:
Dans une première définition, on peut dire que le droit administratif est la branche du droit public
qui régit les organes chargés de réaliser les diverses interventions étatiques. Il est le droit de
l'administration, qu'il envisage à la fois sur le plan des structures et sur le plan de l'action, des
fonctions. Le droit administratif vise à instaurer et à protéger l’harmonie et la coexistence entre d’un
côté la poursuite de l’intérêt général, et de l’autre la préservation des intérêts privés des destinataires
des prestations administratives.
Le droit administratif constitue l’œuvre du juge en ce sens que ce dernier en est l’artisan des
principes fondamentaux, que sont brièvement : L’égal accès aux services publics ; La continuité des
services publics ; L’intégration du progrès technologique en vue de prestations administratives
respectueuses des postulats de qualité.
IV. Le caractère relativement récent :
L’émergence du droit administratif est relativement récente au Maroc dans la mesure où le droit
musulman, appliqué en période précoloniale, ne contenait pas des dispositions juridiques autonomes,
assurant la soumission de l’administration publique à l’occasion de la conduite de ses missions, à des
limitations juridiques.
De façon générale, on peut dire que la genèse du droit administratif au Maroc résulte de la mise en
place du protectorat français.
En construisant son administration et en développant ses règles d’organisation et de fonctionnement, le
Maroc n’a pas procédé à un mimétisme mécanique du modèle administratif français. D’ailleurs, il
importe de préciser que le régime protectoral n’avait pas supprimé l’administration traditionnelle du
Maroc.
L’octroi de privilèges inhabituels en droit privé à l’administration est assorti de risques d’une
utilisation détournée du pouvoir ou d’en abuser. C’est la raison pour laquelle, l’administration est
soumise à un système de contrôle varié et scrupuleux.