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ENGAGER LA RESPONSABILITÉ SOCIALE DE

L'ENTREPRISE
L’objectif du cours

Les enjeux du Développement Durable par les acteurs de notre société font désormais l’objet d’une véritable
prise de conscience. La prise en compte de la responsabilité sociétale dans les entreprises peut être une réelle
opportunité de croissance durable. Cette formation aide à repérer les enjeux majeurs du développement durable
pour l'entreprise et la stratégie et modes opératoires qui devraient les accompagner.

Les objectifs poursuivis au travers de ce module sont :


L’appropriation des concepts et enjeux de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
La conception et la mise en œuvre d’une stratégie de RSE concrète, réaliste et adaptée.
Chapitre 1

Définition et composantes de la RSE


I - Origines et concept de RSE

Contrairement aux idées reçues, le concept de RSE n'est pas récent. Il est redevenu à la mode ces dernières
années, mais il trouve ses fondements dans les entreprises américaines il y a plus d'un siècle.

On attribue a Howard R.Browen le titre de “père fondateur” de la RSE. Son ouvrage de 1953, Intitulé Social
responsabilities of Businessman” est le premier pas vers le concept global de RSE.

Depuis cette période la RSE suscitent de nombreuses controverses, mais revient de plus en
plus sur le devant de la scène
I - Origines et concept de RSE
Au début de la responsabilité sociale s’est construite en doctrines autour des discours et des pratiques des
hommes d'affaires américain à la fin du XIXe siècle début du XXe siècle durant la seconde révolution industrielle.
Cette forme de RSE s’approche de la philanthropie et repose sur des bases religieuses protestantes. Les
hommes d'affaires qui prospèrent, contribuent également au bien-être de la communauté.

C'est entre les années 1900 et 1920, dans un contexte de réformes sociales et progressistes que s'élabore la
nouvelle approche des relations entre l'entreprise est la société et qui va donner une première ébauche de la
responsabilité sociale.

Avec le développement de l'industrialisation puis l'effondrement économique de la crise de 29, la doctrine RSE
va peut être mise de côté, pour revenir sur le devant de la scène dans les années 50 60 , et plus généralement à
partir des années 80.
I - Origines et concept de RSE
Dans les années 80’S , de nouveaux enjeux sociaux et environnementaux apparaissent. Avec la mondialisation
les inégalités sont de plus en plus flagrantes entre pays riches et pays pauvres. Les questions relatives a la
croissances a long terme, l'accès aux ressources naturelles, à l'éducation etc…. viennent sur le devant de la
scène. C’est alors qu'apparaît la notion de développement durable. Cette notion sera définie en 1987 dans le
rapport Brundtland.

En 2000 le conseil européen fixe un objectif stratégique visant à faire de l'union européenne “ L'économie de la
connaissance la plus compétitive est la plus dynamique du monde d'ici 2010 capable d'une croissance
économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi d'une plus grande
cohésion sociale”.
C'est la stratégie de Lisbonne
I - Origines et concept de RSE

RSE : un acronyme - plusieurs défintion

Responsabilité Sociétale des entreprises

Responsabilité Sociale et Environnementale

Connue également sous le terme CSR (anglais) : Corporate Social Responsibility

→ Un sens commun : être plus responsable.


I - Origines et concept de RSE
Depuis les années 50 la RSE fait l'objet de nombreux développements théoriques qui ont donné lieu à de
nombreuses définitions différentes mais qui renvoie toute à l'obligation des entreprises de responsabilité au-delà
des dimensions purement techniques ,financières, légales et économiques.

Responsabilité sociale Sensibilité Sociale de Performance Sociétale


de l'entreprise l’entreprise de l’entreprise

Corporate Social Corporate Social Corporate Social


Responsibility Responsiveness Performance

1950 - 1960 1970 - 1980 1980 - 2000

Orientation philosophique Orientation stratégique et Orientation intégrative et


normative pragmatique synthétique

Discussion des frontières du Analyse des modes de réponse Problème de l'impact de la


contenu de la RSE aux pressions sociétales RSC et de sa mesure
I - Origines et concept de RSE
De nos jours le concept de la RSE s’articule autour des 3 piliers du Développement Durable .
I - Origines et concept de RSE
Développement durable et RSE

"Le Développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes
sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs."

Cette définition paraît pour la première fois en 1987 dans le rapport Brundtland.

Le terme Développement Durable recouvre trois dimensions majeures : économique, social et environnementale.

L’idée étant qu’il faut produire de façon à ne pas porter préjudice à l’environnement et à la société. Il s’agit de
prendre en compte toutes les dimensions pour assurer un développement responsable et durable.

L’utilisation simultanée de ces 3 concept ( eco, soc, envt) permet de créer des interdépendances entre ces
dimensions qui avant se croisaient peu. (tripple bottom).

→ Quand on parle de RSE et de DD, il ne faut pas se contenter de traiter 1 seul aspect mais bien l’interaction et l’
équilibre entre ces 3 dimensions!
I - Origines et concept de RSE
Pour donner une définition de la RSE on peut se baser sur celle donnée dans le livre vert de l’Union Européenne
en 2001 :

“ La responsabilité sociale des entreprise est un concept qui désigne l’intégration volontaire, par les entreprises,
de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs
parties prenantes. Les entreprises ont un comportement socialement responsable lorsqu’elles vont au delà des
exigences légales minimales et des obligations imposées par les conventions collectives pour répondre à des
besoins sociétaux. La RSE permet aux entreprises, quelle que soit leur taille et, de contribuer à concilier les
ambitions économiques, sociales et environnementales en coopération avec leurs partenaires. “
II - Les grands textes qui régissent le concept de RSE
Le concept de RSE c’est inscrit au fil des années dans la réglementation et les codes, donnant ainsi les lignes
directrices de la mise en application de ce concept dans ses 3 dimensions : économique, social et
environnemental.
1999 - Le Pacte mondial
En 1999, Kofi Annan alors secrétaire général de l'ONU, a relancé l'intérêt de la communauté internationale pour
la RSE en appelant les dirigeants des grandes entreprises adhérer au pacte mondial. Il s'agissait de s'engager à
respecter et à militer pour que 10 principes soient appliquées partout dans le monde grâce aux entreprises

Les 10 principes du pacte mondial

→ Deux principes relatifs aux droits de l'homme:

Principe 1 : Les entreprises sont invités à promouvoir rien respecter la protection du droit international relatif aux
droits de l’homme dans leur sphère d'influence

Principe 2: Veiller à ce que leur propre compagnie ne se rendent pas Complice de violation de droit de l’homme
1999 - Le Pacte mondial
Quatre principes relatifs aux normes de travail:

Principe 3 : Les entreprises sont invités à respecter la liberté d'association et à reconnaître le droit de
négociation collective

Principe 4 : Élimination de toutes formes de travail forcé ou obligatoire

Principe 5 : Abolition effective du travail des enfants

Principe 6 : Élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession


1999 - Le Pacte mondial
Trois principes relatifs à l'environnement

Principe 7 : Les entreprises sont invités à appliquer l'approche de précaution face aux problèmes touchant
l'environnement

Principe 8 : Entreprendre des initiatives tendant à promouvoir une plus grande responsabilité en matière
d'environnement

Principe 9 : Favoriser la mise au point et la diffusion de technologies respectueuses de l'environnement

Un principe relatif à la corruption

Principe 10 : Les entreprises sont invités à agir contre la corruption sous toutes ses formes y compris l'extorsion
de fond et les pots-de-vin
2001 - La stratégie de Lisbonne
La stratégie de Lisbonne a été suivi en 2001 de la publication par la commission européenne d'un livre vert
intitulé : Promouvoir un cadre européen pour la responsabilité sociale des entreprises.

Ce document définit la RSE comme “ L'intégration volontaire des préoccupations sociales écologiques des
entreprises alors activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes.”

La commission invitait “ Les pouvoirs publics à tous les niveaux y compris les organisations internationales les
entreprises, les partenaires sociaux, les O.N.G. ainsi que toute autre partie prenante ou personnes intéressées à
exprimer leurs opinions sur la manière de bâtir un partenariat destiné à ériger un nouveau cadre favorisant la
RSE en tenant compte des intérêts à la fois des entreprises et des diverses parties prenantes”.

La commission a reçu plus de 250 réponses mettant en avant de nombreuses convergences et quelques
divergences.

Les autorités françaises de l'époque dirigée par Lionel Jospin ont soutenu le principe de la complémentarité
entre le droit et l'initiative volontaire des entreprises tout en affirmant que cette démarche devait s'articuler avec
le rôle des partenaires sociaux dans le dialogue social.

Le Medef et les entreprises ont mis en avant la nature volontaire de la RSE en demandant expressément qu'il n'y
ai pas de réglementation au niveau européen.
2001 - La Loi NRE

En 2001 , la loi dite NRE (Nouvelles régulations économiques) , du 16 mai 2001, introduit dans son article 116 :
Une obligation nouvelle de reddition de compte pour les entreprises coté sur un marché financier. Désormais le
rapport annuel de gestion doit comprendre désormais des informations sur la manière dont l’entreprise prend en
compte les conséquences sociales et environnementales de son activité.

2002 - Label social

En 2002, 4 syndicats : CFDT, CFE-CGC, CFTC et CGT ont publié une déclaration dans laquelle Il convenait de “
Développer en commun des solutions pratiques au service des salariés afin que ceux-ci maîtrisent leur épargne
salariale dans des conditions optimales de sécurité et de justice”. C'est la création d'un label Social décerné au
fond salariaux qui respecte plusieurs conditions et notamment d'être gérée de façon socialement responsable.
2004 - La charte de l’environnement
En 2004, le gouvernement Raffarin a adopter la charte de l'environnement qui consacre un nouveau droit
Individuel “ Celui de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé”

La Charte de l'environnement est un texte de valeur constitutionnelle. Elle a été intégrée en 2005 dans le bloc de
constitutionnalité du droit français, reconnaissant les droits et les devoirs fondamentaux relatifs à la protection de
l'environnement.

La charte contient 10 articles:

Art. 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.

Art. 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.

Art. 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible
de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.

Art. 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les
conditions définies par la loi.
2004 - La charte de l’environnement

Art. 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien que incertaine en l'état des connaissances scientifiques,
pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application
du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en œuvre de procédures d'évaluation
des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.

Art. 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. À cet effet, elles concilient la
protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.

Art. 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations
relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions
publiques ayant une incidence sur l'environnement.

Art. 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis
par la présente Charte.

Art. 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de
l'environnement.

Art. 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.


2004 - La charte de l’environnement
La charte de l’environnement introduit aussi dans la Constitution trois grands principes : le principe de
prévention, le principe de précaution, et le principe pollueur-payeur.

Principe de prévention : La prévention regroupe toutes les dispositions prises pour empêcher l'apparition,
l'aggravation ou l'extension d'un danger, d'un risque, d'un accident, d'une maladie ou, plus généralement, de
toute situation (sanitaire, sociale, environnementale, économique, etc.) dommageable comme une épidémie, un
conflit, une catastrophe, une crise.

Principe de précaution : lorsqu'un dommage est susceptible d’affecter l’environnement, les autorités publiques
doivent mettre en œuvre des procédures d’évaluation des risques et adopter des mesures provisoires pour éviter
la réalisation de ce dommage

Principe du pollueur - payeur : aussi appelé principe du perturbateur fait supporter les frais résultant des
mesures de prévention, de réduction et de lutte de la pollution à celui qui les a causé.
2008 - La Loi sur la responsabilité environnementale LRE
La loi du 1er août 2008 et son décret d'application du 23 avril 2009 transposent en droit français la directive
2004/35, qui établit "un cadre de responsabilité environnementale fondé sur le principe du pollueur-payeur, et
créent ainsi un nouveau régime de responsabilité".

Nouveau régime de responsabilité : "Un exploitant responsable d'un dommage concerné par la LRE doit
réparer les dégâts occasionnés en nature, c'est-à-dire en identifiant et en menant lui-même sur le terrain les
opérations de réparation, à un « coût raisonnable » pour la société. Toute compensation financière est
explicitement exclue"

Dommages environnementaux "purs" sont concernés par cette loi. c'est-à-dire "des détériorations directes ou
indirectes mesurables qui affectent certaines ressources naturelles, certains services écologiques et services
rendus au public". Les dommages corporels, matériels et économiques aux biens et/ou aux personnes ne sont
pas concernés. Pour être réparé, le dommage doit être qualifié de "grave" mais ni la directive ni la loi ne définit
pas de seuil de gravité
2008 - La Loi sur la responsabilité environnementale LRE

Régime mixte de responsabilité

une responsabilité "sans faute" pour les activités professionnelles dangereuses. "L'exploitant est alors tenu
financièrement responsable des dommages environnementaux qu'il cause, qu'il ait ou non commis une faute ou
une négligence"

une responsabilité "pour faute" pour les autres activités professionnelles. Les dégâts occasionnés sont alors
prévenus ou réparés "uniquement en cas de faute ou de négligence de l'exploitant et seulement dans le cas de
dommages causés aux espèces et habitats naturels protégés".

Le préfet de département agit en tant qu’autorité administrative pour déterminer si la LRE est applicable.

Trois types de réparations sont distingués pour les dommages affectant les eaux ou les espèces et habitats
naturels : la réparation primaire visant au retour à l'état initial, la réparation complémentaire lorsque la réparation
primaire n'est pas possible, et la réparation compensatoire en vue de compenser les pertes intermédiaires de
ressources et/ou de services entre la survenance du dommage et le retour du milieu à son état initial.
2009 - Le Grenelle de l’environnement.
L’article 53 de la loi du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement
fixe comme programme d’action :

● De développer l’information sociale et environnementale communiquée par les entreprises à l’attention de


leurs parties prenantes.
● D’impliquer les institutions représentatives du personnel dans les discussions sur les enjeux.
● De développement durable liés à l’activité des entreprises.
● De développer des référentiels de développement durable par secteurs d’activités.
● De soutenir le développement de labels permettant de donner une reconnaissance aux bonnes pratiques
sociales et environnementales des entreprises.
● D’assurer la promotion de l’investissement socialement responsable.
● D’intervenir au niveau européen en faveur de l’élaboration d’un référentiel commun relatif aux indicateurs
sociaux et environnementaux.

https://www.actu-environnement.com/ae/dossiers/grenelle_environnement_021007/projet_loi1.php4
2010 - Loi sur l’engagement national pour l’environnement
La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement a ensuite introduit les articles 225
(depuis modifié) sur la responsabilité sociétale des entreprises et 224 (depuis modifié) sur l’investissement
socialement responsable.

Cette loi renforce les obligations de diagnostic et de résultats dans plusieurs sphères. Plus spécifiquement :

Transports : privilégier des modes de transport durables et d'en réduire les nuisances.

Énergie : renforcer la planification des énergies renouvelables dans le respect des enjeux de qualité de l'air et de
prise en compte du changement climatique.

Santé environnementale et de la gestion des déchets : renforcer les dispositifs de protection des habitants face
aux diverses nuisances sonores, radioélectriques et lumineuses et améliorer le cadre juridique applicable aux
circuits de valorisation et d'élimination des déchets.

GES : obligation d'un bilan d'émission de gaz à effet de serre (GES) pour les grandes entités publiques ou
privées. Dispositifs de responsabilité environnementale des entreprises et prévoit, à terme, l'information des
consommateurs sur le bilan d'émissions de GES des produits mis sur le marché
2013 - La plateforme RSE
Une plateforme dédiée à la responsabilité sociétale des entreprises a été installée le 17 juin 2013.

Espace de dialogue, de concertation et de construction de propositions, la plateforme entend notamment


promouvoir la responsabilité sociétale des entreprises, tant à travers les politiques publiques qu’à travers le
soutien aux initiatives volontaires des acteurs privés, valoriser les pratiques exemplaires et favoriser la
concertation des parties prenantes en amont et en appui aux négociations de normes internationales.

La plateforme à pour mission de :

- Faire des recommandations à l’État, ou à d’autres institutions et organisations, y compris ses membres,
susceptible de renforcer les pratiques sincères de responsabilité sociétale des entreprises et autres
organisations, en particulier concernant la valorisation des démarches de responsabilité sociétale.
- Participer aux consultations auxquelles des administrations souhaiteraient l’associer, dans le cadre de
saisines ou en réponse à des sollicitations internationales.
2013 - La plateforme RSE
- Contribuer à la formulation d’un projet de plan national d’actions prioritaires en faveur de la responsabilité
sociétale abordant aussi bien les politiques publiques que les initiatives privées et explorant les voies pour
les développer.
- Construire une base documentaire largement accessible pour encourager la diffusion d’une culture
favorable à la responsabilité sociétale et appuyer ses propres travaux, en élaborant notamment des
rapports et études sur la situation de la responsabilité sociétale des entreprises en France et dans le
monde et assurer la plus grande transparence sur les activités de la plateforme.
2015 - Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte
La loi 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte et son décret d’application du 19
août 2016 ont renforcé les obligations de reporting en matière d’enjeux climato-énergétiques, d’économie
circulaire et de gaspillage alimentaire dont la liste est prévue à l’art. R 225-105 du code du commerce.

Cette loi prévoit de :

- Définir les objectifs communs pour réussir la transition énergétique; Renforcer l'indépendance énergétique et la
compétitivité économique de la france ; Préserver la santé humaine et l’environnement et lutter contre le
changement climatique

- Mieux rénover les bâtiments pour économiser l'énergie; Faire baisser les factures et créer des emplois.

- Développer les transports propres pour améliorer la qualité de l’air et protéger la santé

- Lutter contre les gaspillages et promouvoir l'économie circulaire : de la conception des produits a leur recyclage

- Favoriser les énergies renouvelables ( art 104 à 122) et renforcer la sûreté nucléaire

- Donner aux citoyens, aux entreprises, aux territoires et à l’etats le pouvoir d’agir
2015 - Les accords de Paris
Lors de la COP21 à Paris, le 12 décembre 2015, les Parties à la CCNUCC sont parvenues à un accord historique pour
lutter contre le changement climatique et pour accélérer et intensifier les actions et les investissements nécessaires à un
avenir durable à faible intensité de carbone.

Cet accord rassemble toutes les nations autour d'une cause commune.

L'Accord de Paris exige de toutes les Parties qu'elles fassent tout leur possible pour présenter des "Contributions
déterminées au niveau national"

Afin de rendre l'Accord de Paris pleinement opérationnel, un programme de travail a été lancé à Paris pour élaborer des
modalités, des procédures et des directives sur un large éventail de questions.
2015 - Les accords de Paris
L'Accord de Paris, porte sur des axes essentiels nécessaires pour lutter contre le changement climatique dont
les principaux aspects sont :
https://unfccc.int/fr/process-and-meetings/l-accord-de-paris/qu-est-ce-que-l-accord-de-paris

- Objectif à long terme en matière de température


- Plafonnement mondial des émissions et "neutralité climatique"
- Atténuation
- Puits et réservoirs
- Coopération volontaire/Démarches fondées et non fondées sur le marché
- Adaptation
- Pertes et préjudices
- Appui au financement, à la technologie et au renforcement des capacités
- L'éducation changement climatique, la formation, la sensibilisation du public, sa participation et l'accès à
l'information
- Transparence, mise en œuvre et respect des dispositions
- Bilan mondial
- La Décision 1/CP.21
→ Cet accord implique aussi un suivi des progrès.
2015 - 2020 - La stratégie Nationale
Selon une étude effectuée par UN Global Compact en 2019, la france est dans le top 5 des pays engagé dans le
DD ( après la Suède, le Danemark et la Finlande)

Ce classement permet de mettre en avant comment les objectifs de DD sont mis en pratique au niveau national.

Une stratégie nationale de transition énergétique

En france il existe une stratégie nationale de transition écologique vers un développement durable 2015-2020
“La loi de transition énergétique pour une croissance verte créé un élan d’écologie positive qui lève les freins,
libère les initiatives et donne à chacun le pouvoir d’agir.”.

La france a également prévue d’injecter 100 milliard d’euros post-covid dont 30 milliard seront consacrés à la
transition écologique
2020 - La loi Pacte
La loi Pacte 2020 : plan d’action pour la croissance et la transition de l’entreprise. Elle regroupe un ensemble de
mesures autour de 4 grands thèmes: le rebond face à l’échec, la croissance des PME, le financement de l’
économie réelle, l’entreprise plus juste et responsable.

Elle permet d’introduire 3 nouvelles qualités à l’entreprise :

- L'intérêt élargi : l’entreprise n’a plus comme but unique le partage des bénéfices. L'intérêt de l’entreprise
doit désormais s'étendre et prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.

- La raison d'être : les statut d’une société peuvent désormais faire apparaitre une “raison d'être” qui
énonce les principes de la société .

- La société a mission : l’entreprise peut publier “ société a mission” lorsqu’elle respecte 5 critères :
- Afficher une raison d'être dans ses statuts
- Afficher des objectifs sociaux/environnementaux à atteindre
- Préciser les modalités de suivi de ses objectifs
- Se faire évaluer par un tiers indépendant
- Procéder à la déclaration auprès du greffier du tribunal de commerce
Cette nouvelle mention garanti aux entreprise de pouvoir intégrer plus de RSE au coeur de leur activité.
2020 - La loi Pacte
En matière de RSE la loi Pacte demande aux entreprises à prendre en considération des enjeux sociaux et
environnementaux dans leur gestion. Ainsi toute société a désormais l’obligation de répondre à 3 buts :
2021 - Projet de loi climat et résilience
Le projet de loi "Climat et Résilience" concrétise une partie des 146 propositions de la Convention citoyenne
pour le climat retenues par le chef de l'État, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d'ici 2030,
dans un esprit de justice sociale.

Le projet de loi s'articule autour des cinq thématiques sur lesquelles la Convention citoyenne pour le climat
(CCC) a débattu et présenté ses propositions en juin 2020 : consommer, produire et travailler, se déplacer, se
loger et se nourrir. Il renforce aussi les sanctions en cas d'atteintes à l'environnement. Il compte 69 articles.
Les autres obligations
Le code du travail : réglemente le volet social dans l’entreprise et formalise les obligations générales de
sécurité envers les salariés.

Le code de l’environnement : repose sur une réglementation internationale et européenne. Il fixe les exigences
strictes sur les activités de l’entreprise: gestion des déchets, stockage substance, émissions, rejet dans l’eau…

Le code civil : réglemente, entre autres, les dommages causés a autrui par l’entreprise (nuisances, pollutions
etc…)

Nomenclature ICPE : Installations Classées Pour la protection de l’environnement. Identifie les activités
polluantes et les seuils (déclaration et autorisation). Si l’entreprise est soumise a la nomenclature ICPE elle
devra se mettre en conformité avec la réglementation afférente.

Directive Seveso : est le nom générique d'une série de directives européennes qui imposent aux États
membres de l'Union européenne d'identifier les sites industriels présentant des risques d'accidents majeurs,
appelés « sites Seveso », et d'y maintenir un haut niveau de prévention

Normes ERP : Les établissements recevant du public (ERP) doivent respecter des normes en matière de
sécurité, de lutte incendie et d'accessibilité. Ils doivent obtenir, avant leur ouverture, une autorisation auprès de
la mairie.
Les codes Resp. Civile
Ex: Réparation par l’entreprise des
dommages causés à autrui

Code du travail Resp Pénale Ex: Risques causés à autrui

Ex: Troubles du voisinage, pollution


Resp. Civile des eaux

Ex : Exploiter une installation sans


Resp. Pénale l’autorisation requise
Code de
l’environnement
Ex : Travaux d’office, consignation
Resp. Admin suspension ou arrêt de l’installation

Ex : dommage causés ou menace


Resp. Env imminente de dommages sur l’envt
III - Les champs d’actions de la RSE
LES 7 PRINCIPES GÉNÉRIQUES DE LA RSE :

Ces principes s’appliquent à l’ensemble de la Norme :

● La responsabilité de rendre compte ;


● La transparence ;
● Le comportement éthique ;
● Le respect des intérêts des parties prenantes ;
● Le respect du principe de légalité ;
● Le respect des normes internationales de comportement ;
● Le respect des droits de l’Homme.
La responsabilité de rendre compte: redevabilité
Concept propre à la responsabilité sociétale. Il s’agit d d’assumer ses décisions et activités et leurs impacts ; et
d’en rendre compte. Être en mesure de répondre de ses décisions et activités à ses organes directeurs, ses
autorités constituées et, plus largement, à ses parties prenantes

La transparence:
La transparence dans les pratiques se traduit par la parfaite accessibilité de l’information dans les domaines qui
regardent l’opinion publique.
“La communication d'informations non financières est en effet essentielle pour mener à bien la transition vers une
économie mondiale durable, en associant la rentabilité à long terme à la justice sociale et à la protection de
l'environnement “ (parlement européen)

Le comportement éthique : Il s’agit de savoir se poser les bonnes questions avant d’agir. Un comportement
peut être légal sans être éthique. Il est difficile d’adosser une définition à l'éthique qui se rapproche de la “morale”.
Si la morale répond à la question « que dois-je faire ? », l’éthique, elle, répond à la question du « comment dois-je
faire », ou mieux : « comment dois-je vivre dans et par mon entreprise ? ». L’éthique interpelle donc non
seulement la personne, mais également son environnement
Le respect des intérêts des parties prenantes : c’est à dire prendre en compte les autres partenaires qui
interagissent avec l’organisation et identifier leurs impacts et leurs intérêts.

Le respect du principe de légalité : se définit comme la soumission au droit et le respect des principes du droit.

Le respect des normes internationales de comportement : Il s’agit de respecter le "Attentes vis-à-vis du


comportement d’une organisation en matière de responsabilité sociétale, procédant du droit coutumier
international, de principes généralement acceptés de droit international, ou d’accords intergouvernementaux
universellement ou quasi universellement reconnus".

Le respect des droits de l’Homme : L'obligation de respecter les droits de l’homme signifie que les entreprises
doivent s'abstenir de s'ingérer dans l'exercice des droits de l'homme ou de restreindre ces derniers.et de protéger
contre les violations des droits de l'homme.
Référentiels et labels
Pour permettre aux entreprise de s’approprier les différents champs d’actions du DD et de la RSE, plusieurs
outils existent.

Référentiels :

Objectifs de Développement Durable Certification B corp

Normes ISO 26000

Labels :

Label Lucie Label Envol

Label Engagé RSE Label Positive Work place

→ Ces normes et labels permettent de donner un cadre structurant à la mise en place de la RSE en entreprise
Les ODD
Un des plus consensuel est le référentiel des Objectifs de Développement Durable ( ODD) definis par les
Nations unies.
Les ODD
https://fonda.asso.fr/ressources/les-17-objectifs-de-developpement-durable

n°1 - Pas de pauvreté n°10 - Inégalités réduites

n°2 - Faim « Zéro » n°11 - Villes et communautés durable

n°3 - Bonne santé et bien-être n°12 - Consommation et production responsables

n°4 - Éducation de qualité n°13 - Mesures relatives à la lutte contre les


changements climatiques
n°5 - Égalité entre les sexes
n°14 - Vie aquatique
n°6 - Eau propre et assainissement
n°15 - Vie terrestre
n°7 - Énergie propre et d'un coût abordable
n°16 - Paix, justice et institutions efficaces
n°8 - Travail décent et croissance économique
n°17 - Partenariats pour la réalisation des objectifs
n°9 - Industrie, innovation et infrastructure
L’ISO 26000
ISO 26 000 et la norme Relative au développement durable.

C'est énorme est le fruit un consensus sur les bonnes pratiques internationales et disent tout type d'organisation
Elle donne une ligne directrice affaire de pouvoir mettre en place les grandes notions de développement durable

Elle est basée sur 7 questions fondamentales:

- La gouvernance de l'organisation
- Les droits de l’Homme
- Les relations et conditions de travail
- L'environnement
- Les bonnes pratiques tes affaires
- Les questions relatives aux consommateurs
- L’engagement sociétal
B Corp

Ce référentiel est avant tout un positionnement novateur. Cette certification se veut être un mouvement
d'entreprise, bien pour le monde et non les meilleurs au monde.

Sept certifications porte les prémices de ce qu'on appellera par la suite En France: La raison d'être.

Cette certification passe par 2 grandes étapes :

- Remplir complètement le BIA, obtenir un score supérieur à 80 et compléter le questionnaire de


divulgation.
- Passer l’audit de vérification avec succès en faisant valider un score supérieur à 80 points par l’équipe du
Standard’s Trust.
- Répondre aux exigences légales en amendant les statuts de l’entreprise pour représenter les intérêts des
parties prenantes et protéger la mission.
- Officialiser en signant les conditions et la Déclaration d’interdépendance B Corp
Label Lucie
Ce label a été créé pour aider les entreprises à prendre en main la norme ISO 26 000.

LUCIE a développé un parcours, accessible à tous et à n'importe quelle étape de votre réflexion, pour progresser
en responsabilité sociétale (RSE). Le but est de donner aux organisations les moyens de devenir des acteurs
ayant un impact positif sur les hommes et le territoire.

Cette labellisation passe par 3 grandes étapes :

- Découvrir la RSE par une autoévaluation


- Se former : se familiariser avec la norme ISO 26000 et la méthode LUCIE et intégrer la RSE au cœur de
l’organisation.
- Engager la démarche avec un expert
Label engagée RSE

Ce label est lancé par l’AFNOR, qui porte la norme ISO 26000 et profite donc des retours d'expériences et la
mise à jour normative.

Ce label permet d'évaluer le niveau de maturité de l’entreprise : initial, progression , confirmé, exemplaire. et
donne lieu à l'élaboration d’un bilan responsable qui propose des pistes d’amélioration dans l’entreprise.

Il s’agit de :

- Démontrer sa capacité à identifier ses propres enjeux de RSE en fonction de son contexte et des attentes
de ses parties prenantes essentielles (collaborateurs, clients, fournisseurs, financeurs, collectivités locales,
etc.)
- Déployer des pratiques managériales et opérationnelles pertinentes par rapport à ces enjeux
- Piloter les résultats associés afin d’améliorer sa performance globale
Label Envol

Label pour les entreprises de moins de 50 salariés. qui veulent mettre en place une démarche simple et
abordable pour valoriser leur engagement pour l’environnement.

Il s’agit d’un processus d’amélioration sur 5 ans basé sur la norme NF X30-205 qui découle elle même de l’ISO
26000.

Label Positive workplace

Positive Workplace© (PWP) est un label RSE Européen Made in France. Son objectif est de permettre à toutes les
entreprises, quel que soit leur niveau de maturité RSE, de progresser et d’embarquer leurs principales parties
prenantes dans leurs stratégies de Développement Durable.

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