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Risques et Précautions liés au Matériel

LA BOUCLE DE RÉGULATION

CONTRÔLE DE PROCÉDÉ ET BOUCLES DE RÉGULATION


D6 -1/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I - DIFFÉRENTES FONCTIONS DE CONTRÔLE DE PROCÉDÉ ................................................ 1


1 - Opération ........................................................................................................................................... 1
2 - Suivi de la marche du procédé .......................................................................................................... 1
3 - Régulation des paramètres de marche.............................................................................................. 2
4 - Automatismes .................................................................................................................................... 2
5 - Optimisation....................................................................................................................................... 3
6 - Conclusion : niveaux de contrôle....................................................................................................... 3

II - PRINCIPE ET CONSTITUTION D'UNE BOUCLE DE RÉGULATION ...................................... 4

1 - Différentes fonctions intervenant dans une boucle de régulation ...................................................... 4


3 - Différents types de signaux ............................................................................................................... 5

III - SYMBOLISATION ..................................................................................................................... 6

1 - Symbolisation fonctionnelle ............................................................................................................... 6


2 - Symboles d'instrumentation .............................................................................................................. 7

IV - BOUCLES PNEUMATIQUES.................................................................................................... 9

1 - Alimentation d'un appareil pneumatique et transmission des signaux .............................................. 9


2 - Avantages-Inconvénients des boucles pneumatiques..................................................................... 11

V - BOUCLES ÉLECTRIQUES ..................................................................................................... 12


1 - Alimentation d'une boucle électrique et transmission des signaux................................................. 12
2 - Avantages-Inconvénients des boucles électriques.......................................................................... 12

VI - BOUCLES NUMÉRIQUES ....................................................................................................... 13

1 - Principe de fonctionnement d'une boucle dite "numérique"............................................................. 13


2 - Communication numérique .............................................................................................................. 14
3 - Liaisons numériques ........................................................................................................................ 16
4 - Avantages-Inconvénients des boucles "numériques"...................................................................... 19

VII - BOUCLES TOUT OU RIEN...................................................................................................... 20


1 - Boucles à manque d'énergie............................................................................................................ 20
2 - Boucles à émission d'énergie .......................................................................................................... 20

Ce document comporte 24 pages


IR REG - 00589_F_F - Rév. 4 10/07/2006

 2006 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


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I- DIFFÉRENTES FONCTIONS DE CONTRÔLE DE PROCÉDÉ


Les mesures et la régulation auxquels sont associés les automatismes et séquentiels d'opération constituent
un domaine technique tout à fait primordial dans la conduite des procédés continus.

1- OPÉRATION
a - Les opérations

- de démarrage
- et d'arrêt

d'une installation fonctionnant en continu, nécessitent à l'opérateur de conduite de disposer des


commandes Tout Ou Rien et analogiques de tous les points intervenant dans la procédure
correspondante. Ceci impose, en général, de pourvoir bipasser l'action d'un certain nombre
d'automatismes de sécurité.

Si l'installation est conduite par un système numérique, les procédures les plus répétitives sont
automatisées et le bipassage des automatismes de sécurité nécessaires au démarrage de
l'installation est alors réalisé par ces procédures séquentielles (qui assurent aussi leur remise
automatique en service après une temporisation prédéfinie).

b - Les procédures séquentielles d'opération

Elles permettent d'assurer, de façon absolument fiable, toutes les tâches présentant un certain
caractère répétitif

- allumage d'un brûleur


- mise en reflux total d'une tour de distillation
- mise en recirculation d'une section d'unité
- …

2- SUIVI DE LA MARCHE DU PROCÉDÉ


Le rôle de l'instrumentation est d'abord de fournir des informations concernant les conditions de
fonctionnement des installations de fabrication. Il s'agit le plus souvent de grandeurs physiques
simples comme les pressions, débits, niveaux, températures, mais aussi de variables élaborées
comme des compositions chimiques ou des caractéristiques diverses de qualité : densité, viscosité,
pH, … etc.

Des alarmes (visuelles ou sonores) avertissent l'opérateur lorsqu'une grandeur opératoire s'écarte de
sa valeur habituelle.

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3- RÉGULATION DES PARAMÈTRES DE MARCHE


La régulation a pour but de réaliser le contrôle continu des principaux paramètres de marche du
procédé. Elle se traduit essentiellement par la présence de nombreuses boucles de régulation qui
ont deux objectifs principaux :

a - Elles permettent au procédé de réagir à différentes perturbations en gardant constants les


paramètres régulés.

Par exemple :

- le niveau qui sépare les phases liquide et vapeur dans un ballon est maintenu constant
grâce à la régulation de niveau qui s'adapte aux différentes perturbations : changement de
débit d'alimentation, variation de pression, etc. Cela permet d'éviter des incidents graves tels
que l'envoi de liquide dans le circuit gaz ou l'inverse
- la température de sortie du produit réchauffé dans un four est toujours régulée. Cela permet
une adaptation automatique de la chauffe quand les conditions changent ; variation du débit
ou de la température du produit à réchauffer, changement des caractéristiques du
combustible, etc.
- la régulation des pressions de fonctionnement des colonnes de distillation est une nécessité
pour obtenir un fonctionnement stable. Ainsi, cette régulation doit s'adapter aux variations
de température de l'air ambiant utilisé comme fluide de réfrigération dans les condenseurs
de tête des colonnes
- les débits d'alimentation des unités ainsi que ceux qui circulent entre unités et bacs ou de
bacs à bacs doivent être connus donc mesurés. Certains d'entre eux doivent être régulés
pour assurer un fonctionnement stable des unités

b - Les boucles de régulation constituent pour l'opérateur, qui est informé par l'instrumentation des
conditions de marche, le moyen d'action sur les conditions de fonctionnement d'une installation. Il
peut ainsi parfaire les réglages, les modifier en fonction des consignes de fabrication, ou faire évoluer
les conditions de marche dans les phases transitoires ou perturbées.

4- AUTOMATISMES
Identiques dans leur principe, mais différents dans leur finalité, les automatismes peuvent se
différencier entre automatismes de sécurité et automatismes de procédé.

a - Automatismes de sécurité

Les "sécurités" ou "protections" comprennent tous les automatismes qui démarrent ou arrêtent
automatiquement certains équipements ou parties d'unité lorsqu'une divergence excessive des
conditions de marche conduit à un risque humain ou matériel. Leur by-passage à travers l'interface de
conduite n'est pas autorisé.

b - Automatismes de procédé

Ils comprennent tous les automatismes qui ne correspondent pas à un risque humain particulier ; mais
plutôt à la protection d'un matériel ou d'une machine et tels que :

- la protection anti-cavitation des pompes


- etc.

Dans la mesure où il s'agit d'une procédure nécessaire d'opération, leur by-passage à travers
l'interface de conduite est prévu.

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5- OPTIMISATION
L'optimisation énergétique d'une installation un peu complexe nécessite des programmes
informatiques lourds qui ne peuvent fonctionner que sur des calculateurs de grande puissance.

Le passage en mode de "Supervision" des boucles concernées par cette optimisation est assurée
par l'opérateur de conduite, sous réserve (contrôlée par le programme) que l'installation se trouve
dans des conditions de fonctionnement qui le permettent. Le programme en question assure aussi le
retour en régulation de base en cas de constatation d'une quelconque anomalie de fonctionnement du
Process en cours d'optimisation.

Cette optimisation se fait le plus souvent par l'intermédiaire d'algorithmes de régulation multivariable
qui, par action simultanée sur plusieurs "grandeurs manipulées" de l'installation permettent de
maintenir les "grandeurs contrôlées" entre les consignes mini et maxi d'opération (lesquelles sont en
général) des caractéristiques physiques, chimiques ou de composition des produits fabriqués).

Elle s'appuie sur un "modèle statique" du procédé pour fixer les conditions de marche de façon à
satisfaire une combinaison composition/quantité des produits fabriqués.

6- CONCLUSION : NIVEAUX DE CONTRÔLE


On peut donc considérer que les niveaux de contrôle dans une installation sont au nombre de 5 :

- mesures
- régulations de base
- composition et caractéristiques des produits
- optimisation
- ordonnancement de la fabrication

chaque niveau pilotant le niveau directement inférieur.

ORDONNANCEMENT

OPTIMISATION

COMPOSITION ET
DES PRODUITS
CARACTÉRISTIQUES

RÉGULATIONS DE BASE
D IRA 055 A

MESURES

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II - PRINCIPE ET CONSTITUTION D'UNE BOUCLE DE RÉGULATION

1- ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D'UNE BOUCLE DE RÉGULATION


Pour mettre en œuvre la boucle de régulation de niveau de la phase liquide d'un ballon,. les éléments
constitutifs suivants sont nécessaires..

UNITE SALLE DE CONTROLE

Capteur
niv. transmetteur
Alarmes

haut
niv. Régulateur
bas Alim Consigne
Alim.

Positionneur Enregistreur
Alim.

D IRA 054 A
Vanne de régulation

Boucle de régulation de niveau

La mesure de niveau est assurée par le capteur et dirigée vers le transmetteur. Celui-ci transforme
la mesure en un signal et le transmet au régulateur qui, par ailleurs, a reçu une consigne de
hauteur de niveau. Le régulateur compare la mesure à la consigne et, s'il existe un écart, agit sur le
servo moteur de la vanne de régulation par un signal de commande dans le sens voulu pour ramener
la grandeur réglée à la valeur de consigne.

Un positionneur généralement installé sur la vanne automatique, vérifie en permanence que la


position réelle de la vanne correspond bien à la position théorique correspondant au signal régulateur.

Dans le cas contraire, il modifie la pression d’air sur le servo moteur jusqu’à concordance de ces
deux positions.

La mesure est visualisée en continu sur un indicateur ou un enregistreur.

La présence supplémentaire d'alarmes de niveau haut et bas permet de prévenir l'opérateur en cas
de remplissage anormal ou de vidange excessive du ballon.

Dans d'autres cas de boucles de régulation, la vanne automatique peut être remplacée par un organe
de réglage ou actionneur tel que ventelles, servomoteur pour orienter les pales d'un ventilateur,
etc.

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2- DIFFÉRENTS TYPES DE SIGNAUX


Dans une boucle de régulation ou d'automatisme, les différents appareils sont reliés entre eux et les
informations circulent le plus souvent :

- soit sous forme de pression d'air


- soit sous forme de courant électrique continu
- soit sous forme d'information numérique

Les signaux sont alors appelées respectivement signaux pneumatiques, électriques et numériques.

Les signaux pneumatiques et électriques, qui sont des signaux continus, sont dits analogiques.

En numérique, les signaux sont émis à intervalles de temps réguliers (seconde ou fraction de seconde
correspondant à la période de scrutation).

Application

Donner la correspondance "numérique" du signal analogique représenté

Signal Signal

4 4

3 3

2 2

1 1

D IRA 037 A
0 1 2 3 4 5 Temps 0 1 2 3 4 5 Temps

Signal analogique Signal numérique

Dans certaines applications la transmission de signaux optiques analogiques ou numériques se fait


par l'intermédiaire d'une fibre optique, principe de transmission qui présente plusieurs avantages
techniques (en particulier au point de vue de l'atténuation des signaux).

Les boucles dont les paramètres n'ont que deux états possibles sont appelées boucles Tout 0u
Rien (TOR), Logiques ou Digitales. Cela concerne entre autres :

- les contacteurs d'alarme (exemple : alarmes de niveau haut et bas sur le ballon
précédent),
- les contacteurs de fin de course sur les vannes,
- les électrovannes,
- les actionneurs TOR (vannes, moteurs, …), commandés par automatismes ou non

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III - SYMBOLISATION
Divers symboles normalisés sont utilisés pour repérer et identifier les éléments d'une boucle de régulation.

Ils sont généralement conformes à la Norme ISA (Instrument Society of America) ; toutefois, chaque société
utilise un certain nombre de symboles non normalisés.

1- SYMBOLISATION FONCTIONNELLE
La symbolisation d'une boucle de régulation peut s'effectuer de deux façons :

- soit appareil par appareil,


- soit globalement.

Ainsi, pour la boucle de régulation précédente, ces deux possibilités sont schématisées ci-après:

a - Symbolisation instrument par instrument

CAPTEUR TRANSMETTEUR RÉGULATEUR

LE LT LC LR
103 103 103 103
Liaison Liaison
mécanique électrique

D IRA 056 A
LV 103

VANNE AUTOMATIQUE

b - Symbolisation globale

LRC
103
D IRA 056 B

LV 103

Régulation de niveau avec enregistrement, le niveau étant maintenu par action sur la vanne
automatique de soutirage liquide du ballon.

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2- SYMBOLES D'INSTRUMENTATION
*Lignes de tuyauterie et d'instrumentation

Tuyauterie process Alimentation d'instrument


principale / sens du fluide ou connexion au process
Tuyauterie process
Signal pneumatique
secondaire / sens du fluide

Tuyauterie tracée Signal électrique TOR

Tuyauterie chemisée Signal électrique analogique

Ligne du catalyseur ou
Signal numérique

D IRA 038 A
process special

Tube capillaire

*Code des lettres - Repères pour instruments

PREMIÈRE LETTRE LETTRES SUIVANTES

VARIABLE MESURÉE OU MODIFICATEUR LECTURE OU FONCTION FONCTION ACTIVE MODIFICATEUR


INITIANTE PASSIVE

A Analyse Alarme
B Brûleur, combustion
C Régulateur
D Différentiel
E Tension Élément primaire
F Débit Proportion
G Visibilité
H Manuel Haut
I Intensité Indicateur
J Puissance Scrutation
K Temps ou programme Vitesse de variation, Station de commande
rampe
L Niveau Voyant lumineux Bas
M Momentané Moyen
intermédiaire
N
O Orifice, restriction
P Pression, vide Connexion pour prise de test
Q Quantité, nombre Intégration, totalisateur
R Radioactivité Enregistrement
S Vitesse, fréquence Contacteur commutateur
T Température Transmetteur
U Multivariable Multifonctions Multifonctions Multifonctions
V Vibration, analyse mécanique Vanne
W Poids, force Puits
X Non classé Axe Non classé Non classé Non classé
Y Présence, état, résultat Axe Relais ou calcul
Z Position, dimension Axe Élément de contrôle final
non identifié

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* Localisation

INSTRUMENT LOCAL APPLICATION CALCULATEUR :


SYMBOLE GÉNÉRAL

INSTRUMENT EN LOCAL TECHNIQUE APPLICATION CALCULATEUR


INACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR

INSTRUMENT EN SALLE DE CONTRÔLE APPLICATION CALCULATEUR


ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR

APPLICATION CALCULATEUR
INSTRUMENT AU TABLEAU LOCAL
AUXILIAIRE EN STATION LOCALE

SYMBOLE GÉNÉRAL POUR FONCTION


INSTRUMENT DANS SNCC LOGIQUE OU CONTRÔLE SÉQUENTIEL

INSTRUMENT DANS SNCC TRAITEMENT PAR AUTOMATE


NORMALEMENT INACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR PROGRAMMABLE

INSTRUMENT DANS SNCC TRAITEMENT PAR AUTOMATE PROGRAMMABLE


ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR EN SALLE DE EN LOCAL TECHNIQUE NORMALEMENT
CONTRÔLE INACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR

ÉLÉMENT DE SYSTÈME DISTRIBUÉ TRAITEMENT PAR AUTOMATE PROGRAMMABLE


AUXILIAIRE EN STATION LOCALE AUXILIAIRE EN LOCAL TECHNIQUE
ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR

AUTOMATE PROGRAMMABLE

D IRA 061 A
INSTRUMENT ASSURANT DEUX
FONCTIONS AUXILIAIRE EN STATION LOCALE
ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR

BLOCS DE FONCTION

* Corps de vannes

SYMBOLE GÉNÉRAL ANGLE


À TROIS VOIES

TOURNANT SPHÉRIQUE À SOUPAPE PAPILLON


D IRA 062 A

VANNE SPÉCIALE VANNE SUR CATALYSEUR À MEMBRANE

*Actionneurs de vannes

VANNE DE RÉGULATION À MEMBRANE


MANUEL
SYMBOLE GÉNÉRAL AVEC COMMANDE
MANUELLE
M
D IRA 063 A

À VERIN SIMPLE
VANNE TOR
OU DOUBLE EFFET À MOTEUR
SYMBOLE GÉNÉRAL

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IV - BOUCLES PNEUMATIQUES

1 - ALIMENTATION D'UNE BOUCLE PNEUMATIQUE ET TRANSMISSION DES


SIGNAUX

a - Caractéristiques d’une boucle pneumatique

Le schéma de principe ci-dessous rappelle les éléments constitutifs d'une boucle de régulation
pneumatique.

INDICATEUR
TRANSMETTEUR

Détendeur Relais pilote


Réseau d'air Alimentation
instrument RÉGULATEUR air (1,4 bar)
(8 bar) AI Relais
Détendeur
Alimentation pilote
air (1,4 bar) Mesure
AI
CAPTEUR Réseau d'air
instrument
(8 bar)
Consigne

Réseau d'air Détendeur


instrument
(8 bar) AI POSITIONNEUR
Alimentation
D IRA 039 A
air (1,4 bar)

VANNE DE RÉGULATION

Pour que les différents appareils pneumatiques tels que :

- transmetteur
- régulateur
- positionneur pneumatique

puissent fonctionner, il est nécessaire de leur fournir de l’énergie sous forme de pression d’air.

A partir du réseau Air-Instrument, l'alimentation en air d'un appareil pneumatique est assurée par un
filtre détendeur dont le rôle est de maintenir une pression constante quelle que soit la
consommation de l'appareil en question.

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Le fonctionnement d’un appareil pneumatique revient toujours à générer un déplacement ou une


force.

L’émission du signal pneumatique consiste à les transformer en une pression d’air variable ou
signal de sortie. Ceci est généralement réalisé par un système buse-palette ou par un montage s’en
rapprochant.

Le signal émis circule dans un tube métallique (acier, cuivre, inox) dans l’atelier et en tube
plastique souple en salle de contrôle.

La réception d’un signal pneumatique dans les appareils tels que :

- indicateur et enregistreur
- régulateur
- positionneur

y
;
s’effectue dans un soufflet

;;
yy yy
;;
;
y ;
y
Volant de réglage

Ressort
principal Chapeau

;;
y;yy y
;
yy
;; y
;
Coupelle Orifice d'échappement

yy
;;
à l'atmosphère
Membrane
Membrane
souple

;yyy
yy
;; ;;
yy
y
; y
;
Déflecteur
Clapet

;yy;yy ;;;y
Sortie air
Entrée air vers appareil
du réseau utilisateur

;
y ;;
yy
Air instrument

;yyy
;; ;
y
;;
yy y
;
Siège
Ressort

y;y;yy
;;
du clapet Cartouche
filtrante

;;
yy
;;;; ;y
yy
y; ;y
D IRA 040 A

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2- AVANTAGES - INCONVÉNIENTS DES BOUCLES PNEUMATIQUES
Avantages :

- insensibilité aux parasites industriels tels que inductions parasites, champs magnétiques
- pression d’air directement utilisable sur une membrane ou un piston
- conviennent bien à la sécurité incendie (pas de génération d’étincelles, bonne tenue au feu)

Inconvénients :

- lenteur de transmission
- portée limitée (quelques centaines de mètres en tube 4//6 ou 6/8)
- coût d’installation élevé
- sensibilité à l’humidité et aux poussières
- nombreuses pièces mécaniques en mouvement
- difficulté d’effectuer sans conversion des calculs élaborés

Néanmoins, il existe encore de nombreuses boucles pneumatiques et il s’en installe de nos jours pour
des applications simples (ex : régulation locale de pression ou de niveau, sécurité locale, …).

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V- BOUCLES ÉLECTRIQUES

1- ALIMENTATION D'UNE BOUCLE ÉLECTRIQUE ET TRANSMISSION DES SIGNAUX


Un bloc d'alimentation, situé en salle de contrôle, relie par 2 fils un circuit où l'on trouve en série le
transmetteur et une résistance fixe de 250 Ω et en parallèle de la résistance le régulateur.

Cellule mesure de
pression différentielle +
BLOC 50 Hz
(10 à 55 V) U fixe
HP + Alim. 220 V
Équivalent à -
Capteur une résistance U = RI
BP — variable
R = 250
I
AI

Bloc Transmetteur
4/20 mA
manifold + -
RÉGULATEUR

4/20 mA
Alimentation électrique
Vanne de régulation signal 220 V
avec positionneur régulateur 110 V
électropneumatique

D IRA 058 A
24 V cc
Procédé

Le transmetteur est étalonné pour que l'intensité du courant passant dans le circuit varie de 4 à 20 mA
en général, quand la mesure fluctue de 0 à 100 % de l'échelle.

Le signal minimal de 0 mA n’est pas utilisé pour éviter la confusion avec une rupture du circuit.

2- AVANTAGES-INCONVÉNIENTS DES BOUCLES ÉLECTRIQUES


Avantages

- Temps de réponse instantané,


- Très bonne précision,
- Signaux facilement utilisables par un calculateur (supervision, optimisation, etc.) ou
dans un Système Numérique de Contrôle Commande (SNCC) après conversion en
numérique.

Inconvénients

- Risque de perturbations des signaux par l'environnement (champs électromagnétique,


…)
- Boucle agréée pour atmosphère explosive (boîtier antidéflagrant, sécurité intrinsèque,
etc),
- Mauvaise tenue des câbles au feu.

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VI - BOUCLES NUMÉRIQUES

1- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT D'UNE BOUCLE DITE "NUMÉRIQUE"


Actuellement la plupart des transmetteurs, (à l'exception, partiellement, de ceux dits "intelligents") et
la majorité des organes de réglages fonctionnent avec des signaux analogiques.

Seuls quelques systèmes d'acquisition de données sur des capacités de stockage (niveaux,
températures, densité, etc.) fonctionnent entièrement en numérique.

Les boucles numériques concernent donc essentiellement le fonctionnement interne des régulateurs
numériques autonomes et les signaux émis à l'intérieur d'un Système Numérique de Contrôle
Commande (SNCC).

Des interfaces ou convertisseurs analogique/numérique A/N sont alors nécessaires entre les
différents éléments de la boucle.

Le schéma ci-dessous illustre un exemple de boucle de régulation "numérique" de niveau.


Régulateur
munérique Console de conduite
de tableau

Consigne : C Consigne : C

Signal de commande ou
1 0 0 1 0 0 1 1 0 0
Mesure : M MC LC Signal de sortie : S
MC
A/N N/A
4-20 mA 4-20 mA

INTERFACE Régulateur INTERFACE

D IRA 044 A
numérique
LT (autonome ou
de SNCC)

Les signaux d'entrée analogiques (ou mesures) sont scrutés à intervalles de temps réguliers Ts
pour donner une suite de valeurs discontinues dites discrètes.

Chaque valeur discrète est transformée suivant un code déterminé en un signal numérique dans
un convertisseur analogique/numérique.

Cette information numérique se présente sous l'aspect d'une succession d'états électriques qui
traduisent des états binaires appelés bits (contraction de "binary digit"). L'ensemble de
l'information constitue un mot.

mA Signaux d'entrée V Valeurs discrètes


analogiques
20 5
D IRA 045 A

SCRUTATION CONVERSION
4 1 NUMERIQUE

temps temps suite discontinue Temps


Ts Ts de mots binaires
T s = Temps de scrutation
Traitement de la mesure
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Dans le cas d'un régulateur numérique, la mesure, traduite en mots binaires grâce à des codes,
sert au calcul périodique du signal de sortie (fonction de l'écart M-C et du réglage des actions PID).
Celui-ci est une suite de valeurs discrètes.

Après transformation dans un convertisseur numérique/analogique et traitement dans une mémoire


analogique, qui bloque la valeur entre deux réactualisations, il en résulte un signal de sortie
analogique en escalier.

Le temps de réactualisation TR peut être égal ou supérieur au temps de scrutation Ts suivant le


comportement de la boucle dans le procédé.

Plus les temps de scrutation et de réactualisation sont courts (en général de l'ordre de 1 à quelques
dixièmes de secondes), plus le signal de sortie en escalier du régulateur numérique est assimilable au
signal de sortie du régulateur analogique.

Le développement actuel des transmetteurs numériques et celui, futur, des organes de réglages (ex :
positionneur numérique - pneumatique d'une vanne automatique) permettent d'envisager dans un
proche avenir la réalisation de boucles de régulation entièrement numériques.

La planche n°1 en annexe illustre une boucle numérique d'acquisition de mesures (niveau par
palpeur, pression, température, contacteurs de niveaux) sur des réservoirs de stockage.

La planche n°2 en annexe montre un système numérique de contrôle-commande avec liaison radio.

2- COMMUNICATION NUMÉRIQUE
a - Conversion A/N

Les systèmes numériques actuels utilisent toujours des signaux analogiques. Ceci nécessite
l'échantillonnage de ces signaux à intervalle de temps régulier afin d'obtenir une suite de valeurs
discrètes.

Chaque valeur discrète va pouvoir ainsi être convertie en une valeur numérique suivant un code bien
défini. Ce code se présente sous la forme d'une succession d'états binaires (0 ou 1). Cet état binaire
est défini comme étant l'élément de base de l'information numérique, le bit.

Chaque bit peut prendre deux états logiques le "0" ou le "1".

1 bit 0 = "0 logique"


1 = "1 logique"

Le signal numérique traduisant la valeur de la variable analogique comprend plusieurs bits.

Les bits sont groupés 8 par 8 pour former les octets

1 octet = 8 bits et 1 kilo octet = 1 ko = 210 octets = 1024 octets

Les octets sont ensuite groupés pour former les mots. La taille des mots habituellement utilisés pour
les signaux numériques varie de 8 bits (1 octet) à 32 bits (4 octets).

La conversion d'un signal variable analogique en un signal numérique est bien entendu d'autant
plus précise que la taille des mots est importante.

- Cheminement de la conversion du signal analogique en signal numérique

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D 6 -1/A

Exemple d'une mesure de pression

1 - Évolution de la grandeur
0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20
physique mesuré par le bar
capteur
PRESSION

2 - Élaboration du signal 4 6 8 10 12 14 16 18 20
analogique 4-20 mA délivré mA
par le transmetteur

3 - Mesure du signal 4-20 mA


analogique sur une des
voies du convertisseur Information numérique
A/N. Sélection de la voie à mot binaire
la période de l'échantillon-
nage et génération d'une Signal
valeur discrète. Prélève- numérique
0 1 2 3 4 5 6 7
ment à chaque période de
la valeur discrète et con- Équivalent décimal

D IRA 334 A
version en informations du mot binaire
numériques

b - Structure d'un élément binaire

Classiquement on représente un élément binaire par un état de présence ("1 logique") ou d'absence
("0 logique") de signal électrique (courant ou tension)

L'exemple ci-dessous, d'un mot de 8 bits, illustre cette représentation :


D IRA 047 A

1 0 1 1 1 0 0 0

La structure d'un élément binaire dépend des fabricants de matériel et peut être plus complexe.

Le protocole BELL 202 utilisé chez Rosemont donne un signal codé par changement de fréquence
émis à 1 200 Baud. Ce protocole est aussi appelé protocole HART.
+ 0, 5

0
D IRA 049 A

– 0, 5
1200 Hz 2200 Hz
"1" logique "0" logique

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c - Messages binaires

En réalité un message binaire (appelé parfois “Paquet” ou “Bloc”) comporte 3 types d'information :

- des informations numériques vues précédemment et caractérisant la valeur de la


mesure ou du signal de commande exprimés en mots binaires de 1 à 4 octets, (8 à 32
bits)
- des informations assurant la validité du message : bits de début et de fin de
message, bits de parité pour détecter une erreur de transmission,
- des informations codées relatives au message :

• adresses du message : origine et destinataire,


• longueur du message,
• données spécifiques (ex : codage utilisé)

3- LIAISONS NUMÉRIQUES
a - Bus et protocole de communication

Les liaisons numériques s'appuient sur un support matériel appelé bus qui permet aux appareils de
communiquer ensemble et sur un protocole qui définit un ensemble de règles pour les échanges
entre les différents appareils.

• Bus

Dans le bus, les communications s'effectuent en série.

Liaison numérique

symbolisée

1 0 1 1 1 0 0 0
1 câble
D IRA 051 B

Message binaire

Dans la liaison série, le mot entier circule sur un même câble. Cette liaison minimise le nombre de
câbles et est utilisée pour de grandes distances.

De par le principe du numérique, les liaisons autorisent le passage simultané de plusieurs


messages différents dans le même bus, en particulier grâce aux différentes informations contenues
dans un message.

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17
D 6 -1/A

• Protocole

Le protocole de transmission est un ensemble de règles qui définissent les échanges entre
éléments. Cela concerne :
- la vitesse d'échange exprimée en Baud (1 Baud = 1 bit par seconde). Elle varie de 1
200 Bauds à quelques Méga Bauds suivant les systèmes et les fabricants),
- les modes de transmission : bits de début et de fin de message, bit de parité, structure
des bits de données, etc.,
- les codes de transmission (ex : Code ASCII).

Protocole HART

Le protocole HART (abréviation de Highway Addressable Remote Transducer) donne aux appareils
installés sur le site la possibilité de communiquer sous forme numérique des informations relatives aux
instruments et au processus. Cette communication numérique s'effectue sur la même boucle binaire
qui délivre les signaux de commande en 4-20 mA du processus, sans perturber ceux-ci. De la sorte, le
signal analogique, avec son temps de réponse plus court, est utilisé pour la régulation du procédé. Et
en même temps, la communication numérique en protocole HART donne accès aux informations
d'étalonnage, configuration, diagnostic, maintenance et autres concernant le processus. Le protocole
assure une intégration totale par le biais d'un système hôte.

b - Bus pour signaux électriques

Ce sont des câbles électriques de technologie connue. Ils présentent les caractères spécifiques
suivants :

- le câble téléphonique formé de paires téléphoniques a une assez grande sensibilité


aux perturbations électromagnétiques et une vitesse d'échange peu élevée (2 Mega
Bauds),
- le câble coaxial a une bonne immunité aux perturbations électromagnétiques et permet
une grande vitesse d'échange (jusqu’à 300 Mega Bauds).

c - Bus pour signaux optiques : fibres optiques

Principe

Les signaux électriques sont transformés en faisceaux lumineux, véhiculés dans un guide, la fibre
optique , puis transformés de nouveau en signaux électriques. L'information circulant dans la fibre
optique est généralement numérique (cas d'un bus) mais peut être analogique.

Fibre optique
Entrée Sortie
MODULATEUR DÉMODULATEUR
D IRA 057 A

numérique numérique
(ou analogique) (ou analogique)

Schéma de principe d'une liaison optique

Constitution des fibres optiques

Les fibres optiques sont constituées :

- d'un coeur d'indice de réfraction n1 placé dans une gaine optique d'indice de
réfraction n2 plus faible,
- d'une enveloppe extérieure de protection.

Les rayons lumineux sont guidés par le coeur si leur angle d'incidence est supérieur à un angle limite
dépendant de n1 et n 2.

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18
D 6 -1/A

Les couples de matériaux les plus fréquemment utilisés sont : verre/verre, silice/silicone.

n2

120 µm
n1 n

D IRA 052 A
n

Schéma de principe d'une fibre optique avec diode laser

Industriellement les fibres optiques sont regroupées et incorporées dans un câble optique assurant la
rigidité mécanique et la protection contre l'humidité et la lumière.

Émission-Réception

La transformation des signaux électriques en faisceaux lumineux est réalisée, après modulation, par
une source lumineuse.

Les fibres optiques présentant des minima d'atténuation à certaines longueurs d'ondes, l'émission
lumineuse s'effectue par un émetteur optique émettant à ces longueurs d'ondes.

On utilise généralement les diodes Laser présentant un rayonnement très directif (6 à 8°)

Longueurs d'onde : λ = 1,3 à 1,6 µm


Débit : jusqu'à 5 G.Baud (5 x 109 Bauds)

A la réception, on utilise des photo diodes qui délivrent un signal électrique dépendant de la
quantité de lumière reçue.

Avantages-Inconvénients

Par rapport aux bus pour signaux électriques, les fibres optiques présentent les avantages et les
inconvénients suivants :

- réduction de taille et de poids,


- insensibilité aux parasites électriques et électromagnétiques sauf aux rayons ionisants,
- parfaite sécurité en zone explosive,
- impossibilité de transmission de puissance,
- technologie élaborée des systèmes de raccordement aux émetteurs-récepteurs et de
connexion bout à bout entre fibres.

d - Liaisons par ondes radio

Principe

Les messages binaires, après conversion dans un modem, sont transmis par ondes hertziennes entre
un émetteur et un récepteur distants parfois de plusieurs dizaines de kilomètres.

Exemples

- plate-forme en mer et salle de contrôle à terre


- capteurs et actionneurs répartis dans la nature et salle de contrôle unique très éloignée

Dans ce système, la transmission du message est basée sur un codage binaire porté par un signal
hertzien à modulation d'amplitude ou de fréquence.

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19
D 6 -1/A

Le 0 logique correspond à une impulsion étroite et le 1 logique correspond à une impulsion large.

Un intervalle de durée toujours égale sépare chaque message binaire de ses voisins.

Avantages - Inconvénients

Les ondes hertziennes sont à propagation multidirectionnelle et donc capables de franchir les
obstacles non métalliques.

Toutefois cet avantage peut créer des interférences et entraîner des anomalies de fonctionnement.

On y remédie en limitant généralement la portée de l'émetteur ce qui nécessite d'installer des stations
de répétition intermédiaires pour la transmission sur longue distance.

4- AVANTAGES-INCONVÉNIENTS DES BOUCLES "NUMÉRIQUES"


Avantages

- Signaux peu sensibles aux perturbations et dont la précision ne se dégrade pas lors
d'une communication.
Le bit représenté par une suite d'impulsions ne dépend pas de la dimension de ces
impulsions. Même affaibli, le bit transmis reste le même.
- Signaux directement utilisables dans un calculateur ou un SNCC,
- Très grandes possibilités de configuration (échelle, zéro, unités, etc.) et facilité de
dialogue avec les instruments numériques tels que transmetteurs,
- Nouvelles fonctions (ex : PID auto-adaptatif) irréalisables en analogique,
- Possibilité de connecter plusieurs appareils sur la même liaison numérique, ce qui
permet de réduire les coûts de câblage et d'installation.

Inconvénients

- Normalisation des liaisons (bus, protocole) en cours et donc très imparfaite, ce qui pose
des problèmes de compatibilité entre appareils de constructeurs différents,
- Actuellement, boucles en général hybrides (analogique - numérique),
- Nécessite des compétences nouvelles pour l'utilisateur.

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20
D 6 -1/A

VII - BOUCLES TOUT OU RIEN


Les boucles Tout Ou Rien concernent les capteurs TOR (contacteurs de niveau, de pression, etc.) et les
actionneurs TOR (électrovannes, relais, etc.).

Deux types de boucles sont utilisés :

- les boucles à manque d’énergie ou à sécurité positive,


- les boucles à émission d’énergie ou à sécurité passive.

1- LES BOUCLES A MANQUE D'ÉNERGIE


La boucle TOR à manque est en permanence parcourue par un courant quand il n'y a pas défaut.

En cas d'anomalie il y a ouverture d'un contact.

Relais ou
entrée automate
ou carte
d'acquisition SNCC …

BJ BJ

Câble de liaison Alarm


en Sdc

+ –
D IRA 053 A
Contacteur d'alarme Alimentation
ou de sécurité
Exemple de boucle TOR à manque, sans défaut du capteur

La cause de l'anomalie peut être :

- un déclenchement du contacteur dû à un problème procédé ou à une défaillance de


l'appareil,
- une rupture du câble de liaison,
- un défaut de connexion dans une boite de jonction.

Ce montage signale toute anomalie due à une coupure de la boucle ce qui peut donc entraîner des
déclenchements intempestifs (rupture de liaison, mauvais contacts, …), mais n'en laisse passer
aucune.

2- LES BOUCLES À ÉMISSION D'ÉNERGIE


La boucle TOR à émission d’énergie est hors tension quand il n'y a pas défaut.

En cas d'anomalie il y a fermeture d'un contact.

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21
D 6 -1/A
Relais ou
entrée automate
ou carte
d'acquisition SNCC …

BJ BJ

Alarm
Câble de liaison
en Sdc

+ –

D IRA 053 B
Contacteur d'alarme Alimentation
ou de sécurité

Exemple de boucle TOR à émission, sans défaut du capteur

La cause de l'anomalie peut être :

- la fermeture du circuit suite à un problème procédé,


- un court circuit sur la boucle (assez rare).

Ce montage est inopérant en cas de coupure sur la boucle (fusible, bornier, câble de liaison, etc.),
aucune information ou action n'est transmise ou exécutée.

Les boucles TOR à manque d’énergie sont donc préférées dans la plupart des cas.

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Contacts d'alarmes

00589_F_F
Écrans couleur
Télécommande de contacts
220 volts
indépendants

CONSOLE Imprimante TM
MULTIPOSTE
LS

2 paires torsadées blindées (1200 Bauds) S


P
22

J J
J
TM T
LS
P
LS
R

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LS : Contact indépendant
R : Récepteur pied de bac
BOUCLE NUMÉRIQUE D'ACQUISITION DE MESURE

T : Température ponctuelle
TM : Température moyenne
R R P : Transmetteur de pression
S : Sélecteur de sonde de température
D IRA 244 A

D'après doc AUXITROL


D 6 -1/A
23
D 6 -1/A

ARCHITECTURE D'UN SYSTÈME NUMÉRIQUE


DE CONTRÔLE-COMMANDE AVEC LIAISONS RADIO

PLATE-FORME PLATE-FORME
(en mer) (en mer)

WCP METERING
Champ Terminal

RTU ESD F&G RTU ESD F&G


PSD

LMMS LMMS
(Local monitoring MODEM MODEM
& maintenance
subsystem
Émetteur-récepteur Émetteur-récepteur
radio radio

RELAIS
RADIO

Salle de contrôle
(à terre) VDU

Émetteur-récepteur
RADIO TRANSC. MODEM MTU
radio
VDU
Master
IBM Terminal
MODEM MODEM Unit
PC

VDU
D PCD 734 A

Imprimante Imprimante
d'alarme d'alarme

00589_F_F

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Risques et Précautions liés au Matériel

INSTRUMENTATION - RÉGULATION - AUTOMATISMES

STRUCTURES DE RÉGULATION
D6 -1/C

INTRODUCTION - OBJECTIFS DU CONTRÔLE DE PROCÉDÉ ...................................................... 1

I - RÉGULATION EN BOUCLE FERMÉE...................................................................................... 2

1 - Principe de la boucle fermée........................................................................................................ 2


2 - Régulations de niveau.................................................................................................................. 3
3 - Régulations de température .........................................................................................................5
4 - Interactions entre plusieurs boucles simples................................................................................6

II - RÉGULATION AVEC CASCADE .............................................................................................. 7

1 - Principe de la cascade .................................................................................................................7


2 - Exemple de la régulation de chauffe d’un four ............................................................................8
3 - Exemple de la régulation du niveau d’un ballon........................................................................... 9
4 - Modes de fonctionnement d’une cascade ..................................................................................10

III - RÉGULATION EN “SPLIT RANGE” ........................................................................................ 11

1 - Principe de la régulation en “split range”.................................................................................... 11


2 - Exemple de la régulation de pression d’un ballon séparateur.................................................... 11
3 - Différentes possibilités de partage d’échelle ..............................................................................12
4 - Exemples ...................................................................................................................................13

IV - OPÉRATIONS SUR LES SIGNAUX DE RÉGULATION ......................................................... 15


1 - Régulation de la puissance thermique d’un échangeur ............................................................. 15
2 - Régulation de ratio .....................................................................................................................16
3 - Utilisation de sélecteurs de signaux ...........................................................................................17

IR REG - 00588_E_F - Rév. 5


Ce document comporte 19 pages 01/04/2005

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1
D 6 -1/C

INTRODUCTION : OBJECTIFS DU CONTRÔLE DE PROCÉDÉ


Les objectifs du contrôle de procédé sur une installation fonctionnant en continu, sont les suivants :

- asservissement permettant la modification des consignes opératoires


- régulation face aux perturbations
- automatisation des procédures d’exploitation répétitives
- sécurité par alarmes et par automatismes
- optimisation du fonctionnement de l’installation

Les pages qui suivent traitent essentiellement des deux premiers points ci-dessus et les exemples proposés
ne sont que quelques unes des possibilités rencontrées.

Il existe en effet souvent plusieurs configurations possibles de régulation pour contrôler un même procédé.
Aucune n’est parfaite dans tous les cas, et les avantages et les inconvénients de chacune apparaissent en
fonction des critères tels que :

- le temps de réponse du procédé


- la nature des perturbations incidentes
- l’amplitude et la fréquence de ces perturbations
- et les possibilités techniques offerte par le système de conduite installé

Du point de vue de leur fréquence de traitement, on peut distinguer :

- les boucles de régulation de débits, températures, pressions, niveaux, avec une période de
l’ordre de la seconde

- les régulations de puretés/compositions des produits (AC) dont la période va de 1 à 10


minutes

- les applications d’optimisation dont la période est de quelques dizaines de minutes

Fréquence
OPTIMISATIONS

de l'action
Maximisation production
Valorisation des produits OPTIMISATION
Coûts de fabrication Heure
RÉGULATIONS RÉGULATIONS
D'ANALYSE

COMPOSITION/PURETÉ Minute
Analyses Caractéristiques
physico-chimiques

Débits, températures Seconde


DE BASE

RÉGULATION
Pressions, niveaux
D PCD 1066 A

VANNE DE RÉGULATION

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2
D 6 -1/C

I- RÉGULATION EN BOUCLE FERMÉE


1- PRINCIPE DE LA BOUCLE FERMÉE
Dans une boucle fermée, en régulation monovariable, la variable contrôlée obéit au solde global de
l’influence de la variable manipulée et des perturbations. Cette évolution est mesurée par un
transmetteur et transmise à un régulateur lequel génère le signal de commande de la vanne de
régulation.

Consigne

Signal de
mesure FC Régulateur
Transmetteur
Capteur FE Signal de
commande

Vanne de régulation

D PCD 1037 A
Ainsi, dans l’exemple de la régulation de débit ci-dessus, toute modification de l’ouverture de la vanne
de régulation a une incidence sur la valeur du débit de fluide qui passe dans la ligne.

Perturbations
Signal de
Consigne Écart commande
C e Sc
RÉGULATEUR PROCÉDÉ
+
DIRA 210 A

Mesure m

00588_E_F

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3
D 6 -1/C

2- RÉGULATIONS DE NIVEAU

a - Niveau d’un ballon de séparation liquide-gaz : action sur le débit sortant

GAZ

Fluide
FC chauffant
PC

CHARGE

TC LC

D PCD 1038 A
LIQUIDE

Le niveau de liquide dans ce ballon est contrôlé par la vanne de sortie liquide :

- sur montée de niveau, le LC augmente l’ouverture de la vanne


- sur baisse de niveau, le LC réduit l’ouverture de la vanne

Les perturbations sur le débit liquide entrant dans le ballon peuvent être dues à :

- la variation du débit global à l’entrée


- la variation de la température du fluide
- la variation de la pression du ballon séparateur

Toute variation du niveau va se traduire par une variation plus ou moins brusque du débit liquide
sortant du ballon. Si les variations du niveau liées aux variations de pression amont et aval sont trop
importantes, l’implantation d’une cascade LC → FC permet d’en atténuer l’effet.

D’autre part, si le débit liquide sortant constitue la charge d’une section réactionnelle, il est
généralement nécessaire pour la marche de celle-ci que ce débit soit aussi constant que possible.
L’implantation d’un “régulateur à bande morte” permet de répondre à ces 2 objectifs..

- laisser la vanne en position et donc maintenir le débit constant tant que le niveau du ballon
fluctue à l’intérieur de la bande morte
- “activer” la régulation quand l’un des seuils, mini ou maxi, est franchi

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4
D 6 -1/C
b - Niveau de bâche de dégazage d’eau de chaudière : action sur le débit entrant

RO

EAU

D PCD 1050 A
DÉMINÉRALISÉE
Vapeur BP

LC FC

ALIMENTATION
DE CHAUDIÈRE

Les variations de la demande en eau alimentaire sont modulées par le FC en aval de la pompe et le
niveau de la bâche est une conséquence de ces variations. Pour assurer un niveau constant, le
régulateur de niveau LC admet un débit d’eau plus ou moins grand.

- sur baisse de niveau, le L C l’ouverture de la vanne

- sur montée de niveau, le LC l’ouverture de la vanne

c - Débit vers section catalytique

Le schéma ci-dessous représente le ballon d’alimentation d’une section catalytique alimentée à débit
constant par la pompe à vis P 104.
D PCD 1042 A

D 101
CHARGE LC

SECTION
P 103 CATALYTIQUE
P 104

Alimenté lui-même par la pompe à vis P 103, le ballon D101 est maintenu à niveau constant par action
sur le débit de recyclage de la pompe à travers une vanne trois voies.

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5
D 6 -1/C

3- RÉGULATIONS DE TEMPÉRATURE
a - By-pass d’un échangeur

Fluide chaud

D PCD 1040 A
TC

FLUIDE À VERS
RÉCHAUFFER UNITÉ

La régulation est assurée par by-pass partiel du fluide dont on régule la température :

- sur une augmentation de la mesure de température, le TC le débit de


by-pass

- sur une diminution de la mesure de température, la TC le débit de


by-pass.

Sens d’action du régulateur.


Position de sécurité de la vanne 3 voies.

b - Régulation de la puissance de chauffe d’un four

Dans un four, la température de sortie du


produit chauffé (fluide du procédé) est
généralement régulée par ajustement du
débit de combustible consommé au brûleur :

- sur une augmentation de la mesure de

température, le TC
l’ouverture de la vanne de combustible,

- sur une diminution de la mesure de

température, le TC
TT l’ouverture de la vanne de combustible.
D PCD 1041 A

TC Consigne

Combustibles

00588_E_F

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6
D 6 -1/C

Application :

De nombreuses perturbations peuvent provoquer des variations de la température du fluide de


procédé à la sortie du four. En donner la liste.

Un des rôles de la structure de régulation implantée est de faire face à toutes ces perturbations, une
simple boucle fermée peut se révéler insuffisante et nécessiter une structure de régulation plus
complexe.

4- INTERACTIONS ENTRE PLUSIEURS BOUCLES SIMPLES


Dans le réseau de chauffage par huile chaude ci-dessous les différents utilisateurs sont placés en
parallèle. Chacun des consommateurs prend le débit d’huile correspondant à son besoin propre par
l’ouverture de la vanne de régulation correspondante.

PDC
FC
D PCD 1043 A

Un by-pass général régulé par PDC laisse alors passer le complément de débit non utilisé par les
consommateurs.

Lorsqu’un utilisateur réduit l’ouverture de la vanne qui le concerne, cela provoque une augmentation
de pression au refoulement de la pompe. Le PDC la détecte et compense en augmentant l’ouverture
de la vanne du by-pass. Il évite ainsi de perturber les autres utilisateurs en maintenant contante la
différence de pression amont-aval des vannes de régulation de chaque utilisateur.
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7
D 6 -1/C

II - RÉGULATION AVEC CASCADE

1- PRINCIPE DE LA CASCADE
Alors qu’une régulation en boucle fermée simple fait intervenir trois signaux, deux entrées et une
sortie :

- la mesure notée “m”


- la consigne notée “C”
- le signal de commande noté “Sc”

une structure en cascade est constituée de deux boucles de régulation :

- la boucle primaire avec régulateur maître


- la boucle secondaire avec régulateur esclave

En mode cascade, le signal de sortie du régulateur primaire constitue la consigne du régulateur


secondaire.

Mesure Mesure
M1 M2

Régulateur Signal Régulateur Signal


primaire secondaire
SC1 SC2

D PCD 1044 A
Consigne Consigne

C1 C2

Lorsque celle-ci est bouclée, le fonctionnement de la cascade est donc caractérisé par :

C 2 = Sc1

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8
D 6 -1/C

2- EXEMPLE DE LA RÉGULATION DE CHAUFFE D’UN FOUR

ENTRÉE
FLUIDE PROCÉDÉ

SORTIE
FLUIDE PROCÉDÉ

D PCD 1045 A
TC PC

COMBUSTIBLE

La cascade TC → PC comprend deux boucles de régulation :

- la boucle secondaire du PC (régulateur esclave)


- la boucle primaire du TC (régulateur maître)

Le débit du gaz aux brûleurs est lié à la pression de gaz immédiatement en amont des brûleurs. Si
cette pression est constante, alors le débit de gaz est relativement constant.

a - Rôle de la boucle secondaire

Si la pression du réseau gaz varie, la pression aux brûleurs aussi. Le régulateur de pression corrige
alors l’ouverture de la vanne de gaz pour stabiliser la pression à la valeur de consigne. En
conséquence la température de sortie du four n’est pas modifiée. Cette boucle secondaire est dite
aussi “boucle rapide”, sa dynamique étant beaucoup plus rapide que celle de la boucle primaire (dite
boucle lente).

Néanmoins, de nombreuses autres perturbations que le PC ne peut pas contrer sont de nature à faire
varier la puissance de chauffe du four et par conséquent la température de sortie. Ces perturbations
ne peuvent pas être contrées par une cascade et nécessitent des algorithmes de régulation plus
sophistiqués.

b - Rôle de la boucle primaire

La boucle primaire régule la température de sortie du four par modification de la consigne de pression
du gaz de chauffe. Ainsi sur une baisse de température sortie four, le TC augmente la consigne du
PC. Le PC constate alors une mesure de pression plus faible que la consigne et rattrape l’écart
mesure-consigne en augmentant l’ouverture de la vanne de gaz.

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9
D 6 -1/C

3- EXEMPLE DE LA RÉGULATION DU NIVEAU D’UN BALLON

LC

FC

D PCD 1046 A

La cascade LC → FC comprend aussi deux boucles :

- la boucle de débit (boucle secondaire)


- la boucle de niveau (boucle primaire)

La colonne de distillation en aval du ballon est un procédé qui, par nature, s’adapte difficilement aux
variations brusques de débit d’alimentation.

La boucle de débit assure un débit constant ou ne subissant que des variations lentes. La boucle
de niveau évite les dérives lentes qui tendraient à remplir ou vider le ballon. Dans le cas où le volume
du ballon est grand par rapport au débit de liquide, un niveau parfaitement constant n’est pas un
impératif absolu. Au contraire, le niveau peut amortir les variations de débit liquide venant de
l’amont du procédé.

Ce régulateur de niveau peut être un régulateur avec “bande morte” avec lequel le débit reste
constant tant que le niveau se situe entre 2 seuils précédemment définis (30 et 60 % de l’échelle par
exemple).

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10
D 6 -1/C

4- MODES DE FONCTIONNEMENT D’UNE CASCADE


Il existe quatre façons distinctes d’opérer une cascade, selon les modes de fonctionnement des
régulateurs :

Modes des régulateurs

Primaire Secondaire Fonctionnement

L’opérateur choisit directement le Sc2, c’est-


Quelconque MANU
à-dire l’ouverture demandée à la vanne.

L’opérateur choisit la consigne C2 du


Quelconque AUTO
régulateur secondaire (consigne interne
locale).

L’opérateur choisit le Sc1 du régulateur


MANU CASCADE
primaire.

L’opérateur choisit la consigne C1 du


AUTO CASCADE régulateur primaire, et c e dernier fixe celle
du régulateur secondaire.

RÉGULATEUR PRIMAIRE RÉGULATEUR SECONDAIRE

CI REG A SC1 CE A REG A SC2


1 2
M M M
Consigne
D IRA 1062 A

interne C1 CI
SC1 (%) Consigne SC2 (%)
interne C2

Certains algorithmes permettent de faire commander la vanne directement par le Sc du régulateur


primaire en cas de défaillance du régulateur secondaire, régulation dite “Primaire Direct”.

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11
D 6 -1/C

III - RÉGULATION EN “SPLIT RANGE”


1- PRINCIPE DE LA RÉGULATION EN “SPLIT RANGE”
Le “Split Range” ou partage d’échelle est un schéma de régulation qui permet de commander la
position de plusieurs vannes ou organes de réglage à partir d’un seul régulateur.

Comme l’indique une traduction possible : “Échelle partagée”, le passage de la position “ouverte” à la
position “fermée” des organes de réglage ne correspond qu’à une partie seulement de l’échelle 0-
100 % du Sc du régulateur ; celle-ci est partagée entre les différents organes de réglage.

2- EXEMPLE DE LA RÉGULATION DE PRESSION D’UN BALLON SÉPARATEUR

Engazage Dégazage

PC
1 2

LC

D PCD 1048 B

% Course Le partage de l’étendue d’échelle se fait de la


façon suivante :
100
- entre 0 % et 50 % de l’échelle, la vanne
2 se ferme,
80 2 Vanne
- entre 50 % et 100 %, la vanne 1
s’ouvre.
60
La valeur S 0 indiquée sur le schéma
Vanne 1
correspond donc à la situation suivante :
40
- vanne 1 fermée
20 Signal - vanne 2 ouverte à 60 %
D PCD 1049 A

régulateur
So (%)
0 25 50 75 100

Cela signifie pour le procédé que, devant l’excès de vapeurs à condenser, la pression ne peut être
maintenue que par dégazage.

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12
D 6 -1/C
Application

Le régulateur étant en Inverse (Decrease), une variation des conditions de fonctionnement du ballon
va alors avoir les conséquences suivantes :

- si la pression mesurée tend à augmenter (par accroissement du débit de vapeur par

exemple) le Sc . Ceci fait ouvrir la vanne , la vanne restant


fermée

- si la pression mesurée tend à baisser, le Sc , ce qui a pour conséquence :

• dans un premier temps la vanne , la fermeture complète étant


obtenue pour une valeur de la SV à 50 % de l’échelle

• au-delà de cette valeur, la vanne permettant un engazage du ballon

3- DIFFÉRENTES POSSIBILITÉS DE PARTAGE D’ÉCHELLE


Il existe de nombreuses possibilités différentes de partager l’échelle du signal de commande entre les
organes de réglage concernés par le “Split-Range”.

a - Partage non symétrique

vanne 2 vanne 1

0% 50 % 100 % Echelle du Sc du régulateur

b - Recouvrement

vanne 2

vanne 1

0% 50 % 100 % Echelle du Sc du régulateur

c - Domaines disjoints

vanne 2 vanne 1

0% 50 % 100 % Echelle du Sc du régulateur

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13
D 6 -1/C

d - Trois domaines

1 3

0% 50 % 100 % Echelle du Sc du régulateur

4- EXEMPLES
• Régulation de pression d’un ballon dégazeur d’eau de chaudière

Atm
RO
EAU
PC DÉMINÉRALISÉE
A

VAPEUR
B BP
CONDENSATS

Course
vanne %
100

B A
D PCD 1051 A

0 Signal de
50 100 commande (%)

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14
D 6 -1/C

• Régulation de pression d’une tour de distillation

PC

B A

M
TORCHE
C
D PC

D PCD 1052 A
FG

PRODUIT
DE TÊTE

- Split Range vers les vannes A, B, C

% course
vanne
100 A

C
B
D PCD 1053 A

% signal
60 100 de commande

- engazage par la vanne D en cas de pression basse

• Flip Flop

Fluide chaud

FLUIDE À B VERS
RÉCHAUFFER UNITÉ
A
TC

% course
100 vanne
A

B
D PCD 1054 A

% signal de
0 commande
100

00588_E_F

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15
D 6 -1/C

IV - OPÉRATIONS SUR LES SIGNAUX DE RÉGULATION


Sur les signaux de régulation (mesure, consigne, signal de commande) il est possible (en technologie
classique et à fortiori en numérique) de réaliser des opérations diverses :

- extraction de racine carrée


- addition, soustraction
- multiplication, rapport
- choix du plus grand ou du plus petit
- etc.

En analogique, les opérations sont effectuées par des modules capables de traiter les signaux électriques ou
pneumatiques ; en numérique, elles sont effectuées directement.

1- RÉGULATION DE LA PUISSANCE THERMIQUE D’UN ÉCHANGEUR

Consigne de
XC puissance
thermique

FT TE1

D PCD 1055 A
TE2

FLUIDE DE REBOULLAGE

La puissance thermique de l’échangeur est proportionnelle :

- au débit de fluide chauffant


- à la différence de température entrée-sortie du fluide chauffant

soit Q = M x C x ∆t

Le calcul de la puissance thermique s’obtien donc par :

F x (T 1 - T 2) x chaleur massique

La régulation de puissance thermique (Duty) s’obtient par action sur le débit entrée échangeur

00588_E_F

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16
D 6 -1/C
2- RÉGULATION DE RATIO
Un régulateur de ratio (ou de proportion) de débit FFIC maintient constant le rapport entre 2 débits de
fluides. Il dispose pour cela des 2 mesures correspondantes.

FFIC
1302
SECTION
RÉACTION
FAH FI
FAL 1302
FT
FFV 1302
1302

INJECTION 2
FC

UIC
2
AE AT AI
1398 1398 1398
2 2 2
FT FI S
1307 1307 FFY FFIC
FAL AI
1301 1301
FT FSLL UIC FI
1308 1308 1
FAL 1301
FV FT
FALL 1301 1301
1308

INJECTION 1
FO
TSO

TI
1350

FT FC
D PCD 1056 A

CHARGE

00588_E_F

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17
D 6 -1/C

3- UTILISATIONS DE SÉLECTEURS DE SIGNAUX


• Mini Technique combustible

Pour éviter d’opérer un four au-dessous de son minimum technique, un sélecteur de signal haut est
installé sur le signal de commande de la vanne.

FLUIDE
PROCÉDÉ

TC
VERS ZONE
RÉACTIONNELLE

D PCD 1057 A
PC > FC

COMBUSTIBLE

Seul le signal le plus grand est pris en compte. Ainsi, lorsque la demande de combustible tend à
devenir inférieure au minimum technique, c’est le Pc de mini-technique qui commande la vanne.

Les sélecteurs hauts et bas sont aussi utilisés dans la régulation des fours et des chaudières pour
s’assurer que la combustion est toujours en excès d’air quelles que soient les variations de régime.

• Rebrouilleur noyé

La vanne de régulation reçoit en situation normale le signal de commande du FC, lui-même cascadé
par une régulation de température. Un LC évite la vidange complète du ballon de condensats.

VBP

LC <
auto
D PCD 1058 A

Consigne FC
externe

00588_E_F

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18
D 6 -1/C

• Régulation de pression d’un réseau vapeur

Vapeur HP

Pression nourrice
PC

CGC (T/h eq. FO)


>
SSH
<
Éxcés SSB
FY FT
d'air kg air
-
T éq. FO FO retour
FC
Débit d'air
FC FO aller
corrigé +
FT
FT

D IRA 1004 A
Air Combustible

• Commande du registre des fumées sur un four à tirage naturel

AI AIC

% O2
Four
<

PDI PDIC

Dépression
D IRA 1235 A

Combustible

00588_E_F

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Risques et Précautions Liés aux Matériels

INSTRUMENTATION - RÉGULATION - AUTOMATISMES

CAPTEURS ET TRANSMETTEURS
D6 -2/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I - CONSTITUTION D'UN CAPTEUR ............................................................................................ 3

II - MESURE DE PRESSION.......................................................................................................... 6
1 - Les manomètres utilisant un liquide .............................................................................................7
2 - Les manomètres à déformation de solide ....................................................................................8

III - MESURE DE TEMPÉRATURE ............................................................................................... 15

IV - MESURE DE DÉBIT................................................................................................................ 24

1 - Les appareils déprimogènes ...................................................................................................... 25


2 - Débitmètre à section variable ou rotamatre................................................................................28
3 - Débitmètres électromagnétiques ...............................................................................................29
4 - Débitmètres à ultrasons .............................................................................................................30
5 - Débitmètres à effet vortex .......................................................................................................... 31
6 - Débitmètres massiques à effet Coriolis...................................................................................... 33
7 - Compteurs.................................................................................................................................. 35

V- MESURE DE NIVEAU............................................................................................................. 39
1 - Mesure de niveaux directs - Principe des vases communicants ................................................ 40
2 - Mesure de niveaux par pression - Loi de l'hydrostatique ........................................................... 41
3 - Mesure de niveaux par flotteurs et masses de déplacement - Poussée d'Archimède ............... 44
4 - Mesure de niveaux par sondes capacitives ............................................................................... 47
5 - Mesure de niveaux par émission d'un rayonnement ..................................................................48

Ce document comporte 51 pages


IR CAP - 02426_A_F - Rev. 0 10/05/2005

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1
D 6 -2/A

Afin d’assurer le suivi et le contrôle des installations les principaux paramètres opératoires sont mesurés et
contrôlés dans les unités de fabrication industrielles (raffinerie, usine chimiques, pétrochimiques, …).

Les principaux paramètres suivis sont généralement :


– les pressions
– les températures
– les niveaux
– les débits
On procède également à des mesures en continu de grandeurs liées à la qualité des produits finis ou au
cours du processus de fabrication (pH, composition, taux d’humidité d’un gaz, etc). Les appareils
correspondants, appelés analyseurs, ne sont pas examinés ici.
La mesure de ces paramètres permet de répondre aux différentes exigences en terme de contrôle et de
sécurité du procédé à savoir :

Automatismes
séquentiels

Régulation Sécurités

Le contrôle
de procédé

Instrumentation Alarmes

Chacune de ces exigences passent par l’acquisition, le suivi et la surveillance de ces paramètres de
fonctionnement de l’installation. L’ensemble capteur – transmetteur permet d’assurer la prise de mesure et sa
transformation en un signal exploitable par un régulateur de tableau (analogique ou numérique) ou un
système de conduite type SNCC (Système numérique de contrôle commande) par exemple
Le schéma fonctionnel d’un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :

Le schéma fonctionnel d'un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :
Prise – Pneumatique : 0,2 – 1b
d'information Transformation de la
sur le Grandeur mesure en un signal
Le procédé électrique
procédé Capteur Transmetteur normalisé ou – Electrique : 4 – 20 mA
Grandeur à ou mécanique signal mesure
mesurer
En général : L'ensemble capteur – transmetteur réalise la transposition
Pression
linéaire entre la grandeur mesurée par le capteur et le signal – Numérique
Température
de sortie du transmetteur.
Niveau... 1 1 0 0 1
Minimum Maximum

0% 100 % Code informatique


Zéro de l'échelle Etendue de mesure Maximum
(Maximum de l'échelle – Zéro de l'échelle) de l'échelle
D IRA 3015 A

Remarque : le Zéro de l'échelle ou minimum de l'échelle ne correspond pas forcément à une valeur nulle de la mesure

Remarque : le Zéro de l’échelle ou minimum de l’échelle ne correspond pas forcement à une valeur nulle de
la mesure.

02426_A_F

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2
D 6 -2/A

Le capteur est l’élément d’acquisition de l’information qui élabore à partir d’une grandeur physique, une autre
grandeur physique de nature différente ( le plus souvent électrique ou mécanique). Cette seconde grandeur
est alors représentative de la grandeur prélevée et peut être utilisable à des fins de mesure ou de commande

Suivant la nature du capteur et son principe de fonctionnement, l’appareil de mesure peut assurer lui même la
conversion en énergie électrique, énergie thermique, mécanique, ou sous forme de rayonnement de la
grandeur physique à prélever.

On peut citer par exemple, les mesures de températures

Effet utilisé Grandeur de sortie

Grandeur physique à Thermoélectricité (*) Tension


mesurer

La température

D IRA 3001 A
Pyroélectricité (**) Charge électrique

(*) Ensemble des effets dus aux échanges entre énergie thermique et énergie électrique dans des
conducteurs de nature différente lorsqu’ils sont en contact
(**) La pyroélectricité consiste en l’apparition d’un champ électrique, lorsqu’un cristal est soumis à une
variation de température

Pour la majorité des autres capteurs la conversion directe n’étant pas possible, le passage par une grandeur
intermédiaire, le plus souvent une résistance ou une impédance, est nécessaire. Ce type d’appareil
fonctionne donc

– soit par variation de dimension du capteur, c’est le cas d’un grand nombre de capteurs de
position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile (très
employés dans les appareils de mesures de pression),…

– soit par déformation résultant de force ou de grandeur s’y ramenant, pression, accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge de contrainte liée à
une structure déformable)

02426_A_F

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3
D 6 -2/A

Pour des raisons de coût ou de facilité de mise en œuvre, certains capteurs ne sont pas sensibles
directement à la grandeur mesurée mais à l’un de ses effets. C’est la cas, par exemple, lors de la mesure
d’un niveau suivant la loi de l’hydrostatique.

P atm

P Hydrostatique
liée à la colonne P atm (P2)
de liquide (P1)

D IRA 3036 A
Hx d
∆P =
∆P = (P1- P2) soit 10,2

Pour cet exemple, la mesure de la pression est le reflet de l’évolution de la hauteur de liquide dans le bac de
stockage.

I- CONSTITUTION D’UN CAPTEUR


Un appareil de mesure est constitué d’un corps d’épreuve qui, au contact du procédé, donc de la grandeur
physique à mesurer, produit une grandeur directement mesurable par le capteur suivant le schéma ci
dessous :

Grandeur Signal
Corps d’épreuve Capteur
intermédiaire interprétable
D IRA 3037 A

Capteur composite

02426_A_F

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4
D 6 -2/A

En général, l’appareil de mesure est un ensemble compact (capteur intégré) qui comprend le corps
d’épreuve, le capteur proprement dit, et l’électronique de conditionnement.

Corps Electronique Signal


Capteur
d’épreuve associée
exploitable

D IRA 3037 B
Capteur intégré

Par rapport au capteur, le transmetteur convertit le signal de sortie du capteur en un signal de mesure
standard (pneumatique, électrique ou numérique). Il a pour fonction d’assurer le lien entre le capteur qui
génère la mesure et le système de contrôle commande (SNCC) ou d’acquisition de mesure

Grandeur
Intermédiaire

Grandeur Signal
Unité de fabrication Standard
à mesurer
Capteur Transmetteur
Suivi et contrôle du
procédé

Pression Régulateur de tableau


Température ou Système de
Niveau contrôle commande
Débit
… Pneumatique 0,2 – 1 b (3 –15 PSI)
D IRA 3004 A
Electrique 4 – 20 mA
Numérique

02426_A_F

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5
D 6 -2/A

L’ensemble capteur – transmetteur réalise la conversion linéaire entre la grandeur mesurée et le signal de
sortie du transmetteur

Valeur basse de l’échelle Valeur haute de l’échelle


de mesure de mesure
Grandeur mesurée

Etendue de mesure
Maximum – Zéro de l’échelle Signal de sortie du
transmetteur

D IRA 1305 A
0,2 b / 3 PSI 1 b / 15 PSI
4 mA 20 mA
Code Information Code Information

Par rapport à un capteur simple, le transmetteur donne la possibilité d’intervenir au moins au niveau de deux
réglages.

– la modifications du zéro de l’appareil (Valeur minimum mesurée par l’appareil. Cette valeur
peut être différente d’une valeur nulle)
– la modification de l’étendue de mesure (Différence entre la valeur Maximum et minimum
mesurées par l’appareil

02426_A_F

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6
D 6 -2/A

II - MESURE DE PRESSION
Suivant le cas la mesure de pression peut être :
– une pression absolue : Les pressions absolues sont essentiellement utilisées pour les
calculs par exemple en thermodynamique. Pour effectuer une mesure de pression absolue
il est nécessaire de disposer d’une cellule de référence à pression nulle (Pression absolue
égale à zéro)
– une pression relative : Elle caractérise le plus souvent une pression supérieure à la
pression atmosphérique. C’est la valeur indiquée par la majorité des appareils de mesure
de pression
– une pression différentielle : C’est une différence de pression entre deux points d’une
installation ou d’un équipement (Par exemple un filtre)
– une mesure de vide : Elle caractérise une pression inférieure à la pression atmosphérique.
La mesure du vide peut être indiquée en pression relative (Pression comprise entre -1 et 0
bar, ou en absolue, pression comprise entre 0 et 1 bar

Pression relative Pression absolue


Exprimée en pression relative la Exprimée en pression absolue la
pression atmosphérique oscille
pression atmosphérique autour de 1,013 bar en fonction des
est toujours NULLE conditions météorologique

Pression

Pression
Pression Pression différentielle
relative absolue Plage de
variation de la
pression
atmosphérique

Pression
Pression atmosphérique Atmosphérique
normale 1013 mbar Abs normale
Vide
relative
D IRA 1306 A

Vide
0 mbar Abs absolu
(Pression nulle)

Il existe différentes techniques qui permettent la mesure d’une pression ; les plus répandues sont :
– Les manomètres à liquide (Tube en U, tube incliné,…)
– Les manomètres à déformation (Membrane, soufflet, tube de Bourdon,…)
– Les manomètres ou capteurs électroniques (Jauges de contraintes, piézorésistifs,
capacitifs,…)

Suivant le mode de fonctionnement, l’information est soit disponible localement (cas des manomètres), soit
retransmise en salle de contrôle (cas capteurs électroniques).

02426_A_F

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7
D 6 -2/A

1- LES MANOMÈTRES UTILISANT UN LIQUIDE


L’utilisation de ces manomètres vise surtout la mesure des faibles dépressions, surpressions ou
pressions différentielles

Ce sont des manomètres à lecture directe.

Ces appareils se présentent le plus souvent sous la forme d’un tube en U avec une branche qui peut
être incliné comme le montre les schémas ci dessous.

Raccordement Raccordement Raccordement


sur le procédé sur le procédé sur le procédé

Niveau Le niveau de Le niveau de


identique dans liquide est liquide est
les deux plus important H plus important H
branches dans la dans la
branche de branche de
droite gauche

D IRA 3007 A
Tube au repos Unité en service Unité en service
Le niveau de liquide dans les deux Pression supérieure à la pression Pression inférieure à la pression
branches est identique atmosphérique atmosphérique
D IRA 3010 A

Mesure de pression directe

Dans les deux cas présentés, seule la hauteur verticale entre les deux interfaces liquide est à prendre
en considération. Le fait d’incliner une des branches du tube en U ne permet que d’améliorer la lecture
de la mesure ( dilatation de l’échelle de mesure.

Ce type d’appareil présente une bonne précision, une bonne stabilité et est le plus souvent de
conception simple et peu coûteuse.

02426_A_F

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8
D 6 -2/A

Par contre, ils sont souvent :

– encombrants et fragiles
– sensibles à la température et aux vibrations
– incapables de pouvoir traduire l’information en un signal exploitable en
D IRA 3025 A

régulation (la mesure ne peut être que locale)

2- LES MANOMÈTRES À DÉFORMATION DE SOLIDE

La mesure peut être locale ou retransmise à distance pour les appareils électroniques.

Capteur équipé d'une membrane


Manomètre classique pour la mesure des faibles
pressions ou dépressions

Manomètre équipé d'un


contactpour la détection Manomètre électronique
d'un seuil (seuil haut ou bas)
D IRA 3018 A

Exemples de capteurs de pression (Documentation KOBOLD)

a - Manomètres métalliques - Indication locale

Ces instruments de mesure par voie mécanique permettent de satisfaire , moyennant quelques
adaptations de montage, à la majorité des exigences des mesures de pression de l’industrie et du
génie des procédés.

02426_A_F

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9
D 6 -2/A

Ils sont équipés d’un organe élastique (tube de bourdon, membrane, capsule, soufflet, …) qui, sous
l’effet de la pression, effectue un déplacement défini et reproductible. Ce déplacement actionne une
aiguille par l’intermédiaire d’un rouage. La pression peut alors être lue sur l’échelle du cadran dans
l’unité désirée.

(A) Tube de Bourdon

(B) Tube en hélice

(C) Membrane plane

(D) Membrane ondulée

(E) Capsule

(F) Soufflet
D IRA 3005 A

Différentes formes de capteurs utilisés pour la mesure des pressions

02426_A_F

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10
D 6 -2/A

Vue éclatée d’un manomètre à tube de Bourdon Manomètre standard


(Documentation ASHCROFT) (Documentation KOBOLD)

b - Manomètres électroniques

Suivant la nature de l’élément sensible, ce type d’appareil peut être :

• Piézorésistif :

– Piézorésistif à jauges de contrainte (ou piézorésistance d’un fil métallique).


C’est la propriété qui exprime la modification de la résistance R d’un matériau sous l’effet
d’une déformation, ou de l’effet de la pression sur celui-ci.
D IRA 3011 A

Exemple de jauges de contraintes


(Jauge à trame pelliculaire)

La cellule de mesure peut être métallique ou en céramique. La pression présente dans le


procédé déforme légèrement la membrane au contact du fluide présent (gaz ou liquide) et
transmet la force engendrée à l’élément de mesure (Corps d’épreuve et élément résistif) qui
modifie la tension de sortie d’un pont de mesure.

02426_A_F

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11

D 6 -2/A
– Piézorésistif à base de semi conducteur, on utilise dans ce cas du silicium comme matériau
de jauge plutôt q’un alliage métallique. Le principe de fonctionnement reste similaire à celui
des capteurs à jauges de contraintes.

Huile de remplissage Membrane de mesure en


Assure la transmission contact avec le produit
de la pression à
l'élément de mesure

D IRA 3006 A
Élément de mesure
en silicium

Cellule de mesure d'un capteur


piezorésistif à semi conducteur

Exemple de capteurs piézorésistif à jauge Exemple de manomètre


D IRA 3020 A

de contrainte ou à semi conducteur électronique


(Documentation KELLER)

02426_A_F
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D 6 -2/A
– Capacitif
Le principe consiste à transformer la déformation de la membrane de mesure sous l’effet
d’une force ou d’une pression en variation de capacité par modification de la distance entre
les armatures que forme le condensateur. En effet, l’une des armatures du condensateur
est placée sur la membrane qui se déforme (armature mobile), l’autre sur le corps du
capteur qui n’est pas soumise à la déformation.

Electronique de traitement Electronique de traitement


du signal du signal

Membrane de
mesure
Armature mobile

Armature fixe

Huile de Membrane en
remplissage contact avec le
procédé
Membrane sollicitée
Membrane au repos La capacité du condensateur
est modifiée

Principe de fonctionnement d’une cellule de mesure capacitive

On peut imaginer des géométries d’armatures permettant d’obtenir une meilleure linéarité
entre la variation de capacité et la variation de pression. Il est également possible de mettre
en œuvre simultanément plusieurs condensateurs et ainsi de pouvoir réaliser un pont de
mesure moins sensible aux variations de températures.
D IRA 3008 A

Vue en coupe d’une cellule de mesure de pression différentielle


(Documentation Rosemount)
02426_A_F
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D 6 -2/A

Vue en coupe d’une cellule de mesure de pression


différentielle
(Documentation Rosemount)

D IRA 1308 A
PI
02
PG
01
Manifold permet d'assurer
la maintenance de
l'instrument
calibrage, démontage,…

D IRA 3012 A

Exemples d’implantation de capteurs de mesure de pression

Côté capteur

Côté procédé
D IRA 1309 A

Représentation schématique d’un bloc manifold


A trois vannes
Exemple de bloc manifold

02426_A_F
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D 6 -2/A

D IRA 3026 A
Transmetteur de pression équipé d’un manifold
(Documentation Rosemount)

02426_A_F
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15

D 6 -2/A
III - MESURE DE TEMPÉRATURE
Les mesures de températures peuvent se faire par contact ou sans contact. La température traduit l’énergie
d’agitation des molécules. L’information fournie par l’appareil de mesure est le plus souvent donnée en degré
Celsius, bien que d’autres échelles de mesure sont disponibles.

La température est déterminée à partir d’un phénomène physique représentatif des variations de température
à mesurer :
– dilatation d’un corps : Thermomètre à alcool, à gaz, ou à bilame (dilation d’un solide)
– variation d’une grandeur électrique : Thermomètre à résistance (thermorésistance),
thermistance CTN (Coefficient Thermique Négatif) ou CTP, couples thermoélectriques avec
apparition d’une fem (force électromotrice) suivant l’effet de Seebeck
– émission d’un rayonnement : pyromètres optiques

Un phénomène physique est d’autant plus intéressant à utiliser qu’il est :


– fidèle
– fonction de la température
– sensible

mais il faut également, que la plage de mesure soit maximale et qu’à une valeur de la température
corresponde une seule valeur de la grandeur et réciproquement.

On appelle coefficient thermométrique, le coefficient K tel que :

X = X0 (1 + K ϕ)

où X est la grandeur thermométrique qui permet de suivre l’évolution de la température et ϕ la température à


mesurer.

Un fois le choix de la technique de mesure, le thermomètre doit répondre aux critères suivants pour permettre
une mesure efficace.
– sensibilité suffisante
– masse de l’élément sensible très faible par rapport à celle de l’objet étudié, sinon le
thermomètre change sensiblement la température à mesurer
– temps de réponse court par rapport au temps de variation de la température à mesurer

Différents types de thermomètres sont disponibles et installés dans les installations industrielles. Les mesures
de température reposent le plus souvent soit sur les phénomènes de dilation thermique, soit sur la variation
d’une grandeur électrique tension ou d’une résistance suivant le type d’appareil.

Pour des questions de maintenance, les thermomètres ne sont généralement jamais en contact direct avec le
produit, mais montés dans un puit thermométrique ou doigt de gant.

02426_A_F
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D 6 -2/A

Exemple d’un doigt


de gant permettant Thermomètre implanté dans
de recevoir un un doigt de gant
thermomètre

D IRA 3038 A
(Documentation KOBOLD)

a - Les thermomètres à dilatation

On détermine la température par l’intermédiaire d’un phénomène physique accompagnant les variations de
température, par exemple, le phénomène de dilatation. Ces thermomètres sont principalement mise en œuvre
lorsqu’on a besoin d’une indication locale. Les thermomètres à dilation peuvent être :

• À dilatation de solide, et à bilame :

Suivant leur principe, ce type de thermomètre peut être utilisé sur une gamme de température relativement
large qui peut aller de –100 jusqu’à plus de 1000°C mais leur précision n’est que de quelques degrés.

La majorité des thermomètres à aiguille contiennent un bilame. Ce bilame est constitué de deux lames
métalliques soudées. L’un des métaux a un coefficient de dilatation plus fort que l’autre. Lorsque le bilame est
chauffé, il se courbe ou s’allonge suivant sa forme. Le phénomène est alors amplifié par un dispositif de
rouage et crémaillère et sert à déplacer une aiguille devant un cadran. Les thermomètres à bilame sont plus
souvent employés pour fournir une indication locale de température et conviennent pour des plages de
mesures ou de régulation allant de –30 à 500°C environ.

Au repos le bilame est droit

Sous l’effet d’une élévation de


température, le bilame se déforme
D IRA 1310 A

Déformation du bilame sous l’effet de la


Exemples de thermomètres à bilame
température

02426_A_F
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17

D 6 -2/A
• Dilatation de liquide :

Ces types de thermomètres utilisés pour les mesures de température locales sont relativement courantes.

Une variation de température provoque la dilatation d’un liquide qui peut remonter dans un tube capillaire ou
provoquer une augmentation de pression dans une enceinte close.

Dans la pratique, ces thermomètres couvrent une zone allant de –180 à environ 650°C suivant la liquide
utilisé (alcool, toluène, pentane, acétone, le mercure étant maintenant interdit d’utilisation). Ces appareils
donnent de bons résultats dans l’ensemble.

La loi régissant les variations de volumes d’un corps de


fonction de la température est de la forme :

V = V0 ( 1 + a T )
D IRA 1311 A

a : le coefficient de dilation absolue du liquide. Les


liquides se dilatent environ 20 fois plus que les solides.
Exemples de thermomètres
à dilation de liquide en verre

• Dilatation de gaz

Pour un gaz assimilable à un gaz parfait, le volume qu’il occupe dépend à la fois de la température et de sa
pression, donc lorsqu’il est chauffé, il est possible :

– de garder sa pression constante : il y a alors dilation du gaz (Le volume de gaz change)
– de garder son volume constant : il y a alors augmentation de pression. c’est ce cas de figure
qui est le plus souvent retenu pour la mesure d’une température reposant sur « la dilation
des gaz ».

Utilisation de la loi des gaz parfaits :

PV
= Cste
T
D IRA 1312 A

Exemple d’un thermomètre à dilation de gaz

02426_A_F
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D 6 -2/A
b- Les thermomètres fournissant une grandeur de sortie électrique

Ces capteurs regroupent essentiellement les sondes à résistance de type Pt 100 et les thermocouples.

Dans le premier cas, la mesure repose sur la variation de la résistance électrique d’un conducteur le plus
souvent en platine, dans le second cas sur l’apparition d’une tension (fem) entre deux conducteurs de nature
différentes.

• Mesure de température par variation de résistance

Deux grandes familles de capteurs peuvent être rencontrées :

– Les capteurs de températures à résistances (thermorésistances) : Par nature un conducteur


électrique voit sa résistance varier avec la température. L’élément de mesure est ici
constitué d’une résistance métallique en platine, cuivre, ou nickel.

– Les capteurs de type thermistance : la sonde est alors constituée d’un composant
électronique à base de semi-conducteur.

Les capteurs à base de résistance électrique métallique sont beaucoup plus souvent rencontrés dans
l’industrie que les thermistances.

La sonde de mesure de température est constituée d’un filament déposé ou noyé dans un support isolant afin
qu’elle soit protégée des contraintes mécaniques et d’un environnement plus moins ou corrosif qui pourrait
altérer la résistance de la sonde et venir modifier le mesure retransmise.

D IRA 1313 A

Résistance en couche fine Résistance avec enrobage Résistance avec enrobage en verre
en céramique

Exemples de résistances de platine

Sur une faible plage de variation de température, la valeur de la résistance évolue suivant une fonction
linéaire du type :

R = R- ( 1 + α ( T - T0 ) )

Avec : R 0 : Résistance de référence prise à la température T0


α : Coefficient de résistivité de la sonde avec la température

02426_A_F
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19

D 6 -2/A
En général, les sondes sont faites à base de platine et sont appelées Pt 100 (Pt pour platine et 100 pour
100 Ω à 0°C). Le platine présente une meilleure linéarité, que les autres métaux, sur les plages habituelles
de mesures (-200 à 700°C). Dans le cas une Pt 100, la relation définie au dessus devient :

R = 100 ( 1 + α T )

Les variations de résistances en fonction de la température sont le plus souvent disponibles dans des recueils
de données sous forme de tableau comme c’est le cas dans l’annexe 1.

Afin de prendre en compte les résistances de lignes entre la sonde et le convertisseur de température, les
thermorésistances peuvent être raccordées avec 3 ou 4 fils suivant le niveau de précision de la mesure
recherché.

R ligne 1

R1 Sonde thermorésistante de type


Sonde à Pt 100
résistance
(Documentation Rosemount)
R ligne 2
R2

R ligne 3

D IRA 1314 A
Exemple d’un montage 3 fils

Cas d’un raccordement 3 fils, on suppose que les fils de liaisons sont de même nature, et de même longueur.

R 1=

R 2=

R 1- R2=

Conclusions :

02426_A_F
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20

D 6 -2/A

4 1- Thermorésistance type Pt100

2- Bornier de raccordement (en 2, 3 ou 4 fils)

3- Gaine de protection en contenant un matériau isolant,


en standard de l’oxyde de magnésium (MgO)
2
4- Tête de canne de la sonde de température

Tête de canne

Bornier de raccordement
de la sonde

Sonde de mesure Doigt de gant


Pt 100

D IRA 1304 A
Vue en coupe d’une thermorésistance

• Mesure de température par thermocouple

Les sondes de température les plus répandues dans l’industrie sont les thermocouples

Un thermocouple est constitué de deux conducteurs de natures différentes soudés à leurs extrémités. La
tension mesurée est en relation directe avec la différence de température des deux soudures.

Le phénomène de thermoélectricité est le résultat simultané du flux de chaleur et d’électricité au niveau de la


soudure.

Soudure de mesure Soudure de référence


dite "chaude" dite "froide"
(Matérau B)
T1 T2

(Mesure de la tension générée


dans le circuit)
mV
D IRA 3014 A

(Matérau A) (Matérau A)

02426_A_F
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D 6 -2/A
Si T 1 est différente de T 2 alors apparaît une tension. La valeur de la tension dépend de la différence de
température ∆T et la nature des matériaux utilisée.

Le montage « classique » présenté ci-dessus permet de mesurer la différence de température entre T 1 et T2.
Pour utiliser un tel dispositif pour mesurer une température, une des deux soudures doit être maintenue à une
température de référence fixe, l’autre servant de soudure de mesure. Si T 2 est utilisée comme référence et
égale à 0°C, la fem générée dans le circuit est alors directement fonction de la température T1.

En général, la soudure de référence est maintenant assurée par un circuit électronique associé ou intégré au
convertisseur de température : compensation interne.

Constitution d’un thermocouple

Différents couples de métaux sont utilisés pour réaliser les thermocouples. Le choix d’un couple dépend de la
plage de température à mesurer, de l’environnement dans lequel il sera utilisé et la précision recherchée.

Les thermocouples sont généralement repérés par une lettre symbole, par exemple on parle de couple de
type T pour désigner un thermocouple dont les constituants sont le cuivre et le constantan (Alliage de cuivre
et de nickel). Le repérage du type de thermocouple est également réalisé par la couleur de la gaine de
protection du câble de liaison avec l’appareil de mesure.

Gaine de
Plage de protection
Symbole et
température Couleur selon
constituants (+/–)
(Usage en continu) NF C42-323 (97)

T : Cu/CuNi – 185 … + 300°C Marron


Cuivre / Constantan
J : Fe/CuNi – 0 … + 700°C Noir
Fer / Constantan
K : NiCr/NiAl – 0 … + 1100°C Vert
Chromel / Alumel
N : NiCrSi/NiSi – 0 … + 1100°C Rose
Nicrosil / Nisil
E : NiCr/CuNi – 0 … + 800°C Violet
Chromel / Constantan
S : PtRh10 %/Pt 0 … + 1550°C Orange
Platine Rhodim 10% / Platine
R : PtRh13 %/Pt 0 … + 1600°C Orange
Platine Rhodim 13% / Platine
B : PtRh30 %/PtRh 6 % + 100 … + 1600°C Gris
Platine Rhodim 30% / Platine
Rhodium 6%

Principaux thermocouple et plages d’utilisation

02426_A_F
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D 6 -2/A
Bornier de raccordement
ou
convertisseur transmetteur
de température

Tête de canne Doigt de gant


Assure la

D IRA 1316 A
protection du
thermocouple
Vue extérieure d’un thermocouple

D IRA 1317 A

Vue en coupe d’un thermocouple emperlé Vue en coupe d’un thermocouple chemisé

Le plus souvent les thermocouples sont de types chemisés ce qui permet une meilleure protection de
l’élément de mesure contre les agressions extérieures (contraintes mécaniques et chimiques).

02426_A_F
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23

D 6 -2/A
Lors de l’utilisation de thermocouples pour la mesure de température, il est très important que la tension
produite par le couple utilisé ne soit pas altérée au cours de sa transmission vers l’appareil de mesure. Afin
de limiter au maximum les risques de perturbations de la mesure, les câbles de liaisons doivent avoir des
caractéristiques thermoélectriques aussi proches que possible de celle du thermocouple mis en place.

Il existe de ce fait deux types de câbles de liaisons Thermocouple - Appareil de mesure :

– les câbles d’extensions : dans ce cas, les conducteurs employés sont de même type que le
thermocouple mais leurs propriétés thermoélectriques ne sont garanties que sur une plage
restreinte de température (généralement entre 0°C et 200°C).

– les câbles de compensation : Ici, les conducteurs mis en œuvre sont de natures différentes
de celles du thermocouple et ne doivent pas non plus venir perturber la mesure tout en
garantissant des caractéristiques thermoélectriques déterminées sur une plage de
température restreinte (généralement entre 0-100°C ou 0-150°C)

Par exemple, pour un couple de type S les câbles de compensation sont du cuivre(+) pour le conducteur
positif et Cuivre - Nickel (-) pour le conducteur négatif.

Thermomètre « électrique »
Thermomètre avec doigt de gant
local

(*) (**)

TG

TE TT TI

Doigt de gant

TW
D IRA 1318 A

(*) Transmetteur monté en tête de cane


(**) Transmetteur monté en local technique

02426_A_F
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D 6 -2/A
IV - MESURE DE DÉBIT
Les débits volumiques sont le plus souvent déduits d’une mesure de la vitesse (v) du fluide au travers d’une
section connue (S). La relation qui lie le débit à la vitesse et donnée par la formule suivants :

Q = SxV

ou la formule pratique :

Qv (m 3/h)
Q =3,54 2
D int (cm2)

La mesure du débit Qv repose donc essentiellement sur une mesure fiable de la vitesse moyenne du fluide
dans la tuyauterie. Toutefois, différents facteurs peuvent venir influencer l’écoulement du fluide :

– sa vitesse
– ses frottements dans la tuyauterie
– sa viscosité
– sa masse volumique
– …

Les appareils permettant d’assurer la mesure d’un débit peuvent être regroupés en différentes catégories

– les appareils déprimogènes (plaque à orifice, venturi,…


– les appareils à flotteur (rotamètre)
– les appareils électromagnétiques
– les appareils à ultrasons
– les appareils vortex
– les appareils massiques utilisant la force de Coriolis
– les appareils permettant de faire du comptage :
• compteur à turbine
• compteur volumétrique

02426_A_F
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D 6 -2/A
1- LES APPAREILS DÉPRIMOGÈNES
Ce sont les débitmètres les plus répandus. Il consiste à mettre un obstacle présentant des
caractéristiques géométriques très précises (diaphragme, tuyère, ou venturi) à l’écoulement du fluide.
La traversée de cet obstacle engendre une pression différentielle qui est fonction du débit passant
dans la tuyauterie. La relation qui lie le débit à la différence de pression est de la forme :

Q = kx
√∆P

Q : débit de produit dans la ligne


K : coefficient de débit qui est fonction de différents facteurs tel que la nature du produit, la
géométrie de la ligne, de l’orifice, …
∆P : Pression différentielle au passage de l’organe déprimogène

L’évolution de la pression au passage de l’orifice est représentée sur la figure ci-dessous :

Zone morte
H Plaque à orifice
Allure de la pression statique

H Perte de charge
réelle dans l'orifice
D IRA 400 A

02426_A_F
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D 6 -2/A
Les débitmètres à organe déprimogène sont constitués le plus souvent de deux éléments :

– un élément primaire qui est placé dans la tuyauterie qui fait obstacle à l’écoulement du
fluide et qui engendre la pression différentielle.

– un élément secondaire qui assure la mesure de la pression différentielle.

Elément
secondaire

Plaque à orifice
ou diaphragme

D IRA 3027 A
Tube venturi

Elément primaire
Plaque à orifice

Elément secondaire
Capteur de pression
différentielle

Exemple de montage d’une plaque à orifice

02426_A_F
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D 6 -2/A
Les débitmètres à pression différentielle les plus courants sont les plaques à orifice et les tubes
venturi. Les plaques à orifice ou diaphragme se présentent sous la forme d’un disque métallique percé
d’un trou usiné à un diamètre bien défini qui dépend du débit à mesurer.

D IRA 3009 A
Plaques à orifice Tubes Venturi
(Documentation ABB)

Ce type de capteur à tendance à faire maintenant un ensemble compact qui permet améliorer la
précision de la mesure comme le montre l’exemple ci-dessous.

D IRA 3016 A

Débitmètre à orifice compact vue externe Débitmètre à orifice compact implantation


(Documentation Rosemount) (Documentation Rosemount)

• Tube de Pitot moyenné

D’autres capteurs fonctionnant sur un principe similaire, mesure d’une pression différentielle puis
conversion en débit sont utilisés. Ce sont des sondes qui dérivent des tubes de Pitot. Elles mesurent la
pression dynamique (Pression dans le sens d’écoulement du fluide) et la pression statique dans la
ligne. La pression différentielle ainsi obtenue est fonction de la vitesse moyenne dans la tuyauterie
comme pour les plaques à orifice par exemple.
D IRA 1320 A

Exemple de tube de Pitot moyenné


02426_A_F
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D 6 -2/A
2- DÉBITMÈTRE À SECTION VARIABLE OU ROTAMATRE
Ce sont des débitmètres simples qui permettent de travailler avec une perte de charge relativement
constante et assurant la mesure de débit de liquides, ou de gaz dans des tuyauteries.

L’appareil est constitué d’un tube à conique dans lequel un flotteur monte lorsque le débit augmente
offrant ainsi une plus large section de passage au fluide. La position du flotteur se définit de telle sorte
que les forces hydrauliques soient toujours en équilibres avec le poids du flotteur qui lui ne change pas
avec le débit.

F Échelle
A

Flotteur
P

Tube à section variable

P : Poids du flotteur
A : poussée d'archimède sur le flotteur

D IRA 1321 A
F : Force exercées par le débit

Principe de mesure d’un débitmètre à section variable

Ce type de débitmètre peut être utilisé pour une mesure locale de débit ou peut être équipé pour la
retransmission à distance de l’information. Ces débitmètres sont de plus en plus souvent constitués
d’un tube métallique et d’un flotteur en magnétique ce qui permet de palier à la fragilité d’un tube de
mesure en verre.
D IRA 3039 A

Exemple de débitmètre à section variable


(Documentation Brooks)

02426_A_F
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D 6 -2/A
3- DÉBITMÈTRES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
La mesure repose sur la loi d’induction de Faraday. Ce principe de mesure ne peut être mis en œuvre
que sur des liquides conducteurs. Dans un débitmètre électromagnétique, un champ magnétique est
créé perpendiculaire au débit du liquide. Le liquide se comportant alors comme un conducteur en
mouvement dans un champ magnétique voit en son sein apparaître une tension induite. Cette tension
(U) ainsi obtenue est proportionnelle à la vitesse (V) du liquide dans la ligne.

U=K.V

Le coefficient K dépend de l’intensité du champ magnétique, et de le géométrie du capteur.

D IRA 3017 A
Principe de mesure d’un débitmètre Vue extérieure d’un débitmètre
électromagnétique électromagnétique
(Documentation KROHNE)

Electrodes de mesure de
la tension induite Boîtier de raccordement
électrique

Revêtement interne Bobine permettant de


isolant générer le champ magnétique
D IRA 1322 A

Vue en coupe d’un débitmètre électromagnétique


(Documentation Rosemount)

02426_A_F
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30

D 6 -2/A
4- DÉBITMÈTRES A ULTRASONS
Le principe de mesure repose sur la différence de vitesse de propagation d’une onde sonore lorsque
celle-ci se déplace dans le sens d’écoulement du fluide et lorsqu’elle déplace en sens opposé à
l’écoulement, comme le montre la schéma ci dessous.

Émetteur- Émetteur- Émetteur-


transmetteur A transmetteur A transmetteur B

∅int ∅int
tB-A

D IRA 1223 A
tA-B diamètre diamètre
tA-B tB-A

Émetteur-
transmetteur B
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à ultrasons

Le débit est fonction du diamètre de la tuyauterie et de la différence de temps qu’il faut à l’onde sonore
pour faire le trajet de A vers B ou de B vers A. Cette technique est réservée à la mesure d’un débit de
gaz ou de liquide non chargé.

Pour une application sur des liquides chargés de particules solides, de bulles de gaz ou émulsionnés.
La mesure est alors basée sur l’effet Doppler. Dans ce cas, le signal sonore émis se réfléchit sur les
particules (solides, liquides, ou gazeuse) et modifie sa fréquence en proportionnellement à leur
vitesse.

Émetteur- Émetteur-
transmetteur A transmetteur B

∅int
D IRA 1224 A

tB-A diamètre
tA-B

La fréquence de l'onde sonore est modifiée par la réfléxion


de celle-ci sur les particules contenues dans le liquide

Principe de fonctionnement d’un débitmètre à ultrasons utilisant l'effet Doppler


D IRA 1325 A

Vue externe d'un débit mètre à ultrasons


(documementation Ultraflux)

02426_A_F
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D 6 -2/A
5- DÉBITMÈTRES À EFFET VORTEX
Le principe de mesure repose sur la formation de tourbillons alternés (effet Karman). Ce type de
débitmètre consiste à mettre un obstacle (non profilé) dans la tuyauterie qui va générer des tourbillons
ou vortex de part et d’autre et en aval de cet obstacle. Ces tourbillons engendrent alors des zones de
pressions variables. La fréquence de détachement des tourbillons est proportionnelle à la vitesse
d’écoulement. Les tourbillons ainsi obtenus sont détectés au moyen d’un cristal piézoélectrique. La
formule reliant de vitesse du fluide dans la tuyauterie est la suivante :

Fréquence des tourbillons


V =
Facteur k

La sortie d'un débitmètre à effet vortex dépend donc du facteur K. Ce facteur est lié à la fréquence de
génération des tourbillons par rapport à la vitesse du fluide. Le facteur K varie en fonction du nombre
de Reynolds (Régime d’écoulement), mais est pratiquement constant sur une vaste plage de débit.
Les débitmètres à effet vortex permettent d’obtenir des mesures très précises s’ils sont utilisés sur
cette plage linéaire.

Obstacle non
Zone profilé générant
morte les tourbillons

Sens découlement
du fluide Tourbillons
ou vortex

Principe de mesure d’un débitmètre à effet vortex

Membranes

Quartz
piézo-électrique
Elément de mesure
D IRA 408 A

Vue en coupe de la partie capteur

02426_A_F
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D 6 -2/A

Capteur
piézo-électrique

Obstacle non
profilé

D IRA 1326 A
Vue extérieure d'un débitmètre Vue interne d'un débitmètre
à effet vortex à effet vortex

02426_A_F
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D 6 -2/A
6- DÉBITMÈTRES MASSIQUES À EFFET CORIOLIS

Ce type de débitmètre mesure directement le débit massique, par opposition au débit volumétrique.
Beaucoup de débitmètres prétendument "massiques" déduisent en fait le débit massique par
l’intermédiaire de la relation :

Qm = Q v x p

Ces débitmètres massiques regroupent essentiellement deux appareils, l'un pour mesurer la vitesse
du fluide et l'autre pour mesurer la masse volumique. Ces mesures sont habituellement associées à un
microprocesseur; des paramètres supplémentaires (pression, température,…) peuvent être mesurés,
de manière à obtenir une sortie indiquant le débit massique. Essentiellement deux types de
débitmètres permettent de mesurer le débit massique directement, sans calcul intermédiaire à partir du
volume et de la masse volumique :
– les débitmètres massiques thermiques
– les débitmètres massiques à effet Coriolis

Les débitmètres massiques à effet Coriolis utilisent comme détecteur un tube sans obstacle. Le tube
de mesure est mis en vibration à une fréquence donnée. La mise en oscillation est assurée par un
bobinage électromagnétique. Le fluide qui s'écoule dans le tube de mesure est contraint de suivre le
mouvement vertical du tube mis en oscillation. Lorsque le tube monte pendant une moitié de sa
période vibratoire, le fluide traversant le détecteur résiste à son entraînement vers le haut en
repoussant le tube vers le bas. Et inversement, sur la deuxième moitié du tube. Le tube se tord alors
dans le sens opposé. Cette caractéristique de torsion est appelée effet Coriolis.

L'amplitude de la torsion du tube de mesure est directement proportionnelle au débit massique du


fluide traversant le tube. Des bobines situées de part et d'autre du tube de mesure permettent de
déterminer la vitesse du tube vibrant. Le débit massique se déduit en mesurant le déphasage entre les
tensions par induites les bobines de mesure. Dans des conditions d'écoulement nul, il n'y a aucune
torsion du tube donc pas de déphasage. En cas d'écoulement, il se produit une torsion entraînant une
différence de temps entre les deux signaux de vitesse. Cette différence de temps est directement
proportionnelle au débit massique.

La force de coriolis est


définie par la formule Mouvement du tube vers
suivante l’intérieur : pas de débit

Fc
Fc = -2m (ω• v ) Fc
Direction de la force de Coriolis
Fc = Force de Coriolis et avec débit courbure du tube
Fc
w = Vitesse angulaire vers l’intérieur
v = Vitesse de la masse Fc
m = Masse
Mouvement du tube vers
l’extérieur : Pas de débit
Fc
Fc
Direction de la force de
Fc Coriolis avec débit et
D IRA 3003 A

courbure du tube
Fc vers l’extérieur
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à effet Coriolis
(Documentation ABB)

02426_A_F
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D 6 -2/A

Bobine électromagnétique
permettant la mesure de
la déformation du tube sous
Bobine excitatrice l'effet de la force de coriolis
Bobine électromagnétique mise en vibration des
permettant la mesure de tube des mesure
la déformation du tube sous
l'effet de la force de coriolis

D IRA 3002 A
interne d’un débitmètre massique à effet Coriolis
(Documentation ABB)

Vue externe d’un débitmètre massique à effet Coriolis


(Documentation ABB)
D IRA 1327 A

Exemple d’installation de débitmètre massique à effet Coriolis


(Documentation Rosemount)

02426_A_F
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D 6 -2/A
7- COMPTEURS

Ce sont des appareils qui sont utilisés pour mesurer une quantité du produit et non un débit. Deux
grandes familles de compteurs sont rencontrées :

- les compteurs de vitesses


- les compteurs volumétriques

a - Compteurs de vitesse

Le liquide entraîne une turbine ou un moulinet dont la rotation est transmise au système de mesure.

D IRA 2160 A
Ces appareils sont constitués d’un rotor hélicoïdal libre en rotation placé dans une portion de
canalisation. L’écoulement du liquide provoque la rotation à une vitesse, qui dans certaines limites de
débit et de viscosité, est proportionnelle au débit. À chaque révolution du rotor correspond une
fraction constante du volume écoulé. Un élément magnétique fixé sur le rotor induit à chaque
passage devant une bobine, une impulsion électrique. Cette fréquence électrique est ensuite traitée
dans un convertisseur qui permet de connaître la quantité de produit qui s’est écoulée.

A K I
F G

B E J
D H
D Liquide Liquide
F'
D IRA 2161 A

C' D' A C G F E A' C B


Doc. Schlumberger Doc. Neptune meter CO

A corps à tubulures taraudées F bobinage induit A enveloppe à brides G déflecteur-tranquilliseur amont


B hélice à 2 ou 4 pales G support de bobinage A' corps du mesureur H déflecteur-tranquilliseur aval
C,C' tranquilliseurs-porte-paliers B moyeu de la turbine I aimant inducteur solidaire de la turbine
D palier de support C ailettes hélécoïdales J sonde induite
D' Palier de support et de butée D arbre du rotor K pré-amplificateur
E moyeu de l'hélice comportant E paliers de support
un aimant inducteur F, F' butées d'arbre

Compteur Héliflu Débimètre Neptune

02426_A_F
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D 6 -2/A
Compteur pour liquide

Doc. Faure-Herman

Compteur pour gaz

Sur ce compteur, le rotor comporte deux, trois ou quatre hélices précédées chacune par un redresseur
fixe. Cette disposition évite la mise en rotation de la veine fluide et permet au rotor de tourner à une
vitesse proportionnelle au débit volume avec une précision indépendante de la pression et de la
température.

Dégazeur Vanne d'autorisation

Raccordements
Filtre pour étalonnage
Capteur turbine

totalisateur Clapet AR
des volumes
Convertisseur 1 2 3 4 5 6
Limiteur de débit
Commande analogique

Correcteur
D IRA 2164 A

totalisateur
de température des masses
1 2 3 4 5 6
densité

Pour atteindre une précision d’exploitation inférieure à 0,1 % permettant de les utiliser comme
compteur, il faut étalonner ces appareils avec précision en fonction de la viscosité du produit et des
débits à mesurer.
02426_A_F
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D 6 -2/A
Influence de la viscosité

Courbe d'étalonage
Volume vrai
MODÉLE HELIFLU 4000 Diamètre 163
Volume indiqué
« N° de serie : 2471
1,0050

1,0000
« Q (m3/h)
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000

0,9950
QM
10 % 20 % 40 % Viscosité : 3 cSt
QM QM QM Viscosité : 18 cSt

D IRA 1143 A
Viscosité : 76 cSt
« « Viscosité : 117 cSt

02426_A_F
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D 6 -2/A
b - Compteurs volumétriques

Les compteurs volumétriques sont constitués d’une ou plusieurs capacités qui se remplissent et
se vident successivement ou d’une capacité dont chaque tour est engendrée par un volume connu.

Il existe de nombreux modèles de compteurs volumétriques, le plus courant reste certainement le


compteur à roues elliptiques ou à roues ovales. La précision de ces appareils est de l’ordre de 0,1 %.

Les compteurs à roues ovales sont des appareils de mesure directe du volume. Leur élément de
mesure se compose de deux roues ovales dentées de précision qui entraînées par le fluide roulent
l’une sur l’autre.

Un volume de liquide déterminé est ainsi transporté dans le compteur à chaque tour de la paire de
roues. Le nombre de tours est une mesure précise du volume débité.

Entrée Sortie

Entrée Sortie

Rotor Ressort
D IRA 2165 A

D IRA 2166 A
Compteur à roues ovales
chambre

Compteur à palettes

ROTOR

Entrée Sortie
D IRA 2165 A

Compteurs à lobes

02426_A_F
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D 6 -2/A
V- MESURE DE NIVEAU
Avant de faire le choix d’un type d’instrument de mesure de niveau il est indispensable de se poser un certain
nombre de questions :
– le capteur peut-il être introduit dans la capacité ou doit-il rester à l’extérieur de la capacité ?
– le capteur doit-il donner une mesure en continu ou doit-il seulement détecter un seuil ?
– le capteur peut-il être en contact avec le fluide procédé ou doit-il rester dans la phase
gazeuse ?
– la mesure doit-elle être directe ou indirecte par le mesure de la hauteur hydrostatique (avec
réponse qui peut être influencée par la hauteur et la densité du produit)
– la dépressurisation du procédé ou l’arrêt du procédé est-il acceptable pour le remplacement
ou la maintenance du procédé ?

D’autres considérations peuvent entrer en ligne de compte telles que les conditions opératoires (température,
pression,…) ; la nature du produit sur lequel doit être fait la mesure (solide, slurry, émulsion, interface,…) et
les « habitudes ».

Les mesures de niveaux peuvent être classées en plusieurs catégories :

– les mesures directes basées sur le principe des vases communicants


– les mesures de pressions basées sur la loi de l’hydrostatique avec différentes variantes
• référence à la pression atmosphérique
• colonne de référence sèche
• colonne de référence pleine d’un liquide tampon
• bullage ou bulle à bulle, …

– les mesures basées sur le principe d’Archimède


• niveaux à flotteur
• niveaux à plongeur ou masse de déplacement

– les mesures capacitives

– les mesures de niveaux basées sur l’émission d’un rayonnement


• niveaux par radar
• niveaux par ultrason
• niveaux par source radioactive

Cette liste n’est pas exhaustive mais permet de balayer la majorité des cas de figures qui peuvent être
rencontrés dans l’industrie.

02426_A_F
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D 6 -2/A
1- MESURE DE NIVEAUX DIRECTS – PRINCIPE DES VASES COMMUNICANTS
Ce principe de mesures est essentiellement utilisé pour des mesures ou du contrôles visuels sur site.
L’appareil est constitué d’un tube en verre ou de vitre d’épaisseur fonction des condition opératoires du
procédé.

1- Vanne d’isolement du piquage


supérieur
2- Vanne d’isolement du piquage
inférieur
3- Vanne à bille de sécurité
supérieur 1
3
4- Vanne à bille de sécurité
inférieur

2
4
Le niveau dans la capacité est
identique à celui présent dans le
niveau à local

D IRA 3021 A
Principe et environnement d’un niveau à glace

Ce type d’appareil est systématiquement équipé de robinet à bille de sécurité qui a pour objectif
d’éviter ou de réduire fortement la fuite de produit en cas de rupture de la glace qui permet la lecture
de niveau.
D IRA 3032 A

Niveau à glace Vue en coupe d'un vanne à bille

02426_A_F
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41

D 6 -2/A
2- MESURE DE NIVEAUX PAR PRESSION – LOI DE L’HYDROSTATIQUE
La mesure d’une pression peut permettre de mesurer un niveau en utilisant la loi de l’hydrostatique.
Cette loi lie la pression à une hauteur de produit par la relation :

t
H x d4
P =
10,2

Avec P : Pression (bar)


H : hauteur de produit
t
D 4 : densité du produit à sa température d’utilisation t

Différentes configurations et variantes de montage peuvent être envisagées suivant les conditions de
services et la nature du produit sur lequel doit être effectué la mesure.

Les variantes les plus courantes concernent essentiellement les dispositions suivantes :
– mesure sur une capacité à pression atmosphérique
– mesure sur une capacité sous pression
– mesure sur une capacité sous pression avec présence de vapeurs condensable

a - Capacité pression atmosphérique

D IRA 3029 A

Mesure de niveau sur une capacité à pression atmosphérique

Dans ce cas de figure, la mise en place d’un capteur de pression relative ou de pression différentielle
avec une des cellules mise à la pression atmosphérique est suffisante.

02426_A_F
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42

D 6 -2/A
b - Capacité sous pression

max Vanne d'arrêt

min.
+

-
0 25 mbar

D IRA 3030 A
Manifold 3 voies

Mesure de niveau par cellule de pression différentielle


Membrane de mesure déportée

Ici, pour obtenir une mesure de niveau valide, la mise en place d’un capteur de pression différentielle
est nécessaire. Une des cellules de mesure est en contact avec le produit , l’autre cellule est reliée à
l’atmosphère de la capacité, ce qui permet de prendre en considération le fait que la pression interne
de la capacité est différente de la pression atmosphérique mais aussi ce type de montage permet de
prendre en compte les variations de pression du procédé

c - Capacité sous pression et présence de vapeurs condensables (liquide tampon)

Pot de condensation
(seulement en cas de ciel gazeux)
max Horizontal
Vanne d'arrêt

min. ZS
Le cas échéant
D IRA 1328 A

+
pot de purge et
robinet de purge

Mesure de niveau par cellule de pression différentielle


Colonne de référence pleine

La présence de vapeurs condensables peut venir fausser la mesure en se condensant dans la colonne
de référence. Pour éviter ce type de perturbations de la mesure, la colonne de référence est
maintenue pleine avec un liquide tampon qui peut être le liquide présent dans la capacité ou un produit
de nature différente mais qui doit être compatible avec le procédé et les conditions opératoires.

02426_A_F
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43

D 6 -2/A
d - Capacité sous pression et présence de vapeurs condensables (membranes déportées)

max

+
min.

ZS

D IRA 3040 A
Mesure de niveau par cellule de pression différentielle
Membrane de mesure déportée

Lorsque le produit risque de condensé dans les piquages de mesure, la mise en place de membranes
dépotées permet d’éviter ce risque, la transmission de la pression mesurée se faisant par un fluide
hydraulique, le plus souvent de l’huile.

e - Mesure de niveau par bullage

La mesure d’un niveau par bullage est à la base identique à une mesure de niveau par cellule de
pression différentielle, l’injection d’un fluide axillaire au niveau des piquages de mesure n’ayant pour
rôle que d’éviter le bouchage ou le contact direct du produit avec l’appareil de mesure (cellule de
pression différentielle. Ce type de montage est principalement utilisé lors de la présence de produits
encrassants ou colmatants, de produits corrosifs, …

LT

PI PI

Gaz auxiliaire PI PI
D IRA 269 A

Mesure de niveau par cellule de pression différentielle


Montage avec injection d’un fluide auxiliaire – Mesure de niveau par bullage

02426_A_F
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44

D 6 -2/A
3 - MESURE DE NIVEAUX PAR FLOTTEURS ET MASSES DE DÉPLACEMENT –
POUSÉE D’ARCHIMÈDE
a - Mesure par flotteur et palpeur

Un flotteur flotte à la surface du liquide alors qu’un palpeur est maintenu en équilibre par un dispositif
mécanique au niveau de l’interface à mesurer.

Différents types de dispositifs de mesure de niveau en continu par flotteur ou palpeur existent. Tous
sont constitués d’un élément de mesure qui se déplace avec l’interface à suivre.

Câble de liaison vers le


dispositif d'indication

Montée Le flotteur suit le niveau


Flotteur d'interface du liquide lors
de sa monter ou de sa
descente

Descente
D IRA 3054 A

Principe de mesure d'un niveau par flotteur

Des adaptations particulières peuvent être faites de manière à pourvoir implanter l’appareil de mesure
sur le dessus ou le coté de la capacité, de permettre sa maintenance ou son changement sans avoir à
arrêter le procédé. Le choix d’un dispositif plutôt qu’un autre est également fonction des conditions
opératoires.
D IRA 3055 A

Exemple d’implantation d’un appareil de mesure de niveau à palpeur


(Documentation Enraf)
02426_A_F
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45

D 6 -2/A

Paroi de la
chambre en acier
Anneau de flux

Niveau de liquide Indicateur


à palette
Aimants du flotteur

Flotteur

Mesure de niveau par flotteur magnétqiue


(Documentation Magnetrol)

b - Mesure par masse de déplacement ou par plongeur

Ce type d’appareil permet de suivre un niveau en mesurant les variations de poids apparent d’un
plongeur (Tube métallique creux qui ne doit pas flotter à la surface du liquide).

Le poids apparent d’un corps est également à son poids diminué de la poussée d’Archimède qu’il subit
en fonction de son immersion dans le liquide dans lequel il est placé

Dispositif de mesure
du poids apparent

PArch : Poussée d'Archimède exercée


par le liquide sur le plongeur
P Arch
PArch = V x ρ x g

Papparent = Poidsplongeur – PousséeArchimède


soit
Papparent = m x g – h x s x ρ x g

P : Poids du plongeur
P = mxg
P
D IRA 3056 A

Principe de mesure d’une mesure de niveau par plongeur


02426_A_F
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46

D 6 -2/A
Si valeur de la densité du produit est connue il est possible d’en déduire la valeur de la hauteur de
liquide à partir de la mesure du poids apparent.

(m x g) – Papparent
h =
sxρxg

D IRA 3022 A

Exemple d'un appareil de mesure de niveau par plongeur et tube de torsion


(Documentation Masonellan)

02426_A_F
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47

D 6 -2/A
4- MESURE DE NIVEAUX PAR SONDES CAPACITIVES
Ce type de principe de mesure est assez répandue et fonctionne à l’aide d’une électrode qui plonge
dans la capacité dont on souhaite suivre le niveau. La sonde et la paroi de la capacité constituent les
deux électrodes d’un condensateur. Sur les produits isolants (huile, pétrole…) la sonde se présente
sous la forme d’une tige métallique isolée du réservoir. Quand la sonde est découverte, la capacité (C)
du condensateur obtenue est fonction essentiellement du coefficient diélectrique (∫r) de l’air dont la
valeur est voisine de 1. En présence d’un produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous
l’effet du produit qui possède le plus souvent une constante diélectrique supérieure à 1. Cette variation
de capacité est traitée pour fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du produit. La capacité
d’un condensateur est donnée par le relation :

εxA
C =
d

Pour un liquide isolant :


un condensateur est créé entre la paroi
de la capacité et la sonde

Lorsque le niveau monte ou descend


le coefficient diélectrique global change,
ce qui modifie la valeur de la capacité
mesurée
D IRA 3057A

Principe de mesure par sonde capacitive

Pour les produits conducteurs la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle. Il est nécessaire alors
d’enrober la tige de la sonde avec un matériau isolant, l’épaisseur constante de l’isolant, jouant le rôle
de diélectrique. Les armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la
sonde et le liquide conducteur. Si le réservoir en matériau isolant, il est nécessaire de procédé à
l’immersion d’une armature. La capacité du condensateur est fonction de la densité et de la
température du produit, l’implantation d’une seconde sonde capacitive en permanence immergée et
servant de référence permet de remédier au problème.

02426_A_F
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48

D 6 -2/A
5- MESURE DE NIVEAUX PAR ÉMISSION D’UN RAYONNEMENT
Elles permettent notamment des mesures sans contact direct avec le produit ce qui constitue un gros
avantage.

a - Sondes à ultrason

Le principe est basé sur l’envoie d’une impulsion ultrasonique à travers l’atmosphère gazeux de la
capacité en direction de la surface du produit. Cette impulsion va se réfléchir à la surface du liquide.
On capte l’écho partiellement retourner et le temps de parcours de l’impulsion est directement
proportionnel à la hauteur de creux dans la capacité. La distance entre la sonde et la surface du liquide
est donnée par la relation suivante :

T
D = CX
2

D : distance surface sur produit sonde


c : vitesse du son dans la phase gazeuse de la capacité
t : durée de parcours de l’impulsion ultrasonique

En fonction du capteur, il existe une zone immédiatement en dessous de la sonde, dans laquelle les
impulsions ne peuvent pas être captées. Cette "distance de blocage" détermine le début de la plage de
mesure. La fin de la plage de mesure est déterminée par l’affaiblissement de l’impulsion sonique à
travers l’air, et par les capacités de rétrodiffusion de la surface du produit.

D IRA 3042 A

Principe de fonctionnement d'une sonde à ultrason Exemple d'une sonde de mesure


(Documentation Magnetrol) de niveau par ultrasons
(Documentation Endress + Hauser)

02426_A_F
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49

D 6 -2/A
b - Sondes micro-ondes

Le principe de fonctionnement est identique à celui des sondes à ultrasons seule change la fréquence
d’émission des impulsions.

Les impulsions de micro-ondes émises par une antenne sont réfléchies par le produit et captées sous
forme de signal fonction du temps - la courbe enveloppe - par le même dispositif. La distance par
rapport à la surface du produit est proportionnelle à la durée de parcours des impulsions de micro-
ondes.

Courbe enveloppe affichée à l'écran du PC


à l'aide du programme d'exploitation par
ex. Commuwin II

Début de la mesure

0,5 x durée du parcours = distance D


D
E
F
Écho du niveau

Principe de mesure d’un niveau par micro-ondes D IRA 3023 A


(Documentation Endress + Hauser)

Les micro-ondes doivent atteindre sans obstacles la surface du produit. Chaque objet qui se trouve
dans le faisceau de rayonnement génère un écho. Plus l’objet est proche, et plus l’écho parasite est
puissant. Les échos parasites puissants qui ne peuvent être évités par une modification de
l’implantation perturbent la mesure et doivent être supprimés au cours de l’étalonnage de base.

Micropilot
monté sur
un piquage

Les éléments
internes se
trouvant dans
le faisceau de
rayonnement
génèrent des
échos parasites
D IRA 3043 A

Implantation de la sonde Exemple d’une sonde à micro-ondes


sur un bac de stockage (Documentation Vega)
(Documentation Endress + Hauser)

02426_A_F
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50

D 6 -2/A
c - Sources radar

Ils existent actuellement dans l’industrie deux technologies radars fondées sur des approches

• L’approche des ondes par rafales


Point de référence du capteur
Décalage du capteur (+)
Distance de
Zone de blocage
sécurité
Distance
Hauteur du
réservoir
Niveau du
fluide
Valeur
mesurable la
plus basse
Décalage de niveau

D IRA 3034 A
Implantation et principe de fonctionnement
(Documentation Magnetrol)

Par rapport aux dispositifs à impulsions tels que les mesures par ultrasons ou micro-ondes, le radar à
ondes par rafales émet de brèves rafales d’ondes d’une énergie de 5,8 GHz et mesure le temps de
parcours du signal réfléchi par la surface du liquide. La distance est déduite par une formule identique
à celle vue pour les mesures par ultrasons

• Et celle des ondes continues modulées en fréquence (FMCW)

Ce type de sondes radar utilisent un signal haute fréquence (10 GHz) à modulation de fréquence
linéaire ; la fréquence d’émission augmente linéairement dans un intervalle de temps (balayage
fréquence). Le signal est émis, réfléchi par la surface du produit et ensuite réceptionné après un
intervalle de temps t. La différence entre la fréquence du signal émis et celle du signal reçu est
proportionnelle à la hauteur de creux dans la capacité.
D IRA 3035 A

Sondes radar (Documentation Rosemount)


02426_A_F
 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
51

D 6 -2/A
d - Sources radioactives

En détection de niveau pour sources radioactive, les éléments utilisés sont logés dans un conteneur à
double enveloppe en acier inoxydable soudé.
– la manipulation et l’utilisation des sources radioactives sont soumises à une réglementation
très stricte.
– en l’absence d’une autorisation de détention de source, la manipulation des sources est
interdite.
– les travaux tels que démontage et remplacement de l’élément radioactif, ne devront être
exécutés que par le responsable de radioprotection, conformément aux règles en vigueur.

Ce type de mesure est faite sans contact dans les réservoirs contenant par exemple des solides en
vrac, des liquides inflammables, toxiques, agressifs,...

Conteneur de
source

Détecteur

D IRA 3044 A

Principe de mesure d’un niveau par source radioactive


(Documentation E + H)

02426_A_F
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Risques et Précautions Liés aux Matériels

INSTRUMENTATION - RÉGULATION - AUTOMATISMES

CAPTEURS - TRANSMETTEURS TOUT OU RIEN


D6 -2/B
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle

I - PRESSOSTATS ........................................................................................................................ 1

II - CONTACTEURS DE TEMPÉRATURE ..................................................................................... 3

III - DÉTECTEURS DE NIVEAUX ................................................................................................... 4


1 - Contacteurs de niveau à flotteur ................................................................................................. 4
2 - Contacteurs de niveau à masse de déplacements ou à plongeur .............................................. 6
3 - Détecteurs conductifs .................................................................................................................. 7
4 - Détecteurs radioactifs.................................................................................................................. 8
5 - Contacteur à palette .................................................................................................................... 9
6 - Détecteurs de niveau par lames vibrantes .................................................................................. 9
7 - Détecteurs optiques .................................................................................................................. 10

IV - DÉTECTEURS DE DÉBITS .................................................................................................... 12

1 - Contacteurs à palettes .............................................................................................................. 12


2 - Contacteurs électromagnétiques .............................................................................................. 12

Ce document comporte 13 pages


IR CAP - 02377_A_F - Rev. 0 21/04/2005

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1
D 6 -2/B

I- PRESSOSTATS
Qu'il soit simple ou différentiel, un pressostat est un organe de contrôle fonctionnant en tout ou rien qui peut
être utilisé :

- soit comme simple alarme sonore ou visuelle


- soit comme organe de mise en sécurité sur une machine (compresseur, ...) ou sur une
installation (réacteur, colonne, ...)
- soit comme organe de réglage, ouverture et fermeture automatique des clapets
d'aspiration sur un compresseur alternatif d'air instrument par exemple

L'action de commande peut provenir aussi bien d'une pression que d'une différentielle de pression, haute ou
basse.

Quelques exemples de pressostats couramment utilisés, sont présentés ci-après.

• Pressostat différentiel à membrane


La pression différentielle à contrôler est appliquée à une membrane dont la variation de hauteur agit sur un
levier pivotant. Lorsqu'elle devient suffisante pour combattre l'action du ressort, le mouvement du levier
provoque le basculement du contacteur à mercure et celui-ci vient établir le contact électrique. La tension du
ressort est réglable pour permettre l'ajustement du point de consigne.

BP
D IRA 279 A

HP

• Pressostat simple à soufflet avec réglage d'écart

Ce pressostat est équipé d'un dispositif de réglage d'écart. L'écart fixant la pression minimale à laquelle il est
nécessaire de descendre pour provoquer le basculement inverse du contact à mercure.
D IRA 280 A

02377_A_F

 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


2
D 6 -2/B

LP

Pg 13,5
DIN 46 255 Pressostat de pression différentielle
à soufflets
1
2 3

017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc

HP

Pg 13,5
DIN 46 255

1
2 3

017 4030
2 310(4)A 380v-ac
Pressostat simple à soufflet
MAX
9 10
MINI
1 2
112W 220v-dc
avec réglage d'écart
D IRA 248 A

Document DANFOSS

02377_A_F

 2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training


3
D 6 -2/B

II - CONTACTEURS DE TEMPÉRATURE

Les contacteurs de température ou thermostats sont des appareils capables de détecter le franchissement
d’un seuil de température.

Pour les appareils de mesure électriques, le seuil de température de déclenchement du thermostat


correspond à un seuil d'intensité électrique ou de force électromotrice qu'un dispositif approprié permet de
détecter.

Les appareils locaux quant à eux sont le plus souvent du type à bulbe sensible + capillaire sur soufflet ou
membrane.

Pg 13,5
DIN 46 255

LP 2
1
3

017 4030
2 310(4)A 380v-ac
MAX MINI 112W 220v-dc
9 10 1 2

Pg 13,5
DIN 46 255

1
2 3

017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc

HP HP

D IRA 249 A

Document DANFOSS

Thermostat différentiel Thermostat simple

02377_A_F

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4
D 6 -2/B

III - DÉTECTEURS DE NIVEAUX

La détection de niveau a pour but de signaler une certaine hauteur de liquide ou de solide dans une capacité
de stockage. En général, la position du point de détection détermine l'emplacement du capteur. Les
applications les plus fréquentes consistent à détecter des niveaux de réservoirs pleins ou vides en utilisant les
principes de mesure suivants :

– flotteur
– plongeur ou masses de déplacement
– conductif
– capacitif
– radioactif
– lames vibrantes
– etc...
La détection d'un niveau haut ou d'un niveau bas devant permettre la commande d'une alarme ou d'une
sécurité.

1- CONTACTEURS DE NIVEAU À FLOTTEUR


La montée ou la descente du niveau de produit dans la capacité occasionne le déplacement d'un
flotteur. Son déplacement est transmis par l'intermédiaire d'un tube étanche à un microrupteur, un
mécanisme pneumatique ou à une ampoule à mesure par exemple, qui va provoquer l'action de
contrôle souhaitée, alarme ou sécurité.

Contact Tube étanche


électrique
Flotteur

D IRA 289 A

Contact de niveau à flotteur horizontal

02377_A_F

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5
D 6 -2/B

Contacteur de niveau à flotteur Contacteur de niveau à flotteur

vertical horizontal à tige coudée

Pour certaines applications, il est possible d'utiliser des contacteurs présentant plusieurs seuils
d'alarmes, comme le montre la figure ci-dessous.
A

Niveau
Niveau
d'alarme
B

d'alarme
B
C

Niveau
C

d'alarme Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
D IRA 250 A

Contacteur de niveau à flotteurs à trois seuils

02377_A_F

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6
D 6 -2/B

C A
B
Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique

Aimant
Piston magnétique permanent

Flotteur

Niveau croissant Niveau décroissant

D IRA 1098 A
Équipé d'un contact électrique Équipé d'une ampoule
à mercure

Contrôleurs de niveau à flotteur et piston magnétique

2- CONTACTEURS DE NIVEAU À MASSE DE DÉPLACEMENTS OU À PLONGEUR


Le fonctionnement de ce type d'appareil est basé sur le principe d'Archimède.

Il consiste à employer des masses qui reçoivent la poussée d'Archimède due au liquide. Cette
poussée peut être équilibrée, par exemple, par un ressort. Chaque immersion de masse se traduit par
une remontée du piston magnétique qui peut commander l'ouverture ou les fermetures de contacts
électriques.

Piston magnétique L2 L1 et L2 :variation de


L1 la longueur du ressort
sous l'effet de la
poussée d'archimède

L2 Contacts électriques
L1

Masses de déplacement
D IRA 1099 A

Contracteur à plongeur équipé de contacts électriques


02377_A_F

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7
D 6 -2/B

Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique

Aimant
Piston magnétique permanent

Niveau
croissant

D IRA 1098 B
Niveau
décroissant

Contrôleur à plongeur équipé d'une ampoule