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Session universitaire : Automne-Hiver 2019-2020 (semestre 3)

Responsable de la matière : Pr. Abdellatif CHATRI


Chargé de TD : Youssef BOURDANE

Economie monétaire et financière : chapitre I


(la masse monétaire et ses contrepartie)
Eléments de cours
Rappel des principaux courants de la pensée économique
Les théories de la monnaie
Les conception classiques et néoclassiques :

▪ De façon générale, la théorie classique et la théorie néoclassique sont à distinguer, mais en ce qui
concerne la monnaie, elles ont une position commune :

▪ Principaux auteurs : Adam Smith; David Ricardo; John Stuart Mill; J.B.Say; L.Walras; W.Pareto; Irving Fisher…

❖ Les classiques :

➢ Analyse dichotomique et neutralité de la monnaie (absence d’interaction entre la sphère monétaire et


la sphère réelle);

➢ La monnaie permet de réaliser les transactions, elle n’est demandée que pour le motif de transaction,
elle n’est pas demandée pour elle-même (bien sans valeur intrinsèque) ;

➢ Le niveau des prix est déterminé par la quantité de monnaie en circulation;

➢ Si la quantité de monnaie augmente sans que la quantité de biens n’augmente, alors l’inflation
apparaît;
Les théories de la monnaie
Les conception classiques et néoclassiques :

➢ Les néoclassiques : la théorie quantitative de la monnaie

Le fondement théorique de l’impact de la hausse de la liquidité (Irving Fisher) :

𝑀. 𝑉 = 𝑃. 𝑄

Avec :

𝑀 : quantité de monnaie en circulation;

𝑉 : vitesse de circulation de la monnaie;

𝑃 : niveau général des prix;

𝑄 : volume de la production (PIB réel)

𝑃. 𝑄 : production nominal (PIB nominal)

❖ A court terme et sous l’hypothèse de stabilité de 𝑉, toute variation de la masse monétaire(𝑀) entraine
une variation du niveau général des prix ( 𝑃 ), sachant que la production ne peut évoluer
significativement dans le court terme.
Les théories de la monnaie
(La conception Marxiste)

La conception Marxiste La conception Keynésienne

▪ Marx s’accorde avec les classiques pour ▪ Keynes affirme que les agents peuvent avoir
donner à la monnaie le rôle d’instrument intérêt à conserver de la monnaie,
d’échange, sans incertitude; notamment pour des motifs de précaution,
de transaction, et de spéculation;
▪ Mais il s’en distingue quand il montre le rôle
que joue la monnaie dans l’accumulation du ▪ Il affirme que la création monétaire peut
capital; avoir, et a effectivement, un effet stimulant
sur la production ;
▪ La monnaie étant ainsi liée à la marchandise,
et étant acceptée comme équivalent ▪ L’importance de la monnaie découle
général de toute les marchandises, il faut la essentiellement du fait qu’elle constitue le
considérer elle-même comme une lien entre le présent et l’avenir.
marchandise.
Définition de la monnaie :

❑ « La monnaie peut être définie comme étant tout ce qui est accepté pour le paiement de biens ou
de services, ou pour le remboursement des dettes. »

❑ Selon F.Perroux, la « monnaie est un moyen de paiement indéterminé, général et immédiat. »


✓ Indéterminé : car elle permet de payer n’importe quelle dette et acheter n’importe quel bien et
services;
✓ Général : dans la mesure où dans l’espace géographique ou elle a un cours légal, elle est admise
en tout lieu, à tout moment et par tout le monde;
✓ Immédiat : dans le sens ou elle permet de régler instantanément et de manière définitive les achats
et les dettes.

Fonction de la monnaie : Forme de la monnaie :

▪ Intermédiaire des échanges ▪ Monnaie-marchandise


▪ Unité de compte (instrument de mesure de la ▪ Monnaie métallique
valeur) ▪ Monnaie fiduciaire : divisionnaire et billet de
▪ Réserve de valeur banque
▪ Instrument de la politique monétaire ▪ Monnaie scripturale : jeu d’écriture dans les
livres des instituions financières
▪ Monnaie électronique
Sectorisation de l’économie d’un point de vue monétaire :

❑ Secteur émetteur de la monnaie : il est représenté par les sociétés financières résidentes qui ont
pour principale fonction d’assurer l’intermédiation financière et qui comptent dans leur passif des
éléments entrant dans la définition nationale de la monnaie au sens large. Ces sociétés sont dites
institutions de dépôts (ID) et comprennent :

✓ La banque centrale

✓ Et les autres institutions de dépôts (AID). Ces dernières comprennent les banques commerciales et
les OPCVM monétaires.

Remarques :

• Les OPCVM monétaires créent de la monnaie d’une façon différente de celle des autres entités du
secteur émetteur. La monnaie de ces derniers prend principalement la forme de dépôts ou de
monnaie fiduciaire, alors que les OPCVM monétaires créent de la monnaie, en émettant des titres
convertibles à tout moment et sans risque important de perte en capital.

• Le trésor public peut être considéré comme faisant partie de ce secteur si l’on adopte une
approche fonctionnelle et non pas institutionnelle.
❑ Secteur détenteur de la monnaie : inclut tous les secteurs résidents, à
l’exception des institutions de dépôts (secteur émetteur de la monnaie) et
de l’administration centrale (secteur neutre)

❑ Secteur neutre de la monnaie : il est représenté par l’administration


centrale, càd l’Etat (principalement les département ministériels) et les
établissements publics d’administration centrale sans but lucratif et dont la
compétence s’étend sur la totalité du territoire économique.
Les agrégats
de la monnaie

M2 : masse
M1: masse monétaire au sens M3 : masse
monétaire au intermédiaire monétaire au
sens étroit sens large

Regroupe l’agrégats M1
auquel s’ajoute les actifs
liquides, non transférables et Intègre en plus de M2, les
Recense les actifs : rapportant un rendement autres actifs monétaires
Liquides; Divisibles; (placements à vue), moins liquides, avec des
transférables; sans autrement dit les coûts de transactions
rendement et sans coût disponibilités en comptes significatifs, non transférables
de transaction d’épargne auprès des et/ou non divisibles et
banques rapportant un rendement.
M1: masse monétaire
au sens étroit

Monnaie Fiduciaire Monnaie scripturale


(MF) (MS)

Pièce et billets de Encaisses des Dépôts à vue transférables, en


monnaie en institutions de monnaie national, constitués
circulation dépôts auprès de la banque centrale,
des banques et du trésor
M2 : masse monétaire
au sens intermédiaire

Ensemble des actifs liquides non


M1: masse transférables et rapportant un
monétaire au sens rendement (placements à vue)
étroit

Compte sur carnet Compte d’épargne

-PEL (logement)
-PEE (éducation)
-PEA (Action)
-PEE (Entreprises)
❖ Caractéristiques d’un compte sur carnet :

✓ Compte à vue ouvert qu’aux particuliers, non mobilisable par chèque ni carte de
paiement. Néanmoins, les titulaires de comptes peuvent bénéficier de carte de retrait;

✓ Une limite minimale des dépôts de 100Dh avec un plafond de 400000Dh;

✓ Productif d’intérêt à partir du premier jour de la quinzaine suivant le dépôt, et cesse de


produire des intérêt à partir du premier jour de la quinzaine précédant ce retrait;

✓ L’intérêt minimum applicable aux dépôts (en comptes sur carnets) est égal au TMP des
bons du Trésor à 52 semaines émis par voie d’adjudication au cours du semestre
précédent, minoré de 50 pts de base;

✓ Le compte peut être mouvementé par les opérations de versement/retrait de fonds


effectué par le titulaire du compte (exclusivement); par les opérations de virement entre
le compte sur carnet et le compte ordinaire (dépôt à vue) dudit titulaire; et par les
opérations de règlement d’intérêt.
❖ Caractéristiques des plans d’épargne :

✓ Les plans d’épargne sont rémunérés au taux d’intérêt appliqué aux dépôts des comptes sur
carnet majoré de cinquante(50) points de base au moins;

✓ Ce sont des comptes défiscalisés sous réserve du respect des conditions prévues par les
dispositions législatives les concernant dont notamment :

• L’utilisation de l’épargne pour des emplois bien définis : logement, éducation...;

• Une durée minimale de placement;

• Epargne plafonnée;

• Versements périodiques moyens réguliers;

✓ Certains produits d’épargne bénéficient d’autres avantages : le PEL au terme de la période


d’épargne donne droit à :

• Un prêt d’un montant égal à 3 fois l’épargne équivalente constituée;

• Ce prêt est facturé à un taux d’intérêt inférieur d’au moins 50 points de base par rapport au taux
appliqué à des prêts de mêmes caractéristiques.
M3 : masse monétaire
au sens large

autres actifs monétaires (moins


M2 : masse liquides avec des coûts de
monétaire au sens transactions significatifs, non
transférables et/ou non divisibles et
intermédiaire rapportant un rendement).

▪ Comptes à terme et bons à échéances fixes;


▪ Dépôts en devises : à vue et à terme;
▪ Valeur données en pension;
▪ Certificats de dépôts d’une durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans;
▪ Titres OPCVM monétaires;
▪ Dépôts à terme ouverts auprès du trésor;
▪ Autres dépôts : Emprunts contractés par les banques auprès des sociétés de financement.
❖ Les comptes à termes : ces comptes reçoivent des dépôts qui doivent rester bloqués
(indivisibles) toutes l’échéance fixée au moment de l’ouverture (≥ à 1 moins), en
contrepartie d’une rémunération dont le taux est libre (autrement dit le taux n’est pas
déterminé sur une base). Ils peuvent être en dirhams, en devises ou en dirhams convertibles;

❖ Bons à échéances fixe (ou bons de caisse) : sont des dépôts à terme qui prennent la forme
de bons émis par l’établissement (de crédit). Ces bons sont des billets à ordre (est un
document par lequel le tireur dit aussi le souscripteur, se reconnaît débiteur du bénéficiaire
auquel il promet de payer une certaine somme d'argent à un certain terme spécifié sur le
titre) par lesquels l’établissement s’engage à rembourser, à une date déterminée, les fonds
confiés par un client augmentés des intérêts convenus.

✓ La rémunération des bons de caisse est libre;

✓ Ils ne peuvent être qu’en dirhams;

✓ Depuis Octobre 2011 ils doivent être nominatif (càd au nom du souscripteur), et ne peuvent
être émis pour une durée inférieure à un mois;

✓ Le montant unitaire des bons de caisse est fixé à 5000 dirhams.


❖ Les dépôts en devises (à vue et à termes) présentent quelques conditions d’éligibilité :

✓ Personnes de nationalité étrangères résidentes ou non résidentes;

✓ Exportateurs de biens et services (le montant maximale s’élève à 70% du chiffre d’affaire de
l’exportateur);

✓ Les MRE.

❖ Les certificats de dépôts dont la durée résiduelle est inférieur à 2 ans : sont des titres de
créances privé émis par les banques commerciales et négociables sur le marché monétaire
(marché des TCN). Leur montant unitaire est fixé à 100.000 Dh, et doivent avoir une
échéance (maturité des titres) de 10 jours au moins et de 7 ans au plus;

Valeurs données en pension : opération de cession de titres en pleine propriété dont le cédant
s’engage à reprendre et le cessionnaire à rétrocéder (donner ou revendre à quelqu’un ce
que l’on avait acheté pour soi-même) les titres à un prix et à une date convenus;
❖ OPCVM (organisme de placement collectif à valeur mobilière) : est un portefeuille dont les
fonds sont placés en valeur mobilières (titres financiers, actions, obligations…) ou autres
instruments financiers. Il faut faire la distinction entre :

✓ OPCVM monétaires : qui sont ceux dont au moins 50% de l’actif est en permanence investi
en titres de créances de durée initiale ou résiduelle inférieur à un an;

✓ OPCVM contractuels : sont ceux dont l’engagement de l’établissement de gestion (de


l’OPCVM) porte contractuellement (càd par contrat ou accord) sur un résultat concret
exprimé en terme de performance et/ou de garantie en montant investi par le souscripteur
(càd que l’investisseur peut au moins récupéré l’argent investi). En contrepartie de cette
garantie, l’établissement peut exiger du souscripteur, des engagements portant sur le
montant investi et/ou la durée de détention des titres de l’OPCVM par ce dernier.

✓ Les OPCVM obligations : sont en permanence investis à hauteur de 90% au moins de leurs
actifs en titres de créances.

✓ OPCVM obligataire à CT : ne peut détenir ni actions, ni certificat d’investissement, ni droits


d’attribution ou de souscription, ni parts d’OPCVM « actions », ni parts d’OPCVM
« diversifiés », ni parts d’OPCVM « contractuels ».
• OPCVM obligataire à MLT qui intègre :

❖ Les OPCVM diversifiés : sont des OPCVM qui n’appartiennent ni à la classe des
OPCVM actions, ni à la classe des OPCVM obligations, ni à la classe des OPCVM
monétaires, ni à celle des OPCVM contractuels;

❖ Les OPCVM actions : sont en permanences investis à hauteur de 60% au moins de


leur actifs, en actions, en certificats d’investissement et en droit d’attribution ou de
souscription inscrits à la cotation de la bourse des valeurs.
Les agrégats de la monnaie
❖ Les contreparties de la masse monétaire :

❑ Représentent les opérations génératrices de la monnaie (source de création monétaire),


elle se définies par rapport à l’agrégat M3, et elles incluent les éléments suivant :

✓ Créances nettes des institutions de dépôts sur les non résidents; (Avoirs extérieurs nets)

✓ Créances nettes sur l’administration centrale;

✓ Créances des institutions de dépôts sur l’économie;

✓ Ressources à caractère non monétaire des institutions de dépôts;

✓ Autres postes nets.


Avoirs extérieurs nets (ou
créance nette des ID sur les
non résidents)

Avoirs extérieurs nets de BAM (ou Avoirs extérieurs nets de autres institutions
créances nettes de BAM sur les de dépôts (ou créances nette des AID sur
non résidents) les non résidents)

Avoirs extérieurs Engagement extérieurs de Avoirs extérieurs Engagement extérieurs de


bruts de BAM BAM (càd ses dettes envers bruts de AID AID (càd ses dettes envers
les non résidents) les non résidents)
Avoirs extérieurs nets de BAM (ou
créances nettes de BAM sur les non
résidents)

Engagement extérieurs de
Avoirs extérieurs
BAM (càd ses dettes envers
bruts de BAM
les non résidents)

Réserves internationales Autres actifs extérieurs


▪ Engagements en devises
à court terme de la BAM
▪ Avoirs en or monétaire ▪ Titres de participations à l’égard des non
▪ Avoirs en DTS (après des agents non résidents
▪ Avoirs en devises résidents) ▪ Autres engagements
convertibles ▪ Souscription au fond extérieurs (constitués
▪ Position de réserves du monétaire Arabe (FMA) notamment par les
Maroc auprès du FMI allocation en DTS)
Avoirs extérieurs nets des autres institutions
de dépôts (ou créances nette des AID sur
les non résidents)

Avoirs extérieurs Engagement extérieurs de


bruts de AID AID (c.à.d. leurs dettes
envers les non résidents)

▪ Numéraire en monnaie étrangère : ▪ Comptes créditeurs des correspondants


encaisses en billets de banques étrangères étrangers auprès des banques résidentes;
et chèques de voyage;
▪ Dépôts des non-résidents auprès des banques
▪ Dépôts auprès des correspondants résidentes;
extérieurs;
▪ Emprunts accordés par les non-résidents, y
▪ Crédits accordés au non résidents; compris sous forme de titres émis par les
banques et acquis par ces derniers;
▪ Actifs financiers émis par les non résidents
(titre de créances et de participation). ▪ Titres OPCVM monétaires acquis par les non
résidents.
Avoirs extérieurs nets (ou créances nettes des institutions
de dépôts sur les non résidents
Créances nettes sur
l’administration centrale (ou
créances sur le trésor)

Créances de BAM et des AID sur Engagements de BAM et des AID envers
l’AC l’AC

Créances de BAM Créances des AID sur Engagements de Engagements des AID sur
sur l’AC l’AC BAM sur l’AD l’AC
▪ Compte courant ▪ Disponibilités de
▪ Facilités de caisses; ▪ Titres autres qu’actions du trésor auprès l’administration centrale
représentés par le de BAM; auprès des banque (fond
▪ Bons du trésor acquis portefeuille de bons du ▪ Dépôt du fond spéciaux de garantie
sur le marché trésor; Hassan II pour le destinés à garantir des
secondaire pour les DES; crédits par
besoins de la ▪ Dépôts des banques ▪ Autres dépôts l’établissement ou par
conduite de la PM; auprès du trésor; faisant partie de d’autres établissements;
l’AC et qui sont ▪ Les placements effectués
▪ Autres créances. ▪ Crédits accordés à ouverts auprès des par le trésor sur le marché
toute les unité de l’AC guichets de BAM. monétaire.
Créances sur l’économie

Créances de BAM sur Créances des AID sur


l’économie l’économie
Sont constitués majoritairement des : Sont constitués majoritairement des :

✓ Avances et crédits accordés à son ✓ Titres émis par les détenteurs de la monnaie et
personnel acquis par les banques et les OPCVM
monétaires, ainsi que les crédits qui font l’objet
de plusieurs ventilation :
• par objet économique (crédit à l’équipement,
crédit immobilier, crédit à la consommation
…);
• par secteur institutionnel (émetteur, neutre ou
détenteur de la monnaie);
• par secteur d’activité (primaire, secondaire,
tertiaire);
• par terme (CT, MT, LT).
➢ Ressources à caractère non monétaire et autres postes nets (à déduire) :

▪ Ressources à caractère non monétaire :

✓ Capital et réserves des institutions de dépôts;

✓ Les engagements non monétaires des autres institutions de dépôts, notamment les dépôts
réglementés et de garantie, les emprunts subordonnés, les certificats de dépôts émis et ayant
une durée résiduelle supérieure à 2 ans, ainsi que les obligations.

▪ Autres postes nets : correspond à l’écart entre les éléments de l’actif et du


passif des ID non retenus dans le calcul de la masse monétaire au sens large
(M3) et les autres contreparties :

✓ Comptes de régularisation;

✓ Provisions pour pertes;

✓ Immobilisations corporelles et incorporelles;

✓ Etc …
Formules de calcul des
contreparties de la masse
monétaire

❑ Sur la base des RIN : ❑ Sur la base des AEN :

Contreparties de la masse Contreparties de la masse


monétaire = RIN + CNAC + CE – monétaire = AEN + CNAC + CE
RCNM + Autres contreparties – (RCNM + APN) + contreparties
de la masse monétaire = M3 des dépôts auprès du trésor =
M3
Avec autres contreparties de la masse
monétaire = Contrepartie des dépôts au
trésor – APN + Créances nettes des AID sur
les non résidents + Créances nettes de BAM
sur les non résidents exclues des RIN.
Les contreparties de la masse monétaire
(M3)
Les agrégats de placement liquides : recensent les actifs financiers pouvant être
aisément transformés en moyens directs de paiement, et qui représentent une réserve de
pouvoir d’achat. Ils incluent des passifs jugés insuffisamment liquides pour être inclus dans la
définitions nationale de la monnaie au sens large. Ils sont présentés sous forme d’agrégats
désignés par le caractère PL assortis de chiffres allant de 1 à 3.

Remarques : dans cette forme de placement, les épargnants ne sont plus directement
détenteurs de titres de propriétés ou de créances de sociétés, mais d’actions ou de parts
d’OPCVM investies en valeurs mobilières ou des titres de créances négociables (outre que
ceux émis par le secteur émetteur de la monnaie), ils comprennent de manière générale :

✓ Les TCN autres que les certificats de dépôt;

✓ Les OPCVM autres que les OPCVM monétaires.


Les agrégats de
placements liquides

L’agrégat PL1 L’agrégat PL2 L’agrégat PL3

▪ Bons du trésor émis par ▪ Titres émis par les OPCVM ▪ Titres émis par les
adjudication; obligataires (court, moyen OPCVM actions et
et long terme) diversifiés
▪ Titres de créances
négociables autres que les
certificats de dépôts (BT,
BSF);

▪ OPCVM contractuels.
Quelques indicateurs d’analyse des
statistiques monétaires
Analyse de la liquidité :

➢ Définition de la liquidité : désigne la qualité d’un actif à être convertible en moyen de


paiement sans délais de mobilisation ni perte sensible en capital.

On peut distingué entre la liquidité de l’économie / liquidité d’un marché / liquidité


bancaire.

Exemple : un actif immobilier, une obligation privée, une action ne peuvent être utilisés
directement comme moyen de paiement contrairement à la monnaie divisionnaire ou d’un
billet de banque.

➢ La liquidité de l’économie : comprend l’ensemble des actifs financiers qu’on peut


rapidement transformer en monnaie sans risque important de perte en capital :

▪ Au sens étroit : 𝐿 = 𝑀3

▪ Au sens large : 𝐿 = 𝑀3 + 𝛴𝑃𝐿


Quelques indicateurs d’analyse des
statistiques monétaires
Le taux de liquidité : ce taux est calculé à l’aide d’un ratio, qui permet de comparer le
volume de liquidité totale de l’économie au PIB :

𝑀3
❖ Au sens étroit :
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙

𝑀3+ 𝛴𝑃𝐿
❖ Au sens large :
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙

✓ Ce taux admet deux interprétations :


❖ Interprétation financière : il traduit le niveau de développement de la sphère financière dans la
mesure ou un faible degré de monétisation de l’économie serait la résultante d’un niveau de
sophistication élevée du système
❖ Interprétation économique : le taux de liquidité traduit la part de la production (revenu) détenue
sous forme monétaire (càd sous forme d’instruments de paiement). Ainsi, il indique l’orientation de la
demande prévue (instruments de paiement/monnaie) par rapport à l’évolution de la production de
ce fait :
▪ Une hausse : pourrait se traduire par une inflation (si l’économie fonctionne en plein régime)
▪ Une baisse : pourrait se traduire par un ralentissement de l’activité économique (faiblesse de la
demande)
Fondement théorique de l’impact de la hausse de la liquidité :

Il trouve son origine dans l’équation quantitative de la monnaie développé par FISCHER ( approche
néoclassique de la monnaie)

𝑀. 𝑉 = 𝑃. 𝑄
Avec :

𝑀 : quantité de monnaie en circulation;

𝑉 : vitesse de circulation de la monnaie;

𝑃 : niveau général des prix;

𝑄 : volume de la production (PIB réel)

𝑃. 𝑄 : production nominal (PIB nominal)

❖ A court terme et sous l’hypothèse de stabilité de 𝑉, toute variation de la masse monétaire(𝑀) entraine une
variation du niveau général des prix (𝑃), sachant que la production ne peut évoluer significativement dans le
court terme.

Remarque : le taux de liquidité est également l’inverse de la vitesse de circulation de la monnaie.


𝑀3 𝑀3 1
= =
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 𝑃. 𝑄 𝑉

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