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Projet de fin d’études 2010/2011

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Projet de fin d’études 2010/2011

Dédicace
A mes très chers parents, j’exprime ma reconnaissance et ma gratitude, pour tous les

sacrifices qu’ils ont fait pour moi, leur dévouement dans mon éducation et pour leur

soutien inconditionné.

A mes chères sœurs, Fatimazohra et Ikram.


Ikram.

A mon cher frère Youssef.


Youssef.

A ma chère Kaoutar.

A mon cousin Azzedine

A toute ma famille.

A mon ami Hicham.

A mes chers amis.

Je vous dédie ce modeste travail dont j’espère de tout cœur qu’il soit à la hauteur de

vos espérances.

LAMGHARITI Abdessamad

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Projet de fin d’études 2010/2011

Dédicace
A ma chère mère et mon cher père
Pour son grand sacrifice. Merci de m’avoir élevé dans plein
d’amour, de fierté et de valeurs nobles.
A ma chère femme Hanane
A ma chère sœur Aziza
A mes chères frères Younes et Badre
A toute ma famille
A mon ami Hicham
A mes chers amis
A mes professeurs

YAHYAOUI Soufiane

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Projet de fin d’études 2010/2011

Remerciement :

C’est avec un grand plaisir que nous réservons ces lignes en signe de gratitude et
de reconnaissance à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de
ce travail.

Nous voudrions tout d’abord exprimer notre profonde reconnaissance à Mme


AMGAAD, qui a encadré et dirigé notre travail tout au long de cette période, pour ses
conseils, ses remarques et ses commentaires précieux, ce qui nous a permis de
surmonter toutes les difficultés et de mener à bien le projet.

Nous tenons également à remercier M. BENAMAR, qui a bien voulu proposer


le sujet, pour sa disponibilité, son soutien et ses conseils.

Nous aimerons, tout spécialement, remercier Mme. LAMDOUAR, Mme


MOULAY ABDELALI et M. ABIDI pour avoir accepté de juger notre travail.

Nos remerciements vont également au corps professoral du département Génie


Civil pour les efforts déployés le long de notre cursus estudiantin au sein de l’Ecole
Mohammadia d’Ingénieurs.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Résumé :

Ce projet de fin d’études a pour objectif de se familiariser avec les deux


règlements de dimensionnement des structures en acier, CM66 et EC3, et tirer ainsi les
points forts et faibles de chacun moyennant leur comparaison. Pour atteindre cet
objectif, nous avons réalisé une étude de cas projetée sur l’atelier « SNOP TANGER »
disposant de ponts roulants. La particularité de ce projet réside dans l’importance des
charges de roulement (capacité des ponts roulants allant jusqu’à 32T). Ceci nous a
permis d’avoir une comparaison pertinente entre les deux règlements par le biais de
l’étude de plusieurs variantes pour chaque élément de la structure. Par ailleurs et grâce
au positionnement géographique du projet dans une zone exposée au vent (Tanger),
nous avons pu comparer de manière efficace les deux règlements NV65 et EC1 pour
accéder au calcul du vent.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Abstract

The purpose of this end-of-studies project is to get acquainted with the steel
construction codes (CM66 and EC3). Their comparison enables us to draw the strong
and weak points of each one. To achieve this aim, we did a case study on the
workshop “SNOP TANGIER” which is equipped with travelling cranes. The
particularity of this project consists in high load bearing capacity of the travelling
cranes (up to 32 T). This allowed us to have a relevant comparison between both codes
through studying several variants of each component of the structure. In addition and
thanks to the geographical location of the project in an area exposed to the wind
(TANGIER), we could compare efficiently the codes NV65 and EC1 to reach the
calculation of wind power.

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‫‪Projet de fin d’études 2010/2011‬‬

‫ملخص‬

‫يھدف مشروع نھاية الدراسة ھذا إلى التعود على القانونين ‪ CM66‬و ‪EC3‬‬
‫الخاصين بحساب المنشآت المعدنية‪ ،‬واستخالص نقاط الضعف ونقاط القوة‬
‫لكل منھما‪ .‬للتوصل لھذه األھداف درسنا حالة ورشة ‪rangeT SNOP‬‬
‫المزودة برافعات خصوصية ھذا المشرع تكمن في أھمية الشحن المرفوعة‬
‫)سعة الرافعات تصل إلى ‪ 32‬طن( والتي مكنت من مقارنة جيدة لھذين‬
‫القانونين إضافة إلى دراسة مجموعة من الحلول لكل عنصر من البناية‪ ،‬أيضا‬
‫موقع المشرع الموجود في منطقة معرضة لرياح قوية )طبنجة( مكنت من‬
‫مقارنة جيدة بين ‪ NV65‬و‪ EC1‬الخاصين بتأثير الرياح‬

‫‪vii‬‬
Projet de fin d’études 2010/2011

Liste des tableaux :

Tableau 1: comparaison entre tôles ondulées en acier galvanisé et bacs autoportants en acier .......... 6
Tableau 2: désignation et quelques caractéristiques des principaux aciers de construction ................. 9
Tableau 3: combinaisons d'actions selon CM66 .................................................................................... 12
Tableau 4: variantes étudiées pour la structure.................................................................................... 29
Tableau 5: valeurs du coefficient c pour un seul versant (vent transversal) ........................................ 33
Tableau 6: valeurs de c pour les deux toitures (vent transversal) ........................................................ 34
Tableau 7: principaux paramètres pour le calcul de la vitesse moyenne du vent ................................ 39
Tableau 8: valeurs de Cpe10 pour chaque zone des mûrs verticaux .................................................... 40
Tableau 9: valeurs de Cpe10 pour chaque zone des versants ............................................................... 42
Tableau 10: résultats des charges permanentes ................................................................................... 45
Tableau 11: résultats des charges de montage ..................................................................................... 46
Tableau 12: résultats des surcharges de vent transversal..................................................................... 47
Tableau 13: récapitulatif des charges et surcharges appliquées sur les pannes ................................... 47
Tableau 14: efforts tranchants sur les pannes ...................................................................................... 48
Tableau 15: charges sur les pannes sous combinaison (1) .................................................................... 48
Tableau 16: déformation max sous combinaison 1 ............................................................................... 49
Tableau 17: charges sur les pannes sous combinaison (2) ................................................................... 49
Tableau 18: déformation max sous combinaison 2 ............................................................................... 49
Tableau 19: charges sur les pannes sous combinaison (3) ................................................................... 49
Tableau 20: déformation max sous combinaison 3 ............................................................................... 50
Tableau 21: moments sur les pannes .................................................................................................... 51
Tableau 22: contraintes sur les pannes ................................................................................................. 52
Tableau 23: sollicitations de calcul sous combinaisons ELU .................................................................. 56
Tableau 24: surcharges du vent selon NF EN 1991 ............................................................................... 61
Tableau 25: sollicitation de calcul sous combinaisons ELU ................................................................... 61
Tableau 26: réactions pour les deux ponts roulants ............................................................................. 71
Tableau 27: résultats des vérifications des contraintes normales des poutres de roulement des deux
ponts roulants ........................................................................................................................................ 72
Tableau 28: résultats des vérifications des contraintes tangentielles des poutres de roulement des
deux ponts roulants ............................................................................................................................... 72
Tableau 29: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à inertie
constante sans jarret (CM66) ................................................................................................................ 75
Tableau 30: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à inertie
constante sans jarret (EC3) .................................................................................................................... 75
Tableau 31: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à inertie
constante avec jarret (CM66) ............................................................................................................... 76
Tableau 32: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à inertie
constante avec jarret (EC3) ................................................................................................................... 76
Tableau 33: résultats de calcul des poteaux de rive en profilés minces laminés à chaud (CM66) ...... 80
Tableau 34: résultats de calcul des poteaux centraux Profilés minces laminés à chaud (CM66) ........ 80
Tableau 35: résultats de calcul des poteaux de rive en profilés minces laminés à chaud (EC3) ........... 84

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Projet de fin d’études 2010/2011

Tableau 36: résultats de calcul des poteaux centraux en profilés minces laminés à chaud (EC3) ........ 84
Tableau 37: résultats du contreventement horizontal .......................................................................... 88
Tableau 38: résultats du contreventement vertical .............................................................................. 88

Liste des figures :

Figure 1: plan de situation du projet ....................................................................................................... 2


Figure 2: emplacement de la partie étudiée du projet............................................................................ 3
Figure 3: coupe transversale (pour plus de détails, voir l'annexe) .......................................................... 4
Figure 4: bardage simple peau ................................................................................................................ 7
Figure 5: bardage double peau (pose verticale) ...................................................................................... 7
Figure 6: bardage double peau (pose horizontale) ................................................................................. 8
Figure 7: toiture à plusieurs versants en shed....................................................................................... 14
Figure 8: toiture en voûte ...................................................................................................................... 15
Figure 9: toiture à deux versants à poteau central ............................................................................... 16
Figure 10: toiture à deux versants à poteaux et traverses(1) ............................................................... 16
Figure 11: toiture à deux versants à poteaux et traverses(2) ............................................................... 17
Figure 12: position des poteaux par rapport à la couverture(2) ........................................................... 17
Figure 13: position des poteaux par rapport à la couverture(1) ........................................................... 17
Figure 14: position des liernes ............................................................................................................... 19
Figure 15 : profilés minces formés à froid ............................................................................................. 19
Figure 16: position des pannes (verticale) ............................................................................................. 20
Figure 17: perpendiculaire à la couverture ........................................................................................... 21
Figure 18: Ferme à treillis ...................................................................................................................... 22
Figure 19: profils à âme évidée.............................................................................................................. 23
Figure 20: profils à section constante.................................................................................................... 24
Figure 21: profils à section variable ....................................................................................................... 25
Figure 22: profils composés ................................................................................................................... 26
Figure 23: portique articulé ................................................................................................................... 26
Figure 24: portique à deux articulations................................................................................................ 26
Figure 25: portique encastré ................................................................................................................. 26
Figure 26: image illustrant une poutre de roulement ........................................................................... 27
Figure 27: diagramme de variation de c dans une toiture isolée à deux versants ................................ 32
Figure 28: distribution de la charge du vent pour la direction transversale ......................................... 34
Figure 29: analogie entre NV65 et ENV91 ............................................................................................. 37
Figure 30: illustration des zones pour le calcul du vent sur les murs verticaux .................................... 41
Figure 31: toiture à deux versants ......................................................................................................... 41
Figure 32: illustration des zones pour le calcul du vent sur les versants .............................................. 42

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Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 33: illustration de la pression nette sur les surfaces ................................................................... 43


Figure 34: diagramme de la répartition de la pression dynamique du vent transversal ...................... 46
Figure 35: exemples de profils formés à froid ....................................................................................... 62
Figure 36: modélisations des profilés en Z ............................................................................................ 63
Figure 37: Paramètres des pannes en Z................................................................................................. 64
Figure 38: Axes d'inertie selon la fixation de la panne sur la toiture .................................................... 65
Figure 39: Charge latérale sur la panne ................................................................................................. 66
Figure 40: coupe transversale d'un pont de roulement ........................................................................ 70
Figure 41: vue 3D du portique de la structure ...................................................................................... 74
Figure 42: traverses sans jarrets ............................................................................................................ 75
Figure 43: traverses avec jarrets Figure 44: propriétés des jarrets ......................... 76
Figure 45: poteaux de rive ..................................................................................................................... 80
Figure 46: poteaux rondes à inertie variable ......................................................................................... 81
Figure 47: poteaux carrés à inertie variable .......................................................................................... 82
Figure 48: limitation des déformations par le système de contreventement....................................... 87
Figure 49: assemblage poteau traverse par double cornières .............................................................. 90
Figure 50: assemblage poteau traverse par plaque frontale ................................................................ 91
Figure 51:assemblage poteau traverse par plaque frontale (utilisation d'une plaque d'appui) ........... 91
Figure 52: assemblage poteau traverse à l'aide d'un gousset soudé sur l'âme du poteau ................... 92
Figure 53: assemblage poteau traverse (cas poteau tubulaire) ............................................................ 92
Figure 54: assemblage poteau traverse (goujons filetés soudés sur l'aile ou l'âme du poteau)........... 93
Figure 55: exemple d'un assemblage boulonné et d'un assemblage soudé) ........................................ 93
Figure 56: illustration assemblage pied de poteau ............................................................................... 94
Figure 57: tige d'ancrage ....................................................................................................................... 95
Figure 58: répartition des contraintes au pied du poteau (cas triangulaire) ........................................ 96
Figure 59 : répartition des contraintes au pied du poteau (cas trapézoïdale) ...................................... 96
Figure 60: illustration des sections de la platine à vérifier .................................................................... 99
Figure 61: Partie de platine comprise entre les semelles ............................................................. 100

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Projet de fin d’études 2010/2011

Sommaire
Remerciement : ....................................................................................................................................... iv
Résumé : .................................................................................................................................................. v
Abstract................................................................................................................................................... vi
‫ ملخص‬...................................................................................................................................................... vii
Liste des tableaux : ............................................................................................................................... viii
Liste des figures : .................................................................................................................................... ix
Introduction : ........................................................................................................................................... 1
Chapitre I : description et justification des variantes à étudier : ............................................................ 2
I. Introduction : ............................................................................................................................... 2
II. Finalités du projet : ...................................................................................................................... 2
II.1 Définition du projet ............................................................................................................. 2
II.2 Situation : ............................................................................................................................. 2
II.3 Finalités et exigences du maître d’ouvrage : ....................................................................... 3
III. Choix des matériaux : .............................................................................................................. 5
III.1 Matériaux de fondations : ................................................................................................... 5
III.2 Matériaux de la couverture : ............................................................................................... 5
III.3 Matériaux du bardage : ....................................................................................................... 6
III.4 Matériaux de l’ossature : ..................................................................................................... 9
IV. Règlements utilisés : .............................................................................................................. 11
IV.1 Généralités : ....................................................................................................................... 11
IV.2 Combinaisons d'actions : ................................................................................................... 11
IV.3 Action du vent : ............................................................................................................... 12
IV.4 Analyse des structures : ................................................................................................. 13
IV.5 Critère d’état limite de service : ................................................................................... 13
IV.6 Critère de ruine : ............................................................................................................. 14
V. Conception générale de la structure : ....................................................................................... 14
V.1 Conception de la couverture : ........................................................................................... 14
V.2 Conception de l’ossature : ................................................................................................. 18
VI. Les variantes étudiées: .......................................................................................................... 29
Chapitre III : Sollicitations: ..................................................................................................................... 30
I. Les charges permanentes : ........................................................................................................ 30
II. Les surcharges d’exploitation : .................................................................................................. 30
III. Surcharges climatiques : ........................................................................................................ 31

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Projet de fin d’études 2010/2011

III.1 Séisme : .............................................................................................................................. 31


III.2 Neige : ................................................................................................................................ 31
III.3 Le vent :.............................................................................................................................. 31
CHAPITRE IV : LES PANNES..................................................................................................................... 44
I. Introduction : ............................................................................................................................. 44
II. Sollicitations : ............................................................................................................................. 44
II.1 Charges permanentes : ...................................................................................................... 44
II.2 Charge de montage :.......................................................................................................... 45
II.3 Les surcharges climatiques : .............................................................................................. 46
II.4 Conclusion :........................................................................................................................ 47
III. Dimensionnement des pannes par CM66 : ........................................................................... 48
III.1 Vérification de la flèche : ................................................................................................... 48
III.2 Vérification de la résistance :............................................................................................. 50
III.3 Vérification du déversement de la semelle comprimée : .................................................. 53
III.4 Conclusion :........................................................................................................................ 54
IV. Dimensionnement des pannes par l’Eurocode 3 : ................................................................ 55
IV.1 Notation : ........................................................................................................................... 55
IV.2 Les combinaisons de charges :........................................................................................... 55
IV.3 Utilisation des surcharges de vent trouvées par NV65 : ................................................... 56
IV.4 Recommandations : ........................................................................................................... 60
IV.5 Conclusion :........................................................................................................................ 61
IV.6 Utilisation des surcharges de vent trouvées selon NF EN 1991-1-4 : ................................ 61
IV.7 Remarque :......................................................................................................................... 62
V. Pannes laminées à froid : ........................................................................................................... 62
V.1 Méthode de dimensionnement : ....................................................................................... 63
V.2 Application au cas : ............................................................................................................ 67
V.3 Conclusion et choix fixé pour les pannes : ......................................................................... 67
CHAPITRE V : La poutre de roulement : ................................................................................................. 68
I. Introduction : ............................................................................................................................. 68
II. Charges dues au pont roulant.................................................................................................... 68
II.1 Charges permanentes ........................................................................................................ 68
II.2 Charges roulantes .............................................................................................................. 69
II.3 Réaction verticale du galet ; vérification de la fatigue : .................................................... 69
III. Dimensionnement : ............................................................................................................... 71

xii
Projet de fin d’études 2010/2011

III.1 Calcul manuel :................................................................................................................... 71


III.2 Dimensionnement par Robot : .......................................................................................... 72
CHAPITRE VI : Portique : ........................................................................................................................ 73
I. Introduction : ............................................................................................................................. 73
II. Dimensions du portique : .......................................................................................................... 74
III. Dimensionnement des traverses : ......................................................................................... 74
III.1 Traverse à âme pleine et à inertie constante sans jarret : ................................................ 75
III.2 Traverse à âme pleine et à inertie constante avec renforts: ............................................. 75
III.3 Poutres reconstituées soudées à inertie constante: ......................................................... 77
III.4 Analyse des résultats : ....................................................................................................... 78
IV. Dimensionnement des poteaux :........................................................................................... 79
IV.1 Vérification au flambement : ............................................................................................. 79
IV.2 Vérification des déplacements en tête de poteaux : ......................................................... 79
IV.3 Calcul avec CM66 : ............................................................................................................. 80
IV.4 Calcul avec EC3 : ................................................................................................................ 84
CHAPITRE VII: Contreventement : ......................................................................................................... 87
I. Introduction : ............................................................................................................................. 87
I.1 Transmission des efforts horizontaux :.............................................................................. 87
I.2 Limitation des déformations:............................................................................................. 87
I.3 Stabilité des éléments porteurs : ....................................................................................... 88
II. Dimensionnement du contreventement : ................................................................................. 88
II.1 Contreventement horizontale : ......................................................................................... 88
II.2 Contreventement verticale : .............................................................................................. 88
CHAPITRE : Assemblages ....................................................................................................................... 89
I. Introduction : ............................................................................................................................. 89
II. Les types des liaisons ................................................................................................................. 89
II.1 Assemblage poteau-traverse ............................................................................................. 90
II.2 Assemblage fondation ...................................................................................................... 94
III. Dimensionnement : ............................................................................................................... 95
III.1 Dimensionnement assemblage fondation : ....................................................................... 95
Variante retenue : ................................................................................................................................ 104
CHAPITRE : Devis estimatif .................................................................................................................. 104
Conclusion :.......................................................................................................................................... 105
Annexe : ............................................................................................................................................... 106

xiii
Projet de fin d’études 2010/2011

Assemblage traverse-traverse ..................................................................................................... 106


Assemblage poteau traverse : ..................................................................................................... 107
Bibliographie : ...................................................................................................................................... 109

xiv
Projet de fin d’études 2010/2011

Introduction :

L’utilisation du fer dans la construction en génie civil a commencé à faire son apparition au
milieu du XVIII siècle alors que les matériaux usuels de l’époque étaient le bois et la pierre. Ses
fonctions principales étaient essentiellement l’ornementation et le renforcement des ossatures. Le
rôle de nombreuses pièces métalliques était aussi de maintenir les pierres dans leur position
initiale par agrafage. A la fin du XVIIIème siècle, les pièces métalliques n’étaient plus cachées
dans les murs des pierres, mais composait l’ossature principal des constructions, contribuant
ainsi à une nouvelle forme d’architecture.
De nos jours, les constructions métalliques constituent un domaine important d'utilisation des
produits laminés sortis de la forge. Elles emploient, en particulier, les tôles et les profilés. Les
structures constituées à partir de ces éléments nécessitent des opérations préalables de
découpage, de perçage et de soudure en usine. Les opérations sur site sont limitées à des
assemblages de modules primaires après des opérations de levage ou de ripage, permettant de
rapprocher les zones d'assemblage. Le coût élevé des matériaux de base conduit à rechercher le
poids minimal et à développer l'emploi de l'acier pour des domaines très spécifiques permettant
de mettre en valeur les qualités suivantes : la légèreté, la rapidité de mise en œuvre, l'adaptation
aux transformations ultérieures et les propriétés mécaniques élevées (limite élastique, ductilité,
résistance à la fatigue).
Le dimensionnement d’une structure métallique se déroule presque toujours dans l’ordre des
étapes suivantes:
 Conception de l’ossature principale.
 Définition des actions appliquées à la structure;
 Choix des profilés de l’ossature sur la base d’un pré-dimensionnement ou de l’expérience.
 Modélisation de la structure, analyse globale, et détermination des sollicitations dans la
structure.
 Vérifications diverses des barres.
 Conception et vérification des assemblages.
Dans ce projet, il s’agira de faire la conception et le dimensionnement de l’usine de SNOP
Tanger comprenant la réalisation d’une halle de production avec locaux techniques et une halle
de maintenance. Les deux halles sont équipées de ponts roulants de grandes capacités (allant
jusqu’à 32t).
L’étude de ce projet sera menée selon une démarche comparative entre les normes CM66,
EC3 pour le dimensionnement, et le NV65 et l’EC1 pour le calcul des sollicitations du vent, et
cela afin d’apprécier l’apport des nouvelles normes par rapport aux anciennes et de détecter leurs
points de convergence et de divergence à travers un cas pratique.
. Une deuxième comparaison sera tenue entre les différentes variantes possibles pour les
éléments constituants la structure, et cela pour déterminer la solution optimale en procédant à
une analyse multicritères

1
Projet de fin d’études 2010/2011

Chapitre I : description et justification des variantes à


étudier :
I. Introduction :
La conception de la structure porteuse d’une halle est basée sur son utilisation prévue
(fabrication de voitures pour notre cas), soit essentiellement ses caractéristiques de résistance
(pour assurer une sécurité structurale suffisante) et de déformabilité (pour garantir une bonne
aptitude au service). Elle est donc fortement influencée par les propriétés des matériaux qui la
composent. Un projet de charpente métallique doit en conséquence être conçu et élaboré de
façon à ce que les propriétés du matériau acier soient utilisées au mieux, soit sa haute résistance
mécanique, sa grande ductilité et sa soudabilité.

L’ensemble des critères de conception d’une ossature développés dans ce projet fait appel à la
connaissance approfondie du matériau acier, comprenant son mode d’élaboration, les propriétés
fondamentales et les modes de fabrication des produits

II. Finalités du projet :


II.1 Définition du projet
Le projet SNOP Tanger comprend la réalisation de la halle de production avec locaux techniques
et de la halle de maintenance. En plus de ça le projet englobe aussi la construction de zones de
manipulation pour l’arrivée des matériaux et le départ des produits, d’un parking pour les
véhicules individuels, ainsi que l’aménagement des espaces verts , de l’entrée et la construction
des bureaux et sanitaires pour les employés.

Notre projet de fin d’études a pour mission la conception et le dimensionnement de deux


hangars accolés constituant la halle de production sur une superficie de 5040 m2 avec des ponts
roulants ayant une capacité allant jusqu’à 32T.

II.2 Situation :

Figure 1: plan de situation du projet

2
Projet de fin d’études 2010/2011

Notre projet

Figure 2: emplacement de la partie étudiée du projet

II.3 Finalités et exigences du maître d’ouvrage :

II.3.1 Levage des charges :


Les hangars sont des bâtiments industriels, nécessitant le levage des containers par des ponts
roulants installés à l’intérieur des hangars. La structure doit être capable de supporter, en plus
des charges permanentes, d’exploitation, climatiques…, les charges dues aux ponts roulants qui
reposent sur des chemins de roulement de caractéristiques :

 Un chemin de roulement de longueur 36m pour un pont de capacité portante de 25T


 Un chemin de roulement de longueur 36m pour un pont de capacité portante de 32T

3
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 3: coupe transversale (pour plus de détails, voir l'annexe)

II.3.2 Résistance et rigidité :


Sous un système de charge donné, les contraintes dans tous les éléments ne doivent pas
dépasser les contraintes permises par les règlements relatifs au matériau utilisé. Ainsi, la
construction doit supporter les sollicitations extrêmes qui lui sont appliquées sans atteindre la
ruine, cette dernière peut être l’écroulement ou simplement une déformation trop grande.

II.3.3 Economie :
La construction doit remplir les fonctions suivantes tout en restant le plus économique
possible :

 La stabilité
 La durabilité
 L’esthétique

Ainsi les éléments suivants peuvent intervenir dans le bilan comparatif de deux solutions
concurrentes par leurs incidences sur le coût global : l’étude, les matériaux structuraux, les
moyens d’assemblage, les frais de transport, le délai d’exécution et d’entretien

II.3.4 Stabilité :
La structure doit aussi conserver sa stabilité sous l’effet des charges et assurer la capacité de
fonctionnement de la structure en rapport avec sa destination.

En effet, la stabilité doit être assurée pour toute la structure et aussi individuellement pour tous
les éléments de la structure. Dans se cas on distingue les problèmes suivants :

 L’équilibre général de la structure doit être assuré.


 Les phénomènes d’instabilité (flambement, déversement, voilement)

4
Projet de fin d’études 2010/2011

II.3.5 Durabilité :
C’est un paramètre important car le hangar sera construit pour une durée de vie de 50 ans, nous
serons donc mené à prévoir une protection contre la corrosion pour assurer une certaine
durabilité à l’ouvrage.

II.3.6 Esthétique :
L’ouvrage doit être en harmonie avec son environnement tout en assurant un certain degré
d’esthétique.

III. Choix des matériaux :


III.1 Matériaux de fondations :
Les fondations constituent le dernier point de transition des charges avant d’atteindre le sol.
De ce fait, les semelles doivent assurer la bonne transmission des efforts venants de la
superstructure au sol. Pour le matériau on choisit le béton armé, parce que son poids équilibrera
les efforts d’arrachement. Concernant le mode d’appui on opte pour un encastrement qui va
transmettre le moment vers le sol.

Le béton sera dosé à 400 Kg/m3 de ciment et les armatures seront HA, de nuance Fe500.

III.2 Matériaux de la couverture :


La couverture doit remplir les tâches suivantes:

 Légèreté et facilité d’exécution.


 Economie.
 Résistance.
 Etanchéité.
 Bonne isolation thermique.
 Esthétique.

En outre les matériaux de construction les plus utilisés pour les couvertures des hangars sont : les
bacs en aluminium et les tôles nervurées.

III.2.1 Bacs en aluminium :


Cette solution est écartée vu son coût très élevé et la grande déformabilité de ce matériau.

III.2.2 Bacs acier :


Elles sont obtenues par profilage à froid des tôles planes ceci permet d’obtenir des ondes ou
des nervures, de pas, de hauteur, et de forme variables. Ainsi le produit final acquiert une raideur
qui lui permet d’être autoportant.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Solution Avantages Inconvénients


•Légèreté : leurs poids •Faible résistance au feu.
spécifiques sont de 8 kg/m². •Coûteuses, car ces tôles sont
• Facilité d’exécution. importées.
Tôles ondulées en acier • Esthétique. •Mauvaise isolation
galvanisé (portée max de 3m) • Résistance à la corrosion. thermique.
•Exigent une pente élevée (30
% sans joints et 9 % avec
utilisation de joints).

•Légèreté : leurs poids *le prix de couverture avec


spécifique sont de 8 kg/m². joints augmente de 25% à
•Plus esthétiques que les tôles 30%.
Bacs autoportants en acier ondulées. *faible résistance au feu.
*mauvaise isolation
thermique.
*très coûteuse (importés).

Tableau 1: comparaison entre tôles ondulées en acier galvanisé et bacs autoportants en acier

III.3 Matériaux du bardage :


On distingue principalement trois types de bardages :
 Les bardages simple-peau.
 Les bardages double-peau composites.
 Les bardages double peau monoblocs (panneaux sandwich).

III.3.1 Bardages simple peau :


Les fonctions d’étanchéité à l’air, d’isolations thermique ou acoustique n’intéressent pas les
bardages simple-peau. Ils sont constitués :
1. D’une ossature porteuse (poteau HEA, IPE, bois...) réceptionnée du lot gros œuvre.
2. D’une ossature secondaire ou grille, composée de lisses horizontales dans le cas de pose
verticale.
3. D’une peau (parement extérieur) généralement nervurée.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 4: bardage simple peau

III.3.2 Bardages double peau.


Il s'agit de bardages composés de deux peaux indépendantes. Toutes les fonctions doivent être
assurées. Les systèmes constructifs dépendent de l'orientation des nervures (sens de flexion des
panneaux).

III.3.2.1 Pose verticale (nervures verticales).


Les bardages verticaux traditionnels sont composés de :
 Plateaux directement fixés sur poteaux de structure (espacement 6m en général).
 Isolants thermique et acoustique éventuel.
 Peau (parement extérieur) généralement nervurée.
Le respect des exigences de la RT 2005 implique une réduction des ponts thermiques
(écrasement de l’isolant extérieur à la liaison peau-plateau) et donc une évolution vers un
système avec écarteurs composé de :
1. Plateaux directement fixés sur poteaux de structure (espacement 6m en général)
2. Isolants thermique et acoustique éventuel
3. Ecarteurs à 45° (lisses intermédiaires)
4. Peau (parement extérieur) généralement nervurée

Figure 5: bardage double peau (pose verticale)

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Projet de fin d’études 2010/2011

III.3.2.2 Pose horizontale (nervures horizontales).


Il est constitué de :
1. Plateaux directement fixés sur les poteaux de structure (espacement 6m en général).
2. Isolants thermique et acoustique éventuel.
3. Ecarteurs verticaux (lisses intermédiaires).
4. Peau (parement extérieur) généralement nervurée.

Figure 6: bardage double peau (pose horizontale)

III.3.3 Panneaux sandwich.


Aussi appelés bardages double peau monoblocs, ils sont constitués :
 De deux tôles de parement intérieur et extérieur,
 D'une âme en mousse isolante: polyuréthanne (PUR) ou polyisocyanurate (PIR),
 De profils latéraux destinés à protéger l'isolant et à réaliser des assemblages aisés.
Ce système n'étant pas traditionnel, ces produits sont soumis à un avis technique.
Toutes les fonctions dévolues aux bardages, et en particulier l'étanchéité à l'eau et à l'air, sont
assurées par les systèmes panneaux sandwich.
Le recouvrement latéral se réalise soit de façon identique aux bardages traditionnels par
superposition d'une nervure, soit par emboîtement des plaques l'une dans l'autre. Le
recouvrement transversal nécessite de couper la tôle intérieure et de gruger l'isolant sur la
profondeur requise dans l'avis technique du produit (les produits peuvent être commandés avec
ce recouvrement longitudinal préparé).

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Projet de fin d’études 2010/2011

III.4 Matériaux de l’ossature :


Les matériaux les plus utilisés comme ossature dans ce type de bâtiment sont : le béton
armé, l’acier, le bois et le béton précontraint.

Le béton armé et précontraint conduisent à la réalisation d’une structure lourde. En plus, le


béton armé possède une résistance médiocre à la traction, et les travaux de réalisation sont
fortement influencés par les intempéries, ce qui se traduit par une prolongation de la durée
d’exécution. Donc ces deux solutions ne conviennent pas.
La structure se trouve dans un milieu exposé aux intempéries, donc le bois ne convient pas car :

Il ne jouit pas d’une bonne inertie thermique.


Le bois est sensible à l’humidité.
Il peut rapidement se détériorer et faire le bonheur des moisissures et champignons.
Donc, on adopte l’acier comme matériau pour l’ossature, vu les avantages qu’il présente :

Bonne résistance à la traction et à la compression.


Légèreté et élancement, qualité qui devient primordiale dans certains ouvrages de
grande hauteur.
Les ouvrages métalliques présentent l’avantage de pouvoir être préfabriqués en
atelier à partir de profilés convenablement approvisionnés et livrés par les aciéries sous
formes de produits finis prêt à l’emploi.
Sur le chantier, les opérations d’assemblage et de montage des ossatures ne sont
pas aussi sensibles que celles du béton aux conditions atmosphériques.
L’acier est un matériau plus onéreux à l’achat que le ciment, mais il ne faut pas
perdre de vue que toute solution en béton armé fait également appel à l’acier.
Les charpentes en acier sont des structures très précises qui constituent un support
stable et uniforme, adapté à une couverture en tuiles, plaques ou demi-plaques.

Mais, il faut tenir en compte que les caractéristiques mécaniques de l’acier chutent avec la
température et qu’il est très sensible à la corrosion.

III.4.1 Nuance de l’acier :


La nuance d'un acier est définie par sa limite d'élasticité fy. Un acier ayant une valeur nominale
de la limite d'élasticité fy = 235 N/mm2 est appelé acier Fe E 235 (Fe pour fer, E pour limite
d'élasticité). Le tableau ci-dessous donne la désignation et quelques caractéristiques des
principaux aciers de construction. On prêtera particulièrement attention à la correspondance entre
la désignation utilisée par la norme européenne EN 10 027-1 [3.10] et l'ancienne désignation.

Nuance d’acier Limite Résistance à Allongement


Désignation Norme d’élasticité la traction de rupture utilisation
ancienne européenne (N/mm²) (N/mm²) (%)
FeE235 S235 235 360 26 Acier doux
FeE275 S275 275 430 22 Acier pour profilés creux
FeE355 S355 355 510 22 Acier à haute résistance
FeE460 S460 460 550 17 Acier à grain fin

Tableau 2: désignation et quelques caractéristiques des principaux aciers de construction

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III.4.2 Protection contre la corrosion :


La protection contre la corrosion est un élément important dans la conception d’une structure
métallique. Si les cas particuliers nécessitent la collaboration de spécialistes, les cas courants
peuvent être résolus en considérant le problème sous trois aspects : l’agressivité du milieu, la
durée de service prévue et l’exécution soignée des détails.

Il existe une très grande variété de techniques et de produits visant à assurer la protection des
surfaces des éléments en acier. Il n’est pas possible d’en dresser ici une liste exhaustive. On se
limitera donc à la présentation de quelques concepts fondamentaux .On peut classer en deux
catégories les procédés de protection de surface des charpentes métalliques. Ces deux catégories,
qui peuvent conduire à deux conceptions très différentes des détails de construction et parfois
même de la structure porteuse, sont les suivantes :

 Peinture :

Le traitement débute par une phase de nettoyage (décapage par projection) des éléments de
charpente. En effet, l’adhérence de la couche de fond n’est garantie que par une application sur
une surface propre exempte de calamine, de rouille ou de traces de graisse. Cette phase porte le
nom de grenaillage lorsqu’il s’agit de projection de billes d’acier (opération souvent automatisée
en atelier), ou de sablage lorsqu’il de protection de particules minérales fortement abrasives
(opération généralement manuelle adaptée aux travaux d’entretien sur chantier). Suite à ce
prétraitement, les couches de revêtement sont appliquées par giclage au moyen d’un pistolet
(procédé manuel) ou au travers d’un tunnel de peinture (procédé automatique). Les revêtements
usuels sont composés d’une couche de fond, simple ou multiple, qui sert de protection contre la
corrosion (d’où son ancienne appellation de peinture antirouille) et de liaison avec la couche de
finition. Celle-ci, simple ou multiple également, appliquée en usine ou sur le chantier après le
montage, donne au revêtement les propriétés demandées, soit l’étanchéité, la teinte, la brillance,
la texture et la résistance aux influences extérieures.

Ce procédé de protection est peu influencé par la taille des éléments. Par contre les détails de
construction doivent être conçus de façon à ce que chaque endroit exposé à l’air ambiant puisse
être traité correctement. Des éléments tels que les poutres étrésillonnées ou jumelées ou certaines
poutres composées sont mal adaptés à ce traitement. Les éléments tels que les tubes ou les
profilés caissonnées devront obligatoirement comporter des plaques d’extrémité qui assurent que
le volume intérieur, non revêtu, est hermétiquement fermé.

 Zingage à chaud :

Ce traitement, qui ne peut être appliqué qu’en zinguerie, débute par un décapage chimique
effectué par trempage des pièces de charpente dans un bain d’acide. Le revêtement métallique est
ensuite appliqué par immersion complète de l’élément dans un bain de zinc en fusion. Ce
revêtement métallique constitue la protection de l’acier contre la corrosion. Selon la durée de
protection et l’aspect souhaité, une couche de finition appliquée par peinture peut parachever le
traitement (système duplex).

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Projet de fin d’études 2010/2011

Ce procédé permet de traiter des endroits difficiles d’y accéder, mais rencontre cependant
une contrainte dans la dimension des bains limitant ainsi la taille des pièces pouvant être traitées.
Une autre contrainte provient du fait que tout façonnage et soudage des pièces après zingage à
chaud n’est plus possible sans nécessiter un nouveau traitement complet de la pièce.

IV. Règlements utilisés :


IV.1 Généralités :
Sur le plan pratique, les cas d'application effective du document européen restent
encore très limités au Maroc, pour diverses raisons qui tiennent à la résistance naturelle
aux changements, à la complexité au moins apparente du nouveau texte et à l'absence de
gains évidents de matière voire aux pénalisations des dimensionnements qu'il est
susceptible d'apporter. Les praticiens, dans leur très grande majorité, continuent ainsi à
utiliser presque systématiquement les Règles CM66, qui demeurent donc, le texte
essentiel de référence.

Face à cette situation, on va faire une comparaison pour voir les ajouts de l’EC3, et
les différences entre ce dernier et le CM66. On y a donc pris le parti, pour chaque sujet,
de rassembler les éléments tirés des Règles CM66, de l'Additif 80 et des normes
françaises d'assemblages et de leur faire correspondre à ceux proposés par l'Eurocode 3.

IV.2 Combinaisons d'actions :

IV.2.1 Règles CM 66 et Additif 80 :


Les Règles CM 66 ont constitué un premier pas vers une approche de la sécurité
aux états limites. Ainsi, les critères de résistance y sont exprimés, de façon
systématique, en faisant référence à la limite d'élasticité de l'acier, retenue comme seuil
de ruine. Les vérifications correspondantes s'effectuent sous les effets de combinaisons
des actions dans lesquelles les valeurs codifiées se trouvent amplifiées par des
coefficients dits de pondération. Ces coefficients sont modulés en fonction du nombre
d'actions envisagées et statistiquement indépendantes. Le tableau ci-dessous, résume le
principe de formation de ces combinaisons pondérées.

Pour les vérifications concernant les déformations, les combinaisons sont formées
en ramenant tous les coefficients de pondération à l'unité.

L'Additif 80 ne comporte aucune disposition nouvelle par rapport aux Règles CM 66,
en ce qui concerne le mode de combinaison des actions.

Aucun des deux textes n'aborde la question de la justification de la résistance en


fatigue des ouvrages de construction métallique. Il est implicitement admis que les
structures de bâtiment ne sont, normalement, pas exposées à ce mode de ruine.
L'exception notable que constituent les ossatures supportant des ponts roulants ou autres
engins de levage, est supposée traitée par des textes spécifiques séparés.

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Combinaisons Action variable Q seule 4/3 G + 3/2 Q


normales Actions variables Q1, Q2 4/3G+ 17/12(Q1+Q2)
Trois actions variables Qi
ou plus
Combinaisons Nombre quelconque
extrêmes d'actions variables

Tableau 3: combinaisons d'actions selon CM66

IV.2.2 L’Eurocode 3 :
Du côté résistance, un coefficient partiel de sécurité est systématiquement
appliqué aux résultats des calculs théoriques de capacité.

Les effets des actions sont, de leur côté, déterminés pour des combinaisons faisant
intervenir deux types de coefficients:

 Des coefficients partiels de sécurité, au nombre de deux, amplifiant les actions


comme les anciens coefficients de pondération:
 = 1,35 appliqué aux charges permanentes G
 = 1,50 appliqué aux actions variables Qi

Les actions accidentelles sont, sauf exception dûment spécifiée, prises directement à
leur valeur caractéristique ou nominale, sans amplification par un coefficient partiel de
sécurité.

 Des coefficients ψ, au nombre de trois, permettant de moduler la valeur


caractéristique de chaque action variable:
 ψ0 donnant accès à la valeur de combinaison
 ψ1 donnant accès à la valeur fréquente
 ψ 2 donnant accès à la valeur quasi-permanente

IV.3 Action du vent :

L'introduction de classes de rugosité constitue la modification majeure du texte


européen par rapport aux pratiques antérieures, même si ces notions sont développées
depuis très longtemps par les spécialistes. Le choix de la classe à adopter, pour un site
donné, est néanmoins particulièrement difficile à organiser au plan pratique et explique à
la fois le délai mis à introduire ces notions dans un texte officiel et la mise au point
laborieuse et toujours en cours de mesures de transition avec les Règles NV 65.

La norme européenne prévoit une modification supplémentaire de la variation de la


pression de pointe du vent avec la hauteur, pour prendre en compte les effets de la
topographie du terrain avoisinant la construction, dans le cas de colline ou d'escarpement
isolé. Ces effets doivent être évalués dès lors que la pente du terrain dépasse 3 %.

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Projet de fin d’études 2010/2011

IV.4 Analyse des structures :

Les textes de conception et de calcul des structures métalliques ont longtemps laissé
l'analyse des structures hors de toute codification. Implicitement, il était considéré que
cette question ne relevait que de la résistance des matériaux. Le fait est que la
détermination des sollicitations dans une ossature courante par une analyse élastique
classique au premier ordre, telle qu'elle reste aujourd'hui encore très dominante dans la
pratique, ne nécessite pas un cadre d'hypothèses explicitées dans les règles de calcul.

Il en va tout différemment quand on envisage de recourir à une analyse en plasticité de


la structure: une telle approche repose nécessairement, en pratique, sur un ensemble de
simplifications et de conventions qui entrent dans le champ des codes de calcul. De plus,
cette ouverture à la plasticité conduit généralement à des structures plus déformables,
pour lesquelles il convient d'examiner avec attention l'influence sur l'équilibre final des
déplacements et des imperfections globales.

Pour ces raisons, alors que les Règles CM 66 ne comportent aucune mention relative à
l'analyse des structures, l'Additif 80 puis l'Eurocode 3 ont consacré à cette question des
développements de plus en plus importants. On peut noter que les prescriptions
correspondantes n'ont pas une portée vraiment générale et ne sont en fait bien adaptées
qu'au cas des ossatures planes constituées d'un assemblage hyperstatique .de poutres et de
poteaux; dans la mesure où ce type de configuration est très majoritaire. En construction
métallique, cela n'entache pas gravement l'intérêt des règles en question.

L'Eurocode 3 traite de manière beaucoup plus lourde que les Règles CM 66, la question
de l'analyse des structures. Il s'agit d'une part de donner au calcul plastique des structures
le cadre d'hypothèses qui lui est indispensable et d'autre part d'instituer une pratique de
dimensionnement très différente de celle suivie jusqu'ici, caractérisée par une coupure très
marquée entre deux étapes: la première consacrée à l'analyse de la structure proprement
dite dont le but est de déterminer les sollicitations dans les éléments en y incluant tous les
effets impliquant la structure dans son fonctionnement d'ensemble ; la seconde ayant pour
objectif la justification du dimensionnement vis-à-vis des sollicitations déduites de la
première étape, seuls les effets de second ordre à caractère purement local restant à
considérer à ce stade. Sauf-exception, dans cette deuxième étape, les longueurs de
flambement prises en compte sont celles propres aux systèmes à nœuds fixes.

IV.5 Critère d’état limite de service :

L’Eurocode 3 apporte une amélioration sensible de la codification purement nationale,


puisqu'il consacre aux états limites de service un chapitre à part entière, là où les Règles
CM66 ne fournissent que quelques indications limitées. Pour cette raison, les
informations qui suivent sont essentiellement fondées sur les prescriptions de
l'Eurocode3.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Il faut signaler que l'Eurocode 3 introduit une vérification particulière d'état limite de
service pour certains assemblages boulonnés répondant à une conception jusqu'ici inusitée
(et non codifiée) en France. Il s'agit des assemblages précontraints de catégorie B du
chapitre 6 de l'Eurocode 3, pour lesquels la résistance aux efforts perpendiculaires à l'axe
des vis est obtenue par frottement jusqu'aux états limites de service et par pression
diamétrale, comme pour les assemblages non précontraints, aux états limites ultimes.

IV.6 Critère de ruine :

Dans les Règles CM 66, le comportement de l'acier est supposé purement élastique et
l'on considère que l'état limite théorique de résistance est atteint lorsque la contrainte
maximale régnant dans la section se trouve égale à la limite d'élasticité. Dans les deux
autres textes, Additif 80 et Eurocode 3, sous certaines conditions portant sur l'élancement
géométrique des parois comprimées de la section, cette même limite constitue le seuil du
comportement plastique du matériau; ce comportement étant le plus souvent supposé
parfaitement plastique, seule la distribution de contraintes est modifiée par rapport au cas
précédent et l'expression finale de la résistance théorique reste proportionnelle à la limite
d'élasticité.

V. Conception générale de la structure :

V.1 Conception de la couverture :


Il y a plusieurs formes d’appuis de la couverture, le choix entre ces formes dépend de
plusieurs paramètres (météorologie, architecture…), et surtout, il est fonction de type de
couverture. En général, on a le choix entre ces types de formes :

V.1.1 Toiture à plusieurs versants :

Figure 7: toiture à plusieurs versants en shed

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Projet de fin d’études 2010/2011

Souvent, les pentes sont orientées face au soleil et les surfaces verticales fermées par des
matériaux laissant passer la lumière pour permettre un éclairage naturel optimal à l’intérieur.

Mais, cette solution présente les inconvénients suivants :

 difficulté d’accès des engins à cause des poteaux au milieu du hangar.


 Difficulté d’introduire un pont roulant qui est nécessaire pour notre bâtiment.
 Difficulté d’exécution : le nombre de versants étant supérieur à 2.
 Coût plus élevé.
 Structure non symétrique, ce qui introduit des problèmes d’assemblage.

V.1.2 Toitures en voûte :


La voûte est une structure en arcs rapprochés jusqu’à se toucher, de sorte que la structure
secondaire devienne superflue. Cette solution présente les avantages suivants :

 Reprendre les charges réparties d’une façon uniforme et les transmettre aux fondations.
 Couverture élégante.
 Couverture solide.
 Couverture économique et bien ventilée.

Figure 8: toiture en voûte

V.1.3 Toitures à deux versants :


Un toit régulier à deux versants est le type de toit le plus habituel. Cette solution présente
l’avantage d’être symétrique et de permettre des flexions importantes. On a le choix entre les
variantes suivantes :

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Projet de fin d’études 2010/2011

 Structure à poteau central :

Figure 9: toiture à deux versants à poteau central

Cette structure :

 ne permet pas l’installation du pont roulant.


 ne permet pas une circulation libre des engins.
 présente des problèmes d’évacuation des eaux pluviales.
 ne permet pas une bonne exploitation de la surface pour le stockage.

 Structures à poteaux et traverses :

On peut avoir :

Figure 10: toiture à deux versants à poteaux et traverses(1)

Cette structure présente les inconvénients suivants :

 Problèmes d’évacuation des eaux pluviales.


 Complexité de l’exécution.
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Projet de fin d’études 2010/2011

Ou encore :

Figure 11: toiture à deux versants à poteaux et traverses(2)

Cette solution permet :

 Une bonne exploitation de la surface du stockage.


 Une libre circulation des engins.
 Une meilleure évacuation des eaux pluviales.
 Une symétrie ce qui facilite l’exécution.

Position des poteaux par rapport à la couverture :

Si on positionne les poteaux à l’intérieur de la surface à couvrir, cela va gêner l’exploitation


du bâtiment en réduisant son espace utile, de plus, cela va augmenter l’effet du vent. Donc on va
opter pour la solution des poteaux à l’extrémité de la surface à couvrir.

Figure 13: position des poteaux par Figure 12: position des poteaux par
rapport à la couverture(1) rapport à la couverture(2)

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Projet de fin d’études 2010/2011

V.2 Conception de l’ossature :

V.2.1 Panne :

V.2.1.1 Rôle :
Les pannes sont les premiers composants de l‘ossature ayant pour fonction directe de
supporter la couverture. Elles sont orientées perpendiculairement à la pente des versants, suivant
la direction du bâtiment normalement désignée comme longitudinale, et assurent par flexion le
report des charges appliquées à la couverture sur les systèmes porteurs transversaux qui sont
généralement des portiques régulièrement espacés.

De par leur rôle, les pannes sont soumises à :

 des charges permanentes de couvertures, de l'ordre de 25 daN/m2 pour les solutions


usuelles comportant un bac acier surmonté d'une isolation thermique et d'une étanchéité.
 des charges de neige fonction de l'implantation du site de construction (région,
altitude) et de la forme de la toiture (inclinaison, possibilités d'accumulation).
 des charges de vent également fonction de l'implantation du site de construction et de
la forme de la construction; le plus souvent, ces charges agissent en soulèvement, donc en
sens inverse des précédentes.
 une charge d'entretien, normalement égale, pour les toitures courantes avec étanchéité
à 20 daN répartis sur une surface de 1 m2.
 des charges d'eau accumulée lorsque la pente de toiture est faible (inférieure à 3%) et
que les éléments de structure sont déformables.

La sollicitation de base des pannes est la flexion, mais du fait de l'inclinaison de la toiture, il
s'agit normalement d'une flexion déviée. Il est exceptionnel que l'on dispose les pannes
verticalement, mais même dans ce cas les efforts de soulèvement dus au vent occasionnent une
flexion latérale puisqu'ils sont orientés perpendiculairement au plan de toiture (voir partie :
disposition des pannes)

V.2.1.2 Type des profilés pour les pannes :

V.2.1.3 Profilés laminés à chaud :


Ils sont caractérisés par :
 Leur hauteur qui est supérieur ou égale à 80 mm,
 Leur âme qui est raccordée par des congés aux faces intérieures des ailes,
 Leurs ailes sont symétriques et de largeur égale,
 Les faces extérieures des ailes qui sont parallèles ;

On utilise fréquemment des profils I laminés, du fait de leur optimisation pour les sollicitations
de flexion: IPE, IPEA compte tenu de leur très faible performance en flexion latérale on prévoit
généralement de recouper leur portée par des liernes en principe ancrées au faîtage sur les
stabilités transversales par le biais de bretelles. Ces éléments peuvent jouer le rôle de point fixes
pour la stabilité des pannes au déversement et au flambement.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 14: position des liernes

V.2.1.4 Les profilés minces formés à froid :


De plus en plus, on utilise également des profils formés à froid à partir de tôles de faible
épaisseur. La forme de la section transversale peut être relativement complexe, liée aux
conditions de fabrication par pliage et à la recherche du meilleur rendement de la matière
consommée: Z, C, L ... Les problèmes de calcul posés par ces éléments sont assez spécifiques
compte tenu que:

 Les axes principaux d'inertie peuvent présenter des orientations quelconques par
rapport aux plans simples de construction.
 Le centre de gravité et le centre de torsion des sections transversales ne sont en général
pas confondus, provoquant des sollicitations en torsion même sous des chargements
simples;
 Les parois de ces sections présentent des élancements importants et ne sont de ce fait
que partiellement efficaces en raison du voilement local;
 L’interaction structurelle entre la couverture et ces pannes est généralement
déterminante dans le comportement réel et ne peut donc être ignorée dans les calculs.

Figure 15 : profilés minces formés à froid

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Projet de fin d’études 2010/2011

En raison de ces caractéristiques, les pannes formées à froid ne relèvent en principe pas
d'un dimensionnement projet par projet mais ce sont des produits industrialisés dont les
fabricants établissent un catalogue d'utilisation précisant leurs capacités. Ces dernières sont
d'ailleurs le plus souvent établies à partir d'essais intégrant une participation de la couverture.

V.2.1.5 Disposition des pannes :


Etant un élément de liaison entre la couverture et les portiques, les pannes peuvent être disposées
suivant deux positions :

V.2.1.6 1ère position : position verticale


Ce positionnement consiste à disposer les pannes verticalement. Pour des questions
d'équilibre, cette solution est utile, car les charges importantes (poids propre, neige,...) agissent
verticalement dans le plan de l'âme des pannes, mais ceci nécessite :

 L’emploie des cales ce qui augmentera le poids de la structure.


 Une mise en œuvre précise et particulière.
 La prise en compte des moments de torsion sous l’effet du vent, ce qui peut être évité
en choisissant d’autres dispositions.

Figure 16: position des pannes (verticale)

V.2.1.7 2ème position : perpendiculaire à la couverture.


Pour des raisons de construction, on préfère le plus souvent incliner les pannes, ce qui crée
alors une sollicitation hors du plan de l'âme plus importante que dans le cas précédent et ce qui
nécessite la mise en place d'échantignoles.

Par rapport à la 1ère position, cette disposition offre les avantages suivants :

 l’effet du vent est perpendiculaire aux semelles il sera retenue par l’âme et on n’aura
pas de moments de torsion.
 Ce type de positionnement est facile à mettre en œuvre.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 17: perpendiculaire à la couverture

V.2.2 Portique :

V.2.2.1 Rôle :
Les portiques visés ici assurent deux fonctions dans l'ossature du bâtiment: procurer un
appui aux pannes de couverture et aux poutres des niveaux intermédiaires éventuels et assurer la
stabilité horizontale dans un plan vertical transversal particulier de la construction. Il s'agit de
systèmes hyperstatiques constitués de barres rigidement liées entre elles pour travailler
essentiellement en flexion. On ne retiendra dans la suite que le cas des portiques réalisés à partir
de profils en I, laminés ou reconstitués soudés, qui sont par définition les mieux adaptés aux
sollicitations de flexion. D'autres solutions sont bien sûr envisageables mais sont beaucoup
moins répandues : fermes en treillis sur poteaux en profilés I, poteaux et traverses en treillis,
poteaux et traverses en caissons reconstitués soudés.

V.2.2.2 Pour les traverses :

V.2.2.3 Fermes à treillis :


Lorsque la portée du cadre est grande ou lorsqu'on souhaite donner à la couverture de la
halle une forme de toit à deux pans, on peut avoir recours, pour la traverse, à une ferme à treillis
(figure.19). Ces fermes sont constituées d'une membrure supérieure, d'une membrure inférieure
et d'un treillis constitué de montants et de diagonales. Selon leur forme générale, elles sont
classées en fermes triangulaires, trapézoïdales ou droites (à membrures parallèles). Les fermes à
treillis triangulaires sont articulées à leurs appuis et reposent en général sur des poteaux alors que
les fermes trapézoïdales ou droites peuvent être encastrées dans le montant d'extrémité (poteau).

Selon la disposition des barres, on distingue les systèmes de triangulation suivants: treillis
simple, double, en V, en K ou en N. Pour de grandes portées, on peut être amené à réaliser un
treillis secondaire pour soutenir la membrure supérieure, ce qui permet une diminution de la
longueur de flambage des barres comprimées et la reprise de charges concentrées appliquées
entre les nœuds du treillis principal. Il est également possible de réaliser une traverse de cadre
brisée en treillis sous-tendu.

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Projet de fin d’études 2010/2011

L'évolution actuelle des treillis est marquée par une tendance à l'élargissement des mailles
conduisant à la réduction du nombre de nœuds et à l'augmentation de la longueur des barres.
Ceci se fait au détriment du poids, puisqu'on augmente la flexion secondaire des membrures et la
longueur de flambage des barres comprimées. Une autre tendance est liée à l'emploi de sections
tubulaires avec assemblages soudés sans goussets et au développement des structures légères.

Figure 18: Ferme à treillis

V.2.2.4 Profils reconstitué soudé :


Ces profils occupent le même créneau que les profils laminé mais en l'élargissant vers des
hauteurs beaucoup plus importantes et en offrant la possibilité d'adapter de manière beaucoup
plus fine les caractéristiques géométriques, épaisseurs et largeurs, aux besoins de la résistance. Il
est d'ailleurs essentiel que cette adaptation se traduise par un gain de poids important par rapport
à une solution laminée, suffisant au moins pour compenser le surcoût lié au soudage des tôles de
base. En pratique, la résistance peut être modulée le long de la poutre en fonction du moment
sollicitant par ajustement des épaisseurs des semelles et/ou variation de la hauteur de l'âme, cette
dernière possibilité pouvant présenter un certain intérêt esthétique.

V.2.2.5 Profils à âme pleine :


Il s'agit de la solution la plus traditionnelle qui permet de satisfaire une très large variété de
besoins du bâtiment grâce aux différentes gammes disponibles de sections et de hauteurs; les
portées peuvent aller de 5 à 50 m. Ces produits sont très fortement optimisés pour la flexion
mono axiale: leur inertie en flexion latérale et leur inertie de torsion pure sont faibles en regard
de leur inertie principale maximale. C'est dire que le risque de déversement est souvent important
et, sauf dans les cas où la partie comprimée se trouve, par construction, régulièrement maintenue
latéralement, il convient d'organiser le long de la portée des dispositifs de stabilisation en nombre
suffisant pour en limiter l'incidence sur le dimensionnement.

22
Projet de fin d’études 2010/2011

En revanche, les élancements de parois des sections laminées sont établis de telle sorte que le
voilement local ne soit jamais déterminant pour la résistance en flexion simple. De même, les
âmes de ces profils présentent une section suffisamment importante pour qu'en pratique, la
résistance à l'effort tranchant soit toujours largement garantie, sauf cas exceptionnel tel que celle
de consoles très courtes et fortement chargées. Pour la même raison, la stabilité de l'âme au
voilement de cisaillement ne nécessite normalement aucune vérification.

Cette surabondance au niveau de l'âme permet d'ailleurs de constituer à partir d'un profil laminé,
une poutre à âme ajourée (évidée).

V.2.2.6 Profils à âme évidée :


Une découpe suivant une ligne polygonale régulière est pratiquée dans l'âme de part et
d'autre de l'axe médian et les deux demi-profils sont ensuite réassemblés par soudure après
décalage relatif longitudinal de la valeur d'une maille de découpe; des plats intercalaires peuvent
éventuellement accroître encore la hauteur du profil ainsi reconstitué. Sans majoration du poids
d'acier et pour un surcoût limité de fabrication, un accroissement notable de l'inertie et de la
résistance en flexion est ainsi obtenu et les évidements dans les âmes confèrent à ces poutres un
aspect intéressant de légèreté; dans certains cas, ils peuvent être simplement exploités pour le
passage de différents réseaux dans la hauteur des poutres.

Figure 19: profils à âme évidée

V.2.2.7 Pour les montants :


Les montants sont les éléments verticaux d'un cadre simple ou multiple chargés de transférer
aux fondations les efforts provenant des actions agissant sur le cadre. Le choix du type de section
pour les montants dépend de plusieurs paramètres, parmi lesquels on peut citer:

 Le type de sollicitation, c'est-à-dire l'importance relative de la flexion dans le plan du


cadre, de la flexion hors du plan du cadre et de l'effort normal.
 L'élancement des montants dans le plan et hors du plan du cadre pour le phénomène de
flambage.

23
Projet de fin d’études 2010/2011

 Le type de section choisi pour la traverse et la liaison prévue avec le montant; cette
liaison doit être la plus simple et la plus directe possible. En particulier lorsque la liaison
est de type rigide, c'est -à-dire lorsqu'elle doit transmettre un moment de flexion
important, il est souvent nécessaire de prévoir un même type de section (par ex. des
profilés laminés) pour la traverse et pour le montant.
 La présence d'une poutre de roulement de pont roulant et le mode de fixation de celle-
ci.
 La présence de filières de façade; les filières contribuent souvent à améliorer la
stabilité des montants de cadre.

V.2.2.8 Profils à section constante


Les profilés laminés en double té sont les sections les plus fréquemment utilisées comme
montants de cadre. Ces profilés sont conçus pour la flexion selon leur axe de forte inertie. Les
profilés à larges ailes (profils H) sont également capables de supporter des efforts normaux
importants, en particulier les profils HEM et HD. L'épaisseur de leurs ailes permet d'éviter le
voilement local. La forme de ces sections enfin est très favorable pour les assemblages de
traverses, filières, barres de contreventement, etc.

Les profilés peuvent être renforcés au moyen de tôles soudées sur les ailes ou entre les ailes
(sections caissonnées) afin d'augmenter l'aire de leur section et leur rigidité flexionnelle selon
l'un ou l'autre des axes. Ces renforcements permettent également d'augmenter la participation de
la section vis-à-vis du voilement local. Les profils composés à âme pleine à section constante
sont rarement utilisés comme montants.

Les profils creux carrés ou rectangulaires présentent des rigidités axiales et flexionnelles
favorables pour résister au flambage dans les deux plans. Par contre, ils ne sont guère
économiques et pas toujours pratiques en ce qui concerne les assemblages avec les autres
éléments principaux ou secondaires de la structure. La figure ci-dessous présente ces principaux
types de profil à section constante.

Figure 20: profils à section constante

24
Projet de fin d’études 2010/2011

V.2.2.9 Profils à section variable


Les montants à inertie variable présentent une réduction continue de leurs caractéristiques
géométriques de l'angle de cadre au pied de montant. Il s'agit principalement de profils composés
à âme pleine, de section ouverte ou fermée, obtenus par soudage de tôles de largeur non
constante.

Les montants à baïonnette sont des profils à forte section dont la partie supérieure est
prolongée par un profil de section réduite. Le fût principal est destiné à recevoir une ou plusieurs
poutres de roulement de pont roulant, alors que la section réduite supérieure supporte la ferme ou
la traverse de toiture. Les profils de ces montants peuvent être composés de tous types de section
(profilé laminé, profil composé, poutre à treillis, barre étrésillonnée, etc.). La figure ci-dessous
présente quelques exemples de profils à section variable.

Figure 21: profils à section variable

V.2.2.10 Profils composés :


Les montants en profils composés sont fabriqués à partir d'éléments simples assemblés entre
eux par soudage, rivetage ou boulonnage afin de constituer des pièces légères capables de
résister à la compression et à la flexion. On trouve dans ce type de montant les barres
étrésillonnées, les barres à treillis et les barres Vierendeel. Les cornières et les profilés en U ou
en C sont très souvent utilisés comme membrures principales de ce type de montant (à deux ou à
quatre membrures). Les barres de treillis et les étrésillons sont souvent des fers plats, des
cornières ou des profilés en U ou en C.

Les buts recherchés dans la conception de tels montants sont d'une part l'économie de poids
et de matière, et d'autre part la grande résistance au flambage et à la flexion par l'éloignement de
la matière du centre géométrique de la section composée. Ces avantages sont évidemment
obtenus au détriment des coûts de fabrication. Ces montants composés sont donc utilisés en cas
de charge axiale importante.

25
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 22: profils composés

V.2.2.11 Mode d’appuis :

On se trouve devant trois situations :

 Les portiques à trois articulations :

Les éléments qui les constituent sont articulés aux appuis et à la clé. Ils Figure 23: portique
sont isostatiques. articulé

 Les portiques à deux articulations :


Il n’y a que les appuis des poteaux qui sont articulés, les autres joints
étant encastrés. Ces portiques sont hyperstatiques du premier degré.

Figure 24: portique


à deux articulations

 Les portiques encastrés :


La rigidité de ces structures est obtenue par l’encastrement de toutes les
barres du polygone, les pieds de poteaux étant scellés dans la
maçonnerie des fondations. Ces portiques sont hyperstatiques du
troisième degré.

Figure 25:
portique encastré

26
Projet de fin d’études 2010/2011

V.2.3 Poutre de roulement :

Les chemins de roulement d'un pont roulant qui équipe le bâtiment industriel sont
normalement intégrés dans la structure et fournis, avec le rail, par le constructeur métallique. Ils
sont constitués par des poutres orientées longitudinalement sur lesquelles sont posés les rails
destinés au roulement des galets du pont.

Les actions amenées par un pont roulant sur ses supports sont assez complexes, variant en
fonction des mouvements imposés à la charge manipulée (levage, mouvements de translation et
de direction) et de la position du chariot par rapport aux chemins de roulement. En règle
générale, elles comportent au droit du contact galet-rail :

 Action verticale due au poids propre du pont roulant et à la charge ;


 Action horizontale longitudinale due au freinage du pont roulant ;
 Action horizontale transversale due au freinage du chariot ;

Figure 26: image illustrant une poutre de roulement

Puisque on a des charges très importantes (pont à capacité portante de 32T) alors la solution,
poutre à âme pleine, va être éliminée.

Donc, on aura le choix entre :

V.2.3.1 Poutre à treillis :

Malgré sa légèreté, une poutre à treillis n’est admise que rarement vu ses nombreux
inconvénients et notamment :

27
Projet de fin d’études 2010/2011

 Son usinage et son entretien sont plus coûteux ;


 Sa rigidité est moins grande ;
 Sa membrure supérieure doit être renforcée pour résister à la flexion locale, entre nœuds
successifs d’attache des barres de treillis, au passage des galets ;
 Les goussets d’assemblage seront des amorces de fissures ;
 La torsion des membrures supérieures fait fléchir les goussets et les treillis ;

V.2.3.2 Triangulation :

La triangulation la plus utilisée dans les poutres de roulement est celle en V, mais on ajoute
alors des montants afin d’éviter de trop grandes flexions locales. L’inclinaison des diagonales,
qui donne le plus beau aspect et qui est la plus favorable pour la légèreté des poutres en V se
situe entre 30 et 45°.

V.2.3.3 Inertie :
Les poutres paraboliques ne sont économiques que dans le cas de pont roulant de puissance
élevée et de grande portée. En effet, le gain de poids par réalisation d’inertie variable sera très
négligeable devant les complications de fabrication qui va entrainer.

V.2.3.4 Profilés reconstitué soudé :

Vu les inconvénients qu’on a déjà mentionner avant pour les poutres à treillis, on va adopter
la solution : profilé reconstitué soudé pour la poutre de roulement.

V.2.4 Contreventement :

V.2.4.1 Rôle :
Les contreventements ont pour but d’empêcher les déformations dans la charpente et de
reprendre les efforts dans la direction longitudinale sous l’action du vent longitudinale (VL) et
du séisme.

Remarque : La stabilité transversale est assurée par les portiques.

V.2.4.2 Contreventements horizontaux : suivant les versants.


Les barres de contreventement sont placées dans le plan des versants et sont constituées de
diagonales en croix de Saint-André. L’ensemble obtenu est une poutre en treillis dont les
traverses sont les membrures et les pannes sont les montants.

Ils seront placés dans les 2 travées extrêmes pour supporter l’action du vent sur le pignon. Les
diagonales seront des cornières, et elles sont conçues de telle façon que seules les barres tendues
travaillent tandis que les comprimées se dérobent.

V.2.4.3 Contreventements verticaux :


Ils ont pour rôle de faire descendre les efforts collectés par les contreventements suivant les
versants jusqu’aux appuis et de supporter les effets du vent sur les pignons.

28
Projet de fin d’études 2010/2011

L’ensemble forme une poutre en treillis dont les poteaux sont les membrures et les pannes
extrêmes sont les montants.

VI. Les variantes étudiées:


Elément de la structure Solution retenue
Bacs de couverture en acier galvanisé semi-crevé
type HACIERCO 40 SCR type C ou similaire
La couverture Acier C320 classe de galvanisation Z225
Les pannes Profils à âme pleine IPE
Profils à âme pleine IPE, HEA, HEB sans jarret
Les traverses Profils à âme pleine IPE, HEA, HEB avec jarret
Profils reconstitué soudé PRS avec jarret
Profils à âme pleine double
HHEA, HHEB, HHEM, IIPE

Profils reconstitué soudé PRS


Les poteaux
Profils ronde à inertie variable

Profils carré à inertie variable

PRS (profilé reconstitué soudé) à inertie constante


Poutre de roulement Profils à âme pleine HEB

Des cornières
contreventement Profils à âme pleine IPE

Bardage Bardage double peau en pose horizontale


fondation En béton armé

Tableau 4: variantes étudiées pour la structure

29
Projet de fin d’études 2010/2011

Chapitre III : Sollicitations:


I. Les charges permanentes :

Les différentes charges permanentes supportées par la structure sont les suivantes :

Poids propre de la couverture et les éléments supplémentaires :


 La couverture est constituée par des bacs acier de poids surfacique 15 Kg/m² y compris le
revêtement
 On va adopter 5Kg/m² pour les éléments supplémentaires y compris le poids propre du
contreventement
Poids propre des éléments porteurs :
Panne :

Les charges permanentes qui sont appliquées sur les pannes sont comme suit :

 Le poids propre de la panne (dépend du profilé choisi).


 Le poids de la couverture.
Portique :

 Traverse :
Les charges permanentes appliquées aux traverses :

 Poids propre (P), réparti uniformément sur la traverse.


 Réactions des pannes (charges concentrées).
 Poteau :
Le poteau est soumis à :

 Son poids propre appliqué au milieu du poteau.


 Poids propre du pont roulant.

II. Les surcharges d’exploitation :


Dans le cas d’absence de surcharge d’exploitation, il faut faire intervenir les charges de
montage.
Pour les charges de montage, le règlement indique qu’il faut prendre le plus défavorable des
deux cas suivants :
 20 Kg/m2 comme charge répartie par unité de surface.
 100 Kg comme force concentrée dans le point le plus défavorable.
 Charge d’exploitation du pont roulant, qu’on va déterminer dans le chapitre poutre de
roulement.

30
Projet de fin d’études 2010/2011

III. Surcharges climatiques :


III.1 Séisme :
La structure est légère, ce qui rend l’effet du séisme négligeable et surtout en comparaison
avec l’effet du vent.

III.2 Neige :
La région n’a presque jamais connu dans son histoire la tombée de la neige, donc l’action de la
neige est à écarter dans les combinaisons de calcul au profit de l’action du vent.

III.3 Le vent :

III.3.1 Calcul du vent selon NV65 :

III.3.1.1 Vent transversale :


Le calcul du vent ce fait avec le règlement NV65 qui consiste à calculer La pression
dynamique avec la formule suivante :

: Coefficient de pression
: Pression dynamique normale.
Sont des coefficients de réduction ou de majoration qu’on déterminera par la
suite.
 Pression dynamique normale :

Selon le NV65, art.1.21, p.45, la pression dynamique est donnée en fonction de la vitesse du
vent par :

D’après la carte du vent, TANGER se situe dans la région III, donc la vitesse extrême du vent
est égale à : et la pression dynamique extrême est donc :

Et d’après le même article du NV65 le rapport entre les pressions dynamiques normale et
extrême est égal à 1.75, soit :

: est la pression dynamique de base agissant à 10m de hauteur. Selon NV65, art 1,241, p55,
on adopte pour les ouvrages en bordure du littoral une pression constante entre 0 et 10m égale à
celle régnant à 10m. Notre construction ayant une hauteur de 14m, on aura donc la formule
suivante :

31
Projet de fin d’études 2010/2011

 Effet du site Ks :
D’après NV 65 : (Article R1, 242), le coefficient de site correspondant à un site exposé dans
la région 3 est égale à :

 Effet de masque :

Le hangar n’étant pas masqué donc Km=1.


 Coefficient dynamique β:
On prend β=1 car il s’agit d’une structure de faible hauteur (14m) et de grande longueur (84m).

 Effet de dimensions δ:
Selon NV65, art.1, 244, p.61, le coefficient de réduction δ est fonction de la plus grande
dimension de la surface offerte eu vent intéressant l’élément considéré (panne dans notre cas) et
de la cote H du point le plus haut de cette surface.
On a H < 30 m et la portée de la panne est de 6m donc on a: δ = 0.87

 coefficient c :
Le diagramme de la figure R-III-15 de la page 125 du NV65 donne la variation de c dans une
toiture isolé à deux versants en fonction de la pente α (α varie de 0 à 60°)

Figure 27: diagramme de variation de c dans une toiture isolée à deux versants

Selon le NV65, art.4.232, p.171 le rapport de dimensions λ est égal à :

λ Pour α < 45°

: Dimension d’un versant suivant la ligne de plus grande pente, ha = 15 m.

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Projet de fin d’études 2010/2011

: Dimension horizontale d’un versant, l = 84 m.

: Angle de la ligne de plus grande pente d’un versant avec l’horizontale,

Tout calcul fait on obtient :

On a λ > 0.2 donc d’après le tableau donné en R-III-15 : γ = 1


Donc les valeurs de c sur A, B et C sont :

versant AB BC
point A B B C
c 0,7 0,4 0,1 0,3

Schéma :

Tableau 5: valeurs du coefficient c pour un seul versant (vent transversal)

Les valeurs de c trouvées correspondent à une toiture à deux versants uniques mais pour notre
cas on a deux hangars accolés donc deux toitures à deux versants.
Pour cela L’article 4,241 donne les spécifications suivantes :
Pour un vent normal au bord horizontal, les coefficients c à prendre en compte sont :
 première toiture au vent et dernière toiture sous le vent : coefficient c
correspondant à celui d'une toiture unique ;
 toitures intermédiaires : dans les parties abritées les coefficients c seront réduits
de 25 %.

Donc la distribution de c sur les deux toitures est la suivante :

33
Projet de fin d’études 2010/2011

versant AB BC CD DE
point A B B C C D D E
c 0,7 0,4 0,075 -0,225 0,525 0,3 0,1 -0,3

schéma

Tableau 6: valeurs de c pour les deux toitures (vent transversal)

Après le calcul de c sur toute la toiture on trouve :

Alors la distribution de la charge du vent pour la direction transversal est donnée par :

Figure 28: distribution de la charge du vent pour la direction transversale

Les valeurs sont en (daN/m²)

III.3.2 Calcul du vent selon NF EN 1991-1-4

34
Projet de fin d’études 2010/2011

III.3.2.1 Généralités sur l’EN 1991-1-4

a) Domaine d'application :
(Article 1.1)

L'EN 1991-1-4 indique comment déterminer les actions du vent naturel pour le calcul structurel
des bâtiments et des ouvrages de génie civil dont la hauteur peut atteindre 200 m.

b) Termes et définitions :
(Article 1.6)

Valeur de base de la vitesse de référence du vent :

vitesse moyenne du vent observée sur une période de 10 min, avec une probabilité de
dépassement sur une période d'un an égale à 0,02, toutes directions de vent confondues, à une
hauteur de 10 m au-dessus d'un terrain plat de type " rase campagne " et compte tenu des effets
d'altitude (le cas échéant).

Vitesse de référence du vent :

Valeur de base de la vitesse de référence du vent modifiée afin de tenir compte de la direction
du vent pris en considération et de la saison (le cas échéant).

Vitesse moyenne du vent :

vitesse de référence du vent modifiée afin de tenir compte de l'effet de la rugosité du terrain
et de l'orographie.

Coefficient de pression :

Les coefficients de pression extérieure donnent l'effet du vent sur les surfaces extérieures des
bâtiments ; les coefficients de pression intérieure donnent l'effet du vent sur les surfaces
intérieures des bâtiments. Les coefficients de pression extérieure sont répartis en coefficients
globaux et en coefficients locaux. Les coefficients locaux donnent les coefficients de pression
pour les surfaces chargées d'aire inférieure ou égale à 1 m², par exemple pour le calcul des
éléments et des fixations de petites dimensions ; les coefficients globaux donnent les coefficients
de pression pour les surfaces chargées d'aire supérieure à 10 m². Les coefficients de pression
nette donnent l'effet résultant du vent sur une structure, voire sur un élément ou un composant de
ladite structure par unité d'aire.

35
Projet de fin d’études 2010/2011

III.3.2.2 Modélisation des actions du vent

a) Nature
(Article 3.1)

Les actions du vent varient en fonction du temps et s'appliquent directement sur les surfaces
extérieures des constructions fermées. Les pressions qui s'exercent sur les éléments de la surface
engendrent des forces perpendiculaires à la surface de la construction ou des éléments de façade
individuels. Par ailleurs, lorsque le vent balaye de larges surfaces de la construction, des forces
de frottement non négligeables peuvent se développer tangentiellement à la surface.

b) Représentations des actions du vent


(Article 3.2)

L'action du vent est représentée par un ensemble simplifié de pressions ou de forces dont les
effets sont équivalents aux effets extrêmes du vent turbulent.

c) Classification des actions du vent


(Article 3.3)

Il convient de classer les actions du vent comme des actions fixes variables.

III.3.2.3 Vitesse du vent et pression dynamique

a) Base de calcul
(Article 4.1)

La vitesse du vent et la pression dynamique comprennent une composante moyenne et une


composante fluctuante.

Il convient de déterminer la vitesse moyenne du vent Vm à partir de la vitesse de référence du


vent Vb qui dépend du climat du lieu, telle que décrite en 4.2, ainsi que de la variation du vent en
fonction de la hauteur déterminée à partir de la rugosité du terrain et de l'orographie telles que
décrit en 4.3.1. La pression dynamique de pointe est déterminée en 4.5.

La composante fluctuante du vent est caractérisée par l'intensité de turbulence définie en 3.3.

b) Valeurs de référence

Il faut noter que la vitesse du vent est différente de celle utilisée dans la norme NV65. En
effet, le vent extrême des règles NV65 correspond à une période de retour de 1’ordre de 100 ans,
tandis que correspond à une tempête dite cinquantenale. Au Maroc, il n’existe pour l’instant

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Projet de fin d’études 2010/2011

aucune carte de vent qui donne cette vitesse. Pour pouvoir continuer les calculs, on a procédé à
une analogie avec les cartes de vent françaises.

Figure 29: analogie entre NV65 et ENV91

Donc

c) Valeurs de base :
La vitesse de référence du vent est donnée par la formule suivante:

Où :

: vitesse de base du vent

: Coefficient directionnel

: Coefficient saisonnier

: Valeur de base de la vitesse de référence du vent

(Tanger)

Par simplification, le coefficient directionnel et le coefficient saisonnier sont


en général égaux à 1,0.

Donc

Pression dynamique de référence :

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Projet de fin d’études 2010/2011

Avec :

(Masse volumique de l'air)

Donc,

d) Vent moyen

Variation avec la hauteur

(Article 4.3.1)

La vitesse moyenne du vent Vm(z) à une hauteur z au-dessus du sol dépend de la rugosité du
terrain et de l'orographie, ainsi que de la vitesse de référence. Elle est déterminée à partir de
l'expression suivante :

Cr: coefficient de rugosité

C0 coefficient orographique pris égal à 1 (sauf spécification contraire).

Rugosité du terrain

(Article 4.3.2)

Catégorie du terrain :

(Annexe A.1)

Selon l’ENV, les terrains sont regroupés en 5 catégories de rugosité. En considérant que
l’atelier est construit dans une zone dont au moins 15% de la surface sont recouverts de
bâtiments dont la hauteur moyenne est supérieure à 15 m, zone IV.

Le coefficient de rugosité tient compte de la variabilité de la vitesse moyenne du vent sur le site
de la construction qui est due à:

- la hauteur au-dessus du niveau du sol

- la rugosité du terrain en amont de la construction dans la direction du vent considérée.

Avec:

- longueur de rugosité

38
Projet de fin d’études 2010/2011

- : facteur de terrain

- (z0 et z0, II sont définies dans le tableau 4.1 de la page 16 du règlement)

- : hauteur minimale définie aussi dans le tableau 4.1.

e) Résultats :
Les résultats du calcul de la vitesse moyenne du vent sont résumés dans le tableau suivant :

Vitesse de référence du vent 34,4 m/s


Hauteur 14 m
Hauteur minimale zmin 10 m
Longueur de rugosité z0 1m
Longueur de rugosité zone II z0,II 0,05 m
Facteur de terrain Kr 0,23
Coefficient de rugosité Cr 0,62
Coefficient orographique Co 1
Vitesse moyenne du vent 21,27 m/s

Tableau 7: principaux paramètres pour le calcul de la vitesse moyenne du vent

f) Turbulence du vent
(Article 4.4)

L'intensité de la turbulence Iv(z) est déterminée à partir de l'expression :

Avec kI coefficient de turbulence pris égal à 1.

On trouve

g) Pression dynamique de pointe :


Elle est donnée par l'expression :

ρ: masse volumique de l'air égale à 1,25Kg/m3

On trouve :

39
Projet de fin d’études 2010/2011

h) Pression du vent sur les faces :


(Coefficients de pression pour un portique)

Une charge de vent positive correspond à une pression tandis qu'une charge de vent négative
correspond à une aspiration exercée sur la face. Cette définition s'applique aussi bien à l'action
extérieure qu'à l'action intérieure du vent.

i) Coefficients de pression extérieure :


La pression du vent, we, exercée sur les faces extérieures s'obtient à l'aide de l'expression
suivante :

• est la pression dynamique de pointe;

• est la hauteur de référence pour la pression extérieure ;

• est le coefficient de pression pour la pression extérieure en fonction de la dimension de


l'aire chargée A. Il sera pris égal à car l'aire chargée A de la structure est supérieure à
10 m²

a) murs verticaux :

On pour

Zone A B C D E

section 5,6*14 22,4*14 2*14 84*14 84*14

Cpe10 -1,2 -0,8 -0,5 0,73 -0,36

Tableau 8: valeurs de Cpe10 pour chaque zone des mûrs verticaux

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Projet de fin d’études 2010/2011

Le schéma ci-dessous illustre les zones indiquées dans le tableau :

Figure 30: illustration des zones pour le calcul du vent sur les murs verticaux

b) toitures à deux versants :

Notre toiture est inclinée d’un angle α = 5,0°, et le vent constitue une direction d’angle θ= 0°

Figure 31: toiture à deux versants

L’EN 1991-1-4 donnent la répartition suivante des zones de calcul avec :

e = min (b; 2h) = min (84 ; 28) = 28 m

41
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 32: illustration des zones pour le calcul du vent sur les versants

Les résultats trouvés sont :

Zone F G H I J
dimension 7*2,8 70*2,8 84*10,8 84*13,6 84*2,8
Cpe10 -1,7 -1,2 -0,6 -0,6 -0,6

Tableau 9: valeurs de Cpe10 pour chaque zone des versants

j) Coefficient de pression intérieure :


La pression du vent, , exercée sur les faces intérieures d'une structure s'obtient à l'aide de
l'expression suivante :

Où :

: est la hauteur de référence pour la pression intérieure

: est le coefficient de pression pour la pression intérieure

Le coefficient de pression intérieure dépend des dimensions et de la distribution des


ouvertures dans l'enveloppe du bâtiment.

Dans le cadre du présent exemple, il est impossible d'estimer le rapport de perméabilité et


d'ouverture du bâtiment. Il convient donc de donner à la valeur la plus défavorable de + 0,2
et – 0,3. Dans le cas présent, est défavorable lorsque est supposé égal à + 0,2.

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Projet de fin d’études 2010/2011

k) Charges de vent :

Les charges de vent par unité de longueur W (en KN/m) pour un portique sont calculées à
l'aide de la largeur d'influence (espacement) s = 6 m

Les pressions intérieures et extérieures sont supposées agir simultanément. Les combinaisons
les plus défavorables de pression intérieure et extérieure doivent être prises en compte pour
toutes les combinaisons possibles d'ouvertures et de voies de fuites.

Remarque : La pression nette exercée sur un mur, un toit ou un élément est égale à la différence
entre les pressions s'exerçant sur les surfaces opposées en tenant bien compte de leurs signes.
Une pression, exercée en direction de la surface est considérée comme positive, tandis qu'une
succion, qui s'éloigne de la surface est considérée comme négative. Des exemples sont donnés
dans la figure suivante :

Figure 33: illustration de la pression nette sur les surfaces

Ainsi, les valeurs caractéristiques des charges de vent en [KN/m] pour un portique: zones F,
G, H, I et J :

Zone F G H I J
dimension 7*2,8 70*2,8 84*10,8 84*13,6 84*2,8
-412,72 -302,01 -169,15 -102,73 -102,73
Cpe10

43
Projet de fin d’études 2010/2011

CHAPITRE IV : LES PANNES

I. Introduction :

Les pannes sont des pièces destinées à porter la couverture, elles sont assemblées sur les
traverses et ont pour rôle de :

 Supporter les charges de la couverture et les charges climatiques, puis de les transmettre aux
traverses.
 Constituer un appui pour les plaques de la couverture.
 Constituer des montants pour le contreventement.

II. Sollicitations :
Les pannes seront soumises à une flexion légèrement déviée, et ce à cause de la pente des
versants.

La charge permanente agit donc verticalement sur les pannes et sera donc décomposée en 2
composantes. Une parallèle à l’âme et l’autre verticale (suivant OZ). C’est cette dernière qui
engendre une flexion déviée.

II.1 Charges permanentes :

II.1.1 Poids propre de la couverture :

Il est estimé à 15Kg/m² pour le type BAQUE ACIER y compris le revêtement donc la charge
due au poids de la couverture exercée sur les pannes est donnée par les relations suivantes :

Avec :
 G=15*l (l : est la longueur supportée par chaque panne)
 α est la pente du portique

44
Projet de fin d’études 2010/2011

II.1.2 Poids propre des pannes :


Il est donné en fonction du profilé choisi.

On va adopter 1/37,5 comme valeur initiale de l’élancement. Donc on va adopter comme


première itération IPE 120 Et par la même méthode de calcul du poids de la couverture on
calcule les deux composantes :

Avec :

: Poids propre de la panne par unité de longueur.

Le tableau suivant récapitule les résultats trouvés :

les pannes I II III IV V VI VII VIII

OY 1,96 2,61 2,615 2,61 2,61 2,61 2,61 1,961


poids de la
couverture
Charge OZ 22,41 29,89 29,89 29,8 29,8 29,9 29,9 22,41
Permanente
(kg/m) Poids OY 1,377 1,377 1,37 1,37 1,37 1,37 1,38 1,377
Propre
des pannes OZ 15,74 15,74 15,74 15,7 15,7 15,7 15,7 15,74

Tableau 10: résultats des charges permanentes

II.2 Charge de montage :

Elle est déterminée par la plus défavorable des deux cas suivants :
 Une charge répartie de 20Kg/m² qui donne une charge linéaire sur les pannes calculé
par la même méthode que le poids de la couverture.

 Une charge concentré de 100Kg exercé sur la section la plus sollicitée et puisqu’elle
est verticale donc on va la décomposée selon deux directions .

45
Projet de fin d’études 2010/2011

Les résultats trouvés sont donnés par le tableau suivant :

les pannes I II III IV V VI VII VIII

OY 2,61 3,49 3,49 3,49 3,49 3,486 3,49 2,62


charge
charges répartie
OZ 29,89 39,85 39,85 39,85 39,85 39,85 39,8 29,89
de
montage
OY 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72 8,72
(kg/m) charge
concentrée
OZ 99,62 99,62 99,62 99,62 99,62 99,62 99,6 99,62

Tableau 11: résultats des charges de montage

II.3 Les surcharges climatiques :

Toutes les charges climatiques sont négligeables sauf la surcharge due au vent.
Ça sera l’effet prépondérant vu la légèreté de la construction.
Le vent souffle dans toutes les directions mais pour le calcul on suppose que la direction
d’ensemble moyenne est horizontale et on considérera les directions les plus dangereuses
suivantes :

II.3.1 Vent longitudinal :


C’est le vent qui souffle suivant l’axe longitudinal du hangar, ce vent sera repris par le
contreventement.

II.3.2 Vent transversal :


On représente le diagramme de la répartition de la pression dynamique du vent transversal
sur la couverture dans la figure suivante :

Figure 34: diagramme de la répartition de la pression dynamique du vent transversal

Les valeurs sont en (daN/m²)

46
Projet de fin d’études 2010/2011

Pour calculer la surcharge supportée par chaque panne il faut se baser sur le principe suivant :

 La pression sera transmise par la couverture aux pannes de telle façon que les charges aient le
plus petit chemin vers la panne porteuse.

Le tableau suivant récapitule les résultats trouvés :

Les pannes 1 2 3 4 5 6 7 8
vent au vent OZ 162,79 206 193,3 180,6 167,9 155,3 143 98,62
transversale sous
(kg/m) -49,91 -55,46 -42,78 -30,1 -17,4 -4,76 7,92 14,26
le vent OZ

Tableau 12: résultats des surcharges de vent transversal

II.4 Conclusion :

Le tableau suivant résume tous les résultats de charges et surcharges obtenus :

charge et surcharge (daN/m)


les pannes I II III IV V VI VII VIII
poids de OY 2,0 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,0
la
Charge couverture OZ 22,4 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9 22,4
permanente OY 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4 1,4
poids propre
des pannes OZ 15,7 15,7 15,7 15,7 15,7 15,7 15,7 15,7
Charge OY 2,6 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 3,5 2,6
répartie OZ 29,9 39,9 39,9 39,9 39,9 39,9 39,8 29,9
Charge de
montage Charge OY 8,7 8,7 8,7 8,7 8,7 8,7 8,7 8,7
concentriqu
e OZ 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6 99,6
au vent
162,8 206,0 193,3 180,6 167,9 155,3 143,0 98,6
surcharge de Vent OZ
vent transversale sous le
-49,9 -55,5 -42,8 -30,1 -17,4 -4,8 7,9 14,3
vent OZ

Tableau 13: récapitulatif des charges et surcharges appliquées sur les pannes

47
Projet de fin d’études 2010/2011

Les efforts tranchants aux appuis sont donnés par le tableau suivant:

Les pannes I II III IV V VI VII VIII


OY 2,9 3,9 3,9 3,9 3,9 3,9 3,9 2,9
Charge OZ 33,6 44,8 44,8 44,8 44,8 44,8 44,8 33,6
permanente OY 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1 2,1
OZ 23,6 23,6 23,6 23,6 23,6 23,6 23,6 23,6
OY 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6 2,6
Charge de OZ 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9 29,9
montage OY 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4 4,4
OZ 49,8 49,8 49,8 49,8 49,8 49,8 49,8 49,8
Vent transversal Au vent 244,2 308,9 289,9 270,9 251,9 232,9 213,9 147,9
Sous le vent -74,9 -83,2 -64,2 -45,2 -26,1 -7,1 11,9 21,4

Tableau 14: efforts tranchants sur les pannes

Les résultats trouvés sont donnés en daN et daN/m

III. Dimensionnement des pannes par CM66 :

III.1 Vérification de la flèche :


Pour le calcul des flèches, les combinaisons à prendre en compte sont les combinaisons les
plus défavorables en sollicitations non pondérées :
Donc les combinaisons à vérifier sont :

1ère combinaison :

Pour la première combinaison (G+m) le calcul des charges qy et qz donne les résultats suivants :

Les pannes I II III IV V VI VII VIII maximum


G+m qy 5,9527 7,478 7,478 7,478 7,478 7,478 7,48 5,953 7,478
daN/m qz 68,04 85,47 85,47 85,47 85,47 85,47 85,5 68,04 85,473

Tableau 15: charges sur les pannes sous combinaison (1)

Selon l’annexe 13,93 page 266 du CM66, pour une poutre reposant librement sur deux appuis
la flèche due à une charge uniformément repartie q est donnée par la relation suivante :

48
Projet de fin d’études 2010/2011

5× q ×l4
f =
384 × E × I
Donc en utilisant les résultats de charges déjà mentionnés on trouve:

La déformation suivant l’axe OY (m) 0,0088 Déformation


0,0118
La déformation suivant l’axe OZ (m) 0,0079 totale (m)

Tableau 16: déformation max sous combinaison 1

2ème combinaison :

Pour la deuxième combinaison (G+V) le calcul des charges qy et qz donne les résultats suivants :

Les pannes I II III IV V VI VII VIII max


qy 3,338 3,992 3,992 3,99 3,992 3,992 3,99 3,338 3,99
qz sous le
Vent 200,94 251,6 238,9 226,2 213,6 200,9 188 136,8
vent
transversal
daN/m au vent -11,76 -9,83 2,844 15,52 28,19 40,87 53,5 52,41 251,58

Tableau 17: charges sur les pannes sous combinaison (2)

Les valeurs de la flèche calculées à partir de la 2ème combinaison sont résumées par le tableau
suivant :

La déformation suivant
0,00469
l’axe OY (m) Déformation
0,02376
La déformation suivant totale (m)
0,023
l’axe OZ (m)

Tableau 18: déformation max sous combinaison 2

3ème combinaison :

Pour la troisième combinaison (G+V+m) le calcul des charges qy et qz donne les résultats
suivantes :

Les pannes I II III IV V VI VII VIII max


qy 5,95 7,478 7,478 7,478 7,478 7,478 7,48 5,953 7,48
qz sous le
230,83 291,4 278,8 266,1 253,4 240,7 228 166,7
vent vent
291,43
transversal au
18,13 30,02 42,69 55,37 68,04 80,72 93,4 82,3
vent

Tableau 19: charges sur les pannes sous combinaison (3)

49
Projet de fin d’études 2010/2011

Tout calcul fait sur Excel Les valeurs de la flèche maximale sont résumées par le tableau
suivant :

La déformation
0,00879
suivant l’axe OY (m) Déformation
0,0283
La déformation totale (m)
0,0269
suivant l’axe OZ (m)

Tableau 20: déformation max sous combinaison 3

La déformation maximale admissible est donnée par le règlement CM66.Elle est


égale à 1/200 de la portée de la panne soit donc une flèche maximum de

On a Pour le profilé IPE 160 f=0,0283 m <

Donc la condition de flèche est vérifiée pour ce profilé

III.2 Vérification de la résistance :

III.2.1 Combinaisons de charges :


Les combinaisons à prendre en considération selon le CM66, article 1,21 sont :


Avec :
: La charge permanente ;
: La charge de montage due à une charge répartie de 20Kg/m² ;
: La charge de montage due a une charge concentrée de 100Kg exercée sur la section la plus
Sollicitée ;
: Surcharge de vent ;

50
Projet de fin d’études 2010/2011

III.2.2 Calcul des moments :

Le système des pannes est isostatique donc les moments sont donnés par les formules suivantes :

 Si la charge est répartie uniformément donc le moment maximal est le moment


isostatique donné par les relations suivantes:

 Si la charge est concentrée donc le moment maximal est égal à:

Les charges sont données par le tableau précédent


L est la longueur des pannes elle est égale à 6m.

Les résultats trouvés sont donnés par le tableau suivant :

les moments (daN.m)


les pannes I II III IV V VI VII VIII
poids de OY 11,77 11,77 11,77 11,77 11,77 11,8 8,825
8,8245
la
charge
couverture OZ 134,5 134,5 134,5 134,5 134,5 134 100,9
100,86
permanente poids OY 6,1968 6,197 6,197 6,197 6,197 6,197 6,2 6,197
propre
des pannes OZ 70,829 70,83 70,83 70,83 70,83 70,83 70,8 70,83
charge OY 11,766 15,69 15,69 15,69 15,69 15,69 15,7 11,77
charge répartie OZ 134,49 179,3 179,3 179,3 179,3 179,3 179 134,5
de
montage charge OY 13,073 13,07 13,07 13,07 13,07 13,07 13,1 13,07
concentrée OZ 149,43 149,4 149,4 149,4 149,4 149,4 149 149,4
au
732,53 926,8 869,8 812,7 755,7 698,7 642 443,8
surcharge Vent vent OZ
de vent transversale sous le
-224,6 -249,6 -192,5 -135 -78,4 -21,4 35,6 64,15
vent OZ

Tableau 21: moments sur les pannes

51
Projet de fin d’études 2010/2011

III.2.3 Calcul des contraintes :

Le calcul des contraintes est fait selon les caractéristiques du profilé choisi et aussi selon les
directions des charges.
Les contraintes sont données par les formules suivantes :

Les contraintes dues à chaque charge sont calculées par la relation suivante :

Et le tableau suivant donne le détail de calcul :

les contraintes (daN/mm²)


les pannes I II III IV V VI VII VIII
poids de la OY
1,46 1,94 1,94 1,94 1,94 1,94 1,94 1,46
Charge couverture OZ
permanent poids propre OY
1,024 1,024 1,024 1,024 1,024 1,024 1,024 1,024
des pannes OZ
charge OY
1,94 2,592 2,592 2,592 2,592 2,592 2,59 1,944
charge de répartie OZ
montage charge OY
2,16 2,16 2,16 2,16 2,16 2,16 2,16 2,16
concentrique OZ
au vent OZ 6,74 8,529 8,004 7,479 6,955 6,43 5,9 4,084
surcharge vent
de vent transversale sous le vent
-2,067 -2,30 -1,77 -1,25 -0,72 -0,2 0,33 0,59
OZ

Tableau 22: contraintes sur les pannes

Donc toutes les combinaisons sont vérifiées avec IPE160 (voir annexe)

52
Projet de fin d’études 2010/2011

III.3 Vérification du déversement de la semelle comprimée :

Le déversement est le flambement du plan perpendiculaire au plan d’âme bridé par la


flexion d’âme et la rigidité torsionnelle du profilé.
Selon l’article 3,602 du CM 66, aucune vérification du déversement n’est nécessaire si la
membrure comprimée supposée isolée peut résister au flambement latéral provoqué par la
contrainte de flexion simple engendrée par les forces appliquées, c’est à dire si .

 D’après CM 66, art. 3,611, la contrainte de non déversement est donnée par :

 D’après CM66, art.3.642 le coefficient C est donné en fonction de la répartition des charges et
des conditions aux appuis :
La panne est simplement appuyée avec une charge uniformément répartie, on a donc :
C = 1.132
D’après CM66, art.3.641, le coefficient D est donné en fonction des dimensions de la pièce par :

Avec :
: Le moment d’inertie de torsion, donné dans le catalogue des profilés, on trouve pour IPE160:
J= 3,6 cm4
: Le moment d’inertie par rapport à GX, on a pour un IPE 160,

Et on a:

D’où

D’après, CM66, art3.643-2 le coefficient B qui dépend du niveau d’application de la charge, est
donné par :

Le coefficient β est donné en fonction du mode d’appui et de la répartition des charges, on a :

53
Projet de fin d’études 2010/2011

D’où

Donc

Donc la condition n’est pas vérifiée

Alors on détermine un élancement : λ=

On déduit un coefficient de flambement K0 d’après le tableau du CM66 annexe13, 411 page212

Pour IPE160, on a: λ =40,27 donc K0= 1,088

Puis on détermine un coefficient de déversement Kd tel que :

Kd=

Et on vérifie σl .Kd < σe


σl : la valeur maximale de la contrainte de flexion simple engendrée dans la pièce par les forces
appliquées.
Pour notre calcul, on a : σl= 17,7 daN/ mm².
D’où :
Pour IPE160 on a Kd= 1,0702 donc σl .Kd= 18,94 < 24 daN/ mm².
Donc le déversement est vérifié pour le profilé IPE160

III.4 Conclusion :
On a dimensionné les pannes en considérant la panne la plus sollicitée qui est la troisième
panne.
Pour l’IPE160 on a trouvé que la résistance et le déversement sont largement vérifiés par
contre la déformation maximale est proche de l’admissible donc c’est la condition de flèche qui
est la plus contraignante. On peut donc proposer de changer le système structurel d’un système
isostatique à un système hyperstatique pour diminuer la flèche et par la suite la hauteur du
profilé. Mais il faut prendre en compte les difficultés de la mise en œuvre et la nécessité de la
main d’œuvre qualifiée pour assurer la continuité des pannes dans nécessaire dans un système
hyperstatique.

54
Projet de fin d’études 2010/2011

IV. Dimensionnement des pannes par l’Eurocode 3 :


IV.1 Notation :
 L’axe parallèle à l’âme est (GZ)
 L’axe perpendiculaire à l’âme est (GY)

IV.2 Les combinaisons de charges :


Selon l’Eurocode, les combinaisons de charges à considérer en ELU sont :

: Charge permanente ;

: Charge d’exploitation ;

: Charge d’exploitation qui provoque l’effet le plus défavorable ;

Dans notre cas la charge d’exploitation qui provoque l’effet le plus défavorable est
celle du vent (soit le vent transversal, soit le vent oblique).

(*) : Le coefficient 1,35 devient 1 si le poids propre contrebalance l’action variable Q.

(**) : Le coefficient 1,5 ou 1,35 devient 0 si la charge variable Q contrebalance le chargement


dominant.

Soient les notations suivantes :

: Poids propre de la panne ;

: Poids propre de la couverture ;

: Charge de montage, 20KG/m2 ;

: Charge de montage, 100 KG ;

: Vent, soit le vent transversal, soit le vent oblique ;

: Vent transversal au vent ;

: Vent transversal sous le vent ;

: Vent oblique au vent ;

: Vent oblique sous le vent ;

55
Projet de fin d’études 2010/2011

Les combinaisons de charges possibles sont :


1)
2)
3)
4)
5)
6)
7)
8)
9)
10)
11)
12)

La combinaison 8 est similaire à 2, on va donc l’éviter.

Les combinaisons 11 et 12 sont moins défavorables que la combinaison 2, on va donc les


éliminer.

Remarque :

On ne considère pas le poids de la couverture et la charge de montage simultanément (la


couverture n’existe pas).

IV.3 Utilisation des surcharges de vent trouvées par NV65 :


Comme déjà mentionné cette partie est une application pratique pour permettre une
comparaison plus concrète entre le CM66 et l’Eurocode 3. Et pour bien apprécier l’impact du
changement du règlement en va utiliser les mêmes sollicitations dues au vent calculé par le
NV65.

IV.3.1 Sollicitations de calcul :


ème
La 2 panne est la plus sollicitée, le tableau suivant résume les différents efforts auxquels
elle est soumise :

max min
Mysd= 37,60 4,86
Mzsd= 1685,54 -155,57
Vysd= 12,53 5,40
Vzsd= 561,85 -51,86

Tableau 23: sollicitations de calcul sous combinaisons ELU

56
Projet de fin d’études 2010/2011

D’où les sollicitations de calcul à l'état limite ultime:

IV.3.2 Vérification au cisaillement :


On doit vérifier les conditions suivantes :

Avec :

Pour l’IPE 160 le catalogue fourni les valeurs suivantes :

Donc :

Et on a: ;

Donc les conditions :

sont largement vérifiées :

57
Projet de fin d’études 2010/2011

De plus, on a

Donc, on n’a pas besoin de vérifier l’âme au voilement sous cisaillement.

IV.3.3 Vérification de la section médiane :


La section médiane est soumise à une flexion légèrement déviée.

Le profilé choisi est IPE 160. Il est de classe 1. Donc les vérifications se feront en plasticité.

On doit vérifier que :

Dans notre cas :

On a un profil IPE, donc :

Calculons le moment plastique dans les deux directions :

Pour IPE 160 on a :

Donc :

Et on a :

Donc :

58
Projet de fin d’études 2010/2011

La condition est vérifiée, donc le profilé choisi convient.

IV.3.4 Vérification au déversement :

On a la panne est soumise à des moments fléchissant bi axiaux .

IV.3.4.1 Vérification de la stabilité de la panne sous .


On doit vérifier que :

On (pas d’effort normal), donc :

IV.3.5 Stabilité de la panne sous Mysd :


Calculant :

On a IPE160 est de classe I, donc :

Avec :

Donc : et

On doit donc vérifier que :

Avec :

59
Projet de fin d’études 2010/2011

Et

Donc :

Or on a , donc la condition n’est pas vérifiée.

IV.4 Recommandations :

La condition de déversement n’est vérifiée qu’à partir du profilé IPE 200, cette solution
n’est pas optimale.

Il faut signaler que cette condition est vérifiée pour IPE 160, en ajoutant deux liernes et en
limitant ainsi la longueur de flambement à 2m.

On peut limiter le nombre des liernes en un seul, en utilisant un profilé IPE 180, et la condition
de déversement sera vérifiée.

IV.4.1 Vérification de la flèche :


Les combinaisons de charges à état limite de service sont :

G
 G+Qm
 G+V

Tout calcul fait on trouve que la 2ème panne est la plus sollicitée.

D’où les efforts de calcul sont les suivants :

Pour la vérification, on doit vérifier la condition suivante :

Avec :

Pour les deux directions, on a :

Pour la flèche, on a :

60
Projet de fin d’études 2010/2011

Dans le sens y :

Dans le sens z :

On a :

Donc IPE 160 vérifie bien la condition de la flèche.

IV.5 Conclusion :
Les solutions envisageables pour les pannes sont les suivantes :

IPE 160 avec deux liernes.


IPE 180 avec un lierne.
IPE 200 sans liernes.

IV.6 Utilisation des surcharges de vent trouvées selon NF EN 1991-1-4 :


Dans ce cas les surcharges de vent sont résumées ainsi :

Les pannes I II III IV V VI VII VIII


AU VENT -331,76 -372,18 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88
SOUS LE VENT -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88 -241,88

Tableau 24: surcharges du vent selon NF EN 1991

IV.6.1 Sollicitations de calcul :


ème
La 2 panne est la plus sollicitée, le tableau suivant résume les résultats trouvés :

max min
Mysd= 41,52 5,73
Mzsd= 474,60 -2260,31
Vysd= 13,84 6,37
Vzsd= 158,20 -753,44

Tableau 25: sollicitation de calcul sous combinaisons ELU

61
Projet de fin d’études 2010/2011

D’où les sollicitations de calcul à l'état limite ultime:

IV.6.2 Vérifications :
Les vérifications sont similaires au cas précédant. Pour plus de détails voire l’annexe.

Après toutes les vérifications, on trouve les résultats suivants :

 La condition de résistance et de flèche sont vérifiées à partir d’IPE 180.


 Pour le déversement, il est vérifié à partir de :
IPE 180 avec deux liernes.
IPE 200 avec un lierne.
IPE 220 sans liernes.

IV.7 Remarque :
On constate que les deux premières pannes sont les plus sollicitées, on peut donc adopter la
solution suivante :

 Pour les deux premières pannes, on adopte HE 160 AA.


 Pour les six autres pannes, on adopte IPE 160 avec un lierne.

V. Pannes laminées à froid :

Les profilés laminés à froid sont utilisés pour des structures légères (serres, couverture
provisoire, ...) et plus particulièrement dans les constructions standardisées. Ils présentent
l'avantage d'être très légers, facilement transportables et s'obtiennent dans un grand choix de
formes :

Figure 35: exemples de profils formés à froid

62
Projet de fin d’études 2010/2011

La vérification de la sécurité structurale des pannes en C ou en Z à paroi mince dont l'aile


supérieure est tenue latéralement de façon continue par la tôle de couverture , est effectuée, pour
chaque situation de risque, selon une méthode élastique-élastique ou élastique-plastique, avec les
hypothèses suivantes (Eurocode 3, partie 1-3) :

Les efforts intérieurs dus à la composante qz de la charge sont repris par flexion et
cisaillement de la section efficace selon l'axe y-y; un éventuel effort normal N x est également
repris par cette section ;

Les efforts intérieurs dus à la composante qy sont repris directement par la tôle de toiture dans
son plan ;

L’effet de la torsion du profil et de la flexion latérale de l'aile inférieure non tenue est remplacé
par une charge fictive latérale qlat agissant sur une aile équivalente ;

La section de cette aile équivalente est composée de l'aile inférieure (non réduite) et d'une et
d’une hauteur d’âme égale à h/6.

On peut modéliser ces profilés comme suit :

Figure 36: modélisations des profilés en Z

V.1 Méthode de dimensionnement :


De la même manière que les pannes en IPE, On effectuera un dimensionnement selon
l’EUROCODE 3 pour une panne en profilé Z.

63
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 37: Paramètres des pannes en Z

b : largeur (hors-tout) de semelle

h : hauteur (hors-tout) de la section

c : hauteur (hors-tout) du bord tombé

t : épaisseur de la tôle

a : distance de la fixation au plan de l’âme

θ: angle du bord tombé

qFd : charge de calcul appliquée perpendiculairement au bac

qFd : charge descendante

qFd : charge ascendante

Remarque : Les sections en Z ont la particularité, contrairement aux sections en C ou Σ, d’avoir


des axes principaux y-y et z-z décalés angulairement par rapport aux axes de référence u-u et v-v
(selon les notations de la XP P 22-313 [1]), voir figure ci-dessous. Il y a bien entendu lieu d’en
tenir compte lorsqu’il s’agit d’étudier une panne Z isolée dont la section est alors libre de
tourner. Ici, la panne est fixée à un bac qui est supposé maintenir latéralement la semelle
supérieure et l’on peut considérer que les actions normales à la toiture (les seules que l’on
considère ici) «forcent » la panne à fléchir perpendiculairement au plan du bac.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 38: Axes d'inertie selon la fixation de la panne sur la toiture

V.1.1 Vérifications à faire sous charges descendantes :


Selon l’Eurocode 3 on doit faire les vérifications suivantes :

_ La flèche sous charge d’état limite de service

_ La résistance de la section

_ Les critères de stabilité (déversement) : non considéré ici parce que la semelle libre est
supposée tendue car effort extérieur de compression faible.

V.1.1.1 Vérification de flèche :

La flèche de la panne isostatique, dans le plan perpendiculaire à la toiture, est donnée par :

V.1.1.2 Résistance des sections transversales :

a) Coefficient de sécurité sur la résistance

• si (Aeff = Ag) ou si (Weff,y = Wel,y et NSd = 0)


• dans les autres cas
Donc ici :

65
Projet de fin d’études 2010/2011

b) Calcul de la charge fictive pour charges descendantes

La charge latérale agissant sur la semelle libre et résultant de la torsion et de la flexion latérale
est donnée par :

Avec :

Figure 39: Charge latérale sur la panne

c) Moment maxi à mi- portée :


Dans le plan perpendiculaire au bac, donc par rapport à l’axe y-y, le moment maximal est :

d) Vérification de résistance de la semelle supérieure (comprimée et


maintenue) :

e) Vérification de résistance de la semelle inférieure (tendue et libre)

66
Projet de fin d’études 2010/2011

V.1.2 Vérifications à faire sous charges ascendantes

Selon l’Eurocode 3 on doit faire les trois vérifications suivantes :

_ La flèche sous charge d’état limite de service.

_ La résistance en section.

_ Les critères de stabilité de la semelle libre.

On effectue, alors, les mêmes vérifications que pour les charges descendantes sauf qu’au lieu de
on travaille par :

Kh, ↑ Avec

V.2 Application au cas :

On trouve, Z250 pour la panne la plus sollicitée et on adopte la même chose pour toutes les
pannes.

Ainsi :

Le poids total des pannes laminées à froid est moins important que celui des pannes laminées à
chaud.

V.3 Conclusion et choix fixé pour les pannes :

Il est clair que les pannes formés à froid offre un avantage important en ce qui concerne le
gain de poids, nous incitant donc à les adopter pour le dimensionnement du reste de la structure.

67
Projet de fin d’études 2010/2011

CHAPITRE V : La poutre de roulement :


I. Introduction :

Un pont roulant est un appareil de manutention permettant le levage et le transfert de charges


lourdes, en circulant sur une voie de roulement. Il est constitué d’une ou plusieurs poutres sur
lesquelles il se déplace, transversalement à la voie principale, et d’un chariot de transfert équipé
d’un treuil pour le levage de la charge. Si le pont est constitué d’une seule poutre, on parle de
pont roulant mono-poutre. Dans les autres cas, on a affaire à un pont bipoutre ou multi-poutres.

La voie de roulement est la structure porteuse de l’engin de levage, constituée d’une ou deux
poutres de roulement et ses supports. Habituellement, la voie est constituée de deux poutres
parallèles surmontées d’un rail spécial sur lesquelles circule le pont roulant. Ce dernier peut
également être suspendu aux poutres. On parle alors de pont roulant suspendu. Si le treuil est
suspendu directement à une poutre de roulement, on parle de palan monorail.

La poutre de roulement est l’élément porteur longitudinal de la voie (profilé laminé, poutre
composée à âme pleine, poutre à treillis). Le pont roulant standard circule sur la poutre de
roulement, munie alors d’un rail spécial. Le pont roulant suspendu ou le monorail circulent
directement sur les ailes inférieures de la poutre de roulement. Les poutres de roulement sont des
poutres simples ou continues. Leurs appuis sont constitués par des poteaux indépendants ou par
des corbeaux fixés sur les montants de cadre de la halle.

Les éléments mobiles (crochet, chariot, pont) d’un engin de manutention permettent
d’effectuer simultanément trois genres de mouvements :

 Levage : mouvement vertical de la charge levée,


 Direction : mouvement du chariot transversal à la halle,
 Translation : mouvement du pont roulant longitudinal à la halle.

II. Charges dues au pont roulant


Les charges appliquées à un chemin de roulement sont les suivantes :

 Les charges permanentes


 Les charges roulantes
 La charge mobile appliquée sur la passerelle
 Les actions climatiques
 L’action des variations de la température

II.1 Charges permanentes


Elle comprend tous les éléments constituants le chemin de roulement :

 Rails de roulement
 Rails de guidage éventuellement
 La poutre verticale de roulement

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Projet de fin d’études 2010/2011

 La passerelle
 Entretoises transversaux

Ces charges déterminent des efforts verticaux sous forme de moment fléchissant et effort
tranchant auxquels peuvent s’ajouter des efforts de torsion.

II.2 Charges roulantes


Ce sont, en fait, les réactions verticales et horizontales des galets de roulement et
éventuellement des galets du guidage du pont roulant.

Elles dépendent du poids du pont roulant, du poids du chariot et ses équipements, et de la charge
à lever et de ses accessoires.

Elles dépendent aussi des effets dynamiques qui sont dus à :

 L’accélération ou le freinage des mouvements de levage, de direction et de


translation
 La marche en crabe du pont roulant
 Les chocs des galets sur les rails qui sont provoqués par les méplats dus à l’usure et
par les jeux et les dénivellations dus aux joints des rails.
 L’arrachement ou le lâcher brutal de la charge levée

Les réactions des galets du pont roulant, appliquées sur le rail de roulement, déterminent des
efforts verticaux et horizontaux sous forme de flexion, compression et cisaillement, auxquels ils
s’ajoutent des efforts de torsion locale et d’ensemble dus à l’excentricité des charges par rapport
au centre de flexion des éléments constitutifs du chemin de roulement.

Les réactions d’un galet du pont roulant en charges sont :

 Réaction verticale R1
 Réaction horizontale longitudinale R2
 Réaction horizontale transversale R3

II.3 Réaction verticale du galet ; vérification de la fatigue :

On obtiendra les réactions verticales des galets du pont en mouvement en multipliant les réactions
verticales correspondantes des galets du pont immobile par un coefficient d’effets dynamiques

Avec les notations définies précédemment on aura :

Le coefficient tient compte des chocs des galets sur leurs rails de roulement provoqués par les
joints de rails les méplats des galets, ainsi que par l’arrachement ou le lâcher plus ou moins brusque
de la charge.

En observant les mouvements d’un pont roulant, on constate que la charge levée et les charges des
galets exercées sur les poutres de roulement :

69
Projet de fin d’études 2010/2011

 Sont variables dans le temps,


 Se déplacent dans l’espace,
 Sont aléatoires, répétées et dynamiques

La durée de service prévue varie en général entre 25ans et 50ans .La vérification de la sécurité à
la fatigue nécessite la connaissance de l’effet des charges d’exploitation. Dans le cas des voies de
roulement, pour tenir compte de la fatigue, on multiplie les charges par un coefficient correcteur λ1.

II.3.1 Réaction horizontale longitudinale :


Ces réactions ne s’exercent qu’aux droits des galets moteurs. Elles sont dues à l’accélération
ou à la décélération ou bien au freinage du mouvement de translation.

II.3.2 Réaction horizontale transversale :


L’accélération ou le freinage des mouvements de direction du chariot et de translation du pont
roulant ont pour effet de provoquer la marche en crabe du pont qui provient de multiples causes à
savoir :

 les imperfections de l’installation :


 L’irrégularité dans l’alignement et le parallélisme des rails de roulement
 La présence des joints de rails
 L’usure des rails et des galets
 La différence des diamètres des galets
 L’inégalité des couples moteurs sur galets opposés
 L’équerrage imparfait des poutres du pont et de leurs sommiers de roulement
 Les dénivellations des supports, entraînant des pentes inégales des chemins de
roulement
 Actions des charges, des frottements et des déformations :
 Inégalités des réactions des galets sur les deux files de rails de roulement, dues au
déplacement du chariot sur le pont
 Frottements inégaux des galets sur leurs rails
 Déformations élastiques en plan du pont roulant

Figure 40: coupe transversale d'un pont de roulement

70
Projet de fin d’études 2010/2011

Les charges qui sollicitent les poutres de roulement ont des valeurs qui varient selon la charge
levée , selon le poids propre du pont roulant et selon la position du chariot sur le pont
roulant. Les valeurs caractéristiques des charges verticales sont fournies par
le constructeur du pont roulant et correspond aux deux cas de charges suivant :

 Poids propre et charge nominale levée au crochet, chariot dans la position la plus proche de la
poutre de roulement considérée.
 Poids propre et crochet non chargé, chariot dans la position la plus éloignée de la poutre de
roulement considérée.
Les résultats trouvés sont donnés par le tableau suivant :

Les
R R1 R2 R3
réactions(KN)
Ponts de (32T) 304 334 142,3 50,7
Ponts de (25T) 253 278,3 113,45 39

Tableau 26: réactions pour les deux ponts roulants

III. Dimensionnement :
III.1 Calcul manuel :

III.1.1 Contraintes normales :


Les contraintes normales calculées comme suit, doivent être inférieures à la limite élastique

a)
b)

III.1.2 Contraintes tangentielles :

On remplacera dans les formules ci-dessus : σ par τ et on réduira la valeur de à 0,65 .

III.1.3 Les itérations :

On va commencer les itérations par HEB500, les résultats sont donnés par les tableaux suivants :

71
Projet de fin d’études 2010/2011

1ère 2ème
Profilé σ σ1 σ2 σ3 σl Vérification
combinaison combinaison
HEA500 1,64 11,70 0,298 9,04 21,44 33,68 30 non vérifié
PR DE HEA550 1,85 10,09 0,280 8,72 19,06 31,05 30 non vérifié
32T HEB600 2,07 8,80 0,263 8,43 17,21 28,94 30 vérifié
HEB650 2,31 7,74 0,248 8,16 15,77 27,22 30 vérifié
PR DE HEB500 1,64 9,74 0,238 9,45 18,20 31,26 30 non vérifié
25T HEB550 1,85 8,40 0,223 9,12 16,27 29,02 30 vérifié

Tableau 27: résultats des vérifications des contraintes normales des poutres de roulement
des deux ponts roulants

Remarque : pour plus de détails, voir fichier Excel.

Donc les profilés HEB600 et HEB550 vérifient les contraintes normales pour les ponts roulants
de 32T et 25T, et en vérifiant celle tangentielles on trouve que :

Profilé τ τ1 τ2 τ3 1ère combinaison 2ème combinaison 0,65σl


PR DE 32T HEB600 0,052 5,566 0 1,227 9,251 10,258 19,5
PR DE 25T HEB550 0,051 5,759 0 1,381 9,568 10,775 19,5

Tableau 28: résultats des vérifications des contraintes tangentielles des poutres de roulement
des deux ponts roulants

Donc HEB600 et HEB 550 vérifient les contraintes normales et tangentielles pour les ponts
roulants de 32T et de 25T

III.2 Dimensionnement par Robot :


On a comparé plusieurs variantes pour le calcul par robot pour optimiser le poids et voici les résultats
trouvées :

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance

résistance (kg/ml) totale(m) totale (kg) d’acier

Poutre de HEB 600 0.90 219,9 168 36948 ACIER E30

roulement HEM 320 0.80 245 168 41160 ACIER E30

de 32T IPE 750222 0.89 222 168 37296 ACIER E30

Poutre de HEB500 0.96 187 168 31416 ACIER E30

roulement HEM300 0.96 237 168 39816 ACIER E30

de 25T IPE750 210 0.91 210 168 35280 ACIER E30

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Projet de fin d’études 2010/2011

CHAPITRE VI : Portique :

I. Introduction :

Les portiques qui constituent le système porteur d'une halle en charpente métallique, sont
composés à partir de l'assemblage d'éléments en forme de barres profilés ou de produits plats.
Cette ossature a pour fonction première de supporter les charges et actions agissantes sur la halle
et de les transmettre aux fondations. Elle doit ensuite permettre la fixation des éléments
d'enveloppe (toiture, façade) et de séparation intérieure. De par le volume qu'elles délimitent, les
structures porteuses constituent des systèmes dans l'espace dont le comportement sous charge
est tridimensionnel.
Cependant, aussi bien pour la conception que pour le dimensionnement de la structure
porteuse, l'ingénieur va généralement la décomposer en systèmes plans selon les trois directions
de l'espace (plan, coupe, élévation). Cette simplification se justifie dans la plupart des structures
de halles courantes, tant du point de vue du calcul que de la fabrication et du montage.

Leur conception technologique est variable, en fonction notamment :


de leur portée,
du schéma statique retenu pour la structure (mode d’appuis) qui dépend de la nature du sol, de
l’existence ou non de ponts roulants …
des pratiques ou des systèmes de fabrication des constructeurs.

Les portiques à âme pleine peuvent être constitués :


soit de profils à inertie constante.
soit comporter, en plus, des renforts au niveau des moments maximaux (jarrets, clés de
faîtage)
soit des poutres reconstituées soudées PRS.

Les profils à inertie constante avec renforts dans les zones les plus sollicitées, sont les plus
couramment utilisés .Cependant, pour les grandes portées, les PRS à inertie variable sont plus
commodes car ils permettent d’adapter les sections aux sollicitations.

En comparaison avec les pièces à treillis les portiques à âme pleine présentent les avantages
suivants :
d’être moins onéreux (sauf pour de très grandes portées),
d’être moins encombrants (transport et manutention facilités)
d’être plus esthétiques,
d’être plus simple (assemblages simples par platines et boulons HR, entretien et peinture
moindres)

73
Projet de fin d’études 2010/2011

Pour le calcul du portique on l’a fait avec le logiciel de calcul de structure Robot Millenium vu
le nombre élevé des cas de charge engendrés par les ponts roulants. Les résultats de
dimensionnement des différentes variantes seront présentés par la suite.

II. Dimensions du portique :

Les portiques sont espacés de 6m, la hauteur des poteaux est de 12,69m, et la longueur de
chaque traverse est de 15,07m avec une inclinaison de 5° de la toiture.

Figure 41: vue 3D du portique de la structure

III. Dimensionnement des traverses :

Les traverses (fermes) ce sont les éléments de la structure qui ont pour rôle de supporter les
sollicitations transmises par les pannes et les contreventements et de les transmettre ensuite aux
poteaux.

Pour le dimensionnement et avec un souci d’optimisation on va étudier les traverses selon


trois variantes. Le calcul sera effectuer dans un premier temps pour une traverse à âme pleine et
à inertie constante ensuite et pour optimiser la structure en va la renforcer avec des jarrets aux
appuis sur les poteaux et des clés de faîtage au milieu de la travée, finalement en va examiner la
variante de traverse à un profilé reconstitué soudé.

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Projet de fin d’études 2010/2011

III.1 Traverse à âme pleine et à inertie constante sans jarret :

Figure 42: traverses sans jarrets

Les tableaux ci-dessous donnent les résultats de calcul pour différents profilés qui vérifient à la
fois les conditions de résistance, de flèche et de déversement :

III.1.1 Calcul avec CM66 :

Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


Profilé
résistance (kg/ml) totale(m) totale (kg) d’acier
HEB 320 0.90 127 903,34 114 724,2 ACIER E30
HEM 240 0.58 157 903,34 141 824,4 ACIER E30
CM66 IPE 750173 0.84 173 903,34 156 277,8 ACIER E30
HEA 450 0.90 125 903,34 112 917,5 ACIER E30

Tableau 29: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à
inertie constante sans jarret (CM66)

III.1.2 Calcul avec EC3:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HEB 360 0.98 142 903,34 128 274,3 ACIER E30
EC3 HEM 240 0.86 157 903,34 141 824,4 ACIER E30
IPE 750173 1.00 173 903,34 156 277,8 ACIER E30
HEA 500 0.85 155 903,34 140 017,7 ACIER E30

Tableau 30: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à
inertie constante sans jarret (EC3)

III.2 Traverse à âme pleine et à inertie constante avec renforts:


Le jarret utilisé dans tous ce qui suit a les caractéristiques suivantes :

75
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 43: traverses avec jarrets Figure 44: propriétés des jarrets

Le calcul avec Robot millenium donne les résultats suivants

III.2.1 Calcul avec CM66 :


Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance
résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HEB 300 0.92 117 903,34 105 690,8 ACIER E30
CM66 HEM 220 0.95 117 903,34 105 690,8 ACIER E30
IPE 750161 0.85 161 903,34 145 437,7 ACIER E30
HEA 400 0.86 125 903,34 112 917,5 ACIER E30

Tableau 31: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à
inertie constante avec jarret (CM66)

III.2.2 Calcul avec EC3:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HEB 320 0.93 127 903,34 114 724,2 ACIER E30
EC3 HEM 240 0.60 157 903,34 141 824,4 ACIER E30
IPE 750161 0.88 161 903,34 145 437,7 ACIER E30
HEA 400 0.99 125 903,34 112 917,5 ACIER E30

Tableau 32: résultats de calcul pour différents profilés pour les traverses à âme pleine et à
inertie constante avec jarret (EC3)

76
Projet de fin d’études 2010/2011

III.3 Poutres reconstituées soudées à inertie constante:

III.3.1 Calcul avec CM66 :

III.3.1.1 Sans jarrets :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS500x20 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=0.54 m


 La largeur de la semelle : b=0.3 m
 L’épaisseur de l’âme : tw =0.006 m
 L’épaisseur de la semelle tf =0.02 m
 poids linéaire =115.562 kG/m
 ratio =0.94
 Longueur totale(m) =903,34m
 Masse totale =104 391,8 kg

Pour plus de détails voir annexe

III.3.1.2 Avec jarrets :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 700x15 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=0.73 m


 La largeur de la semelle : b=0.3 m
 L’épaisseur de l’âme : tw=0.008 m
 L’épaisseur de la semelle tf =0.015 m
 poids linéaire =112.423 kG/m
 ratio =0.98
 Longueur totale(m) =903,34m
 Masse totale =101 556,2 kG

Pour plus de détails voir annexe

III.3.2 Calcul avec EC3 :

III.3.2.1 sans jarrets :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 500x25 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=0.55 m


 La largeur de la semelle : b=0.3 m
 L’épaisseur de l’âme : tw=0.006 m

77
Projet de fin d’études 2010/2011

 L’épaisseur de la semelle tf 0.025 m


 poids linéaire =138.615 kG/m
 ratio =0.75
 Longueur totale(m) =903,34m
 Masse totale =125 216,5 kG

Pour plus de détails voir annexe

III.3.2.2 Avec jarrets :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 500x20 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=0.54 m


 La largeur de la semelle : b=0.3 m
 L’épaisseur de l’âme : tw =0.006 m
 L’épaisseur de la semelle tf =0.02 m
 poids linéaire =115.562 kG/m
 ratio =0.89
 Longueur totale(m) =903,34m
 Masse totale =104 391,8 kG

Pour plus de détails voir annexe

III.4 Analyse des résultats :

 On remarque que les résultats trouvés par l’EC3 sont plus importants que celles du CM66 et
cela est due au fait que la distribution du vent calculé par l’EC1 est plus important que celles du
NV65
 L’utilisation des jarrets a démuni la section considérer car les nœuds sont les points les plus
sollicités dans la structure donc les jarrets sont considérer comme des renforts ce qui justifie la
diminution de la section du profilé

78
Projet de fin d’études 2010/2011

IV. Dimensionnement des poteaux :

Les poteaux ou montants sont les éléments verticaux d'un cadre simple ou multiple chargés de
transférer aux fondations les efforts provenant des actions agissant sur le cadre. Le choix du type
de section pour les montants dépend de plusieurs paramètres, parmi lesquels on peut citer:

Le type de sollicitation, c'est-à-dire l'importance relative de la flexion dans le plan du


cadre, de la flexion hors du plan du cadre et de l'effort normal.
L'élancement des montants dans le plan et hors du plan du cadre pour le phénomène
de flambage.
Le type de section choisi pour la traverse et la liaison prévue avec le montant; cette
liaison doit être la plus simple et la plus directe possible. En particulier lorsque la liaison
est de type rigide, c'est -à-dire lorsqu'elle doit transmettre un moment de flexion important,
il est souvent nécessaire de prévoir un même type de section (par ex. des profilés laminés)
pour la traverse et pour le montant.
La présence d'une poutre de roulement de pont roulant et le mode de fixation de celle-
ci
La présence de filières de façade; les filières contribuent souvent à améliorer la
stabilité des montants de cadre.

Les principales vérifications à effectuer pour le poteau hormis la résistance de la section


(vis-à-vis d’une flexion composée) sont le flambement, et aussi le déplacement en tête du poteau

IV.1 Vérification au flambement :

Le dimensionnement des éléments comprimés est très souvent défini non pas par un critère de
résistance en section, mais par un critère de flambement. Les poteaux des portiques sont
sollicités à la flexion et à la compression simple dans les deux plans, il y a donc lieu de les
vérifier au flambement-flexion selon l’annexe de l’Eurocode 3 et CM66.

IV.2 Vérification des déplacements en tête de poteaux :

De la même façon qu’il est nécessaire de vérifier les conditions de limitations de flèche pour les
traverses, il est nécessaire de vérifier les déplacements en tête de poteaux, afin de se prémunir
contre d’éventuels désordres dans les éléments secondaires (couvertures, étanchéité,
bardages…).

79
Projet de fin d’études 2010/2011

IV.3 Calcul avec CM66 :

IV.3.1 Profilés minces laminés à chaud :


Les profilés laminés en double té sont les sections les plus fréquemment utilisées comme
montants de cadre. Ces profilés sont conçus pour la flexion selon leur axe de forte inertie. Les
profilés à larges ailes (profils H) sont également capables de supporter des efforts normaux
importants, en particulier les profils HEM et HD. L'épaisseur de leurs ailes permet d'éviter le
voilement local. La forme de ces sections enfin est très favorable pour les assemblages de
traverses, filières, barres de contreventement.
Pour de très grandes sollicitations on pourra également utiliser des doubles H ou des doubles I.

IV.3.1.1 Poteaux de rive :

Figure 45: poteaux de rive

Le calcul avec Robot millenium donne les résultats suivants:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HHEB 450 0.93 342,2 380,7 130275,5 ACIER E30
CM66 HHEM 300 0.99 475,8 380,7 181137,06 ACIER E30
HHEA 500 0.92 310,1 380,7 118055 ACIER E30

Tableau 33: résultats de calcul des poteaux de rive en profilés minces laminés à chaud
(CM66)

IV.3.1.2 Poteaux centraux :


Le calcul avec Robot millenium donne les résultats suivants:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HHEB 450 0.89 342 190,35 65 099,7 ACIER E30
CM66 HHEM 300 0.80 476 190,35 90 606,6 ACIER E30
HHEA 500 0.93 310 190,35 59 008,5 ACIER E30

Tableau 34: résultats de calcul des poteaux centraux Profilés minces laminés à chaud
(CM66)

80
Projet de fin d’études 2010/2011

Les résultats n’incluent pas les IIPE car même le profilé le plus grand dans cette catégorie
qui est l’IIPE 600 ne vérifie pas les conditions de résistance.

IV.3.2 Profilés creux :


Les profils creux présentent des rigidités axiales et flexionnelles favorables pour résister au
flambage dans les deux plans. Par contre, ils ne sont guère économiques et pas toujours pratiques
en ce qui concerne les assemblages avec les autres éléments principaux ou secondaires de la
structure.

IV.3.2.1 Poteaux de rive :

a) Poteau ronde a inertie variable :

Figure 46: poteaux rondes à inertie variable

Le poteau et sous forme de cône qui a les caractéristiques suivantes

À la base du poteau :
Diamètre extérieur d0=60cm
Épaisseur e0=3cm
En tête du poteau :
Diamètre extérieur d0=40cm
Épaisseur e0=3cm
Le poids par mètre linéaire est 341,13 kg /mL avec un ratio de 0,87 donc le poids total est de
129 868,2 kg

81
Projet de fin d’études 2010/2011

b) Poteau carré a inertie variable :

Figure 47: poteaux carrés à inertie variable

Caractéristiques de la section :

À la base du poteau :
Arrête extérieur A0=60cm
Épaisseur e0=3cm
En tête du poteau :
Arrête extérieur A0=40cm
Épaisseur e0=3cm
Le poids par mètre linéaire est 434.34 kg/mL avec un ratio de 0,87 donc le poids total est de
165 353,2 kG

IV.3.2.2 Poteaux centraux :

a) Poteau ronde a inertie variable :

Le poteau et sous forme de cône qui a les caractéristiques suivantes :

À la base du poteau :
Diamètre extérieur d0=90cm
Épaisseur e0=4cm
En tête du poteau :
Diamètre extérieur d0=60cm
Épaisseur e0=4cm

82
Projet de fin d’études 2010/2011

Le poids par mètre linéaire est 687,1 kg /mL avec un ratio de 0,84 donc la masse totale 130
789,5 kg.

b) Poteau carré a inertie variable :

Caractéristiques de la section :

À la base du poteau :
Arrête extérieur A0=90cm
Épaisseur e0=4cm
Le poids par mètre linéaire est 874,83 kg /ml avec un ratio de 0,79 donc le poids total 166
523,9 kg.

IV.3.3 Poteaux composés PRS :

IV.3.3.1 Poteaux centraux :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 1800x30 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=1.86 m


 La largeur de la semelle : b=0.5 m
 L’épaisseur de l’âme : tw =0.015 m
 L’épaisseur de la semelle tf =0.03 m
 poids linéaire =438.997 kG/m
 ratio =0.75
 masse totale =83 563,08 kG

Pour plus de détails voir annexe

IV.3.3.2 Poteaux de rive :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 1600x25 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=1.66 m


 La largeur de la semelle : b=0.35 m
 L’épaisseur de l’âme : tw=0.012 m
 L’épaisseur de la semelle tf= 0.025 m
 poids linéaire =301,85 kG/m
 ratio =0.87
 Masse totale =114914,295kG

Pour plus de détails voir annexe

83
Projet de fin d’études 2010/2011

IV.4 Calcul avec EC3 :

IV.4.1 Profilés minces laminés à chaud :

IV.4.1.1 Poteaux de rive :


Le calcul avec Robot millenium donne les résultats suivants:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale (kg) d’acier
HHEB 360 0.98 283 380,7 107738,1 ACIER E30
EC3 HHEM 280 0.89 377,05 380,7 143542,9 ACIER E30
HHEA 450 0.85 279,5 380,7 106405,65 ACIER E30

Tableau 35: résultats de calcul des poteaux de rive en profilés minces laminés à chaud (EC3)

IV.4.1.2 Poteaux centraux :


Le calcul avec Robot millenium donne les résultats suivants:

Profilé Ratio de Poids Longueur Masse Nuance


résistance (kg/ml) totale(m) totale d’acier
HHEB 400 0.92 310 190,35 59 008,5 ACIER E30
EC3 HHEM 280 0.95 358 190,35 68 145,3 ACIER E30
HHEA 500 0.92 310 190,35 59 008,5 ACIER E30

Tableau 36: résultats de calcul des poteaux centraux en profilés minces laminés à chaud
(EC3)

Les résultats n’incluent pas les IIPE car même le profilé le plus grand dans cette catégorie qui
est l’IIPE 600 ne vérifie pas les conditions de résistances.

IV.4.2 Profilés creux :

IV.4.2.1 Poteaux de rive :

a) Poteau ronde à inertie variable :


Le poteau est sous forme de cône qui a les caractéristiques suivantes :

À la base du poteau :
Diamètre extérieur d0=60cm
Épaisseur e0=3cm

Le poids par mètre linéaire est 341,13 kg /mL avec un ratio de 0.8 et une masse totale de 129
868,2 kg .

84
Projet de fin d’études 2010/2011

b) Poteau carré à inertie variable :

Le calcul sur l’outil robot donne un poteau carré qui a les caractéristiques de section suivantes :

À la base du poteau :
Arrête extérieur A0=60cm
Épaisseur e0=3cm

Le poids par mètre linéaire est 434.34 kg /mL avec un ratio de et une masse totale de 165
353,2 kg

IV.4.2.2 Poteaux centraux :

a) Poteau ronde à inertie variable :


Le poteau est sous forme de cône qui a les caractéristiques suivantes

À la base du poteau :
Diamètre extérieur d0=90cm
Épaisseur e0=4cm

Le poids par mètre linéaire est 687,1 kg /mL avec un ratio de 0,76 et une masse totale de
130 789,5 kg

b) Poteau carré à inertie variable :


Caractéristiques de la section :

À la base du poteau :
Arrête extérieur A0=90cm
Épaisseur e0=4cm
Le poids par mètre linéaire est 874,83 kg /mL avec un ratio de 0,78 et une masse totale de
166 523,9 kG

85
Projet de fin d’études 2010/2011

IV.4.3 Poteaux composés PRS :

IV.4.3.1 Poteaux centraux :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 1800x30 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=1.86 m


 La largeur de la semelle : b=0.5 m
 L’épaisseur de l’âme : tw =0.015 m
 L’épaisseur de la semelle tf =0.03 m
 poids linéaire =438.997 kG/m
 ratio =0.85
 masse totale = 83 563,08 kG

Pour plus de détails voir annexe

IV.4.3.2 Poteaux de rive :

Le calcul avec Robot millenium donne une PRS 1700x30 qui a les caractéristiques suivantes :

 La hauteur du profilé : h=1.76 m


 La largeur de la semelle : b=0.35 m
 L’épaisseur de l’âme : tw=0.015 m
 L’épaisseur de la semelle tf= 0.03 m
 poids linéaire =404,27 kG/m
 ratio =0.88
 masse totale = 153905,5 kg

Pour plus de détails voir annexe

Analyse des résultats :

Le dimensionnement des éléments comprimés est très souvent défini non pas par un critère de
résistance en section, mais par un critère de flambement c’est la raison pour la quelle les résultats du
CM66 sont plus important que celles du EC3 qui a ajouté une étude profonde pour la vérification du
flambement dans le domaine plastique contrairement au CM66 qui reste toujours au domaine
élastique.

86
Projet de fin d’études 2010/2011

CHAPITRE VII: Contreventement :


I. Introduction :

Les contreventements sont des pièces qui ont pour objectif d’assurer la stabilité de l’ossature
en s’opposant à l’action des forces horizontales : vent, freinages des ponts roulants, effets de
séisme, chocs etc. Ils sont généralement conçus pour garantir le cheminement des charges
horizontales jusqu’aux fondations. Ils sont disposés en toiture, dans le plan des versants («
poutres au vent »), et en façade (« palées de stabilité »), et doivent reprendre les efforts
horizontaux appliqués tant sur les pignons que sur les long pans.

Les contreventements ont donc la fonction générale de stabilisation de l'ossature d'une structure.
On peut distinguer sous ce terme général trois fonctions principales liées entre elles:

 Transmettre les efforts horizontaux ;


 Limiter les déformations ;
 Contribuer à augmenter la stabilité de la structure et de ses éléments ;

I.1 Transmission des efforts horizontaux :


Il s'agit ici d'assurer l'équilibre des charges horizontales agissant sur la structure, c'est-à-dire
de garantir leur cheminement jusqu'aux fondations (on parle aussi d'assurer la stabilité statique).
Les charges horizontales qui sollicitent la structure porteuse d'une halle sont les suivantes :

 les actions dues au vent,


 les effets dus aux ponts roulants ou autres engins de manutention,
 les effets sismiques,
 les chocs.

I.2 Limitation des déformations:


Limiter la déformabilité d'une structure peut être rendu nécessaire pour des raisons telles
que le bon comportement d'éléments de second œuvre ou le bon fonctionnement de ponts
roulants. En outre, la déformabilité d'une structure peut aussi avoir un effet défavorable sur sa
stabilité (effet de second ordre).

Figure 48: limitation des déformations par le système de contreventement

87
Projet de fin d’études 2010/2011

I.3 Stabilité des éléments porteurs :


En plus de leurs fonctions de transmission des charges horizontales aux fondations et de
limitation des déformations, les contreventements, qu'ils soient verticaux ou horizontaux,
peuvent avoir pour rôle la création d'appuis (points fixes) nécessaires à la stabilisation d'éléments
porteurs.

Dans le cas particulier d'un cadre sollicité dans son plan, la réalisation d'un point fixe de
stabilisation latérale au moyen d'un contreventement longitudinal de toiture modifie de façon très
importante la longueur de flambage des montants, et par conséquent la charge que peut supporter
le cadre.

II. Dimensionnement du contreventement :


Les cornières et les UAP sont les plus utilisés dans le système de contreventement pour notre
cas les résultats trouvés avec ROBOT sont :

II.1 Contreventement horizontale :


règlement Poids linéaire Longueur totale
profilé Masse totale (kg)
(kg/m) (m)
CM66 IPE270 36 1061,76 38223,36
CAE 100 7 10,72 1061,76 11382,07
EC3 IPE 240 30,7 1061,76 32596,03
CAE 100 7 10,72 1061,76 11382,07

Tableau 37: résultats du contreventement horizontal

II.2 Contreventement verticale :


règlement Poids linéaire Longueur totale
profilé Masse totale (kg)
(kg/m) (m)
CM66 CAE 135 10 20,6 209,52 4316,112
EC3 CAE 150 14 31,64 209,52 6629,2128

Tableau 38: résultats du contreventement vertical

On n’a pas introduit le ratio dans le contreventement car la vérification dépend seulement du
flambement suivant les deux directions.

88
Projet de fin d’études 2010/2011

CHAPITRE : Assemblages
I. Introduction :

La caractéristique essentielle des ossatures métalliques est d’être composées d’éléments


élaborés séparément dans des lieux et des instants différents, et qui sont ensuite assemblés sur le
site de construction. L’assemblage a ainsi un double rôle : répondre aux exigences de
l’éventuelle utilisation du bâtiment et surtout assurer la stabilité de cette structure vis-à-vis de
toutes les sollicitations. En plus de cette fonction il joue un rôle esthétique très important quand
il est visible.

Les assemblages sont classés selon deux catégories :

- Assemblages « mécaniques » (boulons, rivets, vis…..) :


• Les boulons : peuvent être utilisés en atelier ou sur chantier. Ils sont assez couramment mis
en œuvre. Les boulons peuvent travailler soit en traction au cisaillement.
• Les rivets : ce mode d’assemblage également fort ancien était la base des premières grandes
réalisations en construction métallique .De nos jour il tend à disparaître en raison de son coût
élevé lié à une mise en œuvre très spécialisée.
- Assemblages « adhérent ou cohésifs » (soudure, collage…) :
• Soudure : la soudure a pour but de réaliser un assemblage permanent, rigide, non démontable
par fusion localisée avec ou sans apport de métal.
• Collage : encore expérimental, le collage de pièce métallique ne s’emploie en pratique que
pour des pièces d’enveloppe où les contraintes mécaniques à prendre en compte sont faibles.
Cependant, le coût du procédé et les risques de fluage ou de dépolymérisation à long terme, ont
jusqu’à présent grandement limité les applications.

Pour une meilleure conception ; on doit respecter les principes suivants :

1-L’assemblage doit être économique et le poids doit être le minimum possible.


2-Réduire au strict minimum les assemblages en chantier.
3-Réduire les effets secondaires.
4-La résistance des assemblages doit être supérieure ou égale à celle des pièces assemblées.

II. Les types des liaisons


On distingue plusieurs types de liaisons suivant les éléments reliés :

- Assemblage des pannes


- Assemblage du contreventement
- Assemblage poteau-traverse
- Assemblage des versants de la traverse
- Assemblage fondation

89
Projet de fin d’études 2010/2011

II.1 Assemblage poteau-traverse


Les différentes conceptions des nœuds poutre-poteau sont classées en assemblage articulé et
assemblage rigide.
Les assemblages articulés :
Ils ne transmettent souvent qu’un effort tranchant, plus rarement un effort normal. Par
conséquent les assemblages les plus courants utilisent l’âme des poutres comme liaison avec le
poteau :
• Assemblage par double cornière boulonnée sur l’âme de la poutre et sur l’aile ou l’âme du
poteau : le travail en atelier et au montage est faible et il y a peu de problèmes liés aux écarts de
fabrication

Figure 49: assemblage poteau traverse par double cornières

• Assemblage par plaque frontale soudée à l’extrémité de la poutre et boulonnée sur l’aile ou
l’âme du poteau : le travail en atelier est moyen alors que le travail au montage est faible ; il faut
veiller toutefois aux écarts de fabrication.

90
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 50: assemblage poteau traverse par plaque frontale

• assemblage par plaque frontale partielle soudée à l'extrémité de la poutre et boulonnée sur
l'aile ou l'âme du poteau ; le travail au montage peut être facilité par une plaque d'appui soudée
sur le poteau; l'effort tranchant qu'il est possible de transférer est faible.

Figure 51:assemblage poteau traverse par plaque frontale (utilisation d'une plaque d'appui)

D'autres conceptions d'assemblages considérés comme articulés sont également possibles :


• gousset soudé sur l'aile ou l'âme du poteau : le travail en atelier est moyen alors que le travail
au montage est faible et il y a peu de problèmes liés aux écarts de fabrication.

91
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 52: assemblage poteau traverse à l'aide d'un gousset soudé sur l'âme du poteau

• gousset traversant en cas de poteau tubulaire le travail en atelier est important mais le travail
au montage est simplifié et il y a peu de problèmes liés aux écarts de fabrication.

Figure 53: assemblage poteau traverse (cas poteau tubulaire)

• goujons filetés soudés sur l'aile ou l'âme du poteau; le travail en atelier et au montage est
moyen, mais il faut veiller aux écarts de fabrication et à l'effet d'encastrement.

92
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 54: assemblage poteau traverse (goujons filetés soudés sur l'aile ou l'âme du poteau)

Les assemblages rigides :


Les assemblages rigides servent à transmettre des moments de flexion entre poutre et poteau. Ils
doivent garantir qu'aucune rotation ne se produise entre les éléments assemblés. C'est pourquoi
ils sont plus compliqués à réaliser que les assemblages articulés. Parmi les nombreuses variantes
possibles, on distingue essentiellement entre assemblages boulonnés et assemblages soudés.

Figure 55: exemple d'un assemblage boulonné et d'un assemblage soudé)

93
Projet de fin d’études 2010/2011

II.2 Assemblage fondation

Il comporte un certain nombre de dispositions constructives dont l’objectif est de concrétiser les
conditions de liaisons prévues pour la structure.
Ces conditions de liaison impliquent au minimum la transmission d’un effort vertical et celle
d’un effort horizontal. L’effort vertical peut être suivant les combinaisons de charge,
descendante ou ascendante. A ces deux composantes peuvent s’ajouter des moments
d’encastrement de flexion et de torsion.
Les composants qui interviennent dans la constitution d’un pied de poteau sont généralement
les suivants :
- Une platine soudée au bout du poteau, dont le rôle essentiel est de répartir sur une surface
suffisante, la pression sur le béton engendré par compression du poteau.

Figure 56: illustration assemblage pied de poteau

- Des tiges d’ancrage scellées dans le béton dans le but d’empêcher tout décollement de la
platine de son support sous l’effet d’un effort de soulèvement ou de moment d’encastrement de
la charpente sur ses appuis.

94
Projet de fin d’études 2010/2011

Figure 57: tige d'ancrage

- Une ou des bêches d’ancrage, soudée sous la platine qui assure par épaulement la
transmission au béton des efforts tranchants, le cas échéant, celle du moment d’encastrement en
torsion.
- D’autres éléments moins systématiques comme les raidisseurs de platine utilisés
essentiellement pour les encastrements, ou comme le système nommé : grain d’appuis nécessaire
pour permettre les rotations les plus importantes.

III. Dimensionnement :
III.1 Dimensionnement assemblage fondation :

III.1.1 Hypothèses de calcul :


Nous considérons que la partie de fondation située immédiatement sous la platine se comporte
comme une poutre en béton armé ; à axe longitudinal dirigé suivant la verticale. Les tiges
d'ancrage jouent le rôle d'armatures. On adopte pour cette poutre l’hypothèse de Navier-
Bernouil1i : les déformations en un point d'une section, pour le béton comme pour l'acier des
tiges, sont proportionnelles à la distance de ce point à l'axe neutre. La section étudiée est celle en
contact avec la face inférieure de la platine. La position exacte de l'axe neutre, ligne où les
déformations et donc les contraintes sont nulles, doit être calculée. Cette hypothèse de Navier-
Bernoulli, habituelle pour les poutres, reste acceptable dans notre cas si la platine est très rigide,
presque indéformable.

Nous considérons que le béton et les tiges d'ancrage présentent un comportement élastique
linéaire (c'est-à-dire contraintes proportionnelles aux déformations).

Nous ne tenons compte que des tiges tendues. Nous ignorons les tiges situées dans les zones où
le béton est comprimé.

Nous nous limitons à un comportement élastique linéaire de la platine, afin qu'elle conserve la
rigidité nécessaire à la réalisation d'un encastrement effectif.

95
Projet de fin d’études 2010/2011

III.1.2 Détermination des contraintes dans les éléments en flexion:


On écrit que le moment de flexion et l'effort normal agissant à la base du poteau sont
équilibrés par une traction dans certaines tiges d'ancrage et une compression sur une partie de la
surface du béton. Dans le cas particulier d'effort de compression important dans le poteau, il n'y a
pas de traction dans les tiges (c’est le cas dans notre projet). Dans le cas particulier d'effort de
traction important dans le poteau, il n'y a pas de compression sur le béton.

III.1.3 Cas particulier : pas de traction dans les tiges ;


Cette situation se produit lorsque l'effort normal est une compression, relativement importante
par rapport au moment de flexion ;

Les sollicitations M et N sont équilibrées par la seule compression entre platine et béton.

Figure 58: répartition des contraintes au pied du poteau (cas triangulaire)

Les états de sollicitations (M, N) à partir desquels les tiges ne sont plus tendues sont associés au
diagramme de contraintes représenté à la figure ci-dessus.

Lorsque , la valeur de obtenue dépasse . Le diagramme des contraintes de


compression entre platine et béton devient trapézoïdal.

Figure 59 : répartition des contraintes au pied du poteau (cas trapézoïdale)

96
Projet de fin d’études 2010/2011

Les relations d'équilibre s'écrivent :

D’où :

Dans notre cas :

Les efforts suivants s’appliquent au pied de poteau :

Le dimensionnement déjà effectué dans le chapitre précédant Caractéristiques du poteau :

Platine :

Donc :

97
Projet de fin d’études 2010/2011

III.1.4 Vérification de la résistance du béton :


La pression admissible sur le béton étant , on doit vérifier que :

Où est la résistance de calcul du béton, définie dans les règles BAEL ;

k est le coefficient de pression localisée : la surface comprimée de béton est frettée par le béton
qui l’entoure.

Forfaitairement .

On a

Donc, la condition: est bien vérifiée.

On vérifie la condition suivante, qui n’est déterminante que si l’effort normal de compression est
prépondérant :

On a bien :

III.1.5 Vérification de la résistance de la platine :

Nous allons considérer que les deux débords de platine extérieurs aux semelles sont des
poutres consoles, de section bp× tp' de longueur , encastrées sur la semelle. Les
valeurs maximales du moment de flexion Mm, et de l'effort tranchant , pour chacun de ces
débords, sont atteintes au droit de la section encastrée.
Si :
Tout le débord est chargé, mais la répartition de contraintes sous la platine est trapézoïdale.
La valeur de la pression au droit de la semelle est:

Donc :

Dans notre cas

98
Projet de fin d’études 2010/2011

Les efforts maximaux ont encore pour expression :

Figure 60: illustration des sections de la platine à vérifier

On vérifie que le moment maximum, obtenu par la formule ci-dessus ne dépasse pas le moment
limite élastique de la section 2-2'de platine :

Donc

On vérifie également la résistance au cisaillement de cette section 22' :

Donc

III.1.6 Autres débords de platine :


Lorsque les deux inégalités précédentes sont respectées, la platine présente une résistance
suffisante pour ne pas se plier selon les lignes 1-1' et 2-2'. Il faut aussi s'assurer que pour les
autres sections de platine, la limite de résistance n'est pas dépassée.

On peut encore considérer que le débord de platine dans le prolongement des semelles
(direction ) est une poutre console, qui ne doit pas être plié selon la ligne 3-3' passant par les
extrémités des semelles. La pression du béton est constante dans la direction z, mais varie de Pm

99
Projet de fin d’études 2010/2011

à Pm’ dans la direction y. Pour se placer en sécurité, on étudie la partie la plus chargée de ce
débord. On est alors en présence d'une poutre de section , de longueur (bp - bc)/2. Le
moment au niveau de la ligne 3-3' est:

Il ne doit pas dépasser le moment limite élastique Me de la section :

On doit donc avoir :

Donc

Si cette relation n'est pas vérifiée, on prolonge les semelles par des raidisseurs de telle sorte
que la distance entre le bord du raidisseur et le bord de la platine ne dépasse pas la borne
donnée par la relation précédente.

III.1.7 Parties de platine comprises entre les semelles :


Nous allons considérer que la partie de platine comprise entre l'âme du poteau, les
semelles et leur prolongement, et le bord libre de cette platine est une plaque encastrée sur 3
côtés et libre sur le quatrième.

Figure 61: Partie de platine comprise entre les semelles

100
Projet de fin d’études 2010/2011

La pression qu’exerce le béton sur notre plaque est variable et nous ne disposons de formules
pour de telles plaques que lorsqu’elles sont uniformément chargées. Ainsi, on choisit une
pression uniformément répartie « équivalente », égale à la pression moyenne sur la demi- plaque
la plus chargée :

Si

Dans notre cas :

Cette pression équivalente qui est inférieur à , ne doit pas dépasser la pression
correspondant à l’atteinte de la limite d’élasticité dans notre morceau de platine ; est
obtenu par la courbe suivante, en fonction de et

Si cette inégalité n’est pas respectée, on a le choix entre :

 Augmenter l’épaisseur de la platine ;


 Souder des raidisseurs sur l’âme et la platine. La vérification reste celle décrite
précédemment, mais v prend la valeur (hc-2×tf)/2 ;
 Souder des raidisseurs sur les bords des semelles et la platine ;

Dans notre cas

D’où, on a bien

III.1.8 Vérification de la rigidité de la platine :

Du côté du béton comprimé, on applique un critère de flèche limite. Pour simplifier les
calculs, on considère que la pression entre platine et béton est constante sur tout le débord est
égale à pm. Compte-tenu de cette simplification pénalisante et du fait que la pression pm prise en
compte est celle obtenue sous charges pondérées, il semble raisonnable de limiter la flèche à
l’extrémité du bord de la platine à 1/300ème de la longueur de ce débord. Pour satisfaire à cette
condition de rigidité, l’épaisseur de platine doit être telle que :

On obtient

On prend donc une épaisseur de

III.1.9 Dimensionnement des cordons de soudure :


Une première solution, conseillée pour les pieds de poteaux fortement chargés, consiste à
dimensionner les cordons de telle sorte qu’ils puissent résister à l’effort maximum qu’est capable
de leur transmettre l’élément soudé, âme ou semelle. On « attache la section ». Pour qu’il en soit

101
Projet de fin d’études 2010/2011

ainsi, il faut, selon la norme NF P 22-470 [4] que la somme des épaisseurs de gorge des cordons
situés de part et d'autre de l'élément soit égale à . où :

Est un coefficient d'origine expérimentale, fonction de la nuance d'acier des pièces assemblées
(k = 0,7 pour l'acier E 24 et k = 1 pour l'acier E 36)

Est l'épaisseur de l'élément soudé âme ( ) ou semelle ( ).

Par exemple, pour une semelle en acier E 24, on peut choisir deux cordons d'angle, chacun
d'épaisseur de gorge telle que :

Dans notre cas :

Vérification de l’effort tranchant :

Puisque donc :

On a donc donc et

Donc, sous toutes les combinaisons de charges, , l’effort tranchant est transmis par
frottement. Aucun dispositif particulier n’est nécessaire.

III.1.10 Conclusion :
Platine :

Tige d’ancrage :

On a le diamètre des boulons (au nombre de 6)

Donc :

A=440mm

B=120mm

C=40mm

D=120mm

102
Projet de fin d’études 2010/2011

E=32mm

F=300mm

G=200mm

Longueur développée= 728mm

Pas du filetage= 2,5mm

Section du noyau en mm² = 245mm

Cordons de soudure :

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Projet de fin d’études 2010/2011

Variante retenue :
Donc la variante retenue est la suivante :

La solution adoptée par


Elément de la structure La solution adoptée par CM66
EC3
Les pannes Z250 Z 250

Les traverses HEB 300 HEA 400

Les poteaux centraux HHEA 500 HHEA500

Les poteaux de rives HHEA 500 HHEA 450

Contreventement horizontal CAE100 7 CAE 100 7

Contreventement vertical CAE 135 10 CAE 135 10

Poutre de roulement de 25T - HEB500

Poutre de roulement de 32T - HEB 600

Les lisses IPE160 IPE160

CHAPITRE : Devis estimatif

Elément de la
Quantité Prix unitaire (DH) Prix totale (DH)
structure
Toiture (m²) 5060 25 126500
Bardage verticale
1602 250 400500
(m²)
Pannes (kg) 42390 30 1271700
Traverse (kg) 112 917,5 30 3387525
Poteau centrale 59 008,5 30 1770255
Poteau de rive 118055 30 3541650
Poutre de roulement
31416 30 942480
25T (kg)
Poutre de roulement
36948 30 1108440
32T (kg)
Totale (DH) 12435200
Totale + 5%* totale (les éléments secondaires) 13056960

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Projet de fin d’études 2010/2011

Conclusion :
Notre projet a porté sur la conception et le dimensionnement d’une halle industrielle
avec des ponts roulants. Dans cette perspective, on a étudié plusieurs variantes dont le
choix a été basé sur un critère économique et aussi sur les exigences du maitre
d’ouvrage ; capacités importantes des ponts roulants et portique sans poteaux
intermédiaires.

L’objectif de cette étude est de mener une comparaison entre les deux règlements
CM66 et Eurocode 3. Dès le calcul des charges de vent par le NV65 et l’ENV 1991,
on a constaté que pour ce dernier, l’effet de la rugosité a fait augmenter les
sollicitations du vent d’une manière considérable. Cette différence conduit en général à
des sections calculées par l’Eurocode 3 plus importantes que celles trouvées par le
CM66.

L’utilisation du logiciel ROBOT nous a permis, dans un premier temps, de faire une
comparaison avec le calcul manuel. Il nous a permis aussi d’étudier plusieurs variantes
(11 variantes) tout en permettant un gain énorme de temps et de la qualité du travail.

Pour le calcul du vent par l’ENV 1991, nous recommandons au ministre d’habitat
d’établir une carte de vent de période de retour de 50 ans appropriée à cette norme.

Pour les pannes nous recommandons aux bureaux d’étude d’utiliser les profils formés
à froid qui permettent un gain énorme de poids pour les grandes portées, nous
recommandons aussi aux fournisseurs de les standardiser pour faciliter leur utilisation.

Enfin, l’estimation du coût global du projet s’est fait sur la base des données
approximatives car il ne dépend pas seulement du tonnage, mais aussi du type de
profilé, de la méthode de protection, des frais de transport, ainsi que des méthodes
d’exécution. Il sera donc nécessaire pour établir un devis correct de prendre en compte
les paramètres cités ci-dessus, afin d’avoir une estimation plus proche du coût réel du
projet.

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Projet de fin d’études 2010/2011

Annexe :
Les assemblages :

Assemblage traverse-traverse
Nous allons faire cet assemblage par robot, les résultats ainsi trouvées sont :

III.1.11 Générale :
Assemblage N° : 1
Nom de l’assemblage : Poutre - poutre
Nœud de la structure : 64
Barres de la structure : 37, 38

III.1.12 BOULONS
d = 16 [mm] Diamètre du boulon
Classe = 10.9 Classe du boulon
Fb = 84,15 [kN] Résistance du boulon à la rupture
nh= 2 Nombre de colonnes des boulons
nv = 6 Nombre de rangés des boulons
h1= 175 [mm] Pince premier boulon-extrémité supérieure de la platine d'about
Ecartement ei= 70 [mm]
Entraxe pi = 90;90;90;90;90 [mm]

III.1.13 PLATINE
hpr= 800 [mm] Hauteur de la platine
bpr = 300 [mm] Largeur de la platine
pr= 20 [mm] Epaisseur de la platine
Matériau : ACIER E30
σepr= 295,00 [MPa] Résistance

III.1.14 JARRET INFÉRIEUR


wrd= 300 [mm] Largeur de la platine
tfrd = 19 [mm] Epaisseur de l'aile
hrd= 390 [mm] Hauteur de la platine
twrd = 11 [mm] Epaisseur de l'âme
lrd= 4517 [mm] Longueur de la platine
αd = -0,0 [Deg] Angle d'inclinaison
Matériau : ACIER
σebu= 235,00 [MPa] Résistance

III.1.15 SOUDURES D'ANGLE


aw= 8 [mm] Soudure âme
af = 14 [mm] Soudure semelle
afd= 5 [mm] Soudure horizontale

Assemblage satisfaisant vis à vis de la Norme : Ratio 0,82

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Projet de fin d’études 2010/2011

Assemblage poteau traverse :

III.1.16 GÉNÉRAL
Assemblage N° : 2
Nom de l’assemblage : Angle de portique
Nœud de la structure : 59
Barres de la structure : 34, 37

III.1.17 BOULONS
d = 18 [mm] Diamètre du boulon
Classe = 10.9 Classe du boulon
Fb = 102,91 [kN] Résistance du boulon à la rupture
nh= 2 Nombre de colonnes des boulons
nv = 6 Nombre de rangés des boulons
h1= 150 [mm] Pince premier boulon-extrémité supérieure de la platine d'about
Ecartement e
i= 70 [mm]
Entraxe pi = 100;100;100;100;100 [mm]

III.1.18 PLATINE :
hp= 800 [mm] Hauteur de la platine
bp = 300 [mm] Largeur de la platine
tp= 20 [mm] Epaisseur de la platine
Matériau : ACIER E30
σep= 295,00 [MPa] Résistance

III.1.19 JARRET INFÉRIEUR


wd= 300 [mm] Largeur de la platine
tfd = 19 [mm] Epaisseur de l'aile
hd= 390 [mm] Hauteur de la platine
twd = 11 [mm] Epaisseur de l'âme
ld= 4517 [mm] Longueur de la platine
α= 9,9 [Deg] Angle d'inclinaison
Matériau : ACIER
σebu= 235,00 [MPa] Résistance

III.1.20 RAIDISSEUR POTEAU

III.1.20.1 Supérieur
hsu= 398 [mm] Hauteur du raidisseur
bsu = 144 [mm] Largeur du raidisseur
thu= 8 [mm] Epaisseur du raidisseur
Matériau : ACIER E30
σesu= 295,00 [MPa] Résistance

III.1.20.2 Inférieur
hsd= 398 [mm] Hauteur du raidisseur
bsd = 144 [mm] Largeur du raidisseur
thd= 8 [mm] Epaisseur du raidisseur
Matériau : ACIER E30

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σesu= 295,00 [MPa] Résistance

III.1.21 SOUDURES D'ANGLE


aw= 8 [mm] Soudure âme
af = 14 [mm] Soudure semelle
as= 8 [mm] Soudure du raidisseur
afd = 5 [mm] Soudure horizontale

Assemblage satisfaisant vis à vis de la Norme : Ratio 0,93

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Bibliographie :

Règlements :
[1- IV] NF EN 1993 : Calcul des structures en acier et document d’application nationale,
[2-III] CM66 : calcul des structures en acier,
[2III.3.1] Règles NV65: Règles définissant les effets de la neige et du vent sur les constructions et
annexes, douzième édition. Eyrolles.
[3-III.3.2] NF EN 1991-1-4 : actions sur les structures actions générales - actions du vent.
[4-III] Recommandations de la CTICM pour le calcul des chemins de roulements.
[5-III.1] Les pieds de poteaux encastrés en acier CTICM
Références:
[6-IV] JEAN MOREL, (1994) « Calcul des structures métalliques selon l’EUROCODE 3 », 6e éditions,
Eyrolles, 331p.
[7-V] Hirt, Manfred A. et Crisinel, Michel – Charpentes métalliques : Conception et dimensionnement
des halles et bâtiments – Traité de Génie Civil, vol. 11, Presses polytechniques et universitaires
romandes, Lausanne, 2001
[8-IV] Hirt, Manfred A., Nussbaumer, Alain, Crisinel, Michel et Lebet, Jean-Paul – Construction
métallique. Bases de calcul et exemples numériques adaptés aux nouvelles normes – Complément du
Traité de Génie Civil, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2004
[9-IV] PIERRE MAITRE, (1997) « Formulaire de la construction métallique », Editions Le moniteur,
458p.
[10-III.3.1] Carte du vent du Maroc, ministère de l'habitat et de l'urbanisme

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