Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
METIERS
___________
(Code CCV109)
Sommaire
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 3
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 4
9.1. Introduction
La plupart des poutres des projets "réels" ne se limitent pas à de simples poutres isostatiques mais
plutôt à des poutres reposant sur plusieurs appuis successifs appelées "Poutres continues".
Une poutre continue est donc un système hyperstatique dont le nombre d'inconnues est égal au
nombre d'appuis intermédiaires.
La résolution d'un tel système passe par le théorème des trois moments qui permet:
Déterminer les moments sur appuis à partir de la continuité des rotations.
Déterminer les équations du moment fléchissant et de l'effort tranchant le long de la poutre.
Pour le cas particulier des poutres continues en béton armé, la continuité sera assurée par des
armatures, placées en fibre supérieure, au-dessus des appuis. Ces armatures sont communément
appelées « armatures de chapeaux ».
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 5
On considère que les sollicitations le long d’une poutre continue M(x) et V(x) peuvent se calculer
travée par travée en isolant chacune d’elles et en incluant leurs efforts aux appuis (moments de
continuité) dus à cette continuité.
i-1 i i+1
Gi-1 Gi Gi+1
li
Mi-1 Mi
i
Travée de référence isostatique ω’i ω’’i
soumise aux mêmes charges
Les sollicitations sont Miso(x) et Viso(x), les moments de continuité sont notés Mi-1 et Mi
Les rotations de la travée i sont notées ω’i pour l’appui gauche et ω’’i pour l’appui droit.
Pour une travée quelconque i d’une poutre continue, soumise à l’action d’un système quelconque de
charges.
x x
M( x ) M iso ( x ) M i 1 (1 ) Mi
li li
M i M i 1
V( x ) Viso( x )
li
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 6
Pour un cas de charge donné (en tenant compte de la discontinuité due aux charges concentrées) le
moment maximal en travée est obtenu en écrivant :
dM
V(x0) = = 0 => x0 = abscisse du point M = Mmax
dx
d’où
x x
Mmax = M iso x 0 M i 1 1 0 M i 0
li li
Connaissant les efforts tranchants au droit des appuis intermédiaires, on peut en déduire facilement
les réactions d'appuis correspondantes :
Soit Ri, la réaction d'appui à l'appui "i".
"V'i+1" l'effort tranchant "gauche" de la travée i+1
" V''i" l'effort tranchant "droit" de la travée i
On a : Ri Vi' 1 Vi ''
EI EI
G0 G1 G2
l l
Sachant que M0 et M2 sont nuls, le théorème des 3 moments nous permet d’écrire que :
0
0
ql 3 ql 3 l l ql 3
b M 0 c a M 1 b M 2 2 1
M1
24 EI 24 EI 3EI 3EI 12 EI
2
ql
M1
8
D’où
Pour la travée 1 :
qx l x x x qx l x ql qx 2
Mx
3ql
M 0 1 M 1 x x
2 l l 2 8 8 2
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 7
M(x)
9ql 2
M max
128
3l
x
8
G0 G1 G2
ql 2
M1
8
V(x)
5ql
8
3ql
8
3ql
5ql 8
3ql 8
R0 R2
8
D’où :
5ql
R1
4
ATTENTION, les diagrammes ci-dessus sont représentés dans une convention classique, à savoir
que le moment positif (en travée) est dessiné vers le haut.
Bien souvent, dans une convention « Béton Armé », on dessine les moments en travée (donc positifs)
vers le bas et les moments sur appuis (donc négatifs) vers le haut, afin d’indiquer la position des
armatures tendues correspondantes.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 8
On doit donc se poser la question du comportement du béton armé vis-à-vis de cette continuité. Pour
cela, on étudie 3 cas de figures pour détecter les modes de ruine et les sollicitations correspondantes.
1. Considérons une poutre isostatique sur deux appuis simples, avec une section d’armatures
A0, soumise à l’action d’une charge concentrée P appliquée à mi-portée. On augmente
ensuite la charge P jusqu’à rupture de la poutre :
2. On étudie ensuite la même poutre, avec la même section d’armatures A0, encastrées à ses
deux extrémités. Lorsque l’on augmente la charge P, On a une fissuration des appuis, et on
retrouve le comportement de la poutre isostatique étudiée précédemment :
3. Si on prend la même poutre bi-encastrée avec cette fois-ci une section d’armatures A0 placée
en fibre supérieure, on a une fissuration au milieu de la poutre qui travaille ensuite comme
deux consoles nez à nez.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 9
En comparant ces 3 essais, on se rend donc compte que la charge de rupture (identique dans les 3
cas) ne dépend que de la section d’aciers A0 correspondant au fonctionnement isostatique (sur deux
appuis simples), indépendamment de la position de ces aciers.
D’une manière plus générale, on est assuré d’avoir une marge permettant un transfert partiel de
moment des appuis vers la travée, ou réciproquement, sans que ce transfert compromette la sécurité
vis à vis de la rupture en adoptant :
Mw Me
Mt M0
2
Ainsi, une poutre en béton armé se comporte comme elle a été calculée. La fissuration des sections
les moins armées permet une distribution des moments qui diffère de la distribution théorique. C’est
ce que l’on appelle le PHENOMENE D’ADAPTATION DU BETON ARME.
Par exemple, dans le cas d’une poutre continue à plusieurs travées, s’il y a fissuration sur appui
(aciers en face supérieur), le moment réel repris par l’appui sera inférieur au moment théorique
calculé par la méthode des 3 moments. Dans ce cas, la redistribution des efforts fait qu’il y aura une
augmentation du moment en travée :
De plus, la méthode RDM se base sur un matériau homogène et sur l’hypothèse (dans le cas des
sections en T) que la largeur de la table de compression est constante sur toute la longueur de la
travée. En Béton Armé, on a des hypothèses quelque peu différentes :
On est dans le cas d’un matériau hétérogène puisque l’inertie d’une poutre BA dépend de la
section de béton et de la quantité et position des armatures.
La largeur de la table de compression prise en compte dans les calculs varie le long de la
poutre :
o En travée, on considère la totalité de la table qui est en partie supérieure (zone
comprimée).
o Sur appui, on ne considère par de table de compression car la fibre supérieure est
tendue.
o Entre les deux, on a une variation de la largeur à considérer (voir schéma ci-dessous
issu du BAEL 91).
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 10
l2 l1
Arc tg 2/3
lt
Pour toutes ces raisons, il est possible d’appliquer aux planchers en béton armé des méthodes de
calcul différentes des méthodes de continuité théoriques et de limiter l’influence des charges aux
travées voisines de celle que l’on étudie.
D’où les deux méthodes simplifiées de calcul des poutres continues de planchers, fonction de
l’intensité des charges d’exploitation :
La METHODE FORFAITAIRE (annexe E.1 du BAEL) pour les éléments supportant des
charges d’exploitation modérées, décrites ci-après.
La METHODE DE CAQUOT (annexe E.2 du BAEL) pour les éléments supportant des
charges d’exploitation élevées décrite dans le chapitre suivant.
Comme on peut le constater, ces méthodes sont issues du BAEL, qui est l’ancienne réglémentation
française. Ces deux méthodes ne sont pas reprises dans l’EC2, ni dans l’annexe nationale. Par
contre, la France autorise leur application dans les recommandations professionnelles éditées par la
FFB (Fédération Française du Bâtiment).
La France a donc réussi à conserver ces méthodes de dimensionnement avec deux remarques
importantes :
Concernant la méthode forfaitaire, celle-ci doit plutôt être réservée à des avant-projets ou à
des méthodes de pré dimensionnement rapide des éléments continus.
La méthode forfaitaire et la méthode de Caquot doivent être appliquées en considérant dans
la plupart des cas une portée entre-nu (voir ci-dessous), contrairement à ce qui est préconisé
dans l’EC2, qui demande de faire un calcul des sollicitations avec les portées entre-axes puis
de retenir les moments aux nus des appuis pour calculer les sections d’aciers théoriques.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 11
li = portée mesurée entre points d’application des résultantes des réactions d’appui (axes des appuis)
li li+1
b
l L 2 = portée mesurée entre points d’application des résultantes des réactions d’appui.
3
b/3
L
li li+1
Dans ce cours, nous détaillerons uniquement la méthode de redistribution limitée, en ce qui concerne
l’application de l’EN 1992-1-1.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 12
On redistribue ensuite la courbe de moment pour tenir compte du phénomène d’adaptation du béton.
L’EC2 indique qu’il est possible de redistribuer les moments de flexion sous trois conditions :
La nouvelle redistribution doit satisfaire l'équilibre avec les charges appliquées. Ce qui veut
dire qu’une réduction des moments sur appuis sera forcément équilibrée par une
augmentation des moments en travée. La réduction sur appui se fait en multipliant le moment
RDM par un coefficient de redistribution noté .
Le calculateur doit vérifier les valeurs minimum du coefficient de réduction noté (rapport du
moment après redistribution au moment avant redistribution).
La redistribution n’est applicable que pour les éléments principalement sollicités en flexion et
dont le rapport entre portées adjacentes est compris entre 0,5 et 2.
Les coefficients k1, k2, k3 et k4 peuvent être fixés par les différentes annexes nationales.
Le texte de base de l’EC2 (ainsi que l’AN française) propose les valeurs suivantes :
k1 0.44
0.0014
k 2 1.25 0.6
cu 2
k3 0.54
0.0014
k 4 1.25 0.6
cu 2
Il faut noter que pour des aciers avec f ck 50MPa , on a cu 2 0.0035 et k2 k4 1.25 .
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 13
Ces valeurs peuvent se résumer dans le tableau suivant (issu de l’ouvrage de Thonier) :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 14
ATTENTION, que l’on redistribue ou pas les moments sur appuis, l’EC2 indique que dans le
cas d’une poutre sur appui monolithique, on peut prendre en compte le moment au nu de
l’appui sous réserve que ce dernier soit au moins égal à 65% du moment d’encastrement, pour
le calcul des armatures.
De plus, l’EC2 indique : quelle que soit la méthode d’analyse employée, lorsqu’une poutre ou
une dalle est continue au droit d’un appui supposé ne pas créer de gêne à la rotation (au droit
d’un voile par exemple), le moment de calcul sur appui, déterminé pour une portée égale à
FEd ,sup.t
l’entraxe des appuis, peut-être minoré d’une valeur M Ed , avec :
8
T1 T2 T3
50 cm
A1 A2 A3 A4
6m 7m 5m
30 cm
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 15
Pour chacun de ces cas, on calcule les moments sur appuis par la méthode des 3 moments, sans
aucune redistribution.
On obtient les diagrammes de moment ci-après (attention, ces diagrammes sont issus d’un logiciel de
calcul aux éléments finis, et la convention des signes est inversée par rapport au cours) :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 16
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 17
En théorie, on peut calculer pour chaque combinaison, un coefficient de redistribution par appui. Pour
des raisons économiques, on fait le choix de conserver les moments maximaux en travée et de
réduire les moments sur appuis en s’assurant que la redistribution ne vienne pas augmenter ces
moments en travée.
Appui A2 Appui A3
Intitulé Cas correspondants
(KN.m) (KN.m)
Moment sur appui correspondant
Min. des cas a et b -293.5 -264.5
au moment en travée maximal.
Moment sur appui maximal Min. des cas c et d -365.5 -310.9
Rapport M/Mmax - 0.8035 0.8507
Ce tableau nous permet de voir que sur l’appui A3, il faut limiter le coefficient de redistribution à
0.8507 si on ne veut pas augmenter le moment en travée. On retient donc 0.8507 .
On voit donc que l’économie d’acier (directement liée à l’économie de moment) est donc de
264.5
1 0.149 soit 14.9%.
310.9
L’article 53.2.2 (3) de l’EC2 indique : Lorsqu’une poutre ou une dalle forme un ensemble
monolithique avec ses appuis, il convient de prendre comme moment déterminant de calcul le
moment au nu de l’appui à condition que cette valeur soit au moins égale à 65% du moment à
l’axe.
Dans l’exemple précédent, après redistribution, on a un moment sur l’appui A3 de 264.5 KN.m.
L’équation du moment pour une poutre continue soumise à une charge répartie vaut :
p.x( L x) x x
M ( x) .M e (1 ).M w
2 L L
Calculons les moments aux nus (gauche et droite) de l’appui A3, pour le cas d.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 18
Les aciers sur l’appui A3 seront donc calculés avec un moment de 217.7 KN.m (en valeur absolue).
ATTENTION, les réactions d’appuis doivent être calculées avec les moments à l’axe,
conformément à ce qui est défini dans la norme EN1992-1-1.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 19
Pour estimer les charges, on considère que la poutre reprend une bande de chargement de 6.2m.
Charges permanentes :
Poids propre de la poutre : 0.20x0.50x25= 2.5KN/ml
Poids propre de la dalle : (6.20-0.20)x0.20x25= 30 KN/ml
Charge totale : G=32.50 KN/ml
Surcharges d’exploitation :
Q= 6.20x1.50= 9.30 KN/ml
Attention, conformément aux prescriptions de l’Eurocode, la poutre devra être calculée en considérant
les portées en axe, ce qui nous donne le schéma mécanique suivant :
Pour avoir les courbes de moments enveloppes, il faut étudier la poutre en considérant les différents
cas en travées « chargées-déchargées ».
ère
Ce cas de charge nous donnera le moment max sur la 1 travée.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 20
ème
Cas 3 => 2 travée chargée en Q :
ème
Ce cas de charge nous donnera le moment max sur la 2 travée.
Les valeurs affichées à droite correspondent à la charge linéaire pondérée (en KN/ml) pour les
combinaisons « 1.35G » ou « 1.35G+1.50Q » en fonction des cas.
On déterminera ensuite les sollicitations pour les cas pondérés à partir du principe de superposition.
q.li31
'i1
24 EI
q.li3
' 'i
24 EI
o La poutre étant de section constante et de même qualité de béton sur les deux
travées, on peut simplifier les termes en EI.
Dans tous les cas, on a M1= M3= 0 qui correspond aux appuis de rives.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 21
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 22
A partir de ces courbes de moments correspondant aux cas unitaires, nous allons pouvoir en déduire
les courbes de moments pour les combinaisons à étudier.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 23
Par superposition des cas unitaires traités précédemment, on trouve la courbe de moment suivante :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 24
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 25
Le moment maximum sur appui est obtenu pour le cas 1 et vaut Med= 0.412 MN.m
A partir du moment max sur appui calculé précédemment, nous allons déterminer le moment réduit :
Pour pouvoir redistribuer le moment sur appui, il faudrait augmenter la hauteur de la poutre afin de
diminuer le moment réduit avant redistribution.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 26
En appliquant le tableau du cours, on peut déterminer le coefficient de redistribution qu’il est possible
d’appliquer :
Si on ne se fixe pas de limite quant au moment en travée (ce qui n’était pas le cas de l’exercice
précédent), on aura les moments suivants :
Moment redistribué sur appui : M2r= 0.841x0.422= 0.355 MN.m
Moment sur travée de gauche (valeur approchée) : Mt1max= 0.286 + (0.422-0.355)/2= 0.320
MN.m
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 27
i-1 i i+1
li li
0,8 1,25 et 0,8 1,25
li 1 li 1
Remarque importante :
La méthode forfaitaire est issue de la norme BAEL 91 et reprise par les recommandations
professionnelles, éditées par la FFB.
Pour appliquer cette méthode, on considèrera des portées de calcul entre nus d’appuis et non
pas entre-axes comme c’est le cas de la méthode précédente définie dans l’EC2.
Les essais des poutres en béton armé, détaillés précédemment, montrent qu’il est possible d’autoriser
des transferts de moments entre les sections sur appuis et en travée (et réciproquement), en adoptant
k > 1 en fonction du rapport des charges variables et permanentes.
La méthode consiste donc à déterminer des moments sur appuis, Mw et Me, et des moments en
travée Mt grâce à des fractions fixées forfaitairement de la valeur maximale du moment fléchissant
Mo dans la travée de référence (c'est-à-dire considérée isolée et isostatique).
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 28
M0 = moment maximal dans la travée de référence (isostatique, soumise aux mêmes charges
et de même portée que la travée étudiée),
Mw et Me = valeurs absolues des moments respectivement sur l’appui de gauche et sur l’appui
de droite de la travée continue,
on doit avoir :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 29
Remarque
Dans le cas où l’appui de rive est solidaire d’un poteau ou d’une poutre, il convient de disposer sur cet
appui des aciers supérieures pour équilibrer un moment au moins égal à :
Si on se fixe le moment en travée (en respectant les valeurs minimales du paragraphe 2), on obtient
les moments sur appuis en appliquant la condition à satisfaire pour les moments du paragraphe 1 :
soit en se donnant un moment sur appui,
soit en les prenants égaux.
Si on prend sur appuis Me et Mw (en respectant les valeurs minimales du paragraphe 2), la condition à
satisfaire pour les moments donne Mt. Le moment pris en compte sur l’appui de gauche d’une travée
est égal à celui pris en compte sur l’appui de droite de la travée précédente.
Avec :
lij Max li ; l j ,
Travées de rive :
l l n 1,n
l ' Max 12 ; l s ou l ' Max ; l s => l ' correspond à la longueur de prolongement des
4 4
aciers de chapeaux au-delà du nu de l’appui (voir schéma suivant).
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 30
Travées intermédiaires :
lij
l ' Max ; l s
5
l' l'
V0 = valeur absolue de l’effort tranchant sur appui 1 ou 2 dans la travée de référence (isostatique) :
M 2 M 1
V1 V0 l
V0
M 2 0
M M1 M M1
2 0 V2 V0 2 V0
l l
M1 0
V2 V0
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 31
2 travées
> 2 travées
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 32
A 6,00 B 7,50 C
l1 l2
Rapport 0,8 ou 1,25 la méthode forfaitaire est valide
l2 l1
qu .li2
Moments isostatiques : M0 =
8
Travée 1 : M01 = 36,00 kN.m
Travée 2 : M02 = 56,25 kN.m
Moment en travée :
1,2 0,3
On doit également satisfaire : Mt M0
2
Soit pour la travée 1 : M t1 0,65.M 01 23,40kNm
Et pour la travée 2 : M t 2 0,65.M 02 36,56kNm
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 33
33,75
23,40
45,00
On cherche à déterminer les moments de flexion sur appuis et en travées par la méthode forfaitaire en
considérant une charge linéaire ELU de 12 KN/ml.
qu .li2
Moments isostatiques : M0 =
8
Travée 1 : M01 = 47,04 kN.m
Travée 2 : M02 = 73,50 kN.m
Travée 3 : M03 = 54,00 kN.m
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 34
Moment en travée :
Qb 1
G Qb 2
1 0,3 1,151,05
1 0,3
0,575
2
1,2 0,3
0,675
2
On a 1,05M 0 1 0,3 M 0 1,15M 0 , les valeurs des moments à retenir peuvent donc se déduire du
tableau suivant :
MB
M t1 1,15M 01
2 MB MC MC
M t2 1,15M 02 M t3 1,15M 03
36,75 2 2
M t1 1,15 47,04 35,72 KN .m
2
M t1
1,2 0,3 M 31,75KN .m 1 0,3 M 1,2 0,3 M
01 M t2 M t3
2 2
02
2
03
Appui A 1 0.20 0 - - - - - - -
Travée 1 1 0.20 0.03572 0.045 0.057 0.195 434.780 4.20 3.02 -
Appui B 1 0.20 0.03672 0.046 0.059 0.195 434.780 4.32 3.02 -
Travée 2 1 0.20 0.04777 0.060 0.077 0.194 434.780 5.67 3.02 -
Appui C 1 0.20 0.03672 0.046 0.059 0.195 434.780 4.32 3.02 -
Travée 3 1 0.20 0.04372 0.055 0.070 0.194 434.780 5.17 3.02 -
Appui D 1 0.20 0 - - - - - - -
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 35
Les principes de ferraillages des planchers seront détaillés au chapitre 13 sur le ferraillage des dalles.
Cependant, voici quelques principes de ferraillage possible :
On peut soit ferrailler ce plancher avec des barres HA réparties sur une largeur de 1m ou
utiliser des treillis soudés. Dans ce cas, en fonction de la section théorique trouvée ci-dessus,
on choisira un treillis soudés dans le tableau ci-dessous :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 36
Pour la travée 1 et les appuis B et C, on peut mettre en place un treillis soudés ST50.
Au droit des appuis B et C, le treillis soudés sera prolongé sur ¼ de la portée adjacente.
Sachant que les dimensions des treillis soudés sont généralement de 2.40m de large sur 6m
de long, il sera nécessaire de placer deux treillis pour recouvrir la travée 2 de 7m et la travée
3 de 6m. Du coup, on peut choisir de mettre en place 2ST30 qui se recouvrent proche d’un
appui de façon à avoir l’équivalent de 2xST30 en milieu de travée (voir schéma ci-après) :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 37
Remarque importante :
La remarque que nous avons fait précédemment pour la méthode forfaitaire est également
valable pour la méthode de Caquot. Cette méthode est issue de la norme BAEL 91 et reprise
par les recommandations professionnelles, éditées par la FFB.
Pour appliquer cette méthode, on considèrera des portées de calcul entre nus d’appuis et non
pas entre-axes comme c’est le cas de la méthode précédente définie dans l’EC2.
Prenons une poutre à 4 travées, on aura les différents cas suivant à traiter :
A B C D E
Pour le calcul de MB
A B C
Pour le calcul de MC
B C D
Pour le calcul de MD
C D E
Ensuite, en tenant compte des travées chargées-déchargées, on calcule les courbes de moments
fléchissants.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 38
avec li = longueur réelle de la travée i (prise en compte entre-nus d’appuis comme au BAEL)
A B C
B C D
C D E
p w .l'3w p e .l'3e
i est égale à : Mi
8,5(l' w l'e )
pw pe
l’w l’e
i
La méthode de Caquot diffère de la méthode de calcul des 3 moments pour laquelle on trouve
p w .l'3w p e .l'3e
Mi .
8(l' w l'e )
ATTENTION, ces formules ne sont valables que si l’inertie I de la poutre est constante entre les deux
travées.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 39
La différence entre la méthode de Caquot et la méthode des 3 moments réside dans le coefficient de
8,5 au lieu de 8, pour tenir compte du fait que les inerties sont variables pour chaque travée, du fait de
la fissuration du béton.
En effet pour une section en T, on aura des états de fissuration différents sur appui et en travée qui
conduiront à mener le calcul en tenant compte de section résistante en T ou rectangulaire :
Dans le cas où les inerties des travées de part et d’autres de l’appui sont différentes, on applique les
formules suivantes :
K K
M i M w' e M e' 1 e
D D
Avec :
pw .l w' ² pe .le' ²
M
'
w et M e
'
8,5 8,5
Iw I
Kw '
; K e 'e et D K w K e
lw le
Attention, dans les expressions précédentes, les inerties I w et I e doivent être calculées en
bh 3
considérant la section de béton seule (soit pour une section rectangulaire) sans tenir compte
12
des armatures.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 40
Démonstration
Pour démontrer les formules précédentes, on part de l’équation générale des 3 moments :
'i 1 et ' 'i rotations sur l’appui Gi des travées de référence encadrant cet appui
Les rotations des travées isostatiques (avec les notations précédentes) d’une poutre uniformément
chargée valent :
3
Pe .le'
i' 1
24.EI e
3
P .l '
w w
''
i
24.EI w
Caquot ne considère que les deux travées adjacentes pour déterminer le moment sur appuis.
On a donc M i 1 M i 1 0 .
I I .M i 8 . I 8 . I
w e e w
le' '
lw
'2 ' 2
Mi Pe .le
. '
Ie
Pw .l w
. '
Iw
8 l w le' 8 l w le'
Iw Ie I w I e
On cherche à exprimer Mi en fonction de raideur, donc de rapport I/L (le module E étant considéré
comme constant).
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 41
Ie I w
On multiplie donc tous les termes par le rapport . , ce qui nous donne:
le' lw'
Ie I w le' lw'
. '2 ' 2
le' lw' Pe .le . I e Pw .lw . I w
Mi
Ie I w 8 lw' le' 8 lw' le'
.
le' lw' I w Ie I w I e
le' I I lw' Ie I w
'2 e' . 'w 2 .
Pe .le I e le lw Pw .lw' I w le' lw'
. . '
8 lw' I e I w le' I e I w 8 lw I e I w le' I e I w
. '. ' . '. '
I w le' lw' I e le lw I w le' lw' I e le lw
Iw Ie
P .l ' 2 '
lw ' 2
Pw .lw le' P .l ' 2 Kw Pw .lw'
2
Ke
e e
. . e e
. .
8 Ie I w 8 Ie I w
8 K e K w 8 K e K w
le' lw' le' lw'
P .l ' 2 K K K Pw .lw'
2
Ke P .l ' 2 Ke Pw .lw'
2
Ke
e e
. w e e
. e e
.(1 ) .
8 Ke K w 8 K e K w 8 Ke K w 8 K e K w
Caquot a remplacé le coefficient 8 par un coefficient 8,5 pour tenir de l’adaptation de la méthode
classique au dimensionnement des sections en Béton Armé.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 42
Soit :
Pw la charge ponctuelle située sur la travée de gauche et distante de aw de l’appui considéré.
Pe la charge ponctuelle située sur la travée de droite et distante de a e de l’appui considéré.
k .Pw .l' 2w
Mi pour la charge Pw
l' w l'e
k .Pe .l'e2
Mi pour la charge Pe
l' w l' e
Pw aw ae Pe
l’w i l’e
1 a a a
k . .1 . 2
2,125 l' l' l'
De la même façon, lorsque les inerties des travées de part et d’autres de l’appui sont différentes, on
applique les formules suivantes :
K K
M i M w' . e M e' .1 e
D D
avec :
1 a w a w a 1 ae ae a
kw . ' .1 ' 2 'w et k . ' .1 ' 2 'e
2,125 l w l w lw e 2,125 le le le
1 8 1
le coefficient provient de l’application de la méthode Caquot : .
2,125 8,5 2
Lorsqu’il y a plusieurs charges ponctuelles, il suffit de sommer les effets de chacune des
charges.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 43
Démonstration
Pour démontrer les formules précédentes, on part également de l’équation générale des 3 moments :
bi x Mi-1 + (ci + ai+1) Mi + bi+1 x Mi+1 = 'i 1 ' 'i
li
ai = 2 x bi = ci = si Ii = Cste
3EI i
Ii = moment d’inertie de la travée li
'i 1 et ' 'i rotations sur l’appui Gi des travées de référence encadrant cet appui
Les rotations des travées isostatiques d’une poutre soumise à une charge ponctuelle, distante de "a"
par rapport à l’appui gauche, valent :
Pe .ae .(l e' ae )( 2l e' ae )
i'1
6E. I e .l e'
Pw .a w .(l w' a w )( 2l w' a w )
''
i
6E. I w .l w'
Caquot ne considère que les deux travées adjacentes pour déterminer le moment sur appuis.
On a donc M i 1 M i 1 0 .
I I .M i 2 . l ' .1 l ' 2 l ' I 2 . l ' .1 l ' 2 l ' I
w e e e e e w w w w
Pe .le'
2
Pw .l w'
2
1 a e a e ae I e 1 a w a w aw I w
M i . ' .1 ' 2 ' ' . .1 ' 2 ' '
2 le l e le l w le' 2 l w' l w l w l w le'
Iw Ie I w I e
Caquot a remplacé le terme « 2 » par « 2,125 » de façon à avoir la même correction que pour les
charges réparties (2/2.125=8/8.5)
1 a w a w a 1 a e a e a
En posant kw . ' .1 ' 2 'w et k e . ' .1 ' 2 'e , on retrouve
2,125 l w l w lw 2,125 le l e le
les formules précédentes.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 44
Les charges appliquées sur la console vont induire un moment sur l’appui i-1. On cherche donc à
déterminer les effets de ce moment sur l’appui i.
= Mi-1
l’w l’e l’w l’e
i-1 i i
' e 0 et ' ' w 0 car les deux travées ne sont pas chargées (influence uniquement de la
console).
On a donc :
l w' l w' le'
.M i 1 .M i 0
6.E. I w 3. E . I w 3. E . I e
l w'
6.E. I w
Mi .M i 1
l w' l'
e
3.E. I w 3.E. I e
De la même façon que précédemment, Caquot a modifié le coefficient 2 en 2.125, ce qui nous
donne :
1 l w' . I e
Mi .M i 1
2.125 l w' . I e le' . I w
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 45
Si la console est à droite de la poutre continue, il faut inversé le rapport des travées dans la formule
précédente, ce qui nous donne :
= Mi+1
l’w l’w l’e
l’e i+1
i i
1 le' . I w
Mi .M i 1
2.125 l w' . I e le' . I w
1 le'
Mi .M i 1
2.125 l w' le'
Bien entendu, ce moment viendra se cumuler aux moments sur appui issus du chargement des
travées.
Pour le calcul des moments de la travée i ci-dessous, il faut prendre en compte 3 combinaisons de
charges (notion de travée chargée-déchargée) :
Travée i
Travée i
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 46
Travée i
Cas 1 : Pour le calcul des moments maximum sur appuis, donc des aciers maxi en chapeaux
Cas 2 : pour le calcul du moment maximum en travée, donc des aciers maxi en travée et leurs
longueurs.
Cas 3 : pour le calcul du moment minimum en travée, donc de la longueur des aciers en
ème
chapeaux. Dans le cas des travées soulevées (voir 2 exercice), il se peut que le cas I
soit plus défavorable que le cas III en ce qui concerne les longueurs d’aciers sur
appuis.
Ainsi on peut dresser la courbe enveloppe des moments fléchissants qui a en général l’allure
suivante :
Mw max Me max
Cas 1
Cas 3
Cas 2
Mt max
x x
M ( x ) M o ( x ) M w 1 Me.
l l
Avec Mo(x) Moment fléchissant de la poutre considéré isolée (calcul isostatique) :
plx px 2
Pour une charge répartie : M o ( x)
2 2
Pour une charge ponctuelle :
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 47
Pbx
o M o ( x) pour x < a
l
Pbx
o M o ( x) P( x a) pour x ≥ a a b
l
Le moment maximum en travée est obtenu au point x0, tel que l’effort tranchant V(x0) est nul en
ce point.
Remarque
Dans notre exemple, ce mode de calcul permet de déterminer la courbe enveloppe des moments d’une
poutre continue à trois travée simplement en étudiant 3 cas de charges différents.
Cette décomposition est tout à fait exacte pour la détermination des moments sur appuis et en travée
mais amène à sous-estimer légèrement la valeur des efforts tranchants aux appuis.
Travée i
Travée i
Travée i
Travée i
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 48
Cas 1 et 2 : Pour le calcul des moments maximum sur appuis, donc des aciers maxi en
chapeaux
Cas 3 : pour le calcul du moment maximum en travée, donc des aciers maxi en travée et leurs
longueurs.
Cas 4 : pour le calcul du moment minimum en travée, donc de la longueur des aciers en
chapeaux.
La différence entre les deux décompositions (3 cas ou 4 cas) est d’environ 5% sur l’effort tranchant aux
appuis de la travée centrale (la décomposition en 4 cas est plus précise).
En général l’effort tranchant Vu est maximum sur appuis lorsque les travées qui encadrent l’appui
considéré sont chargées (voir remarque au paragraphe précédent).
travée i
Vw Ve
Me Mw
Effort tranchant sur l’appui de gauche de la travée i : Vw Vo (0)
l
Me Mw
Effort tranchant sur l’appui de droite de la travée i : Ve Vo (l )
l
Me Mw
Effort tranchant le long de la travée i : Vu ( x ) Vo ( x )
l
pl pl pl
Pour une charge répartie : Vo ( x) p.x , Vo (0) , Vo (l )
2 2 2
P
Pb Pa
Pour une charge ponctuelle : Vo (0) , Vo (l )
a b
l l
Quelque soit le chargement, l’équation de l’effort tranchant ainsi obtenue doit vérifier la
relation :
dM ( x )
V ( x)
dx
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 49
On a : Ri Vi' 1 Vi ''
Dans ce cas, on applique la méthode de Caquot décrite précédemment en réduisant uniquement les
charges permanentes (pas de réduction sur les surcharges) d’un coefficient compris entre 1 et 2/3,
pour le calcul des moments sur appuis.
A B C
6,00m 6,00m
Les portées indiquées ci-dessus correspondent aux portées entre nus d’appuis.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 50
Le moment max sur l’appui B est calculé en chargeant les deux travées adjacentes :
A 6,00 B 6,00 C
On a donc :
p w pe qu 50 kN/m
p l ' pe l ' e
3 3
qu l 2
MB w w . MB 211.765KN .m
8,5l ' w l ' e 8,5
Pour avoir le moment max sur la travée AB, on ne charge que cette travée :
A B C
Les moments d’appuis en A et C sont nuls car ce sont des appuis de rive.
50,0 63 18,0 63
MB 144 KN .m
8,56 6
x x
Le moment en travée est défini par M ( x ) M o ( x ) M w 1 Me. .
l l
qu .l. x qu . x 2
Le moment isostatique vaut M o ( x )
2 2
50 6 50 144
Soit M ( x) .x .x² x 25. x ² 126 x
2 2 6
Moment à mi-travée :
En x=l/2, on a :
l l2
M 0 (x ) q u 225,0 kN.m
2 8
l M Me 0 144
M x (x ) M0 w 225 153kN.m
2 2 2
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 51
Pour déterminer l’abscisse où le moment est maximal, il nous faut déterminer le point ou l’effort
tranchant s’annule.
Me Mw q .l
On a Vu ( x ) Vo ( x ) avec Vo ( x ) u qu . x
l 2
qu .l M M w 50 6 144
Vu ( x ) qu . x e 50. x 50. x 126
2 l 2 6
V(x) = 0 pour x = 2,52 m.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 52
1 2 3
A 6m B 7m C 6m D
1.35 g = 18 kN/m
1.35 g + 1.50 q = 50 kN/m
Tout comme l’exercice précédent, les portées indiquées sur le schéma correspondent aux portées
entre-nus d’appuis.
Les portées de calcul, pour la détermination des moments sur appuis, sont les suivantes :
A B C
'1 1 6 ' 2 0,8 2 5,60
En effet :
La travée AB doit être considérée comme une travée de rive.
La travée BC doit être considérée comme une travée intermédiaire.
La travée CD n’est pas représentée du fait de la symétrie de la poutre.
1,35g+1,5q 1,35g+1,5q
ère
1 travée chargée uniquement.
1,35g+1,5q
1,35g
50 63 18 5,603
MB 141,59 KN .m
8,56 5,6
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 53
ème
2 travée chargée uniquement.
1,35g+ 1,50q
1,35g
18 63 50 5,603
MB 128,49 KN .m
8,56 5,6
x x
M ( x ) M o ( x ) M w 1 M e .
l l
M w 0 et M E dépend des cas étudiés.
p.l. x p. x ²
M 0 ( x)
2 2
p.l. x p. x ² x
M ( x) Me.
2 2 l
On détermine donc les courbes de moments pour les 3 cas étudiés précédemment, qui correspondent
à trois valeurs de moment différentes.
Cas 1 : M e 198,59KN .m
50 6 50 x 2 198,59
M ( x) .x x
2 2 6
M ( x) 150 x 25x 2 33,10 x
M ( x) 116,90 x 25x 2
o M ( x ) 0 x116,90 25x 0 x 4,68m
V ( x ) 116,90 50 x
o V ( x ) 0 pour x 2,34m M max M ( x 2,34m) 136,66KN .m
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 54
- 198,59 kN.m
4,68
136,66 kN.m
Cas 2 : M e 141,59KN .m
50 6 50 x 2 141,59
M ( x) .x x
2 2 6
M x 150 x 25x 2 23,60 x
M x 126,40 x 25x 2
M ( x) 0 x126,40 25x 0 x 5,06m
o
Vx 126,40 50 x
o V ( x ) 0 pour x 2,53m => M max M ( x 2,53m) 159,77KN .m
- 141,59 kN.m
5,06
159,77 kN.m
18 6 18 x 2 128,49
M ( x) .x x
2 2 6
M ( x) 54 x 9 x 2 21,415 x
M ( x ) 32,585 x 9 x 2
M ( x) 0 x32,585 9 x 0 x 3,62m
o
V x 32,585 18 x
o V ( x ) 0 pour x 1,81m => M max M ( x 1,81m) 29,49KN .m
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 55
- 128,49 kN.m
3,62
29,49 kN.m
De la même façon, on veut déterminer les courbes enveloppes des moments de la travée 2 :
x x
M ( x ) M o ( x ) M w 1 M e .
l l
p.l. x p. x ²
M 0 ( x)
2 2
M w et M E dépendent des cas étudiés.
p.l. x p. x ² x x
M ( x) M w 1 M e .
2 2 l l
On détermine donc les courbes de moments pour les 3 cas étudiés précédemment, qui correspondent
à trois valeurs de moment différentes.
Cas 1 : M w M e 198,59KN .m
50 7 50 x 2 x 198,59
M ( x) .x 198,591 x
2 2 7 7
M ( x ) 175x 25x 198,59
2
o M ( x ) 0 x 1,42m ou x 5,57m
V x 175 50 x
o V ( x ) 0 pour x 3,50m M max M ( x 3,50m) 107,66KN .m
-198,59 kN.m
107,66 kN.m
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 56
18 7 18 x 2 x 141,59
M ( x) .x 141,591 x
2 2 7 7
M ( x) 63x 9 x 2 141,59 20,23x 20,23x
M ( x) 63x 9 x 2 141,59
o M ( x) 0 63x 9 x 141,59 0 => pas de solution réelle. Ce qui veut dire que
2
-141,59 kN.m
-31,34 kN.m
Cas 3 : M w M e 128,49KN .m
50 7 50 x 2 x 128,49
M ( x) .x 128,491 x
2 2 7 7
M ( x) 175 x 25 x 2 128,49 18,36 x 18,36 x
M ( x) 175x 25x 2 128,49
o M ( x ) 0 x 0,833m ou x 6,17m
V x 175 50 x
o V ( x ) 0 pour x 3,50m M max M ( x 3,50m) 177,76KN .m
-128,49 kN.m
177,76 kN.m
Les moments de la travée 3 sont obtenus par symétrie de la travée 1.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 57
Nous maintenant analyser de façon détaillée la travée 2 en partant des hypothèses suivantes :
Section de la travée centrale : 25*60cm
Béton C25/30 et acier S500B.
Hauteur utile : d=0.9h= 0.54m.
Inclinaison des bielles pour dimensionnement effort tranchant (= 45°).
Classe d’exposition : XC1
Condition d’adhérence bonne.
Armatures transversales verticales (=90°)
Pour le calcul de ces armatures, on prend compte la courbe de moment du cas III (qui donne le
moment max en travée) qui correspond au chargement de la travée centrale et au non-chargement
des travées adjacentes.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 58
Calcul de :
cu 1,25 1 (1 2cu ) 1,25 1 (1 2 0,146) 0,198
Calcul du bras de levier zb : zb d (1 0,4 ) 0,54(1 0,4 0,198) 0,497m
Calcul de la section d’armatures :
M Ed 0,178
o Au 8,24.10 4 m² 8,24cm²
zc .Fyd 0,497 434.78
Pour le calcul des aciers sur appuis, on prend en compte le cas de chargement donnant le moment
maximum sur appui, à savoir le cas I : chargement des travées de part et d’autres de l’appui.
Le signe du moment n’a pas d’influence sur le dimensionnement en flexion simple mais indique
simplement que la fibre tendue est en partie supérieure de la poutre.
u 1,25 1 (1 2 0,163) 0,224
zc d (1 0,4 ) 0,54(1 0,4 0,224) 0,492m
0,198
Au 9,26.10 4 m² 9,26cm²
0,492 434.78
Vu le faible écart, on peut mettre en place 3HA16+3HA12= 6.03 + 3.39= 9.42 cm².
Pour l’arrêt des barres des aciers inférieurs, on va utiliser la courbe de moments du cas III qui nous a
donné le moment max en travée.
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 59
On a donc :
M ( x) 175x 25x 2 128,49 126
175x 25x 2 254,49 0 => x=2.06m et x=4.93m
2.06
0.24 0.65
1.68
3.50
Indice A 2012-2013
CNAM CCV109 – Béton armé 60
Théoriquement, pour le calcul des longueurs d’aciers de chapeaux, on part de la courbe de moment
du cas II, à savoir le cas qui donne le point de moment nul le plus éloigné de l’appui, et donc la
longueur d’acier de chapeaux la plus importante (voir §11.4).
En analysant la courbe de moment, on se rend compte que le cas II correspond à une travée centrale
entièrement soulevée, c'est-à-dire que le moment sur appui ne s’annule pas le long de la travée. Pour
er
des raisons de simplification de ferraillage, on prolonge donc le 1 lit (3HA16) sur toute la longueur de
la travée, ce qui suffit largement à reprendre le moment de -31.34KN.m.
ème
Ensuite, on arrête le 2 lit (3HA12) par rapport à la courbe du cas II :
M ( x) 63x 9 x 2 141,59
ème
Pour connaitre l’abscisse à laquelle on doit arrêter le 2 lit, on chercher à déterminer x tel que M(x)=
-0.126MN.m soit -126KN.m
On a donc :
M ( x) 63x 9 x 2 141,59 126
63x 9 x 2 15,59 0 => x=0.26m et x=6.74m
A l’abscisse x=0.26m, il faut ajouter (car on décale en sens inverse par rapport au moment en travée)
le décalage de la courbe de moment, soit 0.24m.
ème
Le 2 lit d’armature se termine donc à x=0.26+0.24= 0.50m en considérant le cas II.
On se rend compte que dans le cas de notre exemple, c’est la courbe de moment du cas I (moment
ème
max sur appui) qui donne la longueur du 2 lit la plus importante. Cela vient du fait que la travée
centrale est entièrement soulevée sous le cas II, à savoir que le moment ne change pas de signe en
travée et reste toujours négatif.
Indice A 2012-2013