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Management et marketing des services bancaires et des

assurances

Le contrôle
Comptable bancaire
Encadré par : Mme imane ghazlane

Travail réalise par  :


SALAH EDDINE OULAD DRAISSE
NABIL RIFFI
SARA OUAHRICH
CHAYMAA BARDI
EL MOUKHTAR EL BOUTLAOUI
TABLE DES MATIÈRES
I
.Introduction.................................................3
II .LE CADRE COMPTABLE BANCAIRE. 4
1. Les reformes et les disposions de la comptabilité Marocaines : 4
2. Les dispositions comptables bancaires.........5
3. Etats de synthèse.........................................6
III . les mécanismes du contrôle interne dans la banque 7
1. fonction du contrôle interne au sein de l'activité bancaire 7
2. Le contexte de l’audit interne....................8
3. Analyse des instruments d’appréciation des risques bancaires 10
IV. Analyse et gestion des risques bancaires.
1. Les banques exposées au risque...............14
2. La gouvernance de l’entreprise...................15
3- L'analyse bancaire fondée sur le risque.....17
4 . Les outils analytiques proposés.................18
VI. conclusion.............................................22
INTRODUCTION

Le fondement de base de l’activité bancaire est la gestion du risque. Ce travail de

gestion impacte le comportement des entités bancaires en termes de

performance. En effet, les établissements de crédit essayent par tous les moyens

de minimiser l’impact du risque sur leur performance. Dans ce sens, ils ont mis en

place et ont eu recours à certain nombre de modèles et de méthodes s’inscrivant

dans la gestion opérationnelle du risque.

Les banques ont été appelés à mettre en place un système de contrôle interne,

ayant pour vocation principale d’anticiper et de prévoir l’éclosion des risques,

principalement le risque opérationnel. Ce système consiste en la mise en place de


méthodes, de normes et de règles à respecter par les entités bancaires dans le

cadre de leur activité quotidienne. Il représente un outil de gestion opérationnelle

du risque au service de la gestion prudentielle, imposée par les autorités de

tutelle.

Dans ce projet on a pour objet d’étudier le système de contrôle bancaire et son

impact sur le comportement des établissements de crédit, principalement en

termes de performance. Pour y parvenir, on doit essayer de comprendre comment

cet outil peut permettre une gestion rationnelle des banques.


II.LE CADRE COMPTABLE BANCAIRE

I. Les reformes et les disposions de la comptabilité


Marocaines :

La comptabilité bancaire revêt pour les établissements de crédit un intérêt


capital. Elle constitue une source d'information incontournable pour plusieurs
utilisateurs. Tout d'abord, l'information comptable est à la base du contrôle
qu'effectue la banque centrale sur le système bancaire.

Ensuite, elle permet aux tiers (Fisc, analyste financier, auditeur, agence de rating)
d'évaluer les performances de l'entreprise bancaire. Enfin, la banque elle-même
ne peut se passe établissements de crédit, dite « loi bancaire » le PCB a connu
certaines limites. Le nouveau Plan Comptable des Etablissements de Crédit
(PCEC) institué en 1999 qui substitue le PCB s'inscrit ainsi dans le cadre des
réformes qui visent à la modernisation du système financier marocain. Il en
constitue la pierre angulaire. Outre les banques, il concerne les sociétés de
financement qui, jusqu'à l'exercice 1999, appliquaient les prescriptions du CGNC
puisqu'elles n'étaient pas soumises au règlement comptable bancaire de 1981.
de la comptabilité, source d'innombrables informations indispensables à sa
gestion.
Par ailleurs, malgré la permanence des principes de comptabilisation et des
méthodes d'évaluation qui caractérisent tout système comptable, l'activité
bancaire, particulièrement complexe et mouvante, se caractérise par une
comptabilité qui lui est propre. Cette comptabilité a été conçue notamment pour
permettre aux autorités de tutelle d'exercer un double contrôle : le suivi des
instruments de la politique monétaire et la qualité de l'information sur les
opérations de banque.

La 1ère normalisation comptable bancaire marocaine qui a répondu aux besoins


d'informations et de reporting des banques et de la Banque Centrale est celle
contenu dans le le Plan Comptable Bancaire PCB de 1982. Avec les mesures de
réforme du secteur financier marocain initié par La loi du 6 juillet 1993 relative à
l'activité et au contrôle des établissements de crédit, dite « loi bancaire » le PCB a
connu certaines limites. Le nouveau Plan Comptable des Etablissements de
Crédit (PCEC) institué en 1999 qui substitue le PCB s'inscrit ainsi dans le cadre
des réformes qui visent à la modernisation du système financier marocain. Il en
constitue la pierre angulaire. Outre les banques, il concerne les sociétés de
financement qui, jusqu'à l'exercice 1999, appliquaient les prescriptions du CGNC
puisqu'elles n'étaient pas soumises au règlement comptable bancaire de 1981.

2. Les dispositions comptables bancaires :


Il s’agit d’abord d’un ensemble de concepts auxquels sont soumis les
établissements de crédit, à l’instar de l’ensemble des entreprises, qui servent de
base pour déterminer les méthodes d’évaluation et de comptabilisation et dont le
respect est un élément essentiel de la sincérité des comptes.
Il s’agit aussi d’un ensemble de principes propres aux Etablissements de Crédit
et qui font la spécificité de la comptabilité bancaire.

Le au contrôle des établissements de crédit par les autorités compétentes (Bank


Al Maghrib), a connu de son côté une modification. Il s’agit de la nomination de
l’administrateur provisoire comme cela est énoncé à l’article 62 de la loi bancaire
marocaine qui intervient seulement lorsque le plan de redressement exigé par la
Bank Al Maghrib ne s’avère pas capable de remettre en marche l’activité de
l’établissement de crédit. De plus cet administrateur provisoire peut également
être nommé quand il devient évident que le fonctionnement des organes de
délibération ou de surveillance ne peut pas être poursuivi normalement.

ÉTATS DE SYNTHÈSE :
Les états de synthèse sont établis dans le respect des principes comptables
fondamentaux et des dispositions particulières qui ont précisément pour but d’en
assurer la pertinence, la fiabilité et la comparabilité dans le temps et dans
l’espace.

Parmi ces principes comptables fondamentaux, la continuité d’exploitation, la


permanence des méthodes, la spécialisation des exercices, la clarté, l’importance
significative joue un rôle prépondérant dans la préparation comme dans la
présentation des états de synthèse.

Dans l’intérêt de l’établissement, pour sa propre information notamment, les états


de synthèse peuvent être établis avec une périodicité trimestrielle ou mensuelle,
en tout état de cause, ils doivent être établis, au moins une fois par exercice, à la
fin de celui-ci. Les établissements qui collectent des fonds du public sont tenus
d’établir des états de synthèse également à la fin du premier semestre de
l’exercice.

Leur présentation, identique d’un exercice à un autre, doit être faite selon les
modèles joints en annexes, quelle que soit la taille de l’établissement.

Le bilan, le compte de produits et charges, l’état des soldes de gestion et le


tableau des flux de trésorerie sont détaillés en rubriques elles-mêmes
subdivisées en sous-rubriques, et font systématiquement mention, pour chaque
rubrique, du montant net correspondant de l’exercice précédent. L’ETIC indique
ce montant dans la plupart des cas.

Si les chiffres de l’exercice ne sont pas comparables à ceux de l’exercice


précédent, l’ETIC doit comporter les indications nécessaires pour permettre la
comparaison.

Les états de synthèse sont tenus en dirhams et présentés en milliers de dirhams.

Même si leur montant est nul, les rubriques doivent distinctement apparaître dans
les

3. Etats de synthèse.
Cependant notre exposé se concentrera seulement sur les deux premiers états de
synthése à savoir, le bilan, et le compte de produits et charges.

La fonction d’information de la comptabilité normalisée est essentiellement


assurée par les états financiers de fin d’exercice, appelés « Etats de synthèse ».

FINALITÉ ET NATURE DES ÉTATS DE SYNTHÈSE


Les états de synthèse, établis au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci,
au 31 décembre, sont l’expression quasi-exclusive de l’information comptable
destinée aussi bien à la communication interne qu’externe.

Etablis selon les principes et règles du Plan Comptable des Etablissements de


Crédit, ils doivent être réguliers et sincères et présenter une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière, des risques assumés et des résultats de
l’établissement de crédit même au moyen, dans des cas exceptionnels à justifier,
de dérogations à ces pr…
III . LES MÉCANISMES DU CONTRÔLE
INTERNE DANS LA BANQUE

1. fonction du contrôle interne au sein de l'activité


bancaire
Gare aux dérapages comme on l’a vérifié avec la crise des subprimes ! D’où la
nécessité de les évaluer, de les gérer et de les maîtriser. Et bien sûr de bien les
identifier, car les risques bancaires sont multiples, comme le montre la liste ci-
dessous des principaux risques bancaires.

Les principaux risques gérés par les banques

Le risque de crédit (ou risque de contrepartie) désigne le risque de défaut des


clients, c’est-à-dire le risque de pertes consécutives au défaut d’un emprunteur
face à ses obligations. C’est le premier des risques auquel est confronté un
établissement de crédit.

Le risque d’illiquidité correspond aux situations où la banque ne dispose pas de


liquidités suffisantes pour faire face à ses engagements immédiats. Ce risque
découle principalement de la fonction de transformation d’échéances d’une
banque, qui amène celle-ci à avoir des emplois dont le terme est supérieur à celui
de ses ressources.
Le risque de taux d’intérêt est celui de voir les résultats affectés défavorablement
par les mouvements de taux d’intérêt. Il provient principalement du fait que les
emplois et ressources bancaires n’ont pas la même sensibilité aux variations de
taux d’intérêt du marché. En particulier, certains éléments du bilan sont
rémunérés à taux variables, d’autres à taux fixes.

Le risque du marché correspond aux pertes susceptibles de provenir de la


diminution de la valeur des portefeuilles bancaires investis en actions ou en
obligations dont la valeur est volatile.

Le risque de change est lié à l’éventualité de pertes causées par l’évolution des
taux de change. Il provient du fait qu’une partie du bilan des banques est libellée
en devises étrangères. Les variations du cours de celles-ci contre la monnaie
nationale entraînent des plus ou moins-values susceptibles de peser sur les
résultats bancaires.

Le risque pays est le risque qu’un emprunteur situé dans un pays étranger
n’honore pas ses engagements. Il a donc 3 dimensions : Il s’apparente au risque
de crédit en ce qu’il est lié au défaut d’un emprunteur. Toutefois, le défaut est, en
ce cas, d’une nature particulière du fait de la spécificité du débiteur défaillant,
celui-ci étant localisé à l’étranger. Par ailleurs, les emprunteurs étrangers sont
souvent des entreprises publiques ou des Etats, ce qui introduit la notion de
risque politique, appelé également « risque souverain ». L’instabilité politique
régnant dans certains pays donne une importance particulière au risque de défaut
: c’est le risque politique. Enfin, le risque pays a souvent une dimension
économique ou monétaire, liée à la situation économique et monétaire du pays
emprunteur.

Le risque opérationnel est défini par le comité de Bâle comme le « risque de


pertes résultant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable aux
procédures, au facteur humain et aux systèmes ou à des causes externes ». Il
provient des dysfonctionnements de la banque, en particulier de ses systèmes
informatiques et de télécommunications.

La gestion des risques

« Les nombreuses défaillances bancaires ont souvent été mises sur le compte de
prises de risques excessives par le banques. Non sans raison ! Pourtant le
paradoxe est que les banques avaient considérablement amélioré la gestion de
leurs risques depuis deux décennies », constate l’économiste Dominique Plihon.

Il y a eu en effet durant les années passées deux améliorations majeures : la


gestion des risques et le contrôle interne.

Une gestion globale des risques

Alors que la gestion traditionnelle des risques est fondée sur un suivi des risques
individuels, les banques pratiquent maintenant une gestion globale de leurs
risques (par exemple selon la méthode dite gestion actif/passif) qui leur permet de
répondre aux exigences de fonds propres des réglementations internationales
(Voir article sur la banque régulée…

2. Le contexte de l’audit interne :


La définition internationale, approuvée le 21 mars 2000 par le Conseil
d’Administration de l’Institut de l’Audit Interne.

– L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une
organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte
ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée.

– En termes « publique » : VA peut s’entendre « meilleure efficacité et


accroissement de performance ».

Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de
contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour
renforcer leur efficacité.

– Indépendante et objective : l’audit interne ne saurait subir d’influences ou de


pressions susceptibles d’aller à l’encontre des objectifs qui lui sont fixés. Il doit
par ailleurs être indépendant à l’égard de son sujet. Enfin la limite de son
indépendance se situe au niveau du respect des normes d’audit interne

– Assurance : l’obligation de l’audit interne ne saurait être qu’une obligation


de moyens

– Degré de maîtrise de ses obligations : l’objectif est d’aider à améliorer la


performance vers l’atteinte d’une cible et non pas de juger la performance. L’audit
interne ne doit pas juger les hommes

– Conseils : l’audit interne est porteur de recommandations devant


améliorer la performance.
– Créer de la valeur ajoutée : L’audit interne contribue par son action à
optimiser le profit et est donc créateur de
Valeur ajoutée.
Management Risques, Création
de valeur et Productivité

Unités Opérationnelles Actionnaires, Etat, Comité


Business Plan, Risques d’audit Risques, Création
Business de Valeur

Audit Interne

3. Analyse des instruments d’appréciation des


risques bancaires
Récemment, les mécanismes prudentiels et les instruments utilisés en risques
des établissements des crédits sont évolué qui a rendu le contrôle interne
bancaire une obligation et une nécessité en matière de gestion des différentes
risques bancaires.

Le Comité de Bâle publie pour la première fois en 1975 un document intitulé le «


Concordat de Bâle », et revue en 1983, qu’’ u le principe d'une surveillance
bancaire consolidée en vue de couvrir toute lacune en matière de surveillance et
régulation

Bancaire.
 Accords de Bâle I :

Le principe des premiers accords, en 1988, est ’instaurer un taux minimum


baptisé le ratio Cooke pour renforcer les fonds propres.

Ratio Cooke = Fonds propres > 8 %

Risques Où

- Fonds propres = Capital et réserves (« Tier 1 ») 2

+ Emprunts subordonnés (« Tier 2)3

- Et Risques = risques « pondérés »

- Etat Risque à 0 %

- Banque Risque à 20 %

- Crédit immobilier Risque à 50 %

- Autres crédits Risque à 100 %

 Accords Bâle 2 :

Les Accords Bâle 2 viennent renforcer les limites rencontrées au niveau de bale 1,
mises en place entre 2004 et 2008, notamment en ce qui concerne la limite au
risque de crédit et du marché. Bale 2 vient pour introduire et clarifier l’importance
du risque opérationnel.

- Pilier 1 : exigences minimales de fonds propres

Le ratio de Cooke devient donc le ratio Mac Donough, il se formule ainsi :


Le nouvel accord vient donc comme extension et renforcement du premier accord
mais la définition des fonds propres règlementaires reste inchangée et le ratio
minimal requis demeure fixe à 8%.

- Pilier 2 : surveillance de la gestion des fonds propres

Ce pilier définit les contrôles exercés par les autorités de surveillance bancaire en
matière de gestion des risques, le processus de surveillance prudentielle doit
garantir que les banques disposent de fonds propres leur permettant de couvrir
les différents risques ainsi qu’inciter les banques à utiliser les techniques de
surveillance et de gestion des risques efficaces.

Le comité présente 4 aspects particuliers dans le pilier 2 :

Ce pilier définit les contrôles exercés par les autorités de surveillance bancaire en
matière de gestion des risques, le processus de surveillance prudentielle doit
garantir que les banques disposent de fonds propres leur permettant de couvrir
les différents risques ainsi qu’inciter les banques à utiliser les techniques de
surveillance et de gestion des risques efficaces.
Le comité présente 4 aspects particuliers dans le pilier 2 :

• Principe 1 : Les banques doivent mettre en place un dispositif d’évaluation


des fonds propres face aux risques auxquelles elles sont exposées en vue de
maintenir leurs niveaux de fonds propres.

• Principe 2 : Les autorités de contrôle doivent mettre à jour l’ensemble des


procédures bancaires dans le but de maintenir leurs niveaux de fonds propres et
assurer le taux de solvabilité minimale, pour prendre des mesures prudentielles
appropriées en cas de non satisfaction des autorités.

• Principe 3 : Les autorités de contrôle doivent prévoir les banques qu’elles


exercent leurs activités avec des fonds propres supérieurs aux ratios
règlementaires minimaux et solliciter par la suite qu’elles disposent des fonds
propres en plus de ces montants minimaux.

• Principe 4 : Les autorités de contrôle doivent s’efforcer d’intervenir tôt pour


éviter le non-respect des niveaux minimaux des fonds propres et doivent essayer
de mettre en œuvre dans, le bref délai, les mesures correctives le cas échant.
(Hennani, 2015.)

-Pilier 3 : Discipline de marché

Ce pilier vise à définir des exigences de communication des informations


financières pour les banques en vue d’instaurer les règles de transparence au
grand public en matière de communication d’information sur les actifs, les risques
et leur gestion.
Ces exigences devraient renforcer d’une manière importante la place du contrôle
interne dans l’appréciation de la solidité d’un établissement.

• Accords Bâle 3 :

Les accords de Bâle III font suite aux insuffisances de la règlementation


prudentielle mises en évidence par la crise des surprimes. L’objectif est de
restaurer la confiance dans l’évaluation des risques réalisés par les banques.

Ces accords mettent plusieurs mesures visant à réformer en profondeur le


dispositif prudentiel international.

Des exigences renforcées pour le capital et de nouvelles normes :

• Mieux assurer la couverture des risques

• Assurer la qualité et la quantité des fonds propres

• Des coussins (fonds propres supplémentaires) en haut de cycle pour freiner


la croissance excessive du crédit

• Diminution du levier

• Encadrement de la liquidité

• Prise en compte renforcée du risque de taux dans le Pilier 2 En pratique, les


travaux de finalisation de Bâle 3 portent sur :

• Mesure du risque de crédit : révision en profondeur de l’approche standard


et encadrement accru de l’approche notations internes
• Mesure du risque opérationnel : refonte du dispositif existant (nouvelle
approche et fin de l’utilisation des modèles internes)

• Introduction d’un plancher (capital output floor) entre le calcul en méthode


interne et celui en méthode standard

• Introduction d’une exigence de levier spécifique pour les banques


systémiques (G- SIBs), au-delà de l’exigence de 3% de capital (Tier 1).
IV. ANALYSE
ET
GESTION
DES
RISQUES
BANCAIRES

1. Les banques
exposées au risque
Au cours de leur activité , les
banques sont exposées à une vaste
série de risques , comme l'illustre la figure 1.1. En général, les risques bancaires
se classent dans quatre catégories: risques financiers , risques opérationnels,
risques d 'exploita- tion et risques accidentels. Les risques financiers se
subdivisent en deux types de risques. Les risques purs - risques de liquidité, de
crédit et d'insolvabilité - peuvent engendrer des pertes pour une banque,
lorsqu'ils ne sont pas bien gérés . Les risques spéculatifs , basés sur un arbitrage
financier, peuvent engendrer un profit lorsque l'arbitrage est bon ou une perte
lorsqu'il est mauvais . Les princi- pales sortes de risques spéculatifs sont les
risques de taux d'intérêt, les risques monétaires et les risques de prix de marché
(ou de position).

Les risques financiers sont aussi sujets à des phénomènes complexes d'in-
terdépendance susceptibles d'accroître de manière significative le profil de risque
global d'une banque. Ainsi, par exemple, une banque qui se consacre à des
opérations en devises étrangères se trouve normalement exposée au risque de
change, mais si elle tient des positions ouvertes ou si ses prévi- sions comportent
des décalages, elle sera aussi exposée à un risque sup- plémentaire de liquidité et
de taux d'intérêt.

Les risques opérationnels sont liés à l'organisation et au fonctionne- ment général


des systèmes internes de la banque, ils sont liés par exemple à l'informatique et
aux autres technologies, à l'adéquation aux pratiques et aux procédures
bancaires et aux dispositions prises contre la mauvaise ges- tion et la fraude
(dans le présent ouvrage, consacré essentiellement aux risques financiers,
l'accent n'est pas mis sur ces types de risque, bien qu'ils soient d'une importance
extrême et entrent dans le cadre des systèmes de gestion des risques de la
banque. Les risques d'exploitation sont liés à l' envi- ronnement commercial de la
banque, notamment aux problèmes d'ordre macroéconomique, aux facteurs
juridiques et réglemen taires et au système glo- bal d'infrastructure du secteur
financier et de paiement. Les risques accidentels comprennent toutes sortes de
risques exogènes qui, lorsqu'ils se matérialisent, sont susceptibles de
compromettre l'activité de la banque ou sa situation finan- cière et l'adéquation de
ses fonds propres.
2. La gouvernance de l’entreprise
La libéralisation et la volatilité des marchés financiers, la concurrence accrue et la
diversification exposent les banques à de nouveaux risques et à de nouvelles
difficultés, ce qui rend nécessaire une innovation constante dans les moyens de
gérer l'activité et ses risques pour rester compé- titif. L'orientation marché, de
plus en plus nette, a aussi obligé les banques à changer leur approche de la
réglementation et de la supervision. La responsa- bilité de la maintenance du
système bancaire et des marchés bancaires fait ainsi l'objet d'une redéfinition,
dans un pays puis dans un autre, dans le sens d'un partenariat entre un certain
nombre d'acteurs essentiels gérant les divers aspects des risques financiers et
opérationnels. Cette approche apporte une nouvelle confirmation à l'idée que la
qualité de la gestion bancaire,et surtout du processus de gestion des risques, est
le principal problème lorsqu'il s'agit d'assurer la sécurité et la stabilité à la fois
des banques prises une à une et du système bancaire dans son ensemble.

Le fonctionnement d'un partenariat dans la gestion des risques peut se résumer


comme suit :

Les régulateurs et les superviseurs de la banque ne peuvent empêcher les échecs


. Leur rôle essentiel est d'agir pour faciliter le processus de gestion des risques et
de renforcer et contrôler le cadre statutaire dans lequel se fait cette gestion des
risques. En créant un environnement approprié et en influen-çant ainsi les autres
principaux acteurs , ils assument un rôle crucial.

Les actionnaires peuvent choisir les personnes qui seront chargées du pro-
cessus de gouvernance d'entreprise. Il convient de s'assurer méthodiquement
qu'ils ne s'efforceront pas d'utiliser la banque dans le simple but de financer leurs
propres entreprises ou celles de leurs associés.

La responsabilité ultime, dans la manière dont s'exerce l'activité de la banque, est


celle du conseil d'administration (parfois appelé conseil de sur- veillance). Il lui
revient de définir l'orientation stratégique, de nommer l'orga-nigramme, de fixer
les orientations opérationnelles , et, plus important, d 'assu- mer la responsabilité
de la solvabilité de la banque.

La gestion exécutive de la banque doit être « capable et digne » , ce qui signifie


non seulement que les dirigeants doivent se conformer à des normes en matière
d'éthique mais aussi qu'ils doivent avoir la compétence et l'expérien- ce
nécessaires pour gérer la banque. Les dirigeants étant responsables de la mise en
œuvre au jour le jour de la politique de gestion définie, ils doivent impérativement
avoir une parfaite connaissance des risques financiers gérés.

Le comité d'audit et les auditeurs internes doivent être considérés comme un


prolongement de la fonction de gestion des risques des dirigeants.
Traditionnellement, les auditeurs internes évaluaient de manière indépendante la
conformation de la banque avec ses systèmes de contrôle internes, avec ses
pratiques comptables et avec ses systèmes d'information. Cependant, la plupart
des auditeurs internes d'aujourd'hui définiraient leur tâche comme consistant à
fournir une assurance concernantla gouvernance d'entreprise de la banque, ses
systèmes de contrôle et les processus de gestion des risques. Bien que les comi-
tés d'audit jouent un rôle appréciable dans l'aide à la gestion, en identifiant et en
s'occupant des domaines liés au risque, il n'est pas possible de leur aban-donner
la responsabilité de la gestion des risques : celle-ci doit plutôt être inté-grée à
tous les niveaux de la gestion.

Les auditeurs externes ont fini par jouer un rôle d'évaluation important dans le
processus d'information financière basé sur le risque. Les superviseurs bancaires
ne pouvant ni ne devant répéter le travail des auditeurs externes, des mécanismes
de liaison adaptés sont nécessaires entre les deux parties, en parti- culier sur une
base trilatérale comprenant la gestion bancaire. La méthode d'au-dit doit être
orientée risque, plutôt que d'être fondée sur l'audit traditionnel du bilan et du
compte de résultat. Compter de manière disproportionnée sur les auditeurs
externes affaiblirait le partenariat, surtout si cela conduit à affaiblir les rôles de la
gestion et de la supervision.

Le public,ou les consommateurs,en tantque participantsdu marché, doi- vent


assumer la responsabilité de leurs propres décisions d'investissement. Pour ce
faire , ils ont besoin d'une information financière publiée dans un souci de
transparence, reposant sur des analyses financières éclairées. Dans son rôle de
gestionnaire de risques, le public peut être aidé, dans la mesure où la défini- tion
du public est assez large pour inclure les médias financiers, les analystes
financiers (courtiers, etc .) et les organismes de notation. Un petit déposant a en
principe besoin davantage de protection que d'une simple transparence de
l'information.

3- L'analyse bancaire fondée sur le risque


La supervision bancaire, qui est fondée sur une critique analytique continue des
banques, reste un des principaux facteurs de maintien de la stabilité et de la
confiance du système financier. Le chapitre 15 traite des formules de supervi-
sion bancaire, du processus de supervision et du rôle des superviseurs lorsqu 'ils
s'assurent que les banques exercent leur activité de manière sûre et sensée,
qu'elles comprennent et gèrent de façon appropriée les risques liés à leur acti-
vité, et qu'elles maintiennent un niveau de fonds propres et de réserves suffi-sant
pour supporter ces risques. La méthodologie utilisée dans la critique ana- lytique
des banques, au cours de la surveillance hors site et au cours du pro- cessus de
supervision sur site , est similaire à celle des analystes du secteur privé (par
exemple celle des auditeurs externes ou des gestionnaires de risques d'une
banque) si ce n'est que l'objectif ultime de l'analyse est quelque peu différent.
C'est pourquoi le cadre analytique de l'analyse bancaire fondée sur le risque dont
il est question ici est universellement appl icable.

Dans le contexte d'un marché concurrentiel et volatil, l'évaluation bancai-re est un


processus complexe. En dehors d'une gestion et d'une supervision efficaces, les
autres facteurs nécessaires à la sécurité des institutions bancaires et à la stabilité
des systèmes et des marchés financiers sont une politique macroéconomique
adéquate et durable et un cadre légal bien développé et cohérent. Une
infrastructure adéquate du secteur financier, une discipline effi-cace du marché et
des filets de sécurité suffisants pour le secteur bancaire sont aussi déterminants.
Pour pouvoir proposer une évaluation et une interprétation de certains résultats
qui soient intéressantes, des estimations des possibilités futures, un diagnostic
des problèmes fondamentaux et une formulation d'actions efficaces et pratiques,
un analyste bancaire doit disposer d'une connais-sance étendue du contexte
réglementaire, commercial et économique particu-lier dans lequel la banque
exerce son activité. En bref, pour être capable de bien faire son travail , l'analyste
doit avoir une vue globale du système financier, même lorsqu'il étudie le cas
d'une banque en particulier.

4 . Les outils analytiques proposés


Si chaque analyse peut être unique, le processus analytique global comporte un
certain nombre d'aspects cohérents liés à la surveillance hors site, l'étude sur
site, la gestion des risques au niveau de la banque et l'évaluation par des
profession- nels. Dans le présent ouvrage, nous proposons des outils d'aide à
l'analyse ban- caire : un questionnaire et un modèle accessible sur le site
composé d'une série de fichiers de données sous forme de feuilles de calcul,
destiné à permettre à l'analyste de collecter et d'uti- liser les données de façon
systématique. Cet ouvrage n'est pas un manuel d'uti-isation des outils en
question, mais il constitue un cadre conceptuel pour en expliquer le contexte.

Un questionnaire pour faciliter l'analyse bancaire fondée sur le risque.

Le questionnaire pour faciliter l'analyse bancaire fondée sur le risque et les


tableaux de données devra être complété par la banque que l'on étudie. Les
questions sont conçues pour refléter le point de vue des ges-tionnaires sur le
processus de gestion des risques de la banque et leur compré-hension de ce
processus. L'information générale et financière requise dans le questionnaire doit
constituer un aperçu de la banque et permettre une évaluation de la qualité et du
caractère global de la politique de la banque et de ses proces- sus de gestion et
de contrôle. Les questions relèvent des catégories suivantes :

• besoins de développement de l'institution ;

• aperçu du secteur financier et de la réglementation ;

• aperçu de la banque (histoire et structure sociale et organisationnelle) ;

• systèmes comptables, information, aide à la gestion, contrôles internes;

• technologies de l'information ;

• gouvernance d'entreprise, couverture de certains des principaux

acteurs et responsabilités;

• gestion des risques financiers: gestion du bilan, rentabilité, risque de

crédit et autres principaux types de risque financier

Les fichiers de données . Le modèle comprend une série de fichiers pour la


collecte de données financières. Les données peuvent être utilisées soit sous
forme de ratios soit sous forme graphique. Les fichiers font référence aux prin-
cipaux domaines de la gestion des risques financiers. Le bilan et le compte de
résultat servent de point de départ, tous les autres documents fournissant les
détails. Le résultat du modèle (tableaux et graphiques) peut aider les décision-
naires dans leur interprétation et leur analyse à haut niveau du processus de ges-
tion des risques financiers et de la situation financière de la banque.

Le rapport sur les résultats.Le cadre de référence permet de produire des


tableaux, des ratios et fou des graphiques à partir des données dont on dispose
en entrée. Le rapport permet à l' analyste d'évaluer la performance de la banque et
de juger de l'efficacité de son processus de gestion des risques. Associés à
l'information qualitative obtenue à partir du questionnaire, ces tableaux statis-
tiques et ces graphiques constituent le matériel nécessaire pour mener une ana-
lyse éclairée comme celles auxquelles font appel les rapports hors site (analy-se
au niveau macroéconomique). Les ratios couvrent les différents domaines de la
gestion des risques en variant le degré de détail, en partant du bilan et du compte
de résultat. Les graphiques offrent une représentation visuelle de cer- tains des
résultats analytiques et permettent un aperçu rapide à la fois de la situation
actuelle des banques (structure financière et composition des porte-feuilles de
prêts) et des comparaisons dans le temps.
V. Conditions préalables à un contrôle
comptable efficace :

 Un contrôle efficace des organisations bancaires constitue une composante


essentielle d'un environnement économique solide, car le système bancaire
joue un rôle central dans les opérations de paiement ainsi que dans la
mobilisation et la répartition de l'épargne. La mission du contrôle est de faire
en sorte que les banques conduisent leurs activités de manière saine et sûre et
que leurs fonds propres et réserves soient suffisants pour faire face aux
risques qu'elles encourent. Un contrôle bancaire ferme et efficace fournit un
bien public que le marché peut ne pas être en mesure d'offrir complètement et
qui, parallèlement à une politique macroéconomique efficace, contribue de
façon déterminante à la stabilité financière d'un pays. S'il est vrai que le
contrôle bancaire comporte des coûts élevés, il s'est avéré qu'un contrôle
insuffisant coûte encore plus cher.

 L'élaboration de ces principes fondamentaux pour un contrôle bancaire


efficace repose sur plusieurs éléments essentiels:

 l'objectif-clé du contrôle est de maintenir la stabilité et la confiance dans le


système financier, réduisant ainsi le risque de pertes encouru par les
déposants et autres créanciers;
 les autorités de contrôle devraient favoriser la discipline de marché en
encourageant un gouvernement d'entreprise efficace (grâce à une structure et
un ensemble de responsabilités appropriés pour le conseil d'administration et
la direction générale d'une banque) et en renforçant la transparence et la
surveillance du marché;

 pour conduire efficacement leurs tâches, les autorités de contrôle doivent


bénéficier d'une indépendance opérationnelle ainsi que des moyens et
pouvoirs pour obtenir des informations tant sur place que sur pièces et être
dûment habilitées à faire appliquer leurs décisions;

 les autorités de contrôle doivent comprendre la nature des activités effectuées


par les banques et s'assurer, dans la mesure du possible, que les risques
qu'elles assument sont gérés de manière adéquate;

 un contrôle bancaire efficace exige une évaluation du profil de risque des


diverses banques et une allocation correspondante des ressources
prudentielles;

 les autorités de contrôle doivent veiller à ce que les banques disposent de


ressources appropriées face aux risques qu'elles prennent, notamment de
fonds propres suffisants, d'une gestion saine et de systèmes de contrôle ainsi
que de méthodes comptables efficaces;
 une étroite coopération entre autorités de contrôle est essentielle, en
particulier lorsque les opérations des organisations bancaires revêtent un
caractère transfrontière.

Le contrôle bancaire n'est que l'un des éléments d'un dispositif plus vaste,
nécessaire pour promouvoir la stabilité sur les marchés financiers. Ce
dispositif comprend:

1. Des politiques macroéconomiques saines et soutenables

2. Une infrastructure publique bien développée

3. Une discipline de marché efficace

4. Des procédures pour résoudre de manière efficiente les problèmes des


banques
5. Des mécanismes assurant un niveau approprié de protection systémique
(filet de sécurité public).
VI. CONCLUSION

Dans cet environnement qui ne cesse d’évoluer, les banques ont dû s’adapter

pour rester compétitives. L’ensemble des acteurs bancaires ont fait des progrès

pour assurer de bonne capacité financière à long terme afin de développer la

profitabilité et la pérennité du secteur. Il est à présent nécessaire que les

établissements de crédit puissent traiter rapidement et efficacement les données

qui sont à leurs dispositions pour gérer les risques de crédit. La réglementation et

la concurrence intense ont obligé les banques à réformer en profondeur de filières

telles que la gestion du risque ainsi que le Marketing bancaire. La compétence

majeure que les établissements de crédit doivent développer en continue se

caractérise par l’adaptabilité. Les banques qui sauront anticiper et évoluer dans

leurs environnements pourront saisir des opportunités au détriment des autres. Il

ne suffit plus d’être passif pour survivre dans le secteur bancaire mais d’être le

plus proactif.
Le secteur bancaire toujours en grande mutation n’est pas prêt de s’arrêter, De

nouvelles techniques de gestion voient le jour pour que les banques puissent

s’adapter à ces changements importants tout en restant efficaces .

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