Préparé par :
Soukaina COHEN Encadré par :
Rachid ES-SALHI Mr. Driss JOUIDI
Yousra CHOUALI
Fatima Ezahra AJEMAHERI
Yassine EL JABRI
Remerciement
Nous remercions, tout d'abord, Dieu tout
puissant de nous avoir donné le courage, la force et
la patience d'achever ce modeste travail.
Sommaire
Introduction
Conclusion
Bibliographie
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Introduction
Il a fallu 38 ans pour que 50 millions d’américains aient accès à la Radio, 13 ans pour la
télévision, 16 ans pour l’ordinateur et seulement 4 ans pour l’internet.
Dans le même temps, le chiffre d’affaires mondial du commerce électronique atteignait-
dit-on les 350 milliards de dollars en 2002, contre 7 milliards en 1998.
Ces simples données montrent à l’évidence la vitesse de diffusion de l’internet et avec
lui les perspectives du commerce électronique.
Le contrat en ligne est tant celui qui se conclut par voie électronique (commande en
ligne) que celui qui se conclut sous forme électronique (et constitue donc un acte juridique
électronique). 1
De nombreuses définitions du contrat de vente électronique ont été données par les
juristes dans les systèmes latin et anglo-saxon, selon ce qui suit :
1/ Une partie de la jurisprudence américaine le définissait comme un contrat impliquant un
échange de lettres entre le vendeur et l’acheteur qui est basé sur des formules préalablement
préparés et électroniquement traités en vue de produire des obligations contractuelles. 2
2/ Une certaine jurisprudence latine le définit comme un accord dans lequel l’offre et
l’acceptation sont rejointes sur un réseau international ouvert de t-communication au moyen
de l’audiovisuel.3
Lorsque les contractants ne sont pas en présence l’un de l’autre le contrat est
traditionnellement dit à distance. Il connaissait diverses formules déjà anciennes : par
correspondance (sur catalogue), par téléphone, par télex (qui a été supprimé), par télécopie ou
par minitel (qui connut son heure de gloire, avant de disparaître le 30 juin 2012). 4 Il s’est ajouté
à cette panoplie les contrats par l’internet, constituant le commerce électronique, dont la
vente, dénommée parfois vente « en ligne » ou, dans le charabia des « accrocs » de l’internet,
1
Mukhtar Bin Ahmed Al-Attar, Contrat électronique, Première Édition, Al-Najah New Press, 2010
2
Abdelkader Al-Araari, mémoire sur la théorie générale des soi-disant contrats, le premier livre, le contrat de
vente, la Bibliothèque de Dar al-Aman, Rabat, 1999.
3
Ahmed Abdel Karim Salameh, Arbitration in Internal and International Financial Transactions, Arab Renaissance
House, Le Caire, 2006.
4
Maamoun Al-Kasbari, The Theory of Obligations in the Light of the Moroccan Law of Obligations and Contracts,
Partie 1, Sources of Obligations, Dar al-Alam, Beyrouth
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
la « cybervente ». Elle ressemble beaucoup à une vente par correspondance améliorée (plus
rapide et dans laquelle le choix est plus aisé, car l’internaute peut quasiment choisir dans une
vitrine électronique comme dans un magasin) ; et elle ne se distingue guère de la vente qui
exista à une époque par minitel (sauf pour la rapidité des connexions, et l’existence de lien
hypertextes sur le site du vendeur). La Cour de cassation a reconnu expressément en 2010,
pour la première fois, qu’un contrat électronique était un contrat à distance des expressions
utilisées pour ces contrats sont des images ou des raccourcis. En réalité, il serait plus exact de
dire et d’écrire, par exemple à propos des ventes, qu’elles sont conclues électroniquement ou «
en ligne » (grâce à un site). En effet, le critère déterminant est le mode de conclusion du
contrat, et non son exécution ; celle-ci peut être soit sous une forme traditionnelle, soit
s’effectuer elle aussi électroniquement, par le réseau. 5
Quoi qu’il en soit, un des éléments déterminants pour leur succès est la confiance des
internautes, dépendant de la sécurité (d’où l’importance de la signature électronique). Il est
également capital de disposer d’une marque de qualité ; d’où l’apparition et le succès
d’agences de création de marques. Il existe en effet une sorte d’ingénierie des mots.
Au Maroc, le Dahir n° 1-07-129 de 30 Novembre 2007 portant promulgation de la loi n°
53-05 relative à l’échange électronique des donnés juridiques, a vu le jour afin de réglemente le
domaine du commerce électronique.
Il convient de signaler que, parmi les textes juridiques qui réglementent le champ du
contrat de vente électronique, nous trouvons : la loi n° 53-05 précitée relative à l’échange
électronique des donnés juridiques, la loi n° 31-08 édictant les mesures de protection du
consommateur, et la loi n° 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du
traitement des données à caractère personnel.6
En effet, notre sujet revêt deux intérêts :
⮚ Un intérêt théorique : qui souligne que ce contrat est une matière en constante
évolution puisque le moyen qui utilise, qui est internet, est en évolution permanente. Il s’agit
d’un nouveau champ qui intéresse aussi bien les juristes que les informaticiens et les
économistes.
⮚ Un intérêt pratique : dans la mesure où ce type de contrat présente certaines
difficultés telles que le problème d’identification d’authentification ainsi la non-répudiation du
5
Ahmed Shukri Al-Sibai, Courtier en droit commercial marocain et sous-traitance, New KnowledgePress, Rabat, i1,
1994.
6
La loi n° 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur.2011
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
7
Frank Kelish, The Revolution of TheAnnomedia, World of Knowledge Publications, Koweït, First Edition, numéro
253, janvier 2000.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Partie 1 : La formation du
contrat de vente électronique
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Ainsi, si le recours à la signature électronique est encore méconnu et peu usité au Maroc, le
dispositif légal et réglementaire qui encadre ce procédé existe et permet ainsi à toute personne
de procéder à des signatures par voie électronique ayant une valeur juridique reconnue, sous
réserve de respecter les conditions légales et réglementaires.
Quoi qu’il en soit, il faut rappeler qu’un contrat conclu par voie électronique est tout
d’abord un contrat. Par conséquent, sa conclusion suppose le respect des conditions de fonds
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
et de forme tendant à sa formation et doit reposer sur des règles adaptées au contrat
électronique.
Les lignes suivantes traitent deux questions qui sont propres à la formation du contrat
électronique, à travers une étude de consentement des contractants, ses formalités dans le
cadre du processus d’offre et d’acceptation électronique et aussi de la place de l’obligation
précontractuelle d’information et son impact sur le consentement des parties (Chapitre 1). Il
convient ensuite d’examiner les questions juridiques que pose l’utilisation de systèmes
totalement électronique pour la conclusion du contrat, spécialement, les questions de la
signature électronique ainsi que la preuve électronique (Chapitre 2).
Reste important à signaler que ce chapitre portera principalement sur les règles
essentielles à la formation du contrat de vente électronique (section 1), ainsi, que sur les
spécificités qui se manifeste dans les étapes qui gouverne sa formation (section2).
Section 1 : La forme du contrat de vente électronique
Pour la formation du contrat de vente électronique on se référé toujours au droit
commun qui s’applique aux contrats de vente ordinaire, ainsi qu’aux contrats de commerce
électronique. Il y a plusieurs éléments à prendre en compte tels que l’échange du
consentement électronique, la condition sine qua non à la conclusion de tout contrat
(Paragraphe 1), pour ensuite aborder les autres conditions (capacitée, l’objet et la cause)
(Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : L’échange de consentement par voie électronique
De prime abord, le principe du consensualisme est si ouvert qu’il trouve à s’appliquer
dans le commerce électronique, sans coup férir, en prenant simplement en compte de
nouvelles manières d’exprimer le consentement. À cet égard, l’électronique n’apparaît que
comme un instrument inédit d’échanges des volontés, de sorte qu’elle n’impliquerait « aucune
modification de la notion d’engagement contractuel ».
La manifestation de volonté, qui traditionnellement était verbale ou sur un support
corporel (le papier), est dématérialisée. Car, si le support électronique est un support matériel
(puisqu’il comprend des inscriptions numériques physiques), il est en même temps incorporel
(les inscriptions étant inintelligibles sans l’intermédiaire d’un appareil). La formation du contrat
résulte d’une série d’opérations matérielles, au fond d’une action, transférant
électroniquement et instantanément des informations. Mais cela ne préjuge en rien le moment
où le destinataire de l’information en prend connaissance.
La manifestation du consentement s’opère par un geste électronique, en remplissant
des formulaires sur l’écran (moniteur) de l’ordinateur, ou parfois plus simplement par un
double « clic », après lecture d’une proposition de contrat. Pour autant (le premier pour choisir,
le second pour confirmer), le consentement reste de même nature que celui qui est donné sur
un support papier ou verbalement, à savoir une action transformant un projet en acte
juridique. Peu importe que l’offre ait elle-même été électronique ou non, ce qui compte étant
le mode électronique de rencontre des volontés. Toutefois, un doute peut naître quant à la
concordance entre la volonté interne de l’internaute et sa volonté déclarée. En apparence, il est
plus vif que dans le monde matériel. La réalité est sans doute différente, car la formation du
contrat électronique, si elle peut être quasiment instantanée, implique en réalité une série
d’opérations, de gestes électroniques, qui garantissent assez largement la réalité du
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
consentement. Quoi qu’il en soit, alors que la tradition du Droit marocain était de privilégier la
volonté interne, la volonté déclarée semble prévaloir dans le monde électronique, au moins
implicitement, puisqu’une présomption de fiabilité de la signature est reconnue.
Encore faudrait-il savoir sur quoi elle porte. Il serait sans doute bon que le client fût
amené à valider, par des clics successifs, les principales clauses des conditions générales et du
contrat. Car le consentement à la conclusion du contrat n’implique pas automatiquement celui
de son contenu. Mais il a été jugé que le clic de fin de commande valide les conditions
générales de vente et témoigne de l’acceptation par l’internaute de celles-ci, dès lors du moins
qu’une mention claire figure sur le bon de commande enjoignant de les consulter et qu’un lien
hypertexte est proposé à cette fin. Il serait sans doute souhaitable de standardiser les
conditions générales applicables aux consommateurs dans les contrats électroniques. 8
Dans le commerce électronique la détermination du moment de la formation du contrat
est liée à des questions purement techniques. La raison qui nous pousse à bien détailler les
deux notions l’offre (A) et l’acceptation (B).
1. La notion de l’offre électronique
La loi N° 53-05 reconnait la possibilité d’émettre des offres au public par voie
électronique ou de mettre à leur disposition des informations sur des biens et services en vue
de la conclusion d’un contrat. Par contre elle n’a pas donnée de définition à la notion d’offre
électronique.
8
Contrat du numérique 2021/2022 : Informatique et électronique Ed, 11, Le Tourneau, Philipe, Dalloz, 2020.p.600.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
essentielles et ce de façon claire. Ce qui réalise la première condition de l’offre, selon laquelle
ce dernier doit être suffisamment précise et non équivoque dans son contenu. 9
La seconde condition liée à l’offre c’est qu’elle doit être ferme quant à l’intention de son
auteur d’être lié si son destinataire en cas d’acceptation. La réunion de ces deux critères est
primordiale. Le cas échéant, la qualification d’offre n’aura pas lieu, et il sera entendu comme
une simple proposition d’engager des pourparlers.
Lorsque l’offre intervient à titre professionnel, elle doit en outre énoncer « les différentes
étapes techniques à suivre pour conclure le contrat par voie électronique » ; les moyens
techniques pour identifier ou corriger les erreurs commises dans la saisie des données avant la
conclusion du contrat ; les langues proposées pour la conclusion du contrat ; si le contrat une
fois conclu est archivé ou non par le prestataire, et s’il est accessible ou non ; les moyens de
consulter par voie électronique les règles professionnelles et commerciales auxquelles l’auteur
de l’offre entend, le cas échéant, se soumettre.
Sans préjudice des conditions de validité mentionnées dans l’offre (toujours entendue
comme invitation à entrer en pourparlers), son auteur reste engagé par elle tant qu’elle reste
accessible par voie électronique de son fait. Ainsi, une offre pour une durée déterminée perd
toute valeur si l’acceptation est donnée lorsqu’elle est expirée, alors même qu’elle resterait en
ligne. Elle peut comprendre d’autres conditions, tel l’agrément par une clause de confirmation
de commande. Si l’offre est ferme, précise et complète, qu’elle constitue donc une véritable
offre, elle engage réellement son auteur tant qu’elle reste accessible par voie électronique de
son fait. La prudence commande donc aux professionnels de toujours assortit leurs offres d’un
délai de validité.
La singularité de l’offre véritable par voie électronique réside en ce qu’elle est en quelque
sorte infinie, et que l’offrant est réellement en état d’offre permanent (dans la durée de validité
qu’il détermine). L’offre peut tant être au public (en général sur le site de l’offrant), qu’à une
personne dénommée (par courrier électronique). À nos yeux, l’offre n’est pas publique même si
elle est adressée par la messagerie à un grand nombre de destinataires, dès lors que chacun
d’entre eux est désigné. 10
L’'offre ferme et précise entraîne certaines conséquences juridiques. Par exemple, si
l'auteur de l'offre a fixé un délai pour l'acceptation, il devra alors maintenir sa pollicitation
9
Notion de « professionnel ». La qualification de « professionnel »étant déterminante pour engager la
responsabilité du cybermarchand, les juridictions ont eu à se pencher à plusieurs reprises sur la notion de «
professionnel »,procédant à une analyse au cas par cas.
10
Ocp, Le Tourneau, Philipe, P.578.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
jusqu'à expiration de celui-ci. Et, dès lors qu'une acceptation intervient pendant le délai de
validité de l'offre, le contrat sera formé.
Néanmoins, le pollicitant peut limiter les effets de son offre publique à la quantité
disponible des articles proposés en inscrivant par exemple sur l'une de ses pages : " offre
valable dans la limite des stocks disponibles ".
Selon l’article 65-4 de la loi N° 53-05 le cybercommerçant ou du prestataire de services doit
mentionner dans son offre des mentions obligatoires sur le bien ou le service proposé sinon elle
ne vaut que comme simple publicité à savoir :
1. Les principales caractéristiques du bien, du service proposé ou du fonds de
commerce concerné ou l’un de ses éléments ;
2. Les conditions de vente du bien ou du service ou celles de cession du fonds de
commerce ou l’un de ses éléments ;
3. Les différentes étapes à suivre pour conclure le contrat par voie électronique et
notamment les modalités selon lesquelles les parties se libèrent de leurs obligations
réciproques ;
4. Les moyens techniques permettant au futur utilisateur, avant la conclusion de
contrat, d’identifier les erreurs commises dans la saisie des données et de les
corriger ;
5. Les langues proposées pour la conclusion du contrat ;
6. Les modalités d’archivage du contrat par l’auteur de l’offre et les conditions d’accès
au contrat archivé, si la nature ou l’objet du contrat le justifie ;
7. Les moyes de consulter, par voie électronique les règles professionnelles et
commerciales auxquelles l’auteur de l’offre entend, le cas échéant se soumettre ;
2. La notion d’acceptation électronique
L’acceptation est la manifestation de volonté du destinataire de l’offre d’être lié dans les
termes de celle-ci. Elle doit porter sur tous les éléments essentiels de l’offre et peut se formuler
en un simple « oui » ou par un « clic ». Si le destinataire de l’offre souhaite contracter mais
exprime le vœu que soient modifiés certains éléments importants de l’offre, sa manifestation
de volonté ne peut plus être qualifiée d’acceptation, mais constitue une contre-proposition. Si
cette dernière est ferme et précise, elle peut à son tour être qualifiée d’offre et doit, pour
former le contrat, être acceptée par l’offrant initial.
En cas de conclusion d’un contrat par envoi de courriers (ce qu’on appelle classiquement la
question des contrats entre absents), le contrat se forme dès que l’acceptation parvient à
l’offrant. Jusque-là, celle-ci peut être librement rétractée (par exemple par un courrier
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
électronique qui atteindrait l’offrant avant que celui-ci n’ait reçu l’acceptation par voie postale).
Le contrat est réputé être conclu au lieu où l’acceptation est parvenue.
Les conditions générales invoquées par une partie n’ont effet à l’égard de l’autre que si elles
ont été portées à la connaissance de cette dernière et si celle-ci les a acceptées.
Dans le cadre des contrats conclus par voie électronique, on peut légitimement se
demander si les cyberconsommateurs ont réellement pu prendre connaissance des conditions
générales fleuves théoriquement mises à leur disposition. En cas de discordance entre des
conditions générales invoquées par l’une et l’autre des parties, les clauses incompatibles sont
sans effet. En cas de discordance entre des conditions générales et des conditions particulières,
les secondes l’emportent sur les premières.11
En effet, la problématique relative à l’acceptation par voie électronique est la manière de
l’exprimer. Est-ce que le fait de procéder à un petit click sur internet suffit pour s’engager à une
opération commerciale d’une grande valeur ?
Une réponse positive s'impose puisque la doctrine et la jurisprudence affirment depuis
longtemps que l'homme peut exprimer sa volonté de diverses manières : un geste non
équivoque ou un comportement actif peut être considéré comme une manifestation expresse
de la volonté de s'engager.
Ainsi, cliquer, c’est vouloir. Mais il faut cliquer plusieurs fois pour manifester pleinement
cette volonté et se trouve engagé. Ce procéder n’est pas sans évoquer « la ponctuation »
entendue, dans son acceptation large, comme « la formation du contrat par couches
successives, ou encore la conclusion d’un contrat point par point ». Final autorise-t-elle à parler
d’une formation successive du contrat sur le web ?
Le premier clic, à lui seul, ne saurait conduire à la formation du contrat. S’il n’est pas suivi
d’un second clic, exprimé après vérification de la commande, tout se passe comme si la
commande, tout se passe comme si la commande n’avait jamais eu lieu. Ce n’est qu’au
deuxième clic, confirmant le premier, que le contrat est scellé. Ainsi, le premier « clic » est
nécessaire, mais non suffisant, pour former le contrat. Celui-ci ne sera conclu qu’à l’instant du
second clic. 12
De sa part l'article 65-5 alinéa 2 de la loi 53-05, ajoute une troisième étape : « l'auteur de
l'offre doit accuser réception sans délai injustifié et par voie électronique de l’acceptation de
l’offre qui lui a été ainsi adressée ». L’émission d’un accusé de réception a seulement une
11
Le contrat, Frédérique Cohet, Chapitre 2 : L’offre et l’acceptation, 2020, p.52.
12
La conclusion des contrats par voie électronique, Marie DEMOULIN et ETIENNE MONTERO, Chapitre 3 : La
rencontre des volontés sur les réseaux, Section 1 : La théorie de l’offre et de l’acceptation, p.592.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
fonction probatoire de la conclusion du contrat. Elle n’est donc pas une condition de validité du
contrat par voie électronique.
L’accusé de réception doit être présent « sans délai » par voie électronique par l’auteur de
l’offre et comporter : le rappel des conditions générales ou particulières applicables, l’ensemble
des informations relatives aux caractéristiques du bien ou du service, ainsi que le prix total de la
commande, hors taxes et toutes taxes comprises.
Paragraphe 2 : Les conditions de droit commun relative à la validité du contrat de vente
électronique
Un contrat électronique valablement formé doit respecter les quatre conditions
classiques de validité des contrats. Le consentement comme nous l’avons déjà traité dans le
premier paragraphe, ensuite vient la capacité, l’objet et la cause.
1. La capacité
Deux catégories d’incapables peuvent se rencontrer sur l’Internet : les prodigues et les
mineurs. C’est surtout les mineurs, par l’usage que font de l’Internet les jeunes générations, qui
posent la question des incapacités. Tous les pays connaissent l’incapacité de contracter
dérivant de la minorité, mais ils ne fixent pas l’âge de celle-ci de manière uniforme non plus que
la sanction qui l’assortit.
Quid donc du mineur qui, utilisant le numéro de carte de crédit d’un parent, effectue
une commande de produit ?
Normalement, le contrat ne peut prospérer si l’incapacité est connue des deux parties et
donc le vendeur sera en mesure de récupérer le produit vendu en restituant le prix dès qu’il
aura eu connaissance de l’incapacité. Les indications relatives à l’âge que peut donner un
mineur lors d’une commande ne suffisent évidemment pas à purger l’incapacité. En revanche,
on pourrait se poser la question d’une culpa in contrahendo pour le fournisseur qui négligerait
de vérifier une mention relative à l’âge destinée à établir l’incapacité de son client.
En l’absence de mentions relatives à l’âge, l’impossibilité pour le vendeur de vérifier la
capacité de son client aboutit à l’application de la théorie de l’apparence : ce sont les parents
qui sont supposés avoir contracté qui seront donc débiteurs du prix. Il appartient donc à ces
derniers de limiter les risques par la mise en place de certains contrôles logiciels restreignant
l’accès aux sites marchands susceptibles d’intéresser leur mineur à charge.
2. L’objet
Cet objet doit être licite et porter sur des choses qui sont dans le commerce. La licité
d’un produit diffère considérablement selon les législations, même si certains sont l’objet d’une
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
condamnation générale (stupéfiants) ; ainsi seront considérés ou non contraires à l’ordre public
ou aux bonnes mœurs : le matériel pornographique, les médicaments, la documentation
raciste, les objets cultuels, les fichiers nominatifs irréguliers, etc. La vente de biens
informationnels couverts par une protection privative telle que le droit d’auteur est également
illicite. Il en va de même des attributs de la personnalité et du commerce d’organes.
Le client doit avoir la certitude que l’objet de son choix est correctement référencé ; les
procédures de présentation des produits étant de plus en plus automatisées, des erreurs
peuvent se produire. Il convient donc de mettre en garde les consommateurs contre les
produits qui ne bénéficient pas d’une page secondaire d’explications et de spécifications et ne
comportent pas de photographie (objet matériel ou écran pour les logiciels ou autres). On peut
constater que sur ce point les cybercommerçants ont fait d’énormes progrès. 13
3. La cause
La cause dans le cadre des contrats de vente électronique veut dire simplement que les
raisons qui ont conduit les parties (cybercommerçant et cyberconsommateur) à contracter doit
être licite et conforme à l’ordre public et aux bonnes mœurs.
Section 2 : Les étapes de la formation du contrat de vente électronique.
Tant que les parties sont encore dans une phase de simples pourparlers, n’ayant pas
encore abouti à une offre véritable. Il y a tout un processus à respecter pour aboutir à un
contrat de vente électronique.
Il est à noter qu’avant la conclusion de tout contrat à distance, le fournisseur à
l’obligation de rappeler au cyberconsommateur ses différents choix et lui permettre de
confirmer sa demande ou la modifier à sa guise.
Ainsi cette section serait divisée en deux paragraphe, dont le premier portera sur les
étapes du processus de contractualisation (Paragraphe 1), pour ensuite explorer la mise à
disposition des conditions et informations contractuelle dans un second paragraphe
(paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Etapes du processus de contractualisation
Le processus de contractualisation se scinde en deux clics. 1 er clic. La vérification de la
commande. Pratiquement parlant le destinataire de l’offre « doit avoir eu la possibilité de
vérifier le détail de sa commande et de son prix total, et de corriger d’éventuelles erreurs,
avant de confirmer celle-ci pour exprimer son acceptation ». Aussi le cybermarchand doit-il
fournir au consommateur les moyens techniques lui permettant de vérifier sa commande,
13
Les contrats de commerce électronique, Xavier LinantBdeBellefonds, Chapitre : Le droit de commerce
électronique, Que-sais-je, 2005, p.62.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Le fournisseur d’un bien ou d’un service à distance, quel que soit le moyen de
communication utilisé, est responsable de plein droit à l’égard du consommateur de la bonne
exécution des obligations résultant du contrat conclu à distance.
14
Cyberdroit 2020/2021 : Le droit à l’épreuve de l’internet, Féral-Schuhl, Christine, Dalloz, 2020, p.562.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
15
Guide du consommateur, Ministère de l’Industrie, du commerce et des Nouvelles Technologies. P.29.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
voie électronique ayant une valeur juridique reconnue, sous réserve de respecter les conditions
légales et réglementaires
Nous allons étudier dans un premier temps la définition de la signature numérique et
ses types (paragraphe 1) puis dans un second temps nous verrons le cadre juridique qui la
réglemente (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : notion de la signature électronique
Tout d’abord il est nécessaire de s’interroger sur la définition de la signature
électronique (1) avant de présenter la variété de ces types (2).
1 : définition de la signature électronique :
Dans le monde juridique une personne physique (même morale d’ailleurs) doit
s’identifier aux yeux des autres acteurs en déclarant une identité : son nom. Toute relation par
voie électronique créé des doutes entre les personnes, il n’y a aucune certitude sur l’identité
des contractants. Or, la connaissance des identités et de l’engagement dans les relations
contractuelles sur internet sont très importants. C’est pourquoi le recours à la signature
électronique s’est imposé.
Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’une signature ? Selon le Dictionnaire Robert, la
signature est « une inscription qu’une personne fait de son nom (sous une forme particulière et
constante) pour affirmer l’exactitude, la sincérité d’un écrit ou en assumer la responsabilité. ».
Selon C. Devys : la signature est « tout signe intimement lié à un acte permettant d’identifier et
d’authentifier l’auteur de cet acte et traduisant une volonté non équivoque de consentir à cet
16
acte. ». On peut la définir également comme « le signe par lequel le signataire s’affirme
comme l’auteur de ce qu’il signe, marque personnelle intentionnelle qui manifeste son identité
et concentre sur sa tête les effets attachés à son initiative 17 ».
Deux missions découlent de la signature : identifier son auteur et donc identifier l’auteur
de l’acte sur lequel figure la signature, et marquer la volonté de l’auteur d’adhérer à l’acte, i.e
exprimer son consentement. Ces deux missions permettent de marquer l’engagement des
parties. Cependant dans le commerce électronique il est parfois difficile voire impossible de
marquer une signature manuscrite. C’est pourquoi l’«électronisation » de la signature était
nécessaire. « La signature électronique, c’est la personne, c’est son consentement ; c’est aussi
la plus-value qui s’attache au travail objectif, la justification du prix que l’on paye, la
consécration pour le jeune professeur de droit qui prétend à devenir « la » signature dans sa
16
C. DEVYS, Du sceau numérique à la signature numérique, Rapp. OJTI, nov.1995, pub. in OJTI, ss dir. C. DHENIN,
Vers une administration sans papier, Paris, La documentation française, 1996, p. 96
17
G. CORNU, Vocabulaire juridique, Coll. PUF, éd. avr. 2007, Paris, p. 866
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
spécialité.18 ». Passer d’une écriture à la main à une forme électronique constitue une véritable
révolution et un important défi juridique. C’est pour cette raison qu’il faut respecter des
conditions techniques sécurisées et garantir l’utilisation d’un système fiable et crédible
La signature « identifie celui qui l’appose » et « manifeste le consentement des parties
aux obligations qui découlent de cet acte19 ».Elle n’est donc pas seulement un moyen
d’approuver formellement le contenu de l’acte mais elle participe également à la formation de
la relation contractuelle elle-même.
La loi n° 53-05 n'a pas donné une définition de la signature électronique, par contre elle
s'est contentée de préciser qu'il faut utiliser un procédé technique fiable d'identification
garantissant le lien de la signature électronique avec l'acte 20. En plus, ladite loi a défini par
contre, une catégorie particulière de la signature électronique, à savoir la signature sécurisée
en précisant que celle-ci est créée, l'identité du signataire assurée et l'intégrité de l'acte
juridique garantie, conformément à la législation et la règlementation en vigueur en la
matière21.
2 : Les types de la signature électronique :
La loi 43-20 a distingué entre plusieurs types de signatures électroniques, en fonction de leur
niveau de sécurité :
● Niveau « Simple »
Il s'agit du niveau minimal de sécurité, elle ne bénéficie pas de présomption de fiabilité : la
charge de la preuve revient au défendeur.
En pratique, il peut s'agir d'une simple numérisation de votre signature (scan) ou d'une
case à cocher. Ce type de signature électronique n'offre en pratique aucune réelle garantie
(modification ultérieure, preuve de l'acte positif d'apposer sa signature par la personne
concernée, etc.).
Ce type de signature n'a donc que très peu de valeur, en comparaison des deux autres
types de signatures.
● Niveau « Avancé »
✔ Meilleure reconnaissance juridique que le niveau simple : exigences techniques
et organisationnelles de niveau intermédiaire (notamment le recours à un
certificat électronique), plus souples que la signature qualifiée
✔ Utile pour le développement d’usages à moyen enjeu ;
18
J. RAYNARD, Signature électronique, valeur probante, cryptologie et tiers certificateur, RTD Civ., 2000, p. 449
19
C. civ., art. 1316-4 al. 1
20
Article 4 de la loi 53-05.
21
Article 4 de la loi 53-05.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
22
Maroc Numéric 2013 : stratégie nationale pour la société de l’information et de l’Économie numérique .
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
23
La loi 43.20 relative aux services de confiance pour les transactions électroniques a été publiée dans le bulletin officiel
numéro 695 du 11 janvier 2021.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
24
Article 7 de la loi 43.20.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Pour ce fait, nous allons étudier dans un premier temps une présentation des services de
certification électronique (paragraphe1), puis dans un second temps nous verrons que la place
de l’acte électronique dans le droit de la preuve a évolué (paragraphe 2).
Paragraphe 1 : la création de la certification électronique
Afin de mieux identifier la certification électronique et son processus d’obtention nous allons
commencer par définir la signature numérique sécurisée (1) et puis éditer les étapes de sa
création (2)
1 : qu'est-ce qu'une signature électronique sécurisée ?
La signature électronique sécurisée est basée sur un certificat électronique qui peut se
présenter sous une forme physique (carte à puce ou/et clé USB) ou sous une forme logicielle
fichier). Il contient toutes les données permettant l’identification du signataire : l’identité du
prestataire de certification, l’identité du signataire, les données permettant la vérification de la
signature, la durée de validité du certificat, code d’identité du certificat électronique etc.
La procédure et les conditions qui doivent être remplies pour qu'une signature
électronique soit reconnue comme "sécurisée" sont prévues par la Loi n°53-05. Pour être en
mesure d'apposer une signature électronique sécurisée :
✔ Cette signature doit être produite par un dispositif de création de signature
électronique, attesté par un certificat de conformité délivré par la Direction
Générale de Sécurité des Systèmes d'Informations (DGSSI) (le "Dispositif
Certifié") ;
✔ Le Dispositif Certifié doit permettre l'émission d'un "certificat électronique
sécurisé" qui précise les données de vérification de la signature électronique
sécurisée ; un certificat électronique sécurisé ne peut être délivré que par un
prestataire de services de certification électronique agréée.
Le système de signature électronique est place par la loi sous le contrôle de l’Autorité
nationale d’agrément et de surveillance de la certification électronique (ANASCE) dont la
mission consiste essentiellement à agréer et contrôler tout dispositif de création de signature
électronique au Maroc25. Cette mission, initialement confiée à l’Agence Nationale de
Règlementation de la Télécommunication (ANRT) a été transférée en vertu du Décret n°2-11-
509 du 21 septembre 2011 à la Direction Générale de la Sécurité des Systèmes
d’information(DGSSI) relevant de l’Administration de la Défense Nationale.
25
Article 15 de la loi 53-05.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
26
Dans le cadre de la simplification récente de la procédure d'octroi des certificats électroniques sécurisés
pendant la période d'état d'urgence sanitaire, Barid eSign a supprimé temporairement les obligations de
légalisation des signatures figurant sur les formulaires et de certificat de copie conforme à l'original des pièces
justificatives du dossie
27
Pendant la période d'état d'urgence sanitaire, le code PIN sera remis à l'utilisateur du dispositif par courriel ou
par SMS
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Une signature électronique sécurisée peut être utilisée pour la signature de contrats
mais également, par exemple, pour la soumission d'appels d'offre en ligne 28, pour procéder à
certaines télédéclarations fiscales ou à des ordres de virement bancaire (si cela est approuvé
par votre banque).
La signature électronique ne peut en revanche pas être utilisée pour tous les actes
juridiques. Par exemple, elle ne pourra pas être utilisée dans les cas suivants :
✔ Pour les actes notariés ;
✔ Pour les actes relatifs à l'application des dispositions du code de la famille et les
actes sous seing privé relatifs à des sûretés personnelles ou réelles, de nature
civile ou commerciale, à l'exception des actes établis par une personne pour les
besoins de sa profession ;
✔ Si l'acte a des implications transfrontalières qui exigent une signature manuscrite
sur un support papier.
● Les freins à l'usage de la signature électronique au Maroc :
Les freins à l'usage de la signature électronique au Maroc restent encore nombreux. En
particulier, seuls les dispositifs de création de signature électronique commercialisés par Barid
eSign permettent l'émission de signatures électroniques dont la force probante est reconnue
au Maroc. Or, ces dispositifs, qui doivent être utilisés par tous les signataires d'un même
contrat, sont délivrés exclusivement au Maroc 29 et, ce qui tend à exclure son usage pour les
contrats internationaux, conclus avec des parties étrangères n'ayant pas de représentant au
Maroc. Par ailleurs, dans la mesure où il s'agit d'un dispositif encore peu utilisé au Maroc, il n'a
pas encore été testé auprès de la plupart des administrations : des difficultés d'acceptation des
dossiers comportant des documents signés par voie électronique ne peuvent être exclues ; il
est recommandé de valider au préalable auprès de l'administration concernée si celle-ci
acceptera des documents signés par voie électronique.
La signature électronique reste un dispositif encore peu utilisé au Maroc qui fait l'objet
de nombreuses limites pratiques. Toutefois, compte tenu du regain d'intérêt pour l'utilisation
de la signature électronique au Maroc dans le contexte de l'actuelle pandémie Covid-19, nous
anticipons une augmentation de son utilisation dans le futur. Celle-ci sera d'autant plus
importante si l'obtention de signature électronique sécurisée gagne en souplesse.
28
3 L'obligation d'utiliser une signature électronique sécurisée pour la soumission électronique aux appels d'offres
sur le portail des marchés publics a été suspendue pendant la période d'urgence sanitaire
29
Comme indiqué ci-dessus, le Dispositif Certifié délivré par Barid eSign doit être retiré, en personne, par son
utilisateur, à une agence postale marocaine.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
30
Article 6 de la loi 53.05.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
31
S. GHERNAOUTI , A. DUFOUR, Ibid, p. 27.
32
MANGIN céline, « l’expression numérique du consentement contractuel », université toulouse 1 capitole, 11
Mars 2020, p.16.
33
V. GAUTRAIS, Le contrat électronique international, Bruxelles, Bruylant Academia / Bruylant, 2002, p. 96.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
34
DEMOULIN Marie et MONTERO Etienne, « la conclusion des contrats par voie électronique », Etude parue dans
M. FONTAINE (dir.), Le processus de formation du contrat. Contributions comparatives et interdisciplinaires à
l’harmonisation du droit européen, Bruxelles, Paris, Bruylant,,L.G.D.J., 2002, p.543.
35
Op.cit, p.579.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
36
La trousse d’outils sur les affaires électronique, « le contrat électronique », © Imprimeur de la Reine pour
l’Ontario, 2013/ ontario.ca/affaireselectroniques.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
à condition de prouver au vendeur du site que le produit était vicié ou cassé avant la
livraison.
● Sur le fondement du droit de rétractation légal, le cyberacheteur peut renvoyer le produit
cassé ou non conforme et annuler sa commande, sans justification de motif. Cette faculté
est ouverte pendant un délai de 14 jours à compter de la livraison de la commande en ligne
sur le site e-commerce. 37
-Il doit informer l’acheteur en cas d’indisponibilité du produit, le rembourser ou le
remplacer. Ainsi, en cas de la perte du colis par le transporteur, le cybermarchand doit faire les
démarches nécessaires auprès de la société de distribution de colis à laquelle il a fait appel. En
tout état de cause, au titre de responsabilité de plein droit, il doit faire parvenir au
cyberacheteur, sans frais supplémentaires, une nouvelle marchandise ou lui rembourser les
sommes versées.
- Il doit exécuter le contrat dans un délai de 30 jours.
D’autre part, le cybermarchand à un certain nombre de principes à respecter il s’agit de:
● L’ordre public et les bonnes mœurs : les contrats sont possibles dans les limites posées par
la loi et les règlements, il s’agit notamment de l’interdiction de proposer à la vente sur
Internet des produits illicites ou des CD piratés ; ainsi, la protection des mineurs face aux
images, messages, offres commerciales au contenu violent, pornographique, raciste ou
racoleur.
● Le respect de la vie privée : il est interdit d’adresser aux personnes physiques des e-mails de
natures commerciale sans, que l’utilisateur ait la possibilité de se désabonner, et sans
informer de l’identité de l’organisme pour le compte de laquelle le message ait envoyé.38 La
CNDP cependant, a pour rôle essentiel de protéger la vie privée et les libertés individuelles,
elle peut recevoir des déclarations de fichiers, des plaintes en cas d’atteinte à la vie privée.
● La règle de l’opt-in : c'est-à-dire le consentement préalable du consommateur pour recevoir
des notifications et des e-mails de la part du site e-commerce.
● L’obligation de loyauté : le cybermarchand doit s’abstenir de toute pratique déloyale ou
trompeuse. Il doit également s’abstenir d’inclure des clauses abusives dans son offre
commerciale.
Les pratiques déloyales sont des pratiques contraires aux exigences de la déontologie
professionnelle, qui altèrent ou peuvent altérer le comportement économique du
37
https://www.litige.fr/articles/site-e-commerce-produit-casse-non-conforme
38
https://sites.google.com/site/edmcgoartaud/ecm-2eme-annee/droit-2eme-annee/drt2-chap1
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
39
https://sites.google.com/site/edmcgoartaud/ecm-2eme-annee/droit-2eme-annee/drt2-chap1
40
www.sebbar.fr/le/contrat/électronique
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
41
Sarah.M, « site e-commerce, produit cassé ou non conforme : quel recours ? », Litige.fr 2018.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
42
https://www.legavox.fr/blog/fouad-benseghir/droit-electronique-entretien-avec-journal-21640.htm
43
Conseil du commerce et du développement Commission du commerce et du développement Groupe
intergouvernemental d’experts du droit et de la politique de la protection du consommateur, « Examen collégial
volont1aire du droit et de la politique de la protection du consommateur du Maroc Aperçu général », Genève, 9 et
10 juillet 2018, p.4.
44
Royaume du Maroc, Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement, et de l’Economie Numérique,
« AKHBAR AL MOUSTAHLIK », newsletter numéro 3.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
45
MICIEN = Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement, et de l’Economie Numérique.
46
Intergovernmental Group of Experts on Consumer Law and Policy (IGE Consumer), « Agenda Item 3 e. Consumer
protection in electronic commerce », Room XVII, Palais des Nations, Geneva, 2017,p.10.
47
CCV = conditions contractuelles de vente.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
dépliants ont été mis à la disposition des cyberacheteurs sur le portail « khidmat al
moustahlik ».
D’autres mesures de protection des cyberacheteurs résident d’une part dans :
Le droit à l’information qui oblige au cybermarchand du bien ou le prestataire du service
à fournir au cyberacheteur toutes les informations nécessaires avant la conclusion du contrat
de vente afin qu’il puisse effectuer un choix rationnel. Le droit de rétraction, car il est une des
pièces maitresses du dispositif de protection du cyberconsommateur ; il est clair que les
contrats de commerce électronique se concluent sans la présence physique des parties. Cela
veut dire que le cyberconsommateur achète sur internet sans avoir la possibilité d’apprécier le
produit ou le service objet du contrat. C’est la raison pour laquelle le législateur lui a accordé un
droit de rétraction, c'est-à-dire la possibilité de revenir sur sa décision d’achat. En effet, le
cyberacheteur dispose d’un délai de 7 jours pour exercer ce droit d’une manière discrétionnaire
et sans justifications.
Et d’autre part, le législateur a prévu des dispositions juridiques protectrices du
cyberacheteur en matière des clauses abusives. En effet, de par la loi le cyberconsommateur
peut demander l’annulation de toute clause abusive du moment où elle porte atteinte à ses
intérêts. Les clauses abusives peuvent être définies comme étant : les clauses qui créent au
détriment du consommateur un déséquilibre significatif entre les droits et obligations des
parties au contrat. 48Les clauses regardées comme abusives sont énumérées dans l’article 18 de
la loi 31-08. Par conséquent, la clause jugée abusive est réputée non écrite et ne peut par
conséquent pas lui être opposée.49
Paragraphe 2 : la protection institutionnelle
La protection institutionnelle est concrétisée par la mise en place de plusieurs
institutions dont :
• Le centre d’alerte et de gestion des incidents informatiques (ma-CERT)50 qui a pour
principale mission de coordonner, de prévenir et de proposer divers services portant sur le
traitement des incidents, l’analyse des vulnérabilités et la restauration des systèmes
infectés des administrations et établissements publiques.
• La Commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles (CNCPDP)
chargée de surveiller les opérations de collecte et de traitement des données personnelles
en général et celles circulant sur internet en particulier. Autrement dit, son rôle est de
48
Article 15 de la loi 31-08.
49
Fouad BENSGHIR, « droit électronique : entretien avec le journal aujourd’hui le Maroc », 2016.
50
Le ma-CERT= (Moroccan Computer Emergency Response Team) est le centre de veille, détection et réponse aux
attaques informatiques.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
51
https://aujourdhui.ma/special/dossier-special-e-commerce-il-faut-gagner-la-confiance-des-
cyberconsommateurs-105091.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
52
Article 230 du DOC Maroc
53
« L’inexécution des obligations contractuelles de droit commun en droit comparé » Mémoire présenté par Elsa
LONGERON de la Faculté de droit de Montpellier 2013-2014
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
54
« L’inexécution des obligations contractuelles de droit commun en droit comparé » Mémoire présenté par Elsa
LONGERON de la Faculté de droit de Montpellier 2013-2014.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
le créancier doit engager une action en justice, notamment pour obtenir la résolution du
contrat.
Ce principe est considéré comme un moyen de défense pour le créancier dont le débiteur
n’exécute pas son ou ses obligations contractuelles. L’exception d’inexécution apparait comme
le droit qu’a une partie de refuser d’exécuter la prestation par laquelle elle est tenue tant
qu’elle n’a pas reçu exécution de la prestation qui lui était due.
Toutefois, si c’est le créancier qui décide de mettre en œuvre ce mécanisme de « défense»,
certaines conditions sont obligatoires pour qu’il soit considéré comme mis en œuvre justement.
En effet, l’inexécution doit porter sur une obligation essentielle du contrat et doit être grave,
l’exception d’inexécution doit être une réponse proportionnée à l’inexécution par le débiteur,
ce qui implique que cette dernière concerne une obligation particulièrement importante, en fin
les obligations doivent être réciproques et doivent être arrivées à échéance.
Paragraphe 2 : Les sanctions envisagées
Lorsqu’on entend la « sanction civile des contrats », la première chose qui vient à l’esprit
est sa résolution, mais en réalité, le juge ne va pas donner directement la résolution. En effet,
le rôle principal du juge dans la juridiction civile estd’essayer de sauver les contrats. C’est pour
cette raison qu’on trouve des sanctions alternatives dont le but résoudre le litige afin de donner
une deuxième vie à la relation contractuelle. Dans ce sens, deux types des sanctions peuvent
être envisagées à savoir : les sanctions directes et les dommages-intérêts.
1- Les sanctions directes
La partie victime de l’inexécution contractuelle, peut engager une responsabilité civile
contre son cocontractant, il peut demander au juge l’exécution forcée ou bien la réduction du
prix ou enfin la résolution du contrat.
A- L’exécution forcée
Il faut préciser que l’exécution forcée ne peut être prononcée par le juge que si cette
exécution est possible, c’est une solution qui donne au contrat une chance de s’exécuter, pour
éviter sa résolution, parce que dans le monde des affaires, une résolution peut avoir de
mauvaises implications sur l’activité de l’entreprise, donc l’exécution forcée est une alternative
efficace pour la continuité des affaires.
B- La réduction du prix
Dans le cas de la mauvaise exécution du contrat, son exécution défectueuse, en matière
de vice caché ou la non-conformité de la chose vendue, la réduction du prix est une alternative
qui aboutit à un rééquilibrage du contrat, celui-ci est donc maintenu mais modifié.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Dans ce sens, l’article 543 du DOC dispose : « Lorsque la vente a pour objet plusieurs
choses mobilières achetées en bloc et pour un prix unique, l'acheteur qui est évincé d'une,
partie de ces objets peut, à son choix, résilier le contrat et se faire restituer le prix, ou bien
demander une réduction proportionnelle. »
La réduction proportionnelle du prix peut être proposée par le créancier, à condition
d’avoir préalablement mis en demeure le débiteur. Dans ce cas deux hypothèses qui sont
envisageables
- Soit le créancier n’a pas encore été payé par le tout ou une partie de la prestation : il peut,
après mise en demeure, notifier dans les meilleurs délais au débiteur sa décision de réduire le
prix, et ce dernier doit accepter cela par écrit ;
- Soit le créancier a été déjà payé : à défaut d’accord avec le débiteur, il peut demander au juge
la réduction de prix.
C- La résolution du contrat
La plus grave sanction de l’inexécution contractuelle est la rupture du contrat qui met
fin au lien contractuel. Elle peut être appliqué à travers :
- La volonté des parties de mette fin au contrat par l’insertion de la clause résolutoire selon
laquelle le contrat prévoit que, de plein droit, en cas d’inexécution de telle ou prestation, la
résolution sera prononcée. Le juge ne va pas apprécier la gravité du manquement mais
seulement si ce manquement existe et s’il est couvert par la clause résolutoire de plein droit. le
juge dans ce cas doit se plier devant la volonté des parties.
- Une décision de justice « La résolution peut, en toute hypothèse, être demandée en justice,
même s’il existe une clause résolutoire insérée au contrat ou si une procédure par notification a
été engagée. L’inexécution doit être suffisamment grave »
2- La réparation du dommage
Pour avoir une réparation du préjudice, il faut la réunion de trois conditions :
• Une faute
• Un dommage
• Un lien de causalité entre la faute et le dommage
L’article 263 du DOC précise que : « Les dommages-intérêts sont dus, soit à raison de
l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, et encore qu'il n'y ait
aucune mauvaise foi de la part du débiteur. »
Dans ce sens l’Article 264 du DOC précise également que « Les dommages sont la perte
effective que le créancier a éprouvée et le gain dont il a été privé, et qui sont la conséquence
directe de l'inexécution de l'obligation. L'appréciation des circonstances spéciales de chaque
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
espèce est remise à la prudence du tribunal : il doit évaluer différemment la mesure des
dommages-intérêts, selon qu'il s'agit de la faute du débiteur ou de son dol. »
Selon les termes de cet article, l’inexécution est une raison pour la réparation du
dommage qui constitue la perte effective et le gain manqué, et c’est au juge d’évoluer le
montant des dommages et intérêts, donc la personne qui n’exécute pas son obligation
contractuelle peut avoir une sanction civile plus les dommages et intérêt.
Section 2 : La résolution du litige dans le cadre du contrat de vente électronique
Le fait que le droit du commerce électronique conduit vers l’émergence de nouveaux
concepts, de nouvelles pratiques, de nouvelles relations qui apparaissent dans un
environnement cyberspatial dénué de toute corporalité. Le régime du commerce électronique
est éclaté selon que l’on distingue l’accès de l’exercice. L’accès au commerce électronique étant
soumis au droit traditionnel. Cependant, la situation est différente lorsque la réflexion se porte
vers la réalisation des échanges. Les difficultés que posent la conclusion et l’exécution du
contrat de commerce électronique exigent de nouvelles solutions.
À cet égard, le réseau internet se voit comme un espace générant un abondant
contentieux. Il s’agit de « conflits virtuels mais biens réels »55. De ce fait, la question de sécurité
judiciaire se pose et s’impose avec acuité et nécessite une réflexion particulière.
En effet, s’interroger sur la question de la résolution des litiges issus du contrat de vente
électronique, nécessite en premier lieux de mettre l’accent sur le processus du règlement
judicaire des litiges (Paragraphe 1) puis d’étudier la possibilité de recours aux modes de
résolution extrajudiciaire des litiges par le biais des modes alternatifs du règlement des litiges
« MARL » (Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le règlement judiciaire des litiges électroniques
L’intermédiation technique engage une responsabilité distincte de la responsabilité des
autres prestataires de services internet.
Le nouvel aspect de vente à distance telle la vente électronique soulève des questions
délicates relatives à la détermination de la loi applicable et de la juridiction compétente. La
complexité provient en fait du caractère immatériel et peu localisé d'internet. Ces deux critères
affectent, en effet, les règles classiques du droit international privé relatives au règlement du
conflit de lois et de juridictions car ces dernières reposent essentiellement sur la notion de
frontière et de localisation physique du contrat que l’internet ignore précisément. Le caractère
immatériel d'internet ne remet, certes, pas en cause l'ensemble de ces règles car seules
55
V.TILMAN, « Arbitrage et nouvelles technologies », Rev. Ubiquité, 1999, n°2, pp.47-64, p.5
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
certaines d'entre elles doivent être modifiées pour être compatibles avec ce nouveau
phénomène.
La dématérialisation et l’internationalité d’internet perturbent la localisation
géographique des opérations et le rattachement objectif des litiges. Ces obstacles, auxquels le
rattachement normatif et juridictionnel dirigé est confronté, affaiblissent l’étendu de
l’autonomie de la volonté dans la détermination de la loi et du juge compétents pour les litiges
de commerce électronique.
Dans cette perspective, il importe d'étudier dans un premier temps le règlement de
conflits de lois et dans un deuxième temps, le règlement de conflits de juridictions.
1- Le règlement de conflits de lois :
La détermination de la loi applicable aux contrats à distance exige au préalable de
trouver un élément de rattachement à partir duquel le contrat en cause sera localisé au
territoire d'un ou plusieurs pays. D'ailleurs, le droit international privé fournit plusieurs critères
de rattachement qui permettent éventuellement de le localiser (la loi d'autonomie, la
nationalité commune des parties au contrat, le lieu de leur résidence habituelle, lieu de
formation ou d'exécution du contrat...etc). Suite à cette localisation, le juge saisi du litige
procède à la désignation de la loi applicable au contrat.
Cependant, la localisation des contrats à distance reste complexe en présence d'un
contrat électronique, par essence immatériel, qui échappe à une localisation précise surtout
lorsque la formation et/ou l'exécution du contrat intervient en ligne. Cette difficulté ne surgit
bien évidemment pas lorsque le lieu de formation ou d'exécution du contrat électronique
intervient dans le monde réel puisqu'il demeure facile de tracer le cheminement du processus
contractuel pour en déduire la loi applicable.
Pour localiser le contrat électronique, il suffit parfois d'élargir la portée de certains
critères de rattachement déjà existants pour résoudre le problème de son immatérialité. En
bref, la localisation de contrats à distance dont ceux électroniques peut s'effectuer selon deux
critères contradictoires : l'un s'articulant sur une localisation subjective du contrat en se
référant à la volonté expresse ou implicite des parties; l'autre consistant, au contraire, à
localiser objectivement le contrat en prenant en compte l'ensemble de ses éléments.56
• La localisation subjective du contrat de vente électronique :
La localisation du contrat à distance se fait souvent selon la règle de l'autonomie de la
volonté par laquelle les parties désignent par une clause particulière la loi applicable au contrat
56
« De la vente électronique en droits Congolais et compare : étude de la juridiction compétente » Mémoire
présenté par Augustin NSILAMBI MAMBOTE UNIVERSITE LIBRE DE MATADI
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
et s'accordent à soumettre leur éventuel litige à la loi d'un ou plusieurs pays. Cette règle est
l'aspect majeur des rapports contractuels et constitue un principe général universellement
reconnu.
La règle de l'autonomie constitue la solution idéale en matière de conflit de lois pour les
contrats à distance sous réserve toutefois que le contrat présente le caractère international et
le respect de l'ordre public de l'Etat du for. Elle exige, au préalable, qu'un choix expresse de la
loi applicable soit fait. La forme que prend l'accord importe peu. Ainsi, la désignation de la loi
applicable peut résulter d'une simple clause inscrite parmi les conditions générales du contrat
et acceptée au moment de l'échange des consentements. Elle peut également provenir d'un
accord distinct entre les parties et postérieur à la formation du contrat.
Quant à la validité de la clause de la loi choisie, elle sera appréciée par rapport à la loi
désignée. Elle peut, cependant, poser certaines difficultés lorsqu'elle intervient sur un support
électronique dans la mesure où les conditions contractuelles n'apparaissent pas toujours
clairement à l'écran.
Or, dans la pratique, une clause formelle de la loi applicable fait défaut. Dans ce cas, les
tribunaux cherchent, selon des données subjectives, à déduire de certaines manifestations de
volontés, une référence implicite à la loi adoptée.
• La localisation objective du contrat de vente électronique :
Lorsque le contrat à distance ne comporte pas de référence explicite ou implicite à la loi
applicable, il sera localisé selon des données objectives par lesquelles les tribunaux tiennent
compte de certaines circonstances qui entourent la formation ou l'exécution du contrat ; de la
nationalité commune des parties ; de leur lieu de résidence ou leur domicile.
Le rattachement aux lieux d'exécution et de formation du contrat ne peut localiser un
contrat à distance que dans le cas où la conclusion et/ou l'exécution du contrat se réalisent
dans le monde réel.
2- Le règlement de conflits des juridictions :
La détermination de la juridiction étatique compétente en matière de contrats à
distance est importante puisque d'elle dépend, d'une part, de la détermination des procédures
à suivre pour régler le litige et d'autre part, elle assure ultérieurement de l'exequatur d'un
jugement rendu par un tribunal étranger qui devrait être exécuté sur le territoire d'un autre
Etat. Mais pour déclarer compétente la juridiction d'un tel Etat, cela implique nécessairement -
comme en matière de conflits de lois - de vérifier préalablement que le contrat à distance
présente un élément de rattachement entre cet Etat et les éléments du litige. Autrement dit, le
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
57
« De la vente électronique en droits Congolais et compare : étude de la juridiction compétente » Mémoire
présenté par Augustin NSILAMBI MAMBOTE UNIVERSITE LIBRE DE MATADI
58
A.AYEWOUADAN, « La médiation en ligne », J.C.P.G, n°19, 19.05.2006, p.945
59
A.MARMISSE, « Conflits de juridictions, commerce électronique et consommateurs en Europe », in les premières
journées internationales du droit de commerce électronique, actes de colloques de Nice des 23,24 et 25 octobre
2000 organisé par le département Sciences Juridiques de l’EDHEC et l’école de droit de l’entreprise de la faculté de
droit de l’université de Montpellier sous la responsabilité scientifique d’ E.A.CAPRIOLI, p.77
60
« Le juge du contrat électronique international » mémoire présenté par par Meriem REKIK de l’univérsité de
SFAX en Tunisie.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
justice administrée en ligne appelée aussi les Modes Alternatifs de Règlement des Litiges
(MARL)61
Il s’agit de modèles de justice non contraignants qui permettent en outre d’éviter de
porter les différends sur la place publique. C’est une justice basée sur la recherche d’un accord
négocié et non sur le prononcé d’une décision autoritaire.62
Il est important de signaler que le recours aux M.A.R.L peut s’effectuer à travers des
processus autres que en ligne et inversement les M.A.R.L. en ligne peuvent permettre de
résoudre des litiges autres que ceux issus du commerce électronique. Les M.A.R.L. en ligne
apparaissent naturels et sont presque unanimement préconisés pour les litiges électronique. 63
Les principaux M.A.R.L. rencontrés en pratique sont l’arbitrage, la médiation, la
conciliation et la négociation.
1- L’arbitrage en ligne :
L’arbitrage électronique, appelé arbitrage en ligne, arbitrage cybernétique ou encore
arbitrage virtuel résulte de la combinaison de l’arbitrage classique avec l’utilisation des
nouvelles technologies de communication.64 Il aidera à la résolution des litiges survenus dans le
contexte du commerce électronique 65 et il se voit comme le remède à tous les maux de
l’arbitrage contemporain. 66
La différence entre les deux formes d’arbitrage réside dans les moyens exploités dans la
communication entre les parties et l’échange de preuves et arguments. Ainsi, l’arbitrage
électronique, tout comme l’arbitrage traditionnel, repose sur l’intervention d’un tiers investi
d’un pouvoir de décision. Il constitue de ce fait la forme la plus contraignante des modes
alternatifs de règlement des différends, l’arbitrage étant alors le mode alternatif de résolution
des litiges qui ressemble le plus au procès judiciaire traditionnel. La sentence, issue de la
procédure arbitrale, a une force obligatoire pour les parties et ayant l’autorité de la chose
jugée.
61
E-A.CAPRIOLI, Règlement des litiges internationaux et droit applicable dans le commerce électronique, op.cit.,
préface
62
« LA FORMATION DU CONTRAT ELECTRONIQUE : DISPOSITIF DE PROTECTION DU CYBERCONSOMMATEUR ET
MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES CONFLITS (M.A.R.C.) » Thèse présenté par Nathalie MOREAU de
l’Université de Lille 2 en France.
63
SIIRIAINEN (F.), Réflexion sur les modes alternatifs de règlement des conflits dans le commerce électronique, in
Les modes alternatifs de résolution des conflits : approche générale et spéciale, Centre de recherche en droit
économique (CREDECO), 2001.
64
Pour une définition de l’arbitrage classique, voir : Ch. JARROSSON, La notion d’arbitrage, op.cit., p. 77,
A.BENCHENEB, article précité, p.41.
65
MHM.SCHELLEKENS, article précité, p.619 ; E-ACAPRIOLI, « Arbitrages et médiation dans le commerce
électronique, l’expérience du cybertribunal », Rev. Arb., 2002 n°1 p.228.
66
« Le juge du contrat électronique international » mémoire présenté par par Meriem REKIK de l’univérsité de
SFAX en Tunisie.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
En choisissant ce mode de règlement des litiges, les parties peuvent exercer leur volonté
sur un nombre de questions importantes tels que le choix de la loi applicable à la convention
d’arbitrage, celui de la loi applicable au fond du litige et des règles applicables à la procédure
Au Maroc, l’arbitrage est régi par les dispositions de la loi n° 08-05 relative à l’arbitrage
et médiation conventionnelle. Dans le même contexte, Le projet de loi n° 95-17 sur l’arbitrage
et la médiation conventionnelle adopté au Conseil du gouvernement le 5 mars 2020 vient non
seulement répondre aux appels des investisseurs lassés des procédures administratives et
judiciaires compliquées, mais aussi pour s’adapter aux nouvelles tendances du commerce
international.
2- La médiation en ligne :
La médiation en ligne ou cybermédiation, n’est en substance que la transposition en
ligne d’une procédure classique de médiation dont la communication entre les différents
intervenants s’effectuerait par des voies essentiellement électroniques. De ce fait, elle prend
dans le cyberespace les différentes variantes ou stratégies connues hors ligne. 67 Elle donne lieu
à une transaction, qui est un contrat par lequel les parties traitant sur un droit litigieux
terminent une contestation à naître au moyen de concessions ou de sacrifices réciproques. 68
Au Maroc, la médiation dite « conventionnelle », a été consacrée par la loi n°08-05.
Traduisant une justice moderne, souple, douce et proche des citoyens, la médiation en ligne
témoigne d’une base consensuelle très nette qui peut être révélée à maints niveaux :
fondement conventionnel. 69
Ainsi présenté, le recours à la médiation en ligne demeure une solution originale pour la
résolution d’un litige international par rapport au règlement judiciaire et même par rapport au
règlement juridictionnel de l’arbitrage.
3- La conciliation en ligne :
Associe souvent à la médiation car elles partagent la même finalité philosophique et
juridique. Pourtant, ces deux notions peuvent être distinguées. La médiation implique en effet
obligatoirement l’intervention d’un tiers qui est chargé d’une mission plus active que le
67
« Le juge du contrat électronique international » mémoire présenté par par Meriem REKIK de l’univérsité de
SFAX en Tunisie.
68
« LA FORMATION DU CONTRAT ELECTRONIQUE : DISPOSITIF DE PROTECTION DU CYBERCONSOMMATEUR ET
MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES CONFLITS (M.A.R.C.) » Thèse présenté par Nathalie MOREAU de
l’Université de Lille 2 en France.
69
Voir à propos de types de clauses de médiation : A.AYEWOUADAN, article précité, p.948 ; Ch. JARROSSON, «
Médiation et conciliation, définition et statut juridique », Gaz. Pal, 22 août 1996, p.3.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
conciliateur dans la recherche des éléments d’une entente qu’il propose aux parties. Là où le
conciliateur favorise le dialogue entre les parties, le médiateur leur propose des solutions. 70
4- La négociation en ligne :
La négociation est la recherche d’un accord dans l’intérêt des parties avec l’aide d’un
tiers, le négociateur. La négociation se fonde sur des valeurs, des intérêts et des enjeux. En
matière de négociation, nous parlons de rapport de force : il s’agit généralement de faire passer
habilement ces idées. Nous distinguons dans la négociation en ligne entre deux mécanismes :
La négociation automatisée qui constitue la méthode de résolution des litiges qui repose sur la
recherche d’une transaction extrajudiciaire sans intervention d’un tiers, par offres successives
et comparées. Le processus est simple : chacune des parties, tour à tour, fait une offre chiffrée
pour le règlement transactionnel du litige, s’engageant d’avance à être liée par le résultat. La
procédure est divisée en tours de négociation. Les offres sont faites à un ordinateur avec lequel
on communique par un site web – et non à la partie adverse. Pour chaque tour de négociation,
l’ordinateur effectue une comparaison arithmétique entre les deux offres. Si elles sont
suffisamment proches l’une de l’autre, l’ordinateur calcule la moyenne entre les deux chiffres
et une transaction extrajudiciaire à concurrence de cette somme moyenne met
automatiquement fin au litige. Si les deux offres sont trop éloignées l’une de l’autre, les parties
passent au prochain tour. Les offres de chacune des parties ne sont en principe pas
communiquées à l’autre : il s’agit d’une procédure d’offres à l’aveugle.
La négociation en ligneassistée par ordinateur : qui vise une transaction extrajudiciaire sans
l’intervention de tiers durant la procédure, conclue à la suite de communication en ligne. Dans
ce cas aussi, la procédure est simple : les parties négocient à l’aide d’outils informatiques, d’une
manière similaire à ce que nous ferions in persona, par téléphone ou par écrit. 71
En guise de conclusion, il se voit clairement que les MARL occupent une place centrale
dans le phénomène de régulation d’internet. Ils permettent d’apporter une solution adaptée à
ces conflits tout en préservant l’aspect contractuel et privé qui anime le réseau. Cependant, la
question essentielle est de savoir si les M.A.R.C. ont pour but de rechercher la justice ou
simplement de mettre un terme au litige ?
Les MARL restent et doivent rester une alternative à la procédure judiciaire, et ils ne
doivent pas supplanter la justice étatique dans le domaine de la cyberconsommation afin de
70
« LA FORMATION DU CONTRAT ELECTRONIQUE : DISPOSITIF DE PROTECTION DU CYBERCONSOMMATEUR ET
MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES CONFLITS (M.A.R.C.) » Thèse présenté par Nathalie MOREAU de
l’Université de Lille 2 en France.
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« Le juge du contrat électronique international » mémoire présenté par par Meriem REKIK de l’univérsité de
SFAX en Tunisie.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Conclusion
Tout au long de ce modeste travail, nous avons constaté que le recours au contrat de
vente électronique est de plus en plus favorisé dans notre société. L'augmentation continue des
contrats de vente réalisés en ligne est réelle, puisqu’il représente la rapidité et un procédé
moins couteux, le format électronique permet ainsi d’accélérer le processus de
contractualisation pour passer de deux semaines (en moyenne) à quelques minutes seulement.
Cette tendance a obligé le législateur d’imposer des règles juridiques afin de gérer le
processus de contractualisation par voie électronique ainsi que d’assurer une meilleure
protection du consommateur.
Toutefois, ces règles d’information précontractuelles ne manquent pas de susciter
quelques difficultés, et le défi à relever reste toujours de trouver le juste équilibre entre les
parties contractantes, et garantir une sécurité contractuelle pendant la conclusion du contrat
électronique et éviter que les exigences prescrites ne provoquent l’effet inverse indésirable.
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Bibliographie
⮚ Les ouvrages :
● V.TILMAN, « Arbitrage et nouvelles technologies », Rev. Ubiquité, 1999, n°2.
● A.AYEWOUADAN, « La médiation en ligne », J.C.P.G, n°19, 19.05.2006,
● A.MARMISSE, « Conflits de juridictions, commerce électronique et consommateurs
en Europe », in les premières journées internationales du droit de commerce
électronique, actes de colloques de Nice des 23,24 et 25 octobre 2000 organisé par
le département Sciences Juridiques de l’EDHEC et l’école de droit de l’entreprise de
la faculté de droit de l’université de Montpellier sous la responsabilité scientifique d’
E.A.CAPRIOLI,
● E-A.CAPRIOLI, Règlement des litiges internationaux et droit applicable dans le
commerce électronique, op.cit.
● SIIRIAINEN (F.), Réflexion sur les modes alternatifs de règlement des conflits dans le
commerce électronique, in Les modes alternatifs de résolution des conflits :
approche générale et spéciale, Centre de recherche en droit économique
(CREDECO), 2001.
● Pour une définition de l’arbitrage classique, voir : Ch. JARROSSON, La notion
d’arbitrage, A.BENCHENEB.
● MHM.SCHELLEKENS, article précité; E-ACAPRIOLI, « Arbitrages et médiation dans le
commerce électronique, l’expérience du cybertribunal », Rev. Arb., 2002 n°1.
● Voir à propos de types de clauses de médiation : A.AYEWOUADAN, article précité,
p.948 ; Ch. JARROSSON, « Médiation et conciliation, définition et statut juridique »,
Gaz. Pal, 22 août 1996.
● Contrat du numérique 2021/2022 : Informatique et électronique Ed, 11, Le
Tourneau, Philipe, Dalloz, 2020
● Le contrat, Frédérique Cohet, Chapitre 2 : L’offre et l’acceptation, 2020
● Les contrats de commerce électronique, Xavier LinantBdeBellefonds, Chapitre : Le
droit de commerce électronique, Que-sais-je, 2005
● Cyberdroit 2020/2021 : Le droit à l’épreuve de l’internet, Féral-Schuhl, Christine,
Dalloz
● Guide du consommateur, Ministère de l’Industrie, du commerce et des Nouvelles
Technologies
● Mukhtar Bin Ahmed Al-Attar, Contrat électronique, Première Édition, Al-Najah New
Press, 2010
● Abdelkader Al-Araari, mémoire sur la théorie générale des soi-disant contrats, le
premier livre, le contrat de vente, la Bibliothèque de Dar al-Aman, Rabat, 1999.
● Ahmed Abdel Karim Salameh, Arbitration in Internal and International Financial
Transactions, Arab Renaissance House, Le Caire, 2006.
● Maamoun Al-Kasbari, The Theory of Obligations in the Light of the Moroccan Law of
Obligations and Contracts, Partie 1, Sources of Obligations, Dar al-Alam, Beyrouth
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
⮚ Les lois :
● DOC ;
● Loi n° 08-05 relative à l’arbitrage et médiation conventionnelle.
● Le projet de loi n° 95-17 sur l’arbitrage et la médiation conventionnelle adopté au
Conseil du gouvernement le 5 mars 2020
● Loi n°31-08 édictant les mesures de protection du consommateur.
● LOI 09-08 RELATIVE À LA PROTECTION DES PERSONNES PHYSIQUES À L'ÉGARD DU
TRAITEMENT DES DONNÉES À CARACTÈRE PERSONNEL.
● Loi n°43-20 relative aux services de confiance pour les transactions électroniques.
⮚ Les thèses :
● « L’inexécution des obligations contractuelles de droit commun en droit comparé »
Mémoire présenté par Elsa LONGERON de la Faculté de droit de Montpellier 2013-
2014
● « De la vente électronique en droits Congolais et compare : étude de la juridiction
compétente » Mémoire présenté par Augustin NSILAMBI MAMBOTE UNIVERSITE
LIBRE DE MATADI
● « Le juge du contrat électronique international » mémoire présenté par par Meriem
REKIK de l’univérsité de SFAX en Tunisie.
● « LA FORMATION DU CONTRAT ELECTRONIQUE : DISPOSITIF DE PROTECTION DU
CYBERCONSOMMATEUR ET MODES ALTERNATIFS DE REGLEMENT DES CONFLITS
(M.A.R.C.) » Thèse présenté par Nathalie MOREAU de l’Université de Lille 2 en
France.
● Ahmed Shukri Al-Sibai, Courtier en droit commercial marocain et sous-traitance,
New KnowledgePress, Rabat, i1, 1994.
● Frank Kelish, The Revolution of TheAnnomedia, World of Knowledge Publications,
Koweït, First Edition, numéro 253, janvier 2000.
● « La formation du contrat électronique international : le formalisme au regard de la
convention CNUDCI 2005 », Université du QUEBEC A MONTERIAL, par Kamel
Mehdaoui, Mars 2010
● « Le contrat électronique international », Meryem Edderouassi, HAL archives-
ouvertes, octobre2018.
● « la conclusion des contrats par voie électronique », Marie DEMOULIN
Chercheur au Centre de Recherches Informatique et Droit (CRID)
aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix
ETÉtienneMONTEROProfesseur aux Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix
età l’Université catholique de Louvain , L.G.D.J., 2002
● La complexité des clauses contractuelles, projet de fin d’études, réalisé par El
Manouni Ahmed, 2019
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique
Sommaire 3
Introduction 4
Partie 1 : La formation du contrat de vente électronique 7
Chapitre 1 : Les conditions de conclusion du contrat de vente électronique 7
Section 1 : La forme du contrat de vente électronique 8
Paragraphe 1 : L’échange de consentement par voie électronique 9
1. La notion de l’offre électronique 10
2. La notion d’acceptation électronique 11
Paragraphe 2 : Les conditions de droit commun relative à la validité du contrat de vente
électronique 13
1. La capacité 13
2. L’objet 13
3. La cause 14
Section 2 : Les étapes de la formation du contrat de vente électronique. 14
Paragraphe 1 : Etapes du processus de contractualisation 14
Paragraphe 2 : La mise à disposition des conditions et informations contractuelle 15
Chapitre 2 : le formalisme contractuel du contrat de vente électronique 17
Section 1 L’aspect juridique de la signature électronique 17
Paragraphe 1 : notion de la signature électronique 18
1 : définition de la signature électronique : 18
2 : Les types de la signature électronique : 19
Paragraphe 2 : Le cadre juridique de la signature électronique 20
1 : La Loi 53-0512 20
2 : La Loi 43-20 21
Section 2 : La sécurisation de la signature électronique 22
Paragraphe 1 : la création de la certification électronique 22
1 : qu'est-ce qu'une signature électronique sécurisée ? 22
2 : comment obtenir une signature électronique sécurisée ? 23
Paragraphe 2 : La preuve électronique 25
1 : La redéfinition de la preuve littérale 25
2 : La consécration de la force probante de l’écrit électronique 26
Partie 2 : la mise en application du contrat de vente électronique 29
Chapitre 1 : l’exécution du contrat de vente électronique 31
Section 1 : l’exécution du contrat de vente électronique 31
Paragraphe 1 : les obligations du cybermarchand 31
Paragraphe 2 : les obligations du cyberconsommateur 33
Les contrats d’affaires le régime juridique du contrat de vente électronique