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Eric CANTONA
CONCOURS COACH de la FANFARE
PETITES MAINS SYMPHONIQUES du MONDIAL 2014 ?

N° 17

MULHOUSE
CAMPA
Batterie-Fanfare
ASC Saint Michel
RIESPACH à l’Honneur
N°17 deuxième trimestre 2010

. . . et retrouvez toute l’actualité des Cuivres

N° 17 > page
II / 2010sur 1
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Buzz des Cuivres,
Buzz médiatique
C hères lectrices,
hers lecteurs cuivres,
Comme moi, vous profitez de la période estivale pour
retravailler les fondamentaux de notre instrument favori, le
BUZZ. Avec ou sans embouchure, avec testeur pour contrôler
les vibrations des lèvres, devant un miroir ou les yeux fermés
concentré sur la poussée du diaphragme.
Cet été 2010, nous, trompettistes, cornistes, trombonistes
ou tubistes, avons eu une chance extraordinaire. Celle de
pouvoir faire nos exercices préférés devant notre poste en
compagnie de milliers de supporters armés de vuvuzelas
nous donnant le ton monocorde du BUZZ. Nous avons pris
la mesure littérale de ce bourdonnement. Quelle santé, ces
supporters ! Des heures et des heures de buzz. A faire rêver
tout professeur de cuivre exigeant.
Bien entendu, quelques grincheux critiques, ne supportant
pas ce bourdonnement, ont demandé l’interdiction de cet
instrument en plastique. Ils n’avaient rien compris. Ces
prémices buzzistiques étaient obligatoires pour la création
d’une fanfare mondiale de cuivres.
Et oui, le dessin secret de la FIFA*, en collaboration avec la
Gazette des Cuivres, est bien de fonder une grande Fanfare
pour le Mondial 2014 qui se déroulera au Brésil.
Nous dévoilons ce plan secret en espérant faire beaucoup de
BUZZ sur Internet et comptons sur les lecteurs de La Gazette
des Cuivres pour le relayer.
Comme précisé dans l’article paru dans le N°15 de la
Gazette, le président brésilien LULA est un inconditionnel de
la trompette. Le BUZZ, il connaît.
Nous l’avions prédit, après la Vuvuzela, la LULAZELA.
Parution trimestrielle.
Editeur : Association Studio des Arts
12, rue Plantin 37270 Montlouis sur Loire
Directeur de publication : Frédéric Casado
Directeur de la rédaction : Yves Rémy
Dépôt légal : N° 17 - deuxième trimestre 2010
Juin 2010
I.S.S.N. 0996-5122
Commission paritaire : CPPAP N° 0114G88792
Gazette des Cuivres 49, bld Paul Langevin 37700
Saint Pierre des Corps - France
Tel: +33 (0)2 22 06 85 77 Fax: +33 (0)9 55 39 92 64
email : gazettedescuivres@yahoo.fr
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© NA dessinateur.biz/blog
La Lulazela sera en cuivre. Normal, l’Amérique latine
possède les plus grandes mines de cuivres, notamment celle
de Escondida dans le nord du Chili.
Pour cette fanfare du Mondial 2014, qui trouver comme
ambassadeur ? Un footballeur bien sûr.
Nous avons contacté Eric Cantona. “King Eric”, le français
adulé, ancien du Club de foot anglais, Manchester United.
Pourquoi lui ?
Eric Cantona a connu la rédemption grâce à la trompette
après son exclusion suite au coup de pied donné le 25 janvier
1995 à un supporter agressif ; “Quand j’ai été banni pour
neuf mois, j’ai eu besoin de me concentrer sur autre chose.
J’admire beaucoup Miles Davis et Chet Baker et j’aime le
sentiment exprimé par la trompette. Alors j’ai essayé, j’ai
appris, j’ai pratiqué la trompette pendant quelques mois et
je me suis arrêté après.” Le jour du jugement, il entre dans
le magasin Forsyth Brother Ltd à Manchester et achète une
trompette. Robin Loat, le gérant, se souvient lui avoir donné
sa première leçon.
Dans le film de Ken Loach “Looking for Eric” sorti en mai
2009, Eric Cantona interprète son propre rôle. Lors d’une
réunion avec le scénariste Paul Laverty, Cantona révèle son
secret de trompettiste. “J’ai passé deux après-midi avec Paul,
parlant de choses différentes et de la vie, et j’ai mentionné la
trompette. Juste avant le tournage, j’ai commencé à jouer de
nouveau pour quelques jours ... J’ai fait de mon mieux !”
En découle une scène surréaliste sur le balcon d’un immeuble
du centre-ville où Cantona joue la Marseillaise.
Avec Cantona,
nous avons trouvé notre coach pour les cuivres.
Que vive un jour cette fanfare du Mondial 2014.
Yves Rémy
*FIFA Fédération Internationale de Football Association
Eric Cantona et Steve Evets, Looking for Eric
 MAGNIFICA
Première cuivrée au Théâtre des
Champs-Elysées à Paris
nul n’est
ou
prophète en
son pays...
par François Dru
L’évènement était à la hauteur du ta-
lent de l’école française des cuivres,
la création sur la scène du prestigieux
Théâtre des Champs-Elysées du Con-
certo « Couleurs cuivres » pour Quin-
tette de cuivres et Orchestre Sym-
phonique de Jean-Pascal Beintus.
Créée en 2000 par l’Orchestre Hallé
de Manchester, ses solistes et le chef
Kent Nagano, la partition de Beintus
déroule une Suite aux belles ambian-
ces très cinématographiques, dans
une brillante orchestration qui rend
hommage à la grande école française
des Debussy et Ravel. Références non
usurpées pour ce jeune compositeur,
ancien contrebassiste de l’Opéra de
Lyon, qui est un des orchestrateurs
les plus recherchés d’Hollywood. Sa
filmographie, aux côtés d’Alexandre
Desplat, présente, rien de moins, des
affiches telles Fanstastic M.Fox ou le
prochain Harry Potter ! Ses propres
compositions ont été jouées par l’Or-
chestre de l’Opéra de Lyon, l’Orchestre
de Berkeley ou l’Orchestre Philharmo-
nique de Berlin.
Le Quintette de cuivres Magnifica, qui
célèbre cette saison son vingt-cinquiè-
me anniversaire était l’invité de l’Or-
chestre Lamoureux, placé pour cette
cuivrée occasion sous la direction du
dynamique et précis chef hollandais
Arie Van Beek.
“J’ai souhaité, en concevant cette piè-
ce, ne pas trop utiliser le caractère viril
des cuivres mais, au contraire,
apporter lyrisme et virtuosité. Chacun
des instruments du Quintette pouvant
ainsi aisément s’identifier à la
sonorité aux instruments dits «plus no-
ble» de l’orchestre tel le violon ou vio-
loncelle. Il s’agit d’une pièce tonale en
forme de Suite où le rythme prévaut.
les mouvements sont enchaînés et
permettent de goûter aux oppositions
de dynamique” Jean-Pascal Beintus.
Jean-Pascal Beintus vient de terminer
l’adaptation de « Couleurs Cuivres »
pour quintette de cuivres et orches-
tre d’harmonie. Elle sera prochai-
nement disponible aux Editions
Robert Martin.
Jean-Pascal Beintus, le chef Arie Van Beek et Mi-
chel Barré, Pascal Gonzales, Jean Michel Tavernier,
Benoit Fourreau et Michel Torreilles.
Jean-Pascal Beintus, né à Toulouse
en 1966, étudie la contrebasse, le piano et la
composition au Conservatoire de Nice, et aux
CNSMD Lyon et de Paris. En 1983, il débute
sa carrière musicale comme contrebassiste de
l’Orchestre de l’Opéra de Lyon alors dirigé par
John-Elliot Gardiner. Jean-Pascal Beintus utilise
alors l’orchestre comme source d’inspiration pour
composer Samskara, sa première œuvre pour
contrebasse et Orchestre de Chambre.
En 1996, Kent Nagano, alors Directeur Musical
de l’Opéra de Lyon reconnaît ses talents de com-
positeur et décide de lui commander de nouvel-
les partitions.
Jean-Pascal Beintus acquiert rapidement une ré-
putation de compositeur et d’orchestrateur doué
en tous genres et écrit ensembles instrumentaux
divers, le théâtre et des musique de film…
Parmi les évènements important qui jalonnent sa
carrière, on peut citer des commandes provenant
de prestigieuses formations orchestrales :
En 2012, création d’un Concerto pour deux pia-
nos et orchestre commande de l’Orchestre Sym-
phonique de Montréal – direction, Kent Nagano.
Orchestre Philharmonique de Berlin He’s Got
Rhythm: Hommage à George Gershwin en forme
de variations pour deux pianos et orchestre.
Orchestre National de Russie Wolf Tracks, Cd
Pentatone – Grammy Award 2004 – Récitants
: Bill Clinton, Mikhail Gorbatchev et Sophia Lo-
ren.
Les musiques de film : avec notamment les parti-
tions originales de The 11th Hour de Leonardo Di
Caprio et de Volpone avec Gérard Depardieu…
Comme orchestrateur pour les films : Syriana,
The Queen, Coco avant Chanel , Un prophète ,
Twilight : chapitre 2, Fantastic M.Fox , The Pain-
ted Veil et le prochain Harry Potter (décembre
2010)…
N° 17 II / 2010 > page 4
Magnifica
Nouvel enregistrement
«The Harmonius Blacksmith» G.F Haendel
«Concerto BWV 1041» J.S Bach
«The Kilkarney candle» et «les Hinnogues» Marc
Mirr
«Actéon» J.B Arban
«Marche funebre pour une marionnette défunte»
Gounod
«Danse Russe» O. Böhme
«Il faut sauver le soldat Ryan» J. Williams
« polka et valse» D. Chostakowitch
«Tribute to G. Gershwin» G. Gershwin
«Tarantella» F. Mendelsohn
Programme du huitième CD de magnifica en
quintette de cuivres pour célébrer ses 25 ans
d’existence. Sans oublier le CD enregistré avec
la cantactrice japonaise Shigeko Hata présentant
des oeuvres lyriques avec laquelle ils étaient en
tournée au Maroc en début d’année.
Magnifica, sans occuper trop bruyamment la scè-
ne médiatique, préfère simplement depuis 25 ans
la scène des concerts.
Efficaces, les cinq musiciens présents dans de
prestigieuses formations orchestrales ravissent à
chaque fois leur public en quintette de cuivres.
Nul ne doute, qu’avec « Couleurs Cuivre » en ver-
sion symphonique ou orchestre d’harmonie, leur
agenda de concerts s’allongera. Si possible !
magnifica.net
 Entretien avec Robert Fienga
Robert, délaisses-tu actuellement les cui-
vres et le trombone ?
Pas vraiment, je sors d’une répétition avec
la fanfare de cuivres de Disneyland pour la-
quelle j’ai arrangé les thèmes des dessins
animés récents sortis des Studios PIXAR.
Toys Story, Ratatouille, Memo, Monsters
Inc seront joués plusieurs fois par jour
toute la saison d’été en direct sur le Parc
Disneyland Paris.
De plus, j’ai participé à Mulhouse au final
du TATTOO et j’ai dirigé la grande fanfare
d’Alsace, les batterie-fanfares et des arran-
gements sur des thèmes classiques avec
près d’un millier de musiciens cuivres,
bois et percussions.
Non, je ne délaisse pas les cuivres. Mais je
ne m’interdis aucune formation. J’ai cette
chance.
Tes partitions pour harmonies sont essen-
tiellement éditées chez Robert Martin.
Oui. A partir de « La Bataille », première
œuvre sérieuse que j’ai écrite pour les édi-
tions Robert Martin. Max Desmurs m’a de-
Mai 2010. Robert Fienga dirige dans le final du Tatoo de Mulhouse, les batteries-fanfares, les marching band, les musiques militaires francçaise et les Chœurs.
mandé une musique d’un haut niveau ins-
trumentale et brillante. Une autre a suivi «
A380 » dédié au magnifique oiseau tech-
nologique qu’est l’avion d’Airbus A380.
Mais je ne souhaite pas toujours écrire dif-
ficile.
Je hiérarchise les difficultés techniques et
essaye de respecter le cahier des charges
de niveau.
Quand on s’adresse essentiellement à des
formations amateurs et notamment celles
intégrées dans la progression pédagogique
des écoles de musique, il est absolument
nécessaire d’écrire à la demande.
Il faut permettre aux ensembles de prendre
la mesure de la progression de niveau sans
brûler d’étapes. Aux Etats-Unis, où l’ensei-
gnement des vents est très étagé, l’on dit
souvent – I Never give a A book (classeur
de répertoire) to a B Band.
Où classes-tu ta « Petite Suite Française » ?
Ecrite l’année dernière, la « Petite Suite
Française », une des choses dont je suis le
plus fier parce que l’on retrouve vraiment
l’ambiance typiquement française, à la
Ravel, Debussy. C’est extrêmement frais.
Pas du tout difficile à jouer. Peut-être que
le Rigaudon final est un peu plus difficile
mais c’est totalement abordable. J’espère
qu’elle sera proposée aux orchestres de
conservatoires.
Je peux aussi revendiquer les
compositions comme Four Winds,
Un jour au Louvre ou L’exposition
universelle.
Tu as à coeur de composer pour
un public amateur ?
Je pense que c’est très important
de pouvoir faire en sorte que tou-
te musique soit abordable, sans
donner l’impression que plus c’est facile
moins il y a d’éléments riches et intéres-
sants.
Comme compositeur, pour toucher le pu-
blic, il faut d’abord toucher les musiciens
interprètes. J’apprécie quand j’ai le temps
de faire du cousu-main. De découvrir les
formations, les gens. Composer pour eux
en respectant leur niveau technique. Je
parle des amateurs justement.
Es-tu aussi satisfait de tes arrangements
de musiques de variétés ?
Oui, sans équivoque. Deux projets avec
lesquels j’ai pris beaucoup de plaisir et qui
sont des projets assez conséquents : le «
Medley de Pink Floyd » et « Medley de Po-
lice » avec un choeur d’enfants ad libitum.
Beaucoup me dise : « Mais comment tu
fais pour faire du Pink Floyd et Police sans
les guitares ? » Mais ça marche très bien !
Leurs musiques reposent sur des éléments
thématiques qui s’enchaînent, qui se su-
perposent les uns aux autres. L’arrangeur
n’a en fait qu’a tirer la laine du tricot et ça
se fait tout seul.
Concernant la guitare, j’ai en tête une
Symphonie pour guitare électrique et or-
chestre symphonique en m’inspirant de
Jimmy Hendrix, Jimmy Page, Led Zeppelin
et puis d’autres plus modernes.
Quel est ton dernier projet réalisé avec
Orchestre d’harmonie ?
C’était à Mâcon, fin Mai de cette année.
Avec chœur, piano accompagnateur, un
narrateur et orchestre d’harmonie autour
des poèmes tirés de « Chant d’amour » de
Lamartine. Un projet ultra romantique à
Mâcon, patrie de Lamartine.
L’an dernier j’avais déjà travaillé sur un
projet musical à Autun. Didier Sarrien, le
chef de l’harmonie de Mâcon m’a demandé
cette année de mettre en musique l’œuvre
du poète local Lamartine. J’ai beaucoup
lu et mon choix s’est arrêté sur les chants
d’amour, 1, 2, 3 et 5. Ces vers parlent
d’amour mais toujours dans la pudeur,
N° 17 II / 2010 >
Tromboniste, arrangeur,
compositeur, Directeur musical à
Disneyland Paris. (voir article de
présentation Gazette des Cuivres
N°12). Il nous parle aujourd’hui de
ses compositions pour orchestres à
vent.
avec une certaine retenue. Pour écrire à
partir de poème, la mélodie doit épouser
le rythme du vers. On peut s’appuyer sur le
phrasé mais il faut toujours faire en sorte
que les pieds du vers fixent et donnent le
rythme. Un pied doit correspondre à une
note. “Chant d’amour en quatre mou-
vements” a été interprété par un chœur
mixte (le chœur de la Loëze et la chorale
Cant’Azé), un piano concertant (Pierre-An-
toine Péhu), et l’orchestre de l’harmonie
de Mâcon plus le narrateur.
Le narrateur est la pierre angulaire du con-
cert. Seul au début, il dialogue ensuite
avec le piano. Le premier chant est repris
par l’orchestre et les chœurs. Le deuxième
mouvement est lent, mélodieux et roman-
tique, le narrateur doit alors trouver des
espaces pour poser sa voix entre les res-
pirations. Il dialogue à la fin du troisième
mouvement avec le piano et enfin termine
en déclamant seul le texte, l’orchestre re-
prenant après lui.
J’espère pourvoir redonner cette partition
écrite aux plus près avec les musiciens. A
chaque rencontre, je redessinais les par-
ties musicales en fonction de l’évolution
des répétitions ? Un vrai travail comme je
les aime.
Travaillant pour Disneyland, on t’imagine
composant avec ordinateur et machines du
dernier cri.
C’est tout le contraire, je suis resté avec le
crayon, le papier musique et la gomme. Je
note tout ce qui me passe par la tête, un
riff, une mélodie, le début d’un thème…
Après je développe selon les projets. Tou-
jours, la notation à la main. Aux Etats-
Unis, pendant mes études, un professeur
d’écriture m’a sur ce plan littéralement dé-
bloqué, Dick Grove. Le fondateur de Dick
Grove School of Music à Los Angeles.
Pendant deux ans d’intense travail comme
un chiropracteur, il m’a débloqué me don-
nant les clés du mécanisme d’écriture.
Propos recueillis par Yves Rémy
page 5
 Championship
EXOBRASS - F
talonne RIJNMOND - NL
Quatorze Brass Bands en compétition, pour la seizième édition
de l’Open de France d’Amboise. Trois belles journées d’animation
musicale, très ensoleillées, voire caniculaires.
Quatre français des bords de Loire, Un Belge de Wallonie, Cinq British, Quatre Hollandais.
Le public est de plus en plus présent pour les prestations extérieures, concours de marche et concerts. On remarque également une
assistance plus importante qu’auparavant dans la salle du théâtre Beaumarchais pour la compétition. Notamment pour les premières
divisions. Et dès 8h30, des aficionados pouvaient apprécier et applaudir le premier Brass Band, celui du Conservatoire de Tours dirigé
par Gildas Harnois. Seuls Concurrents de la quatrième division, les jeunes tourangeaux et tourangelles ont convaincu le public et le
jury. Le répertoire bien choisi met en valeur l’homogénéité de l’ensemble fruit d’un travail mené chaque semaine et en stage intensif.
Myriam Couliou, cornet solo.
Le Brass Band du Conservatoire de Tours n’était pas le seul représentant de la région Centre. Venus des cités voisines de Tours et d’Or-
léans, les aînés d’Exo Brass, (classé en Championship) dirigés également par Gildas Harnois, responsable des pratiques collectives au
CRR de Tours et le Brass Band Val de Loire (1ère
division) dirigé par Jérôme Genza (directeur de QUATRIÈME DIVISION
l’école de musique d’Ingré). B.B. JUNIOR du CRR de TOURS F Gildas HARNOIS 107,75 1er prix
De la région voisine, le Brass Band des Pays de DEUXIÈME DIVISION
Loire d’Angers (1ère division) sous la direction du SCHOONHOVEN B N-L Erik KLUIN 113,20 1er prix
trompettiste Nicolas Leudière. ROYAL TNT POST BRASS BAND N-L Franck Van KOTEN 107 2ième prix
SWINDON PEGASUS BAND U-K Mike LOCK 105 3ième prix
Le jury
PALMARES

PREMIÈRE DIVISION
Président, David HORSFIELD (Royaume Uni) BRASS BAND VAL DE LOIRE F Jérôme GENZA 115,50 1er prix
Philip WILBY (Royaume Uni) - compositeur LYMPSTONE S-WEST TELECOMS BAND U-K Charlie FLEMING 110,25 2ième prix
Pascal EICHER (Suisse) BBT BRASS BAND DE THUDINIE B Jacques CLIPPE 107,75 3ième prix
Dennis WILBY (Royaume Uni) ancien BRASS BAND DES PAYS DE LA LOIRE F Nicolas LEUDIÈRE 106 4ième prix
trompette Solo de l’Orchestre de la BBC DIVISION CHAMPIONSHIP
à Belfast. Directeur de Brass Bands, dont BRASS BAND RIJNMOND N-L Anno APPELO 117,75 1er prix
Grimethorpe Colliery Band et du Wingates. EXO BRASS F Gildas HARNOIS 115,75 2ième prix
Il n’a aucun lien de parenté avec Philip REDBRIDGE BAND U-K Jeremy Wise 114,50 3ième prix
Wilby. JERSEY PREMIER BRASS U-K Tim Pritchard 113,50 4ième prix
Concours de marche AMSTERDAM BRASS N-L Pierre VOLDERS 112,25 5ième prix
Chris JEANS (Royaume Uni) LOCKWOOD BRASS U-K John ROBERTS 110,25 6 ième prix
premier tromboniste du Gus Band

N° 17 II / 2010 > page 6

On le note aisément, seuls quatre
Brass Bands français avaient pu se
déplacer à Amboise.
Rappelons qu’en janvier, cinq brass bands
avaient fait le déplacement à Amiens pour
le championnat national organisé par la
CMF.
Une réflexion doit être menée pour éviter
des dispersions d’énergie et un affaiblisse-
ment des finances déjà fragiles des ensem-
bles français.
Heureusement, les déplacements ne font
pas peur à nos voisins étrangers plus ou
moins lointains. Le Bilan Carbonne des 25
000 kilomètres parcourus au total par les
dix brass bands étrangers venus à Amboise
est compensé par le respect de l’environ-
nement inhérent à la pratique des instru-
ments à vents.
Géographiquement, les plus près d’Am-
boise, les Wallons de Thudinie (Belgique).
LBBT Brass Band de Thudinie, dirigé par
Jacques Clippe, est classé en 1ère division.
Depuis près de 30 ans, ils maintiennent
avec ferveur un bon niveau dans une
Wallonie où le brass band a du mal à se
développer. Seuls quelques brass bands
co-existent dont Thudinie, Xhoffraix et
Vielsalm. Le Brass Band de Liège porteur
d’espoir pour les francophones s’est dis-
sous en 2008.
Les Wallons, satisfaits de leur troisième
place dans la 1ère division, étaient très
déçus de leur prestation lors du concours
de marche. Une erreur de copie dans la
partition où manquait une reprise les a pé-
nalisés.
Les British avaient tous traversé le Channel
en car, Jersey Premier Brass, Redbridge
Band et Lockwood Brass (venu du Nord-
Est a parcouru 1200 km) pour concourir
en Championship.
Les Hollandais de Rijnmond Brass, basé
à Amsterdam non pas hésité après une
nuit de car à emboucher tôt le matin pour
les raccords musicaux intenses. Et ils leur
en a fallu de la résistance pour souffler le
samedi du matin à très tard dans la soi-
rée pour le concert époustouflant dans un
gymnase chauffé à blanc par la chaleur et
les applaudissements du public venu en
grand nombre. Avec un premier prix bien
mérité, ils sont remontés vers le Nord avec
le plaisir du devoir pleinement accompli.
Lympstone South West Telecoms Band re-
présentait en 1ère division le petit village
de Lymsptone qui grâce à leur travail et à
leur sponsor s’est doté en 2009 d’un cen-
tre musical dédié au brass band.
Trois brass s’étaient déplacés de très
loin pour avoir l’honneur de concourir en
deuxième division. Royal TNT Post Brass
Band, représentant les postiers de Hollan-
de venus d’Utrecht.
Schoonhoven B, émanation « junior » du
prestigieux Schoohoven A dirigé par le
tromboniste Erik Kluin.
Et les anglais, qui ont parcouru 900 kilomè-
tres, Swindon Pegasus Band pour rejoindre
Amboise et qui malgré une troisième place
sont repartis fiers d’avoir participé.
La surprise vint lors du résultat de la Cham-
pionship. Non pas avec la grande victoire
attendue et méritée de Rijnmond, déjà
vainqueur par deux fois à l’Open d’Amboi-
se. Mais de la deuxième place offerte par
le jury a Exobrass. Les tourangeaux menés
par Gildas Harnois ne cachaient ni leur
joie ni leur surprise de finir devant qua-
tre grands brass étrangers, dont les anglais
expérimentés de Redbridge. Sachant que
le compositeur de la pièce imposée Philip
Wilby les a encouragés, cette victoire, Exo-
brass créé en 2005, devrait la conforter la
saison prochaine.

Lowry Sketchbook
de Philip Wilby
Œuvre imposée de la championship est bien sûr difficile tech-
niquement pour tous les pupitres. Elle n’est surtout pas aisée
à appréhender et à pénétrer dans le travail de cohésion instru-
mentale. Elle demande une lecture approfondie et une inspi-
ration aigue du chef.

Philip Wilby est né en 1949 à Pontefract dans le West

Yorkshire. S’il débute une carrière de violoniste professionnel,
soliste à Covent Garden puis au City of Birmingham Symphony
Orchestra, il devient rapidement un compositeur extrêmement de-
mandé. Ses modèles sont Elliot Carter, Jonathan Harvey et Lutos-
lawski.
Dès 1972, à l’invitation d’Alexander Goehr, il rejoint
l’Université de Leeds, où il enseigne la composition.
Au centre d’une œuvre des plus variées se trouve une infinité
d’œuvres pour instruments à vent, ce qui l’amène à donner un
cours annuel à l’Université de Californie, Fresno depuis 1985.
Philip Wilby est inspirée par la Bible et sa musique religieuse en
témoigne. Elle est fréquemment interprétée et il tisse des liens
durables avec le chœur de la cathédrale Saint Paul à Londres.
Philip Wilby écrit, en 1988, une œuvre pour orchestre The Wings
of Morning à l’occasion du 21ème anniversaire de l’Orchestre de
St John’s Smith Square ; œuvre enregistrée depuis par la BBC. Le
milieu érudit de l’Université de Leeds stimule également son inté-
rêt pour la recherche ce qui l’a amené à la reconstitution d’œuvres
inachevées de Mozart en 1985. Ce travail fait alors l’objet d’un
documentaire de la télévision Channel 4 et en 1988 cette recons-
titution est enregistrée par l’Academy of St Martin in the Fields,
direction Nevil Marriner dans le cadre de l’intégrale des œuvres de
Mozart chez Philips.
Sa première commande pour la Brass Band, La Nouvelle
Jérusalem date de 1990. Ecrite pour le National Youth Brass Band,
elle rencontre un succès immédiat. D’autres suivent. Variations
Paganini, Flight pour bugle solo et Band et d’autres pièces virtuose
avec soliste comme Euphonium Concerto en 1995. Variations
Paganini, pièce imposée pour le British Open, le propulse dans le
répertoire des brass bands. Suivront, «Mascarade», Apocalypse…
Fragment de Peel Park de J.S. Lowvry (1887- 1976)
1992, l’époque de la composition Lowry Sketchbook
(carnet de croquis de Lowry).
Commencé en 1992 pour la Britannia Building Band Society, Wilby s’ins-
pire de croquis de Laurence Stephen Lowry exposées à la Galerie d’Art de
Salford de Manchester.
La première est intitulée City Scape. Laurence Stephen Lowry évoque le
contraste de la nature fragile de l’humanité. Typique de l’écriture véloce
de Philip Wilby, les groupes-fusées de doubles croches des pupitres des
cornets représentent les individus, tous différents les uns des autres luttant
contre la puissance de l’énergie palpitante du paysage industriel incarnée
par les accords chocs des lignes de basses et voies intermédiaires.
Le second – family portraits - est un hommage à la famille. “J’ai à l’esprit
les éléments d’une famille universelle, contre-générationnelle. C’est donc
une mélodie sentimentale, un peu vieux jeu, mais j’y suis plutôt attaché”
Le dernier est une représentation de Peel Park The Bandstand, le kios-
que à musique, comme on le voit de la fenêtre de la galerie d’art. Une
foule immense danse sur la musique d’une fanfare. Quel genre de musique
jouait-elle ? Philip Wilby y entend les classiques. Ce seront des réminis-
cences de J.S. Bach et le prélude de la Partita en mi majeur BWV 1006
amené des profondeurs des basses par un « crescendo rythmique » dans
une progression harmonique excitante jusqu’à un point culminant abrupte.
Pour la Fanfare précédant le final de Peel Parc, dans certaines occasions,
Philip Wilby conçoit que l’effectif des cuivres peut-être doublé. Les sup-
plémentaires devant être placés à l’arrière plan ne jouant que les mesures
précisées dans la version révisée de 1996.

N° 17 II / 2010 > page 7

 Open de France 2010 analyse de Roy Terry

Comme d’habitude, le concours Open de France a animé la ville historique

d’Amboise. Pendant trois jours, personne ne pouvait ignorer que les brass
bands avaient joyeusement envahie la ville.
Le concert gala d’ouverture Après quelques années d’absence Le
Le brass band anglais Redbridge (banlieue de Londres) a gagné le Brass Band Val de Loire est revenu et
cœur des auditeurs français avec un programme de concert avec a gagné le premier prix de la première
de nombreux arrangements de style ‘big band’. Les morceaux de division. Il s’est ainsi élevé à la divi-
big band étaient joués d’un style idiomatique sans dureté de son, sion championship. Il faut se
et le programme a démontré la qualité des solistes du brass band. rappeler que quand l’Open
L’arrangement You are the sunshine of my life était particulière- de France a été créé en
ment expressif. Redbridge, seul brass band invité au festival de 1994, le BB Val de Loire
Glastonbury en 2008 devant 40 000 spectateurs a été à la hau- était le seul brass band
teur de sa réputation dans ce domaine. français à participer. Pen-
dant le concert gala de
clôture Jacques Gaudet a
Morceaux imposés mentionné en particulier
4ième section son fondateur et premier
Five French Masters chef, Jean-Paul Leroy.
(Chris North) Jean-Paul, professeur de
2ième section trompette au conserva-
Rise of a Phoenix
(Darrol Barry)
toire d’Orléans, attiré au
1ère section monde des brass bands
A Moorside Suite (Holst) en écoutant des comé-
Championship section dies à la BBC qui avait
Lowry Sketchbook toujours des extraits de
Le jury
(Philip Wilby).
Chris JEANS, Pascal EICHER, Dennis musique de brass band.
WILBY, Philip WILBY, David HORSFIELD. Il a formé BBC - Brass
Band du Conservatoire
(d’Orléans) – en 1982 et en 1992 a passé la baguette à un de
La Compétition ses étudiants Jérôme Genza.
Dans la 4ème division, le Brass Band Junior de Conservatoire de
Tours, avec seulement neuf mois d’existence, était l’une des at- Pays de la Loire (Nicolas Leudière) d’Angers a bien commencé
tractions ‘étoile’ du week-end. Que ce soit pendant le concours avec A Moorside Suite d’une manière ‘polie’ mais semblait en-
ou lors des concerts en plein air. Il est évident que tous ces suite montrer de plus en plus de nervosité sans doute venant de
jeunes musiciens bénéficient d’un enseignement musical et ar- leur manque d’expérience des concours.
tistique de très haut niveau. Ils seraient capables de participer
à n’importe quel concours junior au Royaume Uni. Bravo au A la division championnat Jersey Premier Brass (Tim Pritchard)
directeur du conservatoire d’avoir reconnu que le brass band est était de bons ambassadeurs pour ‘le style brass band’. Ils ont
digne d’être inclus dans l’éducation musicale. Et également de tout investi dans le morceau imposé (Lowry Sketchbook), mais
leur avoir permis de se présenter à cette compétition. on lâchait la concentration dans les morceaux choisis. La qualité
d’ensemble en a souffert. La nature « bombastique » de la mu-
sique ‘synthétique’ les a encouragé à souffler trop fort, préjudi-
ciable a l’accord et à la justesse de chacun. En effet, la musique
‘pseudo-celtique’ lourde et agressive était un peu trop en évi-
dence pendant le week-end. Ce genre de composition est capable
rapidement de ruiner un bon brass band !

Pour commencer Redbridge (Jeremy Wise) a joué le Scherzo de la

Symphonie 10 de Chostakovitch, suivi par Concertpiece pour Cor-
net de James Curnow joué par Matt Baker. Le soliste et le brass
band ont joué de façon virtuose. Dommage que le solo n’était pas
inclus dans le concert du vendredi soir parce qu’il a démontré la
véritable sonorité d’un brass band. Leur présentation de Lowry
Sketchbook était beaucoup plus caractérisée que celles de leurs
deux rivaux principaux. Un membre du jury m’a suggéré que les
petites dimensions de la salle étaient un désavantage pour eux.
Les auditeurs assis aux fauteuils d’orchestre sous le balcon sus-
pendu ont entendu les détails inaudibles pour le jury installé au
balcon. Jeremy Wise a trouvé plus de détails au premier mouve-
ment pour opérer le raccord des lignes individuelles, marquant les

N° 17 II / 2010 > page 8


nuances d’une façon exemplaire et un con-
trôle superbe de la fin a niente. La chaleur
du son du mouvement lent contrastait avec
la brillance démontrée au dernier mouve-
ment. Une fois encore, le chef a donné du
sens à l’interprétation et a fourni une con-
clusion de haute qualité au concours.
Exo Brass de Tours (Gildas Harnois) a fait
des progrès incroyables depuis leur
fondation il y a cinq ans. Leur exé-
cution du morceau imposé était
caractérisée par une clarté et
une transparence sonore et des
changements d’humeur bien né-
gociés. Le chef, Gildas Harnois,
a trouvé avec succès le sens de
la musique de Philip Wilby et
le brass band a bousculé l’or-
dre que l’on pouvait pensé éta-
bli face à Redbridge et Rijnmond.
Leur arrivée à ce niveau donne à la
France quatre brass bands capables
de se défendre en Europe.
Rijnmond (Anno Appelo) a donné
encore une interprétation convain-
cante de Lowry Sketchbook. Ce qui leur
a fait gagner le premier prix fut proba-
blement la qualité des morceaux choisis
et très bien interprétés. Les morceaux au
choix sont une épreuve du savoir-faire du
chef à construire un programme. Le cor-
net solo, Dik van Doorn, a gagné le prix du
meilleur soliste avec son exécution de Ju-
bilance (William Himes). Sous la direction
de Anno Appelo le brass band a perdu son
coté agressif en évidence l’année dernière.
Leur interprétation extrêmement discipli-
née de la finale de Lowry Sketchbook a
trouvé l’élément de la danse basée sur un
thème de J.S. Bach.
Les brass bands français et leurs chefs peu-
Concert Gala vent s’inspirer du style raffiné de la direction
de Clôture de Jeremy Wise et d’Anno Appelo.
Rijnmond dans la salle
Ménard où régnait en
soirée une température d’une trentaine de
degrés ont entamé un concert marathon,
d’une manière scintillante avec Festival
Overture de Chostakovitch. A la demande
d’un auditeur, le cornet solo
Dik van Doorn a rejoué son
solo Jubilance avec jubila-
tion plus que pour s’acquit-
ter d’un devoir. Contrastant
avec les feux d’artifice de
musique mis en évidence
pendant toute la journée, la
jeune soliste invitée Kristy
Rowe (virtuose de baryton de
Nouvelle Zélande) a rafraî-
chi l’atmosphère avec une
sensibilité exacerbée dans la
pièce Zelda de Percy Code.
Egalement très sûre d’elle,
pour jouer un morceau tota-
lement inspiré Peace (John
Golland) et pour finir la Czar-
das de Monti.
La vigueur du brass band Rijnmond est Kristy Rowe, Baryton
telle qu’il était capable de terminer la pre-
mière partie d’un tour de force – Extreme Australienne, dès 6 ans Kristy Rowe
Makeover (Johan de Meij). Surtout après débute le baryton et intégre rapide-
une journée bien rempli qui a commencé ment le brass band Gunnedah Shire
à 8h30 avec concours de marche, cham- Band de son petit village.
pionnat, concert de kiosque. La deuxième Elle devient à 11 ans la plus jeune
partie alla crescendo avec les composi- musicienne à remporter le concours de
tions de Peter Meechan (B of the Bang et cuivres NSW Junior. Se succéderont
Apex), Paul Voet (Counterdances from the 27 titres en Australie. Le Millennium
Lowlands, Far Eastern Dreams et Balkan Marching Band l’a choisie comme so-
Gypsies) et Oystein Baadsvik (Fnugg) joué liste en 2000. En 2002, elle produit
au tuba par Jaap de Haan. son récital de fin d’études au baryton
à l’Opéra de Sydney.
En 2010, jeune femme de 25 ans, elle
L’Open de France 2011 poursuit une spécialité en radiologie
annoncé le week-end et profite d’un stage dans un hôpital
anglais pour suivre les cours de Ste-
du 21 mai. ven Mead au Royal Northern College
Avec des prix de 7 000 € et des foules de Musique de Manchester. Elle est
enthousiastes garanties, il continue à être baryton solo du Leylan Band.
l’une des meilleures vitrines pour les brass
bands – un succès qui doit être attribué A la question, envisagez-vous une car-
à Jacques Gaudet et Pascal Caraty. La rière musicale professionnelle après
nouvelle initiative de Jacques Gaudet est l’optention du diplôme d’études supé-
d’attirer la plus forte adhésion possible à rieures d’intreprète à Manchester ?
la Fédération des Brass Bands Français Inutile d’y penser au baryton que ce
récemment formée qui permettra, c’est soit en Australie ou en Angleterre. Je
à espérer, le développement musical continuerai avec les brass bands et je
des brass bands français au nombre de poursuivrai ma carrière médicale.
cinquante-deux, actuellement recensés. Kristy Rowe joue le baryton Prestige
Roy Terry Besson
N° 17 II / 2010 > page 9
 CONCOURS - ENGLISH INTERNATIONAL MASTERS 2010
Par Roy Terry
La ville de Kettering, au centre d’Angleterre, a une lon-
gue tradition comme lieu d’excellence pour les brass
bands. La région du nord de l’Angleterre n’a pas le mono-
pole. C’est donc une bonne idée d’organiser à Kettering
le concours English International Masters qui jusque là
avait lieu à Cambridge.
En allant vers une ville riche en tradition, le choix Epic Symphony
de Percy Fletcher était approprié comme morceau imposé –de
l’héritage riche de musique commandé par John Henry Iles. Le
concours a attiré 22 brass bands. Ceux qui pensaient que le mor-
ceau imposé était facile, avaient tout à fait tort. Il faut inverser
la tendance à juger de la difficulté d’un morceau simplement
en termes de quantité de puissance sonore et de traits rapides
à exécuter. Epic Symphony possède toutes les qualités essen-
tielles pour juger de qualité d’un bon brass band – intonation,
équilibre (peut-on entendre les parties ‘intérieures’ de la musique
?), contrôle du souffle (surtout pour soutenir ensemble les points
d’orgue), et la capacité de jouer un accord piano ensemble au
commencement d’un mouvement.
Le mot ‘epic’ (épique) dans le titre est trompeur – ce n’est pas
la musique épique de la même façon que la 8ème Symphonie
de Mahler ! De nombreux brass bands ont joué le passage con
fervore comme con forza. Percy Fletcher était un compositeur
du genre de musique légère. Le caractère ‘bravura’ du début se
dissout rapidement en quelque chose de plus ambigu. La clé du
caractère expressif du morceau repose dans les indications dyna-
miques. Les chefs avaient besoin de distinguer très scrupuleu-
sement entre ff, f et mf. Quelques musiciens paraissaient avoir
besoin de jouer leurs solos ff car le contrôle leur fait défaut pour
les jouer plus doucement.
Certaines exécutions étaient pourtant impressionnantes. Virtuosi
GUS a joué plus que les notes. Il y avait une vraie sensation de
ferveur plus que de force brutale, quoique de temps en temps une
faiblesse d’altos le privait d’être placé plus haut que 4e. A noter
une bonne section de cornets menés par Jamie Fountain et des
trombones menés par Chris Jeans.
Une des meilleures exécutions de la journée fut celle du brass
band gallois Tredegar (2e) qui a livré tous les détails dans une
clarté superbe.
Malgré un départ à 5 heures du matin de Paris, Aeolus et Bastien
Stil ont donné une interprétation convaincante de ce morceau
classique. Le début fut impressionnant, suivi d’une cadence ins-
pirée de Clément Saunier et d’excellent solos de trombones et
euphonium.
Les chefs peuvent penser souvent qu’ils suivent la tradition d’une
exécution sans se rendre compte que les années ont ajouté une
couche épaisse de vernis. La Marche Héroïque (troisième mouve-
ment) en est un bon exemple. L’indication de tempo noire = 144
montre que c’est en effet une marche rapide qui doit être joué
d’une façon plus légère. Cette légèreté est renforcée par un forte
comme indication prédominante, avec peu de mesures en ff. Le
style précis d’Aeolus était fidèle à la partition. Plusieurs brass
bands anglais pensent qu’ils sont fidèles à la tradition en jouant
la marche d’une façon plus lente et pompeuse.
Le jury a souligné qu’il voyait ce morceau dans la tradition du
grand compositeur anglais Elgar – ce qui implique que la musi-
que devrait être joué d’une manière pesante. Cependant, les mar-
N° 17 II / 2010 >
Palmarès
1. Co-operative Funeralcare (Michael Fowles)
2. Tredegar (Ian Porthouse)
3. Brass Band Schoonhoven (Erik Janssen)
4. Virtuosi GUS (John Berryman)
5. Zone One (Richard Ward)
6. Brass Band Willebroek (Frans Violet)
7. Carlton Main Frickley Colliery (Philip McCann)
8. Sovereign Brass (Major Peter Parkes)
9. Lyngby-Taarbaek (Christian Schmiedescamp)
10. Metropole Brass Band (Guy Audenaert)
11. Pemberton Old Wigan DW (Mark Bentham)
12. Stavanger (Allan Withington)
13. Marsden Silver (Glyn Williams)
14. 1st Old Boys Association Silver (Stephen Cairns)
15. Wingates (Alan Morrison)
16. Aveley & Newham (Nigel Taken)
17. Newstead Brass (Duncan Beckley)
18. Redbridge (Jeremy Wise)
19. Reg Vardy (Ray Farr)
20. Brass Band Aeolus (Bastien Stil)
21. Kirkintilloch (Allan Ramsay)
22. Jaguar (Coventry) (Dave Lea)
ches Pomp and Circumstance d’Elgar sont en réalité d’essence
française. Elgar s’est basé sur la marche du Ballet Sylvia de Léo
Delibes. Donc, on pourrait dire que l’interprétation d’Aeolus était
historiquement avisée. Dans les premières mesures du mouve-
ment lent, quelques erreurs malheureuses et la qualité de son
sans doute trop ‘plat’ au goût du jury. Néanmoins, ces imperfec-
tions semblaient insuffisantes pour justifier la sévérité de placé
Aeolus à la vingtième place.
Comme dans la plupart des concours, certains résultats étaient
peu compréhensibles. Il est aussi difficile de comprendre pour-
quoi Stavanger était 12e et Redbridge 18e.
Stavanger a joué avec une pureté de son, musicalité sensible,
d’altos impeccables et un sens de grandeur des trombones.
Redbridge a un chef accompli – Jeremy Wise – et un cornet prin-
cipal de haute gamme – Matt Baker, ancien cornet principal de
Black Dyke. Ils ont gardé une bonne intonation et ont joué le
dernier mouvement d’un style brillant.
Même s’il n’a pas joué d’une façon très sophistiquée, Schoonho-
ven a réussi à communiquer l’essentiel de la musique. Leur 3e
place reste un petit peu trop généreuse.
L’inconsistance dans le jugement du jury fut la plus évidente avec
la sévère 6e place pour Willebroek. C’était une interprétation per-
suasive, notable pour sa fin subtile au mouvement lent et une
attention à conserver l’équilibre.
Co-operative Funeralcare de Glasgow, sous la direction de Mi-
chael Fowles, a montré un son plus mûr et symphonique que la
plupart des brass bands. Une perte de momentum vers la fin du
dernier mouvement n’était pas suffisamment sérieuse aux yeux
du jury pour le priver de 1ere place.
La salle du Lighthouse Centre de Kettering a une bonne acousti-
que et le concours était très bien organisé aussi bien que le bon
concert de gala donné par Co-operative Funeralcare et Stavanger.
Avec la participation des brass bands de Belgique, du Danemark,
de France, des Pays Bas et de Norvège le concours peut certaine-
ment être considéré comme véritable concours européen.
Roy Terry
page 10
 Nouveauté 2010:
Le Tuba Mib compact, développé avec Gabriel Capet.
Les Tubas en Fa (XL et XS), développé avec Micaël Cortone d’Amore.

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N° 17 II / 2010 > page 11
 Brass Band Compétitions
CMF
Championnat National Brass Bands
Nouvelle édition 2011 à Amiens
Dimanche 30 janvier 2011
Le directeur Général de la CMF,
Philippe TORMEN, nous informe :
« La CMF poursuit son soutien au développement des brass bands
en France et donne rendez-vous à Amiens aux compétiteurs et
au grand public, le dimanche 30 janvier 2011 pour la septième
édition du Championnat National de Brass Bands.
Pour des raisons d’organisations, nous accueillerons un maximum
de 10 formations pour l’ensemble des divisions. Nous espérons
équilibrer au mieux la répartition des inscriptions pour avoir plu-
sieurs concurrents dans chaque division. Dans tous les cas, les
dix premiers ensembles qui confirmeront leur inscription seront
sûrs de participer au championnat.
Nous avons pris de nouvelles dispositions pour deux raisons es-
sentielles.
D’une part, pour permettre à des Brass Bands non affiliés à la
CMF de s’inscrire au Championnat. Nous ne souhaitions plus ex-
clure des ensembles issus d’école de musique ou de conservatoire
en régie municipale. La participation aux frais d’inscriptions est
de 400 € pour les Brass Bands non affiliés contre 150 € pour
les adhérents. Ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas
concourir au Championnat National, pourront toutefois con-
courir en régions dans les 1ères, 2èmes, et 3èmes divisions
sur un autre programme imposé qui sera communiqué en oc-
tobre (journal CMF et site). C’est une ouverture.
D’autre part, jusqu’à la division « Excellence » incluse, nous
laissons au chef des Brass Bands la responsabilité de s’inscrire
dans la division de leur choix. Nous répondons ainsi à ceux qui
n’ayant jamais concouru souhaitent gravir rapidement l’échelle
des niveaux. Seul impératif, pour la division « Honneur », il faut
concourir préalablement en excellence et avoir obtenu un premier
prix mention très bien avec au moins 18/20.
Le classement en catégorie « Honneur » reste valable trois ans.
La décentralisation du Championnat National à Amiens a fait cou-
ler beaucoup d’encre l’année dernière. Faire découvrir, comme
nous l’avons fait en 2010, à un nombreux public de province
le répertoire exigeant de Brass Bands à travers un championnat,
n’est-ce pas là aussi notre mission ? Pour des raisons de logisti-
ques et pour assurer notre compétence dans ce domaine, nous
retournons dans de très bonnes conditions en 2011 à Amiens. Un
plus sera offert aux brass bands concurrents avec l’enregistrement
audio par la société de communication qui suit l’ensemble des
grands championnats d’Angleterre et de la BBA.
Pour les autres années, d’autres grandes villes sont déjà intéres-
sées pour accueillir le championnat.
Notre préoccupation reste bien entendu de ne pas décevoir les
brass bands désireux de s’inscrire. Notamment, ne pas en exclu-
re, faute de possibilité d’accueil. Je me répète cette année 2011,
nous limitons à dix, le nombre de concurrents.
Deux solutions pour l’avenir.
Maintenir, le championnat sur une seule journée et imposer une
seule pièce d’environ 10 minutes. C’est ainsi que pratique beau-
coup de concours à l’étranger. C’est la solution la plus économique
N° 17 II / 2010 >
Communiqués
car les réservations de salles sont très lourdes financièrement.
Soit, l’organiser sur deux journées et conserver l’aspect presta-
tions de concerts avec 30 minutes jusque la première division, 35
minutes en « Excellence » et 45 minutes en « Honneur ».
Ceci implique l’engagement de participation au moins une année
à l’avance de nombreux ensembles.
Les pièces imposées et proposées sont en ligne sur le site de CMF.
Cette année, le président du jury, un international - nous ne dé-
voilerons simplement que sa nationalité : anglaise - choisira pour
la division « Honneur » la pièce imposée. Elle sera communiquée
à partir d’octobre.
Pour conclure, la CMF s’engage auprès des brass bands grâce aux
travaux de sa commission, composée de personnalités du monde
des brass bands en France. La CMF souhaite s’associer avec tou-
tes les bonnes volontés, individus ou personne morale pour fédé-
rer le mouvement naissant des brass bands en France».
CMF
Morceaux imposés Championnat National
de Brass Band 2011
HONNEUR: l’œuvre sera choisie par le président du jury,
une communication sera adressée aux Brass bands +
site internet CMF et Journal CMF
EXCELLENCE: English Heritage de Georgen Lloyd
1ère DIVISION: Moorside suite de Gustav Holst
2ème DIVISION: Labour & Love de Percy Fletcher
3ème DIVISION: Saint-Saëns variations de Philip Sparke
Inscriptions :
Du 2 août au 31 octobre 2010
Téléchargement du dossier d’inscription
sur www.cmf-musique.org
Renseignements à la CMF:
Jusqu’au 30 juillet: Philippe Tormen
(directeur général) pour les renseignements généraux et
techniques
Du 2 août au 13 août: Françoise Louis (responsable
administration et finances) pour les renseignements
généraux
A partir du 16 août: Ludovic Laurent-Testoris (chef de
projets) pour les renseignements généraux et techniques
page 12
F.B.B.F.
Tradition

& excellence
Fédération des Brass Bands
de France
En marge de l’Open d’Amboise s’est tenue l’assemblée géné-
rale de la Fédération de Brass Bands de France, la FBBF. Après
une première année d’existence, et le temps de rodage néces-
saire à toute organisation, cette réunion statutaire a reconduit
le conseil d’administration, présidé par Jacques Gaudet.
Avec l’arrivée de nouveaux administrateurs, une réflexion est
menée sur l’aide à apporter aux compétitions en France pour
les premières divisions et l’accompagnement des ensembles
qui souhaitent concourir à l’étranger. Les contacts privilégiés
avec les organisations européennes de Brass Bands laissent
entrevoir des perspectives intéressantes.
La FBBF veut être l’élément de réflexion et de coordination du
mouvement national initié depuis 1993.
Elle entend également mutualiser les objectifs avec d’autres
partenaires sur des actions spécifiques.
Jacques Gaudet a l’espoir de voir s’étoffer la parthotèque com-
munautaire recensant déjà plus d’un millier de titres.
Le site FBBF.fr sera remanié prochainement pour offrir un es-
pace de conseils aux responsables de formations et aux musi-
ciens affiliés.
L’appel à adhésion est renouvelé auprès de la cinquantaine de
Brass Bands français.
FBBF
48 rue Rabelais – 37400 Amboise
Jacques Gaudet BP 341
37400 Amboise – 06 07 23 66 63 http://fbbf.fr
Prestige

EBBA
&
Sovereign
EuropeanBrassBands
Championships
2011 en Suisse
Montreux accueillera du 23 avril au 1er
mai 2011 le Championnat européen
des brass bands. C’est une occasion ex-
ceptionnelle d’écouter un florilège des
meilleurs ensembles du Vieux- Conti-
nent, notamment lors du grand gala du
samedi 30 avril à l’auditorium Stravinsky et au Music & Conven-
tion Centre.
Après l’autriche, la Norvège et l’Angleterre, c’est la Suisse qui
s’est vu accorder le privilège d’organiser l’Euro Festival des Brass
Bands. Outre la partie compétition (partagée entre un concours
des orchestres et un concours de direction), la manifestation sera
marquée par la création d’un brass band des jeunes formé par les
meilleurs talents européens.
Catégorie Championship verra concourir une douzaine des meilleu-
res formations venues de onze pays d’Europe, qui présenteront
deux œuvres jugées par des collèges d’experts internationaux. Ils
jugerons de l’interprétation de la pièce imposée, commande de
l’Association Suisse des Brass Bands au compositeur suisse Oliver
Waespi.
6 ensembles de différents pays européens se disputeront le titre www.b e sso n .co m
dans la catégorie B et présenteront au jury un programme d’une
vingtaine de minutes, dont une nouvelle pièce imposée du jeune B u f f e t Cr a m p o n S A S
compositeur suisse Stephan Hodel. 5, rue Maurice Berteaux - 78711 Mantes-la-Ville - France
Tél. : +33 (0)1 30 98 51 30 - Fax : +33 (0)1 34 78 79 02
www.ebba.eu.com - www.eurofestival2011.ch E-mail : info@buffetcrampon.fr
N° 17 II / 2010 > page 13
P
our la 4eme édition de son concours, l’Association Petites Mains Symphoniques
a réussi l’impossible : faire concourir les enfants de 6 à 12 ans pour toutes les Communiqué d’Eric Du Faÿe
disciplines musicales, (16 en tout) dans toute la France. Des milliers de candi-
dats, ont fait de ce concours le premier en Europe : 70 lieux pour les éliminatoires au printemps et 550 finalistes à Paris en juin avec
3 dates : le 5 juin les cordes, harpe et piano, le 17 juin les bois, saxophone et guitare et le 27 juin les cuivres, percussions et batterie.
Les épreuves finales ont eu lieu au conservatoire du VIIIème arrondissement accueillies par François Kerdoncuff.
Nous tenons a le remercier ainsi que les jurys des demi-finales et des finales qui ont fait un magnifique travail. Les résultats ont été
proclamés lors des concerts qui ont lieu dans la superbe Salle Gaveau.
Seize compositeurs ont composé à l’occasion de ce concours deux morceaux originaux pour chacune des trois catégories de chaque
instrument avec version piano et version orchestrée pour les finalistes. Pour ne citer que les cuivres : Trompette : Benoît Menut ; Cor
: Patrice Mourandeau ; Trombone : Laurent Couson ; Tuba : Christophe Gaurier. De nombreux artistes sont venus soutenir et divertir
les petits lors de ces trois concerts.
Dans l’esprit du concours, il est important
que les enfants prennent plaisir, dans une
ambiance familiale et détendue, à faire de
la musique, ensemble. Et cet ensemble, la
création de l’Orchestre Petites Mains Sym-
phoniques qui devrait rassembler dès la fin
de l’année les trois finalistes de chaque ca-
tégorie d’instruments.
L’édition 2010 du concours est suivie par la
société de production audiovisuelle Sorciers
Productions qui prépare un film de 52 minu-
tes pour France 2 sur cet événement.
L’Association Petites Mains Symphoniques
est soutenue par de nombreux partenaires
et sponsors, que l’on souhaite toujours
plus nombreux pour nous aider à faire vi-
vre ce magnifique projet d’un orchestre de
« petits ».
En avril L’Association Petites Mains Sympho-
niques s’est associée avec Drapos et l’En-
semble Carpe Diem pour créer une fondation
: Passeurs d’Arts http://www.passeursdarts.
org/ pour faire que la musique soit à la portée
de tous, à tous les niveaux.

http://www.petitesmainssymphoniques.com/
N° 17 II / 2010 > page 14
 Jeunes espoirs

ORFÉERIES
L’événement des “Passeurs d’Art”
Le 7 avril 2010, naissance de la fondation les “Passeurs
d’Art” avec la présentation du spectacle les Orféries lors
d’une soirée exceptionnelle organisée Salle Gaveau, à Pa-
ris. Les trois associations fondatrices DRAPOS, L’ENSEM-
BLE CARPE DIEM et PETITES MAINS SYMPHONIQUES
ont scellé leur destin pour permettre
aux jeunes musiciens de vivre un grand rêve.
Mené par le hautboïste Jean-Pierre Arnaud, l’ensemble Carpe Diem depuis 1993 s’est fait
une spécialité de revisiter les grandes œuvres symphoniques par une formation instrumen-
tale à petits effectifs. Le 7 avril, Carpe Diem a invité des jeunes entre 6 à 12 ans lauréats
du Concours Petites Mains Symphonique 2009 pour interpréter ensemble deux extraits
du Sacre du Printemps d’Igor Stravinsky. Une version réorchestrée par Anthony Girard et
jouée sans chef d’orchestre. Au-delà de la performance montée sur quatre jours, chacun
a du être le chef de pupitre, soutenu par la position centrale des percussions. Tout était
dans le mouvement, la danse, l’écoute. Les très jeunes instrumentistes ont participé à la
Danse sacrale. Une grande réussite qui présage bien du projet de création d’une formation
symphonique de très jeunes, rêve maintenant réaliste du corniste Eric Du Faÿe.
Voir reportage vidéo
Carpe Diem http://www.myspace.com/carpediemrmx

Rigueur, discipline, motivation, concentration,

compétition et joie de vivre sa passion
Concours Petites Mains Symphoniques
pour les instrumentistes en herbe
Résultats
Trompette Cor Trombone Tuba
CAT A : Maëlle MILET CAT A : Lucie LEMAIRE CAT A : Mattéo PAGES CAT A : Issac BES
CAT B : Lucienne Pauline TROTTIN CAT B : Nathan CAT B : Aurélien
RENAUDIN VERY CAT B : Julie MONFFROY ROUSSEL
CAT C : Andréa JAEGER CAMPISTRON CAT C : Cyprien CAT C : Baptiste PIANI
Paul DEVYS) CAT C : Félix ROTH CAMPLONG

N° 17 II / 2010 > page 15

 MULHOUSE EN FANFARE Mai 2010

Stade de l’Ill
Laura Million, adjointe
au Maire de Mulhouse
et Michel Bing,
Président de la Coordi-
nation des Associations
Musicales de Pratique
Amateur (CAMPA)

Michel Bing et son équipe ont conjugué sur un même week-
end, la célébration du Cinquantenaire de la Fédération d’Al-
sace à Mulhouse, l’accueil du concours national de Batteries-
Fanfares de l’Union des Fanfares de France et l’organisation
des premières olympiades de la CAMPA, regroupant les quatre
fédérations CFBF – CMF – FSCF et UFF.
Le pari d’apporter un éclairage particulier à cette pratique
musicale bien spécifique du patrimoine musical français a
été atteint. Celui de donner une image nouvelle et dynamique
en fusionnant quelques paramètres principaux : inviter les
meilleurs ensembles de marching et show band, s’ouvrir aux
pratiques vocales, intégrer les arts et traditions d’Alsace et
associer les musiciens amateurs des sociétés de la fédération
régionale. La couverture médiatique avec France Musique et
France télévisions a donné à l’événement une audience consi-
dérable au-delà des 15 000 spectateurs du stade de l’ILL, de
l’animation dans les quartiers de Mulhouse ou dans les lieux
investis comme le musée de l’automobile, la cité du train,
l’écomusée d’Alsace…
Pour entendre, apprécier et juger les Battteries-Fanfares en
compétition, des jurys composés de musiciens professionnels
étaient attentifs. Un hommage et une reconnaissance du mi-
lieu amateur des batterie-fanfares.
Nous laissons la parole à certains membres du jury qui ont
bien voulu répondre aux questions de la rédaction de La Ga-
zette des Cuivres.
Campa
(Coordination nationale des associations
musicales de pratique en amateur).

Palmarès Premières Olympiades

des Batteries Fanfares de la CAMPA

1er Lauréat
prix spécial des métiers de la
musique
Batterie Fanfare de l’ASC St Michel
de Riespach dirigée par Philipe
Wendling
2ème Lauréat
Batterie Fanfare de l’harmonie
municipale de Forbach dirigée par
Joseph Stein
3ème Lauréat
Batterie Fanfare Jeanne d’Arc de
Chapdes Beaufort dirigée par Patrice
Ledieu.
Autres formations participantes
- Le Coq Lavelanétien,
- Batterie Fanfare de Bourgfelden,
- Fanfare Avenir Caennais,
- Batterie-Fanfare de Huttenheim-
Sermersheim.

N° 17 II / 2010 > page 16

 Batterie Fanfare de
l’ASC St Michel de Riespach
dirigée par Philipe Wendling
Pièces au choix
SONGE, J.J. Charles
CHANT D’OUEST , JJ. Charles
LA MORT DE LA POUPEE et LA
CHASSE ( extraits des Fanfares
pour un royaume imaginaire ) de
Sylvain Marchal
C’ JAM BLUES,
Ellington/JJ Charles

Batterie Fanfare de l’harmonie

municipale de Forbach dirigée
par Joseph Stein
Pièces au choix
Les TATARS de Roger Fayeulle
Salzbourg de Jacques Devogel
Open Batt
de G.Coutanson & JL.Gournay

Batterie Fanfare Jeanne

d’Arc de Chapdes Beaufort
dirigée par Patrice Ledieu
Pièces au choix
Mirage de Roger Fayeulle
Le Cuir et la Corde,
de J.J Charles

N° 17 II / 2010 > page 17


Impressions de François BOUSCH L’organisation, avec la partici-
président du jury pation d’ensembles musicaux
venant de toutes les régions
MULHOUSE
Le jury CAMPA
• François Bousch - Président
Directeur du CEFEDEM de
Lorraine compositeur et chef
d’orchestre, Grand Prix de
Rome
• Thierry Bonneaux
Directeur pédagogique du CRI
de Saint-Dizier
• Jean-Jacques Griesser
organiste, compositeur, chef
d’orchestre
• André Reichling
Lieutenant colonel, chef de
la Musique Grand Ducale du
Luxembourg
• Marc Ullrich
Trompette solo de l’Orchestre
Symphonique de Bâle, mem-
bre du Basel Brass Quintet
• Eric Valdenaire

J
’ai assister et participer à une aventure humaine et artistique
exceptionnelle. Il n’est pas question ici de faire une des-
cription critique de toutes les manifestations, le programme
permet de se rendre compte de l’importance de cette manifes-
tation emblématique et de situer les compétences nécessaires à
l’organisation de celle-ci.
Il s’agit plutôt de témoigner de ce que j’ai eu la chance de vivre,
de rendre compte de l’émotion artistique que j’ai éprouvée tout
au long de ce week-end.
L’objectif de la CAMPA semble bien être de valoriser et déve-
lopper une pratique amateur encore peu médiatisée et donc pas
assez encouragée, celle des instruments à vent. Cet objectif n’est
pas seulement généreux, il est indispensable à une vie musicale
riche d’émotions et dynamise une vie sociale qui a du sens.
Réunir quatre Fédérations musicales au sein d’une Coordination
n’est déjà pas chose simple. Faire en sorte que celle-ci mette en
œuvre un projet d’envergure tourne vite au challenge et frise la
mission impossible ! Michel BING, président de la Coordination
des Associations Musicales des Pratiques Amateurs a réussi son
pari en fédérant autour de ce projet de nombreuses énergies :
les Fédérations Musicales, la Municipalité de Mulhouse, les Ins-
titutions nationales, régionales et départementales, les médias
nationaux (France 3 et Radio France), régionaux et départemen-
taux…
Toutes ces énergies ont contribué à la réussite de ce projet avec
la participation de très nombreux amateurs :
L’animation des rues du Centre Ville de Mulhouse où le public
médusé et enthousiaste participait à la musique en dansant et
frappant dans les mains !
Directeur du CRR de Poitiers
de France, de concours de • Jean-Louis Vicart
fanfares de très grande qualité, Directeur de la Maison des
tant par la présentation des mu- Pratiques Artistiques Ama-
siciens, le soin apporté à l’accord teurs.
des instruments, l’implication
des musiciens dans l’interpréta-
tion des répertoires, tout cela ponctué par les applaudissements
nourris d’un public conquis.
La mise en œuvre d’un spectacle international, référence artisti-
que indispensable, le Tattoo, qui a réuni des formations musicales
prestigieuses venant de nombreux pays pour donner un spectacle
d’une qualité exceptionnelle, qualité musicale impressionnante
dans ces circonstances, tant par la justesse de l’intonation et la
mise en place rythmique par des musiciens éloignés de plusieurs
dizaines de mètres ! associant des « chorégraphies » à l’émission
sonore spatialisée, qualité de présentation ne négligeant pas l’hu-
mour, provoquant un public ravi de participer à la fête. Ce Tattoo
a commencé par l’interprétation magistrale d’une œuvre de Aaron
Copland sous la direction musicale précise et dynamique d’Astri-
de JUND par un ensemble d’excellents musiciens et s’est terminé
par la réunion de très nombreux musiciens amateurs interprétant
un medley original souligné par une pyrotechnie raffinée. Ils se
souviendront toute leur vie de cet événement exceptionnel.
La cérémonie de remise des récompenses le dimanche après-
midi, cérémonie à laquelle participaient de nombreuses person-
nalités.
Ces deux journées intenses ont fort heureusement été soutenues
par le soleil qui a su fort à propos s’inviter à la fête et renforcer le
sentiment de vivre des moments de partage et de convivialité.

Le Marching-Band Sans Pistons, placé sous la direction de Sébastien JEANGEORGES, Eloyes.

N° 17 II / 2010 > page 18

 1ères OLYMPIADES DES BATTERIES-FANFARES - CAMPA
Pour la Neuf formations étaient en lice.
Un premier tour permettait de sélectionner
trois d’entre elles la finale. Les program-
mes musicaux étaient libres à l’exception
d’une œuvre imposée, « l’inconnu mysté-
rieux » d’Arnaud MEIER pour batterie-fan-
fare, pièce.
Toutes les formations se sont présentées
en tenue, ayant répété leur entrée et leur
installation, le plus souvent déjà accordée,
montrant d’emblée une concentration et
un sérieux pour la prestation à venir.
Les chefs de musique, quelquefois accom-
pagnés par le président de la formation
pour venir se présenter, ont montré un sa-
voir-faire de qualité et une connaissance
précise des répertoires interprétés.
Je note l’intérêt de demander aux forma-
tions sélectionnées pour le deuxième tour
de redonner le programme qu’elles avaient
interprété pour le premier. Cela a permis
au jury de constater la solidité du travail
entrepris et de mesurer la capacité des
formations à améliorer leur prestation en-
tre ces deux tours. Je note également la
grande qualité musicale des formations en
lice, leur engagement, leur maîtrise dans
des conditions quelquefois difficiles, par
exemple jouer à l’issue d’un long voyage
en car, ou bien jouer en premier le matin
de bonne heure ! je note aussi l’intérêt du
morceau imposé, morceau délicat dans sa
mise en œuvre, pas toujours habituel par
rapport au répertoire usuel des formations,
mettant en valeur des qualités de maîtrise
tant rythmiques que d’intonations, notam-
ment pour les sons naturels, œuvre d’une
qualité musicale indéniable. Toutes les
formations ont eu à cœur d’interpréter le
mieux possible cette musique neuve.
Le jury a été unanime dans ses décisions
tant au premier tour qu’au deuxième. L’or-
ganisation irréprochable du concours a
établi la sérénité nécessaire au bon dérou-
lement de cette manifestation.
Je tiens à remercier les Fédérations : CFBF,
CMF, FSCF, UFF et leurs présidents et la
CAMPA et son président, pour avoir eu
l’idée de ce concours qui va permettre l’es-
sor de ces formations passionnantes que
sont les batteries-fanfares, aux sonorités
originales, et souhaite que les prochaines
Olympiades contribuent au développement
de la pratique en amateur et à l’éclosion de
nouveaux talents.
François Bousch

L’ARCHANGE veille sur

l’ASC Saint Michel de RIESPACH
L
’Association Sportive et Culturelle
Saint Michel de Riespach, à l’ori-
gine une association sportive, Gym-
nastique et danse, fondée en 1912, con-
tinue d’agir dans de nombreuses activités.
Dans un petit village de 670 âmes situé au
sud de l’Alsace (le Sundgau) à 25 km de
Mulhouse, elle occupe annuellement trois
saisons de théâtre avec sa troupe perma-
nente et une nuée satellitaire de jeunes du
village et d’ailleurs. Le dialecte alsacien et
la danse sont enseignés. Enfin, la musique
avec ses cours d’instruments naturels (cor
de chasse, trompette de cavalerie, clairon et
autres ... ). Avec un total de 7 prix d’honneur
aux concours nationaux de l’UFF (Union des
Fanfares de France) et ce premier prix de la
CAMPA, l’ASC Saint Michel fait honneur et
est un exemple pour une action d’éducation
populaire bien menée.
Voici plus de trente ans, Michel Bing, percussionniste et Astride Jund, spécialiste des instruments à vent se sont
investis pour que ce petit village garde sa « musique » et que les jeunes instrumentistes puissent progresser. Les cours musicaux s’en
sont suivis depuis. C’est maintenant un professionnel de l’euphonium qui guide les pas de cette formation depuis 2000. Restant
attaché à son territoire qu’il ne quitte que pour les orchestres parisiens (dont la PP) et les tournées internationales avec Miraphone
Tuba Quartett : Philippe Wendling.
C’est aussi une histoire d’amitiés et de famille. Comment en serait-ce autrement dans un si petit village. Il fallait ressentir lors de la
finale et lors de la proclamation des résultats l’émotion et la ferveur qui unit le groupe. A l’image de l’ensemble des sociétés de bat-
terie-fanfares où domine beaucoup plus qu’ailleurs la motivation collective. Le musicien de batterie-fanfare vit sa passion musicale
et sa reconnaissance par le groupe. Le travail musical personnel n’a comme aboutissement que la rencontre de la répétition collective
ou la sortie en concert, déambulation, parade ou rassemblement officiel.
Celle de Riespach se concentre sur le répertoire de concert et la découverte de répertoire contemporain.
Leur prestation lors du concours avec SONGE, CHANT D’OUEST, LA MORT DE LA POUPEE et LA CHASSE ( extraits des Fanfares
pour un royaume imaginaire ) de Sylvain Marchal, C-JAM BLUES, plus l’imposée L’INCONNU MYSTERIEUX en témoigne.
Philippe Wendling nous a confié qu’avant le passage pour la finale, l’ensemble des musiciens s’est concentré en
cercle. Chacun ayant une pensée intérieure selon ses convictions. Un retour à l’esprit des fondateurs de l’association au siècle dernier
qui ont léguer une grande salle de répétition et de spectacle de 350 places assises dans ce petit village.
Tous sont des amateurs qui s’imposent une discipline exigeante pour l’animation culturelle. Quelle soit théâtrale avec récemment la
mise en scène de l’Avare de Molière, la cavalcade, les soirées cabaret, la Chorale et le théâtre en dialecte alsacien avec les acteurs
et actrices de l’Elsàsser Theater…
La Batterie-Fanfare ASC Saint Michel a enregistré deux CD.
N° 17 II / 2010 > page 19
Mulhouse
TATTOO
Pour Plaire
Aux dires du nouveau maire de Mulhouse, Jean Rottner,
cela faisait bien longtemps que les gradins du stade de
l’ILL de Mulhouse n’avaient été si bien garnis. Plus de 15
000 spectateurs applaudir les prestations de ce Tattoo
International pendant plus de deux heures.
Après la Fanfare for the common man d’Aaron Copland inter-
prétée par l’ensemble cuivres et percussions composés des Arnaud Meier, compositeur
membres du jury dirigé par Astride Jund, entrent Les tam-
bours et fifres Olympia, voisins suisses de la cité de Bâle. Ils et Martine Zuber
perpétuent la tradition en jouant sur des tambours de facture directrice des éditions Corélia
ancienne aux fûts dorés. Ce sera la seule formation sans cui- Ces trois Marching bands sont lauréats du concours mondial
vres à se produire. de musique de Kerkrade en 2009.
Les autres avec cuivres seuls ou mêlant l’ensemble des vents Musikverein de Bubendorf, petite ville de Suisse Allemande a
aux percussions. été champion de Suisse dans le genre. La France était repré-
Venus des Pays-Bas, Kunst en Genoegen de Leiden, Drum & sentée par la Musique de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de
Showfanfare de Katwijk et Adest Musica de Sassenheim. Paris et par la Musique Principale de l’Armée de Terre.

Les prestations des formations hollandai- des lignes de basse. clairon.

ses impressionnèrent le public ? Néophyte
et même les professionnels présents.
Comment est-ce possible de conjuguer à
ce niveau de perfection, prestation musi-
cale et chorégraphie.
On entendait les interrogations : ce sont
des professionnels, des musiques militai-
res hollandaises, comment font-ils, som-
mes-nous en France capable de les imiter.
A la première question, la réponse est non.
Ce sont des amateurs qui se consacrent
à cette discipline. Ils répètent en consé-
quence chorégraphie, spatialisation et
musiques spécifiquement écrites par des
spécialistes du genre.
L’autre question reste ouverte. En tout cas,
les formations orchestrales à la française
si elles veulent rivaliser doivent réduire le
champ d’actions et renoncer à la décou-
verte d’un répertoire exigeant et novateur
de concert. Est-ce la meilleure solution ?
Sans doute pas.
L’exemple vient des deux musiques fran-
çaises présentent sur le stade de l’Ill. Les
Sapeurs pompiers de Paris, dans une for-
mation musique et batterie-fanfare ont fait
une prestation très honorable en évitant
lmage du « petit soldat de plomb ». Au
contraire avec beaucoup d’humour et d’oc-
cupation de l’espace, ils ont pris à contre-
pied cet exercice chorégraphique. Trans-
formant l’espace en une joyeuse troupe
de saltimbanques organisée. Les sonorités
des jeunes musiciens étant mise à l’hon-
neur. Un grand bravo aux deux soubasso-
phones pour la puissance et la précision
Cette formation française doit être encou- Le public a longuement applaudi la sortie
ragée. Nous savons qu’actuellement le re- de la MPDAT au son du célèbre pas-redou-
crutement de musiciens souffre d’une mo- blé, Auprès de ma blonde.
dification des conditions de statut. Depuis Pour le tableau final, la place centrale
quelques temps, les musiciens Sapeur- était réservée aux batterie-fanfares pour
pompier, doivent comme les autres militai- l’interprétation de l’emblématique Boléro
res du feu s’impliquer physiquement dans militaire de Jacques Devogel avec en so-
les missions d’interventions de secours à listes Christelle Wendling au clairon, Mi-
la population parisienne. Perdant ainsi la reille Sengelin au tambour et Alain Riss à
spécificité de musicien, ce avec quoi doit la trompette de cavalerie. Suivi de la com-
composer leur chef Dominique Fiaudrin. mande spéciale du festival, Le coeur du
temps de Jean-Jacques Charles, interpré-
L’autre exemple à suivre pour les forma- tée par la Grande Fanfare d’Alsace.
tions musicales évolutives est la Musi- La coordination musicale rassemblant
que Principale de l’Armée de Terre. Jean plus de mille musiciens et chanteurs était
Michel Sorlin, le commandant assisté de assurée par Robert Fienga, compositeur et
deux tambours majour, Jean-Michel Rossi- directeur musical d’Euro Disney Paris.
gnol et Marc Fromont qui réalise les mou- Robert Fienga a arrangé diverses pièces
vements chorégraphiques mêlent marches du grand répertoire pour une gigantesque
traditionnelles françaises avec tambour et fanfare et chœur.
clairon et arrangements réussis de mu-
siques actuelles.
Cette formation revenait récemment
de New Delhi où elle participait au 1er
festival de musique militaire organisé
à l’occasion des commémorations du
60e anniversaire de l’indépendance de
l’Inde.
Si elle ne compte plus dans ses rangs
d’une batterie-fanfare autonome, reste
un pupitre d’une douzaine de clairons.
La MPDAT envisage prochainement la
création d’un corps de trompettes na-
turelles pour maintenir l’exigence mu-
sicale. Au cœur de l’évolution, nous
avons apprécié un agréable solo de
N° 17 II / 2010 > page 20
Arnaud Meier
Né en 1982, originaire d’Alsace, Arnaud
Meier commence la musique à l’âge de
10ans à la fanfare du village. Très vite in-
téressé par la compréhension des principes
de l’harmonie, il commence à composer à
l’âge de 13 ans. Il étudie au conservatoire
de Strasbourg dans la classe d’Odile Char-
vet. Après une licence de musicologie, il se
perfectionne au tuba avec Micael Cortone
d’Amore. Ouvrerture du Tatoo. par les instrumentistes du Jury de l’UFF dirigés par Astride Jund
I poursuit au CNSMD de Paris en classe d’écri- • François-Xavier Bailleul • Jacques Baqué • Marc Bauer • Jean-.Jacques Charles
ture musicale. • Jean-Philippe Chavey • Pierre Dutot • Jean-Claude Eglin • Patrice KOMLANZ •
Depuis, il a obtenu un prix d’harmonie (classe Sylvain Marchal • Frédéric Mellardi • Patrice Porté • Armand Raucoules • Florent
de Cyrille Lehn) et un prix de contrepoint (clas- Sauvageot • Charles Thomann • Fabrice Tissier • Eric Villevière
se de Jean-Baptiste Courtois). Il a suivi égale-
ment les cours de Thierry Escaich, Guillaume
Connesson en orchestration, Marie-Jeanne Serrero en
musique pour l’image ainsi que les cours de direction
d’orchestre d’Éric Villevière au sein du C.D.M.C. de
Guebwiller.
En avril 2008, il est récompensé au concours de
composition organisé par la C.A.M.P.A. avec sa pièce
L’inconnu mystérieux écrite pour batterie fanfare.
Pièce sélectionnée pour la première Olympiade des
Batteries Fanfare à Mulhouse.
“L’inconnu mystérieux est ma première composition
pour batterie fanfare. Écrite en août 2007.
Ayant, avec cette pièce, découvert et étudié les con-
traintes liées aux instruments de la batterie fanfare, je
me suis servi du fait que tous les instruments naturels
peuvent jouer le si bémol (à l’oreille) situé sous la clef
de sol. Cette note est ainsi volontairement présente
tout le long de la pièce et j’ai alors cherché des har-
monies et des enchaînements d’accords intéressants
avec l’idée d’un léger crescendo progressif jusqu’au
chiffre F puis de redescendre jusqu’à la fin.
Au final, cela crée une atmosphère qui s’estompe
comme un brouillard pour découvrir l’inconnu mys-
térieux.“
Arnaud Meier
Les partitions d’Arnaud Meier publiées
chez CORELIA
L’INCONNU MYSTÉRIEUX, LE CHANT DES BONS
HOMMES, LES CATHARES ET LE SIEGE DE MONT-
SEGUR, LES COMBATS ET LES PRISES, OUVERTU-
RE DE SPECTACLE.
Arnaud Meier prépare la composition d’un concerto
de tuba, pièce imposée au concours national 2011
de Tours.
Quelques conseils sans prétention pour l’interprétation de l’oeuvre impo-
sée « L’inconnu mystérieux » d’Arnaud MEIER
Les quatre premières mesures sont très délicates. Il s’agit d’installer le
rythme de la caisse claire, que ce même rythme soit repris par le clairon
basse et que les entrées suivantes soient précises sur le plan rythmique,
tout cela dans un tempo lent ! Il est conseillé de battre discrètement à la
croche avec de petites impulsions, dès le début, pour installer une pul-
sation double qui permet à ce tempo la précision rythmique et de revenir
quelques mesures plus loin, naturellement à la noire, une fois le tempo
assimilé par tous. Cela devrait permettre également des entrées précises
notamment pour la trompette en mi bémol 1 et le cor en mi bémol 1, suivis
de la trompette basse, du clairon en si bémol 2 et du clairon en si bémol
1.
Le rôle du tuba contrebasse est essentiel à la compréhension des harmo-
nies, il est synchrone avec le cor en mi bémol 1 mezzo forte quasiment
jusqu’à la lettre B.
À la lettre B, la trompette mi bémol 1 reprend le rythme de la caisse claire
et du clairon basse, cet enchaînement est délicat.
Toutes les parties avec la nuance mezzo forte préparent le crescendo qui
abouti à la lettre F.
Bien repérer les écritures en canon ou en pseudo canon qui contribuent
également au crescendo.
Une mesure avant la lettre C, la trompette basse Mi bémol reprend le
rythme de la caisse claire, nouvel enchaînement délicat.
Même chose à la lettre D pour le clairon si bémol 2 qui renforce le rythme
de la caisse claire.
À partir de la lettre C les parties de trompettes mi bémol 1 et 2, par
leur mouvement mélodique et leurs rythmes amènent le crescendo avec
la nuance mezzo forte, une des difficultés est de garder les autres parties
avec leur propre nuance souvent piano.
À la lettre F il n’y a pas de crescendo, mais un point culminant qui va dimi-
nuer progressivement jusqu’à la fin. Il convient d’amener le crescendo peu
à peu jusqu’à la lettre F, de ne pas marquer sur F une nuance particulière,
c’est seulement mezzo forte pour tous et de contrôler le plus naturellement
possible le diminuendo et le ritenuto pour les trois dernières mesures.
François Bousch
N° 17 II / 2010 > page 21
MULHOUSE UFF- Concours National de BATTERIES-FANFARES
La rédaction de La Gazette des Cuivres a posé quelques ques-
tions aux membres du jury.
1/ Comment avez-vous vécu ces deux journées de concours et
d’animations dans la ville de Muhouse ?
2/ Les musiciens des BF sont très engagés dans la défense
d’une formation qu’ils ressentent parfois comme « décalée »
des autres milieux musicaux, une exception à la française.
Que leur dites vous après les avoir entendus et jugé lors de
ce concours.
3/ A-t-on raison ou tord de rechercher une tradition militaire
de la Batterie-Fanfare ?
4/ Quelles sont les perspectives pour enrichir le répertoire de
la batterie-fanfare, pour sa partie festive et dans la recherche
d’un répertoire contemporain ?
5/ En France, avec les mêmes musiciens, concilier marching
bands comme présentés lors du Tattoo à Mulhouse avec ins-
truments à pistons, et B-F – instruments naturels, est-ce en-
visageable ? Est-ce souhaitable ?
6/ Si vous avez joué dans ou dirigé une batterie-fanfare ?
Quels en sont vos meilleurs souvenirs ?
Voici les réponses recueillies...
Jean-Philippe Chavey
Professeur de cor au CRR de Nancy, cor solo de
l’orchestre national de Lorraine. Directeur artisti-
que d’Eurocuivres.
1/ C’était formidable, l’ambiance était absolument fan-
tastique. Un événement complètement réussi du à une très bonne
organisation et surtout beaucoup de rêve et de musique...
2/ Je n’aime pas le terme «jugé» car nous étions là d’abord pour
constater la grande santé des formations amateurs de BF et surtout
la grande évolution musicale de celles-ci... Il est important de dédra-
matiser le concours. La musique est d’abord un plaisir une passion.
Pour moi, le concours reste le moment privilégié pour accepter des
conseils, des avis et surtout d’avoir une oreille extérieure positive sur
l’immense travail associatif qui est réalisé par les sociétés de musi-
ques en France.
3/ Bien sûr, le répertoire de la BF est d’abord constitué de Sonneries
qui font partie intégrante du répertoire et de notre patrimoine, mais la
Bf évolue grâce à la qualité des chefs de musique mais aussi au tra-
vail de l’UFF sur la formation de leurs chefs et donc du répertoire.
4/ les perspectives sont simples, il faut comme dans le cadre du
concours commander des pièces aux compositeurs. La recherche de
couleurs, de nuances, d’effet... Il faut gommer le cliché de la BF au
monument aux morts. Comme je l’ai dis précédemment le protocole,
c’est le patrimoine, et le répertoire contemporain l’avenir. Ce n’est
pas l’un au détriment de l’autre. Si nous regardons bien les termes,
il y a musique contemporaine, musique militaire, musique classique,
musique actuelle.... Le terme commun est MUSIQUE. Restons en
là.
5/ Évidemment. Je cite mon exemple. J’ai commencé le Cor.......tout
en faisant de la trompe de vénerie. Ce n’est pas l’un contre l’autre.
Ce sont tous des instruments avec un répertoire, une identité. Il y a
actuellement un engouement certain pour les instruments naturels.
Il suffit de voir la multiplication des ensembles baroques. C’est un
retour aux sources, aux racines ? C’est indispensable.
Existent déjà, des pièces écrites pour instruments naturels et instru-
ments à pistons.... C’est la première fois que j’assistais à un Tattoo
c’était très impressionnant.
6/ Je n’ai jamais joué ni dirigé de BF. Par contre, j’ai fais partie
de nombreuses harmonies et surtout d’une formation de trompes à
Montbéliard avec laquelle j’ai fais beaucoup de concerts et de messes.
J’ai aussi animé plusieurs stages de BF en Alsace et région Rhône Al-
pes. Mes meilleurs souvenirs ? Il y en à tellement... Celui qui m’est le
plus proche c’est quand petit, j’allais avec mon grand père écouter pour
le concert de la sainte Cécile, l’harmonie du personnel des automobi-
les Peugeot à Sochaux que dirigeait Daniel Zemp. Il avait toujours une
petite larme au début du concert lorsque les tambours commençaient
leurs roulements et que la BF embouchait dans le plus parfait ordre.
N° 17 II / 2010 >
Patrice Porté
Trompette cornet/Orchestre symphonique de Mul-
house. Professeur au CRR de Strasbourg.
Ces deux jours de manifestations ont été très plaisants
car cela m’a permis de faire de nouvelles connaissances ou de revoir
de vieux copains perdus de vue. Le niveau général des BF était bon
dans l’ensemble quoique assez inégal, ce qui est dû à plusieurs
facteurs: milieu dans lequel évoluent ces ensembles (souvent des
musiques de pompiers, ce sont ceux qui ont le plus gardé le côté
militaire: garde à vous, repos, etc...) ou bien des ensembles ayant
des ambitions plus musicales comme les vainqueurs de Burgfelden
et c’est là que l’on est confronté au défaut majeur de ces groupes
«évolutifs» ; à savoir un souci constant de «démilitariser» leur jeu
c’est à dire, refus des attaques nettes et palette de nuances faibles
(surtout pas de FF, ça doit faire champ de bataille !) Si les musi-
ciens des BF pratiquent leur style de musique et le répertoire qui va
avec, c’est que bien souvent ils sont le seul pôle musical du village,
sans école de musique ni harmonie, rien que leur bonne volonté !
Le renouvellement du répertoire est en train de se faire avec des
compositeurs comme Jean-Jacques Charles, Mickey Nicolas, Syl-
vain Marchal et d’autres MAIS ce new style exige des musiciens
d’un bien meilleur niveau technique que tout le monde ne peux ou
n’a pas ENVIE d’acquérir (je peux en témoigner personnellement
ayant été instructeur, l’espace d’un week-end; d’un TRES ambitieux
projet de musique contemporaine pour BF où nous faillîmes en venir
aux mains tant l’inertie et la mauvaise volonté des participants était
manifeste). Le cas de la BF de Riespach (les winners,) est différent
dans la mesure où l’historique, les infrastructures, l’encadrement,
le renouvellement des générations, le niveau individuel sont assez
remarquables. J’ai gardé un bon souvenir d’un concert assez difficile
que j’ai fait avec eux ; j’ai également été pendant plusieurs années,
instructeur dans la Fanfare ST Nicolas dirigée par Philippe Pfisterer.
Pour ce qui est de faire un mélange Marching-band et BF, cela limi-
terait à mon sens, le répertoire. Mais il faut voir !
Frédéric Mellardi
Trompette solo de l’Orchestre de Paris
1/ Je viens du milieu de la musique amateur, puisque
j’ai débuté dans une «harmonie-batterie fanfare». Je jouai dans l’har-
monie et pour les concerts mous étions rejoins par la fanfare (les
instruments naturels). C’est donc dans ce milieu que j’ai grandi, c’est
encore ce milieu qui m’a poussé puisqu’au travers les concours in-
dividuels organisée par le CMF ou l’UFF, j’ai pu faire mes armes et
grandir en qualité. Ce sont aussi mes premiers souvenirs de la musi-
que en groupe, avec l’ambiance attachée à tous ça : la camaraderie,
le dépassement de soi pour les concerts... Aujourd’hui, il me parait
tout à fait naturel de faire ces jurys, de participer un peu et de cette
manière au moins, à un milieu qui a été moteur dans ma jeunesse.
Il est extrêmement émouvant de voir sur scène ce mélange de généra-
tions, entre des enfants haut comme trois pommes, et les anciens. Dans
quels milieux peut on voir se côtoyer d’aussi prêt toutes ces généra-
tions, unis dans un seul but, la qualité au nom du groupe, la défense du
«maillot», de son village, de sa région. Je crois vraiment que cela nous
manque beaucoup aujourd’hui (cf équipe de France de foot !!). Je pro-
fite d’ailleurs souvent du moment privilégié de la relation jury/ensem-
ble, pour glisser un petit mot d’encouragement à un jeune, au chef..
Concernant le côté instruments naturels ou non, je t’avoue que je m’en
fiche, et que pour moi cela importe peu ; même si je pense qu’il y a plus
de possibilités avec des instruments à pistons, ce que je veux retenir,
c’est le «jouer ensemble», «on se dépasse au nom de ...» (groupe, villa-
ge..). A ce titre, je juge sur la qualité de ce que j’entends, et surtout ça...
Pour le coté militaire, personnellement, même si je ne suis pas fan, je
ne m’y attache pas du tout... je crois que chacun doit trouver le moyen
qui lui est propre de s’éclater, de partager la musique, une émotion....
J’ignorai ce qu’était un tatoo.... J’avoue avoir été très impressionné,
quelle quantité de travail, et quelle recherche de qualité !! je me suis
régalé. Voilà une autre facette de ce que l’on peut faire avec la musique...
Pour moi week end enrichissant, et j’avoue avoir été très heureux de
remettre un pied dans ce milieu...
page 22
 Armand Roucoules
Ex-directeur du Conservatoire Militaire de Musi-
que
des Armées de Terre
1/ Les 2 journées des 22 et 23 mai ont été très denses tant au
niveau des activités (concours) auxquelles nous avons participé
comme membre des jurys que par les contacts que nous avons eu
avec les sociétés et les musiciens présents. Nous n’avons pas eu
la possibilité d’assister aux animations dans la ville de Mulhouse
et les environs. Par contre les spectacles au stade de l’Ill ont été
de qualité et apprécié par la majorité des spectateurs présents,
malgré les petits incidents techniques. J’ai vécu personnellement
ces deux journées avec intensité, passion et grande joie.
2/ Je ne pense pas qu’ils soient décalés :
Les œuvres du répertoire sont de qualité, et il faut poursuivre l’évo-
lution de ce répertoire.
Les musiciens contribuent à la vie musicale et sociale du pays par
les spectacles de rue, les animations, les concerts, les cérémonies
officielles et patriotiques. Cet ensemble d’activités est valorisant et
accessible à tout musicien amateur qui pratique la musique pour
son plaisir. Par ailleurs, ce n’est pas une exception à la française
puisque les autres pays sont eux-mêmes concernés et bien souvent
très attachés à ces types de formations musicales.
3/ La tradition militaire fait partie de la culture et de l’histoire
de la Batterie-Fanfare, elle en est (en grande partie) à l’origine
et il n’est pas souhaitable de l’ignorer. Il n’empêche que le ré-
pertoire doit évoluer (ce qui est le cas) en s’éloignant de celui
de la tradition militaire. Par contre, pour toute cérémonie patrio-
tique, la culture, la tradition militaire et l’histoire doivent être le
ferment du soutien musical de ces cérémonies.
4/ Les perspectives d’enrichissement du répertoire de la Batterie-
Fanfare dans sa partie festive sont du ressort des compositeurs. Ce
répertoire doit être d’une interprétation accessible par la majorité
des formations musicales amateurs et d’une compréhension facile
et instinctive pour le grand public.
5/ La conciliation instruments naturels et instruments à pistons
est tout à fait envisageable. D’ailleurs n’est-ce pas le cas pour les
formations musicales militaires, dans leur répertoire spécifique ?
Il est alors nécessaire d’avoir un répertoire approprié et surtout des
musiciens formés et motivés pour la pratique des deux catégories
d’instruments. Cela paraît souhaitable pour l’enrichissement et la
diversité du répertoire et l’attractivité musicale pour les musiciens
que peut représenter la pratique d’instruments appartenant aux 2
catégories.
6/ J’ai essentiellement dirigé des formations musicales militaires
qui m’ont beaucoup apporté sur le plan humain par le brassage
de personnalités très différentes mais motivées par la pratique du
même art. Jai également conservé d’excellents souvenirs de mes
participations aux festivals ou rencontres musicales.

Concours national de l’UFF

Palmarès
UFF Batteries-Fanfares inscrites aux concours
1er finaliste
- Batterie Fanfare des Sapeurs Pompiers de Kuttolsheim
- Batterie Fanfare de l’Amicale des Sapeurs Pompiers de Schleithal Batterie Fanfare de Bourgfelden
- Batterie Fanfare de Hochfelden 2ème
- Fanfare Sapeurs Pompiers d’Issenheim
- Harmonie-Fanfare du Cercle de Vieux-Thann
finaliste Le Coq Lavelanétien
- Le Réveil Couronnais 3ème finaliste
- Batterie Fanfare de Marckolsheim-Ohnenheim
- Batterie Fanfare de l’Amicale des Sapeurs Pompiers de Hangen-
Fanfare Avenir Caennais
bieten 4ème finaliste
- Marching Band Sans pistons Eloyes Batterie Fanfare de Huttenheim-Sermersheim
- Batterie Fanfare de Bourgfelden
- L’écho du Buizin
- Le Coq Lavelanétien
- Ensemble Musical Evronnais -
Batterie Fanfare
- Fanfare Avenir Caennais
- La Gerbe d’Or de St Loup Cammas
- Batterie Fanfare de Sundhouse
- Batterie Fanfare de Huttenheim-
Sermersheim
- Fanfare de la Jeunesse de Boulleret
- La Seysselane

Batterie Fanfare
de Bourgfelden
dirigée par Philippe
Litzler
N° 17 II / 2010 > page 23
MULHOUSE UFF- Concours National de BATTERIES-FANFARES
Pierre Dutot
trompettiste soliste international
Ex-professeur au CNSMDLyon
1/ MERVEILLEUSEMENT BIEN
Tout d’abord les retrouvailles avec un ensemble de collègues qui défendent
encore les valeurs représentées par les BF. Constater que bien que malade,
ce courant a encore de beaux représentants. Un retour aux sources car mon
enfance a été bercée par la musique d’une Batterie-fanfare défilant réguliè-
rement sous mes fenêtres. Enfin, un concert grandiose au stade qui montre
qu’à l’étranger des formations magnifique et performantes.
2/ Ce que j’ai déjà dit lors du congrès annuel de l’UFF. Ces formations sont
utiles et nécessaires à l’animation culturelle des communes. Elles consti-
tuent une passerelle indispensable entre le milieu amateur et le monde pro-
fessionnel. Ces concours et festivals permettent de faire vivre le riche patri-
moine musical et social de ces sociétés, révélateur de leur dynamisme et de
leur utilité publique.
Il n’y a pas de bonne et mauvaise musique. Il n’y a que des bons et de mau-
vais musiciens.
Les Batteries fanfares et harmonies fanfares ont une mission très importante
pour leur avenir. Communiquer §§§ et croire à leur musique et à leur rôle
socio-culturel.
3/ Je citerai Pierre Chevasson :
« Les fanfares de France sont héritières d’une longue tradition que nous de-
vons perpétuer. Nous sommes garants et il faut tout faire pour que le XXIème
siècle voit l’œuvre que nous avons entreprise ».
Il faut savoir faire cohabiter le passé et le présent pour garantir un avenir
prospère. Nous nous appelons « association d’éducation populaire ». Sachons
mériter ce titre et évoluer avec tolérance, humilité et une grande ouverture
d’esprit. L’avenir meilleur des BF est à ce prix.
4/ Tout en étant essentiellement des partenaires de fêtes, des « marchands
de bonheur », cette musique de rue, festive doit suivre l’évolution et la
« mode ». Ces troubadours des temps modernes sont au service d’ »un pu-
blic qui par médias interposés entend beaucoup de musique. Il faut donc
renouveler le répertoire, l’actualiser et le faire évoluer. De nouveaux et jeunes
compositeurs écrivent pour les BF, de nouvelles orchestrations voient le jour.
Il ne faut pas hésiter
A bousculer la tradition en rajoutant des instruments nouveaux, de complé-
ment qui permettent d’élargir le répertoire.
5/ C’est envisageable, souhaitable et… inéluctable et indispensable !
Toutes ces innovations impliquent qu’on secoue un peu le cocotier du confort
de la tradition.
6/ Je viens de prendre la présidence de la fédération Aquitaine pour essayer
de lui redonner vie. Ce n’est pas une chose facile.
Alea Jacta Est…. Wait and See !
N° 17 II / 2010 >
Sylvain Marchal
Clarinettiste, compositeur, Conseiller artistique
de la Fédération des Sociétés de Musique d’Al-
sace et de la CMF.
1/ Personnellement, très bien, à la fois en me réjouissant du
nombre d’animations, du public venu en masse, de la qualité
et de nombre d’ensembles. Au delà de tout cela, du carac-
tère véritablement «populaire» au meilleur sens du terme de
la manifestation... C’est à dire ce qui rassemble le peuple
et le fait vibrer à l’unisson. D’autre part, un tel évènement
montre que ces pratiques sont encore bien vivantes, pleines
d’énergie et d’imagination, et savent trouver leur public ou
même convaincre les curieux.
2/ Surtout, il ne faut pas se marginaliser par avance. Il n’y
a de décalage que celui qu’on se créé. Je préfère de loin, le
mot «originalité». Quant aux expressions et exceptions de
type «à la française», pour moi, c’est sans commentaire, et
ce n’est pas un argument. Par contre oui, le niveau général
monte et le répertoire s’élargit.
3/ La France n’a plus de conscription obligatoire et elle n’est
pas en état de guerre, donc... je le redis : IMAGINATION et
non regard en arrière.
4/ Travailler avec toutes sortes de créateurs, de composi-
teurs, qui viennent d’esthétiques différentes, et aux parcours
originaux, c’est le métissage qui évite la consanguinité... tra-
vailler aussi avec des gens artistes non musiciens : metteurs
en scène ou en espace, écrivains, comédiens...
5/ Tout est possible ! On arrive même à faire jouer des vents
et des cordes dans un orchestre symphonique... Stop, arrê-
tons ces débats stériles et ségrégationnistes ! C’est l’ouver-
ture vers l’ailleurs qui enrichit, et le fait de ne pas avoir peur
de l’autre... S’il vous plaît, favorisons la rencontre.
6/ Je n’ai jamais joué dans une bf, mais j’en ai beaucoup cô-
toyé. Mon meilleur souvenir : la bf de Riespach sous la direc-
tion de Philippe Wendling interprétant avec une sensibilité
incroyable les «fanfares pour un royaume imaginaire», une
pièce que j’ai écrite et avec laquelle ils ont créé un «vrai»
moment de musique, donc de bonheur !
page 24
 Mark Gould
trompettiste
américain
au CNSMD
de Lyon
Le CNSMD Lyon, les 24 et 25 juin, a accueilli
Mark Gould pour un master classe trompette où
étaient présents des membres des orchestres de
l’Opéra et de l’ONL ainsi que des professeurs
des conservatoires de la région.
Mark Gould a été le Co-trompette solo de l’Or-
chestre du Métropolitain Opéra. Il est souvent
demandé en tant que soliste et enseignant lors
de rencontres internationales de cuivres. Il est
membre de la faculté de la Julliard School et
directeur de l’Ensemble de trompette de New
York et du Main Street Band.
C’est un pédagogue passionné, ouvert sur les langages musicaux actuels qu’il pratique aisément. Il trans-
met facilement son envie, malgré la barrière de la langue, de jouer une musique des moins conventionnel-
les.
Au CNSMD de Lyon Mark Gould a proposé aux étudiants de déchiffrer des arrangements de musique po-
pulaire de Broadway pour ensemble de cuivres ainsi que d’efficaces orchestrations de Ryan Howard de la
10e symphonie de Chostakovitch.
C’est à la demande de Thierry Caens et de Michel Becquet que Mark Gould est venu à Lyon pour ces mas-
ter-classes. Mark Gould, autodidacte consacré, n’est pas passé par les réseaux habituels pour devenir l’un
des pédagogues d’une des institutions d’enseignement musical les plus en vues des Etats-Unis, les plus
demandés dans les réunions de cuivres ou écoles supérieures. Il est également à l’initiative d’une rénova-
tion des recrutements au métropolitain Opéra au profit de la musique actuelle et contemporaine.
Vous trouverez des vidéos sur www.musiccomm.com ainsi que le reportage sur www.cuivres.org.

Cire Llonga : Thierry, quand as-tu découvert Mark
Gould ?
Thierry Caens : Je connais M Gould depuis long-
temps. Nous avons participé à des masters classes
ensembles notamment au japon avec Allen Vizutti.
Cependant l’idée pour Lyon vient de Florian Couttet
qui le sachant invité au festival de Verbier a pensé à
une coopération avec le CNSMD de Lyon.
Cire Llonga : Le Cnsmd Lyon aurait-il l’intention
d’ouvrir son enseignement aux musiques actuelles ?
TC : Je ne pense pas ! C’est juste l’idée de faire
venir un pédagogue original et cultivé pratiquant dif-
férents langages musicaux avec sa trompette.
CL : Cet évènement est tardif dans le calendrier,
est-ce une demande du ministère de la culture en
rapport avec l’allongement des périodes scolarisées
des collèges ?
TC : Non c’est juste que sa venue est liée à Verbier
et donc tardive, mais finalement c’était une bonne
chose car les étudiants étaient détendus, sans plan-
ning surchargé ! Et les professionnels de la région
ont pu plus facilement se libérer et y participer.
CL : Mark Gould sera la semaine prochaine en Suisse
au Festival de Verbier, y a-t-il dorénavant un travail
coopératif entre écoles supérieurs grâce au système
Erasmus ? Comment cela se concrétise ?
Les contacts avec les écoles internationales sont an-
ciens, Michel Becquet est allé avec ses élèves voir
John Alessi à la Julliard School récemment. C’est
une chance pour les étudiants que nous n’avons pas
eu à notre époque ! Ce sont des démarches person-
nelles des professeurs, des propositions qui sont
faites au CNSMD et par la suite financées par le
conservatoire mais non gérés par Erasmus.
CL : Existe-il un organisme de professeurs européens
qui se concerte pour des actions communes dans le
réseau ?
TC : Je ne crois pas, mais ce serait une bonne idée
de l’organiser à l’avenir si cela n’existe pas.
CL : Que penser des nouvelles directives nationales
concernant les pôles supérieurs décernant égale-
ment des licences ?
Je ne comprends pas bien l’idée de multiplier les
prétendants à la professionnalisation alors que le
boulot se raréfie et que l’on diminue le nombre des
orchestres ... Il y a peut-être d’autres raisons ?

N° 17 II / 2010 > page 25

 15 juin
Paris
Maison des Pratiques
Artistiques Amateurs
Sur une idée de Jean Claude Decalonne et program-
mé par François Thuillier, le second Tuba Show pour
fêter l’anniversaire des 75 ans de Marc Steckar, né en
1935 à Cherbourg.
Marc Steckar, un musicien que l’on ne présente plus. Mais tout
de même un petit rappel : son premier instrument est le violon-
celle puis la trompette avec lequel il rejoint comme auditeur du
Conservatoire de paris pendant trois ans la classe de Raymond
Sabarich. Musicien qu’il vénère toujours. Un jeune élève trom-
pettiste l’impressionne par ses qualités et ses moyens extraor-
dinaire, Maurice André, qu’il décide de quitter la trompette
pour le trombone et entre dans la classe de d’André Lafosse en
1956.
C’est à partir de 1970, tout en jouant le trombone dans les gran-
des revues au Casino de Paris ou dans l’orchestre de l’Olympia,
il apprend en autodidacte le tuba. Il commence alors à enregis-
trer de plus en plus au Tuba ainsi qu’au trombone basse avec
Claude Nougaro, Eddie Louis, Maurice Vander et Martial So-
lal.
En 1981, il forme le Steckar Tubapack, puis « Elephant Tuba
Horde Big Band ».
Depuis quelques années Marc Steckar a quitté la scène pour la
composition et reste un auditeur curieux et émerveillé par la
jeune génération de musiciens.
Ils lui ont rendu par leur prestation le plus beau des homma-
ges.
N° 17 II / 2010 >
TUBA SHOW 2
pour
Marc Steckar
D’abord, les jeunes du Mega Tuba Orchestra big band de tubas
du CRR d’Amiens direction François Thuillier.
Puis, Bastien Baumet a interprété Euphonium Concerto de Phi-
lippe Wilby accompagné du Brass Band Æolus. Suivi par une
version de Mambo mambo influenciado d’Arturo Sandova/ Pa-
quito D’rivera au cours de laquelle Bastien Stil à ravi par une
improvisation au baryton.
Franck Steckar était dans diverses formations au piano.
Evolutiv Brass quatuor de cuivres Anthony Caillet, Gilles Mer-
cier, François Thuillier et Nicolas Vallade. Et un souvenir ému
de leur amis disparu, Ivan Milhiet.
Pierre « Tiboum » Guignon percussions, Didier Havet soubas-
sophone,
Denis Leloup trombone accompagné, Oktopussy Tuba Orkes-
tra avec Hervé Michelet - Alto, Bugle, Anthony Caillet - Eupho-
nium, Baryton, Alto, Bugle, Nicolas Desvois- Saxhorn, Baryton,
David Maillot – Saxhorn, Jérémie Dufort - Tuba en Fa, Eupho-
nium, Fabien Deliers – Sousaphone, Hervé Duret – Guitare et
Xavier Rogé – Batterie.
Et une nouvelle formation venue de Seine et Marne.
Depuis 2006, après avoir présenté l’Orchestre d’harmonie, puis
le Brass Band, l’Union musicale de Champ sur Marne Philippe
Legris dévoile sa nouvelle formation, Le Tub’ A&C Ensemble
de tubas et saxhorns. Constitué du petit bugle au plus gros des
cuivres graves dans un répertoire très festif.
L’European Tuba Trio, d’une dynamique spectaculaire entre
pianissimos minimalistes et explosions teintées de Funk, consti-
tué de d’Anthony Caillet, François Thuiller et Sergio Carolino.
page 26

Sergio Carolino
et Stéphane Krégar
Deux tubistes
Deux compositeurs à découvrir
Sergio CAROLINO
Tubiste Portugais, soliste au «Oporto National
Orchestra”, Sergio Carolino est professeur
de tuba et Musique de chambre à l’académie
supérieure d’orchestre de Lisbonne. Une ving-
taine d’étudiants tubistes y préparent la licen-
ce d’interprète.
Conseiller de l’»ITEA Journal» (International
Tuba Euphonium Association), Sergio a été élu
«révélation du meilleur musicien Portugais en
2004» par la revue de Jazz du Portugal.
Il prépare actuellement des enregistrements
d’œuvre originale écrite à son intention par
des compositeurs Portugais et étrangers.
Ses études musicales l’ont mené au conserva-
toire supérieur de Genève avec P. Pilloud (tuba de l’orchestre de La Suisse Romande)
et la Musique de chambre avec K.Sturzenegger. Il a suivi des Master class avec les tu-
bistes, R.Bobo, M.Godard, D.Taylor, O.Baadsvik, T.Thibault, M.Culbertson, A.Visser,
W.Hilgers, E.Crespo, G.Pokormy, S.Hershko ou H.Phillips.
Sa grande curiosité le fait étudier différents style : classique, jazz et Musique improvi-
sée. Sa réputation de virtuose se fait grâce à de nombreuses créations dans le domaine
de la musique contemporaine. Membre de différents ensembles comme: «Estardalhaço
da Geringonça», «Estardalhaço Brass Band», «TGB» jazz trio avec M.Delgado (guita-
re) et A.Frazao (batterie), «SACALE» trio avec B.Sasseti (piano) et JF.Leze (marimba),
«To B’Horn» trio avec B.Silva (cor), «Multiphonic Pocket Band», l’ensemble de tubas
portugais «Tubaphonia», le duo «Moderato Tangabile» avec des compositeurs argen-
tins et D.Schvetz (piano).
Il joue en soliste avec l’orchestre Philharmonique d’Israël, l’orchestre de Madère et à
l’ITEC à Denver dans le Colorado.
Sergio est constamment invité à donner des Master class et Récitals en soliste à travers
toute l’Europe (Vigo International Tuba festival, Lieksa Brass Week, Quimper, ITEC
de Budapest, Manchester, Birmingham, Bratislava...).
http://www.myspace.com/sergiotubabondcarolino
N° 17 II / 2010 > page 27
 Guide pour choisir
son
premier cuivre
La première approche primordiale d’un instrument de musique doit être la plus agréable
possible pour que le débutant poursuive plus loin son apprentissage... d’où l’importance cruciale
du choix du premier instrument pour un nouvel élève.
Dans ce numéro, nous vous présentons un bref panorama des premiers cuivres d’études
dans les catégories cornets et trompettes que vous pouvez trouver dans une majorité des magasins
partenaires distributeurs de la Gazette des Cuivres.
Loin d’être exhaustif, il permettra néanmoins à certain d’entre vous d’apercevoir les instruments
les plus représentatifs actuellement sur le marché.
Dans le prochain numéro nous aborderons les trombones, les cors, les Saxhorns et Euphoniums…
Nous constatons les progrès constant des producteurs chinois vers les standards internationaux
même si des disparités importantes persistent entre les instruments les plus corrects (facilité
d’émission du son, justesse, qualité des matériaux, finitions…) et les marques traditionnelles. Ces
dernières apportent aux jeunes pratiquants leur savoir-faire et la rigueur héritée de leur expérience
au contact des équipes pédagogiques.

Comme le cornet à pistons, la trompette d’étude se conçoit La perce de l’instrument

dans la tonalité de sib.
Choix de la finition du métal :
Vernie ou argentée
• une trompette argentée a un son plus sombre, moins
brillant, que son équivalente vernie, tout simplement parce
que l’épaisseur de vernis réduit la vibration du métal et amé-
liore donc le rendement dans les harmoniques élevées.
• un instrument verni demande moins d’entretien courant,
mais les réparations sont plus coûteuses car il faut en géné-
ral refaire complètement le verni.
Certains fabricants proposent en option des métaux diffé-
rents pour certaines parties de l’instrument : « cuivre rouge
» (90% de cuivre), «gold brass» (80% de cuivre), «sterling
silver» (92,5% d’argent), «nickel silver» ou «german silver»
(maillechort : 65% cuivre, 20% nickel, 15% zinc). Utilisés
dans le pavillon, ces métaux changent légèrement le son de
l’instrument tandis que l’utilisation de «gold brass» ou de
maillechort pour la branche d’embouchure ou les coulisses
peut en ralentir la corrosion interne.
Pour les pistons, l’alliage utilisé généralement dans les ins-
truments professionnels est le monel (68% de nickel, 30%
de cuivre et 2% de fer et divers), tandis que la plupart des
instruments d’étude ont des pistons en laiton ou en maille-
chort plaqué nickel. A éviter les pistons en acier inox.
La perce d’une trompette est cylindrique
Celle du cornet est cylindro-conique, ce qui en résulte une
sonorité plus douce et des attaques de son plus faciles et
moins agressives.
Le cornet à pistons reste conseillé aux jeunes débutants.
Sa forme compacte et son centre de gravité plus près du
corps apporte une sensation d’équilbre.
C’est le diamètre interne du tube mesuré au niveau de la
deuxième coulisse. Diamètre constant depuis la sortie de la
branche d’embouchure jusqu’au départ du pavillon.
Perce habituelles pour les trompettes à pistons :
Perce étroite (S) : 11,20 mm
Perce moyenne (M) : 11,43 mm
Perce moyenne-large (ML) : 11,66 mm
Perce large (L) : 11,76 mm
Perce extra-large (GL ou XL) : 11,89 mm
La grande majorité des trompettes en Sib a une perce ML.
Plus la perce est large, plus on peut jouer fort sans cuivrer le
son, mais en contrepartie, l’instrument demande plus d’en-
durance car la quantité d’air à maintenir en vibration est
plus importante.
Accord et intonation
Pourquoi choisir une trompette avec coulisses mobiles des
1er et 3ème piston ?
La combinaison des trois pistons enfoncés altère la justesse
en haussant l’intonation. En allongeant la course de la pre-
mière et troisième coulisse des pistons grâce à l’anneau,
l’instrument sonne à la bonne hauteur.
Préférer pour les jeunes débutants un anneau réglable fixé
sur le haut de la troisième coulisse.
Pour les instruments destinés aux très jeunes débutants,
l’anneau de maintien placé sur la perce pour caler l’annu-
laire de la main droite doit être mobile et réglable.
L’embouchure fournie avec l’instrument offre généralement
un bon compromis pour les premiers essais du néophyte.
Le standard reste le modèle 1½C décliné chez beaucoup de
fabriquants.

N° 17 II / 2010 > page 28

 Les paramètres de l’embouchure
le bord, la cuvette, le grain, la queue, la masse et ses matériaux

Cuvette Queue

Grain
Bord

La cuvette - «cup» en anglais, caractérisée par son diamètre et sa

profondeur.
Plus le diamètre est grand, plus le son est puissant mais plus l’embou-
chure est fatigante.

Le bord - «rim» en anglais

Caractérisé par la forme du bord (large ou étroit, plat ou arrondi).
Un bord large/plat donne du confort et de l’endurance, mais au détri-
ment de la souplesse. Un bord large a un effet d’»ancrage» de l’em-
bouchure sur les lèvres et peut aider à répartir la pression dans le re-
gistre aigu. Un bord étroit/arrondi favorise la flexibilité et les attaques
au détriment du confort : un bord trop étroit peut être ressenti comme
«coupant» si l’instrumentiste utilise trop de pression.

Le grain - «throat» en anglais, section cylindrique entre la cuvette

et la queue.
Il affecte fortement le son et la résistance : un grain large abaisse
l’impédance moyenne et exige donc plus d’endurance de l’instrumen-
tiste ; en revanche, un grain large fait monter la résonance propre de
l’embouchure et facilite donc l’aigu.

La queue - backbore» en anglais, partie intérieure conique, de sec-

tion croissante.

La cuvette («cup» en anglais) caractérisée par son diamètre et sa

profondeur.
Plus le diamètre est grand, plus le son est puissant mais plus l’em-
bouchure est fatigante. La profondeur et la forme de la cuvette déter-
minent le timbre du son et influencent directement la réponse dans
l’aigu. Avec une cuvette peu profonde, le son est plus clair et l’aigu
moins fatiguant

La matière
Les embouchures sont en général en laiton argenté ou doré. La dorure
coûte plus cher mais est appréciée par des instrumentistes sensibles
au contact des oxydes et sels d’argent qui se forment à la longue sur
une embouchure courante. C’est d’ailleurs une bonne raison pour la
nettoyer souvent : on est toujours surpris des gains de sonorité et de
facilité qu’apporte un bon nettoyage de l’embouchure ! Des embou-
chures en plastique existent mais conduisent moins bien la chaleur
que les embouchures en métal. Elles n’évacuent pas assez la chaleur
produite par la vibration, et l’échauffement excessif des lèvres réduit
l’endurance et la capacité à monter dans l’aigu. Elles sont en revanche
d’un très bon rapport qualité/prix.
La masse
Son augmentation a pour effet de diminuer la vibration de l’instru-
ment et la perte d’énergie. Une embouchure lourde apporte plus de
puissance et un timbre plus brillant. En outre, la tenue en mains de
la trompette est plus équilibrée et donc moins fatigante à la longue.
On trouve également des «boosters», pièces de métal à enfiler sur une
embouchure normale pour l’alourdir.
Principe du piston
Le piston enfoncé, connecte le grand tube
résonnateur à une coulisse supplémentaire. La
colonne d’air dans l’instrument est alors plus
importante. L’instrumentiste peut émettre une
série de notes plus basses de l’accord principal.
- Le premier piston enfoncé donne un ton en
dessous.
- le second, un demi-ton
- le troisième, un ton et demi.
Pour jouer les 12 sons chromatiques de la gamme,
combiner les sept doigtés possibles y compris
celui sans actionner aucun piston (à vide).

N° 17 II / 2010 > page 29

 Les trompettes d’études
en Sib avec étui
Prix
MARQUES
DESCRIPTIONS Commentaires constatés
MODELES
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Trompette sib TR-6333 Nouvelle Marque distri-
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N° 17 II / 2010 > page 30

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Les quelques modèles de trompettes et cornets présentés ici parmi toute
la gamme étude sont disponibles en France dans la plupart des boutiques spécialisées.

La trompette de poche joue dans le même registre qu’une

La trompette de poche trompette en Sib ou un cornet à pistons. Malgré ses dimensions
compactes, ce n’est pas un instrument aigu comme l’est la petite
trompette piccolo Sib/La ou le cornet soprano en Mib.
Certains fabricants destinent la trompette de poche aux petites
mains des jeunes élèves. Attention, trop souvent l’ergonomie
de tenue de la main gauche ne leur correspond pas. Pour bien
des modèles d’entrée de gamme, la course des pistons est trop
haute et impossible de tirer la coulisse mobile pour rectifier
l’intonation.
En revanche, quelques modèles bien conçus peuvent tout à fait
convenir aux adultes débutants.
N° 17 II / 2010 > page 31
Chronique de Disques de Claude Decugis
THE TORCHBEARER
CHAMPIONNAT
DE GRANDE BRETAGNE
DE BRASS BAND 2009
Références: DOYEN – DOY CD 268
disponible chez Salvationist Publishing
Dans cet enregistrement, on retrouve les meilleurs
extraits du championnat national de brass band
de Grande Bretagne 2009 qui s’est déroulé au
Royal Albert Hall de Londres, et ceci pour les
cinq catégories concernées.
Evidemment, la différence est criarde entre les
seigneurs, Black Dyke Band, direction: Nicholas
Childs et Cory Band, conduit par Robert Childs,
et les lauréats des niveaux inférieurs.
Mais n’en est’il pas ainsi au niveau sportif ? Un
concours reste une confrontation, tout aussi ami-
cale soit-elle, et doit dégager des vainqueurs.
L’oeuvre-titre THE TORCHBEARER de Peter
GRAHAM est une pièce de caractère qui néces-
site dynamisme et virtuosité, des atouts dont ne
manque pas le Black Dyke Band.
Trois compositions sont à l’actif du Cory Band.
Tout d’abord SUO GAN de Peter GRAHAM, avec
Christopher Thomas au trombone solo. C’est une
mélodie traditionnelle galloise, assez nostalgi-
que, un peu trop même !
La marche d’Eric BALL, TORCHBEARERS a été
écrite en 1932 et est devenue un standard parmi
les marches préférées de l’Armée du Salut.
Superbe démonstration technique, à l’eupho-
nium, du jeune David Childs, dans BRILLANTE,
toujours de Peter GRAHAM. Quelle dextérité,
quelle expressivité, un vrai bonheur ! A l’origine
écrite pour les frères Childs, Nicholas et Robert,
Brillance s’est transformée en solo, mais quel
solo ! ! !
J’ai bien apprécié le St Breward Silver Band, di-
rection: Kevin MacKenzie qui remporte le titre
en 4° division et qui a interprété ALTA VISTA de
Bruce FRASER avec autant de vigueur que de
légèreté.
Mais pour l’ensemble de ce disque, ce sont de
grands et émouvants moments comme seuls nos
orchestres savent en produire, car ils viennent
tout simplement du coeur.
Brass Band
PLEINE LUNE étoffé, mais qui est resté très homogène.
BATTERIE FANFARE De Luigi CHERUBINI (1760-1842), on
trouve PAS REDOUBLE ET MARCHE, deux
GARDIENS DE LA PAIX DE PARIS petites pièces écrites pour le régiment prus-
direction sien. Dans ces pièces, certains musiciens
JEAN-JACQUES CHARLES jouent même sur des copies d’instruments
d’époque, que ce soit au cor ou à la trom-
pette. Bravo !
Ensuite, on trouve plusieurs pièces de Jean-
Jacques CHARLES, dont une épatante au
cor des Alpes: ORNICAR, commandée par
la batterie fanfare de Cournon d’Auvergne.
Si la technique y est relativement limitée,
l’instrument chante merveilleusement.
Pianiste et compositeur, Didier GORET a
écrit spécialement pour la Batterie Fanfare
des Gardiens de la Paix. Et même si la gam-
me des instruments d’ordonnance est assez
restreinte, on ressent un dynamisme et une
références: AMGPBF 2010 musicalité de bonne qualité.
disponible chez: Corelia Belle surprise avec PLEINE LUNE de Lio-
E.Mail: contact@corelia-musique.com nel RIVIERE. C’est une autre conception,
Site: www.corelia-musique.com véritablement orchestrale et musicale, faite
pour le concert. Un vrai plaisir !
On peut apprécier ici le beau travail réalisé D’autres oeuvres de qualité signées
par la Batterie Fanfare des Gardiens de la J.J.Charles complètent cette belle série. LE
Paix de la Préfecture de Paris. Placée sous CUIR ET LA CORDE, avec un fond de per-
la direction de Jean-Jacques Charles, péda- cussion et claviers, permet aux cuivres de
gogue, compositeur et animateur hors pair, chanter de belle manière.
l’ensemble nous étonne par le choix de son Quant à BEN ALORS ?, avec ses sonorités
répertoire et la qualité de ses interpréta- jazz, c’est un prétexte à improvisation, avec,
tions. en particulier, Yves Prûtot à la trompette,
Il est nécessaire de rappeler que tous les qui nous épate par d’étonnantes prouesses
instruments utilisés sont naturels, ils ne techniques.
possèdent donc pas de pistons. Bravo et merci à la Batterie Fanfare des
On commence avec deux grands maîtres Gardiens de la Paix de Paris pour cet enre-
classiques. gistrement qui doit servir de modèle à tou-
Antonio SALIERI (1750-1825) a vu ses tes les batteries fanfares de France et de
HUIT PRELUDES pour trompettes et tim- Navarre.
bales se transformer en un ensemble plus
FANFARE
HISPANOLIA
FANFARE BAND OF THE ROYAL
NETHERLANDS ARMY MOUNTED REGIMENTS
direction : PIERRE KUIJPERS
références: DHR 12.011.3 – disponible chez De Haske France
Nous avons la chance de vous présenter un exceptionnel orchestre de fanfare dirigé
par Pierre Kuijpers, un personnage très connu dans le monde des orchestres à vent,
puisqu’il fut le chef de la Musique Militaire Royale des Pays Bas.
Il conduit ici le seul orchestre de fanfare professionnel. Un ensemble évoluant dans
les hautes sphères avec un magnifique répertoire, riche de plusieurs oeuvres originales
signées Jan et Jacob De Haan, Philip Sparke, Peter Kleine Schaars ou William Himes.
Le plus souvent, ces pièces ont été réalisées pour avoir une double, voire triple fonc-
tion: en général harmonie et fanfare, quelquefois s’y ajoute le brass band.
Nous avons apprécié ces sonorités douces dues aux structures de l’orchestre, le dyna-
misme et la qualité artistique et rythmique de cette très belle formation.
Nous avons spécialement relevé ULTERIOR OVERTURE de l’Américain William HIMES,
pour son allégresse et sa ligne mélodique expressive.
HISPANOLIA de Jan DE HAAN a été écrit à l’occasion du 500° anniversaire de la mort
de Christophe Collomb. L’oeuvre comporte trois mouvements enchaînés où se mêlent
entrain et enthousiasme, dynamisme et expression avant un final à la mélodie gran-
diose. C’est le moment de la découverte: celle de l’Amérique !
Superbe marche de concert rythmée au caractère affirmé, ROYAL SALUTE de Philip
SPARKE nécessite technique et engagement, ce qui est précisément le cas.
Basé sur cinq mélodies folkloriques lithuaniennes, THE HEART OF LITHUANIA de
Jacob DE HAAN exprime diverses émotions populaires. Du chant d’amour à la danse
N° 17 II / 2010 > page 32
Fanfares & Harmonies
L’ANNIVERSAIRE 1929-2009
ORCHESTRE D’HARMONIE DE LA VILLE
D’ANTONY
direction : PHILIPPE BALLADA
Ensemble Epsilon
disponible chez Jean-François Rusé,
ean.ruse@wanadoo.fr – tél: 06.85.08.87.15
Créé en 1929, l’OHVA se dénomma tout d’abord Har-
monie Municipale, avant de prendre son nom actuel
en 1986.
Comme tant de sociétés musicales, il connut des
hauts et des bas inhérents à la vie, puisque en 1990,
il totalisait 70 membres placés sous la direction de
Marcel Naulais.
Actuellement, il compte 50 musiciens, conduits par
Philippe Ballada et la tendance serait plutôt à la
hausse.
Bien sûr, l’orchestre anime avec éclat toutes les fes-
tivités locales, et même alentour, et propose des con-
certs d’excellente qualité comme celui du 80° anni-
versaire enregistré en direct le 12 décembre 2009 à
l’auditorium de l’institution Sainte Marie à Antony.
Pour corser l’affaire, l’OHVA avait convié le fameux
quatuor de cuivres Epsilon, mondialement connu et
composé de Frank Pulcini, trompette – Jean-Pierre
Cenedese, cor – Bruno Flaou, trombone et Thierry
Thibault, tuba.
Invités prestigieux qui, accompagnés de l’OHVA, ou
en quatuor, ont donné une inoubliable prestation,
fruit de vingt ans de travail commun pour quatre artis-
tes haut de gamme.
Leur programme présentait des pièces avec orchestre:
CARRE d’AS de Jérôme NAULAIS, OBLIVION d’Astor
PIAZZOLA et SEMAPHORE de Thierry THIBAULT, le
tuba d’Epsilon.
Beaucoup d’énergie et d’expression dans ce répertoire
spécifique et, surtout, un timbre très fondu et une
complicité qui ne s’acquièrent qu’avec le temps.
Quant à l’OHVA, sous l’impulsion positive et l’enthou-
siasme de Philippe Ballada, il nous présente deux bel-
les pièces originales pour orchestre d’harmonie.
Ecrite en 1984 en hommage à Edward Elgar, la CERE-
MONIAL MARCH de Jan van der ROOST annonce bien
la solennité du moment. Et même si le tempo initial
est beaucoup trop rapide, on retrouve tout l’éclat des
cuivres et la belle pâte sonore de l’ensemble.
OREGON de Jacob DE HAAN nous emporte pour un
voyage dans cet état du Nord Ouest des Etats Unis.
Dépaysement garanti, avec une oeuvre captivante, de
bonne difficulté, mais qui permet à l’orchestre d’éta-
ler tout son potentiel.
Bon anniversaire à l’OHVA. Bravo et merci à Philippe,
paysanne, Jacob a su choisir les plus beaux thèmes, orchestrés
avec tout l’immense talent qui est le sien.
On doit à Peter Kleine SCHAARS, la BUTTERFLY OVERTURE,
un ensemble de mouvements lents et rapides, loin du schéma
habituel de l’ouverture classique. On y trouve beaucoup de vie
et de rythme pour une composition qui complète harmonieuse-
ment cet enregistrement de haut niveau artistique.
Un bon moment musical en perspective pour nos lecteurs avi-
des de nouveauté qui vont trouver là un son spécifique, mais
très agréable: celui de la Fanfare.
claudecugis@free.fr
ORCHESTRE D’HARMONIE
WASBE CINCINNATI 2009
NORTH TEXAS WIND SYMPHONY
direction
EUGENE CORPORON
références: 8471 MCD Mark
disponible chez: Mark Records – 10815 Bodine Road – Clarence
NY 14031-0406
Site: www.markcustom.com
Placé sous la baguette experte d’Eugène Corporon, le Northern Texas Wind
Symphony est un orchestre d’université à classer parmi les meilleures for-
mations américaines, et peut-être plus, encore.
Le programme est riche et varié et commence avec WILD NIGHT de Frank
TICHELI, une pièce rythmée, pleine de charme et de sève.
Avec ses sept mouvements, MEDIEVAL VARIATIONS de Bruce YURKO évo-
que différents aspects de cette période lointaine. Elle sonne majestueuse-
ment et propose des séquences solennelles ou virtuoses de haute volée.
Encore une belle réalisation avec ECSTATIC WATERS de Steven BRYANT
où la quiétude précéde et suit le tumulte et l’agitation. La fin est plutôt
paisible et, après une longue mélopée, elle survient dans la plus douce
des sérénités.
De David SAMPSON, OUT BURST comporte un allegro modéré, léger et
expressif, avant une conclusion plus active et vivante.
De la qualité toujours, avec POPCOPY de Scott MC ALLISTER, avec une
recherche de timbres et des expressions totalement opposées comme une
plainte ou de l’agitation. On termine avec VANITY FAIR de Percy FLET-
CHER, un compositeur britannique de la première partie du 20° siècle.
C’est un bel enregistrement où on se régale autant dans le choix du pro-
gramme que par l’interprétation raffinée offerte par ces jeunes étudiants
américains.
WASBE CINCINNATI 2009
PHILHARMONIC WINDS OSAKAN
direction : KIMURA YOSHIHIRO
références: 8473 MCD Mark
disponible chez Mark Records
Créé en 1999 sous la forme d’un brass band, le Philharmonic Winds
Osakan est devenu un orchestre d’harmonie en octobre 2005. Il est placé
sous la direction de Kimura Yoshihiro, également directeur de l’orchestre
d’harmonie de la Ville d’Osaka.
Réalisé au cours de la Conférence WASBE de Cincinnati, en juillet 2009,
le présent disque nous propose huit pièces dont six d’auteurs japonais.
La plus intéressante VARIATIONS FROM THE NORTHERN SEA est si-
gnée Yasuhide ITO dont on connaît déjà le FANTASTIC CONCERTO pour
saxophone alto. C’est une musique qui souffle comme un vent léger et
expressif, avant un final au thème japonais significatif.
De Masanori TARUYA, voici THE ARCHANGEL RAPHAEL WHO LEAVES
A HOUSE OF TOBIAS, une composition magnifique éminemment expres-
sive, avec un beau motif chanté et, surtout, un final monumental.
Autre compositeur connu, Hiroshi OHGURI à qui nous devons FAN-
TASY ON OSAKA FOLK SONGS, une superbe fresque musicale uti-
lisant notamment la percussion spécifique japonaise. Tout à la fois
mystérieuse, nostalgique ou vigoureuse, l’oeuvre est un magnifique
exemple de la valeur des maîtres nippons en matière d’orchestre
d’harmonie.
Bati quasiment sur un tempo unique, Allegro, HIMMELSBILDER
de Yo GOTO précède A MOUNTAIN IN THE DISTANCE de Jun NA-
GAO, qui se divise en trois parties. La première est plutôt sombre
et tourmentée, alors que la seconde est une marche pesante et
incertaine. Le final, plus optimiste et intense, nous submerge de
vagues orchestrales agitées. Belle pièce.
En conclusion, un bilan assez flatteur de la musique japonaise du
21° siècle.
N° 17 II / 2010 > page 33
 Annonces - Concours

TROMPETTE TUBA CONCOURS INTERNATIONAL

Concours Jeunes Paris/Ville d’Avray
12- 13 Mars 2011
Artistes d’Alès Ouvert à tous les tubistes sans limite d’âge
Dates : 27 et 28 novembre 2010 Eliminatoire :
Ellipse Production 1/ G.F.HAENDEL : Concerto en sol mineur (arrgt.Hilgers)
Concours doté d’un prix 2/ PENDERECKI : Capriccio
Maurice André 3/ Bruce BROUGHTON : Sonate OU GREGSON : Alarum
(trompette) OU Fr.THUILLIER : Rebellion OU : John STEVENS : Remembrance
d’un montant de 1500 € (1ère catégorie) OU Castérède : Sonatine OU KOETSIER : Concertino
de 500 € (2ème catégorie) OU MADSEN : Sonate OU HINDEMITH : Sonate,
Et d’un prix d’Art Lyrique OU W.KRAFT : Encounters 2
de 1000 € Finale :
Jury Trompette : 1/ Eugène BOZZA : Concertino
Président Monsieur Nicolas ANDRE 2/ R.SZENTPALI : Concerto
Monsieur Jean POLGE 3/ Jean-Louis PETIT : Statut du temps (Editions Armiane)
Monsieur Thierry ANQUETIL Jury : Gérard BUQUET, Philippe FRITSCH, Hans NICKEL, Jean-Louis
Jury Art Lyrique : PETIT
Président : Monsieur Raymond DUFFAUT FESTIVAL DE MUSIQUE FRANCAISE
Conseiller artistique de l’Opéra Théâtre d’Avi- c/o Jean-Louis PETIT 34 Avenue Bugeaud
gnon, Directeur des Chorégies d’Orange F-75116 PARIS
Monsieur Maurice XIBERRAS, tél.(**33).[0]1.78.33.14.57/ / e-mail : jlpetit@jeanlouispetit.com
Directeur de l’Opéra de Marseille
Madame Yvette GIRONDON, Présidente des
Amis de l’Art Lyrique TROMBONE ET TROMBONE BASSE
Monsieur Thierry MARTIN.
Au piano : Madame Anna PECHKOVA.
FESTIVAL DE CUIVRES
Voir les conditions et règlement. « FRANCHEMENT CUIVRES »
Les inscriptions sont ouvertes. CONCOURS NATIONAL
Renseignements Président du jury, Michel Becquet
ellipseprod@wanadoo.fr Dimanche 14 novembre
CONCOURS : Toutes catégories : Poussin, Benjamin, Junior ainsi que
Finale Prestige (trombone ténor)
Finale Excellence (trombones ténor et basse). ECOLE DE MUSIQUE DE
6e Concours Européen FRANCHEVILLE
de Jeunes Trompettistes Place de l’Ancienne Mairie 69340 FRANCHEVILLE
04.78.59.08.31 Sylvain Elissonde, Directeur www.ecolemusique.com
Alençon
26-27-28 novembre 2010
Programme Musical
Epreuve éliminatoire à huis clos Epreuve finale publique
Catégorie A (13 ans maximum) Catégorie A
Oeuvres au choix : Sonate, 1er mouvement Jean HUBEAU, ed. Du-
Jets d’eau Alain PARENT, ed. R. Martin rand
Salade composée Thierry MULLER, ed R. Martin Ozone pour trompette et orchestre avec réduction
Romance Fabien GABEL, ed. Tuttiscore pour piano Jérôme NAULAIS, ed. Fertile-Plaine
Au travers du rêve André TELMAN, ed. R. Martin (www.fertile-plaine.com).
Catégorie B (17 ans maximum) Catégorie B
Energie, détente Alain PARENT, ed. R Martin Concerto en mi bémol majeur, 1er mouvement
Concert Etude op 49 Alexander GOEDICKE, ed. avec cadence au choix (ut ou sib) Johan B.G NE-
BIM RUDA., Ed. Breitkopf/Musica Rara
Abysses André TELMAN, ed. R. Martin La force de Coriolis pour trompette et orchestre
Aria et scherzo Alexandre ARUTIUNIAN, ed.Leduc avec réduction pour piano Jérôme NAULAIS, ed.
Fertile-Plaine (www.fertile-plaine.com)

Jury
Antoine Curé, Pierre DUTOT, Claude EGEA,
John MILLER, professeur de trompette au Royal
Northern Collège of Music de Manchester
conservatoire.musique@ville-alencon.fr
www.communaute-urbaine-alencon.fr
N° 17 II / 2010 >
Inscription avant le 1er novembre 2010
Communauté urbaine d’Alençon
6e Concours Européen de Jeunes Trompettistes
BP 362 – 61014 Alençon Cedex – France
Tel : 02 33 32 41 72
page 34
 Annonces - Recrutement

Monaco
LA FANFARE DES CARABINIERS
Recrute
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La Compagnie des Carabiniers du Prince, institution créée par Ordonnance Souveraine, le 8
décembre 1817, est dotée depuis 1978 d’une entité musicale appelée :
« FANFARE DES CARABINIERS ».
Cette formation est aujourd’hui forte de 26 musiciens (personnel masculin uniquement) dont le statut impose la nationalité
française.
La fanfare composée de cuivres, clarinette, saxophone et percussions est dirigée par l’Adjudant Christian Escaffre.
Les musiciens assurent plusieurs types de services :
- Les relèves de la Garde au quotidien, prises d’armes et prestations pour les offices religieux.
Ils participent à la vie culturelle - festivals internationaux de musique militaire, concerts en formation Big Band….
L’activité de musicien se conjugue avec l’emploi du temps et les activités de Carabinier.
Agé de 19 ans au moins et de moins de 27 ans, d’une taille minimum d’1,80 m, le candidat retenu devra faire ou avoir fait
une préparation militaire d’une quinzaine de jours.
Solde nette mensuelle au 1er contrat :
Elève carabinier : 2200€. (Net et exonéré de l’impôt sur le revenu)
Les épreuves de sélection, d’une durée de six jours répartie en deux sessions, Contacts et renseignements
se déroulent à : 5, Boulevard de Belgique
Caserne des Carabiniers – 5, boulevard de Belgique – 98000 Monaco MC 98000 MONACO
Les frais occasionnés pour les déplacements et le logement sont à la charge du Tél. : 377 93 15 64 00
candidat. Portable 06.78.63.22.55
Fax : 377 93 50 68 18
demande écrite a adressée: carabmusique@gouv.mc
Monsieur le Chef de Corps de la Compagnie des Carabiniers du Prince
5, Boulevard de Belgique Service recrutement
98000 Monaco Mobile : 06 07 93 25 22.
carabinstruction@gouv.mc

N° 17 II / 2010 > page 35

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N° 17 II / 2010 > page 36

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N° 17 II / 2010 > page 37

 Le futur peuple
MUSICIEN
DEMOS : les enfants des quartiers défavorisés jouent à Pleyel
DEMOS
DISPOSITIF D’ÉDUCATION MUSICALE
ET ORCHESTRALE À VOCATION SOCIALE
L’Orchestre des jeunes DEMOS rassemble 450 jeunes âgés de 7 à 12 ans, issus de quar-
tiers défavorisés et n’ayant aucune possibilité d’approche préalable de la musique. Le
projet a débuté en janvier 2010 et vient d’être reconduit jusqu’en juillet 2012.
Les jeunes musiciens, encadrés par leurs professeurs (musiciens de l’Orchestre de Paris
et de l’Orchestre Symphonique Divertimento, des pédagogues – professeurs de conserva-
toires, musiciens intervenants (dumistes) – ainsi que des animateurs et des éducateurs
sociaux) ont ému le public de la Salle Pleyel (comble) par leur concentration, mais surtout
pour la qualité de la prestation qu’ils nous ont offerte.
Tout était parfaitement huilé, orchestré pour ces deux soirées exceptionnelles présentées
par un «Monsieur Loyal» inattendu mais bien impliqué : l’acteur Michel Blanc.

Les quatre cent cinquante enfants du dispositif plus leurs accom-
pagnateurs ne tenant pas sur la scène ensemble, ce sont quatre
grands orchestres qui se sont succédés, interprétant des oeuvres
classiques (Bizet, Chostakovitch, Haydn, Prokofiev, Beethoven,
Tchaïkowski, Orff) très intelligemment orchestrées afin que tous
les niveaux puissent participer. Après six mois seulement de pra-
tique, la présence de quelques élèves des conservatoires et les
professionnels encadrants était certes utile, mais il faut souligner
la qualité d’une prestation de haute tenue, même si on peut tou-
jours s’interroger sur la limite pédagogique de la partie «accom-
pagnement» réservée aux enfants...
Cette expérimentation est créée à l’initiative du Conseil de la
création artistique, avec le soutien du Secrétariat d’État chargé
de la Politique de la Ville (ACSÉ). Elle est coordonnée par l’Asso-
ciation de prévention du site de la Villette (APSV). Elle bénéficie
du concours pédagogique de la Cité de la musique, établissement
public placé sous la tutelle du ministère de la Culture et de la
Communication.
Le projet DEMOS a permis de voir 450 enfants heureux et fiers
de jouer de la Musique classique sur une scène magnifique. Ils
n’oublieront certainement jamais cette expérience, devant leurs
parents et un public séduit à l’extrême. Nul doute que dans cha-
que petite tête, un projet de vie, des visions nouvelles se sont
installées. Les notions de travail, de vie avec les autres, cela fait
en France plus de dix ans que les classes orchestres et autres
orchestres à l’école ont pu les développer. Rappelons nous que
l’année dernière, 80 enfants des Orchestres à l’école ont chanté
la Marseillaise devant huit millions de téléspectateurs à l’occa-
sion du 14 juillet sur les Champs Elysées, que des centaines
d’orchestres scolaires se sont produits cette année dans leurs
villes lors de la fête de la Musique. Des projets qui changent des
vies, qui changent en profondeur la vision de l’importance des
pratiques artistiques.
Jean-Claude Decalonne

Nouveautés Editions
14 Etudes Caractéristiques de la Méthode ARBAN Ah, les fameuses 14 études caractéristiques d’Arban. Toujours
Adaptation Actuelle et Playbacks à portée de pupitre du musicien jouant Trompette, Euphonium,
par Claude EGEA Saxhorn ou Trombone. Extraites de la «Grande Méthode Com-
plète pour Cornet à Piston et Saxhorn» de Jean-Baptiste Arban
(1825-1889), ces études sont pour beaucoup l’aboutissement
d’un travail technique, d’endurance et de sens musical.
Ecrites pour instrument seul, elles ont fait l’objet de diverses
adaptations d’accompagnement avec piano : Claude Pichaureau
(enregistrées par Pierre Thibaud), Arthur Frackenpohl ou encore le
Luxembourgeois Jean-Paul Frisch (enregistrement Pascal Ansel).
Juillet 2010 : Version Funky
Le trompettiste français Claude Egéa, chez FLEX Editions,
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LA TROMPETTE tées et modernisées avec CDs d’accompagnement de mu-
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Méthode journalière Une deuxième jeunesse les 14 études caractéristiques de
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L’esprit européen

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