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Eoliennes avec DFIG

« Génération d'énergie au moyen des éoliennes »

Cours n° : SO2800-3D version 1.1.0.1

Auteurs : Prof. Dr. M. Burgmer, Christian Feltes, Ralf Linnertz

Réalisé en coopération avec

EST
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Table des matières

Introduction 5

Matériel 6

CO3208-3A 8

SE2662-6W 10

CO3208-3B 11

SE2662-5T 12

CO3636-6W / CO2663-6U 13

CO5127-1Z 16

CO3212-5U 17

Historique des éoliennes 19

Le premier moulin à vent 20

Le moulin tour 22

Le moulin sur pivot 23

Le moulin hollandais 24

Les roues à vent modernes 25

Les éoliennes dans le bouquet énergétique 26

Le bouquet énergétique en Allemagne 28

Le bouquet énergétique aux États-Unis 29

Le bouquet énergétique en France 30

Le bouquet énergétique en Chine 31

Le bouquet énergétique de l'avenir 32

Les formes de construction des éoliennes 33

Les éoliennes à axe vertical 34

La forme des hélices 35

Eolienne avec multiplicateur 36

Eolienne sans multiplicateur 37

Composants d'une éolienne 38

Vue générale 39

EST
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Tour et fondation 40

Raccord entre la tour et la nacelle 42

Pale de rotor 44

Parafoudre 45

Fixation des pales 46

Générateur 47

Exemple : Vestas V90 48

Conceptions d'éolienne 49

Eolienne à vitesse fixe 50

Régulation à vitesse fixe 51

Eolienne à vitesse variable 52

Générateur synchrone entièrement alimenté 54

Générateur asynchrone à double alimentation 55

Régulation 56

Régulation du glissement 57

Régulation de la vitesse de rotation 58

Fonctionnement du générateur asynchrone à double alimentation 60

Fonction du générateur asynchrone à double alimentation 61

Influence de la vitesse mécanique sur la tension du générateur 63

Influence de différentes fréquences de rotor 66

Influence du courant de rotor 70

Synchronisation de réseau du DFIG 74

Commande de la puissance active 79

Commande de puissance en mode sous-synchrone 81

Commande de puissance en mode sur-synchrone 87

Distribution de puissance 92

Commande de la puissance réactive 97

Commande de la puissance réactive du générateur 99

Commande de la puissance réactive de l'onduleur 107

Le vent 114

EST
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Anticyclones et dépressions 115

La formation du vent 116

Les profils de vent 117

Les vitesses de vent 119

Les principes de base physiques 121

La vitesse de vent relative 122

La poussée verticale 124

Les mouvements de pale 125

Les vecteurs de vitesse 126

Le soufflage effectif 127

La puissance du vent 129

La valeur limite de Betz 131

Réglage automatique de l'angle des pales 134

Le décrochage 135

Fonctionnement d'une éolienne 136

Commande manuelle de la puissance 138

Caractéristique de puissance 143

Conduite automatique du fonctionnement 145

Influence de l'angle de pas sur la puissance 149

Comportement dynamique 153

Copyright 157

EST
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Introduction

Bienvenue au cours sur les éoliennes avec DFIG ! L’équipe de LUCAS-NÜLLE vous souhaite
beaucoup de plaisir et de succès dans l’apprentissage des thèmes proposés par le cours et dans la
réalisation des expériences. Vous trouverez aux pages suivantes un aperçu des contenus du cours
et du matériel dont vous avez besoin.

Les conditions du marché mondial de l'énergie éolienne sont bonnes: en raison de leurs énormes
besoins énergétiques et de la pénurie croissante de matières premières, des pays émergents comme
la Chine et l'Inde sont obligés de miser sur les énergies renouvelables pour ne pas se laisser
décrocher par le monde industrialisé. Fin février 2005, par exemple, la Chine a adopté une loi sur la
promotion des énergies renouvelables. En matière d'énergie éolienne, le conseiller d'entreprises
danois BTM considère qu'une croissance annuelle de 115 000 MW est possible d'ici 2025. Selon
l'étude Windforce 12 réalisée par Greenpeace et GWEC, le volume du marché pourrait même
compter 160 000 MW en nouvelles éoliennes en 2020.

Le cours sur les éoliennes à DFIG décrit la structure et la fonction d'éoliennes modernes. La
commande d'éoliennes à vitesse variable est testée à l'exemple d'un générateur asynchrone à
double alimentation. Le vent est simulé de façon très réaliste avec le banc d'essai de machines à
servocommande et le logiciel « WindSim ».

Objectifs du cours :
Structure et fonctionnement d'éoliennes modernes
Bases physiques « Du vent à l'arbre mécanique »
Différentes conceptions d'éoliennes
Structure et mise en service d'un générateur de vent asynchrone à double alimentation
Exploitation du générateur avec différentes forces de vent et régulation des tension et
fréquence de sortie
Détermination des points de travail idéaux avec différentes conditions de vent

Instruments virtuels
Vous pouvez ouvrir différents instruments virtuels dans l'environnement Labsoft. Toutefois, ce cours
ne décrira pas ces instruments. Les informations correspondantes sont résumées dans l'aide.

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Matériel

Unité de commande pour éolienne à générateur asynchrone à


CO3208-3A 1
double alimentation

Machine multifonction triphasée (générateur à double


SE2662-6W 1
alimentation)

CO3208-3B Transformateur de coupure triphasé pour éolienne 1

SE2662-5T Capteur de position incrémentiel 1024 impulsions 1

CO3636-6W /
Banc d'essai de machines à servocommande 1 kW 1
CO2663-6U

CO3212-5U Alimentation pour machines électriques 1

SE2662-6A Manchon d'accouplement 1 kW 2

SE2667-6B Capot de protection d'accouplement 1 kW 2

Multimètre analogique/numérique, wattmètre et mesureur du


CO5127-1Z 1
facteur de puissance

CO5127-1Y Contrôleur triphasé 1

SO5148-1L Jeu de câbles de mesure de sécurité 4 mm 1

SO5126-9Y Jeu de cavaliers de sécurité 4 mm 20

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SO5126-9R Connecteur à fiche de sécurité 19/4 mm avec prise 5

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CO3208-3A

Les éoliennes modernes injectent de l'électricité dans le réseau à l'aide de générateurs asynchrones
à double alimentation. L'unité de contrôle des générateurs asynchrones à double alimentation permet
de commander et d'exploiter en laboratoire un générateur asynchrone à double alimentation d'un
variable. L'unité de commande permet d'émuler et d'étudier tous les états significatifs pour la
pratique. Le logiciel fourni garantit une commande et une visualisation confortables des valeurs de
mesure.

L'unité de commande présente les caractéristiques suivantes :

Unité de commande avec deux onduleurs triphasés


Exploitation du générateur asynchrone à double alimentation en mode sous-synchrone et
sur-synchrone
Interrupteur de puissance intégré pour la mise en circuit du générateur au réseau
Régulation autarcique de la puissance réactive et active, de la fréquence, de la tension
Synchronisation de réseau manuelle et automatique
Interface USB
Entrée pour capteur incrémentiel
Chopper de freinage intégré pour des expériences « Fault Ride Through »
Tension d'alimentation : 3 x 300 V, 50Hz
Puissance de sortie maximale : 1 kVA

Instruments virtuels
Vous pouvez ouvrir différents instruments virtuels dans l'environnement Labsoft. Toutefois, ce cours
ne décrira pas ces instruments. Les informations correspondantes sont résumées dans l'aide.

Déplacez la souris sur l’image pour obtenir des détails sur les différents composants de la
plaque d'expérimentation.

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SE2662-6W

Moteur / générateur triphasé

Tension nominale : 400 / 230 V, 50 Hz


Courant nominal : 2,0 A / 3,5 A
Régime nominal : 1400 / 1500 min-1
Puissance nominale : 0,8 kW
cos phi : 0,75
Tension d'excitation : 130 V CA / 24 V CC
Courant d'excitation : 4 A CA / 11 A CC

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CO3208-3B

Transformateur triphasé pour le couplage de l'éolienne à double alimentation au réseau


d'alimentation

Tension primaire : 3 x 400 V


Tension secondaire : 3 x 300 V
Puissance nominale : 1 kVA

Déplacez la souris sur l’image pour obtenir des détails sur les différents composants de la
plaque d'expérimentation.

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SE2662-5T

Le capteur incrémentiel présente les caractéristiques suivantes :

1024 impulsions
Niveau TTL
Régime : 6000 1/min
Moment d'inertie : 35 g/cm²

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CO3636-6W / CO2663-6U

Le banc d’essai pour machines asservies est un système de contrôle complet pour l’analyse de
machines électriques et entraînements Il est composé d’un appareil de commande numérique, d’un
frein et d’un logiciel ActiveServo. Le système associe un maniement simple à une technique de
pointe.
Il permet d’exécuter des synchronisations manuelles et automatiques.

L’appareil de commande possède les caractéristiques suivantes :

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Mode quatre quadrants dynamique et statique
10 modes de service au choix / modèles de machines de travail (réglage du couple,
réglage de la vitesse de rotation, masse d’inertie, entraînement de levage, rouleau /
calandre, ventilateur, compresseur, entraînement de bobine, charge librement
définissable en fonction du temps, synchronisation manuelle et automatique de réseau)
Amplificateur de mesure à séparation galvanique intégré pour la mesure du courant et de
la tension
Affichage de la vitesse de rotation et du couple
Ecran quatre quadrants
Interface USB
Contrôle thermique de la machine
Contrôle de la fixation de la protection d’arbre
Tension d’alimentation : 400 V, 50 Hz
Puissance max. de sortie : 10 kVA
Dimensions : 297 x 460 x 420 mm (H x l x P)
Poids : 14,3 kg

Le frein est un servo asynchrone à refroidissement naturel avec résolveur.

La connexion du moteur et du câble d’alimentation du capteur s’effectue via un connecteur protégé


contre les inversions de pôles. La température de la machine est contrôlée ; en association avec
l’appareil de commande, elle constitue un système d’entraînement et de freinage sans dérive ni
calibrage.

Vitesse de rotation max. : 4000 t/min.


Couple max. 30 Nm
Contrôle de température : capteur de température continu (KTY)
Résolution du résolveur : 65536 impulsions / tour
Dimensions : 275 x 210 x 210 mm (L x H x P)
Poids : 6 kg

ActiveServo est un programme d’enregistrement des caractéristiques de machines et de définition


dynamique et statique du point de fonctionnement. Il est possible de régler et de paramétrer 7
machines sous charge différentes (masse d’inertie, pompe, calandre, entraînement de levage,
compresseur, entraînement de bobine, charge dépendante du temps librement paramétrable).

Particularités :

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Mesure, calcul et représentation graphique des grandeurs mécaniques et
électriques (vitesse de rotation, couple, puissance mécanique, courant, tension,
puissance active, apparente et réactive, rendement, facteur de puissance)
Représentation simultanée de grandeurs mesurées et calculées (par ex. affichage
direct du rendement)
Mesure du courant et de la tension (comme valeur efficace, également pour les
grandeurs non sinusoïdales)
Fonctionnement commandé par la vitesse de rotation ou par le couple
Enregistrement des grandeurs via le temps
Définition par défaut des valeurs limites de la vitesse de rotation ou du couple afin
d’éviter toute sollicitation inadmissible de l’échantillon
Fonctionnement via les quatre quadrants (affichage du couple générateur)
Fonction de rampe librement définissable pour l’exécution assistée par ordinateur
d’essais de charge
Représentation des caractéristiques de plusieurs essais afin de mettre en évidence
les modifications de paramètres
Export des graphiques et des valeurs de mesure
Version 32 bits pour Windows

Mise en marche
Pour consulter les instructions du fabricant, suivez le lien suivant

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CO5127-1Z

La plaque didactique CO5127-1Z «Multimètre analogique / numérique».

Particularités électriques / mécaniques :


Tension d'alimentation 230 V / 50 Hz
Grandeur de mesure :
tension
courant
puissance active
puissance apparente
puissance réactive
cosinus φ
Classe de protection II
Interfaces :
USB

Pour consulter les instructions du fabricant, suivez le lien suivant.

EST
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CO3212-5U

Alimentation secteur pour courant continu, alternatif et triphasé et l'excitation de machines


synchrones. L'alimentation secteur est spécialement conçue pour être employée avec des machines
électriques.

Caractéristiques
Sorties:
Courant triphasé : L1, L2, L3, N sur douilles de sécurité 4 mm
Courant continu : 0...260 V CC variable, stabilisé et protégé électroniquement contre
les surcharges et les courts-circuit
Courant de sortie : 3...10 A (limite réglable)
Seconde sortie: 210 V CC, 6 A fixe
Dispositifs de protection:
Disjoncteur-protecteur de moteur réglable entre 6,3...16 A
Déclencheur à minimum de tension
Coupure de sécurité
Raccord secteur : 3 x 230/400 V, 50/60 Hz par connecteur CEE avec câble 1,8 m
Dimensions : 297 x 228 x 140 mm (h x l x p)
Poids : 3 kg

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Mise en marche
Pour consulter les instructions du fabricant, suivez le lien suivant

EST
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Historique des éoliennes

L'existence humaine est impensable sans


la technique. Dès les temps les plus
reculés, l'homme est intervenu dans la
nature et l'a aménagée pour en tirer profit.
Il a fabriqué des outils et les a utilisés pour
satisfaire à ses besoins.
C'est ainsi qu'il a appris à transformer des
matières et à en réaliser des objets, par ex.
des poteries en céramique, des objets en
acier, des pièces en matière plastique, des
médicaments, etc. Il a également
développé des moyens pour échanger des
informations, à commencer par les
peintures rupestres, puis les signaux de
feu employés par les Grecs, jusqu'à la
téléphonie mobile moderne.

Enfin, il a appris à se servir de l'énergie : le


feu, l'eau et le vent.

Ce chapitre informe sur les principaux


aspects historiques des éoliennes.

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Le premier moulin à vent

L'utilisation de l'énergie du vent a débuté il y a plus de cinq mille ans avec la voile du bateau.
Au VIIème siècle après Jésus-Christ sont apparus les premiers moulins à vent en Perse, l'actuel Iran.
Ils ont servi de meules à grains.

En observant le moulin par le haut, on en comprend aisément son fonctionnement.

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Le vent souffle horizontalement sur les ailes ; l'axe vertical entraîne directement la meule. Les
paravents conduisent le vent sur une moitié de la roue. L'autre moitié reste du côté abrité, empêchant
ainsi que la roue ne se bloque d'elle-même. La position de la roue ne peut pas être modifiée ; elle ne
convient qu'à une seule direction du vent.

EST
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Le moulin tour

Ceci s'applique aussi aux autres moulins tours. Dans l'espace méditerranéen, ils tournent depuis
environ mille ans dans les régions bénéficiant d'une direction dominante du vent. Ils sont encore
utilisés dans certains pays. Supportant la toile tendue, la roue tourne sur une tour en pierre, un
engrenage transmettant le mouvement à la meule.

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Le moulin sur pivot

Du Moyen Âge jusqu'au XVIIIème siècle, le moulin sur pivot constituait la meule à grains la plus
répandue en Europe Centrale et Orientale. Ce type de moulin pouvait être adapté au sens du vent.
L'ensemble du moulin était alors tourné au moyen d'un timon. Le moulin à proprement parler repose
sur un chevalet.

EST
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Le moulin hollandais

Avec le moulin développé au XVIIème


siècle en Hollande, l'évolution des moulins
atteint son apogée ; une solution élégante
permet d'adapter le moulin aux différentes
directions du vent. Seul le toit avec les
ailes est orienté dans le sens du vent. Il
tourne sur des galets montés sur le bord
de la tour et, comme pour le moulin sur
pivot, est déplacé au moyen d'un timon.
Étant fixe, le corps du moulin peut être
construit plus grand et plus stable.

EST
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Les roues à vent modernes

Jusqu'à ce jour, les roues à vent fournissent de


l'énergie pour

les moulins de différents types,


les installations d'irrigation,
les martelleries, les moulins à bocards,
les scieries,
les générateurs électriques.

Depuis une cinquantaine d'année, on développe


des turbines éoliennes rapides à ailes
aérodynamiques atteignant un degré de
rendement supérieur aux roues à vent
traditionnelles qui, elles, sont plus lentes.
L'évolution des turbines n'est pas encore
terminée :
des projets de recherche avec des éoliennes de
différentes puissances sont en cours dans le
monde entier.

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind


Systems A/S

EST
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Les éoliennes dans le bouquet énergétique

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

D'où vient le courant dans la prise de courant ? Pour répondre à cette question, il suffit d'analyser le
bouquet énergétique destiné à la production du courant. Par « bouquet énergétique », on entend la
répartition des énergies primaires, comme le charbon, l'uranium, le gaz, le vent, l'eau ou la
géothermie, dans la consommation du courant électrique.
Nous avons réuni quelques graphiques qui montrent la situation actuelle. Pour garantir l'alimentation
d'énergie, certains États industrialisés, comme l'Allemagne, s'efforcent d'obtenir un bouquet
énergétique durable. L'objectif est de préserver et d'améliorer les conditions écologiques,
économiques et sociales.
Nous avons comparé les bouquets énergétiques actuels de l'Allemagne, des États-Unis, de la France
et de la Chine.

Les graphiques suivants montrent le puissance éolienne mondiale en 2009 et 2013. En l'espace de
quatre ans, la puissance éolienne mondiale a quasiment doublé :

EST
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2009 2013

2009 2013

MW % MW %

Chine 25.104 15,9 91.412 28,7

Etats-Unis 31.159 22,3 61.091 19,2

Reste du monde 21.391 13,5 51.410 16,2

Allemagne 25.777 16,3 34.250 10,8

Espagne 19.149 12,1 22.959 7,2

Inde 10.926 6,9 20.150 6,3

Grande-Bretagne 4.051 2,6 10.531 3,3

Italie 4.850 3,1 8.552 2,7

France 4.492 2,8 8.254 2,6

Danemark 3.465 2,2 4.772 1,5

Portugal 3.535 2,2 4.724 1,5

Total mondial 157.899 100 318.105 100

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Le bouquet énergétique en Allemagne

Le bouquet énergétique (brut) en Allemagne en 2013 était le suivant :

Le graphique montre que l'Allemagne s'efforce de garantir un bouquet énergétique équilibré. La


houille et la lignite occupent chacune une part d'environ 20 à 25 %, suivies par l'énergie nucléaire
avec 15 %. L'énergie éolienne participe avec env. 8 % à la production d'électricité, suivie par la
photovoltaïque et l'hydraulique En Allemagne, la part des énergies renouvelables s'élève à 23,9 %.

EST
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Le bouquet énergétique aux États-Unis

Le bouquet énergétique des États-Unis était le suivant en 2012 :

Ce graphique montre que les États-Unis couvrent leurs besoins en énergie électrique avec 68,6 %
provenant de ressources fossiles, l'énergie nucléaire représentant un cinquième. Les énergies
renouvelables participent à 10 % - la part principale provenant de la force éolienne, la photovoltaïque
étant plutôt marginale.

EST
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Le bouquet énergétique en France

En France, le bouquet énergétique en 2013 était le suivant :

En comparant les bouquets énergétiques en France et aux États-Unis, on observe qu'avec 73,3 %,
l'énergie nucléaire constitue la majeure partie de l'énergie électrique dans l'Hexagone. Par
conséquent, les ressources fossiles restent peu significatives. Les énergies renouvelables (parmi
elles, l'énergie éolienne) occupent 17,4 %.

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Le bouquet énergétique en Chine

Le bouquet énergétique chinois était le suivant en 2012 :

Comme le montre le graphique, la Chine couvre trois quarts de sa consommation en électricité par
du charbon, la force éolienne représentant 17,4 %. Avec respectivement 0,07 % et 2 %, la
photovoltaïque et le vent sont en cours de développement. Au total, les énergies renouvelables
représentent env. 20 %.

EST
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Le bouquet énergétique de l'avenir

En raison de la grande diversification des vecteurs énergétiques, il est encore trop tôt pour dessiner
avec précision le bouquet énergétique de l'avenir. Il est en revanche certain que les énergies
renouvelables, notamment l'énergie éolienne, gagneront en importance et pourraient supplanter à
long terme les vecteurs fossiles que sont le charbon et le gaz. Toutefois, le bouquet énergétique de
demain ne pourra être réalisé uniquement avec des énergies renouvelables, car outre l'angle
écologique, les aspects économiques et la fiabilité de l'alimentation sont déterminants pour assurer
un bouquet énergétique durable.

EST
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Les formes de construction des éoliennes

Le vent est une masse d'air en mouvement, qui se déplace à une certaine vitesse. Le vent contient
donc de l'énergie cinétique. Dans une éolienne, cette énergie du vent est d'abord transformée en
mouvement de rotation par un rotor relié à un axe.

Les axes de rotor dans une éolienne peuvent être agencés dans le sens vertical ou horizontal,
entraînant ainsi les formes de construction suivantes :

EST
33/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les éoliennes à axe vertical

La forme de rotor, développée par l'ingénieur finnois


Sigurd Savoniusà la fin du XIXe siècle, s'est répandue
notamment comme roue de ventilateur sur les bateaux
ou les fourgonnettes. Parfois, ce rotor est utilisé
également pour l'entraînement mécanique de petites
pompes hydrauliques.

En 1925, le Français Georges Darrieus a inventé la


forme représenté ci-contre. Elle présente l'avantage
d'être indépendante du sens du vent ; en outre, tous ses
composants peuvent être montés au sol. Mais elle
présente l'inconvénient que le rotor ne peut pas
démarrer tout seul ; de plus, il lui manque la possibilité
de réguler sa vitesse par l'ajustement des pales.
Le rotor en H représenté ici est une variante du rotor de
Darrieus. Mais jusqu'à ce jour, ce type n'a connu aucun
succès économique notable. Actuellement, en raison de
la simplicité de ce type de construction, il se dessine
néanmoins une tendance vers les petites éoliennes
(d'une puissance inférieure à 10 kW).

EST
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La forme des hélices

Dans la technique éolienne actuelle, les formes avec un axe de rotor


vertical ne jouent qu'un rôle secondaire. En revanche, celles à axe
horizontal en forme d'hélice se sont indéniablement imposées. Le
terme d'hélice n'est pas tout à fait correct, car le rotor n'entraîne pas
de propulsion comme par ex. sur un avion.

Ses caractéristiques principales sont les suivantes :

Les pales peuvent être ajustées sur leur axe longitudinal.


On peut ainsi régler le couple du rotor et ainsi la
puissance fournie. En outre, cet ajustage des pales offre
une protection efficace contre une vitesse trop élevée en
cas de vitesse de vent extrême.
La forme des pales peut être conçue pour offrir les
meilleures conditions aérodynamiques possibles,
garantissant ainsi des degrés de rendement maximums.
Les éoliennes avec cette forme de construction disposent
d'une énorme avance technologique.

Comme presque toutes les éoliennes actuellement en service ont


une forme d'hélice et sont utilisées pour produire du courant, nous
nous pencherons uniquement sur cette forme-là.

EST
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Eolienne avec multiplicateur

L'énergie contenue dans le vent est donc transformée par le rotor de l'éolienne en un mouvement de
rotation de l'arbre du rotor. En d'autres termes : sur l'arbre du rotor, on observe un couple qui tourne
à 360° à une certaine vitesse. La vitesse de rotation de l'arbre du rotor est alors augmentée, ou
« multipliée », par un multiplicateur. L'arbre « rapide » à la sortie du multiplicateur entraîne l'induit
d'un générateur. Sur son stator, celui-ci fournit une tension électrique et un courant. Le générateur
est relié au réseau électrique par un transformateur et d'autres équipements.

Les générateurs montés dans cette éolienne sont des générateurs asynchrones. Leur induit
nécessite une vitesse de rotation élevée, doit donc être entraîné par un arbre « rapide ». Cette
condition est indispensable pour qu'ils puissent fournir les grandeurs requises par le réseau, comme
par exemple la fréquence de 50 Hz.
L'arbre « rapide » (arbre d'induit) dans la plupart des éoliennes présente une vitesse de rotation de
1000 ou 1500 tours par minute (rpm), l'arbre « lent » (arbre du rotor) en revanche seulement 16 rpm.
Aussi faut-il disposer d'un multiplicateur en mesure de multiplier 16 rpm en 1000 ou 1500 rpm. En
raison des fortes multiplications (par ex. de 1 : 100) et des forces importantes, on utilise ici des
engrenages planétaires.

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Eolienne sans multiplicateur

Mais depuis une bonne dizaine d'années, on emploie aussi des éoliennes sans multiplicateur qui
entraînent directement l'induit dans le générateur avec l'arbre lent. Le schéma est alors le suivant :

Ce type d'installation contient des générateurs synchrones quadripolaires. Ceux-ci sont plus difficiles,
donc plus coûteux à produire.

EST
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Composants d'une éolienne

Pour que l'éolienne puisse transformer dans les meilleures conditions possibles la puissance du vent
en puissance électrique, il lui faut une multitude de composants. Nous allons les décrire par la suite.

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

EST
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Vue générale

Lorsqu'on s'approche d'une éolienne, on voit d'abord le rotor avec le moyeu, la nacelle et la tour.
La tour est montée sur une fondation enfouie dans le sol. Comme on ne voit pas de câbles
électriques, le couplage au réseau électrique doit se faire par des câbles noyés dans le sol. La
nacelle et la tour sont reliées entre eux par un élément de raccord pivotant.

Les pages suivantes décrivent en détail les pales et l'élément de raccord de la tour et de la nacelle.

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Tour et fondation

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

Les forces pondérales de la nacelle pouvant peser jusqu'à 400 t doivent être déviées dans la
fondation via la tour. Mesurant jusqu'à 170 m de haut, les tours peuvent être réalisées de différentes
manières :

en tube d'acier
en treillis
en béton

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Dans la majorité des cas, on utilise des tours en tube d'acier, qui sont constituées de sections de
tubes individuelles vissées au moyen d'anneaux de raccord. Il s'agit d'anneaux laminés sans soudure
en acier aisément soudable, fabriqués dans un diamètre maximum de 4 m.
Pour les petites éoliennes, on utilise aussi des tours en treillis ou en béton.

La fondation de la tour dépend de la taille de l'éolienne et de la nature du sol. La question


déterminante est de savoir à quelle profondeur on trouve des couches pouvant absorber les charges.
On utilise des fondations superficielles (sur radier) et profondes (avec des pieux).
Ainsi par ex. une fondation sur radier pour une éolienne de 1 MW présente un volume l = 13 m,
p = 13 m, h = 2,5 m.
Les fondations pour les éoliennes offshore, c'est-à-dire en pleine mer, éloignées de la côte, sont bien
plus fastidieuses. Mais nous les laisserons de côté dans ce cours.

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Raccord entre la tour et la nacelle

Pour l'efficacité d'une éolienne, il est important que le rotor soit toujours orienté dans la direction
opposée au vent. Comme la direction du vent change souvent, la nacelle à laquelle est reliée le
rotor peut pivoter sur la tour.
Sur la nacelle est monté un capteur qui saisit la direction actuelle du vent. L'électronique de
l'éolienne interroge ce capteur en permanence et, le cas échéant, oriente la nacelle.
Le raccord entre la nacelle et la tour est assuré par un grand palier à roulement, dans lequel
s'engrène l'entraînement électrique destiné à l'orientation. On l'appelle souvent entraînement
azimut (le mot azimut vient de l'arabe et représente l'angle de direction à l'horizon).

La figure suivante représente l'élément de raccord d'une V82 du fabricant VESTAS :

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

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Pour que la nacelle ne puisse pas tourner toute seule dans le vent, elle est souvent fixée au moyen
de freins. Cet équipement est judicieux notamment si la tour est montée sur des rouleaux. Lors
l'entraînement azimut déplace la nacelle, les freins sont relâchés.
Les câbles électriques, qui conduisent l'énergie du générateur vers le réseau électrique, pourraient
causer un problème. En effet, ils traversent la tour et sont fixés tant à la nacelle qu'à la fondation.
Lorsque la nacelle est orientée, les câbles se tordent. Cela ne pose aucun problème, jusqu'à une
certaine limite. Si la nacelle doit être orientée toujours dans le même sens, les câbles se tordent
tellement qu'ils risquent d'être endommagés. Pour l'éviter, un compteur de torsions compte les
rotations de la nacelle et, après un certain nombre de rotations dans la même direction, enclenche
quelques rotations dans le sens opposé, ce qui permet de délier les câbles.

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Pale de rotor

Dans la plupart des éoliennes, le rotor est


composé de trois pales. Les pales d'un rotor sont
exposées à des charges exceptionnelles :

couples de flexion dus au propre


poids et à la force du vent,
charges variables, impossibles à
réguler, dues aux turbulences du
vent,
usure du matériau due aux
intempéries,
grandes forces centrifuges.

(Ainsi par exemple, en raison du poids propre, le


couple de flexion opère jusqu'à 100 millions de
changements de charge pendant toute la durée
Toutes les photos de cette page : avec l'aimable de vie de l'éolienne et, sur une éolienne
autorisation de Vestas Wind Systems A/S moyenne d'un diamètre de rotor de 54 m et d'une
vitesse d'environ 25 rpm, on prélève à la pointe
des pales des vitesse d'environ 255 km/h).
Les pales sont généralement en matériau
composite à fibre de verre à résine de polyester
ou à résine époxy, celle-ci étant plus coûteuse.
Elles sont fabriquées en construction
monocoque laminée avec des nervures légères.
En raison des forces introduites par la structure
composite des fibres sur les boulons métalliques,
une attention particulière doit être accordée au
raccord entre la pale et le moyeu du rotor.

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Parafoudre

Des coups de foudre sont


inévitables sur toutes les
grandes éoliennes. En Ecosse,
par exemple, il existe une
éolienne qui a enregistré près
de deux cents coups de foudre
en une seule année. L'éolienne
a uniquement résisté à tous ces
coups de foudres parce qu'elle
est équipée d'un parafoudre.

Dans la pratique, il s'est avéré


qu'on pensait à tort que les
pales en matériau composite à
fibres de verre pouvaient se
passer d'un parafoudre. Aussi
les assureurs ont-ils réclamé de
plus en plus fort l'emploi d'un
parafoudre efficace. De nos
jours, toutes les pales
modernes sont dotées d'un
parafoudre.

Toutes les photos de cette


page : avec l'aimable
autorisation de Vestas Wind
Systems A/S

La plupart des impacts de la


foudre touchent la pointe des
pales. Aussi les pales sont-elles
équipées de récepteurs
(contacts métalliques de
quelques centimètres). Ceux-ci
absorbent l'énergie de l'éclair et
la dévie vers la terre via la
nacelle et la tour au moyen d'un
paratonnerre spécialement
monté dans les pales.

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Fixation des pales

Les pales et l'arbre du rotor sont reliés entre eux par le moyeu. Sur les éoliennes équipées d'un
dispositif de régulation d'angle des pales, le moyeu comprend le palier des pales et le mécanisme
d'ajustage des pales.
Pour la fixation et l'ajustage des pales, on utilise de grands paliers à roulement avec denture
intérieure.
Sur les installations à régulation de l'angle des pales, un capteur électronique mesure en
permanence la puissance débitée. Si elle est trop élevée, le mécanisme d'ajustage des pales est
activé. Celui-ci écarte immédiatement les pales du vent. Inversement, si le vent faiblit, les pales sont
réajustées dans le vent.
Les pales doivent donc pouvoir être tournées sur leur axe longitudinal.
De nombreuses éoliennes plus anciennes renoncent à un tel dispositif d'ajustage de l'angle des
pales. Dans ce cas, les pales sont fixées au moyeu et ne peuvent pas être orientées. Mais cette
technologie est considérée dépassée.

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Générateur

Dans la nacelle se trouve le générateur requis pour produire l'énergie électrique. La figure suivante
représente la transmission d'une éolienne du type V80 du fabricant VESTAS.

Nous allons revenir au générateur aux chapitres suivants.

Par ailleurs, la nacelle renferme encore des équipements supplémentaires, comme des régulateurs
électroniques, des systèmes hydrauliques, le cas échéant un multiplicateur, le cas échéant un
dispositif de freinage et des dispositifs de refroidissement (ventilateurs).

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Exemple : Vestas V90

Chaque type d'éolienne présente une structure différente. La figure suivante représente l'intérieur
d'une nacelle d'une éolienne du type V90 du fabricant VESTAS.

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Conceptions d'éolienne

Bien que chaque éolienne soit optimisée aux conditions locales, il existe trois conceptions
fondamentales. C'est ce que montre la figure suivante.

Nous reviendrons plus en détail aux différentes conceptions aux pages suivantes.

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Eolienne à vitesse fixe

Les générateurs asynchrones reliés directement au réseau (couplage direct au réseau) étaient en
usage dans les éoliennes notamment aux débuts de la production du courant. En liaison avec les
rotors à trois pales régulées par décrochage des éoliennes danoises, ils représentaient la conception
électrique type, notamment à l'échelle du kilowatt dans les petites éoliennes. Les générateurs
asynchrones à rotor à cage d'écureuil montés dans ces installations ne nécessitent guère d'entretien
et sont relativement peu coûteux. En outre, un dispositif compliqué pour l'ajustage de l'angle des
pales n'est pas nécessaire. Ce type de construction est connu sous la « conception danoise ».

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

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Régulation à vitesse fixe

D'une manière générale, le vent rencontre une éolienne à des vitesses variables. Pour profiter au
mieux de la puissance de vent, les éoliennes modernes doivent disposer d'un système de régulation
de puissance, qui se présente toujours sous la forme d'une combinaison de rotor et de générateur. Il
existe des systèmes à « vitesse fixe » et « à vitesse variable ».

Dans les systèmes à vitesse fixe, le rotor présente généralement un angle de réglage fixe des
pales. Mais il existe aussi des installations à vitesse fixe qui ont un angle de pales variable. En outre,
le générateur (se présentant sous forme de générateur asynchrone) entraîné par le rotor est couplé
directement au réseau.

La puissance est régulée de la manière suivante : à partir d'une certaine vitesse de vent (et donc à
partir d'une puissance par défaut, la puissance nominale), le flux d'air sur les pales décroche. Ce
phénomène s'appelle le décrochage ; aussi parle-t-on de régulation par décrochage pour ce type
de limitation de puissance. Ce principe est décrit avec précision à la page « Le décrochage » du
chapitre « Les principes de base physiques ».

Le générateur fournit un courant alternatif, qui doit avoir la même fréquence que le réseau. Sinon,
des dérangements apparaîtraient dans le réseau ou dans l'éolienne. En Europe, la fréquence de
réseau s'élève à 50 Hz. D'autres pays (comme les Etats-Unis) utilisent une fréquence de 60 Hz.

Sur les éoliennes à vitesse fixe, la fréquence du courant que fournit le générateur dépend
directement de la vitesse du rotor. Si l'éolienne ne peut pas respecter cette fréquence en raison de
conditions de vent défavorables, le couplage au réseau est coupé. Dès que la fréquence prescrite
peut être de nouveau fournie, l'éolienne est remise en liaison en douceur avec le réseau (par ex. au
moyen d'un régulateur à thyristor). De cette manière, l'éolienne est reliée doucement au réseau
comme avec un variateur, évitant ainsi un « coup de courant » indésiré.

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Eolienne à vitesse variable

Le seul moyen de réduire les charges dynamiques est de garantir une certaine liberté de vitesse du
rotor par rapport à la fréquence du réseau. Une certaine souplesse de la vitesse suffit donc à réduire
la charge dynamique, mais un fonctionnement entièrement guidé par le vent requiert une étendue de
vitesse de 40 % de la vitesse nominale. Seul un générateur à vitesse variable combiné à un
convertisseur de fréquence est en mesure de le réaliser. De tels systèmes de générateurs à vitesse
variable peuvent être réalisés tant avec des générateurs synchrones qu'avec des générateurs
asynchrones.

Avec un générateur synchrone, la puissance électrique totale produite doit être redressée. En
revanche, avec le générateur asynchrone, une partie seulement de la puissance électrique générée
est conduite par le convertisseur de fréquence. On se sert du glissement produit dans le générateur
asynchrone : en cas de glissement délibérément élevé, l'énergie excédentaire (puissance de
glissement) est reconduite via des convertisseurs appropriés dans le flux de puissance provenant du
stator. Toutefois, un générateur asynchrone à rotor à cage d'écureuil ne convient plus dans ce cas ; il
faut des générateurs asynchrones à bagues collectrices. Cependant, les coûts sont plus élevés et le
montage plus fastidieux.

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Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

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Générateur synchrone entièrement alimenté

Le fonctionnement à vitesse variable d'une éolienne à générateur synchrone peut être réalisé avec
un convertisseur de fréquence à circuit intermédiaire à courant continu. Dans un premier temps, le
courant alternatif à fréquence variable produit par le générateur est redressé, puis injecté dans le
réseau par un onduleur.

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Générateur asynchrone à double alimentation

Le fonctionnement à vitesse variable d'une éolienne à générateur asynchrone à double alimentation


peut être réalisé de la manière suivante :

La puissance de glissement de la machine


est d'une part injectée dans le réseau, et
d'autre part alimentée du réseau dans
l'induit, ce qui permet un fonctionnement
tant sur-synchrone que sous-synchrone de
la machine (modes générateur et moteur).
La fréquence générée par le convertisseur
est superposée à celle du champ tournant
de l'induit. La fréquence superposée cédée
reste constante, quelle que soit la vitesse
de l'induit. La plage de vitesse est
déterminée par la fréquence qui alimente
l'induit. Toutefois, avec une telle
conception, la régulation est exigeante.

Un avantage particulier de cette conception


est la possibilité de séparer la régulation de
la puissance active et celle de la puissance
réactive. De plus, seul un tiers de la
puissance nominale du générateur traverse
le circuit de l'induit et ainsi le convertisseur
de fréquence

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems


A/S

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Régulation

Dans les éoliennes modernes, les systèmes « à vitesse variable » ont fini par s'imposer.
Selon la vitesse du vent et la puissance du générateur, l'angle des pales peut être ajusté de façon
optimale par le mécanisme de réglage tant sous charge partielle qu'à pleine charge. Un tel système
est appelé une régulation à calage variable.
Les générateurs montés dans une telle éolienne ne sont pas couplés directement au réseau, mais
via un composant supplémentaire :

Il est possible ainsi de profiter quand même de larges variations de vitesse du vent.

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Régulation du glissement

Le raccord entre l'induit relié au rotor et le stator relié au réseau est assuré par le champ magnétique
de l'induit. Il dépend des courants présents dans l'induit. La régulation par glissement conduit une
partie de ces courants par des résistances et affaiblit ainsi le champ magnétique. Le couplage
devient plus faible et le glissement de la machine augmente. Dans les éoliennes, ce système sert à
compenser les rafales de vent. Dès qu'une rafale frappe le rotor, le couple augmente rapidement et
ainsi la puissance de l'installation. Pour donner au système à calage variable de réguler l'angle des
pales, le glissement du générateur est augmenté jusqu'à 10 %. La puissance débitée restant
constante, l'installation accélère, une partie de l'énergie excédentaire est accumulée sous forme
d'énergie de rotation par le rotor et la transmission. Lorsque la vitesse du vent retombe, le glissement
est réduit et la transmission freinée. L'énergie accumulée est alors injectée dans le réseau. De cette
manière, la puissance débitée de l'installation est lissée. L'augmentation du glissement réduit le
degré de rendement du générateur. De plus, la quantité de chaleur apparaissant sur les résistances
est telle qu'un refroidissement efficace doit être garanti dans cet état de service.

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Régulation de la vitesse de rotation

Dans le cas d'un générateur à double alimentation, la vitesse du rotor peut varier de 30 % de la
vitesse nominale, ce qui entraîne une puissance plus importante en cas de conditions de vent
variables. Même les variations indésirées dans le réseau et les charges agissant sur les principales
pièces de la construction peuvent être réduites.

Pour cela, les enroulements de l'induit sont conduits vers l'extérieur par des bagues collectrices et
reliés au réseau par des convertisseurs spéciaux. Ainsi le générateur est-il relié au stator et à l'induit,
d'où l'appellation de double alimentation. De cette manière, la commande obtient un accès direct à
l'effet magnétique dans l'induit. Ces convertisseurs peuvent redresser des courants alternatifs dans
les deux sens, de même que transformer des courants continus en courants alternatifs à fréquence
quelconque.

A faibles forces de vent, la transmission tourne plus lentement que le réseau. Dans cet état de
service, un champ tournant est injecté dans l'induit, de sorte que la fréquence tournante de l'induit se
superpose à ce champ tournant. La machine obtient par voie magnétique son glissement nominal,
bien que l'induit soit mécaniquement plus lent que le réseau. De l'énergie est prélevée du réseau
pour générer le champ de l'induit. Mais cette quantité d'énergie est nettement inférieure à l'énergie
débitée du stator. De cette manière, un générateur permet de couvrir une large plage de vitesse de
l'installation.

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Lorsque la vitesse du vent augmente, ce champ tournant est ralenti dans sa fréquence, de sorte que
le glissement magnétique est maintenu constant. Pour compenser les rafales et en présence de
vitesses de vent élevées, le sens de rotation du champ dans l'induit est inversé, le champ tourne à
l'envers. A glissement mécanique constant, on peut obtenir une vitesse mécanique supérieure. A cet
effet, les convertisseurs envoient une partie des courants d'induit dans le réseau. On obtient ainsi un
flux d'énergie de l'induit vers le réseau. Quelque 10 % de la puissance de l'installation dont ainsi
générés dans l'induit et injectés dans le réseau par les convertisseurs.

Comme l'excitation de la machine est assurée par les convertisseurs, aucun courant réactif
provenant du réseau n'est nécessaire. La régulation, conformément aux prescriptions de l'exploitant
du réseau, met à disposition une puissance réactive tant capacitive qu'inductive. L'installation
contribue donc à stabiliser le réseau.

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Fonctionnement du générateur asynchrone à double
alimentation

Ce chapitre décrit le fonctionnement du générateur asynchrone à double alimentation des éoliennes.

Nous allons nous pencher sur les thèmes suivants :

Fonctionnement
Génération de tension à différentes vitesses
Synchronisation du générateur avec le réseau
Commande de la puissance active
Commande de la puissance réactive

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Fonction du générateur asynchrone à double alimentation

Le graphique suivant montre le schéma fonctionnel d'une éolienne avec générateur asynchrone à
double alimentation.

Le stator du générateur est relié au réseau par un contacteur de puissance. Le rotor du générateur
est alimenté via un convertisseur. En présence de conditions de vent variables, c'est-à-dire de
différentes vitesses de rotation, le générateur doit fournir une tension à fréquence et amplitude
constantes pour pouvoir injecter de l'énergie dans le réseau. L'alimentation astucieuse du rotor le
permet. Ce principe est illustré par l'animation.

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61/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
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62/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Influence de la vitesse mécanique sur la tension du
générateur

Objectif de l'expérience
L'élève devra :

comprendre le rapport entre la fréquence du générateur et la vitesse de rotation

Exercices
Pour les vitesses de rotation 1200 min-1, 1300 min-1 et 1400 min-1, déterminez la fréquence de la
tension du générateur.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à


double alimentation.

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Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument Commande DFIG (l'interface USB doit être reliée au PC).

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel.

Réglez l'amplitude à 40 % à la fréquence de 0 Hz.

Déterminez la vitesse mécanique en Hz et la fréquence de la


tension du générateur.

Répétez la mesure pour les vitesses de 1300 min-1 et 1400 min-1.

A une vitesse mécanique de 1200 min-1,

la fréquence mécanique de rotation s'élève à ____Hz et la

fréquence de la tension du générateur à ____Hz.

A une vitesse mécanique de 1300 min-1,

la fréquence mécanique de rotation s'élève à ____Hz, et la

fréquence de la tension du générateur à ____Hz.

A une vitesse mécanique de 1400 min-1,

la fréquence mécanique de rotation s'élève à ____Hz et la

fréquence de la tension du générateur à ____Hz.

EST
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Le générateur se comporte comme ...

un moteur shunt à courant continu


un générateur synchrone
un moteur en série à courant continu

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65/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Influence de différentes fréquences de rotor

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre la vitesse du générateur, la fréquence du courant de rotor et


la fréquence du stator.

Exercices
Pour la vitesse de 1200 min-1, déterminez la fréquence d'alimentation nécessaire au rotor pour
augmenter la fréquence de la tension de stator du générateur à 50 Hz. Répétez la mesure pour
1300 min-1 et 1400 min-1.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à


double alimentation.

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66/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument Commande DFIG (l'interface USB doit être reliée au PC).

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel.

Réglez l'amplitude à 40 % à la fréquence de 0 Hz.

Dans l'instrument, augmentez lentement la fréquence, jusqu'à


ce que la fréquence du stator atteigne 50 Hz.

Répétez la mesure pour les vitesses de 1300 min-1 et 1400 min-1

A une vitesse mécanique de 1200 min-1, la fréquence de la tension de rotor doit être réglée
à

____Hz pour que la fréquence du stator s'élève à 50 Hz.

A une vitesse mécanique de 1300 min-1, la fréquence de la tension de rotor doit être réglée
à

____Hz pour que la fréquence du stator s'élève à 50 Hz.

A une vitesse mécanique de 1400 min-1, la fréquence de la tension de rotor doit être réglée
à

_____Hz Hz pour que la fréquence du stator s'élève à 50 Hz.

EST
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Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont correctes ?

Lorsque la vitesse de rotation mécanique est variable, on


peut maintenir la fréquence du stator constante en modifiant
la fréquence du rotor.
La fréquence du rotor n'influence guère la fréquence du
stator. On ne peut modifier que 10 % de la fréquence.
Lorsque la vitesse de rotation est constante, on peut varier la
fréquence du stator au moyen de la fréquence du rotor.
On obtient la fréquence du stator en additionnant la
fréquence du rotor à la vitesse de rotation mécanique.

Ouvrez l'instrument Commande DFIG (l'interface USB doit être reliée au PC).

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED CONTROL et réglez une vitesse
de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel.

Dans l'instrument, réglez l'amplitude et la fréquence de manière à ce que la tension du stator


s'élève à 300 V et 50 Hz.

Dans l'affichage, réglez la tension du stator et le courant du rotor. Pour obtenir une bonne
représentation, variez les réglages et ajoutez le diagramme dans l'espace réservé.

EST
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: ______

: ______

: ______

EST
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Influence du courant de rotor

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre le courant du rotor et la tension du stator.

Exercices
Déterminez l'influence du courant de rotor sur la tension de stator.

Etudiez l'influence de la vitesse de rotation et du courant.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à


double alimentation.

EST
70/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument Commande DFIG (l'interface USB doit être reliée au PC).

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel.

Réglez la fréquence à 0 Hz.

Dans l'instrument, augmentez lentement l'amplitude, jusqu'à ce


que le courant atteigne 0,5 A, puis notez la valeur de la tension
de stator dans le tableau.

Répétez la mesure pour les autres valeurs de courant.

A présent, réglez le courant de rotor à 0,5 A et la fréquence à 10 Hz.

Répétez la série de mesures.

EST
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Parmi les affirmations suivantes, lesquelles s'appliquent au diagramme ?

En augmentant la fréquence de rotor lorsque le courant est


constant, on augmente également la tension du stator.
En augmentant le courant de rotor, on augmente la tension
de stator.
En réduisant le courant de rotor, on augmente la tension de
stator.
La tension du stator ne dépend pas de la fréquence du rotor.

Comment peut-on expliquer que la tension de sortie se modifie lorsque le courant est
constant et la fréquence de rotor variable ?

La vitesse mécanique du rotor et la fréquence de rotor du


courant se soustraient. On obtient ainsi une vitesse moins
élevée du champ magnétique du rotor. Il en résulte une
tension de stator plus élevée.
Une augmentation de la fréquence de rotor entraîne une
augmentation du champ magnétique du rotor. La tension du
stator augmente également.
La vitesse mécanique du rotor et la fréquence de rotor du
courant s'additionnent. On obtient ainsi une vitesse plus
élevée du champ magnétique du rotor. Il en résulte une
tension de stator plus élevée.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED CONTROL et réglez une vitesse
de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel Commande DFIG .

Réglez la fréquence à 0 Hz.

Dans l'instrument, augmentez lentement l'amplitude, jusqu'à ce que le courant atteigne 1 A, puis
notez la valeur de la tension de stator dans le tableau.

Augmentez pas à pas la vitesse du générateur à 1450 min-1 et notez les valeurs de tension dans
le tableau.

EST
72/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Répétez la mesure pour les autres valeurs de courant.

Interprétez le diagramme. Choisissez les bonnes réponses.

La modification du courant de rotor de 2 à 3 A entraîne une


augmentation de la tension de stator qui est moins
importante que de 1 à 2 A. Ce phénomène s'explique par
l'effet de saturation du générateur.
La tension du stator augmente lorsque la vitesse de rotation
augmente et que le courant du rotor est constant.
Une augmentation du courant de rotor entraîne une élévation
de la tension du stator.
Une augmentation du courant de rotor entraîne une élévation
proportionnelle de la tension du stator.

EST
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Synchronisation de réseau du DFIG

Objectif de l'expérience
L'élève devra

synchroniser le générateur avec le secteur ;


identifier l'influence du courant et de la fréquence du rotor ;
synchroniser le générateur par un procédé automatisé.

Pour brancher le générateur au réseau, les conditions suivantes doivent être remplies :

fréquence réseau = fréquence générateur


tension réseau = tension générateur
position de phase réseau = position de phase générateur

Si l'une de ces conditions n'est pas remplie sur une grande installation, les courants de
compensation apparaissant au branchement du générateur au réseau sont tellement élevés qu'ils
risquent de détruire certaines parties de l'installation. Dans le montage de notre expérience, le
branchement n'est possible que dans une étendue surveillée par le logiciel. En-dehors de cet
intervalle, l'ordre de branchement n'est pas exécuté.

Exercices
Réglez le courant et la fréquence du rotor de manière à ce que le générateur puisse être
branché au réseau.

Effectuez la synchronisation de réseau à différentes vitesses de rotation.

Laissez le générateur se synchroniser automatiquement aux valeurs du réseau.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
74/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument SYNCHRONISEUR (l'interface USB doit être reliée au PC).

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel.

Dans l'instrument, augmentez lentement l'amplitude, jusqu'à ce


que la tension de stator du générateur atteigne environ 80 % de la tension du réseau.

Augmentez la fréquence, jusqu'à ce que la fréquence du réseau et la fréquence du générateur


coïncident.

En modifiant l'amplitude et la fréquence, variez la tension du générateur, de sorte que tous les
critères permettant le branchement au réseau soient remplis.

Branchez le générateur au réseau en appuyant sur le bouton LINE.

Le générateur est désormais relié au réseau.

EST
75/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Pressez encore une fois le bouton LINE pour déconnecter le générateur du réseau.

Actionnez ENABLE pour désactiver l'excitation du générateur.

Comment influence-t-on le déphasage entre le réseau et le générateur ?

Si la fréquence du générateur et celle du réseau sont


proches l'une de l'autre, on peut influencer le déphasage en
modifiant l'amplitude de courant du rotor.
Si les fréquences du générateur et du réseau sont
exactement pareilles, la position de phase correcte se règle
automatiquement.
Si la fréquence du générateur et celle du réseau sont
proches l'une de l'autre, la position de phase du réseau et du
générateur s'écarte l'une de l'autre. On peut influencer la
position de phase en modifiant légèrement la fréquence du
générateur.

Quelle est l'influence du courant de rotor lors de la synchronisation avec le réseau ?

Le courant du rotor influence tant la tension de sortie que la


fréquence du générateur.
Le courant du rotor influence la tension du générateur.
Le courant du rotor n'influence que la fréquence du
générateur.

Répétez la synchronisation du générateur à 1300 min-1 et 1400 min-1.

Reportez dans l'espace réservé la représentation dans le temps de la tension du réseau et de la


tension du générateur en mode non synchronisé et en mode synchronisé.

EST
76/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Tension de générateur en mode non synchronisé

Tension de générateur en mode synchronisé

EST
77/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comparez la tension du générateur en fonctionnement avec et sans branchement au
réseau.

Lorsque le générateur est couplé au réseau, la tension du


réseau et la tension du générateur sont identiques.
Lorsque le générateur n'est pas couplé au réseau, les
tensions se distinguent dans leur amplitude, leur fréquence
et leur position de phase.
L'ondulation de la tension du générateur résulte de la
régulation du courant de rotor.
Lorsque le générateur est branché au réseau, les tensions
du générateur et du réseau sont quand même différentes.

Répétez la synchronisation du générateur à 1300 min-1. Utilisez le mode automatique, les


valeurs correspondantes sont réglées sur le rotor. Mais le stator du générateur n'est pas
branché automatiquement.

Ne branchez pas le générateur au réseau.

Variez la vitesse du générateur entre 1200-1 et 1400 min-1. Qu'observez-vous ?

Observez la tension du générateur.

Lorsque les vitesses de rotation varient, le mode


automatique ne régule que la fréquence du générateur.
Le mode automatique ne régule que l'amplitude du
générateur.
Lorsque des vitesses de rotation varient, la tension, la
fréquence et la position de phase du générateur sont
régulées pour se synchroniser au réseau.

EST
78/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de la puissance active

Ce chapitre décrit la commande de puissance du générateur asynchrone à double alimentation.

Nous allons nous pencher sur les thèmes suivants :

Commande de la puissance active


Fonctionnement sous-synchronisé
Fonctionnement sur-synchronisé

Au chapitre précédent, le générateur a été synchronisé au réseau. Mais un échange de puissance


n'a pas eu lieu.
A présent, nous allons étudier comment une commande correspondante permet au générateur
d'injecter de l'énergie dans le réseau.

En partant du schéma équivalent simplifié du générateur, on peut déduire les équations suivantes :

Les équations de tension sont les suivantes :

En supposant que RS = RR = 0 on obtient :

EST
79/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
avec :

et

Il en résulte :

ou

Cela signifie qu'en mode sous-synchrone, le rotor absorbe de la puissance et, en mode sur-
synchrone, il en cède. Les équations ci-dessus reposent sur des simplifications, telles qu'elles sont
possibles sur de grands générateurs. Dans notre installation, les pertes sont si grandes que les
calculs ne coïncident pas directement aux mesures. Mais nous renonçons à effectuer des calculs
détaillés avec des pertes.

EST
80/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de puissance en mode sous-synchrone

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre les parts de puissances d'un générateur asynchrone à


double alimentation ;
injecter une puissance dans le réseau en mode sous-synchrone ;
observer l'influence de différentes vitesses de rotation.

Exercices
Synchronisez le générateur et branchez-le au réseau. Etudiez la répartition de la puissance.

Etudiez la puissance d'excitation à différentes puissances du générateur.

Injectez de l'énergie dans le réseau et déterminez l'influence de la vitesse de rotation du


générateur.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
81/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de


contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur de protection du
transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode STATOR POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED CONTROL et réglez une vitesse
de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le
réseau via le stator.

Déterminez les puissances en supposant que vous ayez réglé la valeur 0 comme puissance
par défaut.

Puissance active LSC : ____W; puissance active réseau : ____W

EST
82/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Interprétez les résultats de mesure. Cochez les bonnes réponses.

Dans cet état, il n'y a pas d'échange de puissance avec le


réseau.
Dans cet état, de la puissance est injectée dans le réseau.
Dans cet état, de la puissance, requise pour l'excitation du
générateur, est absorbée du réseau.
Seule une puissance active est absorbée du réseau.

Sur le banc d'essai de machine, augmentez lentement la vitesse de rotation à 1500 min-1.
Observez l'absorption de puissance active du LSC.

Comment la puissance active absorbée se modifie-t-elle en cas d'augmentation de la vitesse


de rotation ?

La modification de la vitesse de rotation n'a aucune influence


notable sur la puissance.
Lorsque la vitesse de rotation augmente, la puissance
absorbée diminue.
Lorsque la vitesse de rotation augmente, la puissance
absorbée augmente.

Sur le banc d'essai de machine, réglez une vitesse de rotation de 1300 min-1.

Selon le tableau, augmentez la puissance active par défaut sur le MSC.

Inscrivez les valeurs correspondantes dans le tableau.

EST
83/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Lorsque la vitesse est constante, comment la puissance active absorbée du LSC se modifie-
t-elle tandis que la puissance du générateur augmente ?

Elle augmente de façon linéaire au fur et à mesure


qu'augmente la puissance du générateur.
Elle reste à peu près constante.
Elle diminue de façon linéaire au fur et à mesure
qu'augmente la puissance du générateur.

Sur le banc d'essai de machine, réglez une vitesse de rotation de 1200 min-1.

Réglez la puissance par défaut du MSC de sorte que le générateur fournisse une puissance
active de 400 W.

Augmentez pas à pas la vitesse de rotation du générateur tout en maintenant la puissance du


générateur constante et notez les valeurs correspondantes dans le tableau.

EST
84/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comment la puissance active injectée du réseau et la puissance active absorbée du LSC se
modifient-elles à différentes vitesses de rotation lorsque la puissance active du générateur
reste constante ?

Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance


active absorbée par le LSC et la puissance active injectée du
réseau augmentent.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
active absorbée par le LSC reste à peu près constante.
Seule la puissance active injectée du réseau augmente.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
active absorbée par le LSC diminue. Ainsi, la puissance
active injectée du réseau augmente aussi.

EST
85/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
En mode sous-synchrone du générateur, les puissances se comportent comme suit :

Le LSC peut injecter de la puissance dans le réseau même


en mode sous-synchrone.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
absorbée du LSC diminue.
Le LSC absorbe toujours de la puissance du réseau. Cochez les
bonnes
La puissance active du réseau peut aussi être négative en réponses.
mode sous-synchrone. Dans ce cas, de la puissance est
prélevée du réseau.
La puissance du générateur peut être réglée
indépendamment de la vitesse de rotation.

EST
86/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de puissance en mode sur-synchrone

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre les parts de puissances d'un générateur asynchrone à


double alimentation ;
injecter une puissance dans le réseau en mode sur-synchrone ;
observer l'influence de différentes vitesses de rotation.

Exercices
Synchronisez le générateur et branchez-le au réseau. Etudiez la répartition de la puissance.

Etudiez la puissance d'excitation à différentes puissances du générateur.

Injectez de l'énergie dans le réseau et déterminez l'influence de la vitesse de rotation du


générateur.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
87/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode STATOR
POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le
réseau via le stator.

Augmentez lentement la vitesse de rotation du générateur à 1900 min-1.

Déterminez les puissances en supposant que vous ayez réglé la valeur 0 comme puissance
par défaut.

Puissance LSC : ____W; puissance réseau : ____W

EST
88/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Selon le tableau, augmentez la puissance active par défaut sur le MSC.

Inscrivez les valeurs correspondantes dans le tableau.

Comment la puissance active absorbée du LSC se modifie-t-elle lorsque la puissance du


générateur augmente en mode sur-synchrone ?

Elle augmente de façon linéaire au fur et à mesure


qu'augmente la puissance du générateur.
Elle reste à peu près constante.
Elle diminue de façon linéaire au fur et à mesure
qu'augmente la puissance du générateur et devient même
négative.

Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à


double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode STATOR
POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

EST
89/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé
automatiquement au réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le
réseau via le stator.

Augmentez lentement la vitesse de rotation du générateur à 1650 min-1.

Réglez la puissance par défaut du MSC de sorte que le générateur fournisse 500 W.

Augmentez pas à pas la vitesse de rotation du générateur tout en maintenant la puissance du


générateur constante et notez les valeurs correspondantes dans le tableau.

Comment la puissance active injectée du réseau et la puissance active absorbée du LSC se


modifient-elles à différentes vitesses de rotation lorsque la puissance active du générateur
reste constante ?

Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance


active absorbée par le LSC et la puissance active injectée du
réseau augmentent.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
active absorbée par le LSC reste à peu près constante.
Seule la puissance active injectée du réseau augmente.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
active absorbée par le LSC diminue. Ainsi, la puissance
active injectée du réseau augmente aussi.

EST
90/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
En mode sur-synchrone du générateur, les puissances se comportent comme suit :

Le LSC peut injecter de la puissance dans le réseau même


en mode sur-synchrone.
Lorsque les vitesses de rotation augmentent, la puissance
absorbée du LSC diminue.
Le LSC absorbe toujours de la puissance du réseau. Cochez les
bonnes
La puissance active du réseau peut aussi être négative en réponses.
mode sur-synchrone. Dans ce cas, de la puissance est
prélevée du réseau.
La puissance du générateur peut être réglée
indépendamment de la vitesse de rotation.

EST
91/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Distribution de puissance

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre les puissances du stator et du rotor d'un générateur


asynchrone à double alimentation ;
observer l'influence de différentes vitesses de rotation.

Exercices
Synchronisez le générateur, branchez-le au réseau et étudiez la répartition de la puissance.

Déterminez l'influence de la vitesse du générateur.

Vérifiez l'approche théorique .

Instructions de montage:
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
92/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode STATOR
POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1200 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le
réseau via le stator.

Augmentez la puissance par défaut sur le MSC, jusqu'à ce qu'une puissance de stator de 400 W
puisse être cédée.

Réglez les vitesses de rotation selon le tableau et déterminez la puissance sur le LSC.

EST
93/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comparez la courbe calculée pour la puissance du rotor à la puissance LSC mesurée.
Reconnaissez-vous le rapport mathématique correspondant ?

La courbe mesurée correspond dans une bonne


approximation à la courbe calculée.
La courbe mesurée est décalée vers la courbe calculée. Ce
décalage est dû aux pertes du système.
Il est impossible d'établir un rapport entre les valeurs
mesurées et calculées.

Eliminez les pertes des valeurs mesurées. Supposez pour cela que la puissance du LSC a la
valeur 0 à vitesse synchrone.

Corrigez les autres valeurs de mesure en se servant de la puissance à vitesse synchrone


(addition de la puissance à vitesse synchrone aux autres valeurs de mesure).

Inscrivez les valeurs calculées dans le tableau.

EST
94/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comparez la courbe calculée pour la puissance du rotor à la puissance LSC corrigée.
Reconnaissez-vous le rapport mathématique correspondant ?

La courbe mesurée est décalée vers la courbe calculée.


Il est impossible d'établir un rapport entre les deux courbes.
Les valeurs calculées coïncident dans une bonne
approximation aux valeurs théoriques.

Quelles pourraient être les causes des pertes ?

Les pertes proviennent des pertes de commutation


apparaissant dans l'unité de commande du générateur.
Le générateur présente des pertes lors de l'excitation.
Les pertes apparaissent sur le côté entraînement
mécanique.
Les pertes ne sont pas constantes. Elles dépendent de la
commande du générateur.

EST
95/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de la puissance réactive

Ce chapitre décrit la commande de puissance réactive du générateur asynchrone à double


alimentation.

Nous allons nous pencher sur les thèmes suivants :

fonctionnement surexcité
fonctionnement sous-excité

Selon l'excitation du générateur, du courant réactif peut être absorbé du réseau ou injecté dans le
réseau. Le générateur peut fonctionner à vide mécaniquement. Si l'on augmente l'excitation à l'aide
d'un MSC via l'excitation nominale, le générateur injecte du courant réactif dans le réseau. Il agit
comme un condensateur. Si l'on réduit l'excitation à des valeurs inférieures à l'excitation nominale,
une partie de la consommation de puissance réactive du générateur est couverte par le réseau. Il
agit comme une bobine d'inductance. Dans la pratique, les exploitants de réseaux souhaitent un
fonctionnement surexcité pour couvrir la consommation de courant réactif du réseau. Les
générateurs d'énergie éolienne en revanche souhaitent n'injecter qu'une puissance purement active.
Les représentations vectorielles suivantes indiquent le mode de fonctionnement avec une puissance
réactive.

EST
96/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Fonctionnement à vide Fonctionnement surexcité Fonctionnement sous-excité

EST
97/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de la puissance réactive du générateur

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le rapport entre puissance réactive, courant de rotor et couple de rotation sur
un générateur asynchrone à double alimentation ;
exploiter le générateur en modes surexcité et sous-excité.

Exercices
Synchronisez le générateur et branchez-le au réseau.

Etudiez le courant de rotor à différentes puissances réactives.

Etudiez l'influence de la vitesse du générateur.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
98/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode STATOR
POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1400 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le
réseau via le stator.

Variez la puissance réactive du MSC selon le tableau. Déterminez les différents courants de
rotor.

Répétez la série de mesures pour une vitesse de rotation de 1900 min-1.

EST
99/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Parmi les affirmations suivantes, lesquelles s'appliquent au DFIG ?

Le DFIG peut céder et absorber un courant réactif inductif


sur toute la gamme de service.
Le générateur ne peut céder un courant réactif qu'en mode
sur-synchrone.
En cas de surexcitation, le courant de rotor augmente, le Cochez les
générateur injecte un courant réactif dans le réseau. bonnes
réponses.
En cas de sous-excitation, le courant dans le rotor diminue.
Le générateur absorbe un courant réactif du réseau.
Le courant réactif ne peut être influencé qu'en mode sous-
synchrone.

Dans la pratique, quel mode convient le mieux au générateur asynchrone à double


alimentation ?

Le générateur doit être en mode surexcité, pour couvrir la


consommation de puissance réactive.
Le générateur doit fournir uniquement une puissance active.
Pour améliorer la qualité du réseau, le générateur doit être
exploité en mode sous-excité.

EST
100/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED CONTROL et réglez une vitesse
de 1400 min-1.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface USB doit être reliée au PC).
Sélectionnez le mode STATOR POWER.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau.

Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le réseau via le stator.

Variez la puissance réactive du MSC selon le tableau. Déterminez les couples de rotation.

Répétez la série de mesures en variant maintenant la puissance active.

Quel est le rapport entre la puissance électrique et la puissance mécanique / couple de


rotation ?

La modification de la puissance réactive n'influence


pratiquement pas la puissance mécanique.
Lorsque du courant réactif est injecté dans le réseau, le
couple de rotation augmente si la vitesse de rotation est
constante. Cochez les
bonnes
Si la vitesse de rotation est constante, la modification de la
réponses.
puissance active entraîne une modification proportionnelle
du couple.
Sur le DFIG, la puissance active et la puissance réactive
sont presque toujours en relation.

EST
101/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quel est l'inconvénient du fonctionnement du générateur lorsque de la puissance réactive
est cédée ?

L'étendue de la vitesse de rotation du générateur est limitée.


Une puissance active ne peut pas être générée en même
temps.
La puissance active débitée potentielle est réduite, car sinon
le générateur serait surchargé.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED CONTROL et réglez une vitesse
de 1400 min-1.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface USB doit être reliée au PC).
Sélectionnez le mode STATOR POWER.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le générateur est synchronisé et couplé


automatiquement au réseau.

Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le réseau via le stator.

Pour une puissance active de 300 W et une puissance réactive de +/- 300 W du générateur,
observez les vecteurs du courant de générateur Is et de la tension de générateur Us en vous
servant de l'instrument VUE VECTORIELLE.

Insérez les représentations dans les espaces réservés correspondants.

EST
102/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Vue vectorielle pour une puissance active de 300 W

Vue vectorielle pour une puissance réactive de 300 VAR

EST
103/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Vue vectorielle pour une puissance réactive de -300 VAR

Où se situent les vecteurs du courant et de la tension du générateur ?

Différentes puissances n'influencent pas la position du


vecteur de courant.
En cas de puissance purement active, la tension et le
courant se situent sur l'axe d.
En cas de puissance purement réactive négative, le vecteur Cochez les
de courant de l'axe q est tourné dans le sens négatif. bonnes
réponses.
En cas de puissance purement réactive positive, le vecteur
de courant de l'axe q est tourné dans le sens positif.
En cas de charge mixte, le vecteur de courant se situe entre
les axes d et q.

EST
104/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande de la puissance réactive de l'onduleur

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre qu'une puissance réactive peut être échangée avec le réseau via l'onduleur.

L'inverseur côté réseau de l'unité de commande pour le générateur asynchrone à double


alimentation peut fonctionner comme un STATCOM (Static Synchronous Compensator). Cela signifie
qu'une puissance réactive inductive ou capacitive peut être échangée avec le réseau. Une activation
habile de l'inverseur permet d'influencer le déphasage entre le courant et la tension.

Exercices
Synchronisez le générateur et branchez-le au réseau.

Etudiez le fonctionnement de l'onduleur lors de l'échange de puissance réactive.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
105/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument COMMANDE DE PUISSANCE (l'interface USB doit être reliée au PC).
Sélectionnez le mode STATOR POWER.

Sur le banc d'essai de machine, sélectionnez le mode SPEED


CONTROL et réglez une vitesse de 1400 min-1.

Actionnez le bouton Enable de l'instrument virtuel . Le


générateur est synchronisé et couplé automatiquement au
réseau. Il marche alors, sans que de la puissance ne soit injectée dans le réseau via le stator.

Sur le LSC, réglez une puissance réactive de +/- 200 W ainsi qu'une puissance absorbée
purement active.

Observez les vecteurs du courant LSC ILSC et de la tension ULSC en vous servant de l'instrument
VUE VECTORIELLE.

EST
106/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Vue vectorielle de la puissance active

Vue vectorielle pour une puissance réactive de 200 VAR

EST
107/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Vue vectorielle pour une puissance réactive de -200 VAR

Parmi les affirmations suivantes, lesquelles sont correctes lorsque le LSC échange une
puissance réactive avec le réseau ?

Lors de l'échange de puissance réactive, seule la longueur


du vecteur de courant se modifie.
En cas de puissance absorbée purement active, le courant
et la tension sont en phase. Cochez les
bonnes
En cas d'échange de puissance réactive, le vecteur de
réponses.
courant est tourné dans le sens positif ou négatif de l'axe q.
En cas de puissance absorbée purement active, le vecteur
de courant se situe sur l'axe q.

Observez les états de service dans la plage de temps en vous servant de l'oscilloscope.
Oscilloscopez sur le LSC la tension UL1L3 (Uga) et le courant IL1 (Ilsca).

EST
108/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Oscilloscope pour la puissance active

Oscilloscope pour une puissance réactive de 200 VAR

EST
109/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Oscilloscope pour une puissance réactive de -200 VAR

Quelle est la cause du déphasage d'environ 30° entre le courant et la tension en cas de
puissance absorbée purement active dans l'oscillogramme ?

Une très petite part de puissance réactive génère le


déphasage de 30°.
L'oscillogramme représente la tension de ligne et le courant
de phase. Ces deux grandeurs ont un déphasage de 30° en
cas de puissance absorbée purement active. Les grandeurs
de phase correspondantes sont alors en phase.
Le déphasage est provoqué par la bobine d'inductance côté
réseau.

Quel déphasage obtient-on entre le courant et la tension en cas d'échange d'une puissance
réactive de +/- 200 VAR ? Corrigez l'angle pour obtenir le résultat correct.

Le déphasage s'élève à environ +/-15°


Le déphasage s'élève à environ +/-70°
Le déphasage s'élève à environ +/-90°

EST
110/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Vérifiez la valeur de mesure du déphasage en vous servant de la valeur théorique.

Le calcul et la mesure coïncident à peu près.


Le calcul et la mesure ne coïncident pas.

EST
111/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Le vent

L'éolienne transforme l'énergie cinétique des masses


d'air (vent) en énergie électrique. Pour garantir un
fonctionnement efficace, le vent ne doit pas être trop
faible, mais pas non plus trop fort. L'exploitant d'une
éolienne veillera à choisir un emplacement offrant les
meilleures conditions de vent possibles pour son
installation.

Dans ce contexte, certaines questions se posent :

Comment est formé le vent ?


Quels sont les facteurs qui influencent le
vent ?
Quelles sont les vitesses de vent
typiques ?

Ce chapitre va répondre à toutes ces questions.

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind


Systems A/S

EST
112/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Anticyclones et dépressions

Fondamentalement, le vent est une forme de l'énergie solaire. Par le réchauffement inégal de la
surface de la Terre, il se forme différentes pressions dans l'atmosphère. En météorologie, on parle de
zones de haute et basse pressions, ou d'anticyclones et de dépressions. La compensation de
pression est assurée par le vent ; de l'air passe toujours de l'anticyclone vers la dépression.

Le souffle des grandes masses d'air et la circulation planétaire (par ex. les moussons) sont
influencés par la rotation de la Terre et la répartition entre la terre et la mer. Les vents locaux
subissent les effets de la rugosité du sol, soit des inégalités à la surface de la terre. Les bâtiments
affectent également le souffle, car des turbulences se forment du côté opposé au vent.

Cependant, des rafales apparaissent tout le temps, car le flux d'air se déplaçant de l'anticyclone vers
la dépression tend à former de grands tourbillons dans le sens vertical. L'air à proximité du sol est
freiné par ce dernier et les masses d'air qui se trouvent par-dessus « doublent » la couche ralentie.
Les vagues sur la côte se forment selon le même principe. Les rafales ne sont donc rien d'autre que
les effets du mouvement de roulement vertical de masses d'air.

EST
113/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
La formation du vent

Le réchauffement inégal à la surface de la terre entraîne la formation de masses d'air en mouvement


– ce sont les vents.

Tout comme l'eau, l'énergie du flux de vent représente une source d'énergie propre et inépuisable.
Mais son utilisation technique est limitée : les vents soufflent de façon irrégulière ou développent de
grandes forces destructrices.

EST
114/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les profils de vent

La figure montre que, malgré la faible hauteur de moyeu, la vitesse moyenne du vent vm sur une
année est supérieure en mer que sur terre. Cela s'explique par une « rugosité » plus faible en mer ;
en d'autres termes, le vent subit un frottement au sol bien moins important.

Chaque pays présente son propre profil de vent. Si l'on trace par exemple le profil de vent pour
l'Allemagne en coupe verticale, c'est-à-dire du nord au sud, on obtient, comme le montre le
graphique, les vitesses de vent moyennes relatives à l'altitude.

A proximité du sol, la vitesse du vent augmente en s'élevant ; la continuité du flux augmente


également au fur et à mesure que le vent s'élève. Mais le vent ne souffle pratiquement jamais de
façon uniforme. En raison de la rugosité du sol et des températures d'air qui varient en fonction de
l'altitude, il souffle en rafales plus ou moins importantes.

L'image suivante illustre l'influence de la rugosité du sol sur la vitesse du vent, à l'exemple de
l'Allemagne. Le nord est relativement plat ; en se rapprochant du sud, on rencontre des montagnes
moyennes, d'environ mille mètres d'altitude. Dans le sud de l'Allemagne, les Alpes présentent une
altitude bien supérieure.

EST
115/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
EST
116/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les vitesses de vent

La vitesse du vent est une grandeur essentielle pour l'exploitation d'une éolienne. Chaque éolienne
est équipée d'une technique de mesure appropriée, qui est installée généralement sur la salle des
machines. Comme capteurs, on utilise des anémomètres à godets (du grec anemo = le vent) ou des
systèmes à ultrasons. Ces derniers fonctionnent sans usure et remplaceront à terme les
anémomètres à godets.

La vitesse du vent est exprimée en m/s. Les facteurs appropriés permettent néanmoins de convertir
cette unité en km/h ou en nœud marin. En météorologie, par ex. pour le bulletin météo, on indique
les vitesses de vent en forces exprimées d'après une échelle définie en 1806 par l'amiral anglais Sir
Francis Beaufort. Le tableau suivant indique la conversion des forces du vent selon l'échelle de
Beaufort en vitesses de vent.

Vitesse de vent
Force selon l'échelle Beaufort
en m/s en km/h

0 Calme 0 - 0,1 <1

1 Très légère brise 0,3 - 1,5 1-5

2 Légère brise 1,6 - 3,3 6 - 11

3 Petite brise 3,4 - 5,4 12 - 19

4 Jolie brise 5,5 - 7,9 20 - 28

5 Bonne brise 8,0 - 10,7 29 - 38

6 Vent frais 10,8 - 13,8 39 - 49

7 Grand vent frais 13,9 - 17,1 50 - 61

EST
117/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
8 Coup de vent 17,2 - 20,7 62 - 74

9 Fort coup de vent 20,8 - 24,4 75 - 88

10 Tempête 24,5 - 28,4 89 - 102

11 Violente tempête 28,5 - 32,6 103 - 117

12 Ouragan > 32,7 > 117

EST
118/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les principes de base physiques

Au chapitre précédent, nous avons distingué l'agencement des axes du rotor dans une éolienne en
fonction de leur forme de construction (vertical ou horizontal). Mais la forme de construction n'indique
pas encore les principes selon lesquels les rotors profitent du souffle d'air pour transformer l'énergie.
Nous allons étudier deux principes. D'une part, le rotor ne peut gagner son énergie qu'à partir de la
résistance d'air de ses surfaces mues dans le flux d'air ; on parle alors du principe de résistance.
D'autre part, le rotor peut gagner son énergie à partir de la poussée verticale aérodynamique qui se
forme lors de l'exposition au vent de surfaces profilées adéquates (principe de poussée).

Principe de résistance Principe de poussée

Sans optimisation Avec optimisation


Moulin à vent
aérodynamique aérodynamique
perse
Rotor de
Savonius
Anémomètre à Moulin sur pivot Rotor Darrieus
godets
Rotor multipales Hélice

Toutes les éoliennes modernes utilisent le principe de poussée avec des pales à aérodynamisme
optimisé. Aussi allons-nous uniquement étudier sur ce principe-là.

EST
119/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
La vitesse de vent relative

La plupart des éoliennes modernes possèdent des rotors à hélices avec des profilés optimisés
aérodynamiquement. Une telle aile présente la même forme que celle d'un avion.

Un avion ne peut voler que parce qu'une poussée se forme au niveau de l'aile. De l'air passe à une
vitesse v´ sur le profilé d'aile tourné dans un angle α. Peu importe si la vitesse de soufflage provient
du déplacement de l'aile à vitesse v´ à travers une masse d'air (comme pour un avion) ou de la
rencontre des masses d'air en mouvement (donc du vent) sur les pales fixes du rotor. Ce qui importe
toujours, c'est la vitesse relative entre l'aile et l'air.

L'animation suivante montre deux avions qui se déplacent à la même vitesse relative. Par le
mouvement de l'air (vent debout ou vent arrière), ils parcourent des distances absolues différentes
(en référence au sol). Il en résulte ainsi différentes vitesses absolues.

EST
120/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
En cas de vent debout, certains oiseaux peuvent faire du sur place. Ils profitent de la vitesse relative
du vent, la poussée se formant au niveau de leurs ailes apporte une poussée suffisante. Mais par
rapport au sol, ils ne franchissent aucune distance notable. La vitesse absolue est donc égale à zéro.

EST
121/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
La poussée verticale

La déviation du flux d'air par le profilé entraîne une augmentation de la vitesse de flux sur la partie
supérieure et sa diminution sur la partie inférieure du profilé. Donc, si la vitesse de flux est supérieure
au-dessus du profilé de l'aile, la pression est inférieure à celle qui règne au-dessous : en raison de
cette différence de pression, on a sur l'aile la force portante Fa. Cette force « tire » l'aile de l'avion
vers le haut, lui permettant de se maintenir dans l'air. Dans une éolienne, elle tire également sur la
pale, lui permettant de tourner.

Les lignes tracées dans le graphique sont les lignes aérodynamiques. Elles permettent de suivre la
trajectoire des particules d'air à partir de points de départ déterminés. Dans la théorie, il existe une
quantité infinie de lignes aérodynamiques. Mais pour des raisons de clarté, seules sont représentées
quelques-unes. Elles donnent un aperçu de l'allure du flux.

EST
122/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les mouvements de pale

Les roues à axe horizontal


représentent le moyen le plus
courant de profiter du principe de
poussée verticale, c'est-à-dire que
les ailes tournent dans un plan
perpendiculaire au sens du vent.
Dans ce cas, notez que

l'air (vitesse du vent v1)


et
les ailes (vitesse
circonférentielle vu, due
au mouvement de
rotation des pales)

sont en mouvement.

Les directions de ces vitesses sont


en angle droit (contrairement aux
ailes d'un avion).

Comme les deux mouvements ont


lieu en même temps, la vitesse de
soufflage v´ (c'est-à-dire la vitesse
de vent qu'afficherait un instrument
de mesure monté sur l'aile en
mouvement) n'est pas identique à
la vitesse du vent. Elle se compose
de la vitesse du vent v1 et de la
vitesse circonférentielle vu de la
pale.

EST
123/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Les vecteurs de vitesse

À proximité du moyeu, vu est bien inférieure qu'à la pointe de la pale, de sorte que la vitesse de
soufflage varie selon l'endroit de la pale.

Comme les ailes d'un rotor à hélice tournent perpendiculairement à la vitesse du vent, v' est
relativement facile à calculer en appliquant le théorème de Pythagore :

et

EST
124/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Le soufflage effectif

Comme le montre l'illustration, v´ présente une autre direction que la vitesse du vent v1. Elle est
tournée dans un angle β. La vitesse de soufflage effective v´ détermine la valeur et la direction de la
force de poussée et de résistance. En revanche, l'angle de soufflage α indique l'inclinaison du
profilé par rapport à la vitesse de vent effective.

Pour la vitesse vu = 0 (arrêt du rotor), l'angle de réglage γ est égal à l'angle de soufflage α. L'angle β
augmente au fur et à mesure d'augmente la vitesse circonférentielle. Pour que le profilé conserve le
même angle de soufflage α avec la vitesse de vent effective, l'angle de réglage γ doit être augmenté
de ce montant.

Dans le cas d'un rotor à hélice d'une éolienne, l'angle de soufflage ci-dessus s'oriente à la vitesse de
soufflage effective v', qui dépend toutefois de la vitesse circonférentielle vu. Si l'on s'imagine un point
sur la pale, celui-ci est à une certaine distance (rayon) du point de rotation du rotor. Un point à une
distance plus importante présente toujours une vitesse circonférentielle vu plus élevée qu'un point
avec un écart plus petit.

EST
125/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Si l'on s'imagine un point situé à la pointe de la pale, celui-ci présente un angle de soufflage α
déterminé (angle entre le vent et la pale). Si l'on déplace ce point en direction du moyeu, la vitesse
circonférentielle diminue. En d'autres termes, la part du flux d'air qui rencontre la pale frontalement
(donc le vent à proprement parler) augmente en proportion de la part du flux d'air qui se forme par la
vitesse circonférentielle.

Dans la pratique, les conditions qui doivent être remplies pour l'angle de réglage γ ont pour
conséquence que les pales sont tordues depuis le moyeu (faible vitesse circonférentielle) jusqu'à leur
extrémités (grande vitesse circonférentielle), comme c'est le cas de l'hélice d'un avion.

En même temps, on comprend mieux pourquoi un angle de réglage de pale fixe γ ne peut être
optimal que pour une certaine vitesse de vent v1 en présence de rotors à vitesse de rotation
constante (vu = const.). Un ajustage automatique des pales peut y remédier.

EST
126/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
La puissance du vent

Nous allons représenter la puissance que le vent offre à une éolienne à l'exemple de quelques
éoliennes types.

EST
127/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Installation Vestas V90 3 MW REPOWER M5 Nordex N100

Puissance nominale : 3 000 kW 5 075 kW 2 500 kW

Diamètre de rotor : 90 m 126 m 100 m

Surface balayée par le


rotor : 6 362 m2 12 469 m2 7 854 m2

Plage de vitesse : 8,6...18,4 min-1 7,7-12,1 min-1 9,6 ...14,9 min-1

Parcours périphérique de la
283 m 395 m 314 m
pointe des pales :

Vitesse de la pointe des env. 86 m/s 79 m/s env. 77 m/s


pales : (312 km/h) (287 km/h) (277 km/h)

Vitesse nominale du vent : 15 m/s 14 m/s 13 m/s

Vitesse de coupure : 25 m/s 25 m/s 20 m/s

Vitesse de vent de départ : 3,5 m/s 3,5 m/s 3 m/s

Puissance du vent : 13,9 MW 22,2 MW 11,2 MW

La puissance proposée par le vent peut se calculer de la manière suivante :

ρ est la densité de l'air (1,3 kg/m³), A la surface balayée par le rotor et v la vitesse du vent.

EST
128/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
La valeur limite de Betz

Les éoliennes ne peuvent transformer qu'une partie de la puissance en énergie électrique. Nous
allons expliquer d'où proviennent les pertes.

Pour évaluer le prélèvement de puissance dans le débit d'air à travers le rotor, on définit le coefficient
de puissance cp. Il indique quelle part de puissance du vent non freiné est transformée en puissance
utile. Pour l'éolienne / le rotor idéal, on obtient le coefficient de puissance à partir de l'équation
suivante :

La vitesse de vent v1 rencontrant l'éolienne / le rotor est freinée à la surface du rotor. En aval du rotor
(v2), elle s'élève encore à environ 1/3 de la vitesse en amont du rotor.
Si l'on rapporte cp en fonction du rapport de la vitesse de vent avant le rotor v2 / v1, c'est-à-dire du
freinage, on obtient un maximum à v2 / v1 = 1/3.

EST
129/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Ce coefficient de puissance maximum cp,max est aussi appelé valeur limite de Betz. Elle représente
une limite supérieure théorique pour le prélèvement de puissance dans le vent avec une éolienne /
un rotor idéal.

Le coefficient de puissance cp n'est pas une constante, mais une fonction de la vitesse spécifique λ
et de l'angle de pas β.

La vitesse spécifique est définie de la manière suivante :

Ω : vitesse de rotation

R : rayon du rotor

v1 : vitesse du vent

La forme géométrique des pales revêt une importance particulière pour le coefficient de puissance.
L'illustration suivante indique un courbe cp type avec différents angles de pas.

EST
130/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
EST
131/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Réglage automatique de l'angle des pales

La grandeur de référence déterminante pour l'exploitation d'une éolienne est la puissance débitée. Le
diagramme suivant indique une multitude de courbes pour différentes puissances. On observe que le
rapport entre l'angle de réglage idéal (axe Y) et la vitesse du vent (axe X) n'est pas du tout linéaire.

Avec l'aimable autorisation de Vestas Wind Systems A/S

La courbe rouge indique la puissance débitée type et l'angle de réglage d'une éolienne du fabricant
VESTAS à technologie OptiTip à vitesse de vent croissante. On reconnaît bien qu'à partir d'une
vitesse de vent d'environ 13 m/s, l'installation atteint sa puissance nominale et la maintient constante
jusqu'à 25 m/s. On ne peut obtenir cette constance qu'en réglant parfaitement l'angle des pales. A
partir d'une vitesse de vent de plus de 25 m/s, l'installation s'arrête en raison de la vitesse élevée du
rotor.

EST
132/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Le décrochage

Pour profiter au maximum du vent, il semble a priori indispensable de régler un angle de soufflage α
aussi grand que possible. Si cet angle est trop grand, le flux d'air ne longe plus le profilé de l'aile,
mais sera « décroché » du profilé. Il se forme alors des tourbillonnements incontrôlables et la
poussée est immédiatement annulée. L'aile n'aurait donc plus de portance et ralentirait très
rapidement. Cet effet est appelé « décrochage ». Dans les pays anglo-saxons, on parle de « stall ».

Dans le cas de l'avion, le décrochage apparaît sur l'aile lorsque l'angle d'ajustage devient trop
important (réglable dans certaines limites par l'empennage). En aéronautique, cet effet est redouté,
car en cas de décrochage, la force portante est brusquement perdue et l'avion perd immédiatement
en altitude.

EST
133/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Fonctionnement d'une éolienne

Ce chapitre décrit le fonctionnement d'une éolienne.

Nous allons nous pencher sur les thèmes suivants :

Zones de travail de l'éolienne


Fonctionnement à différentes vitesses de vent
Caractéristique de puissance
Contrôle à calage variable
Comportement dynamique en cas de changement de vent

Selon la vitesse du vent, on peut établir quatre étendues de puissance :

vvent < vdémarrage


Au-dessous de la vitesse de démarrage vdémarrage, le convertisseur de vent / rotor n'absorbe pas de
puissance, car le rotor ne tourne pas à ces forces de vent.

EST
134/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
vdémarrage < vvent < vnom.
Entre la vitesse de démarrage vdémarrage et la vitesse nominale de l'installation vnom., la puissance
augmente fortement au fur et à mesure que la vitesse du vent augmente.

vnom. < vvent < vdémarrage


A des vitesses de vent plus élevées, il faudrait des vitesses de rotor supérieures pour pouvoir profiter
pleinement de l'énergie éolienne. Mais en raison du système, ces vitesses de rotation sont limitées.
Ce n'est qu'ainsi qu'il est garanti que les parts de puissances de vent qui ne peuvent pas être
transformées sollicitent trop fortement les pales, le multiplicateur et le générateur. Au-delà de la
vitesse nominale, une grande partie de la puissance théoriquement absorbable doit donc être
régulée. La puissance de rotor maintenue constante sur une plage de vitesse de vent supérieure est
appelée puissance nominale.

vvent > vcoupure


A des vitesses de vent très élevées, le rotor est entièrement désactivé. En effet, il est impossible de
maîtriser avec des moyens rentables les forces mécaniques qui surviennent à ces vitesses. En
présence de telles forces de vent, les pales passent en position de girouette et ne peuvent plus
absorber de puissance éolienne. Au-delà d'une vitesse maximale spécifique à l'installation, le
convertisseur de vent est ainsi protégé contre toute destruction pouvant être provoquée par exemple
par des tempêtes ou des ouragans.

EST
135/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Commande manuelle de la puissance

Objectif de l'expérience
L'élève devra

exploiter le générateur à différentes forces de vent,


reconnaître l'influence de la charge sur la vitesse de rotation,
déterminer des points de fonctionnement optimaux pour le générateur.

Exercices
Déterminez les vitesses à vide à différentes forces de vent.

Injectez de l'énergie dans le réseau à différentes vitesses de vent.

Etudiez le rapport entre la vitesse du vent, la puissance du générateur et la vitesse de rotation.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
136/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument CENTRE DE CONTROLE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode
STATOR POWER.

Actionnez le bouton Enable DRIVE et augmentez pas à


pas la force du vent selon le tableau.

Le générateur fonctionne uniquement à vide et n'est pas couplé au réseau.

Inscrivez dans le tableau la vitesse à vide correspondant à la vitesse du vent. Veillez à ce que le
générateur ne dépasse pas une vitesse de rotation de 2500 min-1. Pendant les mesures,
attendez d'obtenir un point de fonctionnement stable.

EST
137/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quel est le comportement de la vitesse à vide du générateur à différentes forces de vent ?

A partir d'une certaine vitesse de vent, la vitesse à vide du


générateur augmente de façon linéaire avec la vitesse de
vent.
A partir d'une certaine vitesse de vent, la vitesse à vide du
générateur augmente de façon quadratique avec la vitesse
de vent.
A partir d'une certaine vitesse de vent, la vitesse à vide du
générateur augmente de façon cubique avec la vitesse de
vent.

Branchez le générateur au réseau dans l'étendue de vitesse correspondante.

Augmentez la puissance pour les différentes forces de vent, de sorte que vous injectiez la
puissance maximale dans le réseau.

Inscrivez les valeurs correspondantes dans le tableau.

EST
138/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comment de comporte la puissance maximale injectable dans le réseau à différentes forces
de vent ?

Lorsque la vitesse du vent augmente, la puissance


augmente de façon linéaire.
Lorsque la vitesse du vent augmente, la puissance
augmente de façon quadratique.
Lorsque la vitesse du vent augmente, la puissance
augmente de façon cubique.

Quel est le comportement de la vitesse de rotation à différentes vitesses de vent, lorsqu'on


prélève au vent la puissance maximale ?

La vitesse de rotation reste relativement constante.


La vitesse de rotation augmente de façon linéaire avec la
vitesse du vent.
La vitesse de rotation augmente de façon quadratique avec
la vitesse du vent.

En présence de faibles vitesses de vent :

Le générateur fonctionne, sans qu'il y ait un échange


d'énergie avec le réseau.
Le générateur entraîne les pales.
Il faut une quantité d'énergie supérieure à l'excitation que le
générateur n'est en mesure d'injecter dans le réseau.

EST
139/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Caractéristique de puissance

Pour obtenir le rendement de puissance maximum d'une éolienne dans la plage de charge partielle,
au-dessous de la puissance nominale du générateur, l'installation doit être exploitée si possible à sa
vitesse spécifique. La vitesse du rotor doit suivre proportionnellement la vitesse du vent. L'angle de
pas est maintenue constamment à 0°. Mais il est impossible de mesurer avec précision la vitesse du
vent sur une installation. Les turbulences derrière le rotor empêchent l'anémomètre de la nacelle
d'effectuer une mesure précise. Dans la pratique, la caractéristique théorique du rotor permet de
développer une courbe de commande qui passe par les maxima de puissance aérodynamiques des
différentes vitesses de vent. Une caractéristique de régulation, qui dépend de la vitesse de rotation,
permet alors de réguler la puissance. L'illustration suivante indique la courbe de commande (bleue)
et les caractéristiques de puissance du vent (rouges). La branche verte de la courbe de commande
représente l'allure théorique de cette dernière.

Dans la plage de pleine charge, l'éolienne doit être limitée à la puissance nominale du générateur.
Pour les installations à vitesse variable, on peut l'obtenir par une consigne de puissance ou de
couple constante (dans notre cas, de couple). La puissance aérodynamique est limitée indirectement
par un régulateur de vitesse qui se sert de l'angle de pas comme variable réglante. Pour l'éolienne,
cela signifie que la vitesse de rotation dans la plage de pleine charge est maintenue constante par
l'angle de pas.

EST
140/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Sur les éoliennes réelles, on utilise généralement une vitesse nominale qui est inférieure à la vitesse
correspondante de la caractéristique de puissance aérodynamique idéale. Il en résulte une
augmentation plus raide de la courbe de commande dans le segment supérieur. A présent, l'éolienne
ne fonctionne plus avec un rendement de puissance maximum.

EST
141/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Conduite automatique du fonctionnement

Objectif de l'expérience
L'élève devra

exploiter le générateur à différentes forces de vent,


déterminer le comportement du générateur avec la courbe de commande,
déterminer des points de fonctionnement.

Exercices
Déterminez la puissance injectée à différentes forces de vent.

Déterminez les points de fonctionnement démarrage, transition dans le mode sur-synchrone,


point de fonctionnement nominal.

Instructions de montage:
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
142/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument CENTRE DE CONTROLE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode POWER
CHAR.

Actionnez le bouton Enable DRIVE et augmentez


lentement la vitesse du vent, jusqu'à ce que le générateur
fonctionne entre 1000 et 1400 min-1.

Actionnez le bouton DFIG . Le générateur est couplé automatiquement au réseau.

Réglez les vitesses de vent selon le tableau.

Inscrivez la vitesse de rotation et la puissance injectée dans le tableau.

Pendant les mesures, attendez d'obtenir un point de fonctionnement stable.

EST
143/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quel est le comportement de l'énergie injectée dans le réseau lorsque la vitesse du vent
varie ?

La puissance injectée augmente de façon linéaire avec la


vitesse du vent.
La puissance injectée se comporte comme le montre la
courbe.
La puissance injectée se stabilise à une valeur constante.

Quel est le comportement de la puissance électrique injectée en comparaison avec la


puissance prélevable au vent ?

Il ne subsiste aucun rapport entre les grandeurs, la


puissance augmente de façon quadratique avec la vitesse
du vent.
Il ne subsiste aucun rapport entre les grandeurs, la
puissance augmente de façon cubique avec la vitesse du
vent.
Le point de fonctionnement à différentes vitesses de vent est
choisi de manière à ce que l'éolienne se trouve au maximum
de la puissance éolienne utile. Ceci concerne une grande
partie de la courbe.
Dans le segment supérieur de la courbe, l'éolienne ne
fonctionne pas à son maximum de puissance.

Pourquoi la courbe de puissance ne présente-t-elle plus une allure cubique dans sa partie
supérieure ?

La puissance du vent ne présente plus une allure cubique


dans ce segment, aussi la caractéristique est-elle adaptée
en conséquence.
L'adaptation de la caractéristique limite la puissance
maximale du générateur à la vitesse de vent nominale.
Pour la plage de pleine charge, on choisit généralement une
vitesse de rotation inférieure à celle qui est imposée par
défaut par l'optimum de la caractéristique cp. Ceci offre un
meilleur rendement dans la plage de charge partielle.

EST
144/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Déterminez les vitesses de vent pour les points de fonctionnement suivants :

Démarrage (puissance injectée


____m/s
dans le réseau) :

Transition au mode sur-


____m/s
synchrone :

Point de fonctionnement nominal

(puissance nominale de 800 W ____m/s

injectée dans le réseau) :

EST
145/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Influence de l'angle de pas sur la puissance

Objectif de l'expérience
L'élève devra

apprendre l'influence de la régulation par calage variable,


exploiter le générateur dans la plage de pleine charge,
exploiter l'installation avec un régulateur de calage variable.

Exercices
Déterminez la puissance injectée à différents angles de pas et forces de vent.

Pendant le fonctionnement avec la régulation par calage variable, déterminez les points de
fonctionnement à différentes vitesses de vent.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
146/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument CENTRE DE CONTROLE (l'interface


USB doit être reliée au PC). Sélectionnez le mode POWER
CHAR.

Actionnez le bouton Enable DRIVE et augmentez


lentement la vitesse du vent, jusqu'à ce que le générateur
fonctionne entre 1000 et 1400 min-1.

Actionnez le bouton DFIG . Le générateur est couplé automatiquement au réseau.

Réglez les vitesses de vent et l'angle de pas selon le tableau.

Inscrivez dans le tableau la puissance injectée dans le réseau.

Pendant les mesures, attendez d'obtenir un point de fonctionnement stable.

EST
147/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quelle est l'influence de l'angle de pas sur la puissance injectée ?

L'angle de pas n'influence que la vitesse de rotation du


générateur.
Une augmentation de l'angle de pas réduit la puissance
injectée.
Il ne subsiste aucun rapport linéaire entre l'angle de pas et la
réduction de puissance.

La rotation des pales permet de réduire la puissance. Dans quels cas cette opération est-
elle judicieuse dans la plage de charge partielle ? Parmi les affirmations suivantes,
lesquelles sont correctes ?

Dans des conditions normales, une telle régulation dans la


plage de charge partielle n'est pas judicieuse, car la
puissance injectée dans le réseau n'est pas maximale.
En cas de problèmes mécaniques, par exemple au niveau
du multiplicateur ou des paliers, une éolienne peut
fonctionner à vitesse (puissance) réduite avant d'être
réparée.
Dans la plage de charge partielle, une telle régulation est
judicieuse pour profiter pleinement de la puissance de
l'installation.

Pour l'angle de pas, sélectionnez le mode AUTOMATIQUE. L'angle de pas est réglé
automatiquement par un régulateur intégré.

Branchez le générateur au réseau dans l'étendue de vitesse correspondante.

Augmentez la puissance pour différentes vitesses de vent, selon le tableau.

Inscrivez les valeurs correspondantes dans le tableau.

EST
148/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quelle est l'influence du régulateur ?

A pleine charge, il procède au réglage fin de la puissance. Le


réglage grossier est assuré par l'onduleur.
Dans la plage de pleine charge, il ne régule que la vitesse de
rotation. Il n'a aucune influence sur la puissance du
générateur.
Dans la plage de charge partielle, le régulateur n'a aucune
influence. L'angle de pas reste à 0°.
Dans la plage de pleine charge, il régule la vitesse de
rotation et ainsi la puissance du générateur à sa valeur
nominale.

EST
149/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comportement dynamique

Objectif de l'expérience
L'élève devra

comprendre le fonctionnement de l'éolienne à différentes vitesses de vent,


étudier l'influence du régulateur à calage variable.

Exercices
Déterminez le comportement dynamique de l'éolienne dans la plage de charge partielle.

Déterminez le comportement dynamique de l'éolienne dans la plage de service complète.

Instructions de montage :
Câblez le circuit conformément au plan de montage et de connexions.

EST
150/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Allumez le banc d'essai de machine et l'unité de contrôle pour le générateur asynchrone à
double alimentation.

Actionnez la tension de réseau triphasée pour l'unité de contrôle. Veillez à ce que l'interrupteur
de protection du transformateur ne déclenche pas.

Ouvrez l'instrument CENTRE DE CONTROLE (l'interface USB doit être reliée au PC).
Sélectionnez le mode POWER CHAR.

Pour l'angle de pas, sélectionnez le mode AUTOMATIQUE. L'angle de pas est réglé
automatiquement par un régulateur intégré.

Entrez le profil de vent suivant. Une rafale de vent d'une vitesse maximale de 12 m/s est
émulée.

Actionnez le bouton Enable DRIVE et augmentez lentement la vitesse du vent, jusqu'à ce


que le générateur fonctionne entre 1000 et 1400 min-1.

Actionnez le bouton DFIG . Le générateur est couplé automatiquement au réseau.

Démarrez l'enregistreur et enregistrez la vitesse du vent, la puissance active totale, la vitesse de


rotation et l'angle de pas.

Démarrez l'édition de la rafale en sélectionnant le bouton USE PROFILE pour la vitesse du


vent.

Reportez les valeurs enregistrées dans l'espace réservé.

EST
151/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comportement dynamique dans la plage de charge partielle

Quel est le comportement de l'éolienne lorsque la vitesse du vent se modifie dans la plage
de charge partielle ? Choisissez les bonnes réponses.

Dans la plage de charge partielle, les pales ne sont pas


ajustées.
Lorsque la vitesse du vent augmente, la puissance débitée
du générateur augmente en conséquence. La vitesse
nominale du générateur n'est pas dépassée.
Dans la plage de charge partielle, les pales sont également
ajustées pour obtenir un rendement optimal de la puissance.
Lorsque la vitesse du vent augmente, il faut beaucoup de
temps à la régulation de l'éolienne pour augmenter la
puissance du générateur.

Répétez la mesure avec une rafale d'une vitesse maximale de 18 m/s. Notez que la
vitesse du vent augmente en 10 secondes.

EST
152/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Comportement dynamique dans la plage de pleine charge

EST
153/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Quel est le comportement de l'éolienne en présence d'une rafale qui passe de la plage de
charge partielle à la plage de pleine charge ? Notez qu'une rafale extrême est simulée dans
ce cas. Dans la réalité, cela dure plus longtemps. Choisissez les bonnes réponses.

Les pales sont ajustées déjà dans la plage de charge


partielle.
La modification rapide de la vitesse du vent entraîne une
modification rapide de la puissance du générateur.
Les pales ne sont pas ajustées dans la plage de charge
partielle.
Dans la plage de pleine charge, la vitesse du générateur et
ainsi la puissance sont limitées dans la mesure du possible
aux valeurs nominales par l'ajustage des pales.
En raison d'une rafale, le générateur peut être exploité
brièvement à la puissance nominale. Le régulateur à calage
variable corrige alors la régulation.

EST
154/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021
Copyright

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EST
155/155 Eoliennes avec DFIG mardi 30 mars 2021

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