CUSSENOT Denis

n° étudiant : 170593 Université Catholique de l'Ouest

Institut de Psychologie et de Sociologie Appliquées
Année universitaire 2009 - 2010
MASTER 2 Mention Sociologie
" Métiers du développement, mutations des territoires et
des sociétés"

Diagnostic territorial

DOSSIER

 
Enseignant : Loïc METAIS
Année universitaire 2009 – 2010
 Diagnostic territorial

Table des matières

Préambule page 2

Introduction page 3

I – Etat des lieux de la Comcom Vallée Loire-Authion page 4

A – Le contexte
1) Le contexte général page 4
2) Le contexte culturel page 5
B – Etat des lieux
1) Les données objectives page 5
2) Les acteurs page 7

II – Synthèse des observations et problématiques page 8

A - Les lieux de la participation et du partage
1) Le comité de pilotage page 9
2) Le comité technique page 9
3) Les groupes de travail, le groupe diagnostic page 9
B - Les outils
1) Documentation, statistiques, questionnaires page 10
2) Observations, entretiens, récits de vie page 10
3) Une analyse stratégique des acteurs page 10
4) Des techniques d'analyse multicritères page 11
C – La démarche page 11

III – Restitution page 12

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PREAMBULE

Hypothèse
La Communauté de communes Vallée Loire-Authion a pris la décision d'élargir son
champ de compétences à la culture ; elle souhaite ainsi mettre en œuvre un projet
culturel sur le territoire de la Communauté de communes et lance un appel d'offre à
cet effet.

Le présent dossier serait une ébauche de proposition de diagnostic de territoire,

réalisé pour les élus à des fins d'aide à la décision. Il répond partiellement à l'appel
d'offre, puisqu'il n'intègre pas la rédaction du projet culturel.

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INTRODUCTION

Un projet culturel de territoire est la ligne directrice de l’action culturelle de la

collectivité. Il constitue, au même titre que l’économie ou l’environnement, un volet
essentiel de la politique territoriale et représente un outil au service de
l’aménagement et du développement local. Définir et rédiger un projet culturel
nécessite une connaissance préalable des spécificités de son territoire et des attentes
de sa population. Il doit être réalisé en coordination avec l’ensemble des acteurs
locaux (élus, associations, citoyens, …). Il implique une méthodologie rigoureuse, du
diagnostic initial à la rédaction du projet en passant par l’évaluation. C'est pourquoi
nous ne répondons ici qu'à la première partie du cheminement, à savoir le diagnostic
territorial. En effet, nous considérons que ce n'est qu'au terme de celui-ci que le projet
culturel du territoire Vallée Loire-Authion pourra être, ou non, envisagé et qu'il sera
temps alors, et seulement alors, de choisir le professionnel qui accompagnera
l'élaboration et la conduite de ce projet.

Nous aborderons la réalisation de ce diagnostic territorial au travers de ses deux

phases principales :
- la phase descriptive, état des lieux de la Communauté de communes
- la phase stratégique, qui, en s'appuyant sur l'analyse des phénomènes observés et
des problématiques rencontrées, met en évidence les enjeux du projet culturel et les
pistes d'action qui peuvent l'alimenter.

I – Etat des lieux de la Communauté de communes Vallée Loire-Authion

A – Le contexte

1) Le contexte général

Située dans l'aire urbaine d'Angers, la Communauté de communes Vallée Loire-Authion

regroupe 8 communes - Andard, Bauné, La Bohalle, Brain-sur-l'Authion, Corné, La

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Daguenière, La Ménitré, Saint-Mathurin-sur-Loire - et compte 17.714 habitants selon les

chiffres de populations légales 2007 de l'INSEE. Elle se situe à une distance de 11 km au
moins et 25 km au plus du centre d'Angers et s'étend à l'Est de l'agglomération, le long de la
Loire, sur une étendue d'environ 20 km de long sur 12 km de large. Trois des communes sont
desservies par le TER et toutes les communes sont sur le réseau AnjouBus. La communauté
de communes est reliée à Angers par la D347 et la D952.
Le contexte géopolitique dans lequel se trouve cette communauté de communes est à la fois
général et particulier. Il est général parce que, comme toutes les communautés de communes
de France, celle-ci a été créée suite à la mise en place progressive de la décentralisation
(transfert de compétences de l'Etat aux collectivités territoriales, nécessité d'un nouvel
échelon local, mutualisation des moyens techniques des communes) et à l'intervention
grandissante de l'Union Européenne dans les régions (principe de subsidiarité qui veut que
l'institution la plus efficace dans un domaine donné prenne l'initiative et agisse en direction
de l'échelon territorial le plus compétent). Il est général également parce qu'elle est
pareillement concernée par l'Agenda 21 ; c'est-à-dire qu'elle doit s'engager, sur le long terme
et selon des échéances précises, à traiter harmonieusement les aspects économiques, sociaux,
culturels et environnementaux de son développement avec la plus large participation de la
population et des acteurs (associations, entreprises, collectifs, …). Mais il est particulier car,
le 2 décembre 2000, l'UNESCO a inscrit la portion centrale de la vallée de la Loire, laquelle
contient 5 des communes étudiées, sur la liste du patrimoine mondial. Ce qui signifie qu'elles
se doivent de porter une attention toute particulière à la conservation et au développement
durable de leurs paysages, faune et flore. Enfin, la dernière spécificité de cette collectivité est
son appartenance au périmètre du SCoT (Schéma de Cohérence Territoriale) du Pays de
Loire Angers qui, en fixant les objectifs des politiques publiques en matière d’habitat, de
développement économique, de déplacements, d’équipements commerciaux,
d’environnement et d’organisation de l’espace, augmente encore l'importance de la
conservation du patrimoine naturel et de la logique de développement durable dans la
conception de l’aménagement des territoires. On le voit, les enjeux du développement
territorial sont très importants pour les communautés de communes en général et celle de
Vallée Loire-Authion en particulier, et ils sont amenés à se renforcer encore dans les années
à venir.

2) Le contexte culturel

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A première vue, l'activité culturelle ne semble pas au cœur des préoccupations des
communes de la Communauté. En effet, les commissions cultures sont rares, les délégations
d'élus encore plus et la communication, quelle qu'elle soit, concerne essentiellement des
manifestations venues de l'extérieur. Cette impression subjective devra être mise à l'épreuve
de l'état des lieux.

B – Etat des lieux

1) Les données objectives

Une compilation des données statistiques existantes sera réalisée afin d'obtenir une
représentation précise du territoire et de sa population. Dans ce dessein, nous nous
appuierons sur les sources, internes et externes, suivantes :
- Bilans, archives, livres, comptes-rendus, … municipaux et communautaires
- Revue de presse des 3 dernières années (tout du moins sur le plan quantitatif)
- Bilans, audits, études, … ayant été réalisés sur le territoire (soit par un service d'une
collectivité territoriale ou de l'Etat, soit par un cabinet ou consultant privé)
- Chiffres INSEE : (recensement 2006, études et chiffres, …)
- Fichiers AGRESTE, CNASEA, CAPLA, …
- Etudes universitaires éventuelles

Mais il faudra également collecter et organiser des données qui n'existent à ce jour sous
aucune forme. Ainsi, pour chacune des 8 communes du territoire, seront répertoriés et
décrits de façon détaillée :
- les équipements culturels et principaux lieux de diffusion (publics et privés)
- les parcs de matériel et les ressources techniques (publiques et privés)
- les programmations (municipales, associatives, itinérantes, …)
- les manifestations (régulières, exceptionnelles, …)
- les associations culturelles ou associations porteuses d’une manifestation culturelle
- les artistes et compagnies identifiés dans les communes (recensement à vérifier, commune,
DRAC, collectifs régionaux, réseaux, …)

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- les principaux sites patrimoniaux bâtis (monuments protégés au titre des monuments
historiques), et non bâtis (paysages, …)
- un état des lieux des projets culturels des communes,
- un état des lieux des politiques culturelles et des aides des principaux partenaires
institutionnels : Pays, SCOT, Parc Naturel Régional, Département, Région, Etat, Europe
-…

Une présentation visuelle dynamique accompagnera systématiquement la rédaction textuelle

des données fournies (cf. exemples ci-dessous).

Budgets totaux et culturels des huit communes

Contribution de chaque commune au budget culturel global de la Comcom

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2) Les acteurs

Le concept de territoire a évolué fortement au cours des dernières années. D’abord conçu
comme un simple réceptacle des activités humaines ou une circonscription administrative, il
est entendu aujourd’hui comme une construction des acteurs où s’entrecroisent, dans un
cadre géographiquement et historiquement circonscrit, des relations à la fois économiques,
sociales, culturelles, politiques et symboliques. C’est dire que même s’il peut être vécu et
appréhendé à des niveaux d’échelle différents, c’est d’abord au niveau des acteurs (par, pour
et avec) que les territoires se font et donc qu'ils s'observent et s'analysent.

Ainsi, des entretiens et rencontres seront réalisés avec un ensemble de personnes

représentatives du territoire et de son activité culturelle afin de mettre en évidence les faits et
pratiques culturelles et artistiques qui s'y développent.
Parmi ces personnes actrices du territoire, nous veillerons à trouver :
- des usagers, utilisateurs des structures communautaires mais également des personnes
"consommant" hors de la Comcom.
- des responsables et salariés du secteur associatif culturel et socioculturel
- des artistes professionnels et amateurs,
- des élus et des fonctionnaires communaux en charge (ou spécialistes) de la culture

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- des représentants des services régionaux ou départementaux de l'Etat (DRAC, DDT,

DRAAF, SDAP, …)
- des représentants des services culturels supra-communautaires (Métropole, Département,
Région, …)
- toute personne qui, par son action culturelle et/ou artistique, influe sur le territoire de la
Communauté de communes.

II – Synthèse des observations et problématiques

Cette seconde étape du diagnostic devra permettre de valoriser et exploiter les données
recueillies précédemment et d'organiser les résultats, les conclusions, sous la forme :

Forces/Faiblesses et Opportunités/Menaces

afin d'en extraire les enjeux en tension sur le territoire ainsi que les besoins avérés de ses
habitants. Ce travail, associant le traitement quantitatif à l'étude des mécanismes, à la
synthèse prospective, à l'analyse systémique, repose avant tout sur un principe de démarche
participative.
Dès en amont, au démarrage du diagnostic, le projet de "projet culturel de territoire" doit être
réfléchi comme une action menée en concertation, avant tout, avec l’ensemble des acteurs
locaux. Les différentes positions des partenaires doivent être recueillies, leurs idées,
réflexions ou propositions prises en compte et le positionnement du projet argumenté. Lors
de sa réalisation, le projet culturel de territoire devra impliquer concrètement les partenaires.
Là encore, il s’agira d’un gage de la réussite et de la stabilisation dans le temps du projet.

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A - Les lieux de la participation et du partage

1) Le comité de pilotage

C'est le maître d'ouvrage du projet, ses membres sont pour la plupart à l'origine de la
réflexion, il est le garant de l'avancée du projet puis, à terme, de son élaboration. Nous
souhaiterions qu'il soit constitué :
- du président de la Communauté de communes
- des vice-présidents de la Communauté de communes
- des deux élus culture (Corné et Saint Mathurin)
- du secrétaire général de la Comcom
Un projet culturel de territoire est porté par une réelle volonté politique d'un ou de plusieurs
élus locaux et leur détermination à fédérer et convaincre le plus grand nombre d’énergies
locales autour d’objectifs communs. Une telle volonté permet d’afficher clairement les
objectifs stratégiques pour la culture sur le territoire, de garantir la transparence dans le
choix et le soutien aux actions, et d’assurer la durabilité du projet global. Le comité de
pilotage doit être le reflet de cette volonté politique, son rôle est essentiel.

2) Le comité technique

Cheville ouvrière du comité de pilotage, il assure les fonctions techniques spécialisées,

mobilise les instances et groupes de travail, anime la démarche. La participation au groupe
diagnostique est très prenante. Nous souhaiterions qu'il soit constitué :
- du secrétaire général de la Comcom
- des 8 secrétaires généraux des communes
- de la directrice de la Maison de Loire en Anjou
- du directeur de l'espace Séquoia

3) Les groupes de travail, le groupe diagnostic

Constitués de façon plus hétérogène, ils sont le lieu des débats, des émergences d'idées, de
l'évocation des possibles. Nous les souhaitons les plus en phase possible avec la réalité
humaine du territoire : professionnels, agriculteurs, néophytes, grands consommateurs,

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jeunes auteurs, … et envisageons de les former dans la dynamique du lancement du

diagnostic. Il faudra pour cela solliciter les réseaux locaux (associatifs, caritatifs, politiques,
corporatistes, familiaux, amicaux, …) afin de se garantir une indépendance et une diversité
de leur constitution. Une commission large sera constituée dans un premier temps et
rapidement nous souhaitons voir fonctionner des sous-groupes thématiques sur, par exemple,
les questions transversales :
- de l'attractivité touristique, économique, de résidence
- du développement durable
- de la cohésion sociale
- du partenariat
-…
en fonction des premières conclusions du groupe diagnostic.

B - Les outils

1) Documentation, statistiques, questionnaires

Evoqués dans la première partie, ces outils permettent de récolter des données objectives,
faciles à traiter. Elles ne fournissent, par contre, que peu d'informations constructives

2) Observations, entretiens, récits de vie

Ils permettent de récolter des logiques d'acteurs, des faits sociaux culturels, un inventaire des
représentations… Ils sont pratiqués en individuel, mais peuvent également être mis en œuvre
avec grande efficacité au sein des groupes de travail.

3) Une analyse stratégique des acteurs

L'acteur est au cœur du développement territorial et tout projet repose sur les compétences
présentes sur son territoire ; mais il doit également faire face aux freins et aux faiblesses de
ce territoire. Il est ainsi primordial d'avoir une vision précise de ces forces et de ses atouts, de
ces fragilités et de ses résistances. Une analyse stratégique des acteurs poussée permet de
situer précisément les personnes et groupes qui constitueront les points d'appui premiers du
projet. Elle indique aussi clairement les cibles prioritaires en terme de résolution de
problèmes, de communication, de formation, …

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4) Des techniques d'analyse multicritères

Nombreux sont les outils d'aide au traitement de toutes ces données et à la définition d'axes
prioritaires de développement. Nous n'en citerons que quelques-uns, susceptibles d'être
choisis en réponse au fonctionnement de telle ou telle commission, en lien avec tel thème ou
à tel moment :
- matrice SWOT
- schémas Heuristiques
- diagramme d'Ishikawa (ou 5M)
- analyse de Pareto
-5W+H
-…

C – La démarche
Régulièrement évoquée au long des pages précédentes, la démarche peut toutefois être
résumée comme suit :

besoins, faits COMMANDE questionnement initial


OBJET

faits sociétaux, pratiques PROBLEMATIQUE concept, raisonnement, confrontations

RECHERCHE DES MATERIAUX
 

représentations graphiques grilles multicritères

comparatifs
évolution temporelle
 
tendances axe prioritaire

axes stratégiques (scenarii)

axes opérationnels (projets)

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C'est donc au sein des groupes diagnostic et de travail que se feront :

- l'exploitation des données recueillies (combinaisons, interactions, …)
- la définition des enjeux en action
- la projection dans le temps d'hypothèses, de scenarii
- définir les choix d'axes opérationnels envisageables et accompagner la décision

Nous accompagnons toutes ces étapes de travail dans une approche largement partagée qui
s'appuie sur une véritable démarche participative.

III – RESTITUTION

Afin de préserver la dynamique engagée dans le diagnostic, la restitution se fera de

différentes manières :
- aux élus, au comité de pilotage : sous forme d'une présentation diaporama (PowerPoint)
brève et efficace ; résumant la démarche et énonçant les propositions d'actions, de projet et
de suivi.
- aux partenaires, comité technique : sous forme d'un document (papier ou électronique) très
détaillé, reprenant toutes les phases (auxquelles ils ont participé) et leurs matériaux produits
et précisant les axes stratégiques et opérationnels. Ce document peut être considéré comme
cahier des charges des missions à venir.
- aux acteurs, groupes diagnostic et de travail, à la population : sous forme d'une journée de
concertation, débat public, restitution des travaux. Festive, participative, constructive, cette
journée-manifestation doit poursuivre et alimenter la dynamique engagée ; c'est déjà une
étape du projet culturel de territoire.

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