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La dette publique, parfois également appelée dette souveraine est la dette de l’Etat.
Elle représente la totalité des engagements d’un Etat à une date déterminée, elle est le résultat
des flux de ressources empruntées et remboursées par un Etat jusqu’à cette date. Pour faire
face à ce déficit un Etat emprunte sur les marchés financiers a la différence d’un ménage un
Etat n’emprunte généralement pas auprès d’une banque mais émet des titres, essentiellement
des obligations sur les marchés. Il s’engage à rembourser ces obligations, en payant
des intérêts à une date future et si le déficit est un flux la dette est un stock. Pour mesurer la
dette publique, on la rapporte au produit intérieur brut (PIB). Ainsi, on peut comparer la dette
publique à la taille de l’économie et dette publique à la taille de l’économie.
La première caractéristique, est que la dette doit être publique et ne doit pas
apparaître comme personnelle.
La seconde caractéristique, liée par bien des aspects à la précédente est la
continuité. La dette publique n’existe qu’à partir du moment où les engagements
pris par un gouvernement sont par principe respectés par leurs successeurs.
La troisième caractéristique concerne la connaissance de la dette. La notion de
dette publique ne trouve en effet un certain achèvement que dans la mesure où elle
acquiert une relative stabilité et unité cela suppose qu’elle soit bien identifiée.
l’Algérie a conclu en septembre 1995 un très bon accord avec les banques
commerciales sur les conditions du rééchelonnement de la dette commerciale qui a été
approuvé par tous les participants en juin 1996. L’accord couvrait les dettes échues entre 1994
et 1997, y compris toutes les dettes précédemment rééchelonnées à l’exclusion de celles dues
aux sociétés de crédit-bail japonaises. Ainsi, l’Algérie a pu économiser au total près de 16
milliards de dollars de trésorerie, un énorme ballon d’oxygène. Combiné à l’apport du FMI et
des autres bailleurs de, l’Algérie a reçu un total de 30,6 milliards de dollars entre 1994 et
1997. Ces ressources ont permis de financer des importations de biens de consommation, bien
intermédiaires et des équipements, allégé considérablement la dette extérieure et fait repartir
la croissance qui est passée de 2% en 1993 à plus de 4% en 1995 et 1996. Une combinaison
opportune de prix plus élevés et d’une expansion de la production de pétrole ont permis de
dégager un énorme excédent du compte des transactions extérieures . l’Algérie a conclu un
accord en 2016 pour un montant de 5 milliards de dollars, accord renouvelé en 2018 et arrivé
à expiration en décembre 2019. En vertu de cet accord, l’Algérie devait transférer 5 milliards
de dollars au FMI en cas de requête de ce dernier. Dans l’intérim, les ressources restent donc à
la disposition du pays. En contrepartie, l’Algérie devait recevoir un taux d’intérêt d’au moins
1% alors que les taux d’intérêt internationaux étaient négatifs.
A fin 2020, la dette extérieure devrait atteindre 3,7 milliards de dollars (soit 2,1% du
PIB). La dette extérieure du pays est donc sous contrôle.
Pour ce qui est de la dette publique intérieure elle-même, elle est passée de 4958
milliards de DA (26% du PIB) en 2017 à 9301 milliards de DA (soit 46,3% du PIB) en 2019,
dont la moitié constitue des garanties du gouvernement central. En 2020, la dette intérieure
devrait atteindre 11,301 milliards de DA (soit 52,4% du PIB). Vu les urgences de la pandémie
qui se poursuivra en partie en 2021, le poids de l’endettement va s’accroître pour atteindre
environ 13,300 milliards de DA (59,9% du PIB).Une situation de crise et des perspectives
défavorables au vu de nos besoins de financement futurs.
Conclusion :
Des pays situés à différents niveaux de développement doivent doter leur bureau de la
dette de structures organisationnelles différentes. Pour un emprunteur d’un pays développé
qui fait appel aux marchés, il peut être souhaitable de séparer la fonction de gestion de la dette
de la politique budgétaire et de surveillance, tandis que dans un pays ayant des sources de
financement «mixtes», il peut être important que ces deux aspects soient intégrés. Quel que
soit le degré de développement d’un pays, il doit, d’une façon ou de l’autre, organiser son
bureau de gestion de la dette.