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BUPED N° 65

Mai 2005

(BU PED )
DEVELOPPEMENT

CELLULE D’ANALYSE DE POLITIQUES


ECONOMIQUES DU CIRES
ET
ECONOMIQU E

L’ECONOMIE MONETAIRE DE
LA COTE D’IVOIRE : UNE ECONOMIE
D’ENDETTEMENT OU UNE ECONOMIE
DE MARCHE FINANCIER ?1
POLITIQUE

BAMBA N’galadjo Lambert


DE
BULLETIN

1
Ce numéro de BUPED est tiré de Politique Economique et Développement N°115 de la CAPEC.

________________________________________________________________________ 1
BUPED N° 65
1. Introduction Toute la question est donc de savoir
pourquoi une telle situation peut être
La formulation de la politique durable ?
économique exige une bonne compréhen-
sion des mécanismes économiques, de la Jaffee et Modigliani (1969) ont
nature et de la structure de l’économie abordé ce problème sous l'angle d'un excès
dans laquelle cette politique sera mise en de demande aux taux pratiqués par les
œuvre. Cette proposition qui vaut pour la banques. Stiglitz et Blinder (1983) ont
politique économique en général l’est repris cette analyse en ajoutant les facteurs
davantage pour la politique de exogènes (institutionnels, sociaux etc.).
financement de l’économie. Dans ce sens, Ainsi, ils considèrent que les relations entre
une bonne politique de financement de les banques et leurs clients sont des
l’économie doit être formulée en relations de clientèle au sens d’A. Okun.
connaissance de la nature du secteur Par contre, Stiglitz (1987) et Weiss (1981)
financier qui peut être soit une économie postulent que les causes du blocage des
d’endettement, soit une économie de marché mécanismes des taux sont à rechercher du
financier, à la suite de Hicks (1974). côté de l'imperfection de l'information du
marché. En effet, face à un problème de
Dans une économie de marché liquidité, une banque peut refuser
financier ou "marché à fonds propres", les d'accroître ses taux débiteurs, car une telle
entreprises se financent essentiellement politique pourrait avoir deux sortes d'effets
par émissions de titres. Par contre, dans pervers: un effet de sélection adverse (face
une économie d'endettement ou "économie à des taux élevés ne se présenteront à la
à découvert ", la plus grande partie du banque que les entreprises dont les risques
financement est réalisée par le crédit de défaut sont importants) et un effet de
bancaire. Dans ce cas, la politique hasard moral (face à des taux débiteurs
monétaire en agissant sur le taux d'intérêt a élevés, un certain nombre de firmes seront
un effet déterminant sur l'offre et la enclines à réaliser des projets d'investis-
demande de crédit des entreprises. C'est sement dont le rendement espéré est certes
dans ce cadre que les possibilités de élevé mais le risque aussi).
rationnement du crédit ont lieu avec en
prime des taux d'intérêt rigides. Elles se Ce qui est valable ici pour une
traduisent par des taux d'intérêt entreprise l’est aussi pour l’Etat. Aussi, le
administrés et fixés en fonction d'objectifs rationnement du crédit, lié à la nature de
de taux de change. l’économie monétaire, peut-il conduire à
une allocation inefficace des crédits en
Si l'on se place dans la logique faveur de l’Etat tout en conduisant à une
d'une économie d'endettement dans éviction du secteur privé productif du
laquelle la monnaie est endogène, il marché du financement. Naturellement, il
apparaît que la capacité de la politique en résultera de piètres performances pour
monétaire à influencer le marché du crédit l’ensemble de l’économie, particulièrement
sera relativement limitée à cause du en termes de croissance économique. Il
phénomène du rationnement du crédit. importe donc de s’interroger sur la nature
de l’économie monétaire de la Côte
Originellement, le rationnement du d’Ivoire afin de comprendre la nature des
crédit est une situation caractérisée par une contraintes de la politique économique en
demande excédentaire de prêts provoqués général et des politiques monétaires et de
par des taux d'intérêt inférieurs à leur financement en particulier.
niveau walrasien (Jaffee et Stiglitz, 1990).

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2. Le mode de financement interne lecture de la Position Nette du
des déficits publics : un révélateur Gouvernement (PNG) permet de
de la nature de l’économie comprendre que l’économie monétaire de
monétaire de la Côte d’Ivoire la Côte d’Ivoire est celle d’une économie
d’endettement.
L’analyse du mode de financement
interne des déficits publics à travers la

Graphique 1: Evolution de la PNG et des concours de la Banque Centrale et des banques

800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
0
-100 000 75 77 79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99 01 03
19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 20 20
-200 000

CONCOURS DE LA BANQUE CENTRALE CONCOURS DES BANQUES


POSITION NETTE DU GOUVERNEMENT (dette-créances)

Comme on peut le voir sur le donc un financement monétaire comme on


graphique 1 ci-dessus, la PNG de la Côte peut le voir sur les graphiques 2 et 3.
d’Ivoire qui était négative de 1975 à 1980,
signifiant que l’Etat était prêteur net durant Le graphique 2 montre clairement
cette période est devenue positive dès 1981 que, de 1981 à 1991, c’est la Banque
et est restée orientée à la hausse jusqu’en Centrale qui surfinance la PNG permettant
1999 avant de tendre à la baisse en 20001. ainsi à l’Etat d’emprunter non seulement
En d’autres termes, l’Etat est devenu pour couvrir ses déficits courants mais
emprunteur net sur le marché monétaire aussi de rembourser les concours
dès 1981 et cela à un rythme croissant antérieurs auprès des banques
jusqu’en 2000. Ainsi, le montant de la PNG commerciales. Et, dès que les encours
est passé de 61,458 milliards de FCFA en auprès des banques commerciales ont été
1981 à 673,182 milliards en 1999 soit un quasiment apurés en 1991, celles-ci ont
taux de croissance annuel moyen de 14,22% immédiatement été mises à contribution
sur la période. Ces montants sont fournis avec la Banque Centrale pour financer les
essentiellement par le système bancaire déficits toujours croissants de 1992 à 1999.
(Banque Centrale et banques commerciales)

1 On note qu’en 2000 entre en vigueur la fin des


concours statutaire de la BCEAO aux Trésors
Publics nationaux, les Etats étant invités à
financés leurs déficits publics sur le marché
financier.
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Graphique 2: Evolution des créances nettes des banques et de celles de la
BCEAO sur le Gouvernement, dans la PNG

300%
250%
200%
150%
100%
50%
0%
-50%
-100%
-150%
-200%
1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003

Créances Nettes des Banques / PNG Créances Nettes de la BCEAO / PNG

Le système bancaire est donc la sur le marché des capitaux, celui de la


principale source de financement interne finance directe.
des déficits publics. Ainsi, la Banque
Centrale et les banques commerciales sont Le graphique 2 montre par ailleurs
fortement mises à contribution pour le que, la part des créances nettes des
financement des dépenses publiques. Sur banques dans la PNG et celle des créances
l’ensemble de la période, l’on note un nettes de la Banque Centrale ont évolué en
surfinancement bancaire de la PNG qui, ciseaux de 1976 à 1992. Toutefois, dès 1981,
parti de 16% en 1976 a rapidement année d’entrée du pays sous ajustement
augmenté pour atteindre 115% en 1981 structurel, les créances nettes des banques
avant de se stabiliser, pour la suite, autour commerciales sur le Gouvernement
de 105% jusqu’à ce jour. Ce mode de deviennent négatives tandis que celles de
financement révèle que l’on a affaire à une la Banque Centrale deviennent positives,
économie d’endettement. En d’autres termes, au contraire de la période antérieure.
il indique, pour cette économie que, les
agents économiques non financiers, pour se
financer, doivent recourir à la finance
indirecte, c’est-à-dire auprès des
intermédiaires financiers bancaire et non

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Graphique 3: Financement Bancaire de la PNG

140%

120%

100%

80%

60%

40%

20%

0%

75 976 977 978 979 980 981 982 983 984 985 986 987 988 989 990 991 992 993 994 995 996 997 998 999 000 001 002 003 004
19 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2

Une telle évolution de la 3. Les spécificités institutionnelles


contribution du système bancaire ne peut du cadre des politiques
manquer d'affecter la disponibilité des économiques
ressources que celui-ci doit mettre à la
disposition des demandeurs privés, les Ces spécificités sont importantes
banques commerciales, tout comme la parce qu'elles réduisent notablement les
Banque Centrale, étant fortement sollicitées degrés de liberté dont dispose le
par l'Etat pour le financement de ses gouvernement dans la conduite de la
activités courantes. Cette intervention de politique économique en même temps
l'État est naturellement susceptible de créer qu’elles contribuent à sa crédibilité. Il s'agit
des phénomènes d'éviction par les de la fixité du taux de change nominal, du
transactions. rôle de bouclage de la politique fiscale et de
la non disponibilité de la politique
L’économie ivoirienne est donc, de monétaire.
fait, fortement exposée, potentiellement,
aux effets d’éviction par les transactions et
cela alors même que le mode de 3.1. La fixité du taux de change
financement des déficits publics de la nominal
période qui est le financement monétaire
ne la prédispose pas, a priori, à la L'une des principales conséquences
manifestation de ceux-ci. Aussi, le de l'appartenance de la Côte d’Ivoire à la
basculement depuis 2000 vers le Zone Franc est le rattachement de la
financement non-monétaire des déficits monnaie nationale, le franc CFA, à l’euro
publics ouvre-t-il une voie royale à des (auparavant, au franc français). Il en résulte
contraintes supplémentaires pour les un taux de change fixe relativement à la
politiques publiques. Ces contraintes se monnaie française et donc à l’euro depuis
présentent sous la forme de spécificités son avènement. Ainsi, le taux de change
institutionnelles. nominal n'est plus un instrument
disponible de politique économique. Le
gouvernement ne dispose donc pas de cette

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variable clé pour modifier le taux de importante apparaît, à savoir si l'impact
change réel. Il ne peut utiliser que les des politiques commercial peut perdurer
instruments alternatifs pour modifier le dans le temps ou est simplement
taux de change réel, à savoir, la politique temporaire. La réponse théorique que l'on
fiscale et la politique commerciale. doit à Milner et McKay (1996), indique qu'à
long terme, la dévaluation déguisée ne joue
Compte tenu de la nécessité de pas, sauf quand elle est accompagnée par
maintenir le taux de change réel autour de une politique monétaire et/ou une
son niveau d'équilibre, les deux autres politique fiscale appropriée. D'autre part,
politiques que sont la politique fiscale et la une dévaluation déguisée pose des
politique commerciale sont appelées à problèmes d'équilibre budgétaire mais le
jouer un rôle crucial dans les Pays Africains sens du déséquilibre qui pourrait en
de la Zone Franc (PAZF). La politique résulter est ambigu ex-ante. Aussi, les
fiscale doit permettre d'influencer le taux conséquences fiscales vont-elles peser sur
de change réel à travers son impact sur le l'effectivité de la dévaluation déguisée du
niveau des prix domestiques. En effet, une taux de change réel qui dépendra des
politique de faible fiscalité permet de marges de manœuvre dans l'accroissement
réduire le niveau des prix domestiques par du revenu des tarifs extérieurs et de la
rapport aux prix internationaux (ou une dépense en subvention des exportations.
réduction des prix des non-échangeables
relativement aux échangeables), de sorte à 3.2. Le rôle de bouclage de la
favoriser une plus grande compétitivité à politique fiscale
travers le taux de change réel. Par contre,
une politique fiscale expansionniste aura La politique fiscale est supposée
l'effet inverse en provoquant une jouer un rôle important dans le cadre
surévaluation2. institutionnel des PAZF, d'une part, parce
qu'elle est potentiellement capable de
Les politiques commerciales corriger les désajustements du taux de
peuvent influencer le taux de change réel à change réel et d'autre part, parce que la
travers les prix des biens échangeables politique de change et la politique
relativement à ceux des non-échangeables. monétaire ont inévitablement des
Les taxes à l'importation et les subventions conséquences fiscales. De nombreux
à l'exportation influent sur les prix auteurs ont traité la question du taux de
domestiques des biens échangeables change effectif réel (TCER) dans les pays en
relativement à ceux des non-échangeables développement. Parmi ceux-ci, on peut
et peuvent par conséquent accroître ou citer, Edwards (1989 et 1993), Cottani et al.
réduire la compétitivité de l'économie. (1991), Easterly (1989). Edwards (1990)
L'application simultanée des taxes à établit une distinction entre les
l'importation et la subvention des déterminants monétaires et réels du TCER.
exportations est connue sous le nom de Ainsi, l'accroissement du déficit et son
"dévaluation déguisée" (Milner et McKay, financement inflationniste apprécie le taux
1996), ayant les mêmes effets qu'une de TCER. Tanzi (1987) accorde également
dévaluation du taux de change nominal. une attention particulière au financement
du déficit. Il avance que l'objectif de
Dans la discussion de la l'ajustement budgétaire doit être la
dévaluation déguisée, une question restauration de la stabilité macro-
économique et de la compétitivité en
réduisant le déficit à un niveau qui peut
2 Le même raisonnement au niveau de la
être financé par des méthodes non
politique monétaire permet de comprendre que
inflationnistes.
les PAZF ont une politique monétaire
contraignante.
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La Côte d’Ivoire est un pays qui a pays3. Si un pays dépassait le montant fixé
été marqué par les déficits fiscaux pendant (10% des recettes fiscales de l’année
une longue période et cela a certainement antérieure), il subissait un taux d'intérêt
contribué à la surévaluation de sa monnaie punitif. La Côte d’Ivoire a eu à subir par le
durant les années 80. Pendant le même passé récent cette situation qui est
temps, les droits de porte qui étaient le dissuasive. C'est ainsi que les pays
principal instrument d'ajustement membres de l'UMOA réussissent de
disponible, constituaient la principale meilleures performances en matière
source de revenu de l'État tandis que les d'inflation par rapport aux pays non
subventions aux exportations constituaient membres, le financement monétaire des
une dépense non moins importante. Les déficits publics étant fortement contrôlé.
changements de politique commerciale ont,
par conséquent, eu une incidence certaine Toutes choses égales par ailleurs,
sur la fiscalité. De la libéralisation cette contrainte de la politique monétaire
commerciale et financière, résulteront est favorable à la compétitivité des pays
nécessairement des pertes de revenu fiscal membres. Ainsi, les accords de l'UMOA
qui, ceteris paribus, provoqueront une empêchent les pays membres de s'engager
poussée inflationniste susceptible à son dans une politique monétaire
tour d'induire une tendance à la expansionniste mais ne limite pas les
surévaluation du TCER. velléités de poursuite d'une politique
monétaire restrictive qui, elle aussi, peut
De façon globale, les modifications être contre-productive.
de la politique commerciale auront des
conséquences fiscales qui, à leur tour, De ces contraintes institutionnelles,
auront des implications sur les autres il ressort que la seule modalité de
variables économiques. La longue financement des déficits publics,
expérience de déficit budgétaire vécue par relativement manipulable par les PAZF et
la Côte d’Ivoire permet d'affirmer que donc la Côte d’Ivoire, est celle du
l'incidence de la politique fiscale est financement non-monétaire. Aussi,
particulièrement importante pour ce pays. importe-t-il de discuter de la façon dont ce
Celui-ci limite les degrés de liberté dans la mode de financement est susceptible
poursuite des stratégies commerciales et d’influer l’efficacité des politiques
financières du pays, cette contrainte étant économiques. Cette question est
renforcée par la non-disponibilité des importante pour la Côte d’Ivoire dans la
politiques monétaires discrétionnaires. perspective d’une sortie de crise et donc de
la mise en œuvre d’un programme de
3.3. La non disponibilité de la reconstruction où l’Etat aura d’importants
politique monétaire besoins de financement et une politique
économique hardie.
L'appartenance à l'UMOA et donc à
la Zone Franc, impose certaines restrictions 4. Conclusion
à la politique monétaire qui peut être
poursuivie par les pays membres. En Selon la théorie économique, le
particulier, les accords monétaires posaient financement non-monétaire des dépenses
une limite au montant des crédits que la publiques provoque, s'il est important, des
Banque Centrale (BCEAO) peut accorder phénomènes d'éviction. On désigne par
aux pays membres, ce qui réduit
notablement le droit de seigneuriage des
3Depuis 2000, le recours aux avances statutaires
de la Banque Centrale a été supprimé, les Etats
devant désormais financer leurs déficits sur le
marché financier.
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éviction le phénomène selon lequel cadre macroéconomique qui réduit très
l'activité économique du secteur public a fortement les degrés de liberté de la
tendance à supplanter celle du secteur politique économique.
privé, l'analyse portant sur les incidences
d'une progression de la dépense publique
financée par l'émission d'un volume accru 5. Bibliographie sélective
de titres (cf. OCDE, 1985). L'idée de
l'éviction se rapporte au fait que l'on pense
que les fonds nécessaires aux dépenses BAMBA N. L. (2005), ‘’Le Financement
publiques supplémentaires sont prélevés Public en Côte d’Ivoire: Crowding-in
sur une épargne qui, autrement, aurait ou Crowding-out’’, PED, CAPEC-
servi à financer des projets d'investis- CIRES, forthcoming.
sement privé. La ponction exercée par les
autorités sur l'épargne privée provoque COTTANI J., D. Cavallo et M. Khan (1990),
une hausse des taux d'intérêts qui "Real Exchange Rate behaviour and
décourage de nombreux projets economic performance in LDCs"
d'investissement ainsi évincés par la Economic Development and Cultural
dépense gouvernementale. Change, 39.

La structure de la PNG de la Côte EASTERLY W. (1989), ‘’Fiscal Adjustment


d’Ivoire révèle que l’on a affaire à une and Deficit Financing during the Debt
économie d’endettement. Cette situation ne Crisis’’, in Dealing with the Debt Crisis,
prédispose pas a priori l’économie aux edited by Ishrat Husain and Ishac
effets d’éviction qui viennent rompre la Diwan, Washington D.C.: World
complémentarité entre dépenses publiques, Bank.
notamment les investissements publics, et
les investissements privés. En conséquence, EDWARDS S. (1989), Real Exchange Rate,
dans un tel contexte l’on s’attend à un jeu Devaluation and Adjustment;
optimal du multiplicateur des dépenses Exchange Rate Policy in Developing
publiques et donc à une plus grande Countries, MIT press.
efficacité des politiques keynésiennes de
relance. Toutefois, l’ampleur des EDWARDS S. (1993), ‘’Openess, Trade
financements publics prélevés par l’Etat à Liberalization, and Growth in
travers la PNG essentiellement auprès du Developing Countries’’, Journal of
système bancaire, dans un contexte de Economic Literature, 31 (September);
rationnement du crédit, ne peut manquer 1358-93.
de faire jouer les effets de sélection adverse
et/ou les effets de hasard moral dont les HICKS J. R. (1974), The crisis in keynesian
résultats sont identiques à ceux des effets economics, Basil Blackwell, traduction
d’éviction. française Fayard, 1988.

Avec le passage au financement non- JAFFEE D. M. et F. Modigliani (1969), "A


monétaire des déficits publics imposés par theory and test of credit rationing",
la Banque Centrale depuis 2000, la American Economic Review.
politique des dépenses publiques doit
désormais faire face directement au jeu des JAFFEE D. M. et STIGLITZ J. (1990),
effets d’éviction ce qui constitue une "Credit rationing" in Handbook of
contrainte supplémentaire pour les Monetary Economics edited by
politiques économiques. Cette contrainte B. FRIEDMAN et F. HAHN, North
nouvelle doit ainsi se gérer dans un Holland.
contexte de contraintes institutionnelles du
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MILNER C. et McKay A. (1996), ‘’Real
Exchange Rate Measures of Trade
Liberalisation: Some Evidence for
Mauritus’’, Journal of African
Economies, vol. 5, n° 1.

OCDE (1985), Le rôle du secteur public,


Revue Economique de l’OCDE,
numéro spécial.

STIGLITZ J. E. (1987), "The dependence of


quality on price", Journal of Economic
Literature.

STIGLITZ J. E. et BLINDER A. (1983),


"Money, credit constraints and
Economic activity", American
Economic Review.

STIGLITZ J. E. et WEISS A. (1981), "Credit


rationing in markets with imperfect
information", American Economic
Review.

TANZI V. (1987), ‘’Quantitative Aspects of


Tax System in Developing
Countries’’, in The Theory of Taxation
for Developing Countries, David
Newberry and Nicholas Stern, edit.,
Oxford University Press, Londres.

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C A P E C

 Memb res du Comité d e P ilotage

1. M. KOMENAN Mougo, Directeur de l'Activité Industrielle, Président du Comité de Pilotage ;

2. M. Maurice SERI-GNOLEBA, Ex-Président du Conseil Economique et Social ;

3. M. TEA Gokou Célestin, Président de l'Université de Cocody ;

4. M. Ahoua DON-MELLO, Directeur Général du Bureau National d'Etudes Techniques et de


Développement (BNETD), représentant de la Primature ;

5. M. Aubert ZOHORE, Directeur de Cabinet du Ministre de l'Economie et des Finances ;

6. M. ASSEMIEN Alexandre, Directeur Général du Plan ;

7. M. KOUASSI Kouamé, Directeur Général du Budget et des Finances ;

8. M. Mama OUATTARA, Directeur du CIRES, Directeur de Programme de la CAPEC.

 Coordonnateur

M. N'GUESSAN Tchétché

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