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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEINEMENTS SUPERIEURE ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE


UNIVERSITE DE KHEMIS MILIANA
FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
FILIERE: MICROBIOLOGIE APPLIQUE
MODULE :TOXICOLOGIE ANALYTIQUE

TOXICITÉ DES TRAITEMENTS


MÉDICAMENTS

Charger module : Realiser par :


LAISSAOUI A * HAMOU soumia
* SELLAMI habiba
* MEDBAL manel

* BENCHAA asmaa

Groupe : 04

Annee universitaire : 2021-2022


PLAN DE TRAVAILLE :
I. Introduction
II. Définition de traitement de médicaments 
(Type ; caractéristiques ; Origine)
III. toxicité :
(Types et effet)
IV. technique d’analyse
V. le moyenne identification
VI. conclusion
I. Introduction :
Le système immunitaire est la cible toxique de
molécules nombreuses et variées, parmi ces
molécules, les médicaments.
Tous les médicaments, ou presque, peuvent être
toxiques, en particulier lorsqu'ils sont absorbés en
très grande quantité, le surdosage peut transformer
un effet thérapeutique bénéfique en effet toxique.
L'intoxication médicamenteuse peut être
asymptomatique comme elle peut atteindre tous les
systèmes du corps humain. ; le plus souvent attaqués
sont le système nerveux central, le système digestif
et le système cardiovasculaire; une même substance
peut toucher plusieurs systèmes à la fois. Cette
symptomatologie devient complexe lorsqu'il s'agit
d'une prise de médicaments multiples (intoxication
poly-médicamenteuse). La gravité de l’intoxication
dépend du médicament, de sa dose, du mode de
pénétration et de l’état de l’intoxiqué, ce qui
impose de grandes actions d’information, de
sensibilisation et de prise en charge.
II. DEFINITION DE TOXICITE DU TRATEMENT
MEDICAMENTS :
Est un ensemble de manifestations toxiques
indésirables consécutives causées par un ou plusieurs
médicaments.
L'intoxication médicamenteuse elle touche toutes les
tranches d'âge et peut être volontaire dans le cadre
d'une tentative de suicide, toxicomanie, avortement
ou d'une intoxication criminelle; comme elle peut
être accidentelle, par un accident classique, suite à
une erreur médicamenteuse ou des effets indésirables.
On dit qu'une substance est toxique lorsque, après
pénétration dans l'organisme, par quelque voie que ce
soit, à une dose relativement élevée en une ou
plusieurs fois très rapprochées ou par petites doses
répétées, elle provoque immédiatement ou à terme, de
façon passagère ou durable, des troubles d'une ou
plusieurs fonctions de l'organisme pouvant aller
jusqu'à leur suppression complète et entrainer le
décès. Un médicament a une action thérapeutique à une
certaine dose et peut avoir une action toxique à dose
plus élevée

III. TOXICITE (TYPES ET EFFET) :


La toxicité est la capacité intrinsèque d’un agent
chimique à avoir un effet nocif sur un organisme

a. Différents catégories de toxicités :


La toxicité se différencie selon la nature de
produit toxique toxicité (direct et indirect) et
selon les effets toxiques (aigue, à moyen terme et a
longe terme).
Selon les effets toxiques:
i. Toxicité à court terme ou aiguë (immédiate) :

Elle est caractérisée par l’apparition d’effets


indésirables suite à l’administration d’un
xénobiotique en une dose ou en doses multiples en
moins de 24 heures (court terme). Il y a une grande
quantité de substances dans l’organisme et des
symptômes spectaculaires apparaissent rapidement
elle entraine la mort ou une anomalie particulière
comme la toxicité digestive : nausées, vomissement,
diarrhées, douleurs abdominales ; colique.
ii. Toxicité à moyen terme sub-aigues :

Elle est caractérisée par l’apparition d’effets


indésirables suite à l’administration d’un
xénobiotique en doses multiples, en plus d’un mois
mais moins de trois (moyen terme). Il y a une
quantité peu importante de substance dans
l’organisme, et des symptômes manifestes apparaissent
peu de temps après.
iii. Toxicité à long terme ou chronique :
Elle est caractérisée par l’apparition d’effets
indésirables, fonctionnels ou anatomo-pathologiques,
suite à l’administration répétée d’un xénobiotique
pendant plusieurs mois (plus de 3 mois). La quantité
de substance dans l’organisme est faible ou très
faible et les symptômes se manifestent généralement
longtemps après le début de l’intoxication.
Il s’agit d’une toxicité qui apparaît par cumul du
toxique dans l’organisme appelée
« Toxicité cumulative »
Selon la nature du produit toxique :
i. Toxicité direct :

Ce sont des produits doués d’une grande réactivité


chimique. Ils agissent directement sur
l’organisme (organes cibles) sans qu'aucune
biotransformation. C'est le cas d'agents
alkylants (anticancéreux) très réactifs (sulfate de
méthyle, diazométhane, formaldéhyde).
ii. Toxicité indirect :
La substance n’est pas toxique tel quel mais
nécessite une métabolisation enzymatique préalable
dans l'organisme pour qu’un effet toxique se
manifeste (foie)
Des mécanismes enzymatiques de métabolisation
existent également dans d'autres organes (reins,
cerveau, placenta, poumons, peau, cavité nasale...).
Ceci explique la toxicité sélective de certains
composés.
Leur interaction avec les protéines amènera à une
nécrose plus ou moins réparable, à des atteintes
immunitaires. Tandis que l'interaction avec les
acides nucléiques (ADN) pourra déclencher
l'apparition d'une mutation suivie éventuellement
d'un processus tumoral.
b. Effets de toxicité médicament :

 Effet local :
*C’est une atteinte immédiate au point de contact
avec l’organisme.
*Dus a l’action : des molécules caustiques dans
le tube digestif ; ou de gaz irritant dans les
voies respiratoires.
Effet systémique : c’est l’action du toxique
après absorption et distribution.
Effet réversible : s’explique par une
disparition de l’effet après surdosage du
médicament. Ou lorsque l’organisme est exposé à
de faibles doses pendant un court temps.
Effet morphologique : c’est des effet qui
conduisent a un changements de la morphologie
tissulaire visible au microscope optique ou
électronique.
Effet fonctionnel : présente un changement
réversible dans les fonctions d’un organe.
Effet biochimiques : ces effets ne donnent pas
de modifications morphologiques apparentes.
IV. TECHNIQUE D’ANALYSE :
i. La phase pré-analytique:
Le prélèvement :
L’analyse toxicologique est basée sur :

Des échantillons biologiques de qualité


Un personnel suffisant et compétent
Des équipements analytiques performants et coûteux
Une interprétation rigoureuse des résultats.

Dès le début de la chaîne de l’analyse, il apparaît


évident que la qualité du prélèvement va conditionner
celle des résultats. Dans le cadre de l’optimisation
des échantillons biologiques, il y a lieu de
considérer :
 La nature des échantillons à prélever
 Le délai de leur acheminement au laboratoire
 Les modalités de leur conservation sur site
 Les informations indispensables avec la demande

Ces prélèvements doivent comporter au minimum du sang


et des urines.
o Le sang: milieu biologique dans lequel la
concentration d’un médicament est mieux corrélée à
la toxicité (facteur de gravité ou facteur
pronostique).
Le prélèvement sanguin se fait dans un tube sec ou
en présence d'un anticoagulant (héparine), la
quantité du sang nécessaire est de 5 à 10 ml.
o Les urines:
L’analyse urinaire peut intervenir en complément
des investigations réalisées dans le sang, en
particulier lorsque ces dernières sont négatives ou
qu'elles ne permettent pas d'expliquer la
symptomatologie clinique présentée par le malade.
L’analyse urinaire peut s'avérer déterminante, même
indiqué en première intention, pour l'immuno-
analyse et les techniques chromatographiques
séparatives utilisées dans un contexte de dépistage
avec une sensibilité insuffisante lorsqu'elles sont
appliquées sur sang.
Ce qui procure une identification facile et rapide
de ou des toxiques en cause.
Prélèvement sur flacon ou tube sec (en pratique,
utilisation de flacon de type ECBU) ; Volume de
l'échantillon : 50 ml.
o Le liquide de lavage gastrique:

Le volume du liquide doit être au minimum 20ml sans


aucun conservateur.
Avant de commencer l’analyse, il est indispensable
d’effectuer une homogénéisation suivie soit d’une
filtration ou bien d’une centrifugation du liquide.
L’odeur de ce dernier peut nous orienter vers
certains toxiques.
Pour avoir un liquide concentré en toxique, il sera
préférable de recueillir le produit du premier
lavage.
oAutres types d’échantillons: 
D’autres prélèvements peuvent être effectués,
exemple : le prélèvement d’une mèche de cheveux ou
autres phanères peuvent être demandés dans le cas
d’admission tardive, ces types de prélèvements
peuvent offrir une plus grande probabilité
d’identification à distance ; Des tests pour
diagnostic rapide des drogues sont aussi
disponibles sur la salive.
Une étiquette indiquant le nom complet du
patient, la date et l’heure de prélèvement, et la
nature de l’échantillon doit être sur chaque
échantillon.
Tous les échantillons biologiques doivent être
conservés à 4°C jusqu’ à leur analyse.
ii. La phase analytique : Le screening toxicologique :
 Le screening toxicologique peut être défini
comme étant une analyse chimique, logique et
systématique, à la recherche de substances toxiques
dont la présence n’est pas confirmée et dont
l’identité n’est pas connue. Il est aussi le point de
départ d’une analyse quantitative ciblée.
Indiqué en premier temps pour la recherche dans les
milieux biologiques des substances toxiques :
 Dont la présence n'est pas confirmée
 Dont l’identité n'est pas connue par :
Manque d’indices d’orientation ou Lorsque la
symptomatologie est discordante avec le toxique
suspecté.
Ces étapes sont :
- La préparation des échantillons afin de les rendre
compatibles avec le système analytique.
- La détection des toxiques en combinant des tests de
dépistage relativement non spécifiques (universels)
avec des techniques de confirmation très spécifiques
et sensibles.
- L’identification des toxiques retrouvés directement
ou après comparaison à des substances de référence.
 nous avons 2 types d’analyses :

ANALYSES QUALITATIVES :

Les méthodes spectrophotométriques et


immunologiques sont des méthodes de dépistage au
champ d'application limité et dont l'intérêt est
d'apporter rapidement une orientation sur l'origine
de l'intoxication.
Les méthodes séparatives associées à des outils
de détection (spectres UV, spectres de masse) sont le
complément indispensable à l'identification des
molécules responsables de l'intoxication.
Il existe également des méthodes colorimétriques
moins spécifiques et des méthodes enzymatiques
permettant une première réponse rapide face à une
intoxication aiguë.
a) Méthodes colorimétriques :
Les tests colorimétriques sont considérés comme
le premier outil d’identification toxicologique.
*principe : Une substance mise en contact avec un
réactif produit une réaction colorée
*Avantages : méthode rapide, peu coûteuse.
*Inconvénients : présence d’interférences, manque
de sensibilité, souvent utilisée pour indiquer la
présence d’une classe de médicaments.
Ex, (Salicylés, Phénothiazines, Imipramine)
b) Techniques immunochromatographique :
Détection qualitative et semi quantitative des
médicaments dans l’urine humaine.
*Principe: Réaction immunochimique, entre les
antigènes et les anticorps.
Le constituant à identifier et à doser joue le
rôle d'antigène (Ag). La méthode consiste à ajouter
un anticorps (Ac) dédié à la reconnaissance de cet
Ag.
*Avantages : Tests sensibles et relativement
spécifiques.
Méthodes rapides, sans préparation d’échantillon
et automatisables.
*Limites : Tests utilisés uniquement avec
l’urine humaine,
-Nombre de molécules accessibles par ces tests
est limités.
c) Méthodes séparatives :
La chromatographie est une technique permettant de
séparer et d’analyser les constituants d’un mélange
en le faisant circuler à travers un milieu fixe
inerte à l’aide d’un solvant mobile qui l’entraîne.
Chaque constituant adopte une vitesse de migration
qui lui est propre en fonction de sa solubilité dans
la phase mobile et de son affinité pour la phase fixe
qui tend à le retenir.
On distingue:
 La chromatographie de surface sur papier ou sur couche
mince (C.C.M) :
*Principe de la CCM :
 Dans toute méthode chromatographique, les
séparations sont fondées sur la distribution des
solutés entre deux phases non miscibles, une fixe
dite phase stationnaire, l’autre en mouvement dite
phase mobile.
Détection et identification :
Lecture des (Rf) des spots, révélation donnant
l’apparition soit : coloration ; Ou fluorescence
*Avantages : méthode peu coûteuse.
*Inconvénients : peu sensible, très longue,
incompatible avec l’urgence.
 La chromatographie sur colonne haute pression encore
appelée Chromatographie Liquide Haute Performance (C.L.H.P.) 

Techniques séparatives sur colonne qui, couplées


à différentes méthodes de détection, permettent
d’augmenter la sensibilité et la spécificité.
Analyses quantitatives :

L’analyse quantitative du produit toxique


identifié peut faire appel à une méthode
immunologique (paracetamol, digoxine...) ou
chromatographique (méprobamate, colchicine, ...)
*Spectrophotométrique : dans l’UV ou le visible
qui consiste à mesurer l’absorbance à une longueur
d’onde définie.
*Immunodosage : Réaction d’Ag et Ac spécifique•
les méthodes en phase homogène EMIT, FPIA et KIMS ;
techniques en phase hétérogène RIA, IEA, ELISA.
-Avantages : méthodes souvent rapides.
-Inconvénients : sensibilité variable, réactions
croisées coût élevé.
*Technique chromatographique :
HPLC et CPG
-Avantages : couplées à différentes méthodes de
détection très Sensibles et spécifique.
-Inconvénients : Le délai d’obtention des
résultats coûteux nécessitent un personnel très
spécialisé.
iii. La phase post analytique :

Pour une interprétation correcte d’un résultat


qualitatif ou quantitatif d’un examen toxicologique,
il est important de connaître les limites de la
méthode utilisée (sensibilité/spécificité), la
pharmacocinétique du toxique et ses effets en
fonction de l’âge (pédiatrie, gérontologie) ou de
certains terrains particuliers ainsi que les autres
molécules associées.
L’interprétation des résultats des analyses
toxicologiques doit rester prudente. La positivité
d’un dépistage confirme l’exposition au médicament
mais pas l’intoxication et n’exclut pas la prise d’un
autre toxique non recherché. La négativité, quant à
elle, n’exclut pas l’intoxication.

iv. LE MOYENNE IDENTIFICATION :


EXAMEN CLINIQUE:
L'examen clinique débute par l'anamnèse. Les
premières informations à recueillir concernent l'état
civil du patient. Le sexe et l'âge constituent au
cours de certaines intoxications un élément pronostic
et parfois décisionnel comme au cours des
intoxications digitaliques. La profession du patient
est une information à ne pas négliger. Les
professions médicales sont à risque d'intoxications
par curare, potassium, insuline, barbituriques
rapides dont le risque est majoré par l'utilisation
de produits de formes injectables dont la cinétique
est défavorable. Pharmaciens et chimistes sont à
risque d'intoxications par cyanure et arsenic et les
vétérinaires par euthanasiant

EXAMENS COMPLÉMENTAIRES Dans cette démarche, les


examens complémentaires n'interviennent que
secondairement. Ils viennent conforter un diagnostic
déjà étayé. En première ligne de ces examens se
trouvent l'électrocardiogramme (ECG). Au cours des
intoxications par cardiotropes, l'ECG peut, avant
tout retentissement clinique détecter des anomalies
confirmant le diagnostic et parfois même indiquer un
traitement urgent. Ainsi, en cas de suspicion
d'intoxication digitalique chez un patient non
antérieurement traité, la constatation d'une cupule
digitalique confirme l'intoxication. Chez un patient
antérieurement traité, même en l'absence de
retentissement clinique, la constatation d'un bloc
auriculo-ventriculaire conforte le diagnostic et
indique un traitement par antidote [3]. L'ECG n'est
pas utile que dans les intoxications par
cardiotropes. Son intérêt pour rechercher des
arguments en faveur de l'existence d'un effet
stabilisant de membrane a été illustré précédemment
par la recherche de la prise d'antidépresseurs
tricycliques au cours des intoxications par les
benzodiazépines.

EXAMENS BIOLOGIQUES Les examens biologiques ont une place de choix dans la démarche d'identification des toxiques.
Un bilan biologique simple comprenant une gazométrie du sang artériel et un ionogramme sanguin est facilement
disponible partout, à toute heure et les résultats peuvent être obtenus en quelques minutes. Ces examens
complémentaires de base permettent d'adapter au mieux le traitement du patient. Ils permettent souvent, à eux seuls,
de confirmer un diagnostic suspecté et au moins, d'orienter d'éventuelles analyses toxicologiques. Dans de nombreux
cas, les anomalies des paramètres biologiques de base constituent des critères de gravité reconnus d'intoxications.

ANALYSE TOXICOLOGIQUE L'anamnèse, l'examen clinique, quelques examens complémentaires simples et pertinents
permettent le plus souvent d'identifier le toxique s'il est inconnu ou de confirmer sa prise s'il est identifié.

L'identification du toxique par l'analyse toxicologique est, certes, une composante fondamentale du raisonnement
toxicologique, mais une démarche pragmatique incluant anamnèse, examen clinique complet, électrocardiogramme et
examens biologiques de routine constitue la clé de voûte du raisonnement. Une analyse toxicologique tous azimuts est
économiquement et intellectuellement inadaptée. La démarche pragmatique doit conduire à limiter les examens
toxicologiques à un minimum orienté, pertinent et rentable

Conclusion :
Habituellement la plupart des médicaments commercialisés possèdent une marge
de sécurité importante, un médicament qui a pour but premier de restaurer,
modifier ou corriger les fonctions physiologiques du patient, n'est donc pas un
poison à condition qu'il soit employé dans de bonnes conditions, mais s'il est mal
utilisé, si les associations avec d'autres substances sont mauvaises, ou encore s'il
est pris à fortes doses il peut alors être à l'origine d'une intoxication

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