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Année 2017-2018
[SJP-GCI- PROJET PONT] 2017/2018
BIBLIOGRAPHIE
[3] SETRA et SNCF, « Ponts Courants en Zone Sismique : Guide de Conception », Ed.
SETRA, 2000.
I.1-Introduction
Ouvrage destiné à s’implanter dans un paysage et intimement lié à lui, et qui fait appel pour sa
conception autant à l’intuition et à l’expérimentation qu’aux seuls calculs scientifiques.
Un Viaduc est un ouvrage de franchissement; passant à grande hauteur au-dessus d’une brèche et
constituée de nombreuses travées successives.
Passerelle:
Pont-route:
Pont destiné à la circulation des automobilistes. Il comporte très souvent des trottoirs pour piétons.
Travée : C’est la partie du pont située entre deux appuis successifs. On note plus particulièrement:
Portée : C’est la distance qui sépare les axes des appuis qui encadrent la travée. Elle est le plus
souvent prise comme distance entre les axes des appareils d’appuis d’une travée.
Longueur d’un pont: Elle est comptée entre les axes des appareils sur culées et est égale à la somme
des portées de ses travées.
L’élancement : C’est le rapport de la hauteur d’une poutre à sa portée, dans le cas où la poutre est de
hauteur variable, on distingue alors l’élancement à la clé (à mi travée) et l’élancement sur pile (au droit
de l’appui).
La superstructure: En général, c’est l’ensemble constituant les éléments se retrouvant au dessus des
appareils d’appui. On remarque dans certains ouvrages qu’il n’ya pas d’appareils d’appui et la
distinction entre superstructure et infrastructure devient conventionnelle.
Les appareils d’appuis: Ce sont des éléments de pont qui ont pour but d’assurer la liaison entre la
superstructure et son support (l’infrastructure) tout en permettant d’absorber les déplacements, les
efforts horizontaux et les rotations.
a) Tablier:
Le tablier peut être constitué d’une ou de plusieurs travées. Ces travées peuvent être indépendantes,
dans ce cas elles reposent sur des appuis simples aux extrémités ou continues, c’est-à-dire encastrées
l’une sur l’autre.
Le mode d’association des travées entre elles et la nature des liaisons avec les appuis définissent le
schéma statique longitudinal de l’ouvrage.
La hauteur du tablier est déterminée par la distance entre les lignes de l’extrados et de l’intrados.
Elle peut être constante ou variable.
La morphologie du tablier : Dans la majorité des cas, le tablier comporte la totalité de l’ossature
horizontale du pont. Cette ossature peut être simple dans le cas de ponts en béton ou plus complexe
dans le cas des ponts métalliques ou mixtes acier-béton.
C’est l’angle aigu formé par l’axe longitudinal du tablier et la ligne des appuis encadrant la travée. Il
résulte de cette définition que si l’angle est faible l’ouvrage est très biais.
Lorsque les lignes d’appuis sont disposées perpendiculairement à l’axe du tablier celui-ci est dit ‘’
droit’’
C’est une notion qui prend son importance dans le cas des ponts-dalles. En effet l’isotropie mécanique
de ces tabliers fait que la direction mécanique principale dans le tablier n’est pas confondue avec l’axe
longitudinal de celui-ci.
Il existe une loi empirique du SETRA qui donne le biais mécanique d’une dalle, dans le cas d’un
chargement uniforme :
pour 2
2b
avec et en grades et i
Lbi
Remarques
- Si la largeur biaise augmente la direction mécanique principale s’incline pour se confondre avec la
perpendiculaire aux lignes d’appui lorsque ≥ 2, la portée mécanique étant alors égale à la portée
droite.
Le biais a pour effet de diminuer la portée mécanique et donc de réduire les efforts longitudinaux
(moment fléchissant et effort tranchant) mais il augmente le moment de torsion.
b) Appuis:
Ce sont des éléments de structure qui supportent le tablier et assurent le transfert des charges
jusqu’aux fondations. On distingue donc :
Les piles culées (ou piles d’arrêt): qui assurent la transition entre deux tabliers successifs si
l’ouvrage est constitué de plusieurs ouvrages indépendants et adjacents.
c) Fondations:
Les appuis reposent eux-mêmes sur le sol par l’intermédiaire de leur fondation qui peut être
superficielle lorsque le bon sol est proche du niveau du T.N après travaux ou profonde dans le cas
contraire et, à la limite entre les deux, semi-profonde.
d) Equipements
On entend par « équipements » tout ce qui n’est pas structurel et qui doit être mis en œuvre pour
permettre l’exploitation de l’ouvrage et assurer sa pérennité. Il s’agit notamment :
des dispositifs de
retenue et de sécurité:
de l’étanchéité : qui est mise en œuvre sur l’extrados du tablier et qui le protège contre les
actions des eaux éventuellement chargées des produits nocifs.
de la couche de roulement : généralement réalisée en enrobés bitumineux.
de l’assainissement (gargouilles): qui assure l’évacuation des eaux de pluie jusqu’à des
exutoires prévus à cet effet.
de dalles de transition :
Celles-ci sont chargées d’adoucir les conséquences
du tassement du remblai d’accès à l’extrémité de
l’ouvrage.
des corniches:
Ce sont des éléments qui habillent les rives de l’extrados de tablier. Elles constituent les parties de
l’ouvrage les plus vues et sont par conséquent traités architecturalement.
d’autres
équipements non énumérés
La classification des ponts peut s'effectuer selon différents critères présentant chacun
avantages et inconvénients.
Les classifications des ponts sont nombreuses. Nous en étudions les 4 principales suivantes :
• selon le matériau
Les ponts-routes
Les ponts-rails
Les ponts-canaux
Les poutres-caissons
Les poutres-dalles
Les ponts-voutes
La structure porteuse est constituée d’un arc en maçonnerie surmonté par un remblai latéralement par
des murs tympans.
Dans ce type de structure, l'arc travaille en compression et supporte le poids du tablier par
l'intermédiaire de pilettes. L’élément porteur principal est constitué par l’arc, la poussée de l’arc est
reprise par des massifs de fondation sollicitant le terrain. Le tablier quant à lui travaille en poutre
répartie en travées successives déterminées par des montants comprimés ou des suspentes tendues.
On distingue :
Ils sont constitués d’un tablier (appelé traverse) encastré sur ses appuis (appelés piédroits). Très
souvent utilisés pour le franchissement des brèches modestes, ils sont aussi appelés ponts-cadres.
Il s'agit des ponts suspendus par câbles porteurs et des ponts à haubans.
Les câbles des ponts suspendus supportent le tablier par l'intermédiaire de suspentes
verticales. Les câbles de ponts à haubans supportent directement le tablier. Les charges sont
transmises aux appuis et aux massifs d'ancrage par la mise en traction des câbles porteurs.
Le tablier est soutenu par des câbles obliques ancrés dans un pylône prolongeant vers le haut les piles
principales.
- de câbles porteurs disposés en chaînette de pylône et ancrés dans des massifs aux extrémités;
Il s'agit de la façon la plus simple de réaliser les ponts, méthode presque systématiquement employée
pour les ouvrages en béton armé et également employée autrefois pour la construction des ouvrages
en maçonnerie et les ponts en arc.
Cependant, le coût des échafaudages ou des cintres devient vite prohibitif dès que leurs dimensions
deviennent importantes. Il est alors tentant de concevoir des cintres mobiles, réutilisables pour réaliser
différents tronçons de tablier.
Les éléments préfabriqués sont soit en béton armé soit en béton précontraint.
Les ponts à poutres en acier (les ponts à câbles constituent un cas particulier) sont mis en place (on
parle de ‘montage’ pour les ponts métalliques) au moyen de procédés faisant appel à 3 grandes
familles.
Le montage sur place qui consiste à partir des éléments réalisés en usine dont l’importance (longueur,
poids), est conditionnée généralement par les conditions de transport de l’usine au site, à les assembler
après les avoir positionnés sur des supports (palées) provisoires.
Le lançage qui s’apparente fortement au procédé de poussage des ponts en béton, consiste à déplacer
au dessus de la brèche la charpente métallique en la faisant rouler sur des galets implantés sur les
appuis définitifs complétés éventuellement par des appuis provisoires (palées).
Le montage en encorbellement utilisé pour les grands arcs ou pour les poutres continues de grandes
portées.
III.1-Introduction
L'étude préalable du projet routier permet de déceler les brèches susceptibles de nécessiter la
réalisation d'un ouvrage non courant. Au stade de l'avant-projet routier sont produites les études
préalables des ouvrages d'art dont l'importance dépend de la nature de l'ouvrage (courant ou non).
Ces études ont pour objectif d'évaluer le coût des ouvrages et de choisir un parti parmi les variantes.
Il faut procéder à un recensement des contraintes du projet qui peuvent être fonctionnelles (géométrie
du tracé), d'exploitation, géotechniques, hydrauliques, sismiques ou encore esthétiques. Le choix du
parti, qui est du domaine de l'ingénieur, consiste en une analyse assez large des solutions
envisageables satisfaisant aux différentes contraintes en vue :
L’emplacement de l’ouvrage n’est que très rarement fixé de manière définitive. En général, la solution
optimale résulte d’un compromis entre plusieurs exigences.
La question de la longueur ou de l’existence même du pont doit être posée: En effet, les progrès
accomplis ces dernières années dans l’exécution des terrassements ont bouleversé les données de
comparaison entre le coût d’un ouvrage et celui d’un remblai. En général, en l’absence des contraintes
majeures d’ordre esthétique ou hydraulique, le remblai peut s’avérer très économique.
Elles ont pour objet de définir le cadre administratif dans lequel va se dérouler le projet.
Le pont, ouvrage d'art par excellence est l'œuvre d'une équipe. On rencontre communément les
intervenants suivants :
Le maître d'ouvrage est la personne qui commande la réalisation de l'ouvrage. C'est lui qui
finance l'opération. Cette responsabilité peut être déléguée.
Le maître d'œuvre monte l'opération aboutissant à la réalisation de l'ouvrage pour le compte du
maître d'ouvrage.
Le chef de projet compose et anime l'équipe de conception. Son rôle est primordial. Pour mener à
bien le projet dont il est responsable, il s'entoure de toutes les compétences nécessaires
(architecte, bureaux d'études, laboratoires, paysagistes ...).
Le concepteur du projet définit les caractéristiques des ouvrages dont la réalisation est confiée à un
réalisateur (entreprise) sous le contrôle d'un contrôleur.
Lorsque l'ouvrage est terminé, il est remis au service gestionnaire qui en assurera l'entretien et la
surveillance.
Le chef de projet doit préciser l'objet du projet et les objectifs à atteindre. Pour cela, il élabore le
programme d'études comprenant :
- les bases du projet : études déjà réalisées, décisions prises,
- les souhaits particuliers du maître d'ouvrage et du maître d'œuvre,
- le classement des critères devant guider la conception : architecture, coût, délais de
construction,
- les contraintes dans le temps ; délais d'études, délais d'instruction administrative des
Les données naturelles sont celles qu’il faut s’efforcer de comprendre le mieux possible, car elles
sont difficiles à modifier. Les données naturelles rassemblent l'ensemble des éléments techniques de
l'environnement influant directement sur la structure. Il peut s'agir de données passives (nature du
sol) ou actives (cours d'eau, neige, vent ...).
Il est possible de classer ces données en :
- données relatives au sol (données géotechniques et géologiques),
- données ou caractéristiques hydrauliques,
- données climatiques,
- données sismiques.
Ces données influent sur le choix des fondations et sur la conception de l’ouvrage (isostatique ou
hyperstatique).
A partir d’une carte géologique ou d’une reconnaissance géologique générale, un premier choix du
type d’ouvrage peut être effectué. Cette première orientation permet de localiser les sondages avec
prélèvement d’échantillons et d’essai in-situ.
Les résultats de cette reconnaissance fournissent des indications relatives aux fondations à envisager
ainsi que le niveau à atteindre pour les fouilles tout en veillant à ne pas dépasser la contrainte
admissible du sol.
A partir de ces données, un choix plus rigoureux doit être fait permettant d’aboutir à un type d’ouvrage
bien déterminé. Comme pour le projet lui-même, la reconnaissance peut être menée en plusieurs
étapes.
Etude du sol
La reconnaissance géotechnique doit fournir des éléments quantitatifs des caractéristiques de terrains
rencontrés. En particulier il est nécessaire de connaître les caractéristiques suivantes :
- Les paramètres mécaniques de résistance qui permettront d’étudier la capacité portante des
fondations,
- les paramètres rhéologiques pour appréhender les risques de tassements et de fluage des
sols,
- la compacité pour les problèmes de terrassement,
- la perméabilité des terrains permettant d'évaluer les possibilités d'épuisement des venues
d'eau ou la possibilité de bétonnage à sec dans les fouilles,
- le niveau des nappes phréatiques.
Cette étude est conduite à partir de sondages destructifs et d'essais pressiométriques dont le nombre
dépend de l'importance du projet, d'indications de piézométres et d'essais de pompage.
Lorsqu'on se trouve en site montagneux, la reconnaissance doit permettre d'identifier les zones
d'instabilités, les failles ou diaclases de la matrice rocheuse ainsi que les cheminements d'eau
préférentiels qui constituent l'un des principaux facteurs d'instabilité des couches d'éboulis.
Au stade de l'étude préalable, l'étude de sol doit permettre de déterminer le principe des fondations,
d'identifier les difficultés susceptibles d'être rencontrées et d'établir une estimation des fondations.
Les ouvrages courants sont des ouvrages pour lesquels le prix de la reconnaissance géotechnique
représente une fraction non négligeable du prix total. Il est donc important, au niveau de l'enquête
préalable de ne pas engager de frais trop importants, qui pourraient se révéler inutiles en cas de
changement du tracé ou de l'implantation des appuis.
On s'en tiendra habituellement aux résultats qualitatifs de la reconnaissance générale du tracé, à une
enquête locale (recherche de précédent) et, éventuellement, à un ou deux sondages destructifs.
Pour les ouvrages plus importants, on réalise habituellement un sondage tous les 100 mètres environ.
Pour pouvoir caler un pont sur un cours d’eau, il est nécessaire de connaître le niveau des Plus Hautes
Eaux Connues.
- soit, on peut se baser sur le niveau de la plus grande crue observée à travers l’historique
de l’oued,
- soit, on peut se baser sur des formules semi-empiriques basées elles-mêmes sur des
données statistiques de la pluviométrie enregistré pour l’oued.
Ces données sont souvent disponibles aux services compétents tels que les services météos. Cette
étude hydrologique et hydraulique nécessite aussi des connaissances du lit du cours d’eau tel que
l’existence ou non de la végétation, la forme du lit (berge, talus) et la granulométrie du lit du cours
d’eau.
Le régime du cours d'eau est caractérisé par les niveaux extrêmes atteints :
- P.H.E.C : Plus Hautes Eaux Connues
- P.H.E.N : Plus Hautes Eaux Navigables
- P.B.E.N : Plus Basse Eaux Navigables
- P.B.E : Plus Basses Eaux
Ces niveaux doivent tenir compte des aménagements récents ou futurs (barrages, endiguements,
rectifications du cours d'eau ...) ou des conditions particulières (extractions massives de matériaux
pouvant entraîner un abaissement du lit).
En site maritime ou dans les zones d'estuaire, il est indispensable de connaître les variations de
niveaux d'eau dus à l'influence des marées. On recense :
- P.H.M.M.E. : Plus Hautes Marées de Mortes Eaux
- P.B.M.M.E. : Plus Basses Marées de Mortes Eaux
- P.H.M.V.E. : Plus Hautes Marées de Vives Eaux
- P.B.M.V.E. : Plus Basses Marées de Vives Eaux
En plus de ces niveaux il est intéressant de connaître les périodes favorables à l'exécution des
fondations (en général l'étiage), les débits et vitesses du courant (charriage, corps à la dérive), en
période normale et en période de crue.
Risques d’affouillement
Température
Nous adoptons les normes françaises pour les régions du sud de la France. Ces normes donnent les
déformations t , de la manière suivante :
Le gradient de température est à considérer entre la fibre supérieure (la plus chaude) et la fibre
inférieure (la plus froide) du tablier de certains ponts. Pour les ponts continus, ce gradient génère des
effets hyperstatiques qui se cumulent avec les charges d’exploitation.
Les eaux
les eaux ont un effet néfaste autour des piles des ponts puisqu’ils contribuent l’affouillement.
C’est pourquoi pour se protéger contre les affouillements, on utilise couramment des enrochements
autour des appuis.
Les eaux agressives (eau de mer, eaux chargées par des sulfates) ont un effet chimique sur le béton.
Une analyse chimique des eaux de franchissement (cours d’eaux ou canal) est souvent
demandée pour déterminer la nature agressive des eaux.
Le vent
Suivant la situation et la localisation du projet de pont, les actions du vent peuvent être prise en
compte dans le dimensionnement de l’ouvrage. Une étude spécifique doit être entreprise lorsque
l'ouvrage projeté est sensible au vent, qu'il s'agisse de parties d'ouvrage situées à grande hauteur
(pylônes de ponts à haubans), d'un ouvrage sensible aux oscillations provoquées par les turbulences
(ponts à haubans et ponts suspendus) ou d'ouvrages situés dans une région subissant des cyclones.
Par ailleurs, dans le cas des grands ouvrages, l'enregistrement des effets du vent et le recours à des
études en soufflerie sur modèles réduits permettent d'appréhender leur stabilité aéroélastique
Ces données rassemblent toutes les spécificités (essentiellement qualitatives) du site, existantes
ou en projet, qui créent l'environnement du projet.
SJP-Génie civil S9 Page 26
[SJP-GCI- PROJET PONT] 2017/2018
Définition du site
La définition du site est souvent réduite au plan de situation. En fait, elle devrait résumer les
conclusions de l'étude d'impact et définir les conditions d'accès, les emplacements disponibles à la
construction et aux installations de chantier.
Qualité du site
La présence d'ouvrages spécifiques à proximité du site retenu peut avoir une incidence sur le projet.
Il convient alors de recenser ces ouvrages et de faire préciser aux propriétaires les précautions
particulières à prendre.
De tels ouvrages ou constructions peuvent consister en un centre d'exploitation (usine, aérodrome ...),
une structure (barrage, pont, château d'eau, bâtiment...), une voie de communication (route, canal,
voie ferrée ...), ou des réseaux divers (lignes électriques, canalisation d'eau ou de gaz, réseaux
d'assainissement ...).
.
Protection de l'environnement
Le respect de la nature et des riverains doit être un critère d'analyse, en étudiant plus
particulièrement l'impact des nuisances créées par la nouvelle structure. On s'interrogera sur :
- le traitement des eaux : recueil, évacuation,
- le traitement du bruit : protection acoustique,
- l’incidence vis-à-vis de la faune : passages à gibiers, échelle à poisson
Le séisme est une succession rapide de déplacements imposés aux fondations d’un ouvrage.
Pour un projet de pont, il faut réunir les informations nécessaires concernant les actions à prendre en
compte.
Les données fonctionnelles rassemblent l'ensemble des caractéristiques permettant au pont d'assurer
sa fonction d'ouvrage de franchissement. Elles sont définies par le maître d'ouvrage en ce qui
concerne la voie portée et par les différents services gestionnaires concernés par les voies
franchies
Le dimensionnement à adopter pour les différentes caractéristiques de la route répond à une nécessité
de permettre l'écoulement du trafic dans des conditions de fluidité et de confort liées à l'importance de
l'itinéraire.
Les caractéristiques générales de la route s'expriment par l'ensemble de trois éléments : le tracé
en plan, le profil en long et le profil en travers.
Il est recommandé d’éviter les tracés en plan qui conduisent à des ouvrages mécaniquement très biais
(angle < 70 gr) ou très courbes. Leur mode de construction est plus contraignant que celui des ponts
droits.
Les biais extrêmes doivent être évités le plus possible : Le coût des ponts croit en effet
considérablement et de plus en plus vite avec le biais. Par ailleurs les ouvrages biais posent quelques
difficultés de calcul et de modélisation. En règle générale, les angles de biais ne devraient que
rarement descendre en dessous de 60 grades, des biais inférieurs à 30 grades devant être proscrits
Il est aussi à noter que pour ce type de structures, des problèmes de torsion apparaissent au niveau du
tablier.
Les ponts courbes doivent rester rares du fait des difficultés plus grandes de définition
géométrique entraînant des risques plus important d'imperfection dans la réalisation et un risque de
suppléments de dépenses. Toutefois, si l'on ne peut éviter le recours à un ouvrage droit, on cherchera
à lui donner une courbure constante. Dans le cas contraire, les complications dues au dévers variable
sont importantes, tant du point de vue des études que de l'exécution, ce qui présente un risque de
défauts se traduisant le plus souvent par un préjudice esthétique à l'ouvrage.
Lorsque les appuis sont radiaux (dessin ci-dessus), l'ouvrage est simplement courbe. Lorsque les
appuis sont parallèles à la voie franchie, l'ouvrage est à la fois biais et courbe (cas des giratoires, par
exemple).
Les ouvrages plats et horizontaux sont à éviter. De même les points bas au milieu d’un pont et des
discontinuités de courbure peuvent être évités rn traitant les variations de profil par raccordement
clothoïde.
Le profil en travers est fixé par des normes routières. Il définit la géométrie et les équipements de la
voie dans le sens transversal. En section courante, il est fixé par les textes de la réglementation
routière en fonction de la nature de l'itinéraire Un certain nombre de textes normatifs délimitent
les possibilités de choix en fonction du statut et de la nature de la voie portée ainsi que la vitesse de
référence des véhicules qui l’emprunteront.
La chaussée comporte plusieurs voies de circulation dont la largeur normale est de 3,50 m.
Chaque chaussée est bordée d'un accotement à droite.
Pour les voies à caractéristiques autoroutières, la partie de l'accotement jouxtant la chaussée constitue
la bande d'arrêt d'urgence (B.A.U.) dont la largeur est fixée à 2,50 m lorsque le trafic de poids
lourds est inférieur à 1500 véhicules/jour à la mise en service et à 3,00 m dans le cas contraire.
Pour les routes nationales, la chaussée est bordée par une bande dérasée droite (B.D.D.) de
2,00 m ou 2,50 m, le plus souvent revêtue.
Une berme engazonnée, de 0,50 m minimum, supporte d'éventuels panneaux de signalisation. Elle
borde la B.A.U. ou la B.D.D., selon les cas.
Lorsque l'itinéraire comporte des chaussées à double sens, le terre-plein central (T.P.C.) sépare
les chaussées. Il comprend les deux bandes dérasées gauches (B.D.G.) revêtues et la bande médiane,
non accessible aux véhicules. La largeur normale de la B.D.G. est de 1,00 m. La largeur du T.P.C.
dépend de l'encombrement des obstacles qui peuvent y être implantés (piles, pieds de potences de
signalisation).
Dans le cas des autoroutes de liaisons on rencontre les configurations suivantes
(I.C.T.A.A.L.):
Dans le cas des routes principales (A.R.P), les largeurs des T.P.C. peuvent être importantes et
dépasser 12 m lorsque l'itinéraire a une fonction d'écoulement du trafic lié au tourisme. Le T.P.C. est
alors végétalisé et ne présente ni bordure ni obstacle.
Dans tous les cas, la largeur du T.P.C. doit être compatible avec le bon fonctionnement des
dispositifs de retenue qu'il supporte.
En zone urbaine des trottoirs sont généralement prévus pour la circulation des piétons et leur largeur
est très variable. Une largeur de 1,25 m semble constituer un minimum. Sur certains itinéraires où la
circulation des piétons n'est pas prévue, il est néanmoins courant de prévoir sur le côté droit un
passage de service destiné aux personnels d'entretien ou aux automobilistes en panne. Les
trottoirs ou passage de service sont en général physiquement séparés de la chaussée (surélévation
constituant le trottoir ou protection par une glissière de sécurité).
Lorsqu'il est prévu des pistes cyclables, les largeurs normales sont de 2,00 m pour les pistes
unidirectionnelles et de 3,00 m pour les pistes bidirectionnelles.
La plate-forme routière présente un dévers (pente transversale) destiné à favoriser
l'écoulement latéral des eaux de pluie et à relever les virages dans les zones en courbes. Dans les
zones d'alignements droits, où seule la fonction de favoriser l'écoulement des eaux est requise, le
dévers est de 2,5%. La chaussée présente alors un profil en toit. Dans les virages, le dévers varie de
2,5% à 6% en fonction du rayon de courbure. La chaussée présente alors un profil à pente unique.
Le profil en travers est en général caractérisé par sa largeur utile (L.U.), compté entre nus des
dispositifs de retenue extrêmes. On distingue :
Les passages supérieurs de type 1 (PS1), prévus pour le réseau routier principal : Les PS1 ont
une chaussée de 8.00 m de largeur totale comprenant deux voies de 3.50 m, deux surlargeurs
de 0.50 m de part et d’autre (caniveaux de surface) et deux trottoirs de 1.25 m de largeur
chacun.
Les passages supérieurs de type 2 (PS2), prévus sur les routes moyennes : Les PS2 ont une
chaussée de 7.00 m de largeur totale comprenant deux voies de 3.00 m, deux surlargeurs de
0.50 m de part et d’autre (caniveaux de surface) et deux trottoirs de 0.75 m de largeur chacun.
Les passages supérieurs de type 3 (PS3), prévus sur les pistes secondaires ou les chemins
ruraux: Les PS3 ont une chaussée de 4.50 m de largeur totale comprenant une voie de 4.00 m,
deux surlargeurs de 0.25 m de part et d’autre (fils d’eau) et deux trottoirs de 0.75 m de largeur
chacun.
Le détail des caractéristiques techniques des différents types de voiries est précisé dans les textes
réglementaires en vigueur dont les principaux sont les suivants :
- L'A.R.P. (Aménagement des Routes Principales sauf les autoroutes et routes express à
deux chaussées) d'août 1994 - Ces recommandations techniques pour la conception
générale et la géométrie de la route constituent une mise à jour de L'I.C.T.A.R.N. Ce
document s'applique aux routes nationales.
- Voies à faible trafic. Eléments pour la conception et l'entretien (SETRA mars 1989). Ce
document, sans caractère réglementaire, est un guide destiné aux gestionnaires des
collectivités locales.
Lorsque l'ouvrage projeté franchit une voie de communication (route, voie ferrée ou voie navigable),
il faut non seulement respecter les données fonctionnelles en phase d’exploitation définitive mais
aussi en phase de construction.
Les données relatives à l’obstacle franchi sont le gabarit et l’ouverture du pont. Les gabarits
définissent la hauteur libre minimale à dégager au-dessus de la voie franchie, les ouvertures la
largeur minimale à dégager, parfois appelée gabarit horizontal.
Ces gabarits et ouvertures doivent être respectés en tout point du franchissement et il faut notamment
tenir compte des dévers et pentes longitudinales des voies franchies et portées et veiller à ce
qu'aucun élément de superstructure tels que des dispositifs d'éclairage ou de signalisation, ne vienne
engager les gabarits.
En outre, des conditions particulières sont possibles en cours de construction si la voie
franchie est en service. Selon le cas elles peuvent être favorables ou contraignantes.
Il est parfois possible d'admettre un gabarit réduit en phase de construction, ce qui peut permettre de
disposer des échafaudages pour construire le tablier (échafaudage fixes ou échafaudages
mobiles).
Au contraire, l'impossibilité des disposer des échafaudages ou de bétonner au-dessus des voies
circulées (risques de chutes) peuvent influer sur le mode de construction et sur le type d'ouvrage de
franchissement. On peut alors être amené à étudier la possibilité technique et l'intérêt économique
d'une déviation.
Il est défini par le gestionnaire de la voie franchie qui l’accompagne d’un certain nombre de mesures
contraignant l’exécution :
Une revanche de construction (10 cm) est à prévoir pour tenir compte d’un rechargement éventuel de
chaussée ou d’un tassement des appuis.
Une revanche de construction supplémentaire de 50 cm est à prévoir sous les ouvrages légers,
vulnérables aux chocs (passerelles) qui ne sont pas encadrés par des ouvrages lourds calés plus bas.
Au dessus des voies de chemin de fer, la hauteur libre minimale est variable (de l’ordre de 4.80 m à
5.50 m) en fonction de la nature et du type de voie, de son électrification, etc…
Au dessus des voies navigables, le gabarit à respecter est un rectangle disposé au dessus des PHEN
dont les dimensions sont fixées après consultation des services de la navigation et sont, là aussi, très
variables selon la nature et la catégorie de la voie.
- quels sont les réseaux qui peuvent être pris en charge sans surcoût notable ?
- quelles sont les incompatibilités de certains réseaux avec la structure du pont (par exemple:
conduite de gaz dans un caisson…..)
- quelles sont les contraintes futures que la présence de ces réseaux fera peser sur la gestion de
l’itinéraire et plus particulièrement celle de l’ouvrage ?
Il s’agit soit des textes approuvés par un décret ou arrêté ministériel, soit une circulaire ministérielle.
Dans tous les cas, ces textes ont un caractère obligatoire pour tous (maître d’œuvre, Bureau d’études,
entreprise de réalisation). Les documents couramment utilisés pour la conception, le calcul et le
contrôle des ouvrages sont :
Ces documents se constituent de plusieurs fascicules qui parlent de l’exécution des ouvrages d’art.
Exemple : Fascicule 62 « conception et étude des fondations ».
Il s’agit de documents de conseils concernant le plus souvent un type d’ouvrage donné et comprenant
dans ce cas un programme de calcul. On s’intéresse à une partie de l’ouvrage (exemple: fondations).
Il s’agit de documents de conseils ou de calculs d’ordre général. (Exemple : Abaques de calcul des
hourdis des ponts).
Il s’agit de documents d’ordre général donnant des conseils aux maîtres d’œuvre pour la mise en
œuvre de certains particulières. (Exemple : mise en place d’étanchéité).
Les performances de ces ouvrages sont liées aux propriétés physiques, mécaniques et esthétiques du
matériau béton qui, bien qu’il soit toujours associé à de l’acier confère leurs qualités et défauts aux
ponts en béton.
Avantages
Inconvénients
Le béton est un matériau hétérogène. Sa résistance mécanique en traction est faible. Cela nécessite
de l’associer toujours avec des armatures métalliques dans les structures.
Sous fonctionnement normal en béton armé, le béton se fissure dans les zones où il est tendu. Or
même dans un pont en béton précontraint, le tablier fonctionne dans certaines directions (souvent en
flexion transversale) en béton armé. La fissuration devient donc un phénomène inéluctable dans les
tabliers en béton et cela entraîne trois conséquences :
o L’ouverture des fissures w doit être limité pour entraver la pénétration des agents corrosifs
envers les armatures (atmosphère industrielle, eaux agressives) ce qui conduit à plafonner
la contrainte de traction dans les aciers passifs en fonctionnement de service ;
o L’extrados des tabliers, surface horizontale propice à la stagnation d’eau parfois chargée
de sels doit être systématiquement équipée d’une chape d’étanchéité ;
o La partie tendue du béton ne participe pas à la résistance de la section tout en pesant
quand même.
Le rapport performance mécanique/poids du béton est inférieur à celui de l’acier : les tabliers en
béton présenteront donc à portée et charges admises égales une masse linéique largement
supérieure à celle des tabliers en acier.
Le béton est le siège de deux phénomènes différés :
o Le retrait, qui est une diminution du volume des composants après hydratation au jeune
âge
o Le fluage qui est une diminution progressive du volume du béton sous l’action d’une
compression maintenue.
Cela conduit en pratique à considérer pour les matériaux deux modules de déformation (courte et
longue durée), ce qui complique les calculs.
Le béton est un matériau poreux et, si les pores sont interconnectés, perméable :
L’acier des armatures peut se corroder, surtout si l’atmosphère chargée en CO2 a
progressivement fait chuter le PH naturellement basique (et donc protecteur pour
l’acier) du béton en réagissant avec la chaux libre pour créer du CaCO3
(carbonatation du béton) ;
La migration de sels agressifs en solution comme les sulfates peuvent conduire à
une désagrégation du béton ; dans certains bétons dont les granulats contiennent
une variété particulière de silice et où l’on trouve une forte proportion de
composés basiques (Na2O, K2O), la présence maintenue de l’eau déclenche la
formation de gels gonflants qui font éclater le béton (réaction alcali-granulats) ;
Le gel peut conduire à un écaillage de surface (en présence des sels de
déverglaçage) et à une microfissuration interne.
Le tableau ci-dessous permet de situer le domaine d’emploi courant des différents types de ponts
permet de situer le domaine d’emploi courant des différents types de ponts en béton armé ou
précontraint en fonction de la portée principale ou de l’ouverture principale entre piédroits des ponts-
portiques et naissance des arcs.
Ici sont décrits des ouvrages ne présentant pas d’enjeu en termes de difficulté technique, de coût,
d’environnement ou d’insertion architecturale. Ce sont des ouvrages de portée modeste (< 40 m) et
une surface de tablier limitée (< 1200 m²).
En ce qui concerne les ouvrages types en béton armé, on distingue les ponts-portiques (cadres fermés
PICF et portiques ouverts PIPO) d’une part, les ponts-dalles (PSI-DA) d’autre part.
SJP-Génie civil S9 Page 36
[SJP-GCI- PROJET PONT] 2017/2018
Le cadre est constitué d’une traverse supérieure, de 2 piédroits recevant la poussée des terres
et d’une traverse inférieure (ou radier) qui repose sur le sol et qui sert à la fois de fondation et
de buttonage des efforts de poussée des terres qui s’appliquent sur les piédroits.
Les cadres peuvent être utilisés comme petits ouvrages hydrauliques ou comme petit ouvrages sous
remblai.
Les têtes sont traitées soit en murs en aile, soit en murs en retour, soit en murs suspendus.
le mur de retour solidaire sera préféré au mur en retour sur semelle chaque fois que possible car plus
économique à condition que sa longueur ne dépasse pas, pour des raisons mécaniques, une dizaine de
mètres (soit une hauteur de cadre de l’ordre de 6 m).
Comme dans le cas des portiques, il est nécessaire de prévoir des goussets à la jonction des
traverses (supérieurs et inférieure) et des piédroits.
L'élancement des traverses (supérieure et inférieur) est de l’ordre de 1/20 à 1/25. L’épaisseur de la
traverse supérieure (E3), recommandée par le SETRA est déterminée, pour un béton de classe C25/30,
par la formule suivante :
l
E1 0.125 (m)
32
où l est l’ouverture biaise de l’ouvrage, avec un minimum de 0,30 m.
En ce qui concerne l’épaisseur du piédroit (E2) et celle de la traverse inférieure (E1), le SETRA a
présenté deux abaques présentés sur la figure ci-dessous donnant ces épaisseurs en fonction de
l’ouverture biaise et du module de pseudo-élasticité du sol ESOL.
Fig. Abaques donnant les épaisseurs du piédroit (E2) et de la traverse inférieure (E1) en fonction de
l’ouverture biaise (l) et du module de pseudo-élasticité du sol (ESOL).
A défaut de valeur plus représentatives, de ESOL tirée d’essais en place, on pourra adopter les
valeurs indiquées dans le tableau ci-après, qui, bien que très approximatives, sont néanmoins
suffisantes pour un dimensionnement des épaisseurs.
Tab. Valeur de ESOL en MPa en fonction des sols d’assises sous les PICF
Ces abaques sont établies pour des ouvrages ne recevant pas de charges particulières (tel que
militaire), construits avec un béton de classe C25/30 et n’ayant pas de remblai sur la traverse
supérieure. Si cette dernière condition n’est pas satisfaite (existence de remblai), les valeurs trouvées
par les abaques ci-dessus (Ei0) sont corrigés par le SETRA:
H .l 2
Ei Ei 0 1 Avec H : hauteur du remblai (m)
2000.Ei20
Les dimensions des goussets du PICF sont présentées sur le tableau ci-après :
Tab. Prédimensionnement des goussets d’un PICF
Dans la structure PIPO, les piédroits sont encastrés dans 2 semelles distinctes qui sont le plus souvent
des fondations superficielles (la pression moyenne appliquée au sol est de l’ordre de 0.2 à 0.3 MPa)
mais peuvent dans le cas de sols difficiles être des semelles de liaison de pieux de diamètre important
(≥ 0.8 m) disposés en file unique.
On peut également prévoir des murs en retour solidaires à condition que leur longueur soit inférieure à
6 m.
L’intérêt économique de cette solution, dont l’encastrement de la traverse supérieure sur les piédroits
réduit les efforts dans la structure et limite l’importance des fondations, conduit parfois à projeter un
PIPO double (POD) au lieu d’un ouvrage type PS-DA à 2 travées (voir figure).
l
E3 E 2 0.10 (m)
40
Les notations pour la conception des semelles d’un PIPO sont données
(voir figure).
La largeur et l’excentrement du portique sont déterminés d’après les abaques présentés sur les figures
ci après. Ces abaques sont fournis en fonction de la fiche D dans le sol. Celle de gauche
(respectivement droite) donne la largeur droite B (respectivement l’excentrement e) de la semelle en
fonction de la pression q’max admissible du sol à l’ELS.
Fig. Largeur et excentrement des semelles d’un portique pour une fiche D de 2,0 m
Fig. Largeur et excentrement des semelles d’un portique pour une fiche D de 2,5 m
Fig. Largeur et excentrement des semelles d’un portique pour une fiche D de 3,0 m
Fig. Largeur et excentrement des semelles d’un portique pour une fiche D de 3,5 m
la partie des courbes située à droite du travail correspond au domaine normal des PIPO.
la partie des courbes située à gauche peut comporter des valeurs devant faire l’objet d’une
détermination plus fine.
Lorsque la largeur de la semelle est inférieure à 1,5 m, il faut faire attention à la stabilité des
piédroits lors de la construction. Dans ce cas, il suffit d’augmenter q’max pour obtenir une
largeur d’environ 1,5 m.
Les Portiques Ouvert Double (POD) sont des structures dérivées des portiques ouverts simples. Ce
sont des portiques de plus en plus employés puisqu’ils sont capables de franchir des brèches plus
importantes que les PIPO tout en restant plus économiques que d’autres ouvrages.
Pour un POD, la pile centrale soulage la traverse, celle-ci est donc soumise à des efforts plus faibles
pour une même surcharge que dans le cas des PIPO.
Par rapport au PIPO, le POD multiplie par deux les possibilités de franchissement : 2 x 9 m à 2 x
22 m d’ouverture biaise. Son domaine d’emploi se superpose à celui des ponts-dalles. Pour un
ouvrage non symétrique, la dissymétrie des portées est de 1,5 au maximum pour des raisons
esthétiques.
En ce qui concerne la conception d’un POD, les semelles présentent une largeur de 1,1 de celles du
PIPO (piédroits). Pour la pile centrale l’épaisseur est de 50 cm pour une longueur totale 35 m ; Sinon,
l’épaisseur de la pile est égale à celle de la traverse sans dépasser 70 cm.
La traverse est posée sur la pile à travers un appui qui est considéré comme une articulation
type Freyssinet (rotule dans les hypothèses de calcul). Ces articulations, de 7 cm de largeur
généralement, sont au nombre de 3 pour un tablier de largeur droite 9m et au nombre de 4 pour les
autres cas.
Les goussets de la traverse sur pile sont nécessaires puisqu’au droit de l'appui, la traverse subit
des sollicitations importantes. Comme pour le cas des PIPO les goussets de la liaison traverse-
piédroits améliorent le degré d'encastrement et évitent toute concentration de contraintes. Leurs
dimensions sont d’environ 39 x 90 cm. Pour des raisons d’esthétique, il est recommandé de se
rapprocher du rapport h/l de 0,618 considéré comme un nombre d’or.
Les ponts-dalles en béton armé et béton précontraint ont presque mis au placard les ponts à poutres en
BA.
L’avantage essentiel réside dans la très grande simplicité des coffrages (à peine 2,5 m²/m3 de béton).
Ce qui compense largement le surcroît de 25 à 30% de consommation de béton.
La dalle BA consomme à peu près autant d’armatures passives que les poutres BA mais leur mise en
œuvre beaucoup plus simple permet d’abaisser les coûts par utilisation d’une main d’œuvre moins
qualifiée. Par ailleurs, l’élancement possible plus important favorise le respect des gabarits et affine le
tablier donc, améliore l’esthétique de l’ouvrage.
Au point de vue capacité, les ponts dalles possèdent une très grande résistance au cisaillement et à la
torsion. C'est pourquoi on les utilise souvent en ouvrages biais et en ouvrages courbes. Les ponts
dalles sont donc des ouvrages robustes et d'exécution facile.
Suivant le schéma statique, on distingue les ponts dalles à travée indépendantes et les ponts dalles
continues.
La morphologie générale d’un pont-dalle en béton de section rectangulaire est décrite sur la figure.
Le domaine d’emploi économique du PSI-DA va jusqu’à 15 m, mais elle peut être encore compétitive
jusqu’à 18 m à condition d’alléger le tablier en créant des encorbellements latéraux.
L’élancement pourra être pris égal aux valeurs du tableau ci-après, pour une dalle rectangulaire ou à
petits encorbellements :
Le rapport travée de rive/travée intermédiaire (L’/L ou L’’/L) doit être compris entre 0.6 et 0.9 pour un
ouvrage à 3 travées et plus ; pour un ouvrage à 2 travées on s’efforcera de ne pas descendre en dessous
de 0.8.
Le calcul des dalles pleines, qu’elles soient simplement armées ou précontraintes, commence par la
flexion longitudinale qui s’effectue à l’aide des méthodes classiques d’étude des poutres continues sur
appuis simples. On procède ensuite à l’étude :
- De la répartition transversale (entre les différentes fibres de la dalle) des efforts longitudinaux
précédemment calculés ;
Pour les dalles rectangulaires (et également les dalles à encorbellements moyennant quelques
adaptations), ces deux derniers points sont étudiés à l’aide de la méthode de Guyon-Massonnet.
La figure donne le schéma de principe du ferraillage d’une dalle armée qui s’avère particulièrement
simple.
Le ratio d’aciers passifs est habituellement compris entre 140 et 160 kg/m3 de béton.
La construction se fait par coulage en place sur étaiement en une seule phase de bétonnage, les
volumes à mettre en œuvre étant limités. Les différentes techniques d’étaiement utilisées sont
exposées dans la partie du cours consacrée aux ponts-dalles en BP.
Leur tablier est constitué par une dalle de béton d’épaisseur constante, précontrainte dans le sens
longitudinal et simplement armée dans le sens transversal. C’est la structure type le plus fréquemment
utilisé car son domaine d’application est assez large, depuis les simples franchissements routiers d’une
quinzaine de mètres en une seule travée aux franchissements autoroutiers de 60 à 70 mètres en
plusieurs travées.
Pour bénéficier de la pleine validité du programme de calcul PSI-DP, ces encorbellements dont la
forme peut être variée doivent être limités dans leur étendue. Ces 2 figures permettent de fixer les
limites et les épaisseurs des encorbellements.
L’élancement (H/L)(²) pourra être pris égal aux valeurs du tableau ci-après, pour une dalle
rectangulaire ou à larges encorbellements :
² Les élancements sont donnés pour l’optimum économique ; ils peuvent être au besoin d’environ
( )
Le choix du nombre de travées est fonction des possibilités d’implantation des appuis, de la position
en remblai ou déblai plus ou moins prononcé de la voie portée et de l’esthétique. On s’efforcera de
respecter les règles habituelles de balancement travée de rive/travée intermédiaire compris entre 0.65
et 0.7 avec un mini absolu de 0.6 et un maxi absolu de 0.9.
Pour les brèches constituées d’une plate-forme routière et autoroutière, cas fréquent, le choix sera
orienté préférentiellement, selon les cas vers des solutions à 1, 2, 3, ou 4 travées en respect des critères
évoqués ci-avant. Les schémas de la figure récapitulent les solutions et les conditions de leur choix. A
noter que les culées de ces ouvrages, placées dans un contexte de « rase campagne » sont du type
« culée enterrée ». Dans un environnement plus urbain, les contraintes d’emprises peuvent pousser à
choisir plutôt des culées « remblayées ».
- 4 travées : cette solution est généralement la plus économique car les travées en plus grand
nombre (à brèche égale) définissent une portée déterminante moindre, ce qui réduit le coût du
tablier.
o Ce sera recherché dans le cas d’un biais important (il augmente les portées) ou si l’on
veut réduire au minimum l’épaisseur du tablier pour des raisons de gabarit ;
o Il sera possible s’il possible un terre-plein central (plate-forme à chaussées séparées)
et s’il est assez large pour accueillir la pile centrale ;
o Il sera possible si la différence d’altitude entre voie portée et voie franchie n’est pas
trop forte, ce qui définirait des travées de rive importantes, déséquilibrées par rapport
aux travées intermédiaires.
- 3 travées : cette solution est intéressante dans les cas suivants :
o Plate-forme routière assez large mais dont le terre-plein central est trop étroit ou
inexistant ;
o Biais modéré afin de ne pas trop augmenter la portée de la travée centrale
déterminante ;
o Hauteur relative voie portée/voie franchie assez importante pour que l’emprise du
talus sous la travée de rive détermine pour celle-ci une longueur équilibrée par rapport
à la travée centrale.
- 2 travées : cette solution peut convenir dans les cas suivants :
o Présence d’un terre-plein central suffisant ;
Fig. choix du nombre de travées des ponts-dalles au-dessus d’une plate-forme routière
La conception de la précontrainte est très simple : il s’agit d’un câblage filant, au tracé ondulé. Sa
détermination est effectuée automatiquement par le programme PSI-DP ? Les câbles sont disposés en
une seule nappe sauf près des abouts où l’on peut être amené à la diviser verticalement en 2 nappes
pour pouvoir plus facilement loger les ancrages et améliorer la diffusion de l’effort de précontrainte.
La construction est réalisée par coulage en place en une seule phase de bétonnage. En effet, le volume
maximum d’un tablier PSI-DP est de l’ordre de 800 m3, ce qui peut se mettre en œuvre en une seule
journée dans les cas courants.
Les échafaudages sont constitués de tours en treillis métallique reposant sur le sol par
l’intermédiaire de bastaings, de palplanches, voire de semelles en béton armé. Les tours sont
entretoisées de façon à conférer une grande rigidité horizontale à l’étaiement. Les tours
comportent en partie supérieure des vérins équipées de fourches qui permettront l’appui et le
réglage en nivellement des bastaings supportant la peau de coffrage (un contre-plaqué filmé
habituellement) ou l’outil plateau coffrant. La qualité du sol doit être compatible avec la
descente de charge en terme de capacité portante d’une part, et de tassements absolus et
différentiels d’autre part. ces derniers doivent être limités pour que le respect de la géométrie
de l’ouvrage soit assuré. Lorsque le sol est de qualité médiocre, on peut procéder à des
substitutions en épaisseur limitée. Lorsqu’il est franchement mauvais, le coût des
échafaudages devient prohibitif et il est préférable d’utiliser un cintre (dont les palées d’appui
sur fondations profondes seront en nombre limité) ou de changer de conception de tablier en
recourant, par exemple à une solution préfabriquée.
Les cintres sont constitués d’éléments porteurs horizontaux soutenant le moule et reposant
ponctuellement sur des tours renforcées, des palées en profilés métallique et, éventuellement
sur des appuis définitifs. Selon la portée de ces éléments, ils sont en profilés laminés ou en
poutres treillis. Ils s’imposent, en dehors du cas de mauvais sol, quand la brèche est constituée
de voies circulées ou d’un cours d’eau.
Il est fréquent qu’un étaiement constitué principalement d’échafaudages comporte des parties traitées
en cintre de faible portée (voir figure)
o Pour réaliser les travées de rive devant des culées enterrées dont le remblaiement a
précédé l’exécution du tablier,
o Pour réaliser un passage à travers les échafaudages afin de maintenir une circulation
de chantier.
Un des problèmes rencontrés avec les cintres est lié à leur souplesse excessive. Cela peut entraîner 2
types d’inconvénients :
L L
f max Max 2 cm ; avec L= portée du cintre en cm
2000 300
Une poussée élastique résiduelle après mise en précontrainte : le décintrement « naturel » d’un
ouvrage précontraint coulé en place se fait à la mise en tension qui a pour effet de faire monter
les travées. Si le cintre est trop souple, il continuera à appliquer sur le tablier une poussée
ascendante correspondant à la différence entre la déformée du cintre sous béton frais et celle
du tablier sous l’action du seul poids du béton et de la précontrainte initiale. La conséquence
peut conduire à la fissuration du tablier en fibre supérieure des sections en travées et fibre
inférieure des sections sur appui si l’on ne prend pas des mesures particulières. Celles-ci
consistent à phaser la précontrainte en intercalant une phase de décintrement imposé, mais
cela complique l’exécution.
Une fois le coffrage en place sur l’étaiement, est mis en place un ferraillage particulièrement simple
(figure) constitué successivement :
De nappe inférieure des aciers transversaux et d’une partie des aciers longitudinaux ;
De poutres préfabriquées longitudinales qui comportent les cadres d’effort tranchant (et de
montage) et une partie des aciers longitudinaux : entre poutres sont placées sur les fers porte-
câbles les gaines de précontrainte qui sont raboutées aux ancrages fixés sur les coffrages des
abouts ;
De la nappe supérieure des aciers transversaux et longitudinaux complémentaires ;
Des aciers destinés à reprendre la diffusion de la précontrainte (à noter qu’ils conduisent souvent à
une forte densité de ferraillage dans ces zones).
Après bétonnage, les torons de précontrainte sont enfilés dans les gaines, les câbles sont mis en tension
selon un ordre déterminé. Les torons sont ensuite tronçonnés au ras des ancrages et le vide des gaines
est injecté avec un coulis à base de ciment plus ou moins adjuvanté. Enfin, les encoches aux abouts du
tablier sont cachetées pour protéger les ancrages.
La structure en dalle pleine présente très vite des limites au-delà de 25 m, handicapée par son poids
propre :
Une première solution consiste à créer des évidements de forme généralement circulaire au moyen de
coffrages perdus. C’est la structure type PSI-DE du SETRA. Elle permet de franchir des portées
déterminantes de 25 m en hauteur constante et jusqu’à 35 m si on introduit une légère augmentation de
la hauteur au voisinage des appuis intermédiaires.
Les dalles nervurées couvrent une gamme de portées allant de 20 à 50 m. L'un des principaux objectifs
est de diminuer le poids propre par rapport à une dalle classique, au prix d'une augmentation de
l'épaisseur au droit des nervures.
La conception porte sur le nombre et la forme des nervures et la variation de hauteur éventuelle :
Le nombre de nervures dépend de la largeur du tablier : on peut ainsi avoir une seule nervure
large, ce qui correspond en fait à une dalle à encorbellements latéraux ; 2 ou 3 nervures larges
ou étroites.
La forme des nervures est liée à la portée déterminante et à la hauteur disponible pour le
tablier : les nervures étroites, au meilleur rendement géométrique sont plus adaptées aux
grandes portées sans contraintes de gabarit,
La hauteur du tablier est toujours constante pour les dalles à nervures étroites ;
Pour les dalles à nervures larges, la hauteur du tablier peut rester constante jusqu’à 30-35 m,
au-delà il est préférable d’introduire une variation sous forme de goussets linéaires autour des
piles (figure) ou bien en donnant un profil parabolique à l’intrados.
Le choix du nombre, de la forme des nervures et de la variation éventuelle de hauteur est présenté dans
le tableau ci-après :
La coupe transversale doit présenter un certain équilibre entre la dimension des nervures, la portée du
hourdis intermédiaire et celle des encombrements.
Sur appui, le tablier doit être encastré vis-à-vis de la torsion, pour la validité du modèle de calcul :
- Nervures larges : les appareils d’appuis peuvent être dédoublés sous chaque nervure et
suffisamment espacés pour réaliser cet encastrement ; l’entretoisement de réduit donc à peu de
chose sur culée (essentiellement raidir le hourdis sous le joint de chaussée).
- Nervures étroites : un seul appareil pouvant être disposé, une entretoise conséquente devra être
réalisée sous chaque ligne d’appui.
La construction du tablier
Souvent, l’ouvrage est trop important pour être réalisé en une seule phase, en raison de la durée de
l’opération de bétonnage d’une part, du coût des étaiements et coffrages d’autre part.
- A l’avancement, travée par travée, en réalisant toute la section transversale pour les ouvrages
étroits : on construit d’abord la travée de rive et l’amorce de la première travée intermédiaire.
On démonte l’étaiement, après mise en précontrainte partielle, on le déplace et on le remonte
pour exécuter le reste de la 2ème et l’amorce de la 3ème et ainsi de suite…
- A l’avancement, en combinant les phases de construction longitudinales et transversales.
La conception de la précontrainte :
Elle reste simple, à savoir filante d'un about à l'autre. Parfois, lorsque les nervures ne sont pas assez
larges, il est nécessaire de disposer les câbles en plusieurs lits et, par ailleurs, il faut souvent les
épanouir verticalement aux abouts.
Lorsque l'ouvrage est phasé longitudinalement, la continuité du câblage peut être assurée de 3
principales façons :
par mise en place de coupleurs sur tous les câbles dans les Joints de reprise. Cette conception
présente des inconvénients :
les coupleurs sont des dispositifs encombrants, il n'est pas toujours possible de les
loger et leur présence affaiblit encore plus la section de reprise ;
les coupleurs doivent bien fonctionner, c'est à dire que l'ancrage doit pouvoir se
déplacer au moment de la mise en tension de la 2° phase, sans quoi la section de
reprise n'est pas précontrainte. Mais même avec des bons coupleurs, la répartition des
contraintes dans ta section de reprise s'écarte des résultats de la RDM.
C'est pour cela que le BPEL (Art 6.1, 5) voir l’Eurocode 2 recommandent de ne pas disposer plus de
50% de câbles coupleurs dans les joints de reprise et de les traverser en outre par un ferraillage passif
régnant sur une longueur suffisante.
utilisation de câbles dits « lovés » (cf. fig) consistant à loger le câble de la travée n+1 dans la
travée n avec un ancrage passif légèrement en arrière de la reprise pour assurer la continuité de
la précontrainte par recouvrement. Le câble doit donc être enroulé pendant la construction de
la travée n avant d'être déployé lors de celle de la travée n+1. Cela représente une lourde
sujétion pour le chantier.
utilisation d'une précontrainte partielle dans la dernière travée bétonnée, complétée par une
précontrainte régnant sur 2 travées lors de la réalisation de la travée suivante (cf. figure). Les
câbles se recouvrent et sont ancrés à l'arrière dans une encoche en extrados. Cette conception
suppose toutefois de bien maîtriser les techniques de protection des ancrages en extrados car
ils sont plus exposés.
Sur une même longueur d'avancement, II est impérieux de construire les nervures indépendamment et
de ne les claver qu'après mise en précontrainte partielle pour éviter une hétérogénéité sur la section
transversale complète. Par ailleurs le clavage, simplement armé, ou mieux encore, précontraint dans le
sens transversal doit être comprimé à vide dans le sens longitudinal ; pour cela, une dernière phase de
précontrainte est nécessaire quand la section est achevée.
Utilisée également pour les grandes portées, la structure à béquilles convient également, dans certains
cas particuliers, pour les petites portées. Le SETRA a défini une structure-type à tablier précontraint,
qui peut être en dalle pleine, nervurée ou en caisson.
Les béquilles peuvent être uniques ou multiples. Leurs fondations et l'extrémité du tablier sont reliées
par de contre-béquilles. Un exemple de cette structure est présenté à la figure ci-dessous.
Ils permettent de franchir des brèches assez importantes sans appui intermédiaire, telles
qu'une plateforme autoroutière complète située en déblai important. C'est souvent dans ce contexte
qu'il est employé, en raison de son esthétique propre et aussi pour rompre la monotonie d'un itinéraire
ponctué par des ponts-dalles.
Cependant ce type de structure requiert un sol de bonne caractéristique s'il est fondé superficiellement
ou bien de recourir à des fondations profondes.
Par ailleurs, pour fonctionner correctement, son biais ne doit pas descendre en dessous de 80 grades.
On constate toutefois un récent renouveau de cette structure à travers des projets où les coffrages sont
simplifiés (traverse en dalle nervurée et béquilles en voile plein) pour en optimiser le prix.
La construction se fait sur étalement avec une réalisation des béquilles en première phase.
II se situe en général dans l'intervalle 15 à 25 mètres. Dans certains pays, cette structure est utilisée
jusqu'à 40 m.
L'élancement courant du tablier (poutres+hourdis) est de l'ordre du 1/20 pour les travées isostatiques, il
peut chuter jusqu'à 1/25 pour les ouvrages continus. L'utilisation des BHP doit permettre de gagner
environ 15% de hauteur de tablier ou alors de diminuer le nombre de poutres.
avantages
• inconvénients
les ouvrages isostatiques nettement plus épais que les ponts-dalles à portées égales :
apparence d'autant plus lourde que la poutre de rive est rarement rejetée dans l'ombre par le
hourdis dont le débord latéral est limité, voire nul. A cela s'ajoute l'incidence sur le volume
des remblais d'accès. Cet inconvénient peut être réduit (mais pas annulé) en adoptant la
continuité.
le réglage du profil en long n'est pas aussi bien maîtrisable qu'un ouvrage coulé en place
car, le fond de moule des poutres étant plat, les poutres auront tendance à faire le « gros dos
» sous l'effet du fluage.
une relative fragilité aux chocs provoqués par les véhicules hors gabarit. Les dégâts
occasionnés sont de bien plus grande conséquence que pour les ponts-dalles, et la réparation
peut s'avérer délicate lorsqu'il s'agit de remplacer une poutre et notamment sur les ouvrages
continus.
IV.3.3.3- Conception détaillée
rectangulaire (a) : forme la plus simple, elle permet de franchir jusqu'à 15-16 métrés.
trapézoïdale (b) : même domaine que la poutre rectangulaire.
en l (c), sans épaississement d'âme aux abouts : permet de couvrir la plage 15-20 m.
en 1 (d), avec épaississement d'âme aux abouts : l'amélioration de la résistance à l'effort
tranchant permet de couvrir la plage de 20 à 25 m.
d'autres sections (e)sont possibles, mais d'emploi plus marginal.
Le hourdis
L'épaisseur minimale est de 15 cm mais on adopte couramment une valeur comprise entre 18 et 20 cm.
Les entretoises
Les entretoises sont indispensables sur appui pour encastrer les poutres à la torsion et pour permettre le
vérinage du tablier en vue de changer les appareils d'appui. Mais elles seront différentes selon qu'il y
aura ou non continuité longitudinale des travées.
ouvrages isostatiques Deux solutions possibles (cf. fig.) mais la seconde est préférable car les
attentes de l'entretoise sont beaucoup plus faciles à placer en about des poutres plutôt que sur
les flancs.
a) entretoise sur axe de ligne d’appui b) chaînage disposé en arrière des poutres
ouvrages hyperstatiques :
Pour les ouvrages à plusieurs travées isostatiques, le franchissement de chaque ligne d'appui pose un
problème : l'équipement par un joint de chaussée, est une solution onéreuse et source d'inconfort pour
les usagers. Elle est remplacée par une dallette de continuité du hourdis (cf. figure) désolidarisée des
poutres sur une certaine longueur et plus mince (environ 15 cm d'épaisseur) que la partie courante du
hourdis pour lui donner la souplesse nécessaire pour encaisser les rotations d'appui des travées.
Fortement ferraillée, elle permet en outre de répartir les efforts horizontaux de freinage entre tous les
appuis.
II est souhaitable de maintenir le biais au-dessus de 70 grades. Si ce n'est pas possible, il faut en tenir
compte dans les calculs en utilisant des programmes de réseaux de poutres, voire les éléments finis. Le
biais compliquera la réalisation de l'entretoise et dans tous les cas on ne projettera pas de PRAD au
biais inférieur à 50 grades : la préférence
ira alors à une dalle biaise.
Les poutres étant forcément des éléments
rectilignes et de même longueur dans
chaque travée, la courbure éventuelle sera
prise sur appui intermédiaire en donnant
un angle aux deux lignes d'appui et en
faisant déborder sur le bord extérieur le
hourdis de façon variable pour lui faire
épouser le tracé courbe (cf. figure).
Fig. disposition des poutres sur appui pour la prise de courbure en plan
Ces ouvrages permettent, en découplant le problème-des piles de celui des poutres au moyen de
l'entretoise de continuité, de diminuer considérablement le nombre des appareils d'appui (économie
d'investissement et surtout d'entretien), de simplifier la forme des piles et d'alléger considérablement la
silhouette un peu ingrate de la structure PRAD. Elle supprime la dallette de continuité du hourdis dont
la faible épaisseur devient vite un casse-tête pour le projeteur s'il doit prévoir une BN4.
En revanche, la construction nécessite de soutenir (au moyen de chevêtres métalliques accrochés aux
appuis) les poutres avant le bétonnage du hourdis et des entretoises.
Le tablier est formé de travées indépendantes constituées d'un certain nombre de poutres sous chaussée
à talon préfabriquées et précontrainte par post-tension. Les viaducs constitués peuvent comporter un
nombre de travées important. C'est la structure type VIPP (Viaduc à travées Indépendantes à
Poutres de béton Précontraint).
Si la surface totale de tablier n'excède pas 1200 m², l'ouvrage reste courant en dessous de 50 m de
portée.
Ce type d'ouvrage est adapté au franchissement de brèches formées d'obstacles répétitifs et rapprochés
(route, voies ferrées, canaux) lorsqu'un rythme de travées égales est possible. L'ouvrage étant
préfabriqué, son intérêt économique sera d'autant plus grand que le nombre de travées sera important
car cela permettra de mieux amortir les frais fixes liés à l'installation de préfabrication et au matériel
de mise en place (lanceur).
Les poutres sont solidarisées en travée par le hourdis sous chaussée coulé et sur appui par une
entretoise, tous deux coulés en place. Des entretoises étaient autrefois disposées en travée pour être
conforme au modèle de calcul (méthode des entretoises rigides de Courbon) mais cela compliquait
fortement l'exécution: les méthodes de calcul plus récentes ont permis de faire disparaître
définitivement les entretoises intermédiaires. Naturellement les entretoises sur appui restent
indispensables pour assurer l'encastrement des poutres à la torsion et le vérinage du tablier.
Section transversale
Les poutres sont préfabriquées en section complète et sont reliées par des éléments bétonnés entre
leurs table de compression qui sont de largeur modérée;
La première solution a pour avantage de réduire la quantité de béton coulée en place et de donner aux
poutres une meilleure stabilité au stockage et à la pose.
Par contre le hourdis coulé en place nécessite un coffrage non perdu, des attentes latérales dans les
tables des poutres ce qui complique leur exécution et encombrement, et surtout une bonne
coïncidence du profil des poutres car il n'y a pas de possibilité de rattrapage. Or, cette dernière
condition est rarement réalisée car les poutres n'ont jamais le même âge au moment du bétonnage : la
géométrie transversale de l'extrados s'en ressent En outre, il y a une reprise de bétonnage verticale à
chaque liaison poutre/hourdis : cela introduit un risque de fissuration en béton armé simple ou la
présence d'une précontrainte transversale qui complique l'exécution et renchérit l'ouvrage.
La deuxième solution permet d'obtenir un hourdis de liaison monolithique car bétonné en une seule
fois. Il peut rester en béton armé.
Il règne au dessus des poutres dont la différence de profil peut être ainsi « gommée »
dans une certaine mesure. Les poutres ne présentent d'attentes que sur leur partie supérieure qui n'est
pas coffrée. Le coffrage est simple et ne nécessite pas de dépose. Ces raisons font que, de nos jours, la
préférence va au hourdis général, dont l'épaisseur sera prise égale entre 16 et 20 cm.
Le nombre et donc l'espacement des poutres résultent d'un choix entre poutres plutôt légères et
nombreuses (avec plus de manutentions) et plus lourde en moins grand nombre. Dans le contexte
économique actuel, l'optimum se situe pour un entraxe compris entre 2.50 et 3.50 m. Avec
l'introduction du BHP, la tendance est vers la borne supérieure. Rentre également en compte dans ce
choix un certain nombre de dispositions telles que la position des gargouilles d'évacuation des eaux
qui ne doit pas être à l'aplomb d'une âme.
La largeur de la table de compression sera prise égale à :
0.6 h, h étant la hauteur des poutres, pour une conception à hourdis intermédiaire (citée pour
mémoire) ;
une largeur déterminée par celle des coffrages perdus (portée entre 60 cm et 1 m), ce qui
impose une largeur de 1.80 à 2.80 m, pour une conception à hourdis général.
La hauteur des poutres : l'élancement h/L optimal est compris entre 1/16 et 1/17 pour un béton C35/40.
L'utilisation du BHP permettrait en théorie de passer au 1/20° - 1/22°, mais la réduction de hauteur des
poutres entraîne une surconsommation de précontrainte et il vaut mieux réduire le nombre de
poutres.
La section des talons est déterminée par la limitation de la compression à la mise en tension.
L'épaisseur des âmes est fonction du type de vibration du béton envisagée, compte tenu de
l'encombrement de gaines de précontrainte, du ferraillage et du vibrateur interne :
- âme vibrée intérieurement : De gaine + 24 cm
- âme vibrée extérieurement : De gaine + 14 cm
La longueur d'about : au moins 50 à 60 cm pour que le câble le plus bas comprime la zone d'appui.
Enfin, la forme des talons et des goussets de raccordement de la table aux âmes est indiquée sur le
schéma de la figure ci dessous qui récapitule les principales dimensions de la section.
La précontrainte découle du mode constructif employé qui consiste à mettre en œuvre une première
précontrainte destiné à reprendre le poids propre de la poutre et celui du hourdis; une deuxième
précontrainte est mise en œuvre après le durcissement du hourdis pour reprendre les superstructures et
les charges d'exploitation.
La force totale à mi-travée d'une poutre élancée au 1/17° peut s'estimer par la relation :
P 60.L.Dp (en KN) où Dp est l'entraxe des poutres et L la portée.
Cette précontrainte est répartie en 2 familles correspondant aux 2 phases nécessaires :
première famille. elle est réalisée par des câbles qui sortent tous à l'about et qui représentent
environ les 2/3 de la précontrainte totale.
Le nombre de câbles de 2° famille est trop faible pour suivre au plus près la courbe du tranchant et les
cisaillements (cumulés avec ceux de torsion, généralement non pris en compte dans les calculs)
risquent d'être excessifs : on s'efforcera de ne pas descendre en dessous de 4 câbles de 2° famille.
Courbure en plan
Les poutres ayant toutes la même longueur, la courbure se prend par un débord variable du hourdis par
rapport aux poutres de rive. Sur pile, les axes des lignes d'appui sont concourants et dessinent un
chevêtre trapézoïdal.
Pour éviter un débord trop important, le rayon de courbure R doit rester supérieur à 15 fois la portée L.
Biais
Les entretoises sont disposées selon le biais même si cela complique leur amorce sur tes poutres.
Largeur variable
SJP-Génie civil S9 Page 71
[SJP-GCI- PROJET PONT] 2017/2018
On dispose les poutres en « éventail » pour des variations modérées. Pour une variation plus forte on
pourra en plus rajouter une ou plusieurs poutres d’une travée à l'autre.
Continuité apparente du hourdis
Pour éviter les problèmes liés à la multiplication des joints de chaussée, on réalise une continuité
longitudinale du hourdis sur le même principe que celle utilisée sur tes ouvrages isostatiques de type
PRAD.
IV.3.4.4- La construction
La préfabrication
La pose se fait au moyen d'une poutre de lancement (appelé aussi « lanceur » (cf. fig.) régnant le plus
souvent sur 2 travées et dont la sophistication peut varier d'une entreprise à l'autre mais leur principe
permet la prise en charge d'une poutre au moyen de ponts roulants, son déplacement au droit de sa
travée.
Si le lanceur peut se déplacer transversalement, la poutre est alors déposée à son emplacement
définitif, sinon une opération de ripage est nécessaire. Lorsque la travée est équipée des poutres
supportant le lanceur, celui ci pourra passer sur la suivante pour poursuivre la mise en place. Après
pose des dallettes de coffrage perdu entre les poutres et le ferraillage du hourdis, celui-ci est bétonné.
Précontrainte de 2° famille
A l'issue de cette mise en tension, qui s'effectue par les ancrages logés dans les encoches de l'extrados,
le talon des poutres connaît sa contrainte de compression la plus forte car les pertes à long termes ne
sont pas effectuées et les superstructures ne sont pas encore en place. Les câbles sont alors injectés. A
noter qu'un soin tout particulier doit être apporté à la conception et à la réalisation de l'étanchéité des
ancrages et des conduits de ces câbles particulièrement exposés par leur situation.
Principaux ratios
Les justifications des fondations superficielles sont nombreuses ; on peut toutefois les regrouper en 2
familles principales, que ce soit à l’ELS ou à l’ELU pour établir 2 méthodes de prédimensionnement.
C’est une méthode qui est basée sur la détermination de la capacité portante du sol notée qs (état
limite de service, ou qs (état limite ultime).
Les règles de prédimensionnement qui suivent permettent simplement de donner des valeurs initiales
aux dimensions de la fondation afin de raccourcir le cycle d’itérations
« justifications/redimensionnements-optimisations ».
Elle est conditionnée par des considérations technologiques la plupart du temps et peut être résumée
comme spécifiée sur la figure ci-après.
La longueur est celle du mur de front de la culée augmentée de deux débords de longueur au plus
égale à l’épaisseur de la semelle et au moins à 0,10 m (idem pile à 1 voile).
1. Le massif sol+fondation (cas d’une pile), sol et remblai + Poteaux et fondation (cas d’une
culée enterrée) est assimilé à un milieu unique de poids volumique 23 KN/m3,
2. On considère que la résultante verticale à la base de la semelle Vtot est excentrée dans les 2
directions :
i. Longitudinalement sous l’effet de l’effort horizontal H appliqué à l’appui,
ii. Transversalement sous l’effet de l’excentrement transversal de la réaction
d’appui.
3. On considère que le diagramme de pression sous la semelle se situe à la limite de la
décompression autorisée à l’ELS rare, soit pour le modèle linéaire en respectant 75% de
semelle comprimée, ce qui correspond à un taux de compression maximal de 50% avec le
modèle de Meyerhof.
Vtot V 0.023B1Ls F
Vtot Vmax s 0.023B1 Ls F et : qref 2 max s
1 B1 Ls
B1 Ls
2
V
qref qs 2 max s 0.023F qs contrainte limite admissible à l'ELS
B1 Ls
2Vmax s
B1
Ls qs 0.023F
, Vmax s en MN
kp
qs ple * i q0' q1s q0'
3
q0' est la contrainte verticale effective au niveau de la fondation après travaux. Elle est calculée en
tenant compte de la hauteur minimale de terrain mesurée à l’aplomb de l’arrête la plus chargée de la
semelle, et en évaluant le poids spécifique de ce dernier à 0.02 MN/m3.
A défaut d’une valeur établie par le rapport d’un laboratoire spécialisé, qs peut être approchée en
faisant les hypothèses sur la géométrie de la fondation et l’inclinaison de la résultante des efforts
appliqués suivante :
B
Pour le calcul de K P :
De
0.30 et 0.25
B
L
i 1 (piles et culées enterrées)
i 0.7 (culées remblayées)
q1s est donnée par le tableau ci-après selon la classe du sol, la pression limite nette équivalente (une
approximation de celle-ci établie en considérant la moyenne des valeurs préssiométriques sur quelques
mètres en dessous du niveau de la semelle) et le type d’appui considéré.
q1s (MPa)
Classe du sol Ple* (MPa) Pile et culée Culée
enterrée remblayée
Argiles, limons A < 0.7
0.28 ple* 0.20 ple*
Craie A <1
Limons B, argiles B et C > 1.2
0.36 ple* 0.25 ple*
Sables et graves A et B < 2.5
Sables et graves C < 2.5 0.4 ple* 0.28 ple*
Craies B et C >1
0.45 ple* 0.32 ple*
Marnes, roches > 2.5
Il s’agit de limiter les risques de basculement sous l’effet des charges horizontales d’origines diverses ;
pour cela on pourra adopter les règles d’élancement suivantes :
Les ponts-routes sont classés en trois catégories en fonction de la largeur roulable et leur
destination.
- les ponts autres que ceux énumérés en première classe. Ce sont des ponts de 2ème
classe si 5,5 m≤ Lr ≤ 7m pour deux voies de circulation.
- les ponts autres que ceux énumérés ci-dessus. Il s’agit des ponts dont Lr < 5,5 m en
une ou deux voies de circulation.
En général, les charges A(L) servent à déterminer les efforts généraux : flexion longitudinale
(moment fléchissant, effort tranchant et torsion) ainsi que les descentes de charges sur les
appuis.
A L 0, 23
36
(t / m ²)
L 12
- La charge A(L) est pondérée par un coefficient a1 dit de dégressivité transversale qui
décroît en fonction du nombre de voies chargées et de la classe du pont :
L’excentrement transversal peut conduire à ce qu’une seule voie en bordure du tablier soit
plus pénalisante que deux centrées (par exemple dans un tablier à deux poutres en fort retrait
par rapport au bord).
Remarque :
Si la valeur de A1=A(L)×a1 trouvée par application des règles ci-dessus est inférieur à (0,4 -
0,0002 L) exprimé en t/m² (avec L en m) ou à (3,92 – 0,002 L) exprimé en kN/m², la valeur à
prendre en compte est la suivante :
; 0, 4 0,0002L (t/m²)
36
A1 sup a1 0, 23
L 12
En outre, la charge A(L) après application du coefficient a1 doit être supérieure à la valeur
plancher 0, 4 0, 0002 L t / m ² , cette dernière relation devenant prépondérante dans les
bornes de longueur chargée suivantes :
La charge A(l) doit également être affectée d’un coefficient a2 qui a pour objet de disposer par
voie la même valeur de charge au mètre linéaire pour un pont d’une classe donnée :
a2 v0 / v
v est la largeur d'une voie
v 0 = 3,5 m (pont de classe 1)
v 0 = 3,0 m (pont de classe 2)
v 0 = 2,75 m (pont de classe 3)
A a1 a2 A L
Il représente des charges d’essieux dont les effets sont défavorables vis-à-vis des efforts
locaux (dalle sous chaussée, encorbellements latéraux, pièces de pont et longerons, ….) et
pour les efforts longitudinaux, en concurrence avec A(L), pour des ouvrages de portée
principale modérée.
Il est constitué de 3 systèmes qui doivent être examinés indépendamment et sans cumul avec
aucune autre charge de chaussée (A(L), M, convoi exceptionnel). On distingue notamment :
Ce sont des convois mobiles dont les valeurs de charges sont multipliées par un coefficient de
majoration dynamique qui sera expliqué par la suite.
a)-Les camions BC
- disposition transversale : au plus autant de files que de voies au sens réglementaire (mais la
remarque faite pour A(L) sur ce point est également valable ici), chaque file étant axée sur
une bande de 2,50 m, les bandes contigües ou non devant :
Suivant la classe du pont et le nombre de files de camions considérées, les valeurs des charges
du système Bc à prendre en compte sont multipliée par un coefficient bc dont les
valeurs sont indiquées dans le tableau suivant :
b)-Les tandems Bt
Dispositions :
- nombre de tandems : 2 tandems au plus et un seul pour les ponts à 1 voie, placés
longitudinalement de façon à développer l’effet le plus défavorable.
- disposition transversale : chaque tandem sur une bande de 3,00 m, respectant les mêmes
règles que celles des camions Bc.
Suivant la classe du pont, les valeurs des charges du système Bt à prendre en compte sont
multipliées par un coefficient bt dont les valeurs sont indiquées dans le tableau suivant (pour
le pont de la 3ème classe il n’y a pas de coefficient bt):
Pour les ponts de la 1ère et de la 2ème classe, il convient de respecter les règlements suivants:
c)-La roue Br
C'est une roue isolée disposé normalement à l'axe longitudinal de la chaussée. Les
caractéristiques de cette roue sont présentées ci-dessous. Elle peut être placée sur toute la
largeur roulable.
Les charges du système B (ainsi que les charges militaires, voir plus loin), sont susceptibles
de développer des effets dynamiques pris en compte par l’application d’un coefficient qui a
pour valeur :
0, 4 0,6
1 1
1 0, 2 L 1 4G
S
Ces termes sont donnés explicitement suivant l'élément calculé comme suit :
La longueur ( l ) :
Cette longueur est prise égale à la plus petite valeur entre la largeur roulable (Lr) et la portée
des poutres (L). Mais si la distance entre les poutres de rive (Lrive) est supérieure à la
largeur roulable (Lr), on prendra pour la longueur l , la plus petite valeur entre Lrive et L.
G est le poids propre d’une section du hourdis et les éléments reposant sur lui, de longueur L
et de même largeur que le tablier.
G g .LT . L
S est le poids total le plus élevé des essieux du système B qu’il est possible de placer sur la
longueur L du tablier en respectant les règlements indiqués ci-dessus pour chaque système.
S sup S Bc ; S Bt ; S Br
SBc = ?
Ainsi : S Bc bc .n.Plong
SBt = ?
Pour les ponts de la 3ème classe, le coefficient de majoration dynamique est borné
supérieurement à 1,4.
Itinéraires classés ;
Volonté de couvrir l’éventualité de l’emprunt de l’ouvrage par des convois
exceptionnels occasionnels (c’est le cas notamment des ouvrages situés sous une
autoroute ou sous une bretelle de ses échangeurs pour lesquels il est d’usage de
prendre en compte le char Mc 120).
En effet, les véhicules militaires sont généralement plus pénalisants que les charges civiles A
ou B vis-à-vis des effets locaux, voire vis-à-vis des effets généraux pour les ouvrages de
faible portée.
Ainsi on distingue: Mc80, Mc120, Me80 et Me120. Le système Mc à chenille est plus utilisé
que celui à essieux. Les charges militaires doivent être multipliées par un coefficient de
majoration dynamique δ. Ce coefficient est calculé par la même formule donnée pour le
système B.
Pour une classe donnée (80 ou 120) et pour chaque élément considéré, le coefficient
de majoration dynamique est le même pour les 2 systèmes Mc et Me . Les charges militaires
sont supposées ne développer aucune réaction de freinage, ni de force centrifuge.
Ce système est plus utilisé que le système à essieux. Un véhicule type du système
Mc80 ou Mc120 comporte 2 chenilles dont les caractéristiques sont représentées
respectivement sur les figures suivantes :
- Chaque système est exclusif de toute autre charge routière, c’est à dire. on ne lui
ajoute pas l'effet de la charge de trottoir, par exemple.
- Le rectangle d'impact de chaque chenille est uniformément chargé.
- Dans le sens transversal, un seul convoi est supposé circuler quelle que soit la largeur
de la chaussée. Les chenilles peuvent être disposées sur toute la largeur
chargeable. Leur position est choisie de manière à obtenir l'effet le plus défavorable.
- Dans le sens longitudinal, la distance entre deux véhicules successifs d'un convoi est
au moins égale à 30,50 m entre les points de contact avec la chaussée (il en résulte que
la distance minimale entre les axes des véhicules est de 35,40 m pour Mc80 et de
36,60 m pour Mc120).
Comme dans le cas des charges militaires, les charges exceptionnelles ne sont à
prendre en compte que pour les itinéraires classés à cet effet.
Les convois lourds appelés à circuler sont rangés dans 3 catégories. Les deux premières
concernent les véhicules dont les effets sont normalement couverts par les catégories A et B.
Les convois C, D et E circulent dans l’axe de l’ouvrage, à faible vitesse (pas de majoration
dynamique).
g-1) Le freinage
Freinage A(l) :
1
On prend la fraction du poids de la charge A disposée sur la surface S. La
20 0,0035S
valeur résultante n’est appréciable que pour les travées importantes. Elle est généralement
couverte par le freinage du système B.
Freinage Bc :
Un seul camion Bc est supposé freiner sur le tablier en développant un effort horizontal égal à
son poids (30 t), sans pondération par le bc ni par le coefficient de majoration dynamique.
R 150
Pour R ≤ 400 m : R= rayon de courbure de la chaussée sur son axe,
6 R 350
80
Pour R ≥ 400 m : soit pour un rayon de 400m, 1/20ème du poids de l’essieu.
R
Nota : Ces mêmes fractions s’appliquent en majoration pour la roue extérieure et en
minoration pour la roue intérieure aux charges verticales des essieux.
Par ailleurs :
Les effets horizontaux et verticaux sont frappés de majoration dynamique et pondérés
par bc
Les effets de la force centrifuge peuvent se cumuler avec les effets verticaux de la
charge A à condition que :
o Le poids total de A soit supérieur à celui de Bc utilisé pour évaluer la force
centrifuge ;
o Le nombre de voies chargées par A soit ≥ à celui du nombre de files Bc.
Pour simplifier les calculs, les forces centrifuges ne sont pas cumulées avec le freinage.
Dans le sens longitudinal, on dispose cette charge pour qu'elle produise l'effet le plus
défavorable (soit de la même façon que la charge A(l) des tabliers de ponts routiers).
Dans le sens transversal, toute la largeur du trottoir est chargée, mais on peut
considérer, soit qu'un seul trottoir est chargé, soit que les deux le sont, de manière à
obtenir l'effet le plus défavorable (suivant le signe de l'effet).
Cette charge est cumulable avec la charge routière à caractère normal et particulier,
c'est-à-dire , qu'on peut l'ajouter à la charge A(l), à la charge Bc ou à la
charge Mc si elle peut donner un effet plus défavorable.
Cette charge est placée pour produire l'effet le plus défavorable. Ses effets peuvent
éventuellement se cumuler avec les charges de B et de Mc.
De plus, le système local comprend une roue de Ptr = 6t dont la surface d'impact est un carré
de 0,25 m de côté à disposer sur les trottoirs en bordure d'une chaussée. Pour un tel cas, le
trottoir est supposé non séparé de la chaussée par un obstacle infranchissable aux véhicules tel
que une barrière normale ou lourde (une bordure de trottoir, une glissière, ou une
barrière légère sont considérées comme franchissables). Dans ce cas, on prend : Mtr = Sup
(Mqtr ; MPtr).
a L 0, 2
15
, l en m ; et a(l) en t/m².
L 50
Utilisées pour la justification des culées (et des murs de soutènement) cette charge de 1 t/m²
est disposée sur toute la largeur de la plate-forme à travers laquelle elle développe notamment
des efforts de poussée. Toutefois, dans certains cas et pour des éléments de faible dimension
(mur garde-grève, dalle de transition …), les charges Bt pou Br pourront être plus
défavorables. Elles ne seront pas majorées pour effet dynamique si elles sont disposées sur le
remblai.
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[SJP-GCI- PROJET PONT] 2017/2018
Situations accidentelles
Gmax G min FA Ai Qi
La conception des piles commence par la détermination du nombre, l’espacement et les positions
des appareils d’appui.
Les appareils d’appuis sont des éléments utilisés pour permettre des rotations entre deux parties d’une
structure et transmettre des charges définies en fonction des exigences, ainsi que pour éviter des
déplacements (appuis fixes), ou en permettre, soit dans une direction (appuis guidés), soit dans toutes
les directions d’un plan (appuis libres).
Il s’agit de déterminer le nombre et la position des appareils d’une même ligne d’appui. Ce problème
est résolu rapidement pour d’autres structures que les ponts-dalles. En effet pour un pont à poutres
sous chaussée, ces paramètres sont donnés par le plan de poutraison.
- Ponts à poutres
Par contre pour un pont-dalle, la position des appareils d’appuis doit être reliée avec :
En dessous, la position des éléments en élévation des appuis, soit :
o Les poteaux ou les pieux (lorsqu’ils sont disposés directement sous le chevêtre) d’une
culée enterrée,
o Les fûts ou les voiles multiples d’une pile,
Etant donné qu’on recherchera une transmission des charges du tablier la plus directe possible aux
fondations ;
Au-dessus, l’espacement des appareils ne doit pas conduire à des sollicitations excessives en
flexion transversale de la dalle (fonctionnement en chevêtre incorporé).
Pour ne pas trop solliciter le chevêtre incorporé, l’espacement moyen Lmoy mesuré selon la ligne
d’appui (donc en tenant compte du biais) entre 2 appareils successifs, sera de l’ordre de 6 fois
l’épaisseur E de la dalle pour un appui intermédiaire et 9 fois l’épaisseur de la dalle pour un appui
d’extrémité.
On définit :
d min ne peut être vraiment connue qu’une fois l’appareil d’appui entièrement déterminé. Toutefois,
une évaluation en est donnée par les relations suivantes :
On retiendra alors un nombre d’appareils N :
N max 1 partie entière de Bi b 2d min / Lmoy ; 2
longueur de la ligne d'appui 6
Ce qui correspond à : n E 1
plus grande portée adjacente
On s’efforce de répartir les moments positifs et négatifs dans le chevêtre incorporé de la dalle en
implantant correctement les appareils ; une plage de variation étant possible pour le débord D dans les
limites indiquées sur les schémas ci-après.
- La position définitive des appuis est fixée selon le principe présenté par les schémas ci-dessous :
2 appareils d’appui
N pair et > 2
Sur les piles, le débord D et les distances entre appareils peuvent être modulées pour les regrouper
en doublets. Cela permet de réduire la largeur des fûts, ce qui présente un intérêt économique et
esthétique.
Les dispositions relatives aux dalles sans encorbellements sont applicables en raisonnant sur dalle
rectangulaire équivalente de largeur biaise Beb et non sur la largeur réelle biaise Bb .
12 I
Si I est l’inertie de la dalle réelle, on a : Be
b
E .sin
3
Les méthodes présentées ci-dessus s’appliquent pour l’implantation des appareils d’appui des dalles
rectangulaires ou quasi-rectangulaires. Pour les dalles avec encorbellements latéraux, il convient de
remplacer la largeur utile du tablier par une largeur équivalente Li conventionnelle (voir schéma ci-
dessous).
Le choix du nombre et de la répartition des voiles se fait en fonction du nombre d’appareils d’appui.
Le tableau ci-dessous donne les différentes solutions envisageables en fonction du nombre de points
d’appui
Les voiles peuvent également être adaptées au profil en travers selon les recommandations suivantes :
Cette adaptation est obtenue en disposant des bossages de hauteurs variables le long de la ligne
d’appui, les faces supérieures des voiles restant horizontales. L’arasement des voiles se fait selon la
dénivellation Δh entre les appareils d’appui extrêmes
Epaisseur Fruit
Fruit
constante positif négatif
Plan vertical
perpendiculaire à
la ligne d’appui
Plan vertical
parallèle à la
ligne d’appui
Il s’agit ici de la partie enterrée de la pile (la nervure) en contact avec la fondation. Elle peut jouer le
rôle de raidisseur en absence de chevêtre ou lorsque ce dernier n’assure pas déjà cette fonction. Le
choix du mode de raccordement se fait en fonction de la configuration de l’appui. Les différents cas de
figure sont présentés ci-après :
La hauteur hn se déduit de la hauteur totale h en lui retranchant l’épaisseur de la semelle hs, soit :
hn h hs
Lorsque les appuis sont des poteaux ou des colonnes, l’on devra disposer un chevêtre à leur tête qui
servira d’élément raidisseur ou de simple contreventement.
Prédimensionnement du chevêtre
N.B : Si le nombre de colonnes est trop élevé, on pourra remplacer ceux-ci par deux ou trois
colonnes de forte section.
Les culées sont les appuis extrêmes de l’ouvrage, elles le raccordent aux accès (remblais ou terrain
naturel) et subissent des actions (poussée des terres, écoulement d’eaux provenant du tablier) qui, en
cas de mauvaise conception, conduisent à des dysfonctionnements et désordres qui sont difficiles à
réparer. La culée a une double fonction :
Fonction mécanique
o transmission des réactions du tablier au sol de fondation,
o transmission de la poussée des terres au sol de fondation,
o limitation des déplacements horizontaux et verticaux vis-à-vis :
du comportement mécanique du tablier,
du fonctionnement des équipements (appareils d’appui, joints de chaussée)
Fonction entretien
o pour les petits ouvrages, la culée doit permettre l’accès et l’entretien des équipements
spécifiques (appareils d’appui, gargouilles d’évacuation des eaux),
o pour les ouvrages importants, elle doit permettre en outre l’accès à l’intérieur de
l’ouvrage et permettre un certain nombre d’opérations liées à la présence de réseaux
ou éventuellement à l’entretien et à la visite de la structure du tablier.
Quel que soit le principe de culée retenu, la tête de culée est invariable et ne dépend que du type de
tablier qu’elle reçoit. On distingue en général les culées pour ouvrages courants et les culées des
grands ouvrages. La tête de culée est composée d'un sommier d'appui sur lequel reposent les appareils
d'appuis et d'un mur garde-grève en arrière du tablier.
Le sommier d'appui reçoit l'about du tablier. Il doit permettre de disposer les appareils d'appuis, ce
qui est évident, et également de mettre en place des vérins hydrauliques pour permettre le soulèvement
du tablier pour permettre de changer les appareils d'appui, dont la durée de vie est moindre que celle
du tablier.
De la distance entre l'about et le mur garde-grève qui est réduite au strict minimum dans le cas
des ponts dalle (quelques centimètres) et qui est couramment de l'ordre de 50 à 60 cm dans le
cas des grands ouvrages, pour permettre l'accès à l'arrière du tablier.
Cette distance peut être fortement augmentée dans le cas où l’on prévoit la possibilité de démonter et
de remplacer une partie des armatures de précontrainte.
a-Ouvrages en déblai
Par principe, elles sont peu sollicitées par la poussée des terres avec lesquelles elles présentent des
organes de raccordement minimales ; elles assurent donc une fonction porteuse du tablier
essentiellement.
b-Ouvrages en déblai
Culée sur rocher : ce cas exceptionnel permet de limiter la culée à sa plus simple expression :
le sommier d’appui est bétonné directement sur le rocher.
Culée sur fondations profondes : selon l’importance des sollicitations horizontales de la culée
par le tablier (longueur du tablier) , la présence ou non d’appuis intermédiaires susceptibles de
reprendre une partie des efforts de freinage. On fondera la culée sur une ou deux files de
pieux.
c-Ouvrages en remblai
Culée sur fondations profondes : on réalise le remblai au préalable le plus en amont possible
de l’exécution des pieux de façon à avoir effectué la majeure partie de la consolidation des
couches sous-jacentes dont la médiocre compacité aura conduit à adopter des fondations
profondes. Durant cette consolidation, le sol se déplace vers le bas (tassement) mais aussi
horizontalement en raison du chargement dissymétrique que constitue le remblai d’accès.
Dans le cas où le délai d’exécution ne permet pas d’attendre la consolidation (cela peut
prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois), il faudra en compte, dans la justification des
pieux, les efforts de frottement négatif (effort d’entraînement vers le bas du sol qui tasse) et de
poussées parasites (effort dû au déplacement horizontal). Toutefois cette solution n’est pas à
recommander en raison des aléas d’évaluation de ces efforts.
Culée sur fondations superficielles : pour les pile-culées fondées superficiellement d’un petit
ouvrages, on s’attachera à :
o Assurer une descente de charge la plus directe possible (nombre de poteaux = nombre
d’appareils d’appui),
o Supporter les effets du remblaiement ultérieur et les énergies transmises par les
compacteurs (rigidité et robustesse des éléments),
o Répartir les descentes de charge sur le sol de fondation (une nervure de raidissage
peut s’imposer).
1) Réalisation de la semelle,
2) Réalisation de la nervure (éventuellement),
3) Réalisation des poteaux,
4) Réalisation du sommier,
5) Construction du tablier,
6) Réalisation des murs garde-grave et en retour,
7) Remblaiement.
Une variante intéressante consiste à réaliser le remblaiement autour des poteaux après exécution de
ceux-ci ; puis à bétonner directement le chevêtre sur le remblai (sur un béton de propreté) :
Inconvénient : l’étaiement de la travée de rive du tablier ne peut plus se faire sur tours
classiques et nécessite un cintre (généralement sur profilés métalliques).
Avantage : en l’absence du tablier, le remblaiement est plus facile ; toutefois les poteaux,
totalement libres en tête, sont très vulnérables et il faut alors être particulièrement soigneux
dans la conduite du remblaiement et du compactage.
Epaisseur :
Petits ouvrages : 0.60 à 0.70 m si les appareils d’appui et les points de vérinage sont à
proximité de l’aplomb des poteaux, sinon 0.90 à 1 m ;
Largeur :
a-Morphologie générale
b-Implantation
Elle est moins contraignante celle d’une culée enterrée. Les murs de tête sont dessinés pour maintenir
correctement les terres.
c-Cinématique de construction
La construction du tablier intervenant après la première phase de remblaiement, la culée devra
être justifiée sans l’action verticale stabilisatrice du tablier, dans cette situation de
construction.
d-Prédimensionnement
Mur de front
o épaisseur : 0.80 à 1.20 m avec un minimum absolu de 0.70 m.
Semelle de fondation
o Superficielle : emin épaisseur du mur de front
o Sur pieux : emin max 1.2, épaisseur du mur de front
Murs en aile
Murs en retour