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Durée
90 min
Plan partie 4 : les améliorations
foncières des sols : amendements
et contrôle de l’humidité des sols
A- l’état calcique du sol
Rôle du calcium dans le sol-caractérisation
Nous avons défini la notion de fertilité dans le chapitre précédent. Il est possible
de l’améliorer par les amendements et par un meilleur contrôle de l’humidité des
sols.
Dans les sols limoneux, pour favoriser la cohésion, un pH voisin de 7,5 est souhaitable.
En sol plus riche en argiles, une valeur proche de la neutralité est suffisante.
Pour les sols formés sur roche-mère acide (ex. granite) on va viser un pH compris entre
5,5 et 6,5.
En prairie permanente, où la préoccupation d’un état structural satisfaisant est moins
impérative, le pH optimal se situe aux environs de 6,5
A4 - Diagnostic de l’état calcique du sol
Deux approches complémentaires existent :
●
Le diagnostic de terrain :
- diagnostic phyto-écologique utilisant des plantes indicatrices
Ex : la digitale, la prêle, la fougère aigle sont des plantes acidophiles (qui ne poussent
que sur des sol acides)
Mesure du pH eau : plus le pHeau est bas plus la concentration en ions H+ et aluminium
dans la solution du sol sont élevés (risques de toxicité)
Mesure du pH kcl : les ions K+ déplacent Al3+ et H+ échangeables vers la solution du sol :
c’est une image de l’acidité d’échange.
Mesure de la CEC Metson (méthode d’analyse) : mesure les charge négatives du sol
disponibles à pH=7
Mesure de l’aluminium échangeable : mesure la quantité d’ion Al3+ pouvant conduire à
une toxicité aluminique (lorsque le pH<=5).
Mesure du calcium échangeable : ion calcium (Ca2+) adsorbé sur le complexe argilo-
humique (CAH) pouvant représenter selon le pH de 30% à 95% du complexe.
A5 - Modification de l’état calcique et acido_basique du sol
En fonction du diagnostic calcique, il sera peut être nécessaire de modifier l’état
calcique du sol. On parle alors de chaulage ou d'amendement calcique ou
amendements minéraux basiques.
A51 - Les affets du chaulage :
Les effets directs
L’amendement apporte un cation et un anion. Le rôle de chacun doit être précisé :
l’anion, (OH-, CO3 2-ou O2-) par ses propriétés basiques, joue sur l’augmentation du pH
par neutralisation des H+,dégageant ainsi des sites négatifs et augmentant la CEC
effective.
le cation, (calcium ou/et magnésium), modifie la composition de la solution du sol et la
garniture ionique du complexe adsorbant,
.
Source : La
chaulage, Comifer.
Mode d'action d'un
amendement basique
A52 – les 2 stratégies de chaulage
On désigne sous le terme SAB (Statut Acido-basique) la valeur des paramètres pH,
CEC, teneur en alimunium assimilabe.
On distingue conventionnellement deux situations de chaulage selon le différentiel
entre le SAB du sol et le SAB souhaité.
●
Redressement :
Apport d’amendement basique nécessaire pour atteindre un SAB suffisant pour éliminer
les risques liés à l’acidité excessive des sols.
●
Entretien :
Apport d’amendement basique régulier pour maintenir un SAB satisfaisant compte
tenu des pertes de bases.Le choix de l’une ou l’autre de ces stratégies impose
l’évaluation d’un Besoin en Bases dont le principe est décrit ci-après.
●
La Vitesse de réaction du produit : Elle dépend, pour un pH donné, de l’amende-
ment utilisé et des conditions d’emploi.
La vitesse de réaction dépend de la solubilité carbonique et de la finesse du
produit.
[Lien vers documents]
●
La durée d’action du chaulage : C’est le délai nécessaire à la consommation des
bases apportées.
●
Calcul de la quantité d'amendement basique pour un apport de redressement
Les méthodes de calcul sont variables selon les régions.
Exemple d'une méthode utilisée en Bretagne sur sols acides.
Principe : apporter la quantité de VN nécessaire pour remonter le pH de la valeur
indiquée par l'analyse de terre à la valeur objectif.
Formule avec l'approche par le pH :
(pH objectif-pH actuel)*3500 = x unités de VN à apporter par ha
ex : pour un redressement de 0,5 unité de pH, il faudra apporter 1750 VN/ha
●
Dans le cas d'une fumure d'entretien :
Les apports seront plus fréquents et réguliers, et viseront à compenser les pertes.
Sinon le pH diminuera
L’efficacité des amendements basiques dépend, comme nous l'avons vu des
caractéristiques des produits mais aussi de leur répartition dans le sol.
L’incorporation de l'amendement par un labour ou un travail du sol superficiel
(ex.déchaumage), est essentielle.
Ne pas le faire limite l’action du produit à la surface du sol.
●
B - le chaulage des sols : amendements calciques et basiques
Nous connaissons les besoins en chaux pour une parcelle donnée, il faut
maintenant choisir le produit adapté.
B1 critères de choix d'un amendement basique
VN La valeur neutralisante d’un amendement basique
s’exprime d’autant plus que le
●
milieu est plus acide.
Source : lien
●
On distingue les amendements crus des amendements cuits, les amendements
mixtes et les calcaro-magnésiens
P r o d u it s c r u s P r o d u it s c u it s
Ca C a lc a ir e s Chaux
A m endem ents
c a lc o
M g D o lo m ie s C h a u x m a g n é s ie n n e s
m a g n é s ie n s
A m e n d e m e n t s m ix t e s
Source : lien (24/08/2012)
Du Besoin En Bases (BEB) à la quantité par ha :
Il est nécessaire de connaître la valeur neutralisante (VN) du produit, qui doit
figurer sur l’étiquetage légal règlementaire qui accompagne le produit lors de
sa livraison, ainsi que le besoin en bases (BEB) déterminé.
Source : lien
-Les raisons :
- développement de cultures restituant de moins en moins de résidus de
cultures après la récolte (ex : pomme de terre, betterave, céréales courtes sur
tiges...), et export de déchets de récoltes sans compensation(ex : vente de la
paille par les céréaliers au éleveurs d'autres régions) et l'élimination de certains
déchets par brûlage (pailles)
Source : agri-photographie.com
●
Les teneurs souhaitables de matières organiques :
Cette valeur indicative est celle permettant d'obtenir des propriétés physiques,
chimiques et biologiques du sol acceptables.
Rémy et Marin-Laflèche (1974) ont proposé un abaque permettant de qualifier
l’état organique d’un sol cultivé suivant sa teneur en matière organique et ses
teneurs en argile et en calcaire.
Source : http://www.syndicat-agricole.com
●
Les effluents liquides
Cette catégorie englobe, les lisiers, les purins, les eaux blanches les eaux vertes
et les eaux brunes.
-K1 : proche de 0 = incapables de produire de l'humus
-valeur fertilisante : Leur composition varie beaucoup en fonction de leur dilution
(Voir lien 2) [ce point sera abordé dans le cours consacré à la fertilisation].
Source : http://preverasso.fr/actualites0413.html
●
C32 : les déchets végétaux ou restitutions des cultures
Lorsque l'on récolte une culture, il reste nécessairement des déchets végétaux
sources d'humus.
Selon le type de récolte, l'espèce, le peuplement, ces restitutions sont plus ou
moins importantes :
●
Leur utilisation dans les systèmes de cultures conventionnels est tout à fait
possible également :
Pour aller plus loin sur les composts utilisés en agriculture : lien2
●
K1 : >50% = source importante d'humus
●
Valeur fertilisante : > au produit avant compostage
[ce point sera abordé dans le cours consacré
à la fertilisation].
●
Stimule fortement l'activité biologique du sol Chantier d'épandage de compost
source : terre-net.fr
C4 – Les critères de comparaison des amendements organiques
Source : http://www.fiches.arvalis-infos.fr/
Propriétés chimiques défavorables :
-accélération de la décalcification (lixiviation du calcium avec les eaux de drainage)
-acidification du sol (du fait du remplacement des Ca++par H+ sur le Complexe
adsorbant)
-le milieu devient réducteur
Zones bleutées
réductrices, liées à
l'excès d'eau
Propriétés biologiques défavorables
-ralentissement de la minéralisation et de l'humification
-développement de la racine et nutrition de la plante perturbés
-risque accru de développement d'ennemis des cultures (adventices, maladies fongiques..)
E1- Le drainage
Le drainage est l’opération qui consiste à favoriser artificiellement l’évacuation
de l’eau présente dans la couche supérieure du sol.
Cette évacuation de l’eau stockée dans le sol peut se faire à l’aide de drains
agricoles (tubes plastiques perforées) enterrés dans le sol à une profondeur et un
écartement calculés, mais également à l’aide de fossés.
Drain plastique
enterré Drainage par fossé
La mise en place de grands réseaux de drainage est une opération coûteuse,
nécessitant une collaboration entre agriculteurs, chambre d'agriculture, association
syndicale, administrations (DDT(M) et DREAL en France), communes, Conseil
général, bureau d'étude et riverains. Elle peut être réalisée à grande échelle dans
le cadre des remembrements. Sa mise en œuvre doit répondre à une
réglementation précise.
Exemple de grand
projet de drainage
Source : http://bergamo.cemagref.fr/
●
Les matériaux utilisés
●
irrigation
Photo ; lesjardinsdugroseau.fr
Photo : FAO.org
Irrigation par aspersion
L'irrigation par aspersion utilise des canalisations souterraines où l'eau circule
sous forte pression. Ces canalisations alimentent en eau à des tuyaux mobiles
auxquels sont raccordés des systèmes d'aspersion (arroseurs canons) : les
cultures sont alors arrosées par une fine pluie artificielle.
Cette technique nécessite des installations coûteuses, mais est beaucoup plus
économe en eau que la précédente.
●
La réserve facilement utilisable(RFU) : humidité du sol pour laquelle la plante
peut s'alimenter en eau normalement, sans flétrissement.
●
La réserve en eau du sol est variable selon sa texture