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LA BOUCLE DE RÉGULATION
IV - BOUCLES PNEUMATIQUES.................................................................................................... 9
1- OPÉRATION
a - Les opérations
- de démarrage
- et d'arrêt
Si l'installation est conduite par un système numérique, les procédures les plus répétitives sont
automatisées et le bipassage des automatismes de sécurité nécessaires au démarrage de
l'installation est alors réalisé par ces procédures séquentielles (qui assurent aussi leur remise
automatique en service après une temporisation prédéfinie).
Elles permettent d'assurer, de façon absolument fiable, toutes les tâches présentant un certain
caractère répétitif
Des alarmes (visuelles ou sonores) avertissent l'opérateur lorsqu'une grandeur opératoire s'écarte de
sa valeur habituelle.
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Par exemple :
- le niveau qui sépare les phases liquide et vapeur dans un ballon est maintenu constant
grâce à la régulation de niveau qui s'adapte aux différentes perturbations : changement de
débit d'alimentation, variation de pression, etc. Cela permet d'éviter des incidents graves tels
que l'envoi de liquide dans le circuit gaz ou l'inverse
- la température de sortie du produit réchauffé dans un four est toujours régulée. Cela permet
une adaptation automatique de la chauffe quand les conditions changent ; variation du débit
ou de la température du produit à réchauffer, changement des caractéristiques du
combustible, etc.
- la régulation des pressions de fonctionnement des colonnes de distillation est une nécessité
pour obtenir un fonctionnement stable. Ainsi, cette régulation doit s'adapter aux variations
de température de l'air ambiant utilisé comme fluide de réfrigération dans les condenseurs
de tête des colonnes
- les débits d'alimentation des unités ainsi que ceux qui circulent entre unités et bacs ou de
bacs à bacs doivent être connus donc mesurés. Certains d'entre eux doivent être régulés
pour assurer un fonctionnement stable des unités
b - Les boucles de régulation constituent pour l'opérateur, qui est informé par l'instrumentation des
conditions de marche, le moyen d'action sur les conditions de fonctionnement d'une installation. Il
peut ainsi parfaire les réglages, les modifier en fonction des consignes de fabrication, ou faire évoluer
les conditions de marche dans les phases transitoires ou perturbées.
4- AUTOMATISMES
Identiques dans leur principe, mais différents dans leur finalité, les automatismes peuvent se
différencier entre automatismes de sécurité et automatismes de procédé.
a - Automatismes de sécurité
Les "sécurités" ou "protections" comprennent tous les automatismes qui démarrent ou arrêtent
automatiquement certains équipements ou parties d'unité lorsqu'une divergence excessive des
conditions de marche conduit à un risque humain ou matériel. Leur by-passage à travers l'interface de
conduite n'est pas autorisé.
b - Automatismes de procédé
Ils comprennent tous les automatismes qui ne correspondent pas à un risque humain particulier ; mais
plutôt à la protection d'un matériel ou d'une machine et tels que :
Dans la mesure où il s'agit d'une procédure nécessaire d'opération, leur by-passage à travers
l'interface de conduite est prévu.
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5- OPTIMISATION
L'optimisation énergétique d'une installation un peu complexe nécessite des programmes
informatiques lourds qui ne peuvent fonctionner que sur des calculateurs de grande puissance.
Le passage en mode de "Supervision" des boucles concernées par cette optimisation est assurée
par l'opérateur de conduite, sous réserve (contrôlée par le programme) que l'installation se trouve
dans des conditions de fonctionnement qui le permettent. Le programme en question assure aussi le
retour en régulation de base en cas de constatation d'une quelconque anomalie de fonctionnement du
Process en cours d'optimisation.
Cette optimisation se fait le plus souvent par l'intermédiaire d'algorithmes de régulation multivariable
qui, par action simultanée sur plusieurs "grandeurs manipulées" de l'installation permettent de
maintenir les "grandeurs contrôlées" entre les consignes mini et maxi d'opération (lesquelles sont en
général) des caractéristiques physiques, chimiques ou de composition des produits fabriqués).
Elle s'appuie sur un "modèle statique" du procédé pour fixer les conditions de marche de façon à
satisfaire une combinaison composition/quantité des produits fabriqués.
- mesures
- régulations de base
- composition et caractéristiques des produits
- optimisation
- ordonnancement de la fabrication
ORDONNANCEMENT
OPTIMISATION
COMPOSITION ET
DES PRODUITS
CARACTÉRISTIQUES
RÉGULATIONS DE BASE
D IRA 055 A
MESURES
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Capteur
niv. transmetteur
Alarmes
haut
niv. Régulateur
bas Alim Consigne
Alim.
Positionneur Enregistreur
Alim.
D IRA 054 A
Vanne de régulation
La mesure de niveau est assurée par le capteur et dirigée vers le transmetteur. Celui-ci transforme
la mesure en un signal et le transmet au régulateur qui, par ailleurs, a reçu une consigne de
hauteur de niveau. Le régulateur compare la mesure à la consigne et, s'il existe un écart, agit sur le
servo moteur de la vanne de régulation par un signal de commande dans le sens voulu pour ramener
la grandeur réglée à la valeur de consigne.
Dans le cas contraire, il modifie la pression d’air sur le servo moteur jusqu’à concordance de ces
deux positions.
La présence supplémentaire d'alarmes de niveau haut et bas permet de prévenir l'opérateur en cas
de remplissage anormal ou de vidange excessive du ballon.
Dans d'autres cas de boucles de régulation, la vanne automatique peut être remplacée par un organe
de réglage ou actionneur tel que ventelles, servomoteur pour orienter les pales d'un ventilateur,
etc.
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Les signaux sont alors appelées respectivement signaux pneumatiques, électriques et numériques.
Les signaux pneumatiques et électriques, qui sont des signaux continus, sont dits analogiques.
En numérique, les signaux sont émis à intervalles de temps réguliers (seconde ou fraction de seconde
correspondant à la période de scrutation).
Application
Signal Signal
4 4
3 3
2 2
1 1
D IRA 037 A
0 1 2 3 4 5 Temps 0 1 2 3 4 5 Temps
Les boucles dont les paramètres n'ont que deux états possibles sont appelées boucles Tout 0u
Rien (TOR), Logiques ou Digitales. Cela concerne entre autres :
- les contacteurs d'alarme (exemple : alarmes de niveau haut et bas sur le ballon
précédent),
- les contacteurs de fin de course sur les vannes,
- les électrovannes,
- les actionneurs TOR (vannes, moteurs, …), commandés par automatismes ou non
00589_F_F
III - SYMBOLISATION
Divers symboles normalisés sont utilisés pour repérer et identifier les éléments d'une boucle de régulation.
Ils sont généralement conformes à la Norme ISA (Instrument Society of America) ; toutefois, chaque société
utilise un certain nombre de symboles non normalisés.
1- SYMBOLISATION FONCTIONNELLE
La symbolisation d'une boucle de régulation peut s'effectuer de deux façons :
Ainsi, pour la boucle de régulation précédente, ces deux possibilités sont schématisées ci-après:
LE LT LC LR
103 103 103 103
Liaison Liaison
mécanique électrique
D IRA 056 A
LV 103
VANNE AUTOMATIQUE
b - Symbolisation globale
LRC
103
D IRA 056 B
LV 103
Régulation de niveau avec enregistrement, le niveau étant maintenu par action sur la vanne
automatique de soutirage liquide du ballon.
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2- SYMBOLES D'INSTRUMENTATION
*Lignes de tuyauterie et d'instrumentation
Ligne du catalyseur ou
Signal numérique
D IRA 038 A
process special
Tube capillaire
A Analyse Alarme
B Brûleur, combustion
C Régulateur
D Différentiel
E Tension Élément primaire
F Débit Proportion
G Visibilité
H Manuel Haut
I Intensité Indicateur
J Puissance Scrutation
K Temps ou programme Vitesse de variation, Station de commande
rampe
L Niveau Voyant lumineux Bas
M Momentané Moyen
intermédiaire
N
O Orifice, restriction
P Pression, vide Connexion pour prise de test
Q Quantité, nombre Intégration, totalisateur
R Radioactivité Enregistrement
S Vitesse, fréquence Contacteur commutateur
T Température Transmetteur
U Multivariable Multifonctions Multifonctions Multifonctions
V Vibration, analyse mécanique Vanne
W Poids, force Puits
X Non classé Axe Non classé Non classé Non classé
Y Présence, état, résultat Axe Relais ou calcul
Z Position, dimension Axe Élément de contrôle final
non identifié
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* Localisation
APPLICATION CALCULATEUR
INSTRUMENT AU TABLEAU LOCAL
AUXILIAIRE EN STATION LOCALE
AUTOMATE PROGRAMMABLE
D IRA 061 A
INSTRUMENT ASSURANT DEUX
FONCTIONS AUXILIAIRE EN STATION LOCALE
ACCESSIBLE À L'OPÉRATEUR
BLOCS DE FONCTION
* Corps de vannes
*Actionneurs de vannes
À VERIN SIMPLE
VANNE TOR
OU DOUBLE EFFET À MOTEUR
SYMBOLE GÉNÉRAL
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IV - BOUCLES PNEUMATIQUES
Le schéma de principe ci-dessous rappelle les éléments constitutifs d'une boucle de régulation
pneumatique.
INDICATEUR
TRANSMETTEUR
VANNE DE RÉGULATION
- transmetteur
- régulateur
- positionneur pneumatique
puissent fonctionner, il est nécessaire de leur fournir de l’énergie sous forme de pression d’air.
A partir du réseau Air-Instrument, l'alimentation en air d'un appareil pneumatique est assurée par un
filtre détendeur dont le rôle est de maintenir une pression constante quelle que soit la
consommation de l'appareil en question.
00589_F_F
L’émission du signal pneumatique consiste à les transformer en une pression d’air variable ou
signal de sortie. Ceci est généralement réalisé par un système buse-palette ou par un montage s’en
rapprochant.
Le signal émis circule dans un tube métallique (acier, cuivre, inox) dans l’atelier et en tube
plastique souple en salle de contrôle.
- indicateur et enregistreur
- régulateur
- positionneur
y
;
s’effectue dans un soufflet
;;
yy yy
;;
;
y ;
y
Volant de réglage
Ressort
principal Chapeau
;;
y;yy y
;
yy
;; y
;
Coupelle Orifice d'échappement
yy
;;
à l'atmosphère
Membrane
Membrane
souple
;yyy
yy
;; ;;
yy
y
; y
;
Déflecteur
Clapet
;yy;yy ;;;y
Sortie air
Entrée air vers appareil
du réseau utilisateur
;
y ;;
yy
Air instrument
;yyy
;; ;
y
;;
yy y
;
Siège
Ressort
y;y;yy
;;
du clapet Cartouche
filtrante
;;
yy
;;;; ;y
yy
y; ;y
D IRA 040 A
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- insensibilité aux parasites industriels tels que inductions parasites, champs magnétiques
- pression d’air directement utilisable sur une membrane ou un piston
- conviennent bien à la sécurité incendie (pas de génération d’étincelles, bonne tenue au feu)
Inconvénients :
- lenteur de transmission
- portée limitée (quelques centaines de mètres en tube 4//6 ou 6/8)
- coût d’installation élevé
- sensibilité à l’humidité et aux poussières
- nombreuses pièces mécaniques en mouvement
- difficulté d’effectuer sans conversion des calculs élaborés
Néanmoins, il existe encore de nombreuses boucles pneumatiques et il s’en installe de nos jours pour
des applications simples (ex : régulation locale de pression ou de niveau, sécurité locale, …).
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V- BOUCLES ÉLECTRIQUES
Cellule mesure de
pression différentielle +
BLOC 50 Hz
(10 à 55 V) U fixe
HP + Alim. 220 V
Équivalent à -
Capteur une résistance U = RI
BP — variable
R = 250
I
AI
Bloc Transmetteur
4/20 mA
manifold + -
RÉGULATEUR
4/20 mA
Alimentation électrique
Vanne de régulation signal 220 V
avec positionneur régulateur 110 V
électropneumatique
D IRA 058 A
24 V cc
Procédé
Le transmetteur est étalonné pour que l'intensité du courant passant dans le circuit varie de 4 à 20 mA
en général, quand la mesure fluctue de 0 à 100 % de l'échelle.
Le signal minimal de 0 mA n’est pas utilisé pour éviter la confusion avec une rupture du circuit.
Inconvénients
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VI - BOUCLES NUMÉRIQUES
Seuls quelques systèmes d'acquisition de données sur des capacités de stockage (niveaux,
températures, densité, etc.) fonctionnent entièrement en numérique.
Les boucles numériques concernent donc essentiellement le fonctionnement interne des régulateurs
numériques autonomes et les signaux émis à l'intérieur d'un Système Numérique de Contrôle
Commande (SNCC).
Des interfaces ou convertisseurs analogique/numérique A/N sont alors nécessaires entre les
différents éléments de la boucle.
Consigne : C Consigne : C
Signal de commande ou
1 0 0 1 0 0 1 1 0 0
Mesure : M MC LC Signal de sortie : S
MC
A/N N/A
4-20 mA 4-20 mA
D IRA 044 A
numérique
LT (autonome ou
de SNCC)
Les signaux d'entrée analogiques (ou mesures) sont scrutés à intervalles de temps réguliers Ts
pour donner une suite de valeurs discontinues dites discrètes.
Chaque valeur discrète est transformée suivant un code déterminé en un signal numérique dans
un convertisseur analogique/numérique.
Cette information numérique se présente sous l'aspect d'une succession d'états électriques qui
traduisent des états binaires appelés bits (contraction de "binary digit"). L'ensemble de
l'information constitue un mot.
SCRUTATION CONVERSION
4 1 NUMERIQUE
Dans le cas d'un régulateur numérique, la mesure, traduite en mots binaires grâce à des codes,
sert au calcul périodique du signal de sortie (fonction de l'écart M-C et du réglage des actions PID).
Celui-ci est une suite de valeurs discrètes.
Plus les temps de scrutation et de réactualisation sont courts (en général de l'ordre de 1 à quelques
dixièmes de secondes), plus le signal de sortie en escalier du régulateur numérique est assimilable au
signal de sortie du régulateur analogique.
Le développement actuel des transmetteurs numériques et celui, futur, des organes de réglages (ex :
positionneur numérique - pneumatique d'une vanne automatique) permettent d'envisager dans un
proche avenir la réalisation de boucles de régulation entièrement numériques.
La planche n°1 en annexe illustre une boucle numérique d'acquisition de mesures (niveau par
palpeur, pression, température, contacteurs de niveaux) sur des réservoirs de stockage.
La planche n°2 en annexe montre un système numérique de contrôle-commande avec liaison radio.
2- COMMUNICATION NUMÉRIQUE
a - Conversion A/N
Les systèmes numériques actuels utilisent toujours des signaux analogiques. Ceci nécessite
l'échantillonnage de ces signaux à intervalle de temps régulier afin d'obtenir une suite de valeurs
discrètes.
Chaque valeur discrète va pouvoir ainsi être convertie en une valeur numérique suivant un code bien
défini. Ce code se présente sous la forme d'une succession d'états binaires (0 ou 1). Cet état binaire
est défini comme étant l'élément de base de l'information numérique, le bit.
Les octets sont ensuite groupés pour former les mots. La taille des mots habituellement utilisés pour
les signaux numériques varie de 8 bits (1 octet) à 32 bits (4 octets).
La conversion d'un signal variable analogique en un signal numérique est bien entendu d'autant
plus précise que la taille des mots est importante.
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1 - Évolution de la grandeur
0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20
physique mesuré par le bar
capteur
PRESSION
2 - Élaboration du signal 4 6 8 10 12 14 16 18 20
analogique 4-20 mA délivré mA
par le transmetteur
D IRA 334 A
version en informations du mot binaire
numériques
Classiquement on représente un élément binaire par un état de présence ("1 logique") ou d'absence
("0 logique") de signal électrique (courant ou tension)
1 0 1 1 1 0 0 0
La structure d'un élément binaire dépend des fabricants de matériel et peut être plus complexe.
Le protocole BELL 202 utilisé chez Rosemont donne un signal codé par changement de fréquence
émis à 1 200 Baud. Ce protocole est aussi appelé protocole HART.
+ 0, 5
0
D IRA 049 A
– 0, 5
1200 Hz 2200 Hz
"1" logique "0" logique
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c - Messages binaires
En réalité un message binaire (appelé parfois “Paquet” ou “Bloc”) comporte 3 types d'information :
3- LIAISONS NUMÉRIQUES
a - Bus et protocole de communication
Les liaisons numériques s'appuient sur un support matériel appelé bus qui permet aux appareils de
communiquer ensemble et sur un protocole qui définit un ensemble de règles pour les échanges
entre les différents appareils.
• Bus
Liaison numérique
symbolisée
1 0 1 1 1 0 0 0
1 câble
D IRA 051 B
Message binaire
Dans la liaison série, le mot entier circule sur un même câble. Cette liaison minimise le nombre de
câbles et est utilisée pour de grandes distances.
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• Protocole
Le protocole de transmission est un ensemble de règles qui définissent les échanges entre
éléments. Cela concerne :
- la vitesse d'échange exprimée en Baud (1 Baud = 1 bit par seconde). Elle varie de 1
200 Bauds à quelques Méga Bauds suivant les systèmes et les fabricants),
- les modes de transmission : bits de début et de fin de message, bit de parité, structure
des bits de données, etc.,
- les codes de transmission (ex : Code ASCII).
Protocole HART
Le protocole HART (abréviation de Highway Addressable Remote Transducer) donne aux appareils
installés sur le site la possibilité de communiquer sous forme numérique des informations relatives aux
instruments et au processus. Cette communication numérique s'effectue sur la même boucle binaire
qui délivre les signaux de commande en 4-20 mA du processus, sans perturber ceux-ci. De la sorte, le
signal analogique, avec son temps de réponse plus court, est utilisé pour la régulation du procédé. Et
en même temps, la communication numérique en protocole HART donne accès aux informations
d'étalonnage, configuration, diagnostic, maintenance et autres concernant le processus. Le protocole
assure une intégration totale par le biais d'un système hôte.
Ce sont des câbles électriques de technologie connue. Ils présentent les caractères spécifiques
suivants :
Principe
Les signaux électriques sont transformés en faisceaux lumineux, véhiculés dans un guide, la fibre
optique , puis transformés de nouveau en signaux électriques. L'information circulant dans la fibre
optique est généralement numérique (cas d'un bus) mais peut être analogique.
Fibre optique
Entrée Sortie
MODULATEUR DÉMODULATEUR
D IRA 057 A
numérique numérique
(ou analogique) (ou analogique)
- d'un coeur d'indice de réfraction n1 placé dans une gaine optique d'indice de
réfraction n2 plus faible,
- d'une enveloppe extérieure de protection.
Les rayons lumineux sont guidés par le coeur si leur angle d'incidence est supérieur à un angle limite
dépendant de n1 et n 2.
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Les couples de matériaux les plus fréquemment utilisés sont : verre/verre, silice/silicone.
n2
120 µm
n1 n
D IRA 052 A
n
Industriellement les fibres optiques sont regroupées et incorporées dans un câble optique assurant la
rigidité mécanique et la protection contre l'humidité et la lumière.
Émission-Réception
La transformation des signaux électriques en faisceaux lumineux est réalisée, après modulation, par
une source lumineuse.
Les fibres optiques présentant des minima d'atténuation à certaines longueurs d'ondes, l'émission
lumineuse s'effectue par un émetteur optique émettant à ces longueurs d'ondes.
On utilise généralement les diodes Laser présentant un rayonnement très directif (6 à 8°)
A la réception, on utilise des photo diodes qui délivrent un signal électrique dépendant de la
quantité de lumière reçue.
Avantages-Inconvénients
Par rapport aux bus pour signaux électriques, les fibres optiques présentent les avantages et les
inconvénients suivants :
Principe
Les messages binaires, après conversion dans un modem, sont transmis par ondes hertziennes entre
un émetteur et un récepteur distants parfois de plusieurs dizaines de kilomètres.
Exemples
Dans ce système, la transmission du message est basée sur un codage binaire porté par un signal
hertzien à modulation d'amplitude ou de fréquence.
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Le 0 logique correspond à une impulsion étroite et le 1 logique correspond à une impulsion large.
Un intervalle de durée toujours égale sépare chaque message binaire de ses voisins.
Avantages - Inconvénients
Les ondes hertziennes sont à propagation multidirectionnelle et donc capables de franchir les
obstacles non métalliques.
Toutefois cet avantage peut créer des interférences et entraîner des anomalies de fonctionnement.
On y remédie en limitant généralement la portée de l'émetteur ce qui nécessite d'installer des stations
de répétition intermédiaires pour la transmission sur longue distance.
- Signaux peu sensibles aux perturbations et dont la précision ne se dégrade pas lors
d'une communication.
Le bit représenté par une suite d'impulsions ne dépend pas de la dimension de ces
impulsions. Même affaibli, le bit transmis reste le même.
- Signaux directement utilisables dans un calculateur ou un SNCC,
- Très grandes possibilités de configuration (échelle, zéro, unités, etc.) et facilité de
dialogue avec les instruments numériques tels que transmetteurs,
- Nouvelles fonctions (ex : PID auto-adaptatif) irréalisables en analogique,
- Possibilité de connecter plusieurs appareils sur la même liaison numérique, ce qui
permet de réduire les coûts de câblage et d'installation.
Inconvénients
- Normalisation des liaisons (bus, protocole) en cours et donc très imparfaite, ce qui pose
des problèmes de compatibilité entre appareils de constructeurs différents,
- Actuellement, boucles en général hybrides (analogique - numérique),
- Nécessite des compétences nouvelles pour l'utilisateur.
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Relais ou
entrée automate
ou carte
d'acquisition SNCC …
BJ BJ
+ –
D IRA 053 A
Contacteur d'alarme Alimentation
ou de sécurité
Exemple de boucle TOR à manque, sans défaut du capteur
Ce montage signale toute anomalie due à une coupure de la boucle ce qui peut donc entraîner des
déclenchements intempestifs (rupture de liaison, mauvais contacts, …), mais n'en laisse passer
aucune.
00589_F_F
BJ BJ
Alarm
Câble de liaison
en Sdc
+ –
D IRA 053 B
Contacteur d'alarme Alimentation
ou de sécurité
Ce montage est inopérant en cas de coupure sur la boucle (fusible, bornier, câble de liaison, etc.),
aucune information ou action n'est transmise ou exécutée.
Les boucles TOR à manque d’énergie sont donc préférées dans la plupart des cas.
00589_F_F
00589_F_F
Écrans couleur
Télécommande de contacts
220 volts
indépendants
CONSOLE Imprimante TM
MULTIPOSTE
LS
J J
J
TM T
LS
P
LS
R
T : Température ponctuelle
TM : Température moyenne
R R P : Transmetteur de pression
S : Sélecteur de sonde de température
D IRA 244 A
PLATE-FORME PLATE-FORME
(en mer) (en mer)
WCP METERING
Champ Terminal
LMMS LMMS
(Local monitoring MODEM MODEM
& maintenance
subsystem
Émetteur-récepteur Émetteur-récepteur
radio radio
RELAIS
RADIO
Salle de contrôle
(à terre) VDU
Émetteur-récepteur
RADIO TRANSC. MODEM MTU
radio
VDU
Master
IBM Terminal
MODEM MODEM Unit
PC
VDU
D PCD 734 A
Imprimante Imprimante
d'alarme d'alarme
00589_F_F
STRUCTURES DE RÉGULATION
D6 -1/C
Les pages qui suivent traitent essentiellement des deux premiers points ci-dessus et les exemples proposés
ne sont que quelques unes des possibilités rencontrées.
Il existe en effet souvent plusieurs configurations possibles de régulation pour contrôler un même procédé.
Aucune n’est parfaite dans tous les cas, et les avantages et les inconvénients de chacune apparaissent en
fonction des critères tels que :
- les boucles de régulation de débits, températures, pressions, niveaux, avec une période de
l’ordre de la seconde
Fréquence
OPTIMISATIONS
de l'action
Maximisation production
Valorisation des produits OPTIMISATION
Coûts de fabrication Heure
RÉGULATIONS RÉGULATIONS
D'ANALYSE
COMPOSITION/PURETÉ Minute
Analyses Caractéristiques
physico-chimiques
RÉGULATION
Pressions, niveaux
D PCD 1066 A
VANNE DE RÉGULATION
00588_E_F
Consigne
Signal de
mesure FC Régulateur
Transmetteur
Capteur FE Signal de
commande
Vanne de régulation
D PCD 1037 A
Ainsi, dans l’exemple de la régulation de débit ci-dessus, toute modification de l’ouverture de la vanne
de régulation a une incidence sur la valeur du débit de fluide qui passe dans la ligne.
Perturbations
Signal de
Consigne Écart commande
C e Sc
RÉGULATEUR PROCÉDÉ
+
DIRA 210 A
Mesure m
00588_E_F
2- RÉGULATIONS DE NIVEAU
GAZ
Fluide
FC chauffant
PC
CHARGE
TC LC
D PCD 1038 A
LIQUIDE
Le niveau de liquide dans ce ballon est contrôlé par la vanne de sortie liquide :
Les perturbations sur le débit liquide entrant dans le ballon peuvent être dues à :
Toute variation du niveau va se traduire par une variation plus ou moins brusque du débit liquide
sortant du ballon. Si les variations du niveau liées aux variations de pression amont et aval sont trop
importantes, l’implantation d’une cascade LC → FC permet d’en atténuer l’effet.
D’autre part, si le débit liquide sortant constitue la charge d’une section réactionnelle, il est
généralement nécessaire pour la marche de celle-ci que ce débit soit aussi constant que possible.
L’implantation d’un “régulateur à bande morte” permet de répondre à ces 2 objectifs..
- laisser la vanne en position et donc maintenir le débit constant tant que le niveau du ballon
fluctue à l’intérieur de la bande morte
- “activer” la régulation quand l’un des seuils, mini ou maxi, est franchi
00588_E_F
RO
EAU
D PCD 1050 A
DÉMINÉRALISÉE
Vapeur BP
LC FC
ALIMENTATION
DE CHAUDIÈRE
Les variations de la demande en eau alimentaire sont modulées par le FC en aval de la pompe et le
niveau de la bâche est une conséquence de ces variations. Pour assurer un niveau constant, le
régulateur de niveau LC admet un débit d’eau plus ou moins grand.
Le schéma ci-dessous représente le ballon d’alimentation d’une section catalytique alimentée à débit
constant par la pompe à vis P 104.
D PCD 1042 A
D 101
CHARGE LC
SECTION
P 103 CATALYTIQUE
P 104
Alimenté lui-même par la pompe à vis P 103, le ballon D101 est maintenu à niveau constant par action
sur le débit de recyclage de la pompe à travers une vanne trois voies.
00588_E_F
3- RÉGULATIONS DE TEMPÉRATURE
a - By-pass d’un échangeur
Fluide chaud
D PCD 1040 A
TC
FLUIDE À VERS
RÉCHAUFFER UNITÉ
La régulation est assurée par by-pass partiel du fluide dont on régule la température :
température, le TC
l’ouverture de la vanne de combustible,
température, le TC
TT l’ouverture de la vanne de combustible.
D PCD 1041 A
TC Consigne
Combustibles
00588_E_F
Application :
Un des rôles de la structure de régulation implantée est de faire face à toutes ces perturbations, une
simple boucle fermée peut se révéler insuffisante et nécessiter une structure de régulation plus
complexe.
PDC
FC
D PCD 1043 A
Un by-pass général régulé par PDC laisse alors passer le complément de débit non utilisé par les
consommateurs.
Lorsqu’un utilisateur réduit l’ouverture de la vanne qui le concerne, cela provoque une augmentation
de pression au refoulement de la pompe. Le PDC la détecte et compense en augmentant l’ouverture
de la vanne du by-pass. Il évite ainsi de perturber les autres utilisateurs en maintenant contante la
différence de pression amont-aval des vannes de régulation de chaque utilisateur.
00588_E_F
1- PRINCIPE DE LA CASCADE
Alors qu’une régulation en boucle fermée simple fait intervenir trois signaux, deux entrées et une
sortie :
Mesure Mesure
M1 M2
D PCD 1044 A
Consigne Consigne
C1 C2
Lorsque celle-ci est bouclée, le fonctionnement de la cascade est donc caractérisé par :
C 2 = Sc1
00588_E_F
ENTRÉE
FLUIDE PROCÉDÉ
SORTIE
FLUIDE PROCÉDÉ
D PCD 1045 A
TC PC
COMBUSTIBLE
Le débit du gaz aux brûleurs est lié à la pression de gaz immédiatement en amont des brûleurs. Si
cette pression est constante, alors le débit de gaz est relativement constant.
Si la pression du réseau gaz varie, la pression aux brûleurs aussi. Le régulateur de pression corrige
alors l’ouverture de la vanne de gaz pour stabiliser la pression à la valeur de consigne. En
conséquence la température de sortie du four n’est pas modifiée. Cette boucle secondaire est dite
aussi “boucle rapide”, sa dynamique étant beaucoup plus rapide que celle de la boucle primaire (dite
boucle lente).
Néanmoins, de nombreuses autres perturbations que le PC ne peut pas contrer sont de nature à faire
varier la puissance de chauffe du four et par conséquent la température de sortie. Ces perturbations
ne peuvent pas être contrées par une cascade et nécessitent des algorithmes de régulation plus
sophistiqués.
La boucle primaire régule la température de sortie du four par modification de la consigne de pression
du gaz de chauffe. Ainsi sur une baisse de température sortie four, le TC augmente la consigne du
PC. Le PC constate alors une mesure de pression plus faible que la consigne et rattrape l’écart
mesure-consigne en augmentant l’ouverture de la vanne de gaz.
00588_E_F
LC
FC
D PCD 1046 A
La colonne de distillation en aval du ballon est un procédé qui, par nature, s’adapte difficilement aux
variations brusques de débit d’alimentation.
La boucle de débit assure un débit constant ou ne subissant que des variations lentes. La boucle
de niveau évite les dérives lentes qui tendraient à remplir ou vider le ballon. Dans le cas où le volume
du ballon est grand par rapport au débit de liquide, un niveau parfaitement constant n’est pas un
impératif absolu. Au contraire, le niveau peut amortir les variations de débit liquide venant de
l’amont du procédé.
Ce régulateur de niveau peut être un régulateur avec “bande morte” avec lequel le débit reste
constant tant que le niveau se situe entre 2 seuils précédemment définis (30 et 60 % de l’échelle par
exemple).
00588_E_F
interne C1 CI
SC1 (%) Consigne SC2 (%)
interne C2
00588_E_F
Comme l’indique une traduction possible : “Échelle partagée”, le passage de la position “ouverte” à la
position “fermée” des organes de réglage ne correspond qu’à une partie seulement de l’échelle 0-
100 % du Sc du régulateur ; celle-ci est partagée entre les différents organes de réglage.
Engazage Dégazage
PC
1 2
LC
D PCD 1048 B
régulateur
So (%)
0 25 50 75 100
Cela signifie pour le procédé que, devant l’excès de vapeurs à condenser, la pression ne peut être
maintenue que par dégazage.
00588_E_F
Le régulateur étant en Inverse (Decrease), une variation des conditions de fonctionnement du ballon
va alors avoir les conséquences suivantes :
vanne 2 vanne 1
b - Recouvrement
vanne 2
vanne 1
c - Domaines disjoints
vanne 2 vanne 1
00588_E_F
d - Trois domaines
1 3
4- EXEMPLES
• Régulation de pression d’un ballon dégazeur d’eau de chaudière
Atm
RO
EAU
PC DÉMINÉRALISÉE
A
VAPEUR
B BP
CONDENSATS
Course
vanne %
100
B A
D PCD 1051 A
0 Signal de
50 100 commande (%)
00588_E_F
PC
B A
M
TORCHE
C
D PC
D PCD 1052 A
FG
PRODUIT
DE TÊTE
% course
vanne
100 A
C
B
D PCD 1053 A
% signal
60 100 de commande
• Flip Flop
Fluide chaud
FLUIDE À B VERS
RÉCHAUFFER UNITÉ
A
TC
% course
100 vanne
A
B
D PCD 1054 A
% signal de
0 commande
100
00588_E_F
En analogique, les opérations sont effectuées par des modules capables de traiter les signaux électriques ou
pneumatiques ; en numérique, elles sont effectuées directement.
Consigne de
XC puissance
thermique
FT TE1
D PCD 1055 A
TE2
FLUIDE DE REBOULLAGE
soit Q = M x C x ∆t
F x (T 1 - T 2) x chaleur massique
La régulation de puissance thermique (Duty) s’obtient par action sur le débit entrée échangeur
00588_E_F
FFIC
1302
SECTION
RÉACTION
FAH FI
FAL 1302
FT
FFV 1302
1302
INJECTION 2
FC
UIC
2
AE AT AI
1398 1398 1398
2 2 2
FT FI S
1307 1307 FFY FFIC
FAL AI
1301 1301
FT FSLL UIC FI
1308 1308 1
FAL 1301
FV FT
FALL 1301 1301
1308
INJECTION 1
FO
TSO
TI
1350
FT FC
D PCD 1056 A
CHARGE
00588_E_F
Pour éviter d’opérer un four au-dessous de son minimum technique, un sélecteur de signal haut est
installé sur le signal de commande de la vanne.
FLUIDE
PROCÉDÉ
TC
VERS ZONE
RÉACTIONNELLE
D PCD 1057 A
PC > FC
COMBUSTIBLE
Seul le signal le plus grand est pris en compte. Ainsi, lorsque la demande de combustible tend à
devenir inférieure au minimum technique, c’est le Pc de mini-technique qui commande la vanne.
Les sélecteurs hauts et bas sont aussi utilisés dans la régulation des fours et des chaudières pour
s’assurer que la combustion est toujours en excès d’air quelles que soient les variations de régime.
• Rebrouilleur noyé
La vanne de régulation reçoit en situation normale le signal de commande du FC, lui-même cascadé
par une régulation de température. Un LC évite la vidange complète du ballon de condensats.
VBP
LC <
auto
D PCD 1058 A
Consigne FC
externe
00588_E_F
Vapeur HP
Pression nourrice
PC
D IRA 1004 A
Air Combustible
AI AIC
% O2
Four
<
PDI PDIC
Dépression
D IRA 1235 A
Combustible
00588_E_F
CAPTEURS ET TRANSMETTEURS
D6 -2/A
Ingénieurs en
Sécurité Industrielle
II - MESURE DE PRESSION.......................................................................................................... 6
1 - Les manomètres utilisant un liquide .............................................................................................7
2 - Les manomètres à déformation de solide ....................................................................................8
IV - MESURE DE DÉBIT................................................................................................................ 24
V- MESURE DE NIVEAU............................................................................................................. 39
1 - Mesure de niveaux directs - Principe des vases communicants ................................................ 40
2 - Mesure de niveaux par pression - Loi de l'hydrostatique ........................................................... 41
3 - Mesure de niveaux par flotteurs et masses de déplacement - Poussée d'Archimède ............... 44
4 - Mesure de niveaux par sondes capacitives ............................................................................... 47
5 - Mesure de niveaux par émission d'un rayonnement ..................................................................48
Afin d’assurer le suivi et le contrôle des installations les principaux paramètres opératoires sont mesurés et
contrôlés dans les unités de fabrication industrielles (raffinerie, usine chimiques, pétrochimiques, …).
Automatismes
séquentiels
Régulation Sécurités
Le contrôle
de procédé
Instrumentation Alarmes
Chacune de ces exigences passent par l’acquisition, le suivi et la surveillance de ces paramètres de
fonctionnement de l’installation. L’ensemble capteur – transmetteur permet d’assurer la prise de mesure et sa
transformation en un signal exploitable par un régulateur de tableau (analogique ou numérique) ou un
système de conduite type SNCC (Système numérique de contrôle commande) par exemple
Le schéma fonctionnel d’un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :
Le schéma fonctionnel d'un tel ensemble peut être représenté de la façon suivante :
Prise – Pneumatique : 0,2 – 1b
d'information Transformation de la
sur le Grandeur mesure en un signal
Le procédé électrique
procédé Capteur Transmetteur normalisé ou – Electrique : 4 – 20 mA
Grandeur à ou mécanique signal mesure
mesurer
En général : L'ensemble capteur – transmetteur réalise la transposition
Pression
linéaire entre la grandeur mesurée par le capteur et le signal – Numérique
Température
de sortie du transmetteur.
Niveau... 1 1 0 0 1
Minimum Maximum
Remarque : le Zéro de l'échelle ou minimum de l'échelle ne correspond pas forcément à une valeur nulle de la mesure
Remarque : le Zéro de l’échelle ou minimum de l’échelle ne correspond pas forcement à une valeur nulle de
la mesure.
02426_A_F
Le capteur est l’élément d’acquisition de l’information qui élabore à partir d’une grandeur physique, une autre
grandeur physique de nature différente ( le plus souvent électrique ou mécanique). Cette seconde grandeur
est alors représentative de la grandeur prélevée et peut être utilisable à des fins de mesure ou de commande
Suivant la nature du capteur et son principe de fonctionnement, l’appareil de mesure peut assurer lui même la
conversion en énergie électrique, énergie thermique, mécanique, ou sous forme de rayonnement de la
grandeur physique à prélever.
La température
D IRA 3001 A
Pyroélectricité (**) Charge électrique
(*) Ensemble des effets dus aux échanges entre énergie thermique et énergie électrique dans des
conducteurs de nature différente lorsqu’ils sont en contact
(**) La pyroélectricité consiste en l’apparition d’un champ électrique, lorsqu’un cristal est soumis à une
variation de température
Pour la majorité des autres capteurs la conversion directe n’étant pas possible, le passage par une grandeur
intermédiaire, le plus souvent une résistance ou une impédance, est nécessaire. Ce type d’appareil
fonctionne donc
– soit par variation de dimension du capteur, c’est le cas d’un grand nombre de capteurs de
position, potentiomètre, inductance à noyaux mobile, condensateur à armature mobile (très
employés dans les appareils de mesures de pression),…
– soit par déformation résultant de force ou de grandeur s’y ramenant, pression, accélération
(armature de condensateur soumise à une différence de pression, jauge de contrainte liée à
une structure déformable)
02426_A_F
Pour des raisons de coût ou de facilité de mise en œuvre, certains capteurs ne sont pas sensibles
directement à la grandeur mesurée mais à l’un de ses effets. C’est la cas, par exemple, lors de la mesure
d’un niveau suivant la loi de l’hydrostatique.
P atm
P Hydrostatique
liée à la colonne P atm (P2)
de liquide (P1)
D IRA 3036 A
Hx d
∆P =
∆P = (P1- P2) soit 10,2
Pour cet exemple, la mesure de la pression est le reflet de l’évolution de la hauteur de liquide dans le bac de
stockage.
Grandeur Signal
Corps d’épreuve Capteur
intermédiaire interprétable
D IRA 3037 A
Capteur composite
02426_A_F
En général, l’appareil de mesure est un ensemble compact (capteur intégré) qui comprend le corps
d’épreuve, le capteur proprement dit, et l’électronique de conditionnement.
D IRA 3037 B
Capteur intégré
Par rapport au capteur, le transmetteur convertit le signal de sortie du capteur en un signal de mesure
standard (pneumatique, électrique ou numérique). Il a pour fonction d’assurer le lien entre le capteur qui
génère la mesure et le système de contrôle commande (SNCC) ou d’acquisition de mesure
Grandeur
Intermédiaire
Grandeur Signal
Unité de fabrication Standard
à mesurer
Capteur Transmetteur
Suivi et contrôle du
procédé
02426_A_F
L’ensemble capteur – transmetteur réalise la conversion linéaire entre la grandeur mesurée et le signal de
sortie du transmetteur
Etendue de mesure
Maximum – Zéro de l’échelle Signal de sortie du
transmetteur
D IRA 1305 A
0,2 b / 3 PSI 1 b / 15 PSI
4 mA 20 mA
Code Information Code Information
Par rapport à un capteur simple, le transmetteur donne la possibilité d’intervenir au moins au niveau de deux
réglages.
– la modifications du zéro de l’appareil (Valeur minimum mesurée par l’appareil. Cette valeur
peut être différente d’une valeur nulle)
– la modification de l’étendue de mesure (Différence entre la valeur Maximum et minimum
mesurées par l’appareil
02426_A_F
II - MESURE DE PRESSION
Suivant le cas la mesure de pression peut être :
– une pression absolue : Les pressions absolues sont essentiellement utilisées pour les
calculs par exemple en thermodynamique. Pour effectuer une mesure de pression absolue
il est nécessaire de disposer d’une cellule de référence à pression nulle (Pression absolue
égale à zéro)
– une pression relative : Elle caractérise le plus souvent une pression supérieure à la
pression atmosphérique. C’est la valeur indiquée par la majorité des appareils de mesure
de pression
– une pression différentielle : C’est une différence de pression entre deux points d’une
installation ou d’un équipement (Par exemple un filtre)
– une mesure de vide : Elle caractérise une pression inférieure à la pression atmosphérique.
La mesure du vide peut être indiquée en pression relative (Pression comprise entre -1 et 0
bar, ou en absolue, pression comprise entre 0 et 1 bar
Pression
Pression
Pression Pression différentielle
relative absolue Plage de
variation de la
pression
atmosphérique
Pression
Pression atmosphérique Atmosphérique
normale 1013 mbar Abs normale
Vide
relative
D IRA 1306 A
Vide
0 mbar Abs absolu
(Pression nulle)
Il existe différentes techniques qui permettent la mesure d’une pression ; les plus répandues sont :
– Les manomètres à liquide (Tube en U, tube incliné,…)
– Les manomètres à déformation (Membrane, soufflet, tube de Bourdon,…)
– Les manomètres ou capteurs électroniques (Jauges de contraintes, piézorésistifs,
capacitifs,…)
Suivant le mode de fonctionnement, l’information est soit disponible localement (cas des manomètres), soit
retransmise en salle de contrôle (cas capteurs électroniques).
02426_A_F
Ces appareils se présentent le plus souvent sous la forme d’un tube en U avec une branche qui peut
être incliné comme le montre les schémas ci dessous.
D IRA 3007 A
Tube au repos Unité en service Unité en service
Le niveau de liquide dans les deux Pression supérieure à la pression Pression inférieure à la pression
branches est identique atmosphérique atmosphérique
D IRA 3010 A
Dans les deux cas présentés, seule la hauteur verticale entre les deux interfaces liquide est à prendre
en considération. Le fait d’incliner une des branches du tube en U ne permet que d’améliorer la lecture
de la mesure ( dilatation de l’échelle de mesure.
Ce type d’appareil présente une bonne précision, une bonne stabilité et est le plus souvent de
conception simple et peu coûteuse.
02426_A_F
– encombrants et fragiles
– sensibles à la température et aux vibrations
– incapables de pouvoir traduire l’information en un signal exploitable en
D IRA 3025 A
La mesure peut être locale ou retransmise à distance pour les appareils électroniques.
Ces instruments de mesure par voie mécanique permettent de satisfaire , moyennant quelques
adaptations de montage, à la majorité des exigences des mesures de pression de l’industrie et du
génie des procédés.
02426_A_F
Ils sont équipés d’un organe élastique (tube de bourdon, membrane, capsule, soufflet, …) qui, sous
l’effet de la pression, effectue un déplacement défini et reproductible. Ce déplacement actionne une
aiguille par l’intermédiaire d’un rouage. La pression peut alors être lue sur l’échelle du cadran dans
l’unité désirée.
(E) Capsule
(F) Soufflet
D IRA 3005 A
02426_A_F
b - Manomètres électroniques
• Piézorésistif :
02426_A_F
D 6 -2/A
– Piézorésistif à base de semi conducteur, on utilise dans ce cas du silicium comme matériau
de jauge plutôt q’un alliage métallique. Le principe de fonctionnement reste similaire à celui
des capteurs à jauges de contraintes.
D IRA 3006 A
Élément de mesure
en silicium
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
12
D 6 -2/A
– Capacitif
Le principe consiste à transformer la déformation de la membrane de mesure sous l’effet
d’une force ou d’une pression en variation de capacité par modification de la distance entre
les armatures que forme le condensateur. En effet, l’une des armatures du condensateur
est placée sur la membrane qui se déforme (armature mobile), l’autre sur le corps du
capteur qui n’est pas soumise à la déformation.
Membrane de
mesure
Armature mobile
Armature fixe
Huile de Membrane en
remplissage contact avec le
procédé
Membrane sollicitée
Membrane au repos La capacité du condensateur
est modifiée
On peut imaginer des géométries d’armatures permettant d’obtenir une meilleure linéarité
entre la variation de capacité et la variation de pression. Il est également possible de mettre
en œuvre simultanément plusieurs condensateurs et ainsi de pouvoir réaliser un pont de
mesure moins sensible aux variations de températures.
D IRA 3008 A
D 6 -2/A
D IRA 1308 A
PI
02
PG
01
Manifold permet d'assurer
la maintenance de
l'instrument
calibrage, démontage,…
D IRA 3012 A
Côté capteur
Côté procédé
D IRA 1309 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
14
D 6 -2/A
D IRA 3026 A
Transmetteur de pression équipé d’un manifold
(Documentation Rosemount)
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
15
D 6 -2/A
III - MESURE DE TEMPÉRATURE
Les mesures de températures peuvent se faire par contact ou sans contact. La température traduit l’énergie
d’agitation des molécules. L’information fournie par l’appareil de mesure est le plus souvent donnée en degré
Celsius, bien que d’autres échelles de mesure sont disponibles.
La température est déterminée à partir d’un phénomène physique représentatif des variations de température
à mesurer :
– dilatation d’un corps : Thermomètre à alcool, à gaz, ou à bilame (dilation d’un solide)
– variation d’une grandeur électrique : Thermomètre à résistance (thermorésistance),
thermistance CTN (Coefficient Thermique Négatif) ou CTP, couples thermoélectriques avec
apparition d’une fem (force électromotrice) suivant l’effet de Seebeck
– émission d’un rayonnement : pyromètres optiques
mais il faut également, que la plage de mesure soit maximale et qu’à une valeur de la température
corresponde une seule valeur de la grandeur et réciproquement.
X = X0 (1 + K ϕ)
Un fois le choix de la technique de mesure, le thermomètre doit répondre aux critères suivants pour permettre
une mesure efficace.
– sensibilité suffisante
– masse de l’élément sensible très faible par rapport à celle de l’objet étudié, sinon le
thermomètre change sensiblement la température à mesurer
– temps de réponse court par rapport au temps de variation de la température à mesurer
Différents types de thermomètres sont disponibles et installés dans les installations industrielles. Les mesures
de température reposent le plus souvent soit sur les phénomènes de dilation thermique, soit sur la variation
d’une grandeur électrique tension ou d’une résistance suivant le type d’appareil.
Pour des questions de maintenance, les thermomètres ne sont généralement jamais en contact direct avec le
produit, mais montés dans un puit thermométrique ou doigt de gant.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
16
D 6 -2/A
D IRA 3038 A
(Documentation KOBOLD)
On détermine la température par l’intermédiaire d’un phénomène physique accompagnant les variations de
température, par exemple, le phénomène de dilatation. Ces thermomètres sont principalement mise en œuvre
lorsqu’on a besoin d’une indication locale. Les thermomètres à dilation peuvent être :
Suivant leur principe, ce type de thermomètre peut être utilisé sur une gamme de température relativement
large qui peut aller de –100 jusqu’à plus de 1000°C mais leur précision n’est que de quelques degrés.
La majorité des thermomètres à aiguille contiennent un bilame. Ce bilame est constitué de deux lames
métalliques soudées. L’un des métaux a un coefficient de dilatation plus fort que l’autre. Lorsque le bilame est
chauffé, il se courbe ou s’allonge suivant sa forme. Le phénomène est alors amplifié par un dispositif de
rouage et crémaillère et sert à déplacer une aiguille devant un cadran. Les thermomètres à bilame sont plus
souvent employés pour fournir une indication locale de température et conviennent pour des plages de
mesures ou de régulation allant de –30 à 500°C environ.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
17
D 6 -2/A
• Dilatation de liquide :
Ces types de thermomètres utilisés pour les mesures de température locales sont relativement courantes.
Une variation de température provoque la dilatation d’un liquide qui peut remonter dans un tube capillaire ou
provoquer une augmentation de pression dans une enceinte close.
Dans la pratique, ces thermomètres couvrent une zone allant de –180 à environ 650°C suivant la liquide
utilisé (alcool, toluène, pentane, acétone, le mercure étant maintenant interdit d’utilisation). Ces appareils
donnent de bons résultats dans l’ensemble.
V = V0 ( 1 + a T )
D IRA 1311 A
• Dilatation de gaz
Pour un gaz assimilable à un gaz parfait, le volume qu’il occupe dépend à la fois de la température et de sa
pression, donc lorsqu’il est chauffé, il est possible :
– de garder sa pression constante : il y a alors dilation du gaz (Le volume de gaz change)
– de garder son volume constant : il y a alors augmentation de pression. c’est ce cas de figure
qui est le plus souvent retenu pour la mesure d’une température reposant sur « la dilation
des gaz ».
PV
= Cste
T
D IRA 1312 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
18
D 6 -2/A
b- Les thermomètres fournissant une grandeur de sortie électrique
Ces capteurs regroupent essentiellement les sondes à résistance de type Pt 100 et les thermocouples.
Dans le premier cas, la mesure repose sur la variation de la résistance électrique d’un conducteur le plus
souvent en platine, dans le second cas sur l’apparition d’une tension (fem) entre deux conducteurs de nature
différentes.
– Les capteurs de type thermistance : la sonde est alors constituée d’un composant
électronique à base de semi-conducteur.
Les capteurs à base de résistance électrique métallique sont beaucoup plus souvent rencontrés dans
l’industrie que les thermistances.
La sonde de mesure de température est constituée d’un filament déposé ou noyé dans un support isolant afin
qu’elle soit protégée des contraintes mécaniques et d’un environnement plus moins ou corrosif qui pourrait
altérer la résistance de la sonde et venir modifier le mesure retransmise.
D IRA 1313 A
Résistance en couche fine Résistance avec enrobage Résistance avec enrobage en verre
en céramique
Sur une faible plage de variation de température, la valeur de la résistance évolue suivant une fonction
linéaire du type :
R = R- ( 1 + α ( T - T0 ) )
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
19
D 6 -2/A
En général, les sondes sont faites à base de platine et sont appelées Pt 100 (Pt pour platine et 100 pour
100 Ω à 0°C). Le platine présente une meilleure linéarité, que les autres métaux, sur les plages habituelles
de mesures (-200 à 700°C). Dans le cas une Pt 100, la relation définie au dessus devient :
R = 100 ( 1 + α T )
Les variations de résistances en fonction de la température sont le plus souvent disponibles dans des recueils
de données sous forme de tableau comme c’est le cas dans l’annexe 1.
Afin de prendre en compte les résistances de lignes entre la sonde et le convertisseur de température, les
thermorésistances peuvent être raccordées avec 3 ou 4 fils suivant le niveau de précision de la mesure
recherché.
R ligne 1
R ligne 3
D IRA 1314 A
Exemple d’un montage 3 fils
Cas d’un raccordement 3 fils, on suppose que les fils de liaisons sont de même nature, et de même longueur.
R 1=
R 2=
R 1- R2=
Conclusions :
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
20
D 6 -2/A
Tête de canne
Bornier de raccordement
de la sonde
D IRA 1304 A
Vue en coupe d’une thermorésistance
Les sondes de température les plus répandues dans l’industrie sont les thermocouples
Un thermocouple est constitué de deux conducteurs de natures différentes soudés à leurs extrémités. La
tension mesurée est en relation directe avec la différence de température des deux soudures.
(Matérau A) (Matérau A)
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
21
D 6 -2/A
Si T 1 est différente de T 2 alors apparaît une tension. La valeur de la tension dépend de la différence de
température ∆T et la nature des matériaux utilisée.
Le montage « classique » présenté ci-dessus permet de mesurer la différence de température entre T 1 et T2.
Pour utiliser un tel dispositif pour mesurer une température, une des deux soudures doit être maintenue à une
température de référence fixe, l’autre servant de soudure de mesure. Si T 2 est utilisée comme référence et
égale à 0°C, la fem générée dans le circuit est alors directement fonction de la température T1.
En général, la soudure de référence est maintenant assurée par un circuit électronique associé ou intégré au
convertisseur de température : compensation interne.
Différents couples de métaux sont utilisés pour réaliser les thermocouples. Le choix d’un couple dépend de la
plage de température à mesurer, de l’environnement dans lequel il sera utilisé et la précision recherchée.
Les thermocouples sont généralement repérés par une lettre symbole, par exemple on parle de couple de
type T pour désigner un thermocouple dont les constituants sont le cuivre et le constantan (Alliage de cuivre
et de nickel). Le repérage du type de thermocouple est également réalisé par la couleur de la gaine de
protection du câble de liaison avec l’appareil de mesure.
Gaine de
Plage de protection
Symbole et
température Couleur selon
constituants (+/–)
(Usage en continu) NF C42-323 (97)
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
22
D 6 -2/A
Bornier de raccordement
ou
convertisseur transmetteur
de température
D IRA 1316 A
protection du
thermocouple
Vue extérieure d’un thermocouple
D IRA 1317 A
Vue en coupe d’un thermocouple emperlé Vue en coupe d’un thermocouple chemisé
Le plus souvent les thermocouples sont de types chemisés ce qui permet une meilleure protection de
l’élément de mesure contre les agressions extérieures (contraintes mécaniques et chimiques).
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
23
D 6 -2/A
Lors de l’utilisation de thermocouples pour la mesure de température, il est très important que la tension
produite par le couple utilisé ne soit pas altérée au cours de sa transmission vers l’appareil de mesure. Afin
de limiter au maximum les risques de perturbations de la mesure, les câbles de liaisons doivent avoir des
caractéristiques thermoélectriques aussi proches que possible de celle du thermocouple mis en place.
– les câbles d’extensions : dans ce cas, les conducteurs employés sont de même type que le
thermocouple mais leurs propriétés thermoélectriques ne sont garanties que sur une plage
restreinte de température (généralement entre 0°C et 200°C).
– les câbles de compensation : Ici, les conducteurs mis en œuvre sont de natures différentes
de celles du thermocouple et ne doivent pas non plus venir perturber la mesure tout en
garantissant des caractéristiques thermoélectriques déterminées sur une plage de
température restreinte (généralement entre 0-100°C ou 0-150°C)
Par exemple, pour un couple de type S les câbles de compensation sont du cuivre(+) pour le conducteur
positif et Cuivre - Nickel (-) pour le conducteur négatif.
Thermomètre « électrique »
Thermomètre avec doigt de gant
local
(*) (**)
TG
TE TT TI
Doigt de gant
TW
D IRA 1318 A
02426_A_F
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24
D 6 -2/A
IV - MESURE DE DÉBIT
Les débits volumiques sont le plus souvent déduits d’une mesure de la vitesse (v) du fluide au travers d’une
section connue (S). La relation qui lie le débit à la vitesse et donnée par la formule suivants :
Q = SxV
ou la formule pratique :
Qv (m 3/h)
Q =3,54 2
D int (cm2)
La mesure du débit Qv repose donc essentiellement sur une mesure fiable de la vitesse moyenne du fluide
dans la tuyauterie. Toutefois, différents facteurs peuvent venir influencer l’écoulement du fluide :
– sa vitesse
– ses frottements dans la tuyauterie
– sa viscosité
– sa masse volumique
– …
Les appareils permettant d’assurer la mesure d’un débit peuvent être regroupés en différentes catégories
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
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D 6 -2/A
1- LES APPAREILS DÉPRIMOGÈNES
Ce sont les débitmètres les plus répandus. Il consiste à mettre un obstacle présentant des
caractéristiques géométriques très précises (diaphragme, tuyère, ou venturi) à l’écoulement du fluide.
La traversée de cet obstacle engendre une pression différentielle qui est fonction du débit passant
dans la tuyauterie. La relation qui lie le débit à la différence de pression est de la forme :
Q = kx
√∆P
Zone morte
H Plaque à orifice
Allure de la pression statique
H Perte de charge
réelle dans l'orifice
D IRA 400 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
26
D 6 -2/A
Les débitmètres à organe déprimogène sont constitués le plus souvent de deux éléments :
– un élément primaire qui est placé dans la tuyauterie qui fait obstacle à l’écoulement du
fluide et qui engendre la pression différentielle.
Elément
secondaire
Plaque à orifice
ou diaphragme
D IRA 3027 A
Tube venturi
Elément primaire
Plaque à orifice
Elément secondaire
Capteur de pression
différentielle
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
27
D 6 -2/A
Les débitmètres à pression différentielle les plus courants sont les plaques à orifice et les tubes
venturi. Les plaques à orifice ou diaphragme se présentent sous la forme d’un disque métallique percé
d’un trou usiné à un diamètre bien défini qui dépend du débit à mesurer.
D IRA 3009 A
Plaques à orifice Tubes Venturi
(Documentation ABB)
Ce type de capteur à tendance à faire maintenant un ensemble compact qui permet améliorer la
précision de la mesure comme le montre l’exemple ci-dessous.
D IRA 3016 A
D’autres capteurs fonctionnant sur un principe similaire, mesure d’une pression différentielle puis
conversion en débit sont utilisés. Ce sont des sondes qui dérivent des tubes de Pitot. Elles mesurent la
pression dynamique (Pression dans le sens d’écoulement du fluide) et la pression statique dans la
ligne. La pression différentielle ainsi obtenue est fonction de la vitesse moyenne dans la tuyauterie
comme pour les plaques à orifice par exemple.
D IRA 1320 A
D 6 -2/A
2- DÉBITMÈTRE À SECTION VARIABLE OU ROTAMATRE
Ce sont des débitmètres simples qui permettent de travailler avec une perte de charge relativement
constante et assurant la mesure de débit de liquides, ou de gaz dans des tuyauteries.
L’appareil est constitué d’un tube à conique dans lequel un flotteur monte lorsque le débit augmente
offrant ainsi une plus large section de passage au fluide. La position du flotteur se définit de telle sorte
que les forces hydrauliques soient toujours en équilibres avec le poids du flotteur qui lui ne change pas
avec le débit.
F Échelle
A
Flotteur
P
P : Poids du flotteur
A : poussée d'archimède sur le flotteur
D IRA 1321 A
F : Force exercées par le débit
Ce type de débitmètre peut être utilisé pour une mesure locale de débit ou peut être équipé pour la
retransmission à distance de l’information. Ces débitmètres sont de plus en plus souvent constitués
d’un tube métallique et d’un flotteur en magnétique ce qui permet de palier à la fragilité d’un tube de
mesure en verre.
D IRA 3039 A
02426_A_F
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29
D 6 -2/A
3- DÉBITMÈTRES ÉLECTROMAGNÉTIQUES
La mesure repose sur la loi d’induction de Faraday. Ce principe de mesure ne peut être mis en œuvre
que sur des liquides conducteurs. Dans un débitmètre électromagnétique, un champ magnétique est
créé perpendiculaire au débit du liquide. Le liquide se comportant alors comme un conducteur en
mouvement dans un champ magnétique voit en son sein apparaître une tension induite. Cette tension
(U) ainsi obtenue est proportionnelle à la vitesse (V) du liquide dans la ligne.
U=K.V
D IRA 3017 A
Principe de mesure d’un débitmètre Vue extérieure d’un débitmètre
électromagnétique électromagnétique
(Documentation KROHNE)
Electrodes de mesure de
la tension induite Boîtier de raccordement
électrique
02426_A_F
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30
D 6 -2/A
4- DÉBITMÈTRES A ULTRASONS
Le principe de mesure repose sur la différence de vitesse de propagation d’une onde sonore lorsque
celle-ci se déplace dans le sens d’écoulement du fluide et lorsqu’elle déplace en sens opposé à
l’écoulement, comme le montre la schéma ci dessous.
∅int ∅int
tB-A
D IRA 1223 A
tA-B diamètre diamètre
tA-B tB-A
Émetteur-
transmetteur B
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à ultrasons
Le débit est fonction du diamètre de la tuyauterie et de la différence de temps qu’il faut à l’onde sonore
pour faire le trajet de A vers B ou de B vers A. Cette technique est réservée à la mesure d’un débit de
gaz ou de liquide non chargé.
Pour une application sur des liquides chargés de particules solides, de bulles de gaz ou émulsionnés.
La mesure est alors basée sur l’effet Doppler. Dans ce cas, le signal sonore émis se réfléchit sur les
particules (solides, liquides, ou gazeuse) et modifie sa fréquence en proportionnellement à leur
vitesse.
Émetteur- Émetteur-
transmetteur A transmetteur B
∅int
D IRA 1224 A
tB-A diamètre
tA-B
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
31
D 6 -2/A
5- DÉBITMÈTRES À EFFET VORTEX
Le principe de mesure repose sur la formation de tourbillons alternés (effet Karman). Ce type de
débitmètre consiste à mettre un obstacle (non profilé) dans la tuyauterie qui va générer des tourbillons
ou vortex de part et d’autre et en aval de cet obstacle. Ces tourbillons engendrent alors des zones de
pressions variables. La fréquence de détachement des tourbillons est proportionnelle à la vitesse
d’écoulement. Les tourbillons ainsi obtenus sont détectés au moyen d’un cristal piézoélectrique. La
formule reliant de vitesse du fluide dans la tuyauterie est la suivante :
La sortie d'un débitmètre à effet vortex dépend donc du facteur K. Ce facteur est lié à la fréquence de
génération des tourbillons par rapport à la vitesse du fluide. Le facteur K varie en fonction du nombre
de Reynolds (Régime d’écoulement), mais est pratiquement constant sur une vaste plage de débit.
Les débitmètres à effet vortex permettent d’obtenir des mesures très précises s’ils sont utilisés sur
cette plage linéaire.
Obstacle non
Zone profilé générant
morte les tourbillons
Sens découlement
du fluide Tourbillons
ou vortex
Membranes
Quartz
piézo-électrique
Elément de mesure
D IRA 408 A
02426_A_F
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32
D 6 -2/A
Capteur
piézo-électrique
Obstacle non
profilé
D IRA 1326 A
Vue extérieure d'un débitmètre Vue interne d'un débitmètre
à effet vortex à effet vortex
02426_A_F
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33
D 6 -2/A
6- DÉBITMÈTRES MASSIQUES À EFFET CORIOLIS
Ce type de débitmètre mesure directement le débit massique, par opposition au débit volumétrique.
Beaucoup de débitmètres prétendument "massiques" déduisent en fait le débit massique par
l’intermédiaire de la relation :
Qm = Q v x p
Ces débitmètres massiques regroupent essentiellement deux appareils, l'un pour mesurer la vitesse
du fluide et l'autre pour mesurer la masse volumique. Ces mesures sont habituellement associées à un
microprocesseur; des paramètres supplémentaires (pression, température,…) peuvent être mesurés,
de manière à obtenir une sortie indiquant le débit massique. Essentiellement deux types de
débitmètres permettent de mesurer le débit massique directement, sans calcul intermédiaire à partir du
volume et de la masse volumique :
– les débitmètres massiques thermiques
– les débitmètres massiques à effet Coriolis
Les débitmètres massiques à effet Coriolis utilisent comme détecteur un tube sans obstacle. Le tube
de mesure est mis en vibration à une fréquence donnée. La mise en oscillation est assurée par un
bobinage électromagnétique. Le fluide qui s'écoule dans le tube de mesure est contraint de suivre le
mouvement vertical du tube mis en oscillation. Lorsque le tube monte pendant une moitié de sa
période vibratoire, le fluide traversant le détecteur résiste à son entraînement vers le haut en
repoussant le tube vers le bas. Et inversement, sur la deuxième moitié du tube. Le tube se tord alors
dans le sens opposé. Cette caractéristique de torsion est appelée effet Coriolis.
Fc
Fc = -2m (ω• v ) Fc
Direction de la force de Coriolis
Fc = Force de Coriolis et avec débit courbure du tube
Fc
w = Vitesse angulaire vers l’intérieur
v = Vitesse de la masse Fc
m = Masse
Mouvement du tube vers
l’extérieur : Pas de débit
Fc
Fc
Direction de la force de
Fc Coriolis avec débit et
D IRA 3003 A
courbure du tube
Fc vers l’extérieur
Principe de fonctionnement d’un débitmètre à effet Coriolis
(Documentation ABB)
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
34
D 6 -2/A
Bobine électromagnétique
permettant la mesure de
la déformation du tube sous
Bobine excitatrice l'effet de la force de coriolis
Bobine électromagnétique mise en vibration des
permettant la mesure de tube des mesure
la déformation du tube sous
l'effet de la force de coriolis
D IRA 3002 A
interne d’un débitmètre massique à effet Coriolis
(Documentation ABB)
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
35
D 6 -2/A
7- COMPTEURS
Ce sont des appareils qui sont utilisés pour mesurer une quantité du produit et non un débit. Deux
grandes familles de compteurs sont rencontrées :
a - Compteurs de vitesse
Le liquide entraîne une turbine ou un moulinet dont la rotation est transmise au système de mesure.
D IRA 2160 A
Ces appareils sont constitués d’un rotor hélicoïdal libre en rotation placé dans une portion de
canalisation. L’écoulement du liquide provoque la rotation à une vitesse, qui dans certaines limites de
débit et de viscosité, est proportionnelle au débit. À chaque révolution du rotor correspond une
fraction constante du volume écoulé. Un élément magnétique fixé sur le rotor induit à chaque
passage devant une bobine, une impulsion électrique. Cette fréquence électrique est ensuite traitée
dans un convertisseur qui permet de connaître la quantité de produit qui s’est écoulée.
A K I
F G
B E J
D H
D Liquide Liquide
F'
D IRA 2161 A
02426_A_F
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36
D 6 -2/A
Compteur pour liquide
Doc. Faure-Herman
Sur ce compteur, le rotor comporte deux, trois ou quatre hélices précédées chacune par un redresseur
fixe. Cette disposition évite la mise en rotation de la veine fluide et permet au rotor de tourner à une
vitesse proportionnelle au débit volume avec une précision indépendante de la pression et de la
température.
Raccordements
Filtre pour étalonnage
Capteur turbine
totalisateur Clapet AR
des volumes
Convertisseur 1 2 3 4 5 6
Limiteur de débit
Commande analogique
Correcteur
D IRA 2164 A
totalisateur
de température des masses
1 2 3 4 5 6
densité
Pour atteindre une précision d’exploitation inférieure à 0,1 % permettant de les utiliser comme
compteur, il faut étalonner ces appareils avec précision en fonction de la viscosité du produit et des
débits à mesurer.
02426_A_F
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37
D 6 -2/A
Influence de la viscosité
Courbe d'étalonage
Volume vrai
MODÉLE HELIFLU 4000 Diamètre 163
Volume indiqué
« N° de serie : 2471
1,0050
1,0000
« Q (m3/h)
500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
0,9950
QM
10 % 20 % 40 % Viscosité : 3 cSt
QM QM QM Viscosité : 18 cSt
D IRA 1143 A
Viscosité : 76 cSt
« « Viscosité : 117 cSt
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
38
D 6 -2/A
b - Compteurs volumétriques
Les compteurs volumétriques sont constitués d’une ou plusieurs capacités qui se remplissent et
se vident successivement ou d’une capacité dont chaque tour est engendrée par un volume connu.
Les compteurs à roues ovales sont des appareils de mesure directe du volume. Leur élément de
mesure se compose de deux roues ovales dentées de précision qui entraînées par le fluide roulent
l’une sur l’autre.
Un volume de liquide déterminé est ainsi transporté dans le compteur à chaque tour de la paire de
roues. Le nombre de tours est une mesure précise du volume débité.
Entrée Sortie
Entrée Sortie
Rotor Ressort
D IRA 2165 A
D IRA 2166 A
Compteur à roues ovales
chambre
Compteur à palettes
ROTOR
Entrée Sortie
D IRA 2165 A
Compteurs à lobes
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
39
D 6 -2/A
V- MESURE DE NIVEAU
Avant de faire le choix d’un type d’instrument de mesure de niveau il est indispensable de se poser un certain
nombre de questions :
– le capteur peut-il être introduit dans la capacité ou doit-il rester à l’extérieur de la capacité ?
– le capteur doit-il donner une mesure en continu ou doit-il seulement détecter un seuil ?
– le capteur peut-il être en contact avec le fluide procédé ou doit-il rester dans la phase
gazeuse ?
– la mesure doit-elle être directe ou indirecte par le mesure de la hauteur hydrostatique (avec
réponse qui peut être influencée par la hauteur et la densité du produit)
– la dépressurisation du procédé ou l’arrêt du procédé est-il acceptable pour le remplacement
ou la maintenance du procédé ?
D’autres considérations peuvent entrer en ligne de compte telles que les conditions opératoires (température,
pression,…) ; la nature du produit sur lequel doit être fait la mesure (solide, slurry, émulsion, interface,…) et
les « habitudes ».
Cette liste n’est pas exhaustive mais permet de balayer la majorité des cas de figures qui peuvent être
rencontrés dans l’industrie.
02426_A_F
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40
D 6 -2/A
1- MESURE DE NIVEAUX DIRECTS – PRINCIPE DES VASES COMMUNICANTS
Ce principe de mesures est essentiellement utilisé pour des mesures ou du contrôles visuels sur site.
L’appareil est constitué d’un tube en verre ou de vitre d’épaisseur fonction des condition opératoires du
procédé.
2
4
Le niveau dans la capacité est
identique à celui présent dans le
niveau à local
D IRA 3021 A
Principe et environnement d’un niveau à glace
Ce type d’appareil est systématiquement équipé de robinet à bille de sécurité qui a pour objectif
d’éviter ou de réduire fortement la fuite de produit en cas de rupture de la glace qui permet la lecture
de niveau.
D IRA 3032 A
02426_A_F
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41
D 6 -2/A
2- MESURE DE NIVEAUX PAR PRESSION – LOI DE L’HYDROSTATIQUE
La mesure d’une pression peut permettre de mesurer un niveau en utilisant la loi de l’hydrostatique.
Cette loi lie la pression à une hauteur de produit par la relation :
t
H x d4
P =
10,2
Différentes configurations et variantes de montage peuvent être envisagées suivant les conditions de
services et la nature du produit sur lequel doit être effectué la mesure.
Les variantes les plus courantes concernent essentiellement les dispositions suivantes :
– mesure sur une capacité à pression atmosphérique
– mesure sur une capacité sous pression
– mesure sur une capacité sous pression avec présence de vapeurs condensable
D IRA 3029 A
Dans ce cas de figure, la mise en place d’un capteur de pression relative ou de pression différentielle
avec une des cellules mise à la pression atmosphérique est suffisante.
02426_A_F
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42
D 6 -2/A
b - Capacité sous pression
min.
+
-
0 25 mbar
D IRA 3030 A
Manifold 3 voies
Ici, pour obtenir une mesure de niveau valide, la mise en place d’un capteur de pression différentielle
est nécessaire. Une des cellules de mesure est en contact avec le produit , l’autre cellule est reliée à
l’atmosphère de la capacité, ce qui permet de prendre en considération le fait que la pression interne
de la capacité est différente de la pression atmosphérique mais aussi ce type de montage permet de
prendre en compte les variations de pression du procédé
Pot de condensation
(seulement en cas de ciel gazeux)
max Horizontal
Vanne d'arrêt
min. ZS
Le cas échéant
D IRA 1328 A
+
pot de purge et
robinet de purge
La présence de vapeurs condensables peut venir fausser la mesure en se condensant dans la colonne
de référence. Pour éviter ce type de perturbations de la mesure, la colonne de référence est
maintenue pleine avec un liquide tampon qui peut être le liquide présent dans la capacité ou un produit
de nature différente mais qui doit être compatible avec le procédé et les conditions opératoires.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
43
D 6 -2/A
d - Capacité sous pression et présence de vapeurs condensables (membranes déportées)
max
+
min.
ZS
D IRA 3040 A
Mesure de niveau par cellule de pression différentielle
Membrane de mesure déportée
Lorsque le produit risque de condensé dans les piquages de mesure, la mise en place de membranes
dépotées permet d’éviter ce risque, la transmission de la pression mesurée se faisant par un fluide
hydraulique, le plus souvent de l’huile.
La mesure d’un niveau par bullage est à la base identique à une mesure de niveau par cellule de
pression différentielle, l’injection d’un fluide axillaire au niveau des piquages de mesure n’ayant pour
rôle que d’éviter le bouchage ou le contact direct du produit avec l’appareil de mesure (cellule de
pression différentielle. Ce type de montage est principalement utilisé lors de la présence de produits
encrassants ou colmatants, de produits corrosifs, …
LT
PI PI
Gaz auxiliaire PI PI
D IRA 269 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
44
D 6 -2/A
3 - MESURE DE NIVEAUX PAR FLOTTEURS ET MASSES DE DÉPLACEMENT –
POUSÉE D’ARCHIMÈDE
a - Mesure par flotteur et palpeur
Un flotteur flotte à la surface du liquide alors qu’un palpeur est maintenu en équilibre par un dispositif
mécanique au niveau de l’interface à mesurer.
Différents types de dispositifs de mesure de niveau en continu par flotteur ou palpeur existent. Tous
sont constitués d’un élément de mesure qui se déplace avec l’interface à suivre.
Descente
D IRA 3054 A
Des adaptations particulières peuvent être faites de manière à pourvoir implanter l’appareil de mesure
sur le dessus ou le coté de la capacité, de permettre sa maintenance ou son changement sans avoir à
arrêter le procédé. Le choix d’un dispositif plutôt qu’un autre est également fonction des conditions
opératoires.
D IRA 3055 A
D 6 -2/A
Paroi de la
chambre en acier
Anneau de flux
Flotteur
Ce type d’appareil permet de suivre un niveau en mesurant les variations de poids apparent d’un
plongeur (Tube métallique creux qui ne doit pas flotter à la surface du liquide).
Le poids apparent d’un corps est également à son poids diminué de la poussée d’Archimède qu’il subit
en fonction de son immersion dans le liquide dans lequel il est placé
Dispositif de mesure
du poids apparent
P : Poids du plongeur
P = mxg
P
D IRA 3056 A
D 6 -2/A
Si valeur de la densité du produit est connue il est possible d’en déduire la valeur de la hauteur de
liquide à partir de la mesure du poids apparent.
(m x g) – Papparent
h =
sxρxg
D IRA 3022 A
02426_A_F
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47
D 6 -2/A
4- MESURE DE NIVEAUX PAR SONDES CAPACITIVES
Ce type de principe de mesure est assez répandue et fonctionne à l’aide d’une électrode qui plonge
dans la capacité dont on souhaite suivre le niveau. La sonde et la paroi de la capacité constituent les
deux électrodes d’un condensateur. Sur les produits isolants (huile, pétrole…) la sonde se présente
sous la forme d’une tige métallique isolée du réservoir. Quand la sonde est découverte, la capacité (C)
du condensateur obtenue est fonction essentiellement du coefficient diélectrique (∫r) de l’air dont la
valeur est voisine de 1. En présence d’un produit isolant, la capacité du condensateur augmente sous
l’effet du produit qui possède le plus souvent une constante diélectrique supérieure à 1. Cette variation
de capacité est traitée pour fournir un signal de sortie proportionnel au niveau du produit. La capacité
d’un condensateur est donnée par le relation :
εxA
C =
d
Pour les produits conducteurs la constante diélectrique ne joue plus aucun rôle. Il est nécessaire alors
d’enrober la tige de la sonde avec un matériau isolant, l’épaisseur constante de l’isolant, jouant le rôle
de diélectrique. Les armatures du condensateur sont alors constituées par la tige métallique de la
sonde et le liquide conducteur. Si le réservoir en matériau isolant, il est nécessaire de procédé à
l’immersion d’une armature. La capacité du condensateur est fonction de la densité et de la
température du produit, l’implantation d’une seconde sonde capacitive en permanence immergée et
servant de référence permet de remédier au problème.
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
48
D 6 -2/A
5- MESURE DE NIVEAUX PAR ÉMISSION D’UN RAYONNEMENT
Elles permettent notamment des mesures sans contact direct avec le produit ce qui constitue un gros
avantage.
a - Sondes à ultrason
Le principe est basé sur l’envoie d’une impulsion ultrasonique à travers l’atmosphère gazeux de la
capacité en direction de la surface du produit. Cette impulsion va se réfléchir à la surface du liquide.
On capte l’écho partiellement retourner et le temps de parcours de l’impulsion est directement
proportionnel à la hauteur de creux dans la capacité. La distance entre la sonde et la surface du liquide
est donnée par la relation suivante :
T
D = CX
2
En fonction du capteur, il existe une zone immédiatement en dessous de la sonde, dans laquelle les
impulsions ne peuvent pas être captées. Cette "distance de blocage" détermine le début de la plage de
mesure. La fin de la plage de mesure est déterminée par l’affaiblissement de l’impulsion sonique à
travers l’air, et par les capacités de rétrodiffusion de la surface du produit.
D IRA 3042 A
02426_A_F
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49
D 6 -2/A
b - Sondes micro-ondes
Le principe de fonctionnement est identique à celui des sondes à ultrasons seule change la fréquence
d’émission des impulsions.
Les impulsions de micro-ondes émises par une antenne sont réfléchies par le produit et captées sous
forme de signal fonction du temps - la courbe enveloppe - par le même dispositif. La distance par
rapport à la surface du produit est proportionnelle à la durée de parcours des impulsions de micro-
ondes.
Début de la mesure
Les micro-ondes doivent atteindre sans obstacles la surface du produit. Chaque objet qui se trouve
dans le faisceau de rayonnement génère un écho. Plus l’objet est proche, et plus l’écho parasite est
puissant. Les échos parasites puissants qui ne peuvent être évités par une modification de
l’implantation perturbent la mesure et doivent être supprimés au cours de l’étalonnage de base.
Micropilot
monté sur
un piquage
Les éléments
internes se
trouvant dans
le faisceau de
rayonnement
génèrent des
échos parasites
D IRA 3043 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
50
D 6 -2/A
c - Sources radar
Ils existent actuellement dans l’industrie deux technologies radars fondées sur des approches
D IRA 3034 A
Implantation et principe de fonctionnement
(Documentation Magnetrol)
Par rapport aux dispositifs à impulsions tels que les mesures par ultrasons ou micro-ondes, le radar à
ondes par rafales émet de brèves rafales d’ondes d’une énergie de 5,8 GHz et mesure le temps de
parcours du signal réfléchi par la surface du liquide. La distance est déduite par une formule identique
à celle vue pour les mesures par ultrasons
Ce type de sondes radar utilisent un signal haute fréquence (10 GHz) à modulation de fréquence
linéaire ; la fréquence d’émission augmente linéairement dans un intervalle de temps (balayage
fréquence). Le signal est émis, réfléchi par la surface du produit et ensuite réceptionné après un
intervalle de temps t. La différence entre la fréquence du signal émis et celle du signal reçu est
proportionnelle à la hauteur de creux dans la capacité.
D IRA 3035 A
D 6 -2/A
d - Sources radioactives
En détection de niveau pour sources radioactive, les éléments utilisés sont logés dans un conteneur à
double enveloppe en acier inoxydable soudé.
– la manipulation et l’utilisation des sources radioactives sont soumises à une réglementation
très stricte.
– en l’absence d’une autorisation de détention de source, la manipulation des sources est
interdite.
– les travaux tels que démontage et remplacement de l’élément radioactif, ne devront être
exécutés que par le responsable de radioprotection, conformément aux règles en vigueur.
Ce type de mesure est faite sans contact dans les réservoirs contenant par exemple des solides en
vrac, des liquides inflammables, toxiques, agressifs,...
Conteneur de
source
Détecteur
D IRA 3044 A
02426_A_F
2005 ENSPM Formation Industrie - IFP Training
Risques et Précautions Liés aux Matériels
I - PRESSOSTATS ........................................................................................................................ 1
I- PRESSOSTATS
Qu'il soit simple ou différentiel, un pressostat est un organe de contrôle fonctionnant en tout ou rien qui peut
être utilisé :
L'action de commande peut provenir aussi bien d'une pression que d'une différentielle de pression, haute ou
basse.
BP
D IRA 279 A
HP
Ce pressostat est équipé d'un dispositif de réglage d'écart. L'écart fixant la pression minimale à laquelle il est
nécessaire de descendre pour provoquer le basculement inverse du contact à mercure.
D IRA 280 A
02377_A_F
LP
Pg 13,5
DIN 46 255 Pressostat de pression différentielle
à soufflets
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc
HP
Pg 13,5
DIN 46 255
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
Pressostat simple à soufflet
MAX
9 10
MINI
1 2
112W 220v-dc
avec réglage d'écart
D IRA 248 A
Document DANFOSS
02377_A_F
II - CONTACTEURS DE TEMPÉRATURE
Les contacteurs de température ou thermostats sont des appareils capables de détecter le franchissement
d’un seuil de température.
Les appareils locaux quant à eux sont le plus souvent du type à bulbe sensible + capillaire sur soufflet ou
membrane.
Pg 13,5
DIN 46 255
LP 2
1
3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
MAX MINI 112W 220v-dc
9 10 1 2
Pg 13,5
DIN 46 255
1
2 3
017 4030
2 310(4)A 380v-ac
112W 220v-dc
HP HP
D IRA 249 A
Document DANFOSS
02377_A_F
La détection de niveau a pour but de signaler une certaine hauteur de liquide ou de solide dans une capacité
de stockage. En général, la position du point de détection détermine l'emplacement du capteur. Les
applications les plus fréquentes consistent à détecter des niveaux de réservoirs pleins ou vides en utilisant les
principes de mesure suivants :
– flotteur
– plongeur ou masses de déplacement
– conductif
– capacitif
– radioactif
– lames vibrantes
– etc...
La détection d'un niveau haut ou d'un niveau bas devant permettre la commande d'une alarme ou d'une
sécurité.
D IRA 289 A
02377_A_F
Pour certaines applications, il est possible d'utiliser des contacteurs présentant plusieurs seuils
d'alarmes, comme le montre la figure ci-dessous.
A
Niveau
Niveau
d'alarme
B
d'alarme
B
C
Niveau
C
d'alarme Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
Niveau
d'alarme
D IRA 250 A
02377_A_F
C A
B
Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique
Aimant
Piston magnétique permanent
Flotteur
D IRA 1098 A
Équipé d'un contact électrique Équipé d'une ampoule
à mercure
Il consiste à employer des masses qui reçoivent la poussée d'Archimède due au liquide. Cette
poussée peut être équilibrée, par exemple, par un ressort. Chaque immersion de masse se traduit par
une remontée du piston magnétique qui peut commander l'ouverture ou les fermetures de contacts
électriques.
L2 Contacts électriques
L1
Masses de déplacement
D IRA 1099 A
Ampoule
à mercure
Pivot
Ressort
de rappel
Tube magnétique
Aimant
Piston magnétique permanent
Niveau
croissant
D IRA 1098 B
Niveau
décroissant