Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Introduction :
Dans les opérations de commerce international, il ne suffit pas de vendre. Encore faut-il être payé.
Cette vérité première se doit d'être rappelée dans le contexte actuel. Plus que jamais le choix judicieux des
moyens de paiement devient un élément déterminant de la bonne fin des transactions.
On peut définir par "instruments" la forme que va revêtir le paiement, comme: par chèque, par traite, par
virement, etc...
Les "techniques de paiement" sont rattachées à l'organisation et la sécurité du règlement ainsi qu'à la
vitesse dans laquelle il s'effectuera, par exemple: remises documentaires, crédits documentaires, contre-
remboursement, etc...
LE CHEQUE
C'est un mandat de paiement à vue donné par une personne, le "tireur", à un "tiré" (qui est la banque
auprès de laquelle le tireur a un compte), en faveur d'un bénéficiaire.
Avantages: bon marché et très répandu dans certains pays (USA par ex).
Inconvénients: émis à l'initiative de l'acheteur, donc soumis au bon vouloir du débiteur. Pas de
certitude quand au paiement final (absence de provision) sauf recours au chèque certifié (démarche
commerciale délicate). Enfin, risques matériels: perte, vol, falsifications et aussi lenteur dans le
recouvrement.
En conclusion, le chèque au niveau international ne se justifie que pour les petites transactions (la
réglementation des changes ne l'autorise que pour des opérations ne dépassant pas 7500 €), entre
parties qui ont déjà établi des relations d'affaires satisfaisantes.
LE VIREMENT BANCAIRE
Le virement bancaire international résulte d'un ordre donné par l'Importateur (débiteur) à son
banquier de débiter son compte pour créditer le compte de l'exportateur (créancier).
par télex ou par télécopie: plus rapide que le précédent, mais toujours un peu lent;
Avantages: pour le SWIFT, souplesse d'utilisation, rapidité, clarté (messages normalisés), sûreté
(contrôle/correspondant), confidentialité.
En conclusion, procédé excellent quand il existe un certain degré de confiance entre les parties à la
transaction, et que les intervenants sont situés dans des pays solvables à économie libérale.
LE BILLET A ORDRE
C'est un écrit par lequel l'Importateur (le souscripteur) s'engage à payer à l'ordre de l'Exportateur (le
bénéficiaire) une certaine somme à vue ou à une échéance précise.
Peu utilisé dans les opérations commerciales portant sur des marchandises ou des prestations de
service. Il l'est plus pour des opérations financières (reconnaissance de dette, représentation d'emprunt).
C'est un écrit par lequel l'exportateur (le tireur) donne l'ordre à l'importateur (le tiré) de payer une
certaine somme à lui même ou à un tiers, à vue ou à une échéance précise.
Avantages: elle est tirée à l'initiative du créancier (fournisseur), elle matérialise la dette de
l'acheteur.
Inconvénients: peu connue au niveau international, certains pays ne l'utilisent quasiment pas
(Royaume-Uni, Scandinavie, USA, ...). Risque d'impayé identique au chèque. Lenteur de la
procédure.
En conclusion: la traite est à utiliser avec précaution dans les transactions internationales. Le
recours à l'aval bancaire peut être une parade lorsque la législation locale autorise à le faire.
LES TECHNIQUES DE PAIEMENT
LE CASH ON DELIVERY
Documents et marchandises sont remis au transporteur avec instructions de ne les délivrer que
contre paiement cash par le destinataire.
Inconvénients: oblige le transporteur à sortir de son rôle en jouant les collecteurs de fonds. De plus
la réglementation des changes restreint sévèrement les paiements cash en faveur des non-
résidents.
Le CREDOC est soumis aux règles et usances de la C.C.I. qui sont universellement reconnues et constituent
un véritable code en la matière (brochure n° 500 de la C.C.I. au 01 / 1994).
Cette procédure est assortie de sécurité pour l'acheteur et le vendeur, apportant une garantie:
pour l'acheteur (importateur)...........respect des termes de la commande
pour le vendeur (exportateur)...........respect des termes de paiement
Le règlement sera effectué par la banque du vendeur, à condition que ce dernier présente des
documents en parfaite conformité avec les exigences de l'acheteur, et dans les délais convenus.
Le principe est:
🡲 au moment où le vendeur est payé, l'acheteur sait que ses marchandises sont réellement
expédiées.
Cette opération ne peut être réalisée que par l'intermédiaire de banques (celle du vendeur et celle de
l'acheteur).
Déroulement de l'opération:
- l'acheteur demande à sa banque d'ouvrir d'ordre et pour compte de l'expéditeur un crédit correspondant
à la valeur des marchandises;
- la banque de l'acheteur (banque émettrice) adresse à la banque du vendeur une lettre de crédit ou
"accréditif" lui demandant de mettre à la disposition du vendeur un crédit correspondant à la somme qui lui
est due. Ce document reprend toutes les conditions nécessaires à l'ouverture du crédit. Il est souvent
irrévocable, c'est à dire que la banque de l'acheteur s'engage sur le paiement (à l'inverse il peut être
révocable);
- à la vue de l'accréditif le banquier du vendeur (banque notificatrice) avertit son client que le crédit est
ouvert chez lui et à sa disposition. Cette notification peut se faire de deux façons: le banquier confirme le
crédit c'est à dire qu'il s'engage à payer même si la banque émettrice se désiste, ou alors le crédit n'est pas
confirmé (plus rare) et le banquier peut se récuser;
- lorsqu'il reçoit la notification du crédit, le vendeur expédie par voie maritime (ou par un autre moyen de
transport) les marchandises et récupère le B/L signé par le transporteur (en général: 4 originaux dont 2
négociables). Celui-ci, d'après les termes de l'accréditif, doit très souvent être "clean" et "on board" (net de
réserve et attester la mise à bord de la marchandise), de plus, il doit être émis à l'ordre de la banque du
vendeur. Ce B/L, titre de propriété de la marchandise, sera endossé successivement par les banques et en
dernier lieu par l'acheteur, et ceci chaque fois en échange du paiement des marchandises.
- le vendeur remet les B/L originaux à sa banque ainsi que tous les documents demandés dans le crédoc
(facture, doc. douane, etc...). Celle-ci après avoir vérifié la conformité du dossier (par rapport à l'accréditif),
paye le vendeur. Elle a donc payé mais elle est garantie par le B/L;
- elle remet tous ces documents à la banque émettrice qui vérifie à son tour la conformité du dossier,
endosse le B/L et crédite la banque du vendeur;
- la banque émettrice ne remettra le B/L à l'acheteur que contre paiement du montant du crédit , ce B/L
étant nécessaire à l'acheteur pour lui permettre de retirer les marchandises à l'arrivée du bateau.
Cette opération repose donc en grande partie sur la conformité des éléments demandés au départ par
l'acheteur et surtout par la banque émettrice, et donc, la bonne marche du crédoc demande une vérification
très rigoureuse du dossier par les différents intervenants (nécessité de faire une check-list des opérations
de contrôle à réception).
Avantages:
Inconvénients:
procédure coûteuse;
En conclusion, c'est une formule que l'on doit réserver aux transactions d'un certain montant,
sur des acheteurs et/ou des pays présentant un certain degré de risque, ou lorsque l'on initie une
relation commerciale.
Exemples d’irrégularités fréquentes