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BCPST 1 2020-2021

Petite boite à outils mathématiques pour la physique-chimie


On rappelle dans cette fiche quelques notions mathématiques dont on aura besoin en physique-chimie et que l’on reverra
en cours de mathématiques plus tard dans l’année.

Trigonométrie
Rappelons la définition géométrique des fonctions trigonométriques.

Dans un triangle rectangle Sur le cercle trigonométrique


Sur le cercle trigonométrique (le cercle de centre (0, 0) et
de rayon 1), les fonctions trigonométriques se lisent ainsi :
c
1
a

sin(θ)
θ
θ
b
0 cos(θ) 1
Sur la figure ci-dessus, les fonctions trigonométriques se
lisent ainsi :
a
 sin(θ) = c




b

cos(θ) =
 c
tan(θ) = a . La droite en trait plein est de pente tan(θ).



b

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Graphes des fonctions trigonométriques

y
1
y = sin(x)

0
x
−π π π π

2 2
-1

Figure 1 – Le graphe de la fonction sinus

y
1
y = cos(x)

x
−π π 0 π π

2 2
-1

Figure 2 – Le graphe de la fonction cosinus

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y = tan(x)

0
x
−π π π π

2 2

Figure 3 – Le graphe de la fonction tangente

Symétries des fonctions trigonométriques


Périodicité Parité et imparité
Les fonctions sinus et cosinus sont 2π-périodiques : pour La fonction cosinus est paire : pour tout x réel,
tout x réel,
cos(−x) = cos(x).
sin(x + 2π) = sin(x)
cos(x + 2π) = cos(x). La fonction sinus est impaire : pour tout x réel,

sin(−x) = − sin(x).

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La fonction tangente est π-périodique : pour tout x réel tel La fonction tangente est impaire aussi : pour tout x réel tel
que cos(x) 6= 0, que cos(x) 6= 0,

tan(x + π) = tan(x). tan(−x) = − tan(x).

Rotation d’un demi-tour Rotation d’un quart de tour


Pour tout x réel, on a : Pour tout x réel, on a :

cos(x + π) = − cos(x)
 π
cos x + = − sin(x)
2
sin(x + π) = − sin(x)  π
sin x + = cos(x)
2
C’est grâce à ces propriétés que l’on montre la π-périodicité
de la fonction tangente.

Formules de trigo
Super formule de trigo
Pour tout x réel, on a cos2 (x) + sin2 (x) = 1.

Somme de deux angles Double d’un angle


Pour tous x et y réels, on a : En particulier, pour tout x réel, on a :

cos(x + y) = cos(x) cos(y) − sin(x) sin(y) cos(2x) = cos2 (x) − sin2 (x)
cos(x − y) = cos(x) cos(y) + sin(x) sin(y) = 2 cos2 (x) − 1
= 1 − 2 sin2 (x).

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Pour tous x et y réels, on a : En particulier, pour tout x réel, on a :

sin(x + y) = sin(x) cos(y) + cos(x) sin(y) sin(2x) = 2 sin(x) cos(x).


sin(x − y) = sin(x) cos(y) − cos(x) sin(y).

Fonctions trigonométriques réciproques


h π πi
On admet l’existence d’une fonction continue arcsin : [−1; 1] −→ − ; telle que :
2 2
pour tout y ∈ [−1; 1], sin(arcsin(y)) = y;

h π πi
pour tout x ∈ − ; , arcsin(sin(x)) = x.
2 2
On admet l’existence d’une fonction continue arccos : [−1; 1] −→ [0; π] telle que :

pour tout y ∈ [−1; 1], cos(arccos(y)) = y;


(

pour tout x ∈ [0; π], arccos(cos(x)) = x.


i π πh
On admet l’existence d’une fonction continue arctan : R −→ − ; telle que :
2 2
pour tout y ∈ R, tan(arctan(y)) = y;

i π πh
pour tout x ∈ − ; , arctan(tan(x)) = x.
2 2
Nous construirons et manipulerons ces fonctions plus en détails en cours de mathématiques plus tard dans l’année.

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Fonctions exponentielle et logarithmes


Exponentielle Logarithme néperien
La fonction exp : R −→ R∗+ est l’unique fonction dérivable La fonction ln : R∗+ −→ R est l’unique primitive de la
sur R qui vérifie les propriétés suivantes : 1
fonction x 7−→ sur R∗+ qui s’annule en 1 :
x
pour tout x ∈ R, exp0 (x) = exp(x)
(

pour tout x ∈ R∗ , ln0 (x) = 1
exp(0) = 1. +
x
ln(1) = 0.

La fonction exponentielle réalise une bijection de R dans La fonction ln réalise une bijection de R∗+ dans R et sa
R∗+ et sa bijection réciproque est la fonction ln : bijection réciproque est la fonction exponentielle :

pour tout x ∈ R∗+ , exp(ln(x)) = x


(

pour tout x ∈ R, ln(exp(x)) = x.

Pour tous x et y réels, pour tout entier relatif n, on a : Pour tous x et y strictement positifs, pour tout entier relatif
n, on a :
exp(x + y) = exp(x) exp(y)
1 ln(xy) = ln(x) + ln(y)
exp(−x) =
exp(x)
 
1
ln = − ln(x)
exp(nx) = exp(x)n . x
ln(xn ) = n ln(x).
La fonction exponentielle se comporte donc comme une
fonction puissance.
On note alors, pour tout x réel, ex = exp(x).

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y
y = ex

y
y = ln(x)

x
0 1 e

x
0 1

Figure 4 – Le graphe de la fonction exponentielle Figure 5 – Le graphe de la fonction logarithme

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Logarithme décimal
De même que l’on définit la fonction ln comme la réciproque de l’exponentielle, on définit la fonction log : R∗+ −→ R
comme la réciproque de la fonction x 7−→ 10x :

pour tout x ∈ R∗+ , 10log(x) = x


(

pour tout x ∈ R, log(10x ) = x.

ln(x)
Plus explicitement, la fonction log est définie de la manière suivante : pour tout x ∈ R∗+ , log(x) = .
ln(10)

Condition nécessaire d’extremum local


Soit I un intervalle ouvert de R et soit a un point de I.
Soit f : I −→ R une fonction.

Extremums locaux
On dit que la fonction f admet un maximum local en a s’il existe un petit intervalle ]a − δ; a + δ[ autour de a tel que :

pour tout x ∈]a − δ; a + δ[, f (a) > f (x).

On dit que la fonction f admet un minimum local en a s’il existe un petit intervalle ]a − δ; a + δ[ autour de a tel que :

pour tout x ∈]a − δ; a + δ[, f (a) 6 f (x).

On dit que la fonction f admet un extremum local en a si f admet un minimum local ou un maximum local en a.

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Condition nécessaire d’extremum local Ce n’est pas une condition suffisante !


Supposons que la fonction f soit dérivable. Attention, la condition ci-contre n’est pas suffisante.
Si la fonction f admet un extremum local en a, alors Par exemple, la fonction f : x 7−→ x3 admet une tangente
f 0 (a) = 0. horizontale en 0 et pourtant, f n’admet pas d’extremum
Autrement dit, aux points où la fonction admet un local en 0 !
extremum local, la courbe admet une tangente horizontale.
y
y = x3

x
0

Figure 6 – Cette fonction admet quatre extremums lo-


caux. Aux points d’extremums locaux, la tangente à la
courbe est bien horizontale. Figure 7 – Le graphe de la fonction cube

En physique-chimie, il sera la plupart du temps implicite


que la fonction considérée admet un extremum.

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Vocabulaire algébrique
On définit ici quelques termes mathématiques qui permettent de faciliter l’exposition du cours de physique-chimie et qui
n’ont d’effrayant que le nom. On remettra ces notions dans leur contexte mathématique (bien) plus tard dans l’année.

Combinaisons linéaires
Soient A et B deux objets (par exemple, des vecteurs ou des points du plan).
Une combinaison linéaire de A et B est une expression de la forme αA + βB, avec α et β deux réels.

La notion de combinaison linéaire s’étend à un plus grand nombre d’objets : une combinaison linéaire d’objets est une
moyenne coefficientée de ces objets, pour un certain choix de coefficients.

Permutations circulaires
Permuter des éléments signifie échanger ces éléments de On voit plus facilement l’effet d’une permutation circulaire
place. en représentant les éléments à permuter sur un cercle (d’où
son nom).
Un type particulier de permutation est la permutation a
circulaire, qui consiste à décaler les éléments de la 1
manière suivante : le premier élément prend la place du
deuxième, le deuxième prend la place du troisième, et ainsi
de suite jusqu’au dernier, qui prend la place du premier
(la seule qui reste). 3 2
c b

Par exemple, après une permutation circulaire, la liste Au départ, l’élément a est en position 1, l’élément b en po-
[a, b, c] devient la liste [c, a, b]. Remarquons que l’on peut sition 2 et l’élément c en position 3. Après une permutation
aussi effectuer la permutation circulaire inverse (on tourne circulaire, a se retrouve en position 2, b en position 3 et c
dans l’autre sens) : la liste [a, b, c] devient alors [b, c, a]. en position 1.

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