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INTRODUCTION

D’une façon générale, un pont est un ouvrage en élévation, construit in situ,


permettant à ` une voie de circulation (dite « voie portée ») de franchir un
obstacle naturel ou artificiel : rivière, vallée, route, voie ferrée, canal, etc.
En effet ces ponts sont conçus de plusieurs manière, c’est pourquoi il est
important de connaitre les méthodes d’exécution des ponts.
Notre travail consistera à commenter les films dans le but d’expliquer les
différents modes d’exécution des ponts suivant :
 Pont en caisson
 Pont dalle
 Pont à poutre sous chaussée

I. PONT ‘OTTMARSHEIM (EN CAISSON)


Le pont a permis à l’autoroute A36 de franchir les deux bras du canal avant de
se raccorder à l’autoroute A5 en Allemagne. Ainsi cette autoroute se retrouvera
relier au réseau français conduisant jusqu’en Italie ou en Espagne.
1. ETUDE DU PROJET
a. Les propositions
Plusieurs propositions ont été faites dans le cadre de la réalisation de ce pont,
mais seulement trois ont été étudiées par la SETRA.
 Le 1er comporte une partie centrale avec des bétons précontraints et 2
grandes travées métalliques indépendantes
OUVRAGE ROUTIER

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 Le 2e était entièrement en béton précontraint construit par
encorbellement successif

 Le 3e prévoyait une structure en béton précontraint dont les 2 travées


étaient en béton léger mais également construit par encorbellement

Le 4e a été étudié par le SETEC, cette étude décrivait un pont à hauban en


béton précontraint construit par encorbellement successif à partir d’un pylône
central articulé à sa base et de 75 m de hauteur.
OUVRAGE ROUTIER

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b. Le projet définitif

 Le projet définitif est un pont de 430m de long comportant 2 grandes


travées de 172 et 144m dont la plus grande partie est en béton léger sur
des longueurs respectives de 100 et 72 m,
 L’ouvrage comporte 2 tabliers juxtaposés en caisson dont la hauteur
varie de 9m sur appui et 3m à la clé. L’épaisseur du hourdis varie de 54 à
24 cm,
 Chaque pile est fondée sur un groupe de 4 pieux de 1,60 ou 2 m de
diamètre foré et bétonné sous bentonite dans les sables et graviers,
 Le tablier est construit par encorbellement à partir des piles par élément
préfabriqué et solidarisé par précontraint,
 La création de la culée contrepoids a permis de réduire la poussée des
travées de rive
 Les voussoirs sont de 2 à 3 m sans dépasser un poids de 70 tonnes limités
par les engins de manutention du chantier
OUVRAGE ROUTIER

2. EXECUTION DES TRAVAUX


Le pont a été construit par encorbellement successive.
Dans cette partie on s’intéressera uniquement à la construction du tablier.
Le tablier est construit après avoir exécuté la fondation et les appuis.
Comme nous l’avons signifié plus haut les voussoirs étant de 2 à 3m de
longueur sont des éléments préfabriqués (Ils sont faits sur le chantier).
Les travaux sont effectués selon plusieurs phases :
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 Le ferraillage du voussoir : il comporte les gaines de précontrainte,
 Le bétonnage : Il consiste à couler le béton dans le coffrage des
voussoirs, Il faut prévoir une bâche pour protéger le béton .La
cadence de bétonnage est d’un voussoir par jour,
 La pose de l’appareil d’appui, mettre des vérins pour le calage du
voussoir sur pile pendant la construction du tablier
 Mise en place des éléments qui constitueront les voussoirs sur pile
(9m de hauteur et 310 tonne),
 Mettre l’engin de pose sur le voussoir de pile qui permettra de mettre
les autres voussoirs
 Les voussoirs seront mis en place par paires successifs de chaque côté
du voussoir de pile jusqu’à atteindre les appuis de rive ;
 Les voussoirs seront solidarisés entre eux par des câbles de
précontrainte

II. PONT-DALLES

Le pont soumis à notre étude a été réalisé suivant quatre grandes phases :
 Câblage
 Bétonnage
 Mise en tension
 injection

1. CABLAGE
Les câblages sont destinés à précontraints un ouvrage. Ils possèdent chacun 12
OUVRAGE ROUTIER

torons dont chaque toron il y a environ 13 mm de diamètres.


Les gaines sont raboutées entre elles par des rubans adhésifs pour que
l’intense ne pénètre pas au moment du bétonnage ; ceci obstrueraient les
gaines et empêcheraient une mise attention et une injection convenable.
Les gaines dans lesquelles sont enfilés les câbles précontraints reçoivent :
- un tracé anguleux destiné à s’adapter aux efforts.
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-en travée les gaines passent en partie inférieure du tablier à une distance
suffisante du coffrage pourrait convenablement enrober le béton.de
dispositions permettent au béton de résister au moment fléchissant supérieur
positif.
-sur les appuis intermédiaires les gaines sont situées en partie supérieure pour
résister au moment fléchissant supérieur négatif.
Les frettes disposées près des ancrages évitent l’écoulement du béton à la mise
en tension.
2. BETONNAGE
Le béton est fabriqué en centrale livré par un camion toupie déversé dans une
trémie et repris par une pompe qui l’envoie par canalisation au lieu de
bétonnage. Dans notre cas, à une hauteur supérieure à 5m.
Cette méthode de mise en œuvre demande une composition particulière du
béton et l’utilisation d’adjuvant, dans le cas de notre ouvrage l’adjuvant est un
fluidifiant pour conserver au béton sa résistance finale tout en permettant sa
mise en place et ceci sans accumulation locale de granulats.
Sur le chantier, le some-test est effectué dans le but de vérifier l’ouvrabilité du
béton.
Pour la réalisation du tablier, il a été prévu 625m3 de béton coulés en deux
phases :
 La mise en œuvre du béton se fait sans difficulté par pervibration en
raison de sa fluidité. Pour être sûr de pouvoir bétonner la journée, il a la
présence sur le chantier d’une pompe secours .les cales en béton doivent
être bien en place pour assurer l’enrobage correct des armatures. Les
ligatures de fer doivent être solides pour ne pas que les cages
d’armatures se déforment au moment du bétonnage. Les câbles doivent
être à la position exacte prévue par le projet.
OUVRAGE ROUTIER

 Un grillage vertical est disposé pour éviter de repiquer la surface de


reprise au moment du coulage en place de la corniche. Cette reprise
verticale permet le coulage de la corniche en un seul tenant sans reprise
visible à l’extérieur.
On peut distinguer ce mode de construction sur l’ouvrage terminé. Les
chevalets en bois sont fixés sur les aciers et donne la cote de la surface

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du béton. Ce chevalet sert de guide à un rail pour lisser la surface du
béton. Les chevalets sont enlevés lorsque la dalle est lissée et leurs
traces sont effacées à la truelle.

3. MISE EN TENSION

La boue du pont étant décoffrée, il s’agit de pré contraindre le tablier.la


mise en tension des câbles est une étape délicate qui demande une
grande rigueur. L’ordre de tension a été calculé de manière à minimiser
les flexions latérales parasites. Chaque câble mise en tension est bloquée
males contre la plaque d’appui qui est formé d’une couronne percée de
trous tronc-conique femelle, de clavets tronc-conique males qui
bloquent chaque toron en le coinçant dans la plaque. Ces clavets tronc-
coniques males sont composés de trois éléments striés à l’intérieur pour
agripper le toron. Cette couronne intérieure poussée par le vérin bloque
les clavets à la fin de la mise en tension. Chaque toron est glissé dans les
rainures du vérin. L’opération est effectuée aux deux extrémités du pont.
Les cônes males coincent les torons à la partie postérieure mobiles du
vérin. Les câbles de précontrainte ont une limite d’élasticité élevée sont
généralement tendue à 85% de leur limite élastique. Les manomètres
indiquent la pression de l’huile d’où on en déduit la tension du câble.
Pour répartir les efforts on tend un câble sur deux, la mise en tension
s’effectue par palier l’allongement du câble est mesuré par palier. Il est
recommandé de mesurer l’allongement sur plusieurs torons pour
desceller un glissement éventuel de l’un d’eux sur l’ancrage. Etant de
grande longueur, le câble est tendu par les deux bouts simultanément et
l’allongement total est la somme des allongements de chaque extrémité.
Nous avons une courbe qui s’obtient par la tension en fonction de
OUVRAGE ROUTIER

l’intensité. Cette courbe comprend deux phases :


 1ère phase (mise en tension) : le câble commence d’abord par se
mettre en place sans subir de contrainte de traction.
 2ème phase (l’allongement affectif) : l’allongement du câble n’a lieu
qu’après cette mise en place.

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Il est donc nécessaire d’apporter des corrections dans la mesure de
l’allongement .La comparaison des allongements réels et prévus permet de voir
si les écarts sont importants, de desceller des anomalies éventuelles. Par
exemple, dans le cas de notre pont on a pu constater le glissement d’un toron,
on doit alors dégonfler le vérin mais la rentrée du câble bloquera les clavets.
Pour empêcher cela, on dispose de fourchettes qui retiendront les clavets en
arrière. Ensuite, vérifier le matériel et recommencer la mise en tension. Si ce
glissement n’avait pas été descellé, les autres torons auraient supporté l’effort
total et le câble risquerait alors de se rompre brutalement

4. INJECTION
Les câbles misent en tension étant cisaillés au ras de couronne en cachant les
ancrages au mortier de ciments.
Les gaines sont lavées en grandes eaux pour chasser les impuretés puis la gaine
est soufflée à l’air comprimé pour la sécher, l’eau résiduelle occasionne un sous
dosage en eau du coulis.
Ce coulis est composé de ciment, d’eau et d’un adjuvant. Il est injecté dans les
gaines pour enrober complètement les torons et les protèges de la corrosion.
Le coulis fabriqué dans un malaxeur à ellipse. La vitesse de malaxage doit être
assez rapide et le temps du malaxage doit être limité pour ne pas chauffer le
coulis.
Il doit être à la fois fluide et avoir un dosage en eau réduite .pour vérifier la
fluidité on fait un prélèvement et on mesure le temps de l’écoulement du
coulis dans le cône de marche. Le temps d’écoulement est compris entre 13 et
25 secondes.
Exsudation est mesurée en laissant reposer le coulis dans l’éprouvette au bout
de 3heures l’eau apparaissant dans la surface du coulis doit être inférieur à 20٪
OUVRAGE ROUTIER

de volume.
Taux d’exsudation doit être réabsorbé au bout de 24h.
La fluidité du coulis étant vérifié on possède à l’injection.
Le coulis en progressant à la gaine chasse l’air par les évents.
III. PONT DE MOSSOU : LANCEMENT DES POUTRES

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Mis en péril par des affouillements survenus à des piles en rivières le pont qui
enjambait la Comoé fut fermé à la circulation pour des raisons de sécurité. En
effet, un tassement des piles à provoquer l’ouverture des joints de chaussée
entrainant un affaissement du tablier. C’est alors que fut décidée en 1980 la
construction d’un nouveau pont situé à 15m de l’ancien axe.
C’est un pont à poutre sous chaussées constitué de dix travées indépendantes de
38m. la structure du tablier est constituée de 30 poutres de 38,10m et 80 tonnes
dans le sens transversal.
Le commentaire que nous allons effectuer s’articulera autour de la mise en place
des différentes poutres préfabriquées en béton précontraint.

Processus de lancement

Le lancement des poutres s’est fait grâce à un lanceur constitué de deux poutres
à treillis de 86,4m de longueur, de 2,5m de hauteur et espacées de 4,4m entre-
axe. Le lanceur est capable de soulever des poutres de 100 tonnes à 40m de
longueur.
En position de départ, le lanceur se trouve entièrement à terre posé sur trois
appuis.la 1ere opération pour lancer une poutre constitue à riper celle-ci sur la
travée arrière du lanceur. Pour le ripage, la poutre est soulevée à chacune de ses
extrémités par des vérins placés sous les abords d’entretoises d’abouts. Les
vérins reposent sur des chariots qui se déplacent perpendiculairement à l’axe du
pont sur un chemin de roulement. Le ripage est assuré par des treuils qui
agissent sur les 2 chariots simultanément. Arrivée en position sur le lanceur, la
poutre est posée sur des appuis provisoires en bois dur. Les vérins et les appuis
métalliques sont enlevés ainsi que les chariots de ripages. On peut alors procéder
à l’accrochage de la poutre au lanceur.
Les élingues de levage actionnées par des treuils du pont roulant sont
OUVRAGE ROUTIER

descendues et permettent de soulever la poutre par l’intermédiaire d’un axe


métallique enfilé dans un trou réservé dans l’âme de la poutre. Les élingues de
levage sont protégés par une toile plastifiée sont en fibres de polyester et ont
une charge de travail unitaire admissible de 80 tonnes. Ces élingues passent dans
les réservations pratiquées dans la table supérieure de la poutre et s’accrochent à
l’axe métallique par l’intermédiaire de bagues qui limitent la courbure des fibres

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de polyester. Enfin l’on réalise le verrouillage du dispositif d’accrochage par des
flasques. La même opération est réalisée pour l’autre extrémité de la poutre.
La poutre est soulever par des câbles de sustentation et mise en position attente
en vue du lancement.
Le lancement des poutres est réalisé en faisant avancer alternativement la poutre
préfabriquée puis le lanceur.
Pour faire avancer la poutre on commence tout d’abord par ancrer le lanceur sur
l’appui central pour lui éviter tout déplacement longitudinal. En suite
l’avancement de la poutre est effectué par l’intermédiaire des ponts roulants qui
la supporte et qui roulent sur la partie supérieur du lanceur. La poutre
préfabriquée arrive donc à la travée avant le lanceur. C’est au tour de ce dernier
d’avancer. On commence par ancrer les ponts roulants ensuite on désancre le
lanceur des appuis. Un système de poulie permet de faire avancer alors le
lanceur. C’est de nouveau la poutre qui doit avancer. On ancre le lanceur et on
désancre le pont roulant. La poutre arrive maintenant à la travée de pose. Le
lanceur est amené en position médiane ne reposant plus que sur deux appuis. Le
lanceur est ancré. Après désencrage des ponts roulants, l’ensemble lanceur et
poutre est ripé transversalement au droit de l’emplacement définitif de la
poutre. Il ne reste alors qu’a descendre la poutre toujours par l’intermédiaire des
treuils des ponts roulants. Le lanceur peut maintenant retourner à la zone
d’approvisionnement et un nouveau cycle de pose peut recommencer.
NB : les opérations de lancement ne doivent pas être effectuées avec un vent
supérieur à 40km /h

CONCLUSION
Ces films nous ont permis de mieux comprendre essentiellement les différentes
phases de la construction du tablier. Il faut aussi noter que certaines méthodes
sont plus avantageuses que d’autres mais tout cela est lié à la portée de
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l’ouvrage. Cependant il en existe d’autre type de pont.

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