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Chapitre 2

Les intégrales doubles

16
A
12

0
2 2
row 4 4 column
6 6
8 8
10 10

Sommaire
1 Intégrales doubles sur un rectangle . . . . . . . . 16
2 Intégrales itérées sur un rectangle . . . . . . . . 18
3 Intégrale double sur un domaine non rectangu-
laire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
4 Applications des intégrales doubles . . . . . . . . 22
16 Les intégrales doubles

1 Intégrales doubles sur un rectangle


• Définition
Soit f : R −→ R une fonction continue sur R. On suppose que f (x, y) > 0
sur R

R = {(x, y), a 6 x 6 b, c 6 y 6 d}
= [a, b] × [c, d]

S = {(x, y, z), z = f (x, y), (x, y) ∈ R}

0.5
y
1

1.5
2
0
0.5

1
x
1.5

D = {(x, y, z), 0 6 z 6 f (x, y), (x, y) ∈ R}


est un domaine de R3 situé entre le xOy, la surface S et les 4 plans verticaux
x = a, x = b, y = c et y = d.
On veut calculer le volume V du domaine D.
Somme de Riemann : On approche le volume par une famille de parallélipipèdes
vertivaux, dont les bases sont des petits rectangles de R :
Pour chaque entier positif m et n soit Ln = {a = x0 , x1 , · · · , b = xn } une
subdivision de [a, b] en n sous-intervalles de longueur ∆xi = xi+1 − xi et
Hm = {c = y0 , y1 , · · · , d = ym } une subdivision de [c, d] en m sous-intervalles
de longueur ∆yi = yi+1 − yi . Le quadrillage de R est constitué des n × m
petits rectangles Rij = [xi−1 , xi ] × [yj−1 , yj ] pour 1 6 i 6 n et 1 6 j 6 m
1 Intégrales doubles sur un rectangle 17

R = R11 ∪ R12 ∪ R1m ∪ · · · ∪ Rnm

Pour chaque i = 0, · · · , n − 1 et j = 0, · · · , m − 1 on choisit arbitrairement


un point (x∗ij , yij
∗ ) ∈ R et on forme les sommes
ij

n−1
X m−1
X
Sn,m = f (x∗ij , yij

)(xi − xi−1 )(yj − yj−1 )
i=0 j=0
On montre que si f est une application continue sur R, alors la limite de la
n,m ) existe. Cette limite s’appelle intégrale double de f sur R et se
suite Z(SZ
note f (x, y)dxdy :
R
Z Z
lim Sn,m = f (x, y)dxdy
n,m−→∞ R

Si f (x, y) > 0, alors le volume V est égal à


Z Z
V = f (x, y)dxdy
R

• Exemple : f (x, y) = x + y et R = [0, 1] × [0, 1]. Nous allons prendre


comme quadrillage une découpe régulière de R en n2 petits carrés (n = m)
de sommets ( ni , nj ) et on choisit par exemple (xij , yij ) = ( ni , nj ). On a donc
18 Les intégrales doubles

n−1
X n−1
X i j 1
Sn,n = ( + ) 2
n n n
i=0 j=0
n−1
X n−1
1 X
= ( i + j)
n3
i=0 j=0
n−1
2 X
= i
n2
i=0
= 1 − n1
Z Z
=⇒ (x + y)dxdy = 1
R

2 Intégrales itérées sur un rectangle

• Théorème de Fubini :
Soit f (x, y) une fonction continue sur un rectangle R = [a, b] × [c, d]. On a

Z Z Z b Z d 
f (x, y)dxdy = f (x, y)dy dx
R Za d Zc b 
= f (x, y)dx dy
c a
3 Intégrale double sur un domaine non rectangulaire 19

• Exemple :

1
1
Z Z Z
(x + y)dxdy = (y + )dy = 1
[0,1]×[0,1] 0 2

• Propriétés de l’intégrale double :

Z Z
• (f (x, y) + g(x, y))dxdy =
Z Z R Z Z
f (x, y)dxdy + g(x, y)dxdy
R R
Z Z Z Z
• αf (x, y)dxdy = α f (x, y)dxdy
R R
Z Z Z Z
• f (x, y)dxdy > g(x, y)dxdy
R R
si f (x, y) > g(x, y)
Z Z
• f (x, y)dxdy =
Z Z R1 ∪R2 Z Z
f (x, y)dxdy + f (x, y)dxdy,
R1 R2
où R1 et R2 sont deux domaines disjoints
Z Z
• dxdy = surface de R
R

3 Intégrale double sur un domaine non rectangu-


laire

Le principe est exactement le même que sur un rectangle, sauf que le qua-
drillage est plus compliqué.
Soit R un domaine borné de R2 . On peut donc l’inclure dans un rectangle.
À partir de ce rectangle, on construit un quadrillage du rectangle, mais on
ne conservera que les petits rectangles totalement inclus dans R pour définir
les sommes de Riemann.
20 Les intégrales doubles

Une intégrale double sur un domaine R se calcule avec une généralisation


du théorème de Fubini.
• Technique de calcul
Z Z:
L’integrale double f (x, y)dxdy se calcule par l’une ou l’autre des façons
R
suivantes :
• Si l’on peut représenter R sous la forme :
R = {(x, y) ∈ R2 : h(x) 6 y 6 g(x), a 6 x 6 b}

alors on a

Z Z Z b "Z g(x)
#
f (x, y)dxdy = f (x, y)dy dx (3.1)
R a h(x)
3 Intégrale double sur un domaine non rectangulaire 21

• Si l’on peut représenter R sous la forme :

R = {(x, y) ∈ R2 : q(y) 6 x 6 p(y), c 6 y 6 d}

alors on a

"Z #
Z Z Z d p(y)
f (x, y)dxdy = f (x, y)dx dy (3.2)
R c q(y)

Si les deux représentations sont possibles, alors (1)=(2).


• Exemple 1.
Z Z
I = (x2 + y 2 )dxdy
D
D = le quadrilatère de sommets
A = (1, 0), B = (4, 0), C = (2, 2), D = (3, 2)
92
I =
3
• Exemple 2.
Z Z
I = (x + yex )dxdy
T
T = le triangle de sommets
A = (0, 1), B = (0, −2), C = (2, 3)
59 3 2
I = − e
4 4
• Exemple 3.
22 Les intégrales doubles

Z Z
I = (x + 2y)dxdy
D
D = le domaine formé par la réunion de la partie gauche du disque unité
et du triangle de sommets

A = (0, −1), B = (0, 1), C = (2, 1)


I =2

• Exemple 4.

Z Z
I = (x2 − y 2 )dxdy
D
D = {(x, y) :| x |6 y 6 1, −1 6 x 6 1}
I = − 13

4 Applications des intégrales doubles


• Masse :
Soit ρ(x, y) = la densité de masse d’un domaine D. la masse totale de D est
donnée par
Z Z
M= ρ(x, y)dxdy
D

• Moments d’orde 1 :

Z Z
Mx = yρ(x, y)dxdy
D
Z Z
My = xρ(x, y)dxdy
D

• Centre de masse :
My
x̄ =
M
Mx
ȳ =
M
4 Applications des intégrales doubles 23

• Moments d’inertie :
Z Z
Jx = y 2 ρ(x, y)dxdy
D
Z Z
Jy = x2 ρ(x, y)dxdy
D
Z Z
J0 = (x2 + y 2 )ρ(x, y)dxdy
D

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