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Effet Joule-Thomson

L'effet Joule-Thomson est entièrement lié à la différence qui existe entre un gaz réel et un gaz
idéal du point de vue des forces intermoléculaires, notamment l'attraction et la répulsion des
forces de Van der Waals.

Tandis qu'un gaz entre en expansion, la distance moyenne entre les molécules s'accroît. Du
fait de l'attraction des forces intermoléculaires, l'expansion génère une augmentation de
l'énergie potentielle des interactions microscopiques du gaz. Si l'on considère qu'il n'y a pas de
travail extrait du processus et pas de chaleur transférée, la quantité totale d'énergie du gaz
reste la même du fait de la conservation de l'énergie. L'augmentation d'énergie potentielle
microscopique implique alors une diminution de l'énergie cinétique microscopique et de fait,
de la température.

Un second mécanisme qui s'oppose à celui-ci entre en jeu. Lors des collisions des atomes ou
des molécules au sein d'un gaz, l'énergie cinétique est temporairement transformée en énergie
potentielle (c'est la répulsion des forces intermoléculaires). Or une diminution de la densité du
gaz (lors de l'expansion) entraîne une diminution du nombre de collisions par unité de temps,
donc une diminution de l'énergie potentielle, ce qui du fait de la conservation de l'énergie
entraîne une augmentation de l'énergie cinétique et donc de la température.

Les trois seuls gaz pour lesquels le second mécanisme prédomine lors d'une détente
adiabatique à pression atmosphérique sont le dihydrogène, le néon et l'hélium, dont les
températures d'inversion de Joule-Thomson à pression atmosphérique sont d'environ 245 K
(−18 °C), 200 K (−73 °C) et 40 K (−233 °C) respectivement.

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