qui est fonction de la superficie du bassin


versant en (km²) et de la pluviométrie annuelle en (mm)

(𝟏𝟔𝟏 − 𝟎, 𝟎𝟒𝟐 × 𝐏𝐚𝐧)


𝐂=𝟏−[ × 𝐥𝐨𝐠𝐒]
𝟏𝟎𝟎𝟎
Avec :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

S : Superficie du bassin versant (km²).


Pan. : Précipitation moyenne annuelle (mm), qui est déterminée à partir
des pluies moyennes annuelles observées aux stations pluviométriques
sélectionnées.

Tableau 21- Caractéristique statistiques des pluies annuelles (station Bamenda)

Pan (mm) de la station de Bamenda (1980-2008)


Minimum Maximum Médiane Moyenne
1579,1 2824,1 2275 2248,1
Tb : Temps de base de la crue en (h)
𝐓𝐛𝟏𝟎 = 𝐚. 𝐒 −𝟎,𝟑𝟔 + 𝐛
Les caractéristiques a et b dépendent également de Ig
Tableau 22– Caractéristiques du temps de bases pour la zone tropicale en fonction de Ig
Ig a b
1 560 400
3 325 315
7 163 142
10 95 80
15 75 55
25 44 28
30 35 20

Figure 40 - Temps de base pour la zone tropicale (Crues et apports)

• Exemple de calcul pour un petit bassin < 10 km² (BV1) :


o P= 2,77 Km ;
o S= 0,29 Km² < 5 Km² <=> k=2

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

(161−0,042×2248,1)
o C= 1−[ × log(0,29)] = 1
1000

o Kc = 0,282 ∗ 2,77 ∗ 0,29−0,5 = 1,46


1,46∗√0,29 1,12 2
o L= [1 + √1 − ( ) ] = 1,15 Km
1,12 1,46

38 𝑚
o Ig = = 33 > 15 Donc on prendra les caractéristiques a, b et c
1,15 𝑘𝑚

maximales de la catégorie RI qui est Ig15 RI et on calculera Tb10 pour Ig30


(maximale également)
o Kr10 est tiré graphiquement car S<10km² donc Kr10= 37% pour Ig15 RI
35.0,29−0,36 +20
o Tb10 = = 0,7 h
60

o P10= 102,7mm

𝟏. 𝟏𝟎𝟐, 𝟕. 𝟎, 𝟐𝟗
𝐐𝐦𝐚𝐱(𝟏𝟎) = 𝟐. 𝟎, 𝟑𝟕 ⌊ ⌋ = 𝟖, 𝟖 𝐦𝟑 /𝐬
𝟑, 𝟔. 𝟎, 𝟕

• Exemple de calcul pour un grand bassin >10 km² (BV2) :


o P= 58,9 Km ;
o S= 56,8 Km² > 10 Km² <=> k=2,5
(161−0,042×2248,1)
o C= 1−[ × log(0,29)] = 1
1000

o Kc = 0,282 ∗ 58,9 ∗ 56,8−0,5 = 2,2


2,2∗√0,29 1,12 2
o L= [1 + √1 − ( ) ] = 27,6 Km
1,12 2,2

1063 𝑚
o Ig = = 38,5 > 15 Donc on prendra les caractéristiques a, b et c
27,6 𝑘𝑚

maximales de la catégorie RI qui est Ig15 RI et on calculera Tb10 pour Ig30


(maximale également)
325
o Kr10 (est déterminé mathématiquement) = + 26 = 29,7 %
56,8+30
35.56,8−0,36 +20
o Tb10 = = 2,8 h
60

o P10= 102,7mm
𝟏. 𝟏𝟎𝟐, 𝟕. 𝟓𝟔, 𝟖
𝐐𝐦𝐚𝐱(𝟏𝟎) = 𝟐, 𝟓. 𝟎, 𝟐𝟗𝟕 ⌊ ⌋ = 𝟑𝟕𝟔, 𝟐 𝐦𝟑 /𝐬
𝟑, 𝟔. 𝟐, 𝟖

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Tableau 23 -Récapitulatif des débits avec la méthode d’Auvray-Rodier

BV S (km²) P (km) k C Kc L (Km) δH(m) Ig (m/km) Kr10% Tb10 h Q10(m3/s)

BV1 0,285 2,77 2 1 1,46 1,15 38 33,03 36,73 0,70 8,79

BV2 56,86 58,9 2,5 0,88 2,20 27,60 1063 38,51 29,74 2,83 376,18

BV3 0,245 2,46 2 1 1,39 0,99 42 42,42 36,74 0,68 7,82

BV4 2,992 11,71 2 0,96 1,91 5,33 526 98,51 35,85 1,19 49,43

BV5 0,808 4,90 2 1 1,53 2,08 335 161,00 36,54 0,87 19,40

BV6 35,52 41,72 2,5 0,89 1,97 19,15 1668 87,07 30,96 2,44 287,99

2. Méthode régionale de Puech – Chabbi – Gonni

• Conditions d’utilisation :
La méthode régionale de Puech – Chabbi – Gonni, repose sur l’étude bassins
dont la superficie varie entre 0,07 et 2500 km² pour des pluies annuelles comprises
entre 100 et 2500 mm. Cette méthode est satisfaisante pour des conditions de
perméabilité et de relief moyennes. Des conditions extrêmes peuvent entraîner de
fortes erreurs.

• Formulation :
Le débit décennal en m3/s est donné par les formules suivantes :

𝐟
𝐐𝐦𝐚𝐱(𝟏𝟎) = 𝐚. 𝐒 𝐛 . 𝐈𝐠 𝐜 . 𝐊𝐫 𝐝 . 𝐏 𝐞 . 𝐏𝐣𝟏𝟎 𝐞𝐧 𝐦𝟑 /𝐬

Les données de base nécessaires à l’application de cette méthode sont les suivantes :
S : Surface du bassin versant en km²,
P : Pluie annuelle moyenne en mm,
Pj10: Pluie journalière décennale en mm,
Ig : Indice global de pente,
Kr : Coefficient de ruissellement.
Avec a, b, c, et d des coefficients d’ajustement déterminés par régressions multiples.
Pour le Cameroun, on considère les valeurs dans le tableau ci-après :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Tableau 24 - Coefficients de la formule CIEH pour le Cameroun

Version a b c d e f

CIEH1 0,521 0,625 - 0,876 - -

CIEH2 893 0,773 0,567 0,923 - 2,051

CIEH3 0,109 0,771 0,419 0,887 - -

CIEH4 0,028 0,741 0,696 0,977 - -

CIEH5 0,314 0,509 - 1,051 - -

• Exemple de calcul pour BV2 :


o S= 56,8 Km²
o Ig = 3,8 %
o Kr10 =29,7%
o P = 2248,1 mm
o P10 =102,7 mm

CIEH1: 𝐐(𝟏𝟎) = 0,521. 56,80,773 . 29,70,876 = 𝟏𝟐𝟕, 𝟏𝟒 𝐦𝟑 /𝐬


CIEH2: 𝐐(𝟏𝟎) = 823. 56,80,773 . 3,80,567 . 29,70,923 . 102,72,051 = 𝟐𝟕𝟖, 𝟖 𝐦𝟑 /𝐬
CIEH3 : 𝐐(𝟏𝟎) = 0,109. 56,80,771 . 3,80,419 . 29,70,887 = 𝟐𝟑𝟎 𝐦𝟑 /𝐬
CIEH4 : 𝐐(𝟏𝟎) = 0,028. 56,80,741 . 3,80,696 . 29,70,977 = 𝟏𝟗𝟓, 𝟐 𝐦𝟑 /𝐬
CIEH5 : 𝐐(𝟏𝟎) = 0,314. 56,80,509 . 29,71,051 = 𝟖𝟔, 𝟖𝟐 𝐦𝟑 /𝐬

Tableau 25-Récapitulatif des débits (m3/s) avec la méthode Puech – Chabbi – Gonni,

BV S (km²) Ig (%) Kr10 CIEH CIEH2 CIEH3 CIEH4 CIEH5


BV1 0,2853 3,30 37 5,58 5,12 4,38 4,26 7,32
BV2 56,863 3,85 29,74 127,13 275,78 229,95 195,23 86,82
BV3 0,2458 4,24 36,74 5,09 5,26 4,34 4,54 6,78
BV4 2,992 9,85 36 23,77 57,29 41,54 50,82 23,60
BV5 0,808 16,10 37 10,66 28,01 18,92 27,63 12,37
BV6 35,525 8,70 30,96 98,14 315,94 233,36 252,80 71,28

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

3. Les débits retenus :


Suite aux deux dernières méthodes Auvray-Rodier et Puech-Chabbi-Gonni, nous
allons déterminer un Q10 pour chaque bassin qu’on va ensuite multiplier par un
coefficient pour passer à la période de retour souhaitée.
Pour ce faire, nous avons choisis de retenir la moyenne pour les bassins où les valeurs
convergent. Quant aux bassins qui présentent des débits variés, nous avons enlevé
les valeurs extrêmes avant de faire la moyenne.
Tableau 26 -Les débits décennaux retenus

Q A-R CIEH CIEH2 CIEH3 CIEH4 CIEH5 Q10(m3/s)


BV (m3/s) (m3/s) (m3/s) (m3/s) (m3/s)
(m3/s) retenu
BV1 8,79 5,58 5,12 4,38 4,26 7,32 6
BV2 376,18 127,13 275,78 229,95 195,23 86,82 207,1
BV3 7,82 5,09 5,26 4,34 4,54 6,78 5,7
BV4 49,43 23,77 57,29 41,54 50,82 23,60 41,39
BV5 19,40 10,66 28,01 18,92 27,63 12,37 19,5
BV6 287,99 98,14 315,94 233,36 252,80 71,28 218,1

Formulation du coefficient de passage :


Tb 0,12
Psouhaitée − P10 (24)
C= 1+[ × ]
P10 Kr10

Avec :

P10 : la précipitation journalière correspondant à une période de retour de 10 ans


Psouhaitée : la précipitation journalière correspondant à une période de retour donnée
Tb : est le temps de base en heures
Kr10 : est le coefficient de ruissellement de la crue décennale (exprimé en fraction et
non pas en pourcentage).
Exemple de calcul pour le coefficient de passage à la période de retour de 50 pour
BV2 :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

2,83 0,12
123 − 102,7 ) (
C50 = 1+[ × 24 ] = 1,51
102,7 29,7

Tableau 27 -Récapitulatif des coefficients de passage

BV C20 C50 C100


BV1 1,15 1,35 1,5
BV2 1,22 1,51 1,73
BV3 1,15 1,35 1,5
BV4 1,17 1,38 1,55
BV5 1,16 1,36 1,52
BV6 1,21 1,49 1,69

Important :
Concernant les débits calculés par la méthode rationnelle, nous n’avons pas besoin
de multiplier par le coefficient de passage puisqu’ils sont déjà calculés en amont en
fonction de l’intensité de pluie qui dépend de la période de retour.

Donc pour les méthodes Auvray-Rodier et Puech-Chabbi-Gonni, nous avons


finalement les débits suivants pour T20, T50 et T100.

Tableau 28– Les débits calculées pour T20, T50 et T100

BV Q10(m3/s) Q20 (m3/s) Q50(m3/s) Q100 (m3/s)


BV1 6 6,82 8,00 8,87
BV2 207,1 253,27 313,6 358,2
BV3 5,7 6,50 7,63 8,46
BV4 41,39 48,29 57,32 64
BV5 19,5 22,57 26,59 29,56
BV6 218,1 264 323,95 358,27

V. Conclusion

Le tableau ci-après résume les valeurs des débits de crue des différents bassins
versants, par les différentes méthodes définies précédemment :

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Partie A – Chapitre 2 : Etude hydrologique

Tableau 29 - Récapitulatif des différentes méthodes de calcul des débits


Débit (m3/s)
BV S (km²) Méthode
Q20 Q50 Q100 Q retenu
Rationnelle 3,7 - -

BV1 0,29 Auvray-Rodier 3,7


6,82 8,00 8,87
Puech-Chabbi-Gonni
Rationnelle - - -

BV2 56,8 Auvray-Rodier 358,2


253,27 313,6 358,2
Puech-Chabbi-Gonni
Rationnelle 3,2 - -

BV3 0,24 Auvray-Rodier 3,2


6,50 7,63 8,46
Puech-Chabbi-Gonni
Rationnelle 34,54 - -

BV4 2,9 Auvray-Rodier 34,54


48,29 57,32 64
Puech-Chabbi-Gonni
Rationnelle 15,15 - -

BV5 0,8 Auvray-Rodier 15,15


22,57 26,59 29,56
Puech-Chabbi-Gonni
Rationnelle - - -

BV6 35,5 Auvray-Rodier 368,27


264 323,95 368,27
Puech-Chabbi-Gonn

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Partie A : Etude routière

Chapitre 3:
Etude hydraulique

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

I. Introduction

Après l’estimation des débits des bassins versants, nous aurons à dimensionner
les ouvrages hydrauliques. Ces derniers sont généralement répertoriés en 5 familles :
les buses circulaires, les dalots carré ou rectangulaire, les buses arches, les ouvrages
à voûte cintrée, et les ouvrages d’art.

II. Les critères généraux du choix

• Le choix du type d’ouvrages est guidé par :


o Le souci permanent de la pérennité de la route.
o La sécurité des usagers.
o Le coût d’investissement et des modalités d’entretien ultérieur de l’ouvrage.
• Les facteurs qui influent sur ce choix sont :
o L’importance des débits évacués.
o La rapidité et la facilité de mise en œuvre.
o La résistance aux agents climatiques
o La largeur de lit d’oued
o La hauteur disponible entre la cote projet et le fond de Talweg

III. Calcul des débits et dimensionnement des ouvrages hydrauliques

1. Hypothèses de calcul :
Pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques, il y a certaines règles que
nous devons respecter tel que :
• La pente longitudinale de l’ouvrage qui doit être comprise entre 3 ‰ et 6 ‰.
Comme meilleure solution nous adoptons une pente de 5 ‰, afin de
respecter les deux conditions suivantes :
-Une pente inférieure à 4 ‰, entraine une stagnation des eaux.
-Une pente supérieure à 5 ‰, entraine la détérioration des parois de ce
dernier.
• Les débits des dalots qui doivent être supérieurs ou égaux aux débits de pointe
des bassins versants
• La vitesse ne doit pas dépasser 4 à 5 m/s afin de ne pas détériorer les parois
du dalot.

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

2. Principe de dimensionnement
Pour dimensionnement de nos ouvrages hydrauliques, nous allons calculer les
débits par la méthode de Manning-Strickler qui s’écrit comme suit :

Q=K. Rh 2/3.I 1/2.Sm


Avec:
- K : coefficient de rugosité (béton préfabriqué K = 70)
- Sm : section mouillée [m²]
- Rh : rayon hydraulique ( 𝐑𝐡 = 𝐒𝐦/𝐏𝐦 ) [m]
- Pm : périmètre mouillé [m]
- I : pente longitudinale de l’ouvrage adopté à 5 ‰

-K : Coefficient de rugosité déterminé à partir du tableau ci-dessous :

Tableau 30 – Coefficient de rugosité


Nature de Paroi Ks
P.V.C ; Très lisse 100 à 120
Béton coulé sur place 90
Béton Préfabriqué 70 à 75
Maçonnerie 45 à 60
Terrain Naturel 30 à 40

=> Pour le Cameroun, nous utilisons généralement les ouvrages coulés sur place
donc, nous prendrons Ks=90 et Ks=100 pour les parois métalliques.

Puisque tous nos débits sont supérieurs à 1,2 m3/s, nous envisageons d’utiliser des
dalots dans un premier temps.

La figure ci-dessous présente les différentes dimensions de l’ouvrage qui présente


les paramètres nécessaires au calcul des débits des ouvrages.

Figure 41 - Coupe transversale d’un dalot

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

Avec :

- B : la largeur de dalot.
- H : la hauteur de dalot.
- h : la hauteur de remplissage recommandé égale à 80% de H.
Exemple de calcul pour un dalot de dimension (2x2) :
o B=2m, H=2m
o h = 0,8 × 2 = 1,6 m
o Sm = h × B = 1,6 × 2 = 3,2 m2
o Pm = B + 2 × h = 2 + 2 × 1,6 = 5,2m
Sm 0,8
o Rh = = = 0.615m
Pm 2,6
o Q = 90 × 3,2 × 0,6152/3 × 0,0051/2 × 3,2 = 14,73 m3 /S
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats du débit selon la méthode de Manning-
Strickler pour une pente de 0,5% dans le but de vérifier si un changement de pente est
nécessaire pour assurer la condition d’auto-curage :

Tableau 31– Débit passant par différents types de dalot coulés sur place en m3/s
B H h mouillé S mouillé P mouillé Rh Ks I Q dalot
1 1 0,8 0,8 2,6 0,308 90 0,005 2,320
1,5 1 0,8 1,2 3,1 0,387 90 0,005 4,056
1,5 1,5 1,2 1,8 3,9 0,462 90 0,005 6,841
2 1 0,8 1,6 3,6 0,444 90 0,005 5,930
2 1,5 1,2 2,4 4,4 0,545 90 0,005 10,196
2 2 1,6 3,2 5,2 0,615 90 0,005 14,734
2,5 1 0,8 2 4,1 0,488 90 0,005 7,887
2,5 1,5 1,2 3 4,9 0,612 90 0,005 13,766
2,5 2 1,6 4 5,7 0,702 90 0,005 20,102
2,5 2,5 2 5 6,5 0,769 90 0,005 26,714
3 2 1,6 4,8 6,2 0,774 90 0,005 25,755
3 2,5 2 6 7 0,857 90 0,005 34,455
3 3 2,4 7,2 7,8 0,923 90 0,005 43,440

Bien qu’il s’agisse d’un projet considéré comme une route neuve à cause de la non
régularité de la route existante, il existe bien d’anciens ouvrages qu’il faudra étudier
avant d’affirmer qu’il faudra les remplacer.

Nous nous avons donc, les ouvrages qui suivent :

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

Tableau 32– Les ouvrages existants sur le tronçon étudié


BV PK Ouvrages existants
BV1 1+027 Buse métallique Φ800m
BV2 1+704 Pont à poutres métalliques de portée 1x11m

BV3 2+020 Buse en métallique Φ800m


BV4 2+665 Ponceau en BA (3,3x1,8)
BV5 2+904 Buse en BA Φ800m
BV6 4+001 Pont à poutres en BA de portée 1x10,7m

Nous décidons alors, de calculer les débits pouvant passer par les
ouvrages existants avec la Méthode de Manning-Strickler.
Remarque : Pour les buses, nous prendrons la surface totale et le périmètre total
pour calculer leurs rayons hydrauliques.

Tableau 33– Actions sur les ouvrages existants sur le tronçon étudié

BV S (m²) P(m) Rh (m) I (%) Ks Q O.existant Q estimé Action


BV1 0,503 2,513 0,2 0,5 100 1,216 3,7 A remplacer
BV2 Pont nécessitant une étude spécifique
BV3 0,503 2,513 0,2 0,5 100 1,216 3,2 A remplacer
BV4 4,752 9,480 0,501 0,5 90 19,083 34,54 A remplacer
BV5 0,503 2,513 0,2 0,5 90 1,904 15,15 A remplacer
BV6 Pont nécessitant une étude spécifique

Suite à ces calculs, nous déterminons le nombre et le type de dalots necessaires pour
chaque BV.

Explication des choix :


Au Cameroun, les entreprises d’exécution utilisent souvent des dalots coulés
sur place, nous commençons dans un premier temps par choisir le moins d’alvéoles
possible pour minimiser les travaux d’éxecution. Nous garderons ces choix-là si toutes
les conditions seront vérifiées.

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

Tableau 34– Choix du nombre et du type des dalots pour chaque BV


BV 1 BV 2 BV3 BV4 BV5 BV6
Q (m3/s) 3,7 358,2 3,2 34,54 15,15 368,27
1*1 2 155 2 15 7 159
1,5*1 1 89 1 9 4 91
1,5*1,5 1 53 1 6 3 54
2*1 1 61 1 6 3 63
2*2,5 1 36 1 4 2 37
2*2 1 25 1 3 2 25
2,5*1 1 46 1 5 2 47
2,5*1,5 1 27 1 3 2 27
2,5*2 1 18 1 2 1 19
2,5*2,5 1 14 1 2 1 14
3*2 1 14 1 2 1 15
3*2,5 1 11 1 2 1 11
3*3 1 9 1 1 1 9
Choix 1*(1,5*1) Pont 1*(1,5*1) 1*(3*3) 1*(2,5*2) Pont

3. Vérification des conditions d’auto-curage :


Pour garantir le bon fonctionnement de notre ouvrage il faut vérifier que la
vitesse répond à la condition suivante 0,5m/s < V < 4m/s

Cette condition sera vérifiée en appliquant la formule de la vitesse, selon Manning


Strickler, en utilisant les dimensions du dalot retenu pour l’évacuation du débit de
l’écoulement.

𝐐
𝐕=
𝐒𝐦
V : la vitesse d’écoulement
Q : le débit retenu en m3 /s
Sm : section mouillée [m²]
-Exemple de calcul :
Pour l’OH de BV1 :
Section (1,5×1)
▪ Q=3,685 m 3/s
Calcul de section mouillée :
▪ Sm = 0,8 × B × h
▪ Sm = 0,8 × 1,5 × 1 = 1.2m2
𝟑,𝟔𝟖𝟓
▪ 𝐕= = 𝟑, 𝟎𝟕 𝐦/𝐬 < 𝟒𝐦/𝐬
𝟏.𝟐

= > Vérifiée !

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Partie A – Chapitre 3 : Etude hydraulique

Tableau 35– Récapitulatif des conditions d’auto-curage


Vitesse
BV OH I . long Dalot Sm(m) Q(exut) Condition
(m/s)

BV1 OH1 0,005 1,5x1 1,2 3,7 3,04 Vérifiée

BV2 Pont

BV3 OH3 0,005 1,5x1 1,2 3,2 2,67 Vérifiée

BV4 OH4 0,005 3x3 7,2 34,54 4,8 Vérifiée

BV5 OH5 0,005 2,5x2 4 15,5 3,80 Vérifiée

BV6 Pont

IV. Conclusion

Le tableau ci-dessous résume les ouvrages retenus pour les différents bassins
versants. (L’ouvrage du BV2 sera étudié ultérieurement)
Tableau 36– Récapitulatif des ouvrages retenus
BV Ouvrage retenu

BV1 Dalot (1,5*1)

BV2 Pont

BV3 Dalot (1,5*1)

BV4 Dalot (3*3)

BV5 Dalot (2,5*2)

BV6 Pont

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Partie A : Etude routière

Chapitre 4 :
Etude du trafic

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Partie A – Chapitre 4 : Etude du trafic

I. Introduction :

L'étude de trafic est un facteur indispensable à tout projet de réalisation ou


d’aménagement d’infrastructures de transport. Celle-ci permet le choix du type
d’aménagement ainsi que les caractéristiques à lui donner, allant du nombre de voie
jusqu’à l'épaisseur des différentes couches de matériaux qui constituent la chaussée
constituant la chaussée.

II. Les données nécessaires à une étude de trafic

1. Durée de vie :

C’est une durée qui permet de garantir à la route un bon comportement durant une
longue période et de planifier son renforcement dans des bonnes conditions.

Le choix de la durée de vie d’une chaussée dépend de plusieurs paramètres dont


essentiellement les paramètres économiques et l’importance de la route à
dimensionner.
2. Année de mise en service :
Comme son nom l’indique, l’année de mise en service est l’année où le projet sera
ouvert à la circulation. La détermination du trafic à l’année de mise en service suppose
la connaissance de deux paramètres :
- Le trafic journalier pendant l’année du dernier comptage.
- Le taux de croissance annuel.
3. Taux de croissance :
Le taux de croissance du trafic est très important dans le sens qu’il permet de
prendre en compte l’accroissement qu’aura le nombre de véhicules sur le tronçon
étudié. L’évolution du trafic est déterminée en analysant les recensements effectués
sur les routes concurrentes du projet en tenant en compte de l’évolution
démographique et économique de la région selon plusieurs scénarios.
III. Etude du trafic du projet

1. Données de base :
• Année de mise en service : 2020
• Durée de vie : 15 ans
• Nombre de poids lourds :

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Partie A – Chapitre 4 : Etude du trafic

Pour estimer le nombre de véhicules qui circuleront sur la route tout au long de
la durée de vie de la chaussée, le bureau d’études s’est basé sur les routes les
routes concurrentes au projet et notamment sur la croissance démographique et
économique de la région.

Figure 42 - Image illustrant les routes concourantes RN11 en jaune et P24 en bleu
Les recensements ont donné finalement le tableau suivant :
Tableau 37– Nombres de véhicules par 2 sens
Horizon 2017 2020 2025 2030 2035 2040
PL 130 342 550 893 1395 2003

= > Depuis ce tableau, nous avons pu déduire les taux de croissances avec la
formule suivante :
𝐓𝐦 = 𝐓𝐧 (𝟏 + 𝐢)𝐦−𝐧
𝟏
𝐓𝐦
 𝐢 = ( 𝐓𝐧 )𝐦−𝐧 − 𝟏

• Taux de croissance :
Tableau 38– Taux de croissance
Horizon 2017-2020 2020-2025 2025-2030 2030-2035 2035-2040 2020-2035
i(%) 38,05 9,97 10,18 9,33 7,5 9,83

2. Trafic équivalant détaillé de l’année de mise en service 2020 :


Te = CAM x Nombre de poids lourds
Avec :
CAM : Coefficient d’agressivité moyen, déterminé à partir du « Guide de
dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ». Cette agressivité dépend
à la fois de la composition même du trafic et de la vocation de la route.

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Partie A – Chapitre 4 : Etude du trafic

Figure 43 - Coefficient d’agressivité moyen pour le Cameroun


-Nous avons comme donnée que les poids lourds représentent 10% du trafic
T2017 = 130 x 0,1
T2017 = 13 PL/j/2sens

o Le trafic de l’année 2020 est calculé par la formule suivante avec i= 38%
Tm= Tn (1+i) m-n

AN: T2020 = T2017 (1+i) 2020-2017

T2020 = 13 x (1+0,38) 3

 T2020 = 34,16 PL/j/2sens


3. Trafic cumulé total :
Tc totale = Tc(2020-20335)

o Trafic cumulé détaillé :

Tc = 365  Tm   (1 + i ) p − 1
 
 i 

Avec : p est la durée de vie

Trafic entre 2020 et 2035 :

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Partie A – Chapitre 4 : Etude du trafic

Tc = (365  T2020  [(1+0,0983)15-1 /0.0983])/2


Tableau 39– Trafic entre 2020 et 2035 par sens

2020
Nombre de poids lourds i(%) Cumule Poids lourds
34,16 9.83% 1,95 .105

Donc :
Te = 1,08 x 1,95.105 = 2,106.105 essieux 13t /sens

IV.Conclusion

D’après le « « guide de dimensionnement des chaussées pour les pays


tropicaux » le trafic est classé comme suit :

Tableau 40– Classe du trafic suivant le trafic cumulé

Classe du trafic Trafic cumulé en essieux 13 tonnes


T1 <5.105
T2 5.105 - 1,5. 106
T3 1,5. 106- 4. 106
T4 4. 106 - 107
T5 107 - 2.107
On a Te=2,106×105 essieux13t/sens.
Le trafic cumulé est entre <5.105 essieux 13 tonnes/sens
 Classe du trafic est T1

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Partie A : Etude routière

Chapitre 5 :
Dimensionnement de la
chaussée

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

I. Principe

Le présent chapitre est basé sur :


- Les résultats des études du trafic,
- Les résultats des essais d’identification et de portance réalisés sur les gîtes
d’emprunts et les sols de plates-formes.
- Les caractéristiques des matériaux de chaussée fixées par les documents
édités par SETRA et LCPC France ;
- Les calculs sont effectués selon le Catalogue et en utilisant le logiciel ALIZE.

Le dimensionnement d’une structure de chaussée routière consiste à déterminer


la nature et l’épaisseur des couches qui la constituent afin qu’elle puisse résister aux
diverses agressions auxquelles elle sera soumise tout au long de sa vie.

La chaussée se présente comme une structure multicouche reposant sur du sol


terrassé appelée « plate-forme ». Nous pouvons la schématiser par la superposition
d’un certain nombre de couches de natures et d’épaisseurs différentes constituants
son corps.

Figure 44 – Différents composants du corps de la chaussée

II. Définition des déformations admissibles

La structure d’une chaussée routière doit résister à diverses sollicitations,


principalement celles dues au trafic ,et doit assurer la diffusion des efforts induits par

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

ce même trafic dans le sol de fondation. L’application d’une charge roulante induit ainsi
une déformation en flexion des couches de la structure. Cette flexion entraîne des
sollicitations en compression au droit de la charge et des sollicitations en traction à la
base des couches d’enrobés.

Figure 45 – Schéma des déformations

III. Calculs manuels des déformations admissibles :

1. Les données nécessaires :


Vu la faiblesse du trafic et la disponibilité des matériaux provenant des gites
d’emprunt et des carrières avoisinantes, les matériaux disponibles sont les suivants :

• Béton bitumineux ou bicouche (en couche de roulement)


• Graveleux latéritiques (en base ou en fondation)
• Grave non traitée (GNT) (en base ou en fondation)
• Le sol est une plateforme de type PF2 d’après le chapitre « Etude
géotechnique »

Les modules de Young et coefficients de poisson utilisés pour caractériser les


matériaux sont les suivants :

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Tableau 41– Tableau récapitulatif des modules et coefficients de poisson


Matériaux Module d’Young en MPa Coefficient de Poisson
Béton bitumineux 2016 à 26°C
Graveleux latéritique 150
0,35
Grave Non Traitée 450
Esol 5*15=75

2. Déformation relative admissible des matériaux granulaires « 𝒁,𝒂𝒅𝒎 » :


Déterminer l'épaisseur adéquate de la chaussée, c'est entre autres, limiter la
déformation du sol support à un niveau compatible avec le trafic supporté.
Elle doit vérifier la relation suivante :

ϵz < ϵz adm

Elle est déterminée en fonction du nombre d’essieux de dimensionnement, selon la


formule suivante :

ϵz adm = aN−b (μm/m)


Avec :
b = 0.222
N : trafic cumulé par sens.
a : déformation permanente :
 Trafic fort (Ti> T3) : a = 12000
 Trafic faible (Ti<=T3) : a = 16000

Application Numérique :

Dans le présent projet le trafic est TE = 2,106.105 Essieux de 13 tonnes par sens 
Trafic de classe T1 Trafic faible  a = 16000.

Z,adm = a x N−0.222

Z,adm = 16000 x (2,106. 105 )−0.222 = 𝟏𝟎𝟓𝟐, 𝟕𝟏 µ𝐝é𝐟

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

3. Déformations tangentielles admissibles pour les matériaux bitumineux


«𝒕,𝒂𝒅𝒎 »

Le facteur déterminant pour les matériaux traités aux liants hydrocarbonés est
l'allongement tangentiel relatif au bas de chaque couche.
L'allongement admissible de ces matériaux se calcule comme suit :

εt,adm = K1.K2.Kc.Kr.Ks.ε6
Avec :
ε6 : allongement admissible à 106 cycles et 10°C. D’après le « Guide de
dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux », nous avons :
Tableau 42– ε6 en fonction des matériaux

Matériaux ε6 à 106 et 10°C


Béton Bitumineux 150 10−6
Grave Bitume 90 10−6

𝑁 𝑏
K1 : coefficient dépendant du trafic et égal à (106 ) avec b pente de droite de fatigue

du matériau considérée, b = -1/ 5 pour les matériaux traités au bitume.


K2 : coefficient dépendant de la température égale à √ (E(10°C)/Eéq)
Kc : coefficient de calage dépendant du matériau
Tableau 43 – Valeur de coefficient de calage « Kc »
Matériaux La valeur du coefficient Kc
Béton Bitumineux 1 ,1
Grave Bitume 1,3

Kr : coefficient fonction du risque accepté, est égale à 10−𝑢𝑏δ

𝑠ℎ 2
𝛿 = √𝑆𝑁 2 + (𝐶 × )
−1/𝑏

▪ SN : écart type sur la loi de fatigue


o SN = 0,25 pour le BB
o SN = 0,30 pour le GB
▪ Sh : écart type sur l’épaisseur des assises
o Si ℎassise <0,10m  Sh=0,01m
o Si 0,10m< ℎassise <0,15m  Sh=0,01+0,3(h-0,10)
o Si ℎassise >0,15m Sh=0,025

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

u = Valeur de la variable aléatoire associée au risque « r » choisi par le maitre


d’ouvrage.
Tableau 44– Valeurs de u associées au risque r
r% 1 1.5 2 2.5 2.8 3 5 5.6 7.5 10
u (-) 2,326 2,170 2,054 1,960 1,911 1,881 1,645 1,590 1,439 1,282

r% 12 15 20 23 24 25 30 35 40 50

u (-) 1,200 1,036 0,842 0,739 0,706 0,674 0,524 0,385 0,253 0

Ks : défaut de portance
Tableau 45– Valeurs de Ks selon le type de plateforme

PF1 PF2 PF3


Ks = 1/1,2 Ks= 1/1,1 Ks=1

 Application Numérique pour le béton bitumineux :

Nous avons :

o Kc = 1,1
o ε6 = 100 µdéf
o Ks = 1/1.1
𝑏 −1/5
𝑁 2,106.105
o K1 = ( 6
) =(
106
)
10

E(10°C)
o K2 = √ avec ; E(10°C)= 7200 MPa ; et ; Eéq(26°C)= 2016 MPa
Eéq

7200
K2= √ = 1,41
2016

o Kr= 10−𝑢𝑏δ

sh
δ = √SN2 + (C × )2 ,
−1/b

SN = 0,25 ;

C= 2 m-1

ℎassise>0,15m Sh=0,025

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

0,025 2
𝛿 = √0,252 + (2 × ) = 0,353
−0,2

Le détermination du risque se fait en fonction du trafic.

Dans notre cas nous avons un trafic de poids lourd qui est égal à 0,195 millions
≈0,2 millions Donc, d’après le catalogue 1998 établi par SETRA et LCPC, nous
sommes dans la classe TC2 dont le risque est égal à 30% pour le Béton Bitumineux
comme le montre les figures ci-dessous.

Figure 46 – Classe du trafic selon le Catalogue des structures 1998

Figure 47– Valeurs du risque en fonction du trafic selon le Catalogue 1998

Donc pour un risque de 30% => u = -0,524


Kr= 10−(−0,524 . −0,2 . 0,353)
= 0,918 ;

𝑁 𝑏 E(10°C)
t,adm = 6 (10°C, )x ( ) x √ x Kc x Kr x Ks
106 Eéq

−1/5
2,106. 105 7200 1
t,adm = 150x ( ) x√ x 1.1 x 0,918 x
106 2016 1.1

𝐭,𝐚𝐝𝐦 (𝐁𝐁) = 𝟑𝟓𝟓, 𝟑𝟓 µ𝐝é𝐟

IV. Calcul des déformations admissibles par Alizé :

Nous effectuons une vérification entre les valeurs calculées manuellement et


les valeurs calculées par Alizé, les figures ci-après représentent les valeurs
admissibles calculées par Alizé du corps de cette chaussée.
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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Figure 48 – Calcul de 𝐙,𝐚𝐝𝐦 pour les matériaux granulaires

Figure 49 – Calcul de 𝐭,𝐚𝐝𝐦 pour le BB

 Pour un risque de 30% et un trafic équivalent de 2,106×105 essieux


13t /sens, nous constatons que les résultats donnés par le logiciel sont
conformes aux résultats donnés par les calculs manuels.

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Tableau 46– Tableau récapitulatif des paramètres limites

𝐙,𝐚𝐝𝐦 𝐭,𝐚𝐝𝐦 pour le BB


1052,7 355,35

V. Vérification des déformations des différentes couches de la structure

Nous proposons le corps de chaussée suivant comme première structure avec


les épaisseurs minimale conformément au « Guide de dimensionnement des
chaussées pour les pays tropicaux » :

Tableau 47– Structure 1 de départ

Couche de roulement en bicouche

C.Base en Graveleux latéritiques 15 cm

C. Fondation en Graveleuxlatéritiques 15 cm

Puisque le bicouche n’a pas de rôle structural nous introduisons seulement la


couche de base et la couche de fondation pour le calcul des déformations.
Nous introduisons la structure sur Alizé :

Figure 50 – Structure 1 de départ


Vérification des déformations :

Figure 51 – Vérification des contraintes de la structure 1


Interprétation des résultats :

𝜀z𝑎𝑑𝑚 = 1052,7 µ.déf < 𝜀z = 2178,5 µ.déf => Non Vérifiée

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

 Nous ne pouvons pas retenir cette structure car la valeur de la


déformation admissible n’est pas vérifiée

Donc, nous poursuivons la variation de la couche de fondation et de la couche de


base de 15cm à 35 cm par une progression arithmétique de 1cm comme le montre les
figures ci-dessous. Puis nous procédons à la vérification des déformations.

Figure 52 – La progression arithmétique de 1cm

Figure 53 – Variation des couches de fondation et de base de 15 à 25cm

Figure 54 – Vérification des contraintes de la structure 1.1 après variation


Interprétation des résultats :

𝜀z𝑎𝑑𝑚 = 1052,7 µ.déf < 𝜀z = 1713 µ.déf => Non Vérifiée

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

 Nous ne pouvons non plus retenir cette structure car les valeurs des
déformations admissibles ne sont toujours pas toutes vérifiées.

Remarque :

Les déformations au niveau de la fibre supérieure de la couche de base


augmentent même avec l’augmentation de son épaisseur.

Donc nous décidons de changer le matériau de la couche de base en Grave Non


traité en partant des mêmes épaisseurs.

Figure 55 – Structure 2
Puis nous effectuons une première vérification :

Figure 56 – Vérification des contraintes de la structure 2


Interprétation des résultats :

𝜀z𝑎𝑑𝑚 = 1052,7 µ.déf < 𝜀z = 1712,2 µ.déf => Non Vérifiée

 Nous ne pouvons non plus retenir cette structure car les valeurs des
déformations admissibles ne sont toujours pas toutes vérifiées.

Nous poursuivons la variation de la couche de base de 15 cm à 35cm dans un


premier temps car nous avons constaté au fil de nos essais que la partie la plus sollicité
est celle de la fibre inférieure de la couche de base et la fibre supérieure de la couche
de fondation.

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Figure 57– Vérification des contraintes de la structure 2.1 après variation de la couche
de base seulement
C’est une structure qui peut être retenue mais puisque la variation des épaisseurs
des matériaux non traités doit être de 5 cm et que l’épaisseur de la couche de fondation
doit être supérieure ou égale à la couche de base, nous retenons la structure 2.2
suivante (qui est vérifiée comme le montre le figures suivantes) :

Figure 58– Vérification des contraintes de la structure 2.2


Interprétation des résultats :

𝜀z𝑎𝑑𝑚 = 1052,7 µ.déf > 𝜀z= 974,3 µ.déf => Vérifiée

 Nous pouvons retenir cette structure car les valeurs des déformations
admissibles sont toutes vérifiées.

Important :

Puisque nous disposons du Béton bitumineux et puisque le bicouche est un


matériau bitumineux qui a quand même un coût, nous décidons de tester une 3ème
structure avec une couche de roulement en BB et du Graveleux latéritique en couche
de base et en couche de fondation. Tout cela est fait en respectant les épaisseurs
minimales conformément au « Guide de dimensionnement des chaussées pour les
pays tropicaux » :.

Nous introduisons la structure :

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Figure 59 – Structure 3

Nous effectuons une première vérification :

Figure 60 – Vérification des contraintes de la structure 3

Puis nous effectuons la même variation que tout à l’heure de 15 cm à 35 cm :

Figure– Vérification des contraintes de la structure 3.1 après variations

 Nous ne pouvons non plus retenir cette structure car les valeurs des
déformations admissibles ne sont toujours pas toutes vérifiées.

Nous décidons donc, de changer le matériau de la couche de base en GNT :

Figure 61– Structure4


Nous effectuons une première vérification :

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Figure 62 – Vérification des contraintes de la structure 4

Puis nous commençons par varier la couche de base :

Figure 63– Vérification des contraintes de la structure 4.1 après variations


C’est une structure qui peut être retenue mais puisque la variation des épaisseurs
des matériaux non traités doit être de 5 cm et que l’épaisseur de la couche de fondation
doit être supérieure ou égale à la couche de base, nous retenons la structure 4.3
suivante (qui est vérifiée comme le montre le figures suivantes) :

Figure 64– Vérification des contraintes de la structure 4.3


Interprétation des résultats :

𝜀z𝑎𝑑𝑚 = 1052,7 µ.déf > 𝜀z = 958,5 µ.déf => Vérifiée

𝜀t𝑎𝑑𝑚 = 236,9 µ.déf > 𝜀t = 166,4 µ.déf => Vérifiée

 Nous pouvons non plus retenir cette structure car les déformations ne
sont toujours pas toutes vérifiées.

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

Nous avons finalement deux structures que nous pouvons retenir. Elles sont
récapitulées dans les tableaux qui suivent :

Tableau 48 – La structure 2.2

Couche de roulement en bicouche

C.Base en Grave Non Traitée 25 cm

C.Fondation en Graveleux latéritiques 25 cm


Tableau 49 – La structure 4 .3

Couche de roulement en BB 5cm

C.Base en Grave Non Traitée 20 cm

C.Fondation en Graveleux latéritiques 20 cm

VI. Comparaison d’un point de vue pathologique :

Pour le choix entre ces deux structures, nous devrions normalement faire une
comparaison économique mais en l’abscence de données concernant les prix des
matériaux utilisés, nous décidons de les comparer d’un point de vue pathologique.
C’est-à-dire que nous allons faire notre choix en répondant aux questions ; quelle
structure nécessitera le moins d’entretien ? la quelle résistera le plus à l’eau ?
Nous avons finalement choisi la structure 4.1 pour les raisons suivantes :
o Le BB est plus cohérent donc il présente une meilleure imperméabilité que le
bicouche, donc moins de risque d’infiltration d’eau donc moins de risque
d’augmentation de la teneur en eau des couches de chaussée.
o Le bicouche présente le risque de désenrobage et d’arrachement des granulats
beaucoup plus fort que le BB vu que le dosage en bitume est plus faible. Donc
il y a risque de création de pelade et de nids poule beaucoup plus important que
le BB. Ce qui peut engendrer une diminution de la section ce qui favorisera la
création de fissures transversales.
o Le bicouche présente plus de risque d’usure d’enrobé en surface ce qui
favorisera la création d’orniérage. Ce qui peut conduire à des déformations au
niveau des couches structurales et donc à la diminution de la capacité portante
ce qui conduira à terme à la rupture.

Page | 74
Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

o La route traverse deux zones urbaines, et si nous utilisons de bicouche le risque


de dégradation est plus élevé dans ces zones là à cause des apports latéraux
des eaux de ruissellement dans la structure de la chaussée.
o Vu les fortes pentes et les conditions climatique de la région un freinage d’un
camion pourrait facilement décoller le bicouche en cas d’intempérie.
VII. Conclusion

Pour un trafic équivalant égal à 2,106×105 essieux 13t /sens, nous avons
finalement deux structures que nous pouvons retenir. Elles sont récapitulées dans les
tableaux qui suivent :
Tableau 50 – La structure retenue

Couche de roulement en BB 5cm

C.Base en Grave Non Traitée 20 cm

C. Fondation en Graveleux latéritiques 20 cm

Concernant la largeur des voies, des accotements et les devers, nous utilisons le
chapitre « ROUTES EN RELIEF DIFFICILE » de l’ARP pour les choisir.

Figure 65– Largeur des voies et des accotements selon l’ARP

Etant dans le cas d’un trafic lourd non négligeable > 50 à 100 PL/j
Nous adoptons donc:

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Partie A – Chapitre 5 Dimensionnement de la chaussée

En zone rurale :
o 6 m de largeur pour la chaussée donc 3m / sens
o 1 m de largeur d’accotement pour des raisons économiques et d’emprise
limitée.

Le profil en travers Type obtenu est le suivant :

Figure 66 – Profil en travers type retenu pour la partie rurale (ACAD)

En zone urbaine :
o 6 m de largeur pour la chaussée donc 3m / sens
o 1 m de largeur de trottoirs pour des raisons économiques et d’emprise limitée

Figure 67– Profil en travers type retenu pour la partie urbaine (ACAD)

En zone de déblai important, nous avons un profil en travers spécifique. Celui-ci nous
a été donné par STUDI, nous l’incluons dans notre rapport à titre indicatif.

Figure 68– Profil en travers type en zone de déblai important (STUDI)

Page | 76
Partie A : Etude routière

Chapitre 6 :
Etude Géométrique

Page | 77
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

I. Introduction :

Un projet routier est défini en fonction de :

• Son tracé en plan


• Son profil en long
• Son profil en travers type
• Ses profils en travers courants

Le choix de ces caractéristiques n’est pas une tâche aisée pour le concepteur
routier qui établit le projet. Il doit en effet tenir compte de la vitesse des véhicules, du
temps de réaction du conducteur, de la dynamique, des forces centrifuges, des
caractéristiques des véhicules, du comportement et de la psychologie humaine, du
tracé, des pentes, des emprises, des courbes et des raccordements, de la largeur de
la chaussée, du frottement des roues sur la chaussée, du profil en travers de la
chaussée, des problèmes de drainage, etc.

Il est donc, nécessaire de procéder à une classification convenable de la route à


projeter (Selon une Norme donnée ; dans ce cas l’ARP), en reliant sa fonction à la
circulation envisagée au cours d’une période fixée de façon raisonnable.

II. Les normes de conception selon l’ARP :

Les critères de choix des différents aménagements d’un projet routier sont :

o La vitesse de référence.
o La classe et l’importance de la route étudiée.
o L’état et les conditions naturelles du site du projet.
o Le paramètre économique.
o La rentabilité de l’aménagement.

La vitesse de référence est ainsi la vitesse théorique la plus élevée à laquelle la section
de route peut être parcourue avec sécurité et confort.
L’ARP définit 3 catégories (R,T,L) de route en fonction de la vitesse de référence :

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Figure 69 - Les normes de conception selon l’ARP

En se référant à l’ARP 1.1.a, et en sachant que les voies principales sont en


milieu rural et qu’elles traversent des zones urbaines et en sachant que le terrain est
accidenté, nous avons décidé de choisir une route de type R60 à une chaussée à deux
voies à sens contraires.

Etant en relief vallonné, la catégorie R60, permet de réaliser un bon compromis entre
cout de réalisation et confort d’utilisation.

III. La conception géométrique :

1. Le tracé en plan :
Le tracé en plan d'une route représente une succession de courbes et
d'alignements droits séparés ou pas, par des raccordements progressifs. Il vise à
assurer de bonnes conditions de sécurité et de confort en s'intégrant au mieux dans
la topographie du site.

Page | 79
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

a. Normes de conception pour le tracé en plan :

La réussite d’un tracé plan implique le respect de certaines normes. Pour une
route de catégorie R60, elles sont les suivantes :

Tableau 51- Les normes selon l’ARP

Catégorie R60

Rm (m) 120

Tracé en plan Rdm (m) 450

Rnd (m) 600

Avec :

Rm : Rayon minimal

Rdm : Rayon au devers minimal

Rnd : Rayon non déversé

Concernant les raccordements progressifs (clothoïdes), pour une route à deux voies,
leurs longueurs sont calculées comme suit :

L = inf( Rayon0.4 , 67) en m

b. Conception du tracé en plan sur Civil 3D :

Pour concevoir notre route, nous avons utilisé le logiciel Civil 3D fourni par
Autodesk. Pour ce faire nous avons suivi les étapes ci-après :

• En premier, nous avons défini le système de coordonnées (cela nous servira


plus tard pour la modélisation 3D)

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Figure 70 - Définition du système de coordonnées

• Nous avons, ensuite, importé les points du terrain pour ensuite créer une
surface que nous avons triangulé :

Figure 71 - Définition du système de coordonnées

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

• Nous avons ensuite tracé l’axe avec les rayons qui suivent : Tab 52 - Rayons

Rayon Valeur en
(m)
R1 210
R2 180
R3 180
R4 380
R5 120
R6 600
R7 600
R8 600
R9 700
R10 600
R11 300
R12 600
R13 800
R14 1500
R15 600
R16 300
R17 240
R18 1500
R19 600
R20 600
R21 1000
R22 600
R23 120
R24 280
R25 1000
R26 2000
R27 600
R28 120
R29 120
R30 120
R31 1000
R32 600
R33 600
Figure 72 - Définition du système de coordonnées R34 200

Page | 82
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

• Explication de certains choix de conception


o Explication du choix de mettre des giratoires :

Figure 73 - Emplacement des giratoires 1, 2 Figure 74 - Emplacement du giratoire 3


-Giratoire 1 : Ralentir et sécuriser l’entrée à la zone urbaine des véhicules
venant de la route nationale 11 par le sud de l’intersection

-Giratoire 2 : Fluidifier la circulation et assurer la sécurité dans un mileu très


urbanisé.

-Giratoire 3 : Améliorer une visibilié quasi abscente à cause d’une forte pente
(+7%) au nord de l’intersection.

o Explication des décalages au niveau des ponts :

Figure 75 - Décalage au niveau d’un OA Figure 76 - L’axe existant (Raster)

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Pour réaliser ce tracé, il a fallut respecter l’emprise de la piste existante en suivant


le même axe sauf au niveau des ouvrages d’art où nous l’avons décalé pour minimiser
le cout des travaux. De cette manière l’ancien pont sevira de passage temporaire
pendant l’execution des travaux.

• La tabulation :

Le terrain étant accidenté à certains endroit du projet, nous avons fait des
tabulations tous les 10 mètres pour avoir plus de précision sur le dessin de la ligne
verte du profil en long. Ceci étant fait, Civil 3D offre la possibilité de sortir des profils
courants à tous les intervalles que nous souhaitons.

Figure 77 - La tabulation
2. Le profil en long :
Le profil en long est composé d’éléments rectilignes caractérisés par leur
déclivité (pente ou rampe), et des raccordements circulaires (ou paraboliques)
caractérisés par leur rayon.

Il représente la surface de la chaussée dans un plan vertical. Si ce dernier passe par


l’axe de la route, le trait d’intersection donne un profil en long.

D’après la surface considérée sur le profil nous avons :

o La ligne du terrain naturel.


o La ligne du projet ou la ligne rouge.

Page | 84
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

a. Normes de conception pour le profil en long :

Pour réussir un profil en long, il faut respecter certaines normes. Pour une route
de catégorie R60, elles sont les suivantes :

Tableau 53- Les normes selon l’ARP

Catégorie R60

En relief
7%
Déclivité normal
maximale En relief
10%
difficile
Profil en long
Rayon minimal en
1500
angle saillant (m)

Rayon minimal en
1500
angle rentrant (m)

Nous aurons également d’autres contraintes à respecter comme la cote fil d’eau
au niveau des ouvrages hydrauliques et le Phe+ Tirant d’air au niveau des ouvrages
d’art. La partie qui suit n’aurait pas pu être faite sans le profil en long du terrain
naturel ; c’est pour cela que nous l’incluons dans ce chapitre.

b. Détermination du débouché linéaire des ouvrages d’art

La détermination du débouché linéaire est faite à partir de la formule de Lacey


("Guide to Bridge Hydraulics") qui s’exprime comme suit :

𝐋 = 𝟎, 𝟑𝟎𝟒𝟖 × 𝐛 × √𝟑𝟓, 𝟑𝟏𝟓 × 𝐐


Avec : L : largeur en m
Q : débit en m3/s
B : facteur dépendant la nature du terrain
La valeur de b est fixée à 1,7 correspondant à des sites de matériaux argileux.

Donc 𝐋 = 𝟎, 𝟑𝟎𝟒𝟖 × 𝟏, 𝟕 × √𝟑𝟓, 𝟑𝟏𝟓 × 𝟑𝟓𝟖, 𝟐 = 𝟓𝟖. 𝟐𝟖m

Pour une période de retour de 𝟏𝟎𝟎𝐚𝐧𝐬 , nous prenons 𝐋 = 𝟔𝟎𝐦 pour obtenir 3 travées
de 20m.

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Tableau 54- Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1

OA Q100 (m3/s) Débouché linéaire Longueur adoptée(m)


OA1 358.2 58.28 60
OA2 368.27 59.09 60

c. Calcul des plus hautes eaux (PHE)

La détermination du niveau des plus Hautes eaux (PHE) est faite en traçant la
courbe de tarage du cours d’eau à l’aide de la formule de Manning Strickler :

𝐐 = 𝐊. 𝐒. 𝐑𝟐/𝟑 . 𝐈𝟏/𝟐

S: Surface mouillée (m2) = SM.


Perimetremouillée
R = RH: Rayon hydraulique (m) =
surfacemouillée
I: Pente du plan d′eau ou à défaut du lit de l′Oued dans les environ de l′ouvrage. (m/m)
K: coifficient de Strikler, qui représente la rugosité globale du lit.
Nous avons :

Tableau 55- Valeurs du coefficient de Strickler en fonction de la nature du lit

Nature du lit de l'Oued K


Béton lisse 75
Terre très régulière 60
Terre irrégulière avec végétation, cours d'eau régulier et lits rocheux 35
Sur cailloux 30
Terre à l'abandon, cours d'eau avec transport solide 20

Figure 78 - Profil d'une section d'un Oued. Notre profil

Sachant que la pente de l’écoulement est égale à 3% pour OA1 et 6,9% pour OA2,
nous avons varier la hauteur de l’eau pour calculer le débit correspondant puis nous
avons tracer la courbe représentative sur Excel pour déterminer le Phe.

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

o Pour OA1 :

Pour calculer le PHE nous avons tiré le périmètre mouillé et la surface mouillée
d’AutoCad Civil 3D.

Tableau 56 - Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1

y(m) Ks Pm (m) Sm (m²) Rh (m) I% Q (m3/s)


1 35 17 10,5 0,617 3 45,16
1,5 35 18.43 18.82 1,02 3 115.7
2 35 18.9 27.65 1.46 3 216.1
2.5 35 30.5 39.67 1.3 3 286.55
3 35 45.82 55.85 1.22 3 386.34

Traçage de la courbe sur Excel :

PHE (OA1)
3,5
y = 0,0059x + 0,7702
3,0
y (m)

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0
0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00 300,00 350,00 400,00 450,00
Q(m3/s)

Figure 79 - Courbe représentative du débit en fonction de la hauteur de l’eau

Nous avons ensuite généré la courbe linéaire de tendance (en pointillés bleus)
qui a pour équation : y=0,0059x+0,7702

Donc : y(Q=358,2 m3/s) = 0,0059*358,2+0,7702=2,883 m soit PHE= 2,9m

Suite à ces calculs nous avons tiré le profil en long du terrain naturel au niveau de
l’écoulement à l’échelle 1 :1 puis nous avons tracer son allure.

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Figure 80 - L’allure de l’écoulement sur Civil 3D (Echelle 1 :1)

o Pour OA2 :

Pour le calcul du PHE nous avons tiré, d’AutoCad Civil 3D, le périmètre mouillé et
la surface mouillée.

Tableau 57- Détermination du débit en fonction de la hauteur de l’eau pour OA1

y(m) Ks Pm (m) Sm (m²) Rh (m) I% Q (m3/s)


1 35 12 7,91 0,66 3 55,08
1,5 35 16,54 14,83 0,895 3 126,62
2 35 21,84 23,99 1,098 3 234,8
2.5 35 27,05 35,71 1,32 3 395,1
Traçage de la courbe sur Excel dans la page sui suit :

PHE (OA2)
3,50

3,00
y (m)

2,50 y = 0,0043x + 0,8779

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00
0,00 50,00 100,00 150,00 200,00 250,00 300,00 350,00 400,00 450,00
Q(m3/s)

Figure 81 - Courbe représentative du débit en fonction de la hauteur de l’eau

Nous avons ensuite généré la courbe linéaire de tendance (en pointillés bleus)
qui a pour équation : y=0,0043x+0,8779

Donc : y(Q=368,27) = 0,0043*368,27+0,8779=2,46 m soit PHE= 2,5 m

Page | 88
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Suite à ces calculs, nous avons tirons le profil en long du terrain naturel au niveau de
l’écoulement à l’échelle 1 :1 puis nous avons tracer l’allure de l’écoulement.

Figure 82 - L’allure de l’écoulement sur Civil 3D (Echelle 1 :1)

=> Nous remarquons dans ce cas que l’eau déborde, donc en tant qu’ingénieurs, nous
envisageons des travaux de remblai pour corriger la berge située à gauche.

d. Détermination des tirants d’air

Un cours d’eau transporte souvent des détritus et corps flottants, qui peuvent
obstruer la section découlement sous le pont et mettre en danger l’ouvrage étant
entendu que le tablier du pont n’est pas dimensionné pour supporter des charges
horizontales importantes.

Le tirant d’air est prévu pour diminuer les risques d’obstruction progressive du
débouché du pont, dus aux transports solides (corps flottants, branchages, etc.)
pouvant être charriés par le cours d’eau. Ainsi nous avons les valeurs suivantes:

Tableau 58– Valeurs du tirant d’air selon la végétation


Nature de la zone d’implantation de l’ouvrage Valeur (m)
Zone désertique ou subdésertique 1,00
Zone de savane 1,50
Zone à végétation arbustive dense 2,00
Zone forestière 2,50

S’agissant d’une zone à végétation arbustive dense, la valeur du tirant d’air à appliquer
est de 2m.

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Remarque :

D’après le guide « Hydrauliques Routières », pour des ponts de longueur


supérieure à 50m, nous ajoutons 0.5m d’aire donnée au-dessus.

Nous avons donc, pour les deux Ouvrages d’art :

𝚫 = 𝟐 + 𝟎, 𝟓 = 𝟐, 𝟓𝐦

e. Les cotes fils d’eau pour les ouvrages hydrauliques :

L’un des avantages de Civil 3D est de pouvoir générer des profils en long d’axes
décalés par rapport à un axe principal ce qui permet d’avoir des profils en long aux
amonts et aux avals des différents ouvrages. Ceci est mieux expliqué avec les figures
qui suivent :

Figure 83 - Axe principal avec Figure 84 - Profil en long du terrain


emplacement des ouvrages naturel correspondant
Nous avons, ensuite générer des axes décalés de 5 m de part et d’autre de la
chaussée ce qui représente la largeur de notre chaussée + accotements et le résultat
est le suivant :

Figure 85 - Axes décalés en bleu Figure 86 - Profils en long superposés

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¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Ceci permettra une meilleure appréhension du terrain naturel et permettra de fixer, à


chaque fois, les cotes fils d’eau par rapport aux axes en amont correspondants tout en
respectant le sens de l’écoulement.

Figure 87 - (Phe+ Tirant d’air) + Cotes file d’eau fixés


f. Le traçage de la ligne rouge :

Pour ce, nous utlisons sur les normes citées en « a ». Nous avons également
essayé d’équilibrer les travaux entre remblais et déblais en respectant une pente
maximale de 7% au niveau des alignement droits et une pente minimale de 0,5% au
niveau des ouvrages d’art.

Figure 88 - Ligne du projet (Ligne rouge)

Figure 89 - Déblais et Remblais Figure 90 - Bandes de données

Page | 91
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Les rayons utilisés sont résumés dans le tableau qui suit :

Tableau 59– Valeurs et orientation des rayons


Rayon Valeur en (m) Orientation
R1 4000 Rentrant
R2 1500 Saillant
R3 2000 Rentrant
R4 1500 Saillant
R5 6000 Saillant
R6 5000 Rentrant
R7 5000 Saillant
R8 9000 Saillant
R9 6000 Rentrant
R10 2500 Saillant
R11 2500 Rentrant
R12 2000 Saillant
R13 5000 Rentrant
R14 2000 Saillant
R15 2000 Rentrant
R16 2000 Saillant
R17 2500 Rentrant
R18 5000 Saillant
R19 1500 Saillant
R20 1500 Rentrant

3. Le profil en travers :
a. Le profil en travers type :

C’est la structure de la chaussée qui sera appliquée sur long du projet. Ce profil
représente l’épaisseur des couches, les accotements etc. Il permettra par la suite
d’engendrer les profils en travers courants qui permettrons le calcul des cubatures.
Nous avons déterminé ce profil dans le chapitre « Dimensionnement de la chaussée ».
Voici sa réalisation sur Civil 3D.

Figure 91 - Profil type en zone urbaine (Civil 3D)

Page | 92
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Figure 92 - Profil type en zone rurale (Civil 3D)


Pour ce qui est de la détermination des entrés en terre, nous l’avons pris depuis
le « Guide de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux », ce qui a
donné pour un terrain limoneux 1,5 :1 pour la pente de remblai. Par contre, concernant
les déblais, le choix de la pente dépend de la hauteur du talus et puisque nous ne
traitons pas les talus en profondeur dans ce rapport, nous avons pris la valeur
moyenne de 4 :1 comme le montrent les figures ci-dessous :

Figure 93 - Les pentes de talus selon le guide des pays tropicaux

Le résultat après application des profils en travers types :

Nous voyons que les remblais et déblais ont été engendrés (voir figure 94-95-96). Ceci
permettra d’extraire les profils en travers courants.

Page | 93
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

Figure 94 - Déblais et Remblais sur le tracé en plan


Nous pouvons également sortir les volumes de déblai et de remblai correspondant.

Figure 95 - Volume des déblais et des remblais


Nous remarquons que le volume de déblais est plus important que celui des
remblais et ceci est tout à fait explicable par un point particulier de notre projet comme
le montre la figure ci-dessous. En effet les déblais atteignent 8 mètres à cet endroit.
La pente fait 7 % et nous avons un pont en aval. La pente du terrain naturel fait 11% ,
Si nous l’avions suivi, nous n’aurions pas pu assurer la sécurité à l’entrée de l’ouvrage.

Figure 96 - Volume des déblais et des remblais

Page | 94
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

b. Les profils en travers courants :

Les profils en travers courants sont des pièces de base dessinées dans les
projets à des distances régulières qui servent à calculer les cubatures. Ci-dessous
quelques exemples issus de notre travail.

Figure 97- Profil courant en zone rurale Figure 98- Profil courant en zone urbaine
Civil 3D offre la possibilité de visualiser tous les profils sur toutes les vues au même
temps. La figure ci-dessous montre l’exemple du profil en 6+416m.

Figure 99- Visualisation du résultat suite à l’application des Profils Types

Page | 95
¨Partie A – Chapitre 6 : Etude géométrique

IV. Conclusion :

Pour conclue, nous pouvons dire que la conception géométrique est une tache
primordiale dans l’étude d’une route. En effet le choix des positions des axes du tracé
en plan et du profil en long sont précieuses pour la sécurité et le confort des usagers.
C’est pour cela que nous traçons les « tracés combinés ». Dans notre cas, nous les
avons réalisés à l’aide de Civil 3D (voir annexe Partie A pour consulter les résultats).

Page | 96
¨Etude d’une route et d’un pont à poutres à Babung Ngo-Ketjuna au Cameroun

Partie B :
Etude de l’Ouvrage
d’Art ‘OA1’

Page | 97
Partie B : Etude l’Ouvrage d’Art « OA1 »

Chapitre 1 :
Le choix de la variante
et prédimensionnement
du pont

Page | 98
Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

I. Introduction

Durant notre projet d’étude de la route Babungo-Oku-NKOR (NONI) nous avons


rencontré plusieurs ouvrages hydrauliques et des ouvrages d’art sur les oueds.

Cette partie de ce projet s’intéresse essentiellement à l’étude d’un ouvrage d’art parmi
les deux que nous avons rencontré.

II. Présentation et choix des différentes variantes

Les variantes sont choisies en fonction des portées des travées et de la géométrie
de la trace de l’ouvrage, de ce fait il existe un domaine privilégié pour le choix de notre
ouvrage. En tenant compte de ces critères, nous pourrons discuter de la nature de
l'ouvrage à choisir. Pour cela, il faut connaître l’ensemble des types des ouvrages
envisageables.

1. Présentation des différentes variantes envisageables :


Le type de pont à choisir dépend souvent de la nature et de la largeur de l’obstacle
à franchir. Dans notre cas, le débouché linéaire a donné 60m de portée que nous
avons divisé en 3 travées de 20m. La figure qui suit récapitule les différents types de
pont en fonction de la portée d’une seule travée.

Figure 100- La portée des différents types de ponts envisageables

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Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

Important :
Vu que nous somme en Afrique subsaharienne, nos choix seront en fonction des
matériaux présents sur place et en fonction de l’aspect économique. Le béton
précontraint n’étant pas envisageable car non disponible au Cameroun et étant donné
que le projet n’est pas de taille importante, son usage ne serait pas judicieux.

2. Les avantages et les inconvénients des différentes variantes :


Pour faire le choix de la variante à utiliser pour le dimensionnement de notre
ouvrage, nous présentons les avantages et les inconvénients des quatre variantes les
plus utiliser dans cette région du monde. Ces derniers sont résumés dans le tableau
qui suit :

Tableau 60 – Avantages et inconvénients des variantes envisageables


Variantes Avantages Inconvénients
Pont cadre -Ne nécessite pas de joint
de chausse ni d’appareils
-Sensible aux
d’appui ce qui les confères
déformations imposées
une grande facilite
(tassement du sol) du fait
d’entretien
de leur grande
- Tablier moins épais pour
hyperstaticité
les petites portées
-Précaution au niveau de
-Le tablier repose sur les
la conception, des calculs
piédroits qui assurent une
et de l’exécution
bonne stabilité vis-à-vis
des efforts horizontaux
Pont dalle en béton armé -Matériaux de construction
disponibles localement) -Structure assez lourde
- Très économique dans le -Consommation de béton
cas du franchissement des et d’acier élevé par rapport
petites portées au pont à poutres
- Economie de coffrage -Exige un échafaudage à
- Tablier moins épais pour la réalisation
les petites portées facile à -Nombre d’appuis élevés
exécuter
Pont à poutres métalliques -Matériau plus cher que le
-Permet d’atteindre de très béton
grandes portées -Ne peut pas être fabriqué
-Résiste aussi bien à la sur place
traction qu’à la -Risque d’oxydation
compression -Sensible aux
- Matériau léger et souple phénomènes d’instabilité
de forme

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Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

Tableau 61 – Suite du tableau 61


Variantes Avantages Inconvénients
Pont à poutres en BA -Matériaux de
construction disponibles
localement
-Economie de béton et
-Construction nécessitant
d’acier par rapport au
des échafaudages
pont dalle
-Coûteux en main
-Peu sensibles aux
d’œuvre
tassements différentiels et
-Élevé dans le cas de non
aux dilatations
préfabrication ;
thermiques ;
-Peu esthétique
-Gain de temps dans la
construction
-Moins d’appuis ;
-Franchissement de
grandes portées.

3. Le choix de la variante :
Le choix du type de l’ouvrage en fonction du franchissement étudié nous impose
de considérer les caractéristiques techniques, économiques et géographiques.

Puisque nous sommes dans le cas de franchissement d’un oued, nous ne pouvons
faire le choix ni d’un pont dalle ni d’un pont cadre. Il reste donc, le choix entre un pont
à poutre en BA et un pont à poutres métalliques.
En tenant en compte de la longueur de l’ouvrage, de sa faisabilité et de son cout,
= > la variante que nous avons retenue est un pont à poutres en BA.

Figure 101 - Coupe transversale d’un pont à poutre en BA

III. Prédimensionnement du tablier

Il est composé par un ensemble de poutres en Té solidarisées par des entretoises


d’about et un hourdis supérieur.

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Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

Puisque les travées sont indépendantes, nous allons étudier la première travée
seulement qui a une longueur de 20 m.

1. La longueur de calcul :

𝐥𝐜 = 𝐥𝐭𝐫𝐚𝐯é𝐞 − 𝟐𝐝
Avec d : Longueur d’about. Nous avons pris 𝐝 = 𝟎. 𝟔𝟓𝐦
Donc 𝐥𝐜 = 𝟐𝟎 − 𝟐 × 𝟎. 𝟔𝟓 = 𝟏𝟖. 𝟕𝐦

Figure 102- Coupe longitudinale d’une poutre

2. La section des poutres :

Figure 103 - Section de la poutre étudiée

• La hauteur de la poutre hp:


𝐡𝐩
Élancement est compris entre 𝟏/𝟏𝟕 et 𝟏/𝟏𝟓 la portée est de 20m.
𝐡𝐜
𝐋𝐜 𝐋 𝟏𝟖.𝟕 𝟏𝟖.𝟕
≤ 𝐡𝐩 ≤ 𝟏𝟓𝐜 ⇒ ≤ 𝐡𝐩 ≤ ⇒𝟏. 𝟏 ≤ 𝐡𝐩 ≤ 𝟏. 𝟐𝟒
𝟏𝟕 𝟏𝟕 𝟏𝟓

Donc nous prenons 𝐡𝐩 = 𝟏. 𝟐𝐦


• La largeur b des poutres bp :

La largeur de la poutre est donnée par la relation qui suit :


𝐡𝐩 𝐡𝐩 𝟏.𝟐 𝟏.𝟐
≤ 𝐛𝐩 ≤ ⇒ ≤ 𝐛𝐩 ≤ ⇒ 𝟎. 𝟐𝟒 ≤ 𝐛𝐩 ≤ 𝟎. 𝟒
𝟓 𝟑 𝟓 𝟑

Donc 𝐛𝐩 = 𝟎. 𝟑𝟓𝐦

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Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

• Entre-axe des poutres :

Il est souvent conseillé de prendre un encorbellement nul pour éviter l’emploi


d’un coffrage pour l’hourdis en porte-à-faux, les poutres de rives seront alors
positionnées d’une façon où il n’y a pas de longueur d’encorbellement
L’espacement des poutres ou entre-axes est un paramètre fondamental influant sur
les autres paramètres.
𝟏 ≤ 𝐛𝟎 ≤ 𝟐 On prend 𝐛𝟎 = 𝟏, 𝟒𝐦

o Le nombre de poutres (N) :


Le nombre de poutres est détermine en fonction de la largeur du tablier.
(𝐥𝐔 − 𝐛𝐩 )
𝐍𝐏 = 𝐄 ( + 𝟎, 𝟓) + 𝟏 = 𝟕𝐩𝐨𝐮𝐭𝐫𝐞𝐬
𝐛𝟎
𝐋𝐮 − 𝐛𝐩
𝐛𝟎𝐜𝐨𝐫𝐫𝐢𝐠é = = 𝟏, 𝟑𝟔 𝐦
𝐍𝐩 − 𝟏

3. L’épaisseur de l’hourdis

L’épaisseur de l’hourdis est donnée en fonction de l’entraxe (a) des poutres.


Les règles préconisent une épaisseur de l’hourdis comprise dans l’intervalle suivant :

𝟎. 𝟐 ≤ 𝐡𝐝 ≤ 𝟎. 𝟐𝟓
𝐬𝐨𝐢𝐭 𝐡𝐝 = 𝟎. 𝟐𝐦
4. La section de l’entretoise

Les relations suivantes permettent de choisir les dimensions de l’entretoise :

• Hauteur : 𝟎, 𝟖𝐡𝐩 ≤ 𝐡𝐞 ≤ 𝟎, 𝟗𝐡𝐩 ⇒ 𝟎. 𝟗𝟔 ≤ 𝐡𝐞 ≤ 𝟏. 𝟎𝟖 Donc 𝐡𝐞 = 𝟏𝐦


• Epaisseur : 𝟎. 𝟐 ≤ 𝐛𝐞 ≤ 𝟎. 𝟑 Donc 𝐛𝐞 = 𝟎, 𝟑𝐦

5. Calcul du moment quadratique

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Partie B – Chapitre 1 : Le choix de la variante et prédimensionnement du pont

Figure 104 - Division de la section par rapport à la fibre supérieure

Nous calculons alors IΔ avec la formule suivante :


b ∗ h3
IΔ =
3

Tableau 62 – Calcul de IΔ
Élément B(m²) Y(m) IΔ(m4)
1 0,272 0,1 0,0036
2 0,35 0,6 0,2016

∑ Biyi
V= = 0,44m ; V ′ = hp − V = 0,76m
∑B
D’après le théorème de Huygens :

IG = IΔ − B ∗ V 2 = 0,0838 m4

6. Calcul du rendement

Le rendement est donné par la formule suivante :


IG 0,0838
ρ= ′
=
B∗V∗V 0,622 ∗ 0,44 ∗ 0,76
ρ = 0,41

IV. Conclusion

Pour un pont à poutre en BA (TI-BA), le prédimensionnement a donné le tablier


8,5 m de largeur, poutre de hauteur 1,2 (hourdis inclus) et de largeur 0,35m avec un
entraxe de 1,36m comme le montre la figure suivante :

Figure 105 - Coupe transversale de l'ouvrage

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Partie B : Etude de l’ouvrage d’art « OA1 »

Chapitre 2 :
Conception et calculs
des diffusions de charges

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

I. Introduction :

La conception de l’ouvrage est une phase primordiale dans l’étude d’un ouvrage d’art.
Une bonne conception nécessite la bonne maîtrise de nature du site, le type d’ouvrage
et le rôle de l’ouvrage. Elle consiste à la détermination des caractéristiques
géométriques du tablier des appuis et fondation.

Ensuite, nous passerons à l’étude des diffusions des charges qui nous seront
importantes au niveau de l’étude des sollicitations.

II. La conception du pont :


1. La conception longitudinale :

La conception longitudinale détermine les possibilités d’implantation des appuis


et donc la répartition des travées en collectant toutes les informations relatives au
franchissement.

Vu l’importance du débit du bassin versant concerné, le pont a une porte de 𝟔𝟎𝐦 donc
il comportera trois travées indépendantes avec deux piles intermédiaires et de 2 culées
remblayées.

Figure 106 - Coupe longitudinale de l’ouvrage

2. Conception transversale :

Le profil en travers est l'ensemble des éléments qui définissent la géométrie et


les équipements de la voie dans le sens transversal. Celui-ci doit être soigneusement
étudié car il est très difficile de le modifier (par exemple, de l’élargir) si une telle
possibilité n’a pas été prévue lors de la conception de l’ouvrage. Le profil en travers
de notre ouvrage est défini en fonction du statut et de la nature de la voie portée ainsi
que la vitesse de référence des véhicules qui l’emprunteront. Ainsi notre pont et de
type 2 (PS2)

• 02 vois de 3 m pour chacune


• 02 Trottoirs de 0,75m chacun
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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Sur le pont en alignement, la pente des versants est de 𝟐, 𝟓%, Ainsi la largeur totale
de notre chausse et de 𝟖. 𝟓 𝐦

• Largeur roulable : lr = 7 m
• Largeur de trottoir : ltr = 0.75 m
• Largeur totale du pont : lu = 8.5 m
• Largeur de la chaussée :lch = lr − n × 0.5 = 6m

Figure 107 - Profil en travers type

III. Calcul des sollicitations :

Les justifications et calculs seront conduits conformément aux prescriptions et


recommandations des documents suivants :

• Fascicule n° 61 Titre II : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art


• Fascicule n° 62 Titre I : Règles techniques de conception et de calcul des
ouvrages et constructions en béton armé suivant la méthode aux états limites –
BAEL 91
• Fascicule n° 65 : Exécution des ouvrages et constructions en BA

Les charges appliquées vont être calculées en un certain nombre de sections de


(0, 0.1L, 0.2L, etc…) et cela principalement pour les poutres intermédiaires et les
poutres de rives. Pour cela nous allons les calculer en deux phases.

Les poutres seront étudiées en T

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Figure 108 - Coupe transversale de l'ouvrage


Tableau 63 - Récapitulatif des caractéristiques de notre ouvrage
Elément du tablier Unité (m)
Longueur d’une poutre 20
Porte d’une poutre 18.7
Nombre de poutre 7
Hauteur de la poutre préfabriquée 1.2
Epaisseur de l’âme 0.35
Epaisseur de l’hourdis 0.2
Epaisseur de la prédalle 0.05
Epaisseur de l’entretoise 0.3
Hauteur de l’entretoise 1
Chape d’étanchéité 0.03
Couche de roulement 0.06

1. Charges permanentes dues aux équipements

Les charges permanentes vont être calculées sans tenir compte du poids propre
du tablier. Les éléments pris en compte dans les calculs sont donc; la chape
d’étanchéité, couche de roulement, BN4+corniche et trottoir.

• Chape d’étanchéité : 𝐠 𝟏é𝐭𝐚𝐧 = 𝐞𝐫 × 𝛄𝐫 = 𝟎, 𝟎𝟑  𝟐, 𝟐 = 𝟎, 𝟎𝟔𝟔 𝐭/𝐦²


Avec : e𝑟 : épaisseur du revêtement d′étanchéite
γre : poids volumique du revêtement = 2,2t/m³
• Couche de roulement : 𝐠 𝟐𝐜𝐫 = 𝐞𝐜𝐫 × 𝛄𝐫 = 𝟎, 𝟏𝟐𝟓 𝐭/𝐦²

Avec : er ∶ épaisseur de la couche de roulement


γcr ∶ poids volumique du revêtement de la couche de roulement = 2,4t/m³

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

• S8 + corniche:𝐠 𝟑𝐁𝐧𝟒+𝐜𝐨𝐫𝐧𝐢𝐜𝐡𝐞 = 𝐒𝟖 + 𝐠 𝐜𝐨𝐫𝐧𝐢𝐜𝐡𝐞 :

Figure 109 - Les types de barrières de sécurité selon SETRA


D’après SETRA, la barrière S8 est un modèle adapté à la circulation des piétons sur
les ponts en rase campagne ou en zone suburbaine. Il s’agit d’un dispositif de retenue
à destination des piétons et des cyclistes. Ce type de barrière est approprié à notre
projet.

D’après le tableau ci-dessus la charge de la barrière S8 est égale à 25 kg/ml.

Quant à la charge de la Corniche, sa valeur est égale à 0.625t/ml de chaque côté


donc :

𝐠 𝟑 = 𝟎. 𝟔𝟐𝟓 + 𝟎. 𝟎𝟐𝟓 = 𝟎. 𝟔𝟓𝐭/𝐦𝐥

• Trottoirs : 𝐠 𝟒 = 𝟎. 𝟑𝟏𝟐𝟓 × 𝟐. 𝟒 = 𝟎. 𝟕𝟓𝐭/𝐦𝟐


• Entretoise :
G𝑒 = 2 × he × Le × be × γb = 1 × 0.3 × 8,5 × 2.5 × 2 = 12,75t

Remarque :

Pour passer à l’application des charges, nous devons tenir compte des éventuels
écarts entre les valeurs supposées pour le dimensionnement du pont et les valeurs
réelles. Ces variations de charges sont récapitulées dans le tableau suivant :

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Tableau 64 – Les variations possibles des charges

Charge min Max


g1 (+ ou -) 20% 0,05 0,08
g2 -20% +40% 0,10 0,17
g3 (+ ou -) 5% 0,66 0,72
g4 (+ ou -) 5% 0,71 0,79

D’où la charge totale de la

𝐠 𝟏𝐟 = 𝐠 𝟏𝐦𝐚𝐱 × 𝐋𝐫 = (𝟎. 𝟎𝟖) × 𝟖. 𝟓 = 𝟎. 𝟔𝟖𝐭/𝐦𝐥


𝐠 𝟐𝐟 = 𝐠 𝟐𝐦𝐚𝐱 × 𝐥𝐜𝐡 = 𝟎. 𝟏𝟕 × 𝟔 = 𝟏. 𝟎𝟐𝐭/𝐦𝐥
𝐆𝟏 = (𝟎. 𝟔𝟖 + 𝟏. 𝟎𝟐) × 𝟐𝟎 = 𝟑𝟑. 𝟔𝟐𝐭
Et la charge totale au niveau du trottoir :
𝐆𝟐 = (𝐠 𝟑𝐦𝐚𝐱 + (𝐠 𝟒𝐦𝐚𝐱 × 𝐥𝐭𝐫 )) × 𝟐𝟎 = (𝟎. 𝟕𝟏 + (𝟎. 𝟕𝟗 × 𝟎. 𝟕𝟓)) × 𝟐𝟎 × 𝟐 = 𝟓𝟐. 𝟔𝟏𝐭
D’où la charge totale permanente
Tableau 65 – Poids propre total
Chage G en tonnes
Totale de la chaussée G1 33,62
Total au niveau du trottoir G2 52,61
Entretoise G3 12,75
Poutre G4 126,18
Hourdis G5 106,25
Total G 331 ,4

2. Surcharge d’exploitation

Rappel des caractéristiques de l’ouvrage :


Tableau 66 – Classe du pont

Largeur du pont L 8.5

Largeur roulable : Lr Lr 7

Largeur chargeable :Lch Lch = Lr − n × 0.5 6

Classe du pont Lr ≥ 7 1ére classe


Lch
Nombre de voies NV = E( ) 2
3

Il convient de noter que dans le cadre du F61, Titre II, les effets des charges A, B ne
se cumulent pas. Le tableau ci-dessous donne un rappel des charges d’exploitation à

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

prendre en compte dans les calculs suivant la classe du pont et selon le Fascicule 61
- Titre II

Tableau 67 – Les charges d’exploitation à tenir en compte pour le calcul

Charge
Charge civil à
Nombre de Largeur de la militaire à Charge
Classe prendre en
voies route prendre en exceptionnelles
compte
compte
PS1 3 Voies > 7m A(l) Bc Bt Br MC 120 D, E
PS2 2 Voies 5,5 < Lr ≤ 7m A(l) Bc Bt Br MC 120 D, E
PS3 1 à 2 Voies ≤ 5m A(l) Bc Bt Br

a. Système de charge "A" :

Ce système se compose des charges uniformément réparties d'intensité variable


suivant la longueur surchargée et qui correspondent à une ou plusieurs files de
véhicules à l'arrêt sur le pont. Ainsi, la chaussée des ponts de portées unitaires
inférieures à 200 m est soumise à une surcharge uniformément répartie dont l'intensité
est égale au produit de AL (variable avec la longueur surchargée L) par des coefficients
a1 et a2 donnés ci-après.

AL est donné par la formule suivante :


Tableau 68 – Calcul de Al

Formule Résultat

36
AL = 0.23 + 1,4 t/m3
L + 12

a1 (2 voies chargées) 1

V0 (pont de première classe) 3,5

Lch
V= 3
Nv
V0
a2 = 1,17
V
Donc en général on a:
𝐀 = 𝐚𝟏 𝐱 𝐚𝟐 𝐱 𝐀 𝐋

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Sachant que nous avons deux vois, nous avons :


Tableau 69 – Calcul de A

Nombre de voies 𝐚𝟏 𝐚𝟐 A2 Largeur des voies Q(t/m)


Une voie 1.00 1.17 1.59 3.00 4.76
Deux voies 1.00 1.17 1.59 6.00 9.51

b. Surcharge « B »

Elle se subdivise en trois (3) types de systèmes distincts :

• Le système Bc qui se compose de camions types (30t)


• Le système Bt se compose de groupes de deux (2) essieux dits <<essieux
tandems>>
• Le système Br se compose d’une roue isolée de (10t)

o Le système Bc

Il est composé de camions types 30t, dans le sens longitudinal le nombre de


camions est limité à deux et dans le sens transversal il faut disposer autant de files
que de voie de circulation et l’on place toujours ces files dans la situation la plus
défavorable.

Pour les charge Bc on va traiter les différentes positions que peut prendre un convoi
BC sur le tablier en respectant le règlement.

Disposition des charges : Bc

Figure 110- Dispositions des charges Bc

Selon le règlement :
• Nombre de file en fonction nombre de voie
• 2convois par file

Dans notre cas nous avons deux voies, nous allons avoir les dispositions suivantes :

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Tableau 70 – Cas étudiés pour le calcul de diffusion de charge


Nombre de file Nombre de convoi

1file 1convoi

1file (F) 2convois (C)

2files 1 convoi

2files (F) 2convois (C)

Vu que le cas 1F1C se présente dans 1F2C et le cas 2F1C se présente dans 2F2C

Nous allons traiter seulement : 𝟏𝐅𝟐𝐂 𝐞𝐭 𝟐𝐅𝟐𝐂

Calcul des diffusions des charges :

D'après l'article A.3.2.5 des règles BAEL 83, on n’admet que les charges localisées
appliquées à la surface de la dalle se diffusant suivant un angle de 45° jusqu'au plan
moyen de la dalle. En ce qui concerne le revêtement qui est en général composé de
matériaux moins résistant que le béton (asphalte coulé, béton bitumineux, enrobés,
...), l'angle de diffusion des charges localisées diminue à 37°.

• 1F2C

Fig 111- Roue avant (𝟎. 𝟐 × 𝟎. 𝟐) Fig 112- Roue arrière


(𝟎. 𝟐𝟓 × 𝟎. 𝟐𝟓)

Le calcul de diffusion selon X et Y sont de même valeur car nous avons à faire avec
les roues avant (0.2 ×0.2) et roue arrière (0.25×0.25). Ainsi nous avons comme
charge :

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Tableau 71 – Calcul des diffusions du cas BC 1F2C


Type d'essieu Aire(m2) Charge(t/m2)

Essieu avant 0.27 11.07

Essieu arrière 0.33 18.43

• 2F2C

Dans ce cas on risque d’avoir un chevauchement selon l’axe Y (selon la largeur) au


niveau des roues voisines avants et arriérées du fil 1 et 2

Figure 113- Cas de chevauchement selon l’axe y roue d’avant : (𝟎. 𝟐 × 𝟎. 𝟐)

Figure 114 - Cas chevauchement selon l’axe y des roues arrière (𝟎. 𝟐𝟓 × 𝟎. 𝟐𝟓)
Dans le cas de 2F2C, nous aurons un chevauchement car :
𝟎. 𝟓𝟐𝐦 > 𝟎. 𝟓𝐦 (𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐯𝐚𝐧𝐭) 𝐞𝐭 𝟎. 𝟓𝟕𝐦 > 𝟎. 𝟓𝐦 (𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮 𝐚𝐫𝐫𝐢è𝐫𝐞)

Calcul des diffusions dans le cas 2F2C :


Tableau 72– Calcul des diffusions du cas BC 2F2C

Type d’essieu Aire (m2) Charge(t/m2)


𝟔
Essieu avant 0.54 𝐐= 11.07
𝐝𝐱×𝐝𝐲

𝟏𝟐
Essieu arrière 0.65 𝐐= 18.43
𝐝𝐱×𝐝𝐲

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

• Détermination du coefficient bc :

Tableau 73 – Coefficient bc selon la classe du pont


Nombre de voie chargée
Classe du pont 1 2 3 4 ≥5
1 1.2 1.1 0.95 0.8 0.7
2 1 1 - - -
3 1 0.8 - - -

Comme notre pont est de première classe avec deux voies, ce qui nous donne une
valeur de: 𝐛𝐜 = 𝟏, 𝟏
• Calcul du Coefficient de majoration dynamique :

𝟎, 𝟒 𝟎. 𝟔
𝛅=𝟏+ +
𝟏 + 𝟎, 𝟐 × 𝐋 𝟏 + 𝟒 × (𝐆)
𝐒
AVEC :
L : la longueur de travée = 18,7m
G : poids total des charges permanentes =331,40t
S: surcharge 𝐁𝐜 (𝐒 = 𝐁𝐜 𝐱𝐛𝐜 × 𝛅)
NB : Dans notre cas, on place deux camions longitudinalement et deux
transversalement ; à savoir le poids d’un camion 𝐁𝐜 = 𝟑𝟎𝐭
Tableau 74 – Récapitulatif des diffusions des cas de charges Bc

Nombre file BC Bc S(t) δ Charge par essieux(t/m2)


Essieu. Avant 11.07 14.82
1 60 1.2 72 1.1
Essieu. Arrière 18.43 24.67

Essieu. Avant 11.07 13.87


2 120 1.1 132 1.4
Essieu. Arrière 18.43 23.09

Remarque :𝐂𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐞𝐬𝐬𝐢𝐞𝐮𝐱 = 𝐛𝐜 × 𝛅 × 𝐜𝐡𝐚𝐫𝐠𝐞 𝐬𝐮𝐫𝐟𝐚𝐜𝐢𝐪𝐮𝐞


o Système de surcharge type 𝐛𝐭

C’est l’ensemble de deux essieux appelés essieux « tandems ».la valeur de Bt est
multipliée par un facteur bt dépendant de la classe du pont :

Sachant que nous avons un pont de classe1 :bt = 1. Le poids d’un essieu tandem :
P = 32t
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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Fig 115 – Dispositions des charges Bt


Pour la charge Bt, on va traiter les différentes positions que peut prendre un tandem
Bt sur le tablier en respectant le règlement SETRA F61-titre 2, Dans notre cas pour un
nombre de voie égale à 2, on va avoir les dispositions suivantes :

Tableau 75 – Cas étudiés pour le calcul des diffusions de charges


Fille(F) Tandem(T)
1 1
2 1
Calcul des diffusions des charges Bt

• 1F1T

Figure 116- Suivant axe x Figure 117- Suivant axe y

Calculons la diffusion de la charge, P, localisée sur le plan moyen de la dalle :

• 2F1T

Figure 118- Cas des charge Bt est selon l’axe Y

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

Dans le cas de 2F1T n’aurons pas de chevauchement car :𝟎, 𝟗𝟒𝐦 ≤ 𝟏𝐦


Calculons la diffusion de la charge, P, localisée sur le plan moyen de la dalle

Tableau 76 – Calcul des diffusions pour 1F1T et 2F1T


Disposition Surface de répartition (m2) Charge par essieux (t/m2)
𝟖
1F1T 0,53 𝐐= 15.23
𝐝𝐱 × 𝐝𝐲
𝟏𝟔
2F1T 1,05 𝐐= 15,23
𝐝𝐱 × 𝐝𝐲

Tableau 77 – Récapitulatif des diffusions des cas de charges Bt


Disposition S(t) bc δBt Charge par essieux (t/m2)
1F1T 32 1 1,1 15,23 16.73
2F1T 64 1 1,11 15,23 16.94

o Système de surcharge type 𝐁𝐫

Ce système se compose d’une roue isolée transmettant un effort de 10t à travers une
surface d’impact rectangulaire de 0,3m x 0,6m. Cette surface peut être placée
n’importe où sur la largeur pour avoir le cas le plus défavorable.

Figure 119- Disposition de Br

Calculons la diffusion de la charge, P, localisée sur le plan moyen de la dalle :

Tableau 78– Calcul de la diffusion de la charge Br


Disposition S(t) 𝛿𝐵𝑟 Surface de diffusion (m2) Charge diffuse (t/m2)
Une roue 10 1,1 0,57 17,505 19,06

c. Surcharges Militaires MC

On considère deux classes de convois : la classe M120 : chaque classe se


compose de deux systèmes Me et Mc les convois militaires sont souvent les plus
défavorables. Pour notre calcul on tient compte de la charge Mc120. Dans le sens

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

transversal on ne dispose qu’un seul convoi quel que soit la largeur de la chaussée.
Le nombre de convois dans le sens longitudinal est limité, mais il faut que leur intervalle
soit ≥ 36,60m.

Figure 120- Disposition de Mc120

Calculons la diffusion de la charge, P, localisée sur le plan moyen de la dalle :

Tableau 79– Calcul des diffusions de la charge Mc120


Disposition S(t) δMc120 Surface de diffusion Charge diffusé par essieux (t/m2)
Un seul convoi 55 1,11 8,48 6,49 7,19

d. Surcharge de trottoirs

Les surcharges des trottoirs sont définies par des règlements en vigueur dont ainsi
nous distinguons deux types : surcharges locales et générales.

• Les surcharges locales : servent à la justification des éléments du tablier (dalle,


entretoise.), elles ont une charge uniforme de 450daN/m 2.
• Les surcharges générales : servent à la justification des autres éléments de
l’ouvrage en général. Une charge uniforme de 150 daN/m² appliquée de façon
à produire l’effet le plus défavorable possible.

La largeur du trottoir est de 0.75m

Tableau 80 – Calcul des surcharges sur le trottoir


Nombre de disposition Charge du trottoir
1 S(t) = 0.15 × 0.75 0,113t/ml
2 S(t) = 0,113 × 2 0,23t/ml

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Partie B – Chapitre 2 : Conception et calculs des diffusions de charges

IV. Conclusion :

Les résultats de ces calculs nous serviront pour la définition des charges après la
modélisation du tablier sur Robot. Ci-dessous le tableau récapitulatif des différentes
diffusions de charge en fonction du type de charge.

Tableau 81 – Récapitulatif des diffusions de charge


Charge Type de charge Max(t /m2)

Une voie charge 1,638


A Surfacique uniforme Deux voies
1,638
chargées
Essieu avant 14,65
1F12C
Essieu arrière 24
Système Bc Charge roulante
Essieu avant 17,1
2F2C
Essieu arrière 28.43
Essieu avant 16.92
1F1T Essieu arrière 17,53
Système Bt Charge roulante
Essieu avant 16.92
1F2T Essieu arrière 17,53
Système Br Charge roulante 1 seule roue Un essieu 19,29
Mc120 Charge roulante 1 seul convoi Par essieu 7,33

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Partie B : Etude de l’ouvrage d’art « OA1 »

Chapitre 3 : Modélisation
et détermination des
sollicitations du tablier

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

I. Introduction

Le logiciel Robot Sructural Analysis est un logiciel conçu pour la modélisation


adaptée aux structures et ouvrages en génie civil (bâtiment, ouvrage d’art.…). Ce
logiciel est basé sur les lois de la méthode des éléments finis (MEF) et permet la saisie
graphique dans un environnement à trois et deux dimensions (3D et 2D) et donne une
approche de comportement du type de structure choisie. Avec une panoplie de
fenêtres donnant la possibilité de l’analyse dynamique et statique des structures

II. Modélisation de la structure

Pour la modélisation de notre ouvrage, nous commencerons par étudier le tablier,


pour cela : nous introduisons les différents constituants du tablier tels que :

• Les poutres
• L’hourdis
• Les entretoises
• Les appuis

Remarque : nous tenons à rappeler que nous étudions le premier tablier de l’ouvrage,
donc nous aurons comme appuis :

• Un appui double
• Appui simple
• Le logiciel ROBOT on ne peut pas introduire les formes en I avec gousset, il
accepte seulement les formes en I avec des formes rectangulaires

1. Saisie de la géométrie du tablier

Sur le logiciel, dans un premier temps, nous allons définir les lignes de
construction en fonction de l’ouvrage, cette étape est utile car elle permet de définir la
géométrie du tablier et définir les poutres, entretoises et hourdis. La géométrie saisie
est donnée dans la figure suivant :

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 121- tablier isostatique (perspective) Figure 122- tablier isostatique (plan)

2. Maillage de la structure

Le logiciel Robot permet de déterminer les sollicitations sur le tablier en fonction


des différentes charges. Pour cela, nous devons effectuer le maillage pour obtenir des
valeurs de sollicitations précises. Pour ce là , nous avons divisé le tablier en deux
parties :

• Partie entre appuis


o 10 selon l’axe X pour avoir le moment aux abscisses 0,1 L, 0,2 L … L
o 12 selon l’axe Y pour avoir les cas les plus défavorable selon cet axe qui se
manifeste entre deux poutres consécutives
• Partie d’about
o 2 selon X
o 12 selon l’axe Y

Figure 123- maillage carré du tablier


3. Emplacements des appuis

Les appuis sont réalisés dans le but de palier aux problèmes d’instabilités de
la structure et de s’approcher de réalité le plus possible.

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 124- modélisation des appuis

III. Introduction des différents cas de chargement


1. Les charges permanentes

Etant donné que le dimensionnement des tabliers en BA se fait en charge,


nous allons majorées les charges au maximum.

Tableau 82 – Charges permanentes introduites Robot


Charge Type de charge Max(t /m2)
Charge d’étanchéité Surfacique uniforme 0.08

Charge de la couche de roulement Surfacique uniforme (contour) 0.17

Charge corniche+s8 Charge linéaire sur bords 0.72


Charge trottoir Surfacique uniforme (contour) 0.79

Figure 125- exemple de charge permanente sur le tablier


2. Les charges d’exploitations

Dans le tableau ci-après, nous récapitulons les charges d’exploitation introduites sur
Robot.

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Tableau 83– Charges d’exploitation introduites Robot


Charge Type de charge Max(t /m2)

Une voie charge 1,638


A Deux voies
1,638
chargées
Essieu avant 14,65
1F12C
Essieu arrière 24
Système Bc
Essieu avant 17,1
2F2C
Essieu arrière 28.43
Essieu avant 16.92
1F1T Essieu arrière 17,53
Système Bt
Essieu avant 16.92
1F2T Essieu arrière 17,53
Système Br 1 seule roue Un essieu 19,29
Mc120 1 seul convoi Par essieu 7,33

i. Système de charge Al

Pour la charge Al nous l’avons introduit comme étant une charge surfacique

Figure 126- Exemple de charge permanente sur le tablier


ii. Système de charge Bc, Bt ,Br et Mc120.

Pour générer facilement un ensemble de charges (convoi) qui se déplace le long


d’un pont, nous allons placer les différentes charges en fonction des positions y par
rapport à l’axe du tablier.

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

• Charge Bc
o Une file de deux camions

Poutre de rive : y = 2.5m Poutre intermédiaire : y = 3,25m


Figure 127- Positions de Bc pour 1F2C

o Deux files de deux camions

Poutre de rive : y = 3,75m Poutre intermédiaire : y = 4.25m


Figure 128- Positions de Bc pour 2F2C

• Charge Bt
o Une file d’un tandem

Poutre de rive : y = 3,5m Poutre intermédiaire : y = 3.25m

Figure 129- Positions de Bt pour 1F1T

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

o Deux files d’un tandem

Poutre de rive : y = 4,25m Poutre intermédiaire : y = 3,75m


Figure 130- Positions de Bt pour 1F1T

• Charge MC120

Poutre de rive : y = 4,4m Poutre intermédiaire : y = 4.25m


Figure 131- Positions de MC120

Tableau 84– Charges permanentes introduites Robot


Type de charge roulant Position% à l’axe du tablier(y) Position
1,75 Cas de surcharge excentrée
Une file de deux 1 Cas de surcharge excentrée
Système Bc camions (1F2C) 0 Cas de surcharge centrée
Deux files de deux 0.5 Cas de surcharge excentrée
camions (2F2C) 0 Cas de surcharge centrée
1.5 Cas de surcharge excentrée
Une file de un tandem
1 Cas de surcharge excentrée
(1F1T)
Système Bt 0 Cas de surcharge centrée
Deux files de deux 0.5 Cas de surcharge excentrée
(2F1T) 0 Cas de surcharge centrée
0 Cas de surcharge centrée
Mc120 Un seul convoi
1 Cas de surcharge excentrée

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Nous allons ensuite, définir les différents cas de charge sur Robot avec les diffusions
calculées dans le chapitre « Diffusions de charge ».

Figure 132- Création des charges roulantes Bc

Figure 133- application des charges roulantes sur notre tablier (2F2C, y=0)

Remarque :

o Les charges roulantes réglementaires Bc , Bt ,Br et Mc120 ont été modélisées pour
parcourir une travée avec un pas de 1,00 m

Figure 134- application des charges roulantes sur notre tablier (2F2C, y=0)

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

IV. Calcul des moments et des efforts tranchants

1. Ligne d’influence

La ligne d’influence est obtenue pour une section donnée. Elle est une
représentation graphique de l’évolution de la valeur d’un effort (moment de flexion,
effort tranchant ou réaction d’appui) a un emplacement donne, dû au force unitaire
mobile parcourant la structure. Les lignes d’influences constituent un outil
particulièrement efficace pour analyser les actions mobiles. Dans le cas des poutres,
ces lignes d’influences sont déterminées pour les moments fléchissant et les efforts
tranchants. Permettant ainsi d’identifier les configurations les plus défavorables.
Suivant :

- Le déplacement du chargement ;

- L’allure de ligne d’influence du cas étudié (pour chaque position de chargement) ;

- Les résultats des moments donnés par Robot suite à une charge unitaire.

Exemple de détermination des lignes d’influences. Pour la travée 1.

Figure 135- Ligne d’influence du système Bc(1F2C ,y=1.75)


2. Combinaison des charges

Les combinaisons des différentes charges vont être calculées automatiquement


à l’aide du logiciel ROBOT de manière à obtenir les efforts extrêmes en chaque
section, cependant nous allons les introduire manuellement comme indiqué ci-
dessous :

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

NB : ces combinaisons se font après avoir déterminé les configurations les plus
défavorables avec les lignes d’influences.

ELU : ELS :
C1 = 1,35 G. + 1,5 q tr + 1,07 x 1,5 A(l) C1 = G. + 1,2 q tr + 1,2 A(l)
C2 = 1,35 G. + 1,5 q tr + 1,07 x 1,5 Bc C2 = G. + 1,2 q tr + 1,2 Bc
C3 = 1,35 G. + 1,5 q tr + 1,07 x 1,5 Bt C3 = G. + 1,2 q tr + 1,2 Bt
C4= 1.35 G. + 1.5 q tr + 1,07 x 1,5 Br C4 = G. + 1.2 q tr + 1,2 Br
C5 = 1,35 G. + 1,5 q tr + 1,35 Mc120 C5 = G. + 1,2 q tr + Mc120

Ainsi les résultats des différentes combinaisons sont donnés par les tableaux
suivants :

3. Les poutres
a. Moments fléchissant

Nous avons donc visualisé le résultat des différentes combinaisons et sous


combinaisons sur Robot. :

Figure 136- Moment fléchissant combinaison C1 :Al Figure 137-Moment fléchissant C2 :Bc

Figure 138-Moment fléchissant combinaison Figure 139- Moment fléchissant combinaison


C3 :Bt C4 : Br

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 140- Moment fléchissant combinaison C5 : Mc120


Les résultats des différentes combinaisons et sous combinaisons sont donnés par les
tableaux suivant :

Tableau 85- Récapitulatif des moments fléchissant au niveau des poutres

Moments fléchissant combinés (ELS) en t.m


Combinaisons
Poutres de rive Poutres intermédiaires
x 0,1 L 0,2 L 0,3 L 0,4 L 0,5 L 0,1 L 0,2 L 0,3 L 0,4 L 0,5 L

C1 – Al 59,13 106,19 140,49 161,15 168,78 64,08 115,63 151,43 172,44 180,10

C2 – Bc 55,61 99,49 130,66 148,70 155,11 67,70 116,06 148,18 160,18 168,25

C3 – Bt 51,18 92,32 122,13 140,4 146,67 60,85 106,72 136,90 155,67 163,18

C4-Br 39,49 71,22 93,65 106,98 111,78 42,88 75,08 97,22 109,72 115,58

C5 - Mc120 58,48 104,26 137,79 158,21 165,78 73,29 129,92 167,83 189,08 197,70

Enveloppe 59,13 106,19 140,49 161,15 168,78 73,29 129,92 167,83 189,08 197,70

Interprétation :
Le moment le plus défavorable à retenir est celui qui provient de la charge AL
pour la poutre de rive, et Mc120 pour les poutres intermédiaire (poutre principal)

b. Effort tranchant

Nous avons ensuite visualisé le résultat des efforts tranchants les pluls
défavorables pour les différentes combinaisons et sous combinaisons sur Robot. Ci-
après, des exemples pour AL, Bc, Bt, Mc120.

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 141- Effort tranchant combinais C1 : AL Figure 142- Effort tranchant combinais C2 : Bc

Figure 143- Effort tranchant combinais C3 : Bt Figure 144- Effort tranchant combinais C4: Mc120

Les résultats des différentes combinaisons et sous combinaisons ainsi que les efforts
tranchants enveloppes sont donnés par le tableau suivant :
Tableau 86- Récapitulatif des efforts tranchants au niveau des poutres

Effort tranchant combiné (ELU) en tonne


Combinaisons
Poutres de rive Poutres intermédiaires
x 00 0,1 L 0,2 L 0,3 L 0,4 L 00 0,1 L 0,2 L 0,3 L 0,4 L

C1 – Al 43,70 37,55 30,71 18,39 10,57 51,28 42,09 33,08 18,80 10,63

C2 – Bc 41,43 35,32 28,52 17,01 10,36 56,01 46,57 36,97 26,67 19,16

C3 – Bt 37,02 31,29 25,40 15,82 9,64 49,02 41,42 33,55 24,72 17,75

C4-Br 31,76 26,04 20,46 12,22 6,83 36,14 29,30 23,40 16,12 10,63

C5 - Mc120 42,26 36,43 30,06 18,81 11,63 59,32 49,63 41,39 29,74 22,89

Enveloppe 43,70 37,55 30,71 18,39 10,57 59,32 49,63 41,39 29,74 22,89

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Interprétation :
L’effort tranchant le plus défavorable à retenir est celui qui provient de la charge AL
pour la poutre de rive, et Mc120 pour les poutres intermédiaire (poutre principale)

4. Moment fléchissant et effort tranchant au niveau de l’hourdis

L’hourdis est modélisé par une structure en éléments finis de type plaque. Les
sollicitations, calculées à l’aide du logiciel ROBOT, intègrent la flexion générale et
locale de l’hourdis. Il est soumis à son poids propre, au poids des superstructures,
poids des poutres et aux surcharges d'exploitation.

Dans notre cas, l’hourdis travaille dans les deux sens car ρ=lx/ly= 0,45 est compris
entre: 0,4 ≤ ρ ≤ 1

a. Moment fléchissant combinais a ELS selon l’axe (yy)

Nous commençons par la visualisation des résultats sous forme de Graphe

Figure 145- C1 – Al Figure 146- C2– Bc

Figure 147- C3 - Bt Figure 148- C4 - Br

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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 149- C5 – Mc120

Les résultats différents moments selon (yy) sont donnés par le tableau suivant :

Tableau 87 - Récapitulatif des moments suivant (yy) à l’ELS


Moment fléchissant combine a ELS en Tm/m suivant (YY)
Combinaisons
Maximum (+) Minimum (-)

0,32 -5,31
C1 – Al
0.84 -5,27
C2 – Bc
0,48 -5,03
C3 – Bt
0,36 -3,69
C4-Br
0,59 -6,14
C5 - Mc120
0,84 -6,14
Enveloppe

b. Moment fléchissant combinais a ELS selon l’axe (xx)

Nous visualisons ensuite les résultats sous forme de graphes :

Figure 150- C1 – Al Figure 151- C2– Bc


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Partie B – Chapitre 3 : Modélisation et détermination des sollicitations du tablier

Figure 152- C3 - Bt Figure 153- C5 – Mc 120

Tableau 88 - Récapitulatif des moments suivant (xx) à l’ELS


Moment fléchissant combine a ELS en Tm/m suivant (xx)
Combinaisons
Maximum (+) Minimum (-)
C1 – Al
0,38 -3,28
C2 – Bc
0,93 -4,01
C3 – Bt
0,99 -3,45
C4-Br
0,59 -2,13
C5 - Mc120
0,86 -5,35
Enveloppe
0,99 -5,35

V. Conclusion

Suit à la modélisation du tablier, nous avons introduit les différentes charges puis
déterminé les différentes combinaisons à l’ELS et à l’ELU. Ceci a engendré des
sollicitions dont les plus défavorables serviront pour le ferraillage des différents
éléments (Poutres, hourdis, entretoise…).

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Partie B : Etude de l’ouvrage d’art « OA1 »

Chapitre 4 :
Ferraillage du tablier

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

I. Introduction

Après avoir déterminer les sollicitations agissant sur le tablier, nous passons à
l’étape suivante qui est le calcul du ferraillage. Pour cela, nous aurons comme
référence les instructions du SETRA et du BAEL modifié 99.

II. Les hypothèses de calcul


1. Le Béton :
• A 28 jours :

𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟑𝟎 𝐌𝐏𝐚 𝐟 𝐭𝟐𝟖 = 𝟐, 𝟒 𝐌𝐏𝐚

𝐄𝐯 = 𝟏𝟏𝟒𝟗𝟕 𝐌𝐏𝐚 𝐄 𝒊 = 𝟑𝟒𝟏𝟖𝟎 𝐌𝐏𝐚

o Contrainte limite de compression du béton à l’ELS :

𝛔𝐛𝐜 = 𝟎. 𝟔 × 𝐟𝐜𝟐𝟖 = 𝟏𝟖𝐌𝐏𝐚

o Contrainte limite de cisaillement à l’ELU :

𝐟𝐜𝟐𝟖
𝛕𝐔 = 𝐌𝐢𝐧 (𝟎. 𝟏𝟓 × ; 𝟒𝐌𝐏𝐚) = 𝟑𝐌𝐏𝐚
𝛄𝐛

2. L’Acier :

E S = 200000 MPa

Acier Haute Adhérence 𝐅𝐞 𝐄𝟒𝟎 𝐟 𝐞 = 𝟒𝟎𝟎 𝐌𝐏𝐚  = 𝟏. 𝟔

Acier Doux 𝐅𝐞 𝐄𝟐𝟒 𝐟 𝐞 = 𝟐𝟑𝟓 𝐌𝐏𝐚  = 𝟏

La contrainte admissible de l’acier tendu à l’état limite d’ouverture des fissures


(fissuration préjudiciable) :

o A 28 jours d’âge du béton la contrainte admissible de l’acier tendu est :

𝟐𝐟𝐞
Aciers HA 𝛔𝐬 = 𝐌𝐢𝐧 (𝟏𝟏𝟎√𝐟𝐭𝟐𝟖 ; 𝟑
) = 𝟐𝟏𝟓, 𝟓𝟓𝐌𝐏𝐚

𝟐𝐟𝐞
Aciers Dx 𝛔𝐬 = 𝐌𝐢𝐧 (𝟏𝟏𝟎√𝐟𝐭𝟐𝟖 ; ) = 𝟏𝟔𝟎𝐌𝐏𝐚
𝟑

Page | 136
Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

III. Ferraillage de la poutre préfabriquée

Afin d’éviter l’apparition des fissures inclinées de cisaillement (dues aux efforts
tranchants) et celles dues aux flexion verticales (moments fléchissants), nous avons
recours, respectivement, aux armatures transversales et longitudinales.

Figure 155- description ferraillage poutre

1. Ferraillage longitudinal

Comme la fissuration est préjudiciable, nous allons calculer le ferraillage à l’ELS


et faire des justifications à l’ELU.

Pour ne pas surcharger la poutre d’armatures, nous allons étudier le ferraillage sur
plusieurs section le long de son axe.

Pour exemple de calcul nous allons prendre : x = lc/2

Rappel du prédimensionnement du tablier :

Tableau 89– Rappel du prédimensionnement du tablier

Elément Dimension
Hauteur de la poutre (hp) 1,2 m
Largeur de la poutre (bp) 0,35m
Entraxe 1,36m
Hauteur hourdi 0.2m
d = (0,9 − 0,03) 1,17m

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

Important :
Le dimensionnement s’est fait à l’ELS car la fissuration est préjudiciable.
Rappel des sollicitations retenues :
Tableau 90- Rappel des sollicitations retenues

Moment fléchissant a ELS (tm)


0.1l 0,2l 0.3l 0,4l 0,5l
73,29 129,92 167,83 189,08 197,70

Déterminons le comportement de notre poutre :


h0
1 (d − 3 )
Mtser = σ bh2 = 0,033 × 1,137 × 215,55 × 1,36 × 0,22 = 0,439MN. m
30 d − h0 s 0
Mtser = 43,99t. m
𝐌𝐬𝐞𝐫 > 𝐌𝐭𝐬𝐞𝐫 Notre poutre a un comportement en T
Moment résistant à ELS que peux supporter la section du béton sans acier
compression :

1 2 α1
Mrb = bd σbc α1 (1 − )
2 3

Avec :
o σbc = 18MPa
fc28 30
o α1 = 9 × σ = 9× = 0,556
st +9×fc28 215,55+9×30

Mrb = 760 tm

• Mser < Mbr Nous n’avons pas besoin d’acier comprimé : Asc = 0
Section d’armature tendues est données par :
Mser
Aser =
Z × σst

Avec Z qui est le bras de levier entre le centre de gravité des armatures tendues et le
centre du béton comprimé donnée par :

z = 0.93d = 1.088 Aser = 84,30 cm2


= > Ferraillage adopté : 6HA 40 + 2HA 32 (𝐀𝐬𝐭 = 𝟗𝟏, 𝟒𝟖 𝐜𝐦𝟐)

Page | 138
Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

ft28
Amin = IGz
h
(d − 0 )Vfe
3
Avec :
h3 h30
• IGz = b0 × 3
+ (b − b0 ) × − (b0 × h + (b − b0 ) × h0 )V ′2
3
h2
• V ′ = b0 × h2 + (b − b0 ) × 2(b = 0,347m
0 ×h+(b−b0 )×h0 )

• V = h − V ′ = 0.853m

D’où :
IGz = 0,179 Et Amin = 15,19cm2
Donc :
𝐀 𝐬𝐞𝐫 > 𝐀 𝐦𝐢𝐧 condition de nom fragilité vérifié Ainsi nous adoptons 𝐀𝐬𝐞𝐫
Nb : Nous répèterons les même pour les autres sections

Tableau 91– Le ferraillage retenu pour les différentes sections de poutre

x 0 ,1L 0,2L 0,3L 0,4L 0 ,5L


Mser (MN.m) 0.73 1.30 1.68 1.89 1.98
Ast (cm2) 31.33 55.54 71.74 80.82 84.51
Lit1 :4HA 40 Lit 1 :4HA 40 Lit 1 :4HA 40 Lit 1 :4HA 40 Lit 1 :4HA 40
Ferraillage Lit2 : 2HA 32 Lit2 : 2HA 40 Lit2 : 2HA 40 Lit2 : 2HA 40
2HA 32 2HA 32

Important :
Pour le croquis de ferraillage, nous avons utilisé le logiciel Graitec Arche car le rendu
est beaucoup plus formel. Après plusieurs recherches, nous avons constaté que Robot
ne donne pas un rendu de ferraillage satisfaisant (Pour plus de détails, voir annexe
Partie B)

Figure 156- Ferraillage longitudinal Fig 157- Ferraillage


transversal

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

2. Ferraillage transversale
a. Contrainte conventionnelle

La contrainte tangente conventionnelle u est donnée par la formule suivante :

TU 0.5932
τ𝑢 = = = 1,45 MPa
b0 × d 0,35 × 1,17
Avec :
Tu : Effort tranchant à l'ELU
b0 : Largeur de l'âme.
d : Hauteur utile.
b. Contrainte tangentielle limite

τlim = 3MPa

Ainsi :𝜏𝑢 < 𝜏𝑙𝑖𝑚 cette condition est vérifiée


c. Armature d’amé

At fet τu0 − 0,3Kft28


× ≥
b0 γs 0,9(simα + cosα)
Avec :
• K=0 (avec reprise du bétonnage)
• α=900 (les armatures transversales sont droites)

Nous considérons une reprise de bétonnage entre la boutre et le tablier


5 h 5 1,2
τu0 = τu × (1 − × ) = 1,45 × (1 − × ) = 1,29MPa
3 l 3 18,7

At b0 × τu0
≥ = 14,46cm2 /m
St 0,9 × fe
γs
d. Pourcentage minimale :

τu0
At bo × sup (0,4; 2 )
≥ = 5,66cm2
St fe
On a :14,46cm2 > 5,66cm2 cette condition est vérifiée
3. Calcul d’armature

Il est préférable de choisir les armatures transversales de façon à fixer la valeur d’At.
Nous calculons, ensuite, la valeur de st associée, valable dans la section de calcul.

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

Les autres valeurs des espacements représentent l’inversement proportionnel à la


variation de l’effort tranchant.
ΦL 40
NB : Choix du diamètre des aciers transversaux Φt = = = 13,3mm
3 3

Nous choisissons les armatures transversales en fonction du nombre des armatures


longitudinales placées transversalement, ainsi en fonction du diamètre longitudinal
nous utiliserons cadre vertical HA12 et des étriers HA10
Tableau 92- Rappel des sollicitations retenues
Aciers N (nombre de bing) At (cm2)
2
HA 10 4 ∅ 3,14
n×π× 5,4
HA 12 2 4 2,26

a. L’espacement des cours d’armatures d’âme :

fe × At
St0 ≤ 0,9 × = 0,29m = 37,33cm
γs b0 × τu0

b. La section minimale d’armatures d’âme :

At × fe
St1 ≤ = 1,09m = 154,29cm
0,4 × bo

c. Espacement minimal
0,9d
St2 ≤ min { } = 40cm
40cm
Nous récapitulons les résultats dans le tableau qui suit
Tableau 93– Tableau récapitulatif du calcul des aciers transversaux

x 0.00 0.1l 0.2l 0.3l 0.4l

Tu(t) 0.59 0.50 0.41 0.30 0.23

𝜏𝑢 (Mpa) 1.45 1.21 1.01 0.73 0.56

𝜏𝑢0 (Mpa) 1.29 1.08 0.90 0.65 0.50


As
(cm2 /m) 14.46 12.10 10.09 7.25 5.58
St
At(cm2 ) 5.66 4.74 3.95 3.50 3.50

St0 (cm) 37,33 44,62 53,51 74,47 96,75

St1 (cm) 154,2 154,2 154,2 154,2 154,2

St2 (cm) 40 40 40 40 40

S retenu 35 35 35 35 35

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

IV. Vérifications de plusieurs conditions

1. Jonction âme-hourdis
Le cas le plus défavorable est celui de la poutre intermédiaire.
Vu b1 𝑉
V= × et 𝜏 =
Z b ℎ0

Avec :VU = τu × b0 = 145 × 0,35 = 50 t


1,36 − 0,35
Zu = 0,9 × 1,2 = 1,224; b = 1,36, b1 = = 0,505
2
V = 15,16t/ml et τ = 75,8t/m2

Figure 158- Coupe transversale


Nous avons alors :
τ = 0,758MPa < τ = 3MPa
= > Donc la contrainte tangentielle tout le long de la surface de jonction est
vérifiée
2. Vérification des armatures d’about
Cas d’appui de type :

Figure 159- Type de sollicitations sur l’appareil d’appui


Avec :
• H : effort horizontal transmis par l’appui = 300KN
• Tu : l’effort tranchant de la poutre en X=0

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

Tumax 1,15 × 0,3 + 0,59


A s ≥ γs × H + = = 23,375cm2
fe 400

Nous pouvons conclure qu’il suffira de prolonger les barres du lit inferieur car :

As ≥ 23,375cm2

3. Vérification des contraintes pendant la manutention

La vérification des contraintes pendant la manutention est ‘une phase pendant


laquelle les poutres préfabriquées sont déplacées sur les appuis du pont, il faut alors
placer les crochets de manutention à une distance « a » de l’extrémité de la poutre
que nous allons calculer de la façon suivante :

Les points de levage sont positionnés de manière symétrique par rapport au centre
de gravité.

Donc nous avons :

Figure 160- Positionnement des points de levage

Ainsi en modélisant notre poutre soumise à son poids propre sur le logiciel Robot nous
avons déterminé le moment maximal pour a = 5m

Figure 161- Sollicitations pendant la manutention

=> Le dimensionnement s’est fait à l’Els car la fissuration est préjudiciable

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

a. Moment de service réduit


Mser 0.1313
user = = = 0,022
bd σbc 0,35 × 0,972 × 18
2

b. Moment de résistance réduit


Mrb 1,1265
urb = = = 0,19
bd2 σbc 0,35 × 0,972 × 18
use ≤ urb

Donc nous n’avons pas besoin d’acier comprimé

Mser
Aser =
Z × σst

Avec :

fc28 30
o α1 = 9 × σ = 9× = 0,556
st +9×fc28 215,55+9×30
α 0.556
o z = d (1 − ) = 0,97 × (1 − ) = 0.79
3 3

0.1313
D’où Aser = = 7,71cm2
0,79 ×215.55

c. Vérification à ELS
Mu 0,177
urb = 2
= = 0,032
fbu × b × d 17 × 0,35 × 0,972
α = 1,25 × (1 − √1 − 2 × uu ) = 0,04

Z = 0,956m

Mu 0,177
AU = = = 5,32cm2
z × fsu 0,956 × 347,83

As > Au = » on adopte le ferraillage As et le choix des armatures est

1HA32 (8,4cm2)

V. Ferraillage hourdis

L’hourdis est une dalle en béton armé, qui sert de couverture pour le pont. Elle
est destinée à recevoir la couche de roulement (revêtement, chape d’étanchéité) et les
surcharges et à transmettre ces dernières aux poutres Pour notre cas, la dalle à une
épaisseur de 20cm, recouverte d’une couche de revêtement et étanchéité 8cm.

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

Tableau 94– Rappel des sollicitations retenus pour l’hourdis

y-y x-x
Max (+) Min (-) Max (+) Min (-)
0.84 -6,14 0,99 -5,35

Le ferraillage des ouvrages à fissurations préjudiciables l’hourdi est calculé comme


étant une dalle à section rectangulaire sous l’effet de la flexion simple. Donc le
ferraillage est donné par mètre linéaire.

=> Nous allons faire le ferraillage suivant l’axe (y-y)

1. Ferraillage de la nappe inférieur

Comme pour les poutres, le calcul s’est fait à l’ELS car la fissuration est
préjudiciable.

Figure 162- Dimensions de l’hourdis


fc28 30
• α1 = 9 × =9× = 0,556
σst +9×fc28 215,55+9×30
1 α1 tm
• Mrb = × b × d2 × σbc × α1 × (1 − ) = 11,78 ml
2 3
Mrb 0.1178
• urb = = = 0,226
bd2 σ bc 1×0,172 ×18
Mser 0,0535
• user = = = 0,102
bd2 σbc 1×0,172 ×18
α1×d 0.556×0,17
• Z=d− = 0,17 − = 0,138m
3 3

On a : user < urb pas besoin d’acier de compression : Asc = 0

Mser 0,0614
Aser = = × 104 = 20,64cm2
Z × σst 0,138 × 215,55

• Vérification condition de nom fragilité :


ftj 2,4
Amin = 0,23 × b × d × = 0,23 × 1 × 0,17 × = 2,34cm2
fe 400
Amin < Aser
Condition de non fragilité vérifiée !

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

= > Donc nous allons adopter les aciers : 𝟕 𝐇𝐀 𝟐𝟎 (𝟐𝟏, 𝟗𝟗 𝐜𝐦𝟐 /𝐦𝐥)

1. Ferraillage nappe supérieure

fc28 30
• α1 = 9 × =9× = 0,556
σst +9×fc28 215,55+9×30
1 α1 tm
• Mrb = × b × d2 × σbc × α1 × (1 − ) = 11,78 ml
2 3
Mrb 0.1178
• urb = = = 0,226
bd2 σ bc 1×0,172 ×18
Mser 0,0084
• user = = = 0,016
bd2 σbc 1×0,172 ×18
α1×d 0.556×0,17
• Z=d− = 0,17 − = 0,138m
3 3
On a : user < urb pas besoin d’acier de compression : Asc = 0

Mser 0,0084
Aser = = × 104 = 2,82cm2
Z × σst 0,138 × 215,55

• Vérification condition de nom fragilité :


ftj 2,4
Amin = 0,23 × b × d × = 0,23 × 1 × 0,17 × = 2,34cm2
fe 400
Amin < Aser
Condition de non fragilité vérifiée !
= > Donc nous allons adopter les aciers : 𝟕𝐇𝐀𝟏𝟎 (𝟓, 𝟓 𝐜𝐦𝟐/𝐦𝐥)

Tableau 95– Aciers retenues pour l’hourdis

Nappe inferieur Nappe supérieur


7 HA 20 7 HA 10

Figure 163- Ferraillage de l’hourdis sur 1 ml (Réalisé avec Arche)

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

VI. Ferraillage d’entretoise :

Les sollicitations dans les entretoises les plus importantes étant obtenues dans la
situation de vérinage, c’est pour cette situation que nous allons effectuer les
justifications réglementaires.

L'entretoise sera calculée comme une poutre continue, portée par 4 vérins et soumise
au poids propre du tablier (Gmax), au poids des superstructures et à la surcharge d’un
trafic léger (surcharge Al).

Le calcul a été fait par le logiciel ROBOT, Les sollicitations extrêmes sont données
dans le tableau ci-dessous, les résultats détaillés sont visibles en annexes

1. Moment fléchissant

Figure 164- Les moments fléchissant calculés par Robot


Tableau 96– Sollicitations retenus pour l’entretoise

Moments fléchissant (t.m) à ELS


Inferieur (+) Supérieur (-)

17,37 9,61 -26.60 -11,82

Enveloppe : 17,37 Enveloppe : -26,60

a. Armatures longitudinales supérieur :

1 α1
Mrb = × b × d2 × σbc × α1 × (1 − )
2 3

Avec :

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

o σbc = 18MPa
fc28 30
o α1 = 9 × =9× = 0,556
σst +9×fc28 215,55+9×30

Mrb = 110,37 tm
Mser < Mbr
Nous n’avons pas besoin d’acier comprimé : Asc = 0
Section d’armature tendues est données par :
Mser
Aser = = 16,02cm2
Z × σst
α
z = d (1 − ) = 0.77m
3

= > Ferraillage adopté : 2HA 32 (𝐀𝐬𝐭 = 𝟏𝟔, 𝟎𝟖 𝐜𝐦𝟐)

ft28
Amin = 0.23bd = 3,93cm2
fe
Donc Aser > Amin = > condition de nom fragilité vérifiée

b. Armatures longitudinales inferieures

1 α1
Mrb = × b × d2 × σbc × α1 × (1 − )
2 3

Avec :
o σbc = 18MPa
fc28 30
o α1 = 9 × =9× = 0,556
σst +9×fc28 215,55+9×30

Mrb = 110,37 tm
Mser < Mbr
Nous n’avons pas besoin d’acier comprimé : Asc = 0
α
z = d (1 − ) = 0.79m Aser = 10,20 cm²
3

= > Ferraillage adopté : 2HA 20 + 2 HA 16 (𝐀𝐬𝐭 = 𝟏𝟎, 𝟑 𝐜𝐦²)

ft28
Amin = 0.23bd = 3,93cm2
fe
Donc Aser > Amin condition de nom fragilité vérifiée

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

2. Effort tranchant

Figure 165- Les tranchants calculés par Robot

Tableau 97– Rappel des sollicitations retenus pour l’hourdis

Effort tranchant (t.m) à ELU

Max (+) Min (-)

67,07 -60,86

Calcul de la contrainte de cisaillement conventionnel :


TU 0.6707
τ𝑢 = ≤ 𝜏𝑢 = = 2,30 MPa
b0 × d 0,30 × 0.97

𝜏𝑢 = 2,30 MPa < 3MPa condition vérifiée.

c. L’espacement des cours d’armatures d’âme :

Les armatures transversales sont constituées par un cadre HA12 par cour,
L’entretoise étant soumise à la flexion simple avec reprise de bétonnage sans
traitement particulier et armatures d’âme droites ; l’espacement des cours d’armatures
d’âme est donné par la formule suivante :
At = 2,26cm2
fe × At
St0 ≤ 0,9 × = 0,102m = 10,25cm
γ s b 0 × τu

d. La section minimale d’armatures d’âme :

At × fe
St1 ≤ = 0,75m = 75,33cm
0,4 × bo

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Partie B :- Chapitre 4 : Ferraillage du tablier

e. Espacement minimal
0,9d
St2 ≤ min { } = 40cm
40cm
= > Donc espacement retenue est 8cm
Tableau 98– Armatures retenues pour l’hourdis

Disposition des armatures


Longitudinal
Transversal
Supérieur (sur vérin) Inferieur
Lit 1 : 2HA 20
Lit 1 : 2HA 32 1HA 12/8cm
Lit 2 : 2HA 20

Pour le croquis de ferraillage de l’entretoise, nous avons également utilisé le logiciel


Graitec Arche. (Pour plus de détails, voir annexe Partie B)

Figure 166- Ferraillage sur vérin Figure 167- Ferraillage entre appuis

VI. Conclusion

Le ferraillage ainsi adopté respecte les normes conception BAEL 91, SETRA,
basées sur des principes fondamentaux: sécurité; durabilité; robustesse des
constructions; aptitude au service; fiabilité.

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Partie B : Etude de l’ouvrage d’art « OA1 »

Chapitre 5 :
Etude des appareils
d’appui

Page | 151
Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

I. Introduction

Les poutres des tabliers reposent sur leurs appuis par l’intermédiaire d’appareils
appelés « appareils d’appuis », Pour notre cas, nous avons utilisé l’appareil d’appui en
élastomère fretté.

II. Prédimensionnement de l’appareil d’appui

Le principal intérêt des appareils d’appui réside dans leur déformabilité vis-à-vis
des efforts qui les sollicitent (Charges verticales, horizontales et les rotations). Ils sont
placés sous chaque poutres donc 9 sur chaque culée et 9x2 lignes donc 18 sur la pile
intermédiaire. Nous avons choisi l’élastomère frettés car c’est ce qu’on utilise de mieux
actuellement en Tunisie.

Figure 168- Présentation des composants d’un appareil d’appui


1. Hauteur de l’élastomère (T) et épaisseur des frettes

Nous devons choisir T tel que T= n.t > 2 u 1

Nous avons : Lc = 18,7 m

ut = Ɛt . Lc Avec ut : Dilatation linéaire

ur = Ɛr . Lc ur : Retrait (raccourcissement)

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

u1 = ut + ur u1 : Raccourcissement due au retrait et due


à l’effet de longue durée de température.

Nous choisirons action de courte durée car c’est défavorable donc Ɛt = 4. 10−4

=> ut = 4. 10−4 . = 7,48.10−3 m

Notre ouvrage est en Béton Armé donc Ɛr = 4. 10−4

=> ur = 4. 10−4 . 19 = 7,48.10−3 m

=> u1 = 14,96.10−3 m

T>2u1= 29,92.10−3 m = 29,92 mm

Tableau 99 – ts en fonction de t
t (mm) 8 10 12 20
ts(mm) 2 3 3 4

A partir du tableau ci-dessus nous allons choisir l’épaisseur du feuillet élémentaire de


l’élastomère t et l’épaisseur de la frette ts.

Soit T= 48 mm

=>T= n .t avec n= 6 et t= 8 mm

=> ts = 2 mm

=> E= 48+ 6*2 = 60 mm

2. Dimensionnement en plan :

Les dimensions en plan doivent respecter la condition de non-flambement


suivante :
a a
<T< ou 5T < a < 10T
10 5

Avec T= 36 mm

=> 240mm < a < 480 mm

=> Soit a= 400 mm = 40 cm

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

L’aire de l’appareil d’appui (a×b) doit être déterminée tout en respectant les
conditions suivantes :

𝐍𝐦𝐚𝐱 = 𝐑 𝐦𝐚𝐱 + 𝐑 𝐁𝐂

Ou : 𝐑 𝐦𝐚𝐱 = 𝐠 𝐡 + 𝐠 𝐩 + 𝐠 𝐞 + 𝟏, 𝟐𝐠 é𝐭𝐚𝐧 + 𝟏, 𝟒𝐠 𝐫𝐨𝐮𝐥 + 𝟏, 𝟎𝟓𝐠 𝐜𝐨𝐫 + 𝐠 𝐜 + 𝐠 𝐭𝐫

𝐠 𝐡 : Poids propre de l’hour𝐠 𝐩 : Poids propre de la poutre principale

𝐠 𝐞 : Poids propre de l’entretoise

𝐠 é𝐭𝐚𝐧 : Poids propre de la couche d’étanchéité

𝐠 𝐫𝐨𝐮𝐥 : Poids propre de la couche de roulement

𝐠 𝐜 : Poids propre du garde corps

𝐠 𝐭𝐫 : Poids propre du trottoir

𝐠 𝐜𝐨𝐫 : Poids propre de la corniche

Donc : 𝐑 𝐦𝐚𝐱 = 𝟏𝟖𝟑, 𝟎𝟐 𝐭

𝐑 𝐁𝐂 : L’effort tranchant maximal dû au système de chargement BC à l’ELU = 59,32 t

Nmax = R max + R BC = 242,34 t = 2,423 MN

Nmax Nmax 2,42


σmax = ≤ 15MPa => 𝐛 ≥ = = 𝟒𝟎, 𝟑 𝐜𝐦
a. b a. 15 0,4.15

Nmax Nmax 2,42


σmax = ≥ 2MPa => 𝐛 ≤ = = 𝟑𝟎𝟐, 𝟗 𝐜𝐦
a. b a. 2 0,4.2
Donc : 40,3 cm < b < 302,9 cm
Soit b = 45 cm > a

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

III. Répartition des charges horizontales sur les appuis

Les efforts sur les appuis sont répartis sur les appuis en fonction de la rigidité totale,
Rt, de chaque appui.

La souplesse totale (inverse de la rigidité) st (St= 1/Rt) des appuis est exprimé par :

St = U1 + U2 + U3.

Avec :

U1 : Déformation des appareils d’appui

U2 : Déformation des appuis.

U3 : Déplacement et déformation de la fondation.

U1, U2 et U3 sont dus à un effort unitaire H = 1,0 kN appliqué au niveau des


appareils d’appui.

1. Souplesse des appareils d’appui : U1 :

• La souplesse des appareils d’appui est exprimée par :

𝐓
𝐔𝟏 =
𝐧𝐚 . 𝐆. 𝐀

T : épaisseur nette de l’élastomère.

na : nombre des appareils d’appui sur une ligne d’appui.

G : module d’élasticité transversale de l’élastomère

Gv = 0,8 MPa en différé

Gi = 2 Gv = 1,6 MPa en instantané.

A= axb = 0,4 x 0,45 = 0,18 m²

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Tableau 100 – U1i et U1v (pile et culée)


Instantanée Différée
0,036 0,036
U1 = = 0,023m/MN U1 = = 0,046 m/MN
7.1,6.0,18 7.0,8.0,18

2. La souplesse des appuis : U2 :

Nous sommes dans le cas de colonnes surmontées par un chevêtre donc la


souplesse des appuis est exprimée par :

𝐮 + 𝐜 .𝛉
𝐔𝟐 =
𝐧𝐜

Avec : c: hauteur du chevêtre : d’après le règles de prédimensionnement établis par


SETRA c supérieure ou égale à 60 cm donc nous retenons 60 cm pour les calculs qui
suivent

θ: rotation en tête des colonnes.

nc : nombre des colonnes = 3

D : Diamètre des piles = 1 m

fc 28 =25 MPa pour les appuis

l : D’après le profil en long de notre projet l = 7m

𝐥𝟑 𝐜. 𝐥²
𝐮= +
𝟑. 𝐄𝐈 𝟐. 𝐄𝐈
𝐥𝟐 𝐜. 𝐥
𝛉= +
𝟐. 𝐄𝐈 𝐄𝐈
Avec :
𝛑. 𝐃𝟒 𝛑. 𝟏𝟒
𝐈= = = 𝟎, 𝟎𝟒𝟗 𝐦𝟒
𝟔𝟒 𝟔𝟒
Et puisque les culées sont entièrement noyées dans les remblais d’accès donc elles
sont considérées comme infiniment rigides (pas de déplacement). Il n’y a que les
appareils d’appui qui se déforment. U2culée = 0

Le calcul qui suit est effectué sur le déplacement de la pile

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Tableau 101 – U2i et U2v (pile)

Instantanée Différée
3
Ei = 11000 √25 = 32164,19 MPa Ei 32164,19
Ev = = = 10721,4 MPa
3 3

73 0,6.7² 73 0,6.7²
ui = + uv = +
3x32164,19x0,049 2x32164,19x0,049 3x10721,4x0,0198 2x10721,4x0,049
= 0,081 = 0,245

72 0,6.7 72 0,6.7
θi = + θv = +
2x32164,19x0,049 32164,19x0,049 2x10721,19x0,0,049 10721,19x0,049
= 0,018 = 0,054

0,081 + 0,6 .0,018 0,254 + 0,6 .0,054


U2i = = 0,0308 m/MN U2v = = 0,092 m/MN
3 3

3. La souplesse des fondations : U3 :

La fondation est supposée sans déformation donc elle est infiniment rigide
U3=0. Mais si on veut avoir calcul très précis. On peut également utiliser le logiciel de
calcul PSH du SETRA.

𝐔𝟑 = 𝟎
4. La souplesse totale (st) :

Pour le calcul de la souplesse nous allons additionner le max entre U instantané


et différé pour la culée et pour la pile nous ferons la somme. Nous ensuite l’inverse
pour trouver la rigidité.

st = U1 + U2 + U3
𝟏
𝐑𝐭 =
𝐒𝐭

Tableau 102 – St (souplesse totale)

Pile Culée
instantanée différée instantanée différée
St = U1i + U2i + St = U1v + U2v +
St =
U3i U3 v St = U1i+ U2i+U3i
U1v+U2v+U3v
=0,023+0,0308 + =0,046 + 0,092 + =0,023 + 0 + 0
=0,046 + 0 + 0
0 0 =0,023 m/MN
=0,046 m/MN
=0,054 m/MN =0,139 m/MN

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Tableau 103 – Rt (Rigidité totale)

Pile Culée
instantanée différée instantanée différée
Ri =1 / Sti Rv =1 / Stv Ri =1 / Sti Rv =1 / Stv
=1 / 0,054 =1 / 0,139 =1 / 0,023 =1 / 0,046
= 18,5 MN/m = 7,19 MN/m = 43,2 MN/m = 21,6 MN/m

IV. Les répartitions des efforts horizontaux

1. Les efforts dus aux effets thermiques et au retrait du béton :

La distorsion de l`appareil d`appui est due essentiellement a l`allongement et


le rétrécissement du tablier.

Les déplacements horizontaux sont donnés par la formule suivante :

𝐃𝐢 = 𝐋𝐜 𝛆𝐢
Avec 𝐃𝐢 : Déplacement du aux efforts horizontaux
𝐋𝐜 : La longueur de calcul = 18,7 m
𝛆𝐢 : Les coefficients de retrait et des dilatations

Tableau 104 – Déplacements dus aux retraits et aux dilatations thermiques

𝛆𝐢 𝐃𝐢
Retrait εr = 4. 10−4 Dr = 7,4. 10−3 m
Dilatation courte durée εTCD = 4. 10−4 DTCD = 7,4. 10−3 m
Dilatation longue durée εTLD = 2,5. 10−4 DTLD = 4,67. 10−3 m

Les efforts horizontaux sont donnés par la formule suivante :

𝐇𝐣 = 𝐑 𝐣 . 𝐃𝐢

Avec :
𝐇𝐣 (𝐌𝐍): Effort horizontal dues au fluage et à la dilatation thermique
de longue et de courte durée.
𝐑 𝐣 (𝐌𝐍/𝐦): Les rigidités totales pour les culées et les piles

Le calcul va être effectué en instantané et en différé.

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Tableau 105 – Les efforts dus aux retraits et aux dilatations thermiques

Pile Culée
R j (MN/m) Hj (MN) R j (MN/m) Hj (MN)
Retrait R v = 7,19 Hr = 0,053 R v = 21,6 Hr = 0,161
Dilatation R i = 18,5 HTCD = 0,013 R i = 43,2 HTCD = 0,323
courte durée
Dilatation R v = 7,19 HTLD = 0,033 R v = 21,6 HTLD = 0,10
longue durée

2. Les efforts de freinage (AL et BC)


a. Le chargement AL :

𝐚𝟏 . 𝐚𝟐 . 𝐀 𝐋 . 𝐒
𝐅𝐀𝐥 =
𝟐𝟎 + 𝟎, 𝟎𝟎𝟑𝟓. 𝐒
Avec : 𝐒 = 𝐋𝐜𝐡 𝐱 𝐋𝐜

𝟑𝟔
𝐀 𝐋 = 𝟎, 𝟐𝟑 + (avec L: Longueur chargée en m; Lc = 18,7m)
𝐋 + 𝟏𝟐
Sachant que le pont 5,5 < Lr < 7𝑚 => Pont de deuxième classe.
Tableau 106 – Force de freinage due à AL

1 voie chargée 2 voies chargées


Lch = 3 m Lch = 6 m
S = 3 x 18,7 = 56,1m² S = 6 x 18,7 = 112,2m²
a1 = 1 a1 = 0,9
36
AL = 0,23 + = 1,402 t/m²
19 + 12
A1 = Sup[(a1 . AL ); (0,44 − 0,0002. L)]
A1 = 1,402 t/m² A1 = 1,262 t/m
V0 3 V0 3
a2 = = =1 a2 = = = 0,5
V 3 V 6
1x1x1,402x56,1 1x0,5x1,262x112,2
FAl = = 3,89 t FAl = = 3,47 t
20 + 0,0035x56,1 20 + 0,0035x112,2

b. Le chargement Bc :

Pour les charges Bc, un seul camion est supposé freiner, et l’effet développé est égal à son
poids :

𝐅𝐁𝐂 = 𝟑𝟎 𝐭

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

3. L’effet de freinage horizontal :

𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 𝐨𝐮 𝐩𝐢𝐥𝐞
𝐇𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞 = 𝐅𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞 . ( )
𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 + 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞

Avec : 𝐇𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧𝐚𝐠𝐞 (MN) : Effort horizontal de freinage

𝐅𝐢,𝐟𝐫𝐞𝐢𝐧 (MN) : Force de freinage pour les deux charges : Al et Bc

Rculée : Rigidité totale de la culée


Rpile : Rigidité totale de la pile
a. Les Charges AL:

𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞
𝐇𝐀𝐋 (𝐜𝐮𝐥é𝐞) = 𝐅𝐀𝐋 . ( ) 𝐇𝐀𝐋 (𝐩𝐢𝐥𝐞) = 𝐅𝐀𝐋 . ( )
𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 + 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞 + 𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞

Tableau 107 - 𝐇𝐀𝐋.𝐢 et 𝐇𝐀𝐋.𝐯 de la culée

Domaine 1 voie chargée 2 voies chargées


43,2 43,2
HAL.i = 3,89. ( ) HAL.i = 3,47. ( )
43,2 + 18,5 43,2 + 18,5
Instantanée
= 2,72 t = 2,43 t

21,6 21,6
HAL.v = 3,89. ( ) HAL.v = 3,47. ( )
Différée 21,6 + 7,19 21,6 + 7,19
= 2,92t = 2,60 t

Tableau 108 - 𝐇𝐀𝐋.𝐢 et 𝐇𝐀𝐋.𝐯 de la pile

Domaine 1 voie chargée 2 voies chargées


18,5 18,5
HAL.i = 3,89. ( ) HAL.i = 3,47. ( )
43,2 + 18,5 43,2 + 18,5
Instantanée
= 1,16 t = 1,04 t

7,19 7,19
HAL.v = 3,89. ( ) HAL.v = 3,47. ( )
Différée 21,6 + 7,19 21,6 + 7,19
= 0,97t = 0,86 t

b. Les charges Bc :

𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞
𝐇𝐁𝐂 (𝐜𝐮𝐥é𝐞) = 𝐅𝐁𝐂 . ( ) 𝐇𝐁𝐂 (𝐩𝐢𝐥𝐞) = 𝐅𝐁𝐂 . ( )
𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞 + 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞 𝐑 𝐩𝐢𝐥𝐞 + 𝐑 𝐜𝐮𝐥é𝐞

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Tableau 109 - 𝐇𝐁𝐜.𝐢 et 𝐇𝐁𝐜.𝐯 de la culée/pile

Domaine Culée Pile


43,2 18,5
HBc.i = 30. ( ) = 21 𝐭 HBc.i = 30. ( ) = 8,99 t
Instantanée 43,2 + 18,5 43,2 + 18,5

21,6 7,19
HBc.v = 30. ( ) HBc.v = 30. ( ) = 7,49t
Différée 21,6 + 7,19 21,6 + 7,19
= 22,5 t

4. Les rotations (charge permanente, surcharge AL- BC- MC120)


a. Rotation due aux charges permanentes :

La rotation des charges permanentes est obtenue par la formule suivante :


𝐠 𝐩𝐞𝐫 . 𝐋𝟑𝐜
𝛂𝐩𝐞𝐫 =
𝟐𝟒. 𝐄𝐯 . 𝐈
Avec :
θper : La rotation des charges permanentes (rad)

gper : La charge permanente : gper = 9,1 t/m


Lc : la longueur de calcul de l`ouvrage : Lc = 18,7m
Ev : Le module d`élasticité pour les charges permanentes : Ev = 10721,398 MPa
I : Le moment d`inertie du composant de l`appui par rapport a la ligne d`appui
I = 0,049 m4
𝐠 𝐩𝐞𝐫 𝐋𝟑𝐜 9,1. 10−2 × 18,73
𝛂𝐩𝐞𝐫 = = = 𝟎, 𝟒𝟕𝟏. 𝟏𝟎−𝟑 𝐫𝐚𝐝
𝟐𝟒𝐄𝐯 𝐈 24 × 10721,4. 102 × 0,049
b. Rotation due à la surcharge Al :

Pour cette surcharge la rotation est déterminée par la même formule que la charge
permanente :

𝐪𝐀𝐋 𝐋𝟑𝐜
𝛂𝐀𝐋 =
𝟐𝟒𝐄𝐯 𝐈
Avec : θAL : La rotation de la surcharge Al (rad)
q AL = Lc . Al = 18,7 × 1,402 = 26,22 t/m
𝐪𝐀𝐋 𝐋𝟑𝐜 26,22. 10−2 × 193
𝛂𝐀𝐋 = = = 𝟏, 𝟑𝟓𝟕. 𝟏𝟎−𝟑 𝐫𝐚𝐝
𝟐𝟒𝐄𝐯 𝐈 24 × 10721,4. 102 × 0,049

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

c. Rotation due a la surcharge Bc :

Pour la surcharge Bc la rotation sera obtenue par la formule, adaptée aux


charges concentrées, suivante :

𝐏𝐁𝐜 𝐚𝐛. (𝐋𝐜 + 𝐛)


𝛂𝐁𝐜 =
𝟔𝐄𝐯 𝐈
Avec
αBc (rad) : La rotation de la surcharge Bc
a(m) : La position de la rotation maximum à partir de l`appui gauche
b(m) : La position de la rotation maximum à partir de l`appui droit (b = Lc – a)
12
PBc : La charge de Bc : PBc = = 0,641 t/m
Lc

Pour trouver les valeurs de (a) et de (b) on a due résoudre l’équation suivante :
Avec :
𝐝𝛂(𝐱)
=𝟎
𝐝𝐱
𝐱(𝐋𝐜 − 𝐱). (𝟐. 𝐋𝐜 − 𝐱)
𝛂𝐁𝐜 =
𝟔. 𝐄𝐯 . 𝐈. 𝐋𝐜
d’où :

𝟐. 𝐋𝟐𝐜 − 𝟔. 𝐋𝐜 . 𝐱 + 𝟑. 𝐱 𝟐 = 𝟎

𝟑. 𝐱 𝟐 − 𝟏𝟏𝟐, 𝟐. 𝐱 + 𝟔𝟔𝟗, 𝟑𝟖 = 𝟎

Donc : X1 = 29,49 ; X2= 7,9m=a


b = Lc – a = 18,7 – 7,9 = 10.79 m
Ce qui donne :
𝐏𝐁𝐜 𝐚𝐛. (𝐋𝐜 + 𝐛) 0,641. 10−2 × 7,9 × 10,79(18,7 + 10,79)
𝛂𝐁𝐜 = = 2
= 0,051. 10−3 rad
𝟔𝐄𝐯 𝐈 6 × 10721,4. 10 × 0,049
d. Rotation due à la surcharge Mc120 :

Pour cette surcharge Mc120, la rotation est déterminée par l`application de la formule
suivante :
𝛂𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = 𝐪𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 . 𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎
Avec
- 𝐪𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 la charge de Mc120 par mètre linéaire : 𝐪𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = 𝟏𝟖𝐭/𝐦

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

- 𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 : la surface dans la ligne d`influence de l`application de la charge Mc120


Détermination de la 𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 :
𝐜
𝐜
𝐱 𝟑 − 𝟑𝐋𝐜 𝐱 𝟐 + 𝟐𝐋𝐜 𝟐 𝐱
𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = ∫ 𝛂(𝐱)𝐝𝐱 = ∫ . 𝐝𝐱
𝐛 𝟔𝐄𝐯 𝐈. 𝐋𝐜
𝐛

Avec :
𝟔, 𝟏 𝟔, 𝟏
𝐛=𝐚− = 𝟕, 𝟗 − = 𝟒, 𝟖𝟓 𝐦
𝟐 𝟐
𝟔, 𝟏 𝟔, 𝟏
𝐜=𝐚+ = 𝟕, 𝟗 + = 𝟏𝟎, 𝟗𝟓 𝐦
𝟐 𝟐

𝟏𝟎,𝟗𝟓
𝟏
𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = ∫ 𝐱 𝟑 − 𝟑𝐋𝐜 𝐱 𝟐 + 𝟐𝐋𝐜 𝟐 𝐱. 𝐝𝐱
𝟔𝐄𝐯 𝐈. 𝐋𝐜 𝟒,𝟖𝟓
𝟏𝟎,𝟗𝟓
𝟏 𝐱𝟒
= [ − 𝐋𝐜 𝐱 𝟑 + 𝐋𝐜 𝟐 𝐱 𝟐 ]
𝟔 × 𝟏𝟎𝟕𝟐𝟏, 𝟒. 𝟏𝟎𝟐 × 𝟎, 𝟎𝟒𝟗 × 𝟏𝟖, 𝟕 𝟒 𝟒,𝟖𝟓

𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = 𝟐, 𝟒𝟗. 𝟏𝟎−𝟑 𝟏/ 𝐌𝐏𝐚. 𝐦


𝛂𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = 𝐪𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 . 𝐖𝐌𝐜𝟏𝟐𝟎 = 𝟎, 𝟒𝟒𝟗. 𝟏𝟎−𝟑 𝐫𝐚𝐝
Tableau 110 - Les rotations pour les différentes charges

Charges gper Al Bc Mc120


Rotations(10-3 rad) 0,471 1,357 0,05 0,449

V. Vérification de l’appareil d’appui vis-à-vis de plusieurs conditions

1. Condition de non cisaillement :

𝛕 = 𝛕𝐍 + 𝛕𝐇 + 𝛕𝛂 ≤ 𝟓. 𝐆
a. Contrainte de cisaillement sous effort normal 𝛕𝐍 :

𝟏, 𝟓. 𝛔𝐦 𝟏, 𝟓. 𝟏𝟑, 𝟒𝟔
𝛕𝐍 = = = 𝟏, 𝟓𝟐 𝐌𝐏𝐚
𝛃 𝟏𝟑, 𝟐𝟑
Avec :
𝐚. 𝐛 𝟎, 𝟒 . 𝟎, 𝟒𝟓
𝛃= = = 𝟏𝟑, 𝟐𝟑
𝟐. 𝐭. (𝐚 + 𝐛) 𝟐𝐱𝟎, 𝟎𝟖𝐱(𝟎, 𝟒 + 𝟎, 𝟒𝟓)
𝐍 𝟐, 𝟒𝟐
𝛔𝐦 = = = 𝟏𝟑, 𝟒𝟔 𝐌𝐏𝐚
𝐚. 𝐛 𝟎, 𝟒𝐱𝟎, 𝟒𝟓

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

b. Contrainte de distorsion 𝛕𝐇 ∶ (Conventionnel)

𝛕𝐇 = 𝛕𝐇𝟏 + 𝟎, 𝟓 𝛕𝐇𝟐
Avec :
𝐮𝟏 𝟏𝟒, 𝟗𝟔
𝛕𝐇𝟏 (𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐝é𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐞𝐧𝐭𝐞) = .𝐆 = . 𝟎, 𝟖 = 𝟎, 𝟐𝟐𝟒 𝐌𝐏𝐚
𝐓 𝟔𝟎

T: épaisseur de l’élastomère: T = 60mm

𝐆 = 𝟎, 𝟖 𝐌𝐏𝐚 𝐮𝟏 = 𝐮𝐫 + 𝐮𝐭 = 𝟏𝟒, 𝟗𝟔 𝐦𝐦
𝐇𝟐
𝛕𝐇𝟐 (𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐞𝐟𝐟𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐲𝐧𝐚𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 ) =
𝐚. 𝐛
𝐇𝐁𝐜 𝟐𝟐, 𝟓
𝐇𝟐(𝐜𝐮𝐥é𝐞) = = = 𝟐, 𝟓 𝐭
𝐧𝐚𝐩𝐩 𝟕
2,5
𝛕𝐇𝟐 = = 𝟎, 𝟏𝟑𝟖 𝐌𝐏𝐚
0,4x0,45x100

𝛕𝐇 = 0,224 + 0,5 . 0,138 = 𝟎, 𝟐𝟗𝟑 𝐌𝐏𝐚 < 0,7 ∗ 0,8 = 𝟎, 𝟓𝟔 𝐌𝐏𝐚


Vérifiée !
c. Contrainte de cisaillement sous effet de la rotation 𝛕𝛂 :

𝐆 𝐚 𝟐 0,8 400 2
𝛕𝛂 = . ( ) . 𝛂𝐭 = .( ) . 0,653. 10−3 = 𝟎, 𝟔𝟓𝟑 𝐌𝐏𝐚
𝟐 𝐭 2 8
Avec :

𝛂𝐓 + 𝛂𝟎
𝛂𝐭 = (avec α0 = 3. 10−3 rad(tabliers en BA)
𝐍𝐟𝐞𝐮𝐢

𝛂𝐓 = αper + αMC = 0,471. 10−3 + 0,449. 10−3 = 𝟎, 𝟗𝟐𝟎. 𝟏𝟎−𝟑 𝐫𝐚𝐝

0,920. 10−3 + 3. 10−3


αt = = 0,653. 10−3 rad
6
𝛕 = 𝛕𝐍 + 𝛕𝐇 + 𝛕𝛂 = 1,687 + 0,297 + 0,653 = 𝟐, 𝟒𝟕𝟑 𝐌𝐏𝐚
≤ 5. G = 5x0,8 = 𝟒 𝐌𝐏𝐚
Condition vérifiée !
2. Condition de non soulèvement :

3 t 2 σmax 3 8 2 13,46
𝛂𝐭 = 𝟎, 𝟔𝟓𝟑. 𝟏𝟎−𝟑 ≤ .( ) = .( ) = 𝟏, 𝟑𝟓 . 𝟏𝟎−𝟑
β a G 13,23 400 0,8
Condition vérifiée !

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

3. Condition de non glissement :

𝐇 ≤ 𝐟. 𝐍𝒎𝒂𝒙
Avec :
𝟎,𝟔 𝟎,𝟔
𝐟 = 𝟎, 𝟏 + = 𝟎, 𝟏 + = 𝟎, 𝟏𝟒𝟒 MN
𝛔𝐦𝐚𝐱 𝟏𝟑,𝟒𝟔

𝐇 = 𝐇𝐫 + 𝟏, 𝟐𝐇𝟐 + 𝐇𝐓𝐋𝐃
Tableau 111 – Condition de non glissement

Pile Culée

H = 0,053 + 1,2x0,025 + 0,033 H = 0,161 + 1,2x0,025 + 0,1

= 0,116 MN = 11,6 t = 0,291 MN = 29,1 t


f. Nmax =0,141*2,42=0,341MN = 34,1 t
Condition vérifiée Condition vérifiée

4. Vérification des frettes :

Nous avons ts =2 mm => σe = 235 MPa


𝐚. 𝛔𝐦𝐚𝐱 400x 13,46
𝐭𝐬 ≥ = = 𝟏, 𝟕𝟑 𝐦𝐦
𝛃. 𝛔𝐞 13,23 x 235
=>Condition vérifiée
5. Le bossage :

Le bossage est la surface sur laquelle repose l’appareil d’appui. Il doit avoir un
débord de 5 cm de chaque côté par rapport à l’appareil. Nous avons donc

Figure 169– Bossage


𝐚𝟎 = 𝟒𝟎𝟎𝐦𝐦 → 𝐚 = 𝟒𝟓𝟎 𝐦𝐦

𝐛𝟎 = 𝟒𝟓𝟎 𝐦𝐦 → 𝐛 = 𝟓𝟎𝟎 𝐦𝐦

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

D’autre part, et pour simplifier le changement des appareils d’appui, la hauteur


entre l’intrados de la poutre et la face supérieure de l’appui doit être au moins égale à
10 cm. Ce que nous allons adopter. (10cm)

a. Vérification des contraintes localisées :

La contrainte ultime maximale doit vérifier la relation suivante :


𝐍𝐦𝐚𝐱
𝛔𝐦𝐚𝐱 = < K x 𝐟𝐛𝐮
𝐚. 𝐛
1/2
a a0 a a0
K = 1 + (3 − ( + )) x ((1 − ) x (1 − ))
b b0 b b0

1/2
450 400 450 400
= 1 + (3 − ( + )) x ((1 − ) x (1 − ))
500 450 500 450

𝐊 = 𝟏, 𝟏𝟐𝟕

0,85. fc28 0,85.25


fbu = = = 14,16667 MPa
1,5 1,5

𝛔𝐦𝐚𝐱 = 𝟏𝟑, 𝟒𝟔 𝐌𝐏𝐚 < K x fbu = 1,127 x14,16667 = 𝟏𝟓, 𝟗𝟕 𝐌𝐏𝒂

= > Condition vérifiée


b. Les frettes de surface :

Pour les frettes de surface, on adopte la même section d’acier dans les deux
directions (parallèles et perpendiculaires à l’appui). La section totale d’acier dans
chaque direction doit prévoir de mettre en équilibre un effort égal à 0,04. Cette section
d’acier est donnée par formule suivante :

𝛔𝐦𝐚𝐱 𝟏𝟑, 𝟒𝟔
𝐀 𝐬 = 𝟎, 𝟎𝟒 𝐱 = 𝟎, 𝟎𝟒 𝐱 𝐱 𝟏𝟎𝟒 = 𝟏𝟓, 𝟒𝟕 𝐜𝐦²
𝐟𝐬𝐮 𝟑𝟒𝟕, 𝟖𝟐𝟔

𝐅𝐞 𝟒𝟎𝟎
Avec : 𝐟𝐬𝐮 = = = 𝟑𝟒𝟕, 𝟖𝟐𝟔 𝐌𝐏𝐚
𝟏,𝟏𝟓 𝟏,𝟏𝟓

Nous prévoyons de mettre de l’acier ɸ=10mm


𝐀. 𝟒 𝟏𝟓, 𝟒𝟕𝐱 𝟒
𝐧≥ 𝟐
= = 𝟏𝟗, 𝟔𝟗 𝐜𝐦²
𝛑. 𝐃 𝛑. 𝟏𝟐
= > 20ɸ10 représente beaucoup de barre

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Partie B – Chapitre 5 : Etude des appareils d’appui

Nous fixons donc 8 barres et nous calculons le diamètre correspondant ce qui


donne :

𝐀. 𝟒 𝟏𝟓, 𝟒𝟕 𝐱 𝟒
𝐃≥√ =√ = 𝟏, 𝟓𝟔 𝐜𝐦
𝛑. 𝐧 𝛑. 𝟗

 Soit 1 nappe de 8 HA 16 dans chaque direction

𝐀 𝐬𝐫é𝐞𝐥 = 𝟏𝟔, 𝟎𝟖 𝐜𝐦²

VI. Conclusion

Pour un pont à poutre de longueur 20 m (lc=18,7m) et des piles de 1m de diamètre,


nous retenons des appareils d’appui en élastomère fretté de 40 cm x 45 cm avec un
bossage de 45 x 50

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Partie B : Etude de l’ouvrage d’art « OA1 »

Chapitre 6 :
Etude des fondations
profondes

Page | 168
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

I. Introduction

Pour tous les projets d’ouvrage d’art, les données géotechniques constituent des
éléments fondamentaux, car c’est grâce à eux que nous pouvons choisir le type de
fondation, le choix du type d’ouvrage et les quantités de remblais à mettre en place.
Ainsi d’après la compagne d’essais géotechnique qui a été réalisée conformément aux
termes de référence de l’étude par le laboratoire Sol Solution Afrique Centrale, la
reconnaissance a été faite par l’exécution de essais de pénétration dynamique de
type A
II. Essais de pénétration dynamique

1. Présentation de l’essai :

C’est l’un des essais les moins couteux et les plus facile à réaliser. Il permet
d’obtenir en continu la résistance à la rupture dynamique (Qd) du sol traversé par
tranches de 10cm en enfonçant un train de tiges. Il est nécessaire d’en réaliser
plusieurs car les résultats ne donnent que la résistance.

Figure 170- Sondage réalisé sur OA1 Figure 171- Sondage réalisé sur OA1

Il n’y a pas de sondage carotté qui va nous aider à identifier les couches caractérisant
le sol. C’est pour cela qu’il faut prendre toutes les précautions possibles en exploitant
les résultats.
Cette résistance est exprimée en bars est donnée par la formule des Hollondais
suivante :
𝐌𝟐 𝐡𝐍
𝐐𝐝 =
(𝐌 + 𝐏)𝐒𝐞

Page | 169
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

• Qd: résistance en un point ;


• M : poids de la masse frappante ;
• P : poids de la masse frappée ;
• h : Hauteur de chute (m) ;
• e : enfoncement permanent du pieu pour un nombre de coups de mouton ;
• N : nombre de coup pour l’enfoncement (e) ;
• S : section de la pointe. (Cote zéro = niveau origine de l’essai).

Figure 172- Sondages réalisés sur OA1


Les essais n’étant pas réalisés aux mêmes points, les résultats sont différents dans
l’ensemble. Cependant, les résultats obtenus sont en accord avec ceux des sondages
car les contraintes sont croissantes ce qui montre que la qualité du sol évolue.

2. Interprétation des résultats des essais et choix de l’ouvrage à


étudier :

En superposant les sondages, nous constatons que le sol est argileux. Nous
constatons également que ce sera une fondation profonde pour OA1 qui a une très
mauvaise portance de 0 à 14 mètres et en a une bonne au-delà de 14m. Qd mesuré
est égal à 75 bars comme le montre la figure ci-après (résultat plus clair en annexe
pg 180)

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Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

Figure 173- Sondage réalisé sur OA1

III. Calcul des fondations profondes

1. Corrélation de Washkowski
La résistance dynamique, la pression limite et le module pressiométrique seront
estimés à partir des Corrélations de Washkowski d’après le « Bulletin de Liaison
Laboratoire, Pont et chaussées 125 » comme le montre le tableau qui suit :
Tableau 112 – Corrélation de Washkowski
Type de sol qd / qc qd / Pl qd / Em
Argiles, limons et vases
normalement consolidés ; sables Environ 1 1,4 à 2,5 0,1 à 0,3
lâches ou moyennement denses
Argiles et limons surconsolidés 1à2 3à5 0,2 à 0,4
Sables et gravier ; Sable limoneux
0,5 à 1 5 à 10 0,4 à 1,5
ou argileux dense à très dense

Puisque les résultats de l’essai au pénétromètre dynamique présentent une


certaine imprécision et que le sol est argileux surconsolidés (d’après STUDI), nous
décidons d’aller dans le sens de la sécurité et d’adopter un rapport de 5 (Qd/¨Pl).

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Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

2. Détermination de la capacité portante du sol


Le chargement vertical d'un pieu se traduit par la mobilisation d'une pression
verticale en pointe, et des contraintes de cisaillement le long du fût du pieu appelé
aussi le frottement latéral.

La charge limite d’un pieu est :Q L = Q p + Q S

Qp Qs
La charge de fluage : Q c = +
2 1.5

Avec :
Qp : La charge limite de pointe
Qs : La charge limite de frottement la latéral
a. Charge limite de pointe Qp

Qp = q pu × S = K p × Ple∗ × A

K p : Coefficient de portance
qpu : La contrainte limite de pointe qpu = K p × Ple∗
Avec
A: Surface du pieu

{ Ple : Pression limite nette équivalente

Pour les pieux nous allons les dimensionner avec 1m de diamètre dans un
premier et une profondeur D=20m.

D’après la corrélation de Washkowski :

Pl = Qd / 5 = 75 /5 = 15 bars
Pl = 1,5 MPa = Ple*
Donc d’après le fascicule 62 nous sommes dans la catégorie Argile B
et Kp = 1,5 comme le montrents les figures ci-après :
Tableau 113 - La classe du sol selon le fascicule 62

Page | 172
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

Tableau 114 - Kp selon le fasciule 62

π∗d²
B= 1m donc A = = 0,78 m²
4

Qp = 1,2 × 1,5 × 0,78 × 100 = 141 tonnes

b. Charge limite de frottement

Qs = qs × π × B × D

qs ∶ le fortement unitaire
Avec {B ∶ le diamètre du pieu
D: la longueur du pieux

D’après le fascicule 62 « Règles techniques de conception et de calcul des


fondations des ouvrages de génie civil » qs se determine comme suit :

Tableau 115 – Choix des courbes pour le calcul de qs

Page | 173
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

Figure 174– qs en fonction de Pl*


Toujours dans le sens de la sécurité, nous choisissons de travailler avec la courbe
comme suit :

Q1 donc qs = 0,04 avec Pl= 1,5 Mpa

Compte tenu de la médiocrité du sol sur les premiers mètres, le frottement latéral ne
sera pas pris en compte dans les calculcs sur la partie du sol présentant des valeurs
de résistance faible à savoir de 4 à 10m donc 6 mètres de profondeur ne seront pas
pris en compte comme le montre la figure suivante ; d’où

D=20-6=14m

Figure 175– qs en fonction de Pl*


Donc :

Q s = 0,04 × π × 1 × 14 × 100 = 175,92 tonnes

Page | 174
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

c. Charge limite du pieu et charge de fluage

QL = Qp + QS = 141 + 175,92

QL = 316,92 tonnes

Qp Qs 141 175,92
Qc = + = +
2 1.5 2 1.5

Qc = 187,78 tonnes

3. Application des combinaisons de charge


La charge axiale Q appliqué sur un pieu doit être inférieur à Qmax qui est
déterminé à partir du tableau suivant :

Tableau – Les combinaisons de charges

Donc pour un pieu de 1 m de diamètre et de 17m de longueur nous avons les


résultats suivants :
Tableau 116 – Portance du pieu
Etats limites Combinaisons Portance (tonnes)
Rares 170
ELS
Quasi-permanentes 134
Fondamentale 226
ELU
Accidentelles 264

4. Calcul du tassement
D’après le fascicule 62 ; le tassement d’un pieu isolé sous les charges usuelles
(combinaisons quasi permanentes, ou même rares) est en général faible et ne
constitue pas un paramètre de calcul déterminant pour la plupart des structures de
génie civil.

Page | 175
Partie B – Chapitre 6 : Etude des fondations profondes

L’interprétation des résultats de l’ensemble des essais de chargement en vraie


grandeur effectués par les Laboratoires des Ponts et Chaussées montre que le
tassement en tête des pieux n’excède que très rarement le centimètre pour une
gamme de pieux dont la longueur de fiche varie de 6 à 45 m et dont le diamètre
B est compris entre 0,30 et 1,50 m.
Ces résultats permettent de proposer les règles simples suivantes pour estimer, dans
les cas courants, le tassement sous la charge de référence 0,7 Qc
• Pour les pieux forés :
Sref = 0,006B (avec des valeurs extrêmes de 0,003 et 0,010B)
S= 0,006 * 1 = 0,006 m = 6 cm
IV. Conclusion

Sachant que nous avons un effort de 59,32 tonnes, d’après le chapitre


« Modélisation et détermination des sollicitations », des pieux de 1 m de diamètre en
continuité des colonnes des appuis suffiront.

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Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

Conclusion générale
Ce projet de fin d’étude nous a permis, de toucher enfin à la pratique
professionnelle grâce aux connaissances acquises pendant notre cursus universitaire
en génie civil au sein d’ESPRIT.
Ce travail nous a initié à une étude complète d’une route et à une étude d’un ouvrage
d’art « pont à poutres ». Il nous a, par ailleurs, permis d’arriver à des conclusions dont
les plus importantes sont :
o L’étude du trafic et du sol support est primordiale pour le dimensionnement
de la chaussée.
o Le choix des périodes de retour joue un rôle important pour le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques.
o Le bon choix des matériaux et des épaisseurs des couches d’une chaussée
fait la différence entre une bonne et une mauvaise route.
o Le dessin du tracé en plan est travail répétitif et délicat mais important pour le
confort et la sécurité des usagers.
o Le choix du nombre de poutre en amont est important pour la suite des
calculs.
o Le calcul des diffusions de charges permet d’avoir des sollicitations concrètes.
o Les positions transversales des charges roulantes permet de bien
dimensionner l’ouvrage.
o La modélisation doit autant que possible englober tous les éléments de la
structure, ceci permet d’avoir un comportement proche de la réalité.
o Le ferraillage des entretoises, des armatures de manutention et de l’hourdis,
nous a permis de se rapprocher de la pratique et de la réalisation.
o Le dimensionnement des appareils d’appui dépend essentiellement de la
portée d’une travée et des diamètres des piles.
o Le calcul des fondations profondes basés sur des essais pénétrométriques,
nécessite une grande précaution.
o L’utilisation des logiciels facilite le travail de conception et de calcul.

Malgré les difficultés rencontrées au cours du projet, nous espérons avoir pu présenter
un travail, clair et fourni à même de répondre à l’attente de nos enseignants et
encadreurs.

Page | 177
Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

Bibliographie
[1] CEBTP, « catalogue de dimensionnement des chaussées pour les pays
tropicaux »
[2] service d’études techniques des routes et Autoroutes SETRA 2010, « ICTAAL
instruction sur les conditions techniques d’aménagement des autoroutes de liaison »
[3] O.R.S.T.O.MI 1996 « crues et apport »
[4] J.Rodier le chef « Estimation des débits de crus décimale pour les bassins versants
de superficies inferieur a 200 en Afrique »
[5] service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes SETRA-LCPC « conception
et dimensionnement des structure de chaussées
[6] service d’étude technique des routes et autoroutes SETRA « pont a poutre »
[7] « pratique BAEL 91 modifié 99 »
[8] Fascicule n° 62, titre V - Conception et calcul des fondations des ouvrages de génie
civil
[9] fascicule n° 62 Titre I : Règles techniques de conception et de calcul des ouvrages
et constructions en béton armé suivant la méthode aux états limites – BAEL 91
[10] fascicule n° 61 Titre II : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’art
[11] fascicule n° 65 : Exécution des ouvrages et constructions en BA
[12] « pratique-du-bael-91 modifié 99 »
[13] ACCESS BAT : pré-fabrication-levage
[14] « Hydraulique-routière »
[15] « Guide d’appareil d’appui en élastomère fretté « sétra »
[16] « Guide Aménagement des carrefours «
[17] « cours-ouvrage-d-art »
[18] Définition des convois-types et règles pour la vérification des ouvrages d'art
[19] cours Handous OA (chapitre 1,2, 3 ,4)
[20] Guide pratique de Dimensionnement des Chaussées pour les Pays Tropicaux
[21] « calcul du ferraillage d'une poutre »
[22] Cours Ouvrages d'Art Ben Ouezdou
[23] « Aménagement des routes principales »
[24] Tutoriels « les bases de AutoCad civil 3D 2018 »
[25] Tutoriels « Robot structural analysis »

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Etude d’une route et d’un ouvrage d’art à Babungo Ngo-Ketjuna au Cameroun

[26] Tutoriels « infraWorks le BIM pour l’infrastructure, l’urbanisme et infraWorks 360


Introduction et Autodesk InfraWorks »

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