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Chapitre 2 :
Marchés et Technologies
Ferroviaires
La Réforme des Chemins de Fer : 2. Marchés et Technologies Ferroviaires
Manuel pour l’Amélioration de la Performance du Secteur Ferroviaire
Les tramways sont un autre type de système ferroviaire urbain qui fonctionne
souvent au milieu de la circulation dans les rues, bien que certains aient une
emprise réservée. Ils sont équipés de 80 sièges, avec une charge maximale
d’environ 120 passagers. La plupart des tramways fonctionnent à 750 VDC. Leur
vitesse maximale est de 80 km/h, mais leur vitesse moyenne est habituellement
plus basse. La plupart des tramways opèrent en unités simples ou doubles avec une
Metro léger cabine de conduite dans chaque voiture. De nombreuses villes européennes
possèdent des systèmes de tramway, et Melbourne, en Australie, exploite l’un des
plus grands services de tramway du monde.
Les systèmes légers sur rail (ou « métros légers ») sont souvent impossibles à
distinguer des tramways, mais dans leur utilisation moderne, il est plus probable que
ces systèmes aient leur propre emprise, et ils sont conçus pour des routes spécifiques
de services, telles que aéroports et centres de conventions. Leur nombre de sièges est
Train de banlieue / Navette similaire à celui des tramways, et ils fonctionnent habituellement à 750 VDC, en
ensembles de deux à quatre voitures avec une cabine de conduite à chaque extrémité.
Les systèmes légers sur rails sont relativement nouveaux. Leur capacité est inférieure
à celle des métros, mais ils sont généralement moins chers. Cependant, les systèmes
légers sur rails ont une capacité supérieure à celle des tramways du fait de la taille
des trains, de l’accélération et de l’emprise réservée.
Les trains de banlieue fournissent généralement des services de navette sur de plus
longues distances. Leur densité de sièges est moindre, et ils offrent moins de confort
pour des temps de voyage plus longs. Souvent, des voitures de passagers à deux
niveaux sont utilisées pour augmenter la capacité en passagers et le confort.
Typiquement, les systèmes de banlieue sont tirés par des locomotives électriques ou
diesel-électriques, et l’électrification est habituellement de 25 kVAC (kilo-volts en
courant alternatif).
Les standards modernes d’équipement estompent les frontières entre les services
légers sur rails et ceux de banlieue, et souvent des équipements similaires servent
les deux. Si les services de banlieue fonctionnent sur des infrastructures communes
avec les services de fret, les standards d’équipement de sécurité pour les passagers
sont élevés, ce qui fait que la plupart sont tirés par des locomotives.
Les services de train à grande vitesse (TGV) atteignent les 250 km/h ou plus. Les
TGV fonctionnent généralement en ensembles de huit voitures. Certains ont des
locomotives intégrées, d’autres ont des moteurs distribués le long du train, avec des
sièges de passagers dans ce qui serait autrement la « section locomotive », et certains
TGV ont des voitures de passagers à deux étages. Les TGV ont leur propre emprise,
de sorte que leur fréquence est habituellement assez élevée – un train à l’heure est
un intervalle maximum typique. Ils opèrent aussi parfois sur des circuits de vitesse
Train à grande vitesse
conventionnelle pour gagner accès à des points de trafic où il n’est pas possible de
construire des circuits réservés, comme les gares au centre ville. Les TGV sont
toujours électriques, et l’alimentation 25kVAC est typique.
Les trains de passagers ayant des moteurs à traction distribués le long du train en
voiture de passagers sont appelées « unités multiples ». La version électrifiée de
ces trains est appelée « UMEs » (unités multiples électriques), et la version diesel
« UMD » (unités multiples diesel). Ces trains n’ont habituellement pas de
locomotive séparée, bien qu’il puisse y avoir une voiture carénée avec cabine de
conduite à l’avant et à l’arrière du train. Selon cette classification, les métros,
tramways, systèmes légers sur rail, et de nombreux TGV sont des UMEs. Tous les
UMEs et UMDs ont des moteurs électriques sur de nombreux trains de roues pour
fournir la traction. Ceci est différent des trains conventionnels et des trains de
banlieue tirés par une locomotive, où seule la locomotive a des trains de roues
électrifiés et où le reste du matériel roulant est tiré ou poussé.
Les unités de mesure typique pour les services de passagers sont les parcours de
Les services de passagers et le nombre de passagers au kilomètre. Le parcours est habituellement
compté depuis l’entrée du passager dans le système ferroviaire jusqu’à sa sortie.
passagers sont Pour les parcours urbains, ceci peut impliquer plusieurs lignes de métro, et un
parcours peut impliquer de voyager dans plus d’un train. Lorsque les lignes sont
habituellement sous des structures de gestion séparée, chaque segment du voyage peut constituer
mesurés par voyages- un « parcours », pour les besoins de la comptabilité. Les passagers-kilomètres sont
habituellement mesurés sur la base de la distance de parcours ferroviaire entre
passagers et par l’origine et la destination, multipliée par le nombre de passagers voyageant entre
chaque origine et destination.
passagers-km.
Calculer les recettes du trafic de passagers est souvent complexe. Les prix des
services de passagers varient selon le type de service, les moyens utilisés pour
collecter le prix du billet, et le montant de la subvention fournie. Par exemple, de
nombreux systèmes de métro vendent des cartes ou coupons mensuels qui peuvent
être utilisés pour un nombre illimité de parcours ou de segments de parcours.
Certaines catégories spéciales de passagers (étudiants, handicapés, retraités)
peuvent souvent bénéficier de cartes mensuelles à tarif réduit. D’autres systèmes
de métro facturent sur la base du segment et utilisent des cartes rechargeables à
« valeur stockée » pour prélever un tarif sur chaque voyage. Les cartes à valeur
stockée peuvent bénéficier de rabais si elles sont achetées en avance ou selon la
catégorie de passager (étudiants, handicapés, retraités). Pour les lignes de système
léger de voyages à motif spécial, telles que les services d’aéroport, un tarif unique
par voyage est généralement la norme.
Les prix des services urbains sont typiquement basés sur la distance et l’heure du
voyage – un supplément peut être exigé pendant les heures de pointe. Si les
services urbains et interurbains sont coordonnés, le même ticket peut être utilisé
pour les deux segments et les recettes sont généralement réparties entre les
services sur une base équitable de coûts tels que les passagers-kilomètre.
Les recettes des services interurbains de passagers couvrent souvent les coûts
d’exploitation, mais peu d’entre eux sont supposés couvrir les coûts de capital. La
plupart des services de TGV de la SNCF (France) rapportent des bénéfices, y
compris les coûts d’équipement, mais ceci est rarement le cas des services
provinciaux ou conventionnels. Ainsi, la plupart des coûts d’infrastructure des
services de passagers sont subventionnés, et parfois, le gouvernement fournit le
matériel roulant.
Millions de tonnes
Pétrole Acier
Matériel de construction Produits agricoles
Autres Minéraux
Charbon
Lorsqu’il n’y a pas de voies d’eau intérieures disponibles, le transport ferroviaire est le
seul moyen efficace de déplacer de grands volumes de marchandises en vrac. Celles-ci
sont souvent déplacées par des trains consistant entièrement en une seule marchandise
– de la même origine à la même destination—d’une mine à une centrale électrique ou
une aciérie, ou d’un élévateur de grains à un port. Ces trains sont hautement efficaces
parce qu’il n’y a pas de manutention intermédiaire. Cependant, il est fréquent que les
Navire porte-conteneurs wagons de fret de retour voyagent à vide11.
11 Les trains allant d’une seule origine à une seule destination avec une seule
marchandise sont souvent appelés trains à l’unité ou trains de cirque, et utilisent
typiquement un matériel roulant et d’autres mécanismes de chargement et
déchargement rapide tels que voies en raquette avec chargement automatique de
wagons-trémie à toit ouvert et joints tournants permettant de vider les wagons sans les
dételer, ou des vidoirs automatisés sur les wagons-trémie.
12 L’invention de l’expédition en conteneurs est attribuée à Malcolm McLean; il expédia
sont habituellement Dans tous ses modes, le trafic de fret est typiquement mesuré en tonnes et tonnes-
kilomètres. Une tonne-kilomètre = poids de charge transporté x distance transportée
mesurés en tonnes de (aussi exprimé en tonne nette-kilomètre, (TNK). Une autre mesure fréquemment
utilisée est le revenu tonne-kilomètre, qui se réfère aux tonnes de fret produisant des
fret et par tonne-km
revenus et exclut le fret qui ne produit pas de revenus tels que rail, ballast, ou autres
nette ou brute. marchandises transportées par la société ferroviaire pour sa propre utilisation. Pour
les chemins de fer, une importante mesure du travail exécuté est la tonne brute-
kilomètre (TBK). Cette mesure inclut le poids à vide des wagons pour les transports
chargés et vides. Elle est aussi appelée « tonne menée » ou le total des tonnes
transportées. Parfois la mesure tonne brute-kilomètre inclut aussi le poids des
locomotives utilisées pour tirer les trains de fret.
Pour les plus grands volumes, les chemins de fer permettent des économies de
coût, environnementales, d’énergie et d’utilisation des sols beaucoup plus
importantes que le transport routier, bien que dans certains cas le transport
ferroviaire puisse être plus lent. Le transport fluvial peut économiser plus d’énergie
et coûter moins que le transport ferroviaire, selon la disponibilité et les circuits de
voies d’eau, mais généralement, il est aussi beaucoup plus lent. Pour certaines
distances, le transport ferroviaire de passager et de fret est en concurrence avec les
transports routiers et aériens.
2.4.1 Infrastructure
Typiquement, l’infrastructure inclut des installations physiques fixes, y compris les
principaux composants ci-dessous.
Gabarit de Chargement
Traverses Fixations
Ballast Accotements
Evacuation
des eaux
Les chemins de fer tirent parti de la très faible énergie requise pour faire rouler des
roues de métal sur des rails de métal. Toutefois, étant donné qu’il y a peu de
frottement entre les roues et les rails métalliques, les réseaux doivent avoir de
faibles pentes, c’est—à-dire, des pentes montantes et descendantes très douces.
Comme expliqué plus haut, les réseaux doivent être conçus avec des pentes de 1.0
à 2.0% (20 mètres par kilomètre)14. Les concepteurs de chemins de fer utilisent de
nombreuses techniques pour minimiser les inclinaisons verticales ; certaines
d’entre elles sont illustrées dans le diagramme de coupe transversale ci-dessous.
Ils utilisent des ponts et des tunnels pour traverser les territoires posant un défi
vertical, coupent à travers les collines ondulantes, et remplissent les creux, en
général avec le matériel provenant des travaux de coupes, pour obtenir des voies
aussi nivelées que possible. Ils ajoutent des structures d’évacuation des eaux telles
que ponceaux (conduites souterraines en ciment ou structures en forme de boîte
pour conduire l’eau sous les voies) et fossés communs.
Surface du sol
Fonds du rail
Ponceau Coupe Remplissage Pont
Ciment
D’autres termes communs dans les projets de chemins de fer sont illustrés dans le
schéma ci-dessous d’une courte ligne de voie ferrée.
13 Le petit matériel de voie comprend les tôles, crampons, boulons, fixations et attaches
– tous les éléments permettant de fixer les rails et les traverses ensembles et de
maintenir l’espace entre les traverses.
14 A l’exception des lignes de TGV, qui ont des rapports énergie-poids très élevés pour
pouvoir atteindre de grandes vitesses, certains réseaux peuvent avoir des pentes aussi
raides que 5%.
Poste
électrique
Centre de
signalisation et
d’opérations
Ponts, tunnels
Dépôt
d’entretien
Corridor de transport
Aiguillages et appareils de voie
Wye
Triangle de
retournement Gare de triage Commutations
Centrale
électrique
Composants de l’infrastructure
N = (E x 24 x 60) / T où
Les trains sont généralement lourds, et cela même qui leur permet d’économiser
l’énergie – leur coefficient de frottement réduit – est précisément ce qui les rend
difficiles à stopper. Chaque wagon de fret et chaque voiture de passagers a des
freins à air sur chaque roue pour ralentir et stopper les trains, mais il faut malgré
tout une grande distance pour stopper un train, souvent un kilomètre ou plus. Plus
la vitesse du train est grande et plus lourd est le train, et plus longue sera la distance
pour l’arrêter complètement. De même, sortir un train pesant des voies
d’évitement et l’amener a la vitesse limite de voie demande du temps et de la
distance. Ces facteurs doivent être pris en compte pour déterminer la valeur de “T”
dans l’équation ci-dessus. Les lignes à voie simple ayant des vitesses limite
d’environ 100 km/h, un système de signalisation moderne et utilisant des voies
d’évitement (elles peuvent cantonner un train typique) peut typiquement faire
circuler 30 trains par jour au plus (en supposant une moitié dans chaque
direction). L’’interférence entre les trains augmente avec le nombre de trains, et les
retards sur tous les trains de la ligne tendent à augmenter aussi. Les ingénieurs
ferroviaires font tout ce qu’ils peuvent pour augmenter la capacité : augmenter la
vitesse des trains (ce qui réduit T dans l’équation), construire de nouvelles voies
secondaires (ce qui tend également à réduire T), et moderniser les systèmes de
signalisation (ce qui augmente E).
voies, parce que les trains doivent changer de voie pour s’ôter du chemin l’un de l’autre.
Certains systèmes de réseaux urbains requièrent jusqu’à six voies pour permettre les
fréquences nécessaires dans les zones urbaines denses.
Electrification
Les réseaux à grande vitesse ou à trafic très dense sont souvent électrifiés. Ils utilisent
des locomotives électriques et obtiennent habituellement leur énergie de systèmes
aériens de distribution d’électricité, bien que parfois, dans les réseaux urbains, ils
l’obtiennent via un système de troisième rail au niveau du sol. Le diagramme ci-
dessous montre les composants d’un système de distribution d’électricité et les
signaux en bordure de voies. Les composants principaux des systèmes de
signalisation comprennent les postes de signalisation, les systèmes d’interface
d’affichage (sur certains réseaux, l’affichage de signal se trouve à l’intérieur de la
locomotive, et non le long des voies), et les câbles d’interface et de communication
nécessaires pour contrôler ces systèmes. Les systèmes d’électrification incluent les
poteaux ou pylônes et un système caténaire délivrant le courant électrique à la
locomotive. Dans les systèmes aériens, tel que celui illustré ci-dessous, les
locomotives ont un pantographe sur le toit pour collecter le courant électrique. Ce
pantographe glisse le long de la caténaire tandis que le train roule au-dessous.
Plusieurs standards sont utilisés pour électrifier les chemins de fer, et actuellement
le plus populaire pour les réseaux principaux est celui de 25 kVAC (kilo-volts en
courant alternatif), mais il existe de nombreux kilomètres de voie alimentés par des
systèmes de 3 kVDC (kilo-volts en courant continu), d’autres à 15 kVDC et quelques-
uns à 1.5 kVDC. De nombreux réseaux urbains utilisent l’alimentation électrique à
1.5 kVDC, mais la plupart utilisent désormais l’alimentation à 750 VDC. La majeure
Droits aériens
Système caténaire
Traverses Fixations
Cabine
Poste de Ballast
Accotements
d’aiguillage
signalisation
Evacuation
Système de signalisation des eaux
Câble de communication
Câble de signalisation
* L’écartement de 1.520 mm est aussi commun dans les pays de la CEI (Communauté des Etats Indépendants) et en Finlande
De nombreux pays ont des lignes ferroviaires construites selon des écartements
Deux choses différents. Pourquoi sélectionner un écartement des rails plutôt qu’un autre ? Pour
deux raisons principales. La première est une raison d’héritage : dans de nombreux
déterminent pays, les chemins de fer ont été construits par des ingénieurs étrangers, utilisant
l’écartement des voies l’écartement commun dans leur pays d’origine. La deuxième est une raison de
coût : un écartement des rails plus étroit revient moins cher à construire
d’un réseau – qu’un écartement plus large, parce que les coupes et les remplissages sont
moindres, qu’il faut moins déplacer moins de volume de terre et moins
l’héritage ou le coût. d’explosions, que les tunnels peuvent être plus petits, et que la quantité de ballast
et la taille des traverses sont plus petites et donc moins chères. Dans les premiers
jours des chemins de fer, qui étaient construits pour exploiter des ressources
naturelles, les investisseurs construisaient souvent des réseaux à écartement étroit
pour maintenir les coûts d’investissement au plus bas. Par exemple, dans certains
pays latino-américains, les lignes construites pour expédier les récoltes de bananes
sont d’un très petit écartement de 560 mm, une taille qui pouvait être construite
rapidement et économiquement, et facilement réinstallée ailleurs.
Quels sont les avantages de la variété des écartements de voies ? Les écartements
plus larges conviennent mieux pour les chemins de fer prévoyant le transport de
gros tonnages ; ils offrent plus de stabilité, moins de contraintes de charge dans le
sous-ballast, et une durée de vie plus longue pour les composants de voies.
Au milieu des années 80, Vale (CVRD) a construit en Amazonie une nouvelle ligne
longue de 1.000 km pour transporter des quantités massives de minéraux, avec un
large écartement des voies. Toutefois, des écartements inférieurs peuvent aussi
être efficaces pour transporter du fret lourd. Vale exploite un autre chemin de fer
au Brésil, un très fin chemin de fer à voies cap (EFVM), qui transporte plus de 120
La plupart des chemins de fer à transport lourd ont un écartement normal, ce qui
est probablement dû au large parc de matériel roulant et aux nombreux
Le meilleur écartement fournisseurs de composants de voies normales, de systèmes et d’équipement
est celui qui existe déjà, associé. L’écartement normal semble être un bon compromis entre l’écartement
étroit moins-cher-à-construire et l’écartement large qui revient plus cher.
mais les nouveaux L’écartement peut être une considération importante lors de la conception (étant
donné les coûts de construction), mais est moins important pour l’exploitation une
réseaux indépendants fois que le réseau est construit.
peuvent être construits
Si elle doit faire partie d’un réseau national, une nouvelle ligne ferroviaire doit
selon tout écartement correspondre aux spécifications de l’écartement prédominant dans la région.
Cependant, dans le cas d’une nouvelle ligne qui sera indépendante des autres
sensé. L’écartement lignes et aura un objectif spécifique, le choix de l’écartement des rails dépend
normal est un bon d’autres considérations de conception. Bien qu’il existe des services de passagers à
grande vitesse utilisant des écartements différents, une nouvelle ligne pour ces
compromis dans la mêmes services serait probablement construite avec l’écartement normal, parce
que la majeure partie du matériel roulant spécialisé pour ces lignes est fabriquée
plupart des cas. (et originalement conçue) pour cet écartement. Par exemple, les chemins de fer
nationaux de l’Espagne sont construits selon l’écartement ibérique – 1.668 mm –
mais pour la construction de ses lignes à grande vitesse, le pays a choisi
l’écartement normal, pour permettre aux trains de se connecter avec les lignes
françaises et européennes.
Charge à l’essieu
La charge à l’essieu (le poids total permis pour un wagon chargé ou une locomotive,
divisé par le nombre d’essieux sur la pièce de matériel roulant), est une mesure
critique de la capacité et de la force de l’infrastructure physique. Elle est aussi un
élément important du gabarit de chargement des trains, et les charges à l’essieu
permises ainsi que le poids à vide des wagons de fret sont des déterminants-clé de
l’efficacité et de la durabilité du transport ferroviaire.
Le poids à vide des wagons de fret peut affecter grandement l’efficacité du chemin
de fer. La conception des premiers matériels roulants était moins précise et la
métallurgie de l’acier et des moulages étaient de moins bonne qualité, ce qui
donnait des composants de wagons de fret plus gros et plus lourds. De nos jours,
les systèmes modernes de conception et d’ingénierie et les composants en acier et
en aluminium à haute résistance permettent des wagons de fret beaucoup plus
légers avec de plus grandes capacités.
* Ces valeurs sont des valeurs optimales théoriques ; dans la pratique, les erreurs, les réparations, les re-routages et d’autres facteurs augmentent ces ratios.
Le tableau ci-dessus montre les meilleurs ratios TBK-TNK (tonne brute/km à tonne
nette/km) qui pourraient être obtenus dans les circonstances données. Dans la
pratique, les chemins de fer n’atteignent pas de telles moyennes dans leurs ratios, du
fait du déplacement « Brownien » normal des avoirs (ils se déplacent dans la
mauvaise direction, ou sont redirigés, ou déplacés pour être nettoyés avant le
prochain chargement, ou vont aux installations d’inspection et en reviennent). Les
ratios typiques brut-à-net pour les réseaux de fret sont en moyenne de l’ordre de 1.8-
1.9. Les chemins de fer qui ont des limites de charges à l’essieu légères (par ex. 17.5
15Il débutera avec 32.5 tonnes métriques pour endurcir les rails et compacter la couche
supérieure de plateforme et l’infrastructure de rails, et les charges seront élevées à 40
tonnes/essieu sur plusieurs années pour donner le temps de déterminer les effets d’une
charge à l’essieu aussi élevée sur des déplacements fréquents et soutenus de trains.
tonnes dans l’un des exemples du tableau), ont typiquement des ratios TBK-TNK de
plus de 2.0. Au contraire, les types de fret les plus efficaces sont le transport lourd et
les conteneurs a deux étages. Pour le transport lourd, la conception des wagons et les
charges à l’essieu élevées compensent le retour à vide de la plupart des wagons de
fret. Le gerbage obtient un faible ratio TBK-TNK du fait des lourdes charges à
l’essieu, du faible poids à vide, de l’universalité des conteneurs, et de la nécessité de
faire revenir y compris les conteneurs vide. Pour la Russie, la Chine et l’Inde, les
valeurs typiques pour le fret ferroviaire général, avec une charge à l’essieu de 22.5
tonnes/essieu et un taux de 30 % de parcours à vide atteignent en moyenne 2.0.
Selon cette mesure, le transport routier léger, par exemple pour des livraisons
locales, n’est pas particulièrement efficace, mais le transport routier lourd peut lui
atteindre un bon niveau d’efficacité.
Espacement Résistance
Rail Type et profondeur du ballast
des traverses des voies
R42 1.800 / km 150 mm de ballast de scories sur couche supérieure de plateforme en argile 375
R42 1.800 / km 150 mm de pierre calcaire sur couche supérieure de plateforme en argile 760
R42 1.800 / km 300 mm de pierre calcaire sur couche supérieure de plateforme en argile 780
R42 1.800 / km 600 mm de pierre calcaire sur couche supérieure de plateforme en argile compactée 850
R50 1.800 / km 600 mm de pierre calcaire sur couche supérieure de plateforme en argile compactée 2.000
R60 1.660 / km 600 mm de pierre calcaire sur couche supérieure de plateforme en argile compactée 2.100
R60 1.660 / km 600 mm deballastcalcairesur couchesupérieure de plateforme
en calcaire concassé
et compacté 3.600
R65 1.660 / km 650 mm de ballast de granit sur couche supérieure de plateforme en granit concassé 4.200
Locomotives
La seule raison d’être des locomotives est de tirer ou de pousser des trains : elles ne
TRAXX Electrique de Bombardier transportent ni fret ni passagers. Les locomotives se distinguent par l’appareil moteur
ou la source d’énergie utilisés pour les propulser. Les locomotives modernes sont soit
électriques, soit diesel-électrique. Les locomotives électriques obtiennent leur courant
d’un câble aérien ou d’un « troisième rail », et utilisent des moteurs électriques pour
faire tourner leurs roues. L’appareil moteur est un transformateur installé sur la
locomotive, qui convertit l’électricité de la ligne aérienne en électricité du type
nécessaire pour les moteurs électriques de traction qui font tourner les roues. A la place
du transformateur, les locomotives diesel-électriques utilisent un moteur diesel pour
Evolution Diesel-électrique de GE
actionner un alternateur et générer le courant faisant fonctionner les moteurs de
traction qui font tourner les roues.
les trains en UMs peuvent répondre aux changements dans les niveaux de
demande parce que des voitures peuvent être ajoutées au train ou supprimées.
Les trains en UMs peuvent être conduits depuis leurs deux extrémités, et des
équipes de deux personnes peuvent se préparer rapidement pour un voyage de
retour, ce qui rend les UMs très populaires pour les services de navettes.
Les trains en UMs offrent plus d’espace passager par longueur de voie, parce
UMD au Pays-Bas qu’ils fonctionnent sans locomotive.
Les UMs distribuent la force de traction et de freinage dans tout le train,
obtenant des ratios force-poids plus élevés, et de meilleurs taux d’accélération
et de freinage.
Wagons de fret
Il existe une variété de modèles de wagons de fret destinés à accomplir des tâches
spécifiques de fret plus efficacement.
Les wagons-tombereau ont un toit ouvert mais pas de trémie au fond pour le
déchargement. La plupart des tombereaux sont déchargés par une grue ou
une benne mais certains ont des planchers ouvrants, qui sont souvent déchargés
sous pression. Les systèmes de freinage pour fret utilisent la pression de l’air pour
presser les plaquettes de frein sur chaque table de roulement. Certains systèmes pour
passagers utilisent le même type de système de freinage, mais la plupart des trains à
grande vitesse sont équipés de freins à disques, fixé directement sur les axes des
trains de roues, en plus des systèmes de freins à sabot.
Les attelages sont conçus pour permettre aux voitures et wagons d’être connectés
ensembles rapidement et facilement, tandis que des dispositifs de traction
Attelages à étagères et tuyau d’air
fournissent le mécanisme pour transmettre les forces longitudinales qui propulsent
le train à travers la caisse de la voiture jusqu’à la prochaine voiture, sans interférer
avec le fonctionnement des bogies. Certains attelages, comme ceux montrés à
gauche, ont des extensions au-dessus et au-dessous (attelages à étagères) pour
assurer que les voitures restent attelées même si l’une des voiture quitte la voie. La
force des dispositifs de traction et des attelages détermine le poids de sécurité auquel
un train peut opérer sur un chemin de fer. De nombreux systèmes ferroviaires ont
des plaques à plan incliné le long des mécanismes d’attelage pour réduire le
« mouvement d’accordéon », c’est-à-dire la tendence d’un groupe de wagons à
s’allonger ou à se contracter lorsqu’il est en mouvement.