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Sous le thème:
Période de stage :
Du 18 Février Au 18 Mai 2013
DEDICACES
A mes très chers parents
A mes professeurs
REMERCIEMENTS
Ce travail n'aurait pas pu être réalisé sans la contribution de plusieurs personnes, qui par leur
conseils, leur assistance, leur concours de manière générale, ont contribué à ce que ce modeste
travail soit de la qualité que nous avons espéré atteindre. Et à qui nous voudrions témoigner notre
gratitude. Nos sincères remerciements vont à :
Notre tuteur de stage Mr. Noureddine EDDINI, Chef de service Contrôle de Gestion de
Marsa Maroc d’Agadir, pour l'encadrement et l'aide permanant qu'il nous a accordé tout au
long de la période du stage ;
Les membres du jury, d’avoir accepté de diriger notre soutenance et qui ont bien voulu
nous honorer de leur présence ;
Egalement, nous remercions tout le personnel de la société Marsa Maroc d’Agadir, pour leur
accueil formidable, ainsi que le climat familial qu’il nous a assuré.
Enfin, qu’il nous soit permis d’exprimer globalement nos remerciements à toutes celles et à
tous ceux qui, de près ou de loin, ont manifesté leur appui et ont facilité la réalisation de ce travail.
RESUME
Ce présent rapport s’inscrit dans le cadre de mon stage de fin d'études (SFE), que j’ai effectué
au sein de Marsa Maroc d’Agadir, d’une durée de trois mois. Et ayant comme thème « Le
Reengineering du système de Contrôle de Gestion de Marsa Maroc d’Agadir à la lumière des Best
Practices : De la mesure au pilotage stratégique de la performance». En effet, l’objectif visé à
travers ce rapport est, dans un premier temps, de faire une analyse critique du système de Contrôle
de Gestion actuel de la Direction d’Exploitation au Port d’Agadir (DEPA). Et dans un second lieu,
tout en se basant sur cette analyse, de suggérer des propositions d’amélioration, à travers la
conception des nouveaux outils, à savoir : le Tableau de Bord Prospectif (TBP) et le Budget Base
Zéro (BBZ).
Mots clés : Objectif, stratégie, Tableau de Bord Prospectif, budget, Budget Base Zéro, Contrôle de
Gestion, performance, indicateurs de performance.
ABSTRACT
This report forms part of my end of studies internship, which I performed in Marsa Maroc –
Agadir, for three months. It is entitled: ‘’The Reengineering of management control system of
Marsa Maroc – Agadir in the light of the Best Practices: Measure at the strategic pilotage of the
performance’’. In fact, the objective through this report is, in the first place, to make a critical
analysis of the actual management control system of the company. In the second place, to propose
some suggestions for the improvement of the control management service, by the conception of
new tools: Balanced Scorecard and Zero Based Budgeting.
Key words: Objective, strategy, Balanced Scorecard, budget, Zero Based Budgeting,
management control, performance, performance indicators.
AVANT-PROPOS
Dans le cadre de la formation des étudiants au sein de l’Ecole Nationale de Commerce et de
Gestion d’Agadir, ces derniers sont tenus d’effectuer des stages tout au long de leur formation qui
s’étale sur cinq ans d’études, réparties comme suit : les deux premières années constituent la phase
préparatoire, la troisième année c’est l’année de détermination (le choix de la filière Commerce ou
celle du Gestion) et la quatrième et la cinquième année constituent la phase de spécialisation.
D’ailleurs, le but ciblé de ces stages étant de permettre aux étudiants d’appréhender le monde
des affaires, de compléter la formation théorique en cours par un contact direct avec le monde
professionnel et de faciliter leur intégration dans l’environnement socioprofessionnel.
C’est dans ce cadre, que nous avons effectué notre stage de fin d’études, d’une durée de trois
mois (du 18 février au 18 mai 2013), au sein du service Contrôle de Gestion de la Direction
d’Exploitation au Port d’Agadir, sous le thème : «Le Reengineering du système de Contrôle de
Gestion de Marsa Maroc d’Agadir à la lumière des best practices : de la mesure au pilotage
stratégique de la performance».
SOMMAIRE
Dédicaces .......................................................................................................... ii
Remerciements .................................................................................................... iii
Résume ............................................................................................................. iii
Abstract ............................................................................................................. iv
Avant-propos ....................................................................................................... v
Sommaire .......................................................................................................... vi
Liste des abréviations ........................................................................................... viii
Liste des tableaux ................................................................................................. x
Liste des figures ................................................................................................... xi
Tableau 10 : Constats dégagés à partir de l'analyse du processus budgétaire de DEPA ............ 132
Introduction générale
Les mutations technologiques et économiques que connaît, actuellement, le monde et qui
modifient les règles de la concurrence, ne sont pas toujours des opportunités faciles à saisir par
l’entreprise. En fait, la survie de toute entreprise est liée à la disposition d’informations suffisantes
pour être efficace et prendre les bonnes décisions au moment opportun. La décision prise ne sera
pertinente que s’elle repose sur un ensemble d’informations disponibles, pertinentes, fiables,
précises et récentes.
Les schémas classiques des systèmes de décision hiérarchisés ne suffisent plus, face au
besoin de suivre avec finesse l'ensemble des activités de l'entreprise et de disposer rapidement des
informations nécessaires pour réagir efficacement face aux perturbations de toute nature qui
peuvent affecter la vie de l'organisation. Les managers doivent donc sans cesse reformuler le
fonctionnement de leur entreprise pour atteindre la performance. Cette performance est d’ailleurs
le noyau des préoccupations majeures des managers : les résultats obtenus sont-ils satisfaisants ?
Donnent-ils un avantage concurrentiel ? Les ressources utilisées sont-elle suffisantes ? L’équipe
est-elle assez productive ?
En effet, un système d’aide à la prise de décision non adapté ou trop volumineux, peut fausser
les choix stratégiques et engendrer une diminution des résultats. En fait, le défi auquel les
entreprises des services doivent faire face pour refléter assez significativement leur performance,
est le choix des indicateurs qualitatifs et leur intégration dans leur système de mesure et pilotage
de la performance.
C’est dans cette perspective que la performance dans les entreprises de services dépend
d’autres variables que celles généralement admises pour les entreprises industrielles. Elle met
l’accent sur l’influence de l’interaction client-fournisseur et ses effets modérateurs sur les choix
stratégiques de positionnement et de portefeuille de ressources et de compétences. Pour la mesurer,
les dirigeants des entreprises utilisent depuis longtemps des indicateurs de nature généralement
financière comme : le bénéfice net, le bénéfice par action et le rendement sur capital investi.
Cependant, ces indicateurs issus des données comptables et financières ne suffisent plus à
saisir toutes les facettes de la performance des entreprises qui opèrent dans un environnement
d’affaires turbulent et hautement compétitif. Les données comptables ne sont pas en mesure de
prendre en compte l’investissement dans des actifs intangibles tels que la satisfaction de la
clientèle.
Durant la dernière décennie, le Maroc s’est lancé dans des grands chantiers de restructuration
et de mise à niveau de son économie. Ces évolutions sont motivées par des exigences de
développement interne, par des engagements du pays dans des accords de libre-échange et par les
nouveaux contextes de la mondialisation du commerce. Par conséquent, les pouvoirs publics ont
engagé un processus de mise à niveau de l’ensemble de l’économie du pays, à travers le
renforcement et la modernisation des infrastructures du pays. Les secteurs liés à la logistique sont
les plus touchés. En effet, pour accompagner les évolutions actuelles et futures du secteur portuaire,
le Ministère de l’Equipement et du Transport, a lancé une nouvelle réforme globale et profonde du
secteur, avec un axe principal : mettre fin au monopole de fait exercé par l’ODEP à travers sa
scission en deux entité : ANP et SODEP (Marsa Maroc actuellement).
Dans ce cadre, Marsa Maroc a lancé un projet de mise en place d’un système de contrôle de
gestion afin de doter l’entreprise d’outils nécessaire pour évaluer sa gestion et mesurer sa
performance. Le système de pilotage actuel préconisé par la société représente un outil d’aide à la
décision et d’évaluation de sa performance à l’aide des indicateurs par domaine : commercial ;
financier ; ressources humaines ; exploitation conteneur ; exploitation vrac et divers ; technique et
maritime.
Cependant, nous nous interrogeons si ce système est suffisant en lui-même en vue d’orienter
les décisions stratégiques et de créer de la valeur économique sur le long terme dans un
environnement de rude compétitivité, exigeant une forte réactivité. Ces éléments montrent que les
managers de Marsa Maroc auraient besoin d’une part, des instruments de mesure qui leur donnent
des indicateurs sur leur performance globale de gestion et d’autre part, d’une nouvelle démarche
managériale leur permettant une bonne exécution de la stratégie et une adhésion du personnel aux
grandes priorités stratégiques.
Au cours de notre stage de fin d’études au sein de la Direction d’exploitation au Port d’Agadir
‘’DEPA’’, nous nous sommes engagés dans la perspective de mener une mission de conception
d’un Tableau de Bord Prospectif et d’une nouvelle méthode de budgétisation « Budget Base Zéro »,
qui pourraient constituer en effet la réponse adéquate au besoin de Marsa Maroc d’Agadir en
matière de déclinaison de sa stratégie et au pilotage de sa mise en œuvre concrète.
Pour comprendre la démarche suivie pour mener ce rapport à son terme, ce dernier se
structure de la façon suivante :
La première partie décrit l’environnement interne et externe de la société et le
contexte général du projet (ressortir la nécessité incontournable de la refonte du
système de Contrôle de Gestion de Marsa Maroc d’Agadir) ;
La deuxième partie rappelle les principes et fondements théoriques du Contrôle de
Gestion ;
La dernière partie traite le sujet proprement dit de Reengineering du système de
Contrôle de Gestion de ladite société.
Partie I :
Environnement Interne Et Externe De
La Société Et Contexte Général Du
Projet
INTRODUCTION
A. Problématique :
La DEPA doit piloter l'alignement de sa stratégie sur celle de la Direction Générale afin
d'avoir les moyens d'évaluer et donc de justifier sa contribution à la DG. En outre, en disposant
d'indicateurs, la DEPA sera à même d'avoir une vision globale de sa performance et pourra avoir
ainsi des leviers pour augmenter la valeur créée pour le groupe. De plus, la DG devait se lancer
dans un chantier de pilotage transversal de la performance. Le souci de la DEPA est avant même
de s'améliorer, d'évaluer son positionnement et sa valeur alors que son actif est principalement
immatériel. Cette problématique est d'ailleurs valable et transposable à n'importe quel type d'entité
de services partagés. Plus particulièrement, notre préoccupation s’articule autour du choix
d’indicateurs pertinents en concordance avec la stratégie de la société et capables d’expliquer sa
situation actuelle, tout en lui permettant de proposer des plans d’amélioration.
En bref, la problématique générale de notre rapport de stage de fin d’études, dans un contexte
de «l’impertinence » des outils de contrôle de gestion, est de se demander comment combiner la
mesure de performance d’une entreprise (analyse rétrospective) et la prise de décision à long terme
(pilotage stratégique). En fait, notre mission durant ce stage était le Reengineering du système de
Contrôle de Gestion de Marsa Maroc d’Agadir, tous en essayant de rapprocher la problématique
suivante : Dans quelle mesure les outils du système de CDG actuels de la société lui permettent
d’assurer un pilotage stratégique de sa performance ?
B. Objectifs du sujet :
L’objectif principal de notre étude est de concevoir un TBP et une nouvelle méthode
d’élaboration du budget. Nous avons choisi de traiter ce thème pour apporter notre contribution
pour une gestion clairvoyante de la DEPA en dressant un TBP et un BBZ qui permettent une lecture
dynamique du système de pilotage de cette société tant aux niveaux des réflexions, d’actions que
d’établissement de liaisons des systèmes stratégiques et opérationnels.
A. Pour la société :
Pour la DEPA le TBP et le BBZ sont des outils phares à usage du personnel et un guide pour
des orientations stratégiques des actions de la société. En outre, les travaux effectués permettront
aux décideurs non seulement de se conformer aux prescriptions législatives mais surtout de se
tracer une ligne de conduite dans l’évaluation de leur performance.
B. Pour le lecteur :
Le TBP et le BBZ constituent un cadre de référence pour des travaux de recherches portant
sur la DEPA. Cette étude offrira au lecteur une base de comparaison quant à la spécificité de cet
organisme en rapport avec une entreprise privée.
C. Pour l’auteur :
La réalisation des aspects pratiques de notre étude nous conduira à une collecte des données
sur les activités de Marsa Maroc d’Agadir. Cette collecte va se faire selon deux aspects. Les
données secondaires seront collectées à partir des documents et les données primaires à partir des
entretiens avec les responsables de la structure à différents niveaux.
1. L’analyse documentaire :
2. L’observation physique :
Ils ont été conduits auprès des différents chefs de divisions/services. Nous avons ainsi pu
échanger avec :
Le responsable du service Contrôle de Gestion ;
Le chef Division Ressources Humaines ;
Le chef Division Systèmes d’Informations ;
Le chef Division Commerciale ;
Ingénieur au sein Division Exploitation.
Le tour d’horizon nous a permis de nous rendre compte du degré de compréhension de ceux-
ci sur l’utilité et même de la nécessité de la mise en place d’un TBP et du BBZ, non seulement
pour la division/ service qu’ils dirigent, mais aussi pour la structure qu’est la DEPA. Ainsi ces
entretiens nous ont permis d’obtenir les opinions des responsables concernant les indicateurs de
performances que nous avons proposés pour l’élaboration du BSC.
4. Le questionnaire :
1
Jacques RENARD, Théorie et pratique de l’audit interne, Groupe Eyrolles, 2010, p361
différentes étapes de conception que nous allons décrire dans la deuxième partie. Les étapes sont
liées entre elles, tout en concourant à la réalisation d’un objectif commun : la conception d’un BSC
et du BBZ. Chacune des étapes sera exécutée avec les techniques adaptées à sa nature, aux types
de données à collecter et/ou à l’output à produire.
Nous optons pour une méthode de recherche qualitative. En effet, la démarche de conception
du BSC et du BBZ, fait ressortir le caractère à la fois quantitatif et qualitatif des données à collecter.
Notre modèle d’analyse fait ressortir trois phases principales :
Une seconde phase qui concerne l’élaboration concrète du BSC et du BBZ. Elle regroupe les
étapes suivantes :
Pour le TBP :
o Analyse de l’existant ;
o Détermination de la stratégie et objectifs de DEPA ;
o Elaboration de la carte stratégique de la société ;
o Détermination des indicateurs de performance ;
o Elaboration du TBP de la DEPA.
Pour le BBZ :
o Identification des différents budgets de Marsa Maroc ;
o Procédure générale d’élaboration du budget au sein de la société ;
o Procédure détaillée d’élaboration du budget d’investissement et du
fonctionnement au sein de DEPA ;
o Constats d’analyse du processus budgétaire de DEPA ;
Une troisième phase relative aux recommandations : après réflexion sur les connaissances
que nous avons eues de l’établissement, nous serons en mesure de faire des recommandations
pour une implantation optimale de ces outils. Ces recommandations aideront l’établissement
à:
Informatiser et réaliser le système de production du BSC et du BBZ ;
Etablir le plan de sa mise en œuvre ;
Les mettre en œuvre.
moderniser son secteur portuaire, le Maroc a déjà mis en œuvre une réforme portuaire avec
notamment l’introduction de la concurrence dans ce secteur. Il a aussi entrepris de grandes
réalisations telles que la construction du nouveau port Tanger Med dont la montée en puissance va
positionner le Royaume comme pivot incontournable entre l’Europe de l’Ouest et du Nord et
l’Asie. En plus de l’ancrage du Maroc à l’espace euro-méditerranéen qu’a permis Tanger-Med, ce
port joue un rôle de moteur pour le développement régional, avec l’émergence d’un bassin de
compétitivité favorable aux investissements et générateur d’emplois.
1. Les raisons :
2. Les objectifs :
Introduire la concurrence entre ports et au sein d’un même port pour mettre fin au
monopole de fait exercé par l’ODEP et à l’oligopole exercé par les sociétés de
stevedoring ;
Encourager la participation du secteur privé dans le financement des
infrastructures et des équipements portuaires dans le cadre de la procédure des
concessions ;
Consacrer l’unicité de la manutention pour mettre fin à la rupture de responsabilité
juridique,
Améliorer l’efficacité, l’efficience et la productivité des opérations de chargement
et de déchargement des navires et réduire les coûts de passage portuaire ;
Mettre à niveau le cadre législatif et réglementaire ;
Doter le secteur portuaire des moyens financiers, institutionnel et juridique à même
d’assurer son développement, sa maintenance et son extension et de le transformer
en « la locomotive » du développement économique du pays.
La stratégie portuaire qui permettra d’atteindre les objectifs du secteur est énoncée comme
suit :
les opportunités et créant de la valeur aux opérateurs économiques et aux citoyens, dans un
environnement responsable et durable.
6. Intégrer les objectifs environnementaux et urbains dès la phase de conception des projets
d’investissement
Minimiser l’impact environnemental global des ports, notamment en externalisant
certains flux et trafics sur des ports hors milieu urbain (Nador, Tanger, Casablanca,
Safi, Dakhla) et en positionnant les nouveaux ports dans des sites favorables ;
Ouvrir les ports sur la ville et permettre une mutation des vocations de certains
ports hyper urbains comme Tanger, Kenitra, Casablanca, Safi.
Ceci étant, il convient de rappeler que le transport routier constitue un maillon important de
la chaîne logistique. Il réalise, en effet, 75% des flux des biens et se trouvent en amont et en aval
des opérations de transport par les autres modes maritime et aérien ou du moyen ferroviaire. Or,
les rapports sus-indiqués ont précisé que cet important maillon constitue la partie la plus faible de
la chaîne. Cette faiblesse est due principalement à sa vulnérabilité aux activités illégales du parc
informel et à l’avilissement des tarifs appliqués, du fait de l’opacité du marché et de la domination
de grands chargeurs qui profitent de cet avilissement des prix.
A. Historique :
Avant 1963 : Gestion des ports par des sociétés privés sous le régime des concessions.
1963 : Régie Autonome du Port de Casablanca (RAPC) ;
1985 : Réorganisation du secteur portuaire par la création de l'Office D'Exploitation des Ports
(ODEP) ;
Décembre 2006 : La nouvelle réforme portuaire est entrée en vigueur ;
Décembre 2006 : Création de la Société D'Exploitation des Ports (SODEP) et Agence
National des Ports (ANP).
Marsa Maroc est créée conformément au décret n°284844 du premier janvier 2007 pris pour
application de la loi 15-02 promulguée par le dahir 184194 du 05 janvier 2007 portant la création
de la SODEP au nom commercial Marsa Maroc.
Marsa Maroc est une société anonyme à directoire et à conseil de surveillance. Elle est régie
par la loi N°17-95 des sociétés anonymes (modifié par la loi 20-05) et la loi 15-02 relatives aux
ports.
1. Missions
Marsa Maroc a pour objet, en concurrence avec d’autres personnes morales de droit public
ou privé, l’exploitation des terminaux et quais concédés par l’ANP. Sa mission principale est
d’assurer un traitement dans les meilleures conditions de temps, de coût et de sécurité pour tous les
navires et marchandises qui transitant par les ports marocains, depuis l’annonce de l’appel d’un
navire jusqu’au la livraison de la marchandise à son propriétaire. Elle s’occupe de :
2. Services offerts :
Marsa Maroc offre une variété de services qui peuvent être classées en trois catégories, à
savoir :
a. Opérations portuaires :
c. E-services :
A. Administration :
Marsa Maroc a été dotée à sa création, le 1er Décembre 2006, d’un statut de Société
Anonyme. Avec ce nouveau statut, Marsa Maroc bénéficie d’une plus grande souplesse de gestion
lui permettant une meilleure réactivité dans un secteur qui évolue rapidement. L’adoption du statut
de Société Anonyme s’est accompagnée d’un mode de gouvernance novateur :
1. Le conseil de surveillance :
Les membres du conseil dont la durée de leurs fonctions est de 5 ans, peuvent être toujours
réélus. Le conseil nomme parmi ses membres un président et un vice-président qui sont des
personnes physiques.
Il exerce le contrôle permanent de la gestion de la société par le directoire, dans les conditions
prévues par la loi et approuve les grandes orientations stratégiques de la société. A ce titre, une
fois par trimestre au moins, le directoire lui présente un rapport sur la marche des affaires sociaux
et après la clôture de chaque exercice dans le délai de trois mois. Le directoire présente au conseil,
aux fins de vérification et contrôle, les documents prévus par la loi.
2. Le Directoire :
Il constitue l’organe de gestion de la Société. A ce titre, il est investi de larges pouvoirs pour
prendre en toutes circonstances, au nom de la société, toute décision d’ordre commercial,
technique, financier, ou social. Le Directoire compte 5 membres et est présidé par M. Mohammed
ABDELJALIL.
Les membres du directoire sont des personnes physiques, nommés par le conseil de
surveillance pour une durée de 4 ans et peuvent être choisis en dehors des actionnaires.
Mohammed ABDELJALIL
Président du Directoire
El Mahjoub BAYRI
Directeur projet Tanger Med I
Mustapha SAHABI
Directeur financier
Rachid HADI
Directeur d’Exploitation au Port de Casablanca
Youssef BENNANI
Directeur développement
B. Structure et organisation :
L’organisation de Marsa Maroc est fondée sur le principe de la décentralisation avec des
responsabilités claires et des moyens de gestion et d’auto contrôle.
Elle est organisée en:
Une Direction Générale dont le siège est à Casablanca.
Et 8 Directions de l’Exploitation aux Ports (DEP) représentant chacune l’un des
ports : Nador, Tanger, Mohammedia, Casablanca, Jorf Lasfar, Safi, Laayoune,
Agadir et Dakhla.
1. Direction Générale :
Elle définit la stratégie globale de la société et joue un rôle de support d’encadrement vis-à-
vis des Directions d’Exploitation aux Ports tout en laissant une large autonomie de gestion à ces
dernières.
Président de Directoire
Direction Développement
Direction Financière
Direction Technique
Ces directions sont des structures locales, dotées d’une large autonomie de décision,
implantées au niveau des principaux ports opérés. Elles définissent leurs objectifs, élaborent leurs
budgets et gèrent leurs propres ressources. La structure de chaque Direction d’Exploitation varie
selon l’importance des installations gérées au niveau de chaque port.
A. Historique :
Le port d’Agadir a été créé en 1955. En 1960, un tremblement de terre avait démoli la ville
d’Agadir, le port en était largement touché. Sa reconstitution dura 10 ans à partir de cette date, la
ville d’Agadir a connu une jouissance touristique et économique doublant le volume du trafic.
Ainsi, l’extension du port s’avère nécessaire. En 1971 et suite à un arrêté du ministère des travaux
publics, la gestion des services publics portuaires est assurée désormais par le RAPC (Régie
d’Acconage du port de Casablanca) est ce à compter de début janvier 1972. Date à compter de
laquelle une série de travaux d’aménagement du port d’Agadir a été entreprise vu la croissance du
trafic.
Allongement des quais.
Construction de nouveaux magasins.
Equipement supplémentaire en grues.
Acquisition de remorqueurs puissants.
En 1984, et suite au dahir du 28-12-84, l’ODEP a été créé et s’est substitue à la RAPC pour
la gestion des ports. Le port d’Agadir est désormais géré par la direction d’exploitation au port
d’Agadir (DEPA), cette dernière est chargée de la gestion de services rendus sur le port et
l’administration des ressources matérielles, humaines, financières de manière à améliorer les
services rendus et satisfaire la clientèle.
En 2007 l’ODEP s’est scindé en deux entités autonomes, SODEP « Société d’exploitation
des ports», chargé de tous ce qui est commercial et ANP qui a repris tous ce qui est autorité et
régulation.
B. Organisation
1. Organigramme :
L’organigramme de MARSA MAROC Agadir, se caractérise par une structure fonctionnelle,
scindée en 10 divisions. Chacune de celles-ci se charge du contrôle et de la réalisation de fonctions
particulières. Les liens hiérarchiques existant entre les différents corps d’emploi sont bien définis
et circonscrits dans la tête des personnels.
Président de Directoire
Division Exploitation
Division Commerciale
Division Technique
Service juridique
Division Financière, Comptabilité et Controle
budgétaire
Source : DEPA
Figure 4: Organigramme de MARSA MAROC d’Agadir
Sa mission est d’assurer dans les meilleures conditions de sécurité, de délais et de coût le
traitement des escales et le transit des marchandises par le port et l’encadrement (ordonnancement,
planification,….) et la gestion des moyens humains et matériels qui sont confiés
d. Division technique :
f. Division commerciale :
Elle a pour mission la gestion commerciale de la DEPA. Ses principales attributions sont la
facturation des prestations assurées, La gestion de l’interface avec les clients et la communication
relationnelle de la DEPA.
g. Service juridique :
Le service juridique a pour principale mission d’obtenir le règlement des litiges au mieux des
intérêts de la direction d’exploitation au port d’Agadir.
Conclusion de la partie
La méthodologie de travail adoptée tout au long de la période de stage nous a permis de
collecter les informations dont nous avions besoin pour la conception du tableau de bord prospectif
et le budget à base Zéro. La diversification des moyens d’enquête nous a permis entre autres de
relever des informations plus fiables sachant que tout au long du stage, nous étions amenés à
rectifier quelques informations collectées auprès du personnel de la société.
Les résultats obtenus - suivant la démarche de travail que nous avons adoptée – seront
explicités dans la troisième partie qui traitera dans un premier la conception de la carte stratégique
de la société, du choix des indicateurs et de la fixation des valeurs cibles pour chaque perspective.
En fin, dans un deuxième chapitre, nous allons entamer la conception du Budget à Base Zéro.
Partie II :
Revue théorique sur le thème
INTRODUCTION
A. Définition :
Il est possible de délimiter l’efficience avec les deux notions d’oisiveté et de gaspillage.
L’oisiveté est la non-utilisation des capacités de production qui engendre des coûts de capacité. Le
gaspillage est l’utilisation dégradée de capacités utiles qui pourraient produire davantage et qui
engendrent des coûts de fonctionnement. Ainsi l’efficience peut être définie5 comme le produit
d’un rendement des ressources utilisées (non-gaspillage) par un taux d’utilisation des ressources
(non-oisiveté) :
2
Pierre VOYE, Tableaux de bord de gestion et indicateurs de performance. Presses de l’université du Québec, 2006,
2e édition, p 84
3
A. Saucier, les indicateurs et la gestion par résultats, Gouvernement du Québec, Ministère de la Santé et des Services
sociaux, Gouvernement du Québec, Collection méthodologie et instrumentation, n°8, 1994, p 16.
4
Claude Alazard, Sabine Sépari, DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et Applications, 2010, 2e édition, p 16
5
H. Bouquin, Comptabilité de gestion, Sirey, 1997.
La performance oblige donc à une vision globale interdépendante de tous les paramètres
internes et externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et financiers de la
gestion. Ainsi sa définition est tributaire de son contexte d’application et d’utilisation.
Ces différents outils participent tous au pilotage de la performance mais à des niveaux ou à
des stades différents.
Les indicateurs sont les indicateurs mesurables ou non (qualitatifs) qui reflètent des "états"
qui caractérisent une organisation en termes d’efficience, d’adéquation (moyens budgétaires) et
d’efficacité (résultats).7
6
Serge MASANOVIC, Le pilotage de la performance : essai de définition, Jeudi 3 Juin 2010
7
Serge MASANOVIC, Le pilotage de la performance : essai de définition, Jeudi 3 Juin 2010
"Un pilotage de la
performance qui s'inscrit
Vision
La stratégie fixe les
ans la vision
domaines d'activités et le
d'entreprise" Déclinaison
business visé par
stratégique
l'entreprise et alloue des
moyens pour y parvenir
Objectifs
La performance incarne La gouvernance oriente
le degré et organise les entités et
Déclinaison
d'accomplissement des Mesure
opérationnelle les processus dans la
cibles et des objectifs lignée de la stratégie
définis sur la base définie
d'indicateurs mesurables
Résultats
Source : Serge MASANOVIC, Le pilotage de la performance : essai de définition
Figure 5: le pilotage de la performance
Source : Hélène Löning, Véronique Malleret, Jérôme Méric, Yvon Pesqueux, Ève Chiapello, Daniel Michel & Andreù
Solé, Le contrôle de gestion : Organisation, outils et pratiques, 3e Edition, Dunod, 2008, p 6
Figure 6 : Le triangle du contrôle de gestion
Il est alors aisé de rapprocher nos trois types de résultat du périmètre de pilotage de chacun
de nos trois niveaux hiérarchiques, même si ces derniers sont potentiellement intéressés par tous
les résultats mesurés par des indicateurs génériques :
Le niveau opérationnel cherche à optimiser le degré des efforts à consentir pour
atteindre les objectifs qui lui sont fixés puis fait en sorte d’ajuster ses moyens et
de les rendre « adéquates » au fil de l’eau grâce à des ajustements ;
De son côté, le management cherche en permanence à optimiser le rendement d’un
ensemble de moyens, de ressources pour atteindre, au plus vite, les cibles et les
objectifs fixés par souci d’efficience ;
La Direction s’intéresse plus particulièrement aux résultats obtenus et à la
conformité de ceux-ci avec les cibles et objectifs définis pour l’organisation.
Elaborer le tableau de bord de chaque niveau hiérarchique repose sur le principe qu’un
écrémage s’opère sur les indicateurs au fur et à mesure que le degré de hiérarchie s’élève.
Par conséquent, les indicateurs de pilotage qui sont suivis au plus haut niveau hiérarchique sont
forcément « encapsulés » et suivis par les niveaux inférieurs.
8
Serge MASANOVIC, Identifier les bons indicateurs de pilotage… Mardi 23 Novembre 2010
Définition
de la
stratégie
La mise
en oeuvre
de la
stratégie
Le controle et
l'évaluation de
l'entreprise
Qu’est-ce que le contrôle de gestion ? Pourquoi contrôler la gestion ? Voilà les questions
auxquelles nous apporterons des éléments de réponse dans cette section.
Le contrôle de gestion en tant que mode de management peut être défini comme « le
processus par lequel les dirigeants de l’entreprise s’assurent que les moyens sont utilisés de manière
efficace et efficiente pour atteindre les objectifs fixés » (Bescos et Alii, chapitre I).
motiver les responsables et à les inciter à exécuter des activités contribuant à l’atteinte des objectifs
de l’organisation » (R.N. Anthony, 1965)9.
Ces auteurs (Bescos, Alii et Anthony) insistent sur trois caractéristiques ou composantes
essentielles du contrôle de gestion, en tant que management de la performance ou maîtrise de la
gestion par les opérationnels :
Toutes deux soulignent que le contrôle de gestion n’est pas une action isolé mais
qu’il s’agit d’un processus ;
Ils rappellent le caractère finalisé de ce processus en mentionnant explicitement la
notion d’objectifs ;
B. Enjeux :
Des enjeux transversaux sont venus modifier les pratiques de contrôle. Les développements
informatiques ont explosé durant les années quatre-vingt et ont modifié eux aussi en profondeur
les pratiques de contrôle. La mise en place de Progiforum par la DFCG a accompagné ces
évolutions. Enfin, la mondialisation et le développement des préoccupations de développement
durable par les entreprises ont permis de rendre encore plus passionnantes les pratiques du
contrôle10.
9
Hélène Löning, Véronique Malleret, Jérôme Méric, Yvon Pesqueux, Ève Chiapello, Daniel Michel, Andreù Solé, le
contrôle de gestion : organisation, outils et pratiques, 2008, 3e édition, p 2
10
Nicolas Berland et François-Xavier Simon, Le contrôle de gestion en mouvement : État de l’art et meilleures
pratiques, 2010, p 4
Langage commun aux membres de l’entreprise, il a fallu adapter cet esperanto afin qu’il
reçoive la même compréhension dans différentes cultures (la langue neutre des chiffres ne fait pas
tout) et qu’il parle à l’ensemble des parties prenantes, là aussi parfois assez éloignées de la culture
de l’entreprise11.
1. La performance de l’entreprise :
Pour utiliser au mieux les ressources et les compétences, l’entreprise doit piloter son
organisation comme une variable stratégique. La structuration par les processus semble être une
voie pertinente pour la performance ; il s’agit de découper l’organisation en processus
opérationnels et en processus supports pour ensuite modifier et améliorer ceux qui ne sont pas
rentables. Le contrôle de gestion peut aider à formaliser ces processus et surtout à mesurer les coûts
de ces processus pour déterminer les marges et les leviers d’accroissement possible de valeur
ajoutée.
11
Nicolas Berland et François-Xavier Simon, Le contrôle de gestion en mouvement : État de l’art et meilleures
pratiques, 2010, p 4
12
Claude Alazard, Sabine Sépari, DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et Applications, 2010, 2e édition, p 22
La performance de
l’entreprise
L’amélioration
permanente de
l’organisation
B. Outils du CDG :
1. Comptabilité de gestion :
13
Nicolas Berland, Mesurer et piloter la performance : Les nouvelles perspectives du contrôle de gestion, 2009, p 13
2. Budgets :
Le budget d’une organisation, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un établissement public ou
d’une administration (sans négliger les spécificités de chacune) peut être défini comme l’expression
chiffrée (comptable et financière) du plan d’action retenu pour mettre en œuvre un programme sur
le court terme (typiquement un an). Le champ budgétaire concerne à la fois l’élaboration des
budgets et le suivi budgétaire, c’est-à-dire, pour ce dernier point, la vérification en cours d’action
et en fin d’action que les objectifs fixés par le budget sont atteints (mesure des réalisations)15. En
fait, il faut observer les principes suivants :16
Commencer par
Allocation des Mesure des
les objectifs Suivi budgétaire
moyens réalisations
chiffrés
3. Tableaux de bord :
14
Khalid AIT MESKOUR, Conception d’un système de comptabilité analytique pour l’amélioration du système
Contrôle de Gestion de GPC Carton Agadir, Rapport de stage approfondi, ENCG Agadir, juin 2012
15
Guide : Le contrôle de gestion dans les administrations de l’État-Éléments de méthodologie en France, juillet 2002
16
Abbes DAHHOU, Conception et mise en place d’un modèle de contrôle de Gestion – Direction Côte Atlantique de
l’Office National de l’Eau Potable, Mémoire de fin d’études, Octobre 2005
Comptabilité
de gestion
Outils du CDG
Tableaux de
Budgets
bord
17
Claude Alazard, Sabine Sépari, DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et Applications, 2010, 2e édition, p 552
Dans une réflexion générale, un bon tableau de bord peut donner à l’entreprise un avantage
concurrentiel décisif, et cette grâce à ses rôles de contribution et d’exploitation. Les attentes
associées à cet outil sont nombreuses : il a dû d’abord compenser des limites d’autres outils et puis,
au fur et à mesure du temps, la souplesse de ses utilisations a suscité un développement de plus en
plus large de ses rôles.
Le tableau de bord permet de contrôler en permanence les réalisations par rapport aux
objectifs fixés dans le cadre de la démarche budgétaire. Il attire l’attention sur les points clés de la
gestion et sur leur dérive éventuelle par rapport aux normes de fonctionnement prévues. Il doit
permettre de diagnostiquer les points faibles et de faire apparaître ce qui est anormal et qui a une
répercussion sur le résultat de l’entreprise. La qualité de cette fonction de comparaison et de
diagnostic dépend évidemment de la pertinence des indicateurs retenus.
Le tableau de bord donne des informations sur les points clés de la gestion et sur ses
dérapages possibles mais il doit surtout être à l’initiative de l’action. La connaissance des points
faibles doit être obligatoirement complétée par une analyse des causes de ces phénomènes et par la
mise en œuvre d’actions correctives suivies et menées à leur terme. Ce n’est que sous ces conditions
que le tableau de bord peut être considéré comme une aide à la décision et prendre sa véritable
place dans l’ensemble des moyens du suivi budgétaire.
18
Claude Alazard, Sabine Sépari, DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et Applications, 2010, 2e édition, p 552-553
Le tableau de bord, dès sa parution, doit permettre un dialogue entre les différents niveaux
hiérarchiques. Il doit permettre au subordonné de commenter les résultats de son action, les
faiblesses et les points forts. Il permet des demandes de moyens supplémentaires ou des directives
plus précises. Le supérieur hiérarchique doit coordonner les actions correctives entreprises en
privilégiant la recherche d’un optimum global plutôt que des optimisations partielles. Enfin, en
attirant l’attention de tous sur les mêmes paramètres, il joue un rôle intégrateur, en donnant à un
niveau hiérarchique donné, un langage commun. Il peut être un levier pour une coordination et une
coopération des acteurs dans un consensus actif.
Le tableau de bord Français prend ses origines au début du vingtième siècle, essentiellement
à l'avènement de l'ère industrielle. Les tableaux de bord, essentiellement orientés production sont
nés de la nécessité opérationnelle de contrôler les activités d'usine. Dans les années 50, la diffusion
des méthodes de gestion américaines, introduisant entre autres la notion de centre de responsabilité,
a engendré la multiplication des tableaux de bord. Pour chaque centre on voit alors un tableau de
bord auquel sont intégrées des données budgétaires. Jusqu'aux années 80 le tableau de bord est
présenté comme un outil de Reporting mais les années 90 font évoluer le tableau de bord vers une
approche plus orientée plan d'actions qui a abouti à la méthode OVAR.
La méthodologie d’élaboration des tableaux de bord la plus aboutie en France est connue
sous le terme de méthode OVAR. Dans sa version développée, celle-ci préconise la construction
non pas d’un tableau de bord, mais d’un « système » de tableaux de bord différenciés pour les
différentes entités et niveaux de responsabilité de l’entreprise et articulés de façon cohérente19.
19
Françoise GIRAUD, Olivier SAULPIC, Gérard NAULLEAU, Marie-Hélène DELMOND & Pierre-Laurent BESCOS,
Contrôle de Gestion et Pilotage de la Performance, 2e édition, Août 2005, p105-106
Dans sa mise en œuvre pratique, la démarche OVAR commence par une analyse stratégique
au niveau de la direction générale (inspirée par exemple des modèles stratégiques classiques –
Porter, BCG, etc. – prenant en compte les forces, faiblesses, opportunités et menaces) qui va donner
lieu à la détermination des buts puis des objectifs de l’ensemble de l’organisation. La grille OVA
de la direction générale va petit à petit se dessiner, sa cohérence être testée, indiquant ainsi objectifs
et variables d’action de l’entreprise. À cette première étape succédera une deuxième étape de
délégation et d’attribution des responsabilités au niveau (N–1) où sont développées à leur tour des
grilles OVAR. Celles-ci seront construites en parallèle ou de façon séquentielle selon l’organisation
du dialogue et de la discussion sur les objectifs de chaque niveau. Cette même démarche pourra se
reproduire à tous les niveaux hiérarchiques dans l’entreprise. Schématiquement, on peut donc
présenter les étapes de la démarche OVAR de la façon suivante :20
Ces deux premières étapes sont complétées, lorsque la démarche sert de méthode de
conception des tableaux de bord, par deux autres phases tout aussi essentielles : une étape III portant
sur le choix des indicateurs et le repérage des sources d’information (disponibilité des données), et
une étape IV de mise en forme visuelle et informatisée des tableaux de bord, sans doute la plus
longue et la plus coûteuse, mais non pas la plus déterminante de la pertinence du système
d’information.
Robert S. Kaplan et David P. Norton ont introduit le Balanced Scorecard dans l'entreprise.
Leurs travaux montrent que la performance doit être liée à la notion de pilotage stratégique. Le
pilotage stratégique est la mise à la disposition de la direction de l'entreprise d'un nombre
d'indicateurs varies (financiers et non financiers, à court terme et à long terme), regroupes sous la
forme d'un tableau de bord, de façon à aider les dirigeants dans leurs prises de décisions
stratégiques.21
20
Hélène Löning, Véronique Malleret, Jérôme Méric, Yvon Pesqueux, Ève Chiapello, Daniel Michel & Andreù Solé,
Le contrôle de gestion : Organisation, outils et pratiques, 3e Edition, Dunod, 2008, p 82-83
21
VILAIN Laurent, Le pilotage de l’entreprise : l'utilisation d'un tableau de bord prospectif, Thèse professionnelle,
Master Spécialisé HEC - Ecole des Mines de Paris, 2003, p 31
stratégie
Vision et
Les tableaux de bord Scandinaves sont modélisés en partie sur la base d'une chaîne de valeur
immatérielle qui a pour objet le management du capital intellectuel. Il s'agit de valoriser le capital
humain et de le structurer dans le cadre d'une approche élargie de la création de valeur.
Cette approche a pour fondement la théorie de la croissance endogène qui envisage d'autres
facteurs que le capital et le travail comme source de croissance ; il s'agit par exemple de l'innovation
ou de la formation. Cette approche a aussi pour fondement la théorie du facteur résiduel de
croissance qui analyse si les compétences développées au sein des entreprises favorisent leur
croissance.
Les tableaux de bord Scandinaves reposent aussi sur une approche renouvelée de la stratégie
et prennent appuient sur la Resource-Based View ‘’RBV’’ (démarche stratégique fondée sur les
ressources et les compétences, Wernfelt, 1984, Hamel et Prahalad, 1995). La Resource-Based View
s'inscrit dans le cadre des théories évolutionnistes qui postulent que la dimension structurante de la
performance des entreprises n'est pas leur position concurrentielle mais le management de
l'évolution de leurs processus technologiques, humains et organisationnels. Cette approche incite à
se concentrer sur les compétences humaines, technologiques et organisationnelles comme facteurs
déterminants de la performance. Le capital intellectuel est alors considéré comme susceptible de
prodiguer un avantage concurrentiel déterminant à l'entreprise.
Hall (1993) distingue les ressources immatérielles qui dépendent des employés d'une
entreprise de celles qui en sont indépendantes. Cette distinction est reprise par les promoteurs des
tableaux de bord Scandinaves. Edvinsson et Malone développent dans cette logique l'« arbre du
capital intellectuel ».
Valeur
totale
Capital Capital
intellectuel financier
Source : WEGMANN Grégory, les tableaux de bord du capital intellectuel, Afnor Editions, avril 2009, p 6
Figure 12 : L'arbre du capital intellectuel (adapté d'Edvinsson et Malone, 1997)
Il en est de même pour le capital structurel qui se décompose en trois critères génériques de
performance qui se décomposent à leur tour en indicateurs :
les relations avec les parties prenantes de l'entreprise avec comme indicateurs la
gestion des relations avec les clients, les fournisseurs, les actionnaires et autres
parties prenantes,
l'organisation avec des indicateurs sur l'infrastructure, les processus et la culture,
l'innovation et le développement avec des indicateurs sur les nouveaux produits,
la formation, la recherche et développement et les nouveaux brevets et licences.
1. BSC et OVAR :
C’est la stratégie de
C’est la conception du tableau de bord qui va
Relation entre tableau de l’organisation qui donne
donner naissance à une stratégie globale plus
bord et stratégie globale naissance à un tableau de
claire et opérationnelle.
bord
La création des Créé à partir des quatre axes Créés à partir des variables objectifs et des
indicateurs qui composent le BSC variables actions.
Lien entres les Lien important entre les Pas de lien entre les récompenses et les
récompenses salariales et
salaires et les indicateurs indicateurs
les indicateurs
Source : A.SARI, Comparaison de deux méthodes de conception du BSC (OVAR et la méthode de Kaplan et Norton,
p15)
Tableau 1 : Synthèse des différences entre les deux méthodes BSC et OVAR
Edvinsson (1997) chez Skandia, l'un des leaders suédois de l'assurance. En tant que Manager
du Capital Intellectuel de Skandia, Edvinsson a élaboré le Navigator. Le Navigateur reprend les
quatre dimensions du BSC auquel est adjointe la dimension humaine, centrale dans le schéma. Cela
signifie que Skandia adopte une stratégie fondée sur la valorisation des ressources humaines. Une
place prépondérante est accordée aux indicateurs du capital humain, à égalité avec les indicateurs
des quatre autres axes.
Les deux types de tableaux de bord stratégiques présentés expriment deux visions différentes.
Le BSC s'inscrit dans une logique Anglo-Saxonne et privilégie la valorisation de l'entreprise pour
les actionnaires et les clients. Différemment, le Navigator s'inscrit dans une logique Scandinave et
privilégie la valorisation des ressources humaines. La stratégie sous-jacente au Navigator consiste
donc à valoriser le capital humain et à l'inscrire dans la structure de l'entreprise. C'est pourquoi le
22
WEGMANN Grégory, Comparaison Balanced Scorecard –Navigator, Université de Bourgogne, IAE, LEG-Fargo, UMR
CNRS 5118, 10 Avril 2011
tableau de bord privilégie des indicateurs destinés à mesurer la capacité à manager les variations
des capitaux humain et structurel au fil du temps.
Source : WEGMANN Grégory, Comparaison Balanced Scorecard – Navigator, Afnor éditions, novembre 2008, p 7
Figure 13: Le modèle du Navigator de Skandia
Le Tableau de Bord Prospectif est issu des travaux menés par Robert S. Kaplan et David P.
Norton dans les années 1990. Robert S. Kaplan est Professeur de leadership à la Harvard Business
School et mène également des recherches en comptabilité. David P. Norton est ingénieur et
consultant.
Des entreprises américaines des secteurs secondaire (industries) et tertiaire (services) ont
participé à une étude de 12 mois afin de développer un système pluridimensionnel de mesure de la
performance dans l’entreprise du futur (Kaplan et Norton, 2010). Kaplan et Norton partent du
constat que seuls, les indicateurs financiers ne permettent pas de créer de la valeur à long terme et
qu’ils ne sont donc plus adaptés à l’entreprise moderne (Kaplan et Norton, 2010). Ils cherchent un
système permettant de clarifier et diffuser la stratégie, mais qui permet également de gérer sa mise
en œuvre. Le projet pilote est suivi par différentes entreprises et les résultats sont publiés dans des
revues spécialisées.
Avec le Tableau de Bord Prospectif, Robert Kaplan et David Norton proposent ainsi de
décliner la performance selon 4 perspectives :
Perspective financière : que faut-il apporter aux actionnaires ?
Perspective client : que faut-il apporter aux clients ?
Processus interne : quels sont les processus essentiels à la satisfaction des
actionnaires et des clients ?
Apprentissage organisationnel : comment piloter le changement et l’organisation ?
1. Axe financier :
Il regroupe des indicateurs de résultats financiers, qui traduisent ce que les actionnaires
attendent de l’entreprise. Ils correspondent aux indicateurs traditionnels de mesure de la
performance, leur sélection doit être cohérente avec certaines caractéristiques propres à
l’entreprise.
Dans le BSC, l’axe financier sert de fil conducteur aux objectifs et aux indicateurs des autres
axes. Chaque indicateur sélectionné fait partie d’une chaine de relations de cause à effet dont le but
ultime est d’améliorer la performance financière. Le BSC explicite la stratégie de l’entreprise en
exposant d’abord les objectifs financiers à long terme, puis en les reliant à la série d’initiatives à
déployer en relation avec les résultats financiers, les clients, les processus internes les salariés et
les systèmes afin de parvenir à la performance économique à long terme visée
L'objectif de toute stratégie est d'assurer dans une durée déterminée, une rémunération
satisfaisante des capitaux engagés. Les indicateurs financiers, orientés mesure de la rentabilité
comme le Retour sur Investissement, le bénéfice d'exploitation, permettent d'évaluer la
performance des actions engagées par le passé. Aussi cet axe permet de se rendre compte si la
stratégie est appliquée et applicable.
En effet les objectifs stratégiques qui s'y trouvent se situent en haut de l'arbre de causes à
effets. Le contenu de cet axe dépend de la phase dans laquelle se trouve l'entreprise : croissance,
maturité ou récolte.
Les indicateurs types sont : le chiffre d'affaires, la part des nouveaux produits, productivité,
segmentation, etc.
2. Axe client :
Cet axe correspond à une perspective différente, puisqu’il s’agit de mesurer la performance
pour les clients et non plus pour les actionnaires. Toutefois, Kaplan et Norton considèrent qu’il
existe un lien de causalité entre les indicateurs de cette catégorie et ceux de la catégorie financière,
la satisfaction des clients étant considérée comme un déterminant de la performance financière.
Cet axe informe les managers sur les segments de marché visés et sur la manière de les
conquérir. Par ailleurs il doit apporter des informations à posteriori mais aussi des données
concernant les attentes futures des clients. Les indicateurs types sont : la satisfaction client, la
qualité, la rentabilité par segments, l'image de marque, etc.
D’ailleurs, la qualité des services délivrés aux clients est directement dépendante de la
performance des processus. Il est important d'identifier les processus clés susceptibles d'améliorer
l'offre et par voie de conséquence la rentabilité servie aux actionnaires. Cette catégorie englobe
tous les processus contribuant étroitement à la création de valeurs sans omettre les processus à
cycle plus long comme ceux liés à l'innovation.
Les indicateurs types sont : rotation des stocks, retour sur investissement des nouveaux
produits, durée du cycle de développement,….
Aussi cet axe montre ce qui doit être mis en place pour réussir les objectifs des trois axes
précédents en termes de ressources humaines, de systèmes, et de procédures.
Les indicateurs types sont : satisfaction des salariés, leur fidélité, leur productivité, le nombre
de jours de formation,….
Pour chaque perspective du Balanced Scorecard, quatre éléments sont pilotés à savoir :
Objectifs : les objectifs principaux à atteindre (l’augmentation de la rentabilité …)
Les quatre catégories d’indicateurs sont liées par une chaîne de causalité23 : la performance
financière est considérée comme le but final, conditionné par la satisfaction des clients, elle-même
dépendant de la bonne organisation des processus internes, qui reposent quant à eux sur une
motivation suffisante des acteurs et des systèmes d’information performants.
Les quatre perspectives ne sont donc pas en conflit, elles se conditionnent mutuellement. Le lien
de causalité établi entre les catégories montre clairement la dominance finale des indicateurs
financiers, et donc la perspective Shareholder value adoptée par les auteurs du BSC. Les quatre
catégories d’indicateurs traduisent moins une volonté de multiplier les points de vue qu’un souci
d’appréhender la performance à la fois à court et long termes, en mesurant non seulement les
résultats financiers d’aujourd’hui, mais également les déterminants des résultats financiers de
demain.
Apprentissage
Performance
Processus internes
financière
Satisfaction clients
23
Françoise GIRAUD, Olivier SAULPIC, Gérard NAULLEAU, Marie-Hélène DELMOND & Pierre-Laurent BESCOS, Contrôle
de Gestion et Pilotage de la Performance, 2e édition, Août 2005, p 102
« La carte stratégique », est une structure logique et détaillée pour décrire la stratégie. Elle
fournit les bases pour concevoir le tableau de bord prospectif qui est la pierre angulaire du nouveau
« système de management stratégique »24.
Selon Kaplan et Norton, l’entreprise poursuit une finalité de création de valeur. Pour cela,
elle doit créer du profit et des marges, réduire ses coûts et utiliser ses investissements aux mieux.
Mais il lui faut définir comment parvenir à cette performance financière. Or, selon Kaplan et
Norton, ce qui manque le plus souvent aux entreprises, ce n’est pas une bonne stratégie permettant
de créer de la valeur, mais c’est la définition des moyens de mise en œuvre de cette stratégie. Pour
cela, les deux auteurs proposent un modèle, adaptable, selon lequel la bonne performance
financière dépend de la satisfaction des clients, qui elle-même dépend de la bonne réalisation des
processus de l’entreprise, liée finalement à la mobilisation efficiente des ressources humaines de
l’entreprise, comme le synthétise la figure suivante : 25
24
Robert S. Kaplan, David P. Norton, Comment utiliser le tableau de bord prospectif : Pour créer une organisation
orientée stratégie, 2001, p 12
25
Nicolas Berland, Yves De Rongé, Contrôle de gestion : Perspectives stratégiques et managériales, 2010, p 263
Source : Laetitia BONNEAU & Hélène POTIER, Le tableau de bord de gestion et le Balanced Scorecard
: quelle comparaison entre ces deux outils de gestion ?, ESC de Lille, 2008, p 37
Le but de ces cartes stratégiques est donc de remonter aux sources de la performance, en
dépassant une vision trop financière de cette dernière. La carte stratégique permet de s’interroger
sur la façon dont l’entreprise fonctionne. Plus précisément, il s’agit de mettre à jour les relations
de causes à effets entre les différentes variables qui déterminent la performance de l’entreprise.
Bien sûr, celles-ci n’ont pas de caractère d’automaticité, dans le sens où il n’existe que rarement
des relations mécaniques entre la satisfaction clients et la performance financière, ou entre le bon
déroulement des processus et la satisfaction des clients. Les relations sont plutôt supposées comme
statistiquement significatives. Elles sont le produit d’une réflexion collective des membres d’un
comité de direction afin de s’assurer qu’ils partagent un minimum de représentation commune sur
la façon dont fonctionne leur organisation.
Si le consensus est recherché lors de l’élaboration d’un BSC, il ne sera souvent que rarement
atteint, ou simplement de façon superficielle. Le risque est alors de voir se multiplier les dimensions
censées être pertinentes pour la déclinaison de la stratégie, au risque de perdre de vue ce qui est
finalement essentiel. Etablir une carte stratégique est un exercice d’établissement des priorités qui
renvoie au management. Une carte stratégique trop étoffée ou confuse ne remet pas en cause l’outil,
mais plutôt le symptôme d’une mauvaise cohésion de l’équipe de direction qui la conçoit.
Source : Robert S. Kaplan et David P. Norton, Comment utiliser le tableau de bord prospectif, Les Éditions
d'Organisation, 2001
Il est évident que toute entreprise a une antériorité en termes de système de mesures
(indicateurs, objectifs,…). Dans ce contexte, le premier objectif consiste à réaliser un état des lieux
du système existant. Il permettra aussi de sensibiliser les principaux acteurs de l’entreprise aux
enjeux du système de mesures qui va être créé.
Le diagnostic de départ permet d’identifier dès le début les failles du dispositif existant et de
se mettre d’accord sur les caractéristiques du nouveau système. Après un diagnostic de l’existant,
la création du TBP peut se faire en trois étapes :
Lors de la première phase il faut commencer par bien définir le périmètre d’application de la
Balanced Scorecard. Pour cela, il est important de savoir à qui s’adresse ce tableau, quels sont les
clients concernés, les processus, les ressources humaines... Une fois cette première condition
remplie, l’équipe dirigeante définit la stratégie qu’elle entend alors mettre en place pour ce
périmètre.
La seconde phase fait intervenir, au cours d’interviews, les managers des divisions englobées
dans le périmètre d’étude. C’est à partir de cela qu’ils peuvent partager leurs idées concernant ce
qu’il faut mettre en œuvre pour réussir dans cette voie : les objectifs stratégiques associés, les
cibles, les indicateurs de mesure...
La réflexion sur les facteurs clés invite à une mise à plat des relations de cause à effet entre
les paramètres conditionnant la performance de la structure et les réalisations. Une fois ces facteurs
clés identifiés, la phase de mise en place des indicateurs peut débuter. A noter qu'il doit y avoir des
indicateurs clés pour chaque point de vue : financier (indice de productivité par ex.), client (indice
de satisfaction client par ex.), processus (satisfaction interne ou tel indicateur amélioré par ex.),
apprentissage (état d'avancement des plans de formation continue par ex.).
Cette mouture initiale est alors présentée aux personnes du middle management qui
connaissent bien le métier de l’entité et ses processus. Ils doivent alors proposer des améliorations,
trouver de nouveaux indicateurs, les lier entre eux et à la stratégie, et commencer à penser à
l’implémentation de la solution et aux contraintes induites.
Après avoir défini la stratégie et l’ensemble des objectifs stratégiques ainsi que les mesures/
indicateurs et les relations de cause à effet, il devient possible d’établir la carte stratégique de la
société. Ce n’est qu’après cette étape que l’équipe dirigeante mettre un point final à la BSC. La
construction du tableau de bord prospectif se déroule donc de manière itérative.
Source : Les tableaux de bord prospectifs (Balanced Scorecard), article publié sur : http://www.squitel.com/
F. Enjeu du BSC :
c’est de déterminer les indicateurs du tableau de bord prospectif dans une situation où l’actif
immatériel augmente alors que l’actif matériel diminue.
La capacité d’apprentissage repose sur la maîtrise de l’actif immatériel que Norton et Kaplan
ont l’appelé le capital humain, organisationnel et capital informationnel. A travers cette destination,
les auteurs visent à combler les déficiences des systèmes comptables et financiers (International
Financial Reporting Standards : IFRS). En effet, les auteurs ont constaté que la structure de
l’économie est basculée vers une économie de connaissance où la comptabilité et la finance ne
peuvent dire rien.
En effet, sur une citation d’Henry Ford, il disait : « il y a deux choses importantes dans
l’organisation, mais qui n’apparaissent pas au bilan, ce sont les hommes et s réputation ».
1. Intérêts :
Le BSC est structurant, il oblige donc l’entreprise, en phase amont, à se poser de nombreuses
questions telles que « quelles sont les variables d’action déterminantes pour améliorer la
satisfaction des clients ? » (MENDOZA, Carla ; ZRIHEN, Robert ; 1999 : 107) permettant
d’identifier une grande partie de ses forces et faiblesses. Le BSC permet :
De faire le lien entre la performance financière et la performance opérationnelle ;
De disposer d’un langage commun de dialogue entre les différents responsables ;
D’inciter les dirigeants à définir des objectifs de performance ;
De suivre le niveau d’atteinte des objectifs de performance ;
De disposer d’un outil de marketing interne : certaines foncions, comme
l’informatique, souvent perçues uniquement comme des centres de coûts sur l’axe
financier, peuvent maintenant montrer leur valeur ajoutée selon les axes processus,
client et apprentissage organisationnel ;
De faire passer des messages et de modifier les attitudes, il est un outil de
communication pour les dirigeants ;
De lier la rémunération à la performance.
2. Limites :
Le BSC compte certes de nombreux avantages mais génère parfois des ambiguïtés d’où la
détermination de certaines limites.
Le tableau de bord équilibré permet de mieux piloter la stratégie, mais il ne dispense pas d’un
système de veille pour la faire évoluer ; les indicateurs employés ne renseignent pas sur les facteurs
de changement dans l’environnement.
A. Définitions :
1. Budget :
Selon Henri Bouquin " le budget est l’expression comptable et financière des plans d’action
retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court terme (l’année en général)
convergent vers la réalisation des plans opérationnels ".26
Un budget est un document qui transforme les plans en argent – l’argent qu’il faudra dépenser
pour que les activités planifiées par la société puissent être réalisées (dépenses) et l’argent qu’il
faudra obtenir pour couvrir les frais engendrés par la réalisation des activités (revenu).
2. Gestion budgétaire :
La gestion budgétaire n’est pas une discipline dominante en sciences de gestion. Elle
constitue une synthèse qui tire ses principaux concepts des disciplines beaucoup plus abouties que
sont la comptabilité, la finance et la sociologie des organisations.27
26
H. Bouquin, Le contrôle de gestion : contrôle de gestion, contrôle d'entreprise, 1986, P. 94.
27
Jack FORGET ; Gestion budgétaire : Prévoir et contrôler les activités de l’entreprise ; Éditions d’Organisation, 2005 ;
p9
28
Jack FORGET ; Gestion budgétaire : Prévoir et contrôler les activités de l’entreprise ; Éditions d’Organisation, 2005 ;
p9
Responsable
Concertation, définition des
Mise en œuvre Explications, ajustement
objectifs d’activité, engagement
B. Rôles :
Trois principaux rôles sont assignés au budget (Henri Bouquin ; 2001 et BERTIN Djaté,
2003) :
Le budget est un outil essentiel de gestion prévisionnelle : le budget doit remplir
cette mission en permettant de repérer à l’avance les difficultés, de faire un choix
des programmes d’activité à partir des scénarios possibles, des marges de
manœuvre disponibles ;
C’est un instrument de coordination et de communication : le processus budgétaire
offre l’opportunité de s’assurer que les différentes fonctions et unités de
l’entreprise ont l’intention d’agir en harmonie et en synergie. La régulation des
dysfonctionnements éventuels étant l’un des objectifs du suivi budgétaire ;
C’est un outil de délégation et de motivation : vu comme un contrat passé entre un
responsable et la hiérarchie stipulant des obligations de moyens et/ou de résultats
qui seront pris en compte dans la mesure des performance du responsable, le
budget permet de motiver ce dernier en lui transférant des pouvoirs et en
l’impliquant dans la définition des objectifs.
A cet effet, DIDIER Leclère (1994 :11) avance que le budget joue le rôle d’un quasi-contrat
facilitant la convergence des motivations de tous les agents concernés et permet de garantir la paix
sociale nécessaire au bon fonctionnement de l’entreprise en faisant ressortir financièrement les
termes du compromis obtenu.
C. Typologie :
Cette typologie ne présente que les cas extrêmes. Tous les types intermédiaires peuvent
exister comme par exemple une situation où la négociation ne porte que sur les moyens, les
objectifs étant imposées.
Il existe plusieurs façons de préparer le budget d’une organisation ; cela dépend des objectifs
assignés au système budgétaire, mais aussi du style de management, de la structure de
l’organisation ainsi que du degré de développement du système d’information. En d’autres termes,
il est pratiquement impossible de trouver dans le monde des affaires deux organisations qui ont des
procédures de budgétisation identiques en tous points. Tout au plus nous parlerons de la même
approche ou de la même base d’analyse, mais les détails de budgétisation seront toujours
différentes d’une entreprise à l’autre ; et quand bien même elles utilisent le même logiciel ou
progiciel de budgétisation, le paramétrage sera souvent différent.
Parmi ces procédures de budgétisation, nous pouvons citer comme titre d’exemple les
méthodes suivantes :
La budgétisation par nature ou ligne budgétisation, utilisant l’approche
incrémentale (BPN) ;
La budgétisation par variabilité, utilisant l’approche du budget flexible (BPV) ;
La budgétisation à base zéro, utilisant l’approche modulaire (BBZ)
La budgétisation par activité, utilisant l’approche activité orientée objet (BPA) ;
La budgétisation par centre de responsabilité, utilisant l’approche participative
(BPC) ;
La budgétisation par fonction, utilisant l’approche fonctionnelle (BPF).
Selon JEAN Louis Malo (2000) les phases budgétaires diffèrent selon le style dc management
en vigueur dans l’entreprise. C’est ainsi qu’on aura des budgets imposés dans des organisations
soumises à l’autocratie des dirigeants ou dans celles menacées dans leur existence.
C’est généralement le cas dans les petites entreprises où peu nombreux sont les cadres
susceptibles d’appréhender les problèmes dc politique générale ; et des budgets négocies dans les
entreprises à structures décentralisons. Dans cette dernière optique, nous pouvons résumer les
principales étapes de l’élaboration du budget dans le tableau suivant :
Étapes Descriptions
Préparation des règles de Mise à jour des règles de gestion par rapport à la
gestion construction du budget de l’année précédente
Mensualisation ou
Prise en compte des variations saisonnières pour le
trimestrialisation découpage en sous-périodes
A ces données doivent être ajoutées les prévisions de vente. Celles-ci sont réalisées, selon les
cas par les commerciaux et le service marketing et/ou stratégie.
Pour établir des ventes prévisionnelles, il peut, sous certaines conditions, avoir procédé à des
extrapolations des chiffres du passé. Cette méthode n’est acceptable que si l’entreprise évolue sur
un marché placide, peu soumis à des changements de tendance forte. Ces extrapolations du passé
sont également bien utiles pour tester les prévisions issues des autres méthodes de prévisions.
Une fois, le programme des ventes réalisé, il est possible de chiffrer le budget commercial,
c’est-à-dire d’évaluer les moyens nécessaires pour la réalisation du programme des ventes. De ces
deux budgets découlent de façon assez logique le budget de production et le budget des
approvisionnements. Bien souvent, les évolutions font que des investissements sont à prévoir et
doivent être chiffrés à part. En marge de ces budgets qui s’enchaînent logiquement, les budgets de
coûts discrétionnaires (marketing, secrétariat général…) viennent compléter l’ensemble :
Tous ces budgets sont ensuite synthétisés dans un budget global qui permet de tester
l’agrégation des différents budgets qui ont été établis indépendamment les uns des autres.
A. Historique :
Le budget base zéro est une technique inspirée de la pratique américaine des années soixante
du PPBS (Planning, Programming, Budgeting System). Elle a été employée en 1962 dans le
29
Cécile Desjardins ; « La méthode du BBZ fait une percée dans la crise », Article publié sur
«http://business.lesechos.fr » le 18/12/2012
département américain de l'agriculture, mais cette tentative, menée dans la précipitation, s'est
soldée par un échec.
D’ailleurs, Texas Instrument a repris, en 1969, cette démarche sous l'impulsion de P. Pyhrr
pour l'appliquer à son budget de recherche pour 1970. Elle était conçue comme partie intégrante
d'une démarche de Direction par Objectifs (DPO) et fut ensuite étendue aux autres fonctions de
l'entreprise. En 1971, J. Carter, alors gouverneur de Géorgie, confie à P. Pyhrr le soin d'appliquer
le BBZ au budget de cet État. Dans les années quatre-vingts le BBZ s'est diffusé dans la plupart
des grandes entreprises occidentales.
B. Définition :
« Le Budget Base Zéro est un procédé de planification et de budgétisation qui exige de la part
de chaque dirigeant d’un centre de décision qu’il justifie dans le détail et dès son origine tous
les postes du budget dont il a la responsabilité et qu’il donne la preuve de la nécessité
d’effectuer une dépense»30
Cette méthode se base sur le principe de rupture avec le passé et consiste à imaginer la
reconstitution de l’appareil fonctionnel de l’entreprise à partir de zéro sans tenir compte du passé
et en retenant que les modules de décision les plus utiles.
Le BBZ est un outil tactique au service d’une stratégie volontariste. Les entreprises qui ont
utilisé le BBZ poursuivaient d’abord des objectifs qui leur étaient propres et ont eu recours au BBZ
pour arriver à leurs fins. Effectivement le BBZ permet d’atteindre des objectifs différents :
30
P. Pyhrr, “Zero-Base Budgeting : a practical management tool for evaluating expenses”; New York: Wiley; 1973
Optimisation des ressources d’une organisation débouchant soit sur des économies
budgétaires, à prestation égale, soit sur des prestations supplémentaires, à égalité
de budget, soit sur une combinaison des deux.
Meilleure adaptation de l’entreprise à son environnement grâce à une allocation
judicieuse des ressources aux services et activités correspondant le plus aux
besoins du moment et aux besoins futurs.
Meilleure planification opérationnelle permettant une meilleure circulation de
l’information.
Motivation accrue de la ligne hiérarchique grâce à la participation au processus
budgétaire et à l’amélioration de la communication au sein de l’organisation.
Stimulation de la créativité et de l’innovation à tous les échelons de l’organisation.
Accroissement de la compétence au management de l’encadrement grâce à une
formation, à un meilleur dialogue entre supérieurs et subordonnés.
Réorganisation d’un service, de façon à clarifier les objectifs du service.
1. Avantages :
Budget à Base Zéro présente des avantages distinctifs par rapport aux méthodes de
budgétisation classiques. Il s'agit notamment de :
il alloue des ressources financières en se basant sur les besoins et les résultats de
la planification ;
Pour obtenir une efficacité, il encourage les manager à rechercher des plans
d’opérations alternatives31 ;
C'est un procédé de planification qui s'intègre dans un système de planification par
programme et non par nature de dépenses, ce qui constitue certainement un progrès
: le budget est construit à partir des fonctions à remplir et des extrants à produire ;
BBZ implique la participation de tous les niveaux hiérarchiques (inférieurs et
supérieurs) dans le processus budgétaire, et toutes les unités de décision quel que
soit leur taille ;
31
Dr Fong Chun Cheong, Steve “From traditional budget planning to zero-based budgeting”, School of Business,
Macao Polytechnic Institute. (Relevant to PBE Paper II : Management Accounting and Finance)
Le BBZ permet de mieux cerner les activités de l’entreprise, leurs fonctions et les
missions des centres de décision ;
2. Inconvénients :
Toutes ces raisons font que la BBZ est rarement employée dans sa globalité ; les entreprises
qui en ont fait usage ont, presque toujours, apporté des simplifications à la procédure d'origine
permettant de la rendre beaucoup plus attractive.
Le centre de décision est défini comme « tout ensemble de l'organisation ayant une finalité
unique reconnue et relevant d'un responsable unique »33. On admet qu'un centre ait une finalité
principale et des finalités annexes, mais on considère que si deux finalités conjointes apparaissent,
il est préférable de scinder le centre en deux distincts.
32
Henri Bouquin, La maitrise des budgets dans l'entreprise, EDICEF, 1992, p de 136 jusqu’à 146
33
Tchénio M, Vailhen .I.-R, Garibian G. (1983).
Un centre de décision ne peut donc normalement correspondre à une fonction ou à une entité
telle qu'une usine. En pratique, les centres de décision définis regroupent une dizaine de personnes
en moyenne, mais il n'est pas impossible de trouver des centres ... sans personnel, conçus autour
d'un poste important de dépenses. A l'inverse, si un centre correspond à un effectif important, on
peut penser qu'il est constitué autour de tâches stables, parcellisées, répétitives, qui pourraient ainsi
relever d'une analyse classique en termes de standard.
Le principe premier du BBZ est donc d'obliger les responsables à clarifier les emplois des
moyens actuels dont ils disposent. La notion de finalité, d'objectif, l'emporte sur celle de moyen ;
l'organisation actuelle est volontairement remise en cause, passée au crible et critiquée.
a. la finalité du centre :
Elle doit être définie en termes quantifiables, mesurables pour que la contribution du centre
à la stratégie de l'entreprise puisse être déterminée.
Cette définition, qui doit aboutir à une quantification, est essentielle car c'est elle qui se
trouvera, dans la suite du processus, au centre des discussions budgétaires : quels coûts pour quelles
performances ? Cela signifie qu'elle doit être reconnue comme objective par l'ensemble des parties
prenantes dans ce processus : responsable du centre de décision, hiérarchie.
c. Les moyens :
L'étude de l'existant, menée selon la conception que nous venons de présenter, permet
souvent de voir sous un angle nouveau la situation présente et conduit les responsables à suggérer
des améliorations d'application immédiates. Les concepteurs du BBZ estiment qu'il est bon de les
avaliser sans délai, dans la mesure où il ne s'agit pas de bouleversements qui couperaient court à la
suite du processus. Dans la mesure aussi où cette attitude d'ouverture permet de compter sur une
meilleure disponibilité des responsables.
Dans sa version extrême, le budget base zéro est un processus qui suppose défaire table rase
de l'existant, donc de partir de l'hypothèse de sa suppression, d'une interrogation sur l'utilité de ses
finalités pour l'entreprise, à la fois dans son fonctionnement immédiat et dans une perspective de
long terme.
L'application du principe de remise en cause de l'existant peut se faire selon des modalités
moins drastiques que celle de la table rase. L'esprit est important, il ne faut pas toutefois qu'il
conduise à diffuser dans l'organisation une mentalité d'insécurité sinon de panique, facteur de
discrédit des phases qui suivront : les responsables pourraient alors être tentés de refuser une
logique à laquelle ils ne pourraient plus adhérer.
La série de phases qui précède a permis de mettre en place le cadre dans lequel le budget du
centre de décision va s'étudier. On dispose en effet d'un canevas descriptif qui relie des finalités à
des moyens, et qui a conduit les responsables à réfléchir sur le service qu'ils rendent, sur sa valeur
présente. On peut donc aborder la budgétisation comme un processus qui va consister, pour le
responsable du centre à :
Préconiser un « niveau de service », c'est-à-dire une série de prestations ajustées aux besoins
des utilisateurs, sans sur-qualité ni sous-qualité : Les praticiens préconisent généralement de
retenir trois niveaux de service :
Le niveau 1, dit niveau planché : Le niveau plancher est conçu comme le service
minimum, en dessous duquel la finalité recherchée n'est plus atteinte. Il s'agit donc
du seuil en dessous duquel il n'y a plus de prestation fiable, où l'activité devient
inutile et où l'on peut donc considérer que les moyens alloués sont gaspillés ;
Le niveau 2, dit niveau courant : correspond au fonctionnement sur des normes
moyennes, en pratique il s'agira généralement du niveau actuel, si de graves
dysfonctionnements n'ont pas été signalés ;
Le niveau 3, correspondant à une amélioration : correspond soit à la proposition
de nouvelles finalités, soit plus souvent à l'atteinte de meilleurs résultats (volume,
qualité, délai) dans les finalités existantes. Il suppose soit une augmentation des
moyens, soit un redéploiement des moyens existants. Le responsable du centre de
décision doit donc pouvoir justifier ce réexamen des moyens par une amélioration
des résultats créatrice de valeur pour les utilisateurs de ses prestations. Cette
condition est nécessaire, elle n'est nullement suffisante, puisque les propositions
du responsable viendront en concurrence avec celles d'autres centres et que celui-
ci devra convaincre la hiérarchie d'accepter, si tel est son souhait, ce niveau
d'amélioration en démontrant que les coûts supplémentaires permettront d'obtenir
une valeur qui les justifie.
Lier ce niveau à des moyens demandés, de manière à négocier son budget sur des bases
quantifiées dans une logique de type coût valeur. Faute de connaître des lois de coûts, au sens
économétrique du terme, on pourra ainsi s'appuyer sur une connaissance du lien entre moyens
alloués et performance réalisable.
Conclusion de la partie
L’entreprise change car son environnement interne et externe changent. Le contrôle de
gestion se doit, en effet, évoluer afin d’accompagner le développement et les changements de
l’entreprise. C’est dans ce cadre que de nouveaux outils ont vu le jour, de plus en plus dans la
gestion des entreprises et sans cesse afin d’améliorer le pilotage des activités.
D’une part, les tableaux de bord prospectifs occupent une place de plus en plus importante
au niveau du contrôle de gestion dans la mesure où ils permettent aux gestionnaires de suivre une
stratégie claire et connue par tous. Les fondements principaux de la démarche sont la définition et
la communication de la stratégie et de ses objectifs. D’autre part, le BBZ constitue aussi un outil
dynamique d’aide à la décision. Le budget dit «base zéro» est établi sans référence à la période
précédente (d’où l’appellation budget base zéro) et en fonction des stricts besoins de l’exercice
budgétaire. Le principe consiste à définir le budget de base correspondant au niveau minimal
d’activité, puis à chiffrer les autres composantes du budget en fonction d’un niveau d’activité ou
de qualité attendu afin d’aider aux choix, selon des priorités explicitées. La méthode repose sur une
hiérarchisation des objectifs, condition préalable à la définition et à l’élaboration du budget.
Partie III :
Le Reengineering du Système De
Contrôle de Gestion De Marsa
Maroc D’Agadir
INTRODUCTION
A. Analyse de l’existant :
Avant de se lancer dans une démarche de conception d’un nouveau tableau de bord
« Balanced Scorecard », nous allons tout d’abord essayer d’analyser le système des tableaux de
bord utilisé par les différents départements de DEPA. Et par conséquent, nous allons déceler les
points faibles et celles forts que nous allons les exploiter dans notre proposition du nouveau TB.
D’ailleurs, notre analyse du système des TB mis en place au sein de la DEPA, nous a amené
à relever un certain nombre de réprobation que nous présentons comme suit :
Nombre insuffisant d’indicateurs mesurant le degré de satisfaction du personnel et
celle des clients. Ainsi nous avons remarqué une absence totale des indicateurs
mesurant la capacité des systèmes d’informations de la société. En effet, Marsa
Maroc se focalise notamment sur des indicateurs financiers que non financiers ;
Les tableaux de bord existant au sein de Marsa Maroc ne font pas ressortir, de
façon claire, les points clés à suivre de près pour améliorer la performance de
l’entreprise. Par conséquent, un manque de hiérarchisation des priorités, qui se
traduit par un document lourd, surchargé de chiffres, difficilement utilisable de
manière opérationnelle ;
Absence d’une mise en évidence des liens de causaliste (cause à effet) entre les
différents indicateurs figurant sur les tableaux de bord existant au sein de Marsa
Maroc. En fait, le principe de l’élaboration des tableaux de bord veut que ces
derniers doivent mettre en évidence les relations existant entre les différents
objectifs exprimés par chaque axe stratégique, chose qui ne peut être déduite des
tableaux de bord mis en place au niveau des différentes entités de la société ;
L’objectif principal de la conception des tableaux de bord vise avant tout de créer
une synergie entre la stratégie de l’entreprise et les différents objectifs tracés par
chaque division, ce que nous pouvons reprocher encore aux tableaux de bord en
vigueur, ainsi qu’il n’existe pas une corrélation claire et apparente entre la stratégie
globale de Marsa Maroc et les objectifs recherchés des différentes unités ;
L’absence d’information sur l’exécution et les résultats de la stratégie. En fait, le
retour d’expérience dans le système de management actuel de la société, concerne
presque exclusivement la performance opérationnelle à court terme et repose
essentiellement sur des indicateurs financiers (comparaison des résultats réels aux
budgets mensuels). C’est à ce propos que nous avons constaté que la performance
reste alors strictement évaluée sur la capacité à respecter les budgets prévisionnels
(budgets de fonctionnement et d’investissement), et elle est mesurée dans le cadre du
système de contrôle de gestion classique ;
L’absence d’objectifs chiffrés pour les différents indicateurs : excepté la productivité
de manutention et les indicateurs techniques, pour lesquels des niveaux objectifs sont
arrêtés annuellement, les autres indicateurs ne sont liés à aucun objectif chiffré.
1. Vision :
Après sa création en 2007, compte tenu des grands changements qu’a connus le secteur
portuaire notamment la réforme et la libéralisation du secteur ainsi que l’entrée en activité du port
de Tanger Med, Marsa Maroc a fixé comme ambition principale de maintenir sa positions sur le
marché (leader sur le marché) à même de préserver les équilibres financiers de la société,
tout en se focalisant sur les priorités de croissance.
2. Orientations stratégiques :
Marsa Maroc a commencé à mettre en œuvre en 2008 son plan stratégique qui vise à
pérenniser le développement de la Société dans un environnement de plus en plus concurrentiel.
Ce plan, baptisé « CAP 15 », définit les axes de développement de la Société qui portent
principalement sur l’obtention de nouvelles concessions d’exploitation de terminaux portuaires, la
diversification dans les activités de logistique terrestre pour le trafic du conteneur et le
développement de partenariats avec les industriels pour le traitement des trafics des vrac et des
hydrocarbures.
à travers la mise en place d’une gestion des ressources humaines adaptée, la refonte et
l’amélioration des procédures, la mise en place d’un contrôle de gestion efficace, la
communication, etc.
Axe de croissance 2 : Partenariats avec des industriels dans le vrac et les hydrocarbures
autour du complexe Jorf Lasfar/Safi
Il s’agit pour Marsa Maroc de nouer des partenariats avec les grands industriels dans le vrac
et les hydrocarbures pour l’exploitation conjointe et/ou le développement d’infrastructures
portuaires dédiées.
La prise en charge de ces axes stratégiques nécessite la consolidation par Marsa Maroc de
ses fondamentaux par la mise en œuvre d’une gestion des ressources humaines adaptée, la refonte
et l’amélioration des procédures, la mise en place d’un contrôle de gestion efficace, etc.
La
stratégie
de DEPA
A. Axe financier :
La stratégie de productivité peut être mise en œuvre à travers les objectifs suivants :
La réduction des coûts (notamment les charges du personnel vu à la part importante
qu’elles détiennent de la Valeur Ajoutée (VA))34 : il s’agit de réduire les coûts
indirects et de mieux maîtriser les coûts directs. Il faut mesurer aussi les fréquences
d’écoulement des créances clients et des dettes fournisseurs ;
Optimisation de l’utilisation des actifs de la société :
Palier à la sous-utilisation des actifs existants
34
Khalid AIT MESKOUR, Analyse et diagnostic financiers de Marsa Maroc, Rapport de stage, ENCG Agadir, Août
2011, p 51
Créer des
Améliorer les Optimiser
nouvelles Réduire les
opportunités l’utilisation des
sources de coûts
existantes actifs
revenus
B. Axe client :
Dans cette perspective, il s’agit d’apporter des solutions à la question suivante :
La validation des objectifs financiers peut se faire au niveau de cet axe en agissant sur le
portefeuille client. En fait, comme nous l’avons évoqué dans la première partie (Chapitre I),
“Mettre le client au cœur de la stratégie” est l’une des orientations stratégique de Marsa Maroc.
En effet, Cet axe identifie les segments du marché sur lesquels DEPA souhaite se positionner,
ceux qui vont générer le chiffre d’affaires nécessaire à la réalisation des objectifs financiers. Il
s’agit d’élaborer des objectifs et indicateurs qui vont dans le sens de cerner les caractéristiques qui
ont de la valeur aux yeux des clients cibles.
D’ailleurs, pour maintenir les clients existants de la société et attirer de nouveaux clients, les
objectifs suivants doivent être atteints :
Proposer des produits et services de qualité : Pour attirer de nouveaux clients ou encore
pénétrer de nouveaux marchés, les produits et les services offerts doivent respecter les normes
internationales en terme de qualité ;
Assurer la satisfaction des clients : Pour maintenir les clients existants, leur satisfaction en
termes de qualité, coût et délai des services offerts, doit être vérifiée ;
Améliorer l’image de marque de Marsa Maroc d’Agadir en tant que principale promoteur
dans le secteur.
En effet, pour acquérir de nouveaux clients et de fidéliser les clients existants à travers leur
satisfaction. Marsa Maroc procède à certaines actions, à savoir :
La mise en place d’une plateforme de communication externe client (Espace client sur
le site de la société) pour les informer sur tous les changements des procédures en
vigueur ; anticiper la prise en charge de leurs attentes ;…
Renforcer les réunions de concertation avec les clients en développant une écoute
active et permanente, pour mesurer le degré de leur satisfaction et prendre en
charges leurs réclamations ;
Offrir des services connexes liés à la logistique portuaire (ex : freightforwarding
au niveau du terminal à conteneurs Est au port de Casablanca) ;
L'amélioration de la qualité de service par le renforcement continu du parc
d'équipements, l'amélioration des processus d'exploitation et la formation des
ressources humaines.
Pour que Marsa Maroc arrive à un meilleur niveau en termes de satisfaction des clients et de
performance financière, il s’avère donc très important de s’intéresser aux processus internes
créateurs de richesse. Il s’agit donc de la chaine de valeur qui permettra à la DEPA de satisfaire ses
partenaires et d’atteindre ses performances financières.
En effet, cet axe a pour objectif de décrire les moyens permettant de parvenir aux résultats
escomptés dans l’axe financier et l’axe client et donc de mettre la lumière sur les activités de
l’organisation, qui sont par définition les unités de base de l’avantage concurrentiel, permettant la
réalisation de sa stratégie. Selon Porter « l’essence de la stratégie se trouve dans les activités, c'est-
à-dire qu’il s’agit de choisir de réaliser les activités différemment ou de réaliser des activités
différentes de celles des concurrents ».35
En effet, les processus suivant - qui nous semblent pertinents - sont susceptibles d’agir sur la
satisfaction des clients d’une part et sur la performance financière d’autre part :
Processus opérationnel :
35
Robert S. Kaplan, David P. Norton, Comment utiliser le tableau de bord prospectif : Pour créer une organisation
orientée stratégie, 2001
Des structures de contrôle efficace assurant une optimisation des coûts processus
métier.
Processus gestion client : Comme nous l’avons traité dans les précédentes pages, parmi les
orientations stratégique de Marsa Maroc c’est de : « Mettre le client au cœur de sa stratégie ».
Pour y arriver, MARSA MAROC doit procéder à certaines stratégies et action telles que :
Développer des services de conseil ;
Impliquer les clients dans les décisions à travers le renforcement des réunions ;
Donner une importance significative aux réclamations des clients.
L’existence de cet axe en bas de la carte stratégique du BSC, s’explique par le fait qu’il
constitue le fondement de toute l’organisation. En fait, il se veut être le seul qui prend en compte
le capital humain et les indicateurs dits non financiers.
Comme nous l’avons précisé dans la deuxième partie (cade conceptuel), cet axe représente
les ressources, les moyens et les facteurs qui permettent d’atteindre les objectifs des trois axes
précédant.
En effet, pour DEPA, cet axe vise à combler l’écart entre les capacités actuelles des hommes,
des systèmes et des procédures de l’entreprise et celle nécessaires pour améliorer sa performance.
C’est dans ce cadre que nous avons retenus les clés de performances suivantes :
36
Marsa Maroc, Rapport annuel 2009
Sous
Catégorie Missions
système
Satisfaction du personnel
Axe Client
Satisfaction des clients
Image de marque de DEPA Maintenir les clients existants Attribut des produits et services
proposés
Axe Processus
Internes Efficacité des processus susceptibles d’assurer un avantage concurrentiel
Axe Apprentissage
Organisationnel Satisfaction du personnel
La carte que nous avons élaboré, explique comment la DEPA compte tenir ses promesses
envers sa clientèle au moyen d’un ensemble de processus liés aux employés, à la technologie et
aux activités, qui satisfont les attentes des clients et répondent aux exigences de ses responsables.
En un mot, cette carte stratégique offre un cadre conceptuel que les dirigeants de DEPA et
leurs collaborateurs peuvent utiliser pour mieux comprendre et mettre en œuvre la stratégie. Elle
réduise ainsi les obstacles à une exécution réussie de la stratégie.
La détermination des liens de cause à effet entre les axes composant le tableau de bord
prospectif de Marsa Maroc d’Agadir, permettra de décrire les améliorations effectuées au niveau
des actifs et leurs conséquences aussi bien sur le niveau financier que le niveau client.
En effet, la lecture de la carte stratégique de DEPA permet de ressortir les liens suivants
ente les objectifs des différents axes :
Au niveau de l’axe financier -principal générateur de richesse financière- pour que DEPA
maintiens sa positions sur le marché (leader sur le marché) à même de préserver les
équilibres financiers de la société, tout en se focalisant sur les priorités de croissance, doit
se doter des moyens financier nécessaires préservant sa capacité financière pour pouvoir
financer tous les projets de développement et de satisfaction de la clientèle. A ce niveau
deux axes prioritaires ont été retenus dans cette logique, il s’agit d’améliorer le chiffre
d’affaire à travers le maintien de bonnes relations avec les clients existants et l’attraction
des nouveaux clients d’une part. Et l’adoption d’une stratégie de productivité visant la
réduction des coûts et l’optimisation de l’utilisation des actifs de la société d’autre part.
Au niveau de l’axe client, la satisfaction des clients constitue le souci principal de Marsa
Maroc d’Agadir. Dans cette optique trois leviers d’action ont été retenus fournir des produits
et services de qualité pour pénétrer de nouveaux marchés ; assurer la satisfaction des clients
existants dans le portefeuille de la société en terme de qualité, coût et délai des services offerts
et améliorer l’image de marque de la société en tant que principale promoteur dans le secteur.
En effet, ces leviers d’actions vont permettre à la société d’identifier les segments du marché
qui vont générer le chiffre d’affaires nécessaire à la réalisation des objectifs financiers.
Au niveau de l’axe processus interne, DEPA se procure d’une organisation solide qui doit
être animée par des processus d’excellence opérationnelle et gestion client. C’est dans ce cadre
que nous avons retenus plusieurs leviers d’actions à savoir :
Se doter d’une infrastructure organisationnelle moderne et adéquate ;
Optimiser les coûts des processus navires et marchandises ;
Impliquer les clients dans les décisions ;
S’inscrire dans une démarche « Qualité » (Processus certifiés).
Les thèmes d’excellence opérationnelle et de gestion du client vont permettre de réduire les coûts
et améliorer la qualité. Cette réduction de coût et l’amélioration de la qualité se traduit
immédiatement par la satisfaction du client en assurant un rapport qualité prix, la maîtrise de ce
rapport permettra à la société d’accroître la rentabilité (impact positif au niveau de l’axe financier).
Un système d’information fournissant des informations fiables est une source d’amélioration
du quotidien et de réduction des coûts sur le plan financier. Ainsi que la disposition de DEPA des
compétences nécessaire entraînera une amélioration du processus interne et un suivi du progrès
technologique. Cette amélioration du processus interne permettra à son tour d’améliorer la qualité
des services d’où la satisfaction des clients. Et par conséquent, un impact favorable sur
l’augmentation du chiffre d’affaire, autrement dit, un impact positif sur l’axe financier.
Si nous optons une méthode inverse de lecture de cette carte stratégique, pour que DEPA
atteindre une meilleure rentabilité dans le cadre des résultats financiers espérés par ses
responsables, elle doit vendre ses services en fidélisant ses clients actuels et en prospectant des
potentiels, et ceci ne peut s’obtenir que si DEPA se focalise sur des processus internes efficaces.
Et pour que la société génère des bénéfices dans un milieu innovant qui favorise l’apprentissage
et l’épanouissement de l’Homme, il est important que tous les aspects organisationnels soient
entretenus et développés.
A partir des orientations stratégiques de Marsa Maroc et du résultat du des entretiens que
nous avons fait auprès des différents responsables de la société, nous avons déterminé des
indicateurs clés que nous avons retenus au niveau de chaque axe du Balanced Scorecard de DEPA.
Il faut noter que chacun de ces indicateurs ont été par la suite validé par les responsables.
La rentabilité s’exprime, d’une façon générale, par un rapport dont le numérateur est toujours
une forme de résultat ou de performance et le dénominateur, des moyens ou des activités. Elle est
toujours exprimée à partir de données en unités monétaires.37
i. Rentabilité d’exploitation :
La rentabilité économique permet de répondre à la question : « Combien faut-il vendre pour
gagner 1 Dirham ? »38. Elle se traduit par le rapport :
37
Jean LOCHARD, Les ratios qui comptent, Éditions d’organisation - Groupe Eyrolles, 2008, p 59
38
Doc Ogien, Maxi fiches de Gestion financière de l’entreprise, Dunod, Paris 2008, p 24
L’Actif Economique (AE) peut être représenté par l’actif total, mais nous lui préférons
l’Actif Immobilisé (AI) d’exploitation majoré du Besoin en Fonds de Roulement qui constitue un
véritable investissement.39
D’ailleurs, cette performance financière, elle peut être améliorée à travers deux stratégies que
nous avons fixés auparavant (stratégie de productivité et stratégie de croissance du CA) dont les
indicateurs de mesure se présentent comme suit :
1. Indicateurs de productivité :
i. La productivité du personnel :
Comme nous l’avons signalé dans les précédentes pages, la maîtrise des charges de personnel
est un enjeu crucial pour Marsa Maroc, vue de la partie importante qu’elles détiennent de la VA
et du CA de la société. L’objectif donc des sous indicateurs que nous avons choisis, c’est de
mesurer la variation de la productivité du personnel d’une année à l’autre et la part que détiennent
les charges de personnel dans la VA.
Non Variation de la productivité = (Productivitén– Productivitén-1) / Productivitén-1
La productivité du personnel = VA / effectif moyen
Part des charges du personnel dans la VA = Charges du personnel / VA
39
Rachid BELKAHIA & Hassan OUDAD, Finance d'entreprise : Analyse et diagnostic financiers-Concepts, outils, cas
corrigés, EDIT CONSULTING, 2007, p 224
Cet indicateur permet de renseigner sur la structure des charges en permettant d’identifier les
zones qui absorbent la richesse générée par la Chiffre d’Affaires (CA). La formule de calcul se
présente comme suit :
Taux de réduction de la charge ‘x’ = (Charge ‘x’ n – Charge ‘x’n-1) /Charge ‘x’n-1
Les indicateurs que nous avons retenus au niveau de cet objectif stratégique se présentent
comme suit :
Il faut noter que, le Plan Comptable Marocain (PCM) n’a pas prévu la distinction entre le
BFR d’Exploitation (BFRE) et le BFR Hors Exploitation (BFRHE). Dans notre cas nous avons
focalisé seulement sur le BFRE dont la formule de calcul se présente comme suit :
La rentabilité des Capitaux Propres (CP) mesure la rentabilité du capital investi par les
actionnaires, il correspond en fait à la rentabilité financière et indique le résultat net qu’exigent les
actionnaires. C'est un ratio très important notamment pour l'analyse financière.
Cet indicateur permet de mesurer le nombre moyen de jours qu’il faut à l’entreprise pour
payer ses fournisseurs. A ce niveau nous distinguons entre deux types de fournisseurs de DEPA à
savoir : les fournisseurs des frais généraux et fournisseurs d’investissements.
2. Indicateurs de croissance :
Cet indicateur permet de renseigner sur l’effort déployé par DEPA pour exploiter de
nouvelles opportunités de croissance du CA. Il mesure l’évolution du CA généré par les nouvelles
ressources de revenus provenant de nouveaux produits, de nouveaux segments ou de nouveaux
marchés.
b. Améliorer la croissance du CA :
i. Taux de croissance du CA :
Pour maintenir la part du marché, le taux de croissance du C.A de la société doit être au
moins égal à celui du secteur dans lequel elle opère. De ce fait, améliorer la part de marché de la
société revient à dépasser le taux de croissance du secteur. La croissance du chiffre d’affaires est
Objectifs Indicateurs
Améliorer les performances Rentabilité d’exploitation
financières Rentabilité économique
La productivité du personnel
Réduire les coûts
Taux de réduction des charges par nature
Créer des nouvelles sources de Part du chiffre d’affaires généré par les
revenus nouvelles prestations
Taux de croissance du CA
Améliorer la croissance du CA
La valeur ajoutée
Source : Elaboré par nos soins
Tableau 4: Indicateurs de l'axe Financier du BSC de DEPA
40
René Lefébure – Gilles Venturi, Gestion de la relation client, Eyroles, Ed 2005, p 147
i. Taux de réclamation :
Cet indicateur représente le nombre total de réclamations clients qu’a reçu la société, sur le
nombre de prestations totales offertes.
Pour accroître le volume d’activité, la société s’efforce d’élargir sa base de clientèle sur les
segments ciblés. C’est dans cette optique que la société doit offrir des prestations de haut niveau
pour un bon rapport qualité / prix sur chaque segment visé. En fait, l’évolution du nombre de clients
peut être exprimée par la formule suivante :
Cet indicateur permet de mesurer l’effort du service commercial via le calcul du poids du CA
contracté dans le C global.
Objectifs Indicateurs
Taux de maintien des clients
Evolution du Trafic réalisé avec les principaux
Maintenir des bonnes relations avec clients
les clients existants
Evolution du CA généré par les principaux
clients
Taux de réclamation
Nombre des réclamations (par mois)
portant sur la facturation
Nombre des réclamations (par mois) portant
Satisfaction des clients sur l'offre portuaire
Taux de satisfaction des clients sur
réclamations
Taux de satisfaction des clients
a. Gestion client :
C’est le premier indicateur de qualité d’une entreprise : il indique des sources d’amélioration
pour toutes les fonctions de l’entreprise. C’est une expression spontanée qui contribue à
41
Philippe Détrie, Les réclamations clients, 2007, p 28
l’identification des exigences clients. Répondre aux réclamations de ses clients, c’est le degré zéro
de la courtoisie et de l’intelligence :
• courtoisie : pour restaurer la confiance déçue (enjeu de satisfaction) ;
• intelligence : pour prévenir des anomalies identiques.
L’objectif de cet indicateur est de mesurer la capacité de DEPA à traiter les réclamations de
ses clients dans les brefs délais.
Cet indicateur mesure le délai de règlement des factures accordé par DEPA à ses clients.
Autrement dit, il reflète le degré d’efficacité des politiques de recouvrement mises en œuvre par
la société.
Délais de rotation des créances = (Total des créances à la fin du mois/ CA cumulé à la fin du
mois TTC)*Nombre de jours jusqu’à la fin du mois
Délai d’attentes des navires = ∑ (Heures d’accostage des navires – heures d’entrée en
rade des navires)/ ∑ nombre de navires
Cet indicateur permet de suivre le temps durant lequel les conteneurs demeurent dans le port.
b. Processus opérationnel :
Il s’agit de nombre de boites traitées par main-heure en tenant compte de tous les arrêts de
Marsa Maroc d’Agadir.
Cet indicateur permet de suivre le taux d’occupation des quais à conteneurs par type de
navire.
Taux de disponibilité
42
Temps net de travail = temps semi brut de travail – arrêts Marsa Maroc d’Agadir
43
Np : le nombre de postes de chaque groupe de postes d’accostage
Taux de sinistralité des conteneurs = Nombre de boites conteneurs sinistrés dont la responsabilité
de la DEPA est engagée/ Nombre de boites conteneurs
Nombre de vols = Nombre de boites conteneurs ayant subi des vols sous la responsabilité de la
DEPA
Il s’agit d’un indicateur destinés aux clients et qui permet de communiquer le délai en shift
du chargement ou déchargement des navires.
Productivité navire heure (en shift) = ∑ Boites manipulées/ (durée de travail des navires en heures-
heures non travaillées)
Nous pouvons donc résumer l’ensemble des indicateurs relevant des différents processus et
ayant une importance significative pour la société dans le tableau suivant :
Objectifs Indicateurs
Taux de réponse aux réclamations
Délai moyen de traitement des réclamations
a. La capacité des SI :
Cet indicateur a pour objet de calculer le taux des modules utilisés (fonctionnalité) dans le
système d’information.
Taux d’utilisation des SI = Nombre des modules utilisés/ Nombre total des modules
Cet indicateur mesure le degré d’évolution de la société, au cours de laquelle le Nombre des
tâches informatisées augmente.
i. Formation :
1. Taux de couverture de la formation par CSP = Effectif formé de la CSP/ Effectif total
de la CSP
2. Nombre d'heures moyen de formation par CSP = Nombre d’heures de formation de
la CSP / Effectif total de la CSP
3. Effectif formé
c. motivation du personnel :
La mesure de la productivité des salariés permet d’évaluer les résultats des actions menées
pour développer leurs compétences et les motiver, promouvoir l’innovation, améliorer les
processus internes et satisfaire les clients. Nous pouvons mesurer leur productivité de plusieurs
façons. La mesure la plus simple est la part du chiffre d’affaires généré par chaque salarié.
L'absentéisme est un indicateur très souvent utilisé dans les entreprises pour mesurer
l'implication et la satisfaction au travail du personnel. Le taux d'absentéisme est le quotient du
nombre d'heures d'absence par rapport au nombre d'heures théoriques de travail (c'est-à-dire le
nombre d'heures qui auraient été travaillées sans absence).
Le tableau suivant récapitule les différents indicateurs retenus pour mesurer la performance
de l’axe apprentissage organisationnel de la société :
44
Jérôme DINET, cours de : Psychologie du travail, Université Paul Verlaine - Metz
Objectifs Indicateurs
Taux d’utilisation des SI
Formation
La gestion des compétences
Taux d’encadrement
(Il faut noter ce TBP intégré des valeurs cibles que nous avons pu déterminer avec les différents
responsables de la société)
Céréaliers 78,64
Minéraliers 30,07
Conventionnel 21,16
Autres 1,68
Postes 15 et 16 32%
Postes 17 et 18 64%
Taux de disponibilité
Grues 90%
Elévateurs 92%
Nombre de vols 0%
Formation :
Taux d’encadrement 9%
819
Productivité des salariés
387,67
Taux d’absentéisme 1,30%
motivation du personnel
Taux de turnover 0,00%
Pour Marsa Maroc un investissement est toutes opérations qui peuvent être classé parmi les
catégories suivantes :
1. Investissement d’exploitation :
C’est la qualification donnée à toutes les opérations directement liées à l’activité principale
de l’entreprise, « la manutention », et qui ont un effet immédiat sur le déroulement normal de
l’activité de l’entreprise, et qui visent soit :
a. Opérations de renouvellement :
Ce sont des opérations qui ont pour objectif soit le maintien de l’état d’un équipement ou
autres, soit augmenté leur durée de vie. Ces opérations qui concernent :
Les équipements : engin, machine, véhicules et tout autre matériel d’exploitation ;
Infrastructures : les réseaux électriques, les magasins, les dépôts et autres sauf le
quai ;
Les études.
b. Opérations d’extension :
Ce sont des opérations qui visent la mise en place de nouveaux moyens d’exploitation pour
accompagner l’extension de l’activité de l’entreprise. Elles concernent aussi les équipements, les
infrastructures et les études.
2. Investissement fonctionnement :
Les investissements de fonctionnement représentent les opérations qui n’affectent pas d’une
manière directe le déroulement de l’activité principale de l’entreprise, et dont leurs absence n’aura
pas de retombés négatifs sur le climat général. Ces investissements concernent généralement :
Les équipements de travail : mobiliers de bureau, matériels informatiques ou
divers, etc. ;
Les infrastructures : extension au niveau de l’établissement, etc.
Pouvoir avoir ce budget, il est nécessite d’élaborer une DAI (Demande d’Autorisation
d’Investissement) qui doit être validée par la Direction Générale (à Casablanca). Cette DAI se fait
seulement pour les investissements d’expansion à savoir : les équipements (grues, matériel, …),
les infrastructures et les études. Le montant de l’investissement doit s’élever au moins à 3.000.000
Dh pour parler de la DAI. En revanche, certaines catégories d’investissement ne demandent pas de
DAI et on les considère comme des charges d’exploitation, (abstraction faite à leurs montants) à
titre d’exemple : investissement pour le renouvellement d’un matériel. Ceci peut être justifié sans
avoir besoin d’une DAI.
D’ailleurs, le budget d’investissement s’étale sur 3 à 5 ans et ces investissements doivent être
toujours liés aux projets d’entité du port.
B. Budget de fonctionnement :
Le budget de fonctionnement de Marsa Maroc est établi pour satisfaire les besoins normaux
et quotidiens de chaque entité et division, pour permettre un déroulement normal de l’activité
ordinaire.
C’est le budget consacré aux opérations propre de chaque division et qui entre dans le cadre
du travail administratif, il englobe les dépenses de déplacement du personnel, de formation, le
gasoil des véhicules utilitaire, et autres dépenses comme les fournitures de bureau et les entretiens
et réparation et peuvent se faire pour garder la bonne marche du travail administratif.
Le budget des ressources humaines a une grande importance dans l’entreprise. Nous pouvons
le classer aussi parmi les budgets administratifs, mais puisque son élaboration et sa gestion est à la
charge d’une seule division, nous avons décidé de le classer à part. Ce budget englobe les dépenses
salariales et les rémunérations patronales. Il est consacré au payement des salaires mensuels, des
primes, des indemnités, et des charges sociales.
Opérations de renouvellement
Investissement
d’exploitation
Opérations d’extension
Le budget de Marsa Maroc
Budget
d’investissement
Les équipements de travail
Investissement
fonctionnement
Les infrastructures
Budget de
Budget de fonctionnement lié aux ressources humaines
fonctionnement
Marsa Maroc a depuis sa création, mis en place des structures de préparation et de suivi du
budget. En effet, que ce soit au niveau de la Direction Générale ou des Directions de l’exploitation
aux Ports, le but est de permettre aux dirigeants de prendre les décisions adéquates en temps
opportun.
En fait, la préparation des budgets est une étape cruciale dans la gestion budgétaire de Marsa
Maroc puisqu’elle conditionne les autres phases de la démarche budgétaire. En effet, un budget
bien préparé et bien ficelé facilitera son contrôle et son suivi. Le processus de gestion budgétaire
de DEPA passe ainsi par plusieurs phases, tel qu’elles sont précitées ci-dessous.
Cette note détermine les grandes lignes de la stratégie de l’entreprise à adopter pendant
l’année N. A ce niveau, il faut noter que la NOS est inspiré du plan stratégique CAP 15 que nous
avons traité précédemment (Partie III/Chap. I/Section 1).
Par exemple, pour la NOS de 2011, les décisions stratégiques prises sont se présentent
comme suit :
Ne plus prévoir les loyers. Autrement dit, garder les dotations de location déjà
existante et renoncer à tout genre de location ;
Diminuer les déplacements du personnel ;
Augmenter le taux de formation et de mise mettre à niveau le personnel.
La direction du port élabore sur la base de la Note d’Orientation Stratégique, une note locale
destinée aux différents chefs des services et des divisions. Cette note traduit les orientations
stratégiques de la NOS en actions opérationnelles et spécifiques à chaque division du port.
En autre, la note locale contient des consignes qui permettent aux responsables d’élaborer
leurs budgets sans franchir les limites du cadre stratégique. Elle détermine pour chaque division,
les points à respecter pour élaborer un plan d’action.
En vue de mesurer la performance de son un plan d’action, chaque division doit se référer à
un certain nombre de critères et d’indicateurs.
Après l’élaboration des plans d’actions, ils seront transférer à la division financière qui se
chargera de les étudier et de contrôler le respect des préceptes évoqués dans le cadre stratégique.
Chaque division reçoit un « canevas45» qu’elle doit remplir.
Ce canevas est sous la forme d’un tableau (dont lequel le responsable de chaque division
estime les charges prévisionnelles mensualisées pour chaque rubrique) qui sert enfin à élaborer un
tableau budgétaire synthétique où sont présentées les charges prévisionnelles mensualisées, par
rubrique et sous rubrique.
Une fois remplis, ces canevas sont renvoyés à la division financière, comptable et contrôle
budgétaire afin de les consolider et par conséquent en ressortir le budget prévisionnel de Marsa
Maroc d’Agadir. Par la suite, ce budget est envoyé à la DG pour qu’il soit négocié et validé.
5. Validation du budget :
Après l’élaboration du budget par la division, il serait envoyé à la direction financière qui
centralise les budgets de toutes les autres divisions. Chaque division est amenée à expliquer ses
45
Tableau budgétaire élaboré par le service comptable
prévisions et défendre son plan budgétaire devant la direction du port. Les arguments présentés
doivent être bien expliqué et basés sur des constats logiques pragmatiques.
Le budget est examiné devant la « Commission Budgétaire» (CB). Celle-ci est composée par
les représentants des Directions Centrales et se réunit une fois par an pour l’examen des projets de
budget des DEPs.
Les remarques émises par la commission budgétaire concernant les projets de budgets des
DEPs et de la DG font l’objet d’un document établi par la DBG/DF qui sera diffusé au niveau des
Directions Centrales ainsi qu’au niveau des DEPs pour les remarques qui les concernent. Les
modifications éventuelles étant prises en compte, ceci permettra l’aboutissement à un projet de
budget de Marsa Maroc consolidé.
Après examen des projets de budgets des DEPs par la commission budgétaire et
établissement du budget consolidé, ils sont soumis au Directeur Général pour examen ainsi
Contrôle de Gestion que pour un éventuel arbitrage en cas de divergence d’avis entre la commission
budgétaire et les responsables de la DEP en question.
Une fois le projet de budget est approuvé par le comité de coordination élargi, la Division
Gestion Budgétaire procède à la réalisation du document définitif du budget de fonctionnement et
du plan d’investissement.
Le document définitif du budget est soumis au Comité de Direction de Marsa Maroc pour
examen. Ce Comité de Direction est l’un des deux organes de décision de Marsa Maroc – à côté
du conseil d’administration et des comités techniques. Il est composé des Directeurs Centraux et
du DEPC et veille sur l’exécution des décisions du Conseil d’Administration.
L’avant dernière étape du processus d’élaboration des budgets de Marsa Maroc consiste à
soumettre le projet de budget dûment examiné et approuvé par les différents organes de gestion à
l’examen de la tutelle financière représentée par le Ministère de l’Economie et des Finances.
Toutefois, une fois le budget est approuvé par la direction générale et accordé par la direction
du port, chaque division doit se conformer au budget et maitriser ses dépenses. En fait, le budget
général de Marsa Maroc est contrôlé par une autorité publique «la Direction des Entreprises
Publiques et de Participation DEPP», et il est voté chaque ans dans le cadre du Projet de Loi de
Finance (PLF) élaboré par le Ministère de l'Economie et des Finances (MEF).
6. Actions correctives :
Le dépassement du budget peuvent être autorisés avec explication des motifs de dépassement,
et en respectant des consignes bien particulières. Dans le cas d’épuisement de la part budgétaire
consacrée à une telle rubrique, il est possible de revendiquer un virement de la part d’un autre port
à condition qu’il soit dans la même rubrique. Si ce virement n’est pas possible l’entreprise peut se
référer à un virement entre des rubriques différentes mais cette décision doit être visée par le
Ministère de l'Economie et des Finances.
La direction générale peut accorder un financement pour les grandes opérations qui s’avère
importante pour l’activité de l’entreprise en cas de dépassement du budget accordé.
7. Le contrôle budgétaire :
Le contrôle budgétaire dans la société Marsa Maroc se fait d’une manière traditionnelle, qui
se base sur le suivi mensuel des écarts budgétaires et l’établissement d’un état d’écarts globaux en
fin d’année. Dans ce sens, nous devons signaler que le budget réel d’une rubrique donnée ne doit
pas dépasser son budget prévisionnel, contrairement aux budgets des sous rubriques dont il est
tolérable de dépasser son budget prévisionnel.
Le calcul des écarts se fait juste par rapport au prix général, et cette tâche de contrôle est
effectuée par le service comptabilité. La méthode de calcul des écarts adopté ne se réfère à aucune
technique permettant de faire une bonne analyse, puisqu’il se base juste sur comparaison des
prévisions budgétaire au niveau de consommation sur la base du prix.
L’entreprise peut tolérer un écart allant jusqu’au plus ou moins de dix pourcent (10%), par
rapport aux prévisions initiales. L’explication et l’analyse des origines des écarts ne reçoivent pas
beaucoup d’intérêt lors du contrôle budgétaire. En fait, à la fin de l’année, le traitement qui se fait
aux écarts se résume dans la prise en compte des budgets non consommés dans la négociation du
budget prévisionnel de l’année suivante.
L’ensemble des étapes constituant le processus budgétaire de DEPA que nous avons expliqué
au-dessus, peuvent être synthétisées dans le schéma suivant :
• Validation du budget
6
• Le contrôle budgétaire
8
Après définition et validation des plans d’action que nous avons mentionnés précédemment
dans la procédure générale d’élaboration du budget de Marsa Maroc, la procédure de planification
des investissements peut être lancée. Elle suit un certain nombre de phases que nous essayons de
les traiter comme suit :
a. Genèse du projet :
Chaque plan d’actions de CPA donne lieu à une vérification par rapport au plan
d’investissement en cours :
Modifications à apporter aux projets existants ;
Projets nouveaux à inscrire ;
Projets inscrits à annuler.
Cette analyse permet de générer l’expression des besoins qui est à l’origine du processus de
planification.
Le besoin fait alors l’objet d’une décision du DEPA sur la base d’une fiche projet qui entraine
le lancement de la Demande d’Autorisation d’Investissement (DAI). En fait, plusieurs
caractéristiques figurent sur cette fiche, à savoir :
La nature de l’investissement ;
Sa durée ;
Ses caractéristiques ;
Son utilité économique pour la DEP.
Cette étape consiste en l’élaboration de la DAI. A ce niveau il s’agit d’un processus collégial,
placé sous la responsabilité d’un chef de projet désigné par le DEPA. Cette DAI est soit validée en
interne, dans le cadre de la délégation du DEPA, soit transmise au siège pour instruction.
Les DAI qui sont transmises au siège, font l’objet d’une procédure d’analyse qui met en
œuvre l’ensemble des services concernés de la Direction Générale sous la coordination de la
Direction Technique. Lorsque l’ensemble des avis a été recueilli, cette dernière présente la DAI à
la prochaine session de la Commission d’Engagement des Investissements (CEI).
D’ailleurs, la CEI a pour mission d’examiner l’ensemble des dossiers de DAI à l’occasion de
sessions trimestrielles. Une de ces sessions comporte en plus la mise à jour du plan
d’investissement par intégration des projets qui auront été validés pendant les trois sessions
précédentes.
A l’issue de la validation des projets par le Président du Directoire sur proposition de la CEI,
le Directeur Technique procède à l’inscription du projet au Plan d’Investissement de Marsa Maroc.
Suite à l’inscription d’un projet au Plan d’Investissement de Marsa Maroc, la DEP concernée
peut mettre à jour son propre plan d’investissement en intégrant le nouveau projet.
Genèse du projet
Les prévisions de trafic sont déterminées sur la base des réalisations enregistrées par les ports
durant le premier semestre de l’exercice en cours allant du mois de Janvier jusqu' au mois Juin,
c’est ce que la société appelle « les réalisations ». Ensuite, la DEPA fait la prévision du deuxième
semestre ce qui nous donne « la prévision réalisation », et des tendances qui se dégagent de l’étude
des réalisations des cinq dernières années et l’analyse de leurs évolutions (soit au niveau des
dépenses, des trafics et des recettes ainsi que les déductions).
A partir de ces dernières, la DEPA dégage les hypothèses d’évaluation avant de passer à
l’élaboration finale du budget. Il est entendu que ces données statistiques doivent être ajustées en
fonction des informations recueillies auprès des principaux clients du port et des produits
additionnels générés par les nouveaux projets mis en exploitation.
Ce manuel porte sur les bases de calcul de toutes les rubriques de charges :
Achats ;
Autres charges externes ;
Impôts ;
Charges de personnel.
L’énumération des huit phases constituant le processus budgétaire de Marsa Maroc d’Agadir,
nous a permis de déceler des constats que nous avons les subdivisé en deux catégorie : points
positifs et négatifs.
A. Forces :
En analysant le modèle de pilotage du budget au sein de cet organisme, nous constatons qu’il
respecte un certain nombre de règles et étapes que les praticiens et les théoriciens en ce domaine
ont conçus. Parmi les points positifs de ce cycle :
Une orientation stratégique bien définie ;
Combinaison des deux méthodes top down et bottom up ;
Les charges prévisionnelles sont mensualisées ;
La sous-traitance des grandes opérations ;
Le respect des principes budgétaires.
Il est très important pour une entreprise d’avoir un cadre stratégique qui lui dessine son
chemin. En effet, CAP 15, qui est le plan stratégique dans le quel travail Marsa Maroc, constitue,
dans un premier lieu, une référence pour les décisions que les supérieurs hiérarchiques prennent
durant cinq années, dans un deuxième lieu, ce plan est une source de bonne gestion du budget.
En effet les NOS qui s’inspirent du plan CAP 15, sont conçues comme un moyen de gestion
du budget. La lecture annuelle de l’environnement par les stratèges de l’entreprise pousse à prendre
des décisions et les diffuser dans tous les niveaux hiérarchiques. En général, le pilotage du budget
124 | Khalid AIT MESKOUR AU : 2012/2013 ENCG Agadir
Le Reengineering Du Système De Contrôle De Gestion De la DEPA
est le grand souci de ces décideurs, chose que nous constatons implicitement dans les NOS diffusés
annuellement.
Pour la méthode top down ou centralisée descendante permet aux dirigeants qui sont au
sommet de la hiérarchie d’orienter l’entreprise vers les objectifs stratégiques convoités. Cette
orientation, qui se fait par l’envoi d’une lettre de cadrage, permet de donner à tout le staff de Marsa
Maroc un cadre commun de travail.
D’une autre part, la motivation des « budgétés » se voit aussi dans les navettes budgétaires
auxquelles on assiste lors de la préparation des budgets. Ces navettes favorisant la communication
entre les niveaux hiérarchiques permettent une diffusion optimale des orientations stratégiques de
Marsa Maroc Agadir.
Lors du calcul des prévisions, chaque division essaie d’estimer ses charges prévisionnelles,
qui sont classifiées par rubriques, en termes de mois. Cette technique, bien qu’elle soit difficile à
faire (selon les responsables des divisions), contribue au suivi, à la maîtrise et au pilotage du budget
tout au long de l’année et d’une manière plus détaillée. Le contrôleur de gestion, de sa part, élabore
mensuellement des tableaux de bord reflétant la situation budgétaire de l’entité, chose qui aide les
responsables à amener des actions correctives s’il y a des pronostics qu’il y aurait, comme effet,
un déséquilibre dans le budget.
Pour illustrer ce point, nous allons prendre l’exemple de la maintenance des engins. En effet,
l’activité de l’exploitation du port est une activité exigeant d’être doté d’un certain nombre d’engins
qui coûtent trop chers qu’il soit au niveau de leur acquisition, de leur consommation et de leur
maintenance. Ce qui nous concerne ici c’est la maîtrise du budget.
D’ailleurs, les coûts de l’acquisition et la consommation des engins sont maîtrisables. Par
contre le coût de maintenance et d’entretien de ces engins est difficile à prévoir et par conséquent
il est difficile de savoir combien on doit en allouer en termes de budget. A titre d’exemple, il est
difficile de connaitre le taux de panne annuel des engins : c’est-à-dire on ne pas savoir d’avance
quand est ce que un engin donnée va tomber en panne pour lui attribuer le budget nécessaire à sa
réparation ou à sa maintenance.
Pour porter solution à ce problème, Marsa Maroc adopte la technique de marché cadre dont
l’objectif est de maîtriser ses prévisions annuelles à ce niveau. Cette technique est une forme de
contrat liant Marsa Maroc Agadir avec un sous-traitant pour assurer la bonne marche des engins.
Afin de bien cerner ce point, il est impératif de savoir ce que ça veut dire un marché cadre.
C’est un type de marché dont la période s’étale d’un an à cinq ans. Dans cette convention,
les modalités de paiement, d’intervention technique, ainsi que la période de sa validité etc. sont
toutes incluses dans ce contrat et signées par les deux parties. Ce contrat peut être annulé à la fin
de chaque année.
C’est un contrat qui se caractérise par un montant/ quantité minimale et maximale. Il englobe
quatre tâches principales à savoir : les EPS (Entretiens Préventifs Systématique), les EC (Entretiens
Curatifs), assistance technique (intervention sur les pannes) et la fourniture des pièces de rechange.
Pour la maintenance curative, elle englobe les opérations qui ne sont pas connues. Il peut
s’agir de petites opérations qu’on inclut automatiquement dans la mensualité ; ou de grosses
opérations, elles peuvent être incluses soit dans la mensualité, soit dans le cadre d’un appel d’offre
ou d’une consultation.
S’agissant des Pièces de Rechange (PDR), ça dépend des prévisions déjà calculées : si elles
sont prévues dans le budget prévisionnel, elles seront achetées d’une manière ordinaire. Dans le
cas contraire, on a deux éventuelles possibilités :
Soit être livrées directement dans le cadre du contrat. Dans ce cas c’est le personnel
de l’outillage qui la réceptionne ;
Soit recourir à une consultation. Dans ce cas c’est le personnel du magasin qui la
réceptionne et par conséquent il faut un bon de commande afin de la faire sortir.
Si on prend l’exemple de la convention de la maintenance :
- Le montant minimal : c’est le minimum que le service Outillage estime qu’il
aura besoin : c'est-à-dire les charges fixes. Ce montant minimal s’agit
généralement des charges du personnel de l’entreprise sous-traitée.
- Le montant maximal : c’est le montant minimal plus une marge. Cette
marge se fait pour faire face aux opérations de maintenance imprévues : il
s’agit des charges variables. Une fois que ce montant maximal est atteint, il
n’est plus possible d’amener des opérations dans le cadre de ce contrat. Dans
ce cas, le service Outillage recourt aux appels d’offres ou bien aux
consultations pour satisfaire son besoin.
Les Appels d’Offre (AO) et les consultations exigent l’existence, au moins, de trois
fournisseurs. La différence c’est qu’un AO aboutit à un marché, alors qu’une consultation aboutit
à un bon de commande. En plus, une consultation ne doit pas dépasser un montant de 600 000,00
Dh.
Le paiement des sous-traitants se fait sous forme de mensualités, chose qui permet, comme
nous l’avons déjà indiqué, de savoir le budget à allouer à ce côté.
Finalement, nous devons signaler qu’en plus de marché cadre, il y a d’autres types de marché
adoptés au sein de Marsa Maroc mais d’une manière moins fréquente. A titre d’exemple : les
marchés fermes et les marchés négociés.
Les principes budgétaires dans leur ensemble forment quelques garanties de bon
fonctionnement du système budgétaire actuel. La procédure budgétaire de la DEPA fait ressortir
deux principes fondamentaux :
Le principe de l’annuité du budget : le budget de la DEPA est annuel. Ainsi
l’autorisation concernant les dépenses et recettes n’est pas valable que pour
l’exercice donnée et l’exécution du budget doit s’opérer entre le 1er janvier et le
31 décembre ;
Le principe de la spécialisation des allocations budgétaires : la non
compensation entre les rubriques et sous-rubriques est préconisée afin d’assurer
un bon contrôle interne de l’exécution du budget. Toute compensation doit être
motivée et accordée par la Direction Générale.
B. Faiblesses :
Cette inefficacité peut être constatée au niveau des outils utilisés pour bien mener les
missions du contrôle de budget. Même si Le contrôle budgétaire au sein de Marsa Maroc permet
de faire un suivi mensuel des réalisations budgétaires par rapport aux prévisions, il cache un certain
nombre de dysfonctionnement en interne qui peuvent engendrer des défaillances budgétaire la
société. Ces insuffisances peuvent être présentées comme suit :
Absence d’une vraie méthode de calcul des écarts budgétaire : le calcul des écarts
se fait juste par rapport au prix, tout en négligeant le volume et le rendement, ce
qui rend la justification des écarts insignifiante et incomplète ;
La non-décomposition des écarts pour connaitre les entités qui influencent lors de
l’analyse ;
L’analyse des écarts se limite dans la détection du problème, sans feedback
permettant de connaitre l’origine du problème. Ainsi qu’après le calcul des écarts
budgétaire, l’entreprise n’établit ni des indicateurs permettant d’étudier sa
performance, ni des rapports d’analyse expliquant les écarts détectés. Une analyse
ne se limite pas dans des réunions entre les chefs pour discuter sur les réalisations
budgétaires par rapport aux prévisions, sans entreprendre des mesures correctives
ou des plans de redressements ;
Absence d’un suivi budgétaire basé sur des indicateurs de performance ;
Chaque fin de mois les divisions doivent élaborer leurs états de réalisation
budgétaire sur Excel et les envoyés au service comptable pour faire le contrôle, ce
qui impraticable et présente une lourdeur dans le processus du contrôle, vu
l’absence d’un système d’information qui facilite cette tâche ;
L’absence d’un système d’information, influence sur le temps de réponse et de
réaction vis-à-vis des situations d’insuffisance ou de dépassement du budget.
La comparaison périodique des coûts réels aux coûts prévus va permettre d’analyser des
écarts budgétaires et d’induire des décisions correctrices. L’un des objectifs de la comptabilité
analytique est de fournir dans le cadre de ce système les informations comptables nécessaires au
contrôle budgétaire. Grâce à un tel système, la société va pouvoir garder la maîtrise des coûts, et
éviter les « dérapages » par rapport au budget fixé.
comparer les coûts « réels » à des coûts prévisionnels, encore dénommés couts « couts préétablis
» ou « standard ».
Toutefois, l’absence de cet outil de gestion dans le processus de pilotage budgétaire constitue
un point sombre et une vraie entrave dans le cycle de construction budgétaire de Marsa Maroc
Agadir. C’est dans ce cadre que Marsa Maroc d’Agadir doit reconfigurer son système de contrôle
budgétaire, en concevant un système reposant sur les procédures suivantes :
Etablissement de prévision budgétaire ;
Calcul périodique des coûts et des résultats ;
Calcul et analyse des écarts entre prévisions et réalisations.
Nous pouvons présenter comme titre d’exemple le budget de la Division Exploitation, parmi
les critères sur lesquels se base cette division pour établir ses prévisions est : les études techniques
ou les études effectuées par des experts concernent généralement les engins portuaires. Celles-ci
aident l’entreprise à déterminer les prévisions des pièces de rechange et des réparations à faire. Ces
prévision se caractérisent par leur difficultés parce qu’il est impossible de prévoir une panne ou
l’heure du changement d’une pièce défaillante. C’est pour cette raison que la division essaie
toujours d’engager le montant maximal du contrat lors des préparations du budget.
Ce chevauchement touche trois tâches délicates dans la structure de Marsa Maroc Agadir :
ce sont la comptabilité générale, la finance et le contrôle budgétaire qui nous concerne le plus.
Toutes ces trois missions se sont rassemblées dans les mains d’un seul responsable (responsable
de la division financière, comptable et contrôle budgétaire). Selon les principes d’audit, elles
doivent être totalement séparées en trois services indépendants hiérarchiquement. Ceci permettra
d’éviter les éventuelles fraudes.
Dans le même sens, il est illogique que la personne qui élabore le budget final, soit la même
qui le « contrôle » les écarts. Par un simple accord entre cette personne et le chef d’une division
donnée, il se peut qu’il y ait un détournement d’une partie du budget.
Autrement dit, le contrôle budgétaire est une tâche qui doit être assurée par le contrôleur de
gestion et non par le responsable financier. La dite séparation permettra, en plus d’éviter les risques
de fraudes probables, de soulager un peu le responsable financier, car avoir plusieurs
responsabilités à assumer engendre plus de stress, chose qui influencer négativement le rendement
de son travail.
Cette ambiguïté de l’orientation budgétaire est marquée par la divergence entre l’objectif
d’autonomie financière et la pratique de la gestion budgétaire à la DEPA. C’est un système, qui
apparemment, s’oriente sur une gestion profitable, mais qui dans la pratique, elle est tournée
complétement vers la gestion des ressources. Autrement dit, c’est une gestion administrative des
budgets et qui doit conduit à l’autonomie financière. C’est une gestion budgétaire dont
l’incohérence se retrouve à deux niveaux :
Dans sa conception : la procédure budgétaire de DEPA accorde une plus grande
importance aux règles de décaissement. C’est une gestion orientée sur la gestion
rigoureuses des ressources toutefois disponibles et qui marginalise les règles
relatives aux encaissements. Cela conduit inévitablement à de tensions potentielles
de trésorerie En effet, pour gérer les ressources, il faut pouvoir les créer surtout les
encaisser. Ainsi, il apparaît que cette conception de la gestion budgétaire actuelle
de la DEPA constitue une faiblesse dans le contexte de la recherche de l’autonomie
financière.
Dans sa pratique : la pratique de la gestion budgétaire de la DEPA montre une
application rigoureuse de la procédure budgétaire dans le cadre des dépenses et
une absence d’application de cette même procédure pour ce qui concerne les
produits.
Les observations faites sur le terrain ont permis d’identifier les limites de l’intervention de
l’autorité de tutelle, Direction des Entreprises Publiques et de Participation. En effet, la DEPP est
absente tout au long de la gestion budgétaire au cours de l’exercice. Aucun Reporting ne lui est fait
et son apport à la gestion budgétaire et à la surveillance paraissent virtuel et impuissant.
C’est une autorité de tutelle absente. Dans la perspective de l’autonomie financière, l’absence
d’actions de contrôle ponctuel de l’autorité de tutelle sur l’état de trésorerie et de celui de
l’exécution budgétaire peut conduire à un dérapage financier qui pourrait écarter la DEPA de
l’objectif de l’autonomie financière.
Forces Faiblesses
Difficulté d’établir certaines
prévisions ;
Une orientation stratégique bien Absence d’un système de comptabilité
définie ; analytique ;
Combinaison des deux méthodes top Inefficacité du contrôle budgétaire ;
down et bottom up ; Non compatibilité des tâches de
Les charges prévisionnelles sont certains services
mensualisée ; Ambiguïté dans l’orientation de la
La sous-traitance des grandes gestion budgétaire du DEPA ;
opérations ; Absence d’actions de contrôle
Le respect des principes budgétaires. ponctuel de l’autorité de tutelle sur
l’état de trésorerie et de celui de
l’exécution budgétaire.
Source : Elaboré par nos soins
Tableau 10 : Constats dégagés à partir de l'analyse du processus budgétaire de DEPA
Les insuffisances que nous avons relevées au niveau du système budgétaire de la DEPA,
constituent un frein du pilotage stratégique du budget. Elles sont de nature à favoriser la mauvaise
utilisation des ressources et à nuire à la performance financière et à amoindrir les possibilités
d’atteinte de l’autonomie financière.
C’est un système trop administratif et non dynamique qui ne pourrait conduire à des
informations claires et permanentes sur l’état de l’exécution des budgets au cours de l’année. Ainsi,
132 | Khalid AIT MESKOUR AU : 2012/2013 ENCG Agadir
Le Reengineering Du Système De Contrôle De Gestion De la DEPA
La société devra être vue comme une succession de postes coordonnées, articulés. Et chacun
de ces postes, ou plutôt activités, sont responsabilisés. Afin de comprendre comment cette société
fonctionne, adoptons la vision très anglo-saxonne qu’est le concept d’ “intraprise” : La société, en
interne fonctionne comme une “ micro-économie ”, chaque activité vivant en symbiose avec les
autres, et leur relation est un échange d’informations et de production.
Il faut comprendre que chaque activité est client de celle qui lui est en amont du processus
de production ou de circulation de l’information, et fournisseur de celle qui lui est en aval. Ce
découpage repose sur une hypothèse de qualité, qui doit être assurée par toutes les étapes du
processus.
Les Centres De Responsabilité (CDR) sont les entités managériales au niveau desquelles vont
être évaluées les activités et vont se prendre les décisions. Ces unités doivent construire des «
décision package » (que nous traduirons par « ensemble de décisions »). Ces ensembles de décision
correspondent aux activités réalisées par les unités de décision telles qu’elles se déroulent en l’état
et qui permettent d’atteindre des objectifs déterminés.
Centre d’investissements.
Le souci de ce centre est de savoir les frais engagés, le coût de la main d’œuvre, les charges
directes et indirectes (amortissements, frais généraux, …) dépensés par Marsa Maroc sur une
prestation de service qu’elle présente à ses clients. En fait, ce centre doit réaliser ses missions
au moindre coût avec la meilleure qualité possible, dans un temps imparti. Ainsi les divisions et
services qui correspondent à ces qualifications dans Marsa Maroc sont :
La division technique ;
La division exploitation ;
La division d’Opérations Maritime.
D’ailleurs, puisqu’il est possible, dans ces cas, de définir et de mesurer la production, ainsi
que de spécifier le montant des ressources nécessaires pour fournir les opérations et les prestations
des services, de ce fait, l’établissement du centre de coûts standards peut être adopté pour ces
divisions.
Pour mesurer les performances de ce centre, nous avons retenu les indicateurs suivants :
Nombre de prestations de service ;
Coût unitaire engagé dans chaque service ;
Qualité du service ;
Délai.
Pour les services fonctionnels dont la mission est d'aider une activité opérationnelle, un centre
de coûts discrétionnaire est créé avec un budget fixé pour gérer au mieux l'opération. A la
différence des centres de coûts, cette solution est utilisée quand il n'est pas possible de rattacher le
service directement à un produit. Le contrôle du centre se fait alors sur la capacité à respecter une
dotation budgétaire. Ainsi nous pouvons transposer ces caractéristiques sur les entités suivantes
dans l’organisation de Marsa Maroc :
Division des ressources humaines ;
Divisions de la finance, comptabilité et contrôle budgétaire ;
Tous ces divisions et ces services ont un caractère administratif, dont la détermination des
coûts par rapport aux prestations des services vendus est difficile, et leurs travail n’a aucune
influence directe sur le déroulement normale de l’activité d’exploitation dans le port.
3. Centre de recettes :
Centre dont le responsable a pour objectif de réaliser un certain niveau de chiffre d’affaires
sans qu’il puisse agir sur le prix de vente ni sur le budget des charges qui lui est imposé. C’est à ce
propos que nous avons attribué la division commerciale à ce centre.
Les performances des responsables peuvent être évaluées via les indicateurs suivants :
Montant du chiffre d’affaires ;
Structure du chiffre d’affaires ;
Coûts propres au centre.
4. Centre d’investissements :
Ce centre peut être justifié par le lancement quasi-perpétuel de Marsa Maroc Agadir dans des
projets d’expansion et de mise à niveau des infrastructures du port. A cela s’ajoute les
investissements dans l’acquisition des engins et leur maintenance.
Les investissements au niveau de Marsa Maroc sont proposés par les responsables des
diverses divisions et élaborer sous la direction du directeur du port avec l’accord de la direction
générale. Concernant les investissements liés à l’exploitation, la préparation des projets
d’investissement est faite par le service outillage au sein de la division d’exploitation, et la demande
d’investissement ne commence qu’après la détection du besoin. Alors ce centre aura comme
mission le suivi et le pilotage des investissements depuis leurs préparation jusqu’à leurs
réalisations.
Division technique
Centre de coûts Division exploitation
CP
Productifs (standards)
Division d’Opérations Maritime
46
Henri Bouquin, La maitrise des budgets dans l'entreprise, EDICEF, 1992, p de 136
137 | Khalid AIT MESKOUR AU : 2012/2013 ENCG Agadir
Le Reengineering Du Système De Contrôle De Gestion De la DEPA
B. Réaliser le diagnostic :
Le responsable du centre commencera par décrire quelles sont les prestations rendues par son
CRB, en précisant leur périodicité, les moyens relatifs à leur accomplissement et l’utilitarisme
estimé.
CPM Manutention
Centre de coûts Productifs (standards)
CPS Stockage
CPA Ad Valorem
CPP3 Pesage
CPN21 Déballastage
CRC1
Cette phase porte sur la définition d'indicateurs de performance du centre de décision. Cette
définition, qui doit aboutir à une quantification, est essentielle car c'est elle qui se trouvera, dans la
suite du processus, au centre des discussions budgétaires : quels coûts pour quelles performances
? Cela signifie qu'elle doit être reconnue comme objective par l'ensemble des parties prenantes dans
ce processus : responsable du centre de décision, hiérarchie.
Pour notre cas, nous avons retenus les indicateurs cités dans le tableau ci-dessous comme
critère de mesure de performance de chaque centre de responsabilité de la Marsa Maroc d’Agadir :
Délai de traitement
Montant du CA
Centre de recettes CR
Structure du CA
A ce niveau il s’agit d’identifie les ressources requises dans le but d’atteindre un résultat
donné. Le responsable de chaque CDR met en balance une prestation avec le coût qu’elle
représente.
Effectif Moyens
Activité Code Qté PU Budget
nécessaire nécessaires
Pour chacune des activités que nous avons essayé de lister précédemment, les responsables
sont amenés à déterminer le degré de priorité des activités, c’est-à-dire à définir quelles sont les
activités qui leur paraissent essentielles au regard des missions et des objectifs stratégiques de
l’organisation, et spécialement de ce centre d’activité.
Il faut noter que les activités présentées précédemment sont hiérarchisées selon leur degré de
priorité.
Une fois que la hiérarchisation des activités a été mise au point, le responsable du CRB
envisagera les différentes façons de réaliser sa mission et d’atteindre ses objectifs. La recherche
d’alternatives conduira à se poser les questions suivantes afin d’améliorer les coûts ou les
performances du service : existe-t-il une meilleure façon d’opérer ou une meilleure organisation
pour obtenir le résultat voulu ?
D’ailleurs, les solutions proposées seront confrontées, avec l’aide du supérieur hiérarchique,
en termes d’avantages et d’inconvénients, de coût, de niveau de risque, de faisabilité et de
conséquences sur les autres fonctions. Elles seront ensuite classées par niveau de facilité de mise
en œuvre :
Niveau 1 : immédiatement opérationnelles ;
Niveau 2 (Alternative A) : complexes et controversées, envisageables à moyen
terme ;
Niveau 3 (Alternative B) : impliquant des modifications profondes à long terme.
Situation
actuelle
Alternative A
Alternative B
47
Faible utilité - Utilité moyenne- Forte utilité
Pour chacune des activités et au regard des priorités fixées préalablement, il est nécessaire
d’apprécier le niveau d’effort en termes d’intensité et en termes de qualité. Ensuite, afin de
déterminer le niveau de base d’activité (qui permettra d’élaborer le budget en base zéro), c’est-à-
dire le niveau d’effort minimal d’accomplissement des activités prioritaires ou non en deçà duquel
l’activité n’a plus de raison d’être.
A ce niveau chaque responsable de CDR doit présenter les modules qui varient soit par
l’intensité, soit par la qualité par rapport au niveau de base (zéro). Autrement dit, chaque
responsable proposera des activités additionnelles sous forme de budgets complémentaires
(appelés ajouts) qui renforceront le niveau qualitatif ou quantitatif des prestations. La version de
base sera alors étoffée avec ces ajouts et leur cumul constituera la proposition budgétaire présentée
au final par le responsable du CRB. Il est à noter au passage qu’elle peut aussi bien correspondre à
un niveau inférieur ou supérieur au service actuellement délivré.
Total
Avantages du choix
Inconvénients du choix
Niveaux d’utilité
Résultats attendus de cette
proposition
Source : Elaboré par nos soins
Tableau 20: Devis BBZ
optimiser les ressources de la société en fonction des besoins de chacun, en classant les différents
modules en fonction de des résultats et de l’intérêt qu’ils présentent au regard des priorités fixées
préalablement.
Elaboré par : Propositions budgétaires consolidées Date :
Modules de décision budgétaire
Budget de base
Ajout 1 Ajout 2 Indicateurs
« Zéro » Total
de l'activité
Quantitative Insuffisant Satisfaisant Satisfaisant
Performance
Qualitative Minimal Satisfaisant Très Satisfaisant
CDR Activité Code
productifs
Centre de
coûts
Total CP
discrétionnai
Centre des
coûts
res
Total CD
Centre de
recettes
Total CR
d’investissem
Centre
ents
Total CI
Total général
Source : Elaboré par nos soins
Tableau 21: Propositions budgétaires consolidées
Certains distinguent différents types de centres de responsabilité, pour lesquels nous pouvons
envisager des modes de classement distincts. Ainsi1 nous pouvons considérer que trois types de
centres existent :
Les centres créateurs de profit à effet plus ou moins différé, mais non créateurs
d'avantage compétitif (fiscalité, gestion de trésorerie) ;
Les centres créateurs d'avantage compétitif (de valeur, au sens de Porter) à effet
plus ou moins différé : recherche et développement, communication dans la
mesure où elle peut faire connaître la valeur des produits ;
Les centres non-créateurs de marges ni de valeur pour les produits de l'entreprise
(paie, gardiennage, exécution des obligations fiscales ou comptables).
Dans le premier cas, l'examen des propositions budgétaires vise un équilibre coût-marge,
dans le deuxième, il vise les effets à long terme, dans le dernier, la réduction des coûts prime et le
niveau minimum est plus sérieusement considéré. La direction doit alors définir ses priorités dans
ces trois domaines avant de procéder à un classement : priorité à la réduction des coûts, à la
performance immédiate, ou à l'investissement immatériel.
Certains ont recours à un comité ad hoc chargé d'étudier les propositions budgétaires, d'en
effectuer le classement, et doté d'un pouvoir de décision variable. Le système P5 préconisé par P.
Pyhrr chez Texas Instruments consiste en une procédure de vote. Si n propositions sont à classer,
chaque membre du comité attribue à chacune d'elles un rang. Nous ne discutons que des
propositions ayant reçu des rangs très différents, puis nous totalisons le nombre de points par
proposition (le rang / donne i points), d'où nous tirons un classement.
La Direction générale doit prendre cette opportunité de mise en place du TBP et du BBZ pour
faire connaître sa stratégie à l’ensemble de son personnel et aussi à instaurer la culture d’entreprise.
Elle doit également élaborer le plan d’affaires pour chiffrer certaines des hypothèses du plan
stratégique. Chaque division centrale élaborera son plan d’action en fonction des objectifs
stratégiques et qui sera validé par le comité de direction. Autrement dit, lors d’une première phase,
la mission, la vision et les objectifs stratégiques doivent être revus ou définis et communiqué à tous
les collaborateurs.
D’ailleurs, nous estimons que la Direction générale de la DEPA et par-delà tous les
responsables ont intérêt à utiliser le TBP et le BBZ comme des outils d’aide à la prise de décision,
au pilotage de la performance, de dialogue, de délégation de responsabilité, de motivation du
personnel, et non comme un instrument de coercition.
Un plan de mise en œuvre du BSC et du BBZ devra être établi en vue d’aligner les actions
quotidiennes de la structure avec les objectifs poursuivis par l’établissement à travers ces deux
outils. Dans ce cadre un plan de communication autour de ces deux outils devra être élaboré pour
une meilleure implication des employés dans ce projet.
Il serait adéquat de procéder à une mise en œuvre progressive de ces outils, sur la base d’un
plan d’implantation et d’intégration graduelle dans le système de management de la société. Il est
fortement recommandé de procéder à une adaptation quasi permanente de ces outils de pilotage en
fonction des besoins et des changements qui surviendront dans l’environnement de la DEPA.
La Direction Générale doit, à court terme, créer une équipe projet tableau de bord prospectif
et Budget Base Zéro assistée par un consultant externe et sous la conduite du contrôleur de gestion
pour mettre en place ces nouveaux outils. Par la suite, le contrôleur de gestion prendra le relais
pour aider tous les responsables opérationnels à se doter aussi de leurs propres TBP.
L’implantation d’un système de comptabilité analytique est indispensable pour le calcul les
coûts des différentes fonctions de l’entreprise et des différentes prestations offertes. En effet, parmi
les objectifs attendus de la comptabilité analytique, est l’analyse des performances de l’entreprise
et c’est à ce niveau qu’apparaît son rôle d’outil d’information interne, utilisé par les gestionnaires
pour déterminer les responsabilités par centre de profit et d’évaluer les rendements par activité.
Faire une prévision des charges et des produits : nul ne peut ignorer le rôle de la comptabilité
analytique dans l’évaluation des budgets des entreprises. En effet, si la comptabilité analytique est
une façon de créer et de traiter l’information pour la rendre utile à la décision, la gestion
prévisionnelle est une façon d’utiliser cette information. C’est à travers elle, que la gestion
prévisionnelle arrive à ses fins par :
l’établissement des prévisions globales ou par destination ;
le suivi des réalisations ;
Tout système budgétaire a besoin d’être contrôlé et suivi afin de faire des réajustements. Ce
suivi permettra de voir la fiabilité des méthodes utilisées pour mieux adapter le système budgétaire
à la réalité économique. Au sein de Marsa Maroc le système de contrôle budgétaire souffre de
beaucoup des anomalies. Pour remédier à ces dernières nous proposons les solutions suivantes.
Le calcul des écarts doit se faire par le contrôleur de gestion puisque cela relève
de ses responsabilités, celui-ci fera le suivi régulier de chaque budget
mensuellement. Les budgets du mois m seront contrôlés au mois m+1 ;
Un écart favorable n’est pas toujours synonyme de performance mais peut résulter
soit d’une mauvaise utilisation des données ou des méthodes, soit d’une
surestimation des budgets ;
Un écart défavorable ne signifie pas une mauvaise rentabilité de l’établissement
mais plutôt une mauvaise gestion des données en omettant certains facteurs ou tout
simplement une sous-estimation des budgets.
Conclusion de la partie
En guise de conclusion, au titre des insuffisances relevées, nous signalons par exemple
l’absence de certains outils et techniques tels que la comptabilité analytique et l’utilisation non
efficace des tableaux de bord ; sont tous des choses qui ne permettent pas d’analyser avec
pertinence les causes des écarts et expose la DEPA au gaspillage des ressources et à des risques
divers.
Aussi, nous estimons que le processus dc restructuration que nous avons proposé à la société
devrait tenir compte des recommandations formulées tendant à asseoir des outils modernes de
contrôle de gestion. La prise en compte de ces propositions de solutions et leur mise en œuvre
devrait engager la DEPA dans un processus d’amélioration continue en lui offrant dc meilleures
perspectifs telles que l’économie de ressources par la maîtrise des coûts, un engrangement optimum
de recettes et une plus grande motivation du personnel
Conclusion générale
L’analyse du système du Contrôle de Gestion nous a permis de relever des insuffisances au
niveau du système du tableau de bord et du processus budgétaire, dont les plus significatives
résident dans l’utilisation d’un nombre insuffisant d’indicateurs non financier ; l’absence d’une
comptabilité analytique ; inefficacité du contrôle budgétaire et l’incompatibilité des tâches de
certains services.
Comme palliatif à ces insuffisances, le système de Contrôle de Gestion doit être reconfiguré,
à travers la mise en place des nouveaux outils à savoir : le Tableau de Bord Prospectif et le Budget
Base Zéro. Avec l’amélioration du système de CDG, les résultats perçus au niveau de l’entreprise
portent sur une logique d’organisation d’avantage orientée vers les finalités de l’entreprise et la
production de valeur ajoutée, vers une dynamique de progrès et de capitalisation.
Pour aborder ce projet à son terme, tout d’abord, nous avons fait une étude documentaire du
thème, de la généralité jusqu’aux outils du contrôle de gestion, afin de mieux appréhender notre
mission, et pour se doter de moyen conceptuels nécessaire. Nous avons ensuite analysé le les outils
actuels du Contrôle de Gestion de Marsa Maroc d’Agadir, nous avons pu détecter certaines
défaillances. Après cette analyse de l’existant, nous avons essayé de proposer des améliorations au
système de Contrôle de Gestion actuel en tenant compte de plusieurs facteurs et de leurs impacts
sur le processus mis en place. Nous avons également fait une comparaison entre les outils courants
dans l’entreprise et les outils inspirés du modèle théorique développé dans la deuxième partie, afin
de montrer la défaillance et de proposer une solution pratique.
En effet, les employés doivent participer à la conception et à la mise en place de ces outils.
De cette manière, ils seront plus « proches » des objectifs et indicateurs formulés par eux-mêmes
ce qui crée une ambiance de collaboration et de partenariat vers un but commun qui est le
développement de l’entreprise à tous les niveaux.
place d’un Tableau de Bord Prospectif et du Budget Base Zéro ne constitue pas pour nous une
finalité en soi, elle n’est qu’une étape parmi d’autres dans un long processus d’amélioration du
système de contrôle de gestion global, car une fois ces outils sont mis en place, il faudra par la suite
entamer la réflexion sur l’instauration d’un système de calcul et d’analyse des écarts.
En parlons de l’exactitude des calculs, nous pouvons dire qu’il nous est difficile d’atteindre
ce but vu le manque de certaines informations nécessaires pour l’accomplissement de cette mission,
ce qui nous pousse à formuler des hypothèses de base. Cette inexactitude des calculs peut aussi
émaner du fait que la période du stage se trouve très courte pour ce genre de mission qui nécessite
une collecte des informations précises et pointues.
Index
capital intellectuel ................................ 43, 44
A carte stratégique ................................... 54, 89
centres d'activité ......................................... 38
actif immatériel ................................... 56, 57 Centres De Responsabilité ....................... 134
actions correctives ............................... 40, 41 chaîne de causalité ..................................... 51
adéquation ........................................... 31, 33 client .... 38, 48, 49, 50, 55, 57, 58, 76, 80, 81,
analytique .................................... 31, 38, 162 82, 83, 84, 89, 90, 96, 97, 98, 102, 161
Apprentissage organisationnel ...... 48, 50, 87 cohérence ....................................... 36, 42, 45
Axe client ............................................. 49,90 comptabilité................ 31, 37, 38, 47, 57, 162
Axe financier ....................................... 48, 78 comptabilité générale ................................. 31
Axe processus internes ......................... 50,90 contrôle budgétaire.... 31, 114, 118, 128, 129,
130, 131, 132, 133, 135, 137, 142, 155
B contrôle de gestion 32, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
42, 77, 160, 161
Balanced Scorecard .... 42, 46, 47, 50, 55, 56, contrôleur de gestion .................................. 37
91, 162 court terme ..................................... 38, 39, 42
BBZ ... 11, 62, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 72, 134 coûts .... 30, 36, 37, 38, 52, 57, 79, 83, 84, 89,
Benchmarking ........................................... 31 90, 92, 95
Besoin en Fonds de Roulement ..... 92, 93, 95 coûts complets ............................................ 37
bottom up................................. 124, 125, 132 coûts par activités ....................................... 37
BSC .... 42, 45, 46, 47, 48, 49, 51, 53, 55, 56, coûts standards ........................................... 37
57, 58, 78, 84, 95, 98, 102, 105, 161
Budget .... 3, 59, 60, 65, 66, 67, 73, 109, 111,
D
112, 145, 148, 149, 155, 156
Budget Base Zéro .................................. 3, 73 Délai ...... 94, 95, 99, 100, 101, 102, 135, 136,
budget d’investissement ... 10, 109, 110, 111, 144
120 DEPA .... 3, 10, 11, 73, 74, 75, 78, 79, 80, 82,
budget de fonctionnement ............... 111, 116 83, 84, 85, 87, 89, 90, 91, 94, 95, 98, 99,
budgétaire ... 11, 38, 40, 58, 62, 71, 128, 133, 101, 102, 113, 114, 115, 117, 119, 120,
147, 148, 150 121, 122, 123, 124, 128, 131, 132, 133,
buts ...................................................... 35, 42 134, 137, 142, 143, 144, 154, 167, 168
Direction ...................................... 33, 38, 162
C
E
Canevas ................................................... 114
CAP 15 ................................................ 76, 77 écarts .......................................................... 31
Capital Humain ......................................... 85
157 | Khalid AIT MESKOUR AU : 2012/2013 ENCG Agadir
Le Reengineering Du Système De Contrôle De Gestion De la DEPA
IFRS .......................................................... 57
imputation rationnelle ............................... 37 P
indicateurs 10, 30, 31, 33, 39, 40, 42, 45, 46,
47, 48, 49, 50, 51, 55, 56, 57, 58, 76, 80, part de marché ............................................ 94
84, 91, 92, 93, 95, 96, 98, 101, 102, 103, performance ............................................... 30
104, 105, 160, 161 performance sociale ................................... 36
Initiatives ................................................... 51 pilotage 29, 30, 31, 32, 33, 34, 36, 37, 41, 42,
161, 162
plan............................... 31, 38, 41, 76, 77, 90
L planification ......................................... 38, 90
points forts ................................................. 41
lagging indicators ...................................... 58 processus ... 34, 35, 36, 44, 45, 48, 49, 50, 51,
leading indicators ...................................... 58 52, 53, 55, 57, 58, 81, 82, 83, 84, 85, 89,
levier .......................................................... 41 90, 91, 98, 101, 102, 104
production ........................ 30, 37, 41, 50, 101
M productivité49, 50, 55, 58, 79, 86, 89, 92, 95,
103, 104
maîtrise de la gestion ................................. 35
management ... 33, 34, 35, 43, 44, 48, 52, 54,
55
S U
satisfaction ... iii, 2, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 55, unités de valeur ajoutée .............................. 37
57, 74, 81, 82, 83, 89, 90, 97, 98, 99, 104,
125 V
stratégie .... 10, 31, 34, 44, 45, 46, 48, 49, 52,
53, 54, 55, 56, 58, 74, 75, 76, 79, 80, 82, valeur ajoutée ............................................. 95
83, 84, 85, 89, 92, 161 valeurs cibles ........................................ 10, 51
stratégie de croissance ............................... 79 vision ............................................... 31, 53,75
Bibliographie et webographie
Ouvrages :
- Brigitte DORIATH, Contrôle de gestion en 20 fiches, 5e édition, Dunod, 2008
- Claude Alazard, Sabine Sépari, DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et Applications,
2010, 2e édition
- Doc Ogien, Maxi fiches de Gestion financière de l’entreprise, Dunod, Paris 2008
- Françoise GIRAUD, Olivier SAULPIC, Gérard NAULLEAU, Marie-Hélène
DELMOND & Pierre-Laurent BESCOS, Contrôle de Gestion et Pilotage de la
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Annexes