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Membres de jury:
A nos familles,
Soutien permanent.
De ce travail.
Remerciement
Les résultats obtenus lors de cette étude montrent la variabilité de la qualité du lait cru d’une
coopérative à une autre. Nous avons remarqué que le lait provenant de la coopérative 2 est le
moins chargé (103UFC/ml) que les autres (72.103 et 104UFC/ml), ce qui fait le lait provenant
de la coopérative 2 peut arrive à l’usine avec une charge bactérienne acceptables. Par contre,
les deux autres coopératives 1 et 3, la première remarque que nous devons signaler est la
charge bactérienne avec laquelle arrive le lait cru à centre de collecte de lait, ce qui provoque
une multiplication rapide lors de son transport vers l’usine.
3
Liste d’abréviations :
4
Liste des tableaux
5
Liste des figures
6
Figure 11 : L’évolution de la charge microbienne en Staphylococcus aureus
dans le lait cru à 9°C, 21°C et à 30°C « coopérative 1 » __________________43
Figure 12: L’évolution de la charge microbienne en Staphylococcus aureus
dans le lait cru à 9°C, 21°C et à 30°C « coopérative 2 » __________________44
Figure 13: L’évolution de la charge microbienne en Staphylococcus aureus
dans le lait cru à 9°C, 21°C et à 30°C « coopérative 3 » __________________45
Sommaire
8
Introduction générale
Les coopératives (Centres de collecte de lait) jouent un rôle de plus en plus important
dans le développement économique et social du Maroc. Leur attractivité croît surtout depuis
2005, les fonctions premières de ces centres sont la collecte du lait cru, le contrôle de sa
qualité et son refroidissement avant être transporté par camion frigorifique vers les usines de
transformation et/ou de conditionnement.i
Au cours du transport du lait cru de la coopérative vers l’usine le risque de la
multiplication des microorganismes d’altération ou pathogènes est l’un des problèmes qui
influence sur la qualité de ce produit d’où la nécessite de maitrise des paramètres en
particulier le couple temps-température afin de vérifier que les différents microorganismes
susceptibles d’être présents ne dépassent pas le seuil règlementaire. En effet, la filière laitière
depuis la traite jusqu’à l’usine de transformation est particulièrement sensible au risque de
contamination et la multiplication d’une bactérie pathogène : Staphylococcus aureus.
le risque de contamination par Staphylococcus aureus à des gravité des conséquences,
pour la santé des consommateurs bien évidemment, mais également pour la pérennité des
entreprises concernées par ces crises, a conduit les professionnels à étudier les potentialités de
9
destruction, de survie et de croissance de Staphylococcus aureus au cours du transport, ces
études consistent en la réalisation des tests et des expériences. Cependant, la réalisation de
telles expériences est longue et onéreuse, il est donc matériellement impossible de tester
l’impact de chaque variation des paramètres.
Face aux limites de ces expériences, l’utilisation de la microbiologie prévisionnelle
constitue un outil qui peut aider les professionnels à garantir la qualité hygiénique de leurs
produits. En effet, les modèles de microbiologie prévisionnelle permettent d’étudier l’impact
de variables clefs d’un procédé (transport, de conservation, formulation …) et d’un produit
(propriétés physico-chimiques) sur le développement d’un microorganisme.
Nous visons dans ce travail l’estimation des risques du développement de
Staphylococcus aureus dans le lait durant son transport en se basant sur un modèle la
microbiologie prévisionnelle comme outil, à l’aide d’un logiciel (COMBASE) de
modélisation qui va mettre en évidence le développement des bactéries en fonction du temps
et de plusieurs paramètres.
Sa création est venue pour concrétiser une des orientations stratégiques du plan MAROC
VERT qui ambitionne de faire de l’agriculture un moteur de croissance essentiel dans l’économie
marocaine.
10
2. Les missions principales de l’ONSSA :
Assurer la sécurité sanitaire des produits alimentaires depuis les matières premières
jusqu’au consommateur final, y compris les produits de la pêche et les aliments pour
animaux ;
Assurer la surveillance et la protection sanitaire du patrimoine végétal et animal au
niveau national et aux frontières ;
Homologuer et contrôler les intrants agricoles (semences, pesticides, engrais) et les
médicaments vétérinaires ;
Appliquer les législations et réglementations relatives à la police sanitaire vétérinaire
et phytosanitaire.
Garantir la sécurité sanitaire et la qualité et la conformité des produits alimentaires à
l’import et l’export ;
Protection de la santé publique en limitant le risque de maladies d’origine alimentaire ;
A partir de : Jusqu’à :
L’exploitation Consommateur
L’étable La table
Bateau Plateau
Champs L’assiette
11
Les niveaux d'intervention de l'ONSSA
4. L’organisation de l’ONSSA :
Centrales
Provinciales
Au niveau central :
-La Direction Générale;
-La Direction des Services Vétérinaires;
-La Direction des Contrôles et de la Protection des Végétaux;
-La Direction Administrative et Financière;
-La Division de la Réglementation et de la Normalisation;
-Le Service de l'Assurance Qualité;
-Le Service du Contrôle de Gestion et de l'Audit ;
Au niveau régional :
-La division Vétérinaire ;
-La division des contrôles et de la protection des végétaux ;
12
-Le service des ressources et du support ;
-Le laboratoire régional d’analyses et de recherches ;
-La direction du contrôle et de la qualité aux postes frontières ;
Au niveau provincial :
-Le service vétérinaire ;
-Le service de la protection des végétaux ;
-Le service du contrôle des produits végétaux et d’origine végétale ;
Notre stage a été effectué au niveau du service vétérinaire à Béni Mellal, ce service est
une image du service régional et de la direction générale il opère selon et suivant le même
mode de travail adopté au niveau régional et national, grâce aux efforts d’une équipe
supervisée par le Dr. EL YACHTOUMI Wafaa (Médecin vétérinaire). Ci-après, un
organigramme simple pourrait donner une idée suffisante sur comment ce service travaille ;
13
14
Figure 1 : Organigramme de service vétérinaire Béni-Mellal
6. Généralité sur les activités de l’ONSSA concernant le lait cru dans CCL :
Le contrôle sanitaire du lait et produits laitiers ainsi que le suivi des conditions
hygiéniques de préparation, de transformation et d'entreposage de ces produits est assuré
dans :
15
En ce qui concerne le lait frais dans les CCL, le service vétérinaire (SV) de l'Office Nationale
de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires de Béni Mellal est chargé d’assurer la sécurité
sanitaire de ce produit à travers :
Cette opération se déroule en cochant une liste écrite de procédure, une équipe de service
vétérinaire effectuant cette étape afin de vérifier si les conditions d’hygiènes si les conditions
d’hygiènes sont bien respectées.
1. Implantation
2. Conception et agencement
3. Locaux
4. Bloc sanitaire
5. Equipements
6. Personnel
7. Fonctionnement
8. Guide de bonne pratique
9. Document de traçabilité
16
La réalisation des prélèvements d'échantillons de produit pour analyse
afin de s'assurer de sa salubrité :
3 échantillons de lait cru sont prélevés de la coopérative, le volume de chaque échantillon est
de 0,5L
2 entre eux sont envoyés à un laboratoire de l’ONSSA, le troisième est laissé comme témoin
dans le service
2.1-Température :
18
La température est un facteur alimentaire extrinsèque qui influe fortement sur la
croissance et l’inactivation des bactéries. En général, des températures inférieures à 5 ° C
arrêtent la réplication des agents pathogènes microbiens et retardent la détérioration, tandis
que des températures supérieures à 54 ° C sont mortelles pour les agents pathogènes.
2.2-pH :
Une acidité élevée inhibe la croissance bactérienne et peut entraîner la mort de micro-
organismes végétatifs. Certains acidulant, tels que l'acide lactique, se sont révélés être des
inhibiteurs efficaces de Listeria monocytogenes.
2.3-Activité d’eau :
L'activité de l'eau est une mesure de la quantité d'eau qui n'est pas étroitement liée à la
matrice alimentaire et qui est disponible pour soutenir la croissance des bactéries, des levures
et des moisissures (champignons). Cette valeur varie de 0 à 1, la plupart des aliments
dangereux étant compris entre 0,85 et 0,99. L'activité de l'eau est affectée par divers composés
présents dans les aliments, pas simplement par le NaCl.vi
3. Développement de modèle :
3.1-Classification des modèles :
Les modèles primaires : qui permettent de stimuler le comportement des micro-organismes
en fonction du temps et permettent de décrire la courbe de croissance microbienne avec ces
quatre paramètres : la concentration initialeN0, le temps de latence Lag, le taux de croissance
maximale μmax, et la densité de population maximale Nmax. Les modèles primaires les plus
utilises à ce jour sont le modèle de baranyi et le modèle logistique.
19
Avec, N (t) : densité de population (UFC/g) ;
α (t): fonction d’adaptation;
f(t): fonction de freinage.
μmax: taux de croissance maximal (h-1);
Les modèles secondaires : qui permettant de stimuler l’évolution des paramètres du modèle
primaire (Lag, μmax ou Nmax) en fonction des conditions environnementales extrinsèques
telles que la température et composition de gaz de l’atmosphère de conditionnement, ou
intrinsèque comme le pH, Aw, compétition entre différentes espèces microbiennes et encore
la présence naturelle de certain acide.
Permettent de décrire l’influence des facteurs environnementaux sur les paramètres primaires.
Exemple d’un modèle racine carrée : développé pour prédire l’influence de la
Température (Ratkowskyet al. 1982) :
Les modèles tertiaires : utilisent des systèmes experts est un logiciel capable de répondre à
des questions, en effectuant une relation à partir de faits (base de données) afin d’établir des
relations entre les modèles primaires et secondaires.vi
4. Application :
Les conséquences des reformulations sur la croissance ou l’inactivation peuvent être
estimées. Les modèles montrent quel facteur a une influence majeure et peuvent identifier des
formulations alternatives présentant une résistance à la croissance similaire ou améliorée.
20
Les conséquences d'événements hors processus tels que le manque de sel ou une
réfrigération inadéquate peuvent être immédiatement déterminées. Les décisions de
retravailler, d'utiliser rapidement ou de mettre au rebut un produit peuvent être prises sans
attendre les tests.
L'utilisation de modèles microbiens permet d'économiser des ressources, du temps et de
l'argent en réduisant considérablement le travail de laboratoire.
De plus, cette modélisation est précieuse lors de la mise en œuvre de la démarche HACCP,
outil essentiel de l’assurance qualité. La microbiologie prévisionnelle intervient à différentes
étapes de cette méthode :
Cependant, les avantages que nous avons décrits précédemment ne sont pas encore tous
pleinement réalisables. Il existe encore des limitations. iv
Validation rare sur milieux complexes, solides comme les matrices alimentaires. vii
6. Modélisation :
Il s’agit, à partir des données expérimentales, de construire un modèle établissant un
lien entre condition expérimentale et croissance de façon à permettre la prévision. Le modèle
doit pouvoir être défini par un nombre limité de paramètres.
21
Principe de base est basé sur l’hypothèse que la croissance d’une population bactérienne est
parfaitement reproductible dans des conditions environnementales similaires.
22
La modélisation s’effectue en deux étapes :
7. La validation :
Une des étapes les plus important dans le développement et l’utilisation d’un modèle et de
s’assurer que celui-ci est applicable en situation réelle pour des denrées alimentaires,
23
La validation mathématique qui consiste à vérifier que les écarts entre les valeurs
théoriques prévues par le modèle et des données obtenues dans les conditions qui ont
servi à le construire n’est pas excessifs ;
La validation dans des produits qui consiste à vérifier que les écarts entre les valeurs
théoriques prévues par le modèle construit à partir des données obtenues en
conditions expérimentales et les valeurs réelles obtenues sur des produits industriels
contaminés naturellement ne sont pas excessifs.
8. Prévision :
Le lait cru est du lait n’ayant subi aucun traitement, autre que la réfrigération mécanique
immédiate après la traite à la ferme.x
1. Définition du lait :
24
On peut classer les laits liquides en trois groupes :
2. Caractéristiques :
- Odeur :
La présence de la matière grasse dans le lait lui confère une odeur caractéristique. Au
cours de la conservation, le lait est caractérisé par une odeur aigre due à l’acidification par
l’acide lactique.
-La saveur :
Il a une saveur légèrement sucrée due à la présence d’un taux de lactose. Elle évolue en
fonction de la température du lait lors de la dégustation.
- La Viscosité :
La viscosité d’un liquide est sa résistance à l’écoulement, est qui due à la friction entre les
particules qui le composent. Dans le lait, elle est donc fonction du nombre est de la taille de
ses particules et aussi de la température. Ce sont surtout les protéines grasses qui comptent ;
l’effet du lactose et des matières salines est moins important. xiii
La viscosité dépend de certains facteurs :
-l'espèce animale : le lait des monogastriques est plus visqueux que celui des
Poly gastriques ;
-la température : la viscosité diminue avec l'élévation de la température ;
25
- le pH : la viscosité du lait augmente lorsque le pH descend au-dessus de 6,0 ;
-Densité
La densité du lait est exprimée par le rapport du poids d’un volume de lait à une température
donnée sur le poids d’un volume identique d’eau à la même température.
La densité moyenne du lait est comprise entre 1,028 et 1,038 chez la vache.
Elle diminue lors de mouillage ; cependant le lait écrémé peut avoir une densité normale. La
densité du lait est mesurée à l’aide d’un lactodensimètre.xiv
-pH
La mesure du pH renseigne précisément sur l’état de fraicheur du lait. S’il y a action des
bactéries lactiques, une partie du lactose du lait sera dégradée en acide lactique, ce qui
entraine une augmentation de la concentration du lait en ion hydronium (H3O+) et par
conséquent une diminution du pH correspond au log 1/ [H3O+].dans la plupart des laits des
différentes espèces, le pH varie entre 6,5 et 6,8 (Lemens 1985).xv
Elle est exprimée conventionnellement en degrés Dornic (°D) 1°D correspond à 0.1g
d’acide lactique par litre du lait. En pratique il s’agit de la neutralisation par la soude N/g
des composants acides du lait, en présence de phénolphtaléine (Goursaud, 1985).xvi
Le dosage de l’acidité est sans doute la mesure analytique la plus courante en technologie
laitière. L’acidité étant relativement constante dans le lait, son augmentation est un indice
de lait suspect. L’acidité dornic d’un lait frais comprise entre 15 et 18 °D (Hamama,
2002) xvii .si elle est nettement plus élevée, c’est que le lait a été conservé dans de
xviii
mauvaises conditions (Gauthier, 1983) . L’acidité dornic mesure en fait le
développement de l’acidité lactique du lait qui est sous l’action permanente des
microorganismes (Harding, 1995)xix.
L’acidité titrable du lait indique la teneur en acide lactique formée à partir du lactose.
26
Un lait frais normal à une acidité de titration de 16 à 18 °D c'est-à-dire 16 à 18 en
décigrammes d’acide lactique par litre. Selon Veisseyre c’est une mesure indirecte de sa
richesse en caséine et en phosphates.
Quelques valeurs essentielles des constantes physiques les plus usuelles pour la détermination
de la qualité du lait sont représentées sur le tableau (1).
Constants Valeurs
Le lait est essentiellement composé des constituants suivants : eau (87 %), lactose (4,8
%), protéines (3,5 %, essentiellement des caséines et protéines du lactosérum,
facilement digestibles et bien équilibrées en acides aminés essentiels), minéraux et
27
oligo-éléments (0,5 %), vitamines et lipides dont les teneurs varient entre 0,5 et 3,5 %
en fonction du type de lait.xx
Eau 900
Glucides 49
Matières Grasses 39
Matières Azotées 35
Matières Salines 9
Avec :
29
Partie 2 : partie expérimentale :
I. Les centres de collecte de lait :
Centre de collecte du lait : Lieu où le lait, livré par les éleveurs et producteurs adhérents à
des coopératives laitières, est rassemblé dans l’attente d’être transporté aux usines pour
transformation. xxiii
Les fonctions premières de ces centres sont la collecte du lait cru, le contrôle de sa qualité et
son refroidissement à 4°C.
30
Figure 3 : Diagramme de principales étapes de contrôle du lait cru au sein
de la coopérative
Le lait est réceptionné puis contrôlé, filtré et stocké dans des bacs isothermes du
stockage du lait. Ces bacs sont munis d’un agitateur et un afficheur de température,
une petite ouverture se trouve dans le couvercle de chaque bac dont le rôle est de
verser le lait reçu sans ouvrir le bac.
31
Figure 4 : les bacs de réfrigération du lait cru
Le premier contrôle du lait inclut quatre tests selon lesquelles le produit initial est
accepté où rejeté. Ils se présentent comme suit :
32
Tableau 3 : Le premier contrôle du lait cru
Contrôle visuel de la couleur, l’odeur et de la La couleur du lait doit être blanc claire,
texture ; absence de mauvaise odeurs et absence de
particules visible et salissure.
Test de densité ; Généralement 27- 28
Prise de la température ; La température est entre 26°C et 37°C
Test d’alcool (75°); Absence des floculats
La densité du lait est contrôlée pour éviter les fraudes (mouillage) par un
lactodensimètre doté d’un thermomètre intégré.
33
Figure 6 : Pistolet d’alcool pour le contrôle du lait cru
Le second contrôle est réalisé avant le chargement du lait. Il a comme but de vérifier la
qualité du lait stocké avant sa livraison. Les modalités des tests exécutés sont :
34
Figure 7 : Le test de présence d’antibiotique
Afin d’éviter toute contamination du lait par l’air, le passage de lait des bacs de
réfrigération vers le camion-citerne s’effectue par des tuyaux.
35
II. Echantillonnage et prélèvement :
Juste après la réception du lait cru dans la coopérative, nous prélevons les échantillons
dans des flacons stériles (500ml). L’acheminement des échantillons au laboratoire se fait
directement dans une glacière. Le temps maximal entre le prélèvement et l’analyse des
échantillons ne dépassait pas 2 heures.
2. Détermination du pH :
Mode opératoire :
- Mesurer le PH
36
IV. Analyses microbiologiques :
Pour les analyses microbiologiques nous avons étudiés : les Staphylococcus aureus (SA)
1.Présentation du germe :
-Staphylococcus aureus :
Appartenant à la famille de Micrococcaceae, Coque à Gram positif, non sporulé,
immobile, aéro–anaérobie facultatif et possède une catalase et une coagulase.
Staphylococcus aureus, espèce type du genre Staphylococcus, parfois appelée
Staphylococcus doré, produit de nombreuses toxines dont les entérotoxines
staphylococciques (SE) responsables d’épidémies liées à Staphylococcus aureus.
Contrairement à la bactérie, les SE sont stables dans les conditions de traitement thermique
généralement appliquée aux aliments.xxiv
Les staphylocoques sont des bactéries naturellement présentes sur la peau des
animaux, les mains ou les fosses nasales du trayeur, sur la peau de la mamelle et des
trayons.ces bactéries sont également isolées de l’environnement naturel (sol, eau douce et
eau de mer, poussière, air).
Ils sont présents de manière transitoire sur le matériel de traite ou de fromagerie, ils sont
éliminés par de bonnes pratiques de nettoyage et de désinfection.xxv
37
Tableau 5 : Caractéristiques de survie, de croissance et de toxinogenèse de
Staphylococcus aureus. xxiv
3.1-Domaine d’utilisation :
38
3.2 : Mode opératoire :
Ensemencement et incubation :
Dans des conditions aseptiques, 1 ml de lait est soigneusement ajouté dans un tube
contient 9ml d’eau physiologique à l’aide d’une pipette puis le mélange est
homogénéisé à l’aide d’un vortex c’est la solution mère.
Au moyen d’une autre pipette stérile, 1ml de la solution mère est prélevé
aseptiquement et transféré dans un second tube contenant 9 ml d’eau
physiologique, Le contenu est agité soigneusement, on obtient alors une dilution
de 10-1, on continue de la même façon jusqu'à la dilution 10-5.
Transférer 0,1 ml de ses dilutions décimales dans les boites de Pétri.
Etaler l’inoculum à la surface du milieu gélosé Baird Parker à l’aide d’un étaleur
stérile en verre.
Incuber à 37°C pendant 24 à 48h.
Après la durée requise pour l’incubation, on passe à l’observation des colonies
(lecture).
V. Le modèle Combase:
1.Introduction :
Combase est un outil très utile pour les entreprises du secteur alimentaire, qui
leur permet de comprendre des moyens plus sûrs de produire et de stocker des
aliments. Cela comprend le développement de nouveaux produits alimentaires et la
reformulation des aliments, la conception de protocoles de tests de provocation, la
production de plans de sécurité sanitaire des aliments et l’aide aux organisations de
santé publique à élaborer des politiques alimentaires fondées sur des données
scientifiques au moyen d’une évaluation quantitative des risques.
Depuis sa création en 2003, Combase est une ressource publique gratuite. Nous
voulons faire en sorte que cette base de données reste la plus grande au monde et aide
la communauté alimentaire à maintenir la sécurité et la santé de nos aliments.
Plus de 60 000 enregistrements ont été déposés dans Combase, décrivant comment les
environnements alimentaires, tels que la température, le pH et l'activité de l'eau, ainsi
39
que d'autres facteurs (agents de conservation et atmosphère, par exemple) affectent la
croissance des bactéries.
2. Objectif :
Les modèles prédictifs Combase sont une collection d'outils logiciels basés sur les
données Combase pour prédire la croissance ou l'inactivation de microorganismes.
Combase se concentre sur la description et la prévision de la survie et de la
croissance des microorganismes dans diverses conditions principalement liées à
l’alimentation.
Le navigateur Combase vous permet de rechercher des milliers de courbes de
croissance et de survie microbiennes qui ont été compilées dans des établissements
de recherche et à partir de publications. xx
3. Description :
Combase est une base de données sur la croissance, la survie ou
l’inactivation des micro-organismes dans les aliments les données ont été obtenues
à partir de la littérature ou fournies par le soutien de plusieurs institutions la boite à
outils de modélisation au sein de Combase Predictor comprend un ensemble de
modèles de croissance ou d’inactivation pour de nombreux microorganisme
pathogènes ou d’altération d’origine alimentaire en fonction de facteur
environnementaux y compris la température le ph et concentration de sel. xx
41
Partie III : Résultats / discussion :
I. Analyses microbiologiques :
Les résultats des analyses microbiologiques des laits analysés sont exprimés en UFC/ml.
Ils représentent la charge en Staphylococcus aureus dénombrées dans les laits crus analysés.
Lait 1 72.103
Lait 2 103
Lait 3 104
Les résultats de cette étude montrent la variabilité de la qualité du lait cru d’une coopérative à
une autre. Nous avons remarqué que le lait provenant de la coopérative 2 est le moins chargé
(103UFC/ml) que les autres (72.103 et 104UFC/ml), cette différence significative est le résultat
de contaminations et multiplications successives associées aux mauvaises conditions
hygiéniques lors de la traite (Nettoyage et désinfection inefficaces du matériel de traite,
mauvaise qualité de l’eau utilisée pour le nettoyage, les animaux atteints de mammite…)et au
stockage au niveau de coopérative (Température des tanks réfrigérés mal régulée,
contamination croisée, Utilisation de l’eau contaminée pour le nettoyage du matériel…).
42
Coopérative 1 :
PH : 6.80
Aw : 0,997
43
Coopérative 2 :
3
Ci= 10 UFC/ml
PH : 6.80
Aw : 0,997
44
Coopérative3 :
PH : 6.80
Aw : 0,997
_____ :
45
de produits à base de lait cru. Avec, une vitesse de croissance qui change avec le changement
de la température :
À30°C nous avons besoin juste de 8h à 12h pour que le développement bactérien atteint une
concentration maximale tandis qu’à une température de 21°C nous avons besoin de 24h.
D'autre part, à 9 °C, Il a été observé qu'il y a une légère évolution progressive des bactéries
avec le temps.
Les résultats des analyses des laits ‘1 et 3’ montrent que les charges initiales en
Staphylococcus aureus ont dépassé les seuils acceptables fixé par La Directive européenne
92/46/CEE «m=500 et M= 2000 UFC /ml » due probablement au manque ou au non-respect
des bonnes pratiques d’hygiènes ou bien mauvaise qualité des laits avant mélange
(contamination croisée) au niveau des CCL avant même le transport vers l’usine.
Par contre, le lait 2 peut arriver à l’usine avec une charge compatible, de sort que le lait soit
prêt à fabriquer des produits à base de lait cru. Puisque, à une température de 9°C et un temps
de 17h le développement bactérien atteint un seuil de 1995UFC/ml.
Il ne faut pas oublier également de remarquer que la vitesse de croissance et le temps d’atteint
des concentrations maximales est en fonction de la concentration initiale en bactéries,
exemple de la coopérative n°1 avec un taux initial de (5 UFC/ml).
46
III. Discussion générale :
III. Discussion générale :
Le lait recueilli après la traite contient toujours des microorganismes dont le nombre et les
espèces auxquels ils appartiennent sont très variables. La présence inévitable de ces germes
est due à des contaminations d'origine intra-mammaire et extra-mammaire qu'il est nécessaire
de limiter le plus possible en raison du rôle néfaste qu'elles peuvent avoir sur la conservation
du lait et sur la qualité et le rendement des produits fabriqués.
Selon les soins apportés à l'hygiène des conditions de récolte du lait, elle s'accompagne
toujours de contaminations par des microorganismes variés. Ceux-ci constituent une flore
complexe qui se dissémine facilement et rapidement dans le lait du fait de son état liquide. En
raison de la température du lait (37°C), de sa teneur élevée en eau (87,5%), de ses éléments
nutritifs et de son pH proche de la neutralité (6,6–6, 8) de nombreuses bactéries y trouvent des
conditions favorables à leur développement.
Notre étude avait pour objectif d’estimer et d’évaluer le risque de l’accroissement des flores
microbiennes en particulier Staphylococcus aureus dans le lait cru (produit périssable) lors de
son transport de centre de collecte de lait vers les laiteries et l’investigation de quelques
précautions afin d’éviter ce danger. A cette fin, nous avons considéré les résultats de l’analyse
microbiologique du lait cru prélevé au sein des coopératives comme étant la charge
microbienne en Staphylococcus aureus dans le lait avant son transport, et nous avons
également suivi l’évolution de cette charge bactérienne dans le temps à l’aide d’un logiciel de
modélisation (COMBASE).
Il est connu que les Staphylococcus aureus se développent dans une plage de température
allant de 6 à 48°C, avec un optimum de croissance à 37°C, cependant les toxines ne sont
synthétisées qu’entre 10 et 45°C (Tableau 5). En effet, le maintien de la température au-
dessous de 6°C et le respect des bonnes pratiques d’hygiène sont les éléments clés et
primordiaux pour éviter la contamination du lait par ce germe.
La présentation des résultats sous forme des prédictions à différentes température met en
valeur l’extension variables des Staphylococcus aureus. D’après les résultats de l’évaluation
de la charge microbienne en Staphylococcus aureus par COMBASE, nous avons constaté que
47
la charge microbienne à 21 et 30°C augmente rapidement par rapport à la température 9°C.
cette dernière retarde systématiquement la multiplication bactérienne au-cours du transport du
lait vers l’usine laitiers.
Pour la coopérative 2, nous avons remarqué que le lait arrive avec une charge bactérienne très
acceptable (103 UFC/ml), ce qui fait à 9°C la population bactérienne n’évolue pas jusqu’à
17heure, après quoi il se développe lentement. Par contre, à 21 et 30°C, la charge bactérienne
augmente rapidement dès les premières heures. Donc on pourra constater que pendant l’Hiver,
la qualité hygiénique du lait cru reste plus au moins dans les normes jusqu’à l’arrivé du lait à
l’usine laitier. Toutefois, cette qualité n’est pas garantie pendant le printemps et été, où on
assiste à des hautes températures dans notre région. En terme temps du transport, le lait doit
être arrivé à l’usine laitier dans les 17 heures comme étant le temps optimal pour le
cheminement du lait de la coopérative 2 vers l’usine.
Pour ce qui concerne les deux autres coopératives 1 et 3, la première remarque que nous
devons signaler est la charge bactérienne avec laquelle arrive le lait cru à la CCL, et qui
dépasse 2×103UFC/ml. Ici, il est question de faire une sensibilisation sur les bonnes pratiques
d’hygiène pour remédier à ce problème de la contamination du lait cru au moment de la traite.
En se basant sur ces résultats, le danger de la multiplication des Staphylococcus aureus est lié
essentiellement à :
48
Conclusion
Cette étude nous a permis de constater que, la maitrise et le respect des bonnes pratique
d’hygiène au cours de la traite est fondamentale pour éviter toute source de contamination du
lait, les ustensiles utilisés lors de la traite doivent être rincés à l’eau propre, nettoyés avec un
détergent et un désinfectant juste avant et après usage.
En outre, le couple temps-température est l’élément principal pour que la chaine du froid ne
soit pas interrompue pendant le transport du lait cru vers l’usine par les camions citernes, dont
la température du lait de citerne peut atteindre 8 à 10°C mais ne doit pas dépasser 10°C
(Règlement (CE) n°853/2004). Normalement la température des tanks aux CCL est de 4°C, et
l’acheminement par les camions vers l’usine devra garder le lait dans une température froide
pour le maintien de sa qualité hygiénique. En effet l’abaissement de la température reste le
moyen le plus naturel de limiter la croissance des microorganismes, qu’ils soient pathogènes
ou d’altération, garantir la qualité nutritionnelle et la sécurité des produits alimentaires et
limiter les pertes au cours des circuits logistiques.
Nous devons noter également que l’implantation des laiteries au cœur des régions près des
zones de traite est indispensable afin de limiter les distances et le temps de transport du lait
cru vers l’usine.
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