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QUESTIONS

AU COORDINATEUR

-N°l-

Le Monde de la Kabbale

Question. Dans le livre « Tarot et Kabbale», le Maître expli-


que que dans l'Aïn Soph Aur se trouve le Premier Cosmos, le
Protocosmos, et que ce dernier est formé de multiples soleils
spirituels. Il ajoute aussi que tout système solaire est gouverné
par un de ces soleils spirituels. Cela signifie-t-il que le soleil
spirituel qui gouverne un système solaire est une partie de l'Aïn
Soph Aur et qu 'il existe seulement un grand Soleil Sacré Absolu,
avec ses trois régions?
Réponse. Il faut éclaircir plusieurs choses dans cette question.
Il est certain que notre soleil physique, comme tous les soleils, a
un Soleil spirituel au niveau tétradimensionnel. Le soleil spiri-
tuel de ce système solaire uni à tous les autres soleils spirituels
de cet univers forment l'Aïn Soph Aur. Ces bases étant établies,
nous avons donc premièrement le soleil physique et deuxième-
ment le Soleil spirituel, duquel dépend ce soleil physique et qui
fait partie de l'Aïn Soph Aur. Y a-t-il un Absolu Sacré au-delà?
Non, car ce soleil spirituel qui se cache au-delà du soleil physi-
que et qui nous illumine, est pour nous, à l'intérieur de notre
système solaire, notre Soleil Sacré Absolu.
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En conclusion, le jour où, par exemple, quelqu'un s'autoréa-


lise, il abandonne le système solaire physique et entre dans le
soleil spirituel de ce système solaire, qui serait le Onzième Aéon
de la Kabbale, l'Aïn Soph Aur. Et il reste établi dans cette région,
la plus externe du Soleil Sacré Absolu. S'il veut aller au-delà, il
entre dans l'Aïn Soph, où il n'y a plus de soleils spirituels mais
d'autres choses. Et s'il se libère totalement, il va jusqu'à l'Aïn.
Q. Nous, les Essences qui sommes toutes sorties un jour du
Soleil Sacré Absolu, là où nous nous trouvons, sommes-nous
passées à un moment donné par les différents règnes évolutifs
de la nature ou est-il possible que notre premier souffle de vie
ait eu lieu directement en tant qu 'hommes?
R. Bon, le Maître Samael dit qu'à l'aurore d'un Maha-man-
vantara comme le nôtre, par exemple, certains hommes étaient
déjà des hommes ésotériquement parlant. Ils avaient quitté le
Maha-manvantara antérieur déjà en tant qu'hommes, et ils n'ont
pas eu besoin, pour arriver à notre monde, de passer par les rè-
gnes minéral, végétal et animal. Quand il y a effectivement un
corps physique disponible pour l'être humain, il entre directe-
ment prendre part à la scène de ce monde en tant qu'homme.
C'est le cas du Maître lui-même et il le mentionne. Il dit qu'il
s'est incorporé dans un corps humain sans devoir passer par les
états minéral, végétal et animal quand est survenue l'Arcadie au
temps de la Race Protoplasmique. Il est arrivé directement à la
forme physique qui était prête pour les hommes. Ceux qui ve-
naient derrière lui, les millions d'essences, durent attendre, par
contre, des périodes plus tardives pour atteindre l'état humain,
car ils commencèrent d'abord leur ascension par les règnes mi-
néral, végétal et animal.
Q. Est-il possible qu 'une Essence soit sortie du sein du Soleil
Sacré Absolu à 1 aurore de la Création et une autre plus tard,
par exemple durant la Lémurie ?
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R. Oui, oui c'est possible, parce que tout dépend de la volonté


de la Monade de cette Essence ou de son Être Réel intérieur
profond : l'envoyer dès le commencement du Maha-manvantara
ou l'envoyer plus tard.
De la même façon, le Maître Samael nous explique que, bien
que nous soyons maintenant dans un Kali-Yuga, dans un Maha-
manvantara, nous pourrions nous échapper de la Cinquième
Race dans laquelle nous sommes, en passant une série d'épreu-
ves dans les Mondes Supérieurs en relation avec les éléments, en
transcendant les affections et les attachements, en nous échap-
pant temporairement, même jusqu'à l'Espace Abstrait Absolu,
jusqu'à l'Aïn Soph Aur. Et nous pourrions attendre que se ter-
mine ce Kali-Yuga, que la Terre procède à la transformation qui
approche avec Hercolubus, et attendre jusqu'à ce qu'apparaisse,
bien plus tard, la future Sixième Grande Race. De la même ma-
nière, nous pourrions aussi, par la volonté de l'Être, venir plus
tard, tout comme nous pouvons opérer cette échappatoire sans
attendre que se termine le Kali-Yuga. De même, nous pouvons
faire le contraire, soit venir à la création au commencement du
Maha-manvantara ou plus tard.
Q. Faut-il alors comprendre qu'à part ces exceptions, la va-
gue générale de vie est sortie du sein du Soleil Sacré Absolu
au même moment et que, par conséquent, nos planètes voisines
sont en train de vivre une période similaire à la nôtre?
R. Bon, dans cette question il faut éclaircir plusieurs choses.
D'abord nous devons savoir que chaque monde possède, dirons-
nous, son Alaya et son Pralaya, c'est-à-dire, son Maha-manvan-
tara et sa Nuit Cosmique. Le fait que nous soyons maintenant
dans la Cinquième Race ne signifie pas que Mars y soit aussi,
parce que chaque planète vit son propre destin, ses propres de-
siderata cosmiques. Il n'est pas obligatoire que toutes vivent les
mêmes processus. De plus, comprenez que le fait que la vie soit
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sortie à un moment donné du Soleil Sacré Absolu dans le Sys-


tème solaire, ne signifie pas pour autant que les sept mondes
étaient déjà faits. Rappelons-nous que le Maître Samael lui-
même nous a dit qu'il fut témoin de l'aube de la Terre. Les autres
mondes étaient déjà faits mais la Terre pas encore. Il a contribué
à créer la Terre et il est venu sur la Terre alors que son Être Réel
était déjà le Logos de Mars.
Finalement, il faut ajouter à tout cela que la durée d'une Race
dépend du Karma de cette Race. Il y a des Karmas qui prolon-
gent un Kali-Yuga, il y a des Karmas qui le font durer moins
longtemps. Il y a des situations où une Race doit vivre plus d'ex-
périences que d'autres...
Q. Alors, par exemple, toutes les dates qui sont données sur
la durée de chaque Race, du Maha-manvantara, etc., et qui sont
extraites des traditions orientales les plus anciennes, n'ont pas
de fondement ?
R. Si ! Bien sûr que si, mais elles doivent s'appliquer à notre
monde et pas forcément aux autres. En revanche, oui il y a un
nombre total exact de palpitations planétaires pour tous les mon-
des. Dans «Le Mariage Parfait», le Maître Samael mentionne
que la vie de n'importe quelle planète est de 2 700 millions de
palpitations et que chacune d'elles dure 27 000 ans. Ainsi, les
mondes ont aussi un cœur atomique qui a ce nombre de palpita-
tions ou battements. Quand ces derniers se terminent, ce monde
se rétracte, disons qu'il se convertit en énergie qui monte vers
les dimensions supérieures jusqu'à ce qu'il réintègre, finalement,
l'Espace Abstrait Absolu comme germe de ce qu'il fut. Ici, dans
le physique, il restera la coquille, le cadavre. Il en va de même
pour la Lune, là-haut, qui était un monde dans le précédent
Maha-manvantara.
Q. Dans «Tarot et Kabbale», le Maître explique que, quand
on atteint l'Autoréalisation, l'Aïn Soph particulier, l'Étoile d'où
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a surgi notre Monade, se convertit en Aïn Soph Paranishpan-


na. C 'est un Atome supra-divin, dans le Soleil Sacré Absolu,
où se trouvent les atomes-semences de tous les Corps Solaires
que l'on a créés : l'Essence, les Principes Spirituels, les Lois et
les Trois Forces Primaires. Cela semble indiquer que, durant
le Grand Pralaya, un individu autoréalisé vit dans l'Aïn Soph,
n'est-ce pas ?
R. C'est correct. Tout individu qui, après les Trois Montagnes,
incarne le Kether, l'Adi-Bouddha connaissable, est admis, ensui-
te, dans l'Aïn Soph et se réconcilie avec l'Adi-Bouddha incon-
naissable, avec l'Agnostos Theos. Si, en plus de cela, il élimine
les Rubans Téléooginoors dans les Planètes du Purgatoire, ce
sera une Monade totalement autoréalisée, capable d'entrer dans
l'Aéon 13, au plus profond du Soleil Sacré Absolu, à la Félicité
sans limites.
Q. Mais, le Maître dit aussi que l'Aïn Soph particulier, sans
l'Autoréalisation, ne possède pas les atomes-semences des
Corps Solaires, que c'est seulement un atome simple avec les
Trois Forces Primaires. Par conséquent, cela semble indiquer
que les Êtres sans Autoréalisation demeurent eux aussi dans
l'Aïn Soph. Qu 'en penses-tu?

R. Quand l'Essence a perdu les 3 000 cycles qui lui sont ac-
cordés pour s'autoréaliser quand, après toutes ces opportunités,
elle n'atteint pas l'Autoréalisation, son Kether l'absorbe pareille-
ment et pénètre dans cette région de l'Ain Soph pour s'intégrer
ensuite avec l'Adi-Bouddha Inconnaissable, avec l'Aïn Soph
particulier. Cet Aïn Soph particulier sans maîtrise reste dans
cette région intermédiaire de l'Absolu à l'égal des Monades qui,
elles, ont atteint l'Autoréalisation ; cela parait incroyable mais
c'est ainsi. Les Adi-Bouddhas Inconnaissables sans maîtrise et
les autres Adi-Bouddhas inconnaissables qui, eux, sont arrivés à
autoréaliser leur propre Kether, leur propre essence et toutes les
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parties de l'Être, vivent tous dans l'Aïn Soph, mais, par contre,
de manière très différente ; les Monades qui ont échoué obser-
vent celles qui ont atteint l'Autoréalisation de la même façon
que les fourmis observent les hommes, c'est-à-dire comme des
êtres énigmatiques, étranges, terriblement divins. Et ce n'est pas
tout, en plus, elles les vénèrent et les servent avec une humilité
infinie. Cependant, ces Monades sans maîtrise jouissent d'une
félicité permanente, parce que leur essence a connu les horreurs
de l'Abîme 3 000 fois, et ça, c'est très douloureux. En récom-
pense de tant de souffrances, cette Monade, cet Adi-Bouddha
Inconnaissable, reste là-bas dans l'Aïn Soph jouissant pour toute
l'éternité, en état d'immortalité, de la félicité de l'Absolu. Ce que
nous sommes en train de dire, vous pouvez le vérifier si vous
lisez dans «Les Trois Montagnes» un des chapitres parlant du
destin qui attend les Monades ne stimulant jamais leur essence
pour s'autoréaliser. Le Maître rend témoignage de cela parce
qu'il l'a expérimenté durant un Nirvikalpa-Samadhi sur une des
plages d'Acapulco, au Mexique, où il se relaxait.
Q. Le Maître Samael qualifie de «Sarajru» celui qui a déjà
frappé à l'Aïn 13 et y est entré, et donne l'exemple de Jésus de
Nazareth. Cela signifie-t-il que quelqu 'un comme Jésus peut être
au plus profond de l'Absolu immanifesté et, en même temps, être
dans n'importe quelle dimension de l'Univers manifesté?
R. Oui, le cas de Jésus est un exemple évident de cela. Le
Maître explique qu'un individu sacré, absolument autoréalisé
comme Jésus-Christ, peut gagner le droit de s'intégrer vraiment
dans l'Aïn, c'est-à-dire dans la non-existence, s'intégrer là où
nous ne pouvons même plus imaginer Dieu, car c'est quelque
chose qui échappe absolument à l'intellect, et cependant, renon-
cer à ce droit. C'est ce qu'a fait Jésus. Jésus a un grand mérite ;
il est possible qu'il y ait quelques autres individus sacrés comme
Jésus qui, ayant gagné le droit d'intégrer l'Aïn, au plus profond
de l'Absolu, restent ici avec nous par amour pour l'humanité.
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C'est là le mérite de Jésus.


Q. L'Adi-Bouddha Inconnaissable de ces Êtres autoréalisés
est-il dans l'Aïn?
R. Non, car dans l'Aïn, l'Être doit entrer dans sa totalité. L'Adi-
Bouddha Inconnaissable doit entrer intégré à l'Adi-Bouddha
Connaissable. Ce que peut faire, par contre, quelqu'un comme
Jésus, s'il le désire, c'est se connecter à cette région, télépathi-
quement dirons-nous, quand il le veut, parce qu'il a la clé pour
entrer là-bas quand il le désire.
Q. Est-il possible qu'une Monade intimement autoréalisée
entre dans l'Aïn puis, beaucoup plus tard, sorte volontairement
ou involontairement du sein du plus profond du Soleil Sacré Ab-
solu?
R. Question très intéressante. Le Maître nous explique très
clairement que, pour être un jour admis dans l'Aïn, dans ce qu'il
appelle l'Éternel Père Cosmique Commun, la Séité Inconnaissa-
ble, Cela qui n'a pas de nom, Cela qui n'a ni contours ni limites,
où se trouve, disons, l'explication la plus profonde de ce qu'est
Dieu, il faut être totalement dépourvu de l'Ego, dépourvu de
l'Antéchrist. Mais si, à un moment, cet être ineffable, submergé
dans le bonheur infini de l'Aïn, au plus profond de l'Absolu, a le
désir, même minime, d'exister de nouveau, d'être peut-être un
Cosmocréateur, ou s'il a la nostalgie de la création, par exemple,
cela le catapulte automatiquement hors de l'Aïn et le fait tom-
ber dans le monde des Trois Lois, c'est-à-dire, dans le monde
de la mécanique céleste. Cela le renvoie dans l'Espace Abstrait
Absolu, avec le danger de rester encore une fois enchaîné à la
création.

Cela peut nous surprendre, mais c'est ainsi. Le Maître Samael


nous l'explique ainsi. S'il est déjà difficile de pénétrer au sein de
l'Éternel Père Cosmique Commun, il est encore beaucoup plus
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difficile de demeurer toujours en lui.


C'est pour cette raison que l'Éternel Père Cosmique Commun,
afin d'aider un peu les Monades autoréalisées qui aspirent à en-
trer dans l'Aïn, a créé ce qu'on appelle les Planètes du Purgatoire
où les individus christifiés, déjà unis au Kether lui-même, déjà
unis à l'Adi-Bouddha Inconnaissable particulier, se purifient jus-
tement de tous ces désirs, nostalgies, souvenirs, tics, etc., pour
que, le jour où elles entrent dans l'Aïn, elles puissent reposer de
manière permanente au sein du Père Éternel Cosmique Com-
mun sans danger d'en être expulsées.
Q. Le Maître Samael affirme maintenant qu'il désire une seule
chose, s'éloigner de ce chemin des Cosmocréateurs et suivre le
chemin de l'Absolu. Cela signifie-t-il que, quand il aura terminé
les trois derniers travaux correspondant à la Troisième Monta-
gne, il cessera d'être un Cosmocréateur pour se perdre dans la
Félicité sans limite du Soleil Sacré Absolu?
R. Ce que le Maître Samael explique, c'est qu'il veut s'en aller
vers ce qui est Inconnaissable, vers la Seité Suprême de l'Es-
pace Abstrait Absolu. Il désire l'intégration avec l'Aïn, avec la
Seité Inconnaissable. Il a dit qu'il aspirait éliminer les Rubans
Téléooginoors le jour où il terminerait les Trois Montagnes, car
ce sont ces rubans qui produisent toujours la chute des Dieux.
Évidemment, le jour où il voudra intégrer l'Aïn, il cessera d'être
un Cosmocréateur, parce qu'il se sera converti en un indivi-
du de l'Aïn, un individu du Père Éternel Cosmique Commun.
Mais, nous pourrions nous demander : alors, dans la prochaine
Sixième Grande Race, s'il fait les Trois Montagnes, quand il re-
viendra avec sa momie, qui sera le Directeur ou le Régent de la
Planète Mars ? Il continuera à être le Régent de la Planète Mars,
parce qu'il ne peut pas abandonner ce rang de Cosmocréateur,
de Logos d'une planète, jusqu'à ce qu'arrive la Nuit Cosmique
de notre monde. Alors, comme il aura déjà gagné le droit de
Le Monde de la Kabbale 9

s'intégrer à l'Aïn, à ce moment-là, oui il le fera.


Q. Et une dernière question, également en relation avec la
Kabbale. Pourquoi, dans la tradition égyptienne, la Trimurti
est-elle différente de celle de la Kabbale hébraïque ? La pre-
mière cite, dans cet ordre : Osiris (Père), Isis (Mère) et Horus
(Fils). En revanche, dans la seconde, la disposition change :
d'abord, c'est Kether (Père), puis Chokmah (Fils), et finalement,
Binah (Esprit Saint).
R. Nous devons savoir qu'il existe réellement deux Trimurtis.
Et comme le dit le Maître Samael, il n'est pas facile de compren-
dre intellectuellement la conversion d'une Trimurti en une autre.
Il faut mettre un peu d'intuition dans tout cela. Avant tout, nous
devons comprendre que dans le Père se trouvent le Fils et aussi
l'Esprit Saint. Ce sont trois forces réunies en une seule. C'est le
mystère de la très Sainte Trinité: Un et Trois à la fois. C'est pour-
quoi Jésus a dit : « Celui qui a vu le Fils a vu le Père ».
Suivant la tradition que nous étudions, on nous montre un as-
pect ou un autre de cette Trinité. En Égypte, la tradition s'est
adaptée à l'entendement logique de l'humanité pour exprimer
que le Fils est toujours le fruit du Père et de la Mère, intérieure-
ment et extérieurement. C'est aussi pour cela que Jésus naît de
Marie et Joseph. En revanche, dans la Kabbale hébraïque, on a
d'abord voulu indiquer que l'on incarne l'Esprit Saint, le Troi-
sième Logos (fin de la Première Montagne), puis on incarne le
Fils, le Deuxième Logos (fin de la Deuxième Montagne), et fina-
lement le Père, le Premier Logos (fin de la Troisième Montagne).
Voilà pourquoi on a mis cet ordre.
Mais, nous répétons que les Trois Forces sont une seule. Si on
conçoit le Logos ainsi, on comprend parfaitement ce Mystère.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°2-

Éclaircissements alchimiques
Question. Dans le travail de désintégration de l'Ego, dans la
Forge Ardente de Vulcain, un conjoint supplie sa Mère Divine
particulière et l'autre répète, mais en s'adressant toujours à sa
propre Mère. On dit, cependant, que c 'est la Mère Divine par-
ticulière qui est chargée de cette fonction, mais il semble que la
Mère Divine de l'époux ou de l'épouse ait aussi quelque chose
à voir ?
Réponse. Bon, ce qui élimine les agrégats psychologiques,
aussi bien chez l'homme que chez la femme, dans la transe éroti-
que, c'est la force électrique qui y est générée et qui est le produit
de l'union de leurs polarités sexuelles. Étant donné que Stella
Maris, la Divine Mère Kundalini en chacun de nous, est ce Pou-
voir flammigère, électrique, qui soutient l'Univers, les deux po-
larités sexuelles, les deux forces électriques en présence, « ma-
nifestation » de la Mère Divine en chacun de nous, en s'unissant,
forment un seul pouvoir électrique. Ainsi donc, la Mère Divine
de l'homme unit son Feu à celui de la femme durant l'Alchi-
mie, et vice versa, pour former un seul Feu, un unique pouvoir
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électrique avec lequel sont brûlés et détruits tous les éléments


infrahumains que nous portons à l'intérieur de nous. De plus,
ce pouvoir électrique est dérivé de la Mère Divine Cosmique
Universelle.
Q. Est-il possible, dans un couple où l'un des membres pra-
tique une sexualité normale dans laquelle il perd intentionnel-
lement l'énergie sexuelle, que l'autre conjoint, s'il pratique les
postulats de la Sainte Alchimie, puisse arriver à éveiller le Feu
sacré?
R. Oui, oui c'est possible parce que devant la Loi, chacun est
responsable de ses actes. Le fait qu'un des conjoints pratique
l'Alchimie et ne fornique pas, fasse un super effort pour réaliser
sa propre transmutation, lui donne un grand mérite devant la
Grande Loi. En outre, la Mère Divine de ce conjoint plaidera
devant la Loi divine pour qu'elle éveille le Feu de son fils ou de
sa fille.
Q. Alors cette personne peut-elle vivre tous les processus de
l'Initiation, incarner le Christ, etc. ?
R. Tous, mais il est clair que cela lui coûtera beaucoup plus
qu'à une autre personne aidée par son conjoint.
Q. Dans cette situation où seulement un membre du couple
transmute les énergies, celui qui vit la Gnose pourrait-il détrui-
re dans l'Alchimie ses agrégats psychiques sans invoquer avec
son verbe la Mère Divine, ni prononcer le montra KRIM?
R. Oui, il le peut parce que si nous partons du principe qu'un(e)
célibataire, sans époux ou sans épouse, peut éliminer jusqu'à 50
% de l'Ego moyennant des sacrifices et des prières, à plus forte
raison, un conjoint qui fait l'effort de transmuter ses énergies,
sans pouvoir compter sur l'appui mantrique de son épouse ou
époux, ni sur les prières de son compagnon ou compagne, s'il
profite de l'acte amoureux avec une grande force de concentra-
Éclaircissements alchimiques 13

tion intérieure, de prière mentale, ce conjoint pourrait éliminer


les agrégats psychiques qu'il a préalablement compris.
Q. Dans les faits, c'est différent si le couple est constitué de
l'homme gnostique ou de la femme gnostique ou vice versa, car
quand c'est la femme qui veut réellement faire un travail inté-
rieur et que l'homme ne veut pas, il y a un risque qui n 'existe pas
dans le cas contraire : ce risque est qu 'elle se retrouve enceinte.
Dans ce cas, comment doit agir une femme ?
R. Bien, l'idéal c'est que, dans ce cas, la femme parle avec son
mari pour le convaincre de ne jamais éjaculer à l'intérieur d'elle.
Ainsi, elle évite ce risque et profite de l'acte jusqu'où c'est possi-
ble. Donc, au moment de l'éjaculation du mari, elle ne participe
plus à l'acte sexuel pour qu'il ait son éjaculation hors de l'utérus
féminin. Si cela n'est pas possible, malgré qu'elle ait essayé, la
femme devra en assumer les conséquences, c'est-à-dire, que si
vient un enfant, elle laissera la grossesse suivre son cours et elle
continuera à travailler après l'accouchement.
Q. Pour éviter ce problème, et seulement dans ce cas, ne peut-
on recommander l'usage du préservatif?
R. Non, parce que cela ne servirait pas pour le Travail Inté-
rieur. Il n'y aurait pas la connexion électrique nécessaire, entre
l'époux et l'épouse, pour que la Mère Divine travaille comme il
se doit.
Q. Pour continuer avec ce cas, pour celui qui n'est pas inté-
ressé par la transmutation de ses énergies, vivre une relation
sexuelle dans laquelle le conjoint essaie de vivre une sexualité
très différente de la sienne, peut-il lui causer un trouble psycho-
logique?
R. Les préjudices ou problèmes psychologiques qui peuvent
dériver d'une relation sexuelle dans laquelle l'un pratique le
Tantra et l'autre non, sont des problèmes que les deux doivent
14 Questions au Coordinateur - N° 2 -

assumer. Celui qui pratique le Tantra doit assumer le poids que


cela représente d'avoir une relation sexuelle avec quelqu'un qui
n'est pas intéressé par le raffinement de l'acte amoureux et à qui
il plaît de perdre son énergie sexuelle. Et celui qui ne veut pas
participer au Tantra doit aussi assumer n'importe quel problème
psychologique qui dérive de cette relation, parce qu'indubitable-
ment cela va constituer un choc psychologique. C'est le couple
qui devra se poser la question s'il veut vivre ou non cette vie
sexuelle divisée, avec toutes ses conséquences.
Q. Si, par exemple, on rencontre ce cas chez un couple où
c'est l'homme qui ne souhaite pas vivre le Tantra. Ce dernier dit
à sa femme que dans ces conditions il ne peut pas continuer le
mariage. A-t-elle le droit de refaire sa vie?
R Oui, mais ce ne doit pas être elle qui prenne l'initiative.
Que l'homme qui ne veut pas continuer le mariage le fasse. Et
malgré cela, il serait important qu'elle prie l'Esprit Saint durant
un certain temps avant de prendre une décision de ce genre, au
minimum un an, pour qu'il mette dans le mental et le cœur de
son mari la compréhension de l'importance de vivre les mystè-
res sexuels.
Q. Si le Sacerdote ou l'Isis perd les énergies durant la se-
maine où ils vont diriger la Seconde Chambre, bien que cela soit
inconscient dans le sommeil, avec la pollution, ou involontaire-
ment pendant l'Alchimie, peuvent- ils officier?
R Si la perte des énergies a eu lieu 24 heures avant non. Si
cela s'est produit 72 heures ou plus avant, oui. Dans le premier
des cas, et pour que le R. ne soit pas suspendu, il est mieux de
passer la responsabilité au frère ou à la sœur suivant dans le
tour.
Q. Quels facteurs peuvent influer pour qu'un jour l'un des
conjoints puisse avoir un grand feu érotique qui lui permette
Éclaircissements alchimiques 15

de prolonger la magie de l'acte amoureux longtemps, et qu'un


autre jour, peut-être le suivant, il ait à peine du feu?
R. Il peut y avoir beaucoup de facteurs. Le sommeil est un
des facteurs essentiels, le corps a besoin de repos. S'il ne se re-
pose pas, alors il est très probable que le jour suivant le système
nerveux de cette personne ne fonctionne pas correctement et di-
minue sa puissance érotique. L'alimentation est un autre facteur.
Un organisme qui n'est pas suffisamment bien alimenté ne peut
pas produire de puissance. Par conséquent, cela a une incidence
sur l'efficacité de la prolongation ou non de l'acte amoureux. Les
attitudes psychologiques, si on se laisse attraper psychologique-
ment par des impressions durant la journée, et que ces impres-
sions génèrent tristesse, angoisse, anxiété, démoralisation, tout
cela empêche la force érotique de circuler librement pour que la
personne puisse opérer avec elle efficacement. Par conséquent
l'alimentation, comme le sommeil, comme la non-transforma-
tion des impressions, peuvent avoir une incidence sur la diminu-
tion de la qualité de la puissance sexuelle.
Concernant l'alimentation, il est important de lire le chapitre
intitulé Le Rituel Pancattatva dans l'œuvre du Maître Samael,
«le Mystère de la Fleuraison d'Or», dans lequel il recommande,
selon le Tao des Chinois, l'importance de savoir équilibrer les
aliments dans le corps : céréales et graines un jour, un autre jour
poissons, un autre, légumes verts et autres légumes, un autre
viande rouge, par exemple, un autre jour volaille. Et, tout cela,
toujours combiné avec un petit verre de vin pour l'élément air,
ou la consommation de raisins directement comme dessert dans
l'alimentation hebdomadaire.
Indubitablement, il est important que la personne n'ait pas
d'habitudes négatives qui occasionnent aussi la perte de la force
sexuelle comme, par exemple, fumer. Les fumeurs invétérés ont
peu de force sexuelle, parce que l'appareil respiratoire, en oxy-
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génant mal le corps, ne transmet pas la vitalité aux organes. In-


dubitablement et cela va sans dire, une personne qui se drogue
n'a pas non plus de puissance normale. Les drogués expérimen-
tent parfois une explosion sexuelle quand il s'agit de drogues
comme la cocaïne. Mais, cela affecte peu à peu le cerveau et
le détruit et la personne devient finalement un malade mental,
un malade sexuel. En revanche, oui, il faut recommander tous
les complexes vitaminés, tous les stimulants naturels, comme
le ginseng, plante asiatique possédant de grandes propriétés
énergétiques et agissant aussi comme aphrodisiaque. Il faudrait
recommander aussi certains champignons d'Asie, vendus dans
les magasins de produits naturels, et qui sont dirons-nous, des
stimulants naturels de la vie sexuelle.
Q. Il est possible qu 'un homme peut-être pour des problèmes
de stress important, peut-être pour des raisons d'âge, n'ait pres-
que pas de vie sexuelle, et que rien de ce qu'il a essayé jusqu'à
maintenant n'ait donné de résultats. Aujourd'hui cependant,
avec la mode du Viagra, peut-être envisagerait-il que cela puis-
se être la solution à son problème. Serait-il correct, du point de
vue gnostique, de s'aider, dans ces cas, avec ce médicament?
R. C'est conseillé seulement lorsqu'une situation est devenue
chronique, quand un couple qui fonctionnait bien, par manque
d'irrigation sanguine, problèmes médicaux, problèmes psy-
chologiques ou psychopathologiques, ne peut plus avoir de vie
sexuelle. Alors, il doit faire appel à son médecin pour que celui-
ci lui prescrive la stimulation avec une pilule comme le Viagra.
Dans ce cas, on pourrait l'utiliser, uniquement dans ce cas, pour
que la personne puisse réaliser sa pratique sexuelle. Mais plus
tard, essayer de se passer de ce médicament officiel pour fonc-
tionner de manière naturelle.
Q. Alors, l'ingestion de ce médicament n'est-il pas un acte
contre nature?
Éclaircissements alchimiques 17

R. Non, parce qu'il produit simplement la stimulation de la


force sexuelle. Ce qui n'est pas correct, et ce qui serait un délit,
serait d'utiliser cette pilule pour obtenir une puissance sexuel-
le afin de nourrir tous les appétits sexuels inférieurs de luxure
et forniquer abondamment. Mais, je le répète : il faut toujours
chercher d'autres solutions naturelles au Viagra, qui ne laissent
pas de séquelles, ni d'effets secondaires. Et il y a aujourd'hui
beaucoup d'alternatives aux problèmes sexuels qui, en réalité,
reposent sur les antiques traditions tantriques orientales.
Q. Quel aspect de l'Être peut-on supplier afin qu'il nous
donne du feu érotique pour travailler dans l'Alchimie : 1 Esprit
Saint, Lucifer, la Magicienne élémentale ? Parfois, le Maître
met le feu en relation avec l'un et parfois, avec l'autre.
R. Il faut comprendre, avant tout que la raison d'être du feu
sexuel se trouve dans le Kether, parce que le Kether est le feu
primordial qui nous a amenés à l'existence. Nous sommes ici
par la volonté du Kether, par la volonté de la Monade. Et quand
on dit que c'est la Monade qui dirige le Grand-Œuvre dans le
fond intime de chacun de nous, c'est une réalité mathématique
et irréfutable.
Évidemment nous dirions alors que l'ontologie de la force
sexuelle, ou la raison d'être de la force sexuelle est dans l'An-
cien des Jours. Mais, il la distribue depuis sa sphère, qui est très
élevée, à d'autres parties inférieures dépendantes de lui, comme
par exemple, Lucifer, comme par exemple, l'Esprit Saint comme
par exemple, la Divine Magicienne élémentale, une des parties
de notre Divine Mère Intérieure, etc.
Alors, à qui devons-nous demander qu'on nous donne de la
force sexuelle ? Eh bien, nous pouvons la solliciter, en une occa-
sion, à la Mère divine ou, durant la transe amoureuse, demander
à Lucifer qu'il se maintienne toujours actif en nous ou, à travers
la prière, adresser une supplique à l'Esprit Saint pour qu'il en-
18 Questions au Coordinateur - N° 2 -

voie toujours cette force qui vient du Père et qu'il la fasse parve-
nir jusqu'à nous.
Il faut tenir compte aussi que, quand on travaille dans le Sa-
haja Maithuna, on travaille avec la clé nous permettant de nous
échapper du Samsara, c'est-à-dire de la roue des naissances et
des morts et, en conséquence, du Karma. Par conséquent dans
de nombreuses occasions, quand la Grande Loi voit que le dis-
ciple a une dette karmique et n'est pas en train de la payer, alors
on lui interrompt le feu sexuel, soit avec une période de maladie,
soit avec une période de crise morale, etc., pour qu'il ne lui reste
pas d'autre remède que de payer cette dette. Cela signifie, dans
beaucoup de cas, qu'il faudrait demander à la Grande Loi qu'elle
permette la libre circulation de la force sexuelle en nous pour
travailler dans la Neuvième Sphère.
Q. Le Maître a recommandé de pratiquer la magie sexuelle la
nuit, étant donné que c'est dans l'obscurité que se font toutes les
gestations. Cela signifie-t-il que la chambre du couple doit être
dans la pénombre au moment de travailler dans l'Alchimie ?
R. En aucune manière, parce que l'obscurité est déjà implicite
dans la nature, puisqu'à ce moment-là, le Soleil n'agit plus sur
elle. Le fait que la chambre soit éclairée n'a rien à voir avec le fait
qu'il y ait ou non l'obscurité. Il s'agit donc de l'obscurité plané-
taire qui existe, à ce moment-là, à cette latitude. Par conséquent,
le fait qu'on éclaire la chambre n'empêche en rien que le travail
dans le Maithuna soit mené à bien selon les canons établis.
Q. Nous allons supposer un cas extrême : le missionnaire tra-
vaille dans un lieu éloigné, par exemple, au nord de la Finlande,
où il y a très peu d'heures d'obscurité en été. Que se passe-t-il
s'il ne peut pas travailler pendant cette période où le soleil est
absent ?
R. Il devra essayer de profiter des heures d'obscurité. S'il ne
Éclaircissements alchimiques 19

peut pas en profiter, en dernière instance, il doit travailler dans


la Neuvième Sphère en orientant son travail exclusivement sur
l'élimination des agrégats psychologiques. Travailler durant les
heures diurnes n'empêche pas la Mère Divine d'éliminer l'Ego.
Ce qui ne peut pas se faire, c'est fabriquer les Corps Solaires,
cela non. Cela exige que le voile obscur de la nuit nous recou-
vre.
Q. Le Maître recommande l'aurore pour travailler dans l'Ar-
cane. Mais, quel laps de temps englobe l'aurore, et que se pas-
se-t-il si la pratique se prolonge après que celle-ci ait pris fin ?
R. L'aurore est, certes, cette période de temps qui correspond,
approximativement aux deux heures qui précèdent le lever du
jour, le lever du soleil. L'idéal est de faire la pratique sexuelle
à l'aurore ou la nuit avant de dormir. Si par hasard, quand nous
faisons la pratique à l'aurore, cette dernière se prolonge jusqu'au
lever du jour, il ne se passe rien. Dans ce cas, on recommande
de toujours la commencer avec la transmutation et les mantras,
de manière à faire le travail sur l'Ego en dernier lieu. Ainsi, si
le jour se lève, il n'y a pas de problème parce que les «Mois»,
comme nous l'avons dit, peuvent être éliminés même si le soleil
est levé.
Q. Cela pose-t-il un problème que l'homme, pendant une se-
maine, (par exemple cela peut être la semaine où la femme a ses
menstruations), ne transmute pas ses énergies ?
R. Aucun problème. Si cet homme a une discipline tantrique
correcte, le corps peut parfaitement supporter une semaine ou
deux ou plus, sans travailler dans l'Arcane. S'il y avait un pro-
blème parce que cet homme traîne depuis des années, d'avant le
mariage, des situations comme l'éjaculation précoce, des rêves
érotiques avec beaucoup de charge sexuelle qui l'amènent à avoir
des pollutions nocturnes constantes, alors il devrait profiter de
cette semaine où sa femme a ses menstruations pour faire ses
20 Questions au Coordinateur - N° 2 -

pranayamas et beaucoup de prières à la Mère Divine et à l'Esprit


Saint pour ne pas perdre son énergie créatrice.
Q. Quels éléments peuvent influer dans un couple pour que,
bien que travaillant dans l'Alchimie depuis de nombreuses an-
nées, et raffinant l'acte amoureux, ils ne reçoivent pas le Feu
sacré?
R. De nombreux éléments peuvent influer, beaucoup de cir-
constances. Premièrement, ce couple, au fond, ne s'aime pas.
S'il n'y a pas d'amour, le Feu ne s'éveille pas. Il doit y avoir
de l'amour et amour véritable. Deuxièmement, il peut arriver
qu'il ne vive pas à fond le Troisième Facteur, le Sacrifice et bien
qu'il raffine l'acte amoureux, il n'y a pas de mérites suffisants
pour que l'Esprit Saint éveille le Feu sacré dans le couple. Troi-
sièmement, une situation karmique peut influer où la Grande
Loi recouvre des dettes karmiques pour ce couple, parce qu'en
d'autres temps, ils ont beaucoup profané le Sanctuaire de Vul-
cain, c'est-à-dire qu'ils se sont beaucoup adonnés à la lascivité,
à la fornication. Maintenant, la Loi les fait payer avec l'attente et
l'anxiété de ne pas posséder le Feu.
Q. D'après ce que tu nous dis, un élément qui aurait une gran-
de incidence dans l'accélération de l'avènement du Feu sacré,
serait le Sacrifice pour l'Humanité. Est-ce certain ?
R. Le Troisième Facteur est le cheval de bataille de notre tra-
vail, en tout. Par exemple, un couple qui mène une vie confor-
table, où lui a un travail stable et où elle vit dans la tranquillité
du foyer, sans problèmes économiques, et pour qui tout ce qu'ils
font pour l'humanité ne perturbe en rien leurs plans de vacances,
ni ne les empêche de changer de voiture, etc. C'est très possible
qu'ils travaillent dans l'Alchimie pendant de nombreuses années
en sublimant le travail, mais sans parvenir à éveiller le Feu. Il
est sûr que ce couple aurait besoin de vivre plus à fond le Troi-
sième Facteur, faire plus d'efforts, partir en mission et ouvrir des
Éclaircissements alchimiques 21

groupes gnostiques, répandre l'Enseignement dans des villages


et des villes où il y a des gens intéressés, mais où personne ne
se trouve disposé à aller, à cause de la misère dans laquelle se
trouve le pays ou à cause de la distance. Rappelons-nous que le
Feu s'élève seulement avec les mérites du cœur, par-dessus tout
avec les mérites du sacrifice pour nos semblables.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°3-

La magnificience du Sacrifice
Q. Une fois, nous t'avons entendu dire que tu considérais
le sacrifice comme étant le plus important des Trois Facteurs.
Pourquoi as-tu affirmé cela ?
Réponse. Bon, j'ai affirmé cela parce que le Maître Samael
lui-même l'a laissé entendre ainsi. Quand nous étudions à fond
la Doctrine, nous nous rendons compte que pour fabriquer les
corps existentiels de l'Être, nous avons besoin que notre Mer-
cure soit fécondé par le Soufre divin, le feu de l'Esprit Saint.
Pour cela, dit le Maître Samael, il faut rassembler des mérites, il
faut avoir beaucoup de dharma. Comment acquérir du dharma ?
Il ne s'acquiert pas si nous sommes dans notre maison, entourés
de commodités, non, ni même si nous transmutons dans l'Alchi-
mie, si nous faisons tout cela selon la «loi du moindre effort».
Cela n'a aucune valeur devant la Grande Loi.
Pour que le Feu sacré s'éveille dans une personne, en plus de
rassembler les huit vertus qui l'attirent, les huit vertus de la Kun-
dalini, il faut aussi que la personne ait des mérites. Le Maître
Samael dit que lorsqu'il éveillait chaque Serpent de Feu, dans
24 Questions au Coordinateur-N° 3 -

chacun des corps déjà fabriqués qu'il rapportait d'époques loin-


taines, il payait les dîmes correspondantes. Dans le cas de l'être
humain commun et courant, la chose se complique, parce qu'il
n'apporte pas ces corps. Par conséquent, il a besoin d'encore
plus de mérites pour que le Mercure soufré (les eaux unies au
Feu sacré) crée d'abord ces corps. Ainsi, en ce qui concerne la
Seconde Naissance, le Sacrifice pour l'Humanité est, pour ainsi
dire, le dharma dont nous avons besoin pour payer l'aide requise
pour la fabrication des corps existentiels de l'Être.
Mais si nous voulons mourir, le Maître Samael nous expli-
quait que seule la Mère Divine peut éliminer les agrégats que
la Loi lui donne la permission d'éliminer. Les agrégats vont se
désintégrer en fonction du pourcentage de compréhension que
nous avons de ce même agrégat et, comme il est dit dans « La
Pistis Sophia dévoilée», en fonction des mérites que le mission-
naire a devant la Loi, pour permettre au Christ Intime et à la
Mère Divine d'éliminer nos éléments indésirables. D'où la Mère
Divine va-t-elle tirer les mérites ? De notre feuille de travail,
c'est-à-dire du sacrifice que nous aurons fait pour nos sembla-
bles. « En ce que vous vous aidez les uns les autres, en vérité,
vous démontrez que vous êtes mes serviteurs », disait le Christ.
Q. Nous avons appris qu'il y a des instructeurs gnostiques
qui n'invitent pas les membres de leurs groupes à faire le Cours
de missionnaires par crainte qu'un jour ils voient leurs appuis
réduits. Estimes-tu pertinente cette attitude ?
R Non. En vérité, je dois dire que cette attitude est totalement
erronée, car « celui qui donne plus reçoit plus, mais celui qui ne
donne rien, le peu qu 'il a lui sera enlevé» ; c'est ce que nous dit
l'Ecclésiaste dans la Bible.
Le missionnaire est là pour aider l'Humanité à entendre le
message gnostique. Le plus grand effort que le missionnaire ac-
complit, par amour et de manière vraiment désintéressée, est
La Magnificience du Sacrifice 25

justement celui d'inciter d'autres âmes à se convertir en apôtres


du Cinquième Évangile et à aider à la diffusion du message.
Le Maître Samael a besoin de milliers, de millions de mis-
sionnaires, pour que son Message soit partagé sur toute la Terre.
Un missionnaire qui empêche ses membres de Seconde Cham-
bre, de façon subtile ou directe, d'aller à un Cours de mission-
naires est en train de se pendre spirituellement. Ce missionnaire
nage à contre-courant, c'est-à-dire contre les plans de la Grande
Loge Blanche qui affirme que l'Avatar forme une Armée de Sa-
lut Mondial. À la tête de cette armée, dit le Maître, se trouvent
les missionnaires.
Si nous ne formons pas de missionnaires, le Message stagne,
ou, du moins, tarde à être divulgué. Et tout le temps que le Mes-
sage tarde à être divulgué est du temps que le Vénérable Maître
Samael et la Grande Loge Blanche perdent pour faire avancer
tous les plans qu'ils ont par rapport à l'Humanité et tout ce qu'il
faut faire par rapport à la Sixième Grande Race. Si bien que c'est
une erreur totale, aussi bien sur le fond que sur la forme.
Le missionnaire est là pour inciter les membres à devenir mis-
sionnaires. Et plus une association produira de missionnaires,
plus la Grande Loi tiendra compte de cette association, ainsi
que du missionnaire qui en a la charge et qui, accomplissant son
noble travail, incite d'autres âmes à devenir missionnaires.
Q. Nous avons vu quelques missionnaires qui, sous mille pré-
textes, se montrent très réticents à se soumettre à cette disci-
pline de rotation missionnelle. À ton avis, que faut-il penser de
cette attitude ?
R. Bon, le Maître Samael, lorsqu'il avait encore le dernier
corps physique avec lequel il s'est montré à l'Humanité, disait
très nettement qu'il n'était pas correct qu'un missionnaire pren-
ne racine dans un endroit où il fait la mission, car, à la longue,
26 Questions au Coordinateur - N° 3 -

cela limite son travail intérieur. Nous devons comprendre que si


le Maître Samael a établi un ordre et une dynamique mission-
nels, il ne l'a pas fait pour rien. Par exemple, le Vénérable sait
que le Père profite des différentes missions pour nous présenter
divers scénarii psychologiques afin que nous adaptions nos mus-
cles spirituels à ces nouvelles circonstances.
Le missionnaire qui refuse de nouvelles missions et prend
racine dans un lieu, stagne. Il devient lui-même un rachitique
sur le plan spirituel. Il continuera avec beaucoup de peurs, avec
beaucoup d'entraves psychologiques qu'il ne pourra pas dénouer,
parce que ces entraves se dénouent lorsqu'on vit des circonstan-
ces que l'on n'a pas vécues auparavant.
En d'autres termes, c'est sur le terrain que le missionnaire de-
vient peu à peu un homme spirituel. Le missionnaire qui vivra
autant de combats enrichira sa propre âme, devenant plus mûr,
plus profond. Il ne fait aucun doute que ce qui est gagné sur le
terrain de la vie matérielle sera plus facile à comprendre avec
l'exemple suivant : un général décoré de quatre ou cinq étoiles,
qui a fait dix guerres, a plus de médailles et une meilleure con-
naissance qu'un colonel ou un capitaine qui n'a fait qu'une seule
guerre. Il est indubitable que ce dernier ne pourra jamais être
nommé général, car il n'est pas allé sur tous les fronts qu'exige
ce rang. Peut-être parce que, comme beaucoup de missionnai-
res, il a fui ces fronts. Et personne ne va recevoir de médailles
gratuitement, ni dans le monde physique, ni dans les mondes
internes.
En plus de tout cela, nous devons savoir que quelqu'un qui se
coordonne lui-même sous le seul prétexte de ne pas changer de
lieu, nage à contre-courant. Lorsqu'on nage à contre-courant,
les conséquences viennent vite, elles ne se font pas attendre
longtemps. Personnellement, j'ai vu des missionnaires qui n'ont
jamais voulu changer de destination, et qui se trouvent en état
La Magnificience du Sacrifice 27

d'entropie, cachée ou manifeste. Ce type de missionnaire est de-


venu un cacique dans une région, et lorsqu'un nouveau mission-
naire arrive, alors il veut organiser sa vie, il veut lui indiquer
quelle conférence il doit donner, il veut lui indiquer de quelle
manière il doit parler. Tout ce qu'ils n'ont jamais voulu qu'on leur
indique, ils l'indiquent au nouveau missionnaire qui arrive dans
ce lieu. C'est curieux, nous exigeons des autres ce que nous ne
voulons jamais nous appliquer à nous-mêmes.
Mais en marge de cela, ce missionnaire devra supporter, com-
me conséquence de nature psychologique, les décisions que le
Collège Sacré des Initiés prendra à son endroit. Donc, n'aidant
pas à la libre circulation de l'Enseignement par ses attitudes de
caractère égoïste, mythomane ou égocentrique, il devra récolter,
je le répète, les conséquences de cette action. Quelles sont les
conséquences ? Étant donné qu'il s'est converti en un instrument
de perturbation par rapport à la libre circulation de l'Enseigne-
ment, il est possible que cette personne voie son travail intérieur
interrompu, car celui qui ne veut pas aider ne sera pas aidé. Il
est possible que cette personne, du fait qu'elle soit commodé-
ment enracinée dans un lieu, augmente ses Egos au lieu de les
désintégrer. Finalement, à un moment donné, nous la voyons se
convertir en un mythomane ou en un tyran, en une personne
intolérable.
Q. D'un autre côté, que penses-tu du missionnaire qui dit: «Je
vais à tel endroit, parce que le Père me l'a indiqué ainsi » ?
R. Bon, nous respectons le discernement de tous les mis-
sionnaires, mais ceux qui veulent être intégrés totalement dans
AGEAC, doivent savoir qu'un Bureau de Coordination Interna-
tionale ne peut pas se changer en « bureau-fantôme », c'est-à-
dire, en un bureau qui ne fonctionne pas réellement. Nous ne
fonctionnons pas sur les théories et les hypothèses, nous devons
fonctionner sur les faits.
28 Questions au Coordinateur-N° 3 -

Une véritable Armée de Salut Mondial a besoin d'avoir de


l'ordre et de la discipline en son sein. Le Maître a pensé à ces
choses : une Coordination Internationale existait à son époque
entre les mains d'une certaine personne. Maintenant nous avons
la même Coordination internationale pour aider les missionnai-
res, leur trouver une nouvelle destination, les orienter dans leur
mission, leur faire parvenir le matériel dont ils ont besoin dans
un nouveau poste, etc.
Il est indubitable qu'un missionnaire qui dit: « Ce n'est que
mon Père à moi qui me dicte l'endroit où je dois aller », est une
personne qui n'aime pas la façon de travailler d'AGEAC, qui ne
se soumet pas à l'Ordre interne d'AGEAC, qui n'accepte pas le
Bureau de Coordination Internationale. Par conséquent, ce mis-
sionnaire est un étranger dans notre Institution. Nous n'allons
jamais entreprendre une «chasse aux sorcières» contre person-
ne, ce n'est pas notre style. Mais, nous allons supplier toutes les
personnes qui disent aimer beaucoup la Gnose, d'aimer beau-
coup AGEAC, d'aimer beaucoup le Maître, de le démontrer dans
les faits et les faits consistent à nous aider pour que les choses
ne soient pas compliquées, pour que là où un groupe réclame un
missionnaire, nous puissions avoir la liberté de le trouver rapi-
dement, et que ce missionnaire, plutôt que d'interposer sa my-
thomanie, s'offre rapidement à travailler pour l'Humanité. C'est
le type de missionnaires qu'il nous faut.
Q. Tu as dernièrement mené à bien des séminaires, dans plu-
sieurs pays, sur un thème intéressant : l'humilité. Cette pré-
cieuse vertu a-t-elle une relation avec le Troisième Facteur ?
R. Il ne fait aucun doute qu'elle a une très grande relation.
L'humilité est la porte du jardin des gnostiques et la patience
est l'échelle de ce jardin, dit le Maître Samael. Un missionnaire
qui a toujours une attitude humble est un missionnaire qui ren-
contrera rapidement son Être Réel. Car c'est une personne qui
La Magnificience du Sacrifice 29

est d'avance disposée à détruire son amour-propre, son intolé-


rance, son autoconsidération, son automérite. Et ainsi, la per-
sonne avance plus rapidement. Nul doute qu'un missionnaire
qui renonce à ses caprices personnels, un missionnaire qui est
toujours disposé à aller là où c'est nécessaire, où on lui demande
de partir, est un missionnaire qui est en train de travailler à fond
l'orgueil mystique, l'arrogance, la suffisance et la colère. Évi-
demment ce missionnaire parcourra son chemin à pas de géant.
C'est une personne qui est disposée uniquement à travailler, tra-
vailler et travailler, qui ne se regarde pas elle-même, qui ne fait
pas passer ses intérêts personnels avant d'accepter ou non une
mission. C'est une espèce de « kamikaze spirituel », une per-
sonne qui est disposée à tout donner sans aucune réserve, et il
est écrit que plus on se livre au Père, plus le Père se livre à nous,
car Dieu n'a pas de fils préférés, mais, par contre, il a des fils qui
le préfèrent.
Q. Nous avons vu des missionnaires être allés faire la mission
dans des pays pauvres, où toutes les ressources sont faibles.
Quelques-uns sont passés par des situations difficiles, surtout
économiques, qui ont affecté d'autres sphères de leur vie. Après
avoir abandonné cette rigueur de la mission, et se trouvant
alors en contact avec d'autres frères, on les a vus se plaindre de
toutes ces situations vécues, en changeant la souffrance qu'ils
ont vécue en une chanson psychologique constante. Quels con-
seils pourrais-tu nous donner pour que nous ne tombions pas
dans cette situation?
R. Le conseil est d'approfondir encore plus la Doctrine, parce
que le Maître Samael nous livre d'extraordinaires enseignements
sur ce type de problèmes. À ces missionnaires qui, suite à une
mission peut-être difficile, fabriquent une chanson psychologi-
que qu'ils chantent partout où ils vont, et qui, au lieu d'encou-
rager les autres, découragent les futurs aspirants à la mission,
il faut leur dire, avec tout notre respect, qu'ils étudient les con-
30 Questions au Coordinateur - N° 3 -

férences du Maître Samael sur «le Faux Sentiment de l'Ego» et


sur «la Transvalorisation». Après, il est certain qu'ils compren-
dront qu'en réalité, la mission, même si nous la faisons pour le
bien de l'humanité, est, ironiquement et incroyablement, pour
le missionnaire. Car si le missionnaire prend la mission pour
une partie de sa propre autodestruction psychologique au niveau
égoïque, et de son autoreconstruction psychologique au niveau
de l'Être, au niveau spirituel, il se rendra compte que toutes les
douleurs et les souffrances qu'il a vécues ont existé, en fait, pour
son propre bien, pour s'acquitter de ses anciennes dettes karmi-
ques et accélérer ses processus internes.
Aucun missionnaire ne pourra jamais avancer spirituellement
s'il ne s'acquitte pas de ses dettes. C'est pourquoi le Maître Sa-
mael dit que le missionnaire monte sur l'autel du sacrifice su-
prême et renonce à tous ses appétits, à tous ses désirs, à tous ses
attachements. Et, de plus, il accepte volontairement les situa-
tions désagréables que lui impose le Chemin, que lui impose la
Loi : il est indubitable qu'il se convertit en un ascète gnostique,
un yogi gnostique, au sens le plus pur du terme, en un individu
qui comprend à fond la nécessité de la décapitation psycholo-
gique absolue. Enfin, que les autres veuillent le comprendre ou
non, c'est une personne qui sera très rapidement introduite dans
les Mystères.
Donc, il est absurde de se plaindre des douleurs des missions,
car ces douleurs sont mises à dessein par le Père sur le chemin.
Les gymnases que nous rencontrons ont un ressort secret, car,
dans les missions, le Père nous modèle peu à peu, spirituelle-
ment.
Lorsqu'au retour d'une mission, nous sortons la facture de nos
faveurs pour l'humanité en voulant la présenter au Père ou à
la Grande Loge Blanche, nous commettons la pire stupidité de
notre vie. Cela veut dire que tout ce que nous avons vécu, nous
La Magnificience du Sacrifice 31

ne l'avons compris en aucune manière, ni vécu de façon désin-


téressée : par conséquent, nous avons été des missionnaires de
« pacotille».
Q. Suite à ce que tu nous commentes : une personne à qui
on offre l'opportunité de faire la mission dans un pays aux res-
sources faibles, dans un pays éloigné, dans un pays où il faut
apprendre une langue qui ne lui servira peut-être plus jamais
ensuite, au lieu de penser que c 'est presque une tragédie, ne
devrait-elle pas se réjouir de cette brillante opportunité qui lui
est offerte ?
R. Sans aucun doute. Le Maître Samael dit que les pires ad-
versités nous offrent les meilleures opportunités. Pourquoi ?
Des opportunités pour l'autodécouverte de nos faiblesses, de nos
Egos. Les pires adversités nous offrent les meilleures opportu-
nités, oui, parce que lorsque nous payons la Loi avec la monnaie
du sacrifice désintéressé, elle agit avec nous d'une autre maniè-
re, elle voit un esprit d'abnégation, un esprit de renonciation,
un esprit de tolérance, un esprit de travail sans limites, et cela a
beaucoup de mérite devant la Grande Loi divine. Conclusion :
certaines vieilles dettes que la personne devrait payer vont être
très certainement éliminées, parce que la Loi a sur elle, sur ce
missionnaire qui s'est sacrifié, une fiche qu'elle mettra à une
autre place, maintenant qu'elle sait qu'il va toujours lui donner
un bon résultat.
Q. C 'est très intéressant, tout ce que tu nous expliques, mais
ne crois-tu pas qu'en voyant révélée la vérité du sacrifice comme
tu le fais, quelques responsables d'associations puissent en ar-
river même à ne pas remettre ce feuillet à leur congrégation ?
R. Bon, il y a des attitudes de toutes sortes. Il y a un proverbe
latin qui dit: « lux in tenebris lucet » (la lumière resplendit dans
les ténèbres). Qu'est-ce que cela implique ? Que tôt ou tard, la
vérité ressort toujours. Tôt ou tard, qu'elles soient bonnes ou
32 Questions au Coordinateur - N° 3 -

mauvaises, nous sommes amenés par le Père à comprendre ces


attitudes obstinées et égoïstes dans lesquelles nous tombons par-
fois.
Une personne, en somme, qui cache ce feuillet que nous en-
voyons par VOPUS, une personne qui ne veut pas faire circu-
ler ces informations, la Grande Loi lui demandera purement et
simplement des comptes au moment voulu. Et, que ça lui plaise
ou non, tôt ou tard, le reste de ses frères, le reste de son pro-
pre groupe apprendra ces réalités. Car la Gnose n'est pas une
doctrine de plus, elle n'est pas une église parmi celles qui sont
déjà connues ou qui ont échoué. Ce n'est pas un groupe pseudo-
spiritualiste, non, la Gnose est l'unique Institution actuellement
surveillée et prise en main par les Maîtres du Cercle Conscient
de l'Humanité Solaire. Cela veut dire qu'ils veillent à ce qui se
passe parmi les missionnaires.
Les Maîtres surveillent ce qui se passe dans chaque associa-
tion, dans chaque groupe, et, au moment voulu, soit ils enlèvent
la force à ce missionnaire pour qu'il ne fasse pas de sottises et
n'aille pas cacher ce qui doit être connu de tous, soit, subtile-
ment, ils lui donnent, dirons-nous, une leçon inoubliable pour
qu'il se rende compte que la Gnose ne fonctionne pas par mono-
pole, ni de manière égocentrique, mais qu'elle fonctionne d'une
manière universelle, d'une manière familiale et d'une manière
vraiment chrétienne ou christique.
Q. Depuis la naissance de l'Institut d'Aide Humanitaire (NEE-
DED), le gnostique at-il besoin de faire un travail social pour
arriver réellement à vivre le Troisième Facteur ?
R. Bon, cette question est très intéressante, parce qu'il est en
train de se créer une tendance à provoquer divisions et antago-
nismes entre NEEDED et AGEAC, en arguant que les uns se
sacrifient plus que les autres. Cela paraît vraiment étrange, ridi-
cule, et cela sonne, franchement, comme quelque chose de sau-
La Magnificience du Sacrifice 33

grenu. Il faut se rappeler qu'avant que l'Institut d'Aide Huma-


nitaire NEEDED soit créé, les missionnaires réalisaient déjà le
Troisième Facteur. Ils renonçaient à leur foyer, à leur profession,
à la région où ils vivaient, à leurs caprices personnels, aux com-
modités de l'appartement qu'ils avaient. Quelques-uns allaient
jusqu'à renoncer à leurs enfants. Ils ont pris le bâton du sacrifice
et sont allés diffuser la Gnose par le monde entier. C'est ce qu'a
fait le Maître Samael, il s'est beaucoup sacrifié pour l'humanité
en livrant, là où il allait, la parole du Cinquième Évangile. Et
c'est grâce à cela qu'il s'est autoréalisé.
D'autre part, il est très certain que le Maître disait: «Les per-
sonnes qui ne veulent pas s'en aller comme missionnaires de par
le monde, qu'elles embrassent, au moins, le Troisième Facteur
en travaillant pour l'Humanité, par l'intermédiaire de l'Insti-
tut d'Aide Humanitaire», qu'il avait appelé, à l'époque, l'Institut
de la Charité Universelle, et qui, malheureusement, n'a pas pu
se concrétiser. Aujourd'hui, nous disons à toutes les personnes,
aussi bien de phase A, B ou C de nos études, qu'à tous les mem-
bres de Seconde Chambre, et également à beaucoup de mission-
naires, que NEEDED a sa raison d'être. C'est une façon de ré-
pandre, sous une forme sociale, l'Évangile christique. Mais, je
ne dirais jamais que seul celui qui travaille pour NEEDED peut
s'autoréaliser, et jamais, non plus, que seul celui qui travaille
pour AGEAC va se libérer.
Nous devons marcher avec le sens de l'équilibre, et ceux qui,
pour une raison ou pour une autre, ne peuvent pas se dédier au
Troisième Facteur à travers l'Institut d'Aide Humanitaire, alors
qu'ils s'en aillent en mission. Là, ils font vraiment une belle for-
me de Troisième Facteur, parce qu'ils s'en vont en pays lointains,
parce qu'ils s'en vont dans des pays où il y a la faim, où parfois il
n'y a même pas d'eau, et là, ils donnent leur vie pour le reste de
l'humanité. Les autres, qui voient que leurs forces ou leurs états
animiques sont insuffisants pour s'en aller en mission, qu'ils se
34 Questions au Coordinateur - N c 3 -

tournent alors, au moins, vers l'aide à l'humanité, par l'intermé-


diaire des programmes sociaux que réalise intelligemment l'Ins-
titut d'Aide Humanitaire. Je crois que l'important est de toujours
travailler pour l'humanité. Dans ce cas, la question des sigles est
mineure.
Q. En résumé, quelles vertus devrait, selon toi, posséder le
bon missionnaire ?
R. Bon, il y a un très beau discours du Vénérable Maître
Samael prononcé au Congrès de Guadalajara, au Mexique, en
1976. Là, il a déclaré ce qu'était, pour lui, un missionnaire. Dans
ce discours si beau, il disait: «Nous voulons des missionnaires
qui soient profonds, qui soient mystiques, qui aient une fian-
cée, et que cette fiancée s'appelle Uranie, qui est la nuit étoilée,
qui soient autant scientifiques que poètes, qui aient aussi une
volonté de fer, ainsi que la mystique dans leur cœur, comme
le frère François d'Assises ». Des missionnaires qui aillent de
porte en porte, marchant en sacrifiant leur amour-propre, leur
autoconsidération, leur auto-image, qui marchent à l'encontre de
tout ce qui est de l'égocentrisme et que cela ne dérange pas que
quelqu'un leur ferme la porte au nez, parce que d'autres, en re-
vanche, la leur ouvriront de tout cœur.
Le missionnaire doit connaître à fond l'Enseignement, être un
étudiant permanent du Cinquième Évangile, sans quoi il com-
mence à improviser, et cela le fait tomber dans la mythomanie.
Le missionnaire doit faire preuve d'abnégation, savoir accepter
les choses comme le Père les lui envoie, chaque jour, dans sa
tâche de missionnaire. Il doit être résigné, connaître ses forces
et ses faiblesses, ne jamais se mettre plus de médailles que celles
qu'il a, ni, non plus, se dévaloriser ou tomber dans le décourage-
ment. Le missionnaire doit être humble dans ses gestes, humble
dans ses opinions : les missionnaires deviennent insupporta-
bles quand ils veulent imposer la Gnose aux autres «à coups de
La Magnificience du Sacrifice 35

gourdin». Ces missionnaires gâchent la Gnose, ils détruisent la


Gnose.
Le missionnaire doit être avant tout un chevalier, une dame,
une personne très humble, et surtout, chose très importante, le
missionnaire doit être une personne d'une patience infinie, par-
ce qu'il est amené à vivre beaucoup de situations conflictuelles
qu'il ne vivait jamais auparavant, et s'il n'a pas la patience et
l'humilité suffisantes, la mission sera un échec. C'est pourquoi
le Maître Samael disait, et nous le répétons encore: « La pa-
tience est l'échelle des gnostiques, et l'humilité est la porte de
leur jardin ». Méditons sur ces paroles, nous tous qui sommes
missionnaires, scrutons-les parce que cette simple phrase ren-
ferme un énorme traité de psychologie.
Nous attendons du missionnaire qu'il soit, avant tout, discipli-
né avec lui-même. Qu'il ne soit pas un tyran, mais une personne
disciplinée qui, avec amour, fera comprendre aux étudiants la
nécessité de l'ordre. Un missionnaire discipliné n'a jamais son
matériel en désordre. Un missionnaire discipliné communique
toujours avec ses frères, parce qu'il comprend ce qu'est la disci-
pline de l'Armée du Salut Mondial. Un missionnaire discipliné
ne tombe jamais dans l'intolérance. Un missionnaire humble et
discipliné donnera toujours ses opinions avec beaucoup de pré-
cautions, sans s'imposer aux autres. Voilà le type de missionnai-
res qu'attend le Maître Samael.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°4-

La Transformation Psychologique

Q. Vois-tu une certaine contradiction entre ce qu'affirment les


frères qui sont dans la Gnose depuis assez longtemps déjà, par-
lant de la dissolution de l'Ego à leurs groupes ou à leur cercle
d'amis, par rapport à leurs propres faits ?
R. Oui, il existe réellement un grand nombre de contradic-
tions importantes dans le peuple gnostique, dans le domaine de
la dissolution de l'Ego ; on est très facilement trompé par le faux
sentiment du Moi. Il est aisé de démontrer cela amplement : par
exemple en assistant à une Seconde Chambre, nous trouvons des
témoignages de personnes qui se lèvent en rendant grâce au Maî-
tre Samael, par exemple, ou à leurs Parents Internes, se mettent
même à pleurer et qui cependant, à la fin de la cérémonie, une
fois chez elles parlent d'une façon terrible avec leur conjoint, ou
se mettent à lui raconter où en est le travail de seconde chambre
du frère untel, ou ont simplement des pensées défaitistes qui les
assaillent et leur fait croire qu'ils ne vont jamais obtenir ce que
promet réellement la Gnose, etc.
Cette dichotomie est étonnante. Nous trouvons des cas, par
38 Questions au Coordinateur - N° 4 -

exemple, de missionnaires ayant 15 ou 20 ans de Gnose, que


l'on voit soudain réagir avec envie envers un compagnon auquel
la vie a procuré un succès matériel ou spirituel ; ou simplement
agir de manière compétitive avec ses frères, demandant que ces
derniers parlent moins à la congrégation qu'ils ne le font avec
lui-même ou simplement en lançant à la face d'un missionnaire
qui vient de s'installer dans cette ville, ou dans ce pays, qu'il est
seulement un débutant et que notre ancienneté est un grade qu'il
doit toujours respecter, bien qu'avec nos faits la seule chose que
nous démontrions soit de l'influence et du dogmatisme.
Le pire de tout cela, c'est que ces faits contradictoires (con-
tradictoires avec les postulats en rapport avec l'annihilation
bouddhique que ce grand Être, le Vénérable Maître Samael,
nous a livrés), ne sont pas des faits isolés, ni des réactions spora-
diques, qui à un moment donné arrivent parce qu'on a baissé la
garde, mais non, le pire, c'est que ces attitudes égoïques sont le
pain quotidien, une constante, un trait très marqué qui nous ca-
ractérise et qui définit, lamentablement, ce que nous sommes.
Toute cela démontre que l'Enseignement se situe seulement à
un certain niveau de notre intellect ; nous ne l'avons pas encore
déposé dans le cardias, nous ne l'avons pas vraiment compris.
Nous sommes restés dans les mots et nous les utilisons comme
si nous étions experts en énergie nucléaire, ou experts en ingé-
nierie spatiale. À tout moment nous avons dans la bouche les
termes de «travail intérieur», «mort mystique», etc., mais en
réalité, nous n'avons pas encore compris de quoi il s'agit. Beau-
coup d'années ont passé et n'importe quel geste minime produit
en nous des réactions identiques à celles que nous avions quand
nous sommes entrés dans la Gnose, les mêmes réactions de per-
sonnes qui ne connaissaient pas ces enseignements. Parler de la
dissolution de l'Ego est une chose et la vivre en est une autre très
différente.
La Transformation Psychologique 39

Q. Quels conseils nous donnerais-tu pour accélérer la mort


mystique ?
R. Bon, le conseil est simple, très simple, comme en fait
s'avère simple et très simple le travail psychologique. Le Maître
Samael nous l'a déjà dit dans ses œuvres. Si quelqu'un lit « La
Psychologie Révolutionnaire » ou « La Grande Rébellion », il
trouvera là toutes les indications, les règles et les conseils pour
accélérer la dissolution de l'Ego. Ce qui se passe, c'est que nous
voulons toujours une formule compliquée, extravagante ; nous
voulons que la mort du Moi nécessite la confection d'une tenue
comme celle du Moyen Âge, ou qui implique un voyage dans un
lieu éloigné, mais non ! Le travail intérieur est beaucoup plus
facile que tout cela.
Pour accélérer la mort mystique, il faut d'abord essayer d'aug-
menter le sens de l'auto-observation, c'est le premier outil. Outre
le sens de l'auto-observation, pour pouvoir vivre plus la mort
d'instant en instant, il faut accroître ce que le Maître appelait la
Transformation des Impressions. Mais, les gens ne veulent pas
se donner la peine de transformer les impressions ou bien alors,
ils font seulement la moitié du travail en respectant la transfor-
mation des impressions, c'est-à-dire, en ne s'identifiant pas de-
vant certaines personnes, non pas parce qu'ils font, en vérité, un
travail intérieur mais par orgueil, pour que ne se manifestent pas
les Mois de l'identification.
Au cas où une personne veut faire un véritable travail inté-
rieur, en plus de transformer les impressions et de ne pas s'iden-
tifier et de ne pas réagir, cette personne doit se soumettre à une
analyse quotidienne de ses gestes, de ses paroles, de sa manière
de regarder, de parler, de manger, de se doucher, de marcher.
Cette personne doit se surveiller constamment. Cela va indu-
bitablement lui donner un abondant matériel de connaissance
d'elle-même, et sur ce matériel de connaissance elle mettra alors
40 Questions au Coordinateur-N° 4 -

au point ses méditations et, postérieurement, ses travaux d'alchi-


mie. C'est ainsi que nous pouvons accélérer la mort mystique.
Mais, rappelons-nous que pour pouvoir mourir, il faut avant tout
vouloir mourir...
Q. Dans quels cas est-il conseillé de travailler avec la Divine
Mère Mort ?
R. Le travail avec la Divine Mère Mort, par la rigueur que cela
implique, a été établi dans le cadre de la Troisième Chambre par
le Maître Samael. Cela veut dire que pour travailler avec la Mère
Mort, il est nécessaire d'avoir en soi une discipline de fer, forte,
une capacité d'abnégation pour supporter les crises qui vont se
produire, parce que la Divine Mère Mort peut accélérer la Mort
en nous, mais pour le faire il est nécessaire que l'eau bout à 100°,
c'est-à-dire, être à la limite, créer de fortes crises émotionnelles,
et il se peut qu'avec les travaux avec la Mère Mort, une personne
se trouvant déjà à la limite de ses possibilités avec les simples
petits détails de la vie quotidienne se jette par une fenêtre, ou ne
supporte pas le très fort gymnase qu'elle produit.
Je recommande les travaux avec la Mère Mort aux person-
nes ayant déjà, dirons-nous, la capacité de l'abnégation, la capa-
cité de l'auto-observation permanente, une capacité d'analyser
en profondeur un problème, et qui ont démontré par leurs actes
qu'elles savent transformer les différentes impressions... Dans
le cas contraire, alors, franchement, je le déconseille.
Q. Comment une personne qui a déjà éveillé le Feu et créé les
corps peut-elle savoir qu'elle fait aussi un bon travail dans la
dissolution de l'Ego et ne court pas le danger de se transformer
en hanasmussen ?
R. Ici il faut d'abord éclaircir un point très particulier. Nor-
malement toutes les personnes qui lèvent les cinq premiers Ser-
pents de Feu, arrivent à la Maîtrise avec une certaine caracté-
La Transformation Psychologique 41

ristique hanasmussienne. Je m'explique : la personne qui vit les


processus en rapport avec ces Serpents peut seulement travailler
avec le côté visible de la Lune psychologique, c'est-à-dire, avec
le côté visible de l'Ego. Un Maître avec la Cinquième Initiation
des Mystères Majeurs, ou avec le Cinquième Serpent de Feu,
tout Maître qu'il est, ne pourra encore rien contre la Bête in-
térieure, dont le nombre est 666, contre l'Ahriman particulier,
contre l'Antéchrist particulier. En conséquence on dit, en géné-
ral, que toute personne qui atteint ces niveaux, arrive alors à être
un peu hanasmussen.
Évidemment, différent est le cas de la personne qui, alors-
qu'elle travaille avec la magie sexuelle dans le but de faire mon-
ter la Kundalini de tel ou tel corps, ne fait rien pour mourir ou
désagréger tous ces agrégats correspondant au côté visible de
la Lune psychologique. En conséquence, cette personne-là est
en passe d'être un hanasmussen complet et, évidemment, quand
elle arrive au Cinquième Serpent, elle est capable de faire des
choses très étonnantes, hors du commun, elle peut faire des
choses catastrophiques comme celles que nous avons vécues
dans l'histoire de la Gnose : des Maîtres qui, soudain, se sont
retournés en traîtres contre l'Avatar ; des Maîtres qui, soudain,
se sont laissés aller à toucher des jeunes filles et des femmes
leur affirmant pouvoir les guérir en prétendant avoir le don de
la médecine ; des Maîtres qui, soudain, armés d'un fusil, se
sont cachés dans une forêt et se sont associés à des bandes avec
les fils d'untel ou d'untel...Toutes ces choses sont le fait d'une
personne qui parvient à l'état de Maîtrise avec tous les agrégats
vivants, c'est-à-dire, qui n'a pas désintégré non plus les agrégats
du côté visible de la Lune psychologique.
Si nous voulons réaliser un travail parfait et en profondeur,
il est indubitable que nous devons, constamment, invoquer le
Vénérable Anubis, le Guide des âmes dans la mythologie égyp-
tienne, au moyen de la Rune Not ; nous devons consulter notre
42 Questions au Coordinateur-N° 4 -

Mère Divine intérieure, au moyen de l'Asana Sacré, en la priant


de nous dire comment avancer dans notre travail... Avec ces
pratiques et, évidemment, avec l'auto-observation psychologi-
que, nous nous rendrons compte où nous sommes défaillants et
nous pourrons apporter les corrections qui nous semblent im-
portantes et nécessaires.
Q. Une personne qui n 'a pas de plan d'études sur tel ou tel
Moi, qui ne médite pas quotidiennement sur ses défauts, peut-
elle arriver à les éliminer, même si d'autre part, elle travaille
intensément dans le Troisième Facteur et prie dans l'Alchimie sa
Mère Divine de l'aider à désintégrer ses agrégats ?
R. Bien, cette question est très intéressante. Il existe des cas
particuliers, je dirais, très particuliers, comme par exemple ce-
lui de Pancho Villa, dont le Maître racontait que, parce qu'il
consacra toute sa vie à libérer le peuple mexicain qui était alors
très opprimé par ce dictateur nommé Porfirio Diaz, et qu'il le
fit de façon désintéressée (quand bien même lui aurait-on offert
le fauteuil présidentiel, il s'en serait moqué), la Grande Loi, au
moment de sa mort, permit à la Mère Divine de décapiter une
grande partie de ses agrégats dans la région des morts, corres-
pondants au côté visible du Moi. En conséquence, dit le Maître,
quand Pancho Villa reviendra, il aura de grandes inquiétudes
et, comme il a déjà « l'étoffe » qu'ont les bodhicittas de tra-
vailler, travailler et travailler sans cesse pour les autres sans rien
attendre en retour, il sera certainement mis sur la Voie Directe.
C'est pareil, racontait aussi le Maître Samael (il me l'a raconté
personnellement), pour un homme comme Simon Bolivar, qui
est allé, quant à lui, libérer cinq pays d'Amérique du Sud, et
mourut de tant de chevauchées et de tant de poussière accumu-
lée dans ses poumons, lui provoquant une tuberculose qui le tua
à l'âge de 47 ans.
Ce sont des cas particuliers ; maintenant, vous observerez
La Transformation Psychologique 43

que ce sont des personnes qui, tandis qu'elles se sont livrées


totalement à une cause pour le bien d'autrui, sont allées faire de
grands sacrifices, ont supporté de terribles souffrances, ont sup-
porté des humiliations, des vexations, des critiques, ont manqué
de tout, ont mangé du pain dur, etc., il est clair, qu'au moment
de mourir, la Mère Divine leur fera un cadeau, c'est évident et
c'est juste. Mais, ce n'est pas le cas pour tout le monde, çà c'est
le cas d'un Mahatma Gandhi, d'un Pancho Villa, d'un Simon
Bolivar...
Dans le cas d'un homme commun et courant et de nous autres
les membres de la Gnose, si nous nous sacrifions pour les autres
et travaillons dans l'alchimie, dans les Mystères de Vulcain,
mais sans consacrer de temps à l'étude du Moi, à la relaxation,
à l'observation de nos pensées, à l'observation de nos émotions
- tout cela pendant la méditation -, alors, sans aucun doute, il est
très probable que le travail d'alchimie sera lui-même maladroit,
et même le travail dans le Troisième Facteur sera fait avec co-
lère, avec des objections, avec envie, en attendant quelque chose
en échange... Total, à la fin, nous n'aurons rien fait.
Un étudiant eut l'occasion de s'informer auprès du Maître Sa-
mael à ce propos et il fut catégorique dans sa réponse (on peut
le vérifier aujourd'hui en lisant «les Réponses d'un Lama») :
«les Gnostiques devront pratiquer la méditation plusieurs heu-
res par jour, et la faire pendant toute leur vie» - disait l'Avatar -.
Et ajoutait : « Sans aucun doute, celui qui ne médite pas ne dis-
sout pas l'Ego, car il ne peut pas le comprendre. Il est d'abord
nécessaire de prendre conscience de ce sur quoi on médite pour
ensuite le dissoudre... »
Q. Quels facteurs psychologiques influencent-ils l'éloigne-
ment de la prière et de la méditation, éléments qui, comme nous
le voyons, sont tellement importants pour obtenir la mort mys-
tique ?
44 Questions au Coordinateur - N° 4 -

R. Les éléments les plus ténébreux que nous avons et qui nous
empêchent de prier et de méditer, sont ces atomes de l'ennemi
secret, (c'est ainsi que l'appelait le Maître Samael), c'est-à-dire,
la vibration même de nos Mois.
Il faut comprendre, et cela, je l'espère, se comprend réelle-
ment bien, que le simple fait de penser que nous allons méditer,
entraîne automatiquement des atomes malins, ténébreux, malé-
fiques à se mettre en action. C'est comme un ressort automati-
que qui se déclenche, comme une alarme qui prévient le Moi,
et immédiatement il se passe des choses pour nous empêcher
de prier, de méditer, et ceci n'est pas une allégorie, c'est littéral,
c'est réel.
Supposons, par exemple, que surgisse en nous l'aspiration de
faire une prière ; il est très probable que quand nous sommes
déterminés à prier, à ce moment-là nous ressentons de la faim
et, en faisant cas de ces vibrations, de ces atomes de l'ennemi
secret, ici en rapport avec la gourmandise, nous allons au réfri-
gérateur, nous nous préparons un sandwich, et après le sand-
wich, nous avons envie de dormir; alors nous disons «non, je
ne suis pas disposé à prier parce que j'ai sommeil». Ou bien,
nous allons faire une méditation et à ce moment-là les atomes de
l'ennemi secret font (croyez-moi car c'est ainsi) que quelqu'un
nous appelle à cet instant précis au téléphone et nous dit: «Eh!
veux-tu venir avec moi voir un film extraordinaire qui passe au
cinéma ?» Et nous, dans le dilemme de méditer ou d'aller au
cinéma, nous décidons d'aller au cinéma et laissons de côté la
méditation.
Vous pouvez le vérifier chaque fois que vous essayez de faire
un travail sérieux et discipliné ; les atomes de l'ennemi secret
surgissent toujours pour nous empêcher d'avoir contact avec le
Réel, avec le Divin, avec notre Être. Indubitablement, tout cela
montre que la vie d'aujourd'hui est dans un Kali-Yuga, bétonné
La Transformation Psychologique 45

dessus et dessous. Tout ce que nous voyons autour de nous sont


des désirs cristallisés : désirs de manger tel produit qui est affi-
ché, désirs de s'habiller avec tel article à la mode, désirs d'avoir
la voiture X sortie dernièrement, désirs d'avoir tel objet dans no-
tre maison, désirs de mener à bien tel ou tel voyage... En réalité
notre vie tourne autour des désirs, comme le disait le Bouddha
Siddhârta Gautama Sakyamuni.
Nous devons nous transformer en ennemis de nous-mêmes,
devenir plus austères, nous rendre plus amers que le fiel, dit le
Maître Samael. Nous devons nous transformer en ennemis de
nous-mêmes et comprendre qu'il y a en nous comme une dou-
ble face, une personnalité malveillante, contraire à nos intérêts
spirituels. Tant que quelqu'un ne comprendra pas cela parfaite-
ment, il croira faire mais ne fera rien, il croira ressentir mais ne
ressentira pas, il croira qu'il est très bon mais en réalité il est très
mauvais.
Q. Quels dommages, as-tu observés se produire entre les
gnostiques et l'amour-propre?
R. Bon, nous devons dire que l'amour-propre est réellement
la base de tout notre travail intérieur. Il faut rappeler, et nous
devons tous nous rappeler, que notre éloignement d'avec le Père
s'est initialement produit par un acte de rébellion contre les plans
divins. N'oublions pas que cela s'est produit dans l'ancienne Lé-
murie, quand tous ces Lémures, avec la faculté de la perception
instinctive des vérités cosmiques, ont alors entrevu le destin qui
attendait les races, et n'ont pas voulu coopérer et se sont rebellés
contre les plans des Cosmocréateurs, ou ce que nous appelons le
Théomégalogos.
Ceci indique que dès lors, nous voulons faire notre volonté
et non celle du Père, et cela s'appelle de l'amour-propre, c'est-à-
dire, que les êtres humains se sont séparés de l'Intime, de l'Être
Réel Intérieur, parce que nous sentons plus importants que notre
46 Questions au Coordinateur - N° 4 -

propre Père, plus importants que la Loi Supérieure, plus impor-


tants que la Divinité. Ceci nous donne doctrinairement une règle
incontestable.
Évidemment, tout ceci a été en recrudescence avec les millé-
naires, et de nos jours, nous ne sommes pas plus qu'une masse de
chair, de sang et d'os, pleins d'auto-adoration et d'amour-propre.
Nous le voyons parfaitement dans la vie quotidienne, le Maître
en parle en profondeur dans « la Psychologie Révolutionnaire »
et dans « La Révolution de la Dialectique ». Il dit, par exemple,
que beaucoup de femmes sont enchantées de passer des heures
face au miroir en s'auto-adorant, en se sentant la Reine de Saba,
ou Jeanne d'Arc, ou telle une Walkyrie, ou Calypso, la femme
qui tomba amoureuse et enleva Ulysse dans la mythologie grec-
que. ..
Nous devons donc aspirer à ce qu'aspirait un homme de la
grandeur de Jésus-Christ. Quand on a demandé internement à
Jésus-Christ ce qu'il aspirait être dans le Cosmos, il répondit
avec des mots très simples : « Simplement un bon citoyen ». Il
est indubitable qu'une personne qui ne s'auto-adore pas, qui ne
pense jamais à son propre bien-être, veuille avant tout obéir au
Père et que le Père fait avec elle ce qu'il croit le plus satisfaisant
En conséquence, c'est une personne humble, qui jamais
n'aimera être en haut de l'échelle, qui jamais n'aimera être au-
dessus des autres, qui jamais n'agira de manière compétitive, qui
jamais ne sera un envieux ou une envieuse, etc.
L'amour-propre empêche que nous consommions la mort en
profondeur, parce qu'il est clair que quelqu'un ayant de l'amour-
propre justifiera toujours ses propres horripilations observées
par les autres, ou que lui-même arrive à voir lors d'un moment
de relaxation, de méditation. L'amour-propre fait que l'on se
considère bon, l'amour-propre fait que l'on se considère juste,
l'amour-propre adore notre manière de parler, notre manière de
La Transformation Psychologique 47

penser, notre manière de dire les choses, nous nous sentons très
efficaces, nous nous sentons capables de faire n'importe quoi,
nous ressentons que les années nous accompagnent avec les ex-
périences X ou Y, et tout cela, au fond, n'est rien de plus que de
l'amour-propre.
Évidemment, une personne qui ne commence pas à lutter
contre son amour-propre est condamnée à l'échec si elle veut lut-
ter contre d'autres agrégats comme la paresse, comme la luxu-
re, comme l'orgueil, comme la jalousie, comme l'envie, parce
qu'elle partira toujours sur la base qu'elle est une victime que
personne ne comprend, et c'est faux ; nous sommes tous des
bourreaux d'autrui, des tyrans, des despotes, nous sommes sim-
plement un mauvais escargot au sein du Père; nous sommes tous
un prototype de créature humaine, mais nous n'arrivons même
pas encore à être humains.
Avec tous ces éléments nous arrivons à la conclusion que
l'amour-propre est un obstacle terrible à la dissection du Moi,
un élément qui fait obstacle à la compréhension de ce que nous
sommes et, en conséquence, nous ne pouvons pas établir quel-
que chose de supérieur. Avec ce problème de l'amour-propre, il
est évident que la Gnose, au fil du temps, s'est toujours trouvée
divisée, a toujours été, disons, en proie à des crises terribles,
des catastrophes institutionnelles parce qu'indubitablement, au
moment de prendre une résolution chacun met sur la table ses
arguments, souvent basés sur l'amour-propre et sur l'autoconsi-
dération
Nous observons qu'AGEAC n'est pas exempte de ce phéno-
mène, parce que nous sommes une institution au plus profond
du gnosticisme contemporain. Nous essayons de nous éloigner
des vices que nous avons déjà vus se répéter dans d'autres ins-
titutions, mais cela n'est pas une garantie pour nous, demain, si
nous ne faisons pas le travail à fond, nous en arriverons aussi à
48 Questions au Coordinateur -N° 4 -

avoir la même étiquette de ces institutions gnostiques qui ont


échoué.
Évidemment, l'amour-propre a également créé beaucoup
de problèmes au sein d'AGEAC, en observant simplement le fait
que des missionnaires, passé un temps, se considéraient des om-
niscients universels, omnipotents... ne voulant pas fraterniser,
ne voulant pas créer une famille, ne communiquant pas avec
leurs propres compagnons missionnaires, encore moins avec
le Bureau de Coordination Internationale, pas plus qu'avec les
Triumvirats nationaux, et tout cela créa un chaos, parce que ce
missionnaire se sentait autosuffisant, croyait tout savoir, pouvant
tout faire : il était rempli d'amour-propre.
C'est un cas, mais prenons un autre cas, une convocation
pour une réunion nationale ou internationale. Chacun alors, pro-
bablement avec son amour-propre, va émettre son concept sur
cette réunion, et dira : « Moi je ne me déplace pas pour ça, je
n'en ai pas besoin », ou « si j'y vais, je vais devoir peut-être me
priver de telles ou telles choses, et en ce moment, cela ne me
convient pas », ou «j'y serais bien allé s'ils m'avaient informé
deux ans auparavant pour que j'économise de l'argent », ou «
çà m'est très difficile d'y assister, parce que le lieu est très éloi-
gné et le voyage est très pénible », ou «j'ai déjà suffisamment
de gymnase, comme cela sans aller en trouver encore plus dans
ce congrès ! » ; tout ceci, au fond, est un amour-propre terrible
dont je parlais, au fond de tout cela il y a un excès d'auto-estime
terrible qui ne permet pas d'effectuer le moindre sacrifice. Et
cela ne permet évidemment pas qu'une institution fonctionne
harmonieusement, ne permet pas qu'une institution atteigne ses
objectifs, parce que sur un champ de bataille, si chaque soldat se
sent général, s'il effectue les choses à sa façon, il est clair que les
objectifs de cette bataille ne se cristallisent pas.
Q. Dans cet ordre d'idées, quels préjudices causés par la pa-
La Transformation Psychologique 49

resse as-tu observés chez le gnostique ?


R. Je voudrais dire franchement, que la paresse est un ennemi
très fort que nous devons abattre. Par la paresse il y a des mis-
sionnaires qui ne veulent pas faire de mission. Ils sont jeunes et
ne veulent pas profiter du potentiel de la jeunesse pour l'offrir
dans l'Ère du Sacrifice Suprême pour l'humanité, et s'offrir au
Père ; c'est déjà un problème.
Deuxième problème : ces missionnaires s'étant engagés devant
la Grande Loi à se donner à leurs semblables pour que d'autres
connaissent aussi le chemin de la libération, ne respectent pas
leur engagement. La paresse nous amène indubitablement à la
routine et la routine nous conduit à la mécanicité. Une personne
qui n'imprime pas du dynamisme dans sa vie personnelle, ne
peut pas non plus l'imprimer au sein du groupe qu'il mène.
Nous ne devons pas être paresseux au moment de méditer et
faire une méditation simplette, une méditation qui n'implique
pas beaucoup efforts à l'assemblée. Nous ne devons pas être pa-
resseux au moment de faire une chaîne parce que c'est 10 h du
soir, ou 11 h du soir, ou 3 h du matin. Le gnostique doit être ar-
dent comme le feu - dit le Maître -, comme les grandes créations
de Rabelais, et ceci ne se voit pas.
La paresse nous empêche d'étudier la Doctrine, et ensuite
s'ajoute l'amour-propre qui fait que nous pensons déjà connaître
la Doctrine. En conséquence ce missionnaire continue à être,
bien qu'il soit missionnaire, un ignorant en termes de Doctrine.
La paresse ne nous permet donc pas d'effectuer des pratiques à
minuit, qui sont très bonnes pour ensuite retourner se coucher
et avoir des expériences supérieures de type transcendental. La
paresse ne nous laisse pas nous mettre en relation avec nos frè-
res, parce que nous considérons n'avoir rien à apprendre d'eux.
Comme vous le voyez, tout cela est toujours relié à l'amour-pro-
pre.
50 Questions au Coordinateur - N° 4 -

Ainsi, je conseille qu'on combatte la paresse, avec toutes les


forces de notre âme, comme si notre vie en dépendait, car, en
vérité, notre vie spirituelle, qui est la plus précieuse, en dépend.
Q. Et que peux-tu nous dire sur l'orgueil ?
R. alors, si nous entrons dans l'orgueil la chose devient pire,
parce que nous retrouvons alors l'orgueil et la fierté au moment
de parler à l'assemblée, au moment de nous mettre en relation
avec nos frères missionnaires, chacun se sent parfois loin, au
fond beaucoup plus vieux que l'autre et, il est clair que l'orgueil
peut nous mener à nous éloigner de la Grande Cause. Souvent,
par orgueil, les missionnaires ne prennent pas la peine d'en-
voyer les rapports trimestriels d'activités, parce qu'ils considè-
rent qu'ils n'ont de comptes à rendre à personne, que la Gnose
seule appartient à la Loi et au Maître Samael et que les deux ne
sont pas présents. Tout cela est égotisme, idolâtrie de soi-même
parce que le Bureau de Coordination n'est pas là pour gouverner
qui que ce soit, ni manipuler quiconque, mais est là pour savoir
comment va ce missionnaire, pour l'aider, pour l'assister, et pour
créer un climat familial.

L'orgueil nous conduit à fermer les portes de la mort mysti-


que, parce qu'il nous empêche d'accepter le fait que nous puis-
sions nous tromper ; l'orgueil nous occasionne des conflits avec
le conjoint, avec l'épouse ou l'époux, des conflits avec le voi-
sin, des conflits avec nous-mêmes, car parfois l'orgueil devient
tellement tordu que nous avons des conflits avec nous-mêmes
qui dégénèrent en complexes, complexes d'infériorité que nous
voulons ensuite résoudre par des complexes de supériorité, et au
fond, tout cela est la partie supérieure ou inférieure du Moi de
l'orgueil lui-même.
Q. Et qu'as-tu observé sur le phénomène de la colère ?
R. La colère est, indubitablement, l'expression de l'orgueil
La Transformation Psychologique 51

lui-même. La colère est l'expression de l'impatience, de l'orgueil


et de l'amour-propre. La colère est ce qui a provoqué et continue
de provoquer des problèmes très graves au sein de l'institution.
Nous avons connu des missionnaires qui insultaient une Isis ou
un autre missionnaire chargé d'une association, parce que selon
ce missionnaire, cette personne ne faisait pas bien les choses,
c'est-à-dire, que nous nous décrétons juge et partie d'un pro-
blème qui parfois ne nous concerne même pas.
La colère, indubitablement - dit le Maître - détruit en nous les
possibilités de clairvoyance, parce que la colère génère un poi-
son appelé «imperil» qui détruit le chaccra de l'entre sourcils, et
le chaccra des mille pétales, l'Église de Laodicée.
La colère nous fait perdre l'équilibre de notre travail intérieur,
la colère nous transforme en personnes kalkiennes, avec une vi-
bration très ténébreuse, et si tout cela est enveloppé du manteau
de la Gnose, alors nous devenons des cyniques, des personnes
faisant des sourires à l'extérieur, mais qui à l'intérieur sont de
véritables volcans qui bouent et explosent à tout moment, en uti-
lisant malheureusement les arguments mêmes de la Gnose.
La colère provoque beaucoup de dommages parce que, quand
nous blessons moralement les autres avec des mots infâmes, avec
des gestes de mauvaise volonté, avec des regards qui tuent, cela
éloigne de nous l'harmonie, éloigne de nous la paix, et l'har-
monie et la paix sont indispensables pour nous rapprocher de
l'Intime et des Maîtres du Collège Sacré des Initiés.
Q. À ton avis, pourquoi le Maître Samael n 'a-t-il jamais voulu
établir une discipline concrète dans le Travail Intérieur ?
R. Il faut comprendre que le Maître Samael n'est pas un indi-
vidu nirvanique, mais un homme de la Voie Directe - de la Voie
Sèche, en parlant en termes alchimiques. Les Maîtres de la Voie
Sèche sont extrêmement profonds, et savent que l'être humain
52 Questions au Coordinateur - N° 4 -

tend par nature vers la mécanicité car il a la conscience endor-


mie.
Si le Maître Samael avait imposé une discipline de travail
intérieur, nous aurions de grands conflits au sein de la Gnose,
parce que certains appliqueraient cette discipline (non par com-
préhension, mais sûrement de manière fanatique), et d'autres
pas. Il est clair que ces derniers seraient considérés comme des
hérétiques, des démons, des hanasmussens ou simplement infé-
rieurs dans leurs réalisations. Et le Maître avait pressenti toutes
ces choses-là.
Mais indépendamment de cela, tout véritable Maître, comme
c'est le cas du Maître Samael, sait que chaque personne a son
Être Réel, et chaque Être Réel a son propre mystère. Le mystère
d'un Être n'est égal à celui d'aucun autre Être, c'est pourquoi,
nous ne pouvons pas tous les mettre dans un même sac et les
obliger à faire une méditation à 7 h du matin, à se laver les dents
à 8 h, à vocaliser à 9 h… parce que cela créerait à la longue une
mécanicité, et le travail ne se ferait pas comme il doit être fait,
c'est-à-dire, avec envie, avec des inquiétudes.
Ce qui est souligné dans chaque œuvre, dans chaque confé-
rence, est la nécessité de pratiquer : le quand et le comment cor-
respondent à chacun de nous, cela chaque personne doit le cher-
cher au rythme de sa propre particularité, et cela nous a évité,
effectivement, plus de crises que ce que nous en avons eu.
Regardez ce que provoquent les obligations : à un endroit, il
y avait un Maître X qui ordonnait aux missionnaires de mettre
le réveil à 3h du matin pour se lever et faire obligatoirement
l'alchimie, car sinon, disait-il, on ne pouvait pas créer les corps.
C'est une aberration, il suffit de lire ce que dit le Maître dans
«le Mystère de la Fleuraison d'Or» sur la pause magnétique, il
suffit de lire ce que le Maître Samael nous dit dans le livre «Oui,
l'Enfer existe ; oui, le Diable existe ; oui, le Karma existe» sur
La Transformation Psychologique 53

le respect du conjoint quand celui-ci n'a pas réellement envie de


faire l'alchimie etc. Et si nous ignorons tout cela, nous tombons
dans des dogmes très graves qui transforment la Gnose en une
espèce de couvent catholique dogmatique, dans lequel alors les
uns obligent les autres à avoir un rythme de vie, et à la fin, tous
se retrouvent aigris.
Q. Nous tous, dans les rangs du grand mouvement gnostique,
nous souhaitons au plus haut point le retour du Maître Samael,
mais serons-nous aussi heureux après sa venue lorsqu 'il nous
aura dit comment nous sommes ?
R. À mon avis, si le Maître arrivait à l'heure actuelle, il res-
sentirait une grande frustration et un profond découragement,
parce que nous avons eu suffisamment de temps et suffisam-
ment de circonstances pour pénétrer son Corps de Doctrine avec
un amour profond, avec une aspiration profonde, et nous ne
l'avons pas fait.
Par conséquent, il est très probable qu'il montrerait son mé-
contentement avec une forte rigueur dans son verbe et dans ses
actes, et nous nous mettrions tous à trembler, mais il est clair,
qu'il est déjà trop tard pour faire marche arrière, pour rectifier,
pour faire ce que nous n'avons jamais voulu mener à bien ...
Il est certain que le Maître en qualifierait beaucoup d'ir-
responsables et il aurait raison : nous sommes irresponsables
parce que nous sommes dans la Gnose simplement comme des
marionnettes, à la merci d'un tas de fils qui nous contrôlent et
qui n'ont rien à voir avec nos aspirations spirituelles, et le pire,
c'est que nous ne faisons rien pour changer cette situation. Il
est évident qu'avec ce panorama n'existera pas l'Armée de Salut
Mondial, et nous n'avons pas encore intégré ce fait. Il y a encore
beaucoup de petits frères qui ne connaissent pas la Doctrine, et
cela ne leur fait rien, ils se sont conformés dans les concepts qui
sont dans les guides de phase A et B et ne veulent pas en sortir.
54 Questions au Coordinateur - N° 4 -

Dans les esprits, il a été établi des phrases stéréotypes disant :


«je sais comment mener mon travail intérieur», et ils ne savent
pas ce qu'est le travail intérieur, «je sais que je fonctionne en
accord avec ce que veut mon Père», et ils ne connaissent pas le
Père, ni ne lui ont jamais parlé.
Le plus grave de tout cela est de ne pas avoir constitué cette
Armée du Salut Mondial avec des individus volontaires, d'une
volonté forte, avec des personnes ayant une clarté conceptuelle
en matière doctrinaire, et avec des personnes remplies d'inquié-
tudes basées sur l'action, donc indubitablement nous avons com-
mis un blasphème ; un blasphème parce que nous avons reçu
tout ce qui concerne la méthode pour arriver à l'Autoréalisation
intime de l'Être, et au fond, nous n'avons jamais fait l'effort, ni
pour le comprendre, ni pour le vivre.
Et toutes ces circonstances vont faire, en ne rencontrant pas
le Maître et le matériel nécessaire pour continuer la tâche, que
quelque chose de très grave va arriver : nous allons être à la
merci des Bourreaux de la Loi. Et il se lavera tout simplement
les mains devant la Grande Loi, en disant : «Je leur ai donné le
Corps de Doctrine, je leur ai laissé du temps pour qu'ils tra-
vaillent, et vous voyez le résultat : ils n 'ont rien fait ». Par consé-
quent , le Maître se retirera, très probablement, et nous laissera,
même si nous ne le croyons pas, entre les mains de la Grande
Loi, parce que n'importe quel Adepte qui ne voit pas les fruits de
son action, a le droit de réclamer un autre ordre de choses devant
la Loi Divine.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°5-

Métaphysique gnostique

Question. Une fois, nous t'avons entendu raconter le cas de


personnes dont l'heure de la mort était arrivée mais qui y ont
échappé. Peux-tu nous en dire un peu plus sur cela ?
Réponse. Effectivement, il existe quelques cas curieux qu'a
racontés le Maître. Il s'agit de personnes qui devaient mourir,
dont l'heure de la mort était arrivée et qui, malgré cela, conti-
nuaient à vivre. Dans ces cas, nous racontait le Maître, les per-
sonnes avaient (mystérieusement) trompé l'Ange de la Mort et
elles continuaient à vivre. Mais, il y a un détail très spécial chez
ces personnes : elles ont un visage mortuaire, funèbre, blanchâ-
tre, pâle. Le Maître nous citait même le cas d'une femme, que je
connaissais, qui était l'épouse d'un homme qui s'appelait J. M.
V. Il est vrai que lorsqu'on regardait cette femme, on voyait que
son visage était un peu étrange, sans vie, cadavérique dirons-
nous. ..
Q. Pourquoi a-t-on cité d'innombrables cas de personnes
56 Questions au Coordinateur - N° 5 -

considérées comme mortes, dont on certifia l'arrêt de leurs


fonctions respiratoires et cardiaques, et qui, des heures, voire
des jours plus tard retournèrent à la vie ? Nous connaissons
le témoignage d'un fossoyeur qui affirmait avoir vu d'innom-
brables cercueils griffes à l'intérieur, et des cadavres avec les
phalanges brisées dû, précisément, au fait que ces personnes
avaient été enterrées vivantes. Est-il arrivé, dans ces cas, que
l'Ange de la Mort coupe le cordon d'argent ?
R. Dans les cas où il a été vérifié que le cadavre apparaissait
avec les phalanges brisées à l'intérieur du cercueil, ou que les
cercueils étaient eux-mêmes griffés, etc., il s'agit réellement de
personnes enterrées sans être vraiment mortes. II est possible
que les médecins aient vérifié qu'il n'y avait pas, selon toute ap-
parence, de signe de vie chez le moribond et qu'ils le déclarèrent
mort. Cependant, ce qui se passe dans ces cas-là, c'est que la
personne se retrouve dans une espèce de catalepsie ou de coma
profond et le corps lui-même ne respire apparemment pas. Mais,
en fait, le cœur bat à un rythme minimal, imperceptible pour les
appareils utilisés par les médecins. C'est ce à quoi parviennent
certains Yogis de l'Inde quand ils entrent dans un Samadhi ;
leur cœur bat extrêmement lentement et alors, quelqu'un pour-
rait croire qu'ils sont réellement morts mais, ce n'est pas le cas.
Dans de tels cas, l'Ange de la Mort n'arrive jamais à couper le
Cordon Antahkarana, le Cordon d'Argent.
On a donc cru que les personnes étaient mortes mais l'heure
de leur mort n'était pas arrivée et l'Ange de la Mort n'a pas coupé
le Cordon d'Argent. Plus tard, il est clair que, quand elles se sont
retrouvées à l'intérieur du cercueil, elles se sont asphyxiées ou
ont eu un arrêt cardiaque, alors-là oui, l'Ange de la Mort a coupé
le cordon qui les reliait à la vie, et alors elles se sont vraiment
désincarnées.
Q. Pourquoi la Gnose recommande-t-elle l'incinération plu-
Métaphysique gnostique 57

tôt que l'enterrement ? N'est-il pas vrai que certaines grandes


cultures enterraient leurs morts ?
R. En vérité, gnostiquement parlant, il vaut mieux brûler le
corps des défunts puisque, comme nous le savons tous, nous
aidons ainsi la personnalité humaine à se désintégrer. Ce qui se
passe dans les civilisations comme l'Égypte est différent : dans
le cas où le corps est momifié, il s'agit d'Initiés, et beaucoup
d'entre eux ont dissous leur personnalité avant de mourir. Mais
en outre, dans l'ancienne Égypte, on sortait toutes les viscères du
cadavre et on mettait ce dernier quatre-vingt-dix jours dans du
natron (un sel spécial) ; ensuite, au moyen de rituels spéciaux, le
cadavre était embaumé et placé dans une tombe pour que la per-
sonne, dans une future réincarnation, puisse aller voir son corps
dans cette tombe ou crypte, et arriver à savoir où en étaient ses
réalisations spirituelles dans cette existence en Égypte. Dans ces
cas-là, on le faisait par nécessité ésotérique. Le Maître Samael
lui-même nous rappelle que le calcium et d'autres éléments des
corps en décomposition, enterrés dans les cimetières, sortent par
les pores de la terre et se répandent dans les villes avec le vent, et
tout cela crée des maladies qui se propagent rapidement, puisque
nous respirons tous le même air dans les villes. Dans la Rome
antique des césars, on brûlait encore le corps des hauts dignitai-
res et encore de nos jours, en Inde, il est de coutume de brûler
le corps des morts pour aider l'âme à se libérer de tout lien qui
la rattache à la Terre. À ce propos, le Maître Samael nous relate
beaucoup de cas où, le défunt se trouvant dans la région des
morts, dans le monde astral et dont le corps n'ayant pas été brû-
lé, se sent attiré par le corps physique en train de se décomposer
dans la tombe, et voit souvent avec horreur son propre cadavre
en putréfaction. Donc, il vaut mieux brûler le corps du défunt.
Q. Peux-tu nous expliquer un peu plus la phrase du Maître
Samael qui dit : « Il y a des cas où l'Ame très pure d'un Saint
se réincarne dans une certaine espèce animale pour 1 aider à
58 Questions au Coordinateur - N° 5 -

s'élever à un niveau supérieur de Conscience» ?


R. Très volontiers. Le Maître Samael en parle suffisamment
dans le chapitre « le Totémisme » de son œuvre magistrale «le
Mariage Parfait». Cependant, il y a encore des incompréhen-
sions à ce sujet. Nous pouvons simplement ajouter ceci : parfois,
il s'agit simplement d'une espèce animale qui se fige dans son
évolution et il devient nécessaire qu'elle prenne de nouvelles ha-
bitudes essentielles à son propre progrès dans la nature. Dans
ces cas-là, un Deva angélique, consacré à l'évolution de cette
espèce animale, règle avec la Grande Loi la possibilité de pren-
dre, lui-même, le corps physique animal dans cette espèce et,
si la Loi le permet, ce Deva pourra retourner dans cette espèce
animale et lui enseigner des choses extraordinaires. Ce type de
cas est bien raconté dans l'œuvre de Richard Bach intitulée «Jo-
nathan Livingston, le Goéland)», qui a été, plus tard, portée au
grand écran.
Q. Peux-tu nous expliquer exactement quelle est la procédure
pour attraper une sorcière et ce que nous devons faire dans le
cas où nous arrivons à en attraper une ?
R. Pour attraper des sorcières, il suffit de lire ce que le Maître
Samael nous explique dans son œuvre «Logos, Mantra et Théur-
gie» (et repris ensuite dans le fascicule intitulé «Les différentes
formes d'attaques ténébreuses»). En tout cas, le Maître dit que
lorsque nous soupçonnons qu'une sorcière ou un sorcier nous
dérange en utilisant les états de Jinas, nous pouvons l'attraper
pour la récriminer et l'obliger à nous laisser en paix. Dans ce
cas, nous devons aller chercher de la moutarde noire dans n'im-
porte quel endroit où l'on vend des épices. Quand nous avons la
moutarde noire, nous pouvons la mettre dans un récipient ou un
plat et, sur cette dernière, déposer des ciseaux d'acier ouverts
en croix. Nous mettons ensuite tout cela dans un lieu de notre
chambre où nous entendons des bruits étranges produits par le
Métaphysique gnostique 59

sorcier ou la sorcière quand il nous rend visite pendant les heu-


res de la nuit. Si le visiteur ténébreux nous rend visite cette nuit-
là, il tombera dans le monde physique, perdra son état de Jinas et
nous nous retrouverons face à face avec le sorcier ou la sorcière
en train de nous déranger. Dans ce cas, nous devons récriminer
ce personnage et l'avertir que la prochaine fois, nous prendrons
des mesures plus draconiennes avec lui ou elle.
Q. Précisément dans l'œuvre que tu nous as mentionnée, «Lo-
gos, Montra et Théurgie », le Maître Samael dit que, parfois,
elles peuvent nous attaquer en envoyant des chauves-souris.
Comment doit-on se protéger dans ces cas-là ? J'ai entendu
dire que, si on en attrape une, on doit la brûler avec de l'alcool.
Mais, je connais une personne qui vit dans un endroit où, autour
de chez elle, il y a beaucoup de chauves-souris et il est normal
que de temps à autre quelques-unes entrent dans sa maison.
Comment savoir s'il s'agit d'un ténébreux ou pas ?
R. Bon, il est certain que parfois on peut nous attaquer au
moyen de créatures chiroptères ou des chauves-souris dressées
pour commettre le mal. Dans ce cas-là, si nous nous voyons atta-
qués par ces créatures, nous devons prononcer les Conjurations
des Quatre et des Sept, et si nous voyons que la chauve-souris
perd de l'altitude dans son vol et tombe au sol, cela peut nous
indiquer qu'il s'agit d'une créature dressée pour la magie noire.
Dans ce cas-là, nous pouvons l'asperger d'essence ou d'alcool
et la brûler immédiatement. S'il s'agit d'un nahua, c'est-à-dire,
d'un magicien noir qui a pris la forme d'une chauve-souris, il
peut perdre son corps physique en mourant incinéré. De cette
manière, donc, nous pouvons faire la différence entre une simple
chauve-souris, un pauvre animal, et une créature néfaste dressée
pour nous attaquer ou un magicien noir déguisé en chauve-sou-
ris. C'est pourquoi il est bien de savoir par cœur les Conjurations
des Quatre et des Sept.
60 Questions au Coordinateur - N° 5 -

Q. Si c'est un ténébreux qui a pris le corps d'une chauve-


souris on peut le brûler, et ainsi donner la mort au ténébreux,
pourquoi ne pourrait-on pas faire de même à une sorcière, si
c'est aussi quelque chose de ténébreux ?
R Nous devons faire la différence entre un nahua qui, en
ayant pris la forme d'un animal, ne nous permet pas de savoir
qu'il s'agit d'un magicien noir et, par conséquent, en l'aspergeant
d'alcool et en le brûlant, nous nous défendons simplement d'une
attaque ténébreuse, et, d'autre part, ce que représenterait le fait
de donner la mort à une personne, même si c'est un sorcier ou
une sorcière. Quand nous voyons qu'il s'agit d'une personne hu-
maine nous n'avons aucun droit de lui ôter la vie consciemment,
jamais. Ce que nous pouvons faire, c'est de récriminer cette sor-
cière en l'avertissant que nous serons chaque fois plus sévère
avec elle si elle continue à nous déranger.
Q. Il n'y a pas longtemps, nous avons entendu une sœur gnos-
tique raconter avoir vu un loup sinistre qui la surveillait d'un
air menaçant alors qu'elle était chez elle. J'ai aussi entendu
d'autres cas de ténébreux qui ont pris la forme de chiens mé-
chants qui guettaient leurs victimes. Est-il possible que certains
de ces animaux arrivent réellement à attaquer, et même à tuer
certaines personnes ? Et s'il en est ainsi, qu 'est-ce qui serait le
plus adéquat pour se défendre contre cette attaque ?
R Quand nous voyons des loups ou des créatures animales
étranges, dans le monde physique, avec les yeux ouverts, dans
la nuit surtout, il peut s'agir de magiciens noirs utilisant le na-
hualisme ; nous devons nous défendre avec les Conjurations des
Quatre et des Sept, mais nous devons aussi encercler notre lit
avec les mots :
TETRAGRAMMATON, ADONAÏ, SABAOTH, METRA-
TON, OM.
Il est bon aussi de placer à l'intérieur des fenêtres de notre
Métaphysique gnostique 61

chambre de l'ail mâle attaché à un ruban rouge, neuf aulx mâles


attachés à un ruban rouge, et placer ce ruban sur le bord supé-
rieur des fenêtres de notre chambre (par l'intérieur). En ce qui
concerne ces créatures « animaloïdes » ou nahuas, elles peuvent,
à un certain moment, nous causer directement des dommages;
oui, oui, elles le peuvent, c'est clair. Si l'on voit que cela peut
arriver, il est possible, par exemple, de se munir d'un bon gour-
din pour se défendre. Pour cela, on recommande qu'une épée
consacrée soit toujours près du missionnaire ou du dévot, par
exemple, près de son lit, sur la table de nuit. Cependant, il est
indiscutable que la meilleure arme est toujours la chasteté, le fait
de ne pas perdre ses énergies sexuelles, puisque dans ce cas une
bonne conjuration prononcée avec force par le dévot chaste est
capable de mettre en fuite ces formes d'attaques ténébreuses, y
compris dans le monde physique. Conjuré fortement, le nahua
ténébreux perd son pouvoir et s'enfuit irrémédiablement ou s'in-
troduit dans la Quatrième Dimension.
Personnellement, j'ai vu un cas de nahualisme ténébreux un
jour où j'effectuais pour le Maître Samael une mission dans la
ville de Nogales, état de Sonora, au Mexique. Je me trouvais,
donc, dans cette petite ville réalisant un exorcisme pour une
dame qui était possédée presque toutes les nuits par des entités
qui, en plus de lui absorber ses énergies vitales, la mordaient.
Elle avait toujours au lever du jour des hématomes sur son corps.
Donc, la dame étant traitée, ces entités se sont retournées contre
moi : d'abord, elles m'ont attaqué dans le monde astral, et grâce
aux Conjurations des Quatre et des Sept, j'ai obtenu leur fuite ;
cependant, un jour, quand le groupe qui assistait aux conféren-
ces de phase A fut parti, je me retrouvai comme toujours seul
dans l'association. Vers minuit, j'entendis un rugissement hor-
rible et étrange à la porte de l'association. J'entendis comme le
rugissement d'un loup furieux. Je m'approchai de la porte, sans
l'ouvrir, et regardai par le judas et comme je vis qu'il n'y avait
62 Questions au Coordinateur - N° 5 -

personne hors de l'appartement j'ouvris... À ma grande surprise,


je me retrouvais face à un chien, ressemblant plutôt à un loup,
avec la gueule grande ouverte dans laquelle pointaient des crocs
pointus. Je me rendis compte rapidement qu'il s'agissait, sans
aucun doute, d'un nahua ténébreux, parce que d'une part il était
impossible qu'entre ici un quelconque animal, et d'autre part,
qu'il monte jusqu'au cinquième étage uniquement pour me ru-
gir après. Alors, avec force et foi, j'ai commencé à réciter les
Conjurations des Quatre et des Sept et ce chien a commencé à
trembler. Mais bien qu'il tremblait, il continuait de rugir et de
montrer ses crocs. Ses yeux étaient à demi rougeâtres, comme
des braises de feu, il était réellement assez laid, ce nahua. Alors,
comme il ne s'en allait pas, je courus vers la cuisine et pris un
verre d'eau ; je récitai rapidement l'Exorcisme de l'Eau et re-
tournai à la porte. Curieusement, le nahua n'avait pas osé entrer,
peut-être parce que face à la porte, pour que rien n'entre, j'avais
mis un pentagramme sur le mur. Je lançai ensuite l'eau exorcisée
sur cet animal et, à mon étonnement, ce nahua commença à hur-
ler horriblement, à uriner et à déféquer à la fois. Ensuite, il des-
cendit rapidement par les escaliers. Je me mis immédiatement
à la fenêtre qui était dans la salle de l'appartement et je le vis
courir dans la rue comme une âme que le diable emporte. Ain-
si, je me suis rendu compte que les nahuas ténébreux effrayés
s'enfuyaient pour disparaître de notre vue, y compris quand ils
pouvaient utiliser la Quatrième Verticale. Cela renforçait une
fois de plus l'efficacité de notre Enseignement, que nous a livré
heureusement notre bien-aimé Maître Samael Aun Weor.
Q. Sais-tu quel type de Karma on obtient pour avoir pratiqué
la sorcellerie dans d'autres vies ?
R. Le Karma que nous contractons pour avoir pratiqué la sor-
cellerie dans d'autres existences peut être très varié, suivant le
type de sorcellerie que nous avons pratiqué sur les autres. Dans
l'œuvre «Oui, l'Enfer existe, oui, le Diable existe, oui, le Karma
Métaphysique gnostique 63

existe», le Maître en parle un jour à une dame en l'avertissant,


par exemple, que si elle continue à pratiquer la sorcellerie elle
aura pour conséquence d'engendrer des filles avec des malfor-
mations horribles, et que sa vie sera alors toujours aussi miséra-
ble. De sorte que les Karmas pour sorcellerie peuvent impliquer
de nombreux types de punitions.
Q. Dans la chaire intitulée «Études Essentielles du Gnosti-
cisme» le Maître dit textuellement que «les Hanasmussens de
second degré s'ils n'éliminent pas ce qu'ils ont d'Hanasmussen,
n'auront pas d'autre remède que de se réincorporer dans des
organismes animaux : chiens, chevaux, chats, etc., jusqu'à ce
qu'ils éliminent ce qui les maintient dans l'état d'Hanasmus-
sen». Ce que dit le Maître implique-t-il que quelqu 'un puisse
passer un certain temps en tant qu 'animal pour dissoudre ce
qu'il a d'Hanasmussen ? Et en quel type d'animal ? Évolutif
ou involutif? Donc, le cheval et le chat sont toujours évolutifs,
n 'est-ce pas ? En général, nous avons toujours entendu dire que
lorsqu'on entre dans les enfers (excepté dans des cas très spé-
ciaux de repentir) on n 'en sort pas. Cette idée est quelque chose
que nous affirment les bouddhistes et nous croyons que ce n'est
pas en accord avec la Doctrine du Maître.
R. Bon, il y a là beaucoup de choses que nous devons clarifier.
D'abord, nous devons comprendre que lorsque le Maître parle en
disant que les Initiés qui n'éliminent pas ce qu'ils ont d'hanas-
mussen doivent retourner dans des organismes animaux, il nous
dit que ces Initiés sont condamnés à involuer après leur mort
physique. Dans ce cas, il est clair qu'ils vont retourner dans des
organismes d'animaux involutifs. Quelquefois le Maître, géné-
ralisait en parlant et en indiquant des chevaux, chats, ou chiens,
mais il voulait dire que ces gens retournaient dans des organis-
mes animaux pendant leurs processus involutifs. Le plus fort de
tous nos Egos est celui qui retourne directement dans les Neuf
Cercles Dantesques au fur et à mesure que s'accentue de plus
64 Questions au Coordinateur - N° 5 -

en plus notre propre involution. De sorte qu'il ne s'agit en aucun


cas du fait que les Initiés hanasmussens aillent ensuite passer
un certain temps dans des corps de chevaux, chiens ou chats,
pour retourner à l'état humain sans cet état d'hanasmussen ; je
le répète : on involue toujours dans des animaux involutifs, non
dans des animaux évolutifs.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°6-

Le Monde des Élémentaux


Question. Nous connaissons deux livres intitulés « les Gno-
mes» et «L'appel des Gnomes» de Wil Huygen et Rien Poortvliet,
d'où fut tirée la célèbre série enfantine «David le Gnome», dé-
crivant en détails la vie de ces petits être intelligents. Sais-tu si
ce qui est raconté correspond, en fait, à la réalité ?
Réponse. Ce qui est écrit dans ces deux livres est absolument
vrai. C'est une expérience que le règne des Élémentaux a permis
à ces deux scientifiques de vivre, et qui ont ensuite élaboré cette
œuvre qui a, bien sûr, fait le tour du monde. Il est certain que
les gnomes, comme beaucoup d'autres Élémentaux de la Na-
ture, vivent dans le règne éthérique, ou monde éthérique, dans
la séphiroth que nous appelons Jesod. Il est évident qu'il s'agit
d'une expérience extraordinaire et unique dans le monde scien-
tifique. Dans ce cas-là, les gnomes ont choisi ces deux hommes
de science, peut-être parce qu'ils ont vu, en ces derniers, certai-
nes qualités humaines qui manquent, par dessus tout, au monde
66 Questions au Coordinateur - N° 6 -

scientifique intellectuel.
Q. Une Essence qui est passée par la Seconde Mort peut-elle
s'incarner dans un corps humain dans n 'importe quel Âge, ou
doit-elle forcément le faire dans un Âge d'Or dans un état pur?
R. Bon indubitablement, les Essences qui entrent de suite
dans le Règne Élémental, après être passées par les horreurs de
la Seconde mort - horreurs qui dans le temps du monde phy-
sique peuvent durer trois mille, quatre mille ou cinq mille ans,
ont déjà obtenu le mérite d'avoir tellement souffert dans les In-
fradimensions, ne vont pas recevoir immédiatement un corps
humain parce que cela serait injuste. Indubitablement, après,
autant d'années ou de milliers d'années de souffrance dans les
Infradimensions, il y a également, un long repos équivalent dans
le Règne des Élémentaux. Ensuite, quand ces Élémentaux sont
prêts à faire le saut dans le règne humain, la réincorporation de
ces Essences pures en êtres humains se fait normalement dans
un Âge d'Or, parce qu'il serait injuste qu'une créature aussi no-
ble, simple et pure qui a vécu, en outre, de terribles épreuves,
entre dans un Âge de Fer où la vie est vraiment terrible et com-
pliquée, ou entre dans un corps humain dans un Âge de Cuivre,
ou même dans un Âge d'Argent. Ce qui est normal, c'est que les
Élémentaux prennent un corps humain dans un Âge d'Or.
Q. Un jour, nous étions en train de récolter des ajoncs et nous
dûment couper les feuilles de nombreuses plantes. Le Maître
dit: « Le disciple ne peut pas agir sur plusieurs Élémentaux en
même temps ; il doit agir séparément sur chaque Élémental vé-
gétal, en pratiquant autour de chaque plante le rite de la Magie
Élémentale». Alors, ne peut-on pas faire une seule prière pour
toutes les plantes d'une même famille que nous avons besoin de
récolter ? Et si on peut, doit-on bénir chaque plante avant de
couper ses feuilles, ou une prière globale suffit-t-elle ?
R. Bon, s'il s'agit d'un groupe d'Élémentaux qui sont consti-
Le Monde des Élémentaux 67

tués d'arbustes, alors nous devons demander à notre Père qu'il


nous mette en contact avec l'Intercesseur Élémental et ensuite,
demander à ce dernier qu'il parle à tous les Élémentaux ; après
nous prononçons la prière devant tout le groupe d'arbustes, de
telle sorte que tous reçoivent, grâce à l'Intercesseur Élémental,
notre supplique et notre demande.
Cependant, bien que cette formule se dise au moment de ré-
colter les arbustes, chaque arbuste, tout au moins, doit être béni
de nos mains : avec les doigts, pouce, index et majeur, faisant le
signe de croix et le cercle, pendant que nous prononçons : «Au
nom du Père, du Fils et de l'Esprit Saint» ; à la fin remercier
l'Élémental.
Q. Quand le gnostique voudra, par exemple, tailler les bran-
ches de l'arbre dans son son jardin, ou cueillir les fleurs qu'il
voit tandis qu'il se promène dans la forêt, ou ramasser une pe-
tite plante dans le champ pour la mettre dans sa maison, doit-il
toujours opérer avec l'Intercesseur Élémental ?
R Oui, indiscutablement, parce que c'est l'Intercesseur Élé-
mental qui entre dans le Royaume Élémental, c'est la partie de
notre Être qui communique directement avec les Élémentaux
dans le Monde Éthérique.
Même pour cueillir simplement les petites fleurs d'une plante,
il faut demander à l'Intercesseur Élémental que ce soit lui qui
sollicite l'autorisation d'une telle action à l'Élémental de cette
plante.
Si nous voulons cueillir beaucoup de fleurs, nous opérerons
alors également avec l'Intercesseur Élémental, mais comme
nous l'avons déjà expliqué dans la question précédente, c'est-à-
dire, en faisant une prière commune pour toute cette famille de
plantes et ensuite en la bénissant et en remerciant chacune d'elle
individuellement.
68 Questions au Coordinateur - N° 6 -

Q. Le Maître nous explique dans son livre « Médecine Oc-


culte et Magie Pratique », la pratique avec l'Armoise. Le Vé-
nérable Maître explique tout ce qu 'il faut faire pour la réaliser
le Vendredi Saint, mais il n'indique pas ce qu'il faut faire avec
cette plante que nous avons accrochée au plafond, quand notre
souhait a été accompli (peut-être des semaines ou des mois plus
tard), ou au contraire, que faire s'il se passe beaucoup de temps
avant que notre demande ne se soit cristallisée. Que peux-tu
nous dire à ce sujet ?
R. Dans le cas où le souhait est accompli, nous pouvons lais-
ser la plante jusqu'à la prochaine pratique, jusqu'au prochain
Vendredi Saint. Entre temps, ce que nous pouvons faire, c'est de
toujours remercier l'Élémental pour nous avoir permis de voir
se cristalliser nos aspirations. Si le désir sollicité ne s'est pas
accompli, il faudra encore attendre, car parfois, l'Élémental né-
gocie avec la Grande Loi pour pouvoir réaliser notre demande,
qui parfois pourra être cristallisée justement un mois avant de
faire la prochaine pratique avec l'Élémental de l'Armoise ; il faut
avoir de la patience. Dans ce cas, il convient en effet de rappe-
ler de manière périodique à l'Élémental - par l'intermédiaire de
l'Intercesseur Élémental - la demande que nous lui avons faite
le Vendredi Saint ; chaque trois ou quatre jours, ou chaque se-
maine, par exemple, il faut rappeler à l'Élémental qu'il ne doit
pas oublier qu'il doit travailler jusqu'à ce que s'accomplisse ce
que nous lui avons demandé.
Si l'année passe sans que le souhait ne se soit accompli, alors
nous devons, avec l'aide de l'Intercesseur Élémental, demander
à l'Élémental qu'il abandonne son corps pour, aussitôt après,
brûler la plante ; dans ce cas, nous faisons, à nouveau, la même
supplique à 1' Élémental d'un autre plant d'Armoise, toujours un
Vendredi Saint, pour voir si dans cette année la Grande Loi va
permettre à l'Élémental de nous accorder ce que nous deman-
dons.
Le Monde des Élémentaux 69

Q. Souvent nous avons eu l'occasion de faire la pratique avec


la Fougère Mâle la nuit de la Saint Jean, mais nous avons tou-
jours eu quelques doutes : à quoi sert le mouchoir parfumé?
Quelle erreur, d'après le Maître, Paracelse a-t-il commis en ex-
pliquant cette pratique? Comment sont les semences qui doivent
être recherchées ? Sont-elles attachées aux racines ou sont-el-
les sous celles-ci? Si on peut seulement les trouver pendant
cette nuit de la Saint Jean, cela signifie-t-il qu'elle ne sont pas
dans ce monde physique ?
R. Bon, pour commencer il faut dire que l'erreur dont fait
allusion le Maître Samael concernant la manière dont les tra-
ducteurs de Paracelse ont présenté la pratique avec la Fougère
Mâle est multiple. D'abord, dans la pratique citée par Paracelse
avec la Fougère Mâle, on ne fait pas référence aux différents
parfums qui doivent imprégner le mouchoir placé à côté de la
Fougère Mâle. Cette série d'essences imprégnant ce mouchoir,
qui ne doit jamais avoir été utilisé auparavant, est une exigence
de l'Élémental ; quand le Maître a pris contact avec l'Élémental
de cette plante, il a obtenu des informations au sujet de ces par-
fums, chose qui n'est pas exposée par Paracelse.
Deuxièmement, dans le texte attribué à Paracelse, on n'indi-
que pas qu'il est nécessaire que ceux qui effectuent la pratique
soient des personnes habituées à la magie sexuelle, parce que les
Élémentaux sont très jaloux et ne vont pas livrer leurs secrets à
un fornicateur ; ça, jamais ! Il faut être absolument chaste dans
son esprit, dans son verbe et dans ses actes. Troisièmement, il
n'est pas non plus mentionné dans les indications supposées écri-
tes par Paracelse, que les dévots doivent être très bien habillés
pour assister à cette pratique, comme s'ils allaient à un mariage
ou à une grande fête, c'est une autre exigence de l'Élémental, qui
ne livre jamais ses précieux trésors (les semences magiques) à
une personne dont les vêtements ne sont pas en harmonie avec
ce rite transcendantal.
70 Questions au Coordinateur-N° 6-

Quatrièmement, dans la pratique attribuée à Paracelse on


mentionne une longue litanie angélique pour chasser les mau-
vais esprits, que le Maître Samael ne mentionne pas ; et il ne le
fait pas parce qu'en réalité il ne faut pas le faire ainsi; toutefois
il est intéressant de réciter, après que le groupe des trois person-
nes se soit enfermé à l'intérieur du cercle, les Conjurations bien
connues des Quatre et des Sept en tenant compte que le Maître
lui-même dit que les ténébreux attaquent terriblement ceux qui
ce soir-là essaient de prendre les graines de la Fougère Mâle.
Au sujet de ces semences, nous pouvons dire que celles-ci ont
l'aspect de semences rondes, foncées - marron foncé -, qui sont
sous la plante, et attachées à la racine. Ces semences se mon-
trent seulement dans la nuit de la Saint Jean. Si on les cherche
un autre jour, elles n'apparaissent pas. Il apparait d'autres choses
semblables à ces semences, mais ce ne sont pas les semences
magiques.
D'autre part, nous devons savoir que le mouchoir parfumé sert
à enchanter l'Élémental ; l'Élémental se sent, disons, appelé,
tant par la prière du suppliant que par l'atmosphère de fragance
produite par les parfums imprégnant le mouchoir. Concernant le
lieu où l'on doit précisément placer le mouchoir (je rappelle : un
mouchoir neuf), il peut être mis à côté de la plante tandis qu'on
extrait complètement celle-ci pour observer ses racines, ou il
peut être utilisé pour mettre la plante complète sur le mouchoir
(on peut dire que c'est une façon de traiter avec davantage de
soins et de tendresse l'Élémental), en tout cas le mouchoir sert à
imprégner l'atmosphère avec les parfums exigés par l'Élémen-
tal. Nous pouvons faire les deux choses, il n'y a aucun inconvé-
nient : on peut mettre la plante sur le mouchoir ou simplement à
côté de celui-ci.
Une autre chose qu'il convient de savoir : s'il y a un grand
groupe de personnes pour faire la pratique dans une forêt, cha-
Le Monde des Élémentaux 71

que groupe de trois personnes qui va effectuer le rite, et qui veut


obtenir sa semence, doit personnellement préparer son mou-
choir, parce que ce n'est pas une chose que l'ont fait à la chaîne,
cela fait partie du rituel. Chaque groupe de trois doit apporter
son mouchoir neuf et le parfumer lui-même.
De la même manière, chaque groupe de trois personnes doit
opérer complètement isolé du reste des groupes (dans le cas où
beaucoup de personnes vont dans la forêt pour faire la pratique),
c'est-à-dire, en aucun cas un groupe ne peut être proche d'un
autre, chaque groupe doit être complètement isolé, suffisam-
ment loin pour ne pas voir, ni entendre ce que font les autres. En
outre, personne ne doit perturber, ni s'immiscer dans la pratique
que fait un autre groupe ; quand quelqu'un a finit son travail, il
doit respecter les autres et rester calme et silencieux. La magie
de la Fougère Mâle est quelque chose de très intime et de très
sérieux.
Q. Le Maître Samael dit que si nous observons avec clair-
voyance l'intérieur d'une pierre, nous pouvons voir des millions
d'Élémentaux minéraux évoluant en elle, et de plus, il a dit un
jour que chaque atome d'une roche est le corps physique d'une
créature élémentale minérale. Doit-on comprendre cela littéra-
lement ? Chaque pierre, toute insignifiante soit-elle, a-t-elle des
millions d Élémentaux en elle ?
R. Cette affirmation, le Maître Samael lui-même, la clarifie
dans son œuvre « Oui, l'Enfer exite ; oui, le Diable existe ; oui, le
Karma existe », quand il explique qu'un jour il brisa un morceau
de roche et vit avec sa clairvoyance un groupe d'Élémentaux ; il
ne dit pas des millions, il dit un groupe. Ainsi donc, il ne s'agit
pas de millions d'Élémentaux qui se sont mis dans une roche,
parce que la roche a des millions d'atomes, non. Ce que veut dire
le Maître Samael, d'une manière générale ou générique, c'est
que dans une grande roche peuvent exister divers Élémentaux,
72 Questions au Coordinateur - N° 6 -

mais cela ne signifie pas que dans un grain de sable il y ait des
Élémentaux, un grain de sable est un grain de sable, point final.
Par exemple, quand nous marchons au bord d'une rivière à la
montagne, nous voyons sur ses rives des quantités énormes de
pierres, certainement quelques-unes peuvent avoir un Élémen-
tal, mais beaucoup ont simplement une matière éthérique, dont
est faite, au fond, toute la nature. Il faut comprendre les choses à
leur juste mesure. Une montagne oui, c'est vrai qu'elle est rem-
plie d'Élémentaux, de familles complètes d'Élémentaux appar-
tenant, dans ce cas-là, au monde minéral.
Q. Dans le même ordre d'idées, si nous regardons un champ
d'herbes où il y a, par exemple, un million de petites feuilles,
cela implique-t-il qu'il y a dans ce champ un million d Élémen-
taux végétaux ?
R. Dans un champ d'herbes, il ne doit pas nécessairement y
avoir la même quantité d'Élémentaux que de feuilles d'herbe, il
est évident que non. En tenant compte du fait que beaucoup de
ces feuilles partagent leurs racines indiquant qu'il s'agit, alors,
d'un seul Élémental. Il est possible, par conséquent, que dans
ce champ il y ait une famille entière d'Élémentaux, cela peut se
produire, mais seulement une famille ou un groupe d'Élémen-
taux ; c'est tout.
De la même manière, si nous avons dans notre maison, par
exemple, cette plante appelée communément « Plante de l'ar-
gent », nous observerons qu'en elle il y a beaucoup de tiges qui
sortent de la terre. Combien d'Élémentaux y a-t-il ? Autant que
de tiges ? Il est évident que non. Dans ce cas, nous pouvons par-
ler d'un seul Élémental ; un Élémental pour une seule plante,
compris ?
Si quelqu'un vient et coupe une de ces tiges et la met dans
l'eau, en quelques jours des racines commenceront à sortir de-
cette petite tige. Que s'est-il produit au niveau éthérique ? Alors,
Le Monde des Élémentaux 73

une nouvelle âme, un nouvel Élémental a été attribué à cette tige.


C'est maintenant une nouvelle plante avec son propre Élémen-
tal.
Q. Le Maître dit que les corps physiques des Salamandres
sont les plantes, les herbes et les racines des végétaux influen-
cées par les signes du Feu ; que les corps physiques des Ondi-
nes sont les Élémentaux des plantes influencées par les signes
zodiacaux de l'Eau ; que les corps physiques des Sylphides sont
les Élémentaux des plantes avec les signes de l'Air ; et que les
corps physiques des Gnomes sont les Élémentaux des plantes
sous l'influence des signes zodiacaux de la Terre. Alors, exis-
te-t-il une certaine différence entre les Gnomes qui ont comme
corps physique une plante et les Gnomes qui ont comme corps
une roche ?
R. Bon, pour commencer nous devons savoir qu'il existe plu-
sieurs types d'Élémentaux minéraux. Il existe un premier ordre
qui est, par exemple, celui des créatures innocentes qu'observa
le Maître dans une roche et dont la taille n'exède pas 5, 6 ou 10
centimètres. Il existe des Élémentaux minéraux d'un ordre un
peu plus supérieur, comme par exemple, ceux qui ont signalé
au Maître lui-même à plusieurs reprises les risques et les dan-
gers qui le guettaient pendant qu'il conduisait sur les routes du
Mexique. (Entre parenthèse, il nous dit que ces créatures aiment
assumer des manières très semblables à celles de l'être humain
et s'habiller avec des vêtements de la couleur des roches qui les
logent). Et en troisième lieu, il y a les Élémentaux minéraux
d'un ordre supérieur, connus sous le nom de Gnomes, dont les
habitudes et l'aspect sont décrits dans les livres des scientifiques
que j'ai déjà mentionnés. Ceux-ci sont les Élémentaux les plus
savants que le Règne Minéral possède, et ce sont les seuls qui
portent le nom de Gnomes.
En partant de cela, il faut savoir qu'il y a des Gnomes qui ont
74 Questions au Coordinateur - N° 6 -

strictement pour demeure un grand rocher et il y a des Gnomes


qui ont pour demeure une plante. C'est très facile à comprendre
si nous prenons en considération l'intercomunication des règnes
dans le monde de la nature et dans le monde éthérique. Ce qui
arrive dans le cas des Gnomes ayant pour demeure une plante,
c'est que cet Élémental est, en fait, un spécialiste en relation
avec certaines tâches en rapport avec l'élément Terre, comme,
par exemple, les séismes ou les avalanches ; une avalanche qu'il,
ou ils, provoqueront quand la Grande Loi le commandera. Mais,
ceci ne signifie pas pour autant qu'ils cessent d'être des Gno-
mes, il s'agit d'un Gnome qui travaille, entre guillemets, comme
spécialiste des séismes ou des avalanches de terre, et qui a son
domicile dans une plante.
Autre cas identique est celui, par exemple, de ces Sylphides
qui sont évidemment en rapport avec le vent, avec les cyclones,
avec les ouragans, mais ont leurs bases, leurs corps physiques
dans une plante qui est à son tour contrôlée par l'élément Air.
Il faut différencier, par conséquent, les Sylphides dans leur état
pur, comme parties prenantes de l'élément Air, et leur corps
physique, qui est dans ce cas, une plante. C'est une Sylphide
spécialiste des tâches précises aériennes, ou en d'autres termes,
c'est un Élémental de la Nature avec un corps physique végétal,
mais dont les fonctions s'accomplissent dans le règne de l'Air,
par conséquent c'est une Sylphide qui prend part à une plante.
Toutes les Sylphides ont leur corps physique dans une plante,
même si leur travail se déroule dans l'élément Air. C'est la même
chose pour toutes les Salamandres qui ont leur corps physique
dans une plante, bien que celle-ci soit régie par l'élément fo-
hatique, par le Feu. Et les Ondines vivent dans l'eau, mais ont
leur corps physique dans n'importe quelle plante, par exemple,
au bord d'une rivière, mais coopèrent avec l'élément aquatique.
C'est pour cela que le Maître Samael explique dans le livre :
« Traité de Médecine Occulte » que les anciens indigènes tra-
Le Monde des Élémentaux 75

vaillaient l'or comme s'il s'agissait d'argile, et qu'ils l'obtenaient


en manipulant certaines plantes qui, mélangées avec de la terre
et d'autres éléments, produisaient de l'or. Ceci fut le grand mys-
tère qui n'a jamais pu être déchiffré par Francisco Pizarro quand
il arriva au Pérou et rencontra les Indiens Ataviados portant des
boucles d'oreille en or, des colliers en or, des bracelets en or...
Quand il leur demanda d'où ils sortaient cet or, ils dirent qu'ils
ne pouvaient divulguer ce secret. Probablement nous ne nions
pas qu'il existait une mine d'or, mais aussi, explique le Maître,
les anciens habitants d'Amérique Centrale, ou de Meso-Amé-
rique, et les anciens Égyptiens, savaient fabriquer de l'or pur
en utilisant certaines plantes qu'ils mélangeaient avec d'autres
minéraux, ou avec certaines pierres. Ceci nous fait comprendre
qu'effectivement, dans ce cas, ils faisaient appel au pouvoir des
Gnomes - dont le corps physique était une plante - pour qu'ils
donnent leur attributs et puissent métamorphoser un métal et
le transformer en or. C'est pourquoi Pizarro, quand il captura
à Atahualpa, le grand chef des Incas, demanda comme récom-
pense pour le libérer qu'il remplisse d'or l'habitation où il était
emprisonné (une habitation énorme), et on dit que les Indiens
allaient et venaient chaque jour avec de grandes corbeilles ou
des paniers remplis d'or, et jamais on ne sut d'où sortait cet or.
C'est donc dû à une espèce d'alchimie métallurgique que ces
indigènes connaissaient.
Comprenons, par conséquent, qu'il existe des Gnomes ayant
comme corps physique une plante, comme nous venons de le
voir - et qui sont spécialisés uniquement dans des travaux en
rapport avec l'élément Terre -, et il y a des Gnomes qui ont tou-
jours, ou pendant une longue période - çà peut être des centaines
ou des milliers d'années - comme demeure physique simplement
le Règne Minéral...
Q. Dans certains documentaires sur le monde animal, nous
avons regardé stupéfaits comment un lion, qui apparemment
76 Questions au Coordinateur-No 6-

n'a pas d'éléments subjectifs, égoïques, en contrôlant un grou-


pe, tuait tous les lionceaux qu'allaitait une lionne parce qu'ils
n'étaient pas les siens. Comment expliquer cette attitude infan-
ticide chez une créature supposée ne pas avoir d'Ego ?
R Bon, il faut déjà comprendre que lorsqu'une Essence fait
partie d'un corps physique tellement complexe comme celui
d'un lion, elle commence alors à acquérir ce que nous appelle-
rons des caractéristiques égoïques, bien que l'on ne puisse pas
spécifiquement parler ici d'Ego, mais de caractéristiques que
nous pourrions cataloguer d'égoïques. Justement, c'est pour cela
que le Maître Samael dit que lorsque l'Essence tombe dans le
règne de la matière dense, comme par exemple dans le règne
animal, il y a une complication des lois, il y a une complication
d'énergies, de la Gune Tamasique, qui signifie la non-action et
de la Gune Sattvique qui représente l'équilibre. Il mentionne ici
que dès l'instant où les Essences abandonnent l'Espace Abstrait
Absolu et entrent dans une création, les gunes commencent à
se déséquilibrer. Ce sont les raisons pour lesquelles à l'époque
hyperboréenne, quand nos corps physiques étaient encore semi-
physiques, semi-éthériques, il y a eu des guerres. Entre les hy-
perboréens, il y a eu des conflits guerriers et, toutefois, le Moi
n'en a pas été l'origine en tant que tel, parce que n'existait pas
encore la chute angélique qui s'est produite plus tard, au milieu
de l'époque lémurienne, quand on parle justement de l'appari-
tion de l'organe Kundartiguateur...
Si cela arrivait déjà aux temps hyperboréens, il est clair que
l'Essence introduite dans un corps comme celui d'un lion a plus
de déséquilibres dans ses gunes. C'est pour cela, évidemment,
que la gune de l'action, la Gune Rayasique, commence à être
déséquilibrée et produit des actions de violence ; la gune de la
non-action, la Gune Sattvique, commence à produire des élé-
ments de paresse, et la Guna Tattvique commence à perdre sa
capacité d'équilibrer les deux autres, parce que c'est la gune de
Le Monde des Élémentaux 77

l'équilibre.
C'est la raison pour laquelle, par exemple, le Maître Samael
explique aussi, dans une de ses conférences, que nous voyons le
coq féconder constamment les poules, alors que c'est un Élé-
mental très avancé. Il explique que l'Élémental du coq ne perd
pas ses Feux, mais c'est sa partie égoïque qui agit, à savoir, ses
caractéristiques égoïques qui sont plus que tout attachées à l'en-
veloppe physique, c'est-à-dire, à la «personnalité» - si nous pou-
vons l'appeler ainsi - de cet animal en particulier. Ici le terme
«personnalité» n'est évidemment pas le plus exact, mais c'est
pour que nous comprenions mieux. Ce qui perd ses énergies est
disons la partie physique de cet Élémental, mais l'Élémental en
lui-même conserve ses Feux Sacrés.
Et c'est ce qui arrive quand un lion tue les petits d'une lionne
parce que ce ne sont pas les siens, ; il ne s'agit pas alors d'un acte
que nous pourrions considérer comme criminel, la Grande Loi
ne punit pas cet Élémental parce que ce sont des réactions de la
partie, disons, égoïque de l'animal, fruit du déséquilibre de ses
gunes.
Q. Quelle différence peut-il exister au niveau spirituel entre
une créature comme un lion - qui en plus de ces attitudes cruel-
les avec ceux de sa propre espèce, essait d'avoir des relations
sexuelles avec le plus grand nombre de femelles possibles - et,
par exemple, un cygne, créature pleine de tendresse, qui non
seulement conserve son couple pendant toute sa vie mais qui ar-
rive même à mourir de tristesse quand il perd sa compagne ?
R. La différence est claire. Le cygne est un Élémental dont
l'état est plus pur que celui d'un lion. C'est un fait que des frater-
nités ésotériques, dans le passé, ont associé le cygne avec l'Es-
prit Saint lui-même. C'est pourquoi nous voyons que la structure
d'un lion est beaucoup plus dense, beaucoup plus matérielle que
la structure d'un cygne. Le cygne a, en outre, la capacité de s'éle-
78 Questions au Coordinateur - N° 6 -

ver dans les airs ou de voler, cela signifie qu'il est encore dans
un état spirituel vraiment sublime; le lion non, le lion est attaché
à l'élément terre, bien que ceci n'enlève pas ses caractéristiques
grandioses : le lion représente symboliquement aussi le feu et
également la force et la valeur. (Le Maître Samael, en visitant
un jour avec nous le zoo de Mexico, disait qu'il voyait plus de
valeurs spirituelles chez un lion en cage que chez les personnes
qui le regardaient !). Ainsi, donc, la différence, comme nous le
voyons, réside dans le fait qu'il y a, dans le cygne, des états plus
sublimes et que dans le lion il y a davantage de complication des
lois et, ainsi, davantage de densité ; tout ceci est dû, évidem-
ment, indubitablement, au fait que le cygne soit sorti du monde
végétal plus récemment et que le lion passe plus de temps dans
la complication de la matière.
Clarifions, à ce sujet, quelque chose que nous expliquait, un
jour, le Maître Samael : il disait que les âmes, au moment où
elles commencent à se réincorporer dans le règne animal, étant
donné qu'elles sont innocentes, vont commettre des erreurs,
mais que la Loi ne punit pas ces erreurs. D'autre part, quand
ces âmes entrent en contact avec le règne humain, ces instincts
rapportés du règne animal commencent à produire des attitudes
erronées chez cet homme ou chez cette femme, des attitudes
erronées produisant des douleurs à leurs semblables, et que la
Grande Loi commence à prendre en compte en accumulant du
karma pour cette âme ...
Q. Ces attitudes instinctivo-égocentriques que tu as com-
mentées et qui existent chez quelques créatures animales, ne
se rencontrent paraît-il pas chez les intelligences minérales,
c'est-à-dire, chez les Élémentaux du Règne Minéral. Existe-t-il
alors vraisemblablement certaines différences animiques chez
les Élémentaux des différents Règnes ?
R Oui, indubitablement que oui. Les Élémentaux végétaux
Le Monde des Élémentaux 79

et les Élémentaux minéraux sont plus purs que les Élémentaux


animaux. Mais, cela est dû au fait que les Élémentaux ayant un
corps animal, comme nous l'avons déjà expliqué, est plus intégré
avec le monde des 48 lois, avec le monde physique. C'est pour
cela que la partie instinctive, égoïque chez quelques Élémen-
taux animaux perd quelques fois ses énergies sexuelles, mais
cela n'affecte pas son Étincelle Divine, l'Élémental en lui-même,
qui reste avec ses Feux parce qu'il est innocent. Dans le cas,
par exemple, d'Élémentaux végétaux et minéraux, ils réalisent,
comme le dit si bien le Vénérable Maître Samael, ce que nous
appelons la copulation métaphysique ; ils se reproduisent et ont
des enfants, mais en utilisant la magie sexuelle ; ils réalisent ce
que l'on appelle alors le Sahaja Maithuna, ils se reproduisent par
le système Kriya-Shakti ; ceci les rend plus purs que les Élémen-
taux animaux. Mais nous répétons, malgré cela, bien qu'un Élé-
mental animal perde parfois ses énergies, cela est réalisé avant
tout par la partie égoïque potentielle de l'Élémental proprement
dit, qui est en contact avec le monde tridimensionnel, mais sous
une forme plus dense, plus compliquée que la structure de l'Élé-
mental végétal ou minéral.
Q. Que se passe-t-il pour qu'un Élémental minéral, ayant
conscience du pouvoir et de la grandeur de la Magie Sexuelle,
oublie ces principes et se livre à la fornication quand il entre
dans le Règne Animal?
R. Bon, ce n'est pas que l'Élémental ait oublié la copulation
métaphysique ou la magie sexuelle, ce qui arrive c'est que cet
Élémental, qui était auparavant un Gnome ou une créature du
Règne Végétal, en incorporant un organisme animal, en étant
mis à l'intérieur du Règne Animal par la Nature elle-même, en-
tre alors en contact avec ce monde tridimensionnel ; l'Élémental
reste soumis au monde éthérique tandis que sa partie physique,
qui est le corps de l'animal, est assujetie aux influences environ-
nementales, aux influences de plus de lois, et ainsi développe-t-
80 Questions au Coordinateur - N° 6 -

elle des instincts ayant des connotations égoïques, et qui fait que
cette partie matérielle de l'Élémental perd de temps à autre ses
énergies sexuelles.
Tout ceci fait aussi partie, en fait, des mécanismes que la Na-
ture produit pour que cet Élémental se reproduise et perpétue
son espèce. Il y a ici des forces aveugles de la Nature qui sont
puissantes et qui interviennent dans ces instincts que développe
l'animal lui-même.
Q. Ces instincts « pré-égoïques » dont tu as parlés et qui
existent dans les créatures du Règne Animal, se répercutent-ils
d'une certaine manière dans cette Essence quand, pour la pre-
mière fois, elle prend un corps humain ?
R. Indiscutablement que oui ; c'est pour cela que le Maître
Samael dit qu'après que l'âme ait abandonné les Règnes Élé-
mentaux, se crée, dans la nouvelle créature humaine, le Moi ani-
mal, constitué par des caractéristiques minérales, végétales et
animales, réminiscences des instincts acquis quand cette âme a
traversé les règnes minéral, végétal et animal. Évidemment, en-
suite ces instincts, en faisant partie du centre instinctif du corps
humain, se renforcent et constituent la semence de ce qui, plus
tard, constituera, dans cette créature humaine, l'Ego lui-même,
avec toute sa pluralité.
Ainsi, par exemple, nous pouvons dire que la colère a déjà ses
racines quand, dans un passé très éloigné, notre Essence, peut-
être dans un corps de lion, s'est consacrée à la chasse d'autres
créatures animales, selon la Loi du Trogo Auto Ego Cratico Cos-
mique Commun, et cet instinct de chasse qui s'est développé
et fortifié dans cette étape animale forme postérieurement en
nous, la semence potentielle des futurs Mois de la colère et de la
gourmandise.
Q. Le Gnostique sincère pourra-t-il entrer maintenant en
Le Monde des Élémentaux 81

contact avec ce Monde Élémental si dans cette même vie, par


exemple, il a attenté à la vie des créatures de la forêt parce qu'il
a été un de ces chasseurs sans scrupules ?
R. Bon, je répondrai à cela par la phrase du Vénérable Maître
Samael disant : «Pour l'impie toutes les portes sont fermées,
sauf une, celle du repentir». Mais, ce repentir doit être confirmé
devant la Grande Loi pendant des années, parce que la Grande
Loi ne va pas nous pardonner comme ça, pour le simple fait d'ac-
cepter la Gnose, ou parce que nous sommes en Seconde Cham-
bre, car tous ces délits que nous avons commis contre le règne
végétal ou animal ou minéral sont enregistrés par les Archontes
du Destin comme part de notre karma à payer. Ce qui arrive
avec une personne qui progresse dans nos études et qui cesse
d'attenter contre les Règnes de la Nature, c'est qu'à partir de ce
moment, elle ne récolte pas plus de karma que ce qu'elle n'en a
déjà. Indubitablement, «il n'y a que les faits qui comptent». Si
nous continuons, par exemple, à reboiser les forêts déforestées,
à planter nous-mêmes des arbres (peut-être sur des terrains qu'à
un moment donné, nous avons contribué à déboiser), alors cela
jouera en notre faveur. Si, au lieu de chasser, nous aidons les
SPA, sociétés protectrices des animaux à réaliser leur tâche dé-
sintéressée, nous commençons aussi à nous défaire de ces con-
séquences karmiques.
Il faut prendre en considération que toutes ces atteintes con-
tre le Règne Animal, contre le Règne Végétal et même l'exploi-
tation indistincte du Règne Minéral, par l'extraction brutale de
minéraux des mines d'or, d'argent, etc., à des fins exclusivement
lucratives, ferment nos chaccras, qui sont les fenêtres que nous
avons pour communiquer justement avec d'autres Dimensions
de l'Espace, et plus concrètement avec le Règne Éthérique. De
cette façon, si un jour nous aspirons à comprendre et à expé-
rimenter le bonheur grandiose du Monde Éthérique, nous de-
vrons nous défaire de ces mauvaises habitudes, comme la pêche
82 Questions au Coordinateur - N° 6 -

aveugle de poissons effectuée aujourd'hui de manière cruelle, la


pollution énorme des eaux des océans, la pollution de l'air avec
laquelle nous contaminons à chaque fois un peu plus le monde
entier, l'abattage aveugle d'arbres effectué, par exemple, dans
des lieux aussi essentiels pour l'atmosphère humaine que l'Ama-
zonie au Brésil, ou que tout autre lieu du monde où en ce mo-
ment on rase sa végétation et, par conséquent, sa faune animale.
Les agrégats qui nous compromettent dans ce type de crimes
doivent être profondément compris et désagrégés avec l'aide de
la Neuvième Sphère et, il est évident que beaucoup de ces agré-
gats font partie des Mois causes et, il est écrit que les Mois cau-
ses peuvent seulement être éliminés au moyen de négociations
très sérieuses avec la Grande Loi. Ainsi, il n'est pas possible que
nous parvenions à l'Autoréalisation Intime, au développement
des vertus que nous souhaitons avoir, à vivre des expériences
transcendantales dans les Mondes Internes, avec toute cette ca-
tégorie d'agrégats malins et ténébreux que nous portons en nous,
à moins que nous passions par une Mort intérieure profonde,
sérieuse et réelle.
Nous les gnostiques, qui essayons de vivre la Gnose, nous
devons être très clairs : nous ne pouvons, en aucune façon, avoir
d'animaux prisonniers dans nos maisons : aquariums avec de
pauvres poissons tournant en rond dans un habitat réduit et non
naturel, des animaux captifs qui doivent rester dans leur milieu
ambiant naturel, des oiseaux enfermés dans des cages d'une ma-
nière criminelle. À propos d'oiseaux enfermés, je me souviens
très bien qu'un jour en voyageant avec le Maître Samael dans la
région de Tepoztlan, au Mexique, nous entrâmes dans un lieu
pour prendre des rafraîchissements et quelques petits plats de
nourriture mexicaine. Nous étions tous heureux de la présence
de cet être extraordinaire (le Maître Samael), quand soudain
quelque chose se produisit : nous aperçûmes à une extrémité de
cette habitation, et accrochée au plafond une cage dans laquelle
Le Monde des Élémentaux 83

était enfermé un aigle ; et pour comble, cette cage était très pe-
tite et ne permettait même pas, à la pauvre créature, d'étendre
ses ailes. Le Maître, terriblement affecté par cette scène, se leva
de sa chaise, se dirigea vers l'endroit où cet aigle était captif
et, sans se soucier de ce que les gens penseraient ou diraient,
commença à haute voix un discours émotif en s'adressant à cet-
te créature innocente : « Quel délit as-tu commis pour mériter
d'être emprisonné ? As-tu eu par hasard un jugement public
avant qu 'on ne t'enferme ? Quels dommages as-tu causés pour
que les hommes te condamnent à la peine de ne plus pouvoir
voler ? Réponds-nous ! Quel crime a commis cet oiseau pour
mériter de passer le reste de sa vie enfermé ? »... Ainsi parla
le Vénérable durant un long moment (je dirai plus d'une demi-
heure)... Indubitablement ce discours du Maître ne plut pas au
propriétaire de cette enceinte, mais il n'avait pas d'autre solution
que de se taire car ce que disait le Maître Samael était une vérité
grande comme un temple.
Plus tard, de retour au D . F ., le Maître voulut que cet événe-
ment reste bien gravé dans notre conscience : « Que se pas-
serait-il si soudain quelqu 'un avait envie de nous mettre dans
une cage ? Comment nous sentirions-nous ? Pourquoi nous, les
êtres humains, avons-nous cette manie de vouloir toujours en-
fermer toutes les créatures vivantes ? » nous disait le Vénéra-
ble… En vérité, si nous voulons être des créatures libres, ici et
dans les Mondes Supérieurs, si nous voulons voler avec les ailes
de l'imagination (la Clairvoyance) et examiner tous les coins de
l'Univers, si nous souhaitons voler avec l'Eidolon (le Corps As-
tral) et expérimenter les réalités merveilleuses qui palpitent dans
la Quatrième Dimension, dans la Cinquième, dans la Sixième…,
nous devons libérer tous les oiseaux, toutes les créatures capti-
ves. C'est un crime contre la Déesse Mère du Monde d'enfermer
les créatures qui peuplent les mers, qui peuplent la terre, qui
peuplent le ciel. Ainsi, donc, tous ceux qui parcourent le chemin
84 Questions au Coordinateur - N° 6 -

rocailleux qui conduit à la Libération, si nous voulons réelle-


ment avancer, nous devons nous transformer, comme l'a si bien
dit le Christ, en enfants ; parce que seuls les enfants d'esprit, de
cœur et de sexe pourront conquérir le Royaume des Cieux.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°7-

Les Temps de la Fin


Question. Pourquoi l'étudiant gnostique se préoccupe-t-
il tant d'essayer de deviner quand va avoir lieu la Troisième
Guerre Mondiale, certifiant des dates chaque fois qu'il y a un
conflit de guerre, et cependant en réalité, heureusement ou mal-
heureusement, ces pronostics ne se réalisent jamais ?
Réponse. Bon, il faut dire qu'il n'a jamais été spécifié de quelle
manière allait commencer la Troisième Guerre Mondiale. Ce que
nous savons tous de la bouche du Vénérable Maître Samael Aun
Weor c'est qu'elle est inévitable. Je dirais, en parlant franche-
ment et d'une manière claire et précise, que la Troisième Guerre
est en route. Ce qui arrive, tel et comme l'a dit plusieurs fois le
Vénérable Maître Samael, c'est que la guerre totale, en d'autres
termes générale, est produite par des guerres sporadiques qui à
un moment donné se transforment en une espèce de cocktail qui
se déchaîne en une guerre intégrale ou totale.
Nous voyons déjà, dans ce cas, par exemple, que les USA
ont un plan pour balayer tous ceux qui n'obéissent pas à leurs
86 Questions au Coordinateur-N° 7 -

intérêts dans le Moyen-Orient, et cela va se faire, selon eux, par


des opérations chirurgicales... Ils ont commencé avec l'Irak,
ils veulent maintenant aller en Syrie, plus tard en Iran, ensuite
dans les Émirats Arabes. C'est leur plan ; ce que les Américains
ignorent dans ce cas, c'est que l'une des opérations chirurgica-
les qu'ils vont effectuer, va mettre le feu aux poudres. L'OTAN
(l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord), qui est la défense
de l'Europe, va être mêlée à toute cette salade ; et quand l'OTAN
interviendra de manière totale, alors, la guerre impliquera que
tous les pays qui en sont membres, seront considérés ennemis,
tant par les Arabes, que par la Corée du Nord, ou la Russie, etc.
Q. La Gnose ne court-elle pas un grave risque de discrédit
comme en ont souffert les Témoins de Jéhovah, qui ont fait une
multitude de prophéties depuis leur fondation, et rien ne s'est
accompli ?
R : Bon, alors franchement non, je m'explique. Il faut d'abord
dire que les Témoins de Jéhovah sont une secte, au sens le plus
complet et littéral du terme ; une secte avec des dogmes terri-
bles, aussi forts que les dogmes catholiques ou peut-être même
pires. En outre, cette secte n'a pas trouvé son origine dans une
trajectoire historique, primitive, divine qui la relie, par exemple,
à Jésus de Nazareth, non. C'est un groupe qui fut créé à la fin
du XIXe siècle par un personnage ayant des racines juives, qui
s'établit aux USA, prit la Bible comme point de référence, et
établit une doctrine qui aujourd'hui s'appelle les «Témoins de
Jéhovah». C'est pareil quand ils disent que lorsque viendra l'hé-
catombe mondiale, ils seront seulement 144 000 à être sauvés,
ignorant que c'est une date et un nombre de type cabalistique.
De nos jours, ils sont plus de 144 000 et s'ils promettent le salut
à tous leurs « paroissiens », que vont-ils faire de ceux qui dé-
passent les 144 000 ?
Nous, nous n'allons pas par ces chemins de fantaisie pseudo-
Les Temps de la Fin 87

ésotérique. Nous, nous affirmons que nous sommes indubitable-


ment dans les Temps de la Fin ; ce n'est pas que nous y allons,
nous y sommes en plein. Si nous observons le climat social, alors
nous voyons une dégradation totale, terrible, de toutes les valeurs
éthiques et morales, une perte absolue, comme disait le Maître
Samael à son époque, de la honte organique, et un discrédit total
de ce qu'est la religion dans le monde. C'est un symptôme relaté
dans les prophéties des grands prophètes comme Isaïe, Jérémie,
Ezéchiel, Malachie... Tous ont dit qu'il arrivera un temps où
l'humanité dira des sarcasmes sur toutes les choses relatives au
Divin, ou à Dieu.
Nous, nous ne croyons pas que nous courons un quelconque
discrédit parce que le Maître Samael ne donne aucune date pré-
cise pour indiquer ce qui sera, disons, une conflagration mondia-
le. De plus, si nous étudions attentivement «la Doctrine Secrète
de l'Anahuac», nous trouvons dans le chapitre «Le Cataclysme
Final» indiqué par le Maître Samael lui-même, ainsi que par
Nostradamus qui dit qu'en 1999 on verra un grand Roi de terreur
dans le ciel : nous tous avons identifié comme étant la Planète
Hercolubus, la Planète Rouge ou Planète Froide ce qui est pa-
reil; en réalité et en vérité, seuls les Anges du Ciel connaissent
l'heure et le jour de la grande catastrophe ; seuls les Anges du
Seigneur ou Anges du Ciel les connaissent.
Q. Pardonne-moi d'insister : ne crois-tu pas aussi que cette
philosophie de vouloir, chez certains, pronostiquer le futur crée
en général un certain scepticisme ?
R. Bon, pour répondre à cette question nous devons signaler
quelque chose de très important. D'abord nous, dans AGEAC,
cela ne nous intéresse pas d'aller effrayer les gens en disant que
les Temps de la Fin sont pour demain ou après demain ; non.
Nous ne sommes pas ici pour çà. Nous sommes ici pour tra-
vailler sur nous-mêmes, sur la base des Trois Facteurs de la Ré-
88 Questions au Coordinateur - N° 7 -

volution de la Conscience. Deuxièmement, nous, ce que nous


ne pouvons pas faire, c'est ignorer l'état dans lequel se trouve
l'humanité. Et cet état est véritablement désastreux. Nous de-
vons être conscients que nous sommes dans une atmosphère
changeante, et pas en bien, mais chaque jour en mal. Sur la base
de ces circonstances, nous devons prendre des mesures préven-
tives. Lesquelles ? Intensifier notre Travail Intérieur, intensifier
la dissolution de l'Ego, intensifier nos pratiques de protection,
intensifier nos mouvements missionnaires pour que la Gnose
arrive le plus vite possible au plus grand nombre d'âmes, inten-
sifier nos encouragements aux missionnaires qui, dans diverses
parties du globe, accomplissent une très belle mission. À quoi
tout cela va-t-il servir ? Cela va servir à ce qu'au moment criti-
que, nos gens soient déjà préparés et ne soient pas effrayés pour
affronter ces événements difficiles à venir, et qui se précipitent
un peu plus chaque jour.
Observez, par exemple, que la terre continue à trembler. Il y
a eu, dernièrement, un tremblement de terre terrible en Algérie,
et auparavant, un autre aussi terrible en Turquie, et en parallèle
au séisme de l'Algérie, il y a eu un grand choc sismique au Ja-
pon. Cela signifie que la planète, comme le dit le Maître Samael,
est intérieurement dans une agitation épouvantable. Les plaques
tectoniques sont en train de se replacer pour créer une nouvelle
scène qui sera celle de la Sixième Grande Race. Et ces choses-
là, nous ne pouvons les ignorer. Nous observons des tempéra-
tures très élevées jamais enregistrées auparavant en Europe et
en Amérique, nous observons des changements climatiques qui
s'accélèrent ; ici-même, en ce moment, nous ne sommes pas en-
core en été et les feuilles des arbres jaunissent, comme si c'était
l'automne, et elles se mettent à tomber. Ces phénomènes démon-
trent qu'il y a un déséquilibre total de notre planète en rapport
avec le soleil, en rapport avec sa rotation et sa translation, et tout
ceci est exercé de loin par la planète Hercolubus, dont a déjà
Les Temps de la Fin 89

longuement parlée le Maître Samael lui-même.


Q. Pourquoi des gens qui jouissent de facultés extraordi-
naires pour voir le futur (chose qui est aujourd'hui irréfutable),
comme Nostradamus et le Maître Samael lui-même, ont-ils don-
né des dates sur les événements futurs (certains d'entre eux à
caractère apocalyptique) qui ensuite ne se sont pas accomplis?
R. Bon, répondre à cette question est très simple. Il faut pren-
dre en considération que ce qu'ont vu ces sages, comme Nostra-
damus, le Maître Samael et tant d'autres, ont été des événements
réels ; ils racontent ce qu'ils ont perçu en état d'Extase. Ces sa-
ges ne sont pas coupables car la Grande Loi, dans sa colonne
appelée miséricorde, au dernier moment, a fait des changements
pour que cette fourmilière humaine, dont nous faisons partie, ne
soit pas exterminée d'une manière, disons, accélérée et totale. Je
peux personnellement témoigner, très humblement, que dans les
Mondes Internes le Maître Samael m'a dit deux fois que la Guer-
re Mondiale avait été arrêtée il y a dix ans, mais que maintenant,
on ne pouvait plus l'arrêter ; que dorénavant, tous les efforts du
Collège Sacré des Initiés, c'est-à-dire, de la Fraternité Blanche,
étaient insuffisants pour arrêter ce mal du monde si grand qu'il
arrive jusqu'au ciel.
Alors, il faut dire, et ceci il faut le ratifier de manière em-
phatique, que le fait que le Maître Samael parle de la Troisième
Guerre Mondiale ou que Nostradamus cite, par exemple, un évé-
nement pour 1999, ne signifie pas qu'ils se soient trompés. Ils ont
expliqué ce qu'on leur a montré de façon interne à ce moment-
là.
Mais, rappelez-vous que nous avons été terrorisés par des évé-
nements comme «la crise des missiles», en 1960, entre l'URSS
et les USA, avec les missiles balistiques nucléaires placés à La
Havane, à Cuba, contre les USA sur ordre de Nikita S. Khroucht-
chev, et qui a failli provoquer une invasion américaine de l'île
90 Questions au Coordinateur - N° 7 -

et par conséquent le début d'une guerre mondiale. Rappelons-


nous aussi cet incident grave qui s'est produit en pleine guerre
froide quand le sous-marin nucléaire soviétique appelé K-19 (et
sur lequel a été fait un film intéressant) s'est accidenté et a failli
provoquer une explosion nucléaire gigantesque près du territoire
américain, et cela aurait été interprété, sans doute, comme le
début d'une attaque nucléaire, et ils auraient répondu à cette
agression avec tout l'arsenal atomique dont ils disposaient. Rap-
pelons-nous aussi, qu'à de nombreux moments, nous avons été
au bord d'un conflit international très grave, comme la guerre en
Yougoslavie, qui menaçait de s'étendre à toute l'Europe et aux
USA. Tous ces événements nous ont mis au bord du précipice,
et si au dernier moment une tragédie ne s'est pas déclenchée,
c'est parce qu'il y a eu une main invisible, appartenant indiscu-
tablement aux Adeptes de la Lumière, qui a arrêté cette avalan-
che d'événements terrifiants qui planaient sur notre monde, sur
nous, les êtres humains.

Ce que nous devons faire, c'est dire merci parce qu'aucune de


ces prophéties ne s'est accomplie, merci parce qu'aucun de ces
événements apocalyptiques ne s'est déclenché au niveau mon-
dial, donc, comme le disait le Maître Samael, nous sommes déjà
suffisamment mûrs pour recevoir la punition finale.
Q. Les grandes civilisations du passé savaient-elles tout ce
qui va arriver dans les Temps de la Fin ?
R. Bon, tout a été dit par le Maître Samael dans ses différen-
tes œuvres. Rappelons-nous simplement ce que dit le Maître sur
le Katun 13 décrit par les Mayas, un des événements les plus
évidents en rapport avec les Temps de la Fin. Les prêtres mayas
disaient qu'en ces temps abonderont les hommes de deux jours,
c'est-à-dire, les homosexuels et les lesbiennes. Et nous voyons
aujourd'hui que le fait social de l'homosexualité s'est transformé
en épidémie ; de plus, de nos jours, il est en vogue d'être ho-
Les Temps de la Fin 91

mosexuel, c'est un prototype que l'on considère intéressant, qui


socialement, a beaucoup percé ; dans la politique ils s'entraident
les uns les autres quand ils sont dans des embarras juridiques,
on les soutient même dans le législatif avec des lois absurdes,
comme celle leur donnant le droit d'adopter des enfants, ce qui
est absolument contre nature, comme celle leur permettant de se
marier à l'église. Tout cela indique que nous avons perdu le cap,
que nous avons perdu le nord et n'avons même pas de logique
naturelle pour comprendre que l'homme est fait pour la femme
et que la femme est faite pour l'homme et qu'il est absolument
contre nature, ridicule et absurde que deux hommes se marient
et que l'un prenne le rôle de l'homme et l'autre celui de la femme
ou pareillement dans le cas de deux femmes.
Ce que je suis en train de dire sur les Mayas à ce sujet est abso-
lument certain. Mais, si nous prenons la civilisation égyptienne,
nous trouvons aussi une connaissance des Temps de la Fin assez
étonnante. Je me rappelle, par exemple, une prophétie écrite
dans un des bas-reliefs qui subsistent encore aujourd'hui dans la
terre sacrée des pharaons, dans ce pays ensoleillé de Kern, qui
nous raconte qu'un jour, la Déesse Bastet, Déesse patronne des
chats, en marchant se trouva devant un puits plein d'eau rouge.
Elle pensa que cette eau était du vin, et comme elle aimait le
fruit de la vigne, elle voulut s'abreuver de cette liqueur. Mais, il
se produisit quelque chose de catastrophique, car ce n'était pas
du vin, c'était du sang et en goûtant ce sang, la Déesse Bastet
sentit surgir en elle des instincts très féroces, très cruels, et elle
se transforma en la Déesse Sekhmet, Déesse lionne qui repré-
sente gnostiquement le troisième aspect de la Mère Cosmique,
c'est-à-dire, la Mère Mort, la même que les Dieux mayas appe-
lèrent Coatlicue, la même que les Grecs appelèrent Hécate, la
même que les Romains appelèrent Proserpine. Indubitablement,
Sekhmet commença à ressentir une fureur terrible la poussant à
tout détruire. Elle détruisit des villes, des peuples, des nations, et
92 Questions au Coordinateur - N° 7 -

Amon voyant qu'elle ne s'arrêtait pas, envoya alors le Dieu Thot


en forme de cynocéphale ou de singe mandrill, qui est aussi un
autre symbole du Dieu Thot, le Dieu de la science et des arts. Et
ce Dieu s'en alla à la recherche de Sekhmet, et bien qu'il lui parla
longuement pour qu'elle calme sa fureur colérique, la Déesse
n'en fit pas cas. Alors le cynocéphale ou Thot en forme de singe,
retourna devant Amon en lui disant qu'il avait échoué dans sa
tentative. Alors Amon se résolu à créer un autre puits près de
l'endroit où se trouvait Sekhmet, et alors là, on y déposa du vin.
Quand la Déesse le trouva, automatiquement elle se mit à boire
de cette eau rouge, et comme c'était du vin, elle s'endormit et
reprit sa forme de Déesse Chat, sa manière douce.
Indubitablement, ceci nous indique que les Égyptiens savaient
que viendrait une époque où la Divine Mère Mort, pleine de fu-
reur karmique, ferait payer du karma aux nations, aux peuples et
aux multitudes. Mais, il est écrit qu'après la pluie vient le beau
temps et passé ce Kali-Yuga que nous sommes en train de vivre,
passé cet Âge Noir que nous avons actuellement à vivre, viendra
le calme, viendra un Âge d'Or qui renaîtra des cendres de cette
civilisation qui va être détruite. C'est pourquoi le moment voulu,
Amon crée le puits de vin, pour que Sekhmet boive à nouveau
et se transforme en Déesse Chat, c'est-à-dire, en la Divine Mère
Kundalini. Le singe représente l'alternative d'Amon d'envoyer
Thot, qui est l'équivalent du Mercure des Dieux grecs, pour con-
vaincre la Mère Mort qu'en enseignant à l'humanité le travail
sur les eaux elle arrête sa volonté de punir le monde ; mais nous
voyons pathétiquement que bien qu'un groupe réduit d'êtres hu-
mains pratiquent le grand arcane A.Z.F. (le secret secretorum
des alchimistes médiévaux, la relation sexuelle correcte entre
homme et la femme sans perte des liqueurs séminales) le Karma
continue son action. Cela veut dire qu'il ne reste plus de temps
à l'humanité, en général, qu'il ne reste plus de temps pour l'im-
mense majorité. Il est évident et il est écrit que les petits groupes
Les Temps de la Fin 93

qui vivent de façon ordonnée et appliquée l'Ésotérisme Christi-


que, selon les commandements du Très Haut, seront sauvés en
temps et en heure.
Q. Le Maître t'a-t-il donné une recommandation particulière
sur la Troisième Guerre Mondiale ?
R. Oui. Une fois, en parlant de ce sujet, la recommandation
qu'il m'a donnée est d'essayer par tous les moyens de fuir l'Eu-
rope quand aura commencé la Troisième Guerre Mondiale, par-
ce que toute l'Europe, comme toujours, sera la principale scène
de cette guerre fatidique. Il est clair que la Troisième Guerre
Mondiale va affecter tous les pays du monde, mais fondamenta-
lement l'Europe, la Russie, ses pays voisins et les USA. Ce sont
les trois masses géographiques qui vont être les plus affectées.
Indubitablement, de manière indirecte, tous les pays vont res-
sentir les effets de la Troisième Guerre Mondiale, certains les
ressentiront économiquement et l'immense majorité des pays va
se sentir touchée parce que le matériel balistique utilisé par les
seigneurs de la guerre dans ce conflit mondial va infecter l'at-
mosphère de nombreux virus, de radiations étranges, d'agents
chimiques et toutes ces ordures vont voyager entraînées par les
vents vers différents coins de la planète ; de grandes épidémies
vont apparaître provoquant des milliers de morts. Mais en tout
cas, il est toujours plus recommandable d'être loin des lieux où
se déroule directement le conflit, pour avoir plus de chance de
survivre. Ceux qui resteront en Europe, courant franchement de
graves risques, ils seront confrontés à des choses terribles, vi-
vront des scènes dantesques, passeront par des situations limites
où la raison et le bon sens seront absents pour céder le pas aux
aberrations et au chaos.
Q. Il y a une organisation gnostique qui, dernièrement, s'est
consacrée à remplir les villes d'affiches sur Hercolubus, annon-
çant à grand bruit la Fin du Monde. Quelles conséquences cela
94 Questions au Coordinateur - N° 7 -

peut-il avoir pour la Gnose ?


R. Bon, les conséquences que provoquent ces actes sont exé-
crables, et je vais m'expliquer. Indubitablement, nous commu-
niquons la peur aux gens avec l'arrivée d'Hercolubus, en disant
qu'il va arriver à telle date, comme cela s'est produit à Porto
Rico : en 1999, des mois avant la date dont parlait Nostrada-
mus, un personnage est apparu à la télévision affirmant que
la fin du monde s'approchait, et il apporta même un enregis-
trement de Mr ]oaquin Amortegui Balbuena (Bodhisattva du
Maître Rabolu). Ce monsieur, tout comme ]oaquin Amortegui
Balbuena lui-même, indiquait catégoriquement qu'en septembre
1999 se terminerait le monde. Mais qu'est-il arrivé ? À présent,
à Porto Rico, parler de ces choses-là, parler de la Gnose, par-
ler d'Hercolubus produit des rires, et malheureusement les gens
sont trompés au sens le plus complet du terme sur tout ce qui est
métaphysique, sur tout ce qui se rapporte aux prophéties et, par
dessus tout, et c'est le plus grave, au message gnostique, qui est
profond, complet, explicite et total.

Je recommanderai aux gens de ne pas opter pour cette stra-


tégie, parce que ce qui doit être le sera en temps et en heure. Et
nous, nous ne sommes pas là pour effrayer et créer de la peur
chez les gens, mais pour divulguer l'Évangile et expliquer avec
un luxe de détails toute la Doctrine pour que les groupes hu-
mains désirant s'auto-observer et se transformer le fassent. Cela,
oui c'est un bon travail ; l'autre, c'est simplement pour semer
l'épouvante et la terreur chez les gens, comme aiment le faire les
religions ratées, comme, par exemple, les Témoins de Jéhovah.
Q. Existe-t-il une certaine différence en rapport avec le tra-
vail intérieur que nous voulons effectuer du fait que nous nous
trouvions à la fin d'un Kali-Yuga et non, par exemple, dans un
Âge d'argent ou de cuivre ?
R. Alors oui, il y a une différence abyssale. Dans un Âge d'ar-
Les Temps de la fin 95

gent ou de cuivre, quelqu'un peut s'offrir le luxe de faire le tra-


vail, s'il le veut, s'il en a les moyens, car il sait qu'il a beaucoup
d'existences devant lui pour finir de le réaliser. Dans un Kali-
Yuga, les choses deviennent très dures, dans un Kali-Yuga l'im-
mense majorité de la population de notre monde se trouve déjà
dans son ultime existence, ou dans son avant-dernière, ou dans
son antépénultième. Je veux dire par là que nous nous trouvons
avec tout au plus une vie devant nous, au maximum avec deux
ou trois vies devant nous. Cela implique que dans un Kali-Yuga
nous devons beaucoup accélérer, d'une façon très précise et
avec acharnement, le travail intérieur si nous voulons réellement
sauver notre âme de la Seconde Mort. Il faut comprendre ceci
d'une manière concrète et claire. Dans un Kali-Yuga, les cir-
constances nous dévorent, c'est-à-dire, l'entropie est beaucoup
plus forte que dans un Âge d'argent ou de cuivre. Dans un Âge
de fer, il est difficile de se séparer des mécanismes aveugles de
la nature, parce que cette même nature entre en involution. Les
éléments se combinent pour entraîner les multitudes jusqu'au
chaos ; mais, observez comment toute la planète se déplace avec
des tremblements de terre, des raz de marée, des changements
climatiques, etc. En d'autres termes, dans un Kali-Yuga nous de-
vons risquer le tout pour le tout et mener à bien un travail minu-
tieux d'auto-découverte, d'auto-compréhension et de mort, basé
sur les fondements de l'alchimie et de la psychologie gnostique.
Q. Jésus-Christ apparaîtra-t-il à nouveau dans les derniers
moments annoncés pour cette humanité comme beaucoup l'af-
firment ?
R. Les Saintes Écritures disent que le Christ reviendra à la
fin des temps. C'est le slogan avec lequel jouent des institutions
protestantes comme les Témoins de Jéhovah : le Christ est re-
venu, le Christ va venir, etc., etc. Il est vrai que c'est écrit, mais
il faut comprendre l'esprit de la lettre et ne pas rester dans la
lettre morte. Quand on dit que le Christ reviendra, c'est parce
96 Questions au Coordinateur - N° 7 -

que le principe Christ (en Grec prononcé Chrestos), s'est tou-


jours manifesté en différents temps. Évidemment, Jésus-Christ,
à son époque, dit, qu'à la fin de cette race Aryenne, le principe
Chrestos reviendra se manifester, et il dit très clairement : «Je
ne viendrai pas comme un agneau, mais comme un lion»; et il
est associé bibliquement avec le lion de Juda. Indubitablement,
le Christ de l'Ère du Verseau s'appelle Samael Aun Weor, et
Samael Aun Weor n'est pas un agneau, c'est un lion, c'est le
lion de Juda qui apparaît justement dans la carte astrologique
face à la Constellation du Verseau pour signaler à l'humanité
que cette Ère du Verseau a déjà commencé. Et il en est ainsi : le
lion marche en rugissant abondamment dans tous les coins du
monde en livrant son message, pour que ceux qui croient en le
Père puissent être sauvés.
D'autre part, ce qui est certain, nous le dirons de façon litté-
rale, c'est que le Maître Samael a dit un jour, et il me l'a répété
personnellement plusieurs fois, qu'il retournera avec le corps de
sa momie et alors, il sera accompagné par le Comte de Saint Ger-
main, celui que l'on appelait, dans l'ancienne Hongrie et Rouma-
nie, Prince Ràkôczy. Et à eux deux, dit le Vénérable, viendront
se joindre quelques hauts lamas ou dignitaires du Tibet et des
gens appartenant au royaume submergé d'Agartha. C'est textuel,
c'est ainsi qu'il l'a expliqué et c'est ainsi que cela s'accomplira.
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°8-

Le Règne Animal
Question. Beaucoup de Gnostiques parlent très bien, dans
leurs conférences, des élémentaux, du Monde Éthérique, etc.
mais quand on va chez eux on voit, par exemple, que leur petit
chat est plein de puces ou que leur petit chien reste attaché pen-
dant des heures à un piquet. Que penses-tu d'une telle attitude?

Réponse. Bien, on suppose que tous ceux qui ont un animal


de compagnie c'est parce qu'ils aiment les animaux ; ils ont
une responsabilité devant la Grande Loi et devant les Devas du
Monde Éthérique, parce que la Grande Loi et les Maîtres qui
gouvernent dans le Monde Éthérique, où se trouve le paradis des
élémentaux, comptent sur le fait que dans le monde physique,
nous devons avoir la maturité suffisante pour prendre soin d'un
petit animal. Il est injuste que ces créatures élémentales, à cause
de nos caprices personnels, soient attachées pendant des heures
à un piquet, et supportent les intempéries, le froid en hiver ou la
chaleur excessive en été parce que nous, nous voulons profiter
de l'animal seulement quand nous en avons envie; mais nous ne
voulons pas réellement partager notre vie avec lui. Alors, nous
98 Questions au Coordinateur - N° 8 -

mettons des limites dans la relation entre lui et nous parce qu'au
fond, il nous manque l'amour.
Et ce manque d'amour, en fait, est le fruit de cet état d'in-
conscience dans lequel nous nous trouvons.
Nous sommes irresponsables avec le monde animal et nous
sommes de même dans la vie humaine que nous avons.
En tant que missionnaires, nous parlons de beaucoup de
choses dans les conférences mais, comme dit le proverbe po-
pulaire, «faire et dire sont deux choses différentes», et regretta-
blement, nous commettons les mêmes stupidités avec le monde
animal que nous commettons avec notre frère l'homme, c'est-
à-dire nous parlons d'amour, nous parlons de compréhension,
nous parlons de tolérance, nous parlons de solidarité, mais au
moment de le démontrer alors, les véritables faits concrets rela-
tifs à ces qualités brillent par leur absence. Ceci nous révèle que
nous ne sommes pas profonds, que nous sommes des perroquets,
que nous parlons très bien de la Gnose mais au moment des faits
nous ne sommes pas capables de démontrer la Doctrine avec nos
actes. Ceci se passe malheureusement dans beaucoup d'endroits
du monde et il ne nous a servi à rien d'être entrés dans la Gnose
pour comprendre que les élémentaux, les animaux, ont une âme.
Dans la vie profane, les gens ignorent que les animaux ont une
âme mais nous, nous n'avons pas cette excuse parce que nous
autres, oui, nous savons que les petits animaux sont des essences
qui sont en train de passer par l'échelle de l'évolution et que le
Père les a mis sur notre chemin pour veiller sur eux comme nos
petits frères.
Q. Nous avons observé que les nombreuses causes de la dou-
leur humaine sont dues au karma, par exemple, si on naît aveu-
gle c 'est par karma, si une personne naît difforme, c 'est par
karma, etc.. Mais, nous observons que dans le monde animal,
existe aussi beaucoup de douleur, parce qu'un chat ou un chien
ou un autre animal, peut naître sans refuge, ou avec une infir-
Le Règne animal 99

mité à la patte et il ne fait rien d'autre que souffrir énormément.


Est-ce que ce type de douleur qui se vit dans le monde animal
est aussi dû au karma ?
R. Parler du karma, c'est parler de quelque chose de très sé-
rieux et nous devons être attentif à la réponse. Indiscutablement,
l'être humain est inexorablement contrôlé par la Loi du Karma
dans beaucoup d'aspects de sa vie, et ainsi voyons-nous qu'il y
a des situations très désagréables produites par le karma dans la
vie d'une personne et il y a des situations très agréables produi-
tes aussi par la Loi du Karma, mais dans son aspect dharmique.
Dans le monde animal, il faut savoir qu'il existe des animaux
évolutifs et des animaux involutifs. Dans le cas concret des ani-
maux familiers, nous savons qu'il y a des chiens évolutifs et il
y a des chiens involutifs. On ne peut pas passer sous silence le
fait de faire savoir à nos frères que quelquefois un chien vit une
situation kharmique parce qu'il est en voie d'involution, mais ce
n'est pas une règle générale applicable à tous les chiens que nous
voyons.
Si ce dont nous parlons concerne les créatures élémentales
évolutives, nous voyons regrettablement qu'elles aussi ne se libè-
rent pas souvent de la douleur, et deux raisons peuvent en être
la cause : la première est due à la Loi d'Accidents. Prenons un
exemple : un petit chat a pu naître aveugle dans le meilleur des
cas, c'est la vérité, mais si nous étudions l'origine de cette mala-
die nous trouvons que la mère a été soumise pendant sa gestation
à un grand stress parce que dans la maison où elle vivait, les
propriétaires ont emmené un autre animal (un chien), ou parce
que peut-être un enfant l'a renversée sans le vouloir avec sa bicy-
clette. Le petit chat est né aveugle non pas par karma, mais par
accident.
L'autre cause de la douleur que nous voyons dans le monde
animal évolutif a son origine simplement dans le fait que nous
tous, dans ce monde physique, nous vivons dans un Kali-Yuga,
100 Questions au Coordinateur - N° 8 -

une époque de ténèbres et, dans un Kali-Yuga, il n'existe aucune


espèce d'amour, ni de l'homme envers son frère l'homme, ni de
l'homme envers la nature, et encore moins de l'homme envers
les créatures élémentales, que ce soient les vaches, les chèvres,
les chiens, les chats ou quoi que se soit. Ceci provoque indubi-
tablement une atmosphère très néfaste, vraiment catastrophique
que nous voyons se refléter dans la vie misérable que vivent les
petits chats, les petits chiens, sans qu'ils purgent pour cela aucun
karma; c'est simplement parce que l'être humain qui vit dans un
Kali-Yuga est très dégénéré et abandonne totalement ses devoirs
d'être humain envers ses petits frères.

Q. Étant donné que tu nous as dit que le karma n 'existe pas


dans le règne animal, qu 'est-ce qu 'il se passe avec un petit ani-
mal qui a souffert terriblement, qui a été abandonné, maltraité,
qui a terriblement souffert, frappé, qui a enduré des maladies,
et qui est mort renversé ? Cette âme qui a tant souffert de façon
injuste et sans être coupable, va-t-elle être récompensée de quel-
que manière par la Divinité dans une prochaine vie ?

R. Il est indubitable que rien ne passe inaperçu aux yeux


de la Loi et une créature élémentale qui souffre injustement est
automatiquement récompensée dans cette même existence ou
dans une autre existence. Il peut se faire que d'un jour à l'autre
les circonstances changent : quelqu'un la trouve abandonnée,
souffrante, et l'emmène chez lui parce que c'est une personne
de bonne volonté et transforme totalement la vie de cet animal,
et le petit animal, l'élémental commence à vivre une autre sorte
d'existence. Si cela n'arrive pas dans cette existence alors la Loi,
dans la prochaine existence, donnera à cet animal beaucoup de
santé, de beauté, de tendresse et il est clair que de cette manière,
l'animal sera récompensé de la misère morale et physique qu'il a
vécue dans sa vie passée.
Le Règne animal 101

Q. Il y a des gens qui veulent aider les animaux et ils nous


ont dit que quand ils demandent aux personnes une aide finan-
cière pour soutenir une association protectrice des animaux (une
association qui soignent des centaines d'animaux sans bénéfi-
cier d'aucune aide de l'État ni d'organismes gouvernementaux
mais seulement avec les dons des personnes), il se trouve que
beaucoup de gens ne veulent pas aider matériellement, prétex-
tant qu 'ils ne peuvent pas collaborer parce qu 'avant d'aider les
animaux, il faut aider beaucoup de personnes qui dans ce monde
en ont vraiment besoin. Que penses-tu de cet argument ?

R. Bon, cet argument donné par les personnes qui font pas-
ser les animaux avec lesquels ils vivent au second plan par rap-
port aux êtres humains est un sophisme de distraction car ils
sont très utiles dans toutes les latitudes de notre monde. Cet ar-
gument ne résiste à aucune analyse. Justement, s'il n'y avait pas
eu en France Brigitte Bardot pour créer une société protectrice
des animaux, il se pratiquerait de nos jours de véritables cruau-
tés avec les animaux, comme les lapins, les chats, les chiens, les
singes, etc. , sur l'autel de la soi-disant recherche scientifique.
Quand on a investigué à fond sur ce que les pseudo-scientiques
faisaient dans leurs laboratoires, on s'est aperçu que ce n'était
que pure cruauté; je ne veux pas m'étendre ici sur les choses que
font les scientifiques avec ces petits animaux, parce que c'est
vraiment quelque chose de macabre.
Alors, s'il est bien certain que dans notre monde il y a beau-
coup de misère, produit de l'inconscience des gouvernements
et de tous les êtres humains en général, il est aussi très certain
qu'une partie de notre nature englobe aussi tous les animaux
qui la composent. Si nous voulons un environnement naturel où
vivre et dans lequel vivront nos enfants et les enfants de nos
enfants, il est de notre devoir de garantir aux générations futu-
res de pourvoir voir de nombreuses créatures élémentales que
102 Questions au Coordinateur - N° 8 -

nous autres, nous pouvons voir aujourd'hui. Ceci nous rappelle


qu'une fois, dans une garderie d'un pays de l'Amérique du Sud,
des enfants ont été emmenés dans une exploitation agricole pour
qu'ils sachent d'où viennent les œufs, parce qu'ils ne savaient
pas qu'ils venaient d'une poule, et quand les enfants ont vu les
poules, ils ont été surpris. Cela prouve que de nos jours, nous
sommes vraiment séparés du milieu ambiant naturel, et par con-
séquent de notre Être Intérieur Réel. Ainsi, il n'est pas étrange
que tout nous soit égal.
Les justifications que trouvent notre Ego pour nous renfor-
cer dans l'entropie, dans la lascivité, dans la paresse..., sont pré-
cisément les arguments appelés sophismes de distraction, c'est-
à-dire, des mots pour éluder la question de savoir pourquoi nous
n'aidons pas le Règne animal ; nous cherchons alors des argu-
ments bon marché du style : avant d'aider un animal je préfère
aider un enfant.
Mais si on demande à ces personnes : Parrainez-vous un en-
fant du Tiers-Monde ? Il est possible qu'ils nous répondent que
non. Pourquoi parler de choses que l'on ne fait pas ? Pourquoi
prêcher ce que l'on ne fait pas ?

Q. Il existe dans tous pays beaucoup de sociétés protectri-


ces des animaux. Il y a des institutions internationales comme
Greenpeace que tout monde connaît, et dans celles-ci comme
dans beaucoup d'autres, il y a des gens qui se consacrent pres-
que 24 heures sur 24 à veiller sur les animaux, parfois même au
risque de leur propre vie pour défendre une pauvre baleine, ou
des phoques, etc. Nous aimerions savoir comment la Divinité
voit ce travail désintéressé à l'égard de nos petits frères, les
animaux.

R. Il est indubitable que tous nos actes ont une répercussion.


Nos actes positifs ont une répercussion dharmique, nos actes né-
Le Règne animal 103

gatifs ont une répercussion karmique. Si une personne se consa-


cre à veiller sur le milieu naturel, à veiller sur les forêts, à veiller
sur les animaux, donc indiscutablement elle développe des va-
leurs qui correspondent à l'Essence, qui correspondent à l'Être.
Il est indubitable que tout ce que fait une personne qui se sacrifie
intensément au risque et péril de sa vie afin de veiller sur les ani-
maux, sur les forêts ne passe pas inaperçu aux yeux de la Grande
Loi et dans cette même existence ou dans une existence future,
cette personne sera payée avec du dharma relatif au bonheur. Le
bonheur est le paiement que donne la Loi aux faveurs de type
moral que nous faisons à d'autres êtres humains ou aux créatu-
res élémentales. Alors, cette personne naîtra dans un très beau
lieu, aura une famille qui va beaucoup l'aimer, elle sera entourée
d'excellents amis, aura des petits animaux qui vont l'aimer, qui
la chercheront toujours pour des câlins ou pour lui faire des câ-
lins... C'est ainsi que la Loi paie ces faveurs que nous faisons à
la bénie Déesse Mère du Monde. Si nous développions tous plus
amplement le chaccra du cœur dans notre vie, nous aurions tous
un animal, un animal domestique pour veiller sur lui, et pour
l'aider dans son processus évolutif. Ce qui se passe, c'est que l'on
n'a pas encore compris l'enseignement en profondeur et que l'on
n'est pas arrivé à un niveau d'attendrissement du cœur et donc,
il est regrettable que le peuple gnostique marche lentement dans
cette voie. Il faut que nous développions plus la charité...
Je me rappelle, en ce moment, quelque chose de très inté-
ressant. Le Maître Samael nous disait que seuls les animaux ont
la capacité de nous sortir d'états dépressifs et de peines morales.
Quand une femme avait été abandonnée par son mari, la pre-
mière chose que lui recommandait le Maître, était de prendre un
animal domestique et de lui donner tout l'amour qu'elle avait eu
pour ce mari qui l'avait abandonnée parce qu'il était sûr que cet
animal domestique allait largement la récompenser de ce man-
que d'amour ou d'affection qu'elle avait.
104 Questions au Coordinateur - N° 8 -

Q. Que crois-tu que dirait le Maître Samael s'il venait à


observer que l'un de nous, en plus d'essayer de divulguer son
message, trouvait le temps pour fonder une association de pro-
tection des animaux ou d'en aider une qui fonctionne déjà ?

R. Nous pouvons dire que le Maître Samael serait très fier et


très heureux de savoir que les Gnostiques, en plus de créer l'Ins-
titut de Charité Universelle ou d'Aide Humanitaire, créeraient
aussi un Institut d'Aide aux Animaux. Tenons compte du fait
que nous parlons de vies animales, non d'objets animaux. Là où
il y a de la vie, nous devons toujours nous montrer respectueux
et enclin à aider. Il est indubitable qu'une personne qui arrive à
fonder une espèce de SPA dans la Gnose, qui se consacre à pren-
dre soin des animaux, développera beaucoup de valeurs internes
et nous préparera tous à savoir coexister dans la future Sixième
Grande Race, dans son correspondant Âge d'Or, avec le Règne
animal comme Dieu l'a ordonné. Tenez compte du fait que dans
l'ancienne Égypte les prêtres, les Initiés, révéraient les animaux
qu'ils avaient dans les temples que ce soit des chiens, des chats,
une panthère, c'étaient des animaux totémiques, représenta-
tifs de la force elle-même des temples. Encore aujourd'hui en
Thaïlande, il existe des temples bouddhistes où les moines se
consacrent à veiller sur les tigres du Bengale, en voie d'extinc-
tion et ils se promènent dans les jardins avec ces animaux très
précieux justement parce qu'ils connaissent parfaitement la Loi
de l'Évolution, et savent que ce sont des créatures qui se trouvent
dans le plus pur état d'évolution et qui apportent au temple des
énergies qu'ils ne peuvent pas apporter, parce qu'il faut savoir
que beaucoup d'élémentaux ont certaines valeurs que nous-mê-
mes, les êtres humains, ne possédons pas.
Nous devons savoir, par exemple, que tous les chats, au
fond, filtrent les mauvaises énergies pour que ces énergies mal-
veillantes n'arrivent pas à leurs maîtres et qu'ils sont capables
Le Règne animal 105

de se sacrifier et d'arriver à donner leur vie quand une énergie


maligne entre dans la maison (ils préfèrent être morts plutôt que
de voir mourir leurs maîtres), nous devons savoir qu'un chat noir
a beaucoup de force pour sortir une personne et l'emmener dans
le monde astral consciemment... Alors, ceci nous parle d'un
monde que malheureusement l'homme contemporain ignore to-
talement, mais que nous, les Gnostiques, nous connaissons grâce
à la Doctrine du Maître Samael. Indiscutablement, ce serait ma-
gnifique d'arriver à créer une espèce de SPA qui se chargerait
des animaux et qui serait patronnée par la Gnose elle-même.

Q. Comment la Divinité voit-elle ce travail désintéressé


pour nos petits frères, les animaux : comme un travail moins
important que de s'occuper des gens nécessiteux, qui n 'ont pas
de famille, qui sont malades, des enfants qui ont été abandonnés
par exemple ?

R. Bon, pour la Divinité, pour la Grande Loi tout travail qui est
fait pour le bien et l'harmonie de l'être humain, de la société, de la
nature est considéré avec les mêmes paramètres, c'est-à-dire, est con-
sidéré comme des actes très altruistes. Ainsi, nous dans la Gnose,
devons comprendre que le fait que nous consacrions notre vie à veiller
sur les animaux n'est pas moins significatif que le fait de nous consa-
crer à veiller sur des personnes âgées, des enfants, parce que dans tout
cela palpite la vie de la Déesse Bénie Mère du Monde et pour la Loi il
n'y a pas de différences à ce propos.
Aux yeux de la Loi, prendre soin d'animaux, qui sont des âmes
ou essences en évolution, ou prendre soin des personnes âgées,
ou des enfants est semblable. La Loi n'est pas égoïste en ce sens,
comme nous le sommes par contre nous, les êtres humains.

Q. Alors, crois-tu qu 'il puisse exister aux yeux de la Divi-


nité une certaine différence au moment d'évaluer le travail que
peut faire une personne qui s'est dévouée corps et âme à sauver
106 Questions au Coordinateur - N° 8 -

de l'extinction, par exemple, des chimpanzés ou des gorilles de


la montagne et qui sont, comme nous le savons dans la Gnose,
des animaux involutifs, ou les travaux que peut faire une autre
personne au bénéfice d'un animal évolutif, comme un dauphin,
un phoque, une baleine ou un tigre du Bengale ?

R. La Loi se base toujours sur les faits. Si les faits sont de


vouloir chercher l'harmonie, la paix, la joie et l'équilibre dans le
monde des chimpanzés, eh bien c'est pareil pour la Grande Loi
que de chercher l'harmonie, la joie et la paix dans le monde des
phoques ou des baleines. Ce qui intéresse la Grande Loi, c'est
que l'être humain se rende conscient qu'il a la responsabilité de
créer l'harmonie où il veut. Quand ce principe n'existe pas, il
arrive ce que nous voyons : nous sommes remplis de cruauté
et vivons des scènes dantesques tant dans le règne des humains
que dans le règne des animaux. Par conséquent, la Grande Loi
récompense de la même façon les efforts d'une personne qui
veille sur des chimpanzés, même si ce sont des créatures en in-
volution, que ceux d'une personne qui veille sur des baleines ou
des phoques, parce que ce qui est pris en considération, ce sont
les intentions et les faits de la personne en question, et comme
ces deux personnes cherchent la paix dans le règne animal de
façon désintéressée, par conséquent, pour la Grande Loi, elles
ont le même mérite.

Q. Et en allant un peu plus loin, y aurait-il alors une cer-


taine différenciation entre la tâche de veiller sur des animaux
pourvus de grandes émotions, qu 'ils soient évolutifs ou involu-
tifs, par exemple un chimpanzé ou une baleine, et de consacrer
sa vie à préserver une certaine espèce de papillons, dépourvus
d'émotions ?

R. Il faut prendre en considération que, comme l'a si bien


Le Règne animal 107

dit le Maître Samael, toute créature aussi petite soit-elle est mise
dans la Création pour servir de capteur de types et sous-types
d'énergie qui nous viennent du cosmos, d'une galaxie, d'une
constellation d'étoiles ou d'un système de mondes. Alors, pour la
Grande Loi il n'y a pas de différence à travailler pour les chim-
panzés, à travailler pour les phoques ou pour les papillons, parce
que la Grande Loi sait très bien que les papillons, bien qu'ils
ne parlent pas et qu'apparemment ils n'aient pas de sentiments
comme le gorille ou les phoques, sont là pour accomplir leur rôle
de capteurs de types et sous-types d'énergie qui soutiennent le
rythme de la Création.

Q. Quand on voit un oiseau emprisonné dans une cage


(un perroquet ou un canari, par exemple) on ressent souvent
le désir de le libérer. Mais, certains disent que si nous libérons
un oiseau habitué à vivre dans une cage, n 'étant pas dans son
environnement naturel, et dépendant de l'homme pendant tant
d'années, etc., il finirait par mourir. C'est possible que ce soit
ainsi, certainement, mais il est peut-être aussi possible que ce ne
le soit pas. En tout cas, est-il mieux de mourir libre ou de vivre
toute la vie enfermé ?

R. Indubitablement, des créatures comme les oiseaux méri-


tent leur liberté parce qu'ils sont dotés d'ailes pour voler, c'est un
cadeau de la Divinité pour ces Élémentaux qui ont le droit d'en
jouir. Quand nous les enfermons, nous leur enlevons ce droit, ce
privilège qu'ils ont et indiscutablement, nous les faisons souffrir
pendant toute leur existence. Si nous devions mettre les choses
sur les plateaux de la balance de la Grande Loi, il vaut mieux
que ces Élémentaux soient libérés coûte que coûte et jouissent de
leur vie comme la Grande Loi l'a conçu plutôt qu'ils aient une
vie traumatique sans utiliser leurs différentes potentialités. In-
dubitablement, si nous voulons faire un bon geste, l'idéal quand
108 Questions au Coordinateur - N° 8 -

nous voyons des créatures emprisonnées, c'est de les libérer et


de les emmener dans leur environnement naturel, mais si nous
ne le pouvons pas, nous pouvons au moins les libérer dans un en-
vironnement qui soit, à notre avis, moins agressif pour eux, pour
qu'ils jouissent de la liberté. S'ils meurent, eh bien, ils meurent,
mais ils ont vécu leur vie et ils ont eu l'occasion, même pour peu
de temps, d'éprouver la liberté. Un animal enfermé n'est jamais
heureux, il est simplement habitué à vivre ainsi, mais ce n'est
pas sa vie.

Q. Supposons alors que le voisin détienne différents cana-


ris enfermés et que nous, nous sautions la grille du voisin et que
nous les libérions tous. Comment est-ce que la Gnose verrait
cela ?

R. Très bien, merveilleux. Que faisait le Maître Samael ?


Il allait au centre du Mexique où il avait un tas de personnes
qui vendaient de petits oiseaux dans des cages et il les ache-
tait pour ensuite les libérer. Un jour, il y a eu, dans la maison,
comme quatorze cages; il les a toutes ouvertes et a appris à tous
les petits oiseaux à voler dans la maison. Une semaine après, il
leur a ouvert les portes et les a laissés partir. Il est clair que ceci
est l'idéal c'est-à-dire, ne violer aucune loi physique qui pourrait
nous attirer ensuite des ennuis avec la justice. Mais, si ce n'est
pas possible, et que nous nous trouvions dans une situation où le
Père nous donne l'opportunité d'accorder la liberté à une de ces
créatures élémentales, nous pouvons alors les libérer sans qu'on
nous voit, pour ne pas nous créer de problème plus important,
pour ne pas nous créer de conflit gratuit.
Nous ne sommes pas en train de dire que la Gnose nous
invite à libérer tous les animaux enfermés que nous voyons, et
que nous, les Gnostiques devons entrer la nuit dans des maga-
sins d'animaux pour les libérer tous et créer ainsi des scandales,
Le Règne animal 109

non, nous ne parlons pas de cela. Nous parlons de circonstances


très précises dans lesquelles nous avons l'occasion de libérer les
animaux.
J'ai visité un monastère qui se trouve dans une ville du Bré-
sil appelée Ouro Preto. Et dans ce monastère, les moines avaient
environ quelques vingt-cinq oiseaux enfermés dans des cages.
Avec l'aide de mon collaborateur de partout où nous trouvions
des cages, nous les avons ouvertes pour que ces oiseaux précieux
récupèrent leur liberté. Je ne sais pas combien se sont échappés;
quelques-uns s'en sont allés rapidement et nous en avons vu
d'autres rester à l'intérieur; mais en tous cas, ils ont tous eu l'oc-
casion de retourner dans leur milieu ambiant naturel !

Q. Mais, nous pourrions critiquer cela alors en disant que


si nous achetons à un monsieur ces animaux enfermés, comme
l'a fait le Maître, peut-être devenons-nous complices d'un délit,
et qu 'à la fin nous finissions par contribuer à ce que ce monsieur
apporte plus d'animaux pour les vendre, car ceux qu 'il avait se
sont vendus facilement.

R. Mais nous ne pouvons pas rester indifférents devant la


douleur des Élémentaux. Dans ce cas, c'est ce monsieur qui est
rempli de karma. Et si réellement, il en apporte plus, il faudra
que nous cherchions la manière de les libérer.
Nous ne pouvons pas nous taire et rester indifférents ; il faut
faire les choses quand la Loi nous en donne l'opportunité.

Q. Nous savons par la Gnose que pratiquement toutes les


personnes qui passent dans notre vie sont des récurrences : les
amis, la famille, même le boulanger Mais, existe-t-il aussi une
récurrence de l'homme avec les animaux ?

R. Bien sûr que oui. Je me souviens du cas d'un Lori (petit


110 Questions au Coordinateur -N° 8-

perroquet, femelle dans le cas présent) qu'avait le Maître Samael


chez lui et qui a vécu de nombreuses années avec lui. Il vivait
en parfaite liberté ; il avait un tronc d'arbre sur lequel il montait
et descendait tout le temps. Le Maître investigua sur lui et en
fait, c'était un maçon qu'il avait connu à l'époque du Pharaon
Képhren il y a 4000 ans. Celle-ci fut sa dernière existence, et
il involua, à présent il était en train d'évoluer par le Règne ani-
mal, et dans cette étape il s'arrêta justement dans la maison d'un
Hiérophante, qu'est le Maître Samael et le Maître fut attentif à
protéger cet Élémental. Mais quand le Maître tomba très malade,
cet animal ne voulut pas voir le Maître mourir et il s'en alla de la
maison ; on ne le revit plus jamais.
Moi-même, je dois rendre témoignage du fait que le chat
que nous avons chez nous, un petit chat que nous avons sorti
d'une situation très précaire dans laquelle il se trouvait au Brésil,
est en réalité un ancien ami à nous qui consacra sa dernière vie
à la philosophie...

Q. Comme nous le savons tous, nous sommes passés par


le Règne animal et pour cela, nous sommes associés à un totem.
Est-il recommandable, d'après la Gnose, de connaître notre to-
tem ? Quel bénéfice en tirerions-nous ?

R. Il est évident qu'il est recommandable que nous sachions


quel est notre totem. Pourquoi ? Parce que dans les mondes in-
ternes, à travers la méditation, si nous invoquons mentalement
le totem, le totem nous aide à entrer dans d'autres états plus
profonds que la méditation. Nous ne devons pas oublier que le
totem est aussi une partie de notre propre Être qui nous relie
avec la Mère Nature. Notre Être est déguisé sous la forme de
l'animal totémique qui nous correspond, normalement c'est une
forme animale que nous avons eue quand nous sommes montés
par l'échelle de l'évolution et avec laquelle (cette forme animale)
Le Règne animal 111

nous avons été très heureux. De cette manière, si nous pouvions


avoir le totem dans notre propre maison, il serait un gardien de
notre vie personnelle, de notre maison et c'est pourquoi il est très
important de connaître notre totem.
Comment pouvons-nous arriver à connaître le totem ? Les
anciens Peaux-Rouges, les Apaches, les Creeks, quand ils vou-
laient qu'un jeune, qui était arrivé à sa maturité sexuelle con-
naisse son totem, ils l'emmenaient dans une grotte au milieu de
la Nature, le soumettaient à un jeûne de neuf jours. Pendant ces
neuf jours cette personne devait demander au Grand Esprit de la
Nature, Wakan Tanka ou Manitoba, au Père Éternel Cosmique
Commun qui lui montre son totem. Certains de ces indigènes
recevaient alors des images sur leur totem au travers de rêves.
Par exemple, le Grand Chef des Sioux, appelé Cheval Fou,
a vu un cheval qui passait comme un fou, ou en galopant ra-
pidement; c'était son totem. C'est pourquoi il s'appella Cheval
Fou. Indiscutablement, ce totem s'est montré de cette façon pour
indiquer que cette partie de son Être avait la force d'un cheval
emballé. Le grand chef des Apaches, appelé Sitting Bull, a vu un
taureau assis. Il a donc pris le nom de Sitting Bull. Et ainsi de
suite... Plume Blanche, qui fut un grand chef d'un autre grou-
pe des Cherokees, a vu une plume blanche qui tombait du ciel,
c'était là son totem : la plume blanche. Et en fait, cette plume
faisait partie d'un animal, un faucon ou un aigle. Le totem peut
aussi être une plante. Par conséquent, il peut être un végétal ou
un animal.

Q. Nous les Gnostiques, nous pensons que pour être gnos-


tique il faut déjà avoir un pied dans l'Exode, mais nous avons
vu énormément de valeurs en observant le travail désintéressé
d'organismes internationaux en faveur les animaux, le travail
de beaucoup de gens capables de risquer leur propre vie pour
sauver une baleine, ou pour défendre des phoques. Que va-t-il
112 Questions au Coordinateur - N° -

arriver le jour du grand cataclysme à ces âmes qui auront con-


sacré pratiquement toute leur vie à améliorer le monde où nous
vivons, en aidant les animaux et la Mère Nature ?

R. Bon, ce qui va arriver est que ces âmes vont être prises
en considération par le Cercle Conscient de l'Humanité Solaire
et il va les aider comme il va aider beaucoup de missionnaires
qui ont voulu porter le Cinquième Évangile dans différents coins
du monde, parce que ces personnes, en veillant sur l'environne-
ment auront développé des valeurs nécessaires justement pour
la Sixième Grande Race : savoir veiller sur l'environnement na-
turel et vibrer à une octave supérieure avec les Élémentaux des
plantes et des animaux. Par conséquent, tous ces gens de noble
cœur qui auront fait tant d'efforts pour nos petits frères même
s'ils n'appartiennent pas à la Gnose, et bien qu'ils n'aient pas
dissous l'Ego, mais parce qu'ils auront ces valeurs énormes se-
ront indiscutablement aussi dans l'Exode. Ensuite évidemment,
on leur donnera l'Enseignement et ils l'accepteront.

Q. Quand un animal décède, est-ce que les Anges de la


Mort interviennent aussi ? Les animaux ont-ils aussi un cordon
d'argent qui doit être coupé ?

R. Oui, ils ont un cordon d'argent mais ce sont les Devas


de la Nature qui coupent le cordon pas les Anges de la Mort. Un
des Devas est chargé de couper le cordon d'argent de l'Élémental
qui a abandonné son corps physique. Et si une famille énorme
d'Élémentaux doit abandonner le corps, c'est le Deva qui régit la
vie de cette famille qui se charge de couper le cordon d'argent
de manière instantanée à tous les membres à la fois, et de donner
postérieurement un autre corps physique à ces essences.

Q. Nous avons vu certains missionnaires, à qui une per-


Le Règne animal 113

sonne a offert un chat ou un autre animal parce qu 'elle ne pou-


vait pas le garder chez elle, refuser de prendre cet animal sous
prétexte que c 'est un problème d'avoir un animal quand on doit
changer de mission, ou parce que la maison est petite, ou parce
qu 'ils craignent qu 'il casse ou salisse quelque chose, ou parce
qu 'ils ne peuvent pas sortir à leur aise, ou des choses de ce style.
Qu'en penses-tu ?

R. Bon, la réponse que nous pouvons donner à cette ques-


tion est qu'il s'agit simplement et franchement de personnes qui
éludent leurs responsabilités avec de «bons arguments», sous
couvert de la Gnose, mais qui, au fond, ne sont pas de véritables
arguments devant la Grande Loi. Qu'une personne ne veuille pas
prendre en charge un élémental signifie qu'il est encore vraiment
pétrifié au niveau de la compréhension de ce qu'est le règne ani-
mal. Si chaque être humain avait une prise de conscience, et que
chaque famille de notre monde ait un chat ou un chien dans la
maison, les fourrières n'existeraient pas et les associations pro-
tectrices des animaux non plus. Mais, on a dû les créer justement
à cause de la grande indifférence que l'être humain a développée
envers l'environnement, envers l'environnement naturel. Il n'y a
alors pas de justification pour un missionnaire de dire : «Non,
je n'ai pas beaucoup de temps, non, le fait est que je dois donner
beaucoup de conférences et ne veux pas que l'animal reste seul»
ce sont de purs mensonges. Nous, si nous voulons aider la Mère
Nature et voulons développer des valeurs internes, rien ne nous
empêche de nous occuper d'une créature élémentale pour qu'elle
ne souffre pas.

Q. Quel type d'animal peut-on avoir chez soi ? Il est normal


d'avoir un chat ou un chien à la maison, mais il y a des person-
nes qui ont, par exemple, un reptile ou un perroquet dans une
cage ?
114 Questions au Coordinateur - N° 8-

R. Bon, la réponse est facile parce que le terme « animal


domestique » indique que ce sont des animaux qui peuvent être
domestiqués dans une maison. Un serpent n'est pas un animal
domestique, un python, une tarentule n'est pas un animal do-
mestique, une grenouille n'est pas un animal domestique elle
doit rester dans son environnement d'eau et de marais. Ceci est
une perversion de l'instinct, du cylindre instinctif de l'être hu-
main, et contribue à vouloir installer dans son habitat, dans son
environnement personnel des créatures qui n'appartiennent pas
à ce milieu. Dans ce cas, nous violons la Nature elle-même, nous
sortons de leur environnement naturel des créatures élémentales
qui ne méritent pas de vivre enfermées dans un appartement. Un
python a besoin d'arbres sur lesquels il glisse, il monte, descend ;
il en est de même pour une tarentule, elle a besoin de son atmos-
phère dans la forêt, ou dans les bois et nous, nous lui donnons en
guise d'habitat une chambre de briques qui n'a rien de stimulant
pour ce type de créatures. C'est une erreur de l'être humain.
Les poissons, par exemple, appartiennent à la mer, ils ne
doivent pas être enfermés dans un aquarium ; de même que
les oiseaux appartiennent à l'élément air, ils ne doivent pas être
enfermés dans une cage. Et si quelqu'un pense à l'exemple du
perroquet qu'a eu le Maître, et dont nous avons parlé précédem-
ment, il faut savoir que le Maître n'a jamais enfermé cet oiseau
dans une cage, il a toujours été en liberté dans la maison, et avait
un arbre coupé sur lequel il montait et descendait. Certaines fois,
il partait de la maison, mais il revenait ; ce perroquet n'a jamais
été enfermé.

Q. Quelles conséquences encourt celui qui a chez lui, par


exemple, un aquarium rempli de poissons ?

R. Eh bien, cela attire de la mélancolie, tout ce qui appar-


tient à la mer et qui n'est plus dans la mer commence à produire
Le Règne animal 115

des atomes de mélancolie, de tristesse. Y compris des coquilles,


les coquillages, tout cela appartient à la mer et la mer réclame ce
qui est à elle ; peu importe que les coquilles soient vides, la vi-
bration de la coquille est maritime, et la mer est ainsi, mélancoli-
que. Il se passe la même chose avec les perles. Porter des colliers
ou des bracelets de perles attire la tristesse, la mélancolie.
J'aimerais raconter ici, une anecdote très intéressante. J'ai
un frère de sang qui est allé avec d'autres professeurs visiter une
réserve indigène dans un endroit d'Amérique du Sud. Pour ar-
river à cette réserve indigène il fallait traverser la mer, la mer
des Caraïbes, et la force navale de ce pays amena les profes-
seurs jusqu'au lieu où vivaient les indigènes et là ils restèrent
avec eux pour étudier leur environnement pendant une semaine.
De retour, tous les professeurs s'embarquèrent sur ce navire et
au milieu de la mer, un orage terrible commença, la mer était
déchaînée et le capitaine convoqua tous les professeurs, et tous
les marins sur le pont du bateau, et demanda : «Quelqu'un a-t-
il pris quelque chose de la mer ? Car on ne peut pas expliquer
autrement la conduite de la mer, ni cet orage intempestif qui
nous menace. Si quelqu'un a pris des choses de la mer merci de
les rejeter par dessus bord à la mer». Beaucoup de professeurs
commencèrent à sortir de leurs poches des escargots, certaines
coquilles contenaient encore des petits animaux à l'intérieur,
d'autres étaient vides, des coquilles marines. Tout fut rejeté à la
mer et immédiatement la mer se calma et l'orage cessa. Avec
cela, je crois que maintenant c'est clair, non ?

Q. Dans le livre « les Gnomes » de W. Huygen et R. Poor-


tvliet, on raconte que les Gnomes ont, à l'entrée de chez eux, un
grillon enfermé dans une cage qui garde la maison et si quel-
qu 'un s'approche, le grillon émet un bruit d'alerte. Est-ce que
l'attitude des Gnomes est licite ? Le Maître dit que dans l'an-
cienne Rome, on vendait des grillons enfermés pour aider à sor-
116 Questions au Coordinateur - N° 8 -

tir en astral.

R. Dans le cas des Gnomes qui utilisent des grillons comme


gardiens : en fait ils ont passé un accord avec l'Élémental des
grillons. Dans le cas où le Maître nous raconte qu'à Rome on
vendait des grillons enfermés dans des cages ou qu'un Gnostique
peut avoir un grillon dans une cage qui va l'aider avec son chant
à sortir en astral fait partie d'un entraînement ésotérique auquel
l'animal se prête. Bien sûr, si nous le nourrissons, lui donnons de
la salade pour qu'il mange, de la terre, des petites plantes. Ce qui
n'est pas correct, c'est d'avoir des grillons enfermés pour rien. Et
en plus, l'idéal est de les garder temporairement et, une fois le
but accompli, nous devons les libérer.

Q. Nous savons que toutes les associations de protection


animale ont recours à la castration car elles disent qu 'il y a
beaucoup trop d'animaux abandonnés dans le monde et pour
éviter que leur nombre augmente plus chaque jour, la solution
est de les castrer. En plus, elles disent que cela augmente la qua-
lité de vie de l'animal, que ce dernier vit plus longtemps qu 'il est
plus tranquille avec ses maîtres, etc. Qu 'en penses-tu ?

R. Châtrer un animal dans le but de lui garantir une exis-


tence plus tranquille et dépourvue de danger, de luttes dans les-
quelles l'animal peut mourir, ou de situations climatiques qui
menacent le pauvre animal et vont le détruire, n'est-ce pas, est
un acte de compassion et alors dans ce cas, une Loi Supérieure
lave une Loi Inférieure. Nous n'allons pas châtrer un animal par
simple caprice, nous allons le faire quand nous voudrons prendre
en charge cet animal et, étant donné que nous allons le mettre
dans un habitat d'humain, il faut réunir certaines conditions pour
qu'il ne devienne pas un problème, surtout quand nous sommes
tributaires de cet élémental. Alors dans ce cas, la Grande Loi ne
Le Règne animal 117

retient aucune charge contre la personne. Ce qui n'est pas cor-


rect, c'est de castrer un animal pour le simple fait de vouloir le
castrer, il faut qu'il y ait une raison, une fin supérieure. En outre,
le Gnostique devra faire un petit rituel : il devra demander au
Père qu'il invoque pour lui l'Intercesseur Élémental, et ensuite
se concentrer sur l'Intercesseur Élémental et lui demander avec
beaucoup de foi qu'il fasse comprendre à cet Élémental, à cet
animal qu'il va subir une castration pour le bien de sa propre
existence, qu'il lui fasse comprendre la raison pour laquelle on
va le faire castrer. Et ainsi, la situation est réglée.

Q. Beaucoup de Gnostiques disent que c 'est contre natu-


re, que ce n 'est pas important qu 'une chatte, par exemple, soit
grosse tous les trois mois puisque c 'est la nature.

R Si l'animal est dans son milieu naturel, je respecte les Lois


de la Nature, mais si celui-ci est dans une ville, et qu'une per-
sonne veuille s'en charger, il est logique que l'Élémental s'adapte
aux lois d'une ville sinon il va mourir. Si nous laissons un animal
vagabonder dans les rues d'une ville, il va courir des risques
énormes. L'animal, à force de procréer de nombreuses fois à la
suite va finir par mourir jeune, ou d'un cancer de l'utérus, ou
simplement par épuisement de ses valeurs vitales. Il faut le sa-
voir. Il est absurde de penser qu'il vaut mieux qu'un chat soit
errant, parce qu'il va mourir quand on s'y attend le moins, et de
nombreuses fois de mort violente, par exemple accroché par une
voiture. Au Canada, les gens font toujours castrer leurs animaux
parce qu'un chat en rut va commencer à miauler désespérément
et tenter de sortir dans la rue et s'il sort et que c'est l'hiver, il va
mourir de froid ou se perdra. Eux, les Élémentaux, ne connais-
sent pas les dangers ; alors, il est préférable de les castrer, de
prendre soin d'eux, de leur apporter le confort, plutôt que de les
laisser sortir avec tous les dangers de la rue, et de les condamner
118 Questions au Coordinateur - N° 8 -

à l'enfer.

Q. Il y a des milliers de vendeurs d'animaux dans le monde.


Ils consacrent leur vie à faire en sorte que les animaux se re-
produisent pour ensuite vendre les chiots à des prix exorbitants
parce qu 'ils sont soi-disant de pure race, avec des pedigrees et
toutes ces inventions de l'être humain. Ils font tellement mettre
bas les femelles que celles-ci deviennent malades, ont le cancer
de l'utérus ou des mamelles par exemple. Ce qui importe le plus
à ces gens, c 'est de faire du profit plutôt que de prendre soin
d'une femelle qui, quand elle ne leur sert plus, est remplacée par
une autre pour continuer leur commerce. Quelles conséquences
ont ces actes devant la Loi ?

R. Il est évident que la Grande Loi va faire payer cette fa-


çon illicite de gagner sa vie. Le karma qu'ils encourent est un
karma qu'ils vont payer avec leur propre corps physique parce
que quand nous exploitons une race de chiens, une race de chats,
pour le simple plaisir d'accumuler des richesses ou de l'argent, il
est évident que nous n'allons pas tirer profit de cet argent : dans
cette même existence la Loi va nous châtier parce que nous vio-
lons une loi naturelle. Nous nous mêlons de la vie des Élémen-
taux et nous créons un désordre dans leur vie. Par conséquent,
ces personnes, soit dans cette existence, soit dans de futures
existences, vont avoir de très graves problèmes de santé parce
qu'elles devront payer ; c'est karmique. Nous ne devons jamais
devenir des vendeurs d'animaux, qui plus est pour vendre une
race XX de chiens, c'est contre nature.
Quand nous allons dans ces dépôts d'animaux pour en ache-
ter un soi-disant de pure race, la seule chose que nous faisons est
d'alimenter ce commerce illégal et au fond, nous démontrons
que nous n'aimons pas la Nature telle qu'elle est, mais que nous
aimons certains caprices et qu'il nous plaît de posséder chez soi
Le Règne animal 119

un type spécifique d'animal pour ensuite dire dans nos conversa-


tions que c'est un Yorkshire ou un chat Angora ou un animal X
qui a son pedigree et tout ceci fait partie de l'amour-propre que
nous avons tous. Si nous voulons adopter un animal, l'idéal est
d'aller le chercher dans des fourrières ou des associations protec-
trices d'animaux remplies d'animaux abandonnés qui attendent
avec beaucoup d'affection que quelqu'un vienne leur donner un
peu d'amour.

Q. Les associations protectrices d'animaux accueillent tous


types d'animaux, ils sont sains ou très malades. Ceux qui sont
malades sont soignés avec la même affection que les autres, ils
ne sont jamais sacrifiés comme ils le sont au contraire dans des
fourrières. Dans les fourrières, si l'animal est âgé ou s'il est ma-
lade, ils utilisent l'euthanasie. Que penses-tu du fait de sacrifier
des animaux qui ne sont pas en bonne santé ?

R. En tous cas, il est évident que quand l'être humain se


trouve dans un problème qui implique des efforts volontaires et
des sacrifices conscients, il va prendre la tangente pour s'en sor-
tir : ceci à cause de l'Ego animal. Il est plus facile par exemple,
d'abattre un cheval qui s'est cassé une patte que de se charger
de cet animal qui nous a tant rendu service pendant des années;
mais cela implique de notre part, patience, tolérance et beaucoup
d'amour envers le Règne animal, et ceci n'existe malheureuse-
ment pas de nos jours chez l'être humain.
L'euthanasie ne se justifie en aucune manière. Ce qui se
passe c'est que l'humanité, comme elle ne connaît pas la Gnose,
ne sait pas que si un animal souffre beaucoup, on peut demander
à l'Intercesseur Élémental qu'il fasse en sorte avec l'Esprit Saint
que cet animal abandonne vite son corps ; mais comme l'huma-
nité ne connaît pas ces systèmes, elle tue ranimai. Nous savons
dans la Gnose qu'il y a d'autres systèmes qui nous permettent
120 Questions au Coordinateur - N° 8 -

de faire en sorte que l'Élémental prenne conscience qu'il vaut


mieux qu'il abandonne ce corps, et il le fait : l'animal meurt im-
médiatement sans douleur.

Q. Nous avons l'habitude de manger certains animaux qui


se cuisinent alors qu 'ils sont vivants comme par exemple les clo-
visses ou les moules, n 'est-ce pas ? La seule façon connue pour
les manger est de les mettre vivantes dans l'eau bouillante ou
à la vapeur. Il est évident que bien que nous n 'entendions rien,
là, elles doivent souffrir épouvantablement. Quel est le procédé
correct pour qu 'un Gnostique puisse les manger ou bien est-il
préférable de ne pas en manger ?

R. Je répondrais par un exemple que j'ai vécu directement.


J'étais sur une plage au Canada avec mon épouse et nous avons
pris quelques palourdes et autres mollusques. Au moment de
manger ces animaux, j'ai fait un travail avec l'Intercesseur Élé-
mental. J'ai mis tous ces mollusques sur un plateau et j'ai deman-
dé à l'Intercesseur Élémental de sortir de ces créatures la partie
élémentale et que chacune prenne conscience qu'il valait mieux
abandonner leur corps. Le résultat a été surprenant, parce que
ces mollusques ont commencé à s'ouvrir seuls, me signalant par
là que ça avait marché. Nous avons ensuite mis ces mollusques à
bouillir et ils n'ont pas souffert.

Q. Quelle est l'opinion de la Gnose au sujet des parcs zoo-


logiques, des parcs aquatiques, etc.. ? Beaucoup de gens di-
sent, par exemple, que si les parcs aquatiques n 'existaient pas,
les enfants ne connaîtraient pas les dauphins, et qu 'ils ne les
valoriseraient pas car tout le monde ne peut pas faire un voyage
en haute mer pour les voir dans leur milieu naturel. Ils disent
aussi que grâce au fait que les gens peuvent les voir, aujourd 'hui
une majeure partie d'entre-eux a pris conscience de la nécessité
Le Règne animal 121

de protéger l'espèce. Quel est ton avis là-dessus ?

R. Absurde, parce que les parcs zoologiques sont hors de


propos. Nous n'avons aucunement le droit d'emprisonner une
quelconque créature. Ni les éléphants, ni les girafes, ni les lions,
ni les dauphins. Ces créatures doivent vivre leur vie, et si elles
doivent vivre en Afrique, il faut qu'elles soient en Afrique, si ce
sont des animaux marins, nous n'avons pas le droit de les sortir
de leur milieu ambiant. Ce qui se passe, c'est que l'être humain
est si fier de lui, si orgueilleux, a tellement d'amour-propre qu'il
se sent le roi et le seigneur de la Nature sans avoir les grades
suffisants pour l'être. Ceci fait partie de l'autoconsidération, de
l'amour-propre et de l'auto-importance de beaucoup de pays. Il
y a des pays qui se vantent d'avoir les parcs zoologiques les plus
modernes. Mais aussi moderne soit le parc zoologique, il n'en
reste pas moins vrai que l'animal n'est pas dans son véritable
habitat. Alors, il y a l'excuse que s'il n'y avait pas de parcs zoolo-
giques, nous ne verrions, ni ne connaîtrions un orque, un requin,
une girafe mais c'est absurde parce qu'il y a des façons de con-
naître ces animaux : par les vidéos, les documentaires qui sont
faits sur le monde animal dans l'Arctique, ou en Amérique du
Sud, ou dans les océans, ou dans les forêts. Nous ne devons pas
enfermer un animal dans un statut qui n'est pas le sien.
Les réserves, par contre sont moins traumatiques, les réser-
ves permettent au moins à l'animal de garder sa liberté et c'est un
moyen pour que l'animal puisse rester dans son milieu ambiant
à sa mesure ; c'est une alternative aux parcs zoologiques. Au
moins, dans les réserves, les animaux vivent en liberté et en plus
sans les dangers auxquels ils sont exposés dans leur milieu natu-
rel, mais ce n'est pas le cas des parcs zoologiques, c'est clair.
Ce qui est exécrable, tant dans les parcs zoologiques que
dans les réserves, c'est la façon dont les êtres humains ont pris
de nombreuses fois les animaux pour les exposer. Ils les séques-
122 Questions au Coordinateur - N° 8 -

trent, les sortent de leur environnement naturel, peu importe si


c'est un petit encore attaché à sa mère, peu importe si un lien fa-
milier ancien est tissé entre les membres d'un troupeau, rien n'a
d'importance. L'être humain avec la violence qui le caractérise,
avec son arrogance, avec sa plénipotence, avec son manque de
scrupule a commis et continue de commettre de nombreux cri-
mes contre la Mère Nature, et il est évident que tôt ou tard, cela
devra être payé...
QUESTIONS
AU COORDINATEUR

-N°9-

Les Piliers de l'Education

Question. Nous avons connu le cas d'une famille qui avait


trois filles, et les trois possédaient une personnalité très simi-
laire : elles avaient un caractère renfermé, elles se montraient
très peu sûres d'elles-mêmes et ne trouvaient pas de fiancé, bien
que la plus jeune avait déjà 25 ans. Que pouvons-nous dire sur
cela ?
Réponse. Nous sommes indiscutablement devant un cas d'ex-
cès de paternalisme. La Gnose nous a toujours dit que les sept
premières années sont décisives dans la vie d'une personne, car
se forme ce qui s'appelle en psychologie la personnalité. Cette
personnalité nous marque pour le restant de notre vie, même si
on se renforce avec les expériences que nous allons vivre à me-
sure que vont passer les années. La tonique de la personnalité va
marquer notre caractère. Il est clair qu'il faut savoir éduquer les
enfants, il faut savoir leurs inculquer des règles, mais toujours
avec la compréhension. Les règles dictées sans compréhension
deviennent des dogmes et celui qui les prononce finit par être
un tyran.
124 Questions au Coordinateur - N° 9 -

Il y a beaucoup de pères et beaucoup de mères qui, sans mau-


vaise intention, ont dogmatisé la vie de leurs enfants, en leur in-
culquant des règles très strictes sans aucune explication de fond
qui permette la compréhension du pourquoi de ces règles. «Ne
mets pas autant de sel dans la nourriture ! » «Ne regarde pas
ce programme de télévision ! » « Lis ce livre qui est très bien ! »
«Prends cet argent et achète une friandise à Maria pour le jour
de son anniversaire ! », etc., etc., etc. Il est clair qu'autant de
règles et d'indications, dictées avec autorité et ne laissant pas de
place au dialogue, se déposent dès le jeune âge dans ce vase si
fragile qu'est le mental de l'enfant, et restent établis là comme
des colonnes de fer, dirions-nous, quasi indestructibles, qui vont
déterminer le caractère de cette personne.
Il vaut mieux dire: « Vois-tu, je penses qu 'un excès de sel dans
la nourriture ne convient à personne ; on m'a passé un article
très intéressant sur ce thème expliquant en détails comment cela
agit sur notre organisme ; si tu veux, je te le laisse pour que tu le
lises ». Si nous agissons avec compréhension, avec persuasion,
avec beaucoup de tact, nos enfants seront forts car ils auront la
capacité de penser par eux-mêmes et ne répèteront pas, comme
des perroquets, ce que nous leur avons inculqué.
Nous ne devons jamais en arriver aux extrêmes : être per-
missif en tout et devant tout et être autoritaire et impératif en
tout et devant tout, car c'est très négatif. Nous devons chercher
à être naturels. La meilleure manière pour qu'une fillette ou un
garçon, en devenant adulte, prenne de la force pour affronter la
vie, est de lui parler de toutes les choses et de les lui expliquer.
Lorsqu'on essaie de le diriger dans une bonne direction, il faut
lui expliquer quelles sont les conséquences s'il prend d'autres
directions, ainsi que lui expliquer quels sont les avantages de
cette bonne direction que nous voulons lui donner. Mais, lorsque
nous nous limitons seulement à parler, à imposer, à commander,
les personnes finissent alors par être asservies psychologique-
Les Piliers de l'Éducation 125

ment, et par conséquent, cela empêche le bon développement de


ces personnes dans leur futur. Nous trouvons plus tard des cas
comme celui de la question que vous m'avez posée : des femmes
ou des hommes de 28 ou 30 ans, terriblement accrochés aux
jupes de leur mère, ou terriblement accrochés au père, ou aux
deux; et nous avons ainsi le cas, très courant en Europe, d'hom-
mes de 30 ou 40 ans qui ne sont pas mariés car ils ne sont pas
sortis du sein du foyer, et ils ont même peur de louer un appar-
tement, de faire leur vie, de se marier. Ils restent célibataires. Et
c'est indubitablement un échec pour le projet que le Père Interne
de ces personnes aurait voulu pour elles.
Q. Comment les parents gnostiques peuvent-ils, à présent,
trouver la solution aux erreurs qu'ils ont commises dans l'édu-
cation de leurs enfants en ayant déjà produit sur eux, dans le
meilleur des cas, certains modèles ?
R. Ils devront faire un énorme travail intérieur et un bilan
très sérieux, très profond de toutes les normes imposées à leurs
enfants, et qui s'avèrent absurdes et erronées à la lumière de la
Gnose, à la lumière de la psychanalyse intérieure. Ces person-
nes, ces parents devront faire un exercice terrible d'humilité, car
au fond, tout autoritarisme et toute manière d'avoir un avis sur
les autres n'est rien moins et rien d'autre qu'une projection de
plus du Moi de la Vanité et du Moi de l'Orgueil. Où que nos en-
fants aillent, cela nous plairait, possédés par cet Ego de l'Orgueil
et de la Vanité, que tout le monde les admire pour leur réserve,
parce qu'ils ne bougent pas d'un pouce, parce qu'ils ne parlent
jamais, parce qu'ils n'émettent pas d'opinions, mais au fond tout
cela est absurde, ridicule ; ce que nous avons fabriqué en réa-
lité, c'est une marionnette, un automate au grès de nos appétits
psychologiques. Cette personne n'a pas de personnalité, elle est
simplement un automate qui répète nos ordres bien qu'elle soit
adulte.
126 Questions au Coordinateur - N° 9 -

Les personnes qui ont fabriqué ces automates doivent pas-


ser par une récapitulation de ce qu'ils ont fait de leur vie et,
en plus, il convient qu'ils fassent des réunions familiales pour
demander pardon aux enfants et faire en sorte qu'ils essaient de
modifier ces conduites erronées, en leur donnant, dans ce cas,
la liberté, mais en les avertissant, évidemment, de ne pas courir
vers l'autre extrême, comme nous l'avons dit auparavant. C'est
un problème gravissime qu'ont les parents qui veulent orienter
la vie de leurs enfants.
Q. Nous avons également vu des enfants de gnostiques qui,
bien qu 'ils avaient déjà 6, 7 ou 8 ans, se comportaient et par-
laient comme des enfants de 3 ou 4 ans. Quelles conséquences
cela peut-il entraîner dans le futur ?
R. Nous sommes face au même problème vu sous un autre
angle. Tous les excès sont négatifs. Il faut partir de la base, com-
me il est écrit dans le livre de la vie, d'après ce que nous dit le
Maître Samael. Les enfants ne nous appartiennent pas, ils ap-
partiennent, avant tout, à l'Être ; parfois même, les enfants vien-
nent simplement en tant qu'instrument karmique dans nos vies,
ou viennent pour être, au contraire, une forme de dharma que
le Père a voulu nous fournir par la compagnie de ces enfants.
Il faut partir de cette base, les enfants ne sont pas à nous. Mais
bien sûr, nous sommes responsables devant la Hiérarchie Divine
et devant les hommes d'aider ces enfants à se lever pour qu'ils
affrontent la vie. C'est irréfutable.
Indubitablement, un excès de cajolerie, qui est le cas contraire
d'un excès d'autoritarisme, produit aussi une personnalité mo-
lasse, une personnalité faible, une personnalité qui ne se forme
pas pour comprendre la dureté de la vie. S'il s'agit, par exemple,
d'une petite fille dont nous nous occupons exagérément 24 heu-
res sur 24, indubitablement, lorsque cette petite fille devient une
femme, il va lui arriver un problème gravissime, et n'importe
Les Piliers de l'Éducation 127

quelle petite parole qu'on lui dira au travail, ou dans la rue, n'im-
porte quel geste que lui fera son futur fiancé, n'importe quelle
conversation où on haussera un peu le ton, suffira, elle qui a
été élevée avec une personnalité pleine de cajoleries excessives,
pour qu'elle pousse les hauts cris, pour qu'elle pleure amèrement
ou simplement qu'elle veuille rompre la relation car on l'aura
maltraitée, car on aura blessé son âme profondément, dira-t-elle,
mais en réalité, ce qui aura été réellement blessée, c'est sa per-
sonnalité égoïque, basée sur la cajolerie excessive. Nous devons
avoir beaucoup d'intelligence, lutter pour avoir l'intelligence de
savoir orienter les enfants ; amener ceux-ci au monde est une
reponsabilité grande et gravissime.
Une personnalité nordique, par exemple, est parfois exempte
d'affection, nous voyons alors les enfants qui, à 8 ans, parlent
déjà comme des adultes car les nordiques ne donnent pas beau-
coup de cajolerie aux enfants. Nous parlons des gens, par exem-
ple, d'Allemagne, les gens de Suède, etc. L'autre extrême est le
latin d'Amérique du Sud, les mères sont toutes la journée en
train de penser à leurs filles ou leurs fils, et vivent seules en pleu-
rant, vivent en s'empoisonnant la vie, en se demandant à tout
moment ce qui est en train d'arriver à leur fille, etc., en se créant
des problèmes qui n'existent pas. Il faut éviter ces deux extrê-
mes. Les enfants doivent être guidés ni avec excès de cajoleries,
ni avec carence d'affection. Et il faut chercher ce point neutre à
l'intérieur de nous-mêmes dans la vie quotidienne, dans la vie
relationnelle avec nos enfants et à travers l'auto-observation très
sérieuse.
Q. Jusqu'à quel point pouvons-nous pousser les enfants vers
la Gnose?
R. La responsabilité que nous avons en tant que parents, pour
ceux qui ont des enfants et notre inclinaison à les faire venir à la
Gnose est quelque chose qui mérite notre étude de manière dé-
128 Questions au Coordinateur-N° 9-

finie. Nous devons nous rappeler avant tout ce chapitre de l'œu-


vre «l'Éducation Fondamentale» du Vénérable Maître Samael
Aun Weor intitulé «La libre volonté». C'est ainsi que commence
l'éducation fondamentale. Le Maître met ici l'accent sur le fait
que personne n'a le droit d'imposer ses croyances ou idéologies
à autrui. Le Maître explique ici qu'aujourd'hui la moitié du mon-
de essaie de convaincre l'autre moitié qu'elle a raison, au travers
de dogmes, au travers de choses imposées, d'autoritarismes ou
de peurs. C'est très important : nous ne devons pas être tentés
de faire que «Pierre, Paul ou Jacques» devienne gnostique parce
que la Gnose nous plaît. Il manque parfois de la maturité à une
âme, il lui manque des vies, des expériences qui doivent être
vécues avant que le Père veuille réellement que ces personnes
vivent la Gnose. Pour nous, forcer de manière hâtive quelqu'un
vers la Gnose, s'avère toujours fatal. Cette personne remplie de
Gnose finit à un moment donné par vomir. Et si ce moment ar-
rive lorsque se produit un conflit d'idées face à des circonstances
que cette personne n'a pas vécues, et devant des circonstances
auxquelles, à ce moment-là, elle ne peut faire face, confrontée
idéologiquement avec l'enseignement, il se produit un trauma-
tisme, et il est possible que ce traumatisme entraîne une dépres-
sion de la personne, et nous sommes coupables de cette dépres-
sion ; ou tout le contraire d'une dépression, une rébellion de la
personne contre tout ce qui était établit à l'intérieur d'elle. Nous
voyons alors la personne qui était très gnostique se transformer
en rocker ou en fanatique de boîtes de nuit ou en droguée ou en
alcoolique. C'est le résultat des précipitations.
Tout a un processus ; nous voyons que les changements de
saisons sont graduels, de même que les changements dans notre
vie : ils vont nous rendre mûrs, les expériences vont nous faire
réfléchir, et la seule chose que nous puissions toujours faire est
de donner un bon exemple. Un exemple est mieux que mille pré-
ceptes. L'exemple d'un bon père, d'une bonne mère et les paroles
Les Piliers de l'Éducation 129

harmonieuses toujours sur nos lèvres sont le meilleur guide pour


qu'une personne se demande : «Ah! Pourquoi ma mère sait-elle
toujours faire les choses? Pourquoi mon père me dit-il toujours
les choses avec précision et sagesse ? » Cela fait que la person-
ne aime la façon de vivre qu'ont ses parents et, finalement, elle
cherche l'Enseignement.
Q. Jusqu'à quel point devons-nous laisser nos enfants condi-
tionner notre vie, jusqu'au point d'arriver à vivre exclusivement
pour eux?
R La réponse à cette question est très simple. Nous avons
dit, précédemment, que les enfants ne sont pas notre proprié-
té, ils sont la propriété de leur Être Interne. Nous ne sommes
que des administrateurs temporels de la vie de ces personnes
car, plus tard, ces personnes devront faire leur propre vie. Ceci
doit être clair. C'est de là que vient le problème car les parents
croient que ces enfants vont rester enfants toute la vie. Et c'est
ce problème qui en entraîne d'autres subséquents. Pourquoi
existe-il, par exemple, des mères qui n'acceptent jamais aucune
belle-fille, ni aucun gendre ? Pourquoi, alors que le garçon se
présente simplement avec une fille en disant à sa mère qu'ils
vont se marier, pourquoi cette fille ne convient-elle pas aux mil-
liers de conditions que le père et la mère ont dans le mental ?
Quand bien même lui présenterait-il vingt femmes, aucune ne
lui conviendrait, car la mère est totalement accrochée à la vie
de ce fils depuis qu'il est petit, et l'enfant, à son tour, est totale-
ment accroché à sa mère ; il n'a pas coupé le cordon ombilical
qu'il faut couper, non seulement physiquement en naissant, mais
aussi ensuite psychologiquement. Freud en parle beaucoup dans
la Psychanalyse.
Indubitablement, nous ne devons pas tomber dans l'embou-
teillement psychologique en relation avec la vie de nos enfants.
Il y a des pères et des mères qui, tous les jours de leur vie, ne
130 Questions au Coordinateur - N° 9 -

font rien d'autre que parler de leurs enfants, mon enfant a mangé
hier seul pour la première fois, mon enfant m'a souri pour la
première fois, je me souviens encore lorsqu'il fit ses premiers
pas, quel beau moment ce fut quand il me donna son premier
baiser, quel jour inoubliable lorsqu'il dit pour la première fois
papa et maman, et ça, c'est la chanson psychologique que ces pa-
rents répètent n'importe où qu'ils aillent. Ils vont à une réunion
familiale et le point central est toujours leur enfant. Ils vont au
cinéma et au lieu de profiter du cinéma, ils interrompent l'inter-
locuteur en lui parlant de leurs enfants. S'ils conduisent ou sont
dans une voiture avec quelqu'un qui conduit, c'est pareil : le thè-
me fondamental est leurs enfants. C'est, indubitablement, une
autre façon pour nous d'être embouteillés. Les enfants ont leur
moment comme n'importe quel autre aspect dans notre vie, ils
ont leur place, nous devons nous en occuper. Mais, vivre toute
la journée à travers les personnes, présentes ou non, ou être psy-
chologiquement embouteillés dans la vie de nos enfants, c'est
simplement une forme de plus du rêve de la Conscience. Cette
mère ou ce père ne sait pas vivre ; les années passent et cette
personne ne fait pas ce qu'elle doit faire dans sa vie, car elle ne
fait rien d'autre que penser à ce que fait l'enfant, ou à ce qu'il va
faire le lendemain, ou à ce qu'il a fait il y a quatre ans, et toute
la vie ils vont avoir à la bouche leur fils ou leur fille. C'est une
grave erreur.
Q. Jusqu 'à quel point 1 enfant de trois ans doit-il aller à la
garderie?
R. Tout d'abord, il faut dire, comme l'a commenté le Vénéra-
ble Maître Samael, que mettre les enfants dans les écoles à l'âge
tendre de trois ans est un crime contre nature, c'est un crime
en règle. L'enfant n'a pas de raison d'aller obligatoirement à la
garderie car c'est un traumatisme pour l'enfant : l'enfant n'est
pas préparé au fait de devoir aller, dès l'âge de trois ans comme
s'il était un adulte, à la garderie ou à la maternelle pour soi-di-
Les Piliers de l'Éducation 131

sant, aller former sa vie intellectuelle, c'est une aberration. C'est


une invention créée par les français avec ce boniment qu'il faut
améliorer l'éducation des enfants et plus tôt on pousse les in-
clinations intellectuelles du jeune enfant, plus ce dernier aura
de capacité dans le futur. Ce n'est pas certain, parce que les ca-
pacités sont imprévisibles ; des personnes qui, durant toute la
moitié de leur vie, ne font rien, deviennent, par un choc que
la vie leur donne, de terribles révolutionnaires dans le domaine
de la science ou de l'art ou de la philosophie, etc. Ce qui serait
alors correct serait que la mère, c'est ce que rapporte le Maître
Samael, se charge des processus initiaux qui, en matière d'édu-
cation, correspondent à l'enfant, c'est-à-dire qu'elle commence
alors à lui enseigner à la maison les lettres, l'abécédaire, lui ap-
prenne avec beaucoup d'affection à additionner et à soustraire,
ensuite à multiplier, plus tard à diviser, mais dans la chaleur du
foyer. Ce qui est correct, c'est d'envoyer l'enfant à l'école à par-
tir de 7 ans, lorsque la personnalité est déjà formée. Ce qui se
passe est qu'au jour d'aujourd'hui, les petits enfants ont déjà une
personnalité déformée, car n'oublions pas que la personnalité se
forme pendant les sept premières années. Alors, il est clair que
cet enfant a déjà un mental intellectuel, car dans une garderie
dès l'âge de trois ans, sa personnalité se fait broyer intellectuel-
lement. On voit là que nous sommes contre nature.
Un autre cas extrêmement sérieux est celui d'un ou d'une
missionnaire qui a un enfant et qui doit aller travailler. Dans ce
cas, il ou elle peut le laisser à la charge de quelqu'un qui lui fera
vivre ce processus comme s'il était son père ou sa mère, ou en
dernier lieu à la garderie s'il n'a pas d'autre choix possible. Mais
l'idéal est que l'enfant n'aille pas à l'école avant l'âge de 7 ans
pour que sa personnalité ne soit pas plus déformée.
Q. Mais, il est possible que quelqu'un nous dise : « La loi obli-
ge les parents à mettre l'enfant dans une garderie », ou « Ainsi,
l'enfant apprend à se mettre en rapport avec les autres », etc.
132 Questions au Coordinateur - N° 9 -

R. Bon, on peut nous objecter beaucoup de choses, mille cho-


ses, mais il y a des choses soi-disant obligatoires que nous n'ac-
complissons pas et il ne se passe absolument rien. Mais, si on
m'obligeait réellement à mettre mon enfant à la garderie, et si
on me disait que l'on va m'emprisonner, eh bien, qu'on m'empri-
sonne. Et si nous devions aller au poteau d'exécution parce qu'on
n'emmène pas l'enfant à la garderie, eh bien, allons au poteau
d'exécution, tout simplement.
De toute manière, ils se doivent d'accepter l'enfant dans une
école à sept ans si je le présente, car ce sont les premiers intéres-
sés et les premiers qui exigent que l'enfant soit mis à l'école pri-
maire. Mais, cette histoire de «mettre le couteau sous la gorge»
de quelqu'un pour l'obliger à emmener l'enfant à l'école avant
cet âge pour en faire un robot, c'est quelque chose que nous de-
vons affronter. Ainsi, comme nous affrontons beaucoup de lois
qui n'ont pas de fondement pour nous, nous avons le droit d'af-
fronter cette situation avec toutes les conséquences : paraître
dans la presse, se faire prendre, que l'on nous retire ce qui doit
l'être, que l'on nous donne de même, mais il faut lutter pour les
choses.
Que l'enfant n'ayant pas de relations sociales avec d'autres en-
fants devienne ensuite une personne incapable de se lier avec les
autres, c'est faux également. Que se passait-il avec nos aïeux? Et
que se passait-il avec nos parents qui n'ont pas eu de garderies et
ont été d'excellents parents ? Ils ne le doivent pas aux garderies
qui n'existaient pas ! C'est simplement dû à la bonne orientation
que les parents ont donné à la maison, et les bons conseils d'une
mère, les bons conseils d'un père, et en évitant que l'enfant se
mette en relation avec des enfants de mauvaises caractéristiques
psychologiques, de bas niveau d'être. Je me souviens parfaite-
ment que ma mère, chez moi, s'efforça de nous éduquer à la mai-
sonjusqu'à un certain point, et je ne suis jamais allé dans aucune
garderie, et j'ai un souvenir vraiment grandiose de ma mère et de
Les Piliers de l'Éducation 133

son grand dévouement. Et il ne m'a nullement manqué que l'on


m'empêche d'avoir des relations sociales avec les autres, cela
m'a été très facile. Mais, je me rappelle que ma mère était affec-
tueuse, affectueuse sans être extrémiste en affection.
Q. Une fois, nous t'avons entendu dire que le Maître disait
que lui, il ne laisserait pas au jour d aujourd 'hui les enfants
aller à l'école, car là-bas, on leur endommage les centres, que
peux-tu nous dire à ce sujet ?
R. C'est quelque chose qui, comme nous l'avons déjà dit aupa-
ravant, appartient au libre arbitre des parents. Le Maître n'a pas
voulu mettre la plupart de ses enfants à l'école, car il savait déjà
qu'ils portaient beaucoup de conflits internes et qu'avec l'école,
ces conflits, même si cela parait incroyable, allaient augmenter.
Ils allaient augmenter car il se trouve que lorsqu'on arrive avec
certains agrégats psychologiques déjà forts, la vie relationnelle à
l'école fait que ces éléments inhumains se renforcent car, qu'en-
seigne-t-on aujourd'hui dans les écoles ? On enseigne une his-
toire qui n'est pas vraie dans beaucoup de cas, une histoire écrite
par les vainqueurs d'un pays en ce qui concerne, par exemple,
l'histoire des guerres qu'a vécue l'humanité. D'entrée, déjà, ces
histoires sont déformées. Que dit-on sur l'homme? Qu'il vient
du singe et un tas de choses absurdes ne résistant pas à une ana-
lyse de fond. Il n'existe pas d'explication profonde comme l'ex-
plication que donne la Gnose sur l'Anthropogenèse. Que nous
disent-ils, par exemple, sur la philosophie ? De nos jours, ce
qu'on nous enseigne, c'est que la meilleure philosophie est, fina-
lement, le Marxisme, et qu'est-ce que le Marxisme : un athéis-
me, qui n'est pas non plus une véritable philosophie que l'on va
nous enseigner dans les écoles ou dans les universités, et ainsi
de suite. Chacune des soi-disant sciences sociales ou science à
caractère, dirons-nous, pratique, scientifique, sont alors défor-
mées par l'intellect humain actuel. C'est pour cela que le Maî-
tre, sachant cela et voyant que ces enfants allaient devenir pires,
134 Questions au Coordinateur - N° 9 -

allaient devenir des fripons intellectuels, abondant aujourd'hui


dans notre société, ne voulait pas les envoyer à l'école. Notre so-
ciété est constituée d'environ 89% de fripons, des individus qui
ont un intellect énorme avec lequel ils manipulent les autres qui
ne l'ont pas autant développé. Nous avons, dans ce cas, les gran-
des firmes transnationales, nous avons les banques, nous avons
tous ces gens toujours en train de réfléchir comment voler les
autres, comment inculquer aux autres des idées par la télévision,
la radio et la presse, et ce sont ceux qui gouvernent le monde, des
fripons. Alors, pour le bien de ses enfants, il n'a pas voulu qu'ils
se convertissent plus tard en fripons. Le fripon est le mélange de
beaucoup d'intellect et de peu de mystique spirituelle. Il devient
à la fin un robot programmé aux caractéristiques de fripon. C'est
la conséquence de l'école et des fameuses universités. Mais, il
est clair que nous ne pouvons pas établir un dogme car il a voulu
qu'une de ses filles, Hipatya par exemple, aille à l'école car il
voyait qu'elle était mûre, qu'elle portait des valeurs, et en outre,
il se chargeait lui-même d'éclaircir à la maison beaucoup de con-
cepts qu'elle rapportait de l'école et il lui donnait de nouvelles
explications à la maison. C'est une autre chanson, c'est une autre
histoire.
Prenons le cas d'un fils en âge d'aller à l'université et dont
c'est depuis longtemps le but, mais qui, soudain, a beaucoup
d'inquiétudes pour vivre plus à fond la Gnose, au point de vou-
loir devenir missionnaire, comme ses parents, et qu'il soit dans
ce dilemme : aller à l'université ou faire le cours de mission-
naires et oublier pour toujours la formation académique. Nous
devons alors ici analyser la situation très sérieusement et aider
notre fils à l'analyser aussi, pour déterminer si ce qu'il ressent
pour la profession qu'il veut étudier à l'université est réellement
sa vocation, ou s'il veut aller à l'université parce que tous ses
amis y vont aussi, parce que c'est plus « chic » d'avoir une car-
rière, parce que le salaire sera plus élevé lorsqu'il obtiendra un
Les Piliers de l'Éducation 135

emploi, etc., etc. Si c'est pour l'une de ces raisons, il vaut mieux
qu'il n'aille pas à l'université et qu'il se dédie à la vie mission-
nelle complètement, cela sera ainsi sa véritable vocation.
Dans n'importe quel cas, nous devons toujours laisser à nos
enfants le libre arbitre de choisir entre aller à l'école et à l'uni-
versité pour gagner sa vie, avec le risque de devenir peut-être
des fripons, ou éviter cela et les aider à chercher un emploi pour
survivre dans ce monde, car tout se résume finalement à gagner
le pain de chaque jour. En prenant en compte en plus le fait que
beaucoup d'avocats, d'ingénieurs, de médecins n'ont pas de tra-
vail dans leur profession, faute d'emplois. À quoi cela sert-il,
alors, de se ruiner la cervelle durant vingt-cinq, trente ou qua-
rante ans, si nous ne sommes même pas sûrs obtenir l'emploi
qui doit convenir à la profession ? Nous voulons dire par là que
le père ou la mère a la responsabilité de «décaféiner» tout ce
qui entre dans le cerveau du jeune, ou de l'enfant à l'école ou à
l'université, car s'il ne le fait pas, ce dernier reste avec un tas de
concepts absurdes et de mensonges.
Q. Nous avons observé que certains parents accordent beau-
coup d'importance à l'alimentation, mais, jusqu 'à quel point
doit-on inculquer aux enfants de se préoccuper de cette ques-
tion?
R. L'alimentation est un thème qui nous concerne tous. In-
discutablement, de nos jours, les aliments sont, au fond, de vé-
ritables déchets. Ainsi, comme il existe la télé-déchet, il existe
aussi l'alimentation-déchet. C'est un problème très grave qu'a la
société d'aujourd'hui avec les enfants, car on les gave de beau-
coup d'aliments réellement nocifs, dû à l'excès de produits chi-
miques servant de conservateurs, ou aux toxines contenues dans
certains emballages, ou encore à l'excès de matières grasses
qu'ils contiennent qu'elle soit d'origine animale (essentiellement
de porc) ou végétale, etc. Ce problème est, précisemment ici en
136 Questions au Coordinateur - N° 9 -

Europe, et concrètement en Espagne, la cause de l'obésité des


enfants espagnols, tout comme celle des enfants aux États-Unis.
Ce sont des phénomènes qui n'arrivaient pas auparavant en Es-
pagne, il y a vingt ou trente ans en arrière, mais qui commencent
à arriver maintenant. Il y a indubitablement une raison à cela : il
y a beaucoup de sandwichs ou de pains remplis de graisses hy-
drogénées contenant du colorant semblable au chocolat ; mais en
réalité, l'enfant mange tout simplement des cochonneries élabo-
rées chimiquement par des grandes entreprises internationales,
en tout premier lieu.
C'est tout à fait certain, mais nous pouvons aussi, comme di-
sait le Maître Samael, faire de l'alimentation une religion et être
toujours attentifs à ce que l'enfant ne mange pas ceci parce qu'il
y a de la graisse animale ou cela parce que ça le fait grossir inu-
tilement ou encore cet aliment parce qu'il a un conservateur qui
peut produire le cancer, ou cet autre-là parce que ses os vont se
décalcifier ; prendre garde à ce qu'il ne mange pas ceci parce ça
provoque des caries, etc., etc., etc. Indubitablement, ce sont des
dogmes, et nous avons déjà parlé des dogmes. Les dogmes font
que l'enfant devient une espèce d'individu fragile. Si beaucoup
d'enfants du Tiers Monde devaient penser à ce qu'ils vont man-
ger, franchement, ils mourraient, car, pour commencer, il n'y a
même pas de nourriture, et ces enfants, là-bas, au Brésil, ou en
Amérique Centrale ou en Amérique du Sud, mangent parfois des
choses que nous, les adultes, ne mangerions pas même en temps
de guerre, mais c'est ce qu'il y a, c'est ce qu'ils trouvent. Parfois,
il leur faut ingérer des aliments préparés par une grand-mère
qui a tué un sanglier dans la forêt, et ce sanglier leur permet de
faire des croquettes ou des boudins ou des saucisses avec un peu
d'origan, et tout cela dans des conditions hygiéniques restreintes
mais, c'est ce que mangent ces enfants et ils en mangent depuis
la plus tendre enfance. Ces enfants deviennent des hommes et
affrontent plus tard la vie avec suffisamment de force morale et
Les Piliers de l'Éducation 137

spirituelle car ils n'ont rien d'autre à manger.


Il est certain qu'en Europe, il y a une grande variété d'ali-
ments : de bons aliments tout comme des aliments-déchets, mais
nous ne pouvons pas, je le répète, faire de l'alimentation une
religion et priver l'enfant de tout, car si la mère est en société,
et qu'elle refuse que l'on offre à l'enfant un bonbon, « Non, car
cela donne des caries ! » ou un biscuit, « Non, car cela le fait
grossir et il va devenir grassouillet !», cet enfant va indubitable-
ment devenir la risée de ses camarades, ou un individu isolé qui
casse les pieds n'importe où qu'il aille, ou il va devenir une per-
sonne asociale. Il faut alors éviter, répétons-le, de tomber dans
les extrêmes ; il faut être vigilant sur l'alimentation des enfants
car nous ne pouvons pas donner à nos enfants n'importe quoi à
manger, mais nous ne pouvons pas non plus faire une religion de
l'alimentation et avancer en surveillant jusqu'au chewing-gum
que l'enfant veut manger, ou une glace, car cela va lui endom-
mager le sang, ou parce que cela ramollit les tissus, ou parce
que cela va lui faire produire des toxines, etc., etc. Nous avons
besoin d'être plus équilibrés et intelligents à ce sujet.
Q. Dans le cas où notre enfant se fait frapper à l'école, que
devons-nous lui conseiller en tant que parents ?
R. Si c'est simplement une bousculade à l'école ou ce genre
de choses, nous devons dire à notre enfant de ne pas y attacher
d'importance, qu'il ne se défende pas avec la même violence car
dans le cas où il se défend, les même agrégats que celui qui le
bouscule vont se développer en lui. Mais, nous devons lui dire
qu'il lui parle (nous avons la parole, nous avons le verbe), qu'il
parle alors avec fermeté à cet enfant et qu'il lui dise : « Écoute,
ne me bouscules pas ». Et si l'enfant est très insistant, qu'il se dé-
fende alors dans la mesure de ses possibilités, mais sans agres-
sivité. Dans n'importe quel cas, il faut se tourner encore une
fois vers la technique de l'auto-observation. Il faut expliquer à
138 Questions au Coordinateur - N° 9 -

l'enfant tout d'abord de ne pas s'identifier avec tout type d'événe-


ments, car si l'enfant s'identifie avec tout ce qu'on lui dit, tout ce
qu'on lui fait, il va sans doute réagir et les réactions mécaniques
sont toujours égoïques.
Si la situation est plus grave et que l'enfant est toujours en-
nuyé à l'école, qu'il est victime des autres camarades de classe,
des voyous, et qu'il est constamment perturbé par ses cama-
rades moralement, physiquement ou psychologiquement, que
faire? Il y a ici différentes solutions. La première est de parler
avec l'enfant et lui dire d'éviter le plus possible ces relations, le
contact avec ces camarades à l'école, qu'il les évite intelligem-
ment, qu'il cherche d'autres amis, c'est une solution. L'autre est
de parler avec les directeurs du groupe éducatif et d'exposer la
situation avec sérieux pour qu'ils observent plus attentivement
les élèves pendant la classe et les heures de la récréation. Et une
troisième solution, une troisième voie est d'enlever l'enfant de
cette école et de le mettre dans une autre, car entre le fait d'être
constamment perturbé et être tranquille, il vaut mieux le chan-
ger de groupe pour qu'il soit tranquille.
Q. Salvador Villanueva Medina raconte dans son livre « Je
suis allé sur Vénus », (le Maître Samael en donne témoignage),
que sur cette planète, l'éducation est très différente de l'édu-
cation terrienne. Il dit que le gouvernement enlève l'enfant aux
parents très jeune pour se charger de l'éduquer, cherchant à
développer en l'enfant sa véritable vocation, mais loin de la fa-
mille. Ce type d'éducation n'est-il pas, en fait, un peu froid ou
cruel ?
R. Cela peut nous sembler cruel car nous avons l'expérience
horrible du communisme chinois où l'enfant fait partie de l'état,
il n'appartient même pas à la famille. Mais, cette civilisation est
basée sur la bêtise. Les dirigeants chinois, pendant longtemps,
enlevaient les enfants pour en faire des numéros de l'état. Cha-
Les Piliers de 1'Éducation 139

que personne était un numéro, et cela inclut certains pays occi-


dentaux qui l'imitèrent, comme en Suisse, où il existe le numéro
personnel. Si on achète une télévision, on ne montre pas sa carte
d'identité, on ne demande pas le nom de la personne, on dit:
«Quel est votre numéro personnel ?», on donne le numéro et
le numéro fait apparaître sur l'écran des ordinateurs toute notre
vie, où nous sommes nés, avec qui nous sommes mariés, avec
qui nous avons divorcé, pourquoi nous sommes divorcés, etc.
C'est tellement grave que j'ai même connu le cas d'une dame
qui est allée acheter une télévision à crédit et on ne la lui a pas
donnée, car lorsqu'elle a indiqué son numéro personnel, ses don-
nées sont apparues à l'écran et ils ont vu qu'elle s'était séparée
récemment de son mari et celui-ci ne lui payait pas de pension,
pour cette raison, elle ne pouvait pas vivre comme avant. Cela a
semé le doute chez les commerçants et ils ne lui ont pas donné la
télévision. Mais, le pire est qu'ils s'informèrent même sur la vie
intime de la personne. Il est certain que ces exemples préjudi-
ciables ne se passent pas sur Vénus. Ne prenons pas des vessies
pour des lanternes. Ici, nous n'avons pas su créer de bons gou-
vernements, car nos dirigeants sont des personnes totalement
égoïques qui continuent à être égoïques ; ils fonctionnent sur
la base d'intérêts égoïques. Il n'y a donc pas de gouvernement
conçu en Conscience ; il n'y a pas de gouvernement dirigé par
le sens spirituel, bien qu'il y ait des nuances sociales. Mais, c'est
autre chose.
Pour qu'un gouvernement prenne un enfant en bas âge, il faut
qu'il existe des conditions où des personnes conscientes édu-
quent ces enfants pour qu'ils fassent, dirons-nous, partie d'une
seule famille, que représente toute la planète. Dans ce cas en
fait, on lutte contre l'égoïsme humain, car qu'arrive-t-il dans no-
tre monde d'aujourd'hui, sur Terre ? Nous sommes si cruels que
nous l'avons partagé en quatre morceaux : on parle de personnes
du Premier Monde, du Deuxième Monde, du Tiers Monde et
140 Questions au Coordinateur-N° 9 -

même du Quart Monde et cela augmente les différences socia-


les de notre planète à l'extrême, si bien que les gens du Nord
n'aiment pas ceux du Sud, et on parle d'économie du Nord et
d'économie du Sud. Et on parle de pays à première vitesse, à
seconde vitesse et de pays au ralenti. Au fond, ce sont des di-
visions créées par l'égoïsme humain, et selon l'endroit où l'on
nait, on a alors une forme d'éducation ou une autre. Il n'y a pas
d'égalité de droits sociaux, moraux, matériels et spirituels dans
notre monde.
De façon similaire, c'est ce qui se passait dans l'ancien Tibet:
lorsqu'un enfant était prédestiné à être moine d'après les astro-
logues tibétains, l'enfant était alors pratiquement enlevé à la fa-
mille et on l'éduquait tout petit comme faisant parti de la famille
spirituelle tibétaine, comme un lama. Sur Vénus, on ne pense
pas que le fait de prendre l'enfant et que l'état l'éduque, va être
fait à la manière communiste, et que l'enfant va devenir athée.
On ne pense pas cela, car ces civilisations sont terriblement spi-
rituelles, (c'est pour cela, elles ont droit aux navettes spatiales),
il y a là des conseils d'éducation qui surveillent les enfants, les
instruisent, les guident, et chaque citoyen sent qu'il fait partie
du monde appelé Vénus. Il n'y a pas ni de Premier ni de Second
Monde...
Q. Quels sont les dommages pouvant être occasionnés chez
l'enfant qui passe toute la journée devant la télévision ou à jouer
avec ces jeux ultramodernes pleins de violences ?
R. Cela nous renvoie à cette histoire du chat et de la souris.
D'un côté nous luttons contre la violence et de l'autre, nous nous
en imprégnons à la base. Les États-Unis, par exemple, représen-
tent une société malade à cause de la violence. C'est vérifié sta-
tistiquement par les meilleurs psychiatres du monde, y compris
les nord-américains. On sait ici que les enfants, étant donné que
les parents nord-américains ont la réputation d'être terriblement
Les Piliers de 1'Éducation 141

irresponsables, passent des heures entières, chaque jour, à re-


garder des dessins animés violents et des films de Hollywood
à caractère violent. Il est clair alors que l'enfant fabrique ainsi
une personnalité belliqueuse. Les jeux ultramodernes, les jeux
vidéo, par exemple, sont la preuve aveuglante que nous sommes
dans une société aberrante dans laquelle nous parlons beaucoup
d'éducation, et nous démontrons, au fond, que tout cela ne nous
intéresse pas car nous avons des lois permissives vis-à-vis des
jeux qui éduquent et transforment l'enfant en un violent de pre-
mière catégorie. Beaucoup de ces jeux vidéo sont véritablement
sinistres, ils incitent l'enfant à tuer, à planifier un assassinat,
il affronte des personnages de ces vidéos en duels mortels où
coule le sang, où l'on entend des cris, des hurlements, et même
les petits appareils avec lesquels ils sont connectés vibrent lors-
que l'un des protagonistes de l'histoire essaie d'étrangler l'autre,
c'est-à-dire que cela incite le centre moteur de l'enfant, en re-
lation avec les centres émotionnel et intellectuel, à s'impliquer
dans cette histoire, à participer à tous les niveaux subconscients
du mental, et cela finit alors par se graver à l'intérieur de l'enfant
qui va en définitive former une personnalité agressive.
Il est donc intolérable, je répète, intolérable, que notre société
admette ces jeux vidéo. En revanche, les cartoons ou dessins
animés d'il y a dix ou vingt ans étaient des programmes comi-
ques ou tendres : souvenons-nous de l'histoire de Blanche Neige,
ou rappelons-nous des histoires comiques de Piolin et Sylvestre
(le Chat et le Canari), ou de ce chat auquel on donnait aussi une
voix andalouse, qui avait deux ennemis, deux souris du nom de
Pixy et Dixy. C'était des choses avec lesquelles s'amusait non
seulement l'enfant, mais aussi toute la famille. Les programmes
de bandes dessinées enfantines sont aujourd'hui absurdes, les
personnages sont déformés et montrent toujours des histoires
violentes ou des histoires monstrueuses. Il n'existe pas réelle-
ment d'enseignement aidant l'enfant à avoir, dirons-nous, de la
142 Questions au Coordinateur - N° 9 -

candeur ou qui le détende émotionnellement lui et sa famille.


Cela nous démontre alors qu'il faut surveiller l'alimentation que
nous donnons aux enfants que se soit au niveau du centre in-
tellectuel, émotionnel et moteur. Il faut être attentif au fait que
l'enfant n'ingurgite pas autant de cochonneries retransmises par
la télévision actuelle. S'il ne passe que des cochonneries, nous
avons alors le devoir de louer ou d'acheter à l'enfant des films
instructifs et d'éteindre la télévision aux heures où nous savons
qu'il y a seulement des bêtises, et l'allumer seulement lorsque
c'est nécessaire. Et il faut éviter aussi de mettre entre les mains
des enfants ce type de jeux vidéo, car ce qui reste dans le sub-
conscient va servir tôt ou tard aux Egos pour fabriquer dans nos
greniers inconscients de nouveaux agrégats.
Q. C'est facile lorsque les enfants sont petits, mais quand ils
sont adolescents... ? Qu'arrive-t-il si notre fils ou notre fille a
déjà un certain âge et aime sortir avec le pantalon baissé mon-
trant les sous-vêtements, ou avec un piercing dans le nez ?
R. Voilà le résultat de ne pas avoir fabriqué à l'enfant une
bonne personnalité, c'est-à-dire que ce dont vous me parlez est la
conséquence de n'avoir pas pris de mesures quand l'enfant était
petit. Car si on éduque un enfant avec des valeurs supérieures
pendant les sept premières années de sa vie, à l'âge de quatorze
ou quinze ans, il ne va pas avoir d'intérêt pour ces choses-là,
car sa structure psychologique va les réfuter. Mais, supposons
que nous n'ayons pas surveillé nos enfants les sept premières
années et que la personnalité soit déjà déformée et, maintenant,
nous voulons les aider. La seule chose que nous puissions faire
est de leur parler longuement des dommages qu'entraînent aux
niveaux psychologique et physique ce type de jeux violents, ou
par exemple, leur dire que vouloir suivre cette mode absurde
d'aujourd'hui qui ne fait qu'une seule chose : rendre la femme
vulgaire et la transformer en objet sexuel, et toutes ces condui-
tes vont leur créer de nouveaux agrégats qui vont les perturber
Les Piliers de 1'Éducation 143

moralement et psychologiquement ; enfin, il faut parler à nos en-


fants avec un luxe de détails, en s'armant d'une infinie patience,
de tous les préjudices de ce type de conduite, il faut aider nos
enfants à penser par eux-mêmes, sans leur imposer de force nos
critères, mais en leur donnant tous les éléments à notre portée
pour qu'ils puissent faire la part des choses le plus clairement
possible ; c'est la seule chose que l'on puisse faire. Évidemment,
il ne faut pas leur apporter sur un plateau d'argent les moyens
financiers pour qu'ils aillent s'acheter ses caprices ; il faut dire à
notre enfant : «si tu veux ces cochonneries, travaille et achète-
toi-les avec ton argent, car, en tant que père ou mère, je ne vais
pas te les acheter, je ne suis pas aussi fou pour t'envoyer en
enfer avec ces produits».
Q. Parfois, le problème est que les parents ne se rendent
même pas compte des graves conséquences de la conduite de
leurs propres enfants, et ils trouvent naturel que ceux-ci soient,
par exemple, chaque fin de semaine, en train de flirter avec une
personne différente, qu'en penses-tu?
R. Nous n'allons pas décréter dans la Gnose des normes à
caractère moral, car la morale est fille du temps et du lieu. Mais,
nous devons nous poser les questions d'un point de vue éthique.
Il existe parfois des parents qui, par la fascination même qu'ils
ont, car ils sont embouteillés et jouissent terriblement des fantai-
sies de leurs enfants, ne se rendent pas compte qu'à l'intérieur de
cet embouteillement les Mois préjudiciables qui troublent leurs
propres enfants sont en train de se fortifier ; exemple : une mère
incitant sa fille à chercher un fiancé pour avoir soi-disant de l'ex-
périence ou pour devenir une femme, ne se rend pas compte
qu'au fond, elle est en train d'envier sa propre fille qui rend la li-
berté à ses Mois luxurieux, bien qu'elle ait de très bonnes inten-
tions. Il faut faire très attention aux inclinations que nous don-
nons aux enfants. Et bien plus encore si nous sommes Sacerdote
ou Isis ; nous devons indiscutablement nous surveiller, d'autant
144 Questions au Coordinateur - N° 9 -

plus devant Dieu et devant les hommes en ce qui concerne l'édu-


cation de nos enfants.
Nous ne devons pas inciter, par exemple, nos filles à suivre la
mode, celle qui est en vogue, car la mode est peut-être vulgaire
et nous incitons nos filles à avoir une image vulgaire. Elles vont
être, indiscutablement, des objets de désir, de désir animal dans
la rue, de la part des hommes, et cela va attirer à nos filles des
amitiés dangereuses, et cela va leur attirer des récurrences pré-
judiciables se traduisant par des douleurs morales, matérielles et
spirituelles. Alors, que faire ? Comment doit agir une mère ou
un père avec ses fils et ses filles ? La chose fondamentale ici est
ce qu'a toujours souligné la Gnose : l'auto-observation. Parfois,
un père ou une mère frustré dans sa jeunesse, veut jouir, au tra-
vers de ses fils ou ses filles, de ce qu'ils n'ont pas pu avoir dans
leur jeunesse. Il est clair, alors, que nous allons à l'autre extrême,
nous devenons totalement permissifs car, soi-disant, ce que je
n'ai pas eu, que ma fille ou mon fils l'ait, et nous ne nous rendons
pas compte que nous sommes en train de mettre nos fils ou nos
filles sur les chemins de la drogue, de la prostitution, nous les
exposons à une série de maux sociaux que nous connaissons
déjà. La clé est alors l'auto-observation et la critique sincère...
UNE REALISATION

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