[Conclusion] Ainsi cette scène marque l’apogée du violent conflit qui oppose Néron à Britannicus. Ce conflit,
qui se révèle être un double conflit, à la fois amoureux et politique, s’exprime par une violence verbale qui se
fait plus intense à mesure que la colère des personnages s’intensifie. À la fin de la scène, cette violence
verbale fait place à la violence physique avec l’appel de Néron à la Garde pour contraindre Junie et
Britannicus, signant un point de non retour dans la mise en place de la tension tragique : Néron révèle les
traits d’un empereur cruel et tyrannique tandis que Britannicus prend ceux du héros tragique dont le sort
provoque, chez le spectateur, la terreur et la pitié propres à la tragédie selon Aristote.
[Phrase d’ouverture] À la fin de l’acte III, la tyrannie de Néron est à son paroxysme, et le destin
funeste de ses opposants est alors scellé. Ne reste plus alors, au spectateur, qu’à attendre le dénouement
tragique et inéluctable de la pièce.