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Introduction

La fin de collectivisme et de communisme ont pu donner une pensée que


la loi du marché allait s'imposer à l'ensemble de l'économie de la planète, la
recherche et la maximisation du profit devaient être les axes de l'économie
capitaliste. Au début de XXI siècle, le monde a connu un ensemble des crises
financières ,qu'ont montré que le système capitaliste mise en place est à repenser
, les raisons souvent évoquaient, tiennent au fait que le système économique et
financier est régulé car, s'est Alors souvenu du mouvement pour une finance qui
ne soit pas centrée exclusivement sur le profit , c'est la finance islamique cette
finance se définit comme une finance éthique car elle prend en considération les
valeurs et aussi il garantitune certaine équité, ainsi la finance islamique est une
finance alternative car, elle traite des normes que la finance conventionnelles
ignore .
Ce chapitre pose des questions fondamentales qui préoccupent les
économistes et les financiers concernant cette nouvelle finance.

Problématique: «Qu'est-ce qu'une finance islamique ? "Quelles sont ses


sources, ses principes et ses fondements ?»
On dira que la finance organise la rencontre entre les offreurs et les
demandeurs de capitaux ou de service dans ce cadre on peut distinguer entre
deux types de finance : La finance Conventionnelle et la finance Islamique qui
s'appuie sur un mode d'intermédiation bancaire à taux zéro. C'est par conséquent
une finance dite libre d'intérêt , elle nécessite en outre l'adossement de toutes les
transactions à un actif tangible tout en étant fondée sur le partage des profits et
des pertes , elle regroupe toutes les techniques qui permettent de mettre des
fonds à la disposition d'un agent économique pour répondre à ses besoins à court
terme on a long terme sans violer l'intermédiation absolue de recevoir une
rémunération sous forme d'intérêt si les autres principes fondamentaux édictés le
droit musulman. La finance islamique connaît un développement remarquable
depuis plus de trente ans, ses principes de morale islamique découlent
étroitement de la religion pour convenir à des nouveaux modes de financement
conformes à la Charia.

2
Section1 : les concepts et l’évolution de la finance
islamique
Les concepts de la finance islamique :
Il n'existe pas de définition universelle de la finance islamique mais ce
terme est aujourd'hui largement utilisé pour désigner les activités
financières et commerciales qui respectent les principes du droit et de la
jurisprudence islamique,pour rapprocher de ce concept voici quelques
définitions des expertes dans ce domaine :
La finance islamique peut désormais apparaître comme un cas d’espèce
important de finance éthique dont elle peut représenter un exemple de synthèse
avec la finance traditionnelle
La finance islamique est une finance éthique qui favorise l’investissement
et le développement, et encourage tant l’entreprenariat privée que publique. Elle
regroupe les banques islamiques qui offrent des produits et services conformes à
la Charia, les Sukuks, Takaful, Waqf et la Zakat 1.
Mohamed Bechir Ould Sass définit la finance islamique comme un
nouveau système financier dont la conceptualisation se construit autour d’une
subtile conjugaison entre l’économie, l’éthique et le droit musulman des affaires
commerciales. Ses finalités résident dans la volonté de faire en sorte que les
produits financiers soient compatibles avec les principes juridico-éthiques de
l’Islam2.
 «  La finance islamique peut,en effet, être considérée comme un
compartiment de la finance éthique car elle se caractérise, avant tout, par une
dimension morale et socialementresponsable. Elle peut alors répondre à un
besoin qui va au-delà du financement »3

L’évolution de la finance islamique :

1. Les dates clés qui ont marqué l’histoire de la banque


islamiques sont :

1963 : naissance des principes financiers islamiques en Egypte. La Mit Ghamr Saving Bank
propose des comptes épargnes basés sur le partage des bénéfices et non des produits.
 1970 :L’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque
islamique.

1
Sobra amora AN2011\2010
2
Ould Sass dans le rapport AIDIMM-IFAAS, « Finance islamique, zoom sur la France », 2011)
3
François Guéranger : finance islamique est une illustration finance éthique (p2)

3
 1974 Avènement de l’Islamic DéveloppentBank la BID organisation multilatéral
comprenant 56 pays membres a pour vocation d’apporter son concours aux PVD et PMA (26)
et PMMA (6) sous forme d’aide au développement, et avec des techniques de financements
islamiques, qu’il s’agisse de financer le commerce extérieur, de lutter contre la pauvreté, de
financer certaines infrastructures (routes, Barrages hydro-électrique..) et certains projets
sociaux comme la construction d’écoles ou de centre de santé.
1975 :Création de la banque islamique du développement, et naissances de banques
islamiques telles que la Dubaï Islamique Bank, la Kuwait Finance House et la Bahreïn Islamic
Bank.
 1979 et 1981 et 1983 islamisation totale des systèmes financiers des pays du Soudan,
Pakistan, Iran. Nombreux sont les pays islamiques du Golfe et de l'Asie qui ont suivi (Arabie,
Emirat, Indonésie, Malaisie...)

 1980-2000 Développement de la FI en Asie du sud-est et au Moyen Orient

 2000-2008 Développement de la FI en Europe et au Moyen Orient, Asie du Sud Est,


Afrique du Nord, autant dans les banques islamiques que les banques traditionnelles (HBSC,
Deutsche,UBS,IBB,EIB...)
Le Royaume-Uni est aujourd'hui le leader du développement de la finance islamique en
occident...
Cependant, le Maroc est très en retard par rapport à d’autres pays voisins. Malgré que
la finance islamique est présente dans le jargon de ses autorités monétaires depuis plus de
vingt ans maintenant. Les activités dites islamiques ont fait leur apparition en octobre 2007,
date où le gouverneur de la Banque Centrale du Maroc (Bank Al Maghreb) a autorisé la
commercialisation des produits nommés officiellement «Alternatifs». Depuis cette date, ces
nouveaux produits n’ont pas pu convaincre la grande masse des consommateurs marocains, et
leur commercialisation a rencontré certains obstacles : cherté, manque de sensibilisation,
manque de compétences, absence de cadre réglementaires approprié,...Par conséquent,
l’impact était clair, à peine 111 millions MAD en 0188. Mais, la contradiction est choquante:
94% des marocains autrement dit 7 marocains sur 10 sont favorables aux produits et services
bancaires conformes à la Charia! (selon une étude récente menée par le cabinet Islamique
Finance Advisory & Assurance Services.

Cela étant, il importe de souligner que, la banque islamique ou dite participative


introduite par la récente réforme de la loi bancaire constitue un sujet d’actualité qui revêt une
importance capitale, et ce, étant donné que le secteur des établissements de crédit et
organismes assimilés joue un rôle clé dans l’économie marocaine et peut être considéré
comme l’un des moteurs du développement du pays en sa qualité de principale source de
financement de l’économie et par conséquent de croissance et de création d’emplois.

Certains pensent déjà que l’introduction de la banque participative constitue une


révolution du marché bancaire vu que le nouveau marché drainera des opérateurs

4
internationaux notamment musulmans opposés aux banques conventionnelles, qui viendraient
investir au Maroc. Quant à d’autres, ils ne manquent pas de manifester leur tergiversation
voire leur pessimisme vis-à-vis du nouveau venu.

Le dilemme entre le succès qu’ont connu les banques islamiques dans le monde
entier, surtout suite à la crise économique et financière internationale et l’appétit des clients
domestiques pour des produits bancaires en conformité avec les préceptes de l’islam et
l’inexistence de ce type d’institutions financières au Maroc qui alimente les débats d’une part,
et les questions portant sur les nouveautés, apports et enjeux de la nouvelle loi adoptée par le
législateur, d’autre part, constituent somme toutes la problématique autour de laquelle
s’articulera notre développement.
2. Les premières traces de la finance islamique ainsi que son
développement

Les premières formes de la finance islamique peuvent être associées à l’Âge d’or de
L’Islam entre le VIIIe siècle et le XIVe siècle. Dans un contexte politico-religieux favorable,
le monde arabo-musulman dominait le savoir et était à son apogée. Cette finance évoquait
davantage une économie monétaire vigoureuse. Elle semble également concentrée autour de
la finance publique des khoulafa4. En réalité le démarrage de la finance islamique a été tardif
et remonte aux années 1970.

I. Les origines de la finance islamique

La finance islamique, sous sa forme actuelle, n’existait pas véritablement aux


Premiers temps de l’islam, c'est-à-dire à l’époque du prophète Mohamed (PBL). Il y
avait plutôt des contrats et des transactions régis par les règles du Coran et les
pratiques du prophète. Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire, les
premières traces d’une finance organisée en pays d’islam datent probablement des
premiers khoulafa où apparaissent les premières traces d’un système comptable et
financier en terre d’islam. Il s’agissait d’une gestion budgétaire des deniers d’un Etat
naissant.
L’expansion territoriale de l’islam et des institutions islamiques a exigé une gestion
Rigoureuse des comptes de l’Etat. Il s’agissait en particulier de canaliser efficacement
la collecte de la zakat5. Les fonds, produits de cette collecte, sont acheminés vers Beit-
Mel-El-Mouslimine ou trésor public.

Dans son article de 1969, du Journal of Economic History, Subhi Labib rappelle aussi
que pendant l’Âge d’or de l’Islam, on pouvait détecter dans les territoires des
Khoulafa, du VIIIe au XIIe siècle, les premières formes de capitalisme et d’économie

4
Khoulafa en arabe pluriel de Khalifa, signifie « successeur » sous-entendu du prophète Mohamed. Le porteur du
titre a pour rôle de garder l'unité de l'islam et tout musulman lui doit obéissance : c'est le dirigeant de l’oumma,
la communauté des musulmans.
5
Mot arabe signifiant « aumône », il représente le troisième des piliers de l'islam. Le musulman est tenu
decalculer à la fin de chaque année lunaire (hégire), ce montant et le donner aux gens les plus pauvres de sa
communauté.

5
de marché. L’auteur parle de « capitalisme islamique ». Une économie monétaire est
née, basée sur une monnaie forte et stable : le dinar.
De nombreuses innovations financières firent alors leur apparition : chèques, contrats,
lettre de change, opérations de transferts internationaux de fonds, opérations de
partenariats, comptes d’épargne, change…toutes ces techniques ont été par la suite, à
partir du XIIIe siècle, transférées à l’Europe médiévale.
Mais la finance islamique telle que nous l’entendons aujourd’hui n’est apparue que
beaucoup plus tard, plus précisément dans les années 1970.

II. Le développement de la finance islamique des années


1970 à nos jours :

 Un développement à l’international :

En 1963 fut crée la première caisse d’épargne islamique dans le village égyptien de
Mit Ghamr (delta du Nil) fondée par l’économiste Ahmed El Naggar. Celle-ci est née
du fait de la méfiance à l’égard des banques qui fonctionnaient selon le modèle
occidental, poussant la population locale à favoriser un esprit d’entraide et de partage
dans une sorte de système tontinier de type islamique. Cette caisse d’épargne ne
facturait ni ne distribuait des intérêts conformément à la charia. Elle investissait dans
des petits projets commerciaux et industriels directement ou en partenariat et
redistribuait ensuite les profits. Cette expérience a contribué à l’expérimentation des
techniques financières islamiques aujourd’hui admises (mourabaha, ijara,
moucharaka… Cf. Section, instruments de la finance islamique).
Ce n’est qu’en 1969 qu’on assiste à la création de véritables institutions financières
islamiques avec des structures importantes notamment le fonds malaisien Tabung
Hadji et la même année le Dallah Albaraka Group crée en Arabie Saoudite. Ce dernier
est devenu depuis un puissant conglomérat multi-activité avec en son sein Albaraka
Banking Group doté d’un très grand nombre de filiales « Charia Compliant »
spécialisées dans la banque de détail et dans la banque d’investissement.
C’est ainsi que depuis les années 1970, on assiste au démarrage de la finance pratiquée
selon les préceptes de la charia à une plus grande échelle appelée dès lors «Islamic
Finance». Elle est apparue sous cette dénomination en décembre 1973 au moyen orient
grâce à l’initiative de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) 6 qui a décidé
de créer la Banque Islamique de Développement en octobre 1975. En mars 1981, est
fondée Dar Al Maal Al Islami7, une des plus importantes institutions financières
islamiques dont le siège est à Genève, Cette banque, présidée par Mohammed Al
Faisal Al Saoud, fournit des services bancaires commerciaux islamiques (dépôts, prêts,
cartes de crédit, services de gestion d’actifs, gestion de fonds et de portefeuille). À côté
de cette activité de détail, elle offre des services à la clientèle corporate
(investissement, conseil en placement sur les M&A, offres publiques, souscription de
service d’assurance islamique).
Avec l’augmentation de la manne pétrolière, la création de banques islamiques dans
les monarchies du Golfe s’est accélérée. La finance islamique s’est en effet fortement
http://www.oic-oci.org/
6

http://www.dmitrust..com/index.htm
7

6
corrélée à l’évolution des cours du pétrole et concentrée dans les pays du Conseil de
Coopération du Golfe (CCG).
Très vite le monde de la finance islamique s’est développé et s’est exporté au-delà des
pays d’Islam. Le monde de la finance islamique compte actuellement près de 345
institutions financières ou fenêtres d’institutions financières pratiquant la finance
islamique. Cependant selon la base de données Bankscope seulement 95 banques sont
déclarées purement islamiques. Toujours selon cette base de données, dans les pays du
Golfe et d’Asie sur un total de 284 institutions financières, il n’y en a que 58 déclarées
comme banques islamiques, soit environ 20% du total du système bancaire de
l’ensemble de ces pays.
Il y a donc plus de banques non islamiques dans les pays dits islamiques, hormis le
Royaume de Bahreïn, le Qatar et l’Iran.

L'émergence de la finance Islamique au Maroc :

La Finance Islamique au Maroc remonte à 1990, date détenue d'une conférence sur la
thématique sous l'égide de la BAM et BID, pourtant la banque centrale du Maroc n'a jamais
sollicité le statut de membre garde toujours le statutd'observateur.

Il fallait attendre les prémices de la crise financière internationale, période ou tout le


monde à commence de parler des tremblements des équilibres financiers et d'émergence d'un
système jeunes et promoteur capable d'alterner l'ancien et classique de finance
internationales. Pour que le Maroc demande l'adhésion en 2006, à l'international Financial
service Bornd (IFSB)

Et ce n'est qu'en septembre 2007, que Bank Al-Maghreb public la première directrice
relation aux produits islamiques officiellement nommés « Alternatif » en vertu de cette
directrice trois nouveau produit bancaires se sont autorisés à êtrecommercialisés par les
banques marocains.

Ces produits alternatifs sont parmi les plus répondus de la finance islamique :
MOURABAHA pour le financement des commerces, Musharaka et crédit bail IJARA
pour les entreprises.

Le gouverneur a précisé dans son annonce, qu'une banque islamique spécialisées ne


sevrait accorder un agrément est que ces produits pourraient être proposés par les banques
commerciales marocains existantes, il a aussi souligné que ces nouveaux produits financiers
autorisées concernant uniquement le financement et non les dépôts pour lui étant donné que
53% des dépôt bancaires au Maroc sont sous formes des comptes courant non créditeurs
d'intérêt, il n'est pas nécessaire d'introduire des facilites dédiées pour les dépôt islamiques .

L'adoption des produits alternatifs par le public a cependant été plus lente que prévu,
pratiquement car les banques commerciales marocains n'ont pas fait la promotion suffisante
des services bancaires islamiques et les produits proposés sont onéreux. Les produit
autorisées ont permis pourtant l'élargissement de l'assiette des produits bancaires proposés

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par les banques marocains et ont contribué à une meilleure bancarisation de
l'économienationale.

Le marché marocain reste fermé aux banques islamiques internationaux, plusieurs


d'entre elles ont demandé depuis un 15 ans à interroger le circuit bancaire marocains, les
raisonsinvoqués étaient d'ordre réglementaire en effet, la loi bancaire en vigueur ne le
permet pas Au Maroc nous ne trouvons que la BID qui a pour finalité de financer les grands
projets publics notre pays est le principal bénéficiaire des projets et du commerce de la BID
bien qu'il soit un bailleur des fonds relativement modeste eu le conponut à d'autres états
membres .

8
Chronologie Emergence des banques islamiques realiser par nous meme
Section 2 : Lesfondamentauxet les sources de la
finance islamique.
I. Les fondamentaux de la finance islamique :
Premièrement pour mieux comprendre les fondamentaux de la finance islamique, il est
nécessaire d’établir les sources du droit musulman et la place qui lui est réservée au sein de
l’islam, ce dernier est fondé sur trois éléments essentiels : l‘aquida8, l’akhlaq9 et la charia10.
Le schéma suivant résume les fondamentaux del’islam et la place réservée au commerce et à
la finance.

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Source: Brian Kettel, Islamic Banking in the Kingdom of Bahrain (BMA 2002)

8
(qui correspond la foi)
9
(la morale et l’éthique)
10
qui décrit les pratiques de la religion

9
FONDAMENTAUX la place qui lui est réservée

Aquida
L’islam ne permet de croire qu’en un seul Dieu
(Allah), à ses anges, à sonlivre saint, à ses
prophètes et à la résurrection.
Akhlaq correspond aux valeurs éthiques liant les hommes
entre eux etles hommes avec Dieu. Elle introduit
des valeurs et de la compassion, del’attention et de
la considération, de l’amour et de la patience
Charia La charia est la loi divine de l’islam telle qu’elle
est écrite dans le livre saint (le Coran) et
représentée par la sunna (paroles et actes du
prophète Mohamed _sala LAHAllah wasalam

Dans le cadre de la finance islamique, la charia vérifie le respect des principes


religieux par la pratique économique et financière des investisseurs et des acteurs financiers.
La charia est divisée en deux corps ibadah etmuamalat. L’ibadah traduit l’obligation de culte
de l’homme envers Dieu et la muamalat explique les faits et gestes quotidiens qui régissent
des relations entre les hommes. La muamalat encadre de ce fait les pratiques politiques,
commerciales et sociales. L’activité bancaire et financière est une partie intégrante des
pratiques commerciales11

II. Les sources de finance islamique :


On effet on doit rappeler que dans la tradition musulmane, l’aspect temporel de
l’activité humaine est régi par les règles de la charia qui sont tirés de quatre sources
cités ci-dessous :

Le texte sacré de l’Islam est la première source du


Le Coran droit musulman. Il rend compte du message de
Dieu, tel que relevé au prophète Muhammad.
D’après Youssef Seddik (Seddik, 2004), le Coran
récapitule l’héritage biblique « du récit adamique
jusqu’à l’ascension de Jésus et la prédication de
Jean Baptiste, en passant par le Déluge, l’Exode, le
règne de David et de Solomon, […]»
Notons que, le Coran comprend trois grands
ensembles: des textes de pure spiritualité (louanges
de Dieu, évocation de la fin du monde); des textes
narratifs souvent d’inspiration biblique et ayant un
rôle d’édification; et des textes normatifs, qui

11
Lila guermas-sayegh, LA RELIGION DANS LESAFFAIRES : LA FINANCE ISLAMIQUE, p10.

10
énoncent des obligations d’ordre éthico-juridique.

La Sunna constitue l’ensemble de recueils retraçant


La Sunna la vie du prophète, ses paroles ainsi que ses accords
et désaccords sur les principes de la vie
quotidienne. Les paroles du prophète, aussi appelé
« sunna qawliya »(La Sunna qawliya, se distingue
de la sunna fi’liya, qui se rapporte à la manière
dont se comportait le prophète), sont rapportés
dans ce qu’on appelle les hadiths.
La Sunna constitue la seconde source législative de
l’Islam

Pour les sunnites, le consensus général, en arabe


Al-Ijma « Al-Ijma », est considéré comme la troisième
source du droit musulman. Lorsqu'un cas juridique
se présente à une époque donnée, et que tous les
Moujtahid -Savants musulmans- s'accordent pour
prononcer un même avis le concernant, leur accord
est appelé Ijma. Le jugement résultant ainsi de ce
consensus acquiert le statut de loi religieuse .
D’après les spécialistes des fondements du droit
musulman, « al-Qiyas », ou le raisonnement par
analogie, constitue la quatrième source du droit
Al Qiyas musulman. Ce raisonnement est utilisé, lorsqu’il est
question d’un cas juridique non mentionné dans les
textes religieux. Le cas juridique est alors comparé
à un cas semblable, pour lequel une prescription est
donnée dans les textes. L’analogie est fondée sur
une commune raison d’être du jugement.12

12
Fatima ezahra el alaoui la finance islamique des fondements au système p-6

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Section 3 : Les principes de la finance participative

Premierement, les principes de la finance participative au maroc suit les enseignement dans le
transactions économiques de CHARIA sous les conseil OLEMAS ET La banque centrale
marocain –BAM- qui ils est emanee de (fiqh almouaamalet) et se limitant à décrire ce qui est
permis de ce qui ne l’est pas, la finance participative est un système particulièrement élaboré
et structuré.Par ce qu’elle se base sur des principes négatives et des principes positive qui
favorise le financement et l’investissement et le développement de l’économie maroccaine.

Principes de la finance islamique 


Principes positives
  commandement

Principes négatives
prohibation

realiser par nous meme

L'activité financière participatives s'est développée en faisant revivre les produits


anciens et en créant de nouveaux produits. Lors de l'adaptation et de la création de produits,

12
la contrainte a été d'éviter les interdictions découlant de la théorie économique et sociale
islamique.

Les principales prohibitions ou restrictions de la Chariaâ incluent :

L'interdiction de l'intérêt « Riba »

Le terme de Riba dérive du verbe « Raba » qui signifie augmenter, dans le droit
musulman l'usure (Riba) désigne lesurplus perçu lors d'un remboursement sans contrepartie
légitime .En islam, l'argent est considéré comme un moyen d'échange seulement, et non pas
une matière indépendante pour réaliser un profit , , alors il était prohibé par la Chariaâ de
percevoir des intérêts13.

Cette interdiction était survenue d'une manière progressive par le texte sacré à partir de
quatre révélations coraniques. La dernière révélation est venue pour renoncer définitivement
au Riba et toute forme de prêt à intérêt : « Ô ! Vous qui avez cru craignez Allah et renoncez
au reliquat du Riba si vous êtes vraiment croyants. Et si vous ne le faites pas, alors recevez
l'annonce d'une guerre de la part d'Allah et de Son messager, Et si vous vous repentez vous
14
aurez vos capitaux, vous ne léserez personne, et vous ne serez pas lésés.» La Sunna a
confirmé aussi la même gradation, comme elle a interdit d'autres types de contrats, tout
comme Riba Al Fadl que nous allons développer par la suite, vu son aspect dommageable
pour les contractants.

Parmi les formes principales de Riba interdits par Sunna et Chariaâ, nous retrouvons
Riba Al Fadl : Dans le cadre du commerce, un échange de biens de même nature et de qualité
différente est illicite s'il est accompagné d'un usufruit concret supplémentaire. Cette forme de
Riba englobe aussi les pratiques commerciales qui conduisent à l'exploitation soit de
l'acheteur, soit du vendeur par la malhonnêteté, la fraude ou les échanges injustes. Notre
Prophète, paix et salut sur lui, nous a avertis sur ce type de de vente : "Ne vendez point le
dinar pour deux dinars (deux produits en or mais de qualité différente) le surplus est de
l'Usure... Car je crains pour vous le Riba "

Alors que Riba Al nnassia signifie le surplus reçu en contre partie d'un usage de l'argent
emprunté ou de l'étalement du paiement de la dette sur une période plus longue. Accorder
une récompense pour l'attente est prohibé par la Chariaâ et il va de soit les opérations de
crédit et de placement proposées par les établissements de crédits.

13
La prohibition de l'intérêt est parfois accompagnée du commentaire selon
lequel elle augmente le bien-être de tous, ce qui la rend efficiente au sens de
Pareto André MARTENS LA FINANCE ISLAMIQUE :FONDEMENTS,
THÉORIE ET RÉALITÉ p10 p 11

14
2sourate n°2, Versets n° 278-279

13
L'usufruit peut être accepté s 'il représente une contrepartie à une chose légitime, tel que
la perte de la valeur, l'effort de production, ou bien l'effort achevé pour l'acquisition d'un
bien.

Comme alternative l'islam encourage le prêt d'honneur et plusieurs versets coraniques


montrent l'engagement d'Allah pour multiplier les mérites des personnes qui accordent des
prêts sans pratiquer de l'intérêt (Oardho Al Hassan). Dans le Coran : « Quiconque prête à
Dieu de bonne grâce, Il le lui rendra multiplié plusieurs fois. Dieu restreint ou étend (Ses
faveurs). Et c'est à Lui que vous retournerez- »15

L'interdiction du « Gharar » et « maysir »

La Chariaâ définit le Gharar comme étant un aléa ou un flou. Ainsi, tout contrat
contenant une incertitude relative à l'objet, le prix, ou le délai est jugé illicite, parce qu'il
induit à un risque excessif (ex : assurance commerciale).

Conjointement à l'interdiction du Gharar, le maysir est


pareillement proscrit. Étymologiquement il s'agit d'un jeu de hasard qui dépend d'un
événement aléatoire, un principe qui est rejeté par la Chariaâ dans les transactions
économiques.

« Ô vous qui croyez ! Les boissons alcoolisées, les jeux de hasard, ... Fuyez-les ! Vous
n'en serez que plus heureux »16

« Le risque calculé d'un investissement est autorisé par la Sharia, en revanche


l'interdiction des contrats à terme impliquant le Gharar et le Maysir vient du fait que le risque
de fausse anticipation d'évolution des marchés pourrait remettre en cause la réalisation de
transactions basées sur l'incertitude, la spéculation, ou même la détention délictuelle d'une
information privilégiée et préalable. Les juristes musulmans justifient également la
prohibition de ces transactions par la nécessité d'orienter les fonds disponibles au
financement de l'économie réelle, au lieu de les laisser alimenter les bulles financières vides
de toute productivité et de richesse utile. »

Interdiction des investissements illicites

Tant que l'Islam juge certaines activités d'illicites, il est prohibé à toute personne
d'investir son argent sans respect de règles morales et religieuses. Par conséquent la Chariaâ
interdit l'investissement dans plusieurs secteurs.

Principe du Partage de Profits et de Pertes :

15
Sourate 2 2. 245.

16
Al-Ma'ida 5:90

14
La finance islamique offre une équité contractuelle et la nature de tous ses contrats est
qualifiée de participative basé sur ce principe de 3P. Ce système nécessite une participation
fixé selon des proportions et non pas un bénéfice déterminé lors de la signature du contrat ce
qui engendre une mutualisation de la gestion du risque entre les deux parties.

L'interdiction de certain produits et activités : La finance Islamique obéit non seulement


à l'interdiction del'intérêt et de toute spéculation, mais également à une obligation de
responsabilité sociale, Ainsi, quelle que soit la forme prise par les modes de financement,
certains secteurs d'activités, répréhensibles du point de vue éthique et religieux, sont exclus.
C'est le cas des jeux de hasard, du tabac, de l'alcool, de l'élevage porcin, de l'armement ou
encore de la pornographie.

le principe d'adossement de tout financement à actif reelle et tangible..

15
Toute opération financière doit être adossée à des actifs réels et tangibles. L’existence d’un actif sous-jacent
permet d’établir le lien entre la sphère réelle et la3 sphère financière. En effet il s’agit d’un système attaché à
l’économie réelle favorisant ainsi l’instauration d’une économie plus stable 12basée sur une sphère financière
intimement relié à la sphère réelle’17 :‘

LA MUDARABA (PARTENARIAT PASSIF)


Moudharabah, signifie littéralement prise de risque.aussi C’est un contrat d’association dit un
contrat entre deux parties : le proprietaire du capital (rabb-almal) et un entrepreneur(manager)
appele mudarib. Le profit est distribue entre les deux parties selon un ratio qu’il convient de
determiner au moment de la signature du contrat. La perte financiere incombe auproprietaire
du capital ; la perte du manager etant le cout d’opportunite de sa propre force detravail qui a
echoue de generer un surplus de revenu. En dehors du cas de violation du contratou d’une
negligence, le manager n’a pas a garantir ni le capital investi, ni la realisation d’un profit.
Bien que le pourvoyeur de fonds puisse imposer, dans les termes du contrat, certaines
conditions que le manager accepte d’ailleurs, mais il n’a aucun droit de s’ingerer dans le
travail quotidien du mudarib.
LA MUSHARAKA (PARTENARIAT ACTIF)
La Musharaka est un contrat similaire a la Mudaraba, avec la difference que dans le cas de
laMushraka, les deux parties participent dans le capital et dans la gestion, et aussi dans les
profitset les pertes realises. Les profits sont partages selon des ratios determines et convenus
par lesdeux parties, alors que les pertes sont supportees selon la participation en capital de
tout un chacun.
PARTENARIAT NON PROPORTIONNEL OU DECROISSANT
C’est un contrat entre un financier (la banque) et un beneficiaire par lequel les deux
partiesconviennent d’entrer en partenariat pour l’acquisition d’un bien, tel que decrit ci-
dessus, mais ala condition que le financier se desiste progressivement en vendant sa part au
beneficiaire a unprix convenu et selon un echeancier determine.
LA MURABAHA (CONTRAT DE VENTE AVEC MARGE DE
BENEFICE)
Dans ce contrat, le client donne ordre a la banque islamique d’acheter pour son compte une
certaine marchandise a un prix donne, au comptant, tout en s’engageant d’acheter
cettemarchandise aupres de la banque une fois que celle-ci l’aurait effectivement acquise a un
prixdiffere comportant une marge de benefice au profit de la banque.
IJARAH (CREDIT-BAIL ou LEASING)
L’objet principal du contrat de credit-bail est l’usufruit genere dans le temps par un bien tel
queles machines, les avions, les bateaux ou les trains. Cet usufruit est vendu au locataire a bail
a un prix predetermine. Le bailleur garde la propriete du bien avec tous les droits et les
responsabilites qui en decoulent.En tant que formule de financement utilisee par les banques
islamiques, le contrat prend le forme d’un ordre du client envers sa banquelui demandant
l’achat d’un equipement donne,s’engageant par la meme occasion, de le louer aupres de la
banque une fois que celle-ci l’auraitacquis. Par consequent, ce mode de financement
comprend un ordre d’achat, une promesse de location et un contrat de credit-bail.
LA LOCATION ABOUTISSANT A L’ACHAT DU BIEN
LOUE
La location qui aboutit a l’acquisition du bien loue est un contrat de financement qui est
suppose transferer la propriete du bien loue au profit du locataire a l’expiration du contrat.
Cetransfert de propriete se fait dans le cadre d’un nouveau contrat dans lequel le bien loue est,
soit offert au locataire comme cadeau, soit vendu a lui au prix nominal a la fin du contrat de
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Elmelki Anas ; Global Journal of Management and Business Research Volume XI Issue XI Version I
November 2011 Le Principe De Partage Des Profits Ou Des Pertes Dans Le Cadre Des Banques Islamiques :
Illustration Modélisée Des Contrats De Financement Participatifs Moudaraba Et Moucharaka ;p2.

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location. D’apres une decision de l’Academie du Fiqh de l’OCI, ce deuxieme contrat de
transfert de propriete ne peut etre signe qu’a la fin du terme de la location, sur la base d’une
promesse ex-ante de proceder au transfert de propriete au locataire. Les annuites de location
sont calculees d’une maniere a inclure, en fait, la recuperation du cout de revient du bien plus
la marge de profit desiree.
AL-ISTISNAÂ (CONTRAT DE TRAITANCE) ET ALISTISNAÂ
ALTAMWILI (FINANCEMENT PAR VOIE DE
L’ISTISNAÂ)
Al-Istisnaa est un contrat par lequel une partie donne ordre a une autre de lui fabriquer et
fournir une marchandise en mentionnant clairement la description de cette marchandise, la
date de livraison, le prix et la date du paiement. D’apres une decision de l’Academie du
Fiqhislamique, ce type d’arrangement est une forme d’engagement irrevocable sachant que le
paiement peut etre differe.
LE SALEM
Le Salem est un contrat dans lequel le prix est paye a l’avance au moment de la signature
ducontrat alors que la livraison de la marchandise /service se fait a une date future bien
specifiee.Le contrat Salem ne convient pas a toutes les marchandises. D’une maniere generale
il nes’applique qu’aux biens tangibles.

Utilisation des modes de financement islamiques


Les banques islamiques utilisent les modes de financement islamiques de deux cotes : le
premier concerne le passif ou bien la mobilisation des ressources, le second concerne l’actif
ou bien l’utilisation des ressources. S’agissant de la mobilisation des ressources, la formule de
lamudaraba, ouverte ou limitee a un segment d’activites, est le mode definancement le
plususite. La banque et les titulaires de depots d’investissement se partagent les benefices
realises selon les ratios convenus lors de la signature du contrat. Les depots en comptes
courants sont considerescomme des prets des clients a la banque et de ce fait leurs titulaires ne
recoivent aucun gain.Toutefois, etant des prets au profit de la banque, le montant principal est
garanti par celle-ci.Les banques islamiques ont en effet realise un succes significatif en
mobilisant de substantiellesressources sur la base du contrat mudaraba.
L’utilisation de ces ressources a des fins lucratives oblige la banque islamique a faire usage de
modes de financement a revenu fixe tel que la murabaha ou l’ijara (credit-bail ou leasing) et
demodes de financement a revenu variable tels que la mudaraba et la musharaka. S’agissant
dupassif, les banques islamiques ont fait un progres significatif en promouvant la formule
departicipation aux resultats, cela n’etant pas le cas pour ce qui concerne l’actif. La part des
modes de financement participatifs dans le total des financements offerts par les
banquesislamiques est tres faible. Le gros du financement se fait selon la formule de la
murabaha. Cela se comprend facilement a travers les statistiques donnees dans le Tableau 1.
Les financements murabaha atteignent 66% du total des financements offerts par les banques
islamiques.
les modes de financement pouvant etre utilises
en l’absence dutaux d’interet dans les operations
de pret
En regle generale, tout arrangement financier convenu entre les parties est licite tant qu’il n’y
a aucune transgression aux principes islamiques. L’Islam ne se limite pas prohibition de
l’interet.Il offre plusieurs modes de financement sans interet pouvant etre utilises a des fins
variees. Ces modes de financement peuvent etre groupes en deux categories. La premiere
categorie
comprend les financements offerts selon la regle du partage des profits et des pertes. On peut
citer a titre d’exemple les financements mudaraba, musharaka degressive, en plus de la

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participation au capital des entreprises. La seconde categorie comprend les modes de
financement destines a l’achat /location de biens (meubles et immeubles) et services sur la
based’une marge fixe. Cela s’applique aux modes de financement murabaha, istisnaa, salam
et leasing.
dans le commerce et l’industrie
La mudaraba, la vente a temperament, l’ijara (le leasing) et le salam conviennent beaucoup
plus aux activites commerciales, alors que l’istisnaa convient aux activites industrielles.
D’une maniere generale, dans le commerce comme dans l’industrie, on a besoin de
financement pourl’achat de matieres premieres, de bien intermediaires, d’actifs fixes et pour
faire face aux besoins de fonds de roulement tel que le paiement de salaires et autres charges
similaires. Lamurabaha peut etre utilisee pour le financement de l’achat de matieres
premieres et autres stocks de marchandises. Pour ce qui est de l’acquisition d’elements
d’actifs fixes

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