Professeur : Sandra Sandoval
1
Pagination
1. Introduction………………………………………………………………………………...3
2. Cadre théorique…………………………………………………………………………….
3
Identité en genre………………………………………………………………………..3
Acte de protestation et
performance …………………………………………………...3
Lieu
d’énonciation……………………………………………………………………...4
3. Description des unités d’analyse ……………………………………………………………4
Contexte du
lieu………………………………………………………………………...4
Personnages………………………………………………………………………….…5
3. Description du processus de collecte d’information…………………………………….…6
4. Résultats……………………………………………………………………………………7
5. Conclusions et réflexions ……………………………………………………………….…8
6. Anexes…………………………………………………………………………………….10
7. Références………………………………………………………………………………...12
2
1. Introduction
Cadre théorique
Identité et genre : Butler (2015) précise l’identité comme un attribut pas défini à la
naissance mais plutôt un processus résultat de la création et normalisation de sens
autour des interactions sociales. Ces sens présentés en forme de valeurs et normes sont
attribués à chaque individu comme caractéristiques essentielles qu’ils doivent acquérir
pour se bien débrouiller dans la société. Quand le corps biologique commence à
acquérir aussi un sens social on trouve l’existence de rôles de genre, c’est-à-dire, des
conduites spécifiques désignées comme les naturelles pour des hommes et des
3
femmes. Avec les rôles de genre l’identité devient normative et la liberté individuelle
est limité.
4
L’histoire se déroule dans les années 70 à Abidjan.
Abidjan est la plus grande ville de la Côte d'Ivoire. Ancienne capitale administrative et
politique du pays jusqu'en 1983, elle est également la ville la plus peuplée de l'Afrique de
l'Ouest francophone et la deuxième plus grande ville et troisième plus grande agglomération
au sein de la francophonie.
Le pagne est une pièce utilisée par la femme qui a une signification culturelle. C’est par le
pagne qu’on reconnait la femme. Chaque pagne a une signification selon son motif, c’est-à-
dire la manière dans laquelle le pagne est porté montre la personnalité ou la situation
amoureuse d’une femme.
A propos de l’ambiance, Yopougon est un quartier populaire d'Abidjan très célèbre et connu
pour son grand marché, mais surtout pour ses nombreuses pistes de danse. (Yop City)
Si on parle de la langue, le nouchi est une forme d'argot présente en Côte d'Ivoire et en
Afrique de l'Ouest. Le nouchi (ou noussi) est un mélange de français et de plusieurs langues
de Côte d'Ivoire, il est apparu au début des années 19701.
Il était à l'origine parlé par des jeunes citadins mal scolarisés ou délinquants, ne maîtrisant pas
bien la langue française. Le nouchi est devenu la langue de la comédie populaire ivoirienne,
voire de la musique ivoirienne. C'est aussi la langue de la « débrouille » dans les quartiers
pauvres d'Abidjan, il se distingue néanmoins du langage familier en Côte d'Ivoire.
3.2. Personnages
Aya: Aya est une jeune femme déterminée à toujours suivre ses aspirations, dans ce cas, être
médecin. Nous pouvons constater que son père n’est pas entièrement d’accord avec cette
décision, mais cela ne change pas son opinion. De la même manière, il est évident que cette
femme est beaucoup guidée par son raisonnement à l’opposé de ses amies (Adjoua et Bintou)
qui sont plus guidées par ses émotions, puisque la beauté d’Aya n’échappe à aucun homme,
mais elle sait qu’il vaut mieux privilégier ses études, en démontrant son autonomisation (dans
ces occasions nous pouvons voir qu’Aya est très certainement féministe). Cette femme est
aussi très responsable, directe et collaboratrice.
Adjoua: Adjoua est une jeune femme qui semble être un personnage très influençable, car
elle agit pour s’adapter à son environnement. Par exemple, on l’a vue plusieurs fois à des
5
soirées en compagnie de Bintou. Elle est probablement allée dans ces endroits pour plaire à
son amie et ne pas ressembler à quelqu’un de "ennuyeux". Au milieu de son innocence, elle
crée aussi des stratégies pour se faire beau devant les autres. C’est pourquoi, elle ment en
disant que le fils qu’elle va avoir est de Moussa (un jeune fils d’un homme riche).
Bintou: Bintou est une jeune femme qui a beaucoup de caractéristiques. La première et la
plus évidente étant son caractère fort, car elle s’en prend souvent à quiconque la contredit.
Elle aime les fêtes, et dans ces occasions, nous voyons qu’elle est une femme ambitieuse et
intéressée, car elle veut sortir du contexte économique dans lequel elle se trouve et pour cela
elle prétend être intéressée à avoir des relations sentimentales avec des hommes qui ont
suffisamment de ressources économiques pour la sortir d’Abidjan (bien qu’avec aucun ne
semble réussir).
Mamadou: Charmant jeune homme, qui apparaît pour la première fois dans le "Ça va
chauffer". Il devient l’ami d’Adjoua et de Bintou mais, bien qu’il semble être un homme
gentil, souriant et confiant, Aya se méfie de lui.
Moussa: C’est un jeune fils de l’un des hommes les plus riches de la ville d’Abidjan, mais il
ne fait pas grand-chose de sa vie, ce qui provoque la colère de son père. En général, il passe
son temps à boire ou à essayer de draguer des filles... sans aucun résultat.
L’information que nous allons collecter avec cet instrument est la suivante :
6
Défis qui confrontent les personnages féminins de la BD. (En tant que femme, en tant
que résidente de Yopougon, en tant que jeune)
Les réponses des personnages féminins par rapport à ces défis. (Ex. : résignation,
soumission, soulèvement)
Descriptions des interactions entre les hommes et les femmes, entre les femmes et
entre les hommes.
3. Remplir le cadre de registre que nous allons présenter dans les résultats obtenus en
collectant l’information de chaque scène qui va nous servir pour l’analyse.
7
aux femmes dans la BD sont des adjectives dégradants qui font sentir à la femme
inferieur vers autres femmes, mais surtout en comparaison avec l’homme.
- Problématiques : ce qu’on peut envisager dans la totalité des scènes, ce que la femme
se trouve dans un lieu où elle n’est pas respectée, elle n’est pas même prise en compte,
elle est regardée comme une chose plutôt que comme quelqu’un qui peut contribuer
ou qui a les mêmes conditions sociales des hommes. En plus, ce qui est beaucoup plus
problématique est la résignation avec laquelle la femme répond à ce qui lui est imposé
par la société ivoirienne, ici nous voulions citer Judith Buttler en genre, identité et
performance « le concept d’identité fait partie d’un processus social qui n’est pas
défini à la naissance, mais est construit par des expériences et des sens propres qui se
forment avec le temps et sont uniques en chaque individu ». C’est-à-dire, la femme
ivoirienne est si habituée à ce type d’organisation social que sa propre identité a été
affecté et maintenant elle croît que ce type de traite est bien, mais c’est un aspect qu’a
été construit par la société ivoirienne et les expériences qu’elle-même a eu.
Pour finir avec l’analyse des données, nous voulions présenter trois points clés qu’on a trouvé
dans l’ensemble de l’information liés à ce qu’on attendait collecter :
1. La femme ivoirienne n’est pas respectée, l’homme la regarde comme un objet.
On peut constater ce fait dans les pages 27, 28 et 46, 47 et 48 surtout. Ce qu’on voit c’est Aya
en train d’être harcelée par des hommes qu’elle ne connait pas. Dans les deux situations, Aya
semble ennuyée, mais aussi habituée, on dirait, à ce type de comportement abusif et
irrespectueux, ce que nous dit que ça c’est quelque chose de normal pour la femme ivoirienne,
il est normal d’être poursuit dans la rue et d’être harcelée. En addition, une scène qui touche
beaucoup est dans laquelle Jacinte est en train de draguer avec une fille, les hommes ne s’en
fichent pas de qui est la femme, quel âge a la femme, etc. ce qui compte est le fait d’être
femme, ça suffit.
2. Entre femmes et entre hommes et femmes, on normalise le rôle d’être femme au foyer
et de ne pas pouvoir étudier.
On pourrait le regarder dans la page 29 où Aya a une conversation avec son père à propos de
ses études, il lui dit « les études sont pour les hommes » et « tu trouverais un mari que
s’occupera de toi ». En plus, Aya l’explique parfaitement quand elle parle des séries « C »
couture, coiffure et chasse au mari dans la page 25, parce que cette une réalité pour la femme
ivoirienne attendre ce type de choses.
8
Alicia Salvidar Garduño en el conflicto desde una perspectiva de género nous dit que « le
genre est une catégorie qui identifie les rôles socialement construits qui expriment les valeurs,
les comportements et les activités qu’une société assigne aux femmes et aux hommes ». Donc,
avec les deux situations présentées on voit que l’homme est la personne qui impose le rôle qui
la femme doit respecter dans la société ivoirienne.
3. La femme utilise sa sexualité comme instrument pour s’émanciper.
Victime d’une société misogyne dans laquelle les conduits et les rôles féminins sont modulés
par les hommes, la femme trouve dans sa liberté sexuelle une manière d’assurer ses
aspirations. Comme ça, le corps et la performance féminin caractérisé pour la sensualité et la
séduction font partie d’une acte politique pour les jeunes femmes qui parait invertir la relation
verticale entre l’homme et la femme. Pour un moment, la fille propriétaire de son corps jeu
stratégiquement dans ses interactions avec les hommes pour obtenir des avantages.
5. Conclusions et réflexions
En répondant à la question principale : Comment est perçoit la femme Ivoirienne dans la BD
Aya de Yopougon ? On peut conclure que la société ivoirienne a une perception de la femme
trop traditionnelle, c’est-à-dire, elle est réglée d’être la femme au foyer qui a uniquement pour
but de chercher un mari pourvoyeur. Par conséquence, la femme ivoirienne est dénigrée par
tout, dans la rue elle est harcelée, dans l’éducation elle ne trouve pas lieu, même si elle en
veut, dans la maison elle est destinée à effectuer certains types de travaux spécifiques comme
servir l’homme et donc, là on peut voir que, parfois, elle n’est pas la personne qui prend les
décisions de sa propre vie, en revanche, elle est destinée à ce que les autres veulent d’elle. Par
rapport aux contraintes du contexte la femme trouve dans son corps un instrument pour
s’émanciper. Une liberté sexuelle lui donne l’idée de contrôle de sa vie et l’usage de ses
attributs physiques à partir d‘une performance séductrice qui paraît invertir la relation
verticale entre l’homme et la femme fonctionnent comme mécanisme pour assurer ses
aspirations dans une société qui limite ses opportunités.
Par un côté, tous les stéréotypes qui entourent à la femme dans la totalité de la BD sont des
stéréotypes qui ont une connotation mauvaise. Aucun d’entre eux font de la femme une
personne autonome, importante ou valide pour prendre de décisions, elle est plutôt
subordonnée par ce qu’autres disent d’elle, comme nous venons d’expliquer. Par autre côté,
on peut conclure que la femme ivoirienne est sexualisée par les hommes dans la BD, c’est-à-
dire, que les hommes ne voient pas de la femme qu’un corps qu’ils peuvent utiliser ou avec
lequel ils peuvent passer du bon temps. Ils ne sont pas attirés par l’esprit de la femme, par son
9
intelligence ou par ce qu’elle peut apporter dans des autres contextes, mais plutôt par son
physique ou par son attitude provocante, c’est pour cela que le pagne est utilisé, pour faciliter
ce type des interactions entre hommes et femmes, ce qui donne plus d’importance à des
aspects sexuels de la partie féminine.
Finalement, à manière de réflexion, on doit dire que la situation dans laquelle la femme
ivoirienne se trouve n’est pas diffèrent à celle d’autres lieux. Par conséquence, on doit
commencer à nous questionner à propos de ce type de relations homme-femme dans notre
quotidienneté pour qu’on puisse éradiquer ou améliorer la situation dénigrant dans laquelle la
femme se trouve de petit à petit.
6. Anexes
Cadre de registre
10
P. 25 Bintou, Aya et - La femme dont La résignation de la Quand Aya dit qu’elle
Adjoua sont en train le seul objectif femme ivoirienne vers veut étudier et qu’elle
de parler. Bintou dit dans la vie est finir dans des séries est toujours occupé
à Aya qu’elle est « C » et ne pas étudier, parce qu’elle fasse son
avoir un homme
folle si elle pense mais plutôt être devoir, Bintou et
qu’elle pouvait aller pour faire d’accord avec ça. Adjoua ne sont pas
loin dans les études, « tâches d’accord, elles trouvent
Aya lui répond féminines » Ça fait mal de voir une ça comme quelque
qu’elle ne veut pas - La femme qui ne femme étudier, c’est chose sans importance
finir en séries « C » peut pas étudier quelque chose bizarre. et ne soutiennent pas
(coiffure, couture et parce que pour Aya.
chasse au mari),
la société
mais Adjoua et Quand Bintou y
Bintou lui répond ivoirienne c’est Adjoua critique Aya
qu’elles aiment les quelque chose pour étudier beaucoup,
séries « C » que la femme ne Aya leur répond qu’elle
fait pas. voulait faire autre
chose que les séries
« C » avec l’air
confiant, très sûr
qu’elle ira loin.
P. 28 Adjoua et un La femme couche avec La femme jeune est liée Adjoua a honte d’être
P. 29 homme méconnu différents hommes uniquement avec sa vie découverte en ayant
vont avoir un sexuelle. Les jeunes, intimité.
moment intime dans avec pas beaucoup
un lieu public. d’activités à faire ont
Bintou est inquiète de rapports sexuels
pour ne pas être comme s’il s’agissait
découverte. d’un jeu.
11
P. 46 Bintou et Moussa se La femme est séduisante La femme se sexualise Bintou sait que son
P.47 rencontrent depuis et utilise sa sensualité elle-même afin de corps l’appartient. Elle
d’un temps. Bintou pour obtenir des réussir avec des décide librement par
gère toute la avantages objectifs superficiels. rapport à sa propre
situation dans sexualité en
laquelle elle veut le reconnaissant que ses
démontrer à Moussa attributs peuvent l’aide
qu’elle l’aime. Pour à accomplir ses
ça, elle lui demande objectifs.
d’avoir de relations
sexuelles.
12
Références
file:///C:/Users/HP/Downloads/GENERO,
+IDENTIDAD+Y+PERFORMATIVIDAD+EN+JUDITH+BUTLER
%20(1)%20(1).pdf
Fuente, M (2020) Performance, política y protesta [Site web] consulté le 24 mai. 2021.
https://scalar.usc.edu/nehvectors/wips/performance-poltica-y-protesta
%20del%20art%C3%ADculo-2750-1-10-20180919.pdf
13
Vidal, C (2018) Guerre des sexes à Abidjan. Masculin, féminin, CFA : Cahiers d'études
africaines, vol. 17, n°65, 1977. Des femmes sur l’Afrique des femmes, p. 121-153.
https://doi.org/10.3406/cea.1977.2496
https://www.unav.edu/web/catedra-patrimonio/la-encuesta-etnografica-como-
herramienta-para-su-estudio
Monografias.com. monografía.com.
https://www.monografias.com/trabajos93/tecnicas-e-instrumentos-recoleccion-datos-
cualitativos/tecnicas-e-instrumentos-recoleccion-datos-cualitativos.shtml#analisisda
14