Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
EL Azzaoui Aicha
Introduction
A- Notion de stratégie
La stratégie s'oppose à l'exploitation dont on verra le caractère insuffisant
pour assurer la pérennité de l'entreprise. Elle est faite d'adaptation et
surtout d'innovation, seules garantes de survie et de développement de la
firme dans un environnement turbulent.
1. L'exploitation à court terme
L'analyse traditionnelle de la firme se situe dans un cadre statique de
concurrence parfaite. Elle étudie l'entreprise à un moment donné, les
caractéristiques du produit et les prix étant des données du marché qui
s'imposent à elle.
Cette double dynamique des marchés (c'est-à-dire des besoins, des clients et
des actions de la concurrence) et des techniques (d'approvisionnement, de
production, de financement et de distribution) exige de toute firme qu'elle ne
limite plus ses choix au seul domaine de l'exploitation.
Pour survivre elle doit s'adapter aux changements qui affectent son
environnement de façon continue (évolution) ou brutale (mutation).
II- Le diagnostic stratégique
La stratégie permet de modifier de façon significative et durable la
position que l'entreprise occupe dans son environnement (position
concurrentielle) ou de la placer dans un environnement nouveau qu'elle
contribue à forger (avantage compétitif).
Dans les changements de l'environnement, l'entreprise doit déceler ceux qui constituent
des menaces à conjurer. Ex. : une innovation des concurrents inimitable car protégée par
des brevets incontournables; un changement de réglementation entraînant la disparition
de certains marchés. Elle doit également identifier ceux qui ouvrent des opportunités à
exploiter. Ex. : une évolution démographique favorable aux produits de l'entreprise qui
s'adresse préférentiellement â certaines classes d'âge; une obligation réglementaire
nouvelle que l'entreprise peut satisfaire grâce à ses produits.
On perçoit ainsi que l'analyse stratégique commence par le diagnostic de
l'environnement.
Cet environnement est constitué de l'ensemble des éléments qui ont une
influence sur l'entreprise et de ceux sur lesquels elle peut agir. Les
premiers sont à la base des stratégies défensives face aux menaces; les
seconds fondent les stratégies offensives résultant des opportunités.
Enfin, ils sont souvent irréversibles. Tel est le cas par exemple des choix
de produit, de technique, d'investissement ou de financement.
Les décisions stratégiques s'appuient sur des paris autant que sur des
calculs.
Comme préalable à tout choix stratégique, il est nécessaire d'une part de se connaître soi-même en analysant le potentiel
de ressources de son entreprise et d'autre part de connaître les autres en étudiant l'environnement de l'entreprise.
Financier
Les ressources propres, l’endettement, la capacité d’emprunt, la
capacité bénéficiaire, la trésorerie disponible
Incorporels
Les technologies maîtrisées, l’image de marque, les réseaux
d’approvisionnement et de distribution, la valeur de l’organisation
Humains
La formation, le savoir-faire, la motivation, la capacité d’innovation et de
changement des individus, la cohésion des groupes et l’aptitude au travail
en équipe
Dans une optique stratégique, l'appréciation des ressources ne consiste
pas en simple inventaire. Elle repose sur une étude de nature comparative
généralement faite par grande fonction (technique, commerciale,
logistique).
Chaque ressource ne peut être considérée isolément car, comme dans tout
système, ce sont les interdépendances qui font la valeur des ressources
complémentaires. Ainsi, par exemple, de bons produits sont valorisés par
un i réseau de distribution dynamique, par une politique de
communication efficace et par une technologie permettant d'accéder à
des coûts et à des prix de vente compétitifs.
II- L'appréciation de la compétitivité de l’entreprise
À l'issue de l'analyse du potentiel chacune des ressources et des fonctions
de l'entreprise a été inventoriée et évaluée de trois façons, en elle-même;
du point de vue de sa complémentarité équilibrée avec les autres
ressources; 1 enfin par rapport aux ressources des concurrents et aux
objectifs poursuivis.
A- Les composantes de la compétitivité
Quantitatifs
Taux de couverture du marché par le réseau
Part de marché détenue
Taux de marge par produit
Taux de croissance des ventes
Qualitatifs
Quantitatifs
Capacité de production
Taux d’utilisation de la capacité
Age moyen des équipements
Qualification de la main d’œuvre
Qualitatifs
Degré d’automatisation
Avance technique
Monopole technique
La compétitivité de la recherche
Quantitatifs
dépenses de recherche-développement
part de la recherche dans le C.A
nombre de brevet déposés
nombre de chercheurs
Qualitatifs
La décision est avant tout fondé sur l'intuition beaucoup plus que sur des techniques et
des calculs.
Le décideur se base sur une information imparfaite, c'est a dire le stratège est un
homme créatif, intuitif, il n'y a pas le modèle mathématique pour donner la solution
exacte.
Les caractéristiques d’un manager :
Un bon stratège est celui qui sait ce qu’il veut, et où il veut aller, cela
signifie, en 1 er lieu que l’on sache qui a le pouvoir dans l’entreprise et qui
détermine les buts fondamentaux (Pérennité, indépendance et la puissance).
Une décision réaliste: dans ce cas on doit prendre en compte d'abord les
limites, puis les contraintes, les barrières, les risques venus de l'extérieur et
enfin fixer les objectifs.
-et enfin , une mission sociale : qui est d’assurer le plein-emploi , ou plutôt créer
des emplois et assurer le bien être de la population .
Chapitre 3 : Les réflexions théoriques sur le management
Pour faire une synthèse pertinente il faut savoir utiliser les analyses de
divers aspects de problèmes stratégiques. Cela signifie qu’on ne les ignore
pas à défaut de les maîtriser. Combien d’erreurs stratégiques du à une
ignorance des techniques de gestion aussi fondamentale que la gestion de
trésorerie.
B- Les fins l’emporte sur les moyens
Un bon manager sait bien ce qu’il veut et où il veut aller, ainsi un plan stratégique clair et
défini est conçu pour lever les obstacles.
Cela signifie en premier lieu que l’on sache bien qui a le pouvoir dans l’entreprise et qui
détermine les buts de l’entreprise. Qu’on le veille ou non la plupart des décideurs doivent
choisir la pérennité, l’indépendance te la croissance.
Le choix entre ces trois buts est souvent douloureux, mais ils deviennent dramatiques lorsqu’il y
a des conflits entre les décideurs. Par ailleurs aucune décision stratégique n’est efficace si les
buts prioritaires ne sont pas fixés.
Cela signifie qu’on précise la mission de l’entreprise, trop souvent celle-ci est confondue avec
le métier ou avec le produit fabriqué.
En effet, la mission est le type de besoin satisfait, elle est le type de service rendu à
l’utilisateur. Dans ce cadre on ne met pas l’accent sur le produit lui même mais sur la
satisfaction qu’il crée.
Or bien souvent la mission est mal perçue : d’abord car la connaissance du marché est trop
souvent absente des préoccupations des dirigeants, ensuite, l’évolution des produits et des
besoins modifie en permanence le sens profond de la mission, le bon stratège doit donc y revenir en permanence.
Cela signifie qu’on précise le métier de l’entreprise, en effet, le métier ne se réduit pas à ce
qu’on fait et à la façon dont on le fait, mais il faut introduire en stratégie deux notions
complémentaires :
Tout d’abord, celle de savoir faire sachant que celui-ci est évolutif, soit qu’il s’améliore c’est
l’effet d’apprentissage, soit qu’il se détériore c’est l’effet inverse de routinisation.
La seconde notion à introduire est celle de l’évolution technologique qui peut aller jusqu’aux
mutations profondes, en d’autre terme c’est à la fois le problème de la compétence et de la
compétitivité dans le métier.
Au total les fins se ramènent à ces trois grandes variables qui sont la mission, le métier et le
produit. Il importe à toute étude de potentiel interne et externe de bien déterminer leur
nature et de gagner leur cohérence.
Est –il important de souligner qu’il n’y a pas dans la décision stratégique de modèle
mathématique formalisé, comme le montre le schéma suivant :
Finalisation But
Mission Métier
Médiatisation Environnement
C- La différence entre les managers et les autres
collaborateurs de l’entreprise
Il existe deux types de membres, remplissant des
fonctions : les employés et les managers. Les employés (on
parlera aussi parfois d'exécutants, d'opérationnels ou de
collaborateurs, selon le niveau d'autonomie requis) ont la
charge d'une tâche donnée, mais n'ont que peu de
responsabilité, voire aucune, de supervision du travail des
autres : par exemple, ils enregistrent par téléphone une
commande ou une inscription à un cours, assurent une
relation commerciale ou réalisent une opération sur une
chaîne de montage. Les managers, en revanche, dirigent
les activités des employés et responsables de niveau
inférieur et se répartissent généralement en trois
catégories : les cadres dirigeants, les cadres intermédiaires
et les agents de maîtrise.
Employés - Personnes s'occupant d'une tâche donnée et
n'ayant aucune responsabilité de supervision du travail
des autres,
Managers - Personnes coordonnant et dirigeant dans
une organisation les activités des autres, soit en mode
hiérarchique, soit en mode transversal.
Cadres
dirigeants
Cadres
Intermédiaires
Agents de
Maitrise
Employés/ collaborateurs
D-Terminologie
Organisation- phase du processus de management consistant à déterminer les
tâches devant être effectuées, qui s’en charger, comment regrouper les misions,
qui rend des comptes à qui et le niveau auquel les décisions sont prises.
Régulateur : chargé des actions de correction lorsque l’organisation doit faire face à des
problèmes majeurs.
Organiser des séances stratégiques et de discussion portant sur des problèmes et des crises.
Répartiteur des ressources : chargé d’attribuer des ressources en tout genre, en d’autres
termes de prendre ou d’approuver toutes les décisions importantes
Planifier, demander des autorisations, réaliser toute activité relevant du budget et de la
programmation du travail des employés
Liées à la dimension
Liées aux ressources
Les économies d’échelle
La masse critique
La surgénération
. Les économies d’échelle
Par ailleurs, du point de vue économique, les coûts unitaires sont réduits dans quatre domaines où
ils ne progressent pas proportionnellement à l’activité, l'approvisionnement, la distribution,
l'administration et le financement.
2-Les économies de gestion
L’approvisionnement
La distribution
Le financement
(achats en grandes quantités)
(domination des fournisseurs
(Frais de ventes)
+
Coûts de l’action commerciale
Coûts d’accès aux capitaux
L’administration
Baisse
de coûts unitaires
Coûts administratifs fixes
2- La courbe d’apprentissage
- rechercher la plus forte part de marché car elle correspond aussi à la plus forte
production cumulée et renforce ainsi l'expérience;