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Les décisions financières


dans l'entreprise
Méthodes et applications
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Les décisions
financières
dans l'entreprise
Méthodes et applications
ROLAND PORTAIT ET P H I L I P P E NOUBEL
Professeur de Finances Chargé de cours à l'ESSEC et à l'l SSEC
à l'ESSEC Directeur à la Compagnie Bancaire

QUATRIÈME ÉDITION
MISE A JOUR

PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE


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Avertissement de la deuxième édition


Les modifications enregistrées ces dernières années tant en matière de présenta-
tion des comptes (nouveau plan comptable) qu'en matière fiscale (modification du
taux d'imposition applicable aux bénéfices des sociétés) nous ont conduit à remanier
defaçon significative laforme de l'ouvrage initial. En outre, il nous a paru opportun
defaire une place aux nouveaux instruments financiers dont le développement pré-
visible aura sans conteste des incidences importantes sur la gestion financière des
entreprises.
Cette seconde édition n'est donc pas une simple réimpression mais bien une
actualisation profonde de l'ouvrage édité en 1982.

Avertissement dela quatrième édition


Nousprofitons decette quatrième éditionpour remettre àjour l'ensemble des questions
traitées et aborder de nouveaux thèmes tels que la théorie financière de l'entreprise
en marchés imparfaits (asymétries d'informations, conflits d'intérêts...) auxquels
nous consacrons le chapitre IX.

LES AUTEURS
• Roland Portait, licencié ès sciences mathématiques, diplômé de l'IEP, ingénieur
de l'Ecole nationale supérieure des Télécommunications, Ph.D. en Finances de la
Wharton School (Université de Pennsylvanie), professeur visitant à la Wharton
School, conseiller financier, professeur à l'ESSEC.
e Philippe Noubel, ingénieur de l'Ecole Centrale de Paris, diplômé de l'ESSEC,
chargé de cours definances à l'ESSEC et à l'ISSEC, directeur adjoint à la Compagnie
Bancaire.
REMERCIEMENTS
Ce livre utilise largement le matériel pédagogique mis au point à l'ESSEC et à
l'ISSEC ces dernières années et qui est le résultat d'un travail d'équipe.
Nous exprimons tout particulièrement notre reconnaissance à Florin Aftalion,
Joël Gillaux et Patrice Poncet pour avoir bien voulu relire la première version de cet
ouvrage et d'en avoir, par leurs remarques, enrichi la version définitive tant en la
forme que sur le fond ainsi qu'à Michel Baroni, Patricia Charletty et Cyril Roux
pour leurs précieuses observations portant sur les thèmes ajoutés à la quatrième édition.
Nous exprimons enfin notre gratitude à l'égard de notre secrétaire, Elyane Rosello,
qui a effectué la frappe du texte avec dévouement et compétence.

ISBN2130473873
Dépôtlégal —lTeédition : 1982
4"édition mise à jour et augmentée : 1996, mars
@Presses Universitaires de France, 1982
108, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
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Sommaire

Introduction, 9
1. Présentation générale, 9 - 2. Eléments de « mathématiques », 11 -
3. Notations, abréviations et détails pratiques, 13.
Liste des abréviations, 14
CHAPITRE PREMIER. — La comptabilité financière et l'analyse des flux, 15
1. Les grandes masses et la structure du bilan, 15 - 2. Les grandes masses
et la structure du compte de résultats, 21 - 3. Flux et cycle d'exploitation.
Flux de trésorerie d'exploitation, 26 - 4. Le tableau de financement, 33 -
5. Une méthodologie pour l'élaboration des tableaux de financement, 37 -
6. L'analyse des variations du bas de bilan, 39 - 7. Le tableau pluri-
annuel des flux financiers, 41.
Exercices, 44
CHAPITRE II. — Le choix des investissements, 51
— Première Partie / L'actualisation et l'analyse classique des investis-
sements, 52
1. Le calcul des flux de trésorerie, 52 - 2. Les intérêts composés, 57 -
3. L'actualisation, 58 - 4. Le critère de la valeur présente, 61 - 5. Le taux
de rendement interne, 63 - 6. Remarques sur le choix du taux d'actualisation
et sur l'incertitude des prévisions, 66 - 7. Quelques autres critères de choix
usuels, 69 - 8. Investissements exclusifs et renouvelables de durée de vie
différente, 69.
Exercices, 76
— Deuxième Partie / Le choix des investissements dans un contexte
inflationniste, 83
1. L'actualisation et l'inflation, 83 - 2. L'inflation et la rentabilité des
investissements, 86.
Exercices, 90
CHAPITRE III. — Le choix du niveau des stocks, des crédits clients et
fournisseurs, 95
1. Eléments de gestion des stocks, 96 - 2. Eléments de gestion du poste
réalisable, 99 - 3. Considérations sur la gestion du poste dettes à court
terme d'exploitation, 103.
Exercices, 105
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CHAPITRE IV. — Les principaux crédits et leurs coûts, 111


SECTION 1 - Considérations générales, 112
1. Le point de vue de l'entreprise bénéficiaire, 112 - 2. Le point de vue du
bailleur de fonds, 113 - 3. Exemples, 113 - 4. Calcul du coût avant impôt
du crédit, 114.
SECTION II - Les conditions de banque, 116
1. Les principales commissions, 117 - 2. Le principe des jours de valeur et
des jours de banque, 117 - 3. Les frais de manipulation, 1 1 8 - 4 . Le
terme échu et le terme à échoir, 118.
SECTION III - Le profil du crédit, 120
1. Les différentes durées, 120 - 2. La production et l'encours, 121 - 3. Le
profil d'utilisation et de remboursement, 123.
SECTION IV - Les principaux crédits à court terme et leur coût, 126
1. La mobilisation de créances commerciales, 126 - 2. L'avance en compte
ou découvert, 133 - 3. Les mobilisations en compte, 137 - 4. Les autres
crédits à court terme, 138 - 5. Le crédit interentreprise, les billets de tré-
sorerie et la désintermédiation, 138 - 6. Financements par adjudication, à
clauses optionnelles, 141.
SECTION v - Les crédits à moyen et long terme et leur coût, 142
1. Les crédits classiques, 142 - 2. Le crédit-bail ou leasing, 148.
Exercices, 152

CHAPITRE V. — Le niveau souhaitable du fonds de roulement et de la


trésorerie : les plans de trésorerie, 157

— Première Partie / Le niveau souhaitable du fonds de roulement et de


la trésorerie, 159
1. Rappels et précisions sur quelques définitions fondamentales, 159 -
2. La réflexion traditionnelle, 163 - 3. Le fonds de roulement souhaitable
et la trésorerie, 164 - 4. Le fonds de roulement souhaitable et le besoin en
fonds de roulement, 170.
Exercices, 183

— Deuxième Partie / L'élaboration des plans de trésorerie, 186


SECTION 1 - Méthodes d'élaboration, 186
1. Considérations générales, 186 - 2. Méthodes et exemples d'élaboration, 187.
SECTION II - La gestion de la trésorerie, 203
1. La gestion de la trésorerie « à moyen terme », 204 - 2. La gestion de la
trésorerie au jour le jour, 206 - 3. Les placements de trésorerie, 219.
Exercices, 224
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CHAPITRE VI. — La structure du financement à long terme : l'effet de


levier et les plans de financement, 239

— Première Partie / L'effet de levier financier et le choix du niveau des


fonds propres, 241
1. Exemple numérique, 241 - 2. La formulation générale de l'effet de
levier, 243 - 3. Le levier et la rentabilité des investissements, 247.
Exercices, 252

— Deuxième Partie / L'élaboration de plans de financement et les


contraintes imposées par les bailleurs de fonds, 254
SECTION 1 - Le principe du plan de financement, 254
1. Les besoins, 255 - 2. Les ressources, 257 - 3. Le solde du plan de finan-
cement, 257 - 4. Une présentation alternative : le tableau pluriannuel de
flux prospectif, 258.
SECTION il - Des méthodes pour élaborer un plan de financement, 259
1. jre phase : étude préliminaire du financement nécessaire, 260 -
2. 2e phase : plan de financement, 263 - 3. Remarques, 265.
SECTION III - Les critères des bailleurs de fonds, 267
1. Les critères de recevabilité, 268 - 2. Les critères financiers, 269 - 3. Les
critères économiques, 271 - 4. Conclusions, 272.
Exercices, 273

CHAPITRE VII. — Les opérations financières, 281

— Première Partie / Les augmentations de capital, 283


SECTION i - Les aspects juridiques, comptables et matériels d'une opération
en capital, 283
1. La nature juridique de la société et des parts en capital, 283 - 2. Les
contreparties d'une opération en capital, 286 - 3. La procédure à suivre
et les conditions à respecter, 288.
SECTION n - Les aspects financiers et boursiers, 290
1. La relation entre les différentes valeurs de l'action, 290 - 2. Le droit de
souscription, 291 - 3. L'étude des performances boursières et la notion
d'action ajustée, 294 - 4. L'évaluation des actions et du coût des fonds
propres, 297 - 5. La théorie du portefeuille, 304 - 6. Les options sur
actions et les émissions d'actions à bons de souscription, 313.
Exercices, 317
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— Deuxième Partie / Les emprunts obligataires, 323


SECTION 1- Les émissions d'obligations classiques, 323
1. Les principaux aspects juridiques et matériels, 324 - 2. Les caractéris-
tiques financières, 324.
SECTIONil - Lesobligations à taux variable et à clauses optionnelles, 333
1. Les obligations à clauses optionnelles, 333 - 2. Les obligations à taux
variable, 347 - 3. Les quasi-fonds propres, 350.
Exercices, 352

CHAPITRE VIII. — Théorie financière classique (Modigliani-Miller), 355


SECTIONi - L'analyse des flux de trésorerie, 356
SECTION IL - L'identité fondamentale de la théorie financière, 359
SECTIONIII - Théorie des décisions financières et valeur des actions de la
firme, 362
1. Le choix des investissements, 363 —2. Le choix du niveau d'endette-
ment, 368 —3. La politique des dividendes, 370 —4. La valeur des actions
de la firme, 370 - 5. Les implications politiques et les limites, 372 -
6. Exemple numérique, 373.
SECTIONIV- Le choix du taux d'actualisation, 375
1. Le problème, 376 - 2. L'influence de l'endettement, 377 - 3. Coût
du capital et des fonds propres, risque inhérent au projet industriel et
MEDAF, 382 - 4. Exemple de synthèse, 386.
Exercices, 389

CHAPITRE IX. — Théorie financière (2) : limites et extensions de la


théorie classique, 397
SECTION1- L'impôt sur le revenu et l'effet de clientèle, 398
1. L'IR et la structure du passif, 398 - 2. L'IR et la politique de
dividendes, 400
SECTIONII - Risques de défaillance et coûts associés. 401
SECTIONIII - Conflits d'intérêt et asymétrie de l'information, 404
1. Conflit d'intérêt actionnaires-créanciers, 405 - 2. Conflits d'intérêts
actionnaires-managers, 413 - 3. Asymétrie d'information et signal, 417 -
4. Les coûts d'agence, 421.
SECTIONIV- Contraintes financières et modèles de croissance, 422

Corrigés d'exercices, 429


Tables financières, 481
Eléments bibliographiques, 483
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Introduction

1. Présentation générale
Ce livre est le fruit de plusieurs années d'enseignement à des
étudiants de l'ESSEC et à des cadres d'entreprise à l'ISSEC et
recouvre le contenu des deux cours fondamentaux de finances de
ces deux institutions.
Notre expérience pédagogique en formation première comme en
formation permanente nous a convaincus que l'enseignement des
finances d'entreprise doit, pour être fécond, posséder trois qualités :
il doit être à forte dominante méthodologique, s'appuyer sur de
nombreux exemples numériques et être axé sur la formulation et
la résolution de problèmes de décision concrets.
e L'exposé doit être àforte dominante méthodologique. —L'intérêt
d'un recueil de recettes ou de formules est tout à fait limité car,
dans la réalité, les problèmes diffèrent toujours suffisamment des cas
standards pour exiger l'adaptation desrecettes et des formules ; cette
adaptation n'est possible que dans la mesure où la théorie et les
méthodes sont suffisamment bien comprises et assimilées. Nous expo-
sons donc, assez exhaustivement, les méthodes et les théories qui
enrichissent la réflexion financière et contribuent de manière indis-
cutable à améliorer la qualité des prises de décision ; en revanche,
les aspects comptables, fiscaux et juridiques, ainsi que les procédures
sont réduits à l'essentiel.
e L'exposé doit s'appuyer sur de nombreux exemples. —La formu-
lation générale des problèmes est certes importante mais l'éclairage
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par des exemples numériques est indispensable àla bonne assimilation


du texte ; ce qui est évident pour des hommes d'entreprise qui ont
souvent perdu l'habitude des raisonnements abstraits se révèle égale-
ment vrai en pratique pour des étudiants qui sont, en principe,
rompus aux disciplines théoriques.
Tous les exposés méthodologiques de cet ouvrage sont donc
conduits à partir d'exemples numériques concrets ; en outre, de
nombreux exercices à la fin de chaque partie ou chapitre, dont
certains sont assortis de corrigés succincts, permettront à l'utilisateur
de ce livre un contrôle systématique de l'assimilation des méthodes
et théories exposées.
e L'exposé doit être axé sur les problèmes de décisions. —Apartir
du chapitre II les méthodes décrites et les exemples proposés sont
consacrés à la formulation et la résolution d'un problème financier
de l'entreprise : faut-il entreprendre tel outel investissement ?Faut-il
contracter un crédit à moyen terme pour reconstituer le fonds de
roulement ? Comment, à partir d'un plan de trésorerie, prévoit-on le
profil des financements à court terme nécessaires, ou à partir d'un
plan de financement celui des concours à long terme à mettre en
place ?, etc.
wL'utilisation de ce livre exige une bonne compréhension des
principes de la comptabilité.
Nous n'exigeons, en revanche, aucune connaissance mathématique
de la part du lecteur si ce n'est les rudiments d'algèbre enseignés dans
le premier cycle desétudes secondaires des lycées et collèges. Al'excep-
tion de la deuxième partie du chapitre VIII dont la lecture n'est pas
essentielle pour la compréhension du reste du chapitre, les seuls
éléments de « mathématiques »utilisés dans la suite ont trait aux
propriétés des progressions géométriques ; ils sont exposés dans le
deuxième paragraphe de ce chapitre d'introduction.
e L'ouvrage est divisé en huit chapitres :
— Le premier chapitre est consacré à la comptabilité financière
et à l'analyse des flux ; il nous fournira l'occasion de présenter la
terminologie et les abréviations utilisées tout au long de ce livre.
— Deux chapitres sont consacrés à l'analyse des choixdeséléments
d'actif et portent respectivement sur le choix des investissements
(chap. II) et sur le choix du niveau des stocks des crédits clients et
fournisseurs (chap. III).
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— Le choix des éléments depassif fait l'objet de quatre chapitres


consacrés respectivement à une description des principaux moyens
de financement et au calcul de leurs coûts (chap. IV), au choix du
niveau du fonds de roulement et à la gestion de la trésorerie (chap. V),
au choix des passifs à long terme (chap. VI) et aux opérations finan-
cières (chap. VII).
— Le dernier chapitre (VIII) porte sur la théorie financière.
— Aucun chapitre n'est consacré à l'analyse financière propre-
ment dite. Ceci est justifié par le fait que cet exercice est assez spéci-
fique à la profession bancaire. Cela étant, il est clair qu'au terme de
l'ouvrage le lecteur aura en main l'ensemble des outils lui permettant
de lire avec un esprit critique les nombreux ouvrages consacrés à
cette matière et de conduire de manière pertinente une telle analyse.
2. Eléments de « mathématiques »
Les calculs financiers qui font intervenir des flux sur plusieurs
périodes font souvent appel aux propriétés des progressions géo-
métriques.
Une progression géométrique est une séquence dont chaque terme
se déduit du précédent par l'application d'un coefficient multiplicatif
constant appelé la raison de la progression. Ainsi, une progression
géométrique de premier terme a et de raison k se présente comme
suit : a, ak, ak2, ak3, ..., ak"-', ak", ...
Le n + 1-ième terme (akn) s'obtient bien à partir du n-ième (akn-l)
par multiplication de ce dernier par la constante k. Par exemple :
1000, 1000 X 1,01, 1000 X (1,01)2, ..., 1000 X (1,01)", ... cons-
titue une progression géométrique dont le premier terme (o) est
égal à 1000 et la raison (k) est 1,01.
Il sera souvent nécessaire de calculer la somme des premiers
termes d'une progression géométrique. On peut montrer1 que la
1. Posons :
S = a + ak + . . . + akn-l ;
donc :
kS = ak + ak2 + . . . + akn ;
en soustrayant la deuxième égalité de la première, il vient :
S(1 — k) = a — akn .
d'où :
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s o m m e d e s n p r e m i e r s t e r m e s d ' u n e p r o g r e s s i o n g é o m é t r i q u e d o n t le
1 fc»
p r e m i e r t e r m e e s t a et l a r a i s o n k e s t é g a l e à a — —.
1 — k

Par conséquent :

(1)
► Exemple
1000 + 1000 X 1,01 + 1000 X (1,01)2 + ...
1- (1 01)12
+ 1000 x (l,01)n = 1000 = 12 683.
Le capital constitué au terme d'une année dans le cadre d'un
plan d'épargne où le taux d'intérêt mensuel est de 1% et où les ver-
sements sont de 1000 F à la fin de chaque mois est donc égal
à 12 683 F. <*
La relation (1) donnant la somme des n premiers termes d'une
progression géométrique permet aussi de calculer cette somme quand
le nombre de termes est infini et la raison inférieure à un ; en effet,
quand k < 1, kn tend vers zéro quand n tend vers l'infini, et la
somme tend vers ; soit :
(2)

► Exemple

Sconstitue la somme d'un nombre infini de termes d'une progres-


1000 . 1
sion géométrique dont le premier terme est ^ et la raison ; par
conséquent : ' -
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On verra plus tard que si le taux d'intérêt est égal à 10 %, la


valeur d'une rente donnant un coupon de 1000 F par an est égale
à S = 10 000 F. 4
Les relations (1) et (2) sont les seules formules «mathématiques »
que Vutilisateur decelivre doit absolument connaître et savoir appliquer.
Nous aurons souvent l'occasion de revoir ces questions, notam-
ment à l'occasion de l'exposé sur l'actualisation, au chapitre II.

3. Notations, abréviations et détails pratiques

e Cet ouvrage ayant pour ambition de s'adresser à un public très


large, il nous a paru opportun de signaler les développements qui
pourraient rebuter certains lecteurs et dont la compréhension n'est
pas essentielle en première lecture ; ces développements sont distin-
gués par une composition en caractères réduits, une marge plus large
et un astérisque (*). Dans la même optique, les exercices les plus
difficiles ont été également repérés d'un astérisque (*).
e Le début et la fin des exemples numériques développés dans le
corps du texte sont signalés par un triangle (► et <II); les explications
étant fréquemment élaborées à l'aide de ces exemples leur lecture
s'avérera, le plus souvent, essentielle àla compréhension del'ensemble
et ne pourra être évitée.
e Les exercices dont un corrigé succinct est proposé à la fin du
livre sont signalés de la lettre C.
e Certains chapitres sont divisés en parties, les parties en sections,
et les sections en paragraphes. Certaines subdivisions (parties, sec-
tions) ne sont pas utilisées dans certains chapitres où le besoin ne s'en
est pas fait sentir.
e Enfin, en vue de rendre l'exposé plus compact, un certain
nombre d'abréviations sont utilisées tout le long de ce livre ; elles sont
définies dans le chapitre 1(§ 1 et 2) et leur signification est rappelée
quand elles sont reprises dans les chapitres ultérieurs ; cependant,
afin de faciliter l'utilisation de ce manuel nous présentons brièvement
les plus importantes dans le glossaire qui suit.
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Liste des abréviations


(Lire d'abord les deux premiers paragraphes du chapitre Ier ; se reporter à cette
liste, si besoin est, lors de la lecture des chapitres ultérieurs.)
AF Autofinancement Dot. Am. Dotation aux amortisse-
Am Amortissement ments
AQ Acquisitions d'immobilisa- EBE Excédent brut d'exploi-
tions tation
Ben Bénéfice net fj. Variation
BFR Besoin en fonds de roule- FP Fonds propres
ment FR Fonds de roulement
BFR ex Besoin en fonds de roule- Fr. Fin. Frais financiers
ment d'exploitation Imn. Immobilisations nettes
BFRhe Besoin en fonds de roule- Imp. Impôts
ment hors exploitation IS Impôts sur les bénéfices
CAF Capacité d'autofinance- des sociétés
ment MBA Marge brute d'autofinan-
Cap Capital cement
CES Cessions (valeur de vente NDLT Nouvelles dettes à long
ou valeur nette comptable terme
suivant contexte) Pro Provisions «longues »
Ces. net Cessions (valeur nette PVC Plus-value de cession
comptable) R Réalisable
CFb Cash flow brut Res Réserves
D Disponible RDLT Remboursements de det-
DCT Dettes à court terme tes à long terme
DCTb Dettes à court terme ban- S Stocks
caires TF Tableau de financement
DCTe Dettes à court terme d'ex- TRE Trésorerie.
ploitation TRI Taux de rendement in-
Div Dividendes terne
DLT Dettes à long et moyen VNP Valeur nette présente
terme
DLTde Dettes à long terme de-
venues courtes
Nota. — Dans le cas de formules particulièrement importantes, ces abréviations appa-
raîtront en caractères gras.
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CHAPITRE PREMIER

La comptabilité financière
et l'analyse des flux

La comptabilité constitue un cadre sur lequel s'appuient le plus


souvent les descriptions et les analyses des mécanismes financiers
d'une entreprise. Bien que, pour comprendre cesmécanismes, il ne soit
pas utile (il peut même être néfaste) de rentrer dans le détail des
comptes, il est important de représenter clairement ceux-ci par des
schémas simplifiés qui mettent en évidence les masses ou les flux les
plus importants. C'est à l'analyse comptable des principaux blocs du
bilan et de sa structure, des principaux flux financiers et de leurs
relations que ce chapitre est consacré ; bien entendu, sa lecture exige
des connaissances comptables préalables.
Après avoir décrit les grandes masses et la structure du bilan et
du compte de résultat (§ 1et 2) on examinera les liens entre les flux
d'exploitation et les flux de trésorerie (§ 3), puis on élaborera le
tableau de financement et le tableau pluriannuel des flux finan-
ciers qui met en évidence l'articulation entre les différents flux
financiers (§4, 5 et 6).
1. Les grandes masses et la structure du bilan
Une grande familiarité avec la structure du bilan, du compte de
résultat (compte d'exploitation et compte de pertes et profits)
est indispensable à la compréhension de tous les mécanismes finan-
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ciers. Nous commencerons donc par un bref rappel de ces struc-


tures et profiterons de l'occasion pour préciser notre terminologie, les
notations et les abréviations utilisées tout le long de ce livre.
a / Le bilan simplifié
e Le bilan est un inventaire des actifs et des passifs d'une entre-
prise à un instant donné. Il peut se présenter de manière simplifiée
comme sur le schéma ci-après (fig. 1).

FIG. 1. — Le bilan simplifié

— Les immobilisations nettes (Imn.) représentent la valeur des


actifs à plus d'un an et notamment la valeur de l'outil de production
(bâtiment, machines, etc.) ; la comptabilité apprécie cette dernière
valeur sur la base du coût d'acquisition net d'une certaine déprécia-
tion que l'amortissement est censé constater. La valeur d'achat (ou
d'acquisition) est dite brute et par conséquent :
Valeur nette des immobilisations
= Valeur brute —Amortissements.
Nous écrirons cette dernière relation sous une forme symbolique :
Imn. = Imb —Am.
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— Les stocks (S) représentent l'ensemble des valeurs d'exploita-


tion (stocks de matières, de produits en cours d'élaboration, de pro-
duits finis non encore vendus et d'emballages).
— La rubrique réalisable (R) englobe tous les actifs qui donne-
ront lieu dans le court terme (c'est-à-dire en principe à moins d'un
an) à une rentrée de fonds (essentiellement des créances sur les
clients).
— Le disponible (D) est essentiellement constitué des encaisses,
des avoirs dans les CCP et des comptes courants bancaires.
— Les fonds propres (FP) comprennent le capital, les réserves
et assimilés (provisions à caractère de réserve, report à nouveau
créditeur...) et le bénéfice net de l'exercice. Il s'agit donc d'un
bilan avant affectation du résultat1.
Nous écrirons symboliquement :
FP = Cap + Res + Ben.
— Les dettes à long et moyen terme (DLT) sont toutes les dettes
à plus d'un an d'échéance, essentiellement des crédits bancaires et des
obligations2.
— Le poste dettes à court terme (DCT) comprend toutes les
dettes à moins d'un an. Il est intéressant de distinguer les dettes à
court terme bancaires, appelées DCTb dans ce qui suit, des autres
dettes à court terme, appelées DCTe.
Les DCTb regroupent tous les crédits à court terme (découvert,
mobilisation de créances...) accordés par les banques pour le finance-
ment de l'exploitation de l'entreprise. Certains financements extra-
bancaires (billets de trésorerie...) ayant la même fonction que les
crédits à court terme bancaires seront, le cas échéant, inclus
dans DCTb.
Les DTCe englobent toutes les autres dettes et comprennent
essentiellement des dettes générées par l'exploitation (fournisseurs,
personnel, charges sociales à payer, TVA à payer, etc.), mais aussi
des dettes à l'égard du fisc au titre de l'impôt sur les bénéfices qui
ne sont pas générées par l'exploitation stricto sensu.
— Les provisions constatent des charges, risques, etc., qui se
1. Dans un bilan après affectation le bénéfice n'apparaît pas puisqu'il est affecté en
partie aux Réserves et en partie aux DCT (Dividendes à payer).
2. Conformément à la présentation du nouveau plan comptable nous incluons dans DLT
les dettes initialement longues mais devenues courtes du fait du rapprochement de leur
échéance.
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concrétiseront par des sorties de fonds (ou des diminutions de


rentrées de fonds).
Nous les distinguerons des provisions à caractère de réserve
(c'est-à-dire celles qui dépassent la charge, risque, dépréciation, etc.,
qu'elles sont censées constater, pour le montant de ce dépassement).
Les provisions (Pro) au bilan ont financièrement la même nature
que les dettes à long terme alors que les provisions à caractère de
réserve sont à considérer comme des réserves et sont incluses dans
les fonds propres.
Pour ne pas multiplier les rubriques, seules les provisions pour
risques et charges sont distinguées dans notre bilan simplifié ; les
provisions pour dépréciation viennent en négatif de l'actif dont elles
sont censées constater la dépréciation ; les provisions à caractère
de réserve (nettes de l'impôt latent qu'elles pourraient contenir)
sont incluses dans notre bilan simplifié dans le poste Res.

e A partir de ces grandes rubriques du bilan, un certain nombre


d'agrégats peuvent être calculés ; les plus importants sont les suivants :
— Les capitaux permanents : somme des fonds propres (FP) et
des dettes à plus d'un an (DLT) et des provisions longues (Pro).
— Les actifs circulants : somme des éléments d'actifs dont la vie
est éphémère (stocks, réalisable et disponible).
— Le fonds de roulement net (FR) qui est égal à l'excédent des
capitaux permanents ( F P + DLT + Pro) sur les immobilisations
nettes (Imn.).
C'est-à-dire que par définition :
FR = FP + DLT + Pro — Imn.
Comme il ressort clairement du graphique 1, l'égalité de l'actif et
du passif du bilan implique que le fonds de roulement est aussi :
FR = S + R + D — (DCTe + DCTb)
que l'on peut écrire :
FR = (S + R — DCTe) + (D — DCTb).
Le premier agrégat : S + R — DCTe est appelé besoin en fonds
de roulement : BFR.
Il est lié essentiellement à l'exploitation et sans relation directe
avec la politique de financement à court terme de l'entreprise.
Le second : D — DCTb représente la trésorerie : TRE.
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On peut donc écrire :


Fonds de roulement = Besoin en fonds de roulement + Trésorerie

Avec, rappelons-le :
BFR = S + R — DCTc
TRE = D — DCTb.

b / La structure et la liquidité du bilan


Il n'est pas difficile de définir, en théorie, le degré de liquidité
d'un actif : on dira qu'un actif est liquide à moins de x mois si le délai
nécessaire pour le convertir en monnaie à son « juste prix » et sans
compromettre la bonne marche de l'entreprise est inférieur à x mois.
La notion de liquidité d'un bilan est plus délicate à cerner car elle
dépend à la fois du degré de liquidité des différents actifs et du degré
d'exigibilité des différents passifs qui le composent.
L'idée qui vient naturellement à l'esprit, si l'on veut mesurer la
liquidité à x mois d'un bilan, est de calculer le ratio :

Si ce ratio est supérieur à 1, la liquidation normale des actifs de


l'entreprise permettra de rembourser les dettes arrivant à échéance
dans les x mois à venir, sans faire appel à de nouveaux concours ; ce
ratio mesure donc l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses échéances
dans les x mois à venir.
Remarquons aussi au passage que le ratio

est supérieur à 1 si et seulement si le ratio

est supérieur à 1.
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e Ce sont les principes exposés ci-dessus, ainsi que l'expérience


des praticiens qui constituent le fondement de la plupart des ratios
dits de liquidité (L) ou de structure (S) qui sont utilisés par les
analystes financiers.
Nous en citerons cinq :
. . . . Disponible
— Le ratio de trésorerie immédiate : Dettes — a- court terme qui
exprime, de manière très grossière, l'aptitude de l'entreprise à faire
face à ses échéances dans l'immédiat.
Disponible + Réalisable
— Le ratio de liquidité : —Dettes
— a; court terme qui est lié à
l'aptitude de l'entreprise à faire face à ses échéances dans une période
de durée égale à celle du crédit clients.
Disponible + Réalisable + Stocks
— Le ratio de liquidité générale : — a; court terme
Dettes
qui est supérieur à 1 si et seulement si le fonds de roulement est > 0.
— Le ratio de couverture des immobilisations par les capitaux
Fonds propres DLT
permanents : qui est supérieur à 1 si et seule-
ment si le fonds de roulement est > 0.
Fonds propres
— Le ratio dit de capacité d'endettement : JJIJ1 ; les bail-
leurs de fonds traditionnels exigent que ce ratio soit supérieur à 1.
Les ratios doivent être utilisés avec circonspection et il n'est pas
possible d'indiquer leur valeur souhaitable dans l'absolu. Par exemple
le troisième et le quatrième ratio définis ci-dessus sont liés à la valeur
du fonds de roulement ; le niveau souhaitable de ce dernier résulte,
comme nous le verrons dans le chapitre V, des caractéristiques du
cycle d'exploitation qui dépendent, notamment, du secteur d'activité
de l'entreprise. C'est l'évolution de ces ratios dans le temps et leur
comparaison avec les moyennes du secteur qui peuvent éventuellement
constituer un indice utile pour le diagnostic de la structure financière
d'une entreprise.
e Remarquons enfin que le bilan tel qu'il résulte des normes
comptables françaises actuelles se prête mal aux analyses que nous
venons de décrire.
En premier lieu, comme nous avons eu déjà l'occasion de le noter,
le bilan standard respecte mal le principe de présentation des passifs
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par ordre d'exigibilité croissante, notamment pour les raisons


suivantes :
— L'intégralité du bénéfice de l'exercice est incorporée aux
fonds propres alors qu'une partie du résultat va être distribuée aux
actionnaires et devrait de ce fait être considérée comme une dette
à court terme.
— La fraction des dettes initialement longues mais arrivant à
échéance à moins d'un an fait partie des dettes à long terme (DLT)
alors qu'elle devrait être reclassée dans les dettes à court terme.
— L'on considère toutes les provisions pour risques et charges
au bilan comme des capitaux permanents, alors que celles qui
constatent des risques et charges qui devraient se concrétiser par
des sorties de fonds dans l'année à venir devraient être traitées
comme des dettes à court terme.
En deuxième lieu, certains éléments sont fréquemment sous-
évalués (anciens immeubles comptabilisés au coût historique qui
devraient faire l'objet d'une réévaluation, ...) alors que d'autres
peuvent être sur-évalués ou même constituer ce qu'il est convenu
d'appeler des non-valeurs (charges à répartir sur plusieurs exer-
cices, ...).
Il est par conséquent clair qu'il faut faire précéder toute analyse
de la structure et de la liquidité d'une entreprise par un redresse-
ment de son bilan. Ce redressement implique en général une rééva-
luation de certains postes et un reclassement de certains autres ;
les réévaluations modifient l'appréciation des fonds propres, les reclas-
sements affectent les mesures du fonds de roulement et de la liquidité.
Dans la suite de ce chapitre qui est axé sur l'étude des flux
financiers, et non sur l'analyse financière, nous ferons a priori
référence à des bilans non redressés.

2. Les grandes masses et la structure du compte de résultats


Par le vocable «Compte de résultats »on désigne l'ancien compte
d'exploitation générale et le compte pertes et profits consolidés.
Le compte de résultats d'une période reprend donc les charges
et les produits générés par l'activité « normale » de l'entreprise
pendant cette période et contient, en outre, l'impôt sur les sociétés
et des pertes et profits qualifiés d'exceptionnels car non directement
liés à l'activité normale de l'entreprise (produits financiers, plus
ou moins-values...).
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a / Représentation schématique du compte de résultats


Lecompte derésultats seprésente comme indiqué dansla figure 2.
Cette figure appelle un certain nombre de remarques et d'expli-
cations :
— Consommation ; c'est le montant des achats net de l'augmen-
tation des stocks :
Consommation = Achats —(stock final —stock initial).
Dans une entreprise purement commerciale cette rubrique s'inter-
prète comme le coût des matières effectivement utilisées dans les
produits vendus pendant l'exercice considéré.
— Charges : regroupe toutes les charges autres que les consom-
mations et dotations aux amortissements et provisions (frais de
personnel, charges externes, impôts et taxes autres que l'impôt
sur le bénéfice).
— A provisions : il s'agit des dotations aux provisions pour
risques et charges et des dotations aux provisions pour dépréciation,
nettes des reprises.
— Autres crédits nets : on regroupe dans cette rubrique divers
produits nets de charges, liés à l'exploitation (ristournes, travaux
faits par l'entreprise pour elle-même...) ou hors exploitation (plus
ou moins-values, produits financiers...).
Dans notre exemple, le total des autres crédits nets s'élève
à 10 dont 7 sont liés à l'exploitation et 3 sont hors exploitation.
— Le bénéfice net (après impôts) qui solde le compte de résultats
(il est égal à Il dans l'exemple numérique de la figure 2) sera affecté
pour partie à la rémunération des actionnaires (ou associés) et
pour partie à des réserves (ou à un report à nouveau créditeur que
nous incluons dans les réserves). Cette répartition du résultat affectera
le bilan de l'exercice ultérieur.
Par conséquent :
Bénéfice net de l'exercice n —1 = Dividendes dotés sur
le bénéfice n —1 (payés en n) + Mises en réserve effectuées
en n
ou de manière abrégée en notant ARes la variation des réserves
pendant l'exercice n et Div.p les dividendes payés pendant l'exer-
cice n :
Ben n —1 = Div.p + ARes.
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FiG. 2. — Le compte de résultats

Le bénéfice net est une notion utile bien qu'insuffisante pour


analyser l'activité et les résultats del'exercice ; d'autres flux financiers
s'avéreront, comme on le verra par la suite, également utiles à l'ana-
lyse ; il s'agit :
— de la marge brute d'autofinancement, très proche et souvent
confondue avec la capacité d'autofinancement ou cash flow net ;
— de l'autofinancement ;
— de l'excédent brut d'exploitation.
b / La marge brute d'autofinancement (MBA)
et la capacité d'autofinancement (CAF)
La MBA est constituée par le solde des flux comptabilisés aux
comptes de résultats de la période qui ont donné lieu ou donneront
lieu dans le court terme à des encaissements ou décaissements.
Remarquons que deux rubriques du compte de résultats consolidé
n'ont pas donné lieu pendant l'exercice et ne donneront pas lieu à des
décaissements dans le court terme ; il s'agit :
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— de la dotation aux amortissements (qui ne donnera jamais lieu à


quelque encaissement ou décaissement que ce soit) ;
— de la dotation aux provisions qui constate une charge, risque ou
autre qui donnera lieu à un décaissement dans le long terme1,
nette des reprises (A Pro).
Par conséquent, de par sa définition même, la MBAest égale à la
somme des crédits (110 dans notre exemple graphique) moins les
consommations,charges, frais financiers et impôts (76dans l'exemple),
soit 34 MF.
Comme le montre la figure 2, la marge brute d'autofinancement
est aussi égale à la somme algébrique du bénéfice net, de la dotation
aux provisions et de la dotation aux amortissements :
Marge brute d'autofinancement
= Bénéfice net + Dotation aux amortissements
+ Dotation aux provisions nette des reprises.
Soit, symboliquement :
MBA= Ben + Dot. Am. + APro.
La capacité d'autofinancement (CAF) est très proche de la MBA;
elle diffère de cette dernière du montant de certaines plus ou moins-
values. Dans la suite nous écrirons :
MBA= CAF + Plus-values de cession d'actifs, soit :
(—) (moins)
CAF = MBA—PVC.
c / L'autofinancement : AF
L'autofinancement est la partie de la MBA qui servira effective-
ment à autofinancer l'entreprise, c'est-à-dire qui ne sera pas distribuée
aux actionnaires ou associés.
Par conséquent :
Autofinancement = Marge brute d'autofinancement
—Dividendes dotés sur le résultat
de l'exercice.
1. Certaines provisions sont en fait à court terme puisqu'il s'agit ici de comptes non
redressés (cf. 1b / dernière remarque).
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Soit, symboliquement :
AF = MBA —Div.d

que l'on écrit également :


AF = Ben + Dot. Am. + A Pro — Div.d
AF = (Ben — Div. d) + Dot. Am. + A Pro.

L'agrégat Ben — Div. d représente donc la mise en réserve sur


le bénéfice de l'exercice, et l'on peut écrire :
AF = (Res n + 1 — Res n) + Dot. Am. + A Pro.

d / L'excédent brut d'exploitation (EBE)


et le cash flow brut ( CFb)
Par définition, l'excédent brut d'exploitation (EBE) est égal
à la différence entre les postes créditeurs et les postes débiteurs du
compte de résultats, strictement liés à l'exploitation et qui ont
donné lieu ou qui donneront lieu à des sorties de fonds dans le
court terme. Du côté débiteur, cette définition exclut donc les
impôts et les frais financiers (car hors exploitation), les dotations
aux provisions et aux amortissements (car ils ne donnent pas lieu
à des sorties de fonds) et bien sûr les bénéfices. Du côté créditeur,
l'on ne prend pas en compte les autres crédits hors exploitation
notés e he (comprenant notamment les plus-values de cession).
L'exemple représenté sur la figure 2 conduit à :
EBE = 107 — 59 = 48.

Il est essentiel de remarquer que l'EBE est indépendant de la


politique d'amortissement, de la structure des ressources et de la fiscalité
(donc de la politique financière stricto sensu de l'entreprise) et qu'il
ne dépend que de l'exploitation.
Le cash flow brut (CFb) est une notion très proche de l'EBE.
Il est par définition égal à la somme de l'EBE et des autres crédits
hors exploitation, soit :
CFb = EBE + £ he.

(En reprenant notre exemple numérique :


CFb = 48 + 3 = 110 — 59 = 51.)
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Dans la suite, soit il n'y aura pas lieu de distinguer l'EBE et le


CFb, soit il sera possible d'assimiler ehe à la plus-value de ces-
sion (PVC) et d'écrire :
CFb EBE + PVC.

Comme le montre également la figure 2 le CFb est aussi égal à


la MBA majorée des frais financiers et des impôts dotés, soit :
CFb = MBA + Fr. Fin. + Imp. d.
Enfin, nous écrirons aussi :
EBE = CAF + Fr. Fin. + Imp. d.
e / Structure du compte de résultats et ratios de rentabilité
e Il est possible de porter une appréciation sur la structure du
compte de résultats à l'aide de ratios tels que :

De tels ratios qui doivent être utilisés avec circonspection peuvent


être utiles pour analyser l'évolution d'une société ou pour comparer
une entreprise à des firmes du même secteur.
e En rapprochant certaines rubriques du compte de résultat à
des postes judicieusement choisis du bilan on peut apprécier :

par le ratio I;
( B é n é f i c e F P net
— la rentabilité des actifs ou des fonds investis (par le ratio
Bénéfice net + Frais financiers
Total bilan / '

— le coût de l'endettement ( par


F ler ratio
a i s + DCTB y etc.
financiers

3. Flux et cycle d'exploitation. Flux de trésorerie d'exploitation


Nous nous sommes intéressés jusqu'ici auxflux d'exploitation tels
qu'ils apparaissent dans les comptes de résultats. Considérons mainte-
nant lesflux de trésorerie (encaissements et décaissements) induits par
l'exploitation, dont le solde net pendant une période donnée s'appelle
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l'excédent de trésorerie d'exploitation (ETE), et précisons les diffé-


rences et les relations entre ces flux.
Les différences tiennent aux décalages temporels qui existent entre
les encaissements/décaissementsetlesflux d,exploitation qui leur donnent
naissance.
e Un premier décalage temporel est dû au cycle de production
même de l'entreprise. Il y a en effet décalage entre les consommations
donnant lieu à des dépenses nécessaires à la production (achats de
matières premières, frais de personnel et autres charges) et la vente
de produits finis. Cedécalage entre recettes et dépenses d'exploitation
se traduit au bilan par l'existence de stocks qui augmentent le besoin
en fonds de roulement.
e Deux autres décalages viennent également modifier le besoin en
fonds de roulement de l'entreprise : ce sont les décalages entre
dépenses d'exploitation et décaissements correspondants d'une part,
et entre ventes et encaissements, d'autre part.
Le décalage entre dépenses et décaissements est dû essentiellement
au crédit accordé par les fournisseurs de l'entreprise à celle-ci. Il se
traduit au bilan par l'existence du poste fournisseurs, élément de la
rubrique que nous avons appelée dettes à court terme d'exploitation
et qui vient alléger le besoin en fonds de roulement.
Le décalage dans le temps existant entre la vente et les encaisse-
ments effectifs vient notamment du crédit que, pour des raisons
commerciales, l'entreprise est amenée à accorder à sa clientèle.
Il se traduit au bilan par l'existence de postes tels que clients et
effets à recevoir (éléments de la rubrique nommée réalisable dans le
bilan simplifié) et vient donc augmenter le besoin en fonds de
roulement.
e Illustrons ces considérations par les figures 3, qui représentent
ces cycles d'exploitation et ces décalages, puis par un exemple
numérique.
— La figure 3a symbolise le cycle d'exploitation d'une entreprise
purement commerciale qui achète un produit pour le revendre.
Les flèches en trait plein représentent les flux physiques (mouve-
ments de produits) qui se traduisent en comptabilité par des mouve-
ments des comptes Achats et Ventes ; les flèches en pointillé désignent
les flux monétaires ; induits par les précédents, mais avec des retards ;
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FIG. 3 a. — Cycle d'exploitation d'une entreprise commerciale

FIG. 3 b. — Cycle de production/stockage d'une entreprise industrielle

les cuves symbolisent les comptes de bilan qui se remplissent et se


vident au rythme des flux d'entrée et de sortie.
Supposons qu'un achat ait lieu ento; un premier décalagetemporel
de durée Dl (cf. fig. 3o) est dû au délai nécessaire pour vendre le
produit acheté qui doit donc être mis en stock. Un deuxième décalage
de durée D2,dû au crédit accordé aux clients, sépare aussi la vente de
l'encaissement. Ces deux décalages se traduisent en comptabilité par
l'existence d'un BFR. Celui-ci est toutefois allégé par le délai de
durée D., dû au crédit fournisseurs, séparant l'achat du décaissement.
En résumé une opération commençant en par un achat de produits
ne se traduit par un décaissement qu'en to + D3 et par un encaisse-
ment qu'en t0 + Dl + D2. Cesdifférents retards se traduisent au bilan
par des postes de BFR ; ce dernier apparaît donc comme le «tampon »
existant entre lesflux d'exploitation et lesflux de trésorerie qu'il retarde.
— Pour concrétiser les idées prenons un exemple numérique. Une
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société de négoce achète pour 100 MF de marchandises le 1er jan-


vier 1988. Elle met quatre mois à les vendre pour 140 MF. Le délai
de crédit clients et fournisseurs est detrois mois. Letableau ci-dessous
retrace les différents flux induits par cette opération.

Nous voyons sur cet exemple que, à chaque période, le flux de


trésorerie généré par l'exploitation (ETE) est égal à l'EBE moins la
variation du BFR (8) = 7) —6)) ; cette relation entre les flux moné-
taires, les flux d'exploitation et la variation du BFR sera généralisée
un peu plus loin.
— La représentation du cycle d'exploitation d'une entreprise
industrielle est plus délicate ; la figure 3 b représente le cycle de
production-stockage d'une telle entreprise. Aprèsunepremière période
de stockage, les matières premières sont transformées au cours d'un
processus de production. Pendant cette phase de transformation les
produits semi-ouvrés transitent par le stock de produits en cours en
prenant progressivement de la valeur ; cette « injection de valeur
ajoutée »est égale aux frais de production. Auterme du processus de
production les produits rentrent en stock deproduits finis, évalués au
coût de production.
e Les considérations précédentes sont fondamentales ; la figure 4
ci-après a pour but de fournir un éclairage supplémentaire et de
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FiG. 4. — Flux de trésorerie et flux d'exploitation

montrer de manière générale comment l'exploitation se traduit par


des flux de trésorerie.
Les deux cuves et la bourse qui apparaissent dans cette figure
représentent respectivement :
— les créances sur les clients (clients, effets à recevoir...) dont le
montant, pendant une période donnée, augmente du montant
des ventes et diminue de celui des encaissements
(A R = Ventes —Encaissements),
soit :
(i)
—les dettes à court terme d'exploitation (à l'égard des fournisseurs
de matières et de services, du personnel...) qui augmentent avec
les achats et les charges (de production et autres) et diminuent
avec les décaissements de sorte que :
(ii)
— la trésorerie dont le niveau augmente du montant des encaisse-
ments et diminue de celui des décaissements :
(iii)
Les relations (i), (ii) et (iii) impliquent donc :
ETE = Ventes —Achats —Charges —AR + ADCTe.
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Soit encore :

Nous retrouvons ainsi la relation à laquelle nous avait conduit


l'exemple numérique précédent : l'excédent de trésorerie d'exploita-
tion est égal à l'EBE moins la variation du BFR.
Bien entendu, certains événements ne relevant pas de l'exploita-
tion stricto sensu (remboursement de dettes, distribution de divi-
dendes, etc.) génèrent également des flux de trésorerie ; la relation
générale et exhaustive expliquant le flux net de trésorerie à partir
des faits générateurs de celui-ci sera établie à partir du tableau
pluriannuel des flux, au § 7.
e Les ratios de rotation ou de gestion permettent d'apprécier cer-
taines caractéristiques de la gestion et de l'exploitation d'une entre-
prise ; ils sont obtenus par le rapprochement d'éléments du compte
d'exploitation et du bilan. Nous allons expliquer leur signification à
partir des figures 3.
Le solde d'un compte de bilan (c'est-à-dire le contenu d'une cuve)
est fonction de deux facteurs :
—la quantité qui entre par unité de temps (flux d'entrée) ;
—la durée du séjour dans la cuve (temps d'écoulement).
Le niveau de la cuve reste fixe si le flux d'entrée est égal au flux
de sortie et l'on aura alors :
(1)
ou de manière équivalente :
(2)
Ces relations permettent soit de prévoir approximativement cer-
tains postes du bilan à partir du flux d'entrée (ou de sortie) et du
temps d'écoulement (première formule), soit le temps d'écoulement
à partir des postes du bilan et des flux (deuxième formule).
Par exemple si l'entreprise X achète tous les mois 2000 F de
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marchandises (flux d'entrée) et si le délai de paiement accordé par les


fournisseurs est de deux mois (temps d'écoulement) le compte four-
nisseurs (niveau de la cuve) est égal, d'après la relation (1), à :
2 000 X 2 = 4 000 F.
Si l'on sait que l'entreprise Yréalise un chiffre d'affaires mensuel
de 800 000 F et que l'ensemble des créances sur les clients (clients,
effets à recevoir, effets escomptés et non échus) est de 2400 000 F,
d'après la relation (2), le délai moyen de paiement des clients est de
trois mois.
Flux d'entrée
Le rapport Solde
„ .. au bilan
—— exprime la notion de rotation. Ainsi le
poste fournisseurs dans l'exemple de l'entreprise X a une rotation de
2 000 1
4 000 = -L= 0,5 fois par mois = 6 fois par an ; le contenu de la
«cuve fournisseurs »(qui met deux mois à se remplir) se renouvelle
six fois par an.
C'est sur les principes exposés ci-dessus que sont fondés les diffé-
rents ratios de gestion et de rotation ; nous en citerons cinq.

permet d'estimer approximativement la durée du crédit clients ; cette


durée est exprimée en nombre d'années si, au dénominateur, les
ventes sont annuelles (leur valeur est tirée par exemple du compte
de résultats), en nombre de mois s'il s'agit de ventes mensuelles... ;

donne la durée approximative du crédit fournisseurs ;

mesure la durée de stockage des matières ;

constitue une estimation de la durée moyenne de mise en stock des


produits finis ;
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mesure la durée moyenne du processus de production.


Parfois la durée moyenne de stockage est appréciée très
approximativement par .le ratio
. Stocks globaux
5 ou même
Stocks globaux Prix de revient des ventes
Ventes HT
De même que pour les ratios de structure et de liquidité du
bilan il est impossible de fixer des normes qui pourraient être appli-
quées à toutes les entreprises ; leur valeur souhaitable dépend de
la nature de l'activité de la société considérée. La comparaison de
ces ratios avec les moyennes du secteur et l'examen de leur évolution
peuvent toutefois s'avérer utiles. Encore faut-ilprendregardequel'acti-
vité de l'entreprise neprésente pas des cycles saisonniers trop marqués ;
en effet, au terme d'un trimestre pendant lequel les ventes sont par
exemple très supérieures àla moyenne annuelle, l'utilisation du ratio

pour estimer la durée du crédit client conduit à une forte surestimation


de celle-ci.

4. Le tableau de financement
Le tableau de financement est un cadre comptable qui permet
d'analyser les variations du haut du bilan et met en évidence l'arti-
culation des bilans successifs et des comptes de résultats.

FIG. 5. — Le haut de bilan


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La figure 5 représente le haut du bilan où, rappelons-le, Imn.


dénote les immobilisations nettes, FR le fonds de roulement, Cap
le capital, Res les réserves, Ben le bénéfice net, Pro les provisions
longues et DLT les dettes à long terme.
A chaque instant donc :
FR + Imn. = Cap + Res + Ben + Pro + DLT.
Considérons une période n quelconque (de durée, par exemple,
égale à un an) débutant en fin n — 1 et se terminant à la fin de n ;
pendant cette période la somme des variations des immobilisations
nettes et du fonds de roulement (emplois) est égale à la somme des
variations du capital, réserves, bénéfice, provisions et encours de
dettes à long terme (ressources).
Ce qui peut s'écrire, en notant par le signe A les variations pen-
dant la période n :
(1)
Le tableau de financement a comme but de mettre en évidence
ces différents emplois et différentes ressources sous une forme plus
détaillée, plus analytique et plus féconde que les simples varia-
tions de ces postes telles qu'elles apparaissent dans la formule (1) ;
examinons par exemple le poste immobilisations nettes. Il serait
possible de se contenter de la variation de ce poste considérée comme
un emploi comme dans la formule (1). Il est en fait plus intéressant
de fournir à cette occasion l'explication de cette variation qui est
due en l'occurrence aux nouvelles immobilisations acquises (acquisi-
tions), aux ventes d'anciennes immobilisations (cessions) et aux dota-
tions aux amortissements. Plus précisément les immobilisations nettes
augmentent des acquisitions et diminuent de la dotation aux amor-
tissements del'exercice ainsi que dela valeurnette desimmobilisations
vendues. Ce que l'on peut écrire sous la forme suivante :
(2)
Ces. net représentant la valeur nette comptable des cessions.
De même, il est intéressant d'expliquer l'évolution de l'encours de
dettes à long terme (DLT) qui augmente des nouvelles dettes contrac-
tées et diminue du montant des remboursements.
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Ce que l'on peut écrire sous la forme suivante :


(3)
NDLT dénotant les nouvelles dettes à long terme ;
RDLT représentant les dettes à long terme remboursées pendant
la période considérée.
Par ailleurs :
A(Res + Ben) = ARes + Ben. n —Ben. n —1
or :
Ben. n —1 = ARes + Div. p
(Div. p représente les dividendes payés pendant l'exercice n au
titre du bénéfice n —1).
En effet, comme indiqué en 2, le bénéfice de l'exercice n —1
est, lors de l'exercice n, affecté pour partie aux réserves et distribué
pour partie aux actionnaires ; par conséquent :
(4)
Compte tenu des relations (2), (3) et (4), l'expression (1)
devient :
AQ—Dot. Am. —Ces. net + AFR
= ACap + Ben —Div. p + APro + NDLT —RDLT
que l'on récrit sous la forme :
AFR + AQ + RDLT + Div. p = ACap + NDLT
+ Ces. net + (Ben + Dot. Am. + APro).
La somme des trois termes entre parenthèses représentant la
marge brute d'autofinancement, l'on aboutit à l'expression suivante :
AFR + AQ + RDLT + Div. p
= ACap + NDLT + Ces. net + MBA.
Enfin, il est d'usage de présenter cette relation en évaluant les
cessions sur la base du prix de vente (Ces. v) et non de la valeur
nette comptable des actifs cédés (Ces. net), la différence entre ces
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deux évaluations alternatives étant par définition la plus ou moins-


value de cession (PVC)1 ; soit :
Ces. net = Ces. v —PVC.
L'on peut donc écrire :
AFR + AQ + RDLT + Div. p
= ACap + NDLT + Ces. v + (MBA—PVC).
L'expression entre parenthèses représentant la capacité d'auto-
financement, l'on aboutit à la formule définitive suivante :
AFR + AQ+ RDLT + Div. p = ACap + NDLT+ Ces. v + CAF.
Cette formulation est celle du tableau de financement. Nous
constatons qu'elle met en évidence :
— d'une part, les ressources de l'entreprise pendant la période consi-
dérée :
ACap : augmentation éventuelle du capital,
NDLT : les nouvelles dettes contractées,
CAF : la capacité d'autofinancement de la période,
Ces. v : le montant des cessions ;
— d'autre part, les emplois :
AQ : les acquisitions d'immobilisations,
RDLT : les remboursements de dettes à long et moyen terme,
Div. p : les dividences payés pendant la période considérée.
Le poste AFR, suivant qu'il est négatif ou positif, est considéré
comme une ressource ou comme un emploi : lorsque les ressources
excèdent les emplois, le fonds de roulement augmente, donc AFR est
positif et constitue un emploi.
Dans le cas où les emplois AQ, RDLT et Div. p sont supérieurs
aux ressources (A Cap + CAF + NDLT + Ces. v) le fonds de rou-
lement diminue dela différence, donc AFR est négatif et est considéré
comme une ressource.
Ce dernier cas de figure est en général défavorable pour l'entre-
1. Moins-value si PVC< 0.
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prise car il se traduit par une pression sur la trésorerie. En effet,


puisque FR = BFR + TRE, comme FR diminue et comme le BFR
(lié à l'exploitation) n'a pas lieu d'être touché par ces « événements
de haut de bilan », la trésorerie se dégrade.
En résumé le tableau de financement peut se représenter comme
suit :

Emplois Ressources
Acquisitions d'immobilisations . AQ Augmentation de capital ACap
Remboursement dettes à long Capacité d'autofinancement CAF
et moyen terme RDLT Cessions d'immobilisations Ces. v
Dividendes payés Div. p Nouveaux emprunts à long
~Variations
1 du I fonds
7 I de
I - et moyen terme NDLT
roulement AFR -

5. Une méthodologie pour l'élaboration


des tableaux de financement

a / Principes
Pour construire le tableau de financement de la période n :
e Etablir si nécessaire les bilans avant affectation de la fin de
la période n — 1 et de la fin de la période n.
e Effectuer en deuxième lieu un certain nombre de calculs
annexes qui permettent de déterminer :
— les cessions (Ces. net et Ces. v) et les acquisitions (AQ) de
la période (utiliser pour ce faire la relation :
A Imn. = AQ — Ces. net — Dot. Am.) ;
— les nouvelles dettes à long terme (NDLT) et les remboursements
de dettes à long terme (RDLT) pendant la période (utiliser la
formule : A DLT = NDLT — RDLT) ;
— la capacité d'autofinancement (utiliser la relation :
CAF = Ben + A Pro + Dot. Am. — PVC) ;
— la variation du FR (à partir des bilans avant affectation).
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e Etablir, en dernier lieu, le tableau de financement tel qu'il


est présenté en fin de paragraphe précédent.
b / Exemple
► On vous donne pour l'entreprise XYZ les deux bilans successifs
suivants (avant répartition du résultat) au 31 décembre :

et les renseignements hors bilan suivants :


19x1 19x2
Dividendes dotés sur le résultat de l'exercice 20 25
Dotation aux réserves 30 35
Bénéfice net de l'exercice 50 60
Dotations aux amortissements 50 55
Cession d'actifs (valeur de revente) 100
Valeur nette comptable des biens cédés 50
Frais financiers 50 60
Remboursement de dettes à LT 30 40
Pour établir le tableau de financement de l'année 19X2 et l'ana-
lyse correspondante de la variation du fonds de roulement nous
suivrons la méthodologie proposée précédemment.
e Calculs annexes
AQ= AImn. + Dot.Am.+ Ces.net
AImn. = (650 + 55)—(510+ 50)= 145
donc : Acquisitions = 145+ 55+ 50= 250
NDLT= ADLT+ RDLT
ADLT= 480—390= 90
donc : Nouvelles dettes émises = 90+ 40= 130
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CAF = Ben + Dot. Am. + APro —PVC


PVC = Ces. v —Ces. net = 100 —50 = 50
donc : CAF = 60 + 55 —50 = 65
AFR = FR 19 X2—FR 19 x 1
AFR = (770 —705) —(640 —560) = —15.
e Tableau de financement

6. L'analyse des variations du bas de bilan


a / Principes
En général, le tableau de financement ne fait apparaître que
les variations des postes à long terme (haut de bilan). Il peut cepen-
dant être intéressant d'analyser les conséquences de ces variations sur
le bas du bilan représenté par la figure 6.

FIG. 6. — Le bas de bilan

Le but est d'observer les conséquences de la politique à long


terme sur les actifs et passifs à court terme (le fonds de roulement
formant le tampon entre long et court terme) et de la variation des
éléments du BFR sur la trésorerie.
L'évolution de ce bas de bilan est présentée de manière à faire
apparaître les variations nettes des différents postes : stocks, réali-
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sable, dettes à court terme d'exploitation pour le BFR ; puis dispo-


nible et dettes à court terme bancaires pour la trésorerie.
Le tableau ci-dessous analyse les variations du bas de bilan
pendant une année n quelconque.
Emplois Ressources

Augmentation des stocks Total des variations du fonds


Augmentation du réalisable de roulement AFR
— créances d'exploitation
— autres créances Augmentation des dettes à
Impôts payés court terme d'exploitation
Variation de la trésorerie Impôts à payer

L'établissement de tels tableaux emplois-ressources (haut et bas


de bilan) est en général très fécond car, outre l'explication des varia-
tions des postes du bilan, il conduit à porter un jugement sur la
cohérence de la politique financière de l'entreprise.
—Ony remarque en effet rapidement, par exemple, si les emplois
à long terme (investissements) sont financés par du long terme ou
non.
—On y met en évidence les conséquences de la politique à long
terme sur le fonds de roulement, ce qui permet souvent de porter
un diagnostic sur l'évolution de la trésorerie.
b / Exemple numérique
► Reprenons l'exemple numérique de l'entreprise XYZ du para-
graphe précédent.
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7. Le tableau pluriannuel des flux financiers


* Le tableau de financement sous sa dernière formulation conduit
presque directement à la relation qui lie les flux de trésorerie aux
différents autres flux. Cette relation, quand elle est présentée
sous forme d'un tableau recouvrant plusieurs années, constitue
le tableau pluriannuel des flux financiers.
a / Présentation alternative du tableau de financement
Rappelons la formulation du tableau de financement :
Div. p + AQ + RDLT + A FR
= A Cap + CAF + NDLT + Ces. v
Rappelons aussi que :
CAF = EBE — Imp. dotés — Fr. Fin.
Par conséquent, le tableau d'emplois-ressources peut s'écrire :
AQ + RDLT + A FR + Div. p
+ Imp. dotés + Fr. Fin. (emplois)
= A CAP EBE + NDLT + Ces. v (ressources).
Cette dernière relation constitue une deuxième formulation
possible du tableau de financement mettant en évidence l'EBE,
les frais financiers et l'impôt.
b / Le tableau des flux financiers
e Remarquons d'abord que le besoin en fonds de roulement
contient pour l'essentiel des éléments liés à l'exploitation stricto
sensu (stocks, clients, effets à recevoir, fournisseurs, effets à payer
commerciaux, comptes de régularisation, etc.) mais aussi (en négatif)
certains éléments hors exploitation, essentiellement les impôts sur
les bénéfices qui dépendent, entre autres, du montant des frais
financiers résultant de la politique financière, et sont par conséquent
liés à des éléments qui ne relèvent pas de l'exploitation stricto sensu.
Par conséquent il est possible de distinguer deux composantes
dans le besoin en fonds de roulement ; la première est liée stricte-
ment à l'exploitation et sera par conséquent notée BFR ex ; la
deuxième n'est pas liée strictement à l'exploitation et sera notée
BFR he (BFR hors exploitation). On peut écrire :
BFR = BFR ex + BFR he
et
BFR he = —Imp. à payer.
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e Revenons maintenant au tableau de financement, en notant


que A FR = A BFR + A TRE, la deuxième formulation du tableau
devient :
A TRE = Ces. v + NDLT + EBE + A Cap —AQ
— RDLT — Div. p — Imp. dotés — Fr. Fin. —A BFR.
Comme :
A BFR = A BFR ex + A BFR he
et
A BFR he = —A Imp. à payer
= — (Imp. dotés — Imp. payés)
= Imp. payés — Imp. dotés.
On peut donc récrire la deuxième formulation du tableau
d'emplois-ressources sous la forme :
A TRE = Ces. v + NDLT + EBE + A Cap — AQ —RDLT
— Div payés — Imp. payés — Fr. Fin. —A BFR ex.
Cette formulation, qui constitue la relation exhaustive entre les
flux de trésorerie et les faits générateurs de ceux-cil, est celle du tableau
pluriannuel des flux financiers. Elle est fondamentale et nous aurons
souvent à l'utiliser ; elle est en outre très utile à toute analyse
financière approfondie d'une entreprise.
Le tableau peut être présenté en distinguant trois catégories de
flux :
— ceux qui sont liés à l'exploitation : EBE —A BFR ex = ETE ;
on retrouve la relation du §3 où il avait été noté que le BFR «s'in-
terposait » entre l'EBE et le flux de trésorerie d'exploitation ;
— ceux qui sont liés aux investissements : AQ —Ces. v ;
— ceux qui représentent des échanges de fonds avec les bailleurs
de fonds ou l'Etat
(NDLT + A Cap — RDLT — Fr. Fin.
— Div payés — Imp. payés).
On qualifie parfois de «tableau pool de fonds » un tableau de
flux présenté de la sorte.
► En reprenant l'exemple numérique de la société XYZ, l'ana-
lyse précédente conduit au tableau annuel des flux financiers qui
explique l'évolution de la trésorerie de XYZ pendant l'exercice
19 x 2 et qui peut se présenter comme suit, selon l'optique «pool de
fonds » :
1. En fait, le tableau pluriannuel des flux décompose l'EBE en ventes —charges
d'exploitation.
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EXERCICES
1. 1. Société FINSIM (Elaboration du bilan,
du compte de résultats et du tableau de financement)
Au cours de l'année 1998, la société FINSIM a fabriqué 100 000 pièces
dont 90 000 ont été vendues. Par pièce, la matière première coûte 3 F. Les
charges de l'année ont été de 300 000 F pour la main-d'œuvre, de 50 000 F
pour les frais généraux et de 50 000 F pour les amortissements. En outre,
80 000 F ont été dépensés pour l'achat de nouvelles machines et 50 000 F
ont été versés au titre de dividendes et impôts pour 1997.
FINSIM est imposée à 50 % sur le bénéfice, il n'y a pas de TVA, les
clients paient à trois mois, la dette envers les fournisseurs restera inchangée
au cours de 1998, le prix de vente unitaire est de 10 F/pièce et les stocks
sont évalués au prix de revient complet de production.
Etablir le bilan en fin d'exercice 1998 (vous trouverez en annexe le bilan
à la fin de 1997) et les comptes de résultats pour ce même exercice. Calculez
et comparez les flux financiers suivants : bénéfice net, marge brute d'auto-
financement (MBA), entrée (ou sortie) nette de trésorerie.
Annexe. —Bilan au 31 décembre 1997 (après affectation du résultat) :

C 1.2. Société UVW (tableau de financement)


L'entreprise UVW présente les deux bilans redressés et après affectation
ci-dessous :
31-12-1996 31-12-1997
Actif
Immobilisations nettes 550 600
Autres immobilisations 50
Stocks 200 250
Clients + effets à recevoir 180 230
Caisse/banque 20 20
Total actif 1 000 1 100
Passif
Capital social 100 100
Réserves 100 160
Dettes à long terme 500 510
Fournisseurs 100 150
Dettes à court terme (dont dettes à long terme
devenues courtes, dividendes et impôts à payer...) 200 180
1 000 1 100
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e En 1996, le bénéfice net d'exploitation s'est élevé à 100, dont 50 ont


été distribués aux actionnaires en 1997. En 1997, le bénéfice net d'exploi-
tation de 110 dont une plus-value de cession d'actif de 10 a permis de
maintenir la dotation aux dividendes à 50 tout en portant les mises en
réserves à 60.
Sachant d'autre part que :
— la valeur nette comptable des immobilisations cédées en 1997 était de 50 ;
— la dotation aux amortissements de l'exercice était de 100 ;
— le montant des dettes à long terme remboursées en 1997 a été de 40
et sera de 50 en 1998 ;
Etablir le tableau de financement du haut et du bas du bilan de UVW
pour l'année 1997.

1.3. Tableau de financement de la société ABX


Bilans résumés au 31 décembre, Société ABX (en millions de francs)
n —1 n
Actif
Immobilisations nettes 509 715
Autres valeurs immobilisées 110 119
Valeurs d'exploitation 344 388
Valeurs réalisables ou disponibles 203 258
Charges à répartir 2
1 166 1 482
Passif
Capital social 344 344
Réserves 45 49
Résultat de l'exercice 30 27
Provisions (réglementées) 100 98
Dettes à long terme 150 377
Dettes à court terme 497 587
1 166 1 482

Au moyen des comptes de résultats et d'autres informations annexes,


vous savez que :
n —1 n
Dividendes dotés 26 25
Mise en réserves 4 2
Résultats de l'exercice 30 27
Dotation aux amortissements de l'exercice 102
Cessions d'actifs (valeur nette comptable) 11
Remboursements dettes à long terme 15

Etablissez le tableau de financement de la société ABX pour l'année n.


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C 1.4. Société ABC (ratios et tableau de financement)


Examiner les documents financiers de la société ABC.
a / Quels sont les ratios qui, d'après vous, permettent le mieux d'analyser
la situation de cette entreprise? Calculer les plus importants pour
l'année n.
b / Faites le tableau de financement pour l'année n.
Enannexe / Bilansaprès affectation et comptes de résultat de la société ABC

Bilans de la société ABC

Compte de résultat de la Société ABC (du 1-1-n au 31-12-n)


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Taux de TVAsur achats et ventes : 20%.

C 1.5. Formation de l'EBE du FR et de la trésorerie


Ledirecteur financier de la société CRAZYvous communique les quelques
remarques suivantes : .
« Notre société a réalisé cette année une performance remarquable.
Jugez-en plutôt : notre politique d'amortissement nous a permis de sécréter
un EBE de 50 % supérieur à celui de l'année dernière. Notre fonds de
roulement s'est fortement accru du fait d'une politique de crédit aux clients
plus libérale (trois mois au lieu de deux, en moyenne), et d'une augmen-
tation sensible de nos stocks. Une seule chose, que je ne comprends d'ail-
leurs pas, m'inquiète : notre trésorerie a fortement diminué. »
Quelles réflexions vous suggère ce discours ?

1.6. Exercices sur le TER et le tableau pluriannuel des flux


Commentez les propositions suivantes :
a / En l'absence d'acquisition, de cessions d'immobilisations, de divi-
dendes et de variations dans les postes suivants :
— capitaux permanents ;
— emprunts à moyen et long terme.
Le Flux detrésorerie = MBA—Variation du besoin en fonds de roulement.
b / Si, de manière permanente, le taux moyen débiteur des financements
est constant et la variation du fonds de roulement propre égale à celle du
besoin en fonds de roulement + disponible, les frais financiers sont constants.
(On rappelle que le Fonds de roulement propre = Fonds propres— Immo-
bilisations nettes.)
c / Pour que le fonds de roulement ne varie pas d'une période sur l'autre
et sachant qu'il n'y a pas de variation du capital et d'émission de nouveaux
emprunts à long terme il faut que :
—AF = AQ—CES + Dettes à long terme devenues courtes ;
—AF = AQ—CES + Remboursements de dettes à long terme ;
—AF = AQ + MBA—Dividendes ;
—AF = CFb —Fr. Fin.
On définira en c / le fonds de roulement comme celui qui résulte d'un
bilan après affectation des résultats aux réserves et aux dividendes et reclas-
sement de la fraction à moins d'un an des Dettes à long terme dans le court
terme.
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d / Ensupposant constant le niveau des capitaux permanents et aucune


cession ou acquisition d'immobilisations, pour que la Trésorerie reste cons-
tante il faut que :
—MBA = A BFR + Mise en réserves ;
—Disponible = Constante ;
—MBA = A BFR —Remboursement de DLT ;
—MBA = A BFR + Dividendes payés.
e / Si l'on souhaite éviter de nouveaux concours à long et moyen terme
et éviter de modifier les dividendes et si l'on souhaite conserver FR constant,
il faut et il suffit que AF soit égal à la somme algébrique de trois éléments.
Lesquels ? (Définissez vos termes avec précision.)

1.7. Formation du résultat


Depuis de nombreuses années, le coût des matières et le prix de revient
de production de chaque output sont constants pour l'entreprise E.
Pour des raisons conjoncturelles, E n'a rien vendu pendant le dernier
exercice, mais a supporté des charges de commercialisation = C.
Ses stocks sont évalués au prix de revient complet de production. Cepen-
dant, il s'avère nécessaire à la fin de l'exercice d'effectuer une dotation
pour dépréciation des stocks d'un montant = D.
Quel est le bénéfice de l'exercice ?

1.8. Formation du flux de trésorerie


En examinant un tableau pluriannuel de flux, déterminez les raisons pour
lesquelles une entreprise qui réalise des bénéfices importants peut avoir
une trésorerie qui se dégrade ; soyez complet.

* 1.9. Tableau de financement et tableau pluriannuel de flux


e Soit les trois bilans de la société x (en millions de francs) ;
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Cet ouvrage qui traite des décisions financières de l'entreprise est le
fruit de plusieurs années d'enseignement à des cadres d'entreprise et
à des étudiants d'une grande école de gestion. Il a pour objectif de
permettre au lecteur d'acquérir une maîtrise des concepts fondamen-
taux et des méthodes de la gestion financière.
Cet ouvrage est à forte dominante méthodologique ; les raisonnements
et les méthodes sont privilégiés au détriment des recettes, des pro-
cédures et des aspects descriptifs. A ce titre, y sont présentés les
développements récents de la théorie et de la logique financières, perti-
nents au sujet et qui enrichissent la réflexion et améliorent indiscuta-
blement la qualité des prises de décision (analyse du risque, évaluation
des actifs, incidences de la structure du passif et de la politique de
dividendes, interaction financement/investissements, problèmes liés
aux éventuels conflits d'intérêt entre actionnaires-créanciers et
managers...).
L'exposé s'appuie constamment sur des exemples numériques.
Chaque question ou chaque raisonnement est développé, ou du
moins illustré, à l'aide d'un ou plusieurs exemples dans le corps du
texte. Par ailleurs, en fin de chapitre, une centaine d'exercices, dont
beaucoup sont assortis de brefs corrigés, permettent au lecteur de
s'assurer méthodiquement de la maîtrise du sujet.
L'ouvrage est axé sur la formulation et la résolution de problèmes
concrets impliquant des décisions ; à ce titre sont traitées des ques-
tions telles que : Comment apprécier le niveau du fonds de roulement
afin de modifier la structure du bilan, si nécessaire ? Comment cons-
truire un plan de trésorerie et de financement afin d'aboutir à un mon-
tage adéquat de financements à court, moyen ou long termes ? Com-
ment élaborer une séquence prévisionnelle de flux induite par un
investissement industriel afin d'aboutir à une conclusion sur son
éventuel intérêt ? Comment mesurer les conséquences de finance-
ments alternatifs sur la rentabilité et le risque d'un investissement, sur
la valeur et la croissance de l'entreprise, afin de choisir la structure
financière adéquate ?...
Roland Portait, ingénieur des Télécommunications, diplômé de l'EP, Ph.D. en
Finances de la Wharton School, est professeur de Finances àE l'SSECet a enseigné
également dans plusieurs universités aux États-Unis et en Europe. Il est conseiller
auprès de banques et d'organismes financiers, a été gérant de deux entreprises
industrie!les et doyen du corps professoral de E l' SSEC. Il anime des séminaires de
Finances pour cadres et dirigeants et est auteur de nombreux ouvrages et articles
scientifiques et professionnels.
Philippe Noubel, ingénieur de l'École centrale de Paris, diplômé de E l' SSEC, a été
pendant plusieurs années chargé de cours à E l'SSEC en formation première et per-
manente. Il est directeur de la Compagnie bancaire.

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