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Correction de l’ex.

2 du TD3
+ exercice supplémentaire corrigé

Dr. Ing. Yassine Ferchichi INSTITUT SUPÉRIEUR POLYTECHNIQUE PRIVÉ – UNIVERSITÉ LIBRE DE TUNIS
Exemple simple d′application de la représentation graphique de Mohr : (ex.2 TD3)
𝐶𝑎𝑠 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢𝑛𝑖𝑎𝑥𝑖𝑎𝑙𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒
𝑒3
𝑭
𝝈𝟏𝟏 =
𝑺 𝑒1
1) Le tenseur des contraintes est le suivant : 𝑒2
𝜎11 0 0
σ= 0 0 0
0 0 0 𝑒1 ,𝑒2 ,𝑒3
En effet, on a seulement une contrainte normale selon l′axe 1 et aucune autre contrainte.

2) Le tenseur des contraintes est déjà diagonal : ߪ11 = σ𝑰 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑟𝑜𝑝𝑟𝑒,
les deux autres valeurs propres σ𝑰𝑰 et σ𝑰𝑰𝑰 sont nulles : ainsi on a un seul cercle
t
Donc l’ensemble des points M représentant les
𝜏 𝑴
vecteurs contraintes dans toutes les directions possibles est
donné par ce cercle.
σ𝑰𝑰𝑰 = σ𝑰𝑰 = 𝟎 σ𝒏 σ𝑰 = 𝝈𝟏𝟏
n
𝟑) 𝑃𝑟𝑒𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒 é𝑡𝑢𝑑𝑖é𝑒 ; la section
est de normale 𝑛 faisant un angle 𝛼 par rapport à 𝑒1
𝑛

𝑒1 𝜎11
𝛼
𝑒𝐼𝐼 𝑒𝐼 N.B. : ici les vecteurs 𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 sont
les mêmes que 𝑒𝐼 , 𝑒𝐼𝐼 , 𝑒𝐼𝐼𝐼
𝑒𝐼𝐼𝐼

𝝈𝒏
𝑒𝐼 σ𝑰𝑰𝑰 = σ𝑰𝑰 = 𝟎 𝛼 σ𝑰 = 𝝈𝟏𝟏 𝑛

𝝉 𝑴
𝑒𝐼
𝟑) 𝑃𝑟𝑒𝑛𝑜𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛é𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑢𝑡𝑟𝑒 é𝑡𝑢𝑑𝑖é𝑒 ; la section
est de normale 𝑛 faisant un angle 𝛼 par rapport à 𝑒1
𝑛

𝑒𝐼𝐼𝐼
𝑒1 𝜎11
𝛼
𝑒𝐼
𝑒𝐼𝐼

La contrainte appliquée sur cette face est donc représentée par


un point M sur le cercle tracé : 𝝈𝒏
σ𝑰𝑰𝑰 = σ𝑰𝑰 = 𝟎 𝛼 σ𝑰 = 𝝈𝟏𝟏 𝑛

On constate un résultat très important : même en traction simple ou en 𝝉 𝑴


compression simple, pour une direction inclinée par rapport aux 𝑒1
directions principales : on trouve qu’il existe une contrainte de
cisaillement 𝜏, en plus d’une contrainte normale 𝜎𝑛 .
t
|𝜏 𝒎𝒂𝒙 |
σ𝒏
σ𝑰𝑰𝑰 = σ𝑰𝑰 = 𝟎 𝛼 σ𝑰 = 𝝈𝟏𝟏 𝑛

|𝜏 𝒎𝒂𝒙 |
𝑴

2ème remarque : La contrainte de cisaillement 𝜏 est maximale (en valeur absolue) lorsque 𝛼 = ∓45°
σ
et elle est égale au rayon du cercle de Mohr : 𝜏𝒎𝒂𝒙 = 𝟐𝑰 .
Exercice corrigé

Yassine Ferchichi INSTITUT SUPÉRIEUR POLYTECHNIQUE PRIVÉ – UNIVERSITÉ LIBRE DE TUNIS


L'objectif de cet exercice est d'utiliser la représentation graphique de Mohr pour
déterminer les directions principales des contraintes

Représentation graphique de Mohr, d'un tenseur de contrainte quelconque (voir cours) :

𝜏 𝑴 (σ𝒏 ; 𝜏)
T
σ𝑰𝑰𝑰 σ𝑰𝑰 σ𝒏 σ𝑰
n
Exercice Corrigé (pas contenu dans le TD)

2ème Exemple d′application de la représentation graphique de Mohr

Partons d′un problème différent : cisaillement simple

0 𝜏12 0 0 4 0
𝜏12 σ = 𝜏21 0 0 = 4 0 0 MPa
𝜏21 𝑒1 0 0 0 𝑒1 ,𝑒2 ,𝑒3 0 0 0 𝑒1 ,𝑒2 ,𝑒3
𝑒2
𝑒3

On constate cette fois qu′on n′est pas dans la base principale des contraintes

Déterminons les valeurs propres de σ : il s’agit d’un problème plan où l’une des valeurs propres
est nulle, et il est facile de montrer que les deux autres valeurs sont 4 et – 4.

1) Vérifier ce résultat en calculant les valeurs propres deσ :


4 0 0
σ= 0 0 0 MPa
0 0 −4 𝑒𝐼 ,𝑒𝐼𝐼 ,𝑒𝐼𝐼𝐼
𝟐) 𝑹𝒆𝒑𝒓é𝒔𝒆𝒏𝒕𝒆𝒓 𝒍𝒆 𝒕𝒓𝒊 − 𝒄𝒆𝒓𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒐𝒉𝒓, 𝒆𝒏 𝒅é𝒅𝒖𝒊𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒊𝒓𝒆𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒑𝒓𝒊𝒏𝒄𝒊𝒑𝒂𝒍𝒆𝒔

La face de normale 𝒆𝟏 a un vecteur


t = 𝑒2
contrainte comportant juste une
composante de cisaillement 𝝉𝟏𝟐 = 𝟒 𝑴𝑷𝒂
et pas de contrainte normale : σ𝒏 = 𝑶 𝜏12
𝜏21 𝑒1
Donc le point M représentant cette 𝑒2
contrainte est le suivant : 𝟒 𝑒3
𝑴(𝑒1 )
𝒆𝑰 𝑻

𝛼
−𝟒 𝟒
n = 𝑒1

−𝟒
On constate que le point M est sur le grand cercle de Mohr, ainsi, 𝒆𝟏 appartient au plan {𝒆𝑰 ; 𝒆𝑰𝑰𝑰 } et fait un angle de 45°
par rapport à 𝒆𝑰 : (𝒆𝟏 ^𝒆𝑰 )=+45°

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Représentation graphique d’une application tensorielle : Tri-cercle de Mohr
La face de normale 𝒆𝟐 a un vecteur
contrainte ayant juste une composante de
cisaillement 𝝉 = 𝝉𝟐𝟏 = −𝟒 𝑴𝑷𝒂 et pas de t = −𝑒1
contrainte normale : σ𝒏 = 𝑶 𝜏12
Donc le point M représentant cette 𝜏21 𝑒1
𝟒 𝑒2
contrainte est le suivant : 𝑒3

−𝟒 𝛼 𝟒
n = 𝑒2
Remarque : lorsque 𝑛 = 𝑒2 ; 𝑡 = −𝑒1
On constate que le point M est sur
le grand cercle de Mohr, ainsi, 𝒆𝟐 −𝟒 𝑴(𝑒2 )
appartient au plan {𝒆𝑰 ; 𝒆𝑰𝑰𝑰 } et on a
𝑒1
(𝒆𝟐 ^𝒆𝑰 )=-45°

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Représentation graphique d’une application tensorielle : Tri-cercle de Mohr

t
Remarque : lorsque 𝑛 = 𝑒2 ; 𝑡 = −𝑒1
Car il faut garder le sens positif de la
base (𝑛; 𝑡) 𝑒1
𝟒 𝑒2
𝑒3

−𝟒 𝛼 𝟒
n = 𝑒2

−𝟒 𝑴(𝑒2 )

11
On a donc :

𝒆𝟏 appartient au plan {𝒆𝑰 ; 𝒆𝑰𝑰𝑰 } et fait un angle de 45° par


rapport à 𝒆𝑰 : (𝒆𝟏 ^𝒆𝑰 )=+45°

𝒆𝟐 appartient au plan {𝒆𝑰 ; 𝒆𝑰𝑰𝑰 } et (𝒆𝟐 ^𝒆𝑰 )=-45

On déduit donc que les vecteurs


propres sont les suivants :
𝒆𝑰𝑰𝑰 45°
45° 𝒆𝟏
𝒆𝟐 𝒆𝑰

𝒆𝟑 = 𝒆𝑰𝑰
𝒆𝑰𝑰𝑰 45° 𝜏12
45° 𝒆𝟏
𝒆𝟐 𝒆𝑰 𝜏21
𝒆𝟑 = 𝒆𝑰𝑰
Les deux faces de normales 𝑒𝐼𝐼𝐼 𝑒𝑡 𝑒𝐼 sont les suivantes :

Face de normale 𝑒𝐼𝐼𝐼 Face de normale 𝑒𝐼 (étirée avec contrainte σ𝒏 = 𝟒 𝑴𝑷𝒂)


(comprimée avec contrainte σ𝒏 = −𝟒 𝑴𝑷𝒂)
Ainsi, ces deux faces sont étirées ou comprimées sans cisaillement

Yassine Ferchichi 3ÈME ANNÉE GÉNIE CIVIL 2020 – 2021 UNIVERSITÉ LIBRE DE TUNIS

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