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ENSET MOHAMMEDIAFILIERES D’INGENIEURS SEER/GECSI Mme ES.

AOULA
ETHIQUE ET RSE SEMESTRE 4 2020-2021

DEVOIR N° 1 (durée 1h30)

Selon les extraits des documents donnés en annexes, identifiez les parties prenantes ;
relevez les non conformités et dysfonctionnement (à présenter sous forme de
tableau) ; expliquez ce qui a conduit les multinationales à se comporter ainsi et
comment il est possible de réguler leurs actions.

ANNEXE 1 :

(…) Amnesty International a vivement critiqué le modèle économique «fondé sur la


surveillance » des géants du net Facebook et Google, le qualifiant de « menace systémique
pour les droits humains ». Dans un rapport, l'ONG argue qu'en rendant leurs services en
ligne, gratuits, indispensables à des milliards de personnes, puis en utilisant les données
personnelles ainsi collectées pour des publicités ciblées, ces groupes menacent les libertés
d'opinion et d'expression. « Leur contrôle insidieux de nos vies numériques sape le
fondement même de la vie privée et c'est l'un des défis majeurs de notre époque en termes
de droits humains », a déclaré Kumi Naidoo, secrétaire général d'Amnesty, cité dans un
communiqué.« Google et Facebook ont progressivement rogné le respect de notre vie
privée. Aujourd'hui nous sommes piégés. Soit nous nous soumettons à cette vaste machine
de surveillance - où nos données sont facilement utilisées pour nous manipuler et nous
influencer - soit nous renonçons aux avantages du monde numérique », a-t-il ajouté. «
L'extraction et l'analyse des données personnelles, dans des proportions aussi
gigantesques, sont incompatibles avec les différentes facettes du droit à la vie privée,
notamment la liberté de ne pas subir d'intrusion dans nos vies privées, le droit de contrôler
les informations nous concernant et le droit à un espace nous permettant d'exprimer
librement nos identités », écrit Amnesty.

ANNEXE 2 :

Le cobalt est un métal indispensable à la fabrication de batteries pour voitures électriques et


gadgets électroniques. La majorité du cobalt est extrait en République démocratique du
Congo, pour partie dans des mines artisanales où travaillent des enfants. Alors que les ONG
comme Amnesty international sonnent l’alarme depuis des années, la plupart des grandes
multinationales qui utilisent du cobalt, de Microsoft à Renault, ne font encore rien, ou
presque, pour remédier à la situation.
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ETHIQUE ET RSE SEMESTRE 4 2020-2021
Les grandes multinationales de l’électronique ou de l’automobile « ne font pas le nécessaire
face aux allégations de travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement en cobalt
pour les batteries ».
Amnesty international a étudié les principaux acteurs de la chaîne cobalt, depuis les
négociants présents en RDC et s’approvisionnant dans les mines artisanales à risque,
jusqu’aux utilisateurs finaux, en passant par les transformateurs du minerai et les fabricants
de composants. Conclusion : « Aucune des entreprises citées dans le rapport n’a pris des
mesures suffisantes pour se conformer aux normes internationales », alors qu’elles
sont « toutes averties des risques en matière de droits humains et des atteintes à ces droits
liés aux activités d’extraction du cobalt en RDC ».
Certaines firmes ont certes commencé à faire des efforts pour mieux connaître leur chaîne
d’approvisionnement et tracer l’origine de leur cobalt. C’est le cas d’Apple, HP et Dell, qui ont
travaillé avec l’entreprise chinoise Huayou Cobalt, principal fournisseur et maillon crucial de
toute la chaîne, pour mieux identifier la source et le parcours des minerais qu’elles utilisaient,
et pour mettre en place des politiques de prévention des risques. Mais elles se sont refusées
à faire la transparence totale sur les risques qu’elles avaient éventuellement identifiés.

Pour les autres acteurs, c’est encore pire. Microsoft et Lenovo, pour le secteur électronique,
sont pointés du doigt par Amnesty. Quant au secteur de la voiture électrique (Tesla et
constructeurs traditionnels), il est « à la traîne par rapport à d’autres secteurs ». Renault est
l’entreprise qui affiche la pire performance de l’échantillon en termes de prise en compte et
de prévention des risques de violations des droits fondamentaux sur sa chaîne
d’approvisionnement en cobalt .

ANNEXE 3

Lafarge et la Syrie, Total et le réchauffement climatique, BNP Paribas et le Soudan, Vinci et


le Qatar... Les procédures judiciaires ciblant les activités douteuses des grandes entreprises
françaises à l’étranger se multiplient. Tour d’horizon de plusieurs procès et affaires en cours.

Il pleut des procédures judiciaires contre les multinationales. Ce 23 octobre, les Amis de la
Terre France, Survie et quatre ONG locales assignent en référé Total devant un juge
français pour empêcher des « violations imminentes » des droits humains dans le cadre d’un
projet pétrolier en Ouganda. Le lendemain, la cour d’appel de Paris se prononce sur la
validité de la procédure contre l’entreprise Lafarge et de ses anciens dirigeants pour
financement du terrorisme en Syrie.
Entre fin septembre et début octobre, au moins trois nouvelles procédures contre des
multinationales ont été lancées, ciblant BNP Paribas, EDF et la firme de transport XPO
Logistics (États-Unis). Sans oublier le procès du Mediator, qui s’est ouvert le 23 septembre
et devrait s’étaler sur plusieurs mois, afin de faire la lumière sur la responsabilité du
laboratoire Servier et de l’administration dans ce scandale sanitaire, qui a entraîné plusieurs
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milliers d’hospitalisations et plus de 1500 décès. Ou encore celui de l’attentat de Karachi,
ouvert le 7 octobre, qui devra trancher sur les allégations de corruption impliquant
l’entreprise d’armement Naval Group. Ou enfin le procès des suicides au sein de France
Télécom, qui s’est tenu au printemps, et dont le verdict est attendu pour décembre.

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