CONSEIL NATIONAL DE LA COMMUNICATION

Encore des lauriers à l’international Le complot que dénonce

pour Célestine Ketcha Courtès le quotidien L’Epervier
Elle va être honorée du prix spécial de la 2ème édition de la Camer germany awards à Berlin en Allemagne. P.6
Des réseaux s’activent pour faire suspendre le journal.
P.7

« Ressortir la lumière PRODUCTION

des ténébres ! » DES COMPTES

Les malins
paieront
Hebdomadaire d’investigations et d’informations générales 400 FCFa
le prix fort P.2

LUTTE CONTE BOKO HARAM

troupes
américaines
RELIGION Alors que les exactions de la secte terroriste reprennent

Peur
de plus belle, le contingent américain se distingue par un
mutisme assourdissant. Relançant la polémique sur les
motivations de son implantation au Cameroun. P.3

autour
PORT AUTONOME DE KRIBI

Batail es de positionnement
du Hadj 2016 pour le poste de directeur général
Pourquoi les candidats ne se
bousculent pas. Les réseaux qui s’étripent au sein du sérail. Lire notre dossier en Pp.4-5
P.6

CAN FEMININE 2016

Philemon Yang affiche son optimisme

Le satisfecit du premier ministre, chef de gouvernement après la visite des chantiers. P.8

N°171 du lundi 25 juillet 2016 Directeur de la publication : Nestor Djiatou

 171
du lundi 25 juillet 2016
Actualité
MOYENS DE FONCTIONNEMENT ENAM

Le grand malaise de la Chambre des comptes

Pourtant, il revient aux autorités de l’Etat, au président de la République et au Parlement d’assurer le développement
Le nouveau Pca face
à ses responsabilités
institutionnel harmonieux de la juridiction financière, et de lui fournir les moyens humains, matériels et financiers ainsi
Joseph Malegho Aseh doit être le
que les locaux appropriés nécessaires à son bon fonctionnement.
garant du respect de la loi dans les
l’Ordre national des experts sent au niveau du parc automo- actes de gestion et de formation de
comptables du Cameroun - Dr bile. Concernant l’état de fonc- l’élite administrative camerounaise.

Léonard Ambassa, lors de la pré-
sentation du rapport annuel 2014.
« Les moyens qui sont alloués à
la Chambre des comptes, nous
faisons le constat et nous rendons
compte. Le rapport annuel est
destiné au président de la Répu-
blique, au président du Sénat et
au président de l’Assemblée na-
tionale. Nous le faisons depuis un
certain nombre d’années. Nous
en discutons avec les parlemen-
taires et nous attendons », a ré-
Les personnalités aux commandes de la Chambre
pondu le président de la
tionnement des véhicules de
fonction des magistrats, seul celui
affecté au président de la Cham-
bre est en bon état. Les autres
véhicules ont atteint l’âge de la
réforme, et leur entretien dont la
charge est partagée par l’Etat et
leurs utilisateurs, devient davan-
tage coûteux. Le matériel de bu-
reau, renouvelé à 70% en 2010,
est tombé en désuétude. Le mo-
bilier de bureau est insuffisant,
compte tenu de l’évolution de l’ef-
fectif des personnels. La problé-
L
’installation du 4ème prési-
dent du Conseil d’adminis-
tration de l’Enam - l’Ecole
nationale d’administration et de ma-
gistrature a été célébrée le 21 juillet
2016 à Yaoundé. Occasion pour le
ministre de la Fonction publique et
de la Réforme administrative de
mettre Joseph Malegho Aseh face à
ses responsabilités. « Monsieur le
président du Conseil d’administra-
tion, il est révolu le temps de quitus
et de félicitations à la direction gé-

E
n 5 ans, la dotation bud-
gétaire de fonctionne-
ment de la Chambre a
diminué de près de 50%, passant
de 1 038 673 000 Fcfa en 2010 à
514 millions de Fcfa en 2014.
Cette baisse des moyens est pré-
judiciable à son fonctionnement
harmonieux. Ce qui contraint la
Chambre à recourir chaque année
à des appuis budgétaires ponc-
PRODUCTION DES COMPTES
juridiction financière - le magis- matique du cadre de travail ne nérale pour la qualité des docu-
tuels du ministère des Finances
trat hors hiérarchie premier trouve toujours pas de solution. ments, alors que quelques mois plus
pour réaliser certaines de ses ac-
groupe Marc Ateba Ombala. Le La Chambre continue à mener ses tard, les mêmes responsables félici-
tivités essentielles. Bien qu’appré-
moins que l’on puisse dire est que activités dans les mêmes locaux tés, sont interpellés pour faute de
ciés par la Chambre, ces appuis
c’est à raison que la Chambre des exigus. Les démarches entre- gestion, non-respect de la régle-
ne sauraient constituer une solu-
comptes plaide pour une aug- prises auprès des administrations mentation et détournement de de-
tion pérenne. « Cela pose un pro-
mentation de ses moyens pour lui pour l’attribution d’un terrain au niers publics », a martelé Ange
blème d’indépendance. Est-ce
permettre d’accomplir efficace- centre administratif pour la Michel Angouing. Ceci dit, Joseph
que cela peut vous permettre de
ment les missions qui lui sont dé- construction d’un immeuble- Malegho Aseh, nommé le 11 juillet
pouvoir faire votre travail en toute
volues. A côté de ces difficultés siège, n’ont toujours pas abouti. 2016 par le décret présidentiel
indépendance? », a intrigué le
financières, il y a celles qui se po- N°2016/318 au poste de président
président associé de l’Onecca - Jean-Pierre BITONGO
du Conseil d'administration de
l'Enam, doit être « un Pca moderne,

Les malins paieront le prix fort

ouvert au dialogue avec tous les ac-
teurs de la chaîne de la formation à
l’Enam », et veiller à une gestion
saine et transparente des ressources
de l’Ecole. Ce magistrat de forma-
Le président de la Chambre des comptes de la Cour suprême - Marc Ateba Ombala, demande aux collectivités tion siégeait déjà au sein du Conseil
territoriales décentralisées et autres organismes de jouer carte sur table, au lieu de préférer payer une amende pour d’administration de l’Enam depuis
non production des comptes que de subir les débets qui peuvent être lourds. C’est le levier sur lequel se trouve la mai 2014 comme représentant de la
présidence de la République. C’était
jeune juridiction financière.
également l’occasion pour Ange Mi-

E
n ce qui concerne l’in-
formation et la produc-
« tion des comptes, nous
n’avons pas beaucoup de pro-
blèmes avec les responsables du
trésor. Le problème c’est au ni-
veau des collectivités territoriales
décentralisées et les autres orga-
nismes publics », relève le prési-
dent de la Chambre des comptes.
Illustration pour illustration, le
rapport de 2014 renseigne que
les 13 comptes de gestion des
comptables publics de l’Etat, sur
les 13 attendus, ont été produits.
Par contre, 88 comptes des col-
lectivités territoriales décentrali-
sées ont été produits sur les 3
376 attendus, 29 comptes des
établissements publics adminis-
tratifs ont été produits sur les 524
attendus.
Pour ce, le magistrat hors hiérar-
chie premier groupe a exhorté le
ministère des Finances et celui de
l’Administration territoriale et de
la Décentralisation, et leurs ser-
CHAMBRE DES COMPTES
vices déconcentrés, « de pouvoir
peser sur les organismes et enti-
tés publics placés sous leur auto-
rité pour une production régulière
des comptes de gestion ou des
états financiers, la mise en
œuvre des recommandations de
la Chambre, et aussi de prolonger
l’action de la Chambre dans la no-
tification de ses actes et l’exécu-
tion de ses décisions tendant au
recouvrement des amendes et
débets prononcés ». Souhaitant
que des deux départements mi-
nistériels « mettent la main à
l’étrier pour que les gens soient
d’abord formés pour qu’on essaie
de produire les comptes ». En
fait, l’article 8 de la loi N°
2003/005 du 21 avril 2003 fixant
les attributions, l’organisation et
le fonctionnement de la Chambre
des comptes de la Cour suprême
dit que « tous ceux qui bénéfi-
cient d’un concours financier di-
rect ou indirect de l’Etat doivent
rendre compte ». A en croire
Les têtes pensantes de la Chambre
donc le président Marc Ateba Om-
bala, tous ceux qui ne satisfont
pas à cette obligation, doivent
s’apprêter à dresser un état d’em-
ploi de l’argent reçu. « Dès lors
que vous recevez un franc de
l’Etat, pensez à rendre compte »,
enseigne-t-il. Et la note à payer
sera chère. « Lorsque nous
connaissons le budget, nous
voyons que vous avez fonctionné,
on va vous demander de rendre
compte. Et on ne peut pas être
surpris qu’ait un débet qui corres-
pondra au montant du budget »,
avertit le président de la juridic-
tion financière. « Le contrôle aide
tout le monde », estime Dr Léo-
nard Ambassa - président associé
de l’Onecca - l’Ordre national des
experts comptables du Cameroun.
J-P.B
chel Angouing de présenter les attri-
butions du Conseil d’administration
de l’Enam. « Le Conseil d’adminis-
tration dispose des pouvoirs les plus
étendus pour superviser la gestion
opérationnelle effectuée par la di-
rection générale. Il approuve les
plans d’actions et les rapports d’ac-
tivités, adopte l’organigramme, le
règlement intérieur, le barème des
salaires, le projet de budget et le
compte administratif, arrête les états
financiers e l’Ecole », a-t-il fait sa-
voir. Pilonnant que, dans l’exercice
de ses attributions, « le Conseil
d’administration doit être libre, au-
tonome, objectif et souverain ». A
son avis, « le Conseil d’administra-
tion n’est pas une caisse de réso-
nance ou d’enregistrement des
propositions de la direction générale
». Joseph Malegho Aseh qui a passé
4 ans au palais de l’Unité comme
chargé de mission, avant de prendre
les commandes de l’Enam, se doit
donc d’apporter son modèle de ma-
nagement.
J-P.B

L’éprouvante mise en œuvre des recommandations

Le 9èmerapport d’activités de la Chambre des comptes de la Cour suprême comporte des recommandations antérieures non suivies d’effet.

L
’information a été mise à la portée de
tous le 18 juillet 2016 à Yaoundé lors
de la 6èmerencontre de la juridiction fi-
nancière avec le public.Dans la rubrique des
recommandations antérieures non suivies
d’effet, le rapport annuel 2014 recense celles
relatives à la sincérité des soldes budgétaires
pour améliorer la détermination des soldes
budgétaires et donner les résultats d’exécution
du budget sincères, à la rénovation de certains
cadres juridiques par la relecture de certaines
textes régissant le contrôle et le jugement des
comptes, à la production des comptes dans
l’optique de réduire le nombre de documents
constitutifs, à l’application de la loi du 7 dé-
cembre 1973 relative aux droits du trésor pour
la sauvegarde de la fortune publique, au pro-
jet de loi de règlement, et au décret du 15 mai
2013 portant règlement général de la comp-
tabilité publique. La seule recommandation
mise en œuvre est celle de 2012 à travers la-
quelle la Chambre des comptes demandait au
ministère des Finances d’arrêter un format de
présentation des comptes d’affectation spé-
ciale dont la gestion connaît des fortunes di-
verses. Dans le rapport, il ressort qu’au cours
de l’exercice 2014, le Minfi a mis en place un
groupe de travail chargé de faire des proposi-
tions de correction des diverses irrégularités
relevées dans la gestion de ces comptes d’af-
fectation spéciale. Jusqu’alors les résultats des
travaux de ce groupe sont attendus à la
Chambre des comptes. Dans ce rapport, 5
nouvelles recommandations sont formulées.
Elles portent sur le compte général de l’Etat
pour demander l’accélération de la mise en
œuvre de tous les aspects significatifs de la
comptabilité patrimoniale en vue de
l’échéance de 2019,les dépenses effectuées
en avance de trésorerie pour demander l’ins-
tauration des registres auxiliaires de suivi des
régularisations desdites dépenses dans les
postes comptables, la responsabilité asymé-
trique des acteurs de l’exécution budgétaire
pour demander entre autres qu’une passerelle
soit instaurée entre la Chambre des comptes
et le Conseil de discipline budgétaire et finan-
cière afin de prendre en compte les fautes de
gestion commises par les ordonnateurs et dé-
couvertes lors des contrôles de la juridiction
financière, sur l’absence de matricule dans les
actes de nomination et sur les déficits comp-
tables pour demander aux comptables princi-
paux de désigner désormais les auteurs des
déficits et leur faire signer les procès-verbaux
de constat de déficit.« Ce que nous pouvons
dire c’est qu’en ce qui concerne les finances
publiques, la Chambre des comptes a cette
plateforme avec le ministère des Finances qui
travaille au jour le jour pour que les recom-
mandations de la Chambre soient suivies ef-
fectivement d’effet », considère le président
Marc Ateba Ombala.
J-P.B

2
 171

Sur le gril
du lundi 25 juillet 2016

LUTTE CONTRE BOKO HARAM

Où sont passées les troupes américaines ?

Débarqués secrètement ( ?) à Garoua en décembre 2015, les 300 soldats américains qui devraient aider les troupes
camerounaises dans les renseignements ne donnent plus signe de vie, alors même que les attaques suicides des terroristes
de Boko Haram reprennent de l’ampleur.

Qsd.
Que sont-
ils devenus
? Leur arri-
vée en terre camerounaise, préten-
dument en catimini, malgré
l’annonce faite le 14 juin 2015 par
le chef de l’Etat du soutien améri-
cain dans la lutte contre Boko
Haram, avait suscité une polémique
bien fleurie sur l’opportunité de leur
présence au Cameroun. Estimé à
environ 150 à la fin du mois de dé-
cembre 2015, leur nombre devait
atteindre 300 au total au terme de
leur implantation au Cameroun, où
ils avaient établi leur base au sein
de l’hôtel La Bénoué à Garoua. Of-
ficiellement, les troupes améri-
caines n’étaient chargées d’aucune
mission opérationnelle sur le terrain
des hostilités, leurs cahiers de
charges se limitant à la fourniture
des renseignements au profit des
troupes camerounaises dans leur
traque contre Boko Haram. Avec 4
drones survolant la zone frontalière
entre le Cameroun et le Nigeria, les
Américains étaient censés fournir
des renseignements plausibles sur
les positions de la secte Boko
Haram en territoire nigérian, de
même que sur leurs déplacements
dans toute la zone du lac Tchad, et
la conservation de leurs arme-
ments.
GUERRE CONTRE BOKO HARAM
Il est incontestable que sur le plan
militaire, la secte Boko Haram a
largement perdu du terrain. Si l’on
exclut les dernières incursions
dans le Nord du Niger, sanction-
nées par des dizaines de morts et
l’incendie de nombreux villages, les
Djihadjistes de Boko Haram, qui
ont fait allégeance à Deash, ont
opté pour des méthodes plus
lâches et sournoises d’attaques ka-
mikazes et suicidaires. Mais n’em-
pêche, l’activisme des adeptes de
la secte continue de secréter des
morts au sein des populations in-
nocentes du Cameroun et des au-
tres pays du bassin du lac Tchad.
Entretemps, aucun bilan sur l’ac-
tion des Américains, en dépit de la
confidentialité qui est sensée enca-
drer leurs interventions préten-
dues. Originalité de leur
intervention au Cameroun ? Sous
d’autres cieux où les drones amé-
ricains sont opérationnels, des in-
formations fusent de temps à autre
sur leurs interventions ou leur rôle
dans la capture des soldats enne-
mis.
Contrôle du golfe de Guinée
A Garoua où ils avaient établi leur
quartier général à l’hôtel La Bé-
noué, les populations scrutent
leurs actions sans grand succès.
Naturellement, l’une des clauses de
leur cahier de charges était d’évo-
luer en vase clos, sans contact
avec les populations. Un efface-
ment qui suffit à susciter des ques-
tionnements sur le rôle et le bilan
des soldats américains dans la lutte
contre Boko Haram, surtout au mo-
ment où certains officiels du gou-
vernement évoquent avec
récurrence des manœuvres de dé-
stabilisation du Cameroun depuis
l’extérieur. Se confiant à un quoti-
dien camerounais le 30 décembre
2015, un officier de l’armée came-
rounaise se montrait jubilatoire sur
le rôle des troupes américaines
dans cette guerre en ces termes :
« ces troupes américaines nous
apportent beaucoup dans le do-
maine du renseignement et de la
reconnaissance aérienne. Je peux
vous confier que sur le plan mili-
taire, l’apport des Américains est
apprécié par nos soldats sur le
front ». Cette assurance suffit-elle
à lever les équivoques qui pèsent
toujours au sein d’une certaine opi-
nion sur cette implication améri-
caine qui pour autant ne fait pas
faiblir systématiquement la secte
islamiste Boko Haram ? Question
de conscience qui crédibilise la fri-
losité qui avait accompagné l’im-
plantation des Américains au
Nord-Cameroun. Davantage
quelques temps seulement après le
démantèlement et le départ de ce
que quelques critiques avaient noté
comme étant une base militaire
française à Ngaoundéré, pratique-
ment dans la même zone. Ce qui
avait fait dire à quelques observa-
teurs que les deux puissances se li-
vraient à un chassé-croisé au nord
du Cameroun. Certains se deman-
daient et continuent de se deman-
der pourquoi une base militaire à
Garoua alors que c’est l’Extrême-
Nord qui se trouve être l’épicentre
des exactions des terroristes de
Boko Haram. Les plus retors récu-
sent la présence des troupes amé-
ricaines, estimant qu’elles sont
souvent le creuset de la déstabili-
sation et de l’instabilité des pays
d’accueil. Et le monde foisonne de
pays qui recherchent inlassable-
ment la paix après le passage des
troupes américaines sur leurs ter-
ritoires : de l’Afghanistan en Soma-
lie en passant par l’Irak, la Syrie ou
la Libye. De quoi crédibiliser les
craintes de ceux qui ne voyaient
dans le déploiement américain à
Garoua qu’une volonté de l’armée
du pays de l’oncle Sam d’étendre
son influence sur le continent, et
surtout pour le contrôle du golfe de
Guinée dont on connait la richesse
en minerais de tous genres et de
tous acabits.
Nestor DJIATOU

Tchiroma dénonce l’acharnement d’amnesty international

Le 20 juillet 2016 à Yaoundé, le ministre de la Communication a donné un point de presse sur les accusations malveillantes de l’organisme.

U
ne fois de plus, Issa Tchiroma Bakary
était face à la presse. Cette fois, le
ministre de la Communication plan-
chera sur le rapport 2016 d’Amnesty interna-
tional sur les violations par les forces de
défense camerounaises du droit international
humanitaire et des droits de l’homme. Selon le
porte-parole du gouvernement, la dernière li-
vraison de l’organisme de défense des droits
de l’homme ressemble, point par point, à celle,
effectuée en septembre 2015. « En effet, le
Cameroun est accusé de fouler au pied les rè-
gles les plus élémentaires en matière de res-
pect du droit international humanitaire et des
droits humains dans le combat qu’il mène
contre l’organisation terroriste Boko Haram »,
a rappelé le ministre Tchiroma. « Dans une vé-
ritable posture de procureur contre la cause du
Cameroun, Amnesty préfère ne faire aucun cas
des exactions commises par un agresseur
pourtant parfaitement connu dans une situa-
tion où le pays n’a ni l’initiative de belligérance,
ni responsabilité de violence », a regretté le
ministre. Pour preuve de tentative de déstabi-
lisation, le Mincom indique : « les accusations
contre l’armée camerounaise, portent sur « les
arrestations arbitraires, les disparitions forcées,
les interrogations musclées et autres exécu-
tions sommaires y compris sur les droits des
personnes en détention jusqu’à l’irrégularité
des procédures judiciaires, le caractère inique
et contraire au droits humains de la législation
anti-terroriste applicable au Cameroun ou en-
core la non accessibilité des organisations de
défense des droits de l’homme aux personnes
suspectées, les conditions de détention en mi-
lieu carcéral, le mutisme des autorités face aux
questionnement des organisations de protec-
tion des droits de l’homme ». La première cu-
riosité du rapport d’Amnesty relevé par Issa
Tchiroma Bakary, réside dans « la gravité des
accusations proférées contre le Cameroun qui,
Issa Tchiroma Bakay, le Mincom
pourtant, est un Etat organisé faisant face à de ses biens et de ses personnes. Malheureu-
un impitoyable agresseur habité par une idéo- sement pour cette organisation, ni le peuple,
logie aussi barbare que criminelle et n’ayant ni la communauté internationale, ne pouvaient
que faire de la moindre valeur humaine ». De le suivre dans un tel dessein ». Boko Haram,
2013 à 2015, le recensement des actes d’en- quoique qu’ayant conservé une capacité de
lèvements de personnes et des enfants ressor- nuisance certaine, est désormais poussé dans
tent 18 enlèvements d’individus. ses derniers retranchements et vit à coup sûr
les derniers instants de son existence.
Bilan Bertrand TJANI
En 2014, 37 attaques ont été perpétrées
contre les unités de forces de défense, et 23
en 2015. Toujours en 2015, 21 attaques ont Bonnes affaires
visé les Comités de vigilance. 26 attentats ka-
mikazes ont été enregistrés. Les populations
civiles ont subi 66 attaques et autres exactions
A vendre
en 2014, 116 en 2015. Depuis 2013, jusqu’au
début de l’année 2016, l’on aura dénombré
315 incursions de Boko Haram dans la région
de l’Extrême-Nord, 12 accidents sur mines et
32 attentats suicides. En janvier 2016, 1 098
civils camerounais, 67 militaires et 3 policiers
ont perdu la vie. En plus de nombreux pillages.
Pour se désoler, le porte-parole du gouverne- une voiture de marque Peugeot
ment déclare : « le bilan extrêmement lourd 607, moteur Diesel, bon état,
n’a jamais été suffisant pour émouvoir Am- prix intéressant.
nesty qui, au contraire, a poursuivi en accen-
tuant l’acharnement contre les forces de Bien vouloir contacter le journal au
défense et le gouvernement. Pour Amnesty, le
(237) 242 80 89 77, ou au 699 86 42 17
seul et unique crime, commis, aura été la dé-
fense de l’intégrité du territoire camerounais, qui transmettra.

« Ressortir la lumière
Directeur de publication et Rédaction centrale Bureau de Douala Reporter-Photographe
Rédacteur en chef Gaby NkOT Rodrigue DJOMAHA Alain kUINGOUA
des ténébres ! »

Nestor DJIATOU Gabriel AMBOMO Simon Guy kAMENI Administration et Finances

Mexant AWONO
Hebdomadaire d’investigations et Conseiller à la rédaction Nathalie DONGMO
Gérard ABEGA Responsable Commercial
d’informations générales François BIkORO OBA’A Nathalie DONGMO Ernest Yannick EBOGO Maquette et Mise en page
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Direction générale : Mendong Rédacteur en chef-adjoint
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du 4 février 2002 Ernest Yannick EBOGO
Me Jean LEUMANI - 699 52 51 92 Brigitte DJIAGO Messapresse

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 171
du lundi 25 juillet 2016
De Pepk à Pak : le décret qui met fin à une bataille larvée
D
es signaux se veulent plus clairs sur
l’inauguration prochaine, et peut-
être imminente du Port autonome
de kribi, encore reconnu il y’a quelques se-
maines sous le vocable « port en eau profonde
de kribi », que certaines indiscrétions disaient
bloquée par des dissonances politiciennes re-
latives au contrôle de l’ouvrage. Depuis le 29
juin dernier, le décret du Chef de l’Etat
N°2016/267 transforme l’ancien « Port en eau
profonde de kribi » en « Port autonome de
kribi ». Une réorganisation textuelle qui a mé-
rite de clarifier le statut juridique de l’immense
infrastructure, en en faisant une société à ca-
pitaux publics (dont l’Etat est le seul action-
naire), jouissant de l’autonomie de gestion et
financière. Mieux, à travers son texte, Paul
Biya a arbitré un duel que d’aucuns perce-
vaient entre deux de ses « fils » les plus
capés, au sujet de la mainmise sur la gestion
de l’investissement, à savoir le président du
comité de pilotage du projet complexe indus-
trialo-portuaire de kribi, en la personne de
Louis Paul Motazé, et le ministre des Trans-
ports, qui faisait office de vice-président au
sein de ce comité, Edgard Alain Mebe Ngo’o.
En effet, le décret présidentiel dispose en son
Le complexe industrialo-portuaire : des chantiers encore à boucler
L
ouis Paul Motazé et son équipe du co-
mité de pilotage pourraient nourrir
quelques regrets à l’occasion de
l’inauguration annoncée du Port autonome de
kribi. Ils pourraient se retrouver en retrait
dans le dispositif protocolaire, après ce qui est
unanimement reconnu comme leur grande
performance dans la réalisation de cette pre-
4
Dossier
article 2 alinéa 3, que le port autonome de
kribi est placé sous la tutelle technique du mi-
nistère en charge des Affaires portuaires, et
sur la tutelle financière du ministère des Fi-
nances. L’article 3 alinéa 1, qui définit ses mis-
sions, lui confie désormais, sous le contrôle du
ministère des Transports, en plus de la gestion
de l’espace portuaire, ou des opérations d’ac-
costage des navires, les travaux d’équipe-
ment, d’extension d’amélioration, de
Edgar Alain Mebe Ngo’o
mière phase du complexe industrialo-portuaire
de kribi. En effet, la vitesse d’exécution de
cette première phase a battu tous les pronos-
tics, dans un pays habitué à l’abandon des
chantiers ou à des livraisons hors délai. En
même si sa réception définitive était prévue
en 2016, suivant les prévisions présidentielles
qui l’annonçaient en 2011, l’accueil de 02 na-
vires témoins en fin d’année 2014
démontrait déjà la capacité opé-
rationnelle du nouveau port, et
attestait de la célérité déployée
par le comité de pilotage pour sa
réalisation. Avec un quai de 305
mètres de largeur et de 17 mè-
tres de profondeur, le port du cap
de Mboro, à une vingtaine de ki-
lomètres de la ville de kribi, est
désormais prêt à accélérer et à
accroitre le commerce maritime
camerounais. Le plus grand de la
façade Est de l’océan Atlantique.
Avec son tirant d’eau de près de
15 mètres, il peut accueillir des
renouvellement, de reconstruction, d’entretien
et du développement des infrastructures, de
même que la création et l’aménagement des
zones industrielles et portuaires. Normal pour
une infrastructure portuaire, totalement réali-
sée à 100 %, sous les bons auspices du co-
mité de pilotage, et qui avait pour ainsi dire,
fini la première phase de sa construction. Exit
donc le bras de fer que d’aucuns ont dû per-
cevoir entre les deux personnalités qui comp-
Louis Paul Motaze
navires de plus de 100 000 tonnes, faisant de
l’infrastructure la plus compétitive de la côte
ouest-africaine.
Pour autant, sa mise en service imminente,
n’occulte en rien les chantiers herculéens du
comité de pilotage qui, contrairement à cer-
tains commentaires, n’est pas au bout de ses
missions. Et pour cause, le complexe indus-
trialo-portuaire de kribi est un vaste ensemble
qui attend encore de voir se concrétiser les au-
tres 03 composantes de son ossature, et no-
tamment les volets, infrastructurel d’appui,
industriel et logistique, et urbain. Louis Paul
Motazé et son équipe devront s’atteler désor-
mais à relever de nouveaux défis qui donne-
ront plus de visibilité et d’efficacité au
complexe. Ces nouveaux chantiers sont aussi
importants que la 1ère phase, et notamment,
la finition de la route qui sert de voie d’accès
au port, la construction du chemin de fer at-
tenant entre kribi et Mballam, et par lequel
devraient transiter les produits miniers à ex-
ploiter à l’Est et dans l’Adamaoua, la construc-
tion d’une zone résidentielle de 10 000
tent parmi les plus crédibles aux yeux du chef
de l’Etat, de par la confiance à elles dévolue.
Du coup, des indiscrétions croient désormais
le chemin déblayé pour l’inauguration long-
temps attendue du port de kribi, du reste pour
ce qui est de la première phase du complexe,
par le Chef de l’Etat. Quelques coulisses la di-
sent même imminente, au regard du déploie-
ment remarqué ces deniers jours des
éléments de la Garde présidentielle sur le site,
signe généralement précurseur de l’arrivée du
chef de l’Etat. D’ailleurs, c’est depuis l’année
dernière que des séances de répétitions
avaient réuni dans la ville balnéaire de kribi,
le siège du Port autonome éponyme, des étu-
diants de l’Injs et des élèves de certains éta-
blissements scolaires de la localité, en prélude
à cet évènement. Du coup, l’opinion publique,
et davantage les opérateurs du secteur por-
tuaire, caressent le rêve de voir désormais,
cette grande réalisation annoncée par Paul
Biya en 2011 à kribi lors de la campagne élec-
torale en vue de sa réélection, rentrer dans sa
phase opérationnelle et assumer l’une des
missions à elle dévolue, à savoir, un catalyseur
clé de la croissance et de l’emploi, tel que
prévu dans le Dsce.
habitants dans la localité d’Eboundja, et sen-
sée accueillir les personnels du port, de même
que les 4 000 personnes déguerpies du site du
projet ; la dotation de la nouvelle ville ainsi
créée en services sociaux de base (eau, élec-
tricité, centres de santé, infrastructures de té-
lécommunications…). Autant le dire, c’est un
autre travail titanesque qui attend encore le
comité de pilotage que conduit Louis Paul, Mo-
taze, qui peut tout de même se gargariser
d’avoir déjà mis en œuvre le premier pan de
la vision que le Chef de l’Etat déclinait pour ce
complexe en ces termes en 2011, à l’occasion
de sa campagne électorale dans la ville bal-
néaire: « kribi, vous le savez, est le point
d’aboutissement du pipe-line Tchad-Came-
roun, fleuron de notre coopération avec le
pays frère du Nord… kribi sera demain le
grand port en eau profonde de cette partie de
notre littoral. C’est de là que nous exporterons
nos minerais, fer, aluminium, hydrocarbures,
etc. Mais aussi les productions agricoles de
notre arrière pays ». En somme, un déblai
pour l’émergence.
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Dossier du lundi 25 juillet 2016

Direction générale du Port autonome de Kribi : batailles

souterraines de positionnement
L
a définition du statut juridique du
Pak à travers le décret présidentiel
du 29 juin, sert de détonateur à une
série de textes encore en attente, qui de-
vront peaufiner le cadrage juridique de la
nouvelle institution. Dans ce sillage, d’autres
décisions importantes devront intervenir
dans les jours à venir dans l’optique d’élimi-
ner les goulots d’étranglement et de per-
mette à la structure portuaire d’engranger
son fonctionnement optimal et d’affirmer sa
compétitivité. Ainsi en est-il de la désigna-
tion des organes dirigeants de la société, à
commencer par les membres de son conseil
d’administration, de la direction générale et
des autres organes d’administration cou-
rante, à l’instar du commandant du port, du
chef pilote ou des directeurs des ressources
humaine et financières.
Toutefois, au milieu de ces postes ouverts
au recrutement, celui du directeur général
nourrit des convoitises les plus corsées. Son
mirobolant capital social, fixé à la bagatelle
de 207, 270 milliards de Fcfa, issu des prêts
d’Exim bank of China et des contributions
de l’Etat du Cameroun, constitue un vérita-
ble nectar à abeilles. Suffisant pour alimen-
ter des guerres insidieuses de
positionnement au sein des groupes qui ba-
garrent au sein du sérail pour le contrôle des
postes de gestion. Selon des sources intro-
duites, mêmes certains membres du gou-
vernement ne cracheraient pas sur le poste
de Directeur général. La question était sous-
jacente au meeting de remerciement que
les élites de l’Océan ont organisé jeudi der-
nier à kribi pour exprimer leur gratitude au
Président Paul Biya pour la nomination de
Charles Pythagore Ndongo à la direction gé-
nérale de la Crtv, et pour la création du Port
autonome de kribi. Mais dans les coulisses
de la manifestation, les élites rivalisaient de
manœuvres pour exiger du sommet de
l’Etat la désignation d’un ressortissant du
Sud au prestigieux poste de Directeur géné- et particulièrement ceux du sud qui entou- nique du Pak. Il s’agit de celle de Richard
ral du Pak. Il se dit d’ailleurs que de nom- rent Paul Biya. Et les pressions en vue de la Evina Obam, manifestement le fils du sud le
breux noms sont sur les tablettes du désignation de celui qui sera l’heureux élu mieux placé. Le nom du président de l’asso-
pouvoir, proposés par les tenants du régime, pourraient ressusciter le vieux démon des ciation camerounaise des anciens élèves de
combats feutrés entre les proches du prési- l’Ena de Paris est mijoté depuis de longues
dent. dates dans les réseaux introduits de la ré-
Selon des murmures dans les allées de la publique. Ancien Directeur en charge des
présidence de la république, le comité de pi- grandes entreprises à la direction générale
lotage du projet proposerait Barthélémy des Impôts, la candidature du natif de
Melom, son coordonnateur de l’unité opéra- Meyomessi se susurrait déjà dans les cou-
tionnelle au prestigieux poste ouvert. A son lisses du renouvellement des dirigeants des
crédit, on évoque sa parfaite maitrise du organes de base du Rdpc à Zoétélé depuis
projet dont il avait accéléré les travaux de novembre 2015, où il faisait office de prési-
construction après l’éviction de son prédé- dent de la commission communale de re-
cesseur en 2012. Mais l’activation de sa can- nouvellement. Reste à savoir Si Paul Biya
didature cacherait une autre ambition écoutera les différentes sirènes de position-
pernicieuse, celle de libérer un poste non nement qui bourdonnent dans ses oreilles.
moins juteux au sein du comité de pilotage, Car la gestion d’un port de l’envergure du
où il est moins compliqué de positionner un mastodonte de kribi ne saurait s’adosser sur
poulain. Pour autant, la nomination de Bar- des considérations affectives et régiona-
thélémy Melom est loin d’être acquise. Sa listes, mais appelle une véritable maitrise
candidature devrait faire face à une autre des outils modernes de gestion des grandes
plus coriace, émanant de la tutelle tech- entreprises.

Pak : un port à mille retombées

A
vec un tirant d’eau de
15 mètres et sa capacité
à accueillir les navires
de plus de 100 000 tonnes, le
port autonome de kribi est le plus
compétitif de la côte ouest-afri-
caine, mais aussi le plus impor-
tant investissement portuaire
d’Afrique de l’Ouest et du Centre
depuis 50 ans. Relié à la mer par
un chenal de 650 mètres de long,
200 mètres de large et 17 mètres
de profondeur, le plan d’eau des
manœuvres, constitué d’une zone
d’évitage de 600 mètres de dia-
mètre, est protégé de la houle
par une digue de talus de 1852
mètres, scellé par un musoir. Il
dispose en outre d’un quai de 615
mètres de linéaire, dont 350 de
terminal à conteneurs et 265 de
terminal polyvalent. Il est disposé
à accueillir un trafic de 350 000
EvP conteneurs de 20 pieds par
an, pour un volume de 1 500 000
millions tonnes de marchandises
par an, constitué de 35 millions
de tonnes de minerais de fer, 3,5
millions de gaz liquéfié, plus de
03 millions d’hydrocarbures, 1,6
millions de tonnes d’aluminium,
02 millions de tonnes d’alumine,
et 1,2 millions de tonnes de
cargo. Ouvert sur le golfe de Gui-
née, le Pak sert déjà de point
d’aboutissement au pipe-line
Tchad-Cameroun, par lequel tran-
site le pétrole tchadien exploité à
Doba, et devrait servir également
de débouché pour le transport
maritime des produits émanant
des autres pays comme la Rca, le
Gabon, le Congo, la République
démocratique du Congo, ou le
nord de la Guinée équatoriale.
Toutefois, c’est sur l’économie ca-
merounaise que le Pak devrait
faire ressentir toute son impor-
tance. Sa construction a déjà per-
mis d’employer près de 600
personnes, sur différents chan-
tiers du complexe. En plus,, ce
sont au moins 20 000 emplois di-
rects et indirects qui sont atten-
dus dès la mise en service de
l’infrastructure. Ses effets induits
sont également incommensura-
bles : une ville nouvelle à Mboro
d’une population estimée à 10
000 habitants, avec des commo-
dités qui vont avec l’urbanisation
: eau potable, électricité,
connexion aux réseaux de com-
munications, etc. Des acquis aux-
quels s’ajoute la construction d’un
chemin de fer entre kribi et Mba-
lam, et d’une route de près de 30
kilomètres reliant la ville balnéaire
au complexe industrialo-por-
tuaire. Cerise sur le gâteau, le usine d’alumine et des centrales feuille financier de l’Etat, qui at-
Pak va changer radicalement le électriques pour accompagner tend de l’exploitation du masto-
visage de l’industrialisation du Ca- cette exploitation. Des impacts donte pas moins que 350
meroun, à travers les activités qui en plus de contribuer radica- milliards de Fcfa de dividendes
telles que l’exploitation et l’expor- lement à la réduction du chô- annuelles. De quoi envisager
tation du fer de Mbalam, la mage, devront entrainer des l’émergence avec optimisme.
construction envisagée d’une gains substantiels pour le porte- Dossier réalisé par Nestor DJIATOU

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du lundi 25 juillet 2016
Société
FILS DE PRéLAT
ISLAM

Le Hadj 2016 ne Envolée sublime au Gabon

fait pas courir
3 500, c’est le nombre de pèlerins
Après Le vieux nègre et la médaille de Léopold Ferdinand Oyono, l’ouvrage écrit en 1986 alors que patriote Armand Claude Abanda
son auteur Armand Claude Abanda est élève en classe de terminale, sera introduit dès la rentrée
scolaire prochaine dans système éducatif gabonais. Il sera lu dans les classes de seconde.
qui célèbre de cette manière-là, le
dynamisme de la littérature came-
rounaise et lui permet d’acquérir

T
qui se rendent dans moins d’un mois un surcroit de rayonnement inter-
rès peu présent dans les nais pour qui ce livrecorrespond Honneur
en Arabie saoudite. esprits des Camerounais, aux exigences d’éducation des C’est toujours pour l’introduction national », se réjouit le Pr Narcisse

C
ontrairement à l’année dernière, le
chiffre est revu à la baisse, en rai-
son du drame survenu l’année der-
nière. 3 500, tel est le nombre des
musulmans qui s’envolent bientôt pour le
pèlerinage en Arabie saoudite. Le séjour de
ces religieux en terre sainte n’est pas une
mince affaire. C’est pourquoi le ministre de
l’Administration territoriale et de la Décen-
tralisation a présidé le 18 juillet 2016 à
Yaoundé, la 29e session de la Commission
nationale du Hadj. Il était question pour
René Emmanuel Sadi de faire le point des
préparatifs de ce grand rendez-vous reli-
gieux avec les membres de la Commission.
Ciel sans nuage
Aux cours des travaux, l’ensemble des as-
pects concourant une meilleure participation
des musulmans camerounais en Arabie
Saoudite, ont été examinés. Notamment le
transport, l’hébergement, la restauration, la
santé et la sécurité. « Faire acheminer tant
de nos compatriotes en Arabie Saoudite
n’est pas chose facile. Leur transport est as-
suré par notre compagnie nationale en par-
tenariat avec une compagnie saoudienne.
L’hébergement, le transport local, la restau-
ration, la santé et la sécurité des pèlerins ne
sont pas en reste de nos préoccupations.
Dans l’ensemble, je dois relever qu’il n’y a
pas d’inquiétude », a indiqué le ministre de
Fils de prélat souffrait
d’une certaine méconnaissance du
public qui donnait l’impression de
ne pas lui accorder la place qui de-
vrait lui revenir.Ce sont les Gabo-
nais, à travers l’Institut
pédagogique national qui a à son
sein une Commission chargée
d’examiner la qualité et la portée
des livres, qui ont estimé qu’intro-
duire ce livre dans les pro-
grammes scolaires de leur pays,
est chose on ne peut plus méri-
toire. C’est ainsi qu’une délégation
de l’Ipn - l’Institut pédagogique
national du Gabon, conduite par
son directeur général Théophile
Maganga, venait de séjourner au
Cameroun. Question de finaliser
les formalités de l’introduction du
livre Fils de prélat du Camerounais
Armand Claude Abanda dans le
système éducatif gabonais.
Contrat
Le 16 juillet 2016, le Dg de l’Ipn
du Gabon, en compagnie d’Ar-
mand Claude Abanda, a rencontré
le directeur des Editions Clé dans
le cadre d’un Accord de partena-
riat. A en croire l’émissaire gabo-
RECONNAISSANCE
jeunes gabonais, il était question
de rencontrer l’éditeur pour qu’il
mette en place les conditions né-
cessaires pour faciliter l’accès du
livre aux élèves et au système
éducatif gabonais. « Nous
sommes en pleine réforme de
notre système éducatif. Le sys-
tème éducatif gabonais est ouvert
à l’international. Et les produits
Cemac se doivent d’être promus.
Je me suis rendu compte que
nous avons des préoccupations
communes. Pourquoi ne pas par-
tager cette expérience-là à la jeu-
nesse gabonaise », réagit
Théophile Maganga. « Fils de pré-
lat fait partie de ces productions
qui grandissent les Editions Clé
au-delà des frontières nationales.
Par ce roman, il y a un ancrage
dans les réalités culturelles afri-
caines qui font en sorte que nous
ne pouvons pas désespérer de la
production littéraire de nos
hommes de culture », se satisfait
le directeur de la plus ancienne et
l’une des plus solides maisons
d’édition africaines installée au Ca-
meroun depuis sa création en1963
par l’Eglise évangélique.
de cette œuvre qui fait l’apologie
de l’éducation des sociétés tradi-
tionnelles africaines, dans le sys-
tème éducatif gabonais, que le
ministre des Arts et de la Culture
reçoit en audience le 19 juillet
2016, le directeur général de l’Ipn
du Gabon, le directeur des Edi-
tions Clé et l’auteur de Fils de pré-
lat. « Je ne peux que me réjouir
de l’inscription dans les pro-
grammes scolaires gabonais du
roman Fils de prélat de notre com-
Mouellékombi. Fils de prélat, édité
pour la première fois en 2005, est
une œuvre à caractère didactique
dans lequel l’auteur aborde le
thème très sensible de la paternité
des hommes d’église - phéno-
mène réel dans les sociétés afri-
caines et objet de polémique.
Aussi, ce livre attrayant, captivant
et plein de suspense, pose l’éter-
nel problème des enfants nés des
amours de jeunesse et qui ne peu-
vent véritablement pas bénéficier
d’une présence paternelle néces-
saire à leur bonne évolution psy-
chologique. « Je constate que Fils
de prélat rayonne dans les cœurs
et rayonne dans les cours. Je suis
heureux de constater que le
Gabon qui est ma seconde patrie,
a décidé de mettre ce livre dans
son programme scolaire. Je re-
mercie mon pays pour avoir
donné les facilités pour que cet
ouvrage ait cette ascension que
nous connaissons aujourd’hui »,
éclate l’auteur qui est par ailleurs
le représentant-résident du Centre
d’excellence technologique Paul
Biya - Iai-Cameroun.
Jean-Pierre BITONGO

Encore des lauriers à l’international pour Ketcha Courtès

l’Administration territoriale et de la Décen-
tralisation. A propos de la faible participa-
tion, René Emmanuel Sadi a évoqué la
tuerie massive enregistrée l’an dernier. «
Lors de l’édition précédente, nous avons en-
registré une participation de 4 500 per-
sonnes. A ce jour, nous ne sommes qu’à 3
500 pèlerins. Les gens subissent encore le
contre coup du drame qui s’était produit »,
a rappelé le patron de l’administration terri-
toriale. Revenant sur l’organisation de l’évé-
nement, le ministre Sadi a rassuré de la
prise des dispositions nécessaires. Il s’agit
du choix des logements des pèlerins dans
les villes saintes de la Mecque et de Médine,
de la réservation des tentes à Mina et Ara-
fat, de la souscription du service plus auprès
du Mouassassa pour la restauration et le
camping des pèlerins toujours à Mina et
Arafat, de la réservation des bus auprès du
syndicat saoudien des transports par auto-
bus… Faut-il le rappeler, l’opération est pré-
Mme la mairesse de la commune de Bangangté et présidente des Réseaux des femmes élues locales d’Afrique et du Cameroun,
séjourne depuis le 16 juillet à l’international où elle prend part à plusieurs fora internationaux.
Etats-Unis, Célestine ketcha Courtès a pris une
part active au Forum politique de haut niveau
sur la localisation des Odd. Du 21 au 22 juillet
2016, elle était l’invitée du président du
Conseil économique et social de l’Onu - Oh
Joon, pour la 5ème Biennale de la réunion de
haut niveau du Forum sur la coopération au dé-
veloppement tenu au siège de l’Organisation
des nations unies à New-York. Depuis le 24 juil-
let 2016, ketcha Courtès participe aux travaux
du 3ème Comité préparatoire pour Habitat 3
qui s’achève ce 28 juillet 2016, à l’invitation du
maire de Surabaya en Indonésie. Au cours des
travaux, il sera organisé une session spéciale
sur le rôle des femmes élues locales dans
Célestine ketcha Courtès
l’agenda urbain. Couronnement pour couron-
rounais résidant en Allemagne, Mme ketcha
Courtès recevra un Prix spécial en reconnais-
sance de ses actions en matière de développe-
ment durable au profit des populations.
Organisé sous le haut patronage de Jean Marc
Mpay - ambassadeur du Cameroun en Alle-
magne, la deuxième édition de Camer germany
awards c’est une semaine d´échanges écono-
miques dénommée « X-Change », et de dé-
bats. La remise des Awards sera marquée par
la présence du délégué du gouvernement de la
communauté urbaine de Douala - Dr Fritz
Ntonè Ntoné et de bien d´autres personnalités
de la diaspora. L’événement sera clôturé par
une grande soirée de gala. Des milliers de visi-
teurs sont attendus pour ce grand moment de

L
e 19 juillet 2016, à l’invitation de Jef- nement, la mairesse de Bangangté sera l’une partage et de consécration des camerounais
financée par une banque camerounaise
frey D. Sachs - directeur du Centre des vedettes de la 2ème édition de la Camer qui œuvrent pour faire bouger les choses. Ren-
pour un montant de 4 milliards de Fcfa.
pour le développement durable à l’Ins- germany awards à Berlin prévue du 4 au 7 août dez le 2 août 2016 pour l’Open show.
Bertrand TJANI
titut de la terre de l’université Columbia aux 2016. Invitée par une association des Came- Nathalie DONGMO

AUTOROUTE YAOUNDé-NSIMALEN

Le projet de construction avance

Les solutions proposées pour résoudre les problèmes qui se posaient sur le terrain, permettent aujourd’hui qu’on ne perde
plus le temps. Tout se passe pour que le chantier soit livré en mai 2017.

D
ans la section urbaine, des
mesures urgentes sont
prises dans le sens de l’ac-
célération des travaux sur le terrain,
de manière à avoisiner d’ici à la fin de
l’année 2016 en cours, un taux
d’avancement de 70%. Actuellement,
le taux d’avancement général des tra-
vaux est estimé à 35%. Passé le
temps du non-respect du planning de
travail, de l’insuffisance des études
d’avant-projet et des problèmes d’ex-
propriation et de libération des em-
prises. Tous ces goulots
d’étranglement ont été déverrouillés.
Rappelons que le projet de construc-
tion de l’autoroute urbaine devant re-
lier Yaoundé à l’aéroport de Nsimalen,
traverse 3 départements - la Mefou et
Afamba, la Mefou et Akono et le
Mfoundi. Il comporte deux sections.
L’autoroute Yaoundé-Nsimalen se des-
sine à partir du rond-point Nsimalen.
La section rase campagne qui part
d’Ahala au carrefour Nsimalen, en pas-
sant par le carrefour Meyo, est longue
de 10,8 km. Les 5 premiers kilomètres
du tracé en rase campagne ont pris
corps. La section urbaine qui raccorde
avec la section rase campagne,
s’étend sur l’itinéraire Ahala-Trois sta-
tues-Poste centrale-Carrefour Warda-
Carrefour sous-préfecture Tsinga. Iti-
néraire longue d’environ 10 km. Dans
la section rase campagne, le dégage-
ment des emprises est réalisé à 48%,
le débroussaillage à 30%, les déblais
meubles à 44%, les déblais rocheux à
95%, la purge à 50%, la substitution
en concassé 0/150 des zones maréca-
geuses à 45%, le réglage et compac-
tage de la plate-forme en déblai à
41%, le remblai en provenance d’em-
prunt à 3%, et le remblai en prove-
nance de déblai à 7%. Pour ce qui est
des indemnisations des populations
qui ont fait couler beaucoup d’eau
sous les ponts, les malentendus ont
été dissipés.Les décrets portant in-
demnisation des personnes des dépar-
tements de la Mefou et Afamba et de
la Mefou et Akono - victimes de perte
de droits fonciers, ont été signés et le
paiement des indemnisations a été ef-
fectif. Le décret portant d’indemnisa-
tion des personnes victimes de perte
de droits fonciers dans le département
du Mfoundia également été signé et le
paiement de ces indemnisations a
connu récemment un début d’exécu-
tion. Pour ce projet, différents acteurs
interviennent. Il y a le ministre des
Marchés publics qui est l’autorité
contractante. Le maître d’ouvrage
n’est autre que le ministre de l’Habitat
et du Développement urbain, le chef
de service du marché étant le direc-
teur des opérations urbaines du minis-
tère de l’Habitat et du Développement
urbain. L’ingénieur du marché est le
délégué régional du Minhdu de Cen-
tre. Il est assisté du directeur des ser-
vices techniques de la communauté
urbaine de Yaoundé. Le maître d’œu-
vre est le Groupement de Bet study in-
ternational - Cenor - Ecta-Btp. le
Fonds routier, à travers le guichet in-
vestissement, en est l’organisme
payeur. Le Comité interministériel de
pilotage du projet est présidé par le
ministre Jean Claude Mbwentchou qui
a pour vice-président le ministre Em-
manuel Nganou Djoumessi des Tra-
vaux publics.
J-P.B

6
 171

Société du lundi 25 juillet 2016

COOPéRATION

Onu-Habitat de tout cœur avec le Cameroun

Alioun Badiane - le directeur de la division des projets et programmes au Programme des Nations
unies pour les établissements humains, a séjourné au Cameroun du 16 au 21 juillet 2016.

E
n l’espace de 5 mois, le
Cameroun s’est vu honoré
par les visites officielles de
hauts responsables d’Onu-Habi-
tat.Du 15 au 17 février 2016, c’est
le sous-secrétaire général des Na-
tions Unies, directeur exécutif
d’Onu-Habitat, qui séjournait à
Yaoundé. Au cours de son séjour, le
Dr Joan Clos avait notamment pro-
cédé au lancement de la formula-
tion de la politique urbaine
nationale, plaidant pour une ap-
proche participative, systémique,
stratégique et intégrée. En outre, le
haut fonctionnaire onusien avait
donné un cours magistral à l’amphi
700 de l’université de Yaoundé 1
sur le thème « le financement de
l’habitat: une perspective de la po-
litique urbaine nationale ». Du 16
au 21 juillet 2016, c’est le directeur
de la division des projets et pro-
grammes à Onu-Habitat - le Pro-
gramme des Nations unies pour les
PERSéCUTION DES MéDIAS
établissements humains, qui a ef-
fectué une visite officielle au Came-
roun. A Yaoundé, Alioun Badiane a,
entre autres, tenu une réunion de
cadrage sur les projets d’Onu-Habi-
tat concernant les énergies renou-
velables, la sécurité réseaux, la
planification, et sur les recomman-
Alioun Badiane
dations prises au terme du premier
Forum urbain national du Came-
roun tenu au palais des congrès de
Yaoundé du 13 au 15 octobre 2014
sous le thème «Planification et maî-
trise du développement urbain :
passer des idées aux actes». Pour
le ministre Jean-Claude Mbwent-
chou de l’Habitat et du Développe-
ment urbain, l’événement était le
prétexte pour le lancement d’une
campagne urbaine nationale bap-
tisée «J’améliore ma ville». Parmi
les 9 recommandations soumis
aux pouvoirs publics, il y a celle
d’organiser les débats pour la pré-
paration du rapport national du
Cameroun pour Habitat III- la 3ème-
Conférence des Nations unies sur
le logement et le développement
urbain durablequi se déroulera à
Quito en Equateur du 17 au 20 oc-
tobre 2016. Autre sujet important
qui aura été abordé par Alioun Ba-
diane avec le ministre Mbwent-
chou et ses proches col-
laborateurs, est l’organi-
sation en 2017 au
Cameroun de la 2ème-
Conférence internatio-
nale sur l’urbanisation
durable en Chine et en
Afrique - Ccasu 2, sous
le thème « Développe-
ment urbain intelligent :
des actions locales Jean Claude Mbwentchou
dans un monde global
». A coup sûr, le direc- au pays de Paul Biya de réaliser des
teur de la division des projets et retombées claires et directes dans
programmes à Onu-Habitat est plusieurs domaines pour son plan
venu s’enquérir de la suite donnée d’émergence. A titre de
par le président de la République. rappel,Onu-Habitat est un pro-
Pour le moins, la tenue à Yaoundé gramme des Nations unies œuvrant
du Ccasu 2 permettra au Cameroun pour un meilleur avenir urbain. Sa
de lier son plan d’aménagement et mission est de promouvoir le déve-
de développement urbain avec les loppement durable des établisse-
recherches urbaines axées sur le ments humains sur le plan social et
développement des capacités au environnemental ainsi que l’accès à
cœur des objectifs d’Onu-Habitat. un logement décent pour tous.
En somme, ce conclave permettra Jean-Pierre BITONGO

Le complot mafieux que dénonce le journal L’Epervier

A en croire le quotidien, des manigances pernicieuses seraient en préparation au sein du Conseil national de la
communication - l’instance de régulation des médias, en vue de prononcer sa suspension.

L
e titre barre la une de l’édition N° 640
du mercredi 20 juillet 2016 du quoti-
dien. « Médias : un complot contre le
quotidien L’Epervier. Les réseaux et les enne-
mis de la vérité sont en action avec le Cnc pour
suspendre le journal ». Suffisant pour émou-
voir au sein de la confrérie, pour ce journal qui
vient juste de passer quotidien le 1er juillet.
De quoi retourne cette alerte qui pourrait met-
tre en péril la saine émulation des médias dans
microcosme camerounais ? Il ne s’agit ni plus
ni moins que du réveil d’un dossier que le jour-
nal croyait classé depuis de mois. En effet, ce
qui tient lieu des faits de la cause remonte au
02 novembre 2015. Dans son édition N° 488
de ce jour, le journal annonçait une enquête
sur les pratiques peu orthodoxes qui entoure-
raient la préparation des paquets que la Pre-
mière dame remet généralement en Noël aux
élèves des écoles Les Coccinelles du palais de
l’unité, la Fondation Chantal Biya, et à l’école
les Champions de Mvomeka. Dans la même
annonce, le journal promet à son lectorat les
dessous des rapports entre le nommé Nguend-
jop et son patron, de même que des révéla-
tions sur le nommé Ndi Fouda - agent
temporaire à l’intendance du palais, dont les
investissements ne seraient pas en adéquation
avec son salaire. Mais sans attendre la publi-
cation des résultats de cette enquête, le jour-
nal ferra l’objet d’une plainte le 21 janvier 2016
au Conseil national de la communication, à la
diligence de l’Intendant adjoint chargé des Af-
faires intérieures et par l’entremise du Direc-
teur adjoint du Cabinet civil, Joseph Le. Dans
sa requête, le nommé Aletana Ayinda René au-
rait affirmé que le journal s’en est pris à sa per-
sonne, à celle de son épouse et de ses enfants,
sans qu’on ne trouve le lien entre l’annonce
faite par le journal et les atteintes dont il est
question. Se serait-il senti morveux ? Toujours
est-il que les responsables du journal sont ap-
pelés à s’expliquer devant le conseil en date
du 09 mars 2016 ; et au cours de l’audience,
son rédacteur-en-chef avait expliqué que l’en-
quête annoncée le 2 novembre n’avait pas en-
core livré ses conclusion.
Bloquer l’enquête
Le journal croyait alors l’enquête du Cnc close,
les conclusions de l’enquête annoncée n’ayant
jamais été publiées. Mais selon des sources in-
discrètes du journal, une décision de suspen-
sion serait en préparation au sein de l’instance
de régulation. Et en accordant crédit à cette
présomption, qui tout compte fait émane d’un
journal, l’espèce suscite déjà de nombreuses
curiosités. Pourquoi cette anticipation de l’in-
tendant - adjoint du Palais à saisir le conseil
d’une enquête simplement annoncée ? S’il
n’avait rien à se reprocher, pourquoi n’avoir pas
attendu la publication des résultats de l’en-
quête, qui manifestement lui auraient donné
plus d’éléments à charge contre son contradic-
teur ? vraisemblablement, et le journal l’Eper-
vier le pensent fortement, cette plaine
cacherait mal les manœuvres visant à torpiller
une enquête qui pourrait mettre à nu les actes
de prévarication qui ont pignon sur rue dans
la République, et qui n’épargnent pas l’inten-
dance du palais. Ce n’est pas la première fois
que l’institution fait l’objet de dénonciations
scandaleuses de la part de certains de ses di-
rigeants. Mais en s’empressant de saisir le
Conseil national de la communication, d’une
enquête simplement annoncée, les responsa-
bles de l’intendance de la présidence cher-
chaient-ils à bloquer l’enquête ? En tout cas, la
vérité est comme le soleil qui, malgré la durée
de la nuit, finit toujours par se lever. Et voilà
qui donne au moins des pistes d’investigations
aux fins limiers tant de la presse que des ins-
tances régaliennes d’investigations, pour faire
la lumière sur ces prétendues business qui
entourent les actes charitables de la Première
dame. En attendant que le Conseil se pro-
nonce.
Gaby NkOT

BUILD YOUR BUSINESS

Nouveau concept de l’Iai pour Mijef 2035

Il a été au cœur d’un séminaire de formation des formateurs de l’Iai des régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-nord et du
Nord organisé le 19 juillet 2016 à Garoua.

Armand Claude Abanda
D
epuis 1999, Ar-
mand Claude
Abanda de la re-
présentation camerou-
naise de l’Institut africain
d’informatiqueprend des
initiatives pleines d’au-
dace dans le domaine très
compétitif des Tic - les
Technologies de l’informa-
tion et de la communica-
tion.Le 13 mars 2015 à
Yaoundé, il lance officiel-
lement le programme
Mijef 2035. Comme l’Opé-
ration 100 000 Femmes-
Horizon 2012 qui a permis
de former103 350
femmes à travers le Ca-
meroun de 2002 à 2012,
Mijef 2035 a pour mar-
raine nationale la pre-
mière Dame du Cameroun
Chantal Biya. Ce pro-
gramme viseà former les
enfants âgés de 6 à 14
ans, et à renforcer les
compétences les jeunes
de 15 à 25 ans et les
femmes de plus de 25
ans, dans le domaine des
technologies de l’informa-
tion et de la communica-
tion qui sont aujourd’hui
des outils incontournables
au service de la moder-
nité. La formation est
meublée par divers mo-
dules : la bureautique
avec Word et Excel, la
pratique de l’Internet, les
réseaux sociaux et les
usages innovants d’Inter-
net - télé-santé, télé-édu-
cation, e-commerce,
e-banking, e-agriculture,
etc. Et comme le chef de
l’Etat, dans son message à
la jeunesse camerounaise
le 10 février 2016, invite
toute la nation à se mobi-
liser résolument pour ac-
compagner les nom-
breuses initiatives des
jeunes dans le domaine
des Tic, appelant les insti-
tuts de formation publics
ou privés à identifier les
métiers nouveaux et
adapter leurs programmes
en conséquence, l’Iai-Ca-
meroun a donc choisi de
concilier l’informatique à
l’entreprenariat. D’où la
session de formation des
formateurs à Garoua le 19
juillet 2016 sur la maîtrise
du nouveau concept Build
your business pour la mise
en œuvre de Mijef 2035. A
travers ce séminaire sur
cet outil innovant, ces for-
mateurs ont reçu des ou-
tils importants
susceptibles d’aider les
jeunes à mettre sur pied
leurs projets. Avec ce cur-
sus de formation en entre-
prenariat, l’Iai-Cameroun
contribue ainsi à la lutte
contre le chômage et au
renforcement du leader-
ship des jeunes et des
femmes.
Jean-Pierre BITONGO

7
 171
du lundi 25 juillet 2016
Sports
JEUX OLYMPIQUES DE 2016 CAN FéMININE 2016 DE FOOTBALL

Eloge à la délégation
sportive du Cameroun
Le premier ministre chef du
gouvernement a présidé le 21
juillet 2016 au siège du Cnosc -
le Comité national olympique et
Le Pm arbore le manteau de l’optimisme
Au terme de la visite d’évaluation des infrastructures dans la ventions, il ressort que, malgré la mettra à cet hôtel de disposer de
région du Sud-Ouest effectuée le 18 juillet 2016, Philemon pression des délais, le Cameroun 76 chambres au lieu des 30 ac-
YangYundji, par ailleurs président du Comip-Can - le Comité sera prêt en novembre 2016. tuelles. Du côté de Limbé, les tra-
national de préparation des Can 2016 et 2019, s’est dit Pour ce qui est de l’hébergement vaux d’extension d’Atlantic beach
ou de l’aménagement des voies ont porté la capacité d’accueil à
satisfait. Pour lui, le Cameroun est prêt pour la Can 2016. d’accès à Buea comme à Limbé, 78 chambres.A en croire les maî-

sportif du Cameroun à Yaoundé,
la cérémonie de remise du
drapeau national au porte-
flambeau de la Cameroon
olympic team -Dieudonné
Wilfried Séyi Ntsengue.
E
n prélude à la mission
des experts de la Caf - la
Confédération africaine
de football, prévue du 25 au 31
juillet 2016, le premier ministre
s’est engagé à descendre sur le
terrain, notamment dans les
Pm a donné la parole aux ingé-
nieurs et aux membres du gou-
vernement en charge des
dossiers de la Can. De leurs inter-
les chantiers avancent. Concer-
nant les hôtels, le taux de
consommation des délais est de
98%, celui de consommation des
travaux estimé à 80%.
Lors de la visite des hô-
tels, au-delà du retard
accusé dans leur équi-
tres d’œuvre, « toutes ces cham-
bres seront équipées aux normes
de la Caf ». Du côté des aires de
jeu, si aucun problème ne se
pose au stade omnisports de
Limbé de 20 000 places, les 5
stades d’entraînement devront
connaître une accélération des

C
’est le15 juillet 2016 que le
jeune boxeur de 18 ans, mé-
daillé d’or aux Jeux africains
en septembre 2015 à Brazzaville au
Congo dans la catégorie des 75 kilos,
est désigné à l’unanimité porte-flam-
beau de la Cameroon olympic team
par le Bureau exécutif du Cnosc, après
des heures de concertation. Le21 juil-
let 2016, le premier ministre Philemon
Yang lui a remis le vert-rouge-jaune
camerounais pour tenir haut l’étendard
du Cameroun aux Jeux olympiques de
2016. « Il n’a pas plus de 5 ans dans
la boxe. Ce qui lui arrive aujourd’hui
n’est que le couronnement de 5 an-
nées d’effort et de travail », jubile Ber-
villes devant abriter la compé-
pement, le ministre travaux qui, selon les délais, de-
tition, pour s’assurer si tout va
d’Etat, ministre du Tou- vraient être livrées le 19 août
dans le sens de la meilleure or-
risme et des Loisirs - 2016. Pour ce, le ministre Bi-
ganisation. Après donc
Bello Bouba Maïgari, a doung Mpkatt des Sports et de
Yaoundé le 14 juillet 2016, Phi-
rassuré le Pm que la l’Education physique a demandé
lemon Yang est descendu à
capacité d’accueil des aux entreprises de mettre les
Buea et Limbé pour une éva-
villes de Buea et de bouchées doubles. Quant au bitu-
luation des infrastructures de-
Limbé augmentera. Au mage des voies de contourne-
vant permettre un meilleur
niveau de Mountain ment et d’accès aux différentes
déroulement de la Cande foot-
hotel, le nombre de infrastructures, le ministre Jean
ball féminine prévue au Came-
chambres va passer de Claude Mbwentchou de l’Habitat
roun du 19 novembre au 3
96 à 158 chambres. Au et du Développement urbain,
décembre 2016 à Limbé et à
Parliamentarian flat, les s’est félicité de la qualité des réa-
Yaoundé. Au cours de la réu-
travaux s’intensifient et lisations des chantiers visités.
nion d’évaluation tenue au
Philemon Yang l’aménagement per- Jean-Pierre BITONGO
stade omnisports de Limbé, le
HAMAD KALKABA MALBOUM

« Je salue la clairvoyance du ministre Bidoung Mpkatt »

trand Magloire Mendouga- le président
de la Fédération camerounaise de
boxe. En en croire le ministre des
Sports et de l’Education physique,
cette cérémonie est organisée, sur très
hautes instructions du président de la Le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun a saisi l’occasion de la cérémonie de remise de minables sur les échecs répétés,
République et conformément aux di- drapeau au porte-étendard de la Cameroon olympic team, pour exprimer sa satisfaction pour l’esprit de bonne aux abus et griefs accumulés, aux
rectives du premier ministre chef du collaboration et de concertation qui prévaut entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif actuel. méprises et frustrations, aux reven-
gouvernement, « en reconnaissance dications intempestives insolites,

des mérites et de la bravoure » des 24
athlètes et des 12 Lionnes indompta-
bles de volley-ball. « En effet, vous
êtes en réalité les symboles de bra-
voure pour les autres jeunes. Car, vous
avez réussi à libérer vos talents afin de
contribuer avec efficience, par la per-
sévérance à l’effort et au travail, au
rayonnement de notre pays », explique
Bidoung Mpkatt. Ajoutant que cette
mobilisation des plus hautes autorités
de la République devrait davantage les
galvaniser afin d’être « déterminés à
demeurer toujours plus audacieux
dans la conquête des lauriers au cours
des compétitions à Rio de Janeiro ». La
délégation sportive a quitté le Came-
roun le 23 juillet - jour de l’ouverture
du village des Jeux. « Je me sens bien
avec le vert-rouge-jaune et je vais va-
lablement représenter les couleurs du
Cameroun. C’est dans la persévérance
qu’on réussit », fait savoir Hassan
Ndam Njikam - double champion du
monde de boxe dans la catégorie des
81 kilos. Signalons que l’équipe natio-
nale féminine de volley-ball qui est en
stage au Brésil, rejoindra la délégation
le 30 juillet 2016. Quoi de plus normal,
D
epuis sa reconduite le 2
octobre 2015 au poste de
ministre des Sports et de
l’Education physique, la persistance
de certaines tares et autres pro-
blèmes ne soit plus qu’un triste
souvenir. En effet, , après sa prise
de fonction, fait prévaloir un vérita-
ble esprit d’équipe par une franche
collaboration entre les services de
son département ministériel et le
mouvement sportif camerounais.
Ceci par la mutualisation réciproque
des compétences et le respect des
Le Pm avec le Minsep à sa droite et kalkaba Malboum
BASKET-BALL
prérogatives échues à chaque par-
tie. Connaissant bien le milieu, avec
lui, il n’y a plus de place au laxisme,
à l’apathie ou à d’autres attitudes
de diversion. Il amène les uns et les
autres à travailler pour la remise en
confiance des milieux sportifs. Au-
jourd’hui tout le monde est en si-
tuation de travail permanent pour
tendre vers l’excellence, cultiver
l’esprit de gagneurs, et reconquérir
les victoires. « Je voudrais me per-
mettre, Monsieur le premier minis-
tre chef du gouvernement, de
saluer la disponibilité et la clair-
voyance de Monsieur Bidoung
Mpkatt - ministre des Sports et de
l’Education physique, qui a donné
une grande impulsion au dialogue
et au sens de l’intérêt général dans
le but d’éliminer les incompréhen-
sions éventuelles qui débouchent
généralement sur la mise en mal
des valeurs du sport et entretien-
nent des situations préjudiciables à
notre marche commune vers l’at-
teinte de nos objectifs », exprime
Hamad kalkaba Malboum.
Responsabilité
Le président de la République fon-
dant de sérieux espoirs sur son dé-
partement ministériel, Pierre Ismaël
Bidoung Mkpattassure la méthode
rigoureuse de concertation perma-
nente, constructive et de travail dy-
namique en équipe, le
professionnalisme, la perspicacité et
l’humilité. Bien plus, il opère une to-
tale mue, ne laissant plus de place
aux discours, aux explications inter-
aux comportements pernicieux
ayant des effets démobilisateurs qui
épuisent les intelligences, les éner-
gies, les expertises, et font le lit des
échecs. « La grande synergie d’ac-
tions et la reconnaissance du rôle
que chacun de nous peut jouer
dans la quête permanente de l’ex-
cellence sportive nous a conduits
sur le chemin du partenariat entre
les pouvoirs publics et les associa-
tions sportives. Partenariat qui, ren-
forcé dans l’avenir, est le gage de
plus de succès et de meilleures
prestations pour tous les acteurs du
mouvement sportif national », re-
connaît le président du Cnosc. Ainsi
a-t-il prié le Pm de transmettre au
président de la République les re-
merciements du mouvement sportif
pour « sa politique de développe-
ment des infrastructures sportives
actuellement en cours de réalisation
et dont le mouvement sportif a be-
soin pour le rayonnement interna-
tional du sport camerounais ».
Jean-Pierre BITONGO

La Nba au Cameroun
au cours de la cérémonie d’au revoir,
le président du Cnosc - Hamad kalkaba
Malboum, a tenu à remercier l’ambas-
sadeur du Brésil au Cameroun pour «
sa contribution et son assistance à la La Ligue junior de basket-ball a été officiellement lancée le 22 juillet
préparation idoine de notre équipe fé- 2016 au palais polyvalent des sports de Yaoundé par une conférence
minine de volley-ball qui se trouve de- de presse donnée par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au
puis bientôt 3 mois au Brésil ». Cameroun - Michael Stephen Hoza.
Rappelons que ce sont plus de 10 500

athlètes de 205Comités nationaux
olympiques qui participeront aux Jeux
de la 31ème Olympiade de l’ère mo-
derne qui seront célébrés du 5 au 21
août 2016 à Rio de Janeiro au Brésil.
Ils rivaliseront d’adresse dans42disci-
plines sportives. Ces Jeux se déroule-
ront dans 34 lieux différents répartis
dans 4 différents secteurs de la ville de
Rio de Janeiro, à savoir : Barra, Copa-
cabana, Deodoro et Maracaña. 54 na-
tions vont représenter le continent
africain.
Jean-Pierre BITONGO
C
ette rencontre avec les journalistes a
été rehaussée par la présence du mi-
nistre Bidoung Mpkatt des Sports et
de l’Education physique, de l’ambassadeur iti-
nérant Roger Milla, du représentant de la Nba
pour l’Afrique, et des responsables de la Fé-
dération camerounaise de basket-ball. C’était
l’occasion pour le diplomate américain et les
responsables la Nba - l’Association nationale
de basket, de présenter les contours de la pre-
mière Ligue junior de basket-ball au Came-
roun. Il s’agit d’un programme scolaire de
basket-ball pour jeunes Camerounais âgés de
10 à 14 ans qui va durer 6 semaines pour
s’achever le 7 septembre 2016
par une finale. Michael Stephen
Hoza est convaincu que parmi
ces jeunes, il y a ceux qui feront partie de la
Nba comme les anciens participants au pro-
gramme - Luc Mbah à Mouté, Joël Embiid et
Pascal Siakam. Cette Ligue junior organisée
en partenariat avec l’ambassade des Etats-
Unis au Cameroun, Sports united et la Féca-
basket, regroupera 450 jeunes Camerounais.
Au cours de ce camp, ces jeunes apprendront
non seulement à jouer au basket mais aussi
des aptitudes sur le management des conflits,
l’esprit d’équipe, la promotion de la paix. Luc
Les panélistes
Mbah à Mouté est content que la Nba arrive
au Cameroun. Selon le joueur des Clippers de
Los Angeles, « ce camp permettra aux jeunes
d’avoir la culture du basket-ball qui apporte
des valeurs telles le travail, la rigueur, l’esprit
d’équipe, le dévouement, la persévérance et
le partage ». La passe de balle dans le panier
de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique
au Cameroun, a été suivie d’un match de bas-
ket-ball entre les jeunes.
J-P.B