BM : Banque Mondiale
CA : Conseil d’Administration
UE : Union Européenne
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………… 1
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………………….. 94
1
INTRODUCTION
Communiquer c’est accroître et améliorer les relations tant sur le plan national
qu’international. Le service postal constitue l’un des moyens privilégié de la communication
du peuple malgache. C’est la raison pour laquelle la « Paositra Malagasy » existe.
L’élargissement de ses activités ainsi que les besoins de la clientèle la conduit à diversifier ses
produits donnant ainsi la naissance à l’épargne postale et au transfert d’argent.
Maintenant, la Paositra Malagasy emploie exactement 2478 agents répartis dans toute
l’Ile. Et nous savons bien que la véritable raison du succès ou de l’échec d’une entreprise
réside dans la manière dont elle gère ou exploite les énergies et les aptitudes des membres de
son personnel. D’où l’existence de la Direction des Ressources Humaines au sein de cette
entreprise de grande envergure.
Comme toutes les entreprises souciant de leur évolution et obéissant aux critères
économiques, la Paositra Malagasy s’occupe également des problèmes de gestion de son
personnel et de ses besoins. En effet, nul avancement technologique ne peut se faire sans
développement du personnel.
La façon de gérer l’ensemble du personnel affecte toujours la motivation de ce dernier
et l’équilibre financier de l’entreprise. L’importance du nombre de personnel dans l’entreprise
requiert la mise en œuvre des méthodes efficaces et rigoureuses pour répondre aux exigences
de la modernisation et du développement économique. D’où la définition très claire de la
politique des ressources humaines.
Atteindre ses objectifs, c’est motiver le personnel et en même temps assurer l’équilibre
financier. Au cours des différentes observations, durant notre stage, nous avons constaté au
sein de la Paositra Malagasy quelques défaillances au niveau de la politique de ressources
humaines. Mais comment allons-nous remédier à ces problèmes ?
Ces problèmes touchent, en grande partie, les politiques de gestion des ressources
humaines notamment la politique d’emploi, la politique de rémunération, la politique de
valorisation et la politique de participation.
C’est dans le but de trouver des améliorations à ces divers problèmes que nous avons
choisi notre thème de mémoire : « Contribution à l’amélioration de la politique de gestion
des ressources humaines de la Paositra Malagasy ».
L’intérêt du thème est qu’il nous permettra de mettre en pratique les théories acquises
à l’Université durant les quatre années d’études que nous y avons passées d’une part, mais
2
1.1.1. Identification
Afin d’identifier la Paositra Malagasy des autres entreprises, il est nécessaire de
connaître sa dénomination, sa forme juridique et son siège social.
Dénomination
L’article 26 de la loi N°93-001 du 21 Janvier 1994 portant réforme institutionnelle du
secteur des Télécommunications et du secteur de la Poste, stipule qu’il a été créé une
personne morale de droit public dotée d’une autonomie financière et de gestion, placée sous la
tutelle technique du Ministre chargé des Postes et sous la tutelle financière du Ministre chargé
des finances, dénommée : « Exploitant Public Poste » sous l’abréviation de « Paositra
5
Forme juridique
Comme son nom l’indique, La Paositra Malagasy est une Entreprise Publique à
Caractère Industrielle et Commerciale (EPIC) dotée de l’autonomie financière et de gestion.
Siège social
La Paositra Malagasy ayant déjà rendu de grands services publics tant sur le plan
national qu’international, ne cesse de se développer. Elle a son siège social à Antaninanrenina
Antananarivo, possède de nombreux points de contact dans tout le pays.
Après avoir identifié la Paositra Malagasy, le sous-paragraphe suivant nous informera sur ses
missions principales.
1.2. Historique1
Il est nécessaire de connaître l’évolution de la Paositra Malagasy dans l’histoire
avant de développer ses principales activités. L’historique de la Paositra Malagasy a déjà
commencé lors de l’époque royale malgache. Son évolution, rythmée comme celle des autres
pays membres de l’UPU (Union Postale Universelle), peut être représentée, ainsi dans les
sous-paragraphes suivants, en deux parties distinctes : avant l’indépendance (1.2.1) et après
l’indépendance (1.2.2).
• Poste Royale
La Paositra Malagasy en tant que telle n’existait pas encore à la période clanique
(tribale). La forme primaire de la Poste s’est caractérisée par les « Mpiandry taratasy ». La
corporation des « Mpiandry taratasy » ou porteur de messages se chargeait de transmettre les
messages de village à village. Le système n’a pu acquérir la forme d’un service organisé qu’à
l’issue des luttes qui précédèrent l’instauration du pouvoir unique en Imerina. Les guerres
tribales ayant abouti en un seul royaume, la Poste royale était alors devenu le moyen, pour les
souverains, d’organiser des relations suivies avec leurs armées en campagne, leurs délégués
en provinces. Andrianampoinimerina, en 1787 jusqu’en 1810, vit dans cette institution un
moyen facile et sûr de renforcer l’action de son gouvernement en plaçant sous son autorité
directe les « messagers » de profession. Un corps spécial de messages royaux dénommés
«Tsimandomamy » a été crée, sous le règne de Radama Ier en 1810. En outre, le service des
Tsimandomamy était chargé d’assurer le message de soldats en campagne sous l’autorité du
Ministre Rainilaiarivony. Les messages étaient distribués à la criée après passage à la censure.
Ensuite naissait la Poste consulaire que nous allons voir dans le sous paragraphe suivant.
1
DRH de la Paositra Malagasy, 2009
7
• Poste consulaire
Dès 1883 et ce, jusqu’en 1897, les consuls de France, d’Angleterre et la Société des
Missions norvégiennes ont crée chacun ses propres services postaux pour échapper à la
censure royale. Ces services assurèrent à l’époque, le rangement du courrier, en provenance
de l’Europe ou de la Réunion sur la cote-Est de Madagascar, et sa distribution à leurs
nationaux respectifs. Après le traité de protectorat du 17 décembre 1885, le service postal
français à Madagascar fut réorganisé. Et c’est ainsi que fut instauré, à Tananarive, en
septembre 1888, un Office de la Poste. D’autres bureaux de Poste et des liaisons entre ces
derniers furent crées par la suite. Ces liaisons étaient toujours assurées par des courriers
pédestres, des « Filanjana » ou des malles postales. Les services des colis postaux, des articles
d’argent, de la caisse d’épargne, des chèques postaux furent crées entre 1897 et 1919. En
1902, des voitures à mulets assurèrent le service postal sur la route de l’Etat, et le 20 Mars
1903, le premier service postal automobile apparut. Et ce n’est qu’en 1927 que les premiers
essais de la Poste aérienne à Madagascar furent réalisés. Jusqu’en 1957, les PTT étaient gérés
par l’Etat sous forme d’une Administration Publique. A partir de 1957, ils furent érigés en
Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial dénommé Office Malgache des
Postes et des Télécommunications (OMPT), fonctionnant sous budget autonome et placé sous
tutelle d’un Conseil d’Administration, et ce jusqu’en 1965. C’est ainsi que nous verrons dans
le sous-poaragraphe suivant la Poste après l’indépendance.
Néanmoins, Télécom Malagasy et Paositra Malagasy sont toujours sous la tutelle du Ministère
des Télécommunications, des Postes et de la Nouvelle Technologie (MTPNT).
Nous savons donc que la Paositra Malagasy est une entreprise publique à caractère
industrielle et commerciale sise à Antaninarenina. Existant déjà depuis l’époque royale, elle a
pour finalité d’assurer le service public du courrier tant sur le plan national qu’international.
Après avoir mis en exergue les caractéristiques et historiques de la Paositra Malagasy, nous
verrons dans la section suivante quelles sont les activités et prestations de la Paositra
Malagasy.
La Paositra Rapida
Comme son nom l'indique, le Paositra Rapida est un genre de courrier accéléré
circulant à l'intérieur du pays et à délai garanti. Bien sûr, ce délai peut varier selon la distance
du lieu de l'expédition et de la destination. Ainsi, pour un envoi de courrier partant
d'Antananarivo vers Tuléar, le délai sera plus long que d'un envoi d'Antananarivo vers
Antsirabe. Chaque envoi par Paositra Rapida fait l'objet d'un suivi particulier, c'est à dire, une
attestation de livraison d'office et gratuite sera remise à l'expéditeur après livraison du courrier
à son destinataire.
9
L’EMS Mailaka
C'est un type de courrier accéléré tel que la « paositra rapida » mais seulement du
régime international. Il est caractérisé par son traitement informatique via l'IPS (International
Postal Service). De ce fait, la sécurité est assurée depuis le départ jusqu'à l'arrivée.
De plus, si la limite de poids d'un colis postal est de vingt kilogrammes, celle d'un EMS
Mailaka peut atteindre jusqu'à trente kilogrammes.
Le Transpost
« Transpost » permet de transporter conjointement les voyageurs, les courriers et les
marchandises. Aucune restriction n'est exigée, que ce soit sur les conditions d'emballages, sur
le poids du courrier ou de la marchandise. En plus, la collecte et la livraison peuvent se faire à
domicile.
Le Fax Postalisé
On entend par « Fax Postalisé », l'envoi des lettres et documents par fax. Ces derniers
peuvent être déposés à un bureau de Poste pour être faxés directement au destinataire ou à un
bureau de Poste qui se chargera de sa remise au destinataire. Ils peuvent aussi être envoyés
directement par l'expéditeur à un bureau de Poste qui, par la suite, aura la charge de le
remettre au destinataire.
L’emballage « Postur »
L'emballage Postur sert pour l'envoi des paquets. Il se présente sous deux formes: petit
format et grand format. Une languette de sécurité assure la conformité du paquet à son arrivée
au destinataire à part l’empreinte déposée par le bureau de Poste.
Si tels sont les produits modernisés de la Paositra Malagasy, nous allons voir ses prestations et
produits modernisés qu’elle a dus créer dernièrement pour l’extension de ses activités.
Nous avons vu que pour faire face à la concurrence et pour satisfaire la demande des
clientèles, la Paositra Malagasy a dû moderniser les produits existants et en a créé de
nouveaux. Si telles sont les différentes activités et prestations de la Paositra Malagasy, nous
allons voir dans la section suivante, comment s’organise-t-elle la gestion de ses activités ?
11
3.1.1. Organigramme
Etant la présentation schématique de l’organisation de la Paositra Malagasy,
l’organigramme est un document fondamental qui précise le domaine et le contexte dans
lequel chacun doit exercer ses activités, ainsi que les relations entre les fonctions existantes
dans l’entreprise. Il montre donc la liaison entre les différents centres de responsabilité et les
répartitions des tâches. Il constitue un moyen de renseignement du niveau hiérarchique et
hiérarchico-fonctionnelle2. En aucun cas, il ne doit être un élément de blocage, mais au
contraire, il doit refléter l’évolution de la Paositra Malagasy. L’organigramme de la Paositra
Malagasy sera visible dans la figuren°01 de la page suivante.
2
Cours Organisation 1ère année, Département Gestion, Faculté DEGS, Université d’Antananarivo, A.U : 2004-
2005
Figure n° 01 : ANCIEN ORGANIGRAMME
12 DE LA PAOSITRA MALAGASY
Conseil d’Administration
Bureau chargé des Marchés, de la Communication et des
Affaires Sociales
Conseillers
auprès du DG DIRECTION GENERALE Bureau chargé du Système d’Information
D° de 6 D° Inter D° Commerciale,
l’Exploitation D° de l’Exploitation Régionales de la de la Stratégie et de D° des Ressources D° de la D° de l’Inspection, D° Financière
Postale Financière Paositra Malagasy l’International Humaines Logistique du Contrôle et du
Contentieux
6 DPT
DPT Transfert DPT Etudes DPT DPT Patrimoines DPT Audit DPT
Inspection
d’Argent Projets et de la et Bâtiments Interne Trésorerie
DPT Réseau et
(par TIC) Coopération Rémunération
Acheminement
DPT
6 DPT Equipements DPT
DPT Comptes Administratif DPT de la Postaux et DPT Contrôle Comptabilit
DPT Mandats DPT
Postaux et et Financier Gestion du Comptabilité Financier é
et Chèques Commercial
Affranchissement Personnel Matières
Postaux
- Le Conseil d’Administration
Sous l’autorité du Ministère chargé des télécommunications, des postes et de la
nouvelle technologie, tutelle technique pour tous les services publics de courrier, de mandats
et de chèque postaux, le Conseil d’Administration (CA) est chargé de la définition et de la
conduite de la politique générale de la Paositra Malagasy dans le cadre des orientations fixées
par le Gouvernement et conformément aux objectifs du contrat programme. Il est composé de
neuf membres dont deux (02) représentants du Ministre chargé des Postes, un (01)
représentant du Ministre chargé des Finances, un (01) représentant du Ministre du Commerce,
un (01) représentant du Gouverneur de la Banque Centrale, un (01) représentant des usagers
désignés par la Chambre de Commerce et trois (03) représentants élus du Personnel. Ces
membres sont élus par décret pour une durée de trois (03) ans et leur mandat n’est
renouvelable qu’une seule fois.
- La direction générale
La Direction Générale est supervisée par le Conseil d’Administration pour l’exercice
de ses fonctions. Il a pour rôle de superviser l’ensemble des activités et de donner des ordres à
exécuter aux différentes directions. Pour cela, il assure le développement de la Paositra
Malagasy, la gestion de l’ensemble de l’entreprise afin d’atteindre ses objectifs, l’orientation,
la planification et le guide de développement à court terme et à long terme.
D’une part, une sous-direction générale est chargée, en cas d’absence du Directeur général, de
le remplacer dans ses fonctions. Cette sous-direction a pour mission d’établir la politique
budgétaire, de définir la politique de trésorerie et de définir la gestion des fonds de la Paositra
Malagasy.
D’autre part, cinq (05) autres directions sont directement sous sont autorité :
- la direction commerciale, de la stratégie et de l’internationale qui s’occupe de l’étude
de projet et coopération, d’étude commerciale et du contrôle de gestion et suivi.
- la direction des ressources humaines (DRH) qui est chargée de la gestion
administrative du personnel et ainsi que de la gestion de la rémunération.
- La direction de la logistique qui s’occupe des patrimoines et des bâtiments, des
équipements postaux et comptabilité matière, et de la gestion des matériels roulants.
14
Outre ces différentes directions citées ci-dessus, huit (08) autres directions sont placées sous
l’autorité de la sous-direction générale, à savoir :
- la direction de l’exploitation postale qui est chargée du réseau et acheminement, des
comptes postaux et affranchissement, de la qualité de service et de la sécurité postale
- la direction de l’exploitation financière qui est chargée du transfert d’argent, de
mandats et cheques postaux
- et enfin, les six (06) directions inter-regionales chargées de l’inspection, de la gestion
administrative et financière pour chaque région.
• Les fonctionnaires
La majorité du personnel de la Paositra Malagasy est constituée par les fonctionnaires.
Notamment, les 80% de son personnel sont des fonctionnaires (présenté en annexe n° 02).
Selon la loi 2003-011 du 03 septembre 2003, portant statut général des fonctionnaires, « Sont
fonctionnaires les personnes nommées et titularisées dans un emploi permanent de la
hiérarchie des cadres et échelle de l’Etat ». Ils sont recrutés par voie de concours. Ils sont
soumis au même régime particulier, ayant même vocation, et constituent un corps comportant
un ou plusieurs grades. Les corps sont classés et répartis suivant leur niveau de recrutement,
en quatre cadres désignés dans l’ordre hiérarchique décroissant par les lettres A, B, C et D qui
sera expliqué en annexe n° 02 (Cf page n° x). Un numéro matricule est attribué à chaque
fonctionnaire recruté afin de les distinguer les uns des autres.
• Département Rémunération :
Le département est en premier lieu responsable du traitement des rémunérations
concernant notamment les soldes et avantages de toute nature, des oppositions, c'est à dire les
retenues sur pensions alimentaires, les crédit d'équipements familiaux etc…, et des retenues
diverses telles que la CNaPS, le CRCM etc… Ce traitement s'opère depuis le calcul jusqu'au
mandatement. Pour ce faire, une mise à jour du fichier solde s'avère indispensable, compte
tenu des nouvelles situations des agents et des prévisions des augmentations des salaires.
Puisque le département est le premier responsable du traitement des rémunérations, il a donc
17
Pour pouvoir mieux cerner l’étude dans le but d’apporter des améliorations sur la
politique de gestion des ressources humaines, il est avant tout nécessaire de se référer à des
théories générales sur la gestion des ressources humaines que nous développerons sur trois
sections. La première concerne la notion sur la gestion des ressources humaines, la seconde,
quant à elle, sera basée sur les aspects de la gestion des ressources humaines et enfin, la
troisième et dernière section sera axée particulièrement sur ce qu’est vraiment la politique de
gestion des ressources humaines.
Les connaissances sur la gestion des ressources humaines nous permettront de mieux
positionner notre analyse pour une amélioration des politiques de gestion des ressources
humaines de la Paositra Malagasy. Cette section va nous permettre de définir et de voir les
missions de la GRH (1.1) et nous éclaircira sur ses fondements de la GRH (1.2).
3
MARTORY B. et CROZET D, Gestion des ressources humaines, Nathan, 3ème édition, Paris 1990, p.11
19
porter, à titre d’exemple, sur la décision d’embauche, de mise à pieds, d’affectation ou d’une
action de formation, etc…
D’un autre coté, la GRH n’est autre qu’une appellation modernisée de : « Fonction
personnel ». Elle met en évidence le rôle capital de la fonction Personnel au sein du système
d’organisation. La gestion des ressources humaines comporte un « PLUS » par rapport à la
fonction Personnel. Les responsables réagissent au niveau des ressources humaines. L’étendu
de l’entreprise nous amène à emprunter l’appellation de Gestion des ressources humaines. Au
sein de l’entreprise, la fonction qui se charge du personnel prend le nom de « Direction des
Ressources Humaines (DRH) ».
4
MARTORY B. et CROZET D, Gestion des ressources humaines, Nathan, 3ème édition, Paris 1990, p.12
20
Un adage bien connu le confirme : « l’homme constitue, aujourd’hui une ressource ayant une
grande importance ».
Si telles sont la définition et les missions de la GRH, nous allons voir, dans le paragraphe
suivant, quels sont les fondements de la gestion des ressources humaines.
5
PLANE J. M., La gestion des ressources humaines, Flammarion, 2000, p.16
21
Nous avons vu les fondements de la gestion des ressources humaines suite à quatre grands
stades d’évolution et ainsi que la définition de la GRH qui consiste à la gestion des hommes
au travail en effectuant des choix stratégique et tactiques. Elle a pour mission d’orienter ses
actions autour de trois axes : administrer, de communiquer et de gérer.
Ayant ainsi une notion de la gestion des ressources humaines, il est préférable de connaître
ses différents aspects, ce qui nous amène à la seconde section.
22
6
MARTORY B et CROZET D, Gestion des ressources humaines, Nathan, 3ème édition
23
2.1.4 La formation
Toute organisation possède un patrimoine des talents de savoir et d’expériences
qu’elle s’applique à gérer. Cela conduit à accroître ce patrimoine et assurer sa pérennité, non
seulement par la formation mais par la mise en œuvre de la transmission systématique des
savoir-faire et de l’expérience acquise. C’est le rôle des politiques de formation qui font
l’objet des développements qui suivent.
Outre la gestion prévisionnelle, le recrutement, la gestion des carrières et la formation, la
rémunération constitue aussi l’un des aspects importants de la GRH.
2.1.5 La rémunération
La rémunération constitue à la fois un coût pour l’organisation qui constitue souvent
son principal poste de dépense et le revenu pour les apporteurs de travail.
La détermination des rémunérations affecte à la fois l’équilibre financier à long terme d’une
organisation, son équilibre social entre différentes catégories de travailleurs, ainsi que la
situation individuelle et le degré de motivation de chacun de ses membres pris
individuellement.
La gestion des ressources humaines nécessite la prise en compte des différents flux des
ressources humaines qu’il ne faut pas traiter à la légère. La gestion de ces flux requiert la
définition d’un système d’information de communication et de participation.
24
Ayant mis en exergue les différents aspects de la GRH, recouvrant particulièrement la gestion
prévisionnelle, le recrutement, la gestion des carrières, la formation, la rémunération,
l’information, la communication et la participation, nous allons voir dans cette dernière
section, quelles sont les différentes politiques de gestion des ressources humaines.
7
PLANE Jean Michel, Gestion des ressources humaines, Flammarion, 2000, p.29
26
l’organisation et consistent à adapter les ressources disponibles aux besoins prévus par des
politiques d’ajustement de la durée du travail en cas d’écart quantitatifs, ou par des politiques
de formation et de réaffectation des ressources humaines en cas d’écarts qualitatifs. D’autre
part, la politique d’emploi peut conduire à des régulations externes se traduisant par de
recrutements de nouveaux salariés ou la réduction des effectifs, par des licenciements, des
mises à la retraite anticipée ou des incitations au départ volontaire le plus souvent dans le
cadre de plans sociaux.
3.1.2 Le recrutement
Etape importante de la gestion du personnel, le recrutement est un décision toujours
délicate à prendre : d’une part, la législation sociale limite les possibilités ultérieures de
séparation ; d’autre part, l’introduction d’une ou de plusieurs personnes dans l’entreprise
modifie l’équilibre humain. Toute erreur peut être fortement préjudiciable au climat du travail
et peut entraîner des manifestations de rejet. Les coûts d’un recrutement sont aujourd’hui très
élevés, d’où la nécessité d’insister sur l’idée que le recrutement doit être traité dans la mesure
du possible au même titre qu’un investissement.
Après avoir effectué une étude approfondie sur les politiques de gestion des ressources
humaines, nous avons remarqué des défaillances au niveau de sa mise en œuvre, ayant des
impacts sur la motivation du personnel et l’équilibre financier de l’entreprise. Dans cette
deuxième partie, ces deux grands problèmes seront analysés dans deux grands chapitres ; le
premier concerne donc la démotivation du personnel et le deuxième abordera le problème de
déséquilibre financier, qui ont pu freiner le développement de la Paositra Malagasy ; et nous
allons tenter, dans notre analyse de voir les relations de cause à effet entre les défaillances de
la politique de gestion des ressources humaines et ces deux problèmes.
30
8
Cours de technique de management en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
9
Cours de technique de management en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
31
10
LARUE D, CAILLAT. A et JACQUOT .G, économie d’entreprise, 1992, Hachette, p.310
11
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Janvier 1987, p.208
32
Outre le traitement manuel des dossiers, des défaillances au niveau de l’organisation des
tâches pourraient être aussi un des facteurs d’insatisfaction des conditions de travail
occasionnant ainsi la démotivation du personnel.
12
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.209
13
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.211
33
14
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.178
15
Cours de Principe et technique de management en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
34
A part l’insatisfaction sur les conditions de travail, considérée comme l’une des variables
conduisant à la démotivation du personnel, aussi, nous avons encore constaté que la formation
au sein de l’entreprise rencontre quelques difficultés démontrant une insuffisance fulgurante.
16
Cours de gestion des ressources humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
17
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.193
18
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.191
35
besoins en formation (2.1.1) d’une part, et par le non respect de l’obligation légale de la
formation en entreprise (2.1.2) d’autre part.
19
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.191
20
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.87
36
professionnelle doit toujours exister dans une entreprise, que ce soit initiale et/ou continue.
Une entreprise doit toujours avoir un plan de formation continue afin d’assurer le
développement de ses employés.
Pour le cas de la Paositra Malagasy, nous avons constaté le non respect de l’obligation
légale en matière de formation entraînant l’inexistence de plan de formation provoquant ainsi
l’insuffisance de formation dans la Paositra Malagasy jusqu’à la démotivation du personnel.
La consultation du comité d’entreprise sur le plan de formation, les négociations collectives
sur les objectifs et les moyens de la politique de formation n’est pas vraiment respectée au
niveau de la Paositra Malagasy. La participation financière de la Paositra Malagasy en terme
de dépenses de formation n’est pas mise en évidence, ce qui justifie le manque de plan de
formation. Les listes des actions proposées par la Paositra Malagasy en matière de formation
ainsi que les conditions financières de leur exécution ne sont pas nettement définies. La
formation se manifeste rarement conduisant ainsi à la démotivation du personnel.
A coté de cette défaillance au niveau du plan de formation, nous avons aussi observé
l’insuffisance du budget de formation qui est l’un des facteurs de l’insuffisance de formation
au sein de la Paositra Malagasy.. Nous allons analyser de plus près ce problème dans le
paragraphe qui suit.
La formation joue un rôle important dans le développement des hommes dans l’entreprise. Au
sein de la Paositra Malagasy, des difficultés ont été rencontrées en la matière entraînant la
démotivation du personnel. Cependant, ce n’est pas seulement les insuffisances de formation
et les insatisfactions des conditions de travail qui sont les seules causes de démotivation du
personnel, mais il se trouve que la défaillance de la politique de promotion en est aussi une.
21
Cours de Gestion des Ressources Humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
22
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.65
39
23
Cours Gestion des Ressources Humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université
d’Antananarivo A.U : 2007-2008
24
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.105
40
de notre observation, nous n’avons pas vu l’application de ces méthodes provoquant une
mauvaise gestion des carrières. Par conséquent, Nous avons pu observer une démotivation
chez le personnel car les salariés ont besoin de se repérer par rapport à leur travail et de
mesurer leur propre efficacité par l’obtention d’une promotion par exemple.
Outre la mauvaise gestion des carrières, nous avons constaté également une lacune au niveau
du plan de développement des ressources humaines qui constitue aussi la source de la
défaillance au niveau de la politique de promotion.
25
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.70
41
au travail provient de la reconnaissance de son travail par son supérieur. »26 De ce fait, ce
manque d’initiative pour la mise en place d’un plan de développement des ressources
humaines peut porter atteinte à la satisfaction des salariés au travail et risque de les démotiver.
Mais la difficulté d’une mise en place d’un plan de développement ne se situe pas seulement
par le manque d’initiative du responsable, mais aussi par la méconnaissance des attentes du
travailleur.
Une mauvaise gestion des carrières, une lacune au niveau du plan de développement
des ressources humaines, entraîneront des blocages au niveau de la politique de promotion
dans l’entreprise. Pourtant, la démotivation du personnel s’explique notamment par la
défaillance de cette politique car cela compromettrait les attentes des salariés dans leur vie
professionnelle.
Dans ce chapitre premier, nous avons constaté que les causes majeures de la
démotivation du personnel au sein de la Paositra Malagasy se caractérisent donc en premier
lieu par l’insatisfaction aux conditions de travail, notamment par le traitement manuel des
dossiers administratifs et la défaillance au niveau de l’organisation des tâches, en deuxième
26
Herzberg cité dans Cours de Principe et Technique de Management en 4ème Année, Département Gestion, Fac
DEGS, Université d’Antananarivo, AU : 2007-2008
27
Mac GREGOR DOUGLAS cité dans Cours de Principe et Technique de Management en 4ème Année,
Département Gestion, Fac DEGS, Université d’Antananarivo, AU : 2007-2008
42
L’un des objectifs de l’entité est d’atteindre ses objectifs financiers, particulièrement,
l’équilibre financier sinon l’entité risquerait sa perte. Cependant, nous avons observé un signe
de déséquilibre financier au sein de la Paositra Malagasy, dû, selon notre analyse, dans un
premier lieu, à des défaillances au niveau de la gestion des rémunérations, deuxièmement, à
l’existence d’un manque à gagner pour les recettes et enfin au décroissement de la
productivité. Nous allons analyser successivement ces trois dimensions dans les trois sections
qui se succèderont.
28
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.105
43
29
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan 3ème édition, 1988, p.124
44
30
Cours de Gestion des Ressources Humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université
d’Antananarivo, AU :2007-2008
45
31
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.105
32
BARRAUD J., KITTEL F., MOULE M., La fonction Ressources Humaines, DUNOD, 2ème édition, p.40
33
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.116
46
d’exemple, les tâches d’un guichetier de vente valeur postale et celle d’un guichetier de Tsinjo
Lavitra reflète bien cette affirmation. Même si le guichetier de vente de valeur postale n’a pas
beaucoup de client à recevoir par rapport à un guichetier de Tsinjo Lavitra, leurs
rémunérations seront toujours les mêmes. Ce qui pourrait conduire la Paositra Malagasy à
supporter beaucoup de charges inutiles en matière de dépense en personnel car ceux qui ont
beaucoup plus de travail ou ceux qui ont réalisé une énorme tâche doivent être mieux
rémunérés que ceux qui n’ont que peu de travail. D’où l’alourdissement des dépenses en
personnel risquant ainsi le déséquilibre financier de l’entreprise.
« L’existence d’un manque à gagner des recettes pourrait être la source d’un
déséquilibre financier au sein d’une entité. »34 Elle n’arrive plus à couvrir ses charges et
risque d’être déficitaire. Il se trouve qu’un manque à gagner des recettes s’observe au sein de
la Paositra Malagasy dû notamment à l’insuffisance des recettes des ex-provinces (2.1) et au
déséquilibre des résultats entre tous les bureaux de poste situé dans toute l’Ile.
34
Cours Gestion financière 4ème Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université d’Antananarivo,
AU :2007-2008
47
35
Décret n° 2004-841 du 31 août 2004 fixant le régime des affectations et mutations des fonctionnaires.
36
Loi 2003-011 du 03 Septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires
48
de l’époux ou de l’épouse de l’agent alors qu’il se peut que ce dernier ou cette dernière ne
travaille pas au sein de la Paositra Malagasy.
En matière de compétence, les vingt quatre corps sont, entre autres, très variés. En effet,
parmi ces vingt quatre corps, sept sont propres à la Poste, cinq hérités des
Télécommunications et les 13 autres sont des corps de reclassement et d’intégration de la
fonction publique ou des corps d’administration générale. Les corps propres à la Poste
composés des Inspecteurs catégorie 9, Inspecteurs catégorie 8, Inspecteurs catégorie 6,
Contrôleurs d’exploitation, Agents d’exploitation, Employé des PTT et Facteurs ont été reçus
sur concours. Ils ont suivi, en conséquence, des formations spécialisées en matières postales.
Tandis que les autres corps n’ont pas eu nécessairement des formations spécialisées en
matières postales, d’où une grande difficulté dans l’affectation aux divers postes de travail
exigeant des compétences en matières postales.
Enfin, la considération du cas social tel que la provenance pose un problème dans les
affectations. En effet, pour pouvoir survivre à la cherté de la vie, il est parfois conseillé
d’affecter un agent à sa région natale. Ainsi, un natif de Tuléar sera affecté au moins dans la
circonscription administrative ex-Faritany de Tuléar. Toutes ces restrictions prouvent la
difficulté d’une décision d’affectation ou de mutation d’un agent en province induisant ainsi
l’insuffisance du personnel en province. Le personnel en place n’arrive plus à suivre les
objectifs définis, d’autant plus que les agents compétents sont insuffisants. Les performances
diminuent, ce qui prouve l’insuffisance des recettes ressentie. D’où le déséquilibre financier
constaté.
Outre l’insuffisance des recettes dans les ex-provinces nous avons pu constater aussi que
l’autre facteur est le déséquilibre des résultats réalisés dans tous les bureaux de poste.
annuel s’élevant à 410 millions d’ariary. Ce chiffre est cependant supérieur à la plupart des
chiffres d’affaires réalisés dans les Recettes de classe exceptionnelles telles que Fianarantsoa
principal, Mahajanga principal, Toamasina principal et Tulear principal. Or ces dernièrs
emploient plus de 40 agents mais ne génèrent que des chiffres d’affaires annuels inférieurs à
300 millions d’ariary. Ce qui prouve également le déséquilibre financier constaté.
Toute insuffisance de recettes dans n’importe quelle entité entraîne toujours un déséquilibre
financier quelque soit l’entreprise concernée. Parallèlement au manque à gagner des recettes,
nous avons aussi observé un décroissement de la productivité induisant également au dit
déséquilibre financier.
« Plus l’entreprise est productive, plus elle dégage des gains de productivité réduisant
ainsi le risque d’un déséquilibre financier par utilisation optimale des facteurs de production.
C’est la condition nécessaire pour pouvoir baisser le prix de vente, pour rembourser les dettes,
pour accroître la possibilité d’autofinancement et payer les salariées et les associés. »37. Le
décroissement de la productivité vient en fait de ces facteurs de production entraînant ainsi le
déséquilibre financier. Au sein de la Paositra Malagasy, comme les facteurs de production
sont en grande partie les ressources humaines, nous avons constaté que la diminution de la
productivité provient du vieillissement de son personnel (3.1) et de la recrudescence de
l’absentéisme (3.2), ce que nous allons d’ailleurs analyser.
3.1.Vieillissement du personnel
Le vieillissement du personnel se traduit par la diminution de la performance de
chacun qui affecte indéniablement la productivité. Malgré cela, il se trouve que le personnel
de la Paositra Malagasy est touché par ce vieillissement. Nous allons voir que ce
vieillissement provient de la rareté du recrutement (3.1.1) et du manque de prise en compte du
ministère (3.1.2).
37
Cours Politique et Stratégie de l’entreprise en 4ème Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université
d’Antananarivo, AU :2007-2008
51
encadrés de l’Etat sont moins vieux par rapport aux fonctionnaires. D’un coté, la moyenne
d’âge des agents non encadrés de l’Etat est de 47 ans contre 49 ans pour les fonctionnaires.
Ainsi, la classe d’âge 45 à 50 (classe modale) compte le plus d’effectif à raison de 27% de
leur effectif. De l’autre coté, 25% des agents non encadrés de l’Etat ont des âges inférieurs à
41 ans (Q1), 50% en ont entre 41 et 50 (Q3) ans et les 25% autres plus de 50 ans. Ainsi, dans
cinq ans ,15% des agents non encadrés de l’Etat partiront en retraite. Toutefois, les agents
contractuels de droit privé se caractérisent par leur jeunesse et ont une moyenne d’âge de 36
ans. De plus, la classe d’âge 30 à 35 (classe modale) compte le plus d’effectif à raison de 26
de leur effectif. En générale donc, 25% du Personnel ont des âges en dessous de 34 ans (Q1),
50% en ont entre 34 et 45 ans (Q3) et les 25% autres au dessus de 45 ans. Ainsi, dans cinq 5
ans, 1% des contractuels de droit privé seulement sont susceptibles de partir en retraite. En
définitive, l’ensemble du Personnel de la Paositra Malagasy semble être vieux avec un âge
moyen proche de 50 ans. Les fonctionnaires et les agents non encadrés de l’Etat constituent la
couche la plus vieille. En effet, la démonstration de cette insuffisance de recrutement nous a
permis de prouver le vieillissement du personnel qui se traduit, de ce fait, par la diminution de
la performance entraînant ainsi la diminution de la productivité. L’une des causes majeures
du vieillissement du personnel provient aussi du manque de prise en compte du ministère qui
ne se soucie plus du rajeunissement des personnels de la Paositra Malagasy.
personnel n’entraîne pas seulement l’alourdissement des salaires, mais diminue aussi sa
productivité et sa performance.
Si telles sont les conséquences du vieillissement sur la productivité, nous allons voir dans le
paragraphe suivant que l’absentéisme constitue aussi l’une des causes de cette diminution de
la productivité.
3.2.Recrudescence de l’absentéisme
« Les dysfonctionnements d’une organisation peuvent provenir incontestablement de
l’élévation des absences dans l’entreprise. »38 Des dysfonctionnements qui entraîneront la
diminution de la productivité de l’entreprise car « L’absence d’une personne est la source des
pertes de production, de l’accroissement des délais de production »39.
Cependant, il se trouve que la Paositra Malagasy subit ces dysfonctionnements à cause
de la recrudescence des absences du personnel due notamment, d’après notre analyse, par
l’insuffisance du contrôle des responsables (3.2.1) et par le manque d’auto discipline des
collaborateurs (3.2.2).
38
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.187
39
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.191
40
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.188
54
n’étant pas seule en causes. Nous allons démontrer aussi que le manque de conscience
professionnelle des collaborateurs y est pour beaucoup.
Nous avons analysé et mis en exergue les faiblesses et les problèmes rencontrés au
niveau de la gestion des ressources humaines de la Paositra Malagasy affectant
indéniablement la motivation du personnel et l’équilibre financier. Suite à l’analyse de la
démotivation du personnel, nous avons pu constater que les causes majeures en sont
l’insatisfaction sur les conditions de travail, l’insuffisance de formation du personnel dans
l’entreprise ainsi que les défaillances sur la politique de promotion. Quant au déséquilibre
financier, nous avons vu que ce sont la défaillance au niveau de la gestion des rémunérations,
la diminution des recettes et la décroissance de la productivité qui en sont les principales
41
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.189
42
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.191
55
causes. Tant sur la démotivation du personnel, que sur le déséquilibre financier, la Paositra
Malagasy se doit de régler sa situation afin d’éviter toutes désorganisations ultérieures de
l’entreprise. C’est ce que nous verrons dans cette troisième partie.
56
La remotivation du personnel que nous proposons ici consiste à améliorer les variables
et les politiques de gestion des ressources humaines afin de mieux intégrer le personnel de
l’entreprise en vue de son bon fonctionnement.
Pour le cas de la Paositra Malagasy, nous suggérons que la remotivation du personnel
s’effectue par l’amélioration des conditions de travail, ensuite par la réorganisation de la
politique de formation et enfin par l’amélioration de la politique de promotion dans
l’entreprise. Nous verrons une à une ces trois dimensions dans les trois sections qui se
succèderont.
43
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.165
44
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.168
58
exemple. Justement, nous voudrions suggérer la nécessité d’une création des bases de données
pour éviter le traitement manuel des dossiers (1.1.1) et l’investissement en matériel
informatique (1.1.2). Nous verrons dans les sous-paragraphes les grandes lignes de ces deux
dimensions.
ndividuelles sera disponible pour les responsables des divers secteurs de la gestion des
ressources humaines. » 45
La création des bases de données pourra éviter le traitement manuel par le traitement
informatique des informations, d’autant plus que la difficulté des tâches des agents
responsables de ce travail sera réduite remotivant ainsi le personnel.
45
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.261
60
46
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.210
47
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.178
48
Cours de Principe et technique de management de l’entreprise en 4ème Année, Département Gestion, Fac-
DEGS, Université d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
61
Tout groupe n’est donc pas seulement la réunion de plusieurs individus : il a une vie propre,
des réactions spécifiques. De plus, la façon dont il ressent les conditions dans lesquelles il
fonctionne est aussi importante que l’état des conditions elles-mêmes afin de motiver chaque
individu de l’entreprise. Mais il s’avère que le climat social où il vit est l’élément
fondamental. En effet, l’amélioration des conditions de travail est l’une des solutions pour la
remotivation du personnel de la Paositra Malagasy ; toutefois, la réorganisation de la politique
de formation en est aussi une autre. La section suivante nous montre l’importance de cette
réorganisation.
52
Cours de gestion des ressources humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
63
53
Loi n°2003-044 du 28 juillet 2004 sur le code de travail, article 191
64
54
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.186
55
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.85
65
tel que la Paositra Malagasy a déjà faites avec l’AFD (Agence Française de Développement)
en 2001, sont aussi l’un des moyens les plus pratiques afin de financer la formation.
En effet, la Paositra Malagasy peut créer des relations avec d’autres organismes tels que la
GTZ (coopération allemande), la JICA (Japan international cooperation Agency), les
Coopérations Canadiennes et Suisse, la Banque Mondiale, l’Union Européenne qui sont aussi
des véritables bailleurs de fonds institutionnels internationaux.
Nous avons vu donc que pour améliorer sa politique de formation, la Paositra Malagasy doit,
à la fois, mettre en place son plan de formation et accroître son budget de formation.
Si telles sont l’amélioration de la politique de formation de la Paositra Malagasy, qu’en est il
de sa politique de promotion ?
« La théorie de Mc Clelland (1961) sur l’analyse des besoins secondaires des hommes
prouve bien que l’être humain tend à satisfaire principalement l’accomplissement, le pouvoir
et l’affiliation. L’accomplissement désigne les personnes qui portent un vif intérêt à toutes les
formes de reconnaissance témoignant de leur succès, tandis que le besoin de pouvoir montre
celui du désir d’acquérir un statut prestigieux ou d’augmenter son pouvoir personnel. Par
contre l’affiliation est le désir d’être aimé et entretenir des relations positives avec son
entourage. Parmi ces trois besoins, les personnes qui ont besoin de pouvoir, réussissent mieux
que celles qui éprouvent les deux autres. Le besoin de pouvoir est un système puissant de
motivation. ».56 Afin de contribuer à la remotivation du personnel de la Paositra Malagasy, il
faudrait aussi penser à l’amélioration de la politique de promotion au sein de cette entité. Pour
cela, il est indispensable d’améliorer la gestion des carrières (3.1) ainsi que celle du plan de
développement des ressources humaines (3.2) sur lesquels nous allons disserter.
56
Cours de Technique de management d’entreprise en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
66
57
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.68
58
Cours de Technique de management d’entreprise en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
59
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.65
67
60
Mc Clelland dans Cours de Technique de management d’entreprise en 4ème Année, Département Gestion, Fac-
DEGS, Université d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
61
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.66
62
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.104
68
63
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.70
64
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.71
69
La gestion des carrières est une politique de motivation qu’il ne faut pas ignorer dans
l’entreprise. Pour ce faire, il faut y apporter une amélioration par la mise en place d’un plan de
carrière et par une évaluation et appréciation du personnel. Ayant pour but de développement
de chaque employé, son amélioration repose sur le renforcement de l’implication des
responsables et sur l’étude et l’analyse des attentes des travailleurs.
65
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.72
70
« L’un des objectifs financiers les plus importants que l’entreprise se doit d’atteindre est
son équilibre financier. » 66 Le respect de l’équilibre financier signifie le bon fonctionnement
de l’entreprise. Dans ce chapitre, nous essayerons d’apporter des solutions relatives à la
politiques de GRH afin d’améliorer l’équilibre financier de la Paositra Malagasy. Ce
rééquilibrage financier au sein de la Paositra Malagasy, d’après notre analyse, se fera par la
réforme de la politique de rémunération, par l’amélioration des recettes et enfin par le
redressement de la productivité. Nous allons analyser ces trois dimensions en trois sections.
66
Cours de Gestion financière approfondie en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS, Université
d’Antananarivo, A.U : 2007-2008
67
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.105
68
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.124
71
69
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.117
72
Les variations de la masse salariale sont des signes de bonne santé de l’entreprise. Toutefois,
la nécessité d’une limitation des risques d’exagération de la masse salariale sera proposée
dans le paragraphe suivant.
70
PERETTI J. M., Gestion des Ressources Humaines, Dunod, Janvier 1987, p.104
73
Source : MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.128
Au plan pratique, la mise en place de la rémunération se traduira par la définition de la
rémunération pour chaque type de poste avec, le cas échéant, la mise en œuvre de rattrapage
des écarts normaux, de la détermination de la part de rémunération du poste et celle de la
façon de l’occuper et de la modulation des augmentations et de la promotion de l’ancienneté,
de la qualification et de la performance.
71
Jacqueline BARRAUD, Françoise KITTEL, Martine MOULE, 2ème édition, DUNOD, Paris, 2000-2004, p.40
72
BERNARD M. et Daniel C., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.116
74
Une bonne gestion de la rémunération est une variable majeure pour l’atteinte de l’équilibre
financier. Au sein de la Paositra Malagasy, le rééquilibrage financier se caractérise, dans un
premier temps par l’allègement de la masse salariale, notamment par le respect des salaires
suivant leurs statuts juridiques et par la révision des accessoires de salaires. Dans un second
temps, de limiter les risques d’exagération de salaire par l’étude comparative des salaires et
par le respect du principe contribution-rétribution.
Afin de combler les dépenses consacrés aux personnels, et afin d’éviter tout risque d’un
déséquilibre financier, l’amélioration des recettes s’avère indispensable. Nous allons voir dans
la section suivante ce que la Paositra Malagasy doit faire pour améliorer ses recettes.
Paositra Malagasy, il faut aussi équilibrer les résultats réalisés dans tous les bureaux de postes
situés dans toute l’Ile.
le maximum de lui même afin de le réaliser. Des supervisions et soutiens de la part des agents
spécialisés (contrôleurs, inspecteurs…) seront nécessaires. A titre d’exemple, nous pouvons
fixer les mêmes objectifs financiers pour des bureaux qui emploient des agents à effectif égal
ou que pour deux bureaux de poste disposant d’effectifs différents, leurs résultats doivent être
aussi différents en respectant la supériorité en nombre. Prenons l’exemple de Mahajanga et
Toamasina décrit dans l’annexe n°09 (Cf page n° xvii) sur la répartition du personnel et les
chiffres d’affaires réalisés en 2008 des bureaux de classe exceptionnelle. Mahajanga dispose
de 39 agents mais réalise 306.259.616,48 Ar de chiffres d’affaires alors que Toamasina,
disposant de 49 personnels, ne réalise que 297.163.722,47 Ar de chiffres d’affaires, ce qui est
largement inférieur à celle de Mahajanga. Nous pensons donc que la Paositra Malagasy
devrait fixer pour Toamasina un objectif financier supérieur à celle de Mahajanga vu leur
différence en effectif.
73
LARUE D, CAILLAT A et JACQUOT G, Economie d’entreprise, Hachette, Paris 1992, p.291
78
74
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, 3ème édition, Nathan, 1988, p.35
79
de l’entreprise, et donnera à l’entreprise, une image positive aux yeux des autorités politiques
locales de surcroît. »75.
Un autre moyen permettant l’amélioration de la politique de recrutement consiste à susciter la
considération du ministère pour le renouvellement de son personnel, pour le redressement de
la productivité.
75
Jacqueline BARRAUD, Françoise KITTEL, Martine MOULE, 2ème édition, DUNOD, Paris, 2000, 2004, p.74
76
MARTORY B. et CROZET D., Gestion des Ressources Humaines, Nathan, 3ème édition, 1988, p.188
80
sein de la Paositra Malagasy peut se faire par le renforcement du contrôle des responsables
(3.2.1) et par le renforcement du respect de la discipline intérieure (3.2.2)
77
Cours d’Organisation 1er Année, Département Gestion, Fac DEGS, Université d’Antananarivo, AU :2007-
2008
81
décrirons dans le sous-paragraphe suivant donc les grandes lignes qui donnent à chaque
personnel une certaine fierté professionnelle.
photocopieuses…) dans chaque poste se caractérisera par une réduction des déplacements, des
perturbations et une facilité de la réalisation du travail. Ce qui réduira ainsi la durée de
réalisation du travail.
Plus le traitement des travaux est facile plus le personnel est plus actif. Ce qui nous permet de
dire qu’il y a participation du personnel conduisant ainsi au bon déroulement des tâches
administratives.
Les résultats auxquels on peut s’attendre au niveau national lors de l’application des
recommandations de ce présent mémoire peuvent être l’amélioration du résultat économique :
contribution au développement du pays et de l’économie nationale; l’amélioration du résultat
financier de la Paositra Malagasy (2.1) et l’amélioration du résultat social (2.2).
Toutes les recommandations que nous apportons visent à combler les solutions déjà
proposées en vue d’avoir une réflexion sur d’autres variables que la Paositra Malagasy doit
prendre en considération. Les recommandations que nous jugeons nécessaires concernent
notamment la mise en place d’un nouvel organigramme type, ensuite la planification des
ressources humaines et enfin la traduction de cette planification en programme d’action.
Conseillers
auprès du DG
DIRECTION GENERALE Bureau chargé du Système d’Information
D° de l’Inspection, du
D° de l’Exploitation 6 D° Inter Régionales D° Commerciale, D° des Ressources Contrôle et du D° Financière
Postale et financière de la Paositra de la Stratégie et de Humaines Contentieux
Malagasy l’International
DPT
DPT Réseau et DPT Etudes de la Rémunération
Acheminement 6 DPT Projets et DPT Audit DPT
Inspection Coopération Interne Trésorerie
DPT de la Gestion du
DPT Comptes
Personnel
Postaux et
DPT
Affranchissement 6 DPT DPT Commercial DPT Contrôle Comptabilit
Administratif et
Financier é
Financier
DPT Patrimoines et
DPT Qualité de Bâtiments
Service et Sécurité
Postale DPT Contrôle de DPT
Gestion et Suivi Budget
DPT Equipements DPT
DPT Transfert Postaux et Inspection
d’Argent Comptabilité Matières
(par TIC)
Une telle démarche de réflexion stratégique doit habituellement être réalisée chaque année.
Plusieurs instances de l’entreprise doivent y participer. Elle peut être orchestrée par un
consultant externe qui aura comme mandat d’animer la discussion et d’agir à titre de
facilitateur, ce qui permettra aux dirigeants de se concentrer sur les objectifs de l’entreprise.
À partir d’un portrait réaliste de la situation actuelle, il est possible d’imaginer une situation
idéale, un objectif souhaitable pour l’avenir de l’organisation. À partir de là, les dirigeants
pourront établir les orientations stratégiques et élaborer les objectifs
organisationnels (objectifs de développement, niveau de revenus et de bénéfices prévus, taille
de l’organisation souhaitée, objectifs de reconnaissance de l’organisation, objectifs de qualité
des produits et services, etc...).
Après avoir effectué cette réflexion, il est recommandé de déterminer les écarts existants entre
besoins du poste et personnels en place.
Écart quantitatif
On est en présence d’un écart quantitatif lorsqu’on constate un manque de main-d’œuvre,
c’est-à-dire que le nombre d’emplois disponibles au sein de l’entreprise est supérieur au
nombre de personnes compétentes pour combler le poste et un surplus de main-d’œuvre,
c’est-à-dire que le nombre de personnes qualifiées est sensiblement supérieur au nombre de
postes à combler.
Écart qualitatif
On est en présence d’un écart qualitatif lorsqu’on constate que le personnel n’a pas les
compétences et les habiletés nécessaires pour combler les postes à pourvoir ou que le
personnel est surqualifié par rapport aux postes à pourvoir.
Lorsque le type d’écart est bien établi, il est plus facile de choisir les meilleures
actions à poser pour combler l’écart constaté. Voici les actions possibles à mettre en œuvre :
91
Après avoir déterminé le type de stratégie à mettre en place, un plan d’action doit être élaboré
afin d’atteindre les buts et les objectifs fixés. Ce plan doit comporter les objectifs visés, les
personnes responsables ainsi que les échéances prévues pour chacune des actions de
planification des ressources humaines. Qu’il s’agisse de recrutement, d’embauche ou
simplement d’objectifs de formation et de perfectionnement des ressources déjà en place, il
convient de mettre par écrit les actions à entreprendre afin d’en assurer un suivi précis.
La planification des ressources humaines permet de prendre des décisions en gestion des
ressources humaines qui est indispensable pour l’orientation future de l’entreprise et est
importante du point de vue budgétaire, de ce fait, il faut la traduire en programme d’action.
78
LEVRAULT Berger, La gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences, Avril 1998, p.67
92
En effet, les principaux objectifs visés par le recrutement est d’élaborer des moyens qui
permettent à l’organisation de recruter des candidats compétents ; de procurer à l’organisation
des ressources humaines au meilleur coût possible et de placer chaque candidat au poste qui
lui convient le mieux de façon que celui-ci puisse utiliser ses aptitudes, sa formation, son
expérience, son tempérament et sa motivation de la meilleure manière possible.
Agir seulement sur le recrutement n’est pas suffisant. Chaque agent a droit à sont
développement dans l’entreprise, par conséquent, il est aussi indispensable d’entreprendre la
formation continue au sein de l’entreprise.
3ème étape :
- observation des résultats obtenus sur le terrain, comparaison des résultats aux
objectifs, analyse des causes d’efficacité et d’inefficacité de la formation, décision de
nouvelles actions.
Outre les deux actions précédentes, il s’avère indispensable pour une entreprise, de songer à
l’adoption d’une autre vision qui peut évoluer dans le temps en fonction des conditions
d’environnement : le personnel mix
Cette troisième partie a fait ressortir que pour mobiliser le personnel, il faut donc les
motiver. Nous avons vu que la motivation du personnel au sein de la Paositra Malagasy
dépend en principe de l’amélioration des conditions de travail, de la réorganisation de la
politique de formation pour assurer le développement du personnel et enfin de l’amélioration
de la politique de promotion. Cependant, dans un souci de respecter l’atteinte des objectifs
financiers, la Paositra Malagasy ne s’arrête pas seulement à la motivation de son personnel,
mais en principe de l’amélioration de son équilibre financier. De ce fait, elle se doit dans un
premier temps de reformer sa politique de rémunération afin d’alléger sa masse salariale, dans
un second temps d’augmenter ses recettes et enfin d’accroître sa productivité.
Comme l’objectif de notre mémoire est de contribuer à l’amélioration de la politique de
gestion des ressources humaines, nous espérons donc cueillir des fruits de notre travail. C’est
pourquoi nous avons mis dans le troisième et dernier chapitre les résultats que nous attendons
ainsi que les recommandations indispensables pour les différentes solutions que nous avons
proposées.
94
CONCLUSION
Face à ces différents problèmes, pour y remédier, nous préconisons quelques solutions
afin de rétablir vite la situation de l’entité. En ce qui concerne la remotivation du personnel,
nous suggérons une amélioration des conditions de travail, une réorganisation de la politique
de formation et une amélioration de la politique de promotion. Quant aux rééquilibrage
financier, nous proposons une réforme de la politique de rémunération, une amélioration de
recettes et un redressement rapide de la productivité.
En premier lieu, nous encourageons la Paositra Malagasy à améliorer ses conditions de
travail, c'est-à-dire l’amélioration des conditions matérielles et environnementales où les
salariés exécutent leurs tâches pour mieux les motiver dans leurs postes. Nous encourageons
également la formation des salariés car c’est un moyen pour répondre aux attentes des salariés
en matière de développement des connaissances, qui sera donc transformée en une stratégie
de motivation du personnel, mais c’est aussi un instrument majeur apparaissant comme des
variables stratégiques du développement de l’entreprise. La promotion des salariés pourrait
95
être aussi l’une des variables principales pour la motivation des salariés car tout individu
cherche en effet la récompense de ses efforts dans son travail.
Quant au déséquilibre financier constaté, nous préconisons à la Paositra Malagasy de
réviser sa politique de rémunération pour mieux gérer ses coûts, de maîtriser ses dépenses afin
d’éviter toutes exagérations de salaires et l’augmentation de la masse salariale en vue de
respecter l’équilibre financier. Par ailleurs, l’accroissement des recettes et le redressement de
la productivité ne peuvent se faire que par la politique d’implication de chaque salarié qui est
la mise en œuvre de la structure participative et le renforcement du rôle de la hiérarchie. En
effet, c’est par les recettes qu’on recouvre les dépenses pour l’équilibre financier et
l’amélioration des recettes ne peut se faire que par l’augmentation de la productivité.
Les résultats attendus auxquels nous pourrions espérer sont la satisfaction du
personnel dans son travail ainsi que le bon déroulement des tâches administratives qui seront
la source de la motivation du personnel et du rééquilibre financier pour le rétablissement de la
situation de la Paositra Malagasy et pour la contribution au développement du pays tant sur le
plan économique que sur le plan financier et social. La Paositra Malagasy pourra participer au
développement du pays par sa participation aux impôts et par la création d’emplois par la
diversification de ses activités.
Si les différentes solutions proposées pouvaient contribuer à l’amélioration de la
politique de gestion des ressources humaines au sein de la Paositra Malagasy vers son
développement, qu’en serait-il si l’entité ne parvenait pas à rétablir rapidement sa situation en
la matière?
vi
BIBLIOGRAPHIE
I – Ouvrages
- BARRAUD J., KITTEL F., MOULE M., « La fonction Ressources Humaines »,
DUNOD, 2ème édition, 2004, p. 400
- LARUE D., CAILLAT A. et JACQUOT G., « économie d’entreprise », Hachette,
1992, p. 350
- LEVRAULT B., La gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des
compétences, Avril 1998, p.325
- MARTORY Bernard et CROZET Daniel, « Gestion des Ressources Humaines »,
Paris, 3ème édition, Henri Terzenas du Montreal, 1990, 500 pages ;
- PERETTI Jean Marie, « Gestion des Ressources Humaines », Dunod, édition 1987 ;
p.250 ;
- PERETTI Jean Marie, « Le personnel mix des années 90 », Ressources Humaines,
n°02 Janvier 1986, p.250 ;
- PLANE Jean Michel, « Gestion des Ressources Humaines » Paris : les éditions
d’organisation, 1986, 128 pages.
II - Cours
- Cours de Principe et technique de management en 4ème Année, Département Gestion,
Fac-DEGS, Université d’Antananarivo, A.U : 2007-2008.
- Cours de gestion des ressources humaines en 4ème Année, Département Gestion, Fac-
DEGS, Université d’Antananarivo, A.U : 2007-2008.
- Cours de gestion financière en 4ème Année, Département Gestion, Fac-DEGS,
Université d’Antananarivo, A.U : 2007-2008.
III – Textes
- Loi 93-001 du 28 janvier 1994 portant réforme du secteur poste et des
télécommunications
- Loi 94-025 du 17 Novembre 1994 portant statut général des agents non encadrés de
l’Etat.
- Loi 2003-011 du 03 Septembre 2003 portant statut général des fonctionnaires
- Loi 2003-044 du 28 juillet 2004 portant code de travail
- Décret n° 94-510 portant missions et structure de l’Exploitant Public Poste.
- Décret n° 94-511 portant approbation du Cahier des charges fixant les droits
vii
IV – Rapports et manuels
- PAOSITRA MALAGASY, Manuel d’organisation interne, avril 2002
- PAOSITRA MALAGASY, Manuel de procédure de la gestion du personnel
V – Sites web
- http: //www. upu. Org
- http: //www. google. Fr
- http://www.technocompetences.qc.ca
viii
ANNEXES PAGE
ANNEXE N°02
Tableau n°02 : Répartition des agents non encadrés de l’Etat servant la Paositra Malagasy
suivant leur classification.
ECD 30 91%
TOTAL 33 100%
Source : STI/DRH de la Paositra Malagasy, décembre 2008
x
ANNEXE N° 03
Tableau n°03 : Répartition des fonctionnaires de la Paositra Malagasy selon leur cadre,
échelle et corps d’appartenance
ANNEXE N° 04
Tableau n°05 : Module et coûts des formations dispensées entre 2000 et 2001
Module Nombre de Coût total en
participants Ariary
Analyse comptable 20 2.160.000
Bureautique 30 6.000.000
Business english for manager 10 1.500.000
Chauffeur dépanneur 10 2.400.000
Communication et publicité 10 1.080.000
Communication multimédia 30 4.480.000
Equipement d’injection 10 2.500.000
Exécutive management 10 8.400.000
Formation en informatique pour les gestionnaires 35 4.914.000
Techniques postales 800 87.232.000
Français 70 8.400.000
Gestion budgétaire 20 2.160.000
Gestion de la trésorerie 10 1.080.000
Gestion des ressources humaines 10 1.680.000
Gestion financière 20 2.250.000
Identification des besoins et de la gestion des plans 12 864.000
de formation
Management des ressources humaines 10 720.000
Marketing opérationnel 10 5.040.000
Informatique 55 19.296.000
Anglais 30 4.500.000
Révision moteur 10 2.500.000
Sécurité et gardiennage 10 1.260.000
Technique d’organisation et accueil 30 6.480.000
Vente et gestion de la force de vente 20 3.600.000
Total 180.496.000
Source : DRH de la Paositra Malagasy, décembre 2008.
Tableau n° 06 : Répartition des postes pourvus au moyen de concours interne en 2006, 2007
et 2008
ANNEXE N° 05
Chiffre d’affaires annuel 8 605 948 123,89 9 149 183 640,74 8 487 808 731,33
ANNEXE N° 06
Tableau n°08 : Répartition par Circonscription administrative Ex-Faritany et statuts juridique
du Personnel de la Paositra Malagasy.
Agents
Agents % par rapport
non
Ex-Faritany Fonctionnaires contractuels TOTAL à l’effectif
encadrés
de droit privé total
de l’Etat
ANTANANARIVO 1029 18 341 1388 56,00
ANNEXE N° 07
Tableau n°10 : Répartition par âge des Tableau n°11 : Paramètres de position et de
fonctionnaires dispersion des âges des fonctionnaires
Proportion par
Paramètres de position et de dispersion
rapport à
Age Effectif l’effectif des
Mode ] 50 - 55]
fonctionnaires
(%) Moyenne 49
≤ 20 0 0
] 20 – 25] 8 0 Médiane 49
] 25 – 30] 11 1
] 30 – 35] 36 2 Q1 43
] 35 – 40] 133 7
Q3 51
] 40 – 45] 361 18
] 45 – 50] 484 25 Variance 46,06
] 50 – 55] 527 27
Ecart type 6,79
] 55 – 60] 410 21
> 60 ans 2 0
TOTAL 1972 100
Tableau n°12 : Répartition par âge des agents Tableau n°13 : Paramètres de position et
. non encadrés de l’Etat de dispersion des ages des Agents non .
. encadrés
≤ 20 0 0 Médiane 47
] 20 – 25] 0 0
Q1 41
] 25 – 30] 0 0
] 30 – 35] 1 3 Q3 50
] 35 – 40] 5 15
Variance 43,16
] 40 – 45] 3 9
] 45 – 50] 14 42 Ecart type 6,56
] 50 – 55] 5 15
] 55 – 60] 5 15
> 60 ans 0 0
TOTAL 33 100
xv
ANNEXE N° 08
Tableau n°14 : Répartition par âge des Tableau n°15 : Paramètres de position et
. agents contractuels de droit privé de dispersion des ages des Agents
. contractuels
Proportion
par rapport Paramètre de position et de
Ancienneté Effectif
à l’effectif dispersion
total (%)
≤5 154 6 Mode ] 20 – 25]
] 5 – 10] 269 11 Moyenne 20
] 10 – 15] 290 12 Médiane 21
] 15 – 20] 466 19 Q1 13
] 20 – 25] 505 20 Q3 28
] 25 – 30] 329 13 Variance 89,41
] 30 – 35] 350 14 Ecart type 9,458
] 35 – 40] 101 4
>40 13 1
TOTAL 2477 100
Source : STI/DRH de la Paositra Malagasy, décembre 2008
xvi
ANNEXE N° 09
II 139 412,72 – 229 914,20 37 000 – 60 600 176 142,72 – 396 514,20
III 161 938,18 – 312 763,72 43 000 – 90 700 204 938,18 – 403 463,72
IV 225 048,82 – 431 232,44 48 250 – 93 200 273 298,82 – 524 432,72
V 236 298,47 – 440 585,44 50 500 – 98 300 286 786,47 – 538 885,44
VI 261 295,84 – 473 082,5 55 500 – 103 300 316 795,84 – 576 382,50
VII 286 142,34 – 553 708,97 58 100 – 119 650 344 242,34 – 673 358,97
VIII 313 999,24 – 594 466,24 63 100 – 124 650 377 099,24 – 719 126,24
IX 356 574,49 – 660 595,86 70 600 – 132 000 427 174,49 – 792 595,86
Source : DRH de la Paositra Malagasy, décembre 2008.
ANNEES EFFECTIF
2006 19
2007 13
2008 04
TOTAL 36
Source : DRH de la Paositra Malagasy, décembre 2008.
79
Salaire en début de carrière (Stagiaire)
80
Salaire en fin de carrière (Classe exceptionnelle 2ème échelon)
xvii
ANNEXE N° 10
Tableau n° 20 : Répartition des effectifs et chiffres d’affaires réalisés en 2008 des bureaux de
classe exceptionnelle
FIANARANTSOA
52 16,25 260.545.701,24 6,68
PRINC IPAL
MAHAJANGA
39 12,19 306.259.616,48 7,85
PRINC IPAL
TOAMASINA
49 15,31 297.163.722,47 7,62
PRINC IPAL
ANNEXE N° 11
6
Sélection des candidatures
7
Décision d’embauche
8
Intégration
Source : MARORY Bernard et DANIEL Crozet, Gestion des ressources humaines, Nathan 3 ème édition, 1988
xix
ANNEXE N°12
DONNEES RELATIVES A L’ENQUETE
I- Composition de l’échantillon
Corps et classification Effectif total Effectif de
l’échantillon81
Inspecteur de catégorie 9 04 0
Inspecteur de catégorie 8 20 02
Inspecteur de catégorie 6 03 0
Professeurs certifiés 02 0
Concepteur 06 01
Réalisateurs 04 0
Réalisations Adjoints 73 07
Attachés de planification 04 0
Techniciens supérieurs 12 01
Techniciens supérieurs de service 02 0
Contrôleurs d’exploitation 163 16
Contrôleurs techniques 02 0
Adjoints de services 05 01
Encadreurs 75 08
Agents d’exploitation 164 16
Assistants d’administration 02 0
Agents techniques 07 01
Assistants de service 106 11
Opérateurs 35 04
Employés 137 14
Employés de service 1015 102
Monteurs 06 01
Agents de ligne 09 01
Facteurs 116 12
EFA 03 0
ECD 30 03
Contractuels spéciaux 472 47
TOTAL 2477 248
81
Effectif total * 10/100
xx
Public Privé
Une des meilleures
Au dessus de la moyenne
Dans la moyenne
Au dessus de la moyenne
Une des plus mauvaises
Très satisfait
Satisfait
Ni satisfait, ni mécontent
Mécontent
Très mécontent
Je l’aime beaucoup
Je l’aime bien
Je l’aime moyennement
Je l’aime peu
Je l’aime très peu
Public Privé
Très bonne
Bonne
Moyenne
Faible
Très faible
xxi
5- Etes-vous actuellement satisfait de vos chances d’accéder à des postes de niveau plus
élevé ?
Très satisfait
Satisfait
Ni satisfait, ni mécontent
Mécontent
Très mécontent
OUI : NON
Année :
Très satisfait
Satisfait
Ni satisfait, ni mécontent
Mécontent
Très mécontent
REMERCIEMENTS………………………………………………………………………………. i
Listes des abréviations………………………………………………………………………… ii
Listes des figures……………………………………………………………………………….. iii
Sommaires……………………………………………………………………………………….. vi
INTRODUCTION GENERALE………………………………………………………………….. 1
CONCLUSION GENERALE…………………………………………………………………. 94
Bibliographie………………………………………………………………………………….. vi
Liste des annexes……………………………………………………………………………. viii