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Intelligence stratégique & Prospective

Extraits des séminaires et


supports de Patrick Conchou

© IFG Direction des programmes – BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou


Architecture proposée pour le séminaire (2/2)

Grandes lignes Prospective Logiques de proposition et


de la et architecture de valeur clients via
prospective phase 2 de l’étude d’entreprise le Business Model Canvas (BMC)
A – Fondamentaux de la A – Quelques concepts de
prospective A – Variables des environnements
base des BM
B – Bases de l’intelligence B – Evolution la plus probable
B – Forces d’influence d’un BM
stratégique (IS) C – Impacts pour l’entreprise
C – Exemples d’entreprises
C – Exemples de projets et D – Réponse possible
livrables en IS D – Concepts stratégiques
E – Les scenarii stratégiques d’appui des BMC
D – Prospective stratégique
en 9 étapes F – Faisabilité de chaque scenario E – Approche canvas
E– Exemples de projets et G – Attractivité de chaque scénario F – Les 9 blocs d’un BM
livrables
H – Matrice de choix G – Proposition de valeur
F – Quizz, cas et mises en
situations I – Choix du scenario stratégique
H – Architecture de valeur
G– Bibliographie et J – Bibliographie et sitographie
I – Equation économique
sitographie
K – Annexes
J– Bibliographie et sitographie
H – Annexes

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Définition de la prospective

La prospective : une « indiscipline intellectuelle » selon Pierre Massé en 1973

 Pourquoi anticiper les changements ?

 Comment le faire ?

 Comment les maîtriser ?

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
La prospective : histoire et
notions de bases (1)
La prospective est née en France au cours des années 1950 et portée par :

 relancée par Gaston Berger en 1957 avec l’article « Sciences Humaines et


prévision »

 Bertrand de Jouvenel en 1964 avec l’article « L’Art de la conjecture »

 Pierre Massé (1950 – 1960), Jean Fourastié ………..

 Michel Godet dès sa thèse en 1974 « Crise de la prévision, essor de la


prospective »

 Commissariat Général du Plan, la DATAR,….

 au sein des entreprises……

 au sein des collectivités territoriales………….


Démarche prospective : les fondamentaux – Michel Godet, Michel Godet, professeur au Cnam et membre du comité directeur
de l'Institut Montaigne (2 minutes) – [ https://youtu.be/XpB153VbuuU ]

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
La prospective : histoire et
Le prospective – mix : notions de bases (2)

 passivité : « subir le changement »

 réactivité [*] : « réagir de façon curative au changement »

 préactivité [*] : « se préparer aux changements prévisibles / anticipés »

 proactivité [*] : « agir pour provoquer les changements souhaités »

Démarche prospective : les fondamentaux – Sonia Bechet, membre du comité d'études prospective. INSA Lyon 2019 (59
minutes) – [ https://youtu.be/uO4n8jOkMZs] [*] : source : Hasan Ozbekhan, prospectiviste américain
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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
La prospective : histoire et
notions de bases (3)
Solution(s) Décision(s)

Passivité

Collecte, traitement, analyse, valorisation, validation, distribution


(Attitude de l’autruche )

Production
Réactivité Plans
d’actions
(Attitude du pompier) Scénarii
Aides à la décision
Pré-activité Analyses versus
Connaissances
stratégies & choix
(Attitude de l’assureur) Informations

Proactivité
Problématiques
(Attitude du conspirateur) Données

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
La prospective : histoire
La prospective et le « triangle grec » : et notions de bases (4)

de l’anticipation à l’action par l’appropriation


Vision globale de
l’environnement
passé, présent et Proposition d’un plan stratégique
futur. Synthèse Anticipation Action global avec objectifs, ressources,
chiffres clés. actions, indicateurs de mesure et
Diagnostic. Points Réflexion Volonté résultats.
controversés.
Tendances prospective stratégique
probables.
Incertitudes
majeures. Risques
de ruptures
possibles.
Appropriation
Propositions d’actions pour se préparer aux changements
Motivation et pressentis dans l’anticipation (préactivité) mais aussi pour
mobilisation aller dans le sens des objectifs stratégiques et des projets
collective locaux (proactivité). Appropriation collective.

 Logos : la pensée, la rationalité, le discours


 Epithumia : le désir dans tous les aspects nobles et moins nobles
 Erga : les actions, les réalisations
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La prospective : idées
reçues et causes d’erreurs

 Le monde change mais les problèmes demeurent !

 La lumière crée l’ombre ou le « risque du lampadaire » et 3 types de risques d’erreurs :


1. Retenir pour le futur une hypothèse qui finalement ne se produira pas
2. Exclure une hypothèse ou un évènement qui en fait va se réaliser
3. Ne pas se poser les bonnes questions. Ne pas intégrer dans la réflexion prospective
les hypothèses ou évènements qui vont jouer un rôle déterminant pour le futur

 Se poser les bonnes questions :


o bien fondé, fausses questions, oser penser à contre – courant !
 Se méfier des idées reçues et des faux problèmes :
o idées à la mode, idées dominantes, certitudes, pensée unique, signaux ou bruits ?

La prospective pour le monde associatif - Yannick Blanc - La Fonda - 2017 (7 minutes) – [ https://youtu.be/0qAU564HFuA]

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Les 10 camps de base et d’altitude
des entreprises

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BMPDEM - Apports additionnels et extraits de missions de de Patrick Conchou
Processus NON linéaire

Processus simultané et holistique

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BMPDEM - Apports additionnels et extraits de missions de de Patrick Conchou
Prospective, environnement et
stratégie d’entreprise
Les processus de prospective et de stratégie sont liés mais il faut séparer :
1) le temps de l’anticipation : de la prospective des changements possibles et
souhaitables
2) le temps de la préparation de l’action : l’élaboration et l’évaluation des choix
stratégiques possibles pour :
 se préparer aux changements attendus (préactivité)
 provoquer les changements souhaitables (proactivité)

Question Q 0 : « Qui suis-je ? »

Q 1 : « Que peut-il advenir ? »


prospective
Q 2 : « Que puis-je faire ? »

Q 3 : « Que vais-je faire ? »


stratégie
Q 4 : « Comment le faire ? »

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Objectifs pour l’entreprise
« Passé, présent, avenir s’entremêlent et se conditionnent réciproquement.»
Gaston Berger

 Des besoins croissants face aux changements :


o de plus en plus rapides !
o interdépendants

 Des choix à opérer dans le présent :


o en liaison avec / et en pensant au futur
o lire le réel pour construire l’avenir avec :
 humilité, curiosité, esprit d’ouverture, acceptation des incertitudes, le droit de se tromper

 Une nécessaire nouvelle manière de penser :

Comprendre la construction de scénarios stratégiques - Philippe Gattet - 2018 (3 minutes) – [ https://youtu.be/wM1o6vL8FRo]

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Définitions, concepts et outils (1)

 Anticipation [a] : modèle d’un futur construit sur la base de la logique.


 Conjecture [b] : construction mentale du futur qui suit le fil de la vraisemblance et non de la vérité.
Ce n’est pas une science du futur mais un art, fait de réflexions et de raisonnements, relatif aux
tendances du développement humain. Terme rarement utilisé en français ou en anglais mais apportant
beaucoup d’humilité à la réflexion sur le futur.
 Prévoyance (mauvaise traduction de foresight) [c] : processus par lequel on parvient à une plus
complète compréhension des forces modelant le futur à long terme qui doivent être prises en compte
dans la formulation de politiques, planification et la prise de décision.

 Futuribles (contraction de « futurs possibles ») [d] : un complexe de futurs alternatifs possibles et


probables alternatifs constituant des constructions mentales qui s’opposent à un seul futur.
 Futuristics : terme utilisé aux Etats-Unis, a un sens similaire à celui des « études et recherches à
vocation prospective ».
 Futurologie [e] : recherche d’une logique du futur, de la même manière que l’histoire est la
recherche de la logique du passé. Science de plein droit qui, en projetant le présent dans le futur essaie
de distinguer les évolutions et les tendances et distingue l’inévitable de l’évitable.

[a] : terme utilisé par Hasan Ozbekhan, prospectiviste américain (1960) et Michel Godet en France (1991); [b] : Bertrand de Jouvenel ( L’Art de la
conjecture); [c] : terme anglais déjà utilisé par H.G. Wells , prospectiviste américain (1960) et Michel Godet en France(1991). Définition de J. Coates
en 1985; [d] : Bertrand de Jouvenel (1964); [e] : Ossip Flechtheim(1964);

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Définitions, concepts et outils (2)

 Prévision (forecast) [a] : déclaration concernant le futur, fondée sur des probabilités à un
relativement haut niveau de confiance. La prévision est une des activités des études et
recherches à vocation prospective. [b]
 Prognosis [c] : même sens que prévision et utilisé en Allemagne, et en Europe de l’Est.
 Projection : analyse des tendances qui vont du passé et du présent vers le futur selon un
processus linéaire de tendances lourdes. Surtout utilisé en économie, démographie, …
 Prospective : concept conçu par Gaston Berger en France défini « comme un moyen de se
concentrer sur le futur en l’imaginant complètement exagéré, plutôt qu’en tirant des
déductions du présent » [d]. Michel Godet le comprend comme « reflétant une conception
du futur qui est à la fois déterministe et libre, à la fois passivement subie et activement
voulue.» [e]. .

[a] : Eric Jantsch (1991); [b] : Ziauddin Sardar; [c] : Fred Polak; [d] : Gaston Berger (1964); [e] : Michel Godet (1977)

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Principes fondamentaux des
études et recherches à vocation
prospectiviste
 Premier principe : « le dilemme entre le possible et le souhaitable » :
o dilemme constant dans les études et recherches à vocation prospective entre la connaissance,
d’un côté, et le désir et la peur, de l’autre (ex : démographie, OGM, clonage,…).

 Second principe : « le principe des espaces futurs »:

o le seul espace sur lequel on peut avoir un impact, est le futur


o « le passé appartient à la mémoire, le présent à l’action, et le futur à l’imagination et à la
volonté. » [a].

 Troisième principe : « la pluralité du futur »

o dans les études et recherches à vocation prospective entre la connaissance, il n’y a pas un futur
mais plusieurs futurs possibles. Ceci permet de ne pas « coloniser le futur ».
o notions de futurs possibles, probables, désirables.
[a] : Antonio Alonso Concheito;
Qu'est ce qu'est la prospective ? - Kimon VALASKAKIS - fondateur de l’Institut de prospective Gamma, ancien ambassadeur du
Canada à l’OCDE et ancien administrateur de Futuribles - 2014 (4 minutes) – [ https://youtu.be/NQnz5blEZp4 ]

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Les futurs possibles, souhaitables,
…infinis … et les scenarii ?

 Scénario tendanciel : « prendre l’existant et l’extrapoler »

 Scénario noir : « augurant du pire et pointe le lieu, la situation où on ne veut pas aller »

 Scénario de rupture : « détection et analyse d’un signal faible et pouvant générer des
bouleversements »

 Scénario des « futurs souhaitables » [a] : « partir à l’envers et de la destination où l’on souhaite
arriver et pratiquer l’analyse rétrospective normative (back casting) »
Sources : livre « Dites à l’avenir que nous arrivons. La (r)évolution des conspirateurs positifs . » Mathieu Baudin – Institut des Futurs Souhaitables

[a] : Mathieu Baudin – Institut des Futurs Souhaitables (IFs)


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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Signaux faibles, tendances et
perspectives (1)
Tableau ? :

Signaux faibles Tendances Perspectives

Sources :

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Signaux faibles, tendances et
perspectives (2)
Tableau 1 : Tendance C-conso, « consommation collaborative » (économie de la fonctionnalité)
Signaux faibles Tendances Perspectives
• Les premiers signaux faibles • C-conso, néologisme anglo-saxon pour « collaborative • Ce concept à la « dépossession » ( l’économiste Philippe Dessertine parle de « décompression »)
sur l’économie de la consumption », consommation collaborative : terme trouve un écho grandissant dans les pays matures où les populations sont confrontées à une
fonctionnalité sont apparus en apparu en 2007 qui, dans un contexte socio- réflexion métaphysique de la consommation. A cela s’ajoutent les contraintes budgétaires et un
France dans le début des économique très tendu, traduit un changement de pouvoir d’achat faible qui incitent à un désengagement de la propriété au profit de la location, de
années 2000 et ont été paradigme dans la consommation avec des individus qui l’échange.
accélérés avec les objectifs du souhaitent payer pour accéder à des produits et/ou • Il faut distinguer deux formes de consommation collaborative : celle qui s’organise autour d’un
Développement Durable (dont services et non plus payer pour les posséder. produit et/ou d’un service; celle qui s’organise autour d’un échange entre particuliers.
le post Grenelle en France).
• Ce modèle économique n’est pas nouveau puisqu’il se • Des entreprises, d’envergure souvent internationale, se sont engouffrées dans ce mouvement :
base sur le partage, le troc, l’échange, la location de Zipcar, RelayRides, Multicity, Buzzcar (autopartage), Citizen Mobility (taxi partagé), HomeWay,
produits et de services par opposition à la propriété. Airbnb, CouchSurfing (échanges d’appartements, ….), Zopa (échanges d’argent, prêts sociaux),
Spottify (musique), BookSurfing (prêt de livres),…

• Dans le secteur de la mode, des mouvements spontanés comme celui des « recessionistas » (des
« fashionistas » qui entendent résister à la récession) ont créé des espaces de troc de vêtements et
de locations de sacs à main, bijoux, chaussures,…
• Selon le magazine américain Fast Company, le marché de la C-conso pèserait déjà plus de 100
milliards de dollars de chiffres d’affaires

Marchés potentiels : pas de restriction


Opportunités relatives : le modèle économique du partage reste délicat, il importe pour les
Tendances macro : opérationnelles sur certains secteurs entreprises qui s’y lancent d’accepter des marges réduites et des rentabilités parfois faibles.
sinon extension long terme

Sources :
Dominique Cuvillier (Capter les tendances – Dunod)
Philippe Dessertine (La « décompression »; http://www.franceinfo.fr/chroniques-le-livre-du-jour-2011-10-21-la-decompression-de-philippe-dessertine-570212-81-176.html)
Bourg, D., Buclet, N., (Nov. 2005), L'économie de fonctionnalité: changer la consommation dans le sens du développement durable, Futurible, Numéro 313, p.27-37
Rapport final du groupe d’étude économie de fonctionnalité, Grenelle de l’Environnement. Chantier 31, octobre 2008; http://www.legrenelle-environnement.fr)

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A B C D E

Introduction et constats
Fondamentaux de l’intelligence stratégique (IS) (1)
L’intelligence économique (stratégique) comme recherche d’informations et
exploitation avec des objectifs d’avantages concurrentiels et économiques est un
des concepts universels les plus vieux du monde !
 explorateurs, République de Venise
 Marco Polo (XIIIème et XIVème siècle)
 Charles de Mandeville (XIVème siècle) et la restitution en plusieurs langues
de son voyage de 34 ans en Asie………..lue par Christophe Colomb
 la carte de recensement Hollerith, la mécanographie des USA ( XIX ème
siècle)
 le centre de renseignements de Londres ( XX ème siècle)
 1967 : Harold Wilensky donne une première définition de la « business
intelligence » ou intelligence économique
…..etc……

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
A B C D E

Introduction et constats - Quelques


fondamentaux de l’intelligence stratégique (2)
Introduction et constats – L’intelligence économique en France
 volonté des ingénieurs et cadres de l’industrie
 portée par des acteurs variés (professeurs, corps préfectoral,…)
 quelques dates clés :
 1985 : Robert Guillaumot introduit en France du concept d’IE
 1994 : rapport Henri Martre alors Président de l’Aérospatiale (Commissariat du Plan - Intelligence économique et stratégie des
entreprises)
 1995 : création d’un Comité pour la compétitivité et la sécurité économique
 2003 : rapport Bernard Carayon (Intelligence économique, compétitivité et cohésion sociale)
 décembre 2003 : création par décret de la fonction de Haut Responsable pour l’intelligence économique (HRIE) puis nomination et
installation de Monsieur Alain Juillet
 2004 : création du Groupement permanent pour l’intelligence économique (GPIE)
 janvier 2005 : publication du Référentiel de formation en intelligence économique sous l’égide du Haut responsable pour
l’intelligence économique, Alain Juillet et du Secrétariat Général à la défense Nationale (SGDN),
 2005 : création de la déclinaison de l’intelligence économique vers l’intelligence économique territoriale (IET) par le Préfet Rémy
Pautrat, actuellement Délégué Général du cabinet CEIS
 juin 2008 : le Livre blanc de la défense et la sécurité nationale propose la création de la Direction Centrale des Renseignements
Intérieurs (DCRI, fusion de la DST et des RG)
 2009 : lancement opérationnel de la DCRI et mise en place des Directions départementales des renseignements intérieurs (DDRI) et
parution en septembre 2009 du décret d’institution d’un délégué interministériel à l’Intelligence Economique

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
Intelligence stratégique : quelques
A B C D E

concepts et définitions clés (1/5)


 intelligence économique (NF XP X50-053) : activité continue et en
grande partie itérative visant à une surveillance active de
l’environnement technologique, commercial, etc., pour en anticiper les
évolutions. (Prestations de veille et prestations de mise en place d'un
système de veille )

 donnée: un élément brut qui n’a pas été traité ou qui n’a pas été mis en
contexte.

 information : un ensemble de données interprétées de façon à faire


ressortir un fait qui devra dans un second temps être exploité au regard
d’une problématique, d’un but.

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A B C D E

Intelligence stratégique : quelques


concepts et définitions clés (2/5)
L’information qui a une valeur est l’information utile, celle qui permet l’avantage
concurrentiel.

Question simple pour savoir si une information est utile : « Si mon concurrent la possédait,
pourrait-il en faire quelque chose ou me causer du tort avec ? »
Si « oui », information critique ou sensible.
Si « peut-être », information à caractère restreint.
Si « non », information publique ou stérile.

Blanche : information aisément accessible et en sources ouvertes (90 % de l’information


utile) : presse générale et professionnelle, bases de données…

Grise : information circulant de manière informelle, en sources semi-ouvertes (toujours dans


le cadre légal). Plus difficile à obtenir : notes internes, entretiens à haute valeur ajoutée,
rapports et bilans, informations personnelles…

Noire : information dont l’acquisition nécessite la mise en œuvre de moyens illégaux. Les
sources sont fermées. C’est la prérogative des services de l’État mais certaines officines
privées (cabinets de renseignement) y touchent : interceptions, écoutes, espionnage
industriel, chantage, vols, piratages…

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A B C D E
Intelligence stratégique : quelques
concepts et définitions clés (3/5)
 connaissance : une information travaillée, conceptualisée, croisée, assimilée et exploitée afin de
parvenir à une action, une décision.
 explicite : connaissance formalisée et partagée sous forme de documents réutilisables comme études,
produits de veille, ….qui font sens en l’état.
 tacite : connaissance appartenant aux individus et difficilement transmissible : le domaine d’expertise
des spécialistes d’un secteur d’activité qui apportent une valeur ajoutée au traitement des informations.

 Intelligence économique (selon Référentiel de formation en intelligence économique de


2005) : mise en exergue du triptyque :
 acquisition de l’information (veilles,….)
 protection du patrimoine informationnel
 Influence et/ou utilisation offensive de l’information (lobbying)
 Intelligence territoriale :
 intelligence économique territoriale (IET)
 définition et préservation d’un périmètre économique stratégique
 constitution de réseaux d’experts et de décideurs, interentreprises et inter-administrations, état et
acteurs du développement économique et social local
 sensibilisation et formation à l’intelligence économique

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A B C D E
Intelligence stratégique : quelques
concepts et définitions clés (4/5)
L’intelligence économique (stratégique) a pour finalité de mobiliser et de coordonner
l’information, les connaissances et les compétences, afin d’en tirer un avantage
économique. Pour ce faire, elle est constituée de l’intégration de trois métiers : la veille, la
sécurité et l’influence.

Définition : l’IE concerne la recherche, la collecte, l’analyse et la valorisation puis la


redistribution de l’information stratégique utile aux décideurs et aux exécutifs (publics
comme privés), au moment où ils en ont besoin. Partie
prospective

Partie
défensive

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A B C D E
Intelligence stratégique : quelques
concepts et définitions clés (5/5)

 Directive initiale du dirigeant (DID) : formulation claire de l’objectif que le


dirigeant de l’entité (service, entreprise,…) souhaite atteindre. Voir aussi en
annexe la logique SMART de formulation d’un objectif.
 Etat final recherché (EFR) : description en terme opérationnels et mesurables de la
position stratégique visée par l’entité (service, entreprise,…) et incluse dans la DID
 Centre de gravité (CDG) : forces et atouts de l’entité (service, entreprise,…) au sens
avantages différenciateurs et facteurs clés de succès sur actifs matériels et/ou
immatériels. Voir aussi schéma de cohérence et valeur stratégique clé.
 espace cryptique : équipe de projet au sens « noyau dur » (interne et/ou externe) au
sein de laquelle les informations confidentielles de la mission « intelligence économique »
vont être échangées.

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
A B C D E
Intelligence stratégique : boucle de
création de valeur de l’IS (1/3)
1. Les données sont diffuses
Solution(s) 2. Elles donnent des informations
3. L’information donne des
Collecte, traitement, analyse, valorisation, validation, distribution
connaissances
4. La connaissance permet la
Production production
5. La production permet la prise de
décision
6. La production doit être pensée
pour le décideur
Connaissances
inform’ Actions :

n’est-ce pas la finalité


Informations d’une action
d’intelligence
Problématique économique dont veille
?
Données

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A B C D E
Intelligence stratégique : boucle de
création de valeur de l’IS (2/3)

Résultats
Diffusion Analyse Analyse
Consolidation approfondie rapide

Catégorisation

Capitalisation &
Nouvelle partage
collecte

Lecture rapide

Collecte

Expression du Recherches Elaboration du


besoin préliminaires plan de
recherche

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A B C D E
Les 10 étapes de l’IS (3/3)
-1- Formalisation des besoins
de l’ entreprise
-3- Définition des -2- Définition des ressources
livrables et destinataires et organisation IS
- 4- Définition des périmètres de
surveillance

- 5- Construction de
l’architecture IS dont
veilles - 6- Choix des outils de
-7- Mise sous surveillance
recherche et sources

- 8- Traitement et analyse des


informations
-10- Cycle itératif -10- Cycle itératif
de la valorisation de la valorisation
de l’information de l’information
-9- Restitution et aide à la
décision
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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
A B C D E
3) Exemples de projets, livrables et résultats
intelligence stratégique & open innovation sur
procédés d’impression (1/2)

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BMPDEM - Apports additionnels de Patrick Conchou
A B C D E
3) Exemples de projets, livrables et résultats
intelligence stratégique & open innovation sur
procédés d’impression (2/2)
FABRICATION EN
MATIERE NATURELLE COMPOUND

COMPRESSION Veille Active


MULTI-INJECTION

Veille Classique
INJECTION
SURMOULAGE
Zone de faible
OBTENTION
THERMOFORMAGE surveillance
DIRECTE DE LA
PIECE DECOREE GRENAGE

EXTRUSION
SABLAGE

CALANDRAGE CLASSIQUE
ELECTROPHORESE
DECORER UN ACTION MECANIQUE U.V.
PRODUIT
EMAILLAGE
MODIFICATION
DE LA ACTION CHIMIQUE BOMBARDEMENT
SURFACE MARQUAGE LASER D’ELECTRONS

ACTION THERMIQUE JET D’ENCRE


PLASMA

PVD / CVD PROCEDES


SUBLIMATION D’IMPRIMERIE

LAQUAGE / VERNISSAGE TAMPOGRAPHIE

APPLICATION
D’UN DECOR EN TRANSFERT D’ENCRE
SURFACE CUBIC

TRANSFERT DE FILM
SUPPORTS ADHESIFS IN-MOLD

SUPPORTS DECORES
SLEEVER TRANSFERT A CHAUD
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